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Alès - Cévennes ❘ Jeudi 31 mars 2016 ❘ no25710 ❘ 1,10 €

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Alès L’entreprise SDTechpoursuit sa croissance

Alès Héros de la Résistance,l’aîné des frères Clavel disparaît■ Alès ❘ P. 4

■ Alès ❘ P. 3

■ Spécialisée dans le domaine des poudres, la PME alésienne procède à une levée de fonds et se dote d’un comité scientifique de haut niveau.

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■ Le président de la République a décidé hier

de « clore le débat ». Photo AFP

Le nucléaire s’offre unrobot unique au mondeMaestro, testé à Marcoule (Gard), interviendra en milieu radioactif. ■ Région

La petite entreprise créée fin 1999par deux anciens étudiants del’École des Mines, Jalil Benab-dillah et Aziz Aït-Amer a fait du

chemin. Organisée en holding depuis lafin 2015, elle est d’après ses fondateurs«à un moment charnière». SDTech Mi-cro est la société originelle spécialiséedans l’analyse, la transformation et laproduction de poudre ultra-fines. Elletravaille pour toutes sortes de secteurs,de l’agro-alimentaire au cosmétique, enpassant par la pharmacie ou la nourritu-re animale. La clientèle de la PME alé-sienne est composée à 85 % de Français,et à 15% d’étrangers. L’Oréal, Solvay,Royal Canin font appel au savoir-fairede SDTech.

«Nous resteronsune PME mais avecde l’envergure»Jalil Benabdillah,PDG de SDTech

À l’heure où la société procède à une le-vée de fonds (de l’ordre de 1 M €, dansle but d’entrer dans des consortiums im-portants), elle se dote aussi d’un comitéscientifique et stratégique. « L’idée estde réunir ce comité deux fois par an,dont l’une à Alès. Il sera composé de sixpersonnalités hautement qualifiées etlargement reconnues dans le monde del’industrie et de la recherche. Des gens àqui nous avons dit “venez aider unePME à grandir”. Nous avons une bonneréputation, il nous faut maintenantnous déployer, en volume, en chiffresd’affaires, en emplois. Nous sommes40 salariés, à long terme nous pour-rions être une centaine. Nous reste-rions une PME mais avec de l’envergu-re. Pour cela, il ne faut de l’expertise.Quelles prospectives? Quelles orienta-tions? Notre comité scientifique nousaidera», explique Jalil Benabdillah,PDG de SDTech Groupe. Premier nomaffiché de ce comité qui aidera l’entre-prise à faire ses choix d’avenir : GillesSpenlehauer, directeur de la rechercheavancée du groupe L’Oréal.Des partenariats avec de grands grou-pes, SDTech en a l’habitude. En 2014, ce-lui avec Airbus visait en effet à reconsti-tuer un nuage de poussières, afin quel’avionneur puisse mettre au point un dé-tecteur permettant d’éviter les problè-

mes rencontrés lors de l’éruption du vol-can islandais (les avions cloués au solplusieurs jours pour cause de nuage decendres). «Nous travaillons toujoursavec Airbus, mais aussi Arkéma, Por-cher Industrie pour de la recherche col-laborative, cette fois pour fabriquer despièces pour l’aérospatiale, à partir depolymères. C’est un projet sur trois anstrès intéressant », précise AzizAït-Amer, directeur général.

Recyclage des pneus

La collaboration avec Michelin se pour-suit également : il s’agit là, pour les Alé-siens d’établir une usine pilote capablede recycler des pneus usagés. Une pou-dre ultra-fine issue des vieux pneus pour-rait ainsi être réinjectée dans de nou-veaux, tout en conservant les qualitésd’origine. «Nous en sommes à la phasedeux du projet. Si elle est validée, onpourrait démarrer début 2018 une uni-té modèle à Alès, susceptible d’être repro-duit ailleurs en France», précise JalilBenabdillah qui ajoute travailler avecMichelin fait grandir la PME que noussommes. En terme de process, de sécuri-sation des données, de méthodologie, çanous apporte beaucoup. Pour Michelin,ce projet est structurant et ce qu’ils vien-nent chercher chez nous, c’est notre créa-tivité, notre vision externe.»Une autre branche, SDTech Equipementvient tout juste de connaître un dévelop-pement important avec la signature d’un

contrat d’exclusivité avec Glatt, groséquipementier allemand. « Glatt fait dela granulation à lit d’air fluidisé : c’estl’inverse de nous. On part de la poudrequ’on resolidifie pour aboutir à un ma-tériau plus manipulable. De l’engrais,du café soluble, etc. Nous allons vendreleurs équipements, nous restons dansnos métiers, la poudre, mais on complè-te notre gamme en aidant nos clients às’équiper et en les accompagnant»,poursuit Aziz Aït-Amer, pour qui les pou-dres représentent un secteur industrieldont on est loin d’avoir fait le tour.

ÉDITH LEFRANC

Un nouveau siteC’est un investissement de 4 M € queva réaliser l’entreprise dans les deuxans à venir. Pour installer SDTechnano, consacrée au nano-particules(encore plus fines que les poudresréalisés par SDTech micro), le groupea acquis le bâtiment de 3000 m2,actuellement occupé par l’entrepriseAriete (celle-ci recentre ses activitéset n’occupera, comme locataire,qu’une partie des bâtiments). «Nousallons réaliser des travaux, car lesnano-technologies demandent dessalles blanches notamment. Unedizaine d’emplois sont concernés.»Le projet SDTech Pharma, quiconcerneait Montpellier, est enrevanche repoussé à 2017-2018.

L’entreprise SDTech est à« un moment charnière »Économie ❘ La PME alésienne s’est constituée en holding, lanceune levée de fonds et se dote d’un comité scientifique.

Les incivilités, notamment enmatière de propreté, sont lecheval de bataille du conseilmunicipal des enfants (CME)d’Alès. Après avoir sensibiliséle public aux abandons de ca-nettes sur la voie publique, endébut d’année, en utilisant dé-jà le même procédé, la douzai-ne de jeunes, membres de lacommission culture et commu-nication, a dévoilé, ce mercre-di matin, au Cinéplanet, unnouveau petit film, consacré,cette fois, aux déjections cani-nes. Un court-métrage « tour-né sous une pluie battante, le22 mars, précise, en souriant,Méryl Debierre, conseillèremunicipale, en charge duCME. De plus, il a été réalisépar la relève. Ces jeunes sont,en effet, les nouveaux élus, enplace depuis le 19 février. Ilssont entrés dans le vif du su-jet. »Comme elle le dit, pour ces en-fants et adolescents, « se voirau cinéma, c’est l’aboutisse-ment de leur travail ». Surgrand écran, on les voit ainsipointer du doigt, au rythmed’un spot publicitaire, les pro-priétaires de chiens laissanttraîner les déjections de leursanimaux. Entre verbalisationet prévention, ils rappellentque des distributeurs de sacs àcrottes sont disponibles àAlès. Et de conclure par unmessage, en forme de slogan :« La propreté, c’est l’affaire detous. Si vous ne le faites pas

pour vous, faites-le pournous ! »« Ils sont les acteurs et ils s’ensont très bien tirés », soulignela conseillère municipale Ma-rie-José Veau-Veyret. « Un pe-tit film, ça parle mieux quedu texte. L’image prévaut. Ilfaut que cela touche le pu-blic », poursuit Marie-Christi-ne Peyric, adjointe au maire.Et, pour qu’il touche le plusgrand nombre, celui-ci sera dif-fusé sur Youtube et Facebook,certes, mais aussi au Cinépla-net. En boucle, avec dessous-titres, dans le hall du mul-tiplexe cinématographique, etavant certains longs métrages.Dans le même temps, une cam-pagne d’affichage est menée.Intitulée Wanted, les calami-tés parfumées, les visuels doi-vent investir les arrêts de buset les devantures de certainscommerçants.En parallèle de cette vaste opé-ration de lutte, étalée sur unan, menée contre les déjec-tions canines, les mégots, lesencombrants (thème qui seraabordé, le trimestre prochain)et les canettes, la Ville rappel-le que deux ambassadeurs dela propreté sillonnent les ruesd’Alès et qu’une page Face-book a été créée, ce mercredi(“Ambassadeurs PropretéAlès Cévennes”). « Notre objec-tif, dit Marie-Christine Peyric,est qu’un Alésien sur deux aitposé ses yeux sur cette infor-mation. »

CHARLES LEDUC

■ Le groupe emploie divers profils : opérateurs, techniciens de laboratoire, ingénieurs.

Les enfants disentstop aux crottesIncivilités ❘ Un film du conseil municipaldes jeunes sensibilise le grand public.

■ Les auteurs du court-métrage ont tourné mardi 22 mars. Photo C. L.

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