alimentations et traitements contre le cancer
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ALIMENTATIONS ET TRAITEMENTS CONTRE LE CANCER
ALIMENTATIONS ET TRAITEMENTS CONTRE LE CANCER
Si certains aliments semblent avoir une action pour prémunir de certains cancers, il apparaît aujourd’hui, que le jeûne rend la chimiothérapie plus efficace et que certains aliments, bons au quotidien, limitent hélas les effets du traitement. Il est essentiel pour les patients d’attirer leur attention sur quelques petits conseils en nutrition.
Indications pendant un traitement contre le cancer (chimiothérapie, radiothérapie)
Comment se nourrir ?L’idéal est de faire plusieurs petits repas dans la journée, ou simplement de manger quand vous avez envie (matin ou soir) afin d’éviter d’être dénutrie.
Doit-on utiliser des compléments alimentaires ?Il semble dangereux de donner des compléments alimentaires quand on a déjà un cancer. La raison est très simple : si vous prenez des compléments alimentaires (vitamines, antioxydants, minéraux, probiotiques…) vous donnez à manger en priorité aux mauvaises cellules et vous favorisez ainsi la croissance et la multiplication des cellules cancéreuses. En revanche, une fois le traitement du cancer terminé, chimiothérapie et/ou radiothérapie comprises, il est souvent nécessaire, et seulement à ce moment-là, de prescrire des compléments alimentaires.
Augmentent la toxicité des traitements suivants : dacarbazine, campthotecine,cyclophosphamide, inhibiteurs de l’EGFR, taxanes, vinca-alcaloïdes etépipodophyllotoxines :
• L’échinacea (ou échinacée)• L’extrait de pépins de raisins• Le ginkgo • Le ginseng (augmenterait la toxicité des traitements oncologiques)• Le resvératrol (peau de raisin rouge)
Réduisent les douleurs neuropathiques induites par chimiothérapie oxaliplatine :
• Le fromage (surtout Le Roquefort) : cancer colorectal• Les oranges• Les bananes
Les anti-coagulants interdits avant opération chirurgicale (risque d’hémorragie). Incompatibles avec traitement warfarine :
• L’aloe vera (voie orale : jus)• Le chardon-marie, (Il peut de plus interagir avec certains anesthésiants)• Le curcuma (arrêter minimum deux semaines avant intervention)
Les spécificités au cas par cas
• l’extrait de pépins de raisins (éviter avec warfarine et les salycilates comme l’aspirine).• Le gingembre (arrêter deux jours avant intervention et éviter avec warfarine, fenprocoumon et les salycilates comme l’aspirine)• Le ginkgo biloba (arrêter 36 heures avant)• Le ginseng (arrêter une semaine avant)• millepertuis (Hypericum perforatum) ou herbe de la Saint-Jean (arrêter minimum deux semaines avant intervention)• Les omega-3 (ou acides gras de poisson EPA/DHA)• L’ail• Les bêta-glucanes• Les co-enzyme Q10• Le resvératrol• La vitamine E (arrêter minimum deux semaines avant intervention)
Les déconseillés dans les cancers hormono-dépendants de la prostate ou du sein (hormonothérapie) :
• Le soja déconseillé (isoflavones multiplie cellules MCF7 du cancer du sein)• Le chardon-marie (incompatible avec tamoxifène, Nolvadex®, Tamizam®, Tamoplex®, Tamoxifen®... )• Les compléments multivitaminés (augmentent le risque de développer un cancer agressif de la prostate)• Le ginseng (stimule croissance tumorale des cancers hormonodépendants du sein ou du corps de l’utérus).• L’herbe de la Saint Jean, ou millepertuis (Hypericum perforatum)• Le resvératrol : la prudence s’impose dans l’usage de resvératrol combiné à l’Estrace®.• L’alcool (augmente les risques de rechute)
L’aloe vera (jus)• Bénéfices : si traitement des mucites causées par chimiothérapies et radiothérapies.
• Attention : non en tant que laxatif (risque cancer du gros intestin).
Le chardon-marie (capsules de sylimarine, silybinine)• Oui pour réduire effet secondaire de la chimiothérapie chez les enfants atteints de leucémie lymphoblastique aiguë.
Le curcuma (polyphénol utilisé dans fabrication du curry)• Ralentirait le développement de plusieurs types de cancers. Combiné à la radiothérapie et à la chimiothérapie, le curcuma favoriserait une mort cellulaire plus importante, et réduirait la formation de métastases ainsi que la toxicité des traitements. Il reste conseillé de ne pas en consommer le jour même du traitement. On suppose une amélio-ration de l’effet du traitement dans le cas spécifique des chimiothérapies à base de metothrexate (Emthexate®, Ledertrexate®, Metoject®, Metothrexate®). Le même effet est constaté dans le traitement des cancers du sein avancés par les chimiothérapies à base de docetaxel (Docetaxel®, Taxotere®, Tevadocel®), ainsi que dans celui des cancers du pancréas par des chimiothérapies à base de gemcitabine.
• Le curcuma est déconseillé en cas de problèmes de vessie et de brûlures d’estomac (il aggrave ces infections).
L’échinacea (ou échinacée) Plante utilisée pour renforcer la résistance (stimulation de l’immunité), surtout dans le casd’infections des voies respiratoires, symptômes grippaux).
• Son usage est déconseillé en cas de leucémie, de lymphome, de maladie auto-immune, d’affection hépatique.
• Diverses études semblent indiquer que l’échinacée pourrait réduire l’efficacité de chimiothérapies à base d’étoposide (Celltop®, Eposin®, Vepesid®).
L’extrait de pépins de raisins • Limite les dégâts au foie causés par la chimiothérapie et la radiothérapie.
• Limite les dégâts causés au cœur par la doxorubicine.
le gingembre• Il peut soulager les nausées et vomissements après l’administration de la combinaison de chimiothérapie combinée TAC (doxorubicine, cyclophosphamide et docetaxel).
Le ginkgo biloba
• Limite les dégâts causés au cœur par la doxorubicine.
• Attention Le ginkgo peut interférer avec les chimiothérapies à base de gefitinib (Iressa®) et letrozole (Femara®, Letrozole®).
• Attention aux interactions avec inflammatoires et des médicaments contre l’épilepsie.
Le ginsengEleuthero, Eleutherococcus senticosus, Panax… utilisé pour ses propriétés toniques, les troubles liés à la ménopause ou pour les états de fatigue et d’angoisse.
• Semble avoir une action anti-cancéreuse et réduire les effets secondaires des chimiothérapies ainsi que la fatigue. Il améliorerait donc la qualité de vie, le sommeil nocturne et l’appétit des patients atteints de cancer .
• Attention augmente la toxicité de l’imatinib (Glivec®) pour le foie.
• Attention peut diminuer l’effet de la morphine (Morphine®, MS Contin®, MS Direct®, Oramorph®) ; il est donc déconseillé de les combiner.
• L’usage combiné de ginseng et d’antidépresseurs à base de phénelzine est à proscrire.
Le guiDes injections sous-cutanée, répétées plusieurs fois par semaine, peuvent être considérées comme un médicament, et pas comme un complément alimentaire.
• Les extraits de gui européen (Viscum album) commercialement (ANOBAViscum®, Cephalektin®, Eurixor®, Helixor®, Iscador®, Isorel®, Lekinol®) permettent de réduire les effets secondaires des traitements contre le cancer et d’améliorer la qualité de vie, de réduire la fatigue et de renforcer la résistance des patients.
• Attention : un usage à long terme peut influencer l’activité des lymphocytes-T (un sous groupe de globules blancs impliqués dans les réactions de défense immunitaire) chez les ex-patients atteints de cancer.
• Attention : les baies et feuilles de gui « brutes » sont particulièrement toxiques, et même mortelles !
• Attention : le gui peut entraîner une baisse de la tension artérielle, et interagir avec les médicaments contre l’hypertension et l’arythmie cardiaque.
• Le gui absorbé par voie orale ne semble avoir aucune utilité en cas de cancer.
Le millepertuis (Hypericum perforatum) ou herbe de la Saint-Jean Il est généralement utilisé pour traiter les humeurs dépressives, mais également pour ses propriétés antivirales, antibactériennes et anti-inflammatoires.
• L’herbe de la Saint-Jean peut également renforcer l’effet de certains antidouleurs : morphine (Morphine®, MS Contin®, MS Direct®, Oramorph®) et oxycodone (OxyContin®, OxyNorm®, Targi-nact®).
• Attention : Le millepertuis (ainsi que les extraits d’hypericum et d’hypericine) pourrait diminuer l’efficacité de certaines chimiothérapies, notamment celles à base de docetaxel (Docetaxel®, Taxo-tere®, Tevadocel®), d’imatinib (Glivec®), d’irinotecan(Campto®, Irinosin®, Irinotecan®) et de métothrexate (Emthexate®, Ledertrexate®, Metoject®, Metothrexate®).
• Attention : une prise combinée de millepertuis et d’antidépresseurs « classiques » peut causer un ‘syndrome sérotoninergique’ lié au surdosage médicamenteux.
• Attention : combiné au ginkgo biloba, il peut générer des symptômes maniaques chez les personnes dépressives.
• Attention : il semble interagir avec certains médicaments anti-rejet (administrés après une greffe).
• Attention : il semble interagir avec certains médicaments administrés contre le SIDA, les anticoagu-lants, les médicaments pour le cœur, certaines maladies auto-immunes et les antia-cides.
• Attention : si vous souhaitez arrêter d’utiliser l’herbe de la Saint-Jean, il est conseillé de le faire progressivement.
Les omega-3 EPA et DHA (poissons gras) • Bénéfices : certaines études montrent que les acides gras omega-3 peuvent probablement ralentir le développement du cancer. Ils auraient des propriétés anti-inflammatoires, et pourraient avoir une influence bénéfique sur la cachexie (affaiblissement) et la perte de poids liées au cancer.
• Bénéfices : les acides gras omega-3 peuvent améliorer l’immunité, permettre de rester plus actif durant le traitement, allonger la durée de vie dans certains cas et favoriser le maintien de la composition corporelle au cours de la chimio. et de la radiothérapie.
• Bénéfices : chez des patients ayant subi une greffe de cellules souches (auparavant appelée greffe de moelle), des compléments d’EPA ont pour effet de réduire progressivement les complications et de réduire le risque de mortalité.
• Bénéfices : les compléments à base d’acides gras de poisson semblent également capables de frei-ner le développement du cancer du gros intestin aux stades précoces de la maladie.
• Attention : compléments d’huile de poisson pourrait rendre les cellules cancéreuses insensibles à la chimiothérapie (Irinotecan® et chimiothérapie à base de platine : Carboplatine®, Cisplatine®...).
Il est plus prudent de ne pas consommer ces acides gras le jour de la séance de chimiothérapie.
Le resvératrol (antioxydant dans la peau des raisins rouges)• Bénéfices : effets anti-inflammatoires.
• Bénéfices : pourrait limiter les dégâts au cœur causés par la Cisplatine et la Doxorubicine.
• Attention : Le vin (rouge) contient donc également du resvératrol, mais ses effets bénéfiques poten-tiels sont dans ce cas contrecarrés par l’alcool qui développe d’autres cancers.
• Attention : la croissance des cellules cancéreuses pourrait être stimulée par la combinaison de resvératrol en même temps qu’un traitement au bortezomib (Velkade®) pour le myélome multiple.
Le thé vert• Attention : la croissance des cellules cancéreuses pourrait être stimulée par la combinaison de resvératrol en même temps qu’un traitement au bortezomib (Velkade®) pour le myélome multiple.
La vitamine E • Cette vitamine semble renforcer l’effet de la radiothérapie et de la chimiothérapie.
• La vitamine E peut aussi réduire la formation de fibrose durant une radiothérapie.
• Toute carence en vitamine E est particulièrement déconseillée durant une chimiothérapie.
• Bénéfices : un apport supplémentaire en vitamine E peut diminuer les bouffées de chaleur causées par une hormonothérapie, surtout à base de tamoxifène (Nolvadex®, Tamizam®, Tamoplex®,
Tamoxifen®)
• Bénéfices : pour les cancers de la tête et du cou, un apport supplémentaire en vitamine E peut réduire certains effets secondaires liés à la radiothérapie tels que l’inflammation des muqueuses buccales ou les atteintes osseuses mais un usage prolongé pourrait augmenter la mortalité pour ces types de cancers (prudence).
• Bénéfices : en cas de leucémie (aiguë), et pour divers autres types de cancers, des études ont montré que la vitamine E réduisait la toxicité pour les nerfs et les inflammations buccales (mucites) dues à la chimiothérapie, surtout lors de l’utilisation de cisplatine.
• Attention : fumeurs doivent éviter les compléments de vitamine E (effet inverse pro-oxydant).
Le zinc• Bénéfices : la prise préventive de compléments de zinc semble jouer sur les inflammations de la muqueuse buccale suite à la radiothérapie
• Bénéfices : une étude a montré un lien entre une survie plus longue et la prise de compléments de zinc chez les personnes atteintes d’un cancer des voies aérodigestives supérieures, et traitées par chimio- et radiothérapie
• Bénéfices : le zinc pris par voie orale permettraient de limiter les effets secondaires de la chimiothéra-pie appliquée aux enfants et adolescents atteints de leucémie aiguë
• Attention : Les compléments de zinc doivent être consommés 2 heures avant ou 4 heures après la prise de certains antibiotiques (fluoroquinolones, tétracyclines, pénicillamine).
• Attention : la combinaison de compléments de zinc et de fer peut ralentir l’absorption de ces deux éléments.
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