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AMENAGEMENT DE MONTFERMY
Déplacement des atterrissements en aval de l'usine
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Sommaire
AMENAGEMENT DE MONTFERMY ................................................................................................................ 1
Déplacement des atterrissements en aval de l'usine ........................................................................................ 1
A. Aménagement de Montfermy ................................................................................................................. 3
B. Description de l’état initial ....................................................................................................................... 5
B.1 MILIEU PHYSIQUE .................................................................................................................................................. 5
B.2 HYDROLOGIE ........................................................................................................................................................ 9
B.3 CONTEXTE HYDROMORPHOLOGIQUE ..................................................................................................................... 11
B.4 CONTEXTE PAYSAGER ......................................................................................................................................... 17
B.5 PATRIMOINE NATUREL ......................................................................................................................................... 19
Données faunistiques terrestres ............................................................................................................... 28
Données Piscicoles .................................................................................................................................. 34
SYNTHESE DES ENJEUX SUR LE MILIEU NATUREL ........................................................................................................... 34
C. Description des travaux ........................................................................................................................ 35
CURAGE DE L’ATTERRISSEMENT AMONT ET RECONNEXION DE L’ATTERRISSEMENT AVAL .................................................... 36
PERIODE DE REALISATION DES TRAVAUX ...................................................................................................................... 37
Annexes - Etudes granulométriques ............................................................................................................... 38
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A. Aménagement de Montfermy
L’aménagement hydroélectrique de Montfermy est situé à 35 km à l’Ouest de Clermont-Ferrand (63). Cet aménagement utilise les eaux de La Sioule, affluent rive gauche de l’Allier. Il comprend successivement d’amont en aval (voir figure 1 ci-dessous):
La prise d’eau de Pontgibaud, en rive droite de La Sioule
Une galerie d’adduction longue de 1038 m
La retenue d’Anchal constituée d’un barrage en enrochement
Une galerie d’amenée longue de 5467 m
Figure 1 : Localisation des aménagements de l’usine hydroélectrique de Montfermy
L’usine hydroélectrique de Montfermy, équipée d’un groupe de 16 MW termine le complexe depuis 1986
date de mise en exploitation. Elle est rattachée au groupement de Clermont-Ferrand situé à Saint-Gervais
d’Auvergne et est implantée en rive gauche sur l’intrados d’un important méandre de la rivière.
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Figure 2 : Zoom sur la localisation de l'usine et de la conduite
Figure 3 : Périmètre de la concession
Sens de l’écoulement
Usine de Montfermy
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B. Description de l’état initial
B.1 Milieu physique
Contexte géologique
Le territoire de Pontgibaud se situe dans le département du Puy-de-Dôme, à la limite de l'Auvergne et des
Combrailles, à l'Ouest de la chaîne des Puys.
L'altitude moyenne est de 800-900 m, dépassant 1000 m pour les Puys de Banson et du Faux, au Sud.
La Sioule à l'Est, le Sioulet à l'Ouest et leurs nombreux affluents entaillent des gorges aux pentes boisées ou
broussailleuses d'accès parfois difficile mais ayant facilité la découverte des filons plombo-zincifères du
district de Pontgibaud.
La feuille BRGM de Pontgibaud est sur le trajet du grand Sillon houiller du Massif central qui, à la fin du
Carbonifère affecte le socle paléozoïque métamorphique et granitique. Les dépôts carbonifères sont
représentés par le charbon de la Marzelle au Nord du Puy-St-Gulmier, et par les tufs viséens constituant une
bande étroite et discontinue au Sud mais débordant largement à l'Est de Pontaumur. Les dépôts tertiaires
masquent en partie le Sillon houiller.
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Figure 4 : Contexte géologique de la zone d’étude (Source EDF)
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Description du bassin versant
La Sioule, prend sa source non loin du lac de Servières, à 1100 m d'altitude et atteint près de 300 m de large
en amont de Pontgibaud. Au droit de cette agglomération la rivière bute sur une coulée volcanique, celle-ci
issue du Puy de Côme ; son écoulement s'en trouve ralenti, ce qui a provoqué à l'amont l'élargissement de
la plaine par suite d'un fort alluvionnement avec « méandrisation ». La pente de la vallée est ici de 0,8%.
A l'aval de Pontgibaud, la vallée s'encaisse profondément, sa pente atteint 2 %, et sa largeur est réduite à
celle du cours d'eau : il n'y a plus d'alluvionnement.
La Sioule à Pontgibaud a un débit moyen annuel de 7 m3/s pour un bassin versant de 353 km
2. Mais son
débit de crue peut atteindre des maximums instantanés de plus de 120 m3/s.
Evolution des atterrissements
La planche ci-après montre l’évolution depuis 1980 (avant la construction de l’usine) à 2004 (configuration
actuelle). Avant la construction de l’usine, la Sioule présentait un lit naturel assez resserré. La construction
de la centrale a clairement amené à un élargissement du lit au droit de l’usine. Cet élargissement a favorisé
une diminution des vitesses d’écoulement et donc les zones de dépôt de sédiments.
Dans un premier temps, un dépôt de sédiments s’est accumulé à l’amont de l’usine en rive droite (voir photo
de 1987) puis plus tard à l’aval en rive gauche du à l’action de la chasse en sortie de la conduite et du seuil
conduisant les écoulements (voir photo de 2004). Ces dépôts, ou atterrissements ont permit de resserrer le
lit mineur du cours d’eau tendant ainsi vers un retour à la largeur initiale pré-construction.
La rivière tend ainsi à retrouver une forme et un gabarit de lit identique à l’état initial (avant la construction de
l’usine). Cette évolution sera constante même si on enlève les atterrissements en place. Il s’agira donc a
priori de prévoir un plan de gestion des atterrissements au droit du site et non une opération définitive. Cela
reste toutefois à relativiser au vue de la durée de formation des deux bancs (depuis la construction de l’usine
jusqu’à aujourd’hui : 10-15 ans) et de l’impact effectif sur l’exploitation de l’usine. La fréquence de cette
opération sera a priori faible sauf en cas de changement morphodynamique majeur (surplus d’apports) ou
d’accroissement du nombre de crues.
Les dépôts de sédiments sont la conséquence d’un élargissement du lit naturel lors de la construction de la
centrale.
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Figure 5 : Evolution des atterrissements: Avant la construction de l'usine (1980) et après: 1987, 1994 et 2004 (Source Géoportail)
1980 1987
1994 2004
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B.2 Hydrologie
Description du bassin versant
Des données hydrologiques de la Sioule sont disponibles au niveau de Pontgibaud (voir carte ci-dessous) en amont de la centrale de Montfermy (Source : Banque Hydro). Ces données sont calculées sur une période de 49 ans de 1965 à 2013. L’hydrologie du secteur est donc bien connue.
Figure 6 : Localisation de la station de suivi hydrologique de Pontgibaud
La surface du bassin versant au droit de la station de Pontgibaud est de 353 km² (Source : Banque Hydro).
Un linéaire de 15,30 km de rivière sépare la station de Pontgibaud et l’aménagement de Montfermy. Au total,
quatre affluents se jettent dans la Sioule sur ce linéaire. Sur la base d’un Modèle Numérique de Terrain (BD
Alti), la surface du bassin versant au droit de l’usine a été estimée à 459 km².
Centrale de Montfermy
Station de suivi Hydrologique de Pontgibaud
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Débits
Figure 7: Débit moyen mensuel au niveau de la station de Pontgibaud (source: Banque Hydro)
Tableau 1: crues (loi de Gumbel - septembre à août)
Le débit au droit de l’usine de Montfermy est calculé sur la base d’un rapport des surfaces de bassins
hydrographiques : méthode dite de régionalisation.
b
x
b
aa Q
S
SQ .
Avec x un coefficient à ajuster en fonction des débits (que l’on considère égal à 0.81 dans cette étude).
Les résultats après transposition des données à la station hydrométrique sont contenus dans le tableau
suivant :
Période de retour Station de Pontgibaud Usine de Montfermy
Débit m3/s Débit m
3/s
Q2 60 74
Q5 85 105
Q10 100 123
Q50 140 172
Q100 - -
Tableau 2 : Débits à la station de Pontgibaud et transposés au niveau de l'usine de Montfermy
1 Coefficient défini par l’IRSTEA
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B.3 Contexte hydromorphologique
Faciès
Les prospections de terrain réalisées par le bureau d’études Mosaïque Environnement ont permis de dresser
une cartographie des faciès d’écoulement en divisant la Sioule par tronçon. La zone prospectée comprend
un linéaire de 500 m en amont de l’ouvrage et un linéaire de 2 km à l’aval. Les faciès ont été décrits à l’aide
de la clé de détermination des faciès d’écoulement de Malavoi & Souchon (2002).
Lorsqu’un tronçon présente plusieurs faciès d’écoulement en largeur, une mosaïque des deux faciès
dominants a été réalisée. Les différents faciès observés sur la Sioule sont illustrés par les photos ci-après :
Rapide Plat lentique x Chenal lotique
Plat courant x Chenal lotique Plat courant x Radier
Chenal lotique Plat courant
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Les cartes suivantes illustrent la localisation des différents faciès d’écoulement de la Sioule sur la zone
d’étude. Sur le tronçon étudié, la Sioule présente des faciès assez réguliers sans présence de perturbation
notable.
Figure 8 : Carte des faciès d’écoulement de la Sioule – Partie Sud
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Figure 9 : Carte des faciès d’écoulement de la Sioule – Partie Nord
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Profils en long
Le profil en long de la rivière a été levé par le cabinet Ingé4CM. Au vu des données topographiques datant
d’avant la construction de l’usine (Source EDF) et des données recueillies en 2013 dans le cadre de ce
dossier, le profil en long de la Sioule n’a été modifié que ponctuellement notamment au droit et à l’aval direct
de l’usine.
La pente globale du profil en long est de 0,42% entre les points situés à un linéaire de 700 m à l’amont et à
l’aval de l’usine. Les pentes partielles sont comprises entre 0,05 % à l’amont de l’usine et 2,8% au droit de
l’usine.
Figure 10: Profil en long de la Sioule (Source Ingé4CM)
Morphodynamique
Sur la base de relevés topographiques effectués 600-700 mètres en amont et en aval de l’usine, les
caractéristiques morphodynamiques nécessaires à l’analyse ont été extraites.
Vitesse moyenne
Le cours d’eau étant fortement modifié aux abords de la centrale, la suite des calculs considérera le débit de retour 2 ans comme débit équivalent de plein bord usuellement utilisé pour les calculs morphodynamiques. Par la méthode de Manning-Strickler on obtient les valeurs suivantes :
Vitesse moyenne (m.s-1
)
Amont de la centrale 1,5
Droit de la centrale 3,4
Aval de la centrale 2,1
Tableau 3 : Vitesse moyenne du courant par tronçon
On notera que les atterrissements se situent en amont et en aval immédiat de la centrale ou l’on observe un
changement de vitesse. Cependant au regard des vitesses observées, le transport solide n’est pas
interrompu.
Energie potentielle spécifique
L’énergie potentielle spécifique décrit l’énergie développée par le cours d’eau. La morphologie du lit s’adapte
à l’énergie à dissiper notamment par la migration de son tracé en plan. La connaissance de cette énergie sur
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le tronçon situé dans l’aire d’étude permet d’avoir une idée de l’activité du cours d’eau. L’énergie potentielle
spécifique est donnée par l’équation suivante :
1 wPpbQEPS
Avec :
EPS : Energie potentielle spécifique (W/m²)
γ : Poids volumique de l’eau ( = .g = 9 810 kg/(m².s²))
Qpb : Débit de plein bord (m3/s) qui sera ici remplacé par le débit biennal (Q2), le lit mineur ayant été
notablement modifié.
P : Pente (m/m)
w : Largeur du lit à plein bord (m)
L’énergie potentielle spécifique permet de conclure sur l’activité de la rivière, elle permet aussi d’estimer la
réversibilité des aménagements par des processus de réajustement. Dans leur rapport sur « l’impact
écologique de la chenalisation des rivières », Wasson et al. définissent des valeurs seuils de l’énergie
potentielle spécifique pour de tels réajustements :
Au-delà de 100 W/m², toutes les rivières sont capables d’ajuster leurs caractéristiques
morphométriques et retrouvent, par exemple, une partie de leur sinuosité ;
En dessous de 35 W/m², les rivières disposent de trop peu d’énergie pour engendrer une réponse
morphodynamique aux aménagements ;
Entre ces deux valeurs, la réversibilité de l’aménagement dépend des aménagements réalisés et du
type de cours d’eau, en particulier de la cohésion des berges.
L’énergie potentielle spécifique de la Sioule sur le tronçon étudié est élevée et oscille entre 10 et 700 W/m²
sur toute sa longueur (valeur médiane située autour de 120 W/m²). On observe un maximum de 700 W/m²
au droit de l’usine. Cette valeur explique le phénomène observé sur les photographies aériennes historiques
présentées au paragraphe Erreur ! Source du renvoi introuvable. : la Sioule tend à retrouver sa
morphologie initiale par réajustement de son lit et est capable d’éroder ses berges.
Forces tractrices
La force tractrice représente la tension tangentielle à la paroi. C’est donc la force qui est exercée par le
courant sur les sédiments et les berges. Sa valeur critique pour la mise en mouvement des grains est
importante pour l’évaluation de l’érosion.
L’équation de la force tractrice se présente comme suit :
P hR
Avec : τ : Force tractrice (N/m²)
: Poids volumique de l’eau ( = .g = 9 810 kg/(m².s²))
Rh : Rayon hydraulique (m)
P : Pente (m/m)
Les forces tractrices ont été calculées à partir des profils en travers réalisés par le cabinet Ingé4CM. La
section d’écoulement et le périmètre mouillé nécessaires pour l’élaboration du rayon hydraulique
correspondent au débit biennal qui est le débit morphogène.
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Les forces tractrices suivent l’évolution de la pente, principal facteur dominant. Elles sont plutôt faibles sur la
longueur du tronçon étudié (entre 36 et 70 N.m-2
), mis à part au droit de l’usine qui présente une forte
rupture de pente où la force tractrice s’élève à 205 N.m-2
. Cette valeur explique notamment l’érosion en
cours au droit de l’usine en rive droite (voir figure ci-dessous).
Figure 11 : Erosion de la berge en rive droite au droit de l'usine
Les érosions observées sont principalement dues à la forte inclinaison des berges et donc à des problèmes
d’ordre géotechnique, sauf peut être au droit de la rupture de pente ou le turbinage de l’usine pourrait être à
l’origine d’une érosion plus marquée.
En effet le débit turbiné de 15 m3 est orienté dans la direction de la berge érodé, favorisant ainsi une érosion
très localisée et l’affaissement de la berge dans la continuité avale.
Transport solide
Un transport solide non négligeable existe et a amené notamment à la création des atterrissements. La
photographie ci-dessous illustre la taille des sédiments charriés et présents sur les atterrissements. Ce
transport solide n’est toutefois pas massif et ne s’effectue pas à saturation de la capacité de transport des
écoulements.
Une production de sédiments existe localement (mais en amont du site) car les galets ne sont pas tous
émoussés. Cette production locale pourra conduire à la reformation de bancs.
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Nota : Ces atterrissements sont créés par un transport de sédiments provenant d’une zone plus en amont et
ne sont pas liés à l’érosion de la berge située à proximité.
B.4 Contexte paysager La zone d’étude est située sur un secteur de méandres de la Sioule en aval du bourg de Montfermy. Le secteur est vallonné avec des zones de forêt sur des terrains en pente et un secteur de prairie à niveau en rive droite face à la centrale.
Figure 12 : Contexte paysager aux abords de la centrale
Forêt
Prairie
A
B
10 cm
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Figure 13 : Zone de prairie face à la centrale et secteur forestier en rive gauche (Zone A, carte 2)
Figure 14: Zone de forêt à l'aval de la centrale (Zone B, carte 2)
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B.5 Patrimoine naturel
Aire d’étude
L’évaluation du patrimoine naturel a été effectuée en considérant une zone autour de l’usine d’environ 7,5 ha
comprenant les prairies et forêts sur les deux rives ainsi que le lit mineur de la Sioule et ses atterrissements.
L’étude de cette zone permettra d’évaluer les impacts de la suppression des atterrissements et de la
protection de berge.
Zonages environnementaux
Natura 2000
Le site d’étude est concerné par trois sites Natura 2000 (voir Figure , page suivante):
- FR8312003 - Gorges de la Sioule (ZPS) - Site de la directive « Oiseaux ». Le périmètre se superpose
au site d’étude
- FR8301034 - Gorges de la Sioule (SIC) - Site de la directive « Habitats, faune, flore ». Une partie du
site d’étude (lit mineur de la Sioule) est concernée par cette zone Natura 2000.
- FR8302013 - Gîtes de la Sioule (SIC) - Site de la directive « Habitats, faune, flore ». Ce site est situé à
environ 800 m de la zone d’étude.
Les deux atterrissements devant être supprimés sont colonisés par une mégaphorbiaie à Impatience de
l’Himalaya et une roselière à baldingère. Le projet engendrera donc la perte de la globalité de ces milieux.
La mégaphorbiaie constitue un habitat d’intérêt communautaire. Cependant, l’état de conservation de cette
mégaphorbiaie est jugé de mauvais surtout à cause de l’envahissement par l’Impatience de l’Himalaya et
également de sa surface assez faible.
Un seul habitat naturel est présent sur cette zone, il s’agit d’une Aulnaie-Frênaie, habitat d’intérêt
communautaire. Le choix de cet emplacement comme zone d’accès aux atterrissements engendrerait la
destruction totale de l’Aulnaie-Frênaie. Cet habitat possède un état de conservation moyen et représente
une faible surface par rapport à la surface occupée par cet habitat sur le site Natura 2000 et donc
n’impactera pas de manière significative cet habitat d’intérêt communautaire à l’échelle du site.
Le projet n’a a priori pas d’effets significatifs sur les habitats et espèces Natura 2000, le projet de travaux
devra toutefois faire l’objet d’une notice d’incidence à ce titre.
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Figure 15: Carte de localisation des sites Natura 2000 aux abords de la zone d'étude
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Figure 16: Carte de localisation des zones d’inventaire ZNIEFF
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ZNIEFF
Les ZNIEFF sont des outils de connaissance recensant les milieux naturels les plus remarquables et les plus
fragiles car ils abritent une flore et/ou une faune rare. La connaissance de leur localisation permet une
meilleure prévision des incidences des aménagements et des nécessités de protection de certains espaces
naturels fragiles. Les ZNIEFF correspondent aux espaces naturels dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et
la richesse de l’écosystème, soit sur la présence de plantes ou d’animaux rares et menacés.
L’usine de Montfermy et ses alentours sont concernés par deux ZNIEFF (cf. Figure page précédente) :
ZNIEFF de type II : Gorges de la Sioule (ZNIEFF 830007449) ;
ZNIEFF de type I : Sioule en aval de Pontgibaud (ZNIEFF 830005432) ;
Ces ZNIEFF concernent principalement la Sioule et ses rives, plus précisément les gorges encaissées
forestières. Les principaux enjeux sont liés à la présence de la loutre, de nombreuses chauves-souris (Murin
de Bechstein et Grand rhinolophe par exemple) et amphibiens (Triton crêté et Triton marbré par exemple).
Données flore et habitats
Le site d’étude abrite divers milieux naturels de différentes qualités écologiques. Une campagne de terrain a
été menée dans le cadre de cette étude par le bureau Mosaique Environnement les 30 septembre et
1er
octobre 2013. L’intégralité des habitats cartographiés est présentée ci-dessous.
Les milieux aquatiques : herbier aquatique dans le lit mineur (CB = 24.1 ; CN2000 = 3260)
Ce groupement se présente sous forme d’herbiers de macrophytes
enracinés dans le lit mineur de la Sioule. Ces herbiers sont parfois
composés de trachéophytes comme Ranunculus gr. fluitans ou
Callitriche sp. et parfois de bryophytes telles que Fontinalis
antipyretica ou Chiloscyphus polyanthos var. rivularis.
Il s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire. Au niveau de la flore
peu d’espèces patrimoniales sont potentielles au sein de cet
habitat. Concernant la faune, divers poissons de l’annexe II de la
directive habitat sont connus au sein de la Sioule (Docob) :
Lamproie marine, Lamproie de Planer, Saumon atlantique, Chabot.
Des oiseaux comme le Martin-pêcheur ou la Loutre, sont
dépendants de ce milieu pour se nourrir.
Les mégaphorbiaies
Mégaphorbiaie à Impatience de l'Himalaya (CB = 37.71 ; CN2000 = 6430)
Ce milieu est présent sur les deux atterrissements au sein du lit mineur de la Sioule, à l’aval de l’usine de
Montfermy. Il est caractérisé par la présence de nombreuses plantes hygrophiles comme Filipendula
ulmaria, Solanum dulca-amara, Gallium mollugo, Phalaris arundinacea, Lycopus europeus, Lysimachia
vulgaris, Ranunculus repens, Calystegia sepium, Iris pseudacrorus, Galeopsis tetrahit, Saponaria
officinalis… Cette mégaphorbiaie est envahie par une espèce invasive, l’Impatience de l’Himalaya
(Impatiens glandulifera), ce qui dégrade sa qualité. La qualité de cette mégaphorbiaie est jugée mauvaise.
Au niveau de la flore peu d’espèces patrimoniales sont potentielles.
Figure 17 : Herbier de Ranunculus gr. Fluitans (Source :
Mosaïque environnement).
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Mégaphorbiaie à Phalaris en bordure de cours d'eau (CB = 53.16)
Cette mégaphorbiaie à Phalaris est en mélange avec la mégaphorbiaie à Impatience au niveau des
atterrissements. Cet habitat est dominé par Phalaris arundinacea en mélange avec des espèces de
mégaphorbiaie comme Calystegia sepium, Iris
pseudacrorus, Galeopsis tetrahit, Lysimachia
vulgaris… Cet habitat n’est pas d’intérêt
communautaire mais présente tout de même des
enjeux pour la faune. Au niveau de la flore peu
d’espèces patrimoniales sont potentielles.
Mégaphorbiaie nitrophile (CB = 37.71 ; CN2000 = 6430)
Il s’agit d’une ancienne prairie humide abandonnée qui se transforme en fourré humide c'est-à-dire une
mégaphorbiaie. Ce milieu est présent au nord de la zone cartographiée, en rive droite. Cet habitat est
dominé par Rubus sp en mélange avec des espèces hygrophiles de mégaphorbiaie comme Filipendula
ulmaria, Phalaris arundinacea, Calystegia sepium, Urtica dioica. La fougère aigle, Pteridium aquilinum est
également présente au sein de cette formation végétale. Il s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire en
moyen état de conservation.
Figure 19 : Mégaphorbiaie à Phalaris sur
l’atterrissement à l’aval de l’usine (Source :
Mosaïque environnement).
Figure 18 : Mégaphorbiaie à Impatiens de l’Himalaya à l’aval de
l’usine (Source : Mosaïque environnement)
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Enjeux des mégaphorbiaies pour la faune :
Concernant la faune, cet habitat est favorable aux papillons (plantes nectarifères) et aux odonates (zone de
repos des imagos).
Les milieux prairiaux
Prairie pâturée (CB = 38.1)
Cette prairie est présente dans la partie sud de la zone en rive droite. Ce milieu est une prairie qui tend vers
la friche. Les taxons présents sont Campanula
rotundifolia, Poa pratensis, Jacobaea vulgaris,
Cirsium vulgare, Knautia arvensis, Hypericum
perforatum. Le passage ayant été tardif, de
nombreuses espèces caractéristiques des prairies
pâturées n’ont pas pu être observées. Ces
prairies présentent peu d’intérêt pour la flore
patrimoniale. Par contre elles sont intéressantes
pour la faune, notamment l’avifaune comme zone
d’alimentation. Les haies en bordures et arbres
isolés peuvent être utilisés comme zone de
nidification par les oiseaux et zone de chasse par
les chauves-souris.
Prairie méso-hygrophile à Reine des près (CB = 37.21)
Cette prairie est assez abondante sur le site d’étude. Elle est localisée en rive droite. De nombreuses
espèces hygrophiles attestent de l’humidité du milieu. Les espèces hygrophiles sont : Filipendula ulmaria,
Colchicum automnale, Lysimachia nummularia, Deschampsia cespitosa, Lysimachia vulgaris, Achillea
ptarmica… Des espèces prairiales font également partie de cette formation : Gallium mollugo, Phleum
pratense, Ranunculus acris, Echium vulgare, Cruciata laevipes, … Ce milieu correspond à une prairie
humide abandonnée en conversion vers une mégaphorbiaie. Quelques peupliers noirs sont présents sur une
partie de cette prairie. Ces peupliers correspondent à l’ancienne forêt alluviale. Ils ne peuvent maintenant
plus être considérés comme une forêt alluviale puisque le cortège présent en sous-strate correspond plus à
Figure 20 : Mégaphorbiaie nitrophile (Source :
Mosaïque environnement).
Figure 21 : Prairie pâturée (Source : Mosaïque environnement).
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une prairie méso-hygrophile qu’à un cortège d’espèce de forêt alluviale. Ce milieu est particulièrement
intéressant pour les papillons dont quelques-uns patrimoniaux.
Les milieux arbustifs non humides
La lande à Callune (CB = 31.22 ; CN2000 = 4030)
Cet habitat est situé en rive droite de la Sioule, en situation de
crête sur un petit massif. La lande est dominée par Calluna
vulgaris en mélange avec des espèces acidiclines à acidiphiles
comme Teucrium scorodonia ou Deschampsia flexuosa. Un tapis
épais de mousse à Pseudoscleropodium purum est présent en
sous-strate. Cet habitat présente un fort intérêt ornithologique,
particulièrement pour le Circaète Jean-Le-Blanc comme zone de
chasse et l’Engoulevent d’Euorpe comme zone de nidification. Il
s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire assez fréquent dans le
site natura 2000 mais rarement sur de vastes surfaces. Au niveau
de la flore, très peu d’espèces patrimoniales sont potentielles.
Fourré (CB = 31.8) / Fourrés de
noisetier (CB = 31.8C)
Les fourrés sont liés à l’abandon des prairies et donc à la colonisation des ligneux. Les essences présentes sont des espèces pionnières telles que le Noisetier, le Prunellier, le Frêne, les ronces (Rubus sp.)… Un fourré a été cartographié
au nord sur la rive droite. À proximité, un fourré est largement dominé par le Noisetier, il s’agit d’un fourré de Noisetier. Très peu d’espèces de plantes patrimoniales sont potentielles au sein de ce milieu. Par contre ce type de milieu peut être favorable à certains passereaux protégés communs mais pas à des espèces d’intérêt communautaire.
Les milieux arbustifs humides : la Saulaie arbustive
à Saule cendré (CB = 44.921)
Figure 22 : Prairie méso-hygrophile à Reine des près (Source :
Mosaïque environnement)
Figure 23 : Lande à Callune (Source : Mosaïque
environnement)
Figure 24 : Fourré au nord de la zone d’étude (Source : Mosaïque environnement)
EDF
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La strate arbustive de cette formation végétale est dominée par le Saule cendré avec quelques frênes. La
strate herbacée est dominée par un cortège
d’espèces hygrophiles telles que Deschampsia
cespitosa, Rubus idaeus, Iris pseudacorus,
Filipendula ulmaria, Lamium galeobdolon… Au
niveau de la faune, ce milieu peut être intéressant
comme zone refuge pour des espèces migratrices
comme le Bihoreau gris par exemple.
Les milieux forestiers
La Chênaie sessiliflore acidiphile (CB = 41.57)
La strate arborescente est composée de Chêne sessile uniquement et la strate herbacée comporte quelques
espèces acidiphiles comme Deschampsia flexuosa, Calluna vulgaris ainsi que des acidiclines comme
Teucrium scorodonia. Cette forêt présente très peu d’enjeux potentiels pour la flore. Les arbres sont jeunes,
possèdent un faible diamètre, et le boisement ne présente quasiment aucun bois mort. Cette forêt est donc
peu propice à la faune patrimoniale notamment aux oiseaux cavernicoles et aux chauves-souris qui
recherchent particulièrement le bois mort et les arbres à cavités. Quelques oiseaux protégés communs qui
construisent des nids peuvent cependant y nicher (Fauvette à tête noire notamment).
Aulnaie Frênaie (CB = 44.3 ; CN2000 = 91E0)
Il s’agit de forêts alluviales localisées sur la berge, le long de la Sioule. Cet habitat peut également être
retrouvé le long des ruisseaux au sein de boisements.
La strate arborescente est dominée par l’Aulne parfois en mélange avec du Frêne ou plus rarement du
Chêne sessile ou pédonculé. La strate herbacée est représentée par la Reine-des-prés (Filipendula ulmaria),
l’Angélique des bois (Angelica sylvestris), la fougère femelle (Athyrium filix-femina). Une strate herbacée
basse est également représentée par des espèces de petite taille comme Carex remota, Chrysosplenium
oppositifolium, Oxalis acetosella, Circaea lutetiana…
Globalement, l’état de conservation de cet habitat est
moyen à mauvais sur les secteurs où il est
fragmentaire et limité en surface et bon sur les secteurs
ou il possède une surface importante.
Il
s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire. D’après les
cahiers d’habitats, il s’agit de « Forêts riveraines
(ripicoles) de Fraxinus excelsior et d’Alnus glutinosa
des cours d’eau planitiaire et collinéens de l’Europe tempérée et boréale ». Il s’agit d’un habitat prioritaire.
Certaines espèces patrimoniales sont potentielles comme la Balsamine des bois (Impatiens noli-tangere),
espèce de la liste déterminante ZNIEFF en Midi-Pyrénées. Il possède également un rôle de fixation des
berges. Le linéaire d’Aulne le long des cours d’eau est très important pour certaines populations piscicoles
qui profitent de l’ombrage en période estivale. Les forêts linéaires d’Aulnes représentent un des enjeux
prioritaires de la zone Natura 2000. Concernant la faune cet habitat est peu intéressant du fait des faibles
Figure 25 : Saulaie arbustive à Saule cendré
(Source : Mosaïque environnement).
Figure 26 : Aulnaie-frênaie au niveau de la
zone à « défricher » (Source : Mosaïque
environnement).
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diamètres et du manque d’arbres à cavités. Cependant quelques oiseaux protégés communs peuvent y
nicher.
Hêtraie-Sapinière montagnarde acidiphile (CB = 41.12 ; CN2000 = 9120)
Ces forêts sont souvent caractérisées par une flore acidiphile. Le hêtre est en mélange avec le Sapin
pectiné, le Chêne sessile, le Noisetier et le Houx. La flore herbacée est représentée majoritairement par des
acidiphiles et quelques acidicines comme Teucrium scorodonia, Deschampsia flexuosa, Vaccinium myrtillus,
Pteridium aquilinum,…Le côté montagnard est marqué par la présence du Sapin et de quelques herbacées
montagnardes comme Senecio fuchsii.
D’après les cahiers d’habitats, il s’agit de « Hêtraies à houx, installées sur substrat acide planitiaire à
montagnardes sous climat atlantique humide (arrosé) ». Ces hêtraies sont principalement caractérisées par
une influence atlantique marquée par la présence du Houx et un sol acide illustré par un cortège d’espèces
acidiphiles à méso-acidiphiles (Myrtille, Canche flexueuse, Callune, Millepertuis élégant…).
Cet habitat est d’intérêt communautaire. Il peut également abriter certaines espèces herbacées
patrimoniales comme la Luzule blanche (espèce déterminante ZNIEFF). D’autres espèces rares comme
Buxbaumia viridis (mousse d’intérêt communautaire) peuvent être présentes. Cet habitat est en bon état sur
le site d’étude, il possède une forte quantité de
bois mort, des diamètres de troncs assez larges
et une structure forestière assez hétérogène ce
qui traduit une forte naturalité. Au niveau de la
faune, cet habitat est particulièrement intéressant
pour de nombreuses espèces de chauves-souris,
de nombreux oiseaux (dont le Pic noir d’intérêt
communautaire) et insectes saproxyliques
(Lucane cerf-volant) affectant particulièrement le
bois mort et les arbres à gros diamètre.
Figure 27 : Bois mort abondant au sein de la
Hêtraie-Sapinière montagnarde acidiphile
(Source : Mosaïque environnement).
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Figure 28: Cartographie des habitats naturels sur la zone d’étude
DONNEES FAUNISTIQUES TERRESTRES
Les prospections de terrain ayant été réalisées au mois de septembre, aucune prospection ciblée n’était
demandée. À l’exception de quelques espèces remarquables observées lors du passage de l’écologue,
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aucune espèce patrimoniale n’a été identifiée sur le terrain. La répartition des espèces remarquables sur le
site est donc étudiée en termes de potentialités
Avifaune
Les espèces avifaunistiques d’intérêt communautaire présentes dans la zone d’étude sont précisées sur la
carte ci-dessous :
Figure 29: Cartographie des espèces avifaunistiques d’intérêt communautaire présentes dans la
zone d'étude (source DOCOB – Gorges de la Sioule)
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Autres espèce faunistiques terrestres
L’analyse des données bibliographiques indique la présence potentielle des mammifères et amphibiens suivant:
Mammifères chiroptères Source : ZNIEFF 1 - 830005432 - SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD
Nom latin Localisation
Barbastella barbastellus (Schreber, 1774) ZNIEFF 1 - SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD
Lutra lutra (Linnaeus, 1758) ZNIEFF 1 - SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD
Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817) ZNIEFF 1 - SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD
Myotis nattereri (Kuhl, 1817) ZNIEFF 1 - SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD
Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774) ZNIEFF 1 - SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD
Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800) ZNIEFF 1 - SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD
Source : Docob Gorges de la Sioule (SIC), ONF, 2004
Nom commun Nom latin Statut Localisation
Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Annexe II Directive Habitats au sein du site Natura 2000 Gorges de la Sioule
Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros Annexe II Directive Habitats à proximité du site d'étude (moins de 2 km)
Barbastelle Barbastella barbastellus Annexe II Directive Habitats à proximité du site d'étude (moins de 2 km)
Vespertilion de Bechstein Myotis bechsteini Annexe II Directive Habitats au sein du site Natura 2000 Gorges de la Sioule
Petit Murin Myotis blythi Annexe II Directive Habitats au sein du site Natura 2000 Gorges de la Sioule
Grand Murin Myotis myotis Annexe II Directive Habitats au sein du site Natura 2000 Gorges de la Sioule
Sérotine commune Eptesicus serotinus Annexe IV Directive Habitats à proximité du site d'étude (moins de 2 km)
Murin à Oreilles Echancrées Myotis emarginatus Annexe II Directive Habitats à proximité du site d'étude (moins de 2 km)
Murin à Moustaches/de Brandt Myotis mystacinus /brandtii Annexe IV Directive Habitats à proximité du site d'étude (moins de 2 km)
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Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii Annexe IV Directive Habitats à proximité du site d'étude (moins de 2 km)
Mammifères chiroptères
Source : Docob Gîtes de la Sioule, CEN Auvergne 2010
Nom commun Nom latin Statut Localisation Estimation des
populations Habitat de l’espèce
Statut
(1)
Population
relative (2)
Barbastelle d’Europe Barbastella
barbastellus
Annexe II Directive
Habitats
à proximité du site d'étude (moins de
2 km) 0-10 forêt, bâtiment, tunnels H-E C
Murin de Bechstein Myotis bechsteini Annexe II Directive
Habitats
à proximité du site d'étude (moins de
2 km) 0-5 forêt, mine H-E C
Murin à Oreilles
échancrées Myotis emarginatus
Annexe II Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule 0-10 prairie, bâtiment, tunnels, mine H-E C
Grand / Petit Murin Myotis myotis /
blythii
Annexe II Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule 10-45 forêt, bâtiment, tunnels, mine H-E C
Rinolophe euryale Rhinolophus euryale Annexe II Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule disparu prairie, sous bois, bâtiment, mine H D
Grand Rhinolophe Rhinolophus
ferrumequinum
Annexe II Directive
Habitats
à proximité du site d'étude (moins de
2 km) 10-45 prairie, sous bois, bâtiment, mine H-E C
Petit Rhinolophe Rhinolophus
hipposideros
Annexe II Directive
Habitats
à proximité du site d'étude (moins de
2 km) 50-150 prairie, sous bois, bâtiment, mine H-R C
Sérotine commune Eptesicus serotinus Annexe IV Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule Occasionnelle forêt, prairie, bâtiment, tunnels H C
Murin d’Alcathoe Myotis alcathoe Annexe IV Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule occasionnel forêt / zones H C
Murin de Daubenton Myotis daubentoni Annexe IV Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule 5-10 forêt, rivière, ponts, tunnels, mine H-E C
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Nom commun Nom latin Statut Localisation Estimation des
populations Habitat de l’espèce
Statut
(1)
Population
relative (2)
Murin à
Moustaches/de
Brandt
Myotis mystacinus
/brandtii
Annexe IV Directive
Habitats
à proximité du site d'étude (moins de
2 km) 5-30
forêt, prairie, bâtiment, tunnels,
mine H-E C
Murin de Natterer Myotis nattereri Annexe IV Directive
Habitats
à proximité du site d'étude (moins de
2 km) 0-15 forêt, tunnels, mine H C
Noctule commune Nyctalus noctula Annexe IV Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule Inconnu forêt E C
Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii Annexe IV Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule Inconnu forêt, prairie, bâtiment, tunnels E C
Pipistrelle commune Pipistrellus
pispistrellus
Annexe IV Directive
Habitats
au sein du site Natura 2000 Gorges
de la Sioule Occasionnelle forêt, prairie, bâtiment, tunnels E C
Oreillards sp. Plecotus sp. Annexe IV Directive
Habitats
à proximité du site d'étude (moins de
2 km) 0-15
forêt, prairie, bâtiment, tunnels,
mine H-E C
(1) H = Hibernation, R= Reproduction, E = Estivage (2) Population relative : taille et densité de la population de l'espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national (en %); A=site remarquable pour cette espèce (15 à 100 %); B=site très important pour cette espèce (2 à 15 %); C=site important pour cette espèce (inférieur à 2 %); D=espèce présente mais non significative.
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Mammifères (hors chiroptères) Source : Docob Gorges de la Sioule (SIC), ONF, 2004
Nom commun Nom latin Statut Localisation
Castor d'Europe Castor fiber Annexe II Directive Habitats à 10 km du site d'étude
Loutre Lutra lutra Annexe II Directive Habitats à proximité (quelques mètres) du site
d'étude
Source : Docob Gîtes de la Sioule, CEN Auvergne 2010
Nom commun Nom latin Statut Localisation Habitat de l’espèce
Loutre Lutra lutra Annexe II Directive Habitats Dans le site Natura 2000 Gîtes de la Sioule Rivières, ruisseaux
Chat sauvage Felis sylvestris Protégé national Plus de 10 km du site d'étude Forêt
Grand sylvain Limenitis populi A 2 km du site d'étude Forêt/clairières
Amphibiens
Source : Docob Gorges de la Sioule (SIC), ONF, 2004
Nom commun Nom latin Statut Localisation
Triton crêté Triturus cristatus Annexe II Directive Habitats à 30 km du site d'étude environ
Sonneur à ventre jaune Bombina variegata Annexe II Directive Habitats à 30 km du site d'étude environ
34
Jan
DONNEES PISCICOLES
La Sioule est classée en rivière réservée au titre de l’article 2 de la loi de 1919 sur l’utilisation de
l’énergie hydraulique sur le linéaire situé dans le département du Puy de Dôme (à partir de la
commune de Gelles vers l’amont). Ce linéaire se situe en amont de la station de Pontgibaud et n’inclut
donc pas la zone d’étude.
Par ailleurs, elle est classée « cours d’eau à migrateurs » au titre de l’ancien article L.432-6 du code
de l’environnement ce qui implique l’obligation de maintenir la libre circulation piscicole au moyen de
dispositifs de franchissement. Cette obligation s’applique aux ouvrages nouveaux, y compris ceux
ayant fait l’objet de renouvellement d’autorisation administrative et ceux qui n’ont pas d’existence
juridique. C’est une mesure conservatoire qui vise à préserver l’état des voies de migration et à les
restaurer à l’occasion des renouvellements d’autorisation2.
Divers poissons de l’annexe II de la directive habitat sont connus au sein de la Sioule (Docob) :
Lamproie marine, Lamproie de Planer, Saumon atlantique, Chabot.
Source : Docob Gorges de la Sioule (SIC), ONF, 2004
Nom commun Nom latin Statut Localisation
Lamproie marine Petromyzon
marinus
Annexe II Directive
Habitats Dans le site Natura 2000 des Gorges de la Sioule
Lamproie de
Planer Lampetra planeri
Annexe II Directive
Habitats Dans le site Natura 2000 des Gorges de la Sioule
Saumon
atlantique Salmo salar
Annexe II Directive
Habitats Dans le site Natura 2000 des Gorges de la Sioule
Chabot Cottus gobio Annexe II Directive
Habitats Dans le site Natura 2000 des Gorges de la Sioule
Source : Docob Gîtes de la Sioule, CEN Auvergne 2010
Nom commun Nom latin Statut Localisation Habitat de l’espèce
Lamproie de
Planer
Lampetra
planeri
Annexe II Directive
Habitats
Dans le site Natura 2000 Gîtes de la
Sioule Rivières, ruisseaux
Chabot Cottus gobio Annexe II Directive
Habitats
Dans le site Natura 2000 Gîtes de la
Sioule Rivières, ruisseaux
SYNTHESE DES ENJEUX SUR LE MILIEU NATUREL
Au niveau de la zone de projet, des espèces protégées, non d’intérêt communautaire, sont
potentielles..
Concernant la faune, la zone des atterrissements et du lit mineur peut être intéressante pour des
oiseaux protégés comme le Cincle plongeur ou la Bergeronnette des ruisseaux. Il faudra éviter la
période de reproduction de ces espèces, la dégradation de leur habitat n’étant pas significative.
2 Lelievre M., Steinbach P., « Etat Migratoire de la Sioule », 2008.
Janvier 2015 – Déplacement de sédiments –Usine de Montfermy
35
La Truite fario est également potentielle sur cette zone. Il faudra réaliser les travaux en dehors de sa
période de reproduction (novembre à mars), la destruction des œufs étant interdite, et veiller au non-
colmatage des frayères.
Concernant la zone de création d’une piste d’accès, la forêt étant jeune (pas de bois mort, absence de
cavités), la présence de chiroptères et d’oiseaux cavernicoles est très peu probable. Par contre la
présence d’oiseaux protégés communs construisant un nid dans les arbres est potentielle (Pouillot
véloce, Troglodyte mignon, Pinson des arbres…).
Les travaux de défrichement, d’abattage des arbres et de terrassement devront être effectués en
dehors de la période de reproduction de la faune. Les poissons se reproduisent entre novembre et
mai. Les oiseaux se reproduisent entre mars et août. La meilleure période pour réaliser les travaux est
donc entre août (inclus) et novembre.
Une zone d’accès alternative en rive droite a été envisagée mais s’avère plus sensible en terme de
potentialités écologiques et nécessiterait des méthodes de travaux en rivière plus impactantes.
C. Description des travaux
Figure 30 : Synthèse des Zones Concernées
.
Atterrissement 1
Atterrissement 2
Janvier 2015 – Déplacement de sédiments –Usine de Montfermy
36
CURAGE DE L’ATTERRISSEMENT AMONT ET RECONNEXION DE L’ATTERRISSEMENT AVAL
Le curage des sédiments revient à déplacer uniquement l’atterrissement amont. Les matériaux seront
utilisés pour reconnecter l’atterrissement aval à la berge en rive gauche afin d’éviter tout risque
d’isoler des personnes sur l’îlot lorsque l’usine fonctionne.
Cette solution permettra également à la rivière de retrouver une largeur de lit proche de sa largeur
initiale.
Les matériaux à déplacer représentent un volume compris entre 150 à 200 m3 et seront disposée
dans le chenal en RG à l’aval de l’usine (voir figure ci-dessous):
Le chenal en rive gauche mesure approximativement 80 m avec une largeur comprise entre 2 et 4 m.
En prenant une largeur moyenne de 3 m et une hauteur de sédiment à déposer de 80 cm (hauteur
moyenne haute de l’atterrissement RG), environ 200 m3 de sédiments seront necessaires.
Si la quantité de sédiments disponible sur le dépôt aval n’est pas suffisante, on laissera un bras mort
en queue d’atterrissement (priorité de dépose à l’amont RG de l’atterrissement).
Un desherbage sera necessaire sur l’atterrisement amont qui présente un milieu dégradé, du à la
présence d’une espèce invasive (mégaphorbiaie à impatience de l’himalaya).
Cette solution a été retenue au regard de l’objectif qui est d’éviter les risques en rivière d’isoler
des personnes sur les atterrissements.
La quantité de matériaux mobilisés étant faible, l’impact sur le milieu sera faible.
Ces travaux permettront dans une certaine mesure, à la Sioule de retrouver sa largeur de lit
avant la construction de l’usine (voir photo ci-après datant de 1980).
Janvier 2015 – Déplacement de sédiments –Usine de Montfermy
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PERIODE DE REALISATION DES TRAVAUX
Les travaux de déplacements des sédiments seront réalisés pendant une indisponiblité de l’usine pour
une opération de remplacement du disjkoncteur 63 kv.
Cette indisponibilité est fixée de la semaine 27 ( 29 juin) à la semaine 31 (31 juillet) de l’année 2015.
Janvier 2015 – Déplacement de sédiments –Usine de Montfermy
38
Annexes - Etudes granulométriques
Les sédiments concernés ont été étudiés suivant l’échelle granulométrique de Wentworth
Nom de la classe granulométrique
Classes de taille (diamètre en mm perpendiculaire au plus grand axe)
Code utilisé
Dalles (dont dalles d'argile) >1024 D
Rochers >1024 R
Blocs 256 - 1024 B
Pierres grossières 128 - 256 PG
Pierres fines 64 - 128 PF
Cailloux grossiers 32 - 64 CG
Cailloux fins 16 - 32 CF
Graviers grossiers 8 - 16 GG
Graviers fins 2 - 8 GF
Sables 0,0625 - 2 S
Limons 0,0039 - 0,0625 L
Argiles < 0,0039 A
Vase sédiments fins (< 0,1 mm) avec débris organiques fins V
Terre végétale points hors d'eau très végétalisés TV
Les dalles d'argiles sont renseignées dans la classe D et les dépôts argileux dans la classe A.
Localisation des prélèvements :
R3
R2 R1
AV3
AV1
AM1
AV2
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Radiers :
Janvier 2015 – Déplacement de sédiments –Usine de Montfermy
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Banc amont
Bancs à l’aval
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