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H I S T O I R E S D E V O I R Revue d’information en braille et en grands caractères « Œuvre Fédérale Les Amis des Aveugles et Malvoyants » a.s.b.l. « Institut Européen Interuniversitaire de l’Action Sociale » - IEIAS - a.i.s.b.l. Avec le soutien de la Province de Hainaut Avec le soutien de la Province de Hainaut

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H I S T O I R E S D E V O I R

Revue d’information en

braille et en grands caractères

« Œuvre Fédérale

Les Amis des Aveugles et Malvoyants » a.s.b.l.

« Institut Européen

Interuniversitaire de l’Action Sociale »

- IEIAS - a.i.s.b.l.

Avec le soutien de la Province de HainautAvec le soutien de la Province de Hainaut

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ÉDITO

« La guerre peut naître toujours d’un hasard toujours possible… » Jean Jaurès

Il y a cent ans, les troupes allemandes envahissaient la Belgique. Ce conflit entre les grandes puissances économiques du début du 20e siècle était d’un genre nouveau. Par son côté industriel, la première guerre mondiale a engendré la production de millions de tonnes d’armement mais aussi la mort de millions de jeunes soldats. Pour la première fois, ce conflit vit l’apparition d’armes chimiques aux conséquences désastreuses. Des dizaines de milliers de soldats sont devenus aveugles suite à l’utilisation du gaz moutarde. Les institutions pour aveugles et malvoyants se sont aussi développées pour prendre en charge la rééducation de tous ces mutilés de guerre. En cette fin d’été 2014, un devoir de mémoire doit être organisé pour se souvenir de toutes ces personnes qui ont façonné notre histoire. La même année en Belgique, la loi sur l’instruction obligatoire était votée. Était-ce ou est-ce pour autant un enseignement « pour tous » ? Même si à l’heure actuelle l’intégration scolaire des enfants déficients visuels est possible dans l’enseignement ordinaire, il n’en a pas toujours été ainsi. Il a fallu beaucoup de persuasion à certains professionnels et certains parents pour que des expériences pilotes d’intégration soient petit à petit menées et reconnues. Le dossier de ce numéro sera consacré à l’évolution de l’intégration scolaire. Bonne lecture !

Stéphanie JOSSART Tél : 071.44.72.09

[email protected]

Julien BAUDUIN Tél : 065.40.31.00

[email protected]

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SOMMAIRE

HISTOIRES DE VOIR n°3/2014 SEPTEMBRE – OCTOBRE - NOVEMBRE

ÉDITO ............................................................................................. 3

PORTRAIT ...................................................................................... 5

CEDRIC DEFLEUR OU MAGIC’ED ...................................................... 5

ACTU DES ASSOCIATIONS .......................................................... 8

UN PRIX DE FIN D’ANNEE POUR UN ELEVE MERITANT ......................... 8

UN STAGE DE TOUSSAINT PAS COMME LES AUTRES .......................... 9

LA GRANDE GUERRE A MONS ET DANS SA REGION - JOURNEE

D’ETUDE LE 20 OCTOBRE 2014 ...................................................... 10

SALON CHARLEROI HAINAUT SENIORS :......................................... 12 « MIEUX VIVRE AU FIL DES ANS » ................................................... 12

LES NEWS DE LA BIBLIOTHEQUE HAINAUT DOC’ .............................. 14

INFOS SOCIALES ........................................................................ 16

LA RENTREE DES ENTITES FEDEREES............................................. 16 NOUVEAUTES DANS LE CATALOGUE « PETIT MATERIEL » DU SERVICE

SOCIAL......................................................................................... 16

LE DOSSIER ................................................................................ 18

L’ECOLE POUR TOUS ..................................................................... 18

SCIENCE & TECHNOLOGIE ....................................................... 23

3 QUESTIONS A BERNARD KENNES ................................................ 23

SPORT.......................................................................................... 25

UNE MONITRICE D’EQUITATION PARTAGE SON EXPERIENCE ............. 25

CULTURE ..................................................................................... 27

RETOUR SUR LE FESTIVAL UNISOUND ............................................ 27

LES TROUVAILLES DU WEB ..................................................... 30

GASTRONOMIE ........................................................................... 31

POULET VIETNAMIEN À LA CITRONNELLE ............................ 31

AGENDA....................................................................................... 33

LA PERMANENCE DE L’ASSISTANT(E) SOCIAL(E) DE VOTRE REGION ........................................................................................ 38

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PORTRAIT

Cédric Defleur ou Magic’ed Magic'ed est un prestidigitateur aux multiples facettes (clown, mentaliste, magicien, animateur) avec une petite particularité par rapport à ses autres confrères... Cédric Defleur alias Magic’ed est déficient visuel. Il est atteint d'une cataracte et d'une aniridie (un manque d'iris) congénitale. Son acuité visuelle est de 1/20 et de 1/10. Il pratique la magie comme passion mais il aimerait devenir semi-professionnel.

Pourquoi as-tu été attiré par la magie ?

Pendant mon enfance et adolescence, j'adorais regar-der à la télé tout ce qui était en rapport avec le monde du cirque mais également « Le plus grand cabaret » sur France 2. J'avais également un professeur dans mon école (IRSA) qui était magicien et qui faisait des petits spectacles lors des classes vertes. Je n’avais jamais eu l'occasion de me mettre à la magie. Faisant partie d'une famille de cinq enfants, les moyens financiers ne me permettaient pas d'acheter le matériel. Il y a neuf ans, j'ai rencontré Benjamin Ghislain, magicien namurois qui m'a montré qu'avec presque rien on pouvait créer et faire de la magie. Il m'a proposé d'intégrer son club « Les Magiciens Perdus », composé de professionnels, de semi-professionnels et d’amateurs.

Comment fais-tu pour apprendre les tours de magie ?

Ma formation en éducateur spécialisé me permet d'être autodidacte. J'utilise des DVD pour apprendre les tech-niques. Cela me permet de visionner autant de fois que je veux les tours. Je peux avoir une vue sur les mou-

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vements mais également une description audio de la technique et l'ambiance sonore à donner. Les livres sont peu adaptés et en magie, il est important de dé-cortiquer chaque mouvement. Beaucoup de magiciens utilisent le miroir pour s'entrainer à voir ce que le spec-tateur voit. Je ne l'utilise pas mais par contre je me filme pour voir ce que cela donne. Je m'entraîne une fois par semaine. Quand je sens que je maîtrise le tour après plusieurs essais (cela peu prendre quelques mois), je me filme comme si j'étais en représentation. Je visionne tout de suite pour voir les modifications à réaliser. Ensuite, je teste mes tours sur mes connaissances. C'est le meilleur laboratoire.

N’est-ce pas trop difficile pour un malvoyant ?

La magie est un art difficile car il faut beaucoup regar-der et c'est par le regard que commence l'apprentis-sage. La prestidigitation est un art plus manuel à prati-quer. Tout se passe dans le détournement d'attention. Je pense que la magie peut être pratiquée par un défi-cient visuel pour autant qu'il adapte les tours. De toute façon, en magie, il faut s'approprier les tours pour les mettre à sa sauce. Tous les types de magie ne sont pas accessibles. Les grandes illusions comme la femme coupée en deux, demandent à être vues depuis une certaine distance et présentées depuis une scène. La magie de close-up (de table en table) ou de salon qui se pratique avec des foulards, des balles en mousse ou tout autre objet, peut être accessible.

Les spectateurs remarquent-ils que tu es malvoyant ?

Cela dépend du contexte. Si je suis sur scène, cela se voit moins vite que lorsque je suis en close-up. La proximité fait que les gens remarquent plus vite. J’essaie dans mes spectacles de jouer avec cette

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différence, de mettre les choses à plat avec humour pour que cela soit moins agressif et moins dérangeant pour le spectateur.

As-tu déjà reçu des remarques ?

Je n’ai jamais eu de remarques des adultes mais plus des questions et de l'étonnement. Les enfants sont beaucoup plus spontanés, les remarques ou réactions ne se font pas attendre. Dans un premier temps le public est assez craintif et distant mais une fois le contact établi avec humour, le public suit. Les enfants restent émerveillés et étonnés par ce que je peux faire.

Tu essaies de faire passer des messages en pratiquant ton art ?

Oui, le premier est que tout est possible et que si on a la volonté et que l'on aime ce que l’on fait, l'impossible devient le possible. Le deuxième message est qu'avec l'art, il est possible d'exprimer des choses enfouies en

nous. Cela permet par-fois de se libérer. Le troisième message est qu'il n'est pas bon d'at-tendre des autres, il vaut mieux être acteur de son projet. Et enfin que le handicap n'est qu'une étiquette et que c'est à nous de montrer que nous faisons partie de la société pour que tous les préjugés soient bannis.

Photo - Cédric Defleur – Magic’ed

Pour plus d’infos : http://cedlemagicien.weebly.com

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ACTU DES ASSOCIATIONS

Un prix de fin d’année pour un élève méritant Comme chaque année, Les Amis des Aveugles et Malvoyants ont remis un chèque à un élève tout juste diplômé du Centre Provincial d'Enseignement Spécialisé de Mons (CPESM). Donovan Maghe, 19 ans, vient de terminer avec succès ses études secondaires en option économie. Cela fait 7 ans qu’il fréquente le CPESM dans la section accueillant les jeunes déficients visuels. Elève méritant, il s’est accroché pour poursuivre ses études dans l’enseignement spécialisé après être passé dans l’enseignement ordinaire. Ce jeune carolo a passé ses premières années à l’internat de l’école pour effectuer ensuite les trajets seul malgré les nombreuses difficultés. Il est soutenu au quotidien par sa marraine qui nous confie : « J’ai moi-même appris le braille pour pouvoir l’aider dans son parcours scolaire ». Bon vivant, il n’est pas le dernier pour faire la fête. Il peut aussi compter sur une bande de potes prêts à l’aider à se déplacer quand, par exemple, ils partent s’amuser à Walibi : « Je ne vois pas les différences de couleurs donc ils me préviennent s’il y a un trou ou un obstacle ». Accompagné d’une job coach de l’AWIPH, Donovan est prêt pour entrer sur le marché de l’emploi mais il a aussi d’autres projets : « Je vais entamer une formation en cours du soir pour devenir éducateur. J’aimerais travailler avec des jeunes en internat ». Nous lui souhaitons d’ores et déjà beaucoup de succès dans ses projets !

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Un stage de Toussaint pas comme les autres Pendant les congés d’automne (Toussaint), le centre de réadaptation fonctionnelle des Amis des Aveugles organisera un stage pour enfants voyants, malvoyants et non voyants autour du thème d’Halloween.

En 2013, 13 enfants de 5 à 10 ans – dont 5 déficients vi-suels - ont participé dans les locaux de l’ASBL à un stage original autour du thème d’Halloween. L’originalité de ce stage résidait dans la mixité du groupe d’enfants accueillis. Fort du succès de cette première édition, un stage sera or-ganisé en novembre 2014. Encadrés par des professionnels de la rééducation fonctionnelle dans le domaine visuel, les enfants voyants et malvoyants travailleront ensemble diffé-rents aspects thérapeutiques. Les activités proposées per-mettent d’exploiter, entre autres, le développement des sens compensatoires, l’expression verbale et corporelle, le rythme, etc.

Jules, non voyant, a participé au stage de 2013 : « J’ai adoré fabriquer un porte-clés en forme de monstre avec de la laine feutrée. J’aimerais revenir au prochain stage parce que je me suis fait des copains l’année passée». Pour Estelle, voyante : « Mes copains et copines sont normaux, même s’ils sont aveugles ou malvoyants ça ne change rien,

j’aime bien jouer, faire de la peinture et des bricolages avec eux ».

Description de la photo : un petit garçon blond d’environ 6 ans est assis à table. Yeux fermés, tête penchée vers l’avant, il a les deux mains posées à plat pour sentir un ouvrage de bricolage en tissu. Il porte un sweat-shirt rouge à capuche.

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La Grande Guerre à Mons et dans sa région - Journée d’étude le 20 octobre 2014

La fin de l’été de cette année voit se multiplier les commémorations à l’occasion du centenaire du début de la première grande guerre moderne. Mais dans cette expression, l’adjectif « moderne » est-il positif, quand la modernité, durant ces quatre années terribles, a consisté à imaginer et fabriquer des moyens de plus en plus efficaces pour tuer davantage de jeunes soldats, engagés bien malgré eux dans cet enfer inutile ? Qu’ils soient aujourd’hui honorés du titre posthume de martyrs avec des larmes dans la voix leur fait « une belle jambe », celle qu’il leur restait peut-être s’ils ont eu de la chance… Et pendant que des tombes centenaires se fleurissent et que des discours se prononcent en cet été 2014, on peut se demander pourquoi des milliers d’adultes et d’enfants continuent de tomber sous les bombes… sous d’autres latitudes, il est vrai. Quoi qu’il en soit, rien ne sert d’ignorer l’Histoire, au risque de la revivre, dit-on. C’est pourquoi les Archives de l’État à Mons, la Province de Hainaut et la Ville de Mons ont mis leurs ressources en commun pour proposer une journée d’étude à ce sujet : une quinzaine d’historiens se succéderont pour de courtes interventions qui mettront en lumière différentes facettes de cette guerre, depuis l’aspect militaire jusqu’à l’aspect social, en passant par l’angle politique, le contre-espionnage et la résistance, particulièrement sur le territoire du Hainaut et de la région de Mons.

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La participation à cette journée est gratuite, avec une possibilité de restauration sur place, sur réservation. Cette journée se tiendra dans l’auditorium de l’Institut d’enseignement secondaire paramédical provincial, Boulevard Kennedy, 2A à Mons.

Pour le programme détaillé et les inscriptions : Archives de l’État à Mons,

avenue des Bassins, 66, 7000 Mons Téléphone : 065.40.04.60 ou 065.40.04.66

Et aussi : Carine Lorent, IEIAS : 071.44.72.66 [email protected]

Description de l’affiche : Des coquelicots rouges stylisés, évoquant peut-être des taches de sang, recouvrent en partie la re-production un peu floue d’une ancienne photo en noir et blanc, ici déclinée dans une dominante vio-lette. La photo représente une foule houleuse et compacte dans les rues d’une grande ville. En surimpression, le titre, la date et le lieu de la journée d’étude. Dans le bas de

l’image, un bandeau blanc avec les logos des organisa-teurs. De gauche à droite : Province de Hainaut, Archives de l’État, Ville de Mons, Mons Mémorial Museum, et Fédération Wallonie-Bruxelles

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Salon Charleroi Hainaut Seniors : « Mieux vivre au fil des ans »

La Province de Hainaut, la Ville et le CPAS de Charleroi or-ganisent ensemble le salon Charleroi Hainaut Seniors le 3 octobre au complexe CIS de Marchienne. L’entrée est gra-tuite et un cadeau sera offert aux 400 premiers arrivants.

Les seniors sont de plus en plus actifs et cela de plus en plus longtemps, voilà un constat qui n’est plus à faire. La Province de Hainaut développe depuis de nombreuses an-nées au bénéfice des personnes de plus de 50 ans des ac-tivités de qualité autour de quatre axes : l’action, la ré-flexion, la formation et la sensibilisation. Le 6e salon des Seniors aura lieu le 3 octobre prochain au complexe CIS (Cellule Intégration par le Sport) situé 80 route de Mons à Marchienne-au-Pont. L’objectif d’un tel sa-lon est de mettre en évidence la multitude d’activités acces-sibles à tous dès 50 ans et la place importante et active à occuper dans la société. C’est pour cela qu’aussi bien les services publics que les entreprises privées mettent au point toute une série d’aménagements raisonnables et confor-tables afin de vivre le plus longtemps en forme dans le foyer que l’on s’est construit.

Le service communal des aînés, le CPAS de Charleroi, la Direction Générale des Affaires Sociales de la Province de Hainaut et l’asbl Hainaut Seniors ont travaillé d’arrache-pied durant des semaines pour mettre sur pied cette manifesta-tion qui réunira une cinquantaine d’exposants. « Mieux Vivre Au Fil Des Ans », la thématique choisie pour cette édition permettra de mettre l’accent sur la domotique, l’artisanat, mais aussi les produits de bouche ou de bien-être. Les ser-vices publics tels la police locale, la Ville ou le CPAS de Charleroi seront présents, ainsi que de nombreuses asso-

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ciations. Les futurs retraités pourront également obtenir un maximum de renseignements sur leur pension.

Le Programme : 9h00 Accueil des participants au complexe CIS 10h15 Conférence sur la thématique « Mieux Vivre Au Fil

Des Ans ». Conférenciers : Yves Rauchs, ergothé-rapeute du service Aide et Soins à Domicile du CPAS de Charleroi, Bernard Petit, kinésithéra-peute, un représentant du Service Régional d’Incendie de Charleroi et Patricia Scorneau, réfé-rente Alzheimer du CPAS de Charleroi

11h40 Verre de l’amitié 13h00 Repas : possibilité de se restaurer sur place 13h30 Animation musicale (concert) dans la cafétéria 15h00 Spectacle de danse 16h00 Ambiance et animation musicale 17h00 fin du salon.

De 12 à 15 heures, le CPAS de Charleroi proposera des navettes (une par heure) pour visiter ses résidences-services de Monceau-Sur-Sambre et Marcinelle.

Une autre formule d’excursion payante est prévue. Elle propose un repas, une visite du Château de Monceau et de la résidence-service moncelloise du CPAS de Charleroi. Départs à 12 et 13 heures.

Infos pratiques : le 3 octobre de 9 à 17 heures au complexe CIS (derrière la Maison Pour Associations), route de Mons 80 à 6030 Marchienne-au-Pont. Sortie Marchienne-au-Pont via le R3 ou depuis la gare de Charleroi, prendre le métro ligne M1 Parc-Anderlues arrêt Moulin (10 minutes de trajet).

Renseignements : [email protected] ou 071.44.72.56

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Les news de la bibliothèque Hainaut Doc’ La bibliothèque est adaptée pour l’accueil de lecteurs déficients visuels. Elle met à leur disposition un espace de lecture équipé d’une TV-loupe et d’une machine à lire. Des livres en grands caractères nous sont prêtés par d’autres bibliothèques et une tournante a lieu tous les 3 mois pour vous proposer de nouveaux titres. Nous sommes abonnés à plusieurs quotidiens et revues : La Nouvelle Gazette, La Libre Belgique, Le Soir, le Nouvel Observateur… sont gratuitement mis à votre disposition. Si notre vocation première est d’être un centre de documentation spécialisé en sciences humaines, notre prêt inter-bibliothèques peut fournir sur demande romans ou n’importe quel ouvrage. Le principe est très simple : il suffit de nous donner les titres et auteur du livre souhaité, nous le demandons à une autre bibliothèque pour vous le prêter. Ce service est totalement GRATUIT.

Hainaut Doc’ Rue de la Bruyère, 157

6001 Marcinelle 071.44.72.09

[email protected]

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Livres en grands caractères

Diwo Jean, « Moi, Milanollo, fils de Stradivarius », Editions Feryane, 475 pages

"Je m'appelle Milanollo, né en 1728 et fils d'Antonio Stradivari. J'en ai connu des aventures, en presque trois siècles : d'abord baptisé Coucher de soleil par Jean-Sébastien Bach, puis offert au Ré-gent, j'ai fait vibrer la cour de France. Mais j'ai aussi vécu des moments doulou-reux : on a tué pour me dérober. Puis j'ai voyagé avec Viotti vers l'Angleterre, où j'ai croisé Dragonetti, Paganini et Maria Mila-

nollo. J'ai ensuite continué à traverser l'Histoire dans les mains de nombreux virtuoses. Et aujourd'hui ? Je vous laisse savourer mes derniers chants, dans la magie du coup de théâtre que renferme ce livre."

Guy Fleury, « La griffe du bocage », Editions Libra diffusio, 280 pages

Encore toute imprégnée des traditions du Bocage, Lucienne, veuve d’un médecin tué en 1940, ne saurait convoler de nou-veau avant la fin du conflit. Sa jeunesse, sa beauté attisent les désirs. Pourra-t-elle résister au chef de la Kommandantur qui multiplie les occasions de rencontres, al-terne prévenances, menaces, pressions inadmissibles ? Sollicitée de donner ses soins à des résistants, elle part vers le maquis. Pourra-t-elle vivre longtemps derrière la vitre froide d’une accablante vertu alors que la mort rôde ?

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INFOS SOCIALES

La rentrée des entités fédérées Septembre rime souvent avec rentrée des classes mais il correspond aussi à la première rentrée de nos représentants politiques depuis les dernières élections. Petit tour d’horizon des changements de ministres au niveau régional et communautaire. Région Wallonie : une majorité PS-CDH s’est dégagée des dernières élections. Les compétences liées à l’aide aux personnes (dont dépend l’aide aux personnes en situation de handicap) seront exercées par le CDH. Le nouveau ministre est Maxime Prévot (bourgmestre de Namur en titre). Région Bruxelloise : au niveau de la région bruxelloise, un accord de majorité à été conclu entre le PS, le CDH, le FDF, le CD&V et le sp.a. L’aide aux personnes handicapées est assurée à la Cocof par Céline Frémault (ancienne ministre régionale de l’emploi).

Nouveautés dans le catalogue « petit matériel » du service social

« Le petit matériel » se constitue des objets utilisés dans les activités du quotidien. Le service social des Amis des Aveugles propose un large choix d’objets qui sont spécialement adaptés à l’usage des personnes déficientes visuelles. (Thermomètres parlants, montre parlantes, etc) Voici quelques nouveautés de la rentrée 2014 :

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Séparateur d’œuf Marque-parts de gâteau

Jeu Uno en braille Porte-clefs montre parlante

Coupe-ongles avec loupe Glucomètre parlant

Pour plus de renseignements ou pour consulter le catalogue complet, veuillez prendre contact avec l’assistant(e)

social(e) de votre région

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LE DOSSIER

L’école pour tous Dans une enquête de La Ligue Des Familles1 publiée en juin, 95 % des personnes interrogées pensent que l’accès à l’éducation est prioritaire pour les personnes en situation de handicap et 97 % sont favorables à l’inclusion des enfants en situation de handicap dans l’enseignement ordinaire. À l’occasion de la rentrée scolaire, nous nous sommes penchés sur les éléments qui permettent qu’aujourd’hui, dans une optique d’égalité des chances, des élèves en situation de handicap puissent suivre le même parcours scolaire que leurs condisciples.

Naissance de l’enseignement spécial La scolarité des enfants en situation de handicap était assurée au XIXe siècle en Belgique par des établissements privés en marge du système scolaire ordinaire. Nous pouvons citer parmi ceux-ci, l’école privée pour aveugles créée à Ghlin en 1885 par Léonard Simonon et qui donnera par la suite naissance à l’ASBL « Les Amis des Aveugles et Malvoyants». Suite au mouvement de défense sociale qui aboutit au XXe siècle aux mesures de protection de l’enfance, la loi sur l’instruction obligatoire fut votée en 1914. Elle prévoyait que les communes organisent des classes pour « enfants faiblement doués ou arriérés ou pour enfants anormaux ». En réalité, les enfants en situation de handicap étaient très peu pris en charge. Ils étaient mis à l’écart dans des classes annexées aux écoles ordinaires.

1 Ligue Des Familles, Enquête « Familles et handicaps », publiée en ligne le 16 juin 2014, https://www.laligue.be/association/communique/analyse_enquete-familles-et-handicaps

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En 1970, une loi organisant l’enseignement spécial est vo-tée. L’enseignement spécial est organisé sur base d’une typologie des différents handicaps. Le type 6 concerne les enfants présentant une déficience visuelle. Ce système éducatif fit à l’époque l’admiration des autres pays euro-péens de par le souci de la Belgique de créer un système d’enseignement « pour tous ».

Développement des pratiques d’intégration Parallèlement au développement de l’enseignement spécial, des initiatives d’intégration dans des établissements scolaires ordinaires ont eu lieu sur l’impulsion de certains parents. À la fin des années 70, un mouvement en faveur de l’intégration scolaire s’est propagé en Europe pour per-mettre aux enfants en situation de handicap d’avoir accès à l’enseignement ordinaire. Une loi de 1986 prévoyait que certains élèves en situation de handicap - notamment les déficients visuels - puissent suivre des cours dans l’enseignement ordinaire. L’intégration scolaire sera renforcée dans un arrêté ministériel de 1995 qui permet aux enfants présentant un handicap physique ou sensoriel d’être intégré de façon permanente et totale dans l’enseignement ordinaire. Dans les années 90, le terme d’inclusion apparait. Le but d’un système d’enseignement inclusif est d’assurer un égal accès à l’éducation pour tous les enfants. « Intégration » et « inclusion » revêtent un sens différent. Dans l’intégration, il s’agit de faire entrer une personne dans le groupe dont elle était précédemment exclue. Dans l’inclusion, la personne est considérée comme présente dès le départ dans le groupe et doit avoir accès de manière égale aux activités du groupe, peu importe ses particularités.

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Les enfants à besoins spécifiques ont droit à des aménagements raisonnables

Le décret de la Communauté française du 3 mars 2004 or-ganisant l’enseignement spécialisé et modifié par le décret du 5 février 2009, a apporté d’importants changements. D’une part, « l’enseignement spécial » devient « l’enseignement spécialisé ». D’autre part, le décret ne mentionne plus les termes d’ « enfants handicapés » mais plutôt « d’enfants à besoins spécifiques ». Il s’agit des be-soins, liés à la condition de l’enfant et à ses déficiences in-nées ou acquises, exigeant une modification qualitative ou quantitative importante des ressources dévolues à l’enfant.2 À travers ces deux décrets, la Communauté française a dé-gagé des moyens pour assurer l’intégration des enfants à besoins spécifiques. L’intégration peut revêtir 4 formes. Elle peut être permanente totale ou partielle : l’enfant suit l’entièreté de sa scolarité dans l’enseignement ordinaire ou certains cours dans l’enseignement ordinaire et d’autres dans l’enseignement spécial. Elle peut être temporaire totale ou partielle : l’enfant suit alors tous les cours de l’enseignement ordinaire ou une partie des cours de l’enseignement ordinaire pendant une période déterminée. Un accompagnement de l’enseignement spécial peut dans certains cas être octroyé aux élèves se trouvant en intégra-tion dans l’enseignement ordinaire. La loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre certaines formes de discrimination a introduit en droit belge la notion « d’aménagement raisonnable ». Il s’agit « d’une mesure concrète permettant de réduire, autant que possible, les ef-fets négatifs d’un environnement inadapté sur la participa-

2 http://www.fileasbl.be/telechargements/FILE_Chap2.pdf

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tion d’une personne à la vie en société. »3 Le but n’est pas d’avantager un enfant mais plutôt de compenser les effets négatifs du handicap et de l’environnement inadapté. Les aménagements raisonnables sont par exemple les agran-dissements, les transcriptions en braille des cours ou encore la présence d’un accompagnateur scolaire pour aider l’élève dans certaines matières plus difficiles.

Des services spécifiques pour faciliter l’intégration Les services d’aide précoce ont pour mission d’aider l’enfant et sa famille à vivre au mieux la période de petite enfance tant sur le plan éducatif, social et psychologique. Ils prennent en charge les enfants jusqu’à l’âge de 8 ans. Ils peuvent également être amenés à fournir des informations à la crèche ou à l’école qui accueille l’enfant. Les services d’aide à l’intégration assurent le relais des services d’aide précoce lorsque l’enfant à 6 ans. Ils peuvent intervenir dans son milieu de vie comme dans son environnement scolaire en fournissant par exemple à l’enfant ou à sa famille une aide éducative pour favoriser son intégration sociale et scolaire mais aussi son autonomie. Les services d’accompagnement pédagogique assurent la transition et l’accompagnement dans l’enseignement supérieur. Ils mènent une réflexion et une recherche d’aménagements quant aux besoins pédagogiques ou en autonomie. Ils sont un relais entre l’étudiant et le corps professoral et peuvent organiser des sensibilisations et fournir des informations concernant le handicap.4

3 Centre pour l’égalité des chances, À l’école de ton choix, Les aménagements raisonnables dans l’enseignement, 2e édition, juin 2014 http://www.diversite.be 4 Le SAPES de Marcinelle peut vous aider à trouver des réponses et veille à ce que votre situation de « handicap » ne constitue pas un frein à votre réussite dans l’enseignement provincial du Hainaut. Coordinatrice : Natahalie Vanzeveren : 071.44.72.81 [email protected]

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Les centres de readaptation fonctionnelle travaillent en coordination avec les autres services mais aussi avec l’école de l’enfant. Après une évaluation précise de la situa-tion visuelle, les thérapeutes envisagent le matériel adapté à acquérir et organisent l’apprentissage de celui-ci. Plus tard, ils vérifieront sur place la bonne utilisation du matériel en classe. L’enfant peut aussi avoir besoin de leur aide pour se repérer dans l’école ou bien pour assurer sa bonne intégration sociale dans la classe. Ces services travaillent également en étroite collaboration avec les centres de transcription adaptée qui assurent l’adaptation de tous les documents écrits nécessaires à la scolarité de l’enfant et ce, dans le format qui lui convient le mieux. En conclusion, une bonne intégration ne peut se produire que si chaque personne et chaque service impliqués soient « un acteur engagé de l’intégration scolaire de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune adulte », comme le souligne Stéphanie Demartin du centre de réadaptation fonctionnelle des Amis des Aveugles. Le but est de trouver la forme d’enseignement dans laquelle il pourra s’épanouir.

Témoignage : Grégory D. est atteint d’un glaucome congé-nital qui le place dans une situation de cécité presque complète. Equipé d’une barrette braille et d’une synthèse vocale, il a été intégré dans l’enseignement ordinaire après sa 4e année secondaire en 2001. Pour lui, l’intégration est bénéfique parce qu’elle est « nécessaire pour la réalisation professionnelle et sociale » et qu’elle lui a permis « de suivre une vie normale ». Il précise : « si c’était à refaire, je reprendrais le même chemin ».

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SCIENCE & TECHNOLOGIE

3 Questions à Bernard Kennes

D’après l’article paru dans « Provivial» de février 2013

Chef du service de gériatrie au C.H.U. Vésale, à Monti-gny-le-Tilleul et Administrateur-délégué de l’IEIAS, le docteur Bernard Kennes a organisé récemment une journée d’étude autour du thème : « Penser sa maison pour demain ». Un sujet qui nous concerne tous dans la mesure où nous serons tous un jour ou l’autre confron-tés au problème de la qualité de la vie au cours du vieil-lissement. Mieux vaut donc prévenir que guérir et favo-riser le bien-vivre chez soi…

Y-a-t-il urgence ?

L’âge entraîne une perte fonctionnelle progressive qui est accentuée par l’accumulation de maladies chro-niques, ce que l’on appelle la comorbidité. En 2030, la proportion des personnes âgées de plus de 85 ans re-présentera 10 % de la population. Parmi cette frange, 50 % seront porteurs d’un voire de plusieurs handicaps. Dans l’état actuel des choses, il serait impossible aux maisons de repos d’assurer un nombre suffisant de lits. Il faut penser dès à présent à la façon dont notre domicile pourra, à terme, être aménagé. L’objectif est d’offrir aux gens un maximum d’autonomie et cela le plus longtemps possible. Cela commence par de simples changements dans la disposition des meubles afin de réduire le risque de chutes. Et cela va jusqu’aux équipements en domotique, du pendentif électronique relié à une centrale téléphonique qui permet à la per-sonne âgée de rester en contact avec ses proches ou d’appeler à l’aide, aux monte-escaliers et autres dispo-sitifs remplaçant l’intervention humaine.

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Le secteur est-il porteur ?

Il n’y a pas encore d’entreprises spécialisées dans la domotique et c’est dommage car la problématique du vieillissement de la population constitue un véritable créneau économique. Les investissements à consentir pour développer des solutions simples au domicile des bénéficiaires ne sont pourtant pas aussi élevés qu’il n’y paraît et, de plus, les organismes de mutuelle sont preneurs. Actuellement, les équipements en domotique peuvent se trouver dans de nombreux commerces mais rares sont ceux qui proposent un choix intégré et adapté aux besoins de la personne. Les ergothérapeutes ont aussi un rôle à jouer pour expliquer la façon d’utiliser efficacement le matériel. Au final, si les capteurs de chute au sol ou les dispositifs permettent de se faire couler un bain à distance, ils ne remplacent pas les soins dispensés à domicile, ils libèrent à tout le moins l’humain de certaines tâches, rendant la vie de chacun plus agréable.

La technologie peut-elle tout pallier ?

L’évolution permanente des technologies et leur com-plexité n’est pas un problème en soi dans la mesure où les générations actuelles s’y sont accoutumées et que les prochaines sont nées et grandissent avec. Pour d’autres, cette évolution ne doit pas se faire trop vite au risque d’engendrer des difficultés d’apprentissage. L’avenir, c’est des téléviseurs que l’on peut télécom-mander avec de simples mouvements de la main, sans devoir manipuler un boîtier. Pour maintenir le plus longtemps ses facultés, rien ne vaut la pratique quotidienne d’une activité physique. Un de mes collègues âgé de 79 ans pratique la marche nordique et, passez-moi l’expression, il « pète » littéralement la forme !

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SPORT

Une monitrice d’équitation partage son expérience Chloé, cavalière de haut niveau et monitrice d’équitation a donné des cours particuliers à Stéphanie, malvoyante pendant un an et demi. Voici ses impressions concernant cette expérience un peu particulière. Vous avez donné cours pendant 1 an et demi à une personne malvoyante, était-ce plus difficile ?

Difficile n’est pas le mot que j’emploierais, mais au début je partais un peu vers l’inconnu, je ne savais pas trop ce qui pouvait être fait ou non, ce que percevait la cavalière. Il a fallu que je pose des questions pour mieux me rendre compte où étaient ses limites et ce que je devrais faire pour l’aider. C’était un peu stressant au début.

Cette cavalière était-elle autonome ? Ou dépendait-elle beaucoup de toi ?

Oui une fois qu’elle connait la piste, si aucun obstacle n’est présent, elle fait les exercices comme tout le monde sans avoir besoin d’aucune aide. Il m’arrivait parfois de devoir corriger un peu la trajectoire si elle devait partir d’un bout à l’autre de la piste. Elle ne distinguait pas bien son point d’arrivée mais après avoir bien enregistré les distances et les trajectoires, elle n’avait plus besoin d’aide.

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Et si un obstacle était présent ? Comment cela se passait ?

Nous faisions alors deux tours au pas autour de l’obstacle pour qu’elle le situe et puis on pouvait travailler. Une fois mémorisé, ce n’est plus un souci. Idem pour les exercices incluant des obstacles divers, une fois leur emplacement mémorisé, plus de problème. Le plus difficile était le saut d’obstacle.

Pourquoi était-ce plus difficile ?

Parce qu’elle ne voyait pas l’obstacle à distance et il faut arriver bien au milieu de celui-ci donc là souvent je l’aiguillais un peu avec des « plus à droite ou plus à gauche ». J’avais toujours un peu peur qu’elle ne voit pas l’obstacle arriver et qu’elle n’ait pas le temps de se mettre en position mais elle disait qu’elle sentait quand le cheval allait sauter.

Est-ce que certains exercices ne pouvaient pas être réalisés avec cette cavalière ?

On a fait très peu de sauts par sécurité. Elle avait une brave jument qui se positionnait généralement très bien toute seule mais je n’étais quand même pas trop à l’aise pour elle dans cet exercice. Mais elle a relevé le défi quelques fois, c’est déjà très bien. Je ne pense pas que j’aurais osé. La seule chose qui était impossible pour cette cavalière était de monter en extérieur pour la leçon, la clarté l’éblouit fortement donc là c’était prendre des risques inutiles. Par contre dans le bois avec l’ombre des arbres, elle partait seule en promenade.

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CULTURE

Retour sur le festival Unisound L’été, les festivals de musique battent leur plein. Le 4 juillet avait lieu à Court Saint-Etienne, le Festival Unisound, premier festival 100 % accessible aux personnes en situation d’handicap en Wallonie. Nous avons rencontré Floriane Laurent, chargée des relations presse de cet évènement.

Comment est né le festival Unisound ?

Le festival Unisound est le fruit d’une réflexion sur le peu de personnes en situation de handicap présentes parmi le public des festivals de musique. Nous nous sommes demandés si cela était dû à des craintes ou bien par manque d’accessibilité. Nous avons voulu inverser la vapeur. L’ASBL « Unik » a été créée dans le but d’organiser un festival de musique accessible pour les personnes en situation de handicap.

Description de la photo : la scène d’un concert de rock : cinq faisceaux de lumière blanche convergent sur le chanteur, au centre, tenant une gui-tare, l’autre bras levé. Il est entouré d’un autre chanteur et d’un

bassiste. Au fond, le batteur. Tous les quatre jeunes et en tenue décontractée. Au premier plan, en contrebas de la scène, une quinzaine de spectateurs en T-shirts colorés. Parmi eux, certaines personnes handicapées mentales.

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Qu’avez-vous mis en place de spécifique ?

Le site est entièrement accessible. Il est proche des grands axes routiers, bien desservis par les bus et à 500 mètres de la gare de Court-Saint-Etienne (n.b. – l’accès est assez simple même s’il fallait être vigilant aux travaux présents à la gare). Le festival se déroule sur le site du « Parc à Mitrailles », un ancien entrepôt entièrement bétonné.

Un grand parking est à disposition des visiteurs. Nous avons installé des tapis et des rampes pour faciliter la circulation des personnes en chaise roulante. Nous avons tenu à installer une boucle d’induction pour les personnes sourdes et malentendantes (cela évite les problèmes liés aux bruits de fond). Le concert d’Antoine Chance est traduit en langue des signes !

Pour les personnes non et malvoyantes, l’audiodescription des concerts mais aussi des animations a été prévue. Une audiodescriptrice, placée en hauteur décrit l’arrivée des artistes, leurs gestes et les décors. Il suffit de demander un casque pour avoir accès à ses commentaires via un émetteur. Nous sommes très fiers d’avoir obtenu le label Access-i pour attester de l’accessibilité de notre festival. Bref, nous avons veillé à ce que les personnes en situation d’handicap soient les rois de la journée !

Envisagez-vous une seconde édition ?

Oui ! Nous avons la volonté d’organiser une deuxième édition l’année prochaine. Bien que le budget soit conséquent nous espérons rentrer dans nos frais grâce au soutien de nos partenaires. Nous voulons montrer que le projet est viable pour que les gens parlent de nous et qu’ils viennent l’an prochain.

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Quel message souhaitez-vous faire passer ? « Que les gens se mélangent ! Au départ, nous pensions réserver l’accès du festival uniquement aux personnes en situation de handicap comme cela se fait en Flandre lors du festival « Rock voor specials ». Puis nous avons décidé de l’ouvrir à tout le monde pour que les gens profitent ensemble des concerts ! »

L’Unisound a été un franc succès. Il a rassemblé plus de 650 personnes qui ont pu écouter des artistes comme Fastlane Candies, The AIM ou encore Antoine Chance, fils de Philippe Geluk, dessinateur et caricaturiste belge. Pendant les entractes, un spectacle de cirque était proposé (entièrement audiodécrit) et un mini-concert du groupe « Les signes font du bruit » dont le répertoire se compose des chansons de Stromae reprises … dans la langue des signes ! Nous avons apprécié les nombreux efforts en termes d’accessibilité ainsi que l’enthousiasme des organisateurs et leur disponibilité. Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition !

Description de la photo : le bar du festival, installé dans un vaste hangar. Le plafond, en bois et mansardé, culmine à une dizaine de mètres. Les hauts murs vitrés inondent l’endroit de soleil. De

longues tables et bancs de brasserie, en bois et métal, ac-cueillent des groupes de festivaliers, pour la plupart jeunes, sauf au premier plan, où deux hommes âgés discutent

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LES TROUVAILLES DU WEB

Access-i : http://www.access-i.be/ Ce site vous permet d’identifier, le niveau d’accessibilité d'un bâtiment, d'un site ou d'un événement par rapport à chaque réduction de

mobilité. Chaque catégorie de personnes à mobilité réduite est identifiée par un pictogramme dont la couleur varie selon le niveau d’accessibilité de l’espace évalué. Si la terre m’était contée : http://www.silaterre.net-espace.fr/

Les Globe-trotteurs ont créé un site qui propose une géographie descriptive dédiée aux personnes déficientes visuelles. Sur les pages, vous trouverez tous les éléments nécessaires à votre imagination pour localiser

le pays de votre choix au milieu de ses voisins. Si vous avez l'esprit vagabond, partez à la découverte des pays de l'Europe, de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Asie. Wikiwiph : http://wikiwiph.awiph.be/

Le Wiki wallon pour l’information des personnes handicapées (Wikiwiph) propose un ensemble de fiches explicatives regroupant toutes les aides

destinées aux personnes en situation de handicap. Ce site s'adresse aux personnes en situation de handicap, malades, déficientes... mais aussi aux familles, aux professionnels, aux employeurs, aux étudiants concernés de près ou de loin par le handicap.

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GASTRONOMIE

POULET VIETNAMIEN À LA CITRONNELLE Ingrédients (6 personnes) :

- 4 cuillères à soupe de sauce de poisson (nuoc mam), - 6 gousses d'ail écrasées,

- 2 cuillères à soupe de poudre de curry,

- 1 cuillère à café de sel,

- 4 cuillères à soupe + 3 cuillères à café de sucre,

- 1 kilo 200 grammes de viande de poulet (blanc ou

cuisse) coupée en dés assez gros,

- 6 cuillères à soupe d'eau,

- 6 cuillères à soupe d'huile,

- 4 tiges fraîches de citronnelle (l'intérieur blanc seulement) finement émincées,

- 2 grands oignons verts émincés,

- 6 petits piments forts, égrenés et hachés finement. Préparation: 1 - Dans un bol, mélanger la sauce de poisson, l'ail, le curry, le sel et 3 cuillères à café de sucre. Ajouter le poulet et bien remuer pour enrober les morceaux. Laisser reposer un peu.

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2 - Dans une petite poêle, mettre le sucre restant (4 cuillères à soupe) avec 2 cuillères à soupe d'eau et cuire sur feu vif en remuant, jusqu'à ce que le sucre soit dissous. 3 - Cuire ensuite sans remuer jusqu'à ce qu'il se forme un caramel ambré. Enlever du feu et ajouter en remuant les 4 cuillères à soupe d'eau restante. Transférer dans un petit bol. 4 - Chauffer un wok sur feu vif. Ajouter l'huile. Quand elle est très chaude, ajouter la citronnelle, l'oignon vert et les piments et cuire en remuant jusqu'à ce qu'une bonne odeur se dégage. Ajouter le poulet et le caramel et faire sauter en remuant jusqu'à ce que le poulet soit cuit et la sauce lé-gèrement épaissie. Transférer dans un plat de service et servir avec du riz vapeur.

Utilisez des ustensiles de couleurs contrastées afin de mieux distinguer les aliments. Par exemple, pour couper le poulet en dés, employez une planche de couleur noire.

Des ateliers culinaires adaptés sont organisés par le centre de réadaptation et le service d’accompagnement des Amis

des Aveugles et Malvoyants. Pour plus d’informations, prenez contact avec l’assistant(e) social(e) de votre région.

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AGENDA Expositions adaptées

À Mariemont 08 octobre – 10h Exposition « Parfums et saveurs »

Lieu : Musée Royal de Mariemont, chaussée de Mariemont 100, 7140 Morlanwelz.

22 octobre et 12 novembre – 10h Exposition « Trésors? Trésors! » Lieu : Musée Royal de Mariemont

Pour obtenir des renseignements et réserver, contactez-nous par téléphone au 065.40 31 00

[email protected]

À Bruxelles : 20 et 21 septembre – 10h30 Rétrospective « Constantin Meunier »

Lieu : Musée Fin de siècle, Rue de la Régence 3, 1000 Bruxelles

Informations et réservations auprès de l’ASBL Equinoxe [email protected] ou 02.508.33.33

Cinéma en audiodescription

À Mons 15 septembre – 15h « La vie à bras le corps » de Philippe

Croizon (film présenté dans le cadre du festival EOP 2013) Lieu : Plaza Art, 12 rue de Nimy, 7000 Mons

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27 septembre – 15h 20e anniversaire du Plaza-Art

« Deux jours, une nuit » - en présence des Frères Dardenne Lieu : Plaza Art

03 décembre – 15h Séance spéciale pour enfants à l’occasion de la St-Nicolas Dessin animé à confirmer Lieu : Plaza Art

À Namur 06 octobre – 18h15 Festival International du Film Francophone (F.I.F.F.) « Pas son genre » - en présence du réalisateur Lucas Belvaux Lieu : Maison de la culture, Avenue Golenvaux 14, 5000 Namur

À Tournai 23 octobre – 14h « Ensemble, c’est tout » de Claude Berri Lieu : Office du tourisme, Place Paul-Emile Janson, 1, Tournai

Séances gratuites - pour obtenir des renseignements et réserver, contactez-nous par téléphone au 065.40.31.00 ou

par mail [email protected] Club de lecture

À Charleroi Maison de repos Au R’Cwè di Vî Clotchi, Rue de Gilly, 237, 6010 Couillet

20 octobre – 9 heures 30 Lecture du livre « Tu as changé ma vie » de Abdel SELLOU

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17 novembre – 9 heures 30 Lecture du livre « La Femme de Saint-Pierre » d’Armel JOB

15 décembre – 9 heures 30 Lecture du livre « Joséphine Baker »

Résidence Brichart, Rue Casimir Lambert, 27, 6000 CHARLEROI

16 octobre– 9 heures 30 Lecture du livre « Tu as changé ma vie » de Abdel SELLOU

20 novembre – 9 heures 30 Lecture du livre « Joséphine Baker »

Maison de la Laïcité de Charleroi, Rue de France, 31, 6000 Charleroi

2 octobre – 15 heures Lecture du livre « La Femme de Saint-Pierre » d’Armel JOB

6 novembre – 15 heures Lecture du livre « Joséphine Baker » 4 décembre – 15 heures

Lecture du livre « Mercure » d’Amélie NOTHOMB

Renseignements et réservations : Centre d’Action Laïque de Charleroi, 31, rue de France, 6000 Charleroi – 071.53.91.71 [email protected] ou Michel Rosart : 0475.49.83.66 - [email protected]

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Rendez-vous littéraire

À Ghlin 14 octobre – 14h30 Accueil de Klairet S. pour la lecture d’extraits de son livre « Plus heureuse qu'avant mon cancer » Lieu : Les Amis des Aveugles, 37, rue de la barrière, 7011 Ghlin

Entrée gratuite - pour obtenir des renseignements et réserver, contactez-nous par téléphone au 065.40.31.00 ou

par mail [email protected] Théâtre en audiodescription

Bruxelles 23 septembre – 20h30 « Ce bon monsieur Zoetebeek » Comédie en bruxellois, de Louis Bajart & Jules Van Roy Lieu : Château du Karreveld (dans la grange), 3 avenue Jean de la Hoese, 1080 Molenbeek-Saint-Jean

1er octobre

« Cabaret » comédie musicale par le théâtre Le Public en co-production avec le théâtre National, Lieu : Théâtre National

19 octobre en matinée « Médée » au Théâtre des Martyrs Liège 11 octobre

« Cabaret du bout de la nuit » au théâtre de Liège

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Charleroi 12 octobre « Brundibar » au palais des Beaux-Arts Infos, et réservations : Anne Vrielinck [email protected]

0470.67.97.20 - http://www.audioscenic.be

Sport adapté

Aux Pays-Bas 28 septembre – 8h30 à 16h30 La Ligue Handisport francophone organise « la journée du Handiski » Lieu : SnowWorld (Landgraaf (NL)

Renseignements et inscriptions : Ligue Handisport Francophone, Jonathan Libert, 20, Quai de Brabant - 6000

Charleroi, [email protected] – Tél 071.48 99 90

Foot en audiodescription

A Bruxelles 10 octobre – 20h45 Belgique – Andorre (qualifications Euro 2016) Lieu : Stade Roi Baudouin, Avenue de Marathon 135, 1020 Bruxelles

12 Novembre – 20h45 Belgique – Islande (match amical) Lieu : Stade Roi Baudouin

16 Novembre – 18h00 Belgique - Pays de Galles (qualifications Euro 2016)

Lieu : Stade Roi Baudouin

Audiodescription réalisée par l’ASBL « ASA ». Renseignements et réservations via Les Amis des aveugles : [email protected]

ou 065.40 31 00

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LA PERMANENCE DE L’ASSISTANT(E) SOCIAL(E) DE VOTRE REGION

HAINAUT (MONS BORINAGE) Cindy KRZEWINSKI [email protected] Tél. : 065.40.31.74 Mercredi HAINAUT (ATH/TOURNAI) Lindsay BUNDA [email protected] Tél. : 065.40.31.70 Mercredi (après-midi) HAINAUT (MOUSCRON – LESSINES – SOIGNIES – BRAINE-LE-COMTE – LA LOUVIERE) Charlotte LOUCHE [email protected] Tél. : 065.40.31.77 Mercredi HAINAUT (CHARLEROI – THUDINIE – BASSE SAMBRE – PHILIPPEVILLE – COUVIN) Jérémy VANDERESSE [email protected]

Tél. : 071.50.27.81 Mercredi PROVINCE DU LUXEMBOURG ET NAMUR Xavier BONTEMPS [email protected] Tél. : 061.25.64.67 Mercredi PROVINCE de LIEGE Service social [email protected] Tél. : 065.40.31.70 Mercredi BRABANT FLAMAND – BRABANT WALLON – BRUXELLES Edith DE RYCKEL [email protected] Tél. : 02.759.35.65 Jeudi

La revue «HISTOIRES DE VOIR» est éditée conjointement par

« Les Amis des Aveugles et Malvoyants » et l’IEIAS. Elle résulte de la fusion en 2009 de leurs

publications respectives «VIVRE SANS VOIR» et CECORAMA».

A B O N N E M E N T S

« Œuvre Fédérale Les Amis des Aveugles et Malvoyants » asbl

Rue de la Barrière, 37 — 7011 MONS (GHLIN)

Contact: Madame Nathalie BOUGARD Tél.: 065.40.31.67

[email protected]

Prix de l’abonnement: 9,90 € (4 numéros par an)

CONTACT A L’IEIAS:

Mademoiselle Stéphanie JOSSART Rue du Débarcadère, 179 — 6001 MARCINELLE

Tél.: 071.44.72.09 [email protected]

Editeur responsable: Monsieur Joseph GILLAIN