amiens forum n°2

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Le magazine de la ville d’Amiens MAI 2009 n° 2 A miens forum www.amiens.fr PERMIS DE CONSTRUIRE : LES AUTORISATIONS DE TRAVAUX P.30 INFOS PRATIQUES Quarante et un hectares de terre et de passion Médaille de la Ville pour une grande dame Violette Jacquet-Silberstein JARDINS FAMILIAUX HOMMAGE P.4 P.6 Toi, toit, mon droit Amiensforum, votre nouveau rendez-vous avec l’information municipale, le magazine de tous les Amiénois DOSSIER : POUR BIEN VIVRE À AMIENS P.8

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Ami ensf orum , votr e nou veau rend ez-v ous avec l’inf orm atio n mun icip ale, le mag azin e de tous les Am iéno is JARDINS FAMILIAUX HOMMAGE PERMIS DE CONSTRUIRE : LES AUTORISATIONS DE TRAVAUX P.30 INFOS PRATIQUES Médaille de la Ville pour une grande dame Violette Jacquet-Silberstein Quarante et un hectares de terre et de passion DOSSIER : POUR BIEN VIVRE À AMIENS www.amiens.fr Le magazine de la ville d’Amiens MAI 2009 n° 2 P.8

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Le magazine de la ville d’AmiensMAI 2009n° 2Amiensforumwww.amiens.fr

PERMIS DE CONSTRUIRE : LES AUTORISATIONS DE TRAVAUX P.30INFOS PRATIQUES

Quarante et un hectares de terre et de passion

Médaille de la Ville pourune grande dame Violette Jacquet-Silberstein

JARDINS FAMILIAUX HOMMAGE

P.4 P.6

Toi, toit, mondroit

Amiensforum, votre nouveau rendez-vous avec l’information municipale, le magazine de tous les Amiénois

DOSSIER : POUR BIEN VIVRE À AMIENS P.8

Amiensforum | mai 20092

■ ActualitésUn conseil ? Acceptez ! ....................................................4Toujours bêchant...............................................................4On lève le pied ! .................................................................4Goodyear, le couperet se rapproche ..............................5L’auto d’accord, mais juste quand il faut......................5Marchons sous la pluie ....................................................6Médaille de la Ville pour honorer une grande dame..6Élections européennes : Prendre le mal à la racine....7Faites du vélo......................................................................7Coup de jeune dans 96 écoles de la ville ......................7

■ Le dossierToi, toit, mon droit .............................................................8Questions à Nasrine Seraji - architecte.......................11La densité dans la cité....................................................11Bien chez soi : un fondamental pour la municipalité..13 La ZAC Paul-Claudel expose ses projets....................14

■ Se mettre au vertNos poubelles vont produire de l’électricité ..............17

■ OpinionsTribune des partis politiques ........................................18

■ Place du conseilGare La-Vallée : retrouver la maîtrise financière ......20ZAC Paul-CLaudel : Oui mais... .....................................20Amiens solidaire des sans-papiers..............................21

■ Tribune libreCourrier des lecteurs ......................................................21

■ Notre histoire, nos quartiersMontières, une réputation internationale .................22En finir avec le martyre de Saint-Firmin ....................24Faire un strike rue Colbert .............................................25Ça casse des briques.......................................................25Blues du bleu....................................................................25

■ Ils font AmiensAu service des parcs et jardins .....................................26Aller plus haut ! ...............................................................27

■ Envie deDécouvrir en ville les sculptures d’Étienne Martin ..28Les bibliothécaires nous conseillent ...........................29Envie d’écouter, envie de regarder...............................29

■ Comment faire ?Permis de construire : autorisation de travaux.........30

■ À vos agendasPermanences des élus. Agenda de la métropole......31■ Amiens aime les artistes................................32

COMMENT FAIRE SE METTRE AU VERT

ENVIE DE… ILS FONT AMIENS...

LE DOSSIER

GOODYEAR COMMÉMORATION

P.5

P.30P.27

P.25

P.6

P.8

Le couperetse rapproche

Médaille de la Villepour une grande dame

Milieux naturelsrencontre avec les responsables des jardins

Nos poubelles produisent de l’électricité

Permis de construireles autorisations de travaux

Amiensforum– BP 2720 80027 – Amiens Cedex – Fax 03 22 97 12 12Direction de la publication : Annick Carbonnier – Rédaction en chef : Claire Moreau-Shirbon – Rédaction : Antoine Caux,Jean-Christophe Fouquet, Ingrid Lemaire et Lysiane Voisin – Photo : Laurent Rousselin – Photo et iconographie :Sébastien Coquille. Ont collaboré à ce numéro : Laurence Dubarle, Audrey Jamme, Pierre Mabire, Sophie Mary etcinq bibliothécaires des bibliothèques municipales.

Merci aux services des données cartographiques – Conception graphique : miz’enpage – Impression : Léonce Deprez à Ruitz 62620. Amiensforum est une publication mensuelle de la ville d’Amiens. Pour réagir à un article : initiale du prénom.nom du [email protected] – Si vous ne recevez pas Amiensforum, appelez le 03 22 97 40 40 Couverture : habitat social à Mulhouse. Réalisation Agence Lacaton & Vassal. © Philippe Ruault

Sommairemai 2009

Pour bien vivre à Amiens

Toi, toit, mon droit

Les sculpturesd’Etienne Martin

P.28

■ Édito…

Mai 2009 | Amiensforum 3

Amiensforum : Vous avez placé le logementen tête de vos priorités. Pourquoi ?Gilles Demailly :Le logement est la conditionpremière d’une vie sereine. Or nous consta-tons une très grande insatisfaction de nom-breuses catégories de personnes qui ne trouvent pas à Amiens ce qu’elles souhaite-

raient. Beaucoup sont amenées à s’éloignerde plus en plus de notre ville parce que lespossibilités de s’y loger sont difficiles, rareset chères. Nous recevons de multiples de-mandes de familles qui aimeraient obtenirun appartement ou en trouver un autre plusapproprié à leurs souhaits. Notre préoccupa-tion est de pouvoir répondre à ces demandeslégitimes et d’offrir à chacun un lieu de vie de qualité, adapté à ses besoinset accessible financièrement.

AF : On entend parler de densification ?Qu’est-ce que cela signifie ?G D : Cela ne veut pas dire concentrer lesAmiénois dans des conditions insupporta-bles, revenir aux grands ensembles inhu-mains. Il s’agit, au contraire, de réfléchir à lameilleure utilisation possible de l’espaceavec une architecture innovante. Dès laconception, nous prendrons en compte lesbesoins en équipements scolaires, commer-ciaux, sportifs et culturels de même que les souhaits d’espaces verts. Dans des projetsrespectueux des modes de vie de chacun.

Cette démarche se traduira par des écono-mies de déplacements appréciables entermes de développement durable.Notre politique de logement c’est organiserun espace urbain dans lequel tous lesAmiénois pourront vivre ensemble, et sesentir bien.

AF : Malgré la crise, pensez-vous pouvoir at-teindre vos objectifs ?G D : Notre volonté est d’anticiper, le pluspossible, les conséquences économiques qui découleront de cette crise. Nous devrons ex-ploiter au mieux les possibilités foncièresdont nous disposons pour offrir les meil-leures conditions d’accueil à de nouvelles entreprises dans des domaines innovants etsusciter la création d’emplois, notammentdans le secteur industriel et le tertiaire. Mais, dans l’immédiat, c’est la situation dou-loureuse de toutes les personnes privéesd’emploi qui me préoccupe. Je veux évoquerici l’avenir sombre des employés de Goodyearet de leurs familles. Nous serons à leurs côtéspour exiger de cette entreprise multinatio-nale et de l’État qu’ils prennent leurs respon-sabilités à leur égard. �

3 questions à…Gilles Demailly

Offrir à chacun unlogement de qualitéadapté à ses besoins. ��❰❰

© Jean-Pierre Pauchet

■ Actualités

Amiensforum | Mai 20094

❰❰Pourquoi avoirgardé le travailde Perret si c’est

pour le cacher ? ❱❱

Nasrine Seraji architecte, directricede l'Ecole nationale supérieured'architecture de Paris-Malaquais

D’« ouvriers » ils sont devenus « familiaux » à la suite de mutations économiques. À Amiens, ces jardins familiaux représentent1 154 parcelles de passion, soi t 41 hectares.

Élus et agentsmunicipaux partent à la rencontre desriverains tirés au sortpour faire partie de l’un des futurs conseils d’habitants.

Quatre conseils d’habitants, chacuncomposé de 28 riverains et de septélus municipaux, dont deux de l’op-position. En ferez-vous partie ? « Nousallons tout faire pour lever tous lesfreins à la participation des habitants.En organisant la garde des enfants,par exemple. » Etienne Desjonquères,premier adjoint, en charge de la dé-mocratie locale et de la vie associa-tive, compte sur la mobilisation despersonnes tirés au sort. À cette fin, uncourrier leur a été adressé la semainesuivant le tirage du 16 avril. Mais leplus important se déroule en ce mo-ment : le déplacement d’élus etd’agents de l’équipe « démocratie lo-cale » chez ces riverains que le hasarda désignés. « L’objectif est de motiver

les gens de tous horizons à participerà la vie citoyenne », résume le premieradjoint. Car les conseils d’habitantsseront un espace de discussion et deréflexion sur l’ensemble des problé-matiques du vivre ensemble. Urba-nisme et aménagement y auront leurplace ainsi que les questions d’ordresociologique, culturel, associatif oufestif. « Les conseils d’habitants se positionneront sur des sujets d’avenirou intemporels, et donneront leurspréconisations, leurs propositionsconcrètes aux élus », reprend EtienneDesjonquères. Propositions dont cescolonnes se feront l’écho. Le mandatdes conseillers est d’une durée dedeux ans. C’est l’opportunité de par-ticiper à la construction du futurd’Amiens, via un système qui a déjàfait ses preuves à Lille ou Strasbourg.Et vous ? Si vous ne figurez pas sur les listes électorales, vous pouvezvous inscrire pour être tiré au sort.Jusqu’au 1er juin dans les urnes disposées dans les six mairies deproximité. ■ J.-C. F.

Le garage métropolitain compte 1 609 unités ; vélos, tondeuses, remorques et four-gons compris. Au 31 décembre 2008, 148 berlines arboraient le logo rouge et blanc.Mais au 31 décembre 2009, elles seront 31 de moins. La direction générale des ser-vices a décidé de mieux cadrer les déplacements des agents, et de faire des écono-mies en ralentissant le renouvellement des véhicules. Il faut tout diminuer; pouréviter gaspillage et pollution. De même, le nombre de véhicules de « fonction », at-tribués à une personne, baisse au profit de véhicules de « service » dont l’utilisationest soumise à une stricte réglementation. Pour le moment, les directeurs générauxadjoints ont encore une voiture attitrée… Pour les voitures sortant du parc, deux so-lutions : soit la casse, soit la revente. C’est cette dernière option qui a été retenuepour la Peugeot 607 dédiée à l’ancien maire Gilles de Robien. Un gros moteur à es-sence ne correspondant pas aux orientations de la nouvelle municipalité. Cette voi-ture, achetée en 2004, est donc retournée dans le circuit de l’occasion, via une venteaux Domaines le 10 février dernier. Un professionnel l’a acquise pour un montant de6 800 euros, ignorant totalement l’identité de l’ancien propriétaire. ■ J.-C.F

PARC AUTOMOBILE

On lève le pied

Toujours bêchant

❰❰La suite de macarrière ? L’animationtélé et la comédie.

J’ai eu une proposition pourfaire un duo de flics…❱❱

JARDINS FAMILIAUX

Cela fait quinze ans que René travaille sa parcelle aux jar-dins familiaux de Saint-Jacques, rue des Quatre-Lemaire.Parfaitement entretenue, elle témoigne de l’engouementde ce retraité de Sapsa Bedding à Saleux, pour qui jardi-ner est « une occupation et un loisir », tout simplement.Mais ce mardi, 67 ans actifs et cigare au bec, René est sur-tout venu arroser les plants sous ses châssis. Car la terre,pas question de la remuer : « La lune est à son apogée ! »,s’empresse de préciser un compère passant par là. Et lesdeux hommes d’échanger remarques et anecdotes, en-tre jardiniers avisés. À l’image de ces bêcheurs, le succèsdes jardins familiaux ne s’est jamais démenti à Amiens,terre ouvrière. « Pour certaines personnes âgées, ces jardins sont leur vie. Ils se retrouvent ici tous les jours,commente Michel Alipré, président des Jardins de Saint-Jacques. Il y a même un homme qui vient ici depuis qua-rante-quatre ans ! ». Retraités, mais pas seulement,s’adonnent à ce passe-temps qui permet de remplir deproduits frais son garde-manger à moindre frais. Ce quiétait déjà l’objectif de l’abbé Jules Lemire lorsqu’il créa lespremiers jardins ouvriers, en 1896. ■ J.-C.F.

Philippe Candeloro, venu présenter satournée d’adieu « Hello and good-bye »

VITEDIT

Un conseil ? Acceptez !CONSEILS D’HABITANTS

Mai 2009 | Amiensforum 5

❰❰Pourquoi quitter Montdidier etAmiens ? Je m’y balade souventavec ma famille. C’est la ville où

j’ai fait Sports Études. Et aussi quelquessoirées au quai Bélu…❱❱

Gilles Demailly ne mâche pas sesmots. Sur la question de la placede la voiture en ville, il estime « qu’Amiens a deux décennies deretard ». Le 15 avril, il avait conviéChantal Duchène, directrice duGroupement des autorités res-ponsables du transport en France,à débattre avec la population dela nécessité de réduire l’usage dela voiture. À Amiens, les grandsboulevards lui offre une place im-portante. Comme dans bien desvilles où les tramways ont été dé-mantelés après la guerre. Uneépoque où les constructeurs mi-saient sur le sentiment de libertéindividuelle, associée à l’automo-

La direction de Goodyear Dunlop TiresFrance n’a pas donné de chiffre. Mais onparle de 800 à 1000 suppressions de postes.L’annonce devrait tomber début juin, « avant les élections européennes », commel’ont fait comprendre les dirigeants inflexi-bles. Le géant américain semble, en effet,décidé à arrêter son activité de pneuma-tiques de tourisme, ce qui revient à laissersur le carreau près d’un millier de per-sonnes, pour ne garder que les 400 salariésde la partie agraire, c’est-à-dire les pneusdestinés aux tracteurs ou autres engins dechantier. En attendant l’échéance de juin,les organisations syndicales ont choisi leursquatre représentants pour le comité centrald’entreprise, l’instance obligatoirement in-formée et consultée sur tous les projets éco-nomiques et financiers de l'entreprise. CeCCE sera mis en place le 26 mai. En clair, unplan social serait annoncé le 2 ou 3 juin.Il y a un an, la direction du pneumaticien an-nonçait un plan social de 402 suppressionsd’emplois sur le site de la zone industriellenord. Ce plan avait été retiré en mars. « Unevictoire pour les salariés », analysait alorsMickaël Wamen, délégué CGT. Mais « la si-tuation économique n’a rien à voir avec lecontexte dans lequel le plan a été préparé,prétextait de son côté Olivier Rousseau, le pré-décesseur d’Henry Dumortier au poste dePDG de Goodyear-Dunlop Tires France. Onverra ce que sera le second plan social d’iciquelques semaines » avait-il averti. Cesquelques semaines ont aujourd’hui passé. Mille quatre cents familles redoutent le cou-peret. ■ Antoine Caux

bile. Les temps ont changé. « Tousles Amiénois ont le droit de se dé-placer en conservant une libertéde choix. Mais comment peut-onfaire évoluer Amiens et favoriserl’utilisation de transports écono-miques et écologiques ? », se de-mande Gilles Demailly. La ques-tion doit être posée dans uncontexte où la municipalité sou-haite densifier la ville. PourValérie Wadlow, chargée de l’ur-banisme : « Lorsqu’on attribue unespace à l’automobile, on sacrifieun emplacement pour du loge-ment ou des services publics deproximité. Or, l’espace est unedenrée rare en ville ». La marche,le vélo ou les transports en com-mun doivent donc être privilégiéspour les trajets courts. Le covoitu-rage ou le développement de par-kings avec véhicules en locationsont des solutions alternatives.Objectif : utiliser la voiture de ma-nière raisonnée. « Il faut partagerl’usage de la rue et créer deszones mixtes piétons/vélos. », re-levait un habitant. Au Danemark,on teste d’autres idées. Commeles stages destinés à oublier d’êtreaccro à l’auto. ■ Lysiane Voisin

Le 15 avril dernier, Gilles Demaillyinvitait les Amiénois à débattre dela place de la voiture en ville. Et àréfléchir à des modes de transportalternatifs au tout automobile.

AUTO EN VILLE

L’auto d’accord,mais juste quand il faut

❰❰Il faut utiliser la voitureautrement et se demander à chaque déplacement si elle est indispensable.❱❱

Chantal Duchène, de l’association du Groupement desautorités responsables du transport en France.

Jimmy Casper, cycliste professionnel, le 12 mai, au cours du Prix Jean-Renaux.

Le géant américain du pneudevrait stopper, sur le siteamiénois, sa production pour lesvoitures. Et ne conserver que sonactivité agraire. Mille emploissont menacés.

Le couperet se rapproche

GOODYEAR

pour honorer une grande dame

■ Actualités

Amiensforum | Mai 2009

Témoigner n’a pour elle « rien d’exceptionnel».Honorée par la médaille de la Ville que GillesDemailly lui a remise le 15 avril, VioletteJacquet-Silberstein estime pourtant « qu’ellen’a pas à être remerciée pour ce qu’elle fait ».Déportée à Auschwitz à 17 ans, elle raconteson histoire dans les lycées « en souvenir deses camarades qui ne sont plus là pour faireconnaître ce qui s’est passé ». Son passage parle lycée Robert-de-Luzarches a donc été saluépar le maire, lors de la Journée nationale desdéportés, le 26 avril dernier. L’exode vers Parispuis Lille, l’obligation de porter l’étoile jaune,le marché noir qui les conduit aux camps dela mort en juillet 1943 et les détails de l’hor-reur quotidienne. Violette Jacquet-Silbersteintémoigne ; sans rien cacher des sévices lesplus atroces auxquels à elle a été confrontée.À Amiens, les lycéens l’ont laissée parler sansun bruit, suspendus à son récit. Elle ne leurépargne rien. Ni les trois jours passés dans leswagons à bestiaux où il faut se relayer pours’asseoir, ni les enfants et les vieillards battuspar les Allemands en descendant du train, niles convois vers les usines à gaz où sa mère aété tuée à 40 ans. « Les SS séparaient lesfemmes des hommes. Puis, ils retournaientleurs mains, certainement pour voir si ellesétaient fines. Je n’ai plus jamais revu monpère depuis ce jour-là, se souvient VioletteJacquet-Silberstein. Des panaches de fumée

et une odeur de corps brûlés sortaient descheminées. Les cadavres étaient extraits pardes juifs, gazés à leur tour au bout de troismois ». Un jour, Alma Rosé aperçoit la jeunefille en pleurs, terrassée par le chagrin. Elle luisauve la vie en l’enrôlant dans l’orchestre desfemmes qu’elle dirige. « Il est arrivé à chacunde nous une histoire différente mais pourmoi, ça s’est passé ainsi », conclut-elle devantles lycéens en leur montrant son numéro dedétenue, encore tatoué au poignet. Pour nerien oublier. ■ Lysiane Voisin

COMMÉMORATION

Son parc, son zoo, ses logements de la reconstruction : les quartiers deLa Hotoie et du faubourg de Hem ontété arpentés le 18 avril par élus et riverains lors d’une balade urbaine.Avec quelques idées à la clef.

De la cour Artus au kiosque du parcde La Hotoie, en passant par l’ar-rière du parc zoologique, l’égliseSaint-Firmin voisine et la résidenceLéon-Burckel. Programme léger pourbalade urbaine pluvieuse, le 18 avrildernier dans les quartiers de La Ho-toie et du Faubourg de Hem. Unecentaine d’habitants et huit élus ontfait le déplacement. Dont deux en-seignants égyptiens et un étudiant,Rémi, qui prépare un Master sur ladémocratie locale. Le jeune hommetrouve la démarche des balades ur-baines « belle » mais, hélas, encore« trop peu suivie ». Au hasard de labalade, l’idée d’un passage piétonau milieu de l’avenue Salvador-Al-lende a germé. Aussi, une halte fer-roviaire sur la ligneAmiens-Abbeville, à hauteur de l’al-lée des Soupirs. C’est-à-dire à deuxminutes à pied du lycée. Une étudeest en cours, en lien avec le conseilrégional et la SNCF. Au pied du Pa-villon Bleu, devant le grand bassinrénové, un riverain a émis l’idéed’un marché alimentaire, v oire d’unespace guinguette en été. Tout celapour « faire se rencontrer des gensqui ne se parlent pas et restent en-fermés à regarder la télévision ». Unobjectif : l’échange. C’est aussi celuides balades urbaines.Prochain rendez-vous : le 30 mai,dans les quartiers Saint-Pierre etSaint-Leu. ■ J.-C.F.

Les films qu’elle conseille :• Les survivants (2005), téléfilm de Patrick Rotman.• Amen (2002) de Costa-Gavras.• La L iste de Schindler (1994) de Steven Spielberg.• Nuit et brouillard (1955) d’Alain Resnais.Celui qu’elle regrette :• La vie est belle (1998) de Roberto Benigni.

Marchons sous la pluie

DÉMOCRATIE LOCALE

POUR ALLER PLUS LOIN

Le 15 avril dernier,Violette Jacquet-Silberstein recevaitla médaille de laville d’Amiens. Une belle façon derendre hommage àcette dame qui fut déportée aucamp deconcentrationd’Auschwitz à l’âge de 17 ans.

❰❰Il est arrivéà chacunde nous

une histoiredifférente maispour moi, ça s’estpassé ainsi. ❱❱

La médaille de la Ville

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�LE TEMPS DU MUGUETLa présidente de la chambre professionnelle des fleuristes de laSomme, Henriette Regnier, a remisà Gilles Demailly, maire d’Amiens,des brins de muguet, le 27 avril dernier à l’Hôtel de ville. Une tradition qui revient chaque annéeen même temps que la fleur auxclochettes blanches.

�MANGEZ DU PAINLe pain, c’est bon pour la santé. Lasemaine du pain, du 12 au 17 mai,était là pour nous le rappeler. Démonstration, dégustation… Un meunier et son âne ont mêmeparcouru le centre-ville. Pendantcinq jours, les miches et les miesétaient dans tous leurs états.

�UNE PISTE FLAMBANT NEUVE ÀL’AÉRODROME

La municipalité a inauguré la pisterénovée de l’aérodrome d’Amiens-Glisy le 2 mai. Elle vient d’être miseaux normes pour un coût de700 000 € hors taxes. En octobre2008, la collectivité avait repris lescommandes par une régie directe.Objectif : mettre la piste auxnormes pour pourvoir, à nouveau,permettre l’aviation d’affaires et lesvols sanitaires. ■ J.-C.F.

« Pourquoi voter le 7 juin auxélections européennes ? Parceque les politiques décidées auniveau européen impactent di-rectement le quotidien desFrançais. Depuis 1992, ce sontprès de 37 000 règlements et 6 000 directives qui rentrent en

application dans tous les états-nations. Environ 80 % des loisfrançaises sont des transposi-tions des lois européennes etsont conformes aux traités euro-péens. Dire que ces électionsn’ont pas d’impact est faux. Allervoter le 7 juin, c’est au contraireprendre le mal à la racine. Alors,non à une Europe de mise enconcurrence des hommes et desfemmes sur le territoire, non àcette Europe de la directiveBolkestein rejetée lors du réfé-rendum de 2005 mais revenuepar la fenêtre avec le traité de Lisbonne. En revanche, undouble oui à une Europe plus solidaire. » ■ Antoine Caux

7

« Prendre le mal à la racine »

en bref& en images

Faitesla fête au véloSamedi 6 et dimanche7 juin, c’est la fête duvélo. On parle donc,bien sûr, de vélo maison fait surtout la fête.Vous êtes un cyclotou-riste, un cycliste débu-tant mais motivé, unvieux routard, un cy-cliste fier de sa mon-ture, voire de sacréature ou de sonengin. Vous êtes entout cas le bienvenu, ledimanche 7 juin en finde matinée, devantl’Hôtel de ville pour ungrand rassemblementà deux roues.■

ÉLECTIONS EUROPÉENNES

Dimanche 7 juin, 375 millions de citoyensde 27 pays sont appelésaux urnes pour élire, enun seul tour, les députésdu Parlement européen.Ça vous dépasse ?Laurent Beuvain,conseiller municipal, veut vous convaincre.

Mai 2009 | Amiensforum

Plus de 35 millions d’euros, dontcinq dès cette année, seront, entout, consacrés à la rénovationdes 96 écoles de la ville. Tous lesquartiers sont concernés. Deuxmillions d’euros sont investispour les établissements du nordet de l’ouest de la ville. Certainespriorités ont été définies : lesmenuiseries, le remplacementdes revêtements intérieurs, laréfection des toitures, la miseaux normes des installations

électriques, le ravalement desmurs extérieurs, en prenant encompte les performances éner-gétiques. L’heure est à l’innova-tion. Pour exemple : l’utilisationdu gaz argon dans le double vi-trage qui devrait garantir deséconomies d’énergie. L’ojectifest d’atteindre une consomma-tion inférieure à 100 kw par m2

par an. Pour ne pas perturber lesélèves, les travaux sont en géné-ral entrepris durant les vacancesscolaires. Les premiers chantiersont débuté en février dernier àl’école maternelle Le soleil. Prèsd’un million d’euros de travauxsont prévus cet été. ■ L.V.

ÉQUIPEMENT

�À l’école Saint-Roch,l’installation de panneauxsolaires permettra de chauffer l’eau des sanitaires.

Coup de jeune dans96 écoles de la ville

2009

6 & 7 JUIN

■ Le dossier

Amiensforum | Mai 20098

mon droitToi, toit,

Mai 2009 | Amiensforum 9

L’offre immobilière amiénoise estinsuffisante. Il n’existe par exempleque 25 000 logements sociaux pourpresque 140 000 habitants. Lamunicipalité a décidé d’agir. Elle s’estfixé l’objectif de créer entre 8 et 10 000 nouveaux logements d’ici à 2015.

De 8 à 10 000 habitations en septans. Dont la moitié de logementsaidés. Voilà l’objectif de l’équipemunicipale, à travers « une poli-tique volontariste qui fera sortirde terre des projets pour toutesles bourses », résume ValérieWadlow, adjointe au maire à l’ur-banisme. Un objectif ambitieux,mais il y a urgence. Car Amiens,c’est « 25 000 logements sociaux,80 % de foyers éligibles en loge-ment social et 7 000 demandesde locations », pointe IsabelleGraux, adjointe au logement etprésidente du conseil d’adminis-tration de l’Opac. D’où, un dés-équilibre du marché.

POUR UN HABITAT DÉCENTAmiens est une ville chère. Leprix moyen du mètre carré en lo-cation neuve privée, y est de14,47 euros. Amiens est en qua-trième position du palmarès desvilles françaises de plus de100 000 habitants aux loyers lesplus onéreux. « Nous voyons deschoses incroyables, mais la Villen’a pas le droit d’interférer », re-grette Isabelle Graux. Typique : lemorcellement des maisons ende nombreux tout petits appar-tements estudiantins, par despropriétaires peu scrupuleux. « Plus la demande est forte, plusles loyers sont chers et les gensobligés de se loger dans desconditions indignes, reprendl’élue. Les étudiants et les travail-leurs pauvres, notamment ».Cela va de paire avec les pro-blèmes de salubrité : « On trouvemême des toilettes près deséviers », déplore GuillaumeBonnet, adjoint à la santé.Humidité et manque d’aérationengendrent troubles respira-toires ou invasions d’acariens.D’où les nécessaires efforts deréhabilitation (voir page 12) : « Ilfaut privilégier l’humain, s’occu-per de la qualité de vie, liée aubien-être social », ajoute l’adjoint. Le droit au logement est aussi unequestion d’aide aux locataires les moins favorisés. Et il y en a. >>

■ Le dossier

Amiensforum | Mai 200910

Le centre communal d’action so-ciale, sous tutelle de PascalineAnnoot, réfléchit à de nouveauxdispositifs, en plus des aides dontle budget a doublé. Exempledonné par l’élue : « Nous pour-rions rencontrer les propriétairesprivés et mettre en place un sys-tème d’alerte des loyers im-payés ». Autres pistes : aider lesgens à régler leur assurance habitation, ou encore créer unéquivalent communal du fondssolidarité logement, qui sou-tienne le paiement des cautions.

BAISSER LA PRESSION IMMOBILIÈREParallèlement, le renfort de l’offresociale permettrait de résorber laflambée des prix. La Ville dé-bloque 5 millions d’euros annuelspour aider les bailleurs à faire œu-vre de bâtisseur et subventionnedes projets que l’ancienne équipene soutenait pas, telles les 42 ha-bitations de la Fosse-au-Lait. Cesaides sont affectées avec contre-parties : qualité d’habitat et soucienvironnemental sont exigés desbailleurs. En attendant de futursécoquartiers. À Montières, no-tamment. Tout cela doit s’accom-pagner d’une nouvelle vision del’habitat par les particuliers. Carils ont aussi un rôle à jouer.D’après Valérie Wadlow, une fa-çon d’assainir le marché est depenser à la notion de « parcoursrésidentiel » : « Il y a un tempspour tout, dit-elle. Celui de lamaison individuelle ne corres-

pond pas forcément à la vie en-tière ». Isabelle Graux corrobore :« Il y a plusieurs manières d’habi-ter selon les phases de la vie. Lamaison amiénoise n’est ainsi pasadaptée aux personnes à mobi-lité réduite. Certaines n’occupentque leur rez-de-chaussée ». La so-

lution pourrait résider dans la ro-tation des logements. Exemple :une personne âgée qui libère sonamiénoise permet à une famillede s’y loger. Celle-ci quitte alorsun appartement que peut reprendre un jeune couple.Lequel cède sa place à un étu-

❰❰ Nous sommes dans unerégion si pauvre, qu’acheter

est l’affaire de toute une vie ❱❱Isabelle Graux , logement et politique foncière

>>

Si vous constatez un manque de salubrité dans votrelogement, n’hésitez pas à consulter la brochure "Vousavez le droit à un habitat en bon état" disponible auservice communal d'hygiène et de santé. Un rendezvous avec un inspecteur de salubrité pourra alorsvous être proposé.

Par ailleurs, une conférence sur le thème "Habitat:pollutions intérieures" est prévue le 2 juin, salle De-wailly, à partir de 18 heures. La qualité de l’air y sera,entre autres choses, évoquée

Santé et habitat : c’est dans l’air

PARLONS-EN

Service Communald’Hygiène et de Santé A 03 22 97 42 24

�Réalisation Lacaton & Vassalphoto : © Philippe Ruault

Mai 2009 | Amiensforum 11

Amiensforum: La densification de l’habitat sembleun concept à la mode. Pourtant, il fait encore peur?Nasrine Seraji.: La densification existe depuis des mil-liers d’années. Parler de densification n’est pas une in-jure. Ça ne veut en effet pas dire ghetto, ça ne veut pasdire moche. Ce n’est pas vivre les uns sur les autres,mais les uns avec les autres. Dans un supermarché, sivous achetez 50 produits, vous ne prenez pas 50 sacs.Vous rationnalisez et vous mettez les légumes avec leslégumes, les surgelés avec les surgelés. Densifier, c’estla même chose. Cela veut dire avoir une pensée orga-nisationnelle de l’espace. Et puis, on ne va pas pouvoirutiliser toutes le ressources de la terre jusqu’à l’éter-nité. Prenez l’exemple de l’eau. C’est différent d’irriguer50 jardins de maisons individuelles isolées que des jar-dins regroupés. Densifier, c’est avoir une pensée trèsrationnelle. C’est vouloir vivre ensemble et mieux.

Amiensforum: Densifier a donc une importance enmatière de développement durable.N. S: Plus qu’un enjeu de développement durable, c’estune question de logique. Premièrement, l’agricultureest un élément majeur en France. Or on ne peut pren-dre indéfiniment sur les terres agricoles pourconstruire. Deuxièmement, et c’est la chose la plus im-portante, les gens ont besoin de vivre ensemble. Il n’estpas utile de vivre à cinq bornes les uns des autres. On abesoin d’être près des gens pour communiquer. La mai-son individuelle est devenue le symbole de la réussiteindividuelle. Il y a pourtant d’autres formes, d’autres so-lutions avec un habitat groupé qui respecte l’intimité.

Amiensforum: Avez-vous des exemples?N. S.: Prenez les Pays-Bas, il n’y a pas de place là-bas. EnSuisse non plus. Dans les petits pays, on n’a pas le choixet on invente de nouvelles typologies. Je pense notam-ment à des maisons dont les jardins communiquent ets’ouvrent sur une entrée commune. Il y a un poids cul-turel dans le logement qui s’est construit avec le temps.Il ne faut pas se fermer à ce qu’on sait du passé. Pour accepter de nouveaux modèles d’habitat, il faut être ouvert. Et, peut-être, ne plus se sentir obligé d’avoir savoiture garée sous sa fenêtre. Elle peut très bien être à300 m dans un parking silo, ces parkings de deux outrois étages qui coûtent moins cher que des souterrainsque personne ne veut payer. Mais voilà, en France, onest fermé aux choses nouvelles. On a du mal à rompreavec les modèles existants. Que protège-t-on en raison-nant ainsi? Je pose la question. ■

Nasrine Seraji est architecte et directricede l'Ecole d'architecture deParis-Malaquais. Pour cetteIranienne au passeportanglais qui vit en Francedepuis 20 ans, ladensification se heurteencore en France à des apriori culturels.

La densité dans la citéTROIS QUESTIONS À L’EXPERT

« Limiter l’étalement urbain, notamment, pour desraisons de développement durable. » Valérie Wadlow,adjointe au maire d’Amiens en charge de l’urbanisme,prône une densification de l’habitat qui soit compati-ble avec la préservation du paysage urbain. En l’oc-currence, ici, il s’agit d’un paysage bas, avec la domi-nance des maisons « amiénoises ». « Mais la densité etla forme urbaine ne sont pas liées », insiste-t-elle.Autrement dit, la notion de densité ne rime pas avecgrandes barres d’immeubles mais plutôt avec unemeilleure organisation de l’espace. « Le projet initialde la ZAC Intercampus prévoyait 23 logements à l’hec-

tare avec seulement 6 % de logements sociaux. Nousavons fixé le nombre de logements à l’hectare à 30avec une part de logements aidés qui atteint 25 % »,illustre Valérie Wadlow. « La question de la densitémêle forme urbaine, occupation sociale de l’espace etenjeux environnementaux, explique-t-elle. Pour moi,tout cela est lié à la notion de parcours résidentiel,c’est-à-dire qu’un « trois pièces » n’est pas plus adaptéà une famille nombreuse qu’une maison amiénoisene l’est à une personne âgée vivant seule. On peutpenser qu’à chaque étape de la vie correspond un typed’habitat spécifique ». Pas facile à faire entendre…« Oui, mais c’est à nous d’anticiper les évolutions desmodes de vie ». ■

Trois exemples de constructionsenvisageables sur un terrainde 5040 m2.

R+1136 logements de 70 m2

Emprise au sol du bâti : 10%79 habitantsdensité de 157 habitants/ha

R + combles24 logements de 105 m2

Emprise au sol du bâti : 33%67 habitantsdensité de 133 habitants/ha

❰❰ Limiter l’étalement urbainpour des raisons évidentes de

développement durable. » Valérie Wadlow, urbanisme et stationnement

R + 236 logements de 70 m2

Emprise au sol du bâti : 33%79 habitantsdensité de 157 habitants/ha

■ Le dossier

Amiensforum | Mai 200912

diant. Pour que cette rotation s’ef-fectue, il faut offrir des solutionsqui conviennent à chacun. Ce quin’est pas simple : « Nous sommesdans une région si pauvre,qu’acheter est l’affaire de touteune vie », analyse Isabelle Graux.Difficile donc, de quitter son logisdurement acquis… Mais le re-nouvellement de la populationcontribue à vivifier les quartiers.En renforçant au passage lamixité sociale et générationnelle.

LA MIXITÉ, FACTEUR DE LIEN SOCIALSur ce point, il reste du travail. LeNord, l’Ouest et le Sud-Est dispo-sent d’un fort parc social.« Auparavant, les bailleurs so-ciaux n’étaient pas soutenusdans leur acquisition de ter-rains », explique Isabelle Graux.Ils étaient obligés de construire,là où ils possédaient déjà du fon-cier. Il s’agit de rééquilibrer leschoses. Le projet Opsom/Opacde 100 logements sociaux dansle quartier d’Henriville est révé-lateur . Il a suscité quelque émoi.

Bien chez soi :

Agir avec les Amiénois

➊ Que nos personnes âgées puissent rester à domicile.➋ Que les logements soient adaptés à la composition des

familles.➌ Que la ville se densifie en tenant compte de l’habitat,

des modes de transport et des équipements publics.➍ Que les réalités du terrain soient prises en compte.➎ Que l’on ne démolisse pas sans reconstruire. ➏ Que l’on nous aide à rénover les logements insalubres.➐ Que l’on favorise les bailleurs sociaux lors des ventes

de terrains municipaux. ➑ Que la construction de logements réponde à des critères de

qualité : sécurité, choix de matériaux non nocifs, esthétisme,luminosité, isolation, proximité des commerces, des espacesverts et du lieu de travail.

➒ Que les pouvoirs publics tentent de contrôler les prix des loge-ments dans le privé.

❿ Que l’on recense les logements vides et les terrains en friche.

« La municipalité devrait inciter lespromoteurs à embaucher des sa-lariés issus de chantiers d’inser-tion, à chaque fois qu’un logementest rénové ou construit. » Ouvertaux personnes peu qualifiées, auxbénéficiaires de minima sociauxou aux chômeurs de longue durée,un dispositif existe en effet, quivise à intégrer ces personnes sur lemarché du travail. Abordée par leshabitants lors des ateliers desAssises du logement, cette dispo-sition a été retenue par les élus. Lesassises du logement, qui se sonttenues les 21 et 22 novembre, ontpermis de faire le point sur les at-tentes des Amiénois, telles que re-cueillies lors des réunions souschapiteau en octobre. Au coursd’ateliers de travail, nombre de

thèmes passionnants ont été débattus : comment proposer unlogement de qualité pour tous ?Quels logements et quel aména-gement de la ville pour mieux vi-vre ensemble ? Comment cons-truire 8 000 à 10 000 logementsd’ici à 2015, dont la moitié en loge-ments aidés ? « Nos intentionssont confortées. Elles correspon-dent à de véritables attentes », re-tient Isabelle Graux, maire adjointchargée du logement. À cette oc-casion, les premières décisions dela municipalité ont été annon-cées : la rénovation des quartiersFafet-Brossolette et Étouvie, la dé-molition de la tour Bleue et destours Daudet, la construction d’unéco-quartier à Victorine-Autier. ■L.V

Dès les assises du logement des 21 et 22 novembrederniers, la Ville avait annoncé ses premiers engagements.

CONCERTATION

RÉABILITATION

Ci-contre, réhabilitation d’une maison de l’Opac,

située rue Victorine Autier.

Ci-dessus, l’ensemble,allée Germaine Dulac, date

des années quatre-vingt.

>>

LES ATTENTES EXPRIMÉES PAR LES HABITANTS

Mai 2009 | Amiensforum 13

Être bien chez soi, voilà une notion es-sentielle à laquelle la municipalité s’at-tache. En juillet dernier, l’Opac a lancéune concertation avec les résidents desquartiers de Philéas-Lebesgue et de Fafet-Calmette sous forme de questionnaires,de contacts téléphoniques et d’entretiensindividuels. Aujourd’hui, les attentes pré-cises des habitants sont connues. Instal-lés depuis 1972 à Philéas-Lebesgue,Gilbert et sa femme ont vu les bâtimentsse dégrader. « Certes, il faut rénover; maisil faut aussi entretenir, souligne Gilbert.

On avait déménagé en 1985, toujours àPhiléas-Lebesgue, dans un logement plusgrand, réhabilité il y a plus de 25 ans. » Ilfaut donc remettre à neuf. « Nous avonsdemandé une isolation phonique. Pourplus de commodité, nous avons aussi de-mandé une douche. Pour les personnesâgées, c’est plus pratique. Et puis, notreinstallation électrique désuète et malconçue va être complètement remise àneuf. On sait déjà que nous aurons desvolets roulants et que les sols serontchangés ». Kaltoume, son mari et leurpetit garçon de 4 ans sont, eux, installésdans ce quartier depuis juin 2006. Ils ontinvesti un des bâtiments incendiés, refaità neuf. Si Kaltoume regrette l’absenced’isolation phonique, ses remarques por-tent davantage sur l’extérieur. « Il n’y a

pas d’aire de jeux pour les enfants. Il fautrepenser les espaces verts. Qu’il soit pos-sible de jouer ou de s’installer sur les pe-louses. Les façades des bâtiments ontbesoin d’un gros coup de jeune. Surtout,il faut entretenir et nettoyer régulière-ment », préconise-t-elle. Les remarquesdes habitants des quartiers Philéas-Le-besgue et Fafet-Calmette, qui se sont ex-primés à plus de 80 %, sont entendues.Les revêtements de sols, les installationsélectriques et sanitaires, la ventilation ré-pondant au confort des logements, sontunanimement retenus au cahier des tra-vaux. Retraitement des façades avec ren-fort d’isolation, rénovation des partiescommunes sont aussi prévus. De25000à 30000 €, c’est le coût global es-timé pour chaque logement.■

un fondamental pour la municipalité

C’est bon pour le moral

La rénovation de 283 logements àPhiléas-Lebesgue et de 236 à Fafet-Calmette est programméepour décembre. La concertationavec les résidents porte ses fruits.

Certaines familles préfèrent vivre en loge-ment collectif. Pour Chantal et Léon Bu-quet, Amiénois et locataires de l’Opacdepuis 1960, quitter leur F3 de l’allée duPetit-prince pour déménager dans un pa-villon à Saint-Sauflieu à 72 et 73 ans futune erreur. Aujourd’hui, ils le savent. At-teinte d’une myopathie, Chantal Buquetne pouvait plus vivre dans leur résidence,trop peu accessible aux handicapés. « Il yavait des marches pour atteindre l’ascen-seur. C’était difficile pour ma femme, quia dû rester trente-deux mois sans sortirlorsque la maladie s’est aggravée en2006 », explique Léon. En juin 2008,l’Opac leur propose un pavillon de plain-pied à Saint-Sauflieu. Qu’ils acceptent vo-lontiers. « Mais nous avions toujours vécuen appartement. Or, c’était risqué de sedéraciner ainsi, et de s’isoler à notre

âge », constate Chantal. « Dans le pa-villon, continue- t-elle, je me suis très viteennuyée. On était comme des étrangers.Nous nous étions trop éloignés de la ville.Mes amis ne venaient plus me voir et il yavait peu de commerces à proximité ».Entourée de champs, trop au calme, ellefait une grave dépression. L’Opac, à nou-veau, reloge le couple, en urgence. Le 15janvier 2009, ils sont repartis vers un ap-partement, allée des Conversations. Unimmeuble sans aucune marche. Le cou-ple habite au 2e étage mais l’ascenseuret le parking sont accessibles en fauteuilroulant. Chantal Buquet a retrouvé seshabitudes : prendre le café avec uneamie, entendre un voisin qui part travail-ler, rendre visite à sa famille le dimanche.Aujourd’hui tout va bien. Elle a retrouvéla vie en collectivité et le moral. ■

LOGEMENT COLLECTIF

❰❰ Dans le pavillon,continue- t-elle, je me

suis très vite ennuyée... Nousnous étions trop éloignés dela ville.Mes amis ne venaientplus me voir et il y avait peude commerces à proximité. ❱❱

■ Le dossier

Amiensforum | Mai 200914

Quelques cartons traînent en-core dans le salon mais Neji etHedia Mhiri sont satisfaits. Le1er mai, la famille a déjeuné de-hors. Grillades au soleil dans lejardin. Une première. Après avoirvécu trente-quatre ans dans lestours Daudet de Victorine-Autier,dans un F5 au 8e étage, le coupleet ses enfants vient d’être relogédans une maison avec garage

rue Simone-Signoret. Ce F4 neufde 87 m2 en location a été livrépar l’Opac en avril. Dix famillesvenues de ces tours vouées à ladémolition résident désormaisdans ces maisons.« On a fait une affaire, com-mente Neji Mhiri ravi. La cuisineest petite mais pour le reste, il n’ya rien à dire. Les pièces sont lu-mineuses ». Le déménagementn’a pas été facile. Il a fallu laisserun appartement plus grand, unejolie vue sur les marais et dessouvenirs. Mais, le couple est fi-nalement parti « avec plaisir ».Finis les coupures d’eau chaude

❰❰ On a fait une affaire, Lacuisine est petite mais

pour le reste, il n’y a rien à dire.Les pièces sont lumineuses ❱❱

Le Plan local d’urbanisme de laville d’Amiens va être modifiéafin d’intégrer à tout programmeimmobilier 30 % de social. « Dansles ZAC, la collectivité maîtriseles choix, le PLU n’est donc pasnécessaire. Intercampus com-portera ainsi 50 % de logementssociaux », note Valérie Wadlow. Ilfaut aussi, comme elle le rap-pelle, « réaliser du logement libredans les quartiers à fort parc social » . Autre aspect : la densifi-cation (voir p 11), étroitementliée à la mixité. Plus de loge-ments à l’hectare, plusd’échanges entre les popula-tions. Pour une ville plus fonc-tionnelle et agréable. La Valléedes Vignes, avec son 0 % de loge-ment social, et son absenced’équipements, « en est le contreexemple », explique ValérieWadlow. Ce quartier sans écoleni équipement culturel ou spor-tif ne favorise pas les échanges.

ET LA CRISE ARRIVA…Objectifs clairs et volontarismesuffiront-ils à résorber la mal-donne amiénoise ? Crise oblige,la commercialisation de l’immo-bilier est ardue. Et la prudencedes promoteurs s’accroît. Unprogramme Nexity, route deRouen, passerait ainsi de 74 à 52 logements. C’est là où le bâtblesse. Il faut séduire les promo-teurs. La vente en futur étatd’achèvement est aussi une so-lution. Il s’agit de l’acquisition(vefa) par les bailleurs sociaux delogements prévus à la construc-tion par les promoteurs privés.L’Opac a ainsi acheté la moitiédes futures habitations rueDejean. Ce qui a ses avantages :le bailleur est financièrementsoutenu par la m unicipalité et leprojet mieux suivi en particuliersur les questions de qualité d’ha-bitat et d’économies d’énergie.Enfin, et surtout, cela instille dela mixité sociale dans des pro-grammes qui en étaient dépour-vus. Malgré la crise, l’objectif de-meure : 1 100 à 1 500 logementsannuels. Cap sur 2015. -J. C. Fouquet

Le bonheur d’un jardin à Victorine-Autier

La Zac Paul-Claudel, à la mi-temps expose ses projets.

>>

En 2003, quarante hectares, au sud

d’Amiens, accueillaient 260 nouveaux lo-

gements collectifs et individuels, achevés

en 2008. La Zac Paul-Claudel va démarrer

la seconde phase de ses travaux avec, à la

clé, 350 nouvelles habitations. Les der-

nières réalisations, notamment sur l’es-

pace qui sera libéré en 2012 par France

Télécom, restent à concevoir.

Les élus amiénois souhaitent que les

aménagements publics y aient leur place.

Pour connaître en détail la suite du projet

d’aménagement de la Zac Paul-Claudel,

rendez-vous sur le site même, samedi

6 juin, à partir de 14 heures, avenue Paul-

Claudel. Les promoteurs y détailleront

leurs offres. Par ailleurs, une révision sim-

plifiée du Plan local d’urbanisme concer-

nant les espaces boisés de la Zac est

prévue. Elle fera l’objet d’une enquête pu-

blique dans les mairies de proximité vers

la mi-juin. ■ J.-C. F.

Mai 2009 | Amiensforum 15

et les problèmes d’humidité, l’as-censeur en panne et la vie « en-tassée » parmi ces 330 loge-ments qui se vident de leursoccupants depuis 2005.Lorsque Neji Mhiri pose ses pa-quets, en 1975, dans l’apparte-ment du 8e étage, il pense quec’est provisoire. Pour le bien-êtredes enfants, le couple a souventsouhaité déménager. Sans suc-cès. Parents de cinq garçonsdont trois sont encore à la mai-

son, ils se désolent de les voir endifficulté pour trouver du travail.Hedia s’explique: « On les apoussés à faire des études maisl’adresse sur le C.V. est mal per-çue ». Elle a donc choisi de chan-ger de rue, mais pas de quartier.Pour les amis, les commerces,les habitudes. « Les feux de pou-belles, les bagarres, il n’y en apas qu’à Victorine-Autier!Quand je ferme ma porte, je suis heureuse ». L. V.

Bricoler dans le garage, s’offrir des grillades au soleil : enfin possible!

Après 34 ans dans la tour, la familleMhiri apprécie sa maison.

La commission d’attribution des logementsde l’Opac doit répondre à 7 000 demandesamiénoises de logement social. Selonl’Union régionale pour l’habitat en Picardie,plus des deux tiers de ces personnes sontdéjà locataires dans le parc privé ou social.Rien que pour l’Opac, l’un des sept bailleurs,1 301 logements ont été libérés en 2008. Lamunicipalité souhaite encourager les fa-milles à occuper un logement adapté àleurs besoins. Elle reste vigilante sur lamixité de revenus et d’origines dans les im-meubles. Plus de 80 % des Amiénois peu-vent prétendre à un logement social.

• À l’espace Habitat, 13, boulevard Maignan-Larivière, retirer un dossier de demande delogement chez les bailleurs sociaux.• Les dossiers sont transférés aux diversbailleurs chaque semaine. À l’Opac, les de-mandes sont affectées à six conseillers quicontactent les familles pour un entretien.• Quinze jours après le retrait à l’espaceHabitat, le dossier est présenté à la com-mission d’attribution des logements del’Opac qui se réunit une fois par semaine.Elle étudie les candidatures en comparantdemandes et logements disponibles. Elleprend en compte composition familiale, an-cienneté de la demande, ressources à dis-position après paiement du loyer, motif dela demande, état du logement actuel.• Plafond annuel de ressources imposablesà ne pas dépasser pour demander un loge-ment à l’Opac: 18955 € pour une personne,25313€ pour un ménage de 2 personnes,30441€ pour trois personnes, 36748€ pourquatre personnes, 43230 € pour cinq,48719€ pour six. À compter du 1er juin 2009.• Les candidatures retenues sont classéesen fonction de critères de priorité: logementinsalubre, mutation professionnelle, éva-cuation d’urgence, handicap, famille mono-parentale, réduction de ressources.• Un courrier est envoyé aux personnespour les informer de la décision prise par lacommission.Notons que d’autres bailleurs sociaux dis-posent de logements à Amiens: la Sip, laSapi, l’ICF nord Nord-Eest, l’ImmobilièreNord Artois, l’Opsom et la Maison du CIL. ■L. V.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Attribution des logements à l’Opac ? Les règles.

■ Le dossier

Amiensforum | Mai 200916

1903, Auguste Perret n’a pas encore construitla gare d’Amiens mais il a créé un grand im-meuble rue Franklin à Paris, déjà en bétonarmé. Ce matériau devient alors la référencepour le logement collectif. Quarante ans plustard, les besoins de reconstruction marquentl’avènement des bâtiments préfabriqués…L’architecture est toujours le reflet de sonépoque. L’exposition visible à la maison del’architecture de Picardie témoigne des cou-rants qui ont façonné l’habitat collectif enEurope. « Elle interroge l’histoire du logement,de manière critique, afin d’enrichir le débatsur l’habitat qui est le reflet de notre capacitéà changer la société », déclare Nasrine Seraji,architecte et commissaire de l’exposition. LaCasa Mila de Gaudi à Barcelone en 1910, l’« Îlot ouvert » de Christian Portzamparc àParis en 1980… Au delà des dizaines de réali-sations exposées, il s’agit de découvrir ce quia été fait pour continuer d’inventer. « Faut-ilfaire table rase du passé ? Faut-il démolir lesgrands ensembles ? interpelle Jean-LouisManiaque, le président de la Maison de l’ar-chitecture de Picardie. N’est-il pas plutôttemps de modifier complètement la manièred’habiter aujourd’hui et d’imaginer de nou-velles typologies liées à des modes de vie enconstante évolution ? �A. C.

« Il n’est pas possible de repousser indéfiniment l’avenir ».Ce manifeste de Rem Koolhaas, les architectes AnneLacaton et Jean Philippe Vassal, qui sont couverts de prix,l’appliquent tous les jours dans leur travail de réhabilita-tion sur les grands ensembles de logement.

Simplicité, générosité, humilité et élégance. Pas besoin de grands moyens.Ouvrir le mur de la façadeexistante, ajouter une baievitrée, ajouter un balcon. Leluxe, c’est l’espace dégagé, lavue ; l’échange possible entre l’intérieur et l’extérieur. La lumière.

Logement, reflet de notre époque

Le luxe pour tous

EXPOSITIONS

EXPO LOGEMENT, MATIÈRE DE NOS VILLESJusqu’au 27 juinA la Maison de l’Architecture de Picardie15, rue Marc Sagnier, Amiens.

« La notion de luxe, ex-plique ainsi Anne

Lacaton, oblige à proje-ter du « plus » sur une

situation donnée…à réaliser la chose im-pensable, le plus que

l’on n’imagine à peinepour les autres et pas

du tout pour soi. »

© P

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�Ensemble d’habitat social àMulhouse, signé Lacaton et

Vassal. Visibles depuis lavéranda : maisons conçues

par Jean Nouvel

�Documents Lacaton & Vassal

Nîmes, 1986, Jean Nouvel et Jean-Marc Ibos

La maison de l’architecture offre à voirun passionnant panorama de l’histoirede l’habitat collectif. Un siècle deconstruction et autant deproblématiques sociales et culturelles.

Photographie : immeuble « Némausus »,

Mai 2009 | Amiensforum 17

Ambonnese réchauffeQuand les déchets solidesaident les déchets liquides.Une partie du biogaz formépar la dégradation des dé-chets à l’usine de méthani-sation sera transportée sous

forme de vapeur haute pres-sion de la zone industriellenord jusqu’à la stationd’épuration d’Ambonne, située à Longpré-les-Amiens.Opérationnel cet automne,ce réseau de chaleur, long de2,8 km, permettra d’éviter lacondensation à Ambonne.■

❰❰ ce réseau de chaleur,

long de 2,8 km,permettra d’éviter la condensation à Ambonne. ❱❱

C’EST LE RÉSEAU DETRANSPORT DE VAPEURHAUTE PRESSION RELIANTLA ZONE INDUSTRIELLENORD À LA STATION D’ÉPURATION D’AMBONNE

2,8 km

■ Se mettre au vert

Nos poubelles

De toutes les ma-tières, c’est les wattsqu’elle préfère !L’usine de métha-nisation qui traite

les déchets de la métropoleamiénoise produira de l’électri-cité. D’ici à la fin du mois de mai,

deux moteurs d’une puissancede 1,4 mégawatts chacun, ali-menteront un alternateur pourfabriquer cette énergie renouve-lable qui correspond à laconsommation moyenne de 4 600 logements. Les 62 000 t d’or-dures résiduelles acheminéeschaque année à l’usine de mé-thanisation dans la zone indus-trielle nord, feront donc office de« carburant ».Patrice Richard, chef du serviceCollecte, tri et traitement des dé-chets d’Amiens Métropole, ex-plique comment ça marche : « Quand les déchets arrivent àl’usine, ils passent dans quatregrandes cuves, les digesteurs. Ladégradation de ces déchets

forme alors un biogaz quicontient du méthane. De nou-velles installations de traitementvont épurer ce gaz pour qu’il soitcompatible dans un moteur àexplosion. Lequel va faire tour-ner un alternateur et fabriquerl’électricité. » Jusqu’au 30 novem-bre dernier, la collectivité reven-dait le biogaz produit à Gaz deFrance. Qui le transformait envapeur haute pression pour ungros industriel local. L’accord,vieux de vingt ans avec GDF,étant arrivé à échéance, l’agglo-mération a trouvé une autrevoie. « Nous vendons l’électricitéà ERDF au prix de 95 € le méga-watt/heure. Cela devrait aug-menter nos recettes qui avaientdiminué depuis la fin du contratavec GDF, escompte PatriceRichard. À l’avenir, si nous arri-vons à récupérer les chaleurs la-tentes du moteur pour parvenirau-delà de 70% de rendement, leprix du mégawatt/heure passeraà 120 € », expose le chef de ser-vice d’Amiens Métropole. Unesorte de prime à la performance.Le coût de cette installation decogénération électrique s’élève à3,5 millions d’euros. Antoine Caux

La dégradation desdéchets à l’usine deméthanisation forme unbiogaz qui permettra,dès la fin du mois, defabriquer l’énergieélectrique consomméepar 4 600 logements.

vont produire de l’électricité

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COLLECTE DÉCALÉE, LA RÈGLEAprès les 1er et 8 Mai… jeudi de l’ascension, lundi de la Pentecôte… Tout le monde se réjouit de rester à la maison. Mais certains s’inquiètent au moment de sortir leur poubelle. Qu’on se le dise, il y a une règle. Si le jour férié tombe un lundi ouun mardi, alors la collecte est repoussée de 24 heures. Si le jourférié tombe un jeudi ou un vendredi, alors la collecte est avancéede 24 heures. À retenir. Un petit mot à coller sur le réfrigérateur ? ■

?C’est où, c’est quand ?

�Les digesteurs de l’usine de méthanisation qui pemettent de récuperer le biogaz.

�Isabelle Griffoin

■ Opinions

Amiensforum | Mai 200918

qu’on nous les expose, car dans la compéti-tion économique d’un monde déréglé ceuxqui stationnent longtemps ne rattrapent ja-mais ceux qui avancent.L’Amiens d’avant l’avait compris.Au lieu de soupçonner en permanence leursprédécesseurs dans des bilans qui s’éterni-sent, retrouvez l’ambition.Tous ceux qui vivent, salariés ou dirigeants,de la croissance économique de notre villeattendent son retour.Même si la nouvelle Municipalité, n’est pasresponsable de tous les maux, les Amiénoiss’inquiètent d’un ralentissement plus im-portant qu’ailleurs.Raison de plus pour reprendre le bon che-min, celui de l’ambition.

Jean-Claude OGERMarie-Thérèse THIBAUTFrédéric THORELFrédéric COMPAGNONLe Groupe INDEPENDANT

Retrouvons l’ambition

Une des principales caractéristiques des an-nées où la vie municipale était animée parles équipes de Gilles de Robien restera laprésence constante de l’ambition pourAmiens. Tant sur les plans économiques,culturels ou sociaux, la marque de fabriquedes élus et des cadres municipaux était demaintenir contre vents et marées l’essor denotre ville figé dans le développement de-puis deux décennies. Infrastructures rou-tières, projets architecturaux, équipementspublics, rénovation de quartier, zonefranche, création de nouvelles ZAC : Amiensvoguait sur une ambition que n’aurait pasreniée Jules Verne dans sa quête de la villeidéale. Tout cela paraît bien loin aujourd’hui.Le renouvellement des équipes municipalessemble avoir imposé autant le statut quoqu’une certaine forme de régression.Le plus bel exemple, ou le plus mauvais se-lon le cas, de cette analyse portera sur labaisse des investissements. Comment uneville ambitieuse peut-elle réduire tous les fi-nancements qui marquent la volonté deprogrès ? Comment peut-on espérer lutter àarmes égales avec les autres métropoles sion ne se donne pas les moyens de la concur-rence ? Le fait que Science Po choisisse uneautre ville que la nôtre en l’occurrenceReims est très évocateur à ce sujet. LeGroupe Indépendant fera du maintien desinvestissements son cheval de bataille.Investir : c’est préparer l’avenir de la jeu-nesse, c’est espérer reconquérir l’emploi in-dustriel, c’est dynamiser notre commercelocal, c’est relever les défis du futur. Bien sûrdes choix seront indispensables, nous lesrespecterons, nous les amenderons, mais

Bon anniversaire VéloService !

La majorité municipale ose faire de l'auto-satisfaction au sujet du vélo (voir le JDA n° 520 du 15 avril) pendant que l’une de sesadjointes annonce :« Vélo en 2008 : annéezéro » [dixit un tract de la Souris Verte dontEmilie THÉROUIN, Adjointe à la sécurité, estl’une des portes drapeaux].Si au cours de ces dernières années le vélo afait un grand chemin à Amiens, nous atten-dons toujours les propositions et le fruit desréflexions de la majorité actuelle. La critiquedes anciens est toujours facile, mais c’est àl’œuvre que l’on voit le bon ouvrier. Il est vraique le service, constitué de techniciens for-més et compétents, a été décapité et la pre-mière élue en charge du dossier, Sarah

Thuillez, politiquement liquidée.Dommage car les tiroirs comportent encorebeaucoup de nos projets : doubles sens cy-clables, extension des stations Vélam auxfaubourgs jouxtant le centre ville – une demande réelle de la population –, aména-gement de carrefours, achat de nouveauxvélos pour Vélo Service, qui fête déjà ses 10 ans, etc.Pourtant, les avantages du vélo sont au-jourd’hui unanimement reconnus. Non polluant et accessible à plus de 90% de la po-pulation, il contribue d’abord à améliorerl’état de la santé : réduction des maladiescardiovasculaires, lutte contre le diabète etl’obésité, meilleure tolérance au stress.Contrairement à un préjugé largement ré-pandu, les cyclistes respirent en moyennemoins de polluants que les automobilistes.Le vélo fait aussi gagner du temps sur la voi-ture (on dépasse souvent les voitures et onse stationne facilement). Se déplacer à vélo,c’est également l’occasion de vivre la villeautrement : contact avec les autres usagerset les piétons, découverte du cadre urbain etpatrimonial, prendre du bon temps.Il est donc indispensable d’aller jusqu’aubout de la démarche et d’inciter davantageles Amiénois à utiliser le vélo. Cette approche cohérente exige d’intégrer le dé-veloppement du vélo dans le plan de dépla-cements urbains, d’assurer la complémen-tarité entre transports en commun et vélo,d’achever la réalisation du réseau cyclable,de faciliter le stationnement des vélos, etc.En attendant ces réalisations concrètes àAmiens, bon anniversaire à Vélo Service,bonne fête du vélo les 6 et 7 juin et vive le vélo !

GROUPE MPA

�Jean-Claude Oger

� Pour un affichage publicitaire maximal.�Socialistes, Citoyens, Radicaux, tous ensemble ce 1er mai

Mai 2009 | Amiensforum 19

NOTE DE LA RÉDACTION :Ces textes sont des tribunes libres. Ilsémanent des groupes politiques etsont publiés sous leur responsabilité.Nous les publions dans Amiensforum,in extenso, sous réserve de proposdiffamatoires, discriminatoires ou insultants qu’ils pourraient contenir.

L’enjeu du 7 juin

CE JOUR-LÀ, LES FRANÇAIS ÉLIRONT LEURS FUTURSDÉPUTÉS EUROPÉENS.La gauche va mener campagne pour uneEurope qui ne soit plus un obstacle aux inté-rêts et à la volonté de nos peuples. La défensede nos services publics, d’une Europe créatriced’emplois, protectrice de ses salariés, uneEurope du changement. Pendant que lesbanques se félicitent des avancées sur la ré-gulation financière décidée lors du sommetdu G20, les salariés, quant à eux, s’interrogenttoujours sur la transparence de ces contrôleset celle de sa supervision financière mondiale.

Publicité : pollution visuelle

« Nous voulons réduire la publicité dans laville. Il faut en réduire la surface et réduireles coûts en électricité. Il faut édicter un rè-glement local de publicité, nous voulons re-donner des espaces à la vie associative, po-litique, syndicale. » Cet extrait est tiré du programme municipalde l’équipe Unis et Solidaires. À l’origine decette déclaration le constat évident que lapublicité a envahi l’espace urbain laissantpeu de place à l’affichage associatif, culturel,informatif et créant de multiples nuisances.À l’heure où l’on s’interroge sur la maîtrisede l’énergie et la réduction des sources depollutions dans nos villes, il est urgent de ju-guler la prolifération des affichages déme-surés qui défigurent nos villes. Et qui, deplus, véhiculent un modèle de société desurconsommation insoutenable écologi-quement et économiquement. Quant à laconsommation en électricité des panneauxdéfilants et autres écrans plasma, il s’agitd’une aberration écologique. Le groupe desélus verts mobilisé sur cette question a ini-tié l’organisation des premières réunions vi-sant à entamer une réflexion pour la révi-sion du règlement local de publicité. C’est untravail de longue haleine qui nécessite levote par le conseil municipal d’une délibé-ration autorisant cette révision. Les élusverts au conseil municipal d’Amiens affir-ment logiquement leur attachement àl’adoption rapide d’une délibération cohé-rente avec les engagements pris lors de lacampagne municipale.

Groupe des élus verts et ouverts

�Laurent Beuvain

Unité dans la rue, unitédans les urnes

Le 7 juin nous réélirons le parlement euro-péen. Les Amiénoises et les Amiénois ont unintérêt à se faire entendre pour satisfaireleurs attentes : vivre dignement et être res-pectés. Les politiques économiques (emploi,salaires, santé, services publics, éducation,retraites…) décidées par l’Europe s’appli-quent autoritairement sur notre quotidien.Pire, les directives des commissaires euro-péens ne sont jamais contestées par les dé-putés de droite (B. Fouré) et les sociaux dé-mocrates. Ces décisions amplifientl’entreprise de destruction sociale, écono-mique et institutionnelle.Alors, Amiens capitale régionale où il faitbon vivre pour tous ? Ou Amiens aire de pas-sage sur l’autoroute de la finance ? Tel estl’enjeu des élections européennes.Les Goodyear – Dunlop, Valeo et Automotive

fragilisés et menacés… tant de familles ensituation de précarité : cela ne peut plus du-rer. Nous pouvons inverser cette logique del’argent roi qui brise nos vies et impose lamise en concurrence des femmes et deshommes. Il est urgent de changer de cappour porter immédiatement le SMIC à 1600euros, augmenter les salaires, retraites etminimas sociaux. Donner de nouveauxdroits aux salariés. Développer les servicespublics. Bloquer les licenciements boursiers.Faire cotiser les revenus financiers. Abaisserle taux de TVA sur les produits de premièrenécessité. Voilà un vrai choix de société par-tagé. Le 7 juin, donnons-nous une majoritéde député-e-s du « Front de Gauche » etadressons un vote sanction à N.Sarkozy.

Retrouvez nous sur : http://communistes-ci-toyens-amiens.elunet.fr

Groupe Communistes et Citoyens

Nous ne voulons plus de ce système libéralfaçonné par le président Sarkozy et attendonsdes mesures concrètes qui permettent destopper l’enrichissement de certains hauts di-rigeants. Des mesures qui instaureraient unevéritable régulation des bonus et des stock-options. Les dérives monarchiques orches-trées par la suprématie à toute épreuve duprésident de la République portent entraveaux débats, à la concertation et à la participa-tion citoyenne. Ce n’est pas en ajoutant desrustines que le gouvernement transformerala qualité de vie de la population fragilisée oumettra fin aux licenciements abusifs et auxexternalisations d’entreprises. En Picardie,c’est plus de 2200 licenciements pour les sitesGoodyear, Dunlop et Continental ! Il faut éta-blir un pilotage économique de la zone eurosous le contrôle des gouvernements respon-sables devant leur peuple et sortir de laconcurrence et du libre-échange sans limites.Cela, pour sauver et relancer les secteurs pro-ductifs et les emplois.

Groupe Socrate (PS, MRC et PRG)

Amiensforum | Mai 2009

■Place du conseil

retrouver la maîtrise financièredevait participer, mais à hauteurde 67 millions d’euros. Or, cettesomme est déjà dépensée et leprojet est loin d’être fini. » Ce n’estpas tout. « On parle ici de dizainesde millions d’euros dépensés sansqu’aucun programme n’ait été ap-prouvé par les élus. Voilà une dé-rive autocratique, à l’instar du pro-jet de la tour Vadé ou del’immeuble devant la cathédrale »,a dénoncé Jacques Lessard. À Gare-La Vallée, les chiffres sontvertigineux : 29,9 millions d’eurospour la place et la verrière, pour lavoie de contournement, 8,5 mil-lions pour le boulevard de Belfort,24 millions pour le quartier d’af-faires. « Pas question de ne rien faire

au niveau du développement éco-nomique, mais que ce soit au justeprix », a scandé Valérie Wadlow qui,sans remettre en cause l’intégritéde ses prédécesseurs, à pointé unmanque de transparence. « Le mar-ché immobilier n’est pas le mêmeaujourd’hui qu’il y a deux ans. Leséléments peuvent évoluer dans letemps », a mis en perspectiveBenoît Mercuzot, l’ancien présidentde la SEM Amiens Aménagement.Pour Valérie Wadlow, « il ne s’agitpas d’évolution mais de déra-page. Il est temps de définir de nou-velles orientations de programmeafin de retrouver une maîtrise fi-nancière correcte ».� Antoine Caux

❰❰Pasquestionde ne rien

faire au niveau dudéveloppementéconomique,mais que ce soitau juste prix ❱❱

Le rapport sur la Zone d’aménagement concerté Paul-Claudel, situéeau sud de la ville, était soumis le 16 avril dernier à l’assemblée munici-pale. Un bilan financier sous des « auspices favorables » aux dires deJacques Lessard, l’adjoint aux finances.Toutefois, Jean-Pierre Tétu a émis des bémols : « Cette Zac nous étaitprésentée comme étant de qualité environnementale. C’est faux. » Etl’élu Vert d’ajouter : « Le chemin des Hayettes est infranchissable à toutvélo, piéton ou personne à mobilité réduite. Il n’y a ni systèmes de ré-cupération d’eau de pluie, ni panneaux photovoltaïques. Si au-jourd’hui, cela ne nous coûte pas cher, ce sera le cas demain ». « Oùsont la densification, la mixité sociale, les aires de jeu et les espacescommerciaux ? », a aussi questionné le conseiller Jean-François Liquier.

Pas question de remettreen cause la création duquartier d’affaires, maisil fallait dévoiler le coûtde la Zone d’aménage-

ment concerté (Zac) Gare-la Vallée.Lors des conseils municipal et mé-tropolitain des jeudis 16 et ven-dredi 17 avril, la municipalité atenu à révéler « les éléments dissi-mulés depuis 2006 », selon JacquesLessard, vice-président de laMétropole et maire adjoint aux fi-nances. L’heure du bilan avaitsonné et Valérie Wadlow, adjointeau maire en charge de l’urba-nisme, fut sans concession :«Gare-La Vallée, c’est 90,5 millionsd’euros de surcoût. La collectivité

Chaque mois, Amiensforumpropose un compte-rendusélectif des débats du conseilmunicipal, en rapport avecles propos des élus de tousbords et en indiquant lesprincipales décisions prisespar l’assemblée.

Ce mois-ci, la saga des zonesd’aménagements concertéesse poursuit. Avec un grosmorceau, le bilan de la ZACGare La Vallée, qui a faitdébat tant au conseilmunicipal qu’au conseilMétropolitain. Également auprogramme : l’engagementde l’assemblée municipalecontre la politiquegouvernementale d’expulsiondes sans papiers.

Zac Paul-Claudel : oui mais…

Gare-la Vallée :

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Mai 2009 | Amiensforum

Le 16 avril, l’assemblée municipalea voté un vœu contre la criminali-sation de l’aide aux personnes ensituation irrégulière. Par la bouchedu conseiller communiste LaurentBeuvain, la ville d’Amiens a ex-primé son inquiétude vis-à-vis dela multiplication, en France, d’in-terpellations pour « flagrant délitde solidarité ». En effet, l’articleL.622-1 du code de l’entrée et duséjour des étrangers et du droitd’asile prévoit que « toute per-sonne qui aura, par aide directe ouindirecte, facilité ou tenté de facili-ter l’entrée, la circulation ou le sé-jour irréguliers, d’un étranger enFrance sera punie d’un emprison-nement de cinq ans et d’uneamende de 30 000 €».Plusieurs associations ont récem-ment interpellé Éric Besson, le mi-nistre de l’Immigration, afin desupprimer ce délit. Réponse dusuccesseur de Brice Hortefeux : « Ceux qui aident un étranger ensituation irrégulière ne risquentrien. En un demi-siècle, quatre per-sonnes ont été poursuivies oucondamnées à ce titre », expliqueÉric Besson, précisant qu’ellesétaient « allées beaucoup plus loinque l’action humanitaire ». Or de

récentes arrestations à Marseilleou Calais pour « délit de solidarité »inquiètent. Laurent Beuvain l’ascandé haut et fort : « Si la solida-rité devient un délit, alors nous de-mandons à être poursuivis pour cedélit ! » Rappelons que le chef del’État a fixé à Éric Besson l’objectifde 27 000 reconduites à la frontièrepour 2009. Brice Hortefeux avaitréalisé 25 000 « éloignements »,comme on dit pudiquement. ■

« L’article (Amiensforum 1 p23) laisse enten-dre que comme le maire n’est pas informéde convois routiers et ferroviaires avec desmatières nucléaires, cette situation « metnotre population en danger ». Démagogie !C’est méconnaitre les missions très impor-tantes notamment de l’ASN (Agence pour laSécurité Nucléaire), véritable gendarme dunucléaire en France, qui exerce bien évidem-ment un contrôle très exigeant de telsconvois ! C’est laisser croire que le maire,lui, aurait les moyens techniques de vérifierje ne sais quelle dangerosité de cesconvois,…. C’est ignorer, que le maire auraitbien du mal à « prendre les mesures de sécurité indispensables pour la gestion desrisques et la protection de la populationamiénoise », comme si, seul, le maire allaitpouvoir sécuriser la vie des Amiénois dansce domaine. » ■ Bernard FERY

« Très sincèrement, je suis impressionné par la qualité documentaire du mensuel qui ne se perdpas en phraséologie superflue. Je pense que lesAmiénois sérieux devraient envisager de conserverles numéros. La cadence de parution le permet. Si les numéros suivants ressemblent à celui-ci, ils’agira d’un vrai document de travail pour chacun,quelle que soit sa tranche d’âge.C’est en raison de cet enthousiasme que je m’interroge sur le problème de sa distribution.Beaucoup de pubs reçues en même temps dansnos boîtes aux lettres sont jetées en vrac, Il seraitdésolant qu’Amiensforum connaisse le même sortparce qu’il n’a pas été vu dans la liasse. Je n’ai pas de solution à suggérer, à part une distribution séparée. » ■ Michel Flament

Amiens solidaire dessans-papiers

Nucléaire À garder

❰❰Si la solidarité devientun délit, alors nousdemandons à être

poursuivis pour ce délit ! ❱❱

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■Tribune libre

@

« Avec la prochaine fin des travaux dela ZAC Cathédrale, Amiens aura enfinretrouvé la totalité de l’écrin de bâti-ments qui enserraient l’édifice. Et c’estun enchantement que de se promenerentre l’Hôtel de police, l’ancien évêchéet le parvis de Notre-Dame, tant lesnouvelles percées visuelles vers la ca-thédrale et vers les nouveaux bâti-ments sont somptueuses. Et cesnouveaux bâtiments ne masquent enrien l’édifice, ils le mettent véritable-ment en valeur avec les points de vueménagés grâce aux différences de ni-

veaux et aux vides laissés. J’apprécieaussi particulièrement la vue sur le bâ-timent d’ l’Institut du monde gothique,tel qu’on l’a depuis le futur jardind’eau . En effet, la tour et le bâtimentqui la prolonge composent unedeuxième mini-cathédrale. Vous pen-sez que je délire ? Regardez bien etcela vous sautera aux yeux : la tour,c’est la façade de la cathédrale et le bâtiment dans le prolongement ce sont la nef et le cœur. Beau travaild’architectes ! » ■

Dominique Jullien

Cathédrale

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■ Notre histoire, nos quartiers

Amiensforum | Mai 2009

L’esprit de village et une réputation internationale

Dans les vieilles familles de Mon -tières, l’esprit devillage reste pro-fondément enra-

ciné. Amiens est la ville « d’à-côté » où l’on se rend pourtravailler, faire ses courses ouvoir un film. Autrefois, Mon -tières, c’était la campagne.L’évêque y possédait sa rési-dence, loin du bruissement de lacité. La route y conduisant étaitbordée de champs où paissaientles vaches. La vie tournait au-tour de l’église, de l’école et duchâteau du baron d’Halloy. AuXIXe siècle, l’industrialisationd’Amiens rompit l’isolement.

La construction de la ligne dechemin de fer et d’une garecontribua à l’urbanisation de cepetit hameau qui s’étirait surl’ancienne voie royale – au-jourd’hui la route d’Abbeville. Del’industrie naissante, il reste lepont de la Distillerie qui dessert,encore de nos jours, plusieurscommerces et entreprises. Ladistillerie de Montières produisaitde l’alcool de grain. Après sa ces-sation d’activité, ses locaux abri-tèrent des métiers de tissage desoie artificielle, à leur tour rem-placés par les pressoirs d’unebrasserie, puis par les cuves d’unelaiterie, avant d’accueillir les ins-tallations des Salaisons amié-

noises. Actuellement, les habi-tants s’y rendent pour faire leurscourses au supermarché.

VIVE L’ÉCOLE!Les petites maisons longeantl’artère principale renferment lesouvenir des familles de tisse-rands, experts dans l’art de lacoupe du velours côtelé, qui ontfait de ce tissu la spécialité et la réputation d’Amiens. Les ouvriers et ouvrières étaientemployés soit chez Cosserat,rue Maberly, soit chez Leroux-frères, 219, rue d’Abbeville.L’industrie du velours n’est plusaujourd’hui qu’un souvenir.Cependant elle a marqué pourlongtemps la vie des habitantsqui ont dû, souvent, se battrepour leurs conditions de travailet pour l’éducation de leurs enfants. La construction desécoles publiques de Montières,de garçons et de filles, et les loisde Jules Ferry et René Goblet surla scolarité gratuite, laïque etobligatoire entre 6 et 12 ans,

�L’école Jules-Verne, route d’Abbeville, est réservée aux écoliers du primaire.

�Le 22 septembre 1898, laconstruction d’une écolematernelle à Montières est votée.

�En 1897, les élèves de la 2e classe de l’école des fillesprennent sagement la pose.

Fièrement attachés aux particularismesde leur quartier, les habitants de Montières « font » la réputationd’Amiens avec d’anciennes productions,comme le velours côtelé et la faïencerie.Et d’autres, biens actuelles, avecWhirlpool et ses ateliers de sèche-linge. QUARTIER MONTIÈRES

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d’Amiens. La commande publique luipermet d’essaimer en Picardie. Ses œu-vres entrèrent aux collèges, comme àCrèvecoeur-le-Grand avec son triptyqueen mosaïque. À Amiens, on lui doit lebronze des Petits Jardins du chemin defer, dans le bas de la rue Saint-Fuscien.Plus récemment, place de La Barre, leshabitants découvraient la sculpture dela Rose de Picardie, symbolisée sous lestraits d’une femme. L’œuvre de Léon sedistingue par sa grande diversité dansles techniques et les modes d’expres-sion. Le dessinateur n’est jamais loin du sculpteur, resté proche du peintre.Aujourd’hui, il triture la peinture sur dessupports photographiques dont il tiredes compositions hallucinantes. « Jeréalise cette peinture les yeux fermés,ma vision intérieure guidant mesdoigts, pour ne découvrir la réalisationqu’en ouvrant les paupières ». P. M.

Mai 2009 | Amiensforum

Rue Baudoind’AillyCette artère porte lenom du chevalier, sei-gneur de Picquigny etvidame d’Amiens. Cemilitaire qui combattaitau nom de son évêquefut tué lors de la ba-taille d’Azincourt (Pas-de-Calais), en 1415.

Place de La BarreEn 1765, à Abbeville, lechevalier de La Barrefut condamné à mortpour avoir chanté deschansons libertines etne pas s’être décoifféau passage d’une pro-cession religieuse.Louis XV lui refusa sagrâce. L’homme eutles mains et la languecoupées avant de ten-dre son cou sur lebillot. Voltaire dé-nonça l’injustice. Il estdevenu l’emblème deslibres penseurs.

Rue BecquestoileMadame Becquétoille,habitante de Saint-Riquier, se rangeaavec les soldats deFrançois 1er pour com-battre l’armée impé-riale de Charles Quint.Elle arracha un éten-dard à l’ennemi etcontribua à sa défaite.

La rue de GrâceAutrefois s’y trouvait laferme de Grâce, où leshabitants allaient cher-cher lait, beurre et œufs.

Rue Émile-BourgeoisCe nom est celui d’unchansonnier picard quivécut de 1826 à 1877.

Rue de la RuelletteLa plus petite rued’Amiens.

�Aujourd’hui, le château de Montières accueille les personnes âgées dépendantes.

arrivèrent comme une libéra-tion pour les jeunes généra-tions, jusqu’alors soumises au travail en usine dès 8 ans (!)et vouées à l’analphabétisme.L’industrie phare du Montièresmoderne est incontestable-ment Whirlpool, leader euro-péen et mondial d’électromé-nager. La firme américaine

fabrique ici des sèche-linge des-tinés au marché international.Naguère, sous l’entité de l’ex-Sema, l’usine fabriquait deslave-linge, dont la Laden d’unerobustesse absolue. De nom-breux exemplaires n’ont tou-jours pas rendu l’âme et tournent encore dans bien des maisons. Autre enseigne remarquable de la routed’Abbeville: Diruy. Elle est em-pruntée à une famille spéciali-sée dans la construction de vérandas, pour l’habitat, lecommerce et l’industrie.

LE SAUVETAGE DU CHÂTEAUGrâce à son ancienne faïenceriequi a vécu de 1917 à 1933 dansdes installations militairesmaintenant disparues, Mon -tières a acquis une réputation

internationale. Mais ce n’estpas le seul quartier d’Amiensqui soit connu dans le monde.À l’opposé de la cité, Saint-Acheul a donné son nom à uneère de la Préhistoire, l’Acheu -léen. Le château des d’Halloy,légué à une communauté reli-gieuse, devenu propriété de laVille, a échappé à la destructiond’un incendie dans les années1980. Le maire en place, RenéLamps, accéda volontiers à la demande des habitants très attachés à sa restauration.Aujourd’hui, la belle demeure etses annexes accueillent despersonnes âgées dépendantes.Les occupants profitent du ma-gnifique parc, lieu de rencontreavec les habitants du quartierqui y ont libre accès. ■Pierre Mabire

La famille Lamotte arrive à Montièresen 1735. Voilà ce que sait l’illustre habi-tant du quartier, Léon Lamotte, peintreet sculpteur, de l’histoire de ses ancê-tres. Né en 1912, il a en mémoire les ré-cits par ses parents et grands-parentsde pages de l’Histoire d’Amiens, re-montant à l’époque napoléonienne.L’établi sur lequel il travaille, hérité deson grand-père, est de fabrication prus-sienne, laissé par l’occupant ennemiaprès l’invasion de la ville, en 1870-71.Lui-même assista aux attaques aé-riennes allemandes, le 19 mai 1940,lorsque les stukas de la Luftwaffe bom-bardèrent l’église Saint-Honoré et lesgares du Nord et Saint-Roch. Mémoirevivante, l’homme est intarissablelorsqu’il évoque ces heures tragiques,la vie pendant l’Occupation, et le jourde la Libération. Affichant joliment ses96 ans, il reste scandalisé, autant qu’en

1944, par les résistants du dernier jour« qui se croyaient tout permis parcequ’ils portaient un brassard ». À 13 ans,le jeune Léon, doué pour sculpter lebois exprime le souhait de « fairecomme grand-père », menuisier ; son

père l’inscrit à l’École des beaux-artsd’Amiens. Il n’a pas 30 ans lorsqu’il dé-cide de consacrer sa vie à l’art, et ex-pose bientôt dans le monde entier :New York, Bruxelles, Tokyo. Dans les an-nées 50, les commandes affluent pourrestaurer des monuments: les façadesde la Grand’Place d’Arras, les dosseretsdes stalles de la cathédrale Notre-Dame

Léon Lamotte artiste international, fidèle à son quartier

❰❰ Il décide de consacrer

sa vie à l’art, et expose

bientôt dans le monde

entier: New York,Bruxelles, Tokyo…❱❱

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QUELQUES NOMSDE RUES…

■ Notre histoire, nos quartiers

Amiensforum | Mai 200924

De la Grande Guerre qui fut désastreuse pour Amiens,ville en grande partie détruite lors de bombardementsincessants d’avril à août 1918, il reste des noms gravéssur les monuments aux morts. Montières possède sonmonument distinct de celui du centre-ville. Situé routed’Abbeville, il porte les noms de soldats dont les pa-tronymes trahissent les origines locales. Montièresdoit encore à cette guerre d’être connu à travers lemonde pour ses prestigieuses céramiques. La pro-duction démarre en 1917 dans un baraquement où l’ar-mée a installé une boulangerie. Les fours tournent jouret nuit pour ravitailler hommes du front, casernes ethôpitaux. Entre deux fournées, les boulangers mili-taires acceptent de cuire des poteries fabriquées pardes céramistes professionnels mobilisés dans laSomme. Venant de Vallauris, Sarreguemines, Li-moges, Gien, et d’autres villes spécialisées dans lafaïencerie, ils occupent leurs jours de repos en tour-nant de la terre pour produire vases, poteries et vais-selles. Surtout, ils échangent leurs secrets. Ainsi, unfaïencier chinois arrivé avec un contingent venant deCanton, leur enseigne l’art du vernis craquelé. Avecl’armistice de novembre 1918, la boulangerie militairede Montières perd son utilité. Les baraquements sontdélaissés. Les faïenciers récupèrent le local et les fourspour lancer leur entreprise. L’affaire est lancée. Elleoccupe de nombreux employés, créateurs, décora-teurs et tourneurs. Surtout, la céramique de Mon-tières porte la marque de son époque, celle de l’Artdéco. Elle se vend bien à Amiens, en Picardie et àParis. Après des débuts prometteurs, l’atelier finit parferme en 1933. Il faudra attendre un demi-siècle pourque les faïences de Montières soient reconnuescomme des pièces majeures, grâce à la publication delivres signés par des experts. Aujourd’hui, posséderun Montières, c’est posséder un objet d’art précieux,de valeur, et agréable à regarder.

Le pont Beauvillé s’élargit

Sol instable, chœur se détachant du reste de l’édifice, poutres fis-surées, dallage affaissé… Pour des raisons de sécurité, l’égliseSaint-Firmin-le-Martyr va être déconstruite. Mais sa façade, sonclocher et quelques vitraux seront conservés et consolidés. Cetteéglise, qui porte le nom du saint patron d’Amiens, jouxte le zoo etla Selle. Érigée dans le sens nord-sud, et non est-ouest contraire-ment à la plupart des édifices religieux, elle est l’œuvre de l’archi-tecte Auguste Cheussey, en 1843, pour servir de lieu de culte auxclasses populaires du Faubourg de Hem. La réhabilitation de cetédifice gréco-romain de briques, interdit d’accès depuis 2004, futenvisagée par la municipalité. Puis écartée devant le peu d’en-gouement du diocèse. Les travaux de déconstruction partielle etde renfort des parties gardées devraient débuter en 2010. Pour enfinir avec le martyre de saint Firmin. ■ J.-C. F.

..

QUARTIER SAINT-PIERRE

FAUBOURG DE HEM

Une faïencerie réputée née pendant la Grande guerre

QUARTIER MONTIÈRES

�La déconstruction de l’église de Saint-Firmindevrait débuter en 2010.

En finir avec le martyre de Saint-Firmin

Quatre voies pour les voitures, une nouvelle réservée aux bus, plusune passerelle pour piétons et cyclistes. Le chantier d’élargisse-ment du pont Beauvillé, au-dessus de la Somme, s’achèvera cetété. « Il reste à installer la passerelle métallique, longue de 36 mè-tres pour 3 mètres de large, qui sera acheminée de nuit par convoiexceptionnel », indique Jean-Paul Marmey, l’ingénieur responsa-ble des travaux. « Auparavant, le trottoir surélevé était coincé entre la double voie et le garde-corps, rappelle-t-il. Ce trottoir a étésupprimé et transformé en voie de bus. » La passerelle viendra seposer à côté avec, de part et d’autre du pont, deux belvédères pourflâner. Dans l’axe du chemin de Halage, un escalier reliera le bou-levard Beauvillé au parc Saint-Pierre. Coût total de l’opération:1,5 million d’euros. ■ A. C.

�La faïence de Montières est née de larencontre de grands professionnelsréunis sur le front de la Somme.

Le dossier a été repris en main. Les jours de la tourBleue d’Étouvie sont comptés. Résultat: la rénova-tion de la place des Provinces-Françaises devrait débuter cet été par six mois de désamiantage.L’implosion de la tour d’une quinzaine d’étages serasuivie d’un an de déblayage. Puis par la construc-tion, pendant deux ans, d’un nouveau centre com-mercial. Lequel sera plus étendu afin de renforcer lenombre de magasins de proximité: supérette, bou-langer, bar, cabinet médical, etc. En attendant, lesnégociations avec les commerces toujours sur placese poursuivent. La SIP, actuel bailleur, leur proposede s’installer provisoirement dans des préfabriqués.Qu’ils devraient investir dès cet été. ■ AC

Mai 2009 | Amiensforum 25

Un centre multiloisirs devrait voir le jour enjuin 2010, au 10, rue Colbert. Une nouvelle adressepour les rendez-vous du samedi soir. Auprogramme: bowling, restaurant et espaces de jeuxdestinés aux jeunes et aux familles. En juin 2010, Amiens devrait disposer d’un centre multiloisirs de4900 m2 rue Colbert. Situé au n° 10, à l’emplacement des anciensentrepôts Martelle, ce projet à l’architecture contemporaine com-prend un bowling de 30 pistes, accessible aux enfants et aux per-

sonnes à mobilité réduite, unlaser game, une salle de jeuxavec des billards, un bar, unrestaurant avec terrasse et vuesur l’hippodrome ainsi qu’unesalle de séminaires. Le permisde construire est en coursd’instruction, les travaux de-

vraient durer huit mois. La société Bowling du Mont Blanc enHaute-Savoie est à l’origine du projet. Son directeur, StéphaneHurvoy, connaît bien Amiens et a souhaité « y développer des ac-tivités pour les jeunes ». Ancien hockeyeur, il a constaté que celamanquait à Amiens. « Il y aura des concerts, des animations et lasalle de séminaires pourra être louée pour des conférences oudes mariages », explique-t-il. Installé à proximité du stade de LaLicorne, de Mégacité et de l’hippodrome, ce centre multiloisirsdevrait attirer de nombreux visiteurs. Une trentaine de salariésdevraient être embauchés pour accueillir les 1300 personnes attendues au bowling et au restaurant. ■ L. V.

QUARTIER ÉTOUVIE

QUARTIER PETIT-SAINT-JEAN �En 2010, les anciens entrepôts Martelle devraient laisser la place à un centre multiloisirs.

Blues du bleu

Ça casse des briques !Le collectif d’artistes Briqueterie, domicilié aujourd’hui au 2, rue Lescouvé, regroupe une petite vingtaine d’associationset accueille à nouveau le public. Après son déménagementsous l’ancienne municipalité, le collectif a reçu l’interdictiond’ouvrir ses portes aux visiteurs. Depuis, des travaux ont étéréalisés à la force des bras des adhérents du 2, rue Lescouvé. Enavril dernier, le conseil municipal a donné son aval pour l’amé-nagement d’un espace d’accueil. L’ancien labo photo devientainsi un nouveau lieu de diffusion artistique de 50 m2. Il peutrecevoir des expositions, installations, performances et autresréjouissances. À terme, on y trouvera un bar associatif.L’inauguration est prévue le 12 juin. ■ J.-C. F.

QUARTIER ELBEUF

Faire un strike rue Colbert

Les jours de la tour bleue d’Étouvie sont comptés

4900m2

avec un bowling, un laser-game, une salle de jeux, etc.

Centre multiloisirs rue Colbert :

❰❰ On revientaux jardins

de grand-mèreoù l’on plantemille fleurs trèsdiversifiées. ❱❱Gersende Frère, la responsable du ser-vice parc et jardins

■ Ils font Amiens

Amiensforum | Mai 200926

AMIENS, VILLEAu concours des villeset villages fleuris,Amiens compte actuel-lement trois fleurs surquatre. La quatrièmen’est attribuée qu’àtitre exceptionnel. Lepalmarès de ceconcours national, financé par des fondspublics, sera connu en octobre.

Milieux naturelstres lilas. Plantes vivaces, an-nuelles et biannuelles cohabi-tent « On revient aux jardins degrand-mère où l’on plante millefleurs très diversifiées, ajoute laresponsable de service. Il y a tou-jours quelque chose d’intéres-sant à voir ». Il s’agit néanmoinsde se méfier des plantes inva-sives, telle la renouée du Japon,toujours prête à pulluler : « Importée pendant la SecondeGuerre mondiale pour dissimu-ler les stocks d’armement, elleest quasiment indestructible. Il yen a un peu partout, par exem-ple rue des Déportés », prévientson collègue Hubert Desmarest.Les déchets verts, 12 000 mètrescubes par an, partent pourl’usine de méthanisation. Ilspeuvent aussi être broyés et ser-vir de paillage aux massifs. Lespesticides ne sont utilisés qu’encas de problème très grave, et les engrais employés sont 100 %organiques. Toujours avec lemême souci environnemental,les plantes choisies sont peu exi-geantes en eau. Comme de bienentendu, l’arrosage se fait denuit. Prenons-en de la graine. ■J.-C. Fouquet

Les espaces verts d’Amiens, 270 hectares, sont formes et couleurs, dégradés savammentétudiés, parterres naturels et figures végétales.Pour les 120 agents des parcs et jardins, tout estquestion de regard.

Bleu, rose, rouge, mauve,parabolique… 120 agentsveillent quotidienne-ment, au soleil ou sous

la pluie, à la bonne tenue desespaces verts d’Amiens. 39 for-ment l’unité parcs et jardins, 80 autres sont répartis dans lesdifférents secteurs de la ville.

Cisailles à la main, ils partent enquête de gammes de couleursdélicates. « Nous choisissons unedominante. Si elle est rose, nouscréons un camaïeu du blanc aupourpre, en ajoutant une couleurcomplémentaire – jaune,orange – ou parfois, pour dyna-miser la composition, desplantes à feuillage varié », détailleGersende Frère. La responsabledu service parcs et jardins envoit donc de toutes les couleurs,mais aussi de toutes les formes.Car la silhouette des plantes en-tre également en compte dans letravail des jardiniers. Idée quel’on retrouve aussi dans la tontedes pelouses, dont la hauteur estdésormais variable, pour leurdonner un aspect plus naturel.Car le jardin à la française n’a plusla cote. Aujourd’hui le rendu est li-bre, foisonnant, diversifié. Àl’image des prairies fleuries desentrées de ville. Les surfaces defleurissement augmentent. Ellesont pour avantage de proliférer etpermettre une floraison toutel'année. Terre calcaire oblige, la ville estriche en viornes, hamamélis,chèvrefeuilles, cognassiers et au-

�Rue Pierre-Rollin, lescouleurs ne manquent pas.

�Plus de volume, unrendu naturel : la tontedes pelouses se bonifie.

❰❰ Il y a des heures où jem’échappe de moi, où

je vis dans une plante, où jeme sens herbe, oiseau, cimed’arbre, nuage, eau courante,horizon, couleur, forme etsensations changeantes. ❱❱George Sand

Mai 2009 | Amiensforum 27

FAIRE VIVRE LES ESPACES VERTSDepuis 2004, un thème est mis àl’honneur chaque année dans lescompositions florales de la ville.Après Jules Verne et les biotopes,2009 est sous le signe du clair-obs-cur. Parallèlement, de juin à sep-tembre, le parc de l’évêché donneun avant-goût du thème de l’annéeprochaine, la microfaune. Au grédes promenades : des grandesbêtes -en fleurs, rassurez-vous-, despetits dessins réalisés dans les cen-tres d’arts amiénois et une diffu-sion sonore de textes et musique.On y retrouve le paysagiste GillesClément, l’écrivain George Sand etle pianiste Patrick Scheyder. ■

Aller plus haut ! Amiens Forum : Comment êtes vous arrivéen haut des arbres ?Laurent Dheilly : Déjà petit, j’étais toujoursen train d’y grimper. C’est comme ça quej’y ai pris goût. Nous sommes cinq éla-gueurs à Amiens, pour 40 000 arbres. Sanscompter les bois, comme le bois Bonvallet,où nous ne travaillons pas systématique-ment tous les arbres. Après tout, l’arbre n’apas attendu que l’homme invente la tron-çonneuse. Chacun d’entre nous élague en-viron 800 arbres par an.

AF : Tous de la même manière ?LD : Nous leur donnons parfois un port spé-cifique. Comme la taille « saule têtard », c’est-à-dire en rond avec des excroissances. Ruede Noyon, on trouve du « palissage ». Lesbranches des tilleuls sont orientées etnouées. En moyenne, un arbre est élaguétous les cinq ans. De préférence quand il estvert, car il cicatrise mieux. Nous laissonsaussi des arbres creux pour les animaux ca-vernicoles, piverts, chauve-souris…

AF : À quelle hauteur grimpez-vous ?LD : En moyenne, à 20 mètres. L’arbre le plushaut est un cyprès chauve de 35 mètres auparc de Montières. Les aînés sont le mar-

ronnier de la place René-Goblet ou les pla-tanes de Montières. Ils ont entre cent cin-quante et deux cents ans et atteignent les30 mètres.

AF : Elagueur est-il un métier difficile ?LD : Il y a du mordant, du piquant. C’est génial,mais on vieillit mal, malgré nos régimes spor-tifs. L’un d’entre nous vient de quitter l’équipe.À 34 ans. Alors la retraite à 65 ans... Les soucisrécurrents surviennent au niveau du canal

carpien et des lombaires. La surdité peut aussinous guetter. La dernière fois, un agent s’estcassé la main en essayant d’éviter une chute.Un désagrément fréquent, aussi : les chiensqui promènent leurs maîtres et se soulagentsur les tas de branches !

AF : Abattez- vous aussi des arbres ?LD : Oui, environ quinze par an, pour des rai-sons de sécurité ou pour des aménage-ments. Certains arbres meurent à cause detravaux qui entament leurs racines. Cela faittoujours mal au cœur. Les gens oublientqu’un arbre est un être vivant. On peut lecouper et le replanter, cela ne sera jamais pa-reil. Ce n’est pas du mobilier urbain. ■Propos recueillis par J.-C. Fouquet

Même la sonnerie de son téléphone portable,aux doux sons d’oiseaux, a des accents denature. Laurent Dheilly, 45 ans, est le chef del’équipe des cinq élagueurs d’Amiens. Avec lui,tour d’horizon des spécificités de son métier.

❰❰ En moyenne, un arbre est élagué

tous les cinq ans. De préférence

quand il est vert… ❱❱

SERVICE DU DROIT DES SOLSService du droit des sols, 7, rue dela Malmaison. Ouvert du lundi auvendredi, de 8 h 30 à 17 h 30. Tél. : 03 22 97 40 71

A

À T-ON LEDROIT DETOUTFAIRE ?Le Plan local d’urba-nisme (PLU) fixe les rè-gles à suivre en matièrede construction : l’im-plantation par rapportaux limites de parcelles,la hauteur, le stationne-ment, l’aspect… Parexemple, la pose de volets roulants installésà l’extérieur, et le survi-trage sont à proscrire.Pour aider à s’y retrou-ver sur le traitement desfaçades par exemple, leservice du droit des solsmet à disposition dupublic, une étude avecdes nuanciers établispar quartier. Il faut aussi savoir que les projets de constructionde plus de 170 m2 né-cessitent le recours à un architecte. Enfin, l’affichage du permissur le terrain est important puisqu’il déclenche le délai dedeux mois de recourséventuel par un tiers. ■

❰❰ Sur sa propriété, on n’a pas le droit

de construire sur toute la parcelle oud’utiliser n’importequels matériaux…❱❱

Le dossier comporte le

document cerfa, un plan

de situation, un plan

masse à échelle compris

entre 1/500e et 1/200e, la

direction du Nord, un plan

de façade, un plan de

coupe, des photos ou un

document graphique.…

■ Comment faire ?

Amiensforum | Mai 2009

Incontournables commandé ses matériaux ou si-gné un contrat avec une entre-prise, il convient de contacter ceservice du droit des sols qui étu-die la faisabilité du projet, avec ledemandeur du permis deconstruire ou du permis d’amé-nager. Il faut aussi s’assurer durespect des réglementations ur-banistiques en vigueur. Celaconcerne par exemple une exten-sion, une surélévation, un abri dejardin, une véranda, l’installationde panneaux solaires, un ravale-ment ou la modification d’une fa-

çade… « Sur sa propriété, on nepeut pas construire sur toute laparcelle ou utiliser n’importequels matériaux... Et les règles dela construction ne sont pas lesmêmes par exemple, dans lequartier Saint-Leu qu’à la Valléedes Vignes, explique ChristianeVan der Haeghen. On invite tou-jours les Amiénois à venir nousvoir pour obtenir des conseils, êtreorienté, constituer un dossier ouconsulter le PLU sur place ».

PRÉSERVER LE PATRIMOINELes règles imposées par le Codede l’urbanisme et le PLU sont des-tinées à respecter, préserver le pa-trimoine, conserver l’harmonie etl’esthétisme des rues et des quar-tiers. « Lorsque la demandeconcerne un ravalement, on ex-plique au propriétaire les ri-chesses de sa façade et la manièredont elle doit être traitée. Car àchaque matériau correspond unetechnique de nettoyage et de ré-novation », poursuit ChristianeVan der Haeghen. Selon la naturedes travaux, il est nécessaire dedéposer une demande de permisde construire ou d’aménager ouencore, une déclaration préalable(Voir encadré Bon à savoir). Cen’est qu’une fois ces demandesaccordées que les travaux peu-vent être engagés. ■Ingrid Lemaire

« Encore bien tropde travaux sontréalisés sans au-torisation », ex-pose Christiane

Van der Haeghen, chef du servicedu droit des sols. Pourtant, la ré-forme de 2007 sur les autorisa-tions de construire a simplifié lesdémarches ». Avant d’engager destravaux, avant même d’avoir

les autorisations de travaux

LA DÉCLARATION PRÉALABLE EST NÉCES-

SAIRE POUR le ravalement ou la mise en

peinture, les murs de clôture, les change-

ments de menuiseries, la pose de capteurs

solaires, les extensions de moins de 20 m2,

la pose d’une antenne parabolique…

LE PERMIS DE CONSTRUIRE POUR une ex-

tension ou construction de plus de 20 m2,

les travaux modifiant les volumes, une

éolienne…LE PERMIS D’AMÉNAGER POUR une division

de terrain en vue d’une construction.

LE PERMIS DE DÉMOLIR POUR une démoli-

tion sans reconstruction dans les secteurs

protégés.

Les délais d’obtention

varient selon les

autorisations demandées.

Rénover, modifier ouaménager son habitat,tout est soumis à desrègles dictées par le Codede l’urbanisme et le Planlocal d’urbanisme (PLU).Une autorisation detravaux est obligatoire.

BON À SAVOIR

ADRESSES DES MAIRIES DE PROXIMITÉ

31

■ DANS VOS AGENDAS

Mairie de proximité Atrium39, avenue de la Paix03 22 66 10 20

Mairie de proximité Beauvillé400, boulevard Beauvillé 03 22 22 59 75

Mairie de proximité Pierre-RollinRue du 8-Mai-194503 22 50 32 60

Mairie de proximitéJules-Ferry166, chaussée Jules-Ferry03 22 50 47 65

Mairie de proximité Les CoursivesPlace du Pays d’Auge03 22 97 43 00

Mairie de proximité centre-ville3, place Léon-Gontier03 22 97 15 70

Hôtel de ville03 22 97 40 40

EN CAS DE DANGER24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par téléphone

A 03 22 22 25 50

�BIEN DANS MON BUSLes élus rencontrent les usagers de la ligne 12,pour voir comment améliorer la desserte desquartiers. Le 19 mai, à 17 h 04 à la gare. Réunionpublique à 17 h 45, salle la Tour-du-Marais, rueSimone-Signoret.

�CADRE DE VIEOn parle aménagement des espaces publics, ruesd’Alsace et de Lorraine ainsi que place du Jura avecles riverains le 19 mai, 18 h 30, salle des Provinces.

�FORUM DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈREInitiation aux premiers secours, sensibilisa-tion aux dangers de l’alcool au volant, simu-lateur auto et moto sont au programme le 20mai. Rendez-vous à la Halle des Sports, rue Simone-Signoret de 9 h 30 à 17 h.

�FÊTE DES VOISINSC’est la Fête des voisins, le 26 mai, danstous les quartiers. Chacun se retrouve autour d’un verre et d’un plat à partagerdans les cours d’immeubles et les rues.

�RÉUNION D’AMÉNAGEMENT DES ESPACES PUBLICS

Abords du collège Sagebien. Rendez-vous le 29 mai, à 19 h, à l’Institut d’éducation motrice (IEM), 89, rue Sagebien.

�« BALADE URBAINE »À Saint-Pierre et Saint-Leu pour aborder, sur le terrain, les questions de ces quartiers.Rendez-vous le 30 mai, à 9 h à la Maison desHortillonnages. Points d’étapes jusqu’à 12 h :rues Dupont-Bacqueville, Valentin-Haüy, deDoullens, maison de retraite Fécan, placesSaint-Julien et Aristide-Briand.

�RENCONTRELe Ville reçoit une centaine de représentantsdu congrès de la fédération de l’Union nationale des syndicats autonomes, le 3 juin, à 18 h à la salle des fêtes.

�RENOUVELLEMENT URBAINLe renouvellement urbain à Étouvie, les es-paces verts, les terrains de jeux et l’Ilot d’Ar-tois sont à l’ordre du jour de la réunion du 3 juin, à 18 h, salle des Provinces, rue del’Ile-de- France.

�EXPOSITIONInauguration de l’exposition sur le caricatu-riste Gédéon Baril à la bibliothèque munici-pale. 4 juin 18 h.

�RENDEZ-VOUS DE LA BDInauguration du salon de la BD. Pôle cathé-drale. 5 juin 18 h 30.

�REMISE DE MÉDAILLESGilles Demailly décerne la médaille de la famillefrançaise, le 5 juin à 17 h 30, salle du Congrès.

�INAUGURATION DE LA FOIRE EXPORendez-vous le 6 juin, à 16 heures avec le maire.

�ZAC PAUL CLAUDELPrésentation des projets d’aménagement et de construction sur le terrain, le 6 juin de 14 h à 17 h à l’entrée de l’avenue Paul Claudel.

�PLUS DE LOGEMENTS RUE DE LA VALOISEPrésentation du projet de construction de dix pavillons, commercialisés par Copronord Habitat et d’un petit immeublecomprenant des F2, F3 et F4 en location rue de la Valoise. Plus d’informations le 8 juin à 18h à la salle des fêtes de Montières, 37 rue de Grâce.

�RENCONTRER LES ÉLUS SUR LA LIGNE 16Rendez-vous sur la ligne 16 d’autobus le 9 juin. Départ à 17 h 08 au campus, réunion publique au lycée Robert de Luzarches à 17 h 45.

�MAISONS ET IMMEUBLES SE CÔTOIENT79 maisons de ville devraient être commercialisées par Bouygues Immobilier et six petits immeubles de trois logementsconstruits rue Isidore François. Réunion d’information le 11 juin à 18h.

�DES CULTURES À DÉCOUVRIRGilles Demailly se rend sous les chapiteaux de Visages du monde le 13 juin à 15 h. Un pot de l’amitié est prévu à 17 h pour mieux connaître ce rendez-vousdédié à la découverte des pays des Amiénois d’origine étrangère.

�SE DÉPLACER SUR LA LIGNE 18« Rendez-vous sur la ligne 18 » le 16 juin à 17 h 17 à la gare. Réunion publique à 17 h 45 au collège Jean-Marc Laurent, 34 rue Jean-Marc Laurent.

�LA SIP PRÉSENTE SON PROJETde 51 logements sur le Chemin noir le 18 juin à 18h à l’école Mercey, 117 rue de Mercey. Sept immeubles de deux à trois étages et deux pavillons y seront construits. Le plan de circulation est aussi abordé.

�INAUGURATION DE LA FOIRE DE LA SAINT-JEAN

Le maire ouvre les festivités le 20 juin à 15 h 45.

RENDEZ-VOUS SPORTIF

Encore une foulée pour L’Amiénoise, la plus grande course fémininedu nord de la France qui envahira les rues amiénoises, le 24 mai. Et comme elles ne sont pas sexistes, ces dames acceptent les joggershommes sur le 5 km (participation 5 €) ou sur le 10 km (8 €) avant le 20 mai (10 € pour tous le jour de la course). Retrait des dossards le dimanche à 9 h au Coliseum. Certificat médical obligatoire.

PERMANENCES DES ÉLUS

Mai 2009 | Amiensforum

Beuvain LaurentMairie de proximité Jules-FerryTous les mercredis de 10 h à 11 h 30

Bonnet GuillaumeHôtel de ville(Sur R.-V. au 03 22 97 40 22)

Bonté ThierryMairie de proximité AtriumLes mercredis 20 mai, de 12 h à 14 h, 3 et 17 juin de 13 h à 15 h

Boulafrad MohamedMairie de proximité AtriumLes mercredis 27 mai, 10 et 24 juin de 11 h à 12 hMairie de proximité les CoursivesLes mercredis 20 mai, 3 et 17 juin de 11 h à 12 h

Capelle AnneMairie de proximité centre-villeTous les lundis de 10 h à 12 h

Corne KarineMairie de proximité les Coursives (Sur R.-V. au 03 22 97 15 13)Les mercredis 27 mai et 10 juin de 16 h 30 à 17 h 30 Rue MonstreletLes mercredis 20 mai, 3 et 17 juin de 16 h 30 à 18 h

Cosserat FrançoisMairie de proximité Jules-FerryVendredi 29 mai, de 9 h à 11 h

David AlainMairie de proximité BeauvilléTous les mercredis de 11 h à 12 hPas de permanence le 20 mai

Debeauvais FabienneMairie de proximité AtriumSamedi 13 juin de 9 h 30 à 11 h 30Mairie de proximité BeauvilléLes samedis 30 mai et 20 juin de 9 h 30 à 11 h 30

Delemotte BernardMairie de proximité AtriumTous les jeudis de 16 h à 17 h 30

Desjonquères ÉtienneHôtel de ville(Sur R.-V. au 03 22 97 15 18)Les mardis 26 mai, 9 et 23 juin de 9 h à 12 h

Dobremelle MichelMairie de proximité Pierre-RollinLes mercredis 20 mai et 3 juin

de 13 h 30 à 15 h Rue Louis-Antoine-de-Saint-Just Les mercredis 27 mai et 10 juin de 13 h 30 à 15 h

Fontaine LucienMairie de proximité Pierre-Rollin(Sur R.-V. au 03 22 97 40 81)Les vendredis 5 et 19 juin de 14 h à 17 h 30

Guelfat FatihaMairie de proximité AtriumTous les lundis de 12 h à 13 h 30

Haicheur LyacoutMairie de proximité BeauvilléSamedi 23 mai de 10 h à 12 h

Laurette NathalieMairie de proximité Jules-Ferry(Sur R.-V. au 03 22 50 47 53)Les samedis 23 mai et 6 juin de 10 h à 12 h

Liquier Jean-FrançoisMairie de proximité Pierre-RollinTous les jeudis de 15 h 30 à 17 h

Loew HélénaMairie de proximité centre-villeTous les jours sur R.-V. au 03 22 97 42 74

Luczak Marie-HélèneMairie de proximité Pierre-RollinVendredi 29 mai de 16 h 30 à 17 h 30

Maisse CédricMairie de proximité les CoursivesTous les lundis de 14 h 30 à 16 hLe jeudi de 10 h à 11 h sur R.-V. au 03 22 97 15 13

Marseille CécileMairie de proximité centre-villeDu lundi au jeudi sur R.-V. au 03 22 97 42 74Mairie de proximité Pierre-RollinDu lundi au jeudi de 14 h 30 à 17 h sur R.-V. au 03 22 97 42 74Tous les vendredis de 15 h à 16 h 30

Raïs SergeMairie de proximité centre-villeLes mercredis 20 mai, 27 mai de 11 h à 12 hMercredi 3 juin de 15 h à 16 h

Vasseur Jean-FrançoisMairie de proximité Jules-FerryLes samedis 30 mai, 13 et 27 juin de 10 h à 12 h

AU PAS DE COURSE !

www.amienoise.com

Amiens aime les artistes ! « Les enfants d’Istanbul » 2008 Véronique Lespérat-Héquet��