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[7] Nos ancêtres nous ont transmis les arts J, nombreux et variés, qui contribuent à une vie bonne et heureuse, après les avoir conquis au prix de beaucoup d'efforts et de soin. Même si tous ces arts rivalisent entre e ux par leur prétention à servir au mieux le genre humain, nous nous apercevons cependant que chacun d'eux possède en soi quelque chose de propre, par quoi il semble pro menre des fruits singuliers et différents de ceux des autres. Nous pratiquons ce rt ai ns a rt s par nécessité, nous en esti- mons d 'a utres pour leur utilité, les derniers enfin nous sont précieux pour le seul plaisir que procure leur ét ude 2. Il ne m'appartient toutefois pas de dresser la li ste de ces arts tant elle est évide nt e. Mais, en te les rappelant, tu n 'e n trouveras en réalité aucun, dans l' ensemble des arts les plus importants, q ui ne pours ui ve et ne considère seul eme nt ses fms propres au mépris des autres. Si tu finissais par en découvrir qui non seul eme nt te soie nt absolument indispensables mais qui ussissent en outre à joindre l'utilité au plaisir et à la dignité, tu ne devrais pas à mon avis exclure l'ar- chitecture de le ur nombre; car, à y bien réfléchir, l'architecture est d' une parfaite commodité pour les usages publics et privés, d'un très grand agrément pour le genre humain, et n'occupe pas le dernier rang de dignité parmi le s principaux art s. Mais, avant d'aller plus loin, j'es tim e qu'il me faut expliquer qui donc je voudrais voir reconnaître comm e architecte 3. Car ce n'est ce rt es pas un I.Ars (an) estl"équivalent en lalin du grec tdhnt. Ce terme s'applique donc ici à tous l es savoir· faire humains, sans privilège des activités plastiques. que Vasari appellera les «arts du dessin ... Il ne peut. a fortiori, être réduit aux activités esthétiques subsumées en français au XVII" siècle sous l"expression «beaux·arts ... Cf. Paul Oskar KristellerThe modem system of the arts ... in Renaissance Thbught and the Arts, Princeton, Princeton University Press, 1 96.5. Pour une définition des ans chez Alberti, cf. De familia, op. cir., li vre n, p. 178, 1. 204 1. 2. Première apparition de la triade nécessité, com modité, plaisir (cf. Introduction, p.20-2l). 3. Acte de naissance de l 'architecte libéral. À rapprocher du De pictura, Il . 26, qui dis· socie le statut du pe intre de celui des anisans (arrifices,fabrr), sans non plus le désigner par un substantif propre. Le thème est repris par Filarète dans le traité, qu'il a écrit en vol- gare, vraisemblablement dans les années 1460-1464 (c f. Trauato di archiletfura, éd. Anna 47

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[7] Nos ancêtres nous ont transmis les arts J, nombreux et variés, qui contribuent à une vie bonne et heureuse, après les avoir conquis au prix de beaucoup d'efforts et de soin. Même si tous ces arts rivalisent entre eux par leur prétention à servir au mieux le genre humain, nous nous apercevons cependant que chacun d 'eux possède en soi quelque chose de propre, par quoi il semble promenre des fruits singuliers et différents de ceux des autres. Nous pratiquons certains arts par nécessité, nous en esti­mons d'autres pour leur utilité, les derniers enfin nous sont précieux pour le seul plaisir que procure leur étude 2. Il ne m'appartient toutefois pas de dresser la liste de ces arts tant elle est évidente. Mais, en te les rappelant, tu n 'en trouveras en réalité aucun, dans l'ensemble des arts les plus importants, qui ne poursuive et ne considère seulement ses fms propres au mépris des autres. Si tu finissais par en découvrir qui non seulement te soient absolument indispensables mais qui réussissent en outre à joindre l'utilité au plaisir et à la dignité, tu ne devrais pas à mon avis exclure l'ar­chitecture de leur nombre; car, à y bien réfléchir, l'architecture est d 'une parfaite commodité pour les usages publics et privés, d'un très grand agrément pour le genre humain , et n'occupe pas le dernier rang de dignité parmi les principaux arts.

Mais, avant d'aller plus loin, j'estime qu'il me faut expliquer qui donc je voudrais voir reconnaître comme architecte 3. Car ce n 'est certes pas un

I.Ars (an) estl"équivalent en lalin du grec tdhnt. Ce terme s'applique donc ici à tous les savoir· faire humains, sans privilège des activités plastiques. que Vasari appellera les «arts du dessin .. . Il ne peut. a fortiori, être réduit aux act ivités esthétiques subsumées en français au XVII" siècle sous l"expression «beaux·arts ... Cf. Paul Oskar Kristeller,« The modem system of the arts ... in Renaissance Thbught and the Arts, Princeton, Princeton University Press, 196.5. Pour une définition des ans chez Alberti, cf. De familia, op. cir., livre n, p. 178, 1. 2041.

2. Première apparition de la triade nécessité, commodité, plaisir (cf. Introduction, p.20-2l).

3. Acte de naissance de l'architecte libéral. À rapprocher du De pictura, Il. 26, qui dis· socie le statut du peintre de celui des anisans (arrifices,fabrr), sans non plus le désigner par un substantif propre. Le thème est repris par Filarète dans le traité, qu'il a écrit en vol­gare, vraisemblablement dans les années 1460-1464 (cf. Trauato di archiletfura, éd. Anna

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L'ART D'tD/FIER

charpentier que je te présenterai pour être comparé aux grands maîtres des autres disciplines: la main de l'artisan ne sert en effet que d'instrument à l'architecte. Quant à moi , j'accorderai le statut d 'architecte à ce lui qui saura, par une méthode précise el des voies admirables, aussi bien canee· voir mentalement que réaliser tout ce qui , par le déplacement des masses, par la liaison et par l'assemblage des corps, se prêtera le mieux aux plus nobles usages des hommes. (9) Ce que seules l'intelligence et la connais· sance des choses les plus parfaites et les plus dignes permettent d'at· teindre. Tel sera donc l'architecte.

Je reviens à mon propos. Certains ont prétendu que l'eau ou le feu furent à l'origine du développement des sociétés humaines. Pour ma part, considérant J'utilité et la nécessité du toÎt et du mur, je me persuaderai qu ' ils ont joué un rôle bien plus important pour rapprocher les hommes les uns des autres et les maintenir uni s 4. Cependant, nous ne devons pas seulement à l 'architecte les refuges sûrs et agréables qu 'i l nous a procurés contre les ardeurs du soleil et les frimas de l 'hi ver (même si ces bienfaits ne sont pas minces), mais aussi, dans les domaines public et privé, d'innom· brables inventions sans conteste fort utiles et toujours parfaitement adap· tées aux usages de la vie.

Combien de familles très respectables. ruinées par l'injustice du temps, notre cité et d 'autres par le monde n'eussent-elles pas perdues, si leurs foyers paternels ne les avaient recueill ies et réchauffées comme dans le sein de leurs ancêtres 5! En son temps, on approuva hautement Dédale pour avoir aménagé à Sélinonte une grotte où s'exhalait el se concentrait une vapeur si tiède et si douce qu 'elle provoq uait une bienfaisante trans­piration et guérissait les corps en leur procurant un extrême plaisir 6. Que mentionner d'autre? Tout ce que les hommes ont pu imaginer de ce genre pour entretenir leur santé: promenades, piscines, thermes, etc. Dois-je aussi rappeler les véhicules, les moulins, les horloges, et tou tes les inven­tions modestes qui ont pourtant une telle importance dans notre vie quoti· dienne? Ou l'abondance des eaux tirées des entrailles de la terre et offertes à des usages aussi variés que désirables? Ou encore les monu-

Maria Finoli et Liliana Grassi, Milan, Il Polifilo, 1972), et sera quasiment retranscri t par Philibert De l'Onne dans la Préface de son Premier UI're de J'Architecture (1567; fac­sim il~ de l '~dition de 1648, Liège, Pierre Mardaga, 1981), où il oppose le oc docte et savant archi tecte" à un «maître maçon et à un maître charpentier .. (p. 7 r-v).

4. Premier sch~ma métamythique de l'architecture. Cf. Introduction, p. 24. 5. Allusion à J'e;ll;iI de la famille Albeni. Cel ~pisode biographique douloureu;ll; lraverse

en filigrane presque loutes les œuvres non techniques de Bauista, cf. Introduction, p. 17, et Postface, p. 539. Mais même dans le De familia. dont le Prologue eSI consacrt aU;ll; infor­tunes des familles en g~n~ral et des Albeni en paniculier. le tenne oc e;ll;il .. est rarement accol~ au nom de ces derniers (cf. op. cit .• livre III, p. 23 1, 1. 1130).

6. Diodore de Sicile [Diod. Sic.]. Bibliothèque historique. IV. 78, 3.

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PROLOGUE

ments commémoratifs, les sanctuaires, les oratoires, les temples, ainsi que les constructions du même genre inventées par l'architecte pour la pra~ tique de la religion et pour le bien de la postérité? Faut~il enfin rappeler qu'en taillant la roche, transperçant les montagnes, comblant les vallées, endiguant la mer et les lacs, drainant les marais, armant les nav ires, recti· fiant le cours des fleuves, repoussant l'ennemi, construi sant des ponts et des ports, l'architecte non seulement pourvoit aux besoins quotidiens des hommes, [11] mais leur ouvre aussi J'accès à toutes les provinces du monde 1? Ce qui leur a permis de panager, par des échanges mutuels, les fruits de la terre, les épices et les pierres précieuses, ainsi que leurs compé~ tences et leurs connaissances, comme tout ce qui contribue à la santé et à la vie.

Ajoute à ces bienfaits les armes de jet, les machines de siège, les cita~ delles et tout ce qui sert à conserver la liberté de la patrie et à accroître le patrimoine et l'honneur de la cité comme à étendre et affermir son empire. Je pense assurément que, si, à toutes les villes innombrables qui, depuis les temps les plus reculés, tombèrent sous la domination étrangère à la suite d'un siège, on demandait qui avait été responsable de leur défaite et de leur soumission, elles n'hésiteraient pas à affirmer que ce fut l'archi­tecte. En effet, elles avaient facilement nargué la troupe ennemie, mais n'avaient pu résister longtemps ni à la puissance d'invention de l'archi~ tecte, ni à la masse de ses ouvrages de siège, ni au choc des machines de jet au moyen desquels il les harcelait, les assiégeait et les écrasait. D'un autre côté, les assiégés pensent ne jamais pouvoir mieux assurer leur sécurité que par les ressources et les talents de l'architecte. Si lU te rap~ pelles les campagnes du passé, tu t'apercevras sans doute que les talents et la vertu de l'architecte ont valu un plus grand nombre de victoires que le commandement du général en chef et sa prise d'auspices, et que l 'en~

nemi a été vaincu par le génie du premier sans les armes du second plus souvent que par le glaive du second sans le conseil du premierS. Mieux encore, l'architecte triomphe avec peu d'hommes et sans perte. En voilà assez sur l'utilité de l'architecture !

Quel agrément procurent le soin et la réflexion dont J'acte d'édifier fait l'objet et à quelle profondeur ils sont enrac inés dans notre esprit apparaît en maintes circonstances et, en paniculier, dans le fait que tu ne décou~ vriras personne qui, à condition d'en avoir les moyens, n'aspire de tout son être à édifier quelque chose et qui, s' il a fait quelque découverte dans l'art d'édifier, ne veuille à tout prix la divulguer et la faire connaître pour l'usage des hommes, comme si la nature le lui commandait. Que de fois,

7. Pour Alben i. l'architecte réunlttoqtes les compétences du bâtisseur. il est au premier chef ingénieur.

8. Xénophon [Xen.). Économique {Dec.}, XXI, 8.

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L'ART D'ÉDIFIER

occupés pourtant à d'autres tâches, nous ne pouvons nous empêcher de concevoir mentalement quelques bâtiments 9! Et devant l'édifice des autres, nous examinons et mesurons aussitôt chacune de ses dimensions, puis nous consacrons toutes les ressources de notre intelligence à chercher ce qui pourrait être supprimé, ajouté ou déplacé pour rendre l'ouvrage plus élégant, {131 avant de donner spontanément notre avis. Et, s'il est bien conçu et correctement réalisé, qui ne le contemplera avec le plus grand plaisir et la plus grande jubilation? Dois-je rappeler non seulement combien l'architecture a contribué à l'utilité et au plaisir des citoyens, dans leur cité et au-dehors, mais combien surtout elle leur a valu d'hon­neur? Qui ne se loue d'avoir édifié? Nous nous glorifions même des demeures privées que nous habitons, dès lors qu'elles sont construites avec un peu plus de soin que de coutume, Si tu as élevé un mur ou un portique très élégant, ou si tu as orné des portes, des colonnes ou un toit, les hommes de bien les approuvent et s'en félicitent autant pour eux­mêmes que pour toi, avant tout parce qu'à leurs yeux tu as, par ce fruit de ta fortune, accru ton honneur et ta dignité ainsi que ceux de ta famille, de ta postérité et de ta cité,

C'est d'abord au tombeau de Jupiter que la Crète a dO sa notoriété, et Délos était honorée en raison moins de l'oracle d'Apollon que de la forme et de la beauté de sa ville ou de la majesté de son temple. Sur la contri­bution inestimable apportée par l'édification au prestige de l'empire et au nom latin, je me bornerai à dire que les tombeaux et les vestiges de son antique magnificence, un peu partout offerts à nos yeux, nous ont appris à croire le témoignage des historiens au sujet de bien des faits qui autre­ment nous sembleraient moins dignes de foi 10, C'est pourquoi Thucydide approuve excellemment la sagesse des Anciens qui dotaient leurs villes de tous les genres d'édifices pour paraître bien plus puissants qu'ils ne l'étaient en réalité II, Et, parmi les princes les plus grands et les plus sages, en fut-il seulement un qui refusa de considérer l'art d'édifier comme l' un

9, Dans le dialogue Profugiorum ab auumna libri 1/1 (Sur les moyens d'assurer la tranquillité de l'âme), Agnolo Pandolfini, après avoir indiqué qu'il chasse ses soucis en composant des pœmes, en développant des argumentations, en «construisant en esprit quelque machine inédite)O, ajoute: .. de même, il m'arrive de composer et d'édifier men­talement quelque édifice très élaboré et d'en disposer avec ordre et proponion les colonnes, assonies de leurs chapiteaux et de bases insolites ... )0 (in Oper~ volgari, éd. Cecil Grayson, Bari, Laterza, 1966, p. 182,1. 2-7).

10. Avant de s'intéresser lieurs caractéristiques archite<:tura.les propres, les contempo­rains de Pétrarque et les humanistes de la génération prb::édant celle d'Albeni ont d'abord vu dans les ruines antiques une sorte de mémento et de confirmation du témoignage des historiens antiques, comme on le constate encore chez de nombreux antiquaires jusqu'au Xt~ si~le. Cf. R. Krautheimer, Lor~rrlO Ghi!NrtÎ, op. cit., p. 294-295, et Postface, p. 551.

11. Thucydide [Thuc.], Guerre du Plloporrrrtu, l, 10,2.

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PROLOGUE.

des principaux moyens de transmettre son nom et sa mémoire? Mais en voilà assez sur ce sujet.

Notons enfin que la stabilité, la dignité et l'honneur de la république sont grandement redevables à l'architecte qui nous permet de passer nos loisirs dans la beauté, la gaieté et la salubrité, et de vaquer à nos affaires avec avantage et profit, dans l' un et l'autre cas sans danger et avec dignité. Considérant le plaisir el l'agrément extraordinaires que nous pro­curent ses ouvrages, leur nécessité, l'aide et le secours que nous apportent ses inventions, sans compter le bénéfice qu'en tire la postérité, nous n'hé­siterons pas à affirmer que l'architecte doive être reconnu, respecté et tenu pour l'un des premiers [15] panni ceux qui ont mérité d'être récom­pensés el honorés par le genre humain.

De mon côté, après avoir constaté qu'il en était bien ainsi, je me mis. pour le plaisir de J'esprit, à examiner avec le plus grand soin l'an de l'ar­chitecte et les domaines qu'il embrasse: de quels principes dérive-t-i1 , ou encore par quels éléments peut-on l'identifier et le définir? Découvrant que ces éléments étaient de genres divers, presque infinis en nombre, d'une nature admirable el d ' une incroyable utilité, j'en arrivais à me demander parfois quelle condition chez les hommes, quelle panie de la république, quel gouvernement de la cité étaient les plus redevables à l' ar­chitecte, inventeur de toutes ces commodités: sont-ce le prince ou l'homme privé, le domaine sacré ou le domaine profane, le loisir ou les affaires, les individus ou le genre humain? C'est pourquoi, pour plusieurs raisons trop longues à expliquer ici , je décidai de rassembler tout ce qui a été confié par écrit à ces dix livres.

Voici l'ordre selon lequel ils traiteront le sujet. De fait, j'ai remarqué qu 'un édifice est une sorte de corps 12 qui, comme les autres corps, consiste en linéaments et en matière 13, les premiers produits par l'intelli­gence, la seconde engendrée par la nature: l'esprit et la réflexion s'appli­quent aux premiers, la sélection et la préparation à la seconde; mais je m'aperçus que ni les premiers ni la seconde ne suffisaient à l'entreprise sans la main d'un ouvrier expérimenté 14 qui intervienne pour adapter la matière aux linéaments. Et puisque les édifices relevaient de divers usages, il me parut nécessaire de chercher si un même dessin des linéa­ments convenait à n'importe quel ouvrage. Pour cette raison, j'ai divisé les édifices en différents genres; puis, ayant constaté que la cohérence et la proportion des lignes, dom dépend principalement la réalisation de

12. Premi~re apparilion de cel axiome opéraloire (cf. Introduclion, p. 22). 13. Cf. infra, livre l, chap. l, p. 55 el n. 1. 14. Son in~rêt pour la technique et sa pratique des chamiers fom confl:rer par Alberti

un rôle à part enti~re à l'anisan el au savoir-faire manuel. On trouve la même altÎlude dans le Tra/tato de Filarète.

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L'ART 0' ÉDIFIER

la beauté, étaient à leur égard de la plus haute importance, j'entrepris de chercher plus avant ce que sont la beauté et son caractère ainsi que ses diverses destinations. Enfin, comme tous ces édifices peuvent parfois présenter des défauts, je m'enquis de la manière de les corriger el de les réparer.

Un titre a donc été donné à chaque livre, selon la spécificité de son sujet. Livre 1 : Linéaments. Livre Il : [17] Matériaux. Livre 1II : Construction. Livre IV : Construction des ouvrages destinés à tous. Livre V: Construc· tian des ouvrages destinés aux catégories particulières de citoyens et d' habitants. Livre VI : Embellissement. Livre VIl : Embellissement des ouvrages sacrés. Livre VII] : Embellissement des ouvrages publics pro· fanes. Livre IX: Embellissement des ouvrages privés. Livre X : Répara· tian des ouvrages. Ont été ajoutés les traités sur Le Navire, La Technique du bronze, L' Histoire du nombre et des lignes el sur Ce qui est utile à J'architecte dans /' exercice de sa profession 15.

15. Le premier traité est évoqué dans le De re aedificatoria. au livre V. chapt 12. p. 249. et le troisi~me au livre Ill. chapt 2. p. 142: le deuxi~me traité (Aero/";o) renvoie non pas aux finances (oerorium). comme on le traduit habituellement. mais à la fonte du bronze.