1 p r i è r e s d e s n u i t s f r o i d e s - sarah olivier · goûter à ce monde silencieux...
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p r i è r e s d e s n u i t sf r o i d e s
Ou se sont des tulipesDes tulipes excentriquesDes coquillages qui bougent Se ferment et puis s’ouvrent Elles sont comme des onguents Qui changent les traces fraîches Ces petites fleurs de vice En fines cicatrices
On attend le matin Pour relever nos têtes Et goûter sur nos bouches Un rayon de soleil
C’est dans la fièvre de la vie Qu’on les murmure et qu’on les crie Les prières des nuits froides C’est une parade de pépites De larmes qui grésillent En éteignant les braises Ce sont des nuits de givre Qui nous font suffoquer
On attend le matin Pour relever nos têtes Et goûter sur nos bouches Un rayon de soleil
C’est dans la fièvre de la vie Qu’on les murmure et qu’on les crie Les prières des nuits froides C’est une parade de pépites De larmes qui grésillent En éteignant les braises Ce sont des nuits de givre Qui nous font suffoquer
On attend le matin Pour relever nos têtes Et goûter sur nos bouches Un rayon de soleil
Des démons qu’on empaille Des gestes frénétiques Ce sont de grands trous rouges De bave et de frou-frou Les prières des nuits froides Sont les suées d’émoi De cheveux arrachés Et de langues sucées Elles viennent sur nos corps nus Poser leurs baisers froids Elles nous prennent et nous tordent Transe qui nous emporte
On attend le matin Pour relever nos têtes Et goûter sur nos bouches Un rayon de soleil
Texte : Sarah Olivier Musique : Baptiste Morel
Arrangements : Sarah Olivier, Stephen Harrison
Chant : Sarah OlivierContrebasse : Stephen Harrison
Batterie : Elisabeth KeledjianCloches : Benjamin Colin
Guitare électrique : Nico Duportal
Dans la baignoire, l’eau chaude ruisselleQuelques gouttes d’huiles essentiellesRegard furtif dans le miroirNoter ces cernes, ce teint blafardCet air si triste, ce regard terneCe soir ne pas se coucher trop tardEt entrer doucement dans la mousseSe laisser bercer par l’eau douce
Ma sirène des villesMa fragile OphélieMa tranquille sirèneMon Ophélie urbaine
La vapeur d’eau dans l’atmosphèreLes cheveux plaqués en arrièreSentir au fond son cœur qui batSavon qui glisse entre les doigtsEcouter sa respirationRemettre sa vie en questionEt plonger doucement dans la mousseSe laisser prendre par l’eau douce
Ma sirène des villesMa fragile OphélieMa tranquille sirèneMon Ophélie urbaine
Dans cette eau trouble ouvrir les yeuxGoûter à ce monde silencieuxLe corps qui coule ondule et glisseHurler sa peine sous l’eau lisseL’esprit s’emballe, le cœur paniqueC’est comme ça une fin aquatiqueEt s’oublier dessous la mousse Se laisser perdre par l’eau douce
Ma sirène des villesMa fragile OphélieMa tranquille sirèneMon Ophélie urbaine
La tête tourne, l’apnée faiblitEst-ce ainsi qu’on quitte la vieLes pensées fuient et l’âme flotteMordre sa langue qui picoteCrier et s’extirper de l’eauToucher son corps, sentir sa peauRespirer et vivre à nouveauJe n’ai pas dit mon dernier mot
Ma sirène des villesMa fragile OphélieMa tranquille sirèneMon Ophélie urbaine
« O vis aeternetatisQue omnia ordinatiIn corde tuoPer verbum tuum omniaMaximo dolorosaLiberatis omnes » Hildegard von Bingen
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o p h é l i e
Texte : Sarah Olivier Musique : Sarah Olivier, Guillaume Poyet
Arrangements : Sarah Olivier, Stephen Harrison Chant : Sarah Olivier
Contrebasses : Brad Scott et Stephen Harrison Harmonicas : Sarah Olivier
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p i n k g a l i n a
Petite fée perdue dans les bars La nuit tu te tâches les mains Y’a plus de lueur dans ton regard T’es qu’une bulle de chagrin T’es bien jolie mais mal fagotée Aux bras des hommes tu te traînes Tes ongles sales sont tous rongés Ils aiment t’appeler vilaine
Pink Galina Ma poule rose Ma dame de pique, tu perds ton temps T’as mal p’tite miss, tu perds ton sang
Tu traînes tes talons et ta vie Tu fumes comme une femme fatale Mais t’as encore gâché ta nuit A dire « c’est plus cher quand j’avale » Leurs coups de rein te piquent la peau Comme ces seringues qui te mangent Y suent, y puent, y sont pas beaux Et t’as le flingue qui te démange
Pink Galina Ma poule rose Ma dame de pique, tu perds ton tempsT’as mal p’tite miss, tu perds ton sang
Ton cœur est plein d’une paresse T’es plus rien, t’es ni belle ni bonne T’es qu’une chatte en pleine ivresse Qui s’est paumée, t’es qu’une p’tite conne Oui t’as des billets plein les poches Tu sors d’un film de David Lynch Y’a tes résilles qui s’effilochent Et que d’la haine dans tes yeux de biche
Pink Galina Ma poule rose Ma dame de pique, tu perds ton temps T’as mal p’tite miss, tu perds ton sang
Maudite poupée rangée sous le zinc Tu craches à la gueule de la vie Ton goûter sera une meringue Et ton dernier souffle un faux cri Tu es une de ces petites comètes Qu’on arrive pas à rattraperMais j’te connais bien et c’est trop bête Je n’te laisserai pas filer
Pink Galina Ma poule rose Ma dame de pique, tu perds ton temps T’as mal p’tite miss, tu perds ton sang
Texte : Sarah Olivier Musique: Baptiste Morel
Arrangements : Sarah Olivier et Stephen Harrison
Chant : Sarah Olivier Contrebasse : Stephen Harrison
Batterie : Elisabeth Keledjian Trompette : Aymeric Avice
Saxophone ténor : Michel Schick Saxophone baryton : Joseph Doherty
Guitare électrique : Nico Duportal
Plage de galetsNuit noire et rousseSantiags aux piedsLe vent nous pousse
Ivre, je suis ivreIvre, tu es ivre
La mer m’attireOn se dessapeJ’ai envie d’rireLa mer me frappe
Belle, je suis belleBeau, tu es beau
Dans les rouleauxLa mer nous grondeLe vent est chaudEt la mer monte
Ivre, je suis ivreIvre, tu es ivre
Elle m’a tout pris cette voleuseMon sac et nos habitsMais je suis heureuseEt je crie
Nue, je suis nueNu, tu es nu
Marche dans la ville On croise un torduJe lui montre mon nombrilEt puis mon cul
Eve, je suis EveAdam, tu es Adam
Texte : Sarah Olivier Musique : Sarah Olivier
Arrangements : Sarah Olivier, Stephen Harrison Chant : Lyes Salem, Sarah Olivier,
Emir Salem, Jeannette Veyssière Contrebasse : Stephen Harrison
Batterie : Élisabeth Keledjian Cymbalum : Relu Merisan
Piano préparé : Bab.x Saxophone ténor : Michel schick
Saxophone baryton : Joseph Doherty Ukulélés: Brad Scott, Bob Coke
Le Chœur des poumons d’acier : Anouk, Maïa, Benjamin, Aida, Bob, Lyes, Brad, Lysika, Karol, Chloé, Mouloud,
Kalou, Stephen, Karim, Eljbieta, Ashka, Nicolas, Maïssa, Kader, Djammel B, Djammel K, Lucille, Thomas,
Manue, Alex, Emir et Jeannette
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v o l e u s e f e at. l y e s s a l e m
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S i . . .
Si j’avais des ailes en vison Je danserais sur les balcons Je ne mangerais que de la doucette Toujours fardée très très secrète
Mes cheveux ne s’arrêteraient plus Dans la Seine je me baignerais toute nue Je fumerais des cigares dans les draps Et je fout’rais l’ feu au Lutécia
Le marchand de sable s’rait un gentleman Et moi sa petite fée gitane On s’habillerait de manteaux pourpres Et on s’rait fous dans nos nuits courtes
Nichée dans l’écorce de la fièvre Je croquerais dans d’amères cierges Imitant les amours des chats On chavirerait sous les draps
Ma voix saurait dévier le vent Je jetterais un sort au temps Je suivrais la nuit les chauves-souris Et à l’aube les papillons gris
Si j’avais des ailes en vison Je danserais sur les balcons Je ne mangerais que de la doucette Toujours fardée très très secrète
Avec mes ailes en vison Je rêve et je dors sur les balcons J’ai gardé sur mes lèvres vermeilles Un goût d’enfance, un goût de miel
Texte : Sarah Olivier Musique : Baptiste Morel Arrangements : Sarah Olivier, Stephen Harrison Chant: Sarah Olivier Contrebasse : Stephen Harrison Batterie : Elisabeth Keledjian Cymbalum : Relu Merisan Trompette : Aymeric Avice Saxophone ténor : Michel Schick Saxophone baryton : Joseph Doherty
Texte : Sarah Olivier Musique : Sarah Olivier Arrangements : Sarah Olivier et Stephen Harrison Chant, harmonica : Sarah Olivier Contrebasse : Stephen Harrison
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b l u e s( d e l a g a z o u i l l e u s e )
Another woman I’m nowWhen he hold me tightI did’nt know his nameAnother woman I’m now
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m ’ a s - t u v u e ?
Désaxée à tout va Mollusque volant Mutante voilée Icône à pleurer Paupières de cuivre Et bouche d’apparat M’as-tu vue ?
Dans ce décor d’arnaque Au fond de ma pupille Le bleu électrique Les piques à glaceLes flammes de luxe Des yeux qui traquentM’as-tu vue ?
Toute crue, m’as-tu vue ?Toute nue, m’as-tu crue ?
Il y a des belles en cuisse Et des blanches cocardes Des douces aux loukoum lips Des coutures qui craquent Et qui donnent la trique Pas de triche, à l’attaque Qu’attends-tu ?
Le satin qui se pâme Et la bouche allumeuse L’hypnose couleur parme De la miss boudeuse Le désir qui s’alarme Sous la peau vénéneuse Qu’attends-tu ?
Toute crue, m’as-tu vue ? Toute nue, m’as-tu crue ?
La panique des corps Des grivoises grisettes Les pétales qui se cambrent Et les reins qui frissonnent Le rictus allumette Toutes griffes dehors Où es-tu ?
Les loups qui s’entrechoquent En violettes ecchymoses C’est mille doigts de braise Et du sucre tout rose Empreinte de la baiseEt du magicien d’Oz Où es-tu ?
Toute crue, m’as-tu vue ? Toute nue, m’as-tu crue ?
Désaxée à tout va Mollusque volant Mutante voilée Icône à pleurer Paupières de cuivre Et bouche d’apparat M’as-tu vue ?
Texte : Sarah Olivier Musique : Sarah Olivier, stephen harrison
Arrangements : Sarah Olivier, Stephen Harrison Chant : Sarah Olivier
Contrebasse : Stephen Harrison Gimbarde : Sarah Olivier
Saz : Stephen Harrison Tambours : Benjamin Colin
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pa n i q u e f e at. f a n ta z i o
Comment allez-vous ?Mon doux, mon beauMon PaniqueJe vous vois au loinDans la nuit, marchantSur le bitume sans faire de bruit
Où êtes-vous ?Dites le moiDans un égout Ou dans les boisJe vous cherche
Je rêve de vousDe vos regards, de vos mains chaudesDe vos esquisses
Allez ! Echappons-nous !Pas pour toujours, juste un momentEmmenons-nous !Je vous veux rien qu’un instant
Où êtes-vousDites le moiDans un égoutOu dans les boisJe vous cherche
Je vous ressens et je vous saisJe ne vous toucherai plus jamais
C’est électriqueC’est platonique
Où êtes-vous ?Dites le moiDans un égout Ou dans les boisJe vous cherche
J’ai laissé tous mes artificesRangé potions et maléficesA l’abri des regardsLaissé mes plumes et mes paillettesRépendre le bleu sur la paletteLe rouge, le vert et l’indigoJe ne ferai pas de tableauxJe fais revivre les pinceauxDans l’odeur du white spirit
J’erre sous la lumière blafardeVivante parmi les morts Cheminant dans des siècles différentsTourbillon glacé…Silhouette emportée par la ville inquièteJe promène mes insomniesTendue vers l’au-delà
Où êtes-vous ?Dites le moiDans un égoutOu dans les boisJe vous cherche
Texte : Sarah OlivierMusique : Sarah Olivier
Arrangements : Sarah Olivier, Maxime Oudry
Voix : Fantazio, Sarah OlivierContrebasse : Maxime Oudry
Percussions : Benjamin Colin
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m i s s c o q u e t t e
Affalée dans mon canapé en cuir Je m’emmerde Et je fume clope sur clope Ah ! Quel ennui dans mon poudrier Je n’fais que d’moudre le temps avec mes dents
Au fond de mes nuits, je fume Petit bruit, je fume
On frappe à ma porte
Cachotière qui crache son venin Cachotière qui arrache son velours Cabrioles de larmes qui coulent L’aile blessée par le silence
J’ai un blues un peu louche Un murmure qui fait mouche J’ai un blues un peu louche Un murmure qui fait mouche
On frappe à ma porte
Babioles de Miss Coquette Accoudée au zinc d’un bistrot en loque Je m’fais coller, j’ai l’trac ! Prise à la bouche par des punks qui... Triturent mon ouverture Triturent mon ouverture Du béton pur
On frappe à ma porte
Une petite vodka cul-sec Deux petites vodka cul-sec Trois petites vodka cul-sec Quatre petites vodka cul-sec Miss Coquette part en sucette Miss Coquette part en sucette
On frappe à ma porte
J’taxe une clope à ce mec qui bloque Je mate ce mec qui allume ma clope J’taxe une clope à ce mec qui bloque Je mate ce mec qu’allume ma clope Je tire une taffe...Je craque !
On frappe à ma porte
Au fond de mes nuits, je fume Petits bruits, je fume
On frappe à ma porte
Texte : Sarah Olivier Musique : Sarah Olivier
Arrangements : Sarah Olivier, Stephen Harrison, Baptiste Morel
Chant : Sarah Olivier Contrebasse : Stephen Harrison
Batterie : Elisabeth Keledjian Cymbalum : Relu Merisan
Saxophone Ténor : Michel Schick Saxophone Baryton : Joseph Doherty
Guitare électrique : Nico Duportal Trompette : Aymeric Avice
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m at i n d ’ é t é
Dans quel bar me suis-je saouléePour t’oublierJe ne m’en souviens plusJ’avais beaucoup trop buJ’ai les hanches qui tricotentEt le rire gras qui choquePin’up à la clopeLe juron à la bouche
Matin d’étéIl pleutMatin d’étéIl pleut
Dans quels faubourgs me suis-je perduePour ne plus y penserJe ne m’en souviens plusJ’avais beaucoup trop buJ’ai le corps en vracDes fourmis dans la têteJe titube, je me heurteL’orage est tout près
Matin d’étéIl pleutMatin d’étéIl pleut
Dans quel crépuscule ai-je traînéMes sanglots et mes longs soupirsJe ne m’en souviens plusJ’avais beaucoup trop buJ’ai le goulot kamikazeDehors, la nature est forteJ’ai la tête dans la vaseEt je me sens toute petiote
C’est l’alcool qui m’a tout voléJe ne laisserai plus jamais rien traînerMes tourbillons, mes souvenirs et mes foliesJe vais tout oublier
Matin d’étéIl pleutMatin d’étéIl pleut
Texte : Sarah OlivierMusique : Baptiste MorelArrangements : Sarah Olivier, Stephen HarrisonChant : Sarah OlivierContrebasse : Stephen HarrisonCymbalum : Relu Merisan
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b l o o d y m a r y f e at. b a b x
Je me suis réveilléeCette nuit vers trois heuresJe me suis habilléeDans le noir au petit bonheurEt puis j’ai tâtonnéComme une somnambulePour trouver la poignéeDe la porte du vestibuleDans la salle de bainJ’ai ouvert un tiroirTout de suite j’ai mis la mainSur les lames de rasoir
Marie SanglanteJe suis MarieMarie SanglanteBloody Mary
Pieds nus sur la moquetteJe glissais en silenceJ’entendais dans ma têteLe sang battre en cadenceJe me suis approchéeDu grand lit conjugalQuand je me suis penchéeLe coeur me faisait malEt puis j’ai lacéré Son visage et son corpsOui je l’ai tailladé Il hurlait à la mort
Marie SanglanteJe suis MarieMarie SanglanteBloody Mary
Après j’ai alluméPour admirer le tableauY avait du résiné Jusque sur les rideauxTout était écarlateComme un coucher de soleilLes heures en jus de tomateCoulaient sur le réveilJ’aime l’odeur du sangL’odeur et la couleurJ’aime le goût du sangIl ne me fait pas peur
Marie SanglanteJe suis MarieMarie SanglanteBloody Mary
Texte : Roland Topor Avec l’aimable autorisation de Nicolas Topor
Musique : Babx Arrangements : Sarah Olivier,
Stephen Harrison, Bob Coke Chant : Sarah Olivier
Piano : Bab.x Contrebasse : Stephen Harrison
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