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www.adesct.fr Agora JUIN 2011 78 n O Le printemps arabe vécu par 12 diplômés et étudiants J'ai rêvé d'une association au Maroc Driss Benchekroun (ADMS 83) Interview : Georges Colson (ESC 58) Diplômés et étudiants témoignent EasyJob, utile pour les étudiants et pour les diplômés Journal des diplômés du Groupe ESC Toulouse ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS >

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www.adesct.fr

Agora JUIN 2011

78nO

Le printemps arabe vécu par 12 diplômés et étudiants

J'ai rêvé d'une association au MarocDriss Benchekroun (ADMS 83)

Interview : Georges Colson (ESC 58)

Diplômés et étudiants témoignent

EasyJob, utile pour les étudiants et pour les diplômés

Journal des diplômés du Groupe ESC Toulouse

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS

>

AGORA_AGORA 06/06/11 16:25 Page1

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Coupde pro jo ’

Portraits chinois de diplômés

Association des diplômés de l’École supérieure de commerce de Toulouse (Adesct)20, bd Lascrosses / 31000 Toulouse • 9h – 12h30/ 14h- 18h du lundi au vendrediSite web : www.adesct.fr • Email : [email protected]• Directeur de la publication : Pierre Souloumiac (ESC 88)• Rédactrice en chef déléguée : Marielle Garrigues, Autre Voie – Communication d’entreprise - 05 61 47 39 12• Comité de rédaction : Claude Souloumiac (ESC 61), Corine Wuhrmann (ESC 93), Marina Estrampes (Bachelor 94), Robin Calot (ESC 00), Aurélia Cardis

(ESC 05), Justine Fraysse (Bachelor 05), Sophie Clamens (MBA MC 09), Valeria Acevedo (étudiante 2e année), Catherine Halupniczak (Métier Manager 06)

• Mise en page, impression : Imprimerie Abribat (Rémi Abribat, ESC 80) - 05 61 40 32 13 N° ISSN : 0-991-34242

Si j’étais… une saison, je serais la saison des vendanges,un pays, le Pays Basque,un sport, le rugby,une invention, l’imprimerie,une œuvre, le Requiem de Fauré,une discipline enseignée à l’ESCT, la recherche opérationnelle (je n’y ai jamais rien compris, et ce que je ne comprends pas me fascine),un métier, Bill Gates,un événement, mon mariage à Saint Jean de Luz (13 septembre 2008),un homme d’affaire, Jacques Baratier,une marque, AB (Aviron Bayonnais),une émission de tv/radio, le Masque et la Plume,une devise, «Entre les rives du même et de l’autre, l’homme est un pont» (JP Vernant).

Joël Echevarria (ESC 87), Chief Operating Officer, Toulouse School of Economics, Toulouse [email protected]

Vous connaissez – mais si ! – ce jeu du portrait chinois… Il peut vous aider à découvrir, quelques années après, une face insoupçonnée d’un camarade qui était sur les mêmes bancs que vous…Voire juste à côté ! Envie de vous prêter au jeu ? Envoyez votre portrait à [email protected].

Si j’étais…

une saison, je serais l’été,

un pays, l’Espagne,

une invention / technologie, internet haut débit mobile,

une œuvre, L’Or de L’Azur de Miró,

une discipline enseignée à l’ESCT, le marketing,

un métier, développement de produits technologiques,

une devise, Citius altius fortius.

Céline Godeux (ESC 01),responsable marketing Offres Convergentes, Orange Espagne, Madrid - [email protected]

Si j’étais… une saison, je serais le printemps,un pays, celui du moment,un sport, la plongée,une invention / technologie, la trottinette électrique,un livre / film / œuvre, Harold & Maude,une discipline enseignée à l’ESCT, la Cave,un métier, clown,une époque / un événement, demain,un homme d’affaire, professeur Tournesol,une marque, une marque distributeur,un journal / une émission de tv/radio : Thalassa,

une devise, « le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver ».

Blanche Cobos (ESC 80), manager Espagne/Portugal, Action Communication, Madrid [email protected]

Si j’étais… une femme d’affaire, je serais Mercedes Erra,un pays, la France,une émission de tv, C dans l’air d’Yves Calvi et

Axel de Tarlé (ESC 93),un livre, Nantes by Tram, Bordeaux by Tram, Lyon by Tram... une discipline enseignée à l’ESCT, les Assises nationales étudiantes du développement durable,une invention, le tramway !un film, Partir Revenir de Claude Lelouch,une série télé, Friends,un dessin animé, Kuzco l’empereur mégalo,un événement, l’armistice du 8 Mai 1945,

Marion Le Treut - Laborie (ESC 93), auto-éditrice (!), Bordeauxmarion—[email protected]

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3Agora - no78 - Juin 2011

L’édito

SommaireAgora - Saison 4

Une nouvelle tête

Alain Di Crescenzo, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse

L’international, une évidence

Ni tout à fait le même ni tout à fait un autre, votre

journal a changé de tête. C'est avec plaisir que

nous avons travaillé une nouvelle "une" dans un

esprit news magazine et une mise en page plus

aérée et plus contemporaine.

Toute l'équipe de Légendes, agence de commu-

nication indépendante, souhaite que ce relooking

formel donne à toujours plus de diplômés l'envie

d'en tourner les pages et de se rapprocher de leur

association qui a beaucoup de choses à dire et

à faire avec eux.

Anne Lafont (ESC 88)

Le hasard du calendrier fait coïncider dans la même période le premier numéro d’Agora « nouvelle version » avec

le lancement de l’antenne marocaine à Casablanca de l’Association des diplômés de l’ESC. Voici donc l’occasion à la

fois de témoigner de la bonne tenue du cursus mis en place en 2008 et de souligner la vitalité de l’association des

anciens de l’ESC. Les premiers diplômés de Casablanca souhaitent maintenant pérenniser les liens tissés au sein

de l’école, faire vivre et s’appuyer sur ce réseau, et je me réjouis de cette initiative.

Le Campus de Casablanca compte 235 étudiants, celui de Barcelone 437, ils constituent avec le campus de Toulouse

un formidable vivier de talents nationaux et internationaux de futurs managers et collaborateurs de nos entreprises.

Un article du précédent numéro d’Agora a mis en lumière « ces diplômés qui font bouger Toulouse ». Souhaitons

maintenant que de nouveaux reportages nous fassent découvrir «ces diplômés» qui font bouger Barcelone, qui font

bouger Casablanca, et que cet élan ne se limitera pas aux villes accueillant les campus.

Le futur de la plupart de nos entreprises se joue bien au-delà de nos frontières. Nos diplômés se préparent à être

confrontés à d’autres cultures et à d’autres formes de management. Le Groupe ESCT est le fleuron de la CCI et un

outil fondamental de formation de nos ressortissants.

La CCI de Toulouse, j’y veillerai, poursuivra son effort pour accroître le rayonnement international du Groupe ESC.

Ce savoir qui s’exporte est un atout formidable. Car les dirigeants et collaborateurs d’entreprises, quels que soient

la ville, le pays où ils choisiront de travailler n’oublieront pas l’école qui les a formés… surtout s’ils ont rejoint

l’Association des diplômés du Groupe ESC !

Vie des diplômés 4Dossier Maghreb 6Parole d’expert 12Vie de l’école 14Vie de l’association 15Services de l’Adesct 19L’esprit de corps, c’est vous ! 22Tranches de vie 23

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V ie des d ip lômés

Carnet de famille

Zoom sur…

À l’afficheNous leur adressons toutes nos félicitations !

4 Agora - no78 - Juin 2011

Ils sont arrivésToutes nos félicitations aux heureux parents de :

Thomas, frère d’Agathe et de Romain, né le 12 janvier 2011 chez Claire (Grateloup, ESC 02) et Maxime de Buttet (ESC 99).

Jade, née le 17 mars 2011 chez Nathalie Despas (ESC 99).

Paul, né en janvier chez Céline Hareng (ESC 04) et Alban Constantin (ESC 05).

Nicole Calvinhac (ESC 73), présidente du conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Midi-PyrénéesPremière femme élue présidente de l’Ordre des experts-comptables de Midi-Pyrénées. Elle a commencé sa carrière en entreprise en tant que chargée des relations presse d’une filiale de Thomson, puis a été plusieurs années responsable du développement et du marketing d’enseignes de fils à tricoter, pour ensuite reprendre le chemin des études afin d’être expert-comptable.

Patrick Panouillères (ESC 87), président du conseil régional de l’Ordre des experts-comptables d’AquitainePremier non girondin élu président, Patrick Panouillères dirige avec trois associés un cabinet à Foulayronnes (47). Président de la Compa-gnie régionale des commissaires aux comptes d’Agen de 2003 à 2004, il est à l’initiative de la création de la pluri-région des CRCC du Sud-ouest (Agen, Bordeaux, Pau, Toulouse, La Réunion). Depuis 2008, Patrick Panouillères est aussi l’expert-comptable de l’ADESCT.

Gérard Cazeneuve (ESC 72), président de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes.Inscrit auprès de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Toulouse depuis 1984, Gérard Cazeneuve exerce dans un cabinet de groupe, d’audience régionale. Élu à la Compagnie régionale des com-missaires aux comptes une première fois en 1993, puis en 2007, il vient d’accéder à la présidence pour la mandature 2011-12. Il est aussi prési-dent de la Société des courses de Beaumont-de-Lomagne.

Il exerce la profession d’huissier de jus-tice au sein de la société civile profes-sionnelle Cadene-Casimiro-Raynaud à Toulouse. En octobre 2010, il a accédé à la présidence de la Chambre départemen-tale des huissiers de la Haute-Garonne après avoir occupé divers postes dans cette structure. À l’origine, Guillaume, diplômé ESCT option expertise comp-table, a œuvré dans sa spécialité pendant quelques années.

Pourquoi as-tu bifurqué en cours de par-cours professionnel ? « Dans ma famille maternelle, on était huissier de justice de père en fils (ma mère a fait exception) ; à un moment de ma carrière j’ai décidé de m’inscrire dans cette tradition. »

Comment ça c’est passé ? « Le diplôme de Sup de Co est reconnu comme équi-

valent à une maîtrise en droit et permet d’accéder au stage d’huissier. Suite à ce stage, j’ai passé l’examen national à Pa-ris qui a débouché sur ma nomination par le garde des Sceaux. »

Quels sont les avantages et inconvé-nients de la fonction de président de la chambre ? « Cela entraîne une charge de travail mais la qualité de représentant de la profession (65 huissiers en Haute-Ga-ronne) auprès des magistrats du parquet suscite beaucoup d’intérêt. Je suis en relation à ce titre avec le procureur de la République adjoint, en charge de la sur-veillance des officiers ministériels. »

Nous évoquons ensuite l’évolution de la profession, un sujet qui le passionne. « Sous couvert de libération de la crois-sance, des tentations de banalisation et

de déréglementation issues de l’exemple anglo-saxon ont existé. Néanmoins, à ce jour, il n’y a pas de remise en cause du statut d’officier ministériel des huissiers de justice, seul garant d’un service public de qualité. »

Guillaume encore merci pour ton accueil très amical dans tes bureaux tout neufs de la route d’Espagne, à Toulouse.

Claude Souloumiac (ESC 61)

Toutes nos félicitations aux diplômés de l’ESCT élus du bureau de la CCI de Toulouse !Thierry Dumas (ESC 78) 1er vice-président de la CCI de Toulouse, Marc Vieuxloup (ESC 77) vice-président trésorier, Bernard Ourmières (ESC 77) vice-président trésorier adjoint.Parmi les membres titulaires, rappelons Patrick Igon (ESC 80), qui préside le comité de pilo-tage du club Services aux entreprises, Jean-François Brou (ESC 79) également vice-président du conseil stratégique et d’orientation du GESCT, et Pierre Gaches (ESC78).

Guillaume Raynaud (ESC 88),président de la Chambre des huissiers de la Haute-Garonne.

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Fabrice Tavel-Besson (ESC 99)crée Face2FaceAprès dix ans de bons et loyaux services chez L’Oréal, j’ai créé Face2Face, une société spé-cialisée dans la formation et le consulting pour les marques de luxe dans le développement de leur réseau de boutiques.

Le lancement est un succès avec quelques belles références : Dolce e Gabbana, Chanel, LVMH, L’Oréal, Rolex, Lacoste.

Christophe Batan-Lapeyre (ESC 96) crée bNavigoAvec trois associés, j’ai créé bNavigo, une entreprise qui aide les start-ups et les PME à traiter business plan, financement ou recherche de partenaires. Un cabinet conseils, diriez-vous ? Pas du tout ! Nous oc-cupons des fonctions professionnelles par ailleurs ce qui nous permet d’adopter une approche 100 % « no cure, no pay » (pas de résultat, pas de paiement). Soumettez-nous vos projets, nous nous engageons à don-ner notre avis constructif. - www.bnavigo.com

Cédric Chatagner (ESC 04) et Florent Oberon (ESC 04)créent EVOLUFINous capitalisons aujourd’hui sur nos expériences dans le monde de la banque et de la finance pour apporter les meilleures solutions de financement à nos clients. Comparer les offres des crédits et négocier avec les milieux ban-caires (taux, garanties, temps de traitement, assurance emprun-teur, conseil et montage des dossiers). Pour le démarrage de l’activité, nous réservons une offre particulière aux anciens de l’ESC : 50% de ré-duction sur les honoraires de courtage. - www.evolufi.fr

Didier Pélétengeas (ESC 86) et Olivier Moulin (ESC 87)créent LocationDordogne.comForts de notre savoir-faire dans l’e-tourisme, nous lançons LocationDordogne.com, site internet de locations saisonnières, chambres d’hôtes et hôtels dédié à la Dordogne. Les premiers résultats sont prometteurs : plus de 200 propriétaires inscrits en quatre semaines, 500 locations saisonnières et chambres d’hôtes, plus de 400 visites par jour. Notre objectif est de dupliquer le modèle à d’autres régions touristiques françaises.

Antoine de Pérignon (ESC 10) ouvre Le Bonhomme de Bois à ToulouseEn 2003, j’ai créé une entreprise de jeux en ligne permettant à plus de 3 millions de francophones d’adopter leur animal virtuel. Mon passage à l’ESC Toulouse en 2008/2010 a conso-lidé mes connaissances pour mener à bien un second projet dans le jouet, “réel”, avec l’ouverture d’un maga-sin de jouets traditionnels sous l’enseigne franchisée Le Bonhomme de Bois (21 rue de la Trinité). Je serais heureux de vous y accueillir !

Grégoire Blond (ESC 09) lance WhosMyGuide.comSimon Dujardin (HEI Lille 09) et moi avons imaginé ce site pour faci-

liter la mise en relation avec des guides (touris-tiques, haute montagne, plongée, safari...) lors de la préparation de séjours. Notre site s’adresse aux guides indépendants désirant plus de réser-vations en direct mais également aux employeurs de guides (tour opérateurs, offices du tourisme…). L’objectif de Who’sMyGuide est de recenser 6000 guides en trois ans et d’atteindre un CA de 450K€. Nous cherchons des relais (presse, médias…) pour rendre compte du lancement.

www.whosmyguide.com

Viedesdiplômés

5Agora - no78 - Juin 2011

Il publie Ils sont décorés

Ils se lancent

Thierry Faure (MS 10) publie « L’investissement dans l’or, outil optimal de diversification patrimoniale » aux Éditions Universitaire Européennes

Alternative aux pro-duits classiques d’in-vestissement et sous-représenté dans les portefeuilles des par-ticuliers, l’or permet une diversification du patrimoine créatrice de valeur.

Dans sa thèse professionnelle, Thierry étudie cet investissement qui attire une clientèle haut de gamme.

Dominique Billet (ESC 84), chevalier des Arts et des LettresFidèle lecteur d’Agora, Dominique Billet, gérant de la société Clavix à Albi, a lu avec intérêt les articles consacrés à nos médaillées. Il nous informe de sa nomination au grade de chevalier des Arts et des Lettres. Cette distinction, qu’il a obtenue en fin d’année 2010, récompense sa contribution ap-

portée au rayonnement des Arts et des Lettres dans le cadre de ses fonctions d’adjoint au maire d’Albi, délégué à la culture en 2008. Toutes nos félicitations re-nouvelées.Nous aurons l’occasion dans un prochain numéro du journal de revenir sur le parcours de Dominique qui est également conseiller général du Tarn.

Nicole Miquel-Belaud, professeur du GESCT, chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.Le 23 mars, l’amphithéâtre Max Cluseau était à son comble pour assister à la remise des insignes de chevalier de la Légion d’honneur à Nicole Miquel-Belaud. Responsable du pôle de compétence Marketing Commerce à l’ESC Toulouse, Nicole Miquel-Belaud exerce depuis presque 25 ans en tant que professeur de marketing permanent. Elle a lancé de nombreux projets tels le Delta ou plus récemment les cinquante heures ci-toyenneté que les étudiants doivent réaliser durant leur première année. Nicole Miquel-Belaud a par ailleurs aidé le lancement de l’association d’insertion par l’économie Envie Midi-Pyrénées dont elle est présidente. Bravo Nicole et merci !

Corine Wuhrmann (ESC 93)

Tous nos vœux de réussite

Best-seller en vue !

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Doss ier

Spécial Maghreb

6 Agora - no78 - Juin 2011

Avec l’ouverture d’une association sœur de l’ADESCT en terres marocaines, le comité de rédaction d’Agora a tout naturellement tourné son regard et ses investigations vers les pays du Maghreb. L’actualité est venue au même moment éclairer d’un jour nouveau la vie de ces diplômés qui, par leur origine ou leur activité professionnelle, entretiennent avec le nord du continent africain une relation forte.Merci à nos contributeurs d’avoir accepté de répondre à nos quelques questions sur une actualité émouvante – quand elle n’est pas éprouvante – pour beaucoup.

Pourquoi avoir accepté la présidence de l’association des anciens de l’ESC Tou-louse au Maroc ?Suite à ma formation à l’INSA de Lyon, j’ai intégré Sup de Co Toulouse pour prépa-rer un diplôme de troisième cycle en sys-tème d’information. Depuis mon retour au Maroc en 1984, j’ai maintenu des rela-tions avec l’école, assurant les entretiens de recrutement d’étudiants marocains pour le mastère SIAG, suivant de près la création du campus ESCT à Casablanca. Toutes ces années, j’ai rêvé de voir se créer une association des diplômés au Maroc. Nous l’avions tenté avec quelques anciens ; l’intervention de l’ADESCT, en 2007, a donné le coup de pouce pour faire avancer ce projet. Je me devais donc d’accorder de mon temps en présidant le bureau fondateur de cette association.

Quels sont vos projets en tant que pre-mier président ?Je souhaite mettre en place les fondamen-taux, c’est à dire identifier les diplômés ayant la fibre associative pour former le premier bureau, communiquer sur la nais-sance de l’association, préparer l’annuaire des diplômés résidant au Maroc (seule-ment une centaine identifiée sur 500 diplô-més marocains), organiser le premier gala afin de nous rassembler, de mieux nous connaître et recueillir les attentes vis-à-vis de l’association, enfin, établir des relations solides avec l’ADESCT pour bénéficier de son expérience et mutualiser nos actions.

Comment sont ressentis les événe-ments du Maghreb par les diplômés et vous-même ?Je ne peux parler au nom des diplômés sans avoir recueilli leur avis. Pour ma part, je pense que ces mouvements de libération des peuples maghrébins ne peuvent avoir que des retombées posi-tives. Au Maroc, depuis l’avènement du roi Mohamed VI en 1999, plusieurs pro-jets structurants ont été lancés dans les domaines social, économique et po-litique. Ces projets atténuent l’ampleur des dernières manifestations et permet-tent des revendications pacifiques pour réclamer plus de changement.

Quel message souhaitez-vous adresser aux diplômés de Toulouse et de Casa-blanca ?Notre association des diplômés de l’ESC Toulouse au Maroc sera une plate-forme d’échange et de concertation entre nous, au Maroc, mais aussi avec les di-plômés installés dans le reste du monde, un support lors de l’installation d’un di-plômé au Maroc, un lieu de partage sur les plans professionnel et aussi person-nel, un outil de promotion de notre for-mation et de notre école. Regroupons nos forces autour de notre association, nous réussirons mieux ensemble !

Propos recueillis par

Corine Wuhrmann (ESC 93)

« J’ai rêvé de voir une association des diplômés se créer au Maroc »

Grands témoins

Driss Benchekroun (ADMS 83)Président de l’Association des diplômés du GESCT résidant au MarocDirecteur général de Maghreb Job, Casablanca

Contacter Driss :[email protected]

+212 661 138 432

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Dossier

7Agora - no78 - Juin 2011

« Le tourisme se développera à nouveau avec le retour à la stabilité »Georges Colson (ESC 58)

Ancien PDG de FRAM et président du SNAV – les Professionnels du voyage

Quelles sont les conséquences du Prin-temps arabe sur l’activité touristique au Maghreb ?Les réservations à destination de la Tuni-sie se sont arrêtées dès le début des évé-nements de la révolution du Jasmin, début janvier. Période prisée des retraités en longs séjours, il est à noter que certains Français ont tenu à rester sur place mal-gré les retours anticipés mis en place par les professionnels, arguant du fait qu’à au-cun moment les clients ou les installations touristiques n’ont été menacés.L’Égypte connaissait sa pleine saison au moment des soulèvements populaires ayant conduit au départ du président Moubarak fin janvier. Les voyagistes ont rapatrié tous leurs clients, faisant preuve de leur sens des responsabilités et de leur professionnalisme. Une convention d’agents de voyages français était au Caire et à Louxor au moment des incidents : je témoigne de l’émouvant appel des habi-tants à revenir en Égypte après les événe-ments.Le Maroc a profité, dans un premier temps, d’un report de clientèle. Hélas, l’extension des conflits à d’autres pays voisins du Ma-ghreb et du Machrek a créé une confusion, bien avant l’odieux attentat du 28 avril. De ce fait, les destinations gagnantes ont été dans une large mesure les Canaries et les îles de la Méditerranée (Malte et Chypre).

Les autorités tunisiennes et égyp-tiennes se montrent rassurantes sur les conditions de sécurité dans leurs pays. Quelle est votre appréciation ?Aujourd’hui, la situation est calme dans les deux pays même si les processus dé-

mocratiques devant conduire à de nou-velles élections sont toujours en cours. Le Quai d’Orsay a d’ailleurs pris acte de ce retour progressif à la normale en le-vant peu à peu les restrictions de voyages vers ces deux destinations. La Tunisie lance une campagne de com-munication provocatrice, retournant l’intérêt médiatique en argument mar-keting. Quel impact peut-elle avoir sur la reprise de l’activité ?Cette campagne décalée est bien perçue de nos compatriotes. Elle contribuera certainement, avec d’autres initiatives des professionnels du tourisme, à sau-ver une partie de la saison d’été, nous l’espérons.

L’attentat de Marrakech ne devrait pas affecter de manière significative, selon les sources officielles, l’activité des prochains mois au Maroc. Qu’en pensez-vous ?Cet odieux attentat n’a pas de rapport di-rect avec ce qu’on appelle le printemps arabe. Tous les pays, sur tous les conti-nents, ont ces dernières années été confrontés au terrorisme aveugle ; le Maroc n’y fait pas exception. Face à ce fléau, il ne faut pas céder à la peur irrai-sonnée en désertant les zones frappées. Les clients retournent déjà à Marrakech, tant par attrait pour la ville que pour témoigner leur soutien au peuple ma-rocain. Les professionnels du tourisme sont nombreux à organiser des voyages de soutien envers la ville rouge et ses ha-bitants si chaleureux.

Le Maroc souhaite doubler l’activité touristique d’ici à 2020, l’Égypte et la Tunisie ont éga-lement des ambi-tions : quelles sont les perspectives pour les dix pro-chaines années ?Tout le monde s’attache à reconnaître que le tourisme ne peut que se déve-lopper partout dans le monde. L’Orga-nisation mondiale du tourisme le dit régulièrement. Il n’y a aucune raison que les pays du Maghreb ne soient pas concernés. Ceci étant dit, il faut d’abord que ces pays retrouvent une stabilité politique. C’est capital pour le client. Le touriste aujourd’hui est volatile et la sé-curité est un élément de choix essentiel. De nouveaux marchés comme l’Algérie ou la Libye pourraient-ils s’ouvrir ?Pourquoi pas ? Certains spécialistes programment déjà ces destinations, no-tamment la Libye qui a un fort potentiel culturel. L’Algérie, si elle s’ouvrait, serait plus une destination balnéaire. Mais la stabilité politique est au cœur du sujet. La clé se situe là. Dernier point essen-tiel : il faudra aussi que les gouvernants de ces pays aient l’envie de développer une économie touristique. Car rien ne se fera sans l’appui des États.

Propos recueillis parPierre Souloumiac (ESC 88)

« Démocratisation plus poussée au Maroc : avancées sans précédent au Maghreb » Abdelmajid Benjelloun (ESC 67)Administrateur de l’IMRI et président de la commission régionale pour l’Afrique sub-saharienne.

Sollicité pour notre dossier sur le Ma-ghreb, Abdelmajid Benjelloun nous a adressé un article de l’Institut Marocain des Relations Internationales (IMRI), as-sorti de quelques commentaires. Ce texte, dont nous ne reprendrons que quelques extraits, traduit bien les profonds chan-gements sur les plans politique, écono-mique et social en cours au Maroc. Le titre est déjà très évocateur : « Régionali-sation avancée, propositions audacieuses du groupe de travail de l’IMRI ». On relève dans ce que l’on pourrait ap-peler l’exposé des motifs, des propos qui éclairent le débat de façon significative : « libérer l’esprit d’initiative et les éner-gies, contrecarrer la bureaucratie, pro-mouvoir la proximité, favoriser un envi-ronnement participatif ».

Le commentaire d’Abdelmajid, repris ci-dessous, est on ne peut plus clair : « Douze conseils régionaux ayant de larges prérogatives - notamment écono-miques - seront élus au suffrage universel direct dans le cadre de la démocratisation plus poussée du pays, telle qu’annoncée par notre roi S.M. Mohamed VI dont les réformes connaissent des avancées sans précédent en Afrique du Nord.Cette décision historique répond aux at-tentes de notre population, considérée dans toutes ses composantes socio-éco-nomiques, et particulièrement à celles de notre jeunesse. Elle devrait d’ailleurs être constitutionnalisée, après la tenue d’un référendum, dans le cadre de la réforme constitutionnelle démocratique et sociale.Donc, avis favorable pour les investis-

seurs actuels et potentiels qui trouveront plus que jamais facilité, sérénité, garan-tie et prospérité fin 2011 au plus tard, contrairement à la situation précaire et sans perspective favorable à court terme qui prévaut hélas par manque de visibilité démocratique dans les autres pays limi-trophes de la région. »Un message très positif et incitatif délivré par un expert puisque qu’Abdelmajid Ben-jelloun, actuellement consultant senior, est ancien directeur central et inspecteur général de la BMCI (filiale BNP Paribas au Maroc), ancien DG de la BIG en Guinée où il a gardé de bons contacts avec les ac-teurs économiques et politiques.

Contribution traitée par

Claude Souloumiac (ESC 61)

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Dossier

8 Agora - no78 - Juin 2011

Grille de lectureMerci aux diplômés et étudiants qui ont accepté de participer à notre dossier sur le Maghreb en répondant à nos quatre questions. Bonne lecture à tous !

➊ Quelle est ton activité professionnelle et où travailles-tu ?➋ Les événements actuels (Tunisie, Égypte, Algérie…) ont-ils des impacts

sur ton activité professionnelle ? Lesquels ?➌ Quelles sont tes perspectives pour 2011 ?➍ Tu profites d’Agora pour lancer ce message à tous les diplômés…

« Pour un Maghreb arabe fort et uni »Radouane Sedki (ESC 74) - CasablancaRetraité de la Caisse nationale de sécurité sociale.

➊ Cadre supérieur à la Caisse natio-nale de sécurité sociale du Maroc, je suis retraité depuis

mai 2010. Mes pensions de retraite n’at-teignent pas mille euros par mois, j’ai deux enfants en âge scolaire, aussi j’ai une activité de consultant indépendant. Dans la mesure du possible, je participe à tout tournoi national ou international de jeux d’échecs.

➋ Comme tout citoyen marocain, j’ai appris avec joie la décision de l’État ma-

rocain d’injecter treize milliards de di-rhams dans la caisse de compensation pour faire baisser les prix des produits alimentaires de base. La Confédération générale des entreprises du Maroc a proposé un pacte national pour l’em-ploi ; l’économie du pays a résisté à la dernière crise financière mondiale. Le Maroc reste précurseur en matière de démocratisation dans le monde arabe. Le régime d’assistance maladie des plus démunis, dont j’ai déjà parlé dans Agora 63, va être généralisé cette année. Les revendications marocaines sont d’ordre économique ou social, ce qui est nor-

« Considérer la relation aux pays du Maghreb dans un cadre volontairement nouveau »Oualid Ben Khaled Benneji (ESC 93) - TunisConsultant en Management – Stratégie & Organisation Bancaire – Freelance

➊ Dans un contexte de crise écono-mique, j’ai complété ma formation par un mastère spécialisé en Management des systèmes d’infor-

mation (ESC 94). Ce choix a emmené ma trajectoire professionnelle vers Paris, la banque commerciale, les systèmes d’in-formation et le conseil. En 2005, j’ai lan-cé une activité de conseil en stratégie et organisation entre Tunis et Paris, au ser-vice de groupes bancaires au Maghreb.

➋ Les récents événements, inéluctables mais impromptus, impactent mes inter-

ventions dans la mesure où les activités des clients sont localisées au Maghreb. A cette date, deux pays sur cinq sont concernés. Un temps de « reconstruction minimale » incompressible précédera la reprise des investissements étrangers nouveaux et récurrents. Par conséquent, le flux de mes activités dans la région est mécaniquement impacté.

➌ Mes perspectives demeurent relati-vement optimistes pour deux raisons. Au niveau bancaire maghrébin, les mar-chés marocain et -surtout- algérien du conseil en management peuvent malgré tout présenter de belles opportunités (sous réserve d’une certaine stabilité

bien entendu). Par ailleurs, étant donné que j’ai veillé à entretenir un flux d’af-faires récurrent avec la métropole, je suis en mesure d’envisager un rééquili-brage de mes interventions vers le nord de la Méditerranée.

➍ Travailler à considérer la relation, sur le plan économique, entre la Com-munauté européenne et les pays du Maghreb dans un cadre volontairement nouveau, similaire à celui développé avec les pays du sud de l’Europe au milieu des années 80, puis avec les pays d’Europe de l’Est un peu plus tard.

mal dans toute démocratie. L’État en est conscient et essaie de trouver les solu-tions adéquates. Quand les pays voisins auront résolus les problèmes actuels et que le pseudo conflit sur le Sahara marocain sera clos par l’application de la solution proposée par l’État, le Maroc pourrait être la locomotive de la réali-sation d’un Maghreb économiquement viable.

➌ Je saisis toute bonne opportunité qui me convient financièrement et morale-ment, tout en restant en bonne santé.

➍ Solidaires de part notre formation de qualité en gestion, soyons-le aussi pour contribuer même modestement à la réalisation d’un Maghreb arabe écono-mique fort et uni.

Le printemps arabe vécu par les diplômés du Groupe ESCT

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Le Grand Maghreb

90.200.000 d’habitants > Maroc : 32.000.000 hab.> Algérie : 35.000.000 hab.> Tunisie : 13.000.000 hab.> Libye : 7.000.000 hab.> Mauritanie : 3.200.000 hab.

Les richesses naturelles > Maroc : produits de la mer,

phosphates, agrumes et primeurs, tourisme.

> Algérie : pétrole et gaz.> Tunisie : phosphates, pro-

duits de la mer, dattes, olives, tourisme.

> Libye : pétrole.> Mauritanie : produits de la

mer et minerais de fer.

Merci à Radouane Sedki(ESC 74) de nous avoir fourni ces éléments chiffrés.

Dossier

9Agora - no78 - Juin 2011

« Allier monarchie et démocratie au Maroc »Hicham Sentissi (ESC 02) - CasablancaDirecteur des finances, Morrocan Iron Steel,fondateur du portail pour décideurs www.babfinance.net

Pourquoi avoir choisi de travailler au Maroc ?Le Maroc est une terre de contrastes qui ne laisse personne indifférent ! Avec une forte croissance économique et cer-taines villes très occidentalisées comme Casablanca, Rabat ou Marrakech, le Maroc a tout pour attirer une jeunesse européenne désireuse d’entreprendre. Cependant il faut se préparer au change-ment de culture et accepter les avantages et inconvénients qu’offre tout pays.

Où en est le Maroc et qu’offre ce pays ?Aujourd’hui, le Maroc bénéficie du « sta-tut avancé » qui lui offrira des possibilités élargies de coopération avec l’Europe à travers une libéralisation plus grande du commerce, une association ponctuelle à la politique étrangère commune ainsi qu’un accès à certains programmes et agences communautaires. Il y a lieu de rappeler que dans un contexte de crise financière et économique mondiale,

l’économie marocaine a fait preuve d’une résilience avérée : 4,9% de croissance du PIB en 2009, la plus forte hausse de toute la région méditerranéenne. Le pays bénéficie d’infrastructures aux standards internationaux avec des stratégies sec-torielles ambitieuses. Quant au capital humain, nous pouvons dire que ses com-pétences sont très demandées.

Que pensez-vous de la marche pacifique tenue le 20 février 2011 ? À la différence des mouvements de contes-tations au Maghreb, il ne s’agit pas d’une révolution mais d’une demande d’évolu-tion. La principale revendication : une mo-narchie parlementaire démocratique. Les Marocains ne souhaitent pas voir leur roi abandonner son rôle, bien au contraire, ils veulent allier monarchie et démocratie.

« Nous restons très optimistes »Grégory Mouilleseaux (ESC 97) - MarrakechDirecteur administrateur, Restofair Maroc

➊ Je travaille depuis quatre ans au Maroc où je suis ins-

tallé en famille à Marrakech. J’ai re-joint mon associé avec lequel j’ai crée Restofair Maroc, filiale du Groupe Ecotel Chomette&Favor, leader dans la distri-bution de matériel et d’équipement de la restauration et de l’hôtellerie. Nous visitons régulièrement nos clients sur l’ensemble du royaume et partageons notre présence entre Casablanca et Marrakech. ➋ Nous sommes touchés par l’actualité du monde arabe de ces derniers mois : nos clients travaillent avec une clientèle

car le Maroc dispose d’un potentiel im-portant dans notre domaine d’activité. ➍ Tout d’abord, un grand bonjour à la pro-mo 1997 et plus largement à l’ensemble des anciens élèves auxquels je confirme que le Maroc est un pays magnifique ! Le Groupe ESC Toulouse a d’ailleurs dû faire la même analyse puisque je crois savoir qu’il y développe un double diplôme en collaboration avec la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc. Un seul regret : ne pas avoir plus de contact avec les anciens de l’école au Maroc. Re-gret qui devrait disparaître sous peu sa-chant qu’une antenne de l’association est en cours de création.

internationale qui se montre plus fri-leuse à venir au Maroc. Les ambitions touristiques du royaume et la demande touristique intérieure -en plein essor- font que l’activité de nos clients reste globalement intéressante pour l’instant. ➌ L’année s’annonçait plutôt sous de très bons auspices compte tenu des projets engagés pour 2011. Nous nous garderons bien d’un quelconque pronostic. Notre activité reposant à la fois sur le marché de réassort (pour les hôtels et restau-rants existants) que de création (ouver-ture de nouveaux établissements), il est évident que l’actualité internationale peut rapidement freiner ces deux domaines. Nous restons néanmoins très optimistes

Le printemps arabe vécu par les diplômés du Groupe ESCT

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Dossier

10 Agora - no78 - Juin 2011

Grille de lecture

➊ Quelle est ton activité professionnelle et où travailles-tu ? ➋ Les événements actuels (Tunisie, Égypte, Algérie…) ont-ils des impacts sur ton activité professionnelle ? Lesquels ? ➌ Quelles sont tes perspectives pour 2011 ?➍ Tu profites d’Agora pour lancer ce message à tous les diplômés…

« Diplômés golfeurs, venez nous rendre visite ! »Florian Cornillet (ESC 04) - MarrakechDirecteur commercial au Royal Golf

➊ Après l’ESC, j’ai continué durant une année dans la voie de l’exper-tise comptable, à

Rennes. Ayant fait une partie de mon cursus à l’ESC Marrakech, l’envie de re-venir dans cette ville était trop forte. Je m’y suis m’installé. Pendant une année, j’ai travaillé dans l’immobilier et la vente d’espace publicitaire avant de me mettre à mon compte pendant trois ans en ré-gie publicitaire. Depuis un an, j’allie ma

➌ En 2011, nous souhaitons dévelop-per de nouveaux marchés dans les pays nordiques et germaniques. Mais nous travaillons surtout sur l’obtention de la certification ISO 9001 version 2000 afin que le Royal Golf Marrakech, dans un secteur concurrentiel, reste un acteur de référence du milieu golfique. Enfin, nous préparons une mise à niveau de notre éta-blissement en vue d’y recevoir des com-pétitions internationales : encore un nou-veau challenge et de belles perspectives…

➍ Marrakech devient une vraie destina-tion golfique. L’an dernier, deux nouveaux golfs ont été ouverts. D’autres ouvertures sont prévues cette année. Alors diplômés golfeurs, venez nous rendre visite !

« Des bouleversements bénéfiques à terme au Maghreb »Sirine Fennich - étudiante - Toulouse/CasablancaÉtudiante en 1ère année de l’ESCT

Venant de Casa-blanca où elle a fait ses études au lycée Français Al Jabr, Sirine est en première année de

l’ESCT. Son choix pour Toulouse a été guidé par plusieurs considérations. D’abord Tou-louse c’est le sud, la vie, le soleil et l’école est située en centre ville. Par ailleurs, la possibilité de passer quelques mois sur le campus de Barcelone l’a tentée. Elle pratique couramment l’anglais mais aussi l’espagnol qu’elle a perfectionné à l’Insti-tuto Cervantès de Casa. Pour l’heure, elle est en recherche de stage sur Toulouse, dans une entreprise où elle pourrait valo-riser ses connaissances en langues. Ses perspectives ? Faire un début de carrière

Les récents événements en Tunisie, en Algérie, en Égypte… peuvent-ils avoir une influence sur l’économie marocaine et sur tes perspectives de carrière ?Les relations économiques entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie devaient prendre un nouvel élan à partir de début 2011. Les événements récents ont ralenti le processus.

Personnellement, je pense que ces boule-versements politiques ne peuvent qu’être bénéfiques à terme au Maghreb. Mais je doute que la situation se propage au Ma-roc. Il y a certes des problèmes dans le pays mais la relation entre le peuple et le roi n’est pas comparable à la situation en Tunisie, en Égypte ou encore en Algérie. Merci Sirine pour ta collaboration.

Propos recueillis par

Claude Souloumiac (ESC 61)

passion pour le golf et mon expérience commerciale en tant que directeur com-mercial du Royal Golf Marrakech.

➋ Dans un premier temps les annulations de voyage en Tunisie et en Égypte ont eu des effets bénéfiques. Il y a eu un effet de report sur le Maroc. Mais à moyen terme, l’impact est négatif car les touristes ne réservent pas pour le Maroc, l’assimilant au Maghreb d’une manière générale. Ils craignent que des événements similaires arrivent au Maroc.

en France, dans la communication. Plutôt dans les relations publiques mais pour-quoi pas dans la presse. Ensuite, ayant acquis de l’expérience, elle souhaite re-tourner travailler au Maroc. Elle a accepté bien volontiers de témoigner dans Agora et d’apporter son éclairage sur le dossier Maghreb.

Pourquoi tant d’étudiants marocains (et casablancais) sont-ils attirés par la France ?Le Maroc est surtout tourné vers l’Eu-rope. Beaucoup d’étudiants viennent en France mais aussi en Espagne, en Grande-Bretagne, en Suisse et en Bel-gique (cursus médical). En fait, les étu-diants marocains choisissent des desti-nations où l’on trouve des enseignements adaptés au système éducatif du Maroc.

Taoufik Reguig (ESC 66) – Paris / TunisRetraité actif➊ Retraité, mais actif, je donne des cours de management (et espère de tout cœur pouvoir intervenir à l’ESC Toulouse). Je travaille actuellement à Paris, en tant que consultant international en restructura-tion et finance. Et je suis tout à fait prêt à accepter des missions dans les entre-prises des diplômés de l’ESC Toulouse ! ➋ Ces événements n’ont pas eu d’im-pact sur mon activité qui avait baissé ces

deux dernières années en raison de la conjoncture économique de la France. Je reste très à l’écoute de ce qui se passe dans mon pays. J’espère pouvoir pro-chainement y retourner pour travailler. Il faudra beaucoup de volonté aux jeunes pour reconstruire l’économie de la Tuni-sie. Il y a un travail de fond à mener, no-tamment en formation afin que les diplô-més tunisiens soient reconnus au même niveau que ceux des écoles européennes.

Le peuple tunisien est courageux et vo-lontaire : nous y arriverons ! ➌ J’ai pris des contacts en Mauritanie qui semblent prometteurs dans les do-maines du conseil aux entreprises et de la formation. J’espère aussi revenir à Toulouse, ville que j’ai tant aimée pen-dant mes études de 1965 à 1970. Après l’ESC, j’y ai continué des études d’exper-tise comptable pour obtenir le DECS. ➍ Passez vos vacances en Tunisie ! C’est, avec la France, le plus beau pays du monde !

« Il faudra beaucoup de volonté aux jeunes pour reconstruire l’économie de la Tunisie. »

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11Agora - no78 - Juin 2011

« La Tunisie a besoin de tout le monde pour réussir sa révolution»Hedi Tlili (ESC 97) - New York / TunisDirecteur commercial – Albéa

➊ Je suis direc-teur commer-cial de la filiale américaine de la société d’Albéa,

leader mondial du packaging cosmé-tique. Pour plus d’infos sur la société, vous pouvez aller sur le site www.albea-group.com. Je suis basé à New York.

➌ Mes perspectives sont de rester aux États-Unis en 2011 et de continuer à suivre l’évolution de la situation poli-tique et économique en Tunisie.

L’heure viendra pour moi de contribuer modestement au développement de ce magnifique pays en retournant y vivre.

➍ La Tunisie a besoin de tout le monde pour réussir sa révolution, pensez à cette destination ensoleillée et proche pour vos futures vacances.

« Des événements très encourageants »Sofia Bensmail - Toulouse / AlgerÉtudiante en mastère Marketing, management & communication

➊ Titulaire d’une maîtrise en scien-ces commerciales option marketing

obtenue à HEC Alger, je suis actuelle-ment étudiante en mastère Marketing, management & communication à l’École supérieure de commerce de Toulouse, où je suis à la recherche d’un stage de fin d’études.

➋ Les événements qui se passent dans les pays arabes sont très encourageants

« Le but aujourd’hui est un retour vers la normalité »Cyrine Badra (ESC 03) - Tunis➊ Après une expérience de deux ans dans le domaine bancaire aux Émirats Arabes Unis au sein de l’Abu Dhabi Commercial Bank en tant que Relationship Manager - Private Banking, je suis rentrée en Tuni-sie où j’ai occupé le poste de Relationship Manager - Corporate Banking à Citibank Tunis et ce durant quatre ans. J’ai décidé de quitter Citi l’été dernier pour monter mon propre projet en agroalimentaire.

➋ En effet, si la «Révolution du Jas-min» a été un succès pour les Tunisiens dans leur marche vers la démocratie, il est cependant honnête de dire que sur le plan économique, il y a quelques ré-percussions. La Tunisie est aujourd’hui gérée par un gouvernement provisoire dans l’attente des élections d’un nouveau président et d’une nouvelle assemblée nationale qui auront éventuellement lieu

« Développer le potentiel économique des pme locales »Mohammed Larbi Agoumi (MBA MC 09) - CasablancaEn création d’entreprise« Créer une entreprise à Casablanca spécialisée dans le conseil des PME » est le sujet de mon mémoire de MBA Management Consulting. Juste après son obtention, j’ai décidé de rentrer au Maroc. Les PME y représentent, selon la fédération des PME, 95% du tissu écono-mique et participent à environ 40% de la production nationale. En revanche, elles ne contribuent qu’à hauteur de 10% à la valeur ajoutée.

Aux yeux des pouvoirs publics, les PME représentent un très grand potentiel éco-nomique. Plusieurs programmes sont lan-cés pour apporter un appui en matière de financement et de formation, des infras-tructures d’implantation sont créées et des incitations fiscales encouragent l’in-vestissement. Exposées aux aléas et aux incertitudes, elles disposent de moyens financiers et de structures faibles : le taux d’échec reste élevé et les performances

insuffisantes. La libéralisation du commerce mon-dial et l’ouverture des frontières marocaines pla-cent les PME ma-rocaines sur le devant de la scène. Elles doivent faire face à une forte concurrence et de nouvelles exigences qualité. Par conséquent, le conseil joue un rôle impor-tant pour augmenter leur compétitivité et améliorer leur contribution à la production nationale.

➋ Les événements actuels en Tunisie n’ont pas réellement eu d’impact sur mon activité professionnelle (je suis en charge du marché de la région Amérique du Nord et Amérique latine), à une seule exception, les heures passées au télé-phone pour prendre des nouvelles de ma famille et des amis habitant Tunis.

parce qu’ils ouvrent de nouvelles pers-pectives aux peuples de ces pays, par-ticulièrement aux étudiants. En effet, l’instauration d’une véritable démocratie avec l’ouverture des champs politique et médiatique va entraîner à plus ou moins longue échéance l’éradication de la cor-ruption et la prise en charge plus effi-cace des droits de l’homme.

De plus, une démocratie bien comprise (et non pas l’anarchie et le chaos) va induire un accroissement des investis-

sements directs étrangers et favoriser un essor économique (plus d’emplois et amélioration des conditions de vie des citoyens).

➌ Achever mon année avec succès, trouver un stage dans un secteur qui me passionne, à savoir la dermo-cosmé-tique, et par la suite intégrer le monde du travail en tant que chef de produit dans ce même secteur. ➍ Le message que je voudrais faire pas-ser aux diplômés de l’ESCT est de toujours garder cette notion de réseau et de soli-darité entre anciens et étudiants actuels afin de cultiver un esprit « famille ESC ».

fin juillet. Par conséquent, la vie écono-mique est ralentie, tous les nouveaux projets sont gelés dans l’attente d’un re-tour à la stabilité politique.

➌ Le but aujourd’hui est un retour vers la normalité sur le plan politique, social et économique.

➍ Vous êtes les bienvenus pour des va-cances en Tunisie à des prix incroyables ! Par ailleurs, je reste à la disposition de ceux qui voudront investir un jour dans la démocratie !

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12 Agora - no78 - Juin 2011

Paro le d ’exper t

Réalité dans les chiffres comptablesSont-ils indiscutables ?Sami EL OMARIProfesseur département Contrôle de gestion Comptabilité AuditMembre du groupe de recherche «Les nouvelles pratiques de management »

La comptabilité dans l’esprit du grand public, et parfois des gestionnaires, se résume à un ensemble de chiffres. Que représentent ces chiffres publiés par une entreprise ou circulant en son sein ?

Les chiffres comptables sont perçus comme étant une information « ob-jective » issue de mesures techniques clairement définies. Ainsi, ils sont pré-sentés ou/et perçus comme des infor-mations techniques « indiscutables ». Cette approche strictement technique de la comptabilité a été fortement criti-quée par les chercheurs durant les der-nières décennies. Ils ont démontré que la comptabilité est aussi un construit so-cial qui influence à son tour le comporte-ment des organisations et des individus dans la société. Ce fut déjà l’avis de Max Weber1 au XIXe siècle et les ponts jetés entre la recherche en comptabilité et les autres sciences sociales et humaines ont fourni une analyse de la comptabi-lité liée à son contexte, montrant ainsi que les chiffres comptables peuvent être discutables.

Qu’est ce qui nous autorise à contes-ter cette comptabilité réputée « objec-tive » et dont les chiffres sont « indiscu-tables » ? Deux éléments nous montrent qu’elle est « partisane ». Le premier est que les chiffres comptables sont produits selon un référentiel comptable qui est un construit social portant en lui les particu-larités de son contexte de naissance. Le deuxième est que les chiffres comptables peuvent être considérés comme un dis-cours influençant les autres.

Les normes comptables : un construit socialLes chiffres comptables peuvent être réfutables car ils débordent du domaine de la simple mesure technique. Les chiffres comptables suivent une vision du monde et de l’entreprise car ils sont établis selon un référentiel comptable qui se base sur des théories écono-miques modélisant le fonctionnement de la société, l’économie et l’individu. Un plan comptable répondant aux besoins d’une économie communiste ne four-nirait pas les mêmes informations que le plan comptable en vigueur dans une économie libérale.

En France par exemple, de la deu-xième guerre mondiale à aujourd’hui, les normes comptables françaises ont glissé de la logique d’un Etat dirigiste adoptant des plans économiques (plan comptable 1947) à celle des marchés financiers focalisés sur les besoins en informations des investisseurs (réfé-rentiel comptable international IFRS). Les premiers plans comptables fran-çais produisaient une information utile aux directions économiques et fiscales de l’Etat. Le dernier plan comptable et les normes comptables internationales (IFRS) produisent une information des-tinée aux investisseurs et créanciers. Les modes d’évaluation des actifs par

exemple changent selon le destinataire. Les notions de dette et de provision de-viennent plus larges avec les normes IFRS et incluent des obligations de l’en-treprise qui n’étaient pas comptabili-sées pas auparavant. Si une entreprise comme la SNCF appliquait l’intégralité de ces normes, elle se retrouverait en situation de faillite virtuelle à cause de ces obligations envers l’Etat, ses parte-naires et ses salariés. Donc les chiffres comptables sont établis selon une lo-gique et véhiculent une vision de l’en-treprise, de son fonctionnement et de sa performance. Donc, si un économiste li-béral considérait que le meilleur indica-teur de la performance d’une entreprise est le résultat net réalisé pour les ac-tionnaires, qu’en est-il des associations, des coopératives, des hôpitaux… etc, c’est à dire des organisations privées ou publiques dont l’objectif n’est pas de créer de la richesse pour un actionnaire. Toutefois, ces dernières subissent les mêmes règles comptables que l’entre-prise à but lucratif.

Ainsi ces normes comptables qui reflè-tent une approche orientée de la per-formance de l’entreprise apportent des conventions utilisées pour évaluer la multitude de décisions de gestion. Les normes comptables sont le produit d’un processus de négociation et d’argumen-tation entre des acteurs sociaux (ex-perts, marchés financiers, chercheurs, organismes internationaux, Etats…etc) interagissant pour déterminer une

1 Pour Max Weber, la comptabilité est un des fondements de la rationalité de l’éco-nomie capitaliste car à travers ses techniques de calcul elle aide à former chez l’in-dividu une perception de la réalité économique.

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13Agora - no78 - Juin 2011

norme pour la pratique de la compta-bilité. Chaque partie prenante défend sa vision. Ainsi pour les évaluations des actifs, le coût historique a perdu de la place réforme après réforme à la toute puissante « Juste valeur » basée sur la valeur du marché. Un marché qui n’a pas hésité à nous rappeler avec la der-nière crise son côté chaotique.

Les chiffres comptables :un discours pour convaincreLes chiffres et le texte produits par la comptabilité peuvent être considérés comme un discours destiné à influencer un destinataire, c’est un discours rhéto-rique. Les destinataires de ce discours sont nombreux : actionnaires, analystes financiers, administrations publiques, salariés… etc. Le discours comptable est formulé de façon à convaincre le destinataire du caractère logique ou rai-sonnable des décisions prises ou de la bonne performance de l’entreprise ou de la détermination des responsabilités. Dans un rapport financier, le choix des mots et des indicateurs n’est pas seu-lement un exercice de style, mais relève de l’intention de transmettre un mes-sage et de convaincre.

La reconnaissance sociale des chiffres comptables octroie à l’émetteur un pouvoir d’influence et de persuasion non négligeable : ne remettant en cause ni l’intention de l’émetteur, ni la validité des normes, le destinataire perd sa ca-pacité critique.

Par exemple, les investisseurs sont de-venus favorables à l’idée de réduction des coûts car les analystes financiers privilégiant la rentabilité financière no-tent positivement ce type de décision augmentant le résultat. Toutefois, l’in-vestisseur doit se poser la question de la viabilité d’une entreprise dont la capaci-té de recherche et développement serait réduite ou dont la qualité de service se dégraderait car les dépenses sont ré-duites, en oubliant les facteurs clés de succès de l’entreprise (l’innovation et la qualité par exemple).

En interne, la comptabilité peut aussi être un outil pour influencer le compor-tement des collaborateurs. Le contrô-leur de gestion en calculant le coût ou le budget d’un produit ou service ou fonction de l’entreprise, influence les décisions des opérationnels en orien-tant leurs actions vers le respect de ces consignes exprimées expressément ou de manière sous-jacente par le biais des chiffres comptables.

Le fait de préparer un reporting d’une certaine manière et non d’une autre montre la volonté du commanditaire (ex : société mère ou siège) à informer le pré-parateur (ex : filiale ou usine délocalisée) de l’importance des indicateurs reportés et de leurs leviers d’actions. A travers la comptabilité et le contrôle de gestion, on peut arriver à influencer le comporte-ment des personnes à distance.

Discuter des chiffres comptables pour un meilleur développementL’objectif principal des organisations

et des entreprises en particulier est

leur pérennité. La comptabilité per-

met de quantifier les décisions prises

dans l’entreprise. Par conséquent, les

managers peuvent rendre visibles ou

invisibles certaines parties de l’en-

treprise. Pour éviter que la comptabi-

lité ne soit manipulée pour quantifier

une performance qui ne prend pas en

considération des aspects vitaux pour

la pérennité de l’entreprise, il faudrait

une implication de toutes les parties

prenantes dans la comptabilité pour

discuter des objectifs poursuivis par

l’entreprise et de la manière dont les

managers en rendent compte.

L’implication de parties prenantes dé-

fendant des objectifs sociétaux et so-

ciaux dans la réglementation comptable

aiderait à ce que la comptabilité favorise

et aide des pratiques répondant aux pré-

occupations de la société.

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La v ie de l ’ éco le

Sesame ou les 40 cerveauxImaginez quarante cerveaux (bien faits) phosphorant pendant quinze jours uniquement sur votre problématique, et ce totale-ment bénévolement !C’est le programme Sésame : il consiste à mettre en situation de conseil une quarantaine d’étudiants de 3e année (répartis en quatre groupes) sur une problématique réelle et actuelle d’entreprise. Une façon d’avoir une autre vision ou une valida-tion de vos réflexions et choix stratégiques. Le programme se déroule sur les quinze premiers jours de septembre. Intéressé ? Contactez Nicole Miquel-Belaud - 05 61 29 49 24

Le printemps de l’École de commerce de Toulouse

Jacques IgalensDirecteur de la recherche du Groupe ESC Toulouse et officier des Palmes académiquesDiplômé de l’ESSEC, de l’IEP Paris et docteur es sciences de gestion, Jacques Igalens a rejoint le Groupe ESC Tou-louse le 1er janvier dernier. Il est entré dans le monde de l’enseignement en 1988, après avoir créé puis géré durant dix ans un cabinet de conseil en gestion des res-sources humaines. Profes-seur agrégé des universités à l’IAE de Toulouse et vice-

président de l’université Tou-louse 1 Capitole - en charge du développement durable - jusqu’à fin 2010, il assure la rédaction en chef de la Revue de l’Organisation Respon-sable. Jacques Igalens est également président d’hon-neur de l’IAS (Institut inter-national de l’audit social) et de l’AGRH (Association de gestion des ressources hu-maines) qu’il a créée en 1989.

HospitalitymanagementUne nouvelle filière BachelorLe meilleur du management spécialisé en Hôtellerie/Tou-risme/Restauration : tel est le challenge que souhaitent relever le bachelor en mana-gement du Groupe ESC Tou-louse et l’école de Savignac. Au cœur du rapprochement des deux écoles : la création de la filière Hospitality ma-nagement. Les cours ont dé-marré en mai. Contact : Nicolas Marais06 31 32 79 57

Sup de CookDes grands chefs à l’écoleRéunir des chefs étoilés pour une démonstration de cuisine dans une école est une première en France ! Yannick Delpech et Bernard Bach (qui comptent chacun deux étoiles au Michelin) se sont mis aux fourneaux devant un parterre de jeunes le 19 avril dernier. Objectif : montrer aux étudiants comment réaliser de bonnes recettes simples, rapides, équilibrées, avec des produits de saison, tout en maîtrisant leur budget.Cette manifestation clôturait Sup de Cook, un projet mené par six étudiants dans le cadre de leur projet Delta.

Cette année encore et depuis plus de dix ans, le mastère spé-cialisé Audit interne et contrôle de gestion est classé premier des meilleurs Masters, MS et MBA de sa catégorie par SMBG.

1erLe mastère spécialiséAudit interne et contrôle de gestion, encore premier du classement SMBG

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15Agora - no78 - Juin 2011

La v ie de l ’assoc iat ion

Création de l’Association des Diplômés de l’ESC Toulouse au MarocStéphane Adnet (ESC 97), associé, di-recteur du développement de merlane, vice président de l’Association des di-plômés du Groupe ESC Toulouse, était présent à Casablanca le 12 mars dernier pour féliciter les nouveaux diplômés du Campus Aïn Sebâa et les encourager à rejoindre la communauté des diplômés du groupe. Le Maroc rassemble la plus importante communauté de diplômés hors de France, tous pays confondus. Au-delà des diplômés toulousains du cam-pus, qui vivent et travaillent désormais au Royaume du Maroc, le Groupe ESC Toulouse déploie aujourd’hui une offre de formations très importante sur son cam-pus marocain : le programme Bachelor, des mastères spécialisés et masters of sciences en Audit & contrôle de gestion et en Marketing & communication et un tri MBA, en attendant l’ouverture pro-chaine du programme Grande école.Cette cérémonie de remise de diplômes, qui a rassemblé environ 500 participants, était l’occasion d’annoncer officiellement la création de l’association marocaine des diplômés du groupe, nouvellement créée

et présidée par Driss Benchekroun, di-recteur général de Maghreb Job, qui était aux côtés de Stéphane Adnet pour cette grande soirée.

La plus importante communauté de diplômés hors de France La soirée a été précédée par une table ronde sur le thème «La Génération Y, pilote du changement des entreprises marocaines», à laquelle ont participé Mohammed Bachiri, directeur des res-sources humaines du Groupe Renault au Maroc, Khalid Belyazid, directeur gé-néral du Groupe Eco-Médias, Othmane Serraj, directeur général Maroc de Dell Computers et Stéphane Adnet. Alors, pi-lotes du changement de l’économie ma-rocaine les tous nouveaux diplômés du Groupe ESC Toulouse de Casablanca... ? Oui, à condition de mettre en œuvre des pratiques managériales adaptées à leur génération.Contacter l’Association marocaine des diplômés du Groupe ESC Toulouse : [email protected], tél. +212 661 138 432

AG de l’ADESCT à l’espace BazacleC’est dans le nouvel espace EDF Ba-zacle, rouvert en septembre 2010, que l’Association des diplômés du Groupe ESC Toulouse s’est délocalisée pour son assemblée générale, le 12 avril dernier. L’occasion de nous retrou-ver dans un cadre historique mais, surtout, de faire un point sur l’année 2010. Et elle fût très positive ! En ef-fet, le pôle Carrières & Emploi s’est développé et a aidé plus de trois cents diplômés. Le réseau des antennes en France et dans le monde s’accroit avec une ouverture à Casablanca et prochainement, à Montpellier ! En 2010, nous avons aussi ren-forcé nos relations avec l’école et les étudiants, avec la mise en place d’Easy Job (lire p 19). Philippe Jougla, président de l’ADESCT, a salué la moderni-sation de notre journal (et nous espérons que cela vous plaît aussi). Une mention spéciale a été décernée à l’équipe de bénévoles, d’étudiants et de permanentes de l’ADESCT qui travaille à l’enrichissement de l’annuaire. En 2010, le réseau a intégré les diplômés des mastères : l’annuaire compte au-jourd’hui plus de 20 000 noms (72% de fiches avec adresse

mail). Seul point noir du bilan : les co-tisations ne sont pas au rendez-vous. Une campagne de communication surprenante est annoncée qui, nous l’espérons, saura convaincre un grand nombre ! Hervé Passeron, directeur du Groupe ESC Toulouse, est venu témoigner de son intérêt pour l’association et a pris

la parole pour conforter le propos de Philippe Jougla : « il n’y a pas de grande école sans un bon réseau d’anciens et la ré-ciproque est vraie ! ». Après une visite privée de l’Espace Ba-zacle, nous avons profité d’un cocktail, en toute convivialité.

Aurélia Cardis Coneim (ESC 05)

L’Adesct en 2010✔ + de 300 diplômés accompagnés ✔ Easy Job, c’est parti !✔ Coordonnées de 20 000 diplômés à jour

Le compte-rendu complet de l’assemblée générale de l’Adesct est disponible sur le site www.adesct.fr

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Laviedel’association

16 Agora - no78 - Juin 2011

Le CA se présente C’est au tour de Didier Machard (ESC 94),responsable de l’animation du réseauToulousain depuis toujours, une première expérience comme prof de français dans une université américaine me donnera une passion pour l’international. Après une licence en sciences économiques et une maitrise en sciences politiques, j’intègre l’ESC Toulouse où, entre deux cours de Geneviève Cazes-Va-lette, je fonde avec quelques amis (Bruno Guttieres, David Amehame, Cécile Caillol, Florence Vassail, Thierry Colombet) le Ties Club qui a sensibilisé trois générations au port de la cravate. Des cravates, nous en avons subi quelques unes avec notre équipe de rugby avant de remporter le titre de champion de France des écoles de commerce, en 1993. Puis, en der-nière année, vient le temps du double diplôme en Allemagne au sein de la Technische Universität Berlin. « Wahn-sinnige » expérience qui me donnera l’opportunité de rejoindre Deutsche Airbus à Hambourg, puis la filiale allemande d’Elf Sanofi à Munich en tant qu’attaché de direction. Débuts professionnels intéressants mais, parallèle-ment, le niveau rugbystique baisse puisque je passe de la Bun-desliga à la deuxième division avec le Munich Rugby Football Club. Champion de Bavière immerhin ! Après un retour en France au corporate Sanofi, je suis expa-trié pendant deux ans dans ce qui est aujourd’hui ma ville de cœur, Budapest, en charge du marketing de l’Europe centrale et orientale. Ce sera l’occasion de jouer deux fois pour l’équipe nationale de Hongrie - des chocs de titans : Slovénie-Hongrie et Hongrie-Autriche (quel derby !). Il aurait fallu gagner 17

matchs pour se qualifier pour la coupe du monde 1999. Une nouvelle aventure en tant que responsable export aux la-boratoires Pierre Fabre où je prends plaisir à commerciali-ser dans une quarantaine de pays aussi variés que l’Aus-tralie, le Japon, Israël, le Li-ban, le Pakistan… En 2004, c’est le grand saut, je réalise mon rêve de créer une entreprise. Ca ne marchera pas du premier

coup. En 2005, je relance des 22 mètres pour créer Toulouse Consulting Group, société de conseil et de formation, et je transforme l’essai. En 2009, Jean-

Christophe Thibaud et Philippe Jougla m’invitent à rejoindre l’équipe de l’association. C’est un grand plaisir de m’investir dans l’animation du réseau, en France et à l’international, où Bénédicte Sanson (Paris), Samuel Ferriere (Bordeaux), Driss Benchekroun (Casablanca), Rolf Pfeiffer (Frankfurt), Bjorn Tittler (Berlin), Céline Godeux (Madrid), Christophe Batan-La-peyre (Benelux) et Raphael Bele (Shanghai) font un travail re-marquable dans leur ville. N’hésitez pas à venir nous rejoindre ou proposer « d’ouvrir » une ville : nous sommes là pour vous aider. Barcelone va bientôt ouvrir ; Montpellier sous la houlette de Christelle Soriano devrait rapidement s’embellir.

[email protected] - 06 33 23 11 71

Rencontres Étudiants-Diplômésà Paris, c’est parti !Après trois ans d’existence, les rencontres étudiants-di-plômés se sont enfin expor-tées dans la capitale.

Le 15 mars dernier s’est te-nue la rencontre entre nos chers diplômés d’Île-de-France et les étudiants de l’ESC Toulouse en césure ou en stage de fin d’étude à Pa-ris. Expériences et conseils ont été échangés par une trentaine de participants, dans une atmosphère dé-contractée. En tout point sa-tisfaits par cette expérience inédite, une question sub-siste néanmoins chez nos convives : « à quand la pro-chaine édition ? ». Alors mo-tivons-nous pour continuer à faire vivre notre réseau !

Juliette Daugan étudiante en 1ère année de l’ESCT

Les rendez-vous de l’antenne parisienne

Tissage de toile

Tous les diplômés présents au Père Louis le 9 février ont eu la chance de découvrir Mi-chel Renaud, un «ancien du crû 1962...», hors normes, extraordinaire, qui a illustré à merveille le thème de l’ex-patriation. Michel est un en-trepreneur aventurier (notre Indiana Jones !) qui a créé une entreprise florissante au fin fond de l’Afrique et bien d’autres encore, sachant tou-jours exploiter les opportuni-tés locales de business. Nous aurions pu penser qu’après toutes ces années à parcourir le monde, Michel aurait aspi-ré à une retraite paisible dans le Sud de la France dont il a toujours conservé l’accent...

Non ! Il poursuit son aven-ture sur une île perdue en Indonésie et de surcroît au sommet d’un volcan qui me-nace d’entrer en éruption à tout moment !

Maryline Marilly (ESC 90)

Pour recevoir les informa-tions de l’antenne pari-sienne, mettez à jour votre profil et envoyez un mail à : [email protected]

Les rendez-vous parisiens :tous les 2es mercredis du mois, à 19h au Père Louis à Odéon dans le 6e, Speed-networking le 23 juin

Je relance des 22 mètres…et je transforme l’essai

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J’ai achevé la formation Bachelor de l’ESC Toulouse en 2008 et commencé mon parcours professionnel au sein du groupe EADS, au département des achats d’Airbus. Embauché au département du service clients, je suis aujourd’hui manager des appels d’offres chez Eurocopter, à Marseille.En septembre 2010, j’ai été sélectionné dans le programme PROGRESS (pro-fessional and graduate entry support scheme) d’EADS auquel plus de 7000 candidats postulent chaque année pour environ 80 postes. Il s’agit d’ un programme international dans le portefeuille d’EADS Corporate Trainee & Development, offrant un che-min rapide de développement au sein de cette entreprise de renom dans le secteur de l’aérospatial et de la défense. Les

candidats signent un contrat à durée indéterminée avec EADS Headquarters ou une division du groupe (Airbus, Eurocopter, Astrium, Defence & Security, Airbus Military). Pendant vingt-

quatre mois, en plus du poste que nous occupons, nous bénéficions d’un déve-loppement à l’international au travers de projets et modules de formation. A la fin du programme, nous devons changer de pays et/ou de division pour notre place-ment final. Les critères de sélection pour

ce programme exigent principalement une année effectuée à l’étranger et une parfaite maîtrise de l’anglais. Grâce à ma for-mation à l’ESC Toulouse et à mon année Erasmus à Dublin, je concrétise mon ambition et développe une riche expérience.

Paul Louge (Bachelor 08)

Laviedel’association

17Agora - no78 - Juin 2011

Je suis directrice du Centre Interinstitutionnel de Bilans de Compétences (CIBC) du Tarn-et-Garonne depuis 1991, date de son implantation dans ce département, avec pour mission d’installer puis développer ce cabinet spécialisé dans le bilan de compétences. Pendant plus de dix ans, cette structure a connu une croissance accélérée, s’imposant comme une réfé-rence dans le département pour ses prestations bilans et RH. Mais à partir de 2000, la concurrence s’est faite plus vive : il a fallu s’adapter et se repositionner.

Apports théoriques, expériences des intervenantsEn m’inscrivant au MBA Management Consulting, j’ai pu mener une réflexion sur le positionnement du CIBC et sur la stratégie à mettre en œuvre pour les années à venir. Je me suis enrichie des apports théoriques et des expériences présentées par les intervenants du MBA mais aussi, et surtout, du contact et des compétences des consultants de différentes promos du MBA que j’ai sollicités en toute confiance pour le CIBC. A commen-cer par Stéphane Adnet (ESC 97 et MBA MC 09, société mer-lane) et Thierry Payet (MBA MC 09) avec lesquels j’ai travaillé sur le développement stratégique dans le cadre d’une mission collective réalisée au cours de la formation. Cette première étape m’a orientée vers l’adaptation de la gestion des RH que je devais entreprendre, en lien avec la stratégie développée.

Et réseau de compétencesEnsuite, j’ai sollicité Jean-Michel Conte (MBA MC 08, Ini-ciale) pour l’accompagnement commercial des consultants du CIBC en charge du dévelop-pement sur de nouveaux mar-chés. Alain Wind (MBA MC 09, Dekades Conseil) a assuré la formation au management et l’accompagnement des trois nouveaux chefs de projets nom-més suite à la réorganisation.Ainsi, le MBA Management Consulting et le réseau de compé-tences que j’ai pu y tisser me démontrent encore aujourd’hui l’apport essentiel de l’expertise dans le développement stra-tégique, les RH, le commercial et le management pour le pilo-tage d’un cabinet de conseil comme le mien. Fin 2009, nous implantions le CIBC dans le Lot. Nous avons réalisé en 2010 plus de 2000 prestations grâce à 16 salariés dont 12 consultants et atteint un CA d’1 millions d’euros. Cette réussite, je la partage avec les consultants du MBA qui sont intervenus au CIBC.

Sophie Clamens (MBA MC 09)

Les infos des diplômés du MBA Management consultingLe réseau MBA, un facilitateur de développement !

Les infos des diplômés BachelorUn Bachelor dans le programme PROGRESS d’EADS

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18 Agora - no78 - Juin 2011

Laviedel’association

Cocktail de passation des associationsLa Fédération des associations a organisé le 20 avril dernier le cocktail de passation des associations. Étaient réunis à la café-téria de l’école les bureaux actuels et futurs de toutes les associations, ainsi que de nombreuses personnes de l’ad-ministration. C’est autour d’un délicieux cocktail qu’ont été investis les leaders du paysage associatif de 2011-2012.

Coupe de France de rugby des ESCAyant remporté la Coupe de France de rugby des grandes écoles 2010, l’ESC Toulouse a accueilli la compétition en avril dernier et conserve son titre en battant l’INSEEC Bordeaux 32-07 en finale !

Atale récompenseles jeunes créateurs d’entreprise

Comme l’an dernier, Atale (Association toulousaine pour l’aide au logement étu-diant) a organisé le Concours des Entre-preneurs Atale, en partenariat avec la Fédération des associations étudiantes. La remise des prix a eu lieu le 13 avril 2011 à l’ESCT en présence du jury (Pierre Lacrampe et Jacques Foltran, organisateurs, Eric Gozzer (Crédit Lyon-nais), Marie Bayaut (coordonnatrice Fédé), des Ataliens, des membres de la Fédé et des étudiants. Pierre Bonald, trésorier d’Atale, a prononcé une courte allocution en réponse aux mots d’accueil de Valeria Acevedo, présidente de la

Fédé. On notait dans la salle la présence d’Hervé Gasiglia, directeur de l’école et lors du cocktail de Marie-Claude Augier, présidente d’Atale. Une réunion à la fois sérieuse mais aussi très conviviale.

Claude Souloumiac (ESC 61)

Les lauréats« Jeunes entrepreneurs Atale »1er prix (5000 €) : 1001 Pharmacies (vente pharmacie sur internet) - 2e prix (3000 €) : Studentrip (voyages pour étudiants) - 3e prix (2000 €) : Mon Psy (consultation psy par vidéo conférence) - Coup de cœur (1000 €, réservé aux 1ères années) : Studentrip (voyages pour étudiants).

Le Petit Tou,un guide pour voir la ville en rose !

Initié il y a sept ans, le Petit Tou est l’as-sociation qui édite le guide toulousain gratuit pour (re)découvrir Toulouse. C’est aussi une équipe très motivée et sou-dée, car éditer un city-guide demande énormément de travail ! Quarante et un étudiants au total partagent découvertes et bons plans pour voir la ville en rose.

Le résultat ? Un guide rafraîchissant, au format poche idéal, appuyé par un site web, le tout construit autour d’un thème tenu secret jusqu’au lancement.

Le Petit Tou 41 étudiants

215 pages, 60 000 exemplaires+ de 300 lieux testés

Les entreprises qui achètent des en-carts publicitaires sont nos principaux partenaires. Le Petit Tou n’existerait pas sans les commerces, restaurants, brasseries, pubs et autres lieux inso-lites qui nous inspirent douceur de vivre dans la ville rose que nous décrivons au fil de ce guide. Le Petit Tou 2011 est dis-ponible à l’office du tourisme, CROUS, CRIJ, Vittavi, Société Générale, Tisséo et dans les universités de Toulouse.www.lepetittou.com - Association Le Petit Tou, 20 bis boulevard Lascrosses, 31000 Toulouse

06 43 47 16 06

The Most Entrepreneurial Junior-Enterprise in Europe ESCadrille, Junior-Entreprise de Toulouse Business School, a remporté le Most En-trepreneurial Junior-Enterprise in Europe JADE Awards, au Spring Meeting de la Confédération européenne des Junior-En-treprises, à Bruxelles. Elle est la seule JE française récompensée cette année. « Ce prix nous encourage à poursuivre nos efforts pour réconcilier l’entrepreneuriat avec les étudiants. Que ce soit au travers de l’année de l’entrepreneuriat, lancée avec la fête de l’entrepreneur en novembre, la réalisation du baromètre national de l’entrepreneuriat étudiant (www.Barometre-Entrepreneuriat.fr), ou encore les assises nationales de l’entre-preneuriat étudiant », se félicite Thibault Oulès, président d’ESCadrille.

Les infos de la Fédé des associations étudiantes

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19Agora - no78 - Juin 2011

Services de l ’Adesct

Une association utile pour les étudiants et pour les diplômés !Aïssata Diakite et Isabelle Soeung, toutes deux étudiantes à l’ESCT nous présentent leur engagement dans EasyJob, le job service de l’ESC Toulouse. Un service futé et formateur comme l’ADESCT les aime !

« La satisfaction de savoir que je suis utileà des étudiants » Aïssata Diakite

EasyJob

www.easyjob-jobservice.org

Actuellement étudiante en première année à l’ESC Toulouse, parcours DSCG (comptabilité, audit, contrôle de ges-tion), j’ai postulé dès la rentrée 2010 pour intégrer l’association EasyJob. Je suis aujourd’hui responsable du pôle gestion des offres / relations clients de l’association.

Nous mettons en relation étudiants et entreprisesEasyJob est une association toute neuve où les opportunités sont nombreuses : j’ai envie de faire d’EasyJob un service performant et indispensable aux étu-diants et aux entreprises. C’est une association utile aux étudiants. Utile, EasyJob l’est aussi pour moi car c’est une expérience professionnalisante. Je tire une grande satisfaction de savoir

que je suis utile à des étudiants (plus de 400 jobs fournis depuis octobre 2010).Le pôle dont je fais partie sert d’inter-face entre les étudiants et les entre-prises. Nous recevons les offres des entreprises, du CDI de vendeur(se) à la distribution de flyers. Nous les diffusons via le site internet – accessible aux coti-sants EasyJob et ADESCT – après avoir vérifié qu’elles répondent à certains cri-tères (être compatible avec les emplois du temps des étudiants, donc ne pas faire plus d’un certain nombre d’heures par semaine…). Nous assurons tous les soirs de la semaine des permanences de 16h à 18h, dans les locaux de l’ADESCT (merci aux salariées de l’ADESCT pour nous avoir fait une petite place !), juste à côté de l’ESC Toulouse.

« L’ambition d’être une association incontournable de l’ESCT ! »Isabelle Soeung

EasyJob a pour ambition d’être LE jobservice de l’ESC Toulouse. Il y a trois pôles : com-mercial, gestion des offres et com-munication. J’ai voulu faire partie du dernier car il y a un défi de taille à relever. Pour la plupart des étu-

diants, la connaissance de l’association se limite à son nom, et vaguement à ce qu’elle fait. Depuis décembre 2010, nous avons amélioré notre site internet pour l’ensemble de nos utilisateurs (étu-diants et entreprises), nous diffusons

hebdomadairement une newsletter sur la plateforme interne de l’école (APPUI) afin d’informer nos cotisants des offres en cours et des nouveautés concernant EasyJob.

Un fonctionnementde mini-entrepriseL’Association des diplômés de l’ESCT est un partenaire précieux qui nous donne une crédibilité certaine mais aussi un soutien technique et physique (prêt du local, permanence en dehors des ho-raires officiels, aide pour le site web). Les étudiants savent aussi qu’en coti-sant à EasyJob, ils ont également accès à l’annuaire des diplômés, ce qui repré-sente un attrait indéniable pour eux… et un atout non négligeable pour nous.

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20 Agora - no78 - Juin 2011

Ambiance studieuse et conviviale

Lesservicesdel’Adesct

Emploi & CarrièresLa petite histoire des offres d’emploi à l’ADESCTDès sa création jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, l’association confiait à son bulletin mensuel la diffusion des offres d’emploi dont elle avait connais-sance. En 1995, Pierre Rouaix (ESC 53) et Janine Alberti (ESC 51) me suggéraient de me rapprocher de l’association où les offres d’emploi y étaient en déshérence… Renée Monzat, alors secrétaire de l’asso des anciens de Sup de Co, me montra quelques demandes en sommeil et le contrat souscrit auprès d’un organisme privé pour fournir des informations aux anciens en recherche d’emploi. Un son-dage nous apprit que sept anciens seu-lement s’étaient manifestés au cours des trois derniers mois ! Il était possible cer-tainement de faire mieux, l’école recevant de nombreuses propositions de cabinets de recrutement et d’entreprises.L’idée était de mettre ces offres directe-ment à la disposition des diplômés sans emploi ou désireux d’en changer ou en-core de s’implanter dans une autre région. J’imaginais une procédure aussi simple que possible compte tenu du manque de moyens (l‘informatique en était à ses premiers balbutiements à l’association) et des rapports à cette époque plutôt peu

étoffés avec l’école. J’établis des fiches comportant les renseignements essen-tiels : nom, adresse, téléphone, promo-tion, compétences, fonctions occupées, fonctions recherchées et régions souhai-tées. Mettant à profit l’envoi d’un numéro d’Agora à tous les anciens, je présentai cette démarche, invitant les demandeurs d’emploi à se manifester.

L’idée était de mettre directement ces offres à la disposition des diplômés

En quelques jours, il y eut 82 inscrits, et un peu plus tard, 170 fiches classées par fonctions. Il fallut aussi organiser la ré-cupération des offres reçues par l’école : parfois huit à dix jours étaient nécessaire pour qu’elles descendent du deuxième étage. Ce fut l’œuvre d’une Renée Monzat particulièrement diplomate. Trier les offres, les comparer aux fiches, les photocopier, les mettre sous pli… tout cela exigeait beaucoup de temps. D’une heure à deux par semaine, il fallut bientôt passer à dix ou douze heures. Je parvins à recruter une petite équipe de bonnes volontés bénévoles, des diplômés retrai-tés vivant à Toulouse. Pendant quelques

années, nous avons assuré une perma-nence quotidienne avec envoi le jour B aux destinataires des offres reçues le jour A par l’école. 400 à 500 offres étaient ainsi diffusées chaque mois.Cela fonctionna jusqu’au jour où cette charge de travail parut démesurée à quelques membres de l’association (dont certains d’ailleurs ne prenaient aucune part à notre effort). Ils préconisèrent la confection hebdomadaire de « flashes » regroupant les offres d’emploi. Les an-ciens intéressés durent acquitter une cotisation spéciale en raison des frais de routage (précédemment gratuits). Je ne sais plus combien de temps perdura cette formule à laquelle je pris peu part ; vint ensuite la publication des offres sur le site internet que les anciens consultent quand ils le souhaitent puis les supers services du Pôle Carrière & Emploi. Mais cela vous le savez et je n’ai nul besoin de le rappeler.Que tous ceux et celles qui ont bien voulu participer à cette recherche d’efficacité -l’une des principales utilités de notre association- en soient remerciés.

Guy Bouzigues (ESC 51)

« En Executive MBA afin de compléter mon cursus, je souhaitais acquérir une première approche de la négociation commerciale. Aussi, lorsque l’associa-tion des diplômés m’a convié à un ate-lier sur le sujet, je n’ai pas hésité ! La séance de travail, animée par Marina Es-trampes (Bachelor 94), s’est déroulée en petit comité dans les locaux de l’ADESCT. L’ambiance studieuse et conviviale, l’ac-compagnement d’une professionnelle confirmée et les nombreux échanges

avec les autres par-ticipants m’ont per-mis de découvrir ce thème de façon concrète et efficace. Une expérience en-richissante que je renouvellerai dès que possible. »Thomas Jolibert

(étudiant 2e année)

Se vendredans une démarche de repositionnement

« J’ai participé à l’atelier « Savoir se vendre dans une démarche de repositionne-ment », qui s’est déroulé dans une ambiance très conviviale. Nous nous sommes en-richis les uns les autres de nos par-cours respectifs.

Les exercices oraux (se présenter en 3 minutes, puis en 30 secondes) étaient bénéfiques car effectués avec le groupe. Je dis volontairement « avec » et non « devant » car chacun a osé proposer sa présentation, analysée ensuite par les animatrices mais aussi les autres parti-cipants. Se « confronter » à d’autres que l’on sait bienveillants, pousse au pro-grès ! Cet atelier m’a d’ailleurs permis de progresser d’une façon fulgurante, en « débloquant quelque chose ».

Amandine Pillot (MS M2C 07)

Retour d’expériences

DERNIER

RENDEZ-VOUS

AVANT L’ÉTÉ

AgendaPôle Carrières & EmploiSpeed networking(gratuit pour les cotisants) À Paris, au Figaro(rue Pillet, Paris 9e)Jeudi 23 juin après-midi

Entretiens individuelsGestion de carrière À Paris : mardi 27, mercredi 28 et jeudi 29 septembre, mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24 novembre, de 9:00 à 19:00À Toulouse : Tous les jours, sur rendez-vous

AteliersÀ Paris :Gestion de carrière mercredi 22 juin, 19:00, mercredi 28 septembre, 19:00, mercredi 26 octobre, 19:00,Atelier Métier mercredi 28 septembre, 19:00, À Toulouse :Gestion de carrière : Mercredi 15 juin, 18:15

Bilans de carrière / OrientationÀ Toulouse, Paris ou en visioconférence (Skype) : sur rendez-vous : mercredi 29 et jeudi 30 juin, mardi 13, mercredi 14 et jeudi 15 septembreLes services Emploi & Carrières sont réservés aux diplômés cotisants. Tarifs sur www.adesct.fr

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22 Agora - no78 - Juin 2011

L’espr i t de corps , c ’est vous !

Avec Karine et Cathy, travaillez votre esprit de corps !

L’annuaire des diplômés du GESCTSur www.adesct.fr : accédez aux coordonnées de plus de 20 000 diplômés, quotidien-nement mis à jour avec la complicité des permanentes de l’association.Reconnaissez-vous dans les communautés ESCT des réseaux sociauxL’Adesct investit progres-sivement les hubs sur Viadeo, Facebook, LinkedIn… Abonnez-vous aux tweets que diffuse l’équipe de l’Adesct.Retrouvez-vous « in real live » grâce aux antennes de l’Adesct

Paris, Madrid, Londres, Bruxelles, Casablanca, Fran-kfort, Berlin… Une vingtaine d’ambassadeurs et des ap-puis logistiques pour des rencontres IRL partout dans le monde.Accédez à l’ensemble des services du site internetIl faut montrer patte blanche pour accéder à l’annuaire, la réservation en ligne à tous les événements de l’associa-tion, le dépôt de CV… Le site internet est mis à jour quoti-diennement, et vous informe des actualités de vos pairs.

Recevez chez vous Agora, le journal officiel des diplômés et la newsletterPrenez des nouvelles de vos camarades de promo, suivez la diaspora des Sup de co, ac-tualisez vos connaissances et même, témoignez dans Agora !Les permanentes de l’Adesct relayent avec enthousiasme vos informations sur la news-letter. Profitez-en !

Adhérent ou non de l’Adesct, mettez à jour votre profil dans l’annuaire surwww.adesct.fr.C’est rapide, facile et ça rapporte énormément !

Comment adhérerà l’Adesct ?

1 Sur le site www.adesct.fr : ren-seignez le formulaire et réglez en ligne.

2 Par courrier : sur papier libre, envoyez vos coordonnées, promo et adresse mail, joignez le chèque correspondant à votre cotisation.

3 Par téléphone (05 61 21 12 50) laissez-vous guider par l’une des permanentes de l’associa-tion pour faire vos premiers pas d’adhérent et/ou finalisez votre adhésion.

4 Dans nos locaux, à Toulouse : juste à côté de l’école. Ce sera un plaisir de faire connaissance et d’actualiser ensemble votre profil.

Combien ça coûte ?

Cotisation annuelle renouvelable à date anniversaire de l’inscription.

Diplômés en activité : 80 € | en recherche d’emploi : 50 € | à la retraite : 50 € | promo 2007 et 2008 : 60 € | promo 2009 et 2010 : 40 € | Membre bienfaiteur : 130 €

En couple, c’est moins cher ! Couple de diplômés en activité : 120 € | en recherche d’emploi : 75 € | à la retraite : 75 € | promo 2007 et 2008 : 90 € | promo 2009 et 2010 : 60 € | Membre bienfai-teur : 200 €

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Agora - no78 - Juin 2011

Tranchesde v ie

Qui est-ce ?

Il n’y a rien à gagner si ce n’est de voir son nom publié dans le prochain Agora si l’on est le premier à dévoiler l’identité des deux portraits masqués. Prêts ? Partez ! Les bonnes réponses – et uniquement celles-là ! –sont à adresser à [email protected], en mettant en objet « Portraits masqués ». Suite au prochain numéro !

À l’école Étudiant(e), avais-tu les cheveux longs ?

● Oui, très.● Non, plutôt courts (j’ai une photo

d’ailleurs…).

Ton professeur préféré à l’ESCT était...

● un grand stratège : Pierre-Louis ECHE.

● Pierre Staudenmeyer.

Quelle(s) association(s) étudiante(s) fréquentais-tu ?

● AIESEC. ● La Cave, intensivement.

Ton premier stage, c’était où ?

● hors France, en Europe.

● Stage ouvrier dans la fabrication de jambons cuits, je n’en ai plus mangé pendant au moins quinze ans…. Heureusement que les contrôles d’hygiène ont évolué depuis.

L’ESCT a-t-elle été aussi l’école de l’amour pour toi ?

● plutôt la ville…● Non, un bon renard chasse loin de

sa tanière.

Aujourd’hui Tu continues le sport ?

● je nage toujours. ● Surtout pas, c’est dangereux.

Tu roules en / au…

● à pied(s).● en Volvo ou au whisky (pas les deux

à la fois).

Aux pieds, tu es plutôt souliers/escarpins, boots/bottines ou baskets ?

● bottines et souliers. ● Pataugas.

Si tu pouvais, tu …

● doublerais ma bibliothèque.● revivrais la vie que j’ai vécue, j’aime

bien.

Ton moment de bonheur, c’est...

● Lire.● un bon bouquin au coin du feu, une

cigarette et un whisky à portée de main.

Ce qu’il ne faut surtout pas dire à ta mère, c’est que...

● c’est elle qui m’a incitée à apprendre un métier sérieux.

● il m’arrive de m’habiller en femme.

Hors l’ESCT, Toulouse est pour toi...

● Charmante.● la vue du Pont des Catalans sur les

vieux quartiers la nuit venue.

? ?

Tes camarades de promo n’en reviennent toujours pas de…

● ma patience.● savoir que je suis avec le même

mec depuis 27 ans.

Ton travail Tu es devenu(e) ce que... / tu es là où tu pensais arriver... quand tu étais étudiant ?

● Pas du tout, la vie est une chaine de coïncidences imprévisibles.

● Comme je ne pensais à rien de précis, j’ai su trouver du plaisir au gré des opportunités.

Tu changerais bien, dans ton métier, ...

● la volonté d’apprendre chez les Jeunes (toujours pas assez selon les vieux…).

● les corrections de copies en 200 exemplaires.

Pour rien au monde, tu ne voudrais changer...

● la liberté de lire.● les contacts avec des étudiants

variés.

Sans l’école, tu n’aurais pas pu…

● rencontrer mon meilleur ami, amour et mari…

● faire un doctorat et me rendre compte que c’était super.

Ta plus grande satisfaction professionnelle à ce jour ?

● mes enfants.● Le fait que mes anciens élèves

continuent à rester en contact avec moi.

Ta/tes passion(s)Ah… ce n’est pas ton travail, ta passion ?

● si, tout-à-fait. ● La lecture

Tes amis te disent assez doué en…

● négociation internationale. ● cuisine

Le dimanche matin, tu fais quoi ?

● je nage.● Je lis au lit paresseusement un café

à portée de main

Si tu étais riche, tu…

● donnerais plus à la fondation ESCT.

● retaperais toutes les belles maisons que je vois s’écrouler dans les campagnes

Un indice - Pas trop facile, hein l’indice !

● ceux en double-diplôme ne me connaissent pas….

● Aveyron

Page 24: Agora - TBS Alumni 78.pdf · Toute l'équipe de Légendes, agence de commu-nication indépendante, souhaite que ce relooking formel donne à toujours plus de diplômés l'envie d'en

Tranchesde v ie

Le titre de son spectacle « Une vie pas si tranquille » n’est pas usurpé ! Professionnelle jusqu’au bout des ongles le jour comme la nuit, Nathalie Meyer est directrice marketing aux heures de bureaux et en soirée, one woman show. Voici ce qu’elle nous raconte de ce grand écart et de son engagement artistique…

Mon amour pour le théâtre est très ancien puisque c’est pour lui que j’ai choisi... l’ESC Toulouse. J’avais d’autres écoles dont l’EDHEC qui, à l’époque, était mieux cotée que Toulouse mais quand j’ai passé les entretiens à Paris pour Toulouse, j’ai rencontré le responsable du club théâtre (qui par la suite est devenu un ami) et j’ai découvert une petite troupe sympa, hyper motivée, quasi pro et quand il a fallu choisir... j’ai opté pour l’ESC Toulouse. Je ne l’ai pas regretté ! Nous avons monté les Bons bourgeois de René de Obaldia (notamment avec Bé-nédicte Sanson, ESC 90, qui s’occupe de l’antenne parisienne) que nous avons joué au festival de théâtre des grandes écoles du Céram à Nice où nous avons remporté un vif succès. Nous l’avons ensuite joué au théâtre du Taur.

L’ESC Toulouse pour son club de théâtre !En troisième année, je suis partie avec deux camarades de pro-mo en pionniers à la Technische Universität Berlin. C’était en 1989... Nous avons tout vécu à fond et sans la déformation des médias. Là-bas, j’ai aussi fait du théâtre mais quand ce n’est pas sa langue maternelle, ce n’est pas simple. De retour en France, je n’ai jamais arrêté de faire du théâtre en parallèle de mon travail dans le marketing en vente à distance et le marketing direct dans la presse et l’édition ; France Loi-sirs, Sélection du Reader’s Digest, Le Monde, Bayard et Mon-dadori. Quand j’étais encore célibataire et sans enfant, j’ai été binôme d’une actrice pro, je la remplaçais pour ses vacances, les week-ends... J’ai joué du classique, de la tragédie, des co-médies, du contemporain. J’ai eu la chance d’être formée par des gens formidables : Jacqueline Duc, Michel Bouttier, Oscar Sisto (avant qu’il ne devienne célèbre comme prof de la Star Ac), Mireille Casanova et Pascal Decolland.

L’école du one man show, section proComme il était trop tard pour que je passe le concours du Conser-vatoire (j’avais plus de 23 ans) et même si je l’ai passé beaucoup de fois par procuration en donnant la réplique à des amis, une de mes profs a voulu que je présente le concours national de la Fondation Léopold Bellan en 2000. J’ai eu l’immense bonheur de gagner le premier prix d’interprétation. Aujourd’hui, maman de deux jeunes enfants, avec un mari voya-geur et un poste de directrice marketing mais aussi l’énorme en-vie de me consacrer à la comédie et l’écriture, je suis rentrée à l’École du one man show en section pro (en cours du soir). Je ter-mine ma troisième et dernière année et j’ai joué pour la première fois mon «one woman show», écrit par moi-même, en mars puis en mai au théâtre de la Cible et au théâtre Du Bout, à Paris.

Une développeuse passionnée de nouveaux businessMa source d’inspiration ? La vie des femmes, actives, ma-mans, qui jonglent avec tout, qui disjonctent parfois ou qui rêvent de disjoncter et des réflexions sur notre société. Faire rire est un de mes plus grands bonheurs. J’ai la même philo-sophie dans mon travail et avec mes proches. Je pense qu’avec l’humour voire le vrai rire, la vie est plus douce, plus profonde et tellement de messages passent mieux ! Cela ne m’empêche pas d’aimer également énor-mément mon travail et je suis également une développeuse passionnée de nouveaux business. Ma vie «créative» paral-lèle me donne force, recul, équilibre et des tas de choses à partager avec mes enfants et mon mari autres que budgets et forecasts. Heureusement, j’ai un super compagnon qui com-prend et me soutient, ce n’est pas rien ni toujours simple.Grâce au théâtre, j’ai aussi des amis de cœur tous proches de ma sensibilité profonde, très loin de mon monde profes-sionnel et même de mon milieu d’origine et cela m’apporte énormément humainement.

Nathalie Meyer (ESC 90) - Une vie pas si tranquille…

Agora - no78 - Juin 2011