agence régionale du livre provence-alpes-côte d'azur - couv daz 44 · 2017. 4. 25. ·...

44PRINTEMPS 2015

revue de l’agence régionale du livre paca

Hommage dessiné rendu à Charlie Hebdo par des auteurs & illustrateurs de la région et/ou du Prix littéraire Paca

MÉCÉNAT ET FINANCEMENT PARTICIPATIFet des nouvelles des professionnels du livre d’ici et d’ailleurs

MEMBRES FONDATEURS

couv44-travail_Mise en page 1 10/03/15 09:20 Page1

Auteurs p.5

États généraux de la bandedessinée / Des lauriers pourYékéni / Le métier d’auteur etd’illustrateur jeunesse en 26lettres / Agessa : augmentationsde la cotisation maladie• lectures chroniquesCathy Jurado-LecinaRamona Badescu et Joëlle Jolivet

Éditionp.7

Une nouvelle collection chezYves Michel éditions / Passage enrevues / Le SNE crée uneCommission consacrée au livreaudio / Oktoprod • lecture chroniqueÉditions du Frac Paca

Avec les auteurs et illustrateurs de la région et ceuxdu Prix littéraire Paca, Dazibao est CHARLIE.

Merci à :

Émilie Alenda, Thomas Azuelos, Clément Baloup, Edmond Baudoin, Pascale Breysse,Thérésa Bronn, Viriginie Broquet, Aurélien Desbat, Domas, Efix, Marion Fayolle,Audrey Garnier, Roberto Iacono (Lapisanplus), Jal, Emmanuel Lepage, Jean-FrédéricMinéry, Julien Neel, Bernard Nicolas, Pascal Orsini, Renaud Perrin, Jean-MarcPontier, Quebeuls, Razzismo, Julie Ricossé, Gilles Rochier, Théa Rojzman, MiroslavSekulic et Tom Tirabosco

d’avoir partagé leur émotion dans Dazibao.

Un espace d’expression NOUS SOMMES CHARLIE est toujours accessible en paged’accueil du site : www.livre-paca.org

Vie littéraire p.17

À vous de jouer ! : Les ateliers Na /Ceux qui vont dire non àl'intolérance / Aubagne, CapitaleMarcel Pagnol 2015 /Manifestation jeunesse nationale /Bonne pioche !

Internationalp.20

Fonds européens - nouvellescompétences de la région /Répertoire des manifestationslittéraires en Méditerranée : Lefestival ROMICS / Mobilité

wwwp.3 de couverture

La guerre 14-18 / Réseau Correct /Gallicalabs

Librairiesp.10

Luxuriant BD : une affaire depassion et… de famille / Fin departie pour Vents du Sud /Campagne internationale dedéfense des libraires / LaGazette des Libraires

Bibliothèquep.12

Bibliothèque insoumise / EAC etbibliothèques / Recueil de règlesde numérisation / Charte de laconservation dans lesbibliothèques / Bibliothèquesdes communes de 12 000habitants à 15 000 habitants /Marchés publics de livre enbibliothèque universitaire

Repères [...]p.14

Les Bibliothèques sont Charlie, et après ? / Dépôt légal : projet deréforme / Portrait régional 2014 /Réforme des aides du CNL / EAC :feuille de route interministérielle

Regards Croisés p.23 Du mécénat au financement participatif :

comment diversifier ses ressources ?


www.livre-paca.org

Lancement de la mission Actions culturelles en direction des personnesplacées sous main de justice. La Région, la Drac, la Direction régionale de la Protection judiciaire dela jeunesse et la Direction régionale de l'administration pénitentiaire,ont confié à l'Agence une nouvelle mission expérimentale. Inauguréepar une journée d'échange et de réflexion courant avril, cette missionréunira les administrations concernées ainsi que l'ensemble desbibliothèques concernées par cette problématique (BDP comprises).

FORMATIONS ET JOURNÉES PROFESSIONNELLES DANS LA RÉGION(programmes complets et précisions utiles en ligne sur le site www.livre-paca.org)

* 26 mars Rendez-vous professionnels de la Culture (organisé par l’Arcade) - Château-Arnoux

* 31 mars et 1er avril Foire internationale du Livre de Bologne - Italie

L'Agence et la Charte emmènent 3 jeunes illustrateurs de la région, retenus sur dossier et invités parmi une délégation nationale

* 10 avrilRencontre BD : visite des expositions

(partenariat avec les Rencontres du 9e Art) - Aix-en-Provence

* 8, 9 et 10 avril Promouvoir son activité d'auteur sur internet - Nice

* 22 et 23 avril Lire à haute voix (tous professionnels du livre) - Marseille

* 11 et 12 mai Lire son propre texte en public - Aix-en-Provence

* 4 juin Ouvrir plus, ouvrir mieux (partenariat avec l’Enssib et le Service Livre et Lecture,

Ministère de la Culture et de la Communication) - Aix-en-Provence

*15 juin Artistes auteurs : s'organiser juridiquement et gérer sa pluriactivité - Nice

ÉGALEMENT (dates à venir) :

* 12 et 13 mai (à confirmer)Interculturalité en bibliothèque : voyage d'étude à la découverte de la Bulac et de la Bpi - Paris

* en mai Les nouveaux programmes et financements européens pour le livre et la culture

* 1er semestre 2015 2e Rencontre correcteurs & ArL Paca - Aix-en-Provence

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Forte de l’expérience des Expéditions Imaginaires, exposition jeunesse coproduitepar l’ArL Paca et Marseille-Provence 2013, avec la Ville de Marseille, la Ville de

Vitrolles et le Conseil général des Bouches-du-Rhône (cf. Dazibao 38), l’Agence metsa nouvelle expertise à profit pour élaborer de nouveaux modèles d’exposition.

En 2015, elle s’associe aux Rencontres du 9e Art (festival de bande dessinée et des arts associés d’Aix-en-Provence), pour initier une expérimentation scénographique

autour de nouvelles formes : une exposition itinérante prenant appui sur la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Pour plus d’information, contactez : [email protected]

Prix littéraire des lycéens et apprentisde la région Paca : tous les jeunesont pu lire, rencontrer les auteurs,exprimer leurs propres talents artistiques… Ils vont bientôt voter !Leurs choix seront révélés lors dela journée de Clôture le 28 maiprochain à Marseille !


Qui est le nouveau président de l’Agence régionale du Livre Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

Jörn Cambreleng dédie la première partie de sa vie professionnelle au théâtre, endossant de multiples costumes :comédien, traducteur de pièces (Jelinek, Fassbinder…), metteur en scène, conseiller artistique ou encorecoordinateur des études de l’École supérieure de Théâtre de Bordeaux-Aquitaine.Bilingue français-allemand, il traduit (roman, nouvelles et théâtre, plus quelques courts essais de WalterBenjamin) pour L’Arche éditeur, Belfond, Hachette, Théâtre Ouvert, aux Éditions Théâtrales et Photosynthèse.Un temps lecteur pour le bureau de lecture de France Culture, il a longtemps été un observateur attentif desécritures dramatiques contemporaines. Depuis 2009, il se consacre à la cause de la traduction littéraire en tant que directeur du Collège Internationaldes Traducteurs littéraires à Arles et désormais plus largement d'ATLAS (Association pour la promotion de latraduction littéraire). Il y développe une vie littéraire ouverte au public ainsi qu’une politique de partenariatsinternationaux et de professionnalisation des jeunes traducteurs. L’engagement de l’association dans la sociétélui tient à cœur, afin que la traduction ne soit pas perçue comme une activité élitiste ou obscure, mais que toutun chacun saisisse sa grande utilité sociale.

Récemment, deux distinctions sont venues mettre en valeur le travail de Jörn Cambreleng et de son équipe.Pour présenter l’homme et ses convictions, il nous a semblé pertinent de reproduire quelques extraits de sespropres paroles, prononcées à l'occasion de ces temps forts.

Novembre 2014. Jörn Cambreleng reçoit l’insigne de Chevalier des Arts et Lettres :

“Sans doute, comme pas mal de gens, ai-je commencé par le théâtre avant tout pour me connaître. Un rôle, lespremières années, était l’occasion d’explorer des îles inconnues dans l’archipel de mes personnalités possibles. Etpuis Marivaux, Brecht, Shakespeare, Kleist m’ont ouvert sur le monde, ils m’ont conduit vers la littératurethéâtrale contemporaine, que je me suis mis à lire furieusement, et puis vers la littérature tout court. Je me suisdonc frotté à la littérature tardivement, je suis entré par la fenêtre, sans études littéraires, par effraction, commeje le fais souvent, par une sorte d’atavisme de l’autodidaxie. Et si cette entrée en littérature a été tardive, elle a étéchoisie, car j’ai clairement ressenti combien la littérature aide à vivre, combien le fait de rencontrer des motscapables de formuler ce qu’on appelle en allemand notre Weltanschauung, notre rapport au monde, nous rattacheà la communauté des humains, vivants et morts.

Puis, il est venu un moment où le théâtre ne m’a plus nourri, car je l’exerçais au service de projets éphémères,d’aventures intenses, pleines de sens, certes, mais sans lendemain, dont la durée et la portée tendait à se raccourciren même temps que le besoin de me sentir en prise avec le monde ne me laissait pas tranquille. J’ai voulu inscriremon action dans la durée.

Le 18 décembre 2014, l'Agence régionale du Livre Paca a élu son nouveau bureau.

Président : Jörn Cambreleng, représentant de l’association ATLAS – Association pour la promotion de la traduction littéraire. Il succède à Emmanuel Ponsart, directeur du Centre international de Poésie Marseille,

qui a occupé ce fauteuil pendant dix ans.Vice-Présidente :Marie-Aube Nimsgern, représentante de l’association Libraires du Sud.

Trésorière : Catherine Perrin, représentante de l’association ABF Paca – Association des bibliothécaires français groupe Paca.

Secrétaire : Fabienne Pavia, représentante de l’association Éditeurs du Sud.

La liste complète des membres du bureau et du CA de l'ArL Paca sont disponibles :www.livre-paca.org / Qui sommes-nous ? (composition)

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(…) Si je me suis décidé à recevoir cet insigne, c’est pour pouvoir évoquer brièvement la dimension politiquede ce projet merveilleux porté par ATLAS « merveilleux et improbable phalanstère littéraire, cette île utopiqueoù peuvent se rencontrer des gens du monde entier animés par la commune volonté de traduire : le CITL ».Ce projet, modestement, sans bruit, mais puissamment, participe à une transformation du monde. On peutpenser que la transformation du monde passe par une transformation de soi, que le travail sur soi est le seullevier qui permette d’agir sur le monde. On peut penser qu’une action collective est encore possible, qu’elle estmême plus que jamais indispensable. La littérature embrasse ces différentes voies.

[(…) et de conclure en citant Freud] : « nous sommes fondés à nous dire que tout ce qui stimule ledéveloppement de la culture travaille également contre la guerre ».Tout ceci pour vous dire que promouvoir la traduction littéraire dans la société est un projet politique majeur.”

Janvier 2015. Le projet européen porté par ATLAS intitulé “La Fabrique européenne des traducteurs” (cf. Dazibao 26)

reçoit le Label européen des langues – décerné par l'agence Erasmus+France/Éducation et Formation – qui récompense les projets pédagogiques d'excellence en matière d'apprentissage et

d'enseignement innovant de langues étrangères. L'extrait du discours que nous reproduisons icirésonne avec l’hommage dessiné rendu à Charlie Hebdo dans ce numéro :

“Comme beaucoup de mes concitoyens, après les attaques perpétrées début janvier contre Charlie Hebdo, j’aiété choqué par les retours que m’ont fais mes enfants en rentrant de classe, où ils ont entendu, à propos desdessinateurs et journalistes assassinés, « ils l’ont bien cherché ». Je me suis interrogé sur quelle pouvait êtremon action, en tant que citoyen, pour éviter ce choc des civilisations que des gens comme Anders Breivikvoudraient nous vendre comme inéluctable. J’habite Arles, ville moyenne de 50 000 habitants, oùl’enseignement des langues dans l’Éducation nationale est sans doute dans la moyenne de ce qui se fait enFrance. Et il y a des choses que je ne comprends pas :

Je me suis demandé pourquoi les adolescents en quête de leur identité avaient la possibilité d’étudier leprovençal dans l’école de la République, ce qui est très bien, mais n’avaient pas la possibilité d’étudier l’arabe.Pourquoi alors que nombre de tribunes ont été écrites depuis une dizaine d’années sur le sujet, pourquoi tantde mesures ont été annoncées et jamais prises, par exemple la généralisation des sixièmes bilangues ? Pourquoile nombre de poste au Capes et à l’agrégation d’arabe varie-t-il entre 0 et 1, pourquoi la question del’enseignement laïc de l’arabe est-elle inaudible dans le débat actuel sur l’éducation, où l’on parleabondamment de cours de morale et d’éducation à la citoyenneté, mais où rien n’est fait pour donner à ceuxqui cherchent à se situer l’occasion de connaître leurs langues et cultures d’origine ? La demanded’apprentissage de l’arabe est pourtant énorme, et seules les structures associatives, et souvent confessionnelles,y répondent. L’enseignement présentiel de l’arabe rassemble seulement 3 500 élèves (en France métropolitaine)dans l'école de la République, contre 100 000 dans les enseignements hors temps scolaire, dont lesenseignements de langues et cultures d’origine, financés par les États du Maghreb et, aussi les écoles coraniqueset autres structures associatives. Le fait de recevoir une éducation en langue serait-il encore perçu comme unemenace contre la République, une et indivisible et dont la langue est le français ? Enseigner l’arabe dans unétablissement aurait-il vraiment pour conséquence de le ghettoïser, comme semblent le redouter beaucoup dechefs d’établissement ?

Pour que nous puissions former des traducteurs littéraires, il faut bien sûr que les langues susceptibles de leurdonner du travail soient enseignées au collège et au lycée. L’arabe est l'une de ces langues.

Nous manquons cruellement de traducteurs littéraires d’arabe. Et même de candidats pour prendre la relève,lorsque nous organisons des formations.

Je crains que si nous continuons à préférer l’ignorance au savoir, l’exclusion à l’intégration, nous n’allions audevant de grandes difficultés.

Comme le dit Abd Al Malik : « République, ô ma république, mais pourquoi donc ne m'as-tu pas dit que tum'aimais ? »”.

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États généraux de la bande dessinéeFace à la situation économiqueinquiétante des auteurs de bandedessinée, des États généraux de labande dessinée se sont tenus pourla première fois, et ce au cœur duFestival BD d’Angoulême le 30janvier 2015.Présidés par Benoît Peeters, ces Étatsgénéraux ont proposé que soit établiun état des lieux de la situation :poids économique de la BD, statutssociaux et revenus des créateurs,mais aussi état de l’édition, de lalibrairie, du marché, spécificité dudroit d’auteur et des pratiquesfrançaises, écoles et formations,place dans la culture, impact surl’audiovisuel…Organisés par une association loi1901 (créée tout spécialement), etinitialement portés par des auteurs,ces États généraux sont ouverts à tousles acteurs de la BD. Ils appellenttoute personne morale issue dessyndicats professionnels etassociations représentatives desauteurs, des éditeurs, des libraires,des critiques, des festivals etc. ainsique les sociétés de gestion de droits,institutions culturelles, organismessociaux, autorités de tutelle, etc. à yadhérer.En parallèle, la rédaction de cahiersde doléances (plusieurs cahiers,rédigés par branche professionnelle,localisation, activités…) devraitpermettre de nourrir le débat, donnerde la matière, apporter des idées etdes propositions de réforme.

www.etatsgenerauxbd.org

Nous tous sommes innocents, Cathy Jurado-Lecina

Inspiré d’une histoire vraie, ce roman explore lesprofondeurs de l’âme humaine et cet infime momentoù tout peut basculer vers la folie, à l’instar destragédies antiques. Le récit évoque les psychosesparfois exprimées dans l’art brut, et met l’accent surle poids de la fatalité au travers d’une fresque familialeet historique. Il nous renvoie à cette question : peut-onéchapper à son destin ? Cathy Jurado-Lecina signe ici un premier roman

sombre aux grandes plages lumineuses.

Mauricette Foissy-Migueres – Bibliothèque municipale de Coudoux (13)

Cathy Jurado-Lecina vit dans les Bouches-du-Rhône.

ISBN : 978-2-919176-87-8Éditions Aux forges de Vulcain – 2015 – 16 €

lectures chroniques

collectifs et viennent coup sur coupde remporter deux distinctions avecl’album Yékini, le roi des arènes, paruaux éditions FLBLB en 2014 : le PrixRévélation du Festival d’Angoulême2015 et la Sélection Prix France Infode la BD du réel. Félicitations !Ce livre se situe au Sénégal – où la luttesurpasse en popularité le football – etraconte l’histoire de trois lutteurs degénie qui se partagent le titre de “roides arènes”.

Des lauriers pour YékiniFraîchement installés dans la région(à Marseille), Lisa Lugrin et ClémentXavier sont tous deux auteurs,dessinateurs, éditeurs (éditions Na),fondateurs de revues de bandedessinée (Modern Spleen etL’Épisode). Diplômés de l’École debande dessinée d’Angoulême, ils ontégalement à leur actif plusieurs projets


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À Paris, Ramona Badescu et Joëlle Jolivet

Bienvenue à Paris ! “... les possibles sont si nombreux,ici, à Paris !”Dans ce grand album tout en noir et blanc, Joëlle Jolivetet Ramona Badescu nous invitent à les suivre à traversla capitale et à visiter quelques-uns de ses plus célèbresmonuments ou de ses plus apaisants jardins. Nous voiciplongés au cœur de la foule palpitante, dans le flux descirculations urbaines. Paris fourmille d'habitants, detouristes, d'arbres, d'animaux, d’eau, de marchés, de

voitures, de scooters, de ponts et de toits, de bars et de bouches de métro...Mais loin de toute agitation, on y découvre aussi des coins secrets propicesà la sérénité.

Mise en mots par Ramona Badescu, la visite oscille entre flâneries,découvertes et Histoire. À chaque détour son anecdote, à chaque lieul'empreinte d'un souvenir, d'une odeur, d'un personnage ou d'unévénement. Loin du discours touristique standardisé des audioguides,l'auteure nous prend par le bras et distille ses impressions ou sesconnaissances sur le ton de la confidence. Au fil de la balade, on apprendraque le jardin des Tuileries fut transformé en potager pendant la SecondeGuerre mondiale, ou encore là où il fait doux rêver au pied d'un cerisier...

Amoureuse de l'urbanisme, Joëlle Jolivet redonne à la capitale son élan vital :la technique de la linogravure fait vibrer les architectures, véritablecharpente de cet album déambulatoire. Tandis que le noir et blancredynamise la ville, un travail chromatique vient illuminer de jaune lacouverture sous jaquette et imprégner subtilement la rétine du lecteur dansses promenades parisiennes. Au dos, une carte de la ville couleur soleil.Tout concourt à (re)découvrir Paris en arpentant ses rues, et la tour Eiffelelle-même réserve une surprise !

Amusez-vous à retrouver l'illustratrice sur chaque planche (cherchez Joëlle !)et laissez-vous bercer par une guide complice et cultivée.

Cécile Manzo – librairie Histoire de l’œil – Marseille (13)

Ramona Badescu vit à Marseille. Joëlle Jolivet quant à elle vit à Paris.

ISBN : 978-2-36193-347-0Éditions Les Grandes Personnes - 2014 - 19,50 euros

lectures chroniquesLe métier d’auteur et d’illustrateurjeunesse en 26 lettresLa Charte des auteurs et illustrateursjeunesse fête ses 40 ans en 2015.

À l’occasion, elle publie un abécédairequi compose un visage pluriel dumétier d’auteur et illustrateur dejeunesse. “26 lettres à combiner pourformer des syllabes, qui deviendrontdes mots, qui deviendront desphrases, qui deviendront des poèmes,ou des albums, ou des romans, oudes documentaires, ou qui donnerontcorps à des images. Vingt-six lettrespour autant d’univers, durs ou légers,sobres ou colorés, enjoués ou engagés...Façon de ranger le monde, de leclasser sans classes, dans un ordrepresque aléatoire, la structure del’alphabet nous a semblé idéale pourinviter chacun à faire entendre savoix, ses choix, son petit blabla aupoint de croix et tenter ainsi debroder, tous ensemble, un bilan de cequ’est aujourd’hui le métier d’auteurjeunesse, les chemins qui nous y ontmenés, et les raisons qui font qu’on yreste. Le résultat est un grandpatchwork d’avis, conseils, remarques,bémols et autres partages d’expériencesqui s’adresse d’abord aux auteursdébutants, voire aspirants, mais aussià ceux qui sont déjà “dedans” etcurieux de la manière de faire de leurvoisin d’étagère. Chaque avis estpersonnel, assumé par l’auteur quile signe, mais parfois contredit parcelui qui le précède ou le suit. Car surces vingt-six lettres et ce qu’il faut enfaire, nous avons nécessairement desavis qui divergent... Le seul point surlequel nous sommes tous absolumentd’accord, c’est que notre force résidedans cette diversité et dans notrecapacité à la partager.”

L'abécédaire des auteurs etillustrateurs jeunesse, coordinatriceAlice Brière-Haquet, illustrationsGwenaëlle Doumont, 17 pages,téléchargeable sur http://la-charte.fr

Agessa :augmentations de lacotisation maladieDepuis le 1er janvier 2015, lacotisation maladie est passée de 1% à1,05 % du montant brut des droitsd’auteur (décret d'application du 17décembre 2014, publié au JO du 19décembre).

Cette hausse prend effet sur les droitsversés à compter du 1er janvier 2015et inaugure une série de hausses quis’échelonneront sur trois ans.Cotisation maladie à précompter surle montant brut des droits d’auteurs :- du 1er janvier au 31 décembre 2015 :1,05 % ;- du 1er janvier au 31 décembre 2016 :1,10 % ;- à compter du 1er janvier 2017 : 1,15 %.

www.agessa.org


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Une nouvelle collectionchez Yves Michel Les éditions Yves Michel signent unenouvelle collection d’ouvragestraitant de problématiques sociétales,“place Publique”, en partenariat avecle site d’information en ligne dumême nom (www.place-publique.fr)et avec l’ambition d’éclairer et demettre en scène les transformationsdu monde qui nous entoure. Les motsclés : altruisme, optimisme, bonheur,économie positive, solidarité,confiance, transition…Chacun des ouvrages s'organiseselon trois axes de réflexion : unconstat (état des lieux, enjeux etproblématique) ; des éclairages(interviews de personnalités,observateurs et acteurs de lathématique) ; une ouverture prospective(pistes de réflexion, propositionsd’actions, expérimentations en cours).Deux titres sont déjà parus :L'entreprise, lieu de ré-enchantement ?,de Michel Jaouën, et Tu seras unmanager responsable, mon fils !, deSandrine L'Herminier. Un troisièmeest prévu pour avril : Les seniors ontde l'avenir.

www.yvesmichel.org

72 (projets pour ne plus y penser), collectif, sous la direction du Frac-Paca et du CNEAI

Le Frac-Paca (Fonds régional d'Art contemporain) et leCNEAI (Centre national Édition Art Image) ont demandéà des artistes de présenter des projets inaboutis pourdes raisons diverses. Ils ont reçu 72 réponses dont celledes graphistes du catalogue qui ont utilisé à cette occasionune police de caractères ratée. Se déploient donc dans un beau catalogue à couverturecartonnée, des projets de feuilleton télévisé, de sculpturein situ, de changement social, de cimaise mobile

homéostatique à roulettes suiveuses et qui parle, d’apprentissage sanseffort de performance permanente, de parcelle germinatoire 1 , des projetspour devenir riche, pour aller au paradis pour pas beaucoup d’argent, demontre qui change le temps, d’avion anti-crash, des projets fumeux,incompréhensibles, fantaisistes, dérisoires, décevants, des listes d’idées,des projets de bibliothèque-ascenseur, d’exposition d’arc-en-ciel, demoulin à vents contre, d’attaque du ministère des Finances par avion-suicidetélécommandé, des projets bidons, des projets sérieux, des projetsfantasmes, des projets mégalos…Marc Quer y présente telle quelle une rédaction corrigée ayant reçu la notede 13/20, datée de 1978 alors qu’il était élève de 4°1g1, et dont le sujet était :“Quel métier aimeriez-vous exercer plus tard si vous en aviez la possibilité ?Donnez les raisons de votre choix.” Ce sur quoi il dissertait ainsi : “J’ai choisice métier [dessinateur industriel] car j’aime le dessin géométrique et je suisassez fort. Ensuite j’aime tout ce qui est moderne, futuriste et aussi j’adorela précision du dessin. Aussi avec ce métier je pourrai voyager en gagnantpas mal d’argent.” Du rêve à la réalité, du devenir d’un projet, de sanécessaire naïveté, de ses imperfections, tout est dit ici. Que serait un 72 (projets pour ne plus y penser) dans lequel ne seraientconviés que des poètes ? Pensons-y…

Véronique Vassiliou – Chef de projet pour la construction de lamédiathèque intercommunale de Pertuis (84)

ISBN : 2-912483-23-9Co-édition Frac-Paca / CNEAI / éd. Espace Paul Ricard – avril 2004 - 20 €

1 Censurée par des associations de parents d’élèves.

lecture chronique


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Muscle

Une longue feuille de papier pliéequatre fois dans la longueur pourobtenir un format “cahier debrouillon”, une couverture cartonnée,à la couleur changeante, un graphismeépuré (le nom de la publication surla première de couverture, sonnuméro et le nom des auteursparticipant sur la quatrième) : de lapoésie en noir et blanc, écrite toutspécialement pour la revue, parfoisagrémentée de quelques illustrations.Muscle existe grâce aux bons plis, labonne composition et le travailéditorial de Laura Vazquez et ArnoCalleja (auteurs, poètes et artistes)depuis début 2014. On peut s'yabonner ou l'acheter à l'unité (danscertaines librairies marseillaises ousur le site dédié). Tous les deux moisun nouveau numéro, où deux auteursprésentent un texte inédit. Souventaccompagné d'une soirée delancement en librairie, à Marseille(Histoire de l'œil, Lièvre de Mars…),chaque nouvel opus de Muscle estalors présenté par ses créateurs etleurs invités, face à un public delecteurs. Le 4e numéro est attenduà la librairie l'Odeur du temps, le 2avril à 19h !

MuscleLaura Vazquez31, rue Perrin Solliers 13006 [email protected] http://revuemuscle.tumblr.com

Tirage : 200 ex. Prix du numéro : 3 euros

Passage en revuesIl y a celles nées en 2014 qui font lapart belle aux auteurs d'aujourd'huiet celles qui continuent leur activitééditoriale, inlassablement, depuisplus de 15 ans… Dazibao vouspropose un petit éventail de troisd'entre elles, éditées en région.

VerdonsPetit format presque carré,couverture et intérieur en papierglacé, une soixantaine de pagesimprimées en couleur : créée en 1999par l'association Pays et gens duVerdon, Verdons édite son 46e

numéro en mars 2015. L'équipe debénévoles publie 3 numéros par an,vendus en librairie dans la région oupar abonnement. Chaque numéroexplore une thématique différente etpropose aux lecteurs contributionsde spécialistes, articles rédigés parl'un des sept rédacteurs, interviews,photos et iconographie en lien avecle sujet du numéro (“cinéma” endécembre 2014, “sentiers, chemins etdrailles” en mars 2015), le toutrattaché à un territoire géographiquetrès précis : le Verdon (entre lescommunes d'Allos et Vinon).

VerdonsAssociation Pays et gens du VerdonPlace de l'Aire83840 Comps-sur-ArtubyTél. 06 82 26 77 [email protected]

Tirage : 300 à 400 ex.Prix du numéro : 13 euros

La 1e chose que je peux vous dire…

Une quarantaine de pages,imprimées en typo “Minuscule” sur papier fin, une couleur vive – différente à chaque numéro – quitranche sur la couverture grise etaccompagne le noir de la policeintérieure : La 1e chose que je peuxvous dire… (l'incipit de La vie devantsoi d'Émile Ajar) paraît 3 fois par andepuis janvier 2014.Littéraire, la revue publie trois textesinédits d'auteurs accueillis en résidenceà la Marelle, – des textes écrits àMarseille ou pour Marseille – et setermine par la rubrique “Leschroniques”, un recensement critiqued'ouvrages récents d'auteurs passéspar la Marelle, rédigé par desjournalistes littéraires, des auteursou contributeurs impliqués dans laprogrammation. Notons égalementla présence de quelques brèvesnumériques.Pilotée par l'association Des auteursaux lecteurs (cf. Dazibao 25), La Marelleédite chaque trimestre ce petit cahiercomme un “lieu d'accueil et defidélité, d'amitiés et de rencontres”,disponible sur abonnement et enlibrairie.

La 1e chose que je peux vous dire…La MarelleFriche Belle de Mai41, rue Jobin13003 MarseilleTél. 04 91 05 84 [email protected] www.villa-lamarelle.fr

Tirage : 500 ex.Prix du numéro : 6 euros

Thom

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Côté pratique, la plateforme fonctionneavec une monnaie virtuelle, l’Ocktocoin,que le client achète sous forme de packet qui lui permet de débloquer lalecture, en streaming, de chaquechapitre. Le lecteur est donc abonné ;il n’a aucun téléchargement à effectuer.

Malgré un bon accueil dans lessalons, avec la presse ou des sitescomme Manga News, la structuresouffre cependant d'être trop petitepour débloquer un véritable budgetde communication. Par ailleurs,l'équipe réalise que le numérique estencore en devenir, même sur unsecteur comme le manga, et fait le choix salutaire de réorienter sa stratégie au moment même où unacteur inattendu du secteur du livredonne le coup de pouce espéré…

Il y a quelques mois, l'éditeur a eneffet été contacté par plusieursbibliothèques qui souhaitentacquérir le catalogue. Oktoprod achoisi de proposer son catalogue enlocation, l’accès à la plateforme étantoffert gratuitement à l’ensemble desabonnés de la bibliothèque quisouscrit. “On s’est aperçu que cetteidée était très appréciée et bien quenotre catalogue soit encore restreint,nous avons un côté un peu alternatifqui plait beaucoup.” De fait, Oktoprodse démarque de la production nippone :l'éditeur ne propose que des mangascréés par des auteurs français, avecdes thèmes proches des préoccupationsde ses lecteurs. Il propose même desateliers avec ses auteurs ! Rançondu succès, Oktoprod ne prend pourl’instant plus de nouveaux auteurs :“Nous venons en effet de sortir lepremier chapitre de Full Black etnous avons encore dans les cartonsun manga top secret dans l’esprit deReal Steel…” Nous n’en saurons pasplus ! Affaire à suivre…

Oktoprod48, rue Louis Astruc13005 [email protected]

L’aventure ne s’arrête pas là puisquela dotation qui accompagne cettevictoire leur permet de trouver deslocaux : “Pendant six mois, nousavons été hébergés gratuitement parle Pôle Média de la Belle de Mai, cequi nous a permis à la fois dedévelopper un réseau professionnelet de chercher un développeur”.Christophe Martin les rejoint alors etla société est créée en moins d’un an.

“Au départ notre souhait était decréer une plateforme communautairequi ressemblerait un peu à Amilova1

mais avec une exigence qualitativeplus élevée, car nous avions remarquéque les bons auteurs avaienttendance à être noyés dans lamasse.” Très vite, la création d'unestructure éditoriale en amonts'impose : “Nous voulions avoir lechoix de nos auteurs et pouvoirtravailler avec chacun d’entre euxcomme n’importe quelle autremaison d’édition, la plateformedevant ensuite prendre le relais etassurer la mise en valeur descréations, avec tous les vecteurssociaux que cela permet :commentaires, profils, bonus”.

La première publication, BloodBrothers, est un one shot de 52 pages,un manga proposé “clé en main” parles auteurs Cédric Mayen et ArnaudTribout. Dans le cas des séries,Oktoprod s’engage dans un véritabletravail d’équipe avec ses auteurs :“Nous les accompagnons tout au longdu processus de création et nousavons beaucoup d’échanges aveceux. Ils doivent nous fournir 15 à 20pages par mois et nous ne publionspas tant que nous n’avons pas lestrois premiers chapitres”. S'inscrivantdans un mouvement “de publicationcontinue”, Oktoprod propose uncontrat d’édition exclusivementnumérique et sans à-valoir. Sansexclusivité non plus, puisque l’auteurest libre de publier ailleurs sonmanga sous forme papier.

Le SNE crée une Commissionconsacrée au livreaudio Le Syndicat national de l’Édition(SNE) se dote d’une Commissionconsacrée au livre audio, quis’attachera notamment à promouvoirle livre audio auprès desprescripteurs – libraires,bibliothécaires, journalistes –,auprès du grand public adulte etjeunesse, ainsi qu’auprès desenseignants et des institutionsculturelles. Il s’agit d'expliquer lesusages et le potentiel de ce supportà l’heure du numérique et d’unegestion nouvelle du temps et desloisirs. Le développement desrelations avec les organisationsreprésentatives du livre audio àl’étranger sera un autre chantier decette Commission. Par ailleurs, uneétude économique sur le secteurdu livre audio est en préparation. À ce jour, la Commission compteune quinzaine de membres parmilesquels Le Sablier, éditeur installédans les Alpes de Haute-Provencedont le catalogue est avant toutconstitué de livres musicaux.

www.sne.fr

OktoprodOktoprod est une maison d’édition100 % numérique, spécialisée dansle manga francophone et créée parThomas Péjout et Mathieu Corona,tous deux issus de l’École demanagement d’Aix-en-Provence.

L’idée a germé dans la tête de cesdeux passionnés de manga en 2012à Marseille, à l’occasion d’un StartupWeekend - un événement destiné àapprendre les fondamentaux del’entreprenariat, où chacun est invitéà présenter une idée et peut durant54 heures la concrétiser avec l’aidede bénévoles et de professionnels.La fougue de ces jeunesentrepreneurs est telle qu’ilsremportent le premier prix.

1 Amilova est un site communautaire dédié à la bande dessinée et aux jeux vidéo, qui a pour objectif dedonner sa chance à tous les artistes du monde. Chacun peut partager et diffuser ses bandes dessinéesdans tous les pays et toutes les langues, le tout en grande partie gratuitement. (www.amilova.com)


Luxuriant BD : une affaire depassion et… de familleOuverte en juin 2013 à Maubec (1 867 habitants), sur laCommunauté de commune de Coustellet dans le Vaucluse,Luxuriant BD est une librairie spécialisée BD créée par lafamille Bourdelier. Inaugurée en fanfare, avec un concertmémorable et pour l’occasion la présence du grandorchestre de l’école municipale de musique de l’Isle-sur-la-Sorgue – soit pas moins de 100 musiciens – la structurea vu le jour en lieu et place de l’épicerie bio familialedirigée par Pierre, le papa. Ce choix s’est imposé de lui-même suite à une première expérience de mini-librairiemenée dans un coin de l’épicerie et qui avait suscitél’enthousiasme général.Aujourd’hui rejoint par Céline et Matthias, le “nouveau”libraire propose un large choix d’albums qui dépasse lestrict cadre des grands noms de la BD pour s'ouvrir auxcomics américains, manga et artbooks. Le jeune Matthiasn’est d’ailleurs pas étranger à ce parti pris. Passionné demanga, lui-même illustrateur et graphiste à ses heures, il avoulu mettre en lumière une production qui sortvolontairement des sentiers battus et des sélections toutesfaites de la grande distribution. Un choix audacieux, quis’accompagne du souhait de faire de la librairie un espacede vie où, autour d’un café, il fait bon lire en profitant del’exposition du moment. Dernière en date, l’expositionCarnation, conçue par Matthias lui-même à partir destravaux et planches originales de Xavier Mussat dontl’album éponyme fait partie des “10 meilleures BD del’année 2014” selon Télérama. Le vernissage, qui a eu lieufin février, a réuni en présence de l’auteur une centaine depersonnes autour de braseros et de marshmallows, uneinitiative plus que réjouissante pour tous les passionnésde BD ! Si vous doutez encore de l’énergie déployée par l’équipe,allez jeter un œil aux vidéos réalisées et postées sur lachaîne Youtube et le blog de la librairie, vous ne serez pasdéçu !

Luxuriant BD7, lotissement Quai des Entreprises84660 MaubecTél. 04 90 76 73 [email protected]

Fin de partie pour Vents du SudUne page de l'histoire de la Librairie s'est définitivementtournée le 15 janvier dernier avec la fermeture de Ventsdu Sud. Une page de l'histoire d'Aix-en-Provenceégalement, qui perd d'un seul coup 360 m2 dédiés au livre,en plein cœur de la ville. Fondée par Pierrette Lazerges en1973, la librairie était dirigée depuis plusieurs années parson fils, Jean-Claude Lacroix, qui aura longtemps cherchéun repreneur. La quête s'est avérée difficile, etmalheureusement vaine… le lieu, emblématique d'uneépoque foisonnante de l'art et de la pensée, va devenir uncommerce de vêtements. Mais ne cédons pas à la nostalgieet louons plutôt le travail accompli durant toutes ces bellesannées : Vents du Sud aura porté au plus haut l'exigencede la pensée servie par une offre large et rigoureuse, ainsique les valeurs de la librairie indépendante. Chapeau bas !Pour en savoir plus :Dans Dazibao 43, l'hommage de Marie-Jo Battesti (librairieGoulard) à Pierrette Lazerges, disparue l'été dernier.Sur le site de la galerie Alain Paire, la genèse et l'histoirede Vents du Sud : www.galerie-alain-paire.com

Campagne internationale de défense des libraires La Fédération européenne et internationale des libraires(EIBF) lance une campagne internationale destinée àdéfendre la profession auprès des instances politiqueseuropéennes. Présentée en janvier à Paris, cette premièrecampagne de communication virale est ouverte à tous leslibraires d'Europe (et même du monde) ; elle invite leursclients à prendre un selfie avec un livre puis à partagercette photo sur internet.Les libraires sont au cœur du dispositif, baptisé#mynextread et sous-titré en France “Et toi, tu lis quoi ?”Au-delà de la promotion de la lecture, l'opération est aussiconçue comme un moyen pour l'EIBF de renouvelerl'attention des décideurs politiques européens sur ladéfense de la profession et des valeurs figurant dans sacharte du livre (rédigée par la Fédération européenne etinternationale des Libraires et disponible sur le site dédié ) :“Pour que chacun puisse lire ce qu’il veut, quand il veut,dans le format de son choix”. Via le formulaire en ligne, leslibraires peuvent se saisir de la campagne, récupérergracieusement des modèles de marque-page, sacs et tee-shirts susceptibles d’être ensuite personnalisés auxcouleurs des librairies. Entièrement centrée sur lesréseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram),#mynextread vivra au gré des expériences de lecture etde partage des internautes. Le Syndicat de la Librairie française (SLF) a fait savoirqu'il relayerait l'initiative auprès de ses adhérents.

Site français : http://mynextread.eu/europe/frSite européen : http://eibf-booksellers.org

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La Gazette des LibrairesDans un Dazibao qui présente plusieurs revues éditées enPaca, il nous a semblé opportun de mettre l’accent sur uneinitiative menée par la Librairie du MuCEM, La Gazette desLibraires : une jolie feuille de chou de huit pages àdécouvrir régulièrement pour penser la librairieautrement. Un grand merci à Anaïs Ballin-Lecoq, larédac'chef, et à Jérémie Banel de s'être prêtés au jeu dequelques questions.

Comment est née La Gazette des Libraires ?L'idée vient de notre responsable, Laetitia Martel, maistout le monde se l’est très vite appropriée. Chacun aréfléchi, seul et collectivement, pour imaginer ce que nousétions en mesure de proposer. Comme je m’occupe durayon jeunesse et de la communication, j’ai été désignée“libraire-geek” de la bande et j’ai petit à petit pris encharge la partie technique et surtout informatique de la“chose”. J’ai essayé de trouver une formule qui fonctionneet j’ai fabriqué une petite maquette.

S'agit-il de proposer une nouvelle forme decommunication pour la librairie ?L’idée majeure est effectivement de communiquer mais decommuniquer différemment, c’est-à-dire par un autremoyen que celui des réseaux sociaux. Nous voulions créerun lien supplémentaire avec nos lecteurs et clients. En tantque librairie dite “de musée”, nous avons un défi énorme :n’être pas seulement la librairie du musée, mais aussi unelibrairie à part entière, avec ses choix, ses spécificités, etses libraires passionné(e)s. Nous le sommes, mais tout lemonde ne le sait pas ! La Gazette nous permet ainsi derelayer un peu plus ce qui nous tient tous à cœur.

Vous vous êtes donc fixés une sorte de “ligneéditoriale” ?Nous n'en sommes qu'au troisième numéro alors je ne saispas s’il y a vraiment une ligne éditoriale. On expérimente,on essaie des choses, et de numéro en numéro on affirmeun peu plus nos idées. En fait chaque numéro porte sapropre identité – “Rentrée Littéraire” pour le premier,“Méditerranée” pour le deuxième –, ce qui ne nousempêche pas de retrouver des “rendez-vous” proposésaux lecteurs : l’édito, la rubrique “ça s’est passé à lalibrairie”, les coups de cœur, l’inévitable agenda, et lesjeux en dernière page. En dehors de ça, la thématique dunuméro décide de la forme que celui-ci prend.

Combien de personnes travaillent sur cette gazette ?Nous sommes huit libraires et chacun y participe. Uneidée vient de l’un ou l’autre puis elle fait son chemin. Onen discute, les choses mûrissent et on se décide. J’essaieensuite de voir comment répartir la thématique sur noshuit pages, d’imaginer la mise en page, puis chacun faitses choix et décide du contenu de sa partie. Comme dansune vraie rédaction, nous fixons un nombre de signes àrespecter, des dates limites, puis je mets la pressionquand la deadline approche ! Nous écrivons sur nos

domaines respectifs mais sans que cela soit figé, chacunétant libre de parler de ce qui lui tient à cœur – c’est leseul réel leitmotiv de la Gazette. Nous veillons cependantà ce que chaque rayon ait une visibilité. Nous essayonségalement de publier des interviews dans chaque numéroet l’idée d’avoir des invités commence à mûrir…

Avez-vous déjà décidé d’une fréquence de parution ?La fréquence n’est pas réglée au jour près mais nous avonsdécidé d’une parution quatre fois par an. Ce rythme nouspermet de ne pas être trop surchargés, de continuer àconsacrer le temps nécessaire pour la librairie, tout enayant en tête le prochain numéro.

Qui a fait le choix du format qui rappelle beaucoupcelui d’un véritable journal et de sa couture qui le rendréellement identifiable ?Nous avions plusieurs idées de mise en page et nousavons tout simplement voté pour choisir. Nous ne sommesni journalistes, ni éditeurs, ni imprimeurs… tout cela estdonc assez intuitif. Laetitia a eu la très chouette idée decette couture, qui nous a tous convaincus ! Comme nousavons des petites mains créatrices à la librairie, il nous asuffit d’installer une machine à coudre dans notre sallede pause… que nous transformons de temps en tempsen atelier couture !

Quelles sont les futurs projets ou les évolutionsenvisagées ?Le travail sur le contenu nous accapare beaucoup maisnous souhaiterions améliorer la diffusion. On a un toutpetit tirage de 300 exemplaires. Il nous semble pourtantintéressant de donner à voir La Gazette au-delà de lalibrairie. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle est disponibleen ligne.

Quelques news sur le prochain numéro ?Le prochain numéro est un spécial “Revues”. Pour chaquerayon - sciences humaines, littérature, jeunesse, beaux-arts, vie pratique et bande dessinée - nous allons mettreen lumière un(e) ou plusieurs revue(s), magazine(s) oujournaux que nous aimons particulièrement. Chaquerayon aura plus de place qu’à l’accoutumée car cette fois,nous présenterons moins de livres. En dernière page il n’yaura pas de mots croisés, car nous préparons un autretype de jeux…

Librairie du MuCEM1, esplanade du J4 Quai de la Joliette13002 MarseilleTél. 04 84 35 14 [email protected]

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EAC et bibliothèquesEn 2013, le ministère de la Culture etde la Communication a lancé uneenquête sur l'Éducation artistique etculturelle dans les bibliothèquesterritoriales, auprès d'environ 400collectivités.L’un des principaux objectifs de cetteenquête dirigée par le Service duLivre et de la Lecture, étaitd’identifier les nouvelles actions et lepositionnement des bibliothèquesterritoriales, à l'heure de la mise enplace des parcours d’EAC et de laréforme des rythmes scolaires. Leschiffres qui en sont issus permettentde pallier l’absence fréquented’évaluations et d’études de la partdes bibliothèques.Cette étude se présente donc commel’occasion de constater les bénéficeset les difficultés de la nouvellepolitique culturelle menée endirection du jeune public (qui prendappui sur des pratiques antérieuresdans la majorité des cas), et de laréforme des rythmes scolaires dansses premières applications. Ledocument comprend également deuxparties pratiques à destination desbibliothèques territoriales et des élus :un guide proposant un certain nombrede conseils ; une série de fichesmettant en avant des projets éducatifsparticulièrement intéressants. Une version enrichie de ce rapportsera proposée à la rentrée 2015.Pour un panorama élargi sur laquestion de l’éducation artistique etculturelle, la Délégation générale à lalangue française et aux langues deFrance (DGLFLF) réunit dans unguide, Cultiver les langues, unetrentaine de projets ayant unedimension linguistique et pouvantservir de modèles.

www.culturecommunication.gouv.fr /Livre et lecture / Enquête sur l’édu-cation artistique et culturelle en bibliothèque www.culturecommunication.gouv.fr /Langue française et langues deFrance / Politiques de la langue /Cultiver les langues

Recueil de règles de numérisationLa Bibliothèque et Archivesnationales du Québec (BAnQ), la BnFet le Musée canadien de l’Histoirepublient un recueil de règles denumérisation, dont l'objectif estd’harmoniser les pratiques denumérisation dans la Francophonie. Destiné à tous les acteurs quiinterviennent dans la production dedocuments numérisés – qu'ils soientopérateurs des équipements,responsables ou gestionnaires deprojets de numérisation – ce guidepropose des fiches organisées partype de document, illustréesd'exemples et couvrant tous lesaspects du patrimoine documentaire.

www.bnf.fr

Charte de laconservation dans les bibliothèquesAvec le soutien du Service du Livre etde la Lecture du ministère de laCulture et de la Communication (SLL),la Fill, Fédération interrégionale duLivre et de la Lecture, a publié débutdécembre 2014 – sous formatnumérique et papier –, La charte de laconservation dans les bibliothèques,élaborée en 2011 par le SLL avec lamission de l'information scientifiqueet technique et des réseauxdocumentaires du MENESR. Assortie d'un index et d'un moded'emploi, la charte a vocation à êtreadoptée par les institutionsresponsables des collectionspatrimoniales. La Fill, qui œuvredepuis sa création à la disséminationsur les territoires des bonnespratiques de conservation et devalorisation du patrimoine écrit,signera officiellement la charte début2015. La charte est consultable enligne sur le site de la Fill.

www.fill.fr

Bibliothèqueinsoumise La bibliothèque Armand Gattipropose une exposition qui tented'informer et d'amener à réfléchir,dessins à l'appui, sur différentspoints de la jurisprudenceconcernant la liberté de la presse, lacaricature, l'insulte, la diffamation,l'outrage, le blasphème, le secretdéfense, le devoir de réserve... Outre un choix de couverturesoriginales de Charlie Hebdo,l'exposition met à disposition unfonds documentaire questionnant lapeur des représentations (théâtre,cinéma, photographie, BD...) à l'œuvredans les mécanismes de censure etd'autocensure, ainsi qu'un choixd'ouvrages sur la laïcité.

Exposition Rien n'est sacré, tout peutse dire ? Du 17 février au 23 avril 2015, dumardi au vendredi, 14h30-18h.

Bibliothèque Armand Gatti5, place Martel-Esprit83500 La Seyne-sur-MerTél. 04 94 28 50 [email protected]

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Bibliothèques des communes de 12 000 à 15 000habitantsDans un rapport publié le 3 févrierdernier, l’IGB (Inspection généraledes Bibliothèques) analyse lesdonnées collectées parl’Observatoire de la Lecture Publiquesur le réseau des bibliothèques desvilles de 12 000 à 15 000 habitants(153 communes).L’analyse montre que les meilleursrésultats (en termes de nombred'inscrits, amplitudes horaires…)sont obtenus par les bibliothèquesauxquelles sont accordés des moyensde fonctionnement suffisants,indépendamment de leur taille. Lesfacteurs les plus décisifs de réussitecorrespondant à la qualification desagents, à la diversité des supportsdocumentaires et des services, à deshoraires d’ouverture étendus etadaptés.L’étude réaffirme avec force que lesbibliothèques sont d’abord deséquipements de proximité.Lire le rapport sur le site :

www.enseignementsup-recherche.gouv.fr

Marchés publics delivre en bibliothèqueuniversitaireLa Fill, Fédération interrégionale duLivre et de la Lecture, poursuit depuisplusieurs années avec les Structuresrégionales pour le Livre (SRL) et lesoutien du Service du Livre et de laLecture (SLL), une action desensibilisation des établissements delecture publique à la question del'accès de la librairie indépendanteaux marchés publics de livres. Ces marchés peuvent en effetconstituer une part non négligeabledu chiffre d'affaires des librairiesindépendantes et conditionnentsouvent l'étendue de leur fonds, ce dont bénéficie l'ensemble duterritoire desservi.L'étude nationale menée par le SLLsur l'Accès des librairies aux marchésd'achats de livres des bibliothèquesen 2010, dont la Fill avait assuré lacoordination des études qualitatives,avait mis en évidence que les achatsde livres des SCD (Services communsde documentation des universités)contribuaient, plus que ceux d'autresétablissements, à la concentration deces marchés publics au bénéfice dequelques opérateurs aurayonnement national, et ce audétriment de fournisseurs setrouvant dans la zone de chalandisenaturelle des universités.

Après de nombreuses interventionsen régions organisées par les SRL,pour informer et former lesacquéreurs publics à cetteproblématique, la Fill a réalisé desoutils de sensibilisation etd'accompagnement à destination desresponsables de service des marchésdes universités, afin de dynamiserleur relation avec les librairiesimplantées sur leur territoire.

La Fill a missionné fin 2013 deuxpersonnes indépendantes, MathildeRimaud et Julie Chettouh, pourréaliser trois études de cas sur desmarchés de BU auxquels ont répondudes librairies indépendantes deproximité. Les résultats de ces étudesde cas leur ont permis de bâtir desfiches pratiques à destination desresponsables des bibliothèquesuniversitaires et des services desmarchés, ainsi que des libraires etdes SRL. Ces fiches ont fait l'objetd'échanges et de relectures partagéesavec le SLL et l'Inspection généraledes Bibliothèques. Elles sontconsultables sur le site de la Fill.

www.fill.fr

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Les professionnels du livre ont été nombreux à semobiliser, à s'exprimer, à réaliser vitrines, tables, affiches...en solidarité avec Charlie Hebdo, avec les dessinateurs etcitoyens victimes de la bêtise et de la barbarie. Les librairies, commerces de l'intelligence, et lesbibliothèques, lieux d'accès libre aux idées, ont témoignéde leur fervent soutien à la liberté d'expression. Etmaintenant, comment poursuivre ?Pour nourrir le questionnement, Dazibao reproduit ici,dans son intégralité, un article rédigé par DominiqueLahary pour son blog (https://lahary.wordpress.com).Aujourd’hui à la retraite, Dominique Lahary est l'anciendirecteur de la BDP du Val d’Oise.

Les bibliothèques sont Charlie, et après ?“La France vient de vivre une semaine terrible etmagnifique, un semaine de deuil et de soulèvement, unsemaine de rassemblement inouï mais qui a aussi révéléde terribles fractures. Les bibliothèques sont dans lasociété. Leurs personnels et leurs usagers ont aussi vécuintensément ces moments. Et à l’heure où légitimementmonte de toute part cette question : “Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?”, il nous appartient, nous bibliothécaires,de nous la poser et d’apporter notre contribution à cettedémarche collective.J’apporte ma pierre en proposant trois chantiers.

Recueillir ce qui s’est passé dans lesbibliothèques après les tueries des 7, 8 et 9 janvier 2015

Depuis la tuerie du 7 janvier, des bibliothèques ont affichéCharlie Hebdo ou des documents le concernant, exposélivres et revues des assassinés et de leurs amis, parfoisétabli une liste de sites web. D’autres non. Beaucoup ont missur leur site le visuel JE SUIS CHARLIE, d’autres non. Surconsigne ou avec l’accord de leur hiérarchie, ou pas. Il ne s’agit pas ici de distribuer des bons et des mauvaispoints, chacun a fait ce qu’il pensait pouvoir ou devoir faire.Qu’il y ait eu ou non ces expositions, des discussions ont eulieu presque partout avec le public, notamment le publicjeune. Ces échanges n’ont pas tous été consensuels, loinde là. Sans attendre ce qui a pu se passer dans certainsétablissements scolaires, des paroles ont été prononcéesqui ont amené des bibliothécaires à dialoguer, à informer,à contextualiser.

Un an et demi après le congrès de l’ABF (Association desbibliothécaires de France) sur “La bibliothèque, fabriquedu citoyen”, c’est à une démonstration grandeur nature, à travers le pays, à laquelle on a assisté.Si le sujet Charlie s’est naturellement imposé, qu’en a-t-ilété de l’exécution de trois policiers puis de quatre clientsd’un magasin cacher ?Recenser ces initiatives et ces expériences seraitintéressant. Faisons-le maintenant avant que la mémoirene s’estompe. Anne Verneuil, présidente de l’ABF, a lancéun appel à témoignage sur le forum Agorabib.J’ajoute qu’une partie des témoignages requerra sansdoute l’anonymat. Il est normal que celui-ci soit admis, si cela permet que la parole circule et que les faits soientconnus.

Reposer la question du pluralisme en bibliothèque

La liberté de la presse et plus généralement la libertéd’expression ont été soudain mis en avant comme piliersessentiels de notre République. Pas seulement la libertéde Charliemais celle de tous ceux qui ne se situent pas endehors du cadre commun (incitation à la haine, apologiedu terrorisme…). Au-delà du soutien à un organe depresse victime d’une attaque sans équivalent dansl’histoire, JE SUIS CHARLIE c’est la défense de la libertéd’opinion, d’expression, de la presse et de l’édition, cellede ceux qui aiment Charlie et de ceux qui ne l’aiment pas.

La question s’est vite posée : trouve-t-on Charlie Hebdo àla bibliothèque ? Le Maire du Touquet ne le trouvant pasdans la sienne a décidé d’abonner sa mairie et invité tousses collègues à en faire de même. N’exagérons pasl’importance de cette question. On peut certes imaginerune généralisation des abonnements en bibliothèque,dont je suis sûr qu’une minorité seulement est abonnée,dans un mouvement que je qualifierais d’émotionnel.Dans la réalité, les abonnements coûtant cher, le nombrede titres est souvent chichement pesé, et les arbitrages sefont généralement au détriment à la fois de la diversité desquotidiens généralistes et des journaux satiriques.Mais ces événements sont l’occasion de réinterroger noshabitudes. Commençons par ce point : n’est-il pasessentiel de présenter en bibliothèque un éventail de lapresse d’opinion, y compris la presse satirique ? Celacoûte : il faut que les élus, DGS et directeurs financiers ensoient conscients.Cela vaut aussi pour le rayon politique : exposons ladiversité sans émousser, sans censurer au-delà des limitesque celles que donnent la loi. Indépendamment desconsidérations nécessaires sur “ce qui sort” et “ce qui nesort pas”, il y a me semble-t-il un devoir d’exposition dela diversité de toutes des opinions et tendances. Êtrebibliothécaire c’est aussi proposer ce qu’on ne connaîtpas, ce qu’on n’approuve pas, ce qu’on n’aime pas.

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Ceci naturellement sans oublier que le pluralisme n’estpas seulement politique mais aussi culturel et sociétal :c’est celui des pratiques, des styles, des goûts. Celui quifait que personne, entrant dans une bibliothèque, nepuisse ressentir qu’il n’y a pas sa place, que rien ne lui estdéjà familier.

Enfin, alors qu’un fort mouvement au sein de notreprofession, et j’en ai été pleinement partie prenante, a misl’accent ces dernière années sur la politique de lademande, on voit bien que nous est rappelée avec force lerôle d’une certaine prescription, d’un affichage pluralisteau-delà de la demande : l’offre d’une bibliothèque n’estpas seulement le reflet de ce qu’attend la population qui lafréquente, qui habite, travaille, se déplace à proximité,c’est aussi un morceau de la République, une fenêtre sur lemonde.

Si ce “moment Charlie” nous conduit naturellement à nousinterroger, nous bibliothécaires, sur nos pratiques, il estaussi l’occasion de réengager le dialogue avec les éluslocaux, localement et nationalement.On sait que ça et là, sans que ce soit l’apanage d’aucunparti, des pressions existent pour retirer, occulter, imposertels ou tels titres ou contenus. Alors que non seulement laFNCC (Fédération nationale des collectivités territoriales),mais l’AMF (Association des maires de France) ont apposésur leur site le bandeau JE SUIS CHARLIE, à l’heure où denombreuses municipalités ont fait de même, ont apposédes affiches dans leurs locaux, sur le lieu de leurscérémonies de vœux, où de nombreux élus ont porté unbadge JE SUIS CHARLIE, n’est-ce pas le moment de reposerla question du pluralisme, de tous les pluralismes enbibliothèque avec les élus ?

Mais ne s’en tenir qu’à ce sujet serait céder au primat dela collection. Il y a aussi autre chose, et j’y viens :

Promouvoir le rôle civique et social de labibliothèque contribuant au vivre ensemble

Les événements de la semaine dernière ont jeté unelumière crue sur deux phénomènes qu’il faut trèssoigneusement distinguer pour éviter tout amalgame ettout catastrophisme, même si un fil les relie : des jeunesnés et grandis en France, entraînés par une idéologiemortifère, ont sombré dans le terrorisme ; les incidents liésà la minute de silence organisée dans les établissementsscolaires ont révélé une jeunesse qui ne se retrouvait pasdans l’indignation collective.Nombreuses ont été depuis ces événements les référencesau rôle de l’école. Mais les bibliothèques sont aussi deslieux où peut se tisser, se réparer le lien social. Où lespublics, les générations se mêlent. Où des documents,des informations peuvent être présentés, confrontéscontextualisés. Où des jeunes séjournent parfois enmasse.

On a beaucoup ces dernières années débattu de labibliothèque comme “troisième lieu”. C’est le momentd’en reparler, car c’est bien le sujet. Le prochain ouvragede la collection Médiathèmes de l’ABF à paraître ceprintemps y sera consacré. Rédigé avant les événements,il prend une actualité incontestable. Je viens de publier enligne l’article que j’ai rédigé pour cet ouvrage, qui s’intitule“Le troisième lieu, c’est politique ! ”Les bibliothèques sont des maisons communes. Elles sontlà, à proximité, dans les quartiers. Elles sont parfois,souvent peut-être, les seuls équipements publics ouvertsà tous sans justification, tarification ni discrimination. Ellessont un outil parmi d’autres sans doute, mais oui, un outilpour le vivre ensemble.N’est-ce pas le moment de le proclamer avec force ? De rappeler aux élus qu’ils ont cet outil à leur disposition ?De signaler aux médias que les bibliothèques existentdans la cité, au-delà de la vision convenue qu’ils peuventen avoir ? Qu’elles ne se seront pas dissoutes, oh que non,dans le numérique en réseau ? N’est-ce pas le momentd’approfondir notre réflexion et d’affiner notre action surle rôle de la bibliothèque dans la cité, comme s’intitule trèsjustement une démarche collaborative de la Bibliothèquepublique d’information lancée il y a quelques années etqui continue ?L’esprit du 11 janvier 2015, ce n’est pas je ne sais quelunanimisme qui n’est pas souhaitable en démocratie.C’est un programme de travail. Nous en sommes.”

Dominique Lahary

Suite à cet article, un appel pour un partage de la réflexionet des expériences est lancé par Philippe Charrier,directeur des bibliothèques de Strasbourg Eurométropôle,et Dominique Lahary. Nous vous invitons à découvrir cetappel à l’adresse suivante :http://bibliothequesmaisonscommunes.wordpress.com

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Dépôt légal : projet de réformeUn prochain décret du ministère de la Culture et de laCommunication va modifier le Code du Patrimoine enréduisant de deux à un le nombre d'exemplaires à déposerau titre du dépôt légal éditeur pour les imprimés : livres,périodiques, documents cartographiques, imageries,partitions, etc. Les documents audiovisuels quant à eux,continueront d'être déposés en deux exemplaires.Cette réforme prendra effet dès la publication du décret – d'ici là, le dépôt en deux exemplaires reste en vigueurpour les tirages à partir de 300 exemplaires –, date à laquelle la BnF informera tous ses déposants de la fin de l'obligation du dépôt en deux exemplaires.Les seconds exemplaires étaient jusqu'ici redistribués à une soixantaine de bibliothèques partenaires, dans le cadre de conventions qui sont arrivées à échéance le 31 décembre 2014. Ces bibliothèques avaient étéofficiellement informées il y a deux ans de la perspectivede cette réforme. Depuis le 6 janvier 2015, dans l’attentede la modification règlementaire et compte tenu de la findes conventions de redistribution, la BnF conserve doncles seconds exemplaires reçus.

[email protected]

Portrait régional 2014Territoires est une présentation socio-économique etculturelle de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur,publiée par l’Arcade à partir des découpages territoriauxet des données sociodémographiques de l’Insee. D’autressources ont été agrégées afin d’étayer la connaissance duchamp culturel à partir de ces données de contexte.Diverses approches sont proposées : démographie,emploi, culture, découpages territoriaux divers etcomparaisons avec d’autres territoires régionaux.

www.arcade-paca.com (Documentation / Observation /Les études de l’Arcade / Territoires)

Réforme des aides du CNL Modifié par le conseil d'administration du 27 janvier 2015,le nouveau dispositif d'aides du CNL pour lesbibliothèques, les libraires et les organisateurs demanifestations littéraires est en ligne ; il prend effet à partir de la deuxième session des commissions 2015. Le dispositif destiné aux éditeurs, auteurs et traducteurss'ouvre aux publications nativement et exclusivementnumériques. Il sera disponible courant mars sur le site du CNL et prendra effet à partir de la troisième session des commissions 2015. Voici ce qu'il faut en retenir :

Pour l’édition - Ouverture des aides aux éditeurs “pure players” ;- Fusion de trois dispositifs d’aide (à l'édition, à l'éditionnumérique et à la traduction) en un seul ;- Fin du cumul des aides à la traduction et à la publicationpour un même projet.

Pour les projets numériques - Aide à la numérisation rétrospective, à la publication età la diffusion numérique.

Pour la librairie- Allongement de la durée des prêts et suppression desplafonds de surface pour l'éligibilité à la subvention.- Extension des champs d’intervention des subventionsà l’investissement, la modernisation et le réaménagementdes locaux.

Pour la vie littéraire- Aide à la réalisation de manifestations littérairesrépondant aux critères d'éligibilité que sont larémunération obligatoire des auteurs et le lien avec lalibrairie indépendante.- Soutien aux actions de développement de l'Éducationartistique et culturelle.

Pour les bibliothèques- Réorientation des aides aux bibliothèques vers lesactions en direction des publics “empêchés” (handicap,milieu hospitalier, milieu pénitentiaire) et éloignés(bibliothèques de communes de moins de 3 500habitants).

Pour les auteurs - Seuls deux types de bourses persistent : la bourse dedécouverte (3 500 euros) et la bourse de création avec 4 niveaux de rémunération (3 500, 7 000, 14 000, 28 000 euros).- Pour les bourses de résidence, les critères d’éligibilités’assouplissent. La durée de la résidence passera ainside 1 à 3 mois, alors que les auteurs pouvaient bénéficierde résidences allant de 2 à 6 mois. La création artistiquedevra être au cœur du projet de la résidence. Les projetstrop portés sur la médiation avec les publics ne serontplus éligibles.

www.centrenationaldulivre.fr

EAC : feuille de routeinterministérielle Le 11 février 2015, les ministères de l'Éducation nationaleet de la Culture et de la Communication ont présenté unefeuille de route conjointe pour l'Éducation artistique etculturelle. Trois grands axes ont été définis : - développement de l'accès et des pratiques culturelles,notamment incitation à la lecture et à l'expression oraleavec l'appui des bibliothèques et médiathèques ; - éducation aux médias et à l'information ;- promotion des ressources numériques. Ces engagements seront initiés à partir de la rentrée 2015,pour une mise en œuvre d'ensemble à l'horizon 2017.

www.culturecommunication.gouv.fr

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Lisa Lugrin et Clément Xavier ont la parole :

“Faire de la bande dessinée, c'estraconter des histoires en images. Nosateliers sont l'occasion d'explorertout ce que cela ouvre commepossibilités, de façon ludique : BDclassique, roman-photos, illustration,dessin en bonbons, en pop up, etc.Nous apportons des basestechniques et un accompagnementpour que les participants s'exprimentde la manière la plus libre et créativepossible. Souvent, nous réalisons despetites publications pour partager letravail réalisé ensemble et prolongerl'expérience au-delà du cadre del'atelier.”

Zone d’intervention : région PacaPublic : enfants, adultes.

Les Ateliers NaÉditions Na29, rue Fongate13006 MarseilleTél. 06 75 69 20 [email protected]://na-editions.com

Intervenant en milieu scolaire,bibliothèques, centres sociaux,musées, mais aussi dans celui de laprotection judiciaire de la jeunesseou auprès de publics marginalisés, ilsorganisent depuis 2008 unecinquantaine d'heures d'ateliers paran où ils proposent aux enfants,adolescents et adultes, un travaild'association entre les médiumsimage et texte à partir d'histoiresinventées (écrites individuellementou collectivement) ou de reportages– l'objet étant de leur donnerconfiance dans l'exploration de leurcréativité. Lisa et Clément apportentdes bases techniques auxparticipants afin de leur permettrede s'exprimer le plus librementpossible ensuite : BD individuelle,histoire commune (écrite et illustréeà plusieurs), peinture sous verre, “BDà croquer” (bonbons) ou “recyclée”(matériaux récupérés), ou encorefanzines, romans photos, livres popup, jeux de société, voire mêmecollaboration avec un auteurprofessionnel. Sur demandespécifique, ils proposent uneformation d'animateurs en atelier BD(bases techniques et fichespédagogiques).

À chaque fin d'atelier Lisa et Clémentessayent de réaliser un livre à partirdu travail des participants : dufanzine photocopié à un ouvrageédité par leur maison d'édition (etdiffusé nationalement en librairie),à chaque atelier sa production !

À vous de jouer !Auteurs de bande dessinée ou delittérature, détenteurs du DU d’atelierd’écriture ou d’un autre diplômed’animation, les instigateurs d’ateliersartistiques se professionnalisentpour proposer à tous les publics, y compris aux professionnels dulivre, de se frotter à la matièrecréatrice. Au fil de ses actions,l’Agence a rencontré des passionnésde lecture, d’écriture, de fabricationdu livre, de dessin, de slam, de photo,de films… le tout en lien avec le livre.Dazibao vous les présente danschaque numéro.

Les ateliers NaMarseille (13)“Raconter des histoires en images”

Lisa Lugrin et Clément Xavier sontjeunes mais portent déjà une longueexpérience de la bande dessinée.Sortis avec un DNAP (Diplômenational d'Arts plastiques) et unMaster BD de l'école d'Angoulême(EESI), ils travaillent un peu dans lefilm d'animation, créent une maisond'édition en 2008 (les éditions Na,maison tout juste installée à Marseilleet avec laquelle ils éditent bédéisteset livres issus d'ateliers), avant depublier leurs propres ouvrages àpartir de 2010 (aux éditionsSarbacane, Charente libre, FLBLB,Delcourt). Ils viennent même derecevoir le Prix Révélation du Festivald'Angoulême en 2015 (cf. p.5).


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Une résidence résolument ancréedans le territoire et résolumentparticipative, qui répond à laquestion “Et vous, à quoi vous ditesnon ?”. L’objectif étant de faire surgirl’insurrection intime et se donner deschances collectives d’y répondre, deréunir les générations, de créer unedynamique en Moyenne Durance afinde maintenir le lien social et defavoriser la formation de futurscitoyens.

Centre social La MarellePlace de la Résistance 04160 Château-ArnouxTél. 04 92 32 37 [email protected] www.centresocial-lamarelle.fr

Aubagne, CapitaleMarcel Pagnol 2015 2015 est placée sous le signe deMarcel Pagnol.Ville natale de l'auteur, Aubagne vacélébrer tout au long de cette année“Aubagne Capitale Marcel Pagnol2015”, à l’occasion des 120 ans de lanaissance de l’auteur.Une année “MP 2015” (clin d'œil à MP 2013, Marseille Provence Capitaleeuropéenne de la Culture 2013),durant laquelle une trentaine demanifestations se succéderont àAubagne et dans la communautéd'agglomération Pays d'Aubagne etde l'Étoile. Le coup d'envoi a été donné lesamedi 28 février, date anniversairede la naissance de l'Académicien.

facebook.com/aubagnecapitalemarcel-pagnol2015twitter.com/Pagnol2015

Ceux qui vont direnon à l'intoléranceChâteau-Arnoux, Saint-Auban et leterritoire Durance Provence sesituent au carrefour de culturesdiverses : ouvrière, alpine, rurale,méditerranéenne. En 1915,l’implantation d’une usine chimiquesur les bords de la Durance faitaffluer des ouvriers de la Franceentière et de plus d’une trentaine depays. Comptant jusqu’à 2 200 salariésen 1970, l'usine n'en compte plus que300 aujourd’hui. Regroupé autour de14 communes, le Pays DuranceProvence reste malgré tout unimportant pôle économique de 19 200habitants.

Face à ce contexte économique, lecentre social La Marelle réunit autourde lui une très grande partie deshabitants, des associations socialeset culturelles ainsi que despartenaires culturels institutionnels :théâtre, cinéma, médiathèques,écoles, collèges et lycées pour créerensemble une résidence et “trouverles mots pour dire non à toutes lesformes d’intolérence”.Au fil de l'année 2015, l'ensemble duterritoire sera parcouru d'unemultitude de rendez-vous – ateliersd'écriture, rencontres et soirées,productions picturales, musicales etthéâtralisées – autour de la collection“Ceux qui ont dit non” dirigée parMurielle Szac chez Actes Sud Junior. À raison de 10 jours de résidencechacun, du 30 janvier au 18 avril2015, six auteurs (Nimrod, Elsa Solal,Maria Poblete, Bruno Doucey, GérardDhôtel, Murielle Szac) rencontrerontdes habitants pour écouter, échanger,lire, s'exprimer, écrire une nouvelle.Une fois publié, le recueil de leurs sixnouvelles, Non à l'intolérance, seraprésenté en novembre 2015.

Miroslav Se

kulic


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Manifestation jeunesse nationale Annoncée lors de l’inauguration dudernier Salon du Livre Jeunesse deMontreuil, une grande Fête nationaleJeunesse se tiendra du 15 au 31 juillet2015 sur le territoire national.Son organisation a été confiée auCNL, et plusieurs associations sontdéjà partenaires : Quand les livresrelient, Biblionef, Bibliothèques sansfrontières, la Fédération des salons etfêtes du livre jeunesse, Lire et fairelire…“L’enjeu principal [de la fête] est decréer des lecteurs”, déclare VincentMonadé, Président du CNL, quisouligne l’importance de mobilisertous les acteurs de la chaîne du livre,ainsi que les associations et lescollectivités locales, pour réussir cetévénement au profit du livre et de lalecture.La période estivale retenue pour lafête est celle du temps libre et desloisirs en famille. Le livre et la lectureiront à la rencontre du public, et nonl’inverse (plages, bases de loisirs etde plein air, festivals…) ; la prioritésera de transmettre le plaisir de lire.“Tous les acteurs seront lesbienvenus pour organiser desévénements.” Le CNL les soutiendrapar des kits de communication, unréférencement et une communicationnationale, une aide pour rémunérerles auteurs. “Tous les événements ontvocation à être labellisés”, a préciséVincent Monadé.La Fête s’attachera non seulementaux projets itinérants, mais aussi àfédérer et promouvoir les initiativesdéjà existantes ou nouvelles quisouhaitent s’inscrire dans ce cadre,et à mettre en valeur les acteurs dela chaîne du livre.

www.centrenationaldulivre.fr

En 2015Salon du livrePeyrolles-en-Provence (13) – février

Hyères fête le livreHyères-les-Palmiers (83) – avril

Festival Pierre Magnan Sisteron (04) – novembre

En 2014Festival du roman policierSanary-sur-Mer (83) – avril

Fête du livre de GonfaronGonfaron (83) – mai

Livrez-vous !Saint-Didier (84) – mai/juin

Salon du livreCagnes-sur-Mer (06) – juin

Boulbon aux flots des motsBoulbon (13) – octobre

Les feuilles d'automneColmars-les-Alpes (04) – octobre

Salon du livre et ateliers artistiquesMonêtier-Allemont (05) – octobre

Rencontres littéraires de CannesCannes (06) – novembre

Festival du livre latino-américainMarseille (13) – décembre

Festival du livre du pays de GrasseLe-Plan-de-Grasse (06) – décembre

En 2013Fémin'auteuresAntibes (06) – mars

Les Ramp'Arts de GrimaudGrimaud (83) – juin

Salon du livre et du marque-pagesEyguians (05) – juillet

Lire à VenceVence (06) – septembre

Kestulis ?Carpentras (84) décembre

Vendetta, salon de la micro-édition et du multiple Marseille (13) – décembre

www.livre-paca.org (rubrique Publications)

Bonne pioche !Envie de sortir en lecture, de fêter lelivre, de profiter de la vie littéraire ?Découvrez dans ce numéro un petitétat des lieux des manifestationslittéraires en région Paca.

La vie littéraire en région compte denombreuses manifestationsannuelles – de plus ou moins grandeenvergure – telles que les salons,festivals, fêtes du livre... Recensés parl'Agence, ces événements fontchaque année l'objet d'unepublication au format PDF,l'Almanach des manifestationslittéraires en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, largement diffusée viaune newsletter spéciale, disponibleen ligne et régulièrement mise à jour.Pour 2015, ce sont ainsi 119manifestations qui ont été recensées(contre 126 en 2014 et 133 en 2013).Cette tendance à la baisse apparentecache une réalité plus complexe qu’iln’y paraît. Si une dizaine de manifestations onteffectivement pris fin en 2013 et 2014(La Semaine Noire à Marseille, LeSalon de la petite éditionindépendante à Cotignac, Esprit Bulleà Cavaillon, etc.), une dizained’autres sont toujours dansl’incertitude quant à leur maintien en2015 (et ne sont donc pascomptabilisées pour le moment) etde plus en plus optent pour unepériodicité biennale. C’est parexemple le cas du Festival du livrejeunesse à Cagnes-sur-Mer, du Salondu livre en pays d'Apt ou encore duFestival Overlittérature à Septèmes-les-Vallons.Par ailleurs, une vingtaine demanifestations littéraires ont vu lejour ces dernières années en régionPaca. Généralistes pour la plupart,ces événements ont souvent étéinitiés par une municipalité, et sesituent principalement dans lesAlpes-Maritimes, le Var et lesBouches-du-Rhône. En voici unaperçu.


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l’animation, le cinéma, les nouveauxmédias, les jeux vidéo. Les grandsmaîtres de la bande dessinéeinternationale sont invités chaqueannée et récompensés par le Romicsd'Oro. Parmi ceux qui ont foulé lascène du ROMICS, on compte AlbertUderzo ou encore Milo Manara (l'undes plus importants auteurs de la BDitalienne). La prochaine édition auralieu du 9 au 12 avril 2015.

ROMICSI Castelli AnimatiVia Portuense1645-1647 Entrata Nord00148 Rome - ItalieTél. +39 (0)6 93 953 [email protected] www.romics.it

MobilitéToutes les sources de financement dela mobilité – nationales, locales(notamment des régions) etinternationales, publiques ou privées –sont répertoriées dans le Guide 2014des financements de la mobilitéinternationale des artistes et desprofessionnels de la culture. Lesappels à projets réguliers ouponctuels peuvent être consultés enanglais sur le site de On the move, oudans sa lettre d'information, publiéeen français avec le soutien duministère de la Culture et de laCommunication. On the move est unorganisme international situé àBruxelles, soutenu par une vingtainede pays et voué à l'aide à la mobilitéet à la coopération culturelles.

On-the-move.org /(Funding / Europe / France)

Au Conseil régional, la direction desAffaires Européennes assurel'animation et l'accompagnement desporteurs de projet, l'instruction desdemandes et le suivi de la réalisationdes projets. Les porteurs de projets culturelspeuvent accéder à ces programmespar le biais de certains axesprioritaires comme stimuler l’emploi,développer l’économie et les servicesnumériques.

Tél. 04 88 73 78 [email protected]

Répertoire des manifestations littéraires en MéditerranéeLire en Méditerranée, Répertoire desmanifestations littéraires(consultable sur le site de l’ArL)encourage les professionnels ànourrir leur programmationartistique par la visite, lacollaboration, les échanges avecleurs homologues de pays voisins.Régulièrement mis à jour, cet outilrecense 42 manifestations dédiées aulivre dans 16 pays.Nous vous présentons un de cesévénements dans un Dazibao surdeux, en alternance avec un lieu derésidence d’auteur issu du répertoireÉcrire en Méditerranée.

Le festival ROMICS

Le ROMICS – Festival internazionaledel fumetto, animazione e dei games –est le festival de la Bande dessinée, duCinéma d’animation et des Jeux vidéode Rome.Créé en 2001, organisé deux fois paran (en avril et octobre) durant 4 jours,le festival ROMICS accueille plus de120 000 visiteurs dans des espacesde vente, de rencontre et despectacle. Des maisons d’édition etde grands auteurs internationauxparticipent à cet événement, seprêtant au jeu des rencontres avec lepublic et des ateliers de création. Des rendez-vous professionnels sontégalement proposés : conférences,tables rondes, séances de travailautour de la bande dessinée,

Fonds européens :nouvelles compétencesde la régionL’Union européenne ne gère pasdirectement les fonds européens.Depuis la loi MAPAM (modernisationde l'action publique territoriale etd'affirmation des métropoles) du27 janvier 2014, le pilotage et lagestion des fonds structurels etd’investissement de l’Europe sontconfiés aux Conseils régionaux quideviennent les nouvelles “Autoritésde gestion”.Ainsi, pour la période 2014-2020 le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur est l’Autorité de gestionde trois programmes : - Programme Opérationnel RégionalFEDER - FSE ; - Programme de DéveloppementRural Régional (FEADER) ; - Programme Interrégional du Massifdes Alpes (POIA-FEDER). La Région va gérer une enveloppe deprès de 950 millions d'euros de fondseuropéens pour le financement desprojets entrant dans le champ de cestrois programmes, sur la période deprogrammation 2014-2020. La miseen œuvre des fonds ne se fait qu'autravers des projets engagés dans cesprogrammes, et l'ensemble duprocessus des politiques européennesest régi par le principe de partenariatpour la période 2014-2020.


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Près de 11 ans après la parution du dossier “Livre et mécénat” dans le tout premier numéro de Dazibao (2004),l’Agence vous propose de revenir sur ce sujet afin d’en appréhender les nouveaux contours. Avec la raréfactionredoutée des financements publics, la question de la diversification des ressources se pose en effet de manièrecruciale pour le secteur du livre et de la lecture.Mécénat d’entreprise, mécénat individuel, financement participatif… Pour de nombreux porteurs de projets,la recherche de ressources privées reste un obscur parcours du combattant. Dans la continuité de la journéeprofessionnelle Les nouvelles sources de financement organisée par l’Agence en septembre dernier, le dossierde ce Regards croisés vise à aider les acteurs du livre à trouver des outils de financement complémentaires,afin de mener à bien leurs projets.

DU MÉCÉNAT AU FINANCEMENT PARTICIPATIF :COMMENT DIVERSIFIER SES RESSOURCES ?


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Vers une société collaborative ?

Mécénat populaire, financement participatif, prêtentre particuliers… La généralisation progressivede la finance communautaire s'inscrit dans lemouvement de l’économie collaborative, apparu audébut des années 2000 avec l’avènement d’internetpuis des technologies numériques et des réseauxsociaux. Dans un contexte de récession mondialesur fond de préoccupations environnementales etsociales, l’économie de partage dispose d’un fortpotentiel de croissance : elle pourrait atteindre prèsde 270 milliards d’euros d’ici à 2025, contre 12milliards aujourd’hui (selon le cabinet d’audit PwC).

Pionnière de l’économie du partage et co-auteur dulivre What's Mine Is Yours : The Rise ofCollaborative Consumtion, Rachel Botsmandistingue trois grandes étapes collaboratives dansla circulation des biens :- Le financement : avec le crowdfunding, lessystèmes bancaires pair-à-pair ou les monnaiesalternatives.- La production : démocratisée grâce à unecirculation des savoirs théoriques (comme lesMoocs*), des techniques (comme l’imprimante 3D)et des lieux de fabrication mettant ces outils àdisposition (comme les fablabs*).- La consommation dite collaborative ou de partagequi consiste à prêter, louer, emprunter, échanger unbien ou un service (Amap*, covoiturage, troc delivres…), et les modes de vie collaboratifs (coworking*,colocation, jardin partagé, achat groupé…).Ces diverses initiatives tendent vers une économieplus responsable et une société plus durable ; ellesont le potentiel de redonner à l’économie un sens,une dimension sociale, humaine et innovante quimanque aux circuits traditionnels.

Qu’il s’agisse de financer un projet, de collecter desfonds ou d’investir dans une entreprise, la financecommunautaire n’a pour l’instant pas vocation àremplacer les modes de financement classiques(publics ou privés) mais à les compléter et àdiversifier l’offre existante en la matière.

Et la culture ? Le mécénat et le financementparticipatif permettent aux porteurs de projetsartistiques et culturels de trouver des ressourcesprivées complémentaires, dans un subtil arbitrageentre économie traditionnelle et collaborative.Certains voient dans ces nouveaux modèleséconomiques une démocratisation culturelleversion 2.0 ; d’autres un système qui risque des’essouffler à force de sollicitations… Toujours est-ilque, pour l’heure, de très nombreux projets dequalité peuvent émerger via la participation de leurpublic.

SourcesWikipédia : http://fr.wikipedia.orgThot Cursus : http://cursus.eduSlate.fr : www.slate.fr

Avant-propos

SOMMAIRE

Mécénat

Qu'est-ce que le mécénat d'entreprise ? (p. 23)

Les bonnes pratiques autour du mécénatMarie-Charlotte Tinel (p. 28)

Le mécénat culturel… comment ça marche ?Wilfried Meynet (p. 31)

Témoignages d'organisateurs de manifestationlittéraire (p. 33)

Financement participatif

Qu'est-ce que le financement participatif ? (p. 34)

Comment réussir une campagne de crowdfunding ?Cécile Palusinski (p.41)

Financement participatif : un nouveau cadrejuridique, La Finance pour tous (p.43)

Le crowdfunding en Méditerranée (p. 44)

Témoignages de porteurs de projet (p. 46)

Bibliographie (p. 52)

Les articles non signés sont rédigés en interne par l’équipe del’Agence.

Mooc (de l’anglais massive open online course, “formation enligne ouverte à tous”) : cours de niveau universitaire diffusé surinternet, gratuit et en libre accès.

Fablab (contraction de l’anglais fabrication laboratory,“laboratoire de fabrication”) : lieu ouvert au public donnant accèsà toutes sortes d’outils numériques pour la conception et laréalisation d’objets.

Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) :partenariat de proximité – sous forme de contrat solidaire – entreun groupe de consommateurs et une exploitation locale.

Coworking : travail coopératif reposant sur un espace de travailpartagé et/ou un réseau de travailleurs qui favorisent l’échangeet l’ouverture.

Virginie Broq

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En 2014, le mécénat financier est choisi par 81 %des entreprises mécènes et représente 86 % dubudget total. Viennent ensuite le mécénat en nature(33 % des mécènes pour 10 % du budget) et lemécénat de compétences (15 % des mécènes pour4 % du budget). Il est à noter que certainesentreprises pratiquent plusieurs types de mécénat.

Dans le domaine culturel, quels sont lesprincipaux organismes éligibles ?Est considéré comme du mécénat, tout don auxorganismes suivants :- État et établissement public ;- collectivité locale ;- fondation ou association reconnue d'utilitépublique ou d'intérêt général ;- organisme agréé sans but lucratif dont l'objetexclusif est de verser des aides financières aux PME(investissement, accompagnement, aide à lacréation ou la reprise d'entreprise, financement dubesoin en fonds de roulement, prêt d'honneur sansgarantie et sans intérêts...) ;- organisme du spectacle vivant, pour des activitésde diffusion d'œuvres dramatiques, lyriques,musicales, chorégraphiques, cinématographiques etde cirque, ni pornographiques ni violentes ;- société ayant pour activité principale l'organisationd'expositions d'art contemporain ;- établissement d'enseignement supérieur public ouprivé agréé.

Qu’est-ce que le mécénat de compétences ?Le mécénat de compétences permet à desentreprises de proposer à leurs salariés – pendantleur temps de travail et sans aucune perte derémunération – d’offrir leurs compétencesprofessionnelles ou personnelles à des causesd’intérêt général, c'est-à-dire des associations,fondations, écoles ou universités. Cette mise àdisposition ponctuelle et gracieuse d’une ressource –non plus financière, mais humaine – aidel’organisme qui en bénéficie à mener à bien sonprojet.

Le mécénat est un dispositif permettant à uneentreprise ou un particulier de verser un don – enargent, en nature ou en compétence – à unorganisme pour soutenir une œuvre d’intérêtgénéral. Il s'attache à des domaines très variés :social, culture, éducation, santé, sport, environ-nement, recherche...En France, le développement du mécénat doitbeaucoup aux mesures incitatives apportées par laloi du 1er août 2003 (dite loi Aillagon) relative aumécénat, aux associations et aux fondations, et à sesavancées successives. Si le bénéficiaire est éligibleau mécénat déductible, le don ouvre droit, pour lesdonateurs (entreprises ou particuliers), à certainsavantages fiscaux.Le mécénat doit être clairement distingué duparrainage (ou sponsoring).

Qui peut en bénéficier ?Les projets aidés par les mécènes sont extrêmementvariés. Pour pouvoir entrer dans le système fiscal dumécénat (c'est-à-dire recevoir des dons et émettredes reçus de dons aux œuvres permettant auxdonateurs de bénéficier de réductions d'impôts),les porteurs de projets doivent respecter denombreux critères, dont les deux principaux sontl’intérêt général et la gestion désintéressée.

Critères de l’intérêt général :- exercer son activité dans au moins un des domainesd’intérêt général (éducation, environnement,solidarité, sport, culture, etc.) ;- exercer principalement des activités non lucratives ;- ne pas fonctionner au profit d’un cercle restreintde personnes ;- avoir une gestion désintéressée ;- si la gestion est désintéressée mais que la structureconcurrence des organismes du secteur lucratif,cette structure doit être d’utilité sociale.

Les différentes formes de mécénatLes dons de mécénat, au profit de projets d'intérêtgénéral, peuvent revêtir des formes diverses :- Le mécénat financier, est l’apport d’un montanten numéraire (en argent).- Le mécénat en nature (ou en produits), consistepour l’entreprise à donner des biens inscrits auregistre des immobilisations ou des biens inscritsen compte de stock.- Le mécénat technologique, est une formespécifique du mécénat en nature qui consiste àmobiliser gracieusement une technologiedisponible ou utilisée par l’entreprise.- Le mécénat de compétences, est une formeparticulière de mécénat, apparentée au mécénat ennature et consistant pour l’entreprise à mettre àdisposition un salarié sur son temps de travail.

MÉCÉNAT

Qu’est-ce que le mécénat d’entreprise ?


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Qui sont les mécènes de la culture ?Les mécènes de la culture sont majoritairementdes TPE (62 %) et des PME (28 %). Selon leurtaille, les entreprises n'obéissent pas aux mêmesmotivations pour soutenir la culture :- TPE : participer à l’attractivité d’un territoire (67 %) ;- PME : conviction personnelle du dirigeant ouhistoire de l’entreprise (51 %) ;- ETI / GE : forger, renforcer l’identité de l’entre-prise, avoir une démarche de communicationoriginale (55 %).Les entreprises mécènes de la culture accordent del'importance à la dimension territoriale et aumécénat de proximité (soutien à des projetslocaux), l’attractivité du territoire et le dynamismeéconomique et culturel allant généralement de pair.Ces entreprises soutiennent en premier lieu des actionsde transmission (47 %), puis la diffusion (37 %) et ladémocratisation de l’accès à la culture (29 %), et enfinla création (18 %).

Toutes tailles d’entreprises confondues : les trois do-maines les plus choisis – en nombre de dossiers –sont le sport, la santé et l’éducation ; les trois domaines les plus soutenus financièrement sont lesocial (1 064 millions d’euros), la santé (448 millionsd’euros) et la culture (364 millions d’euros). Choisiepar 23 % des entreprises mécènes, la culture recueille13 % du budget total.

Ainsi, la Fondation SNCF propose aux associationsde bénéficier gratuitement des savoir-faire de sessalariés dans 150 métiers. À raison de 1 à 10 jourspar an, le salarié peut s’engager dans uneassociation sur son temps de travail, découvrird’autres univers et valoriser ses compétences enapportant son expertise métier (juridique,mécanique, informatique…) ou en accompagnantun jeune dans ses études ou son projetprofessionnel.

Encadrée par la loi sur le mécénat de 2003, cettemécanique émergente de solidarité donne unnouveau visage au mécénat en le rendant“participatif”. C'est aussi un moyen très concretd'ouvrir l'entreprise vers d'autres acteurs de lasociété civile, en répondant à la quête de sens deplus en plus fortement exprimée par les salariés.

Encouragée fiscalement, l'entreprise “mécène” vapouvoir déduire de son IS (Impôt sur les Sociétés)60 % du salaire chargé de ses salariés missionnés, auprorata des heures effectuées pour le compte desstructures d'intérêt général bénéficiaires.

Pour aller plus loin, consulter le portail et lespublications d'Admical.

SourcesAdmical : www.admical.org Mission du mécénat : www.culturecommunication.gouv.fr(Politiques ministérielles > Mécénat)Wikipédia : http://fr.wikipedia.org

MÉCÉNAT

10 étapes clés d’une démarche de recherche de mécénat

1. S’assurer de l’éligibilité au mécénat de son projet.2. Diagnostiquer ses besoins en interne (financements, compétences,technologie, matériel…).3. Valider en interne (salariés, bénévoles, administrateurs…) la stratégiede recherche des fonds privés.4. Dresser un état des lieux des autres structures ou projetspositionnés sur les mêmes thématiques et identifier ses atouts.5. Réaliser des outils de communication pour convaincre un futurmécène (plaquette, dossier, discours…).6. Identifier ses interlocuteurs (fondation, individus, salariés, servicesde l’entreprise…) avec des contacts qualifiés.7. Structurer un fichier pour affiner sa connaissance des futursmécènes avant de les solliciter.8. Prendre contact avec le futur mécène (envoyer un dossier, répondreà un appel à projets, convaincre lors d’une rencontre…).9. Signer une convention avec le mécène (feuille de route du partenariat).10. Animer la relation de partenariat (informer, échanger, évaluer…).

Source : Admical

“Mécénat d’entreprise : mode d’emploi”

Une formation au mécénat proposée parl'Institut Admical et destinée aux porteurs deprojets, afin de leur permettre :- d'acquérir une bonne connaissance del'environnement du mécénat d'entreprise ;- d'identifier une stratégie d'approche desmécènes et des voies de progrès pour son projet(interlocuteurs, processus, dossiers...) ;- de disposer d'outils pour rechercher desmécènes.

Prochaines sessions les :- 9 et 10 avril 2015- 28 et 29 mai 2015- 25 et 26 juin 2015

Contact : Ouiza Belamri Sadi Haddad Tél. 01 42 55 72 21 [email protected]


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La mission du mécénat du ministère de la Cultureet de la Communication

Au sein de la délégation de l’information et de lacommunication, le rôle de cette mission est de :- coordonner et professionnaliser l'action duMinistère en faveur du mécénat et des fondations ;- favoriser le rapprochement des acteurs culturelset du monde économique ;- diffuser les nouvelles dispositions législatives etréglementaires auprès de ses partenaires ;- contribuer aux réflexions menées par le Ministèredans le cadre de l'harmonisation européenne deslégislations ;- sensibiliser et animer les réseaux des mécènes etdonateurs ;- favoriser tout projet de fondation à caractèreculturel.Enfin, elle est associée à la recherche de mécènes – entreprises et particuliers – pour le financementde certains projets du Ministère et de sesétablissements.

Créée en 2003, la mission du mécénat a mis enplace et anime un réseau de “correspondantsmécénat” dans les directions – centrales etrégionales – et établissements du ministère de laCulture et de la Communication.

Contact : Robert Fohr, chef de la mission Tél. 01 40 15 83 97 / 01 40 15 79 15mission-mecenat@culture.gouv.frwww.culturecommunication.gouv.fr (Politiques ministérielles > Mécénat)

Correspondant mécénat à la Drac Paca :Christophe Ernoul, chargé de mission affaires européenneset politiques territorialesTél. 04 42 16 14 [email protected]

Avec 1 % du budget culturel, le sous-domaineÉdition/Littérature est le moins bien doté dumécénat culturel. Quatre types de soutien ycoexistent :- soutien à la création (bourse, prix, résidence...) ;- aide à l'édition (livre d'art, catalogued'exposition...) ;- soutien à la pratique de la lecture et auxmanifestations littéraires (festival, association,bibliothèque...) ;- soutien en faveur de l'accès au livre et à la lecture(en lien avec le social et l'insertion).À cet égard les manifestations littéraires disposentd'un atout majeur : leur lien direct avec ladynamique culturelle et sociale du territoire.

Centres Ressources

Admical

Association reconnue d’utilité publique, créée en1979, Admical a pour vocation de développer lemécénat des entreprises et des entrepreneurs enFrance dans les domaines de la culture, du social,de l’éducation, de la santé, du sport, de larecherche, de la solidarité internationale et del’environnement.

Centre d’information et de formation au mécénat,ses principales missions consistent à :- conseiller les entreprises mécènes et lesreprésenter auprès des pouvoirs publics et desrelais d’opinion ;- informer tous ceux que le mécénat d’entrepriseintéresse de ses motivations, pratiques et enjeux ;- former les entreprises et les porteurs de projet aumécénat (stages, fiches pratiques, annuaire,portail…).

Admical publie notamment le magazine mécènes etle Répertoire du mécénat.

Tél. 01 42 55 20 [email protected] www.admical.org

MÉCÉNAT

“Les PME sont de plus en plus impliquées dans le soutienà la culture et s’impliquent sur des projets qui nécessitentdes moyens auxquels elles peuvent répondre, seules oucollectivement : par exemple les festivals, qui portent desenjeux de développement du territoire, ou encore lesoutien au patrimoine local...Par ailleurs, les enjeux sociaux et éducatifs sont égalementtrès présents au sein du mécénat culturel, notammentdans l’approche par publics pour démocratiser l’accès à laculture.”

(extrait des résultats de l’enquête Admical 2014)


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Fondation Solidarité SNCF

La Fondation SNCF aide les jeunes à se construireun avenir et soutient les associations qui lesaccompagnent. Ses trois champs d’action tracent unparcours des jeunes vers l’âge adulte :- Autonomie : prévenir l’illettrisme ;- Ouverture : vivre ensemble ;- Initiative : entreprendre pour la mobilité.Les projets associatifs inscrits dans l’un de ces troisaxes d’intervention sont sélectionnés et encouragéspar chaque direction régionale SNCF. Un réseau de23 correspondants régionaux déploie les actions surle terrain, organise des appels à projets, anime lesjurys régionaux et identifie les initiatives demécénat régional (dotation pouvant aller jusqu’à 20000 euros).La Fondation SNCF est un mécène majeur de laprévention de l’illettrisme en France : 600 projetssoutenus en 5 ans, 1 million d’euros engagésannuellement.

“Coups de cœur solidaires” Avec ce dispositif, la Fondation SNCF soutient desactions locales, portées par des agents SNCF, actifsou retraités, au bénéfice d’une association danslaquelle ils sont bénévoles. En 2014, ce sont 339projets répartis sur tout le territoire national qui ontobtenu un soutien financier (jusqu’à 3 000 euros).L’appel à projets 2015 est ouvert jusqu’au 13 avril.

“Entre les lignes”Chaque année, cet appel à projets permet de faireémerger et soutenir des initiatives, à deux étapesdécisives de la jeunesse : de la petite enfance et àl’adolescence. Pour l’édition 2013, près de 608 000euros ont ainsi été attribués à 201 projets.

Direction régionale SNCF Provence-Alpes-Côte d’Azur4, rue Léon Gozlan - CS 70014413331 Marseille Cedex 03Contact : Philippe DijolTél. 04 13 25 16 [email protected]

Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture

Sous l'égide de la Fondation de France, laFondation du Crédit Mutuel pour la Lecture a, en20 ans, initié et soutenu plus de 1 500 initiativeslocales et nationales visant à inciter tous les publicsà la lecture. Ancrée dans les territoires, la Fondationtravaille en étroite collaboration avec les Groupesrégionaux et les Caisses locales du Crédit Mutuel ;elle privilégie les actions de terrain qui s’inscriventdans la durée.

Ses trois grands axes :- Lire la ville (plus de 200 opérations depuis 1992) ;- La voix des lettres (participer au rayonnement desbelles lettres et de la poésie) ;- Prévenir l’illettrisme (et lutter contre l’exclusionpar la lecture).C'est ce dernier axe qui est privilégié en régionPaca, où le concours “Prévenir et lutter contrel’illettrisme” est ouvert chaque année auxassociations domiciliées dans le Sud-Est. En 2014,13 associations se sont ainsi vu attribuer unmontant global de 15 000 euros. Pour 2015, la datelimite d’envoi des dossiers de candidature est fixéeau 31 mai. Les chèques seront remis en septembre2015 lors de la 6e édition du Forum Illettrismeorganisé par le Crédit Mutuel Méditerranéen.

Quelques associations de Paca soutenues par laFondation :- Croco’Lire (13), depuis 2014- Le goût de lire en Pays d’Apt (84), depuis 2012- Des bleus et des vers (13), depuis 2012- Grains de lire - CRILJ Vaucluse (84), depuis 2010

Fédération du Crédit Mutuel Méditerranéen494, avenue du Prado - BP 11513267 Marseille Cedex 08Contact : Fabrice Le RuTél. 04 91 23 70 70 [email protected]://fondation.creditmutuel.com/lecture/fr

MÉCÉNAT

Quelques mécènes du livre en Provence-Alpes-Côte d’Azur


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Mécènes du Sud“Des entreprises avec un supplément d’art”

Créé en 2003 par 8 chefs d’entreprises, ce collectifrassemble aujourd’hui 40 entreprises mécènes – toutes tailles et tous secteurs d’activités confondus –qui ont pour ambition de soutenir la créationartistique contemporaine et d’encourager la créativitédans leurs structures, afin de dynamiser le territoireAix-Marseille.Depuis 10 ans, plus de 120 projets soutenusfinancièrement ont été accompagnés dans leurdéveloppement, en offrant des ressources etcompétences nouvelles, des résidences en entrepriseet un appui adapté aux besoins des artistes.Depuis 2014, Mécènes du Sud a circonscrit sonmécénat à l’art contemporain. L’appel à projets2015 est réservé aux seuls artistes, il est ouvertjusqu’au 30 mai.

Mécènes du Sud92, rue Breteuil13006 MarseilleTél. 04 91 02 49 [email protected] www.mecenesdusud.fr

Autres mécènes du livre en France

Association Beaumarchais / SACD> Aide à l'écriture et à la traductionwww.beaumarchais.asso.fr

Caisse des dépôts> Programme consacré à la lecture (prévention de l’échec scolaire précoce et de l’illettrisme)www.caissedesdepots.fr

Fondation BNP Paribas> Aide à la publication d'albumshttp://mecenat.bnpparibas.com

Fondation Bouygues Telecom> Prix Nouveau Talentwww.lesnouveauxtalents.fr

Fondation de France> Bourses Déclics Jeuneswww.fondationdefrance.org

Fondation d’entreprise Ricard> Soutien et diffusion de livres d’artistes etd’ouvrages collectifs autour de la créationcontemporainewww.fondation-entreprise-ricard.com

Fondation Jean-Luc Lagardère> Aide aux écrivains (Bourse Écrivain) et aux libraires(Bourse Libraire)www.fondation-jeanluclagardere.com

Fondation La Poste> Aide à l'édition de correspondances et auxmanifestations artistiqueswww.fondationlaposte.org

Fondation Marc de Montalembert> Aide à l'écriture (bourse)www.fondationmdm.com

Fonds Decitre> Actions pour la lecture, l’écriture et la culturehttp://fonds.decitre.org

InPACT. Initiative pour le partage culturel> Fonds de dotation en faveur des publics éloignésde la culturehttp://inpact-culture.org

MÉCÉNAT


Marie-Charlotte TinelLes Trois Mondes

Conseil & Stratégie en mécénat

Les bonnes pratiques autour du mécénat

Et si nous vous disions que le mécène n’est pas un chéquier, de la mêmefaçon que le porteur de projet n’est pas un illuminé, que nous répondriez-vous ?!

Le mécénat, un état d’espritParfois mal interprété, souvent galvaudé, le mécénat reste synonymed’engagement, de soutien et exige tout autant de respect et deresponsabilité.

Les préjugés veulent que le mécénat soit un luxe, une mode, un capricede président ou bien pire : une publicité déguisée. Et pourtant. CaiusMaecenas, plus connu sous le nom de Mécène – proche conseiller del’Empereur Auguste et grand financeur des Arts & des Lettres de la RomeAntique – a distillé la philosophie du mécénat : une rencontre, créatrice derichesses, autour de valeurs partagées entraînant des retombéesbénéfiques pour chacun.

Au fil des siècles le mécénat a évolué, passant des monarques attachés àla splendeur de leurs palais et au rayonnement de leurs pays, à un mécénatprivé via les grandes familles d’industriels du 19e siècle, sans oublier lemécénat d’entreprise sous l’impulsion d’Admical dans les années 80. La loi Aillagon du 1er août 2003 – sous l’initiative du ministre de laCulture éponyme de l’époque – va simplifier et améliorer le régime dumécénat français au point d’en faire une référence en la matière, enrendant les avantages fiscaux particulièrement attractifs.

Les chiffres clés1 du mécénat en FrancePour l'année 2014, le mécénat en France représente : - 2,8 milliards d’euros des entreprises, auxquels s’ajoutent 3 milliardsd’euros des particuliers.- 159 000 entreprises mécènes (soit 12 % des entreprises françaises).- 98 % des entreprises mécènes sont des TPE / PME ; 2 % des GrandsGroupes.- 44 % du budget mécénat des entreprises françaises vient des TPE / PME ;56 % des Grands Groupes.- Le budget moyen annuel du mécénat des TPE est d’environ 5 500 euros,celui des PME flirte avec les 18 000 euros et les Grands Groupes auxalentours des 490 000 euros.- Le mécénat de proximité (au niveau local ou régional) est une tendanceen évolution positive constante.- 1/3 des entreprises choisissent de faire du mécénat en nature.- Le mécénat de compétences reste majoritairement l’apanage des grandesentreprises.- Le premier domaine choisi est le sport, mais le premier budget est ledomaine social.- Les motivations des entreprises mécènes sont, dans l’ordre d’importance :

- contribuer à l’intérêt général (à 57 %) ;- valoriser l’image et la réputation de l’entreprise ;- construire des relations avec les acteurs du territoire ;- exprimer, incarner les valeurs de l’entreprise ;- développer de nouvelles relations avec ses partenaires.

Ces chiffres viennent corroborer le fait que : - Contrairement aux idées reçues, le mécénat n’est pas réservé aux GrandsGroupes et la motivation première, pour plus de la moitié des entreprises,est bien de “contribuer à l’intérêt général”.

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MÉCÉNAT

1 Chiffres tirés de l’enquête Admical 2014


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MÉCÉNAT

- Une entreprise peut intervenir autrement qu’àtravers un don financier : mécénat en nature,mécénat de compétences.- Les entreprises mécènes soutiennent majori-tairement des projets à envergure locale ourégionale, en fonction de leur ancrage géographique.- Le “mécénat croisé” plaît de plus en plus : social etculture, sport et éducation, santé et environ-nement...- Dans une société plus émotionnelle que compas-sionnelle, le mécénat est indéniablement un levierd’action d’une politique de RSE ou ResponsabilitéSociétale des Entreprises (voir lexique pagesuivante).

Les entreprises mécènes : une bonneaction... doublée d’une bonne affaire

Toute entreprise – peu importe son statut juridique,sa taille, ou encore son secteur d’activité – peut êtremécène ou sponsor (voir lexique page suivante) etintervenir de façon ponctuelle ou pérenne – par lacréation d’une structure dédiée type fondation oufonds de dotation –, seule ou à plusieurs.

L’intérêt de mener une politique de mécénat quis’inscrit dans la stratégie de l’entreprise estmultiple, puisqu’elle permet de :- Nourrir une culture d’entreprise : fédérer lessalariés et collaborateurs autour d’un projetcommun et de valeurs partagées.- Innover dans la communication externe envalorisant l’image de l'entreprise : responsable etcitoyenne ; se différencier de la concurrence enprofitant de retombées commerciales indirectes ;développer un relationnel avec clients et partenaires.- Alléger la fiscalité : la déduction fiscale s’effectuedirectement sur le montant calculé de l'impôt.- Répondre à des obligations type RSE.- Faire face aux interpellations de l’opinion publi-que : la crise a fait se reposer la question du sens.Développer une politique de mécénat permet deréinjecter de la confiance et de l’implication dansune relation sociale et sociétale.

Le mécénat, un champ de possibles...à condition de savoir s’y prendre :recommandations à l'attention des porteursde projets

Développer des partenariats avec le monde del’entreprise nécessite la véritable mise en placed’une stratégie : un dossier mécénat ne ressemble,ni de près ni de loin, à un dossier de demande desubventions. D’ailleurs, il n’est pas question dedemande, de sollicitation ou de mendicité. Non, ils’agit de l’élaboration d’un partenariat, sansingérence, où chaque partie est gagnante.

Deux points préalables sont à vérifier :1. S’assurer de l’éligibilité de votre structure aumécénat : elle doit respecter les critères d’intérêtgénéral et entrer dans le champ d’application de laloi Aillagon du 1er août 2003.2. Veiller à la volonté collective de s’ouvrir auxfonds privés : il est nécessaire que l’ensemble de lagouvernance de votre structure soutienne cettedémarche.

Ensuite, place à la réflexion.Il est important de savoir qui vous êtes. Quellesvaleurs portez-vous ? Sur quel(s) projet(s)souhaitez-vous établir un partenariat ? Quellescontreparties pourriez-vous envisager ? Ne tenezpas un discours uniquement commercial : vous aveztout intérêt à favoriser le sens et les valeurspartagées.

Vient ensuite la rédaction. Pour votre document de présentation, raisonnezcomme une entreprise : simple et efficace.N’oubliez pas, tout le monde court après le tempset une journée ne fait que 24 heures : un chefd’entreprise, un directeur administratif et financierou encore un directeur de la communication – pourne citer qu’eux – n’ont pas le temps. Soyez force deproposition pour pouvoir entrer en relation : il estimportant que l’entreprise puisse comprendre vospréoccupations et vos impératifs, et que vous ayezconscience des enjeux et des contraintes del’entreprise.

Pour ce qui est de la prospection, grâce au travailfait en amont, vous êtes en capacité de cibler avecprécision les entreprises susceptibles d’acceptervotre partenariat. Nous avons toujours plus deréseau que ce que nous croyons. Parlez de votreprojet autour de vous : l’ami d’un ami peut vousmettre en relation avec un partenaire potentiel,ajoutant ainsi encore plus de poids et de crédibilitéà votre proposition. En rendez-vous, sachez vousmettre au diapason de votre interlocuteur afind’adapter votre discours... pour augmenter voschances de faire mouche !


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Les nouveaux outils de levée de fonds :des plus classiques aux plus innovants

La soirée de gala, avec ou sans vente aux enchères,est certainement la méthode la plus connue. Mais ilexiste d’autres alternatives :- La campagne de dons : via un site internet, desspots télévisés, des affiches dans les lieux publicsou les transports en commun. Néanmoins cetteméthode fonctionne majoritairement pour lesgrosses structures comme Actions contre la faim,Médecins Sans Frontières, etc. - Le produit partage : l’entreprise mécène reverseune partie du montant de la vente d’un de sesproduits à une structure soutenant un projetd’intérêt général ; comme Pampers qui, pour unpaquet de couches acheté, reverse une partie àl’Unicef pour financer des vaccins.- Le challenge sportif : de plus en plus apprécié etdémocratisé, cela consiste par exemple à participerà une course à pieds au profit d’une cause définie,comme la “Course des Héros”.- Le crowdfunding ou financement participatif : lasimplicité de son fonctionnement – via uneplateforme sur internet – permet à tout individu departiciper au financement du projet de son choix.

En un mot, le fondement et l’avenir du mécénatsont bien la liberté. Liberté pour celui qui reçoit,d’accepter ou non un don si son éthique est en jeu.Liberté pour le donateur, qui n’est pas sous le jougd’une contribution obligatoire mais bien d’un donlibrement choisi.

Les Trois MondesConseil & Stratégie en mécénat67, cours Mirabeau13100 Aix-en-ProvenceTél. 06 32 33 53 [email protected]

MÉCÉNAT

LEXIQUE SYNTHÉTIQUE

Mécénat“Soutien matériel apporté, sans contrepartiedirecte de la part du bénéficiaire, à une œuvreou à une personne pour l’exercice d’activitésprésentant un intérêt général”.* - Est un don et/ou une démarche philan-thropique.- Les contreparties sont disproportionnées :20-25 % du montant du don tolérés.- Donne lieu a un reçu fiscal :

> pour les entreprises : réduction de l’impôtsur les sociétés, à hauteur de 60 % du montantdu don, dans la limite de 0,5 % du chiffred’affaire hors taxe de l’entreprise mécène(excédent reportable sur 5 ans) ;

> pour les particuliers : réduction de l'impôtsur le revenu de 66 % du montant du don, dansla limite de 20 % du revenu imposable. Pour lesdonateurs concernés par l’Impôt de Solidaritésur la Fortune (ISF), cette réduction d’impôt estde 75 % du montant des dons effectués, dans lalimite de 50 000 euros.

Sponsoring ou Parrainage“Soutien matériel apporté par une personnephysique ou morale à une manifestation, à unepersonne, à un produit ou à une organisation envue d’en retirer un bénéfice direct.”* - Est une action commerciale.- Les contreparties sont proportionnelles au mon-tant versé.- Donne lieu à une facture : la dépense passedans les charges de l’entreprise, il n’y a pas dedéfiscalisation.

RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises)La Responsabilité Sociétale des Entreprises estun principe selon lequel les entreprises intègrentles préoccupations sociales et environnementalesdans leurs activités et dans leurs interactions avecleurs parties prenantes (recyclages, économiesd’énergie, embauche de personnes en situationde handicap, soutien à la cité...)

* Définitions données par l'arrêté du 06 janvier 1989 relatif à la terminologie économique et financière.


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Wilfried MeynetAvocat aux Barreaux de Marseilleet de LuxembourgSpécialiste en droit desassociations et des fondationsCo-directeur du DESU “Ingénieriedes OSBL - Droit de l’économiesociale et solidaire” de l’Institutde droit des affaires del’Université Aix-Marseille

Le mécénat culturel... comment ça marche ?Si en droit français, le mécénat est avant tout un système d’incitationfiscale, il convient de noter qu’aucune définition légale ne figure au Codegénéral des impôts et qu’il est revenu à des linguistes1, dans le cadre dela défense de la culture et de la langue française, le soin de définir lemécénat.

Le régime général du mécénat très “culture friendly”

Pour mémoire, sont éligibles au régime général, les organismesremplissant deux conditions légales et une condition imposée parl’administration fiscale. Les organismes doivent ainsi être d’intérêt général(c’est-à-dire, avoir une gestion désintéressée, exercer des activités nonlucratives et ne pas fonctionner au profit d’un cercle restreint depersonnes) et présenter un des caractères énumérés limitativement parla loi. Ils doivent également, selon la doctrine administrative, exercer leursactivités en France ou au sein de l’Union européenne même s’il existe desspécificités dans le domaine culturel (par exemple : la promotion de laculture et de la langue françaises).

On peut déjà noter que la liste limitative est plutôt généreuse avec laculture car non seulement sont visés les organismes culturels maiségalement les organismes éducatifs et ceux concourant à la mise en valeurdu patrimoine artistique ou à la diffusion de la culture française ou de lalangue française.

Ainsi, les dons consentis à cette longue liste d'organismes éligibles aurégime général ouvrent droit à une réduction d’impôt sur les sociétés de60 % dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires annuel pour les mécènesentreprises et à une réduction d’impôt sur le revenu de 66 % de leurmontant dans la limite de 20 % du revenu imposable pour les mécènesparticuliers. De plus, dans les deux cas, les mécènes peuvent reporter surles cinq exercices suivants, leurs avantages fiscaux non utilisés l’année deréalisation de l’opération de mécénat.

Par ailleurs, en raison de son éligibilité au mécénat, une structure seraégalement exonérée des droits d’enregistrement sur les dons manuelsqu’elle reçoit, qu’ils soient ou non révélés à l’administration fiscale.

Les nombreux régimes spécifiques du mécénat dans le domaineculturel

Dans le domaine culturel, le mécène particulier ou entreprise disposed’un large panel de régimes spécifiques qui lui permettra d’aider, selon sescapacités ou ses motivations, un grand nombre de structures ou deprojets.

Sans tous les citer, on peut préciser que le mécène pourra effectuer desdons au profit d’organismes publics ou privés dont la gestion estdésintéressée et dont l’activité principale est la présentation au publicd’œuvres dramatiques, lyriques, musicales, chorégraphiques,cinématographiques et de cirque ou l’organisation d’expositions d’artcontemporain.

MÉCÉNAT

1 Commission générale de terminologie et de néologie créée par le décret n°96-602 en applicationde la loi n°94-665 relative à l’emploi de la langue française dite “loi Toubon (ou loi All good)”.


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Formes, formalisation et sécurisation du mécénat

Le mécénat peut revêtir trois différentes formes.Intuitivement, le mécénat peut se limiter à unversement en numéraire. Le mécénat en natureconsiste pour le mécène à remettre gratuitement àl’organisme éligible des biens meubles ouimmeubles ou encore de s’acquitter du prix d’uneprestation de service qui sera réalisée au profit del’organisme éligible. Enfin, le mécénat decompétence, est une forme plus élaborée qui reposesur le transfert gratuit de compétences del’entreprise mécène vers la structure soutenue et ce,par le biais des salariés de l’entreprise, volontaireset intervenant sur le temps de travail. Cettedernière est très prisée par les petites et moyennesentreprises locales pour qui le mécénat ennuméraire est psychologiquement moins évident.

Le mécénat étant fiscalement considéré, dans lamajeure partie des cas, comme un don manuel , laréalisation d’une opération de mécénat ne nécessitedonc, hormis la remise par la structure bénéficiaired’un reçu fiscal permettant au mécène de justifierde l’avantage fiscal, aucune formalisation.Cependant, la pratique actuelle incite fortement lesparties à une opération de mécénat à recourir à larédaction d’un contrat et ce, d’autant plus quel’opération aura une certaine importance ous’inscrira dans le temps.

Il convient de souligner que le mécénat étant avanttout un don, le mécène ne doit pas attendre de lastructure soutenue un quelconque retour si ce n’estmoral et fiscal. Par conséquent, toute contrepartie,à l’exception de la signature de l’opération par lemécène (apposition du logo du mécène) serait denature à entraîner la requalification en parrainageet ainsi de remettre en cause le régime fiscal defaveur. Il faut donc bien se garder de valoriser (quiplus est dans un contrat de mécénat) lescontreparties à hauteur des fameux “25 %” dumontant du don et surtout de s’écarter le pluspossible de ce taux.

Pour limiter ces risques fiscaux a posteriori,l’organisme peut a priori s’assurer auprès desservices fiscaux qu’il répond bien aux critèreslégaux et administratifs permettant d’être éligible àun régime de mécénat culturel (procédure durescrit fiscal).

En raison de sa diversité et des avantages fiscauxconsentis, le mécénat constitue une sourceintéressante de financement pour les structuresculturelles. La raréfaction des financements publicscontraint de plus en plus de structures à se tournervers les particuliers et les entreprises. Cependant,le mécénat est une opération fiscale et juridiquecomplexe qui ne supporte aucune approximation etsurtout pas les “copier/coller” plus inspirés parinternet que par le droit.

MÉCÉNAT

1 Cf. BOFiP, BOI-IS-CHAMP-50-50. Selon l'article 261, 7-1° -d du Code général des impôts, un organisme a une gestion désintéressée si (I)il est géré et administré à titre bénévole par des personnes n'ayant elles-mêmes, ou par personne interposée, aucun intérêt direct ouindirect dans les résultats de l'exploitation, si (II) il ne procède à aucune distribution directe ou indirecte de bénéfice, sous quelqueforme que ce soit et si (III) ses membres et leurs ayants droit ne peuvent pas être déclarés attributaires d'une part quelconque de l'actif,sous réserve du droit de reprise des apports.

2 En application de l’article 6 de la loi du 1er juillet 1901, une association déclarée ne peut recevoir que des dons manuels à l’exclusiondes legs et dons (par acte authentique).

Association RUP… quèsako ?Wilfried Meynet

Si une association, conforme aux exigences fiscales, peut se déclarer d’“intérêt général”, elle ne peut pour autants’autoproclamer “association reconnue d'utilité publique ou ARUP”, cette reconnaissance relevant du pouvoir réglementaire.

Aucun texte ne définit ni le contenu, ni les critères de l’utilité publique. Cependant, une association déclarée peut obtenirla reconnaissance d’utilité publique si notamment elle justifie d’une période probatoire de fonctionnement d’au moins troisans ou, à défaut, si elle prouve que les ressources prévisibles sur trois ans permettent d’assurer son équilibre financier.

La demande est adressée au ministre de l’Intérieur qui consulte les ministres concernés, eu égard à l’objet de l’association.À durée indéterminée, la reconnaissance d’utilité publique résulte d’un décret en Conseil d’État.

Le statut d’utilité publique est perçu par le monde associatif comme un “label” officiel conférant une légitimité particulière,nationale, voire internationale, vis-à-vis notamment des donateurs. Mais la conséquence essentielle de ce statut est la capacitéjuridique à recevoir, outre des dons manuels, des libéralités (dons et legs). Plus généralement, une association reconnued'utilité publique peut accomplir tous les actes de la vie civile qui ne sont pas interdits par ses statuts. Elle peut enfin détenir,posséder et administrer tous immeubles acquis à titre gratuit ou onéreux.


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“Portraits de boutiques” : 30 commercesaixois vus par Lolmède

Serge Darpeix

À l’occasion de la 10e édition des Rencontres du 9e Art, Festival de bande dessinée et autres artsassociés, Laurent Lolmède a été invité en résidenceà Aix-en-Provence en 2013. À la suite de cetterésidence durant laquelle il a découvert la ville,rencontré les commerçants et réalisé une foule decroquis, le dessinateur a tiré le portrait de30 boutiques aixoises.S’inscrivant dans le cadre de l’opération Art enVitrine initiée par Marseille Provence 2013 capitaleeuropéenne de la Culture, ces Portraits deboutiques ont été l’occasion pour le festival et Aixen Ville (association des commerçants de la ville)de proposer un véritable parcours artistique dansle centre ville d’Aix-en-Provence, entre jeu de pisteet exposition à ciel ouvert.

30 enseignes ont participé au projet, pour uninvestissement par structure de 250 euros : garageautomobile, fromagerie, brasserie, confiseur… ouencore Monoprix et EDF, ainsi que la Maisond’Emmaüs qui a pu bénéficier de l’opérationgratuitement. Pour chaque magasin, Lolmède a crééun dessin original pensé en fonction de l’activité dulieu, dans un style tenant à la fois de la caricature etdu reportage. Imprimés en grand format, les30 dessins ont ensuite été installés à l’arrière des30 vitrines croquées par l'artiste.Ces images ont également donné lieu à l’impressionde cartes postales destinées au public, à un jeu depiste dans la ville, et à l’édition d’une carte-plan duparcours avec géolocalisation des commerces.Enfin, un catalogue regroupant toutes lesillustrations Portraits de boutiques est paru pourl’occasion. Le festival l’a diffusé gratuitement auxstructures du territoire comme les bibliothèques,médiathèques ou CDI. Les images sont visibles surle site des Rencontres du 9e Art.

12e édition du 23 mars au 23 mai 2015www.bd-aix.com/expos-lolmede.php

Les Correspondances de Manosque et La Poste

Olivier Chaudenson

Si la Fondation La Poste a été présente dès lacréation du festival Les Correspondances deManosque en 1999, le partenariat s’est affiné etrenforcé au fil des ans. Durant les premières années,cet échange – naturellement ancré autour du terme“correspondances” avec la dimension épistolairequ’il comporte – restait relativement classique : unsoutien financier d’une part, une présence d’imaged’autre part (logo et marquage Fondation La Postesur les documents du festival). En 2004, le partenariat se renforce notoirement : laFondation augmente sa contribution tandis que lefestival intègre ce soutien dans son titre pourdevenir “Les Correspondances de Manosque – LaPoste”. Sur cette base et en dialogue avec la Fon-dation d’entreprise La Poste dirigée par DominiqueBlanchecotte, les échanges se développent. Lespoints d’ancrage naturels de la Fondation La Posteau sein du festival (notamment les “écritoire” quipermettent aux festivaliers d’écrire des lettres ouencore les grandes lectures de correspondanceslittéraires) se diversifient et font régulièrement échoà d’autres aspects de la politique de mécénat menéetout au long de l’année par la Fondation. Ainsi, lefestival est en connexion régulière avec d’autresactions portées par la Fondation (le Prix Wepler -Fondation La Poste dont l’esprit est proche de laprogrammation des Correspondances ; Florilettres,le magazine littéraire de la Fondation ; certainstextes de correspondances publiés avec le soutiende la Fondation…) ou encore avec d’autres axes dela Fondation comme celui des nouvelles écritures(textes et musique, écriture et numérique).Peu à peu, les liens noués, la compréhension et lerespect des identités respectives ont permis dedonner à la Fondation La Poste un statut non plussimplement de mécène du festival mais aussi devéritable partenaire culturel.

17e édition du 23 au 27 septembre 2015http://correspondances-manosque.org

MÉCÉNAT

Témoignages d’organisateurs de manifestation littéraire

Pascale Brey

sse


Le financement participatif – d’après l’anglaiscrowdfunding (“financement par la foule”) – est unmécanisme de financement de projets permettantde collecter des fonds (généralement de petitsmontants) auprès d’un grand nombre de personnesen recourant à des plateformes spécialisées surinternet.

Les porteurs de projets étant de plus en plusnombreux à se tourner vers cette solutionalternative, le financement participatif connaît unessor fulgurant dans les milieux artistiques, ainsique dans le secteur de l’entreprenariat innovant.Les internautes choisissent librement les projets – de proximité, défendant certaines valeurs… –

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FINANCEMENT PARTICIPATIF

1 in Le financement participatif, une alternative à la levée de fonds traditionnelle, Aquitaine Europe Communication, l’agence des initiatives numériques, 2013 (dossier disponible en ligne).

Qu'est-ce que le financement participatif ?

pour lesquels ils souhaitent donner, prêter ouinvestir des fonds, ce qui donne à leur geste du senset souvent une forte dimension affective.Contrairement au système bancaire classique, laphilosophie du financement participatif n’est passeulement de tirer profit de son investissement maisd’aider un porteur de projet à concrétiser son idée.Si la démarche n’est pas nouvelle, l’avènement duweb 2.0 a donné une ampleur internationale auphénomène.

“La force d’internet est de permettre à des groupesde fédérer un maximum de personnes autour d’unecause, de manière très rapide (en profitant parexemple de la viralité des réseaux sociaux) etubiquitaire (l’internet ne connaissant pas defrontière, seule la langue et la culture sont desfacteurs limitant). L’intérêt de l’approche reposedonc sur la rencontre entre un projet (artistique,culturel, humanitaire ou économique) et les goûtsdes internautes. Les plateformes de crowdfundingmisent sur les tendances actuelles : circuits courts etdésintermédiés, projets collectifs voire collaboratifs,et réciprocité.” 1


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La production communautaire (ou co-production). Ce mode de financement,dont la plateforme emblématique estMyMajorCompany (label de musiqueparticipatif), est surtout présent dans lemilieu artistique. L’internaute contributeur(ou co-producteur) perçoit, suite à soninvestissement, une contrepartie financièreindexée sur la réussite du produit culturel(album, bande dessinée, film, pièce dethéâtre…).

Le prêt participatif (prêt entre particuliers,prêt des particuliers aux entreprises, prêtsolidaire…), avec ou sans intérêt. Depuisoctobre 2014, les établissements bancaires

n’ont plus le monopole des prêts rémunérés enFrance. Néanmoins, les prêts consentis par desparticuliers sont soumis à conditions (montantslimités). Le micro-crédit solidaire, tel que proposépar la plateforme Babyloan, est un crédit de faiblemontant, avec intérêts, accordé à des micro-entrepreneurs (des artisans, par exemple) qui n’ontpas accès aux services financiers traditionnels.

Pour fonctionner, les plateformes retiennent unecommission de 4 à 10 % sur le montant des sommesrécoltées. Certaines plateformes spécialiséesproposent des modèles alternatifs gratuits, avec lapossibilité, si l’internaute souhaite rémunérer leservice rendu, de verser un “pourboire” à laplateforme qui a pris en charge l'ensemble descoûts.Les plateformes de crowdfunding ne servent passeulement à boucler ou compléter le financementd’un projet. Elles permettent de crédibiliser sonprojet auprès d’une communauté (le donateur est àla fois souscripteur et prescripteur du projet auprèsde son cercle d’amis), de tester un produit ou unservice (outil d’étude de marché), de bénéficierd’une large communication et d’une meilleurevisibilité (y compris dans les cas où l’objectif decollecte n’est pas atteint).

Sourceshttp://fr.wikipedia.orgwww.aecom.org

Les différents modes de financement

Les plateformes de crowdfunding, dites d'inter-médiation, peuvent être classées en cinq catégoriesen fonction des modes de financement qu’ellesproposent :

Le don sans contrepartie. Le donateur qui soutientune cause ne reçoit aucune contrepartie à son don.Ce modèle est surtout plébiscité par les associationscaritatives.Exemple : la Bibliothèque nationale de France alancé plusieurs appels au don. Dernièrement, plusde 2 400 donateurs ont contribué à l'achat dumanuscrit royal de François 1er dont le coût totals’élève à 2,4 millions d'euros. L'objectif de300 000 euros a été dépassé. L'ouvrage seraentièrement numérisé et disponible sur Gallica.

Le don avec contrepartie. L’internaute qui apporteson soutien financier à un projet reçoit en échangeune contrepartie en nature (CD, livre, dessinoriginal, place de spectacle…). Dans certains cas,les porteurs de projets peuvent prévendre leur(s)objet(s) ou service(s). Ce modèle de financementparticipatif est le plus utilisé dans le secteurculturel.Plusieurs plateformes sont présentées page 37à titre d'exemples.

Le financement participatif en capital (ou prise departicipation). L’internaute investisseur acquiertune participation dans le projet et bénéficie d'unerétribution financière via des dividendes. Lesplateformes par prise de participation sont envéritable explosion, en France comme à l’étranger,même si elles ne génèrent pas encore les mêmesvolumes d’échanges.



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Finance participative : deux foisplus de fonds collectés en 2014Selon le Baromètre de l'année 2014 publié parl'association Financement Participatif France,152 millions d'euros ont été collectés en 2014 surles plateformes de crowdfunding en France – sousforme de dons, de prêts ou d'investissement encapital – contre 78,3 millions d'euros en 2013.

Qui finance des projets en crowdfunding ?Depuis 2008, ce sont 1,3 millions de Français quiont soutenu un projet sur une plateforme decrowdfunding. Ces financeurs sont majoritairementâgés de 35 à 49 ans, quel que soit leur type departicipation (don, prêt ou capital). En 2014, ils ont versé en moyenne : 4 470 eurospour l'investissement en capital, 561 euros en prêtrémunéré, et 60 euros en don.

Plus de 20 000 projets soutenus en 2014Depuis 2008 et le lancement de la financeparticipative en France, 64 500 projets ont étéfinancés.Les plateformes de don soutiennent majori-tairement des projets culturels et solidaires. Les plateformes de prêt et de capital soutiennentmajoritairement des projets de développement desentreprises.Le montant moyen collecté par projet diffère selonle type de participation. Pour ce qui est de la levéede fonds propres, les entreprises ont ainsi pucollecter en moyenne 376 000 euros par projet en2014. Via les prêts rémunérés, chaque emprunteura pu obtenir en moyenne 65 448 euros. Quant auxporteurs de projets en recherche de dons, ils ontobtenu en moyenne (selon que le don ait ou pasune contrepartie) entre 2 800 et 3 500 euros.

Donner, prêter ou investir en toute connaissanceCertains acteurs de la finance participative tirentaujourd'hui la sonnette d'alarme à propos des fraisprélevés par certaines plateformes généralistes – ycompris celles reposant sur les dons –, pouvant allerjusqu’à 10 %.Avant de donner, prêter ou investir en capital dansun projet présenté sur une plateforme de crowd-funding, mieux vaut lire attentivement lesconditions générales d'utilisation de la plateforme.Celles-ci doivent notamment préciser le mode derémunération de l'intermédiaire et le montant del'ensemble des commissions et des frais prélevés.Les plateformes doivent également définir les règlesd'éligibilité et les critères de sélection des projetset des porteurs de projets. Toute opération definancement participatif doit faire l'objet d'uncontrat établi par écrit ou sur tout autre supportdurable.

Sourcewww.lafinancepourtous.com



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Quelques plateformes généralisteset/ou culturellesSont présentées ici, à l’exception de ProArti, desplateformes de don avec contrepartie. Leurfonctionnement est simple : un porteur de projetfixe un objectif de collecte de fonds, une datelimite, et définit des récompenses pour lesinternautes qui ont soutenu le projet. En fin decollecte, c’est généralement la règle du “tout ourien” qui s’applique : si l’objectif est atteint oudépassé, la somme revient au porteur de projet(moins la commission prélevée par la plateforme) ;si l'objectif n’est pas atteint, les internautes sontremboursés automatiquement (ou leur soutien n’estpas encaissé).

MyMajorCompany“Le 1er site de financement participatif français”Plateforme française créée en 2007.

Avec un million d’euros levés lors de la premièreannée d’existence du site, MyMajorCompany estl’une des toutes premières plateformes decrowdfunding.Depuis mai 2012, elle est scindée en deux entitésdistinctes : un label de musique participatif (savocation initiale), et une plateforme accueillant toustypes de projets (25 catégories dont Art etPatrimoine, BD, Design, Livres, Photographie,Presse, Solidarité, Spectacle…).Si le porteur de projet n’atteint pas le montant viséavant la fin de sa collecte, les contributeursrécupèrent leur participation, avec la possibilitéd’utiliser ce crédit pour participer à un autre projetou en demander le remboursement sur leur compteen banque.De 2007 à 2012, la plateforme a levé 13 millionsd’euros auprès de 70 000 internautes.

www.mymajorcompany.com

Indiegogo“Une plateforme mondiale de crowdfunding pourlever des fonds en ligne”Plateforme américaine créée en en 2008.

Initialement créée pour la collecte de fonds àdestination de productions cinématographiques,Indiegogo s'est ouverte à d'autres projets par lasuite (une vingtaine de catégories dont Art, BD,Danse, Environnement, Littérature, Musique, Jeux,Santé, Transmédia…).Les dons se font par compte Paypal ou par cartebancaire, et le site se rémunère à hauteur de 4 %sur le montant perçu par les campagnes réussies.Les fonds collectés sont reversés aux porteurs deprojet plus rapidement que sur d'autresplateformes.Pour les projets qui n'atteignent pas le seuilescompté, les créateurs de la campagne ont le choixde soit rembourser intégralement les contributeurssans aucune charge, soit garder l'argent collectéavec un pourcentage de 9 % donné à Indiegogo.

www.indiegogo.com

Kickstarter“Bring your creative project to life”Plateforme américaine créée en 2009.

Sur Kickstater, le virement des internautes – en casde réussite de la collecte – est enclenché viaAmazon Payments. La plateforme se finance enprélevant 5 % des fonds collectés ; Amazon capteune part supplémentaire comprise entre 3 et 5 %.Les projets sont classés en 15 catégories (Art,Bande dessinée, Danse, Édition, Mode,Journalisme, Technologies…) et 36 sous-catégories.Les plus importantes sont Films et vidéos, Musiqueet Jeux vidéo, qui représentent plus de la moitié deslevées de fonds.Chaque mois depuis 2011, plus de 7 millions dedollars sont engagés sur la plateforme et plus de2 000 projets y sont lancés. En 2012, près de320 millions ont été levés.

www.kickstarter.com



KissKissBankBank“Libérons la créativité !”Plateforme française créée en 2010.

Sur le modèle de Kickstarter, KissKissBanBank estun des leaders mondiaux du crowdfunding dédié àla créativité et l’innovation. 17 catégories de projetsy sont proposées, les plus sollicitées étant Musique,Film/vidéo et Spectacle vivant. Les projets sont

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tous soumis à modération et validés par l'équipeorganisationnelle ; en moyenne 1 sur 4 est accepté.Entre 2010 et juillet 2014, plus de 9 300 projets ontété présentés ; 54 % d'entre eux ont atteint leursobjectifs financiers. Les transactions se font parcarte bancaire, et la plateforme se rémunère enpercevant 5 % sur les collectes réussies (+ 3 % defrais bancaires).

www.kisskissbankbank.com


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Maecenas Together : la nouvelle plateforme collaborative dédiée aux projets citoyens

Par Marie-Charlotte Tinel, Les Trois Mondes (Aix-en-Provence)

Cette toute nouvelle plateforme au nom à la fois évocateur et facilement prononçable, a vu le jour en2015. Maecenas Together est une plateforme intuitive à valeur citoyenne, dédiée aux projets dont lacaractéristique essentielle est de promouvoir une action concrète au service de l'intérêt général, et ce dansle cadre de ce que l'on appelle déjà “la nouvelle économie collaborative”. L'idée principale est de fairecoopérer des acteurs, qui ne se seraient sûrement jamais rencontrés, afin de générer des synergiescréatrices de richesses, tout en facilitant la mise en place de projets citoyens.Les projets exposés sur Maecenas Together présentent tous au moins une des caractéristiques suivantes :éducative, culturelle, économique, sanitaire, scientifique, environnementale et solidaire ou encore uneutilité sociale. Le tout en assurant la part belle à l'aventure humaine... Connaissant les points forts et lespoints d'efforts d'autres plateformes, Maecenas Together accompagne les porteurs de projets tout au longde leur parcours et travaille à leurs côtés pour optimiser la réussite des projets.Nous vivons les prémisses d'une nouvelle considération de l'économie réelle, ce qui implique de redessinerles schémas historiques de fonctionnement…

[email protected] www.maecenastogether.com


Ulule“Donnez vie aux bonnes idées”Plateforme française créée en 2010.

Avec KissKissBankBank, Ulule est l’une desprincipales plateformes du territoire européen.Également inspirée de Kickstarter, elle permet auxinternautes de participer au financement de projetscréatifs, innovants ou solidaires (en faisant un donsans contrepartie ou avec l’une des contrepartiesproposées par le projet).À ce jour, plus de 26 millions d’euros ont étécollectés sur Ulule pour environ 7 000 projetsfinancés avec succès (taux de succès de 65 % en2014). Parmi les 15 catégories proposées, Film &vidéo, Musique et Solidaire & citoyen obtiennent lamajorité des fonds collectés.La commission perçue par Ulule est de 8 % si lestransactions se font par carte bancaire, et de 5 %lors de paiements PayPal.

http://fr.ulule.com

“Ulule Tour 2015” : Ulule fait son tour de France ducrowdfunding du 16 mars au 28 avril 2015, avec uneétape à Marseille le mardi 31 mars.

ProArti“Plateforme numérique participative dédiée à lacréation artistique et à la découverte culturelle”Plateforme française créée en 2013.

Lancée par des acteurs culturels, cette plateformede don participatif sans contrepartie a bénéficié dusoutien du ministère de la Culture et de laCommunication dans le cadre de l’appel à projets“Services culturels numériques innovants”. ProArtiest porté par un fond de dotation dont la vocationest de soutenir la création artistique, ce qui en faitun acteur de l’économie sociale et solidaire.Concrètement, les internautes font un don à lacréation artistique, lequel don est ensuite reversé auprojet soutenu. Cette subtilité permet à ProArtid’émettre directement les reçus fiscaux pour queles donateurs bénéficient d’une défiscalisation. Ànoter : la sélection des projets en amont estexigeante, l’accompagnement individualisé, ProArtirevendiquant un travail à l’échelle humaine. Pourles mêmes raisons, la durée des collectes estgénéralement un peu plus longue que sur les autresplateformes (60 jours en moyenne).

http://proarti.fr


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Autres plateformes

Babeldoor“Bâtissons des projets qui ont du sens”> Spécialité : co-création de projets engagés,créatifs, culturels, socialement utileswww.babeldoor.com/fr

Bibliocratie“La révolution textuelle”> Spécialité : plateforme d’édition participative(livres à compte de lecteurs)www.bibliocratie.com

Culture Time“La culture est à vous”> Spécialité : art, culture et éducationwww.culture-time.com

JustLikeMe“Liking is helping”> Spécialité : plateforme sociale et solidaire dans les domaines médicaux, sociaux et culturelswww.justlikeme.com/fr

Pubslush“Promote before you publish”> Spécialité : livres et projets d’auteurs (site en anglais)http://pubslush.com

Sandawe“L’éditeur BD, c’est vous !”> Spécialité : projets de bande dessinéewww.sandawe.com

Tipee“Le tip participatif au service des créateurs du web”> Spécialité : plateforme basée sur la philosophiedu “tip” (pourboire)www.tipeee.com


Ressources en ligne

Sites de référence

AlloProdActualité du financement participatif et du crowdfundingwww.alloprod.com

Crowdfunding : les clefs pour réussirLe guide du crowdfundingwww.leguideducrowdfunding.com

Financement Participatif FranceAssociation professionnelle du crowdfundinghttp://financeparticipative.org

Good Morning CrowdfundingBlog dédié à l’actualité du financementparticipatifwww.goodmorningcrowdfunding.com

Portail de l’Économie et des FinancesRubrique Le financement participatif ou“crowdfunding”www.economie.gouv.fr/crowdfunding-financement-par-ticipatif

Rencontres du Crowdfunding en MéditerranéeAssociation Popfinance / Association FinancementParticipatif en Méditerranéewww.crowdfundmed.net

TousNosProjetsObservatoire et annuaire du crowdfunding (parBpifrance)http://tousnosprojets.bpifrance.fr

Textes de référence

Ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014 relativeau financement participatifwww.legifrance.gouv.fr

S’informer sur le nouveau cadre applicable au financement participatif, guide AMF-ACPR,septembre 2014www.amf-france.org


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Cécile Palusinski Numered ConseilAgence conseil auprès des entreprises culturelles

Comment réussir une campagne de crowdfunding ?Mode de financement alternatif aux financements traditionnels, lecrowdfunding ou financement participatif, a connu un développementimportant avec l’avènement du web 2.0 et l’émergence d’une nouvelleéconomie collaborative. Selon une étude réalisée par Compinnov àl’initiative de Financement Participatif France, les montants collectés enFrance ont ainsi doublé de 2013 à 2014.Si les dispositions de l’Ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014apportent un cadre favorable à l’essor du financement participatif, lecrowdfunding est-il pour autant le nouvel eldorado du financement desporteurs de projet ? Sachant que 60 % en moyenne des projets atteignent leurs objectifs surles plateformes de dons avec contrepartie, quelles sont les bonnespratiques pour réussir sa collecte ?

Si le choix d’une plateforme de crowdfunding adaptée au projet estcapital pour assurer le succès de sa campagne, ne compter que surl’audience et la contribution du public de la plateforme de crowdfundingest voué à l’échec. La plateforme de crowdfunding est un outil au servicedu porteur de projet qui souhaite entrer en relation avec son écosystèmenumérique, et il lui appartient d’organiser sa collecte de fonds.Une campagne de crowdfunding doit ainsi débuter par une réflexion,plusieurs semaines avant la soumission du projet à la plateforme, sur lesactions à mener : il s’agit pour le porteur de projet d’être dans les startingblocks avant le top départ !

Présenter son projet

La présentation du projet est une étape fondamentale qui va permettreaux potentiels contributeurs de mesurer le degré de maturité et decrédibilité du projet en question. Il s’agit d’en expliquer la genèse, d’enraconter l’histoire de façon concise et claire, en y intégrant en filigrane lesvaleurs fondamentales véhiculées par le crowdfunding : participation,confiance et partage. C’est de la capacité du porteur de projet à partagersa passion, à convaincre les contributeurs de participer à une aventureéconomique et humaine, au-delà de la recherche unique d’un profit, quedépendra la réussite de la campagne.L’enjeu est de rendre le projet crédible et attractif, en l’illustrant d'uncontenu soigné et varié librement téléchargeable et partageable sur lesréseaux sociaux, en apportant une attention particulière au choix du titrequi fera office de slogan auprès des internautes.En incarnant son projet, idéalement à travers une présentation vidéo, leporteur de projet instaurera la confiance et une proximité émotionnellepropice au partage et au bouche-à-oreille.

Le montant et la durée de la collecte

Sur la majorité des plateformes, les contributions des internautes sontstockées pendant la durée de la collecte sur un compte séquestre etrestituées aux contributeurs en cas d’échec. Pour optimiser ses chances de succès, le porteur de projet a donc intérêt,après évaluation de ses dépenses, à déterminer le minimum vital et réalisteà la réalisation de son projet et à privilégier la présentation d’un projet àtiroirs, avec des promesses de réalisations supplémentaires si l’objectif estdépassé. La transparence sur l’emploi des fonds collectés est essentiellepour instaurer la confiance auprès des contributeurs.



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Dans un souci de dynamique de collecte, unegrande majorité des plateformes conseillent d’enplafonner la durée à 90 jours, afin d’éviter unessoufflement de la communauté et du porteur deprojet.

Le choix des contreparties

Le principe de l’appel à contributions par lesplateformes de don, est la récompense.En conséquence, le choix de contreparties est uneétape clé : il s’agit d’estimer correctement le coûtdes contreparties afin d’assurer le financement duprojet, tout en proposant aux internautes descontreparties exclusives, personnalisées, émotion-nelles ou symboliques plutôt que des objetsonéreux.Le système de prévente de produits est conseilléquand les projets s’y prêtent, à l’instar notammentdes projets éditoriaux. Garantir une livraison descontreparties en avant-première de certainespériodes festives de l’année pourra dans certainscas augmenter l’attractivité de la campagne, avec lapromesse d’un cadeau original.

Promouvoir son projet et animer sacommunauté

L’animation de sa campagne en ligne requiert uninvestissement quotidien important de la part duporteur de projet, tant sur la plateforme decrowdfunding que sur les médias sociaux (blogs,réseaux sociaux). La clé de voûte d’une campagne de communicationréussie réside avant tout dans la capacité du porteurde projet à faire connaître son projet au plus grandnombre. La mobilisation de sa communauté depremier niveau est essentielle : le but est de réunir,via son entourage immédiat, (famille, amis,collègues…) 30 à 40 % de l’objectif de collecte etde transformer ce premier cercle de contributeursen ambassadeurs du projet. Il s’avère, selonKissKissBankBank, que 97 % des campagnes quiont passé le cap des 40 % ont atteint leur objectif,notamment grâce à la pollinisation sociale via lesréseaux sociaux.Si l’envoi d’un mail d’information à sa communautéparaît indispensable, l’organisation d’événementsoffline ne doit pas être négligée : parler avecenthousiasme de son projet à son entourage dansun cadre convivial, distribuer des flyers dans deslieux pertinents, sont autant d’actions qui peuventavoir un impact significatif sur la progression de lacollecte.

C’est en alimentant régulièrement son projet, enétablissant une relation personnalisée et suivie avecchaque contributeur que l’on continue à créer de laviralité et que l’on peut relancer une campagne quistagne.Échanger avec les contributeurs, leur donner accèsaux coulisses de la création, les informer en avant-première des actualités, sont autant d’élémentsfavorisant l’émulation et l’adhésion forte dupremier cercle de contributeurs. Ce premier cerclede connaissances sert alors de levier pour ouvrir unsecond cercle de contributeurs plus éloignés duporteur de projet, par la voie de la recommandation.Le succès amenant le succès, il est alors judicieux,lorsque la collecte est suffisamment avancée,d’entrer en contact avec le troisième cercle, celuinotamment des blogueurs et journalistes, afin degagner en visibilité et d’élargir son audience.

Mener une campagne de crowdfunding est unmarathon, où les dons se déclenchent parfois sur ladernière ligne droite, où chaque internaute,potentiel relais d’influence, a de l’importance, et oùla course se poursuit au-delà de la ligne d’arrivée :à l’issue de la campagne, il s’agira de remplir sespromesses et d’informer la communauté del’évolution du projet jusqu’à sa réalisation.

Numered Conseil14, rue du Maréchal Foch67460 SouffelweyersheimTél. 06 81 11 06 46www.numered.com


Pour les auteurs de l’écrit et des arts graphiques et plastiques :Numered Conseil propose, du 22 au 24 avril 2015 à Strasbourg,

une formation (conventionnée Afdas) sur le thème “Comment financer ses projets ?

partenariats privés, publics et crowdfunding”.


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D'après le sitewww.lafinancepourtous.com

Site pédagogique reconnu surl’argent et la finance destiné au grand public. Outil développé par l’Institutpour l’éducation financière dupublic (IEFP), une associationd’intérêt général indépendantecréée en 2006 pour favoriser etpromouvoir la culture financière des Français.

Financement participatif : un nouveau cadre juridiqueAnnoncée en février 2014, la réforme de la réglementation dufinancement participatif a abouti le 30 mai à la promulgation d’uneordonnance instituant le cadre du financement participatif. Publiée auJournal officiel du 31 mai 2014 et complétée par des décrets d'applicationen juillet, l’ordonnance crée les statuts de Conseiller en InvestissementsParticipatifs (CIP) et d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP),et fixe les règles de fonctionnement visant à protéger les consommateurs.Elle est entrée en vigueur au 1er octobre 2014.

Cette ordonnance “a pour objet de créer un cadre juridique adapté à cenouveau mode de financement afin d’en assurer le développement dansdes conditions juridiques sécurisées ainsi que d’offrir une protection desinvestisseurs ou des prêteurs”.

Le financement participatif sous forme de prêts et de dons

L’ordonnance crée un statut d'Intermédiaire en Financement Participatifpour permettre aux plateformes de prêt et de don de mettre en relationporteurs de projets, prêteurs ou donateurs, dans un cadre régulé. Pourcelles qui perçoivent des fonds, un régime prudentiel allégé (capitalminimum réduit et dispense de fonds propres et de contrôle interne)d’établissement de paiement est également mis en place

Une dérogation au monopole bancaire est instituée, autorisant les prêtsrémunérés consentis par des particuliers à des personnes physiques oumorales “pour le financement d'un projet professionnel ou de besoin deformation”. Les prêts sans intérêts et les prêts rémunérés sont soumis auxmêmes plafonds, fixés par les prochains décrets. Ils devraient être d’unmillion d'euros par prêt et 1 000 euros par prêteur.

Ces plateformes devront respecter des règles de bonne conduite, desobligations de transparence sur la sélection des projets, les caracté-ristiques des prêts, des obligations d’information des prêteurs sur lesrisques qu’ils encourent. Elles devront aussi mettre à leur disposition unoutil d’aide à la décision.

Le financement participatif sous forme de titres financiers

Les plateformes de financement participatif spécialisées qui permettent àdes entreprises de lever des fonds auprès d’investisseurs, des particuliersnotamment, doivent adopter le nouveau statut de conseillers eninvestissements participatifs (CIP), créé par l’ordonnance du 30 mai2014, ou exercer en tant que prestataires de services d’investissement(PSI). Ces plateformes sont contrôlées par l’Autorité des marchésfinanciers (AMF).

Les conseillers en investissements participatifs sont soumis à des règles debonne conduite, visant à protéger les investisseurs : information sur lesrisques de perte en capital, des frais prélevés… Ils doivent égalements’enquérir du profil de leurs clients (connaissance et objectif en matièred’investissement, situation financière…).

Les sociétés qui recourent à des levées de fonds par l’intermédiaire deces plateformes sont exemptées de la publication d’un prospectusfinancier, actuellement obligatoire au-dessus de 100 000 euros. Seraientconcernées les levées de fonds inférieures à un million d’euros, ce plafonddevant être précisé par décret.


Depuis le 1er octobre 2014, les nouveaux intermédiairesen financement participatif et conseillers en investis-sements participatifs sont obligatoirement immatriculésau registre unique des intermédiaires en assurance,banque et finance, géré par l’ORIAS. Tout consom-mateur peut vérifier lui-même que l’intermédiairesollicité est bien immatriculé : le registre est librementconsultable sur le site internet www.orias.fr.


Le crowdfunding en MéditerranéeLa première édition des Rencontres du crowdfunding en Méditerranée1

(Marseille, novembre 2014) a été l’occasion de dresser un tout premierpanorama du crowdfunding en Méditerranée. L'extrait du compte-rendu2

de ces Rencontres que nous reproduisons ici, présente les résultatspréliminaires d’une étude participative en cours de réalisation.

L’espace méditerranéen est riche d’une multitude de territoires, mais avecdes niveaux de développement extrêmement variables. Lesbouleversements récents placent de nombreux pays, notamment sur larive sud de la Méditerranée, face à de nouveaux défis – politiques,économiques et sociaux. Dans cette période de transition, le besoin d’unedynamique vertueuse se fait particulièrement sentir ; une dynamique oùles investissements sont drainés en priorité vers une croissanceéconomique inclusive et durable, qui tient compte des besoins despopulations locales. Comme levier citoyen de financement de projets, lecrowdfunding pourrait être un des facteurs importants pour doper cettecroissance inclusive. Petit tour de la Mare Nostrum et état des lieux ducrowdfunding dans trois pays méditerranéen.

La France, leader du crowdfunding ?

“Faire de la France le pays pionnier du financement participatif” : c’estainsi que Fleur Pellerin, alors ministre des PME, de l’Innovation et del’Économie numérique, affichait début 2014 ses ambitions, en pleinepréparation de la nouvelle législation. Les études sur le crowdfunding enFrance ne démentent pas le dynamisme du secteur. “Entre janvier et juin2014, les plateformes de crowdfunding françaises ont réuni 66,4 millionsd’euros de fonds, en hausse de 100 % comparé à la même période en2013”, estime André Jaunay, vice-président de Financement ParticipatifFrance. Le pays recense un million de contributeurs engagés sur44 000 projets en ligne.Et ce n’est pas terminé, à en croire les projections ; elles font état, pour2020, d’une levée de 6 milliards d’euros dont 2 milliards destinés auxentreprises. Si, à l’origine, les projets présentaient surtout une vocationculturelle ou artistique, désormais, tous les secteurs sont concernés avecune progression des financements des entreprises. Ainsi, les apports encapital qui se situaient à 3,5 millions d’euros au premier semestre 2013ont fait un bond et représentent 9,8 millions d’euros sur les six premiersmois de 2014.

Le Maroc, pionnier du Maghreb

Si le crowdfunding au Maroc est un phénomène tout récent, il esttoutefois un peu en avance par rapport à ses deux voisins du Maghreb,avec les plateformes actives Atadamon et Smala & Co. C’est d’ailleurscette dernière qui a réalisé et publié, à l’été 2014, le premier baromètredu crowdfunding au Maroc. De 2010 à 2014, l’étude a comptabilisé117 projets concernant le Royaume, toutes plateformes confondues, parmilesquels 70 ont été financés via des campagnes de 45 jours en moyenne.Les levées de fonds restent faibles – entre 800 et 1 000 euros – mais lemouvement est lancé. Les prospectives estiment qu’en 2016 la barre des10 millions de dirhams, soit 1million d’euros (hors crowdlending) devraitêtre dépassée.Au Maroc, le crowdfunding répond à deux tendances. D’un côté, ils’intègre dans un mouvement urbain où sont financés des projets àcaractère culturel. De l’autre, il répond à des projets dans les régionsenclavées, à vocation solidaire et humanitaire. Dans ce cas de figure,l’appel au financement cible la diaspora marocaine.

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Le Liban, un marché ouvert sur le monde

Avec un taux de pénétration d’internet de 74 % auLiban, le crowdfunding se développe dans uncontexte favorable. Mais les plateformes ne sont pasimmatriculées au Liban, et elles répondent à desprofils d’investissement variés : Aflamnah s’estspécialisée dans la levée de fonds à visée culturelle, etplus spécifiquement dans le financement de films ;IIWWA vise pour sa part l’achat d’équipements pourle compte d’entrepreneurs dans le cadre de la financeislamique : Zoomal, plateforme de dons aveccontrepartie, compte parmi les plus dynamiquesavec des investisseurs originaires des États-Unis,des pays du Golfe et finalement peu du Liban ;fondée à Dubaï en mai 2013, Eureeca.com recense465 entreprises enregistrées et 5 000 investisseurs.

Et la région Paca ?

Avec sa diversité sociale, culturelle et territoriale,avec son tempérament et les forces créatrices de sescitoyens, la région Paca paraît un terreau idéal pourle développement du financement participatif.D’ailleurs, plateformes, projets à financer, successstories... tout l’arsenal de ce mouvement se déploiedéjà sur le territoire provençal.À Nice, MyMajorCompany vient de créer uneplateforme, NotrePetiteEntreprise.com, avec leréseau BGE (Réseau national d’appui auxentreprises). Les Chambres de Commerce etd’Industrie, notamment celle du Var, s’investissentaussi dans le crowdfunding avec la création de laplateforme KiosktoInvest. Signalons d’autre partIamlamode.com, plateforme spécialisée dans lamode, également née à Marseille. Quant auxprojets, qu’ils soient sociaux et/ouentrepreneuriaux, ils se multiplient sur lesplateformes de financement participatif.


1 Organisées par Popfinace avec le soutien du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et en collaboration avec Finance Participative Méditerranée, Marseille Innovation et la Semaine économique de la Méditerranée

Potentiel du crowdfunding dans les régions en développement à l’horizon 2015*

Potentiel global : 93 milliards de dollars par an

Chine : 47,6Europe de l’Est et Asie centrale : 13,8Amérique latine et Caraïbes : 11Asie du Sud-Est : 8Moyen-Orient et Afrique du Nord : 5,6Asie du Sud : 4,9Afrique : 2,5

*source : Banque Mondiale

2 Compte-rendu réalisé en collaboration avec econostrum.info, et disponible dans son intégralité surwww.crowdfundmed.net


Arelate (T4 : Neiko)Par Laurent Sieurac, auteur de bande dessinée (Arles)

L'histoire d'Arelate est semée d'embûche. Porté àbout de bras par ses auteurs, le projet va essuyer denombreux refus de la part des éditeurs BD avantd'être, tour a tour, publié par de petites structuresqui ne renouvelleront pas leurs engagements [aprèsla publication d'un tome] ou qui feront faillite. Unvéritable chemin de croix. Chose rare, si les éditeursn'en veulent pas, le public lui, plébiscite la série.Une question s'impose alors : ai-je vraiment besoind'un éditeur ?Guy Delcourt n'a-t-il pas clamé, dans ledocumentaire de Maiana Bidegain et Joël CallèdeSous les bulles, l'autre visage de la BD, que lesauteurs devront avoir un autre travail dans unavenir proche ? Hé bien soit ! Je ferai votre travail, Monsieur, etpour le financement j'ai ma petite idée.

Depuis quelques années, le crowdfunding – version2.0 de la souscription – se développe à grands pas,avec quelques projets emblématiques qui ont attirédes milliers de souscripteurs. Certes ces projets-làsont des épiphénomènes qui surfent sur lapopularité de leur auteurs, mais après tout, Arelaten'est-elle pas plébiscitée par les lecteurs ? En casd'échec les souscripteurs seraient intégralementremboursés et je n'aurais quant à moi perdu quequelques semaines de travail. En octobre dernier,Arelate rejoignait donc les centaines de projetsproposés par des particuliers sur une plateforme definancement participatif.Loin d'être un achèvement, c'était le début de deuxmois d'un travail intense pour mener à bien cettecampagne : mailing list, facebook, blog, forumsspécialisés… je partageais l'information, la faisantremonter régulièrement pour maintenir la pressionauprès des lecteurs potentiels. J'ai imprimé desflyers pour les distribuer chez mes libraires et lorsde festivals, et mené diverses actions sur le projetmême, avec récompenses pour les primosouscripteurs, tirages au sort, etc. Un véritabletravail de communication en parallèle de montravail d'auteur, mais au final, 300 souscripteurs etun bilan financier qui me permet de couvrir frais demaquettage, suivi d’impression, impressions,contreparties, colisage, envoi postal et, cerise sur legâteau, quelques centaines d'euros de bénéfice. Pasde quoi rémunérer l'auteur que je suis maisl'impression d'albums supplémentaires, dont lavente devrait couvrir ce poste-là.

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La campagne de financement est terminée depuisdécembre dernier, mais la communication vers messouscripteurs continue. J'essaie de les tenir aucourant de l'avancement du projet, quitte à merépéter. Je renforce le lien avec eux afin qu'ils mesuivent sur mes prochains projets, créant ainsi unsocle sur lequel je pourrai m'appuyer pourdévelopper cette alternative éditoriale. Si noussouhaitons endosser le rôle d'éditeur, il faut fairemontre de professionnalisme tant par la qualité denos ouvrages que par le suivi de nos lecteurs.

Le crowdfunding n'est cependant pas, pour lemoment, la panacée. À de rares exceptions près, lefinancement couvre la fabrication de l'album maispas encore sa création artistique. Nous avons biensûr besoin d'une partie de la chaîne du livre. C'estgrâce au réseau des libraires, tout autant qu'auxnombreux festivals, que j'aurai une visibilité auprèsdu grand public et l'espoir d'y rencontrer de futurslecteurs… et pourquoi pas de nouveauxsouscripteurs ?

http://laurentsieurac.blogspot.fr http://fr.ulule.com/arelate

Pétroleuses ÉditionsPar Marie Coste et Sabrina Tighlit (Le Pradet, 83)

“Pétroleuses Éditions est au départ une maisond’édition “classique”, créée en octobre 2012. Nousavons publiés deux premiers livres et très vite, nousavons reçu de nombreux manuscrits. Malheu-reusement notre trésorerie ne nous permettait pasd’éditer les ouvrages qui nous tenaient à cœur. Afinde publier davantage de titres, il nous fallait unesolution innovante, originale, et qui nous permet-trait de nous démarquer des autres maisonsd’édition. Nous nous sommes donc tournées vers lefinancement participatif, qui invite les internautesà s’impliquer dans un projet culturel qui seconcrétise rapidement (2 à 3 mois). Contrairement à certaines plateformes de crowd-funding ouvertes à des projets culturels etsolidaires de tout ordre, nous ne sommes pas qu’unintermédiaire ; nous suivons les projets jusqu’à leurréalisation : lorsque l’objectif de la campagne estatteint, nous signons un contrat d’édition avecl’auteur. Aujourd’hui nous avons déjà publié 5 titresvia le crowdfunding et 2 autres titres jeunesseparaîtront très prochainement.Nous sommes donc en charge des corrections,maquettes, impression et diffusion des livres.”

www.petroleuses-editions.com


Témoignages de porteurs de projet


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Auprès de mon arbre “Des textes de Benoît Broyart d’après des images de 76 illustrateurs”Par La Maison est en carton (Sore, 40)

La Maison est en carton est une maison d’éditionassociative créée en 2007, qui a mis au cœur de sonprojet les créateurs d’œuvres pour la jeunesse et debandes dessinées, la qualité et l’exigencegraphiques et le respect de tous les partenaires,dans un souci d’équité sociale et de préservation del’environnement.Cette fois-ci, nous avons proposé à 76 illustrateurs(qui travaillent dans le livre jeunesse ou la bandedessinée) de dessiner un arbre. Nous avons confiéces arbres à Benoît Broyart qui les a illustrés de sesmots évocateurs d'histoires.Au moment où les images étaient réalisées, lestextes écrits, la maquette terminée, pour diversesraisons, nous avons dû changer d'imprimeur. Unnouveau fournisseur et donc moins de facilités depaiement. Pour imprimer l'ouvrage, nous devionsrégler 60 % des frais de fabrication. Situation quirisquait de fragiliser La Maison ou de retarder lasortie du livre. Nous avions prévu le lancement auSalon du livre de Montreuil.Nous avons opté pour le financement participatifpar le biais de la plateforme Ulule. Financement quia particulièrement bien fonctionné (5 017 euroscollectés sur un objectif de 3 800 euros). Le livre apu être publié et lancé au Salon comme nousl'avions initialement prévu. De plus, au lieu depasser uniquement par l'envoi postal descontreparties, nous avons proposé auxcontributeurs de venir les récupérer au Salon dulivre de Montreuil. Nous avons vécu de très bellesrencontres à cette occasion. Cette expérience a étéune réussite sur tous les points.

www.lamaisonestencarton.com http://fr.ulule.com/aupresde-monarbre

Georges“Un drôle de magazine pour enfants : deshistoires, des jeux, des rubriques-à-brac”Par les Éditions Grains de Sel (Lyon)

Il y a 4 ans nous avons fait un pari fou : celui delancer Georges, un magazine pour enfants original,exigeant, drôle et beau à la fois ! Un magazine quicroit en la curiosité naturelle des enfants et qui lesemmène vers de nouveaux horizons graphiques etéditoriaux.�Or l’aventure est périlleuse. Le modèleéconomique de Georges est fragile, d’autant qu’ilest sans publicité et porté par une maison d’éditionindépendante.

L’objectif, lorsque nous avons lancé cet appel surUlule, était de trouver des fonds pour financer lesdéveloppements nécessaires afin d’assurer lapérennité de Georges. Nous débordions d’idéespour apporter un second souffle vital au magazinemais manquions de moyens pour les mener à bien. C’était la première fois que nous avions recours à cetype de financement, et Ulule nous semblait laplateforme la plus adaptée à nos besoins et à notreidentité. L'opération de financement s’est clôturéepar un très beau succès ! Nous avons en effetrécolté 17 737 euros grâce à 461 contributeurs etnous avons réalisé notre objectif à 253 % puisquenous avions fixé notre premier objectif à7 000 euros.

Toute l’équipe s’est impliquée avec beaucoupd’enthousiasme dans le projet dès les premièresphases de réflexion. Il fallait en effet se familiariserà la fois avec l’outil, avec les règles de com-munication qui lui sont propres, avec son rythme,définir les contreparties, etc. Nous avons été trèsbien guidés par l’équipe d'Ulule.

L’expérience s’est révélée passionnante etfructueuse à plusieurs niveaux. Elle nous a permisd’apporter un éclairage pédagogique sur notredémarche – la façon dont nous travaillons pourconcevoir notre magazine, les enjeux économiquesliées au produit et à son circuit de diffusion –,d'expliciter en quoi Georges – ouvrage à la foiscollectif et exigeant, vendu en librairie – dégagedes marges extrêmement faibles. L’enjeu était doncd’élargir notre communauté en vue de pouvoiraugmenter notre tirage : la clé de la poursuite del’aventure de Georges.



Ce fut également une surprise de découvrir à quelpoint cette campagne nous a permis de nouer uncontact encore plus privilégié avec notrecommunauté. Il faut dire qu'au moment dulancement de la campagne sur Ulule nous avionsplus de 5 000 amis sur Facebook (grâce à un grostravail de communication et de terrain depuis4 ans) ; cela a été une des clés du succès del'opération. Parmi les autres facteurs qui ont y ontcontribué figure le temps investi tout au long des40 jours de sa durée (communication, animation viades opérations, newsletter, échanges avec lescontributeurs…), ainsi que l’originalité, le ton et lesqualités graphiques de toute cette animation. Letemps est la contrepartie indissociable d’unecampagne réussie, le prix à payer en quelque sorte.La quantité de travail que cela a généré dépasse lacampagne en elle-même, car il faut prendre encompte toute la gestion de la campagne post-ulule(gestion et suivi des relations avec les contributeurs,logistique des abonnements et des contreparties…). Sur la somme collectée il faut soustraire lepourcentage perçu par Ulule (8 %), la valeur descontreparties offertes, les frais postauxcorrespondant à l’envoi des contreparties (15 %environ) et dans notre cas des frais financiers carnous sommes une entreprise (TVA à reverser).

Même si cette aventure a été beaucoup plusprenante que nous ne l’avions imaginé noussommes ravis de l’avoir menée. Outre l’apport definancement, cet appel participatif a constitué unetrès belle opération en terme d’image et denotoriété. De plus, avoir conduit ce projet a eu unimpact très bénéfique en interne au niveau humain.Il a généré une stimulation partagée par toutel’équipe qui accompagne Georges avec beaucoupd’engagement depuis 4 ans. Partager les messagesextrêmement chaleureux et encourageants descontributeurs, ainsi que la réussite de ce projet, aété une très belle récompense pour nous tous,ensemble.

www.magazinegeorges.comhttp://fr.ulule.com/magazine-georges

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“Sauvons et faisons grandir la librairie Le Bleuet”Librairie Le Bleuet (Banon, 04)

D’après des propos recueillis le 17 juillet 2014 lorsde la première journée du financement participatifen Avignon organisée à l’initiative d‘Altaïr ThinkTank Culture Médias (www.altair-thinktank.com).

Créée à Banon il y a 24 ans, la librairie Le Bleuet aconnu des jours heureux avant de sombrer. Devantfaire face à de sérieuses difficultés financières,l’établissement – qui proposait à la vente pas moinsde 100 000 titres, vendait en moyenne 500 ouvragespar jour, employait 13 personnes pour un chiffred’affaires de 2 millions d’euros – a été placé enredressement judiciaire. Après des moisd’incertitude, la librairie a aujourd’hui la chanced’être reprise par Christine Rey, qui en assure laprésidence. Ce sauvetage s’inscrit dans leprolongement d’une mobilisation sans précédent,suscitée lors d’une campagne de soutien àl’ampleur inattendue...

Patrice Pierrat, des Éditions Cerises & Coquelicots,est ancien membre de l’Association des amis duBleuet. Il explique : “Suite au montage d’uneénorme structure pour stocker des livres et lesdiffuser sur internet, la librairie a connu desdifficultés. L’objectif de l’équipe avec laquelle jetravaillais était au départ de reconstruire un siteinternet à la mesure de l’investissement qui avait étéenglouti”. Les choses s'accélèrent fin 2013 lorsqueles difficultés liées à ces errances stratégiquespèsent sur le devenir de la structure. “À la suited’un article, nous avons connu une énorme vaguede soutien sur les réseaux sociaux et plusparticulièrement sur Facebook.” La plateformeUlule permet alors de structurer les dons liés à cemouvement de solidarité en fédérant une véritablecommunauté autour d’une cause identitaire. 8 000personnes sont ainsi alertées sur leur pageFacebook, puis par l’envoi d’une newsletter trèsciblée. Les résultats de cette campagne ne se fontpas attendre et sont au-delà des espérances, avec860 contributeurs et 170 dons envoyés directementpar courrier à la librairie. “Nous étions à 23 % del’objectif, 3 jours plus tard nous étions à 100 %.Notre objectif d’alors était de 25 000 euros maisnous avons atteint in fine 64 720 euros.”



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Tsilla Kogel, responsable partenariats etdéveloppement chez Ulule, précise : “Avec LeBleuet, nous étions dans un cas spécifique, car lamoyenne des campagnes menées aujourd’hui est de3 500 euros. Or là, il s’agit d’une cause, avec à lafois une urgence territoriale pour les habitants deBanon et une mobilisation idéologique de ceux quisouhaitent que les librairies continuent d’exister”.Pour elle, le succès d’une telle campagne repose surune communauté : “On considère généralementqu’il y a trois cercles à approcher, à savoir lesproches, les amis d’amis et les inconnus. Pourqu’une campagne soit efficace, il faut arriver àmobiliser ces trois cercles. Dans le cadre du Bleuet,nous avions déjà des communautés fortes, l’enjeuétait d’arriver à les mobiliser par les réseauxsociaux”. Et c’est là que la compétence de laplateforme intervient : “Lorsqu’un projet est portéen ligne, une personne de la plateforme suit votreprojet. Elle travaille avec vous en amont pouroptimiser sa présentation et une fois que la page esten ligne, elle intervient sur la communication avecparfois des règles de bons sens”. Et comme unexemple parle souvent mieux qu’un long discours,elle poursuit : “Nous allons tous dans les restaurantsoù il y a déjà du monde. Si au démarrage d’unecollecte, vous commencez à communiquer troplargement, vous aurez très peu de dons effectifs etvous vous couperez d’une partie des contributeursqui peuvent intervenir plus tardivement”. Du bonsens certes, mais il fallait y penser.

www.lebleuet.frhttp://fr.ulule.com/lebleuet

“Sauvons la librairie Les Volcans”Librairie Les Volcans (Clermont-Ferrand)

À l’heure où de nombreuses librairies rencontrentdes difficultés financières, l’exemple de la librairiedes volcans est emblématique d’un projet definancement participatif réussi. Au total, ce sont779 soutiens et 45 886 euros récoltés, soit 229 %de réussite sur un objectif initial de 20 000 euros.

Nous reprenons ci-dessous l’appel au don posté surla plateforme Ulule par la librairie.

“Suite au dépôt de bilan du groupe Chapitre et àl’absence de repreneurs, 13 salariés de la librairieLes Volcans ont décidé de créer une Scop (sociétécoopérative et participative) pour reprendre ce lieude culture emblématique de Clermont-Ferrand(librairie, papeterie, disques) de 1 800 m².L’ambition est de poursuivre l’aventure démarrée ily a 40 ans en redonnant à la librairie Les Volcansson indépendance, indispensable pour “coller” auxattentes de nos clients (autonomie dans la gestiondes commandes, organisations d’événementielsspécifiques, partenariats locaux…).[…]Les dons complètent d'autres financements :indemnités de chômage des associés versées aucapital de la Scop (300 000 euros) ; aide duConseil Régional d’Auvergne (72 500 euros) ; donscollectés par l’association “Les Amis des Volcans” ;autres financements (Auvergne Active, plateformesd’initiatives locales, collectivités, État…) ;financements bancaires.Concrètement, les dons sont utilisés lors de lacréation de la Scop. Ils servent à :- embaucher un maximum de salariés,- acquérir du stock en livres, papeterie et disques,- initier des actions culturelles et commerciales(concerts, dédicaces, lectures, manifestationsextérieures, évènements culturels …).”

http://fr.ulule.com/librairielesvolcans



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“La Bibliambule - Une bibliothèqueambulante pour l’espace public”Par Amandine Lagut, Les Z’Ambules (Paris)

La Bibliambule est une bibliothèque ambulante quipromeut la lecture, le partage et la détente. Cettebibliothèque sur tricycle électrique s’installen’importe où et déploie sept hamacs autour d’elle,prêts à accueillir des lecteurs curieux, ou désireuxde farnienter. Elle suscite la curiosité des passants etles invite à retrouver ou découvrir le goût d’unplaisir simple : lire ou feuilleter un bon livre… dansun hamac ! Un petit îlot de lenteur qui, dans notreocéan de vitesse, évoque les vacances.�LaBibliambule a également vocation à favoriser l’accèsaux livres pour tous, et propose pour cela uneesthétique ludique afin d’attirer des publics quin’ont pas l’habitude de s’intéresser à la lecture.L’idée maîtresse est de sortir les livres de l’espaceintimidant et sanctuarisé des bibliothèques pour lesmettre dans l’espace public, ce lieu de cohabitationouvert à tous et à l’usage de tous. La Bibliambuleest d’abord un espace de lecture où l’on consulteles livres sur place. Chaque “bibliothécaireZ’Ambulant” peut bien sûr personnaliser saBibliambule avec les ouvrages qu’il désirepromouvoir : jeunesse, romans, BD, etc. Il estégalement possible d’imaginer un système de prêtavec des passages ritualisés dans le quartier. Unesorte de bibliobus écologique…

La Bibliambule étant une future micro-architecturede rassemblement, il m’a semblé nécessaire, dès larecherche de financement, de fédérer autour duprojet afin que chacun “apporte sa pierre àl’édifice”. C’est la raison pour laquelle je suis passéepar le crowdfunding, formidable moyen de testerl'idée, puisqu’en contact direct avec les futursutilisateurs qui participent ainsi financièrement à laconcrétisation du projet. La collecte s’est terminéeavec 111 contributeurs, 4 045 euros, 2 538 likes et11 articles, et ce alors que la Bibliambule n’existepas encore. La somme récoltée représentait l’apportinitial nécessaire pour me lancer dans la réalisationconcrète du prototype. Aujourd’hui la Bibliambulen’est plus un rêve, elle est en fabrication et seradisponible à la location à partir du printemps et à lavente sur commande à partir de l’automne 2015.Pour plus d’informations : [email protected]

www.facebook.com/zambuleshttp://fr.ulule.com/la-bibliambule

“Une bibliothèque pour Djagblé au Togo”“Une bibliothèque pour Nong Boua au Laos”Par l’association COBIAC (Aix-en-Provence)

Association loi 1901 créée en 1979 et reconnued’intérêt général, le COBIAC (Collectif debibliothécaires et d’intervenants en actionculturelle), est un acteur de la coopérationrégionale et internationale pour le développementde la lecture et des bibliothèques.Dans un contexte de développement des fondsprivés, le crowdfunding est apparu comme unesource de financement novatrice dans le secteur dela solidarité internationale. Cette solution offre eneffet plusieurs opportunités : - le financement d’un projet ;- sa valorisation à une grande échelle ;- une audience élargie pour les activités de la struc-ture porteuse ;- la dynamisation de l’ensemble des adhérents etdes partenaires ;- l’occasion pour un particulier de s’investir dans leprojet de son choix et de contribuer à saconcrétisation, tout en suivant les étapes de saréalisation.

Le COBIAC a d’ores et déjà tiré des leçons de cetteexpérimentation à l’occasion du lancement de deuxcollectes en 2014, via la plateforme Ulule, pourdeux projets de création de bibliothèques au Laoset au Togo. En amont, cela a nécessité un importanttravail de présentation des projets et de recherchede relais, une forte mobilisation du réseau et uneattention particulière dans la diffusiond’informations sur l’avancement des projets auprèsdes contributeurs. Aujourd’hui intégré dans les pratiques definancement du COBIAC, le crowdfunding permetà la fois de pérenniser ses actions sur un territoireen complément d’un financement public, et dediversifier ses projets.

www.cobiac.orghttp://fr.ulule.com/bibliotheque-djagblehttp://fr.ulule.com/bibliothequenongboua-laos



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“Albert Camus : de Tipasa à Lourmarin”Par l’association Sisyphe (Orléans)

Notre association organise tous les ans, àLourmarin, le Salon du livre ancien et de labibliophilie (qui s’équilibre financièrement par leslocations d’espaces). En 2013, nous avons décidéde proposer, en marge du Salon, une expositionlittéraire autour d’un auteur et du livre. Noustenions à ce que cette exposition soit accessible àtous et réellement exceptionnelle – avec desdocuments rares, précieux, jamais montrésauparavant – ce qui a généré d’énormes frais (lieux,vitrines, assurances, sécurité, catalogue). Commenous ne disposions pas des fonds nécessaires, lefinancement participatif a été La solution, suggéréepar une amie qui travaille outre-Atlantique où cetype de financement était déjà très développé. Il se trouve que notre projet correspondait tout àfait à l'esprit d’un financement collectif etparticipatif : l’exposition célébrait le centenaired’Albert Camus, qui a vécu et est enterré àLourmarin. Pour nous, c’est surtout un auteur quifait sens, dont la vie et l’œuvre – entre engagement,passion et partage – ont trouvé un écho chez quivoulait nous aider.

Nous avons choisi la plateforme KissKissBankBankparce qu’elle proposait des projets culturels. Lecontact fut très bon au téléphone et leurs conseilsfurent une bonne introduction à cet univers quenous ne connaissions pas. La suite ne dépend quedes porteurs de projets : à eux de trouver les bonnesidées et de faire partager leur enthousiasme !Dans notre cas, les contributions s’élevaient à20 euros minimum (jusqu’à plusieurs milliersd’euros), pour des contreparties allant de la cartepostale souvenir au catalogue de l’exposition, enpassant par des billets couplés avec la visite duChâteau de Lourmarin, des livres d’Albert Camusspécialement revêtus d’un timbre commémoratif,ou des places pour un dîner de gala ou une lecturede textes de Camus par Pierre Arditi. La paletteétait large.Hormis le stress des derniers jours (juste avantd’atteindre le montant souhaité sous peine de toutperdre), l’aventure n’a été ponctuée que de bonnessurprises : l’engouement, les encouragements, lesconseils ; de formidables rencontres ; des donsbruts (sans contrepartie), simplement pour aider leprojet… C’est très beau, très touchant, et en coursde route cela donne du courage et démultiplie lavolonté de bien faire. Les gens donnent, puis c’està nous de donner et d’être à la hauteur de leursespérances et de leur confiance.

Certaines personnes nous ont aussi aidés endonnant de leur temps. C’est le cas d’un graphiste,devenu un ami, qui nous a offert ses compétences etson savoir-faire pendant plus de trois mois. C’estinestimable ! Sans lui non plus, rien n’aurait été fait.La campagne a été une réussite puisque l’argentrécolté nous a non seulement permis de monterl’exposition, mais aussi d’en assurer lacommunication et de permettre au public d’en“prendre date”, avec une idée très précise de soncontenu. Les gens attendaient avec impatience devoir concrètement le résultat.

Nous souhaitons pérenniser cette action etproposer une nouvelle exposition tous les deux ansà Lourmarin, toujours en marge du Salon qui setient l’avant-dernier week-end d’août. Il y en auradonc une en 2015, toujours avec des manuscrits,lettres et livres précieux autour d’un grand auteur. Sila récolte des documents, grâce aux institutions,bibliothèques publiques et collections privées, est enbonne voie, tout reste encore à faire pour financer lascénographie et les frais techniques de l’événement.Nous aurons donc besoin de tous. À nous de rendrele programme alléchant, de donner envie aux gensde venir à Lourmarin et de devenir acteurs à partentière de cet événement. À bientôt donc !

www.salondelourmarin.frwww.kisskissbankbank.com/albert-camus-de-tipasa-a-lourmarin

Miroslav Se

kulic


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“Poésie contre kalachnikov”Par l’association Arteco (Marseille)

Suite à la suppression d’une subvention publique,notre association a fait appel au financementparticipatif pour le projet d’ateliers d’écriture et delecture à destination des enfants des quartiers Nordde Marseille : “Poésie contre kalachnikov”. Au vu de l’urgence nous avons choisi de noustourner vers la plateforme KissKissBankBank, enraison de sa visibilité croissante sur les réseauxsociaux et dans les médias.

Nous trouvons que faire appel au financementparticipatif présente de nombreux avantages :- Une procédure “inscription-validation du projet-collecte-mise à disposition des fonds” plus rapideque de répondre à un appel à projet dans le secteurpublic ou privé ;- Une ouverture vers de nouveaux réseaux decontacts (par exemple le réseau des “fidèles” de laplateforme, certains de nos donateurs finançantplusieurs projets). Nous avons en effet remarquéque le rôle d’intermédiaire de la plateforme (c’estelle qui s’occupe de la réception et du transfert desdons collectés) améliore la transparence du projetet augmente les chances de toucher un nouveaupublic de donateurs qui pourrait se montrer plushésitant.- Un rapport hebdomadaire de la plateforme surl’évolution de la collecte, qui facilite les décisionsde relances de contact de nos réseaux.

Seule la règle du “tout ou rien” de cette plateformenous paraît trop stricte puisque si nous n’atteignonspas le budget demandé, aucun don ne nous serareversé.À ce jour, nous n’avons pas encore le résultat final,nous n’en sommes qu’à 35 % du montant demandé,à 6 jours de la fin des 90 jours de collecte, aussi nepouvons-nous pas apporter de conclusion.

www.arteco-org.euwww.kisskissbankbank.com/poesie-contre-kalachnikov

Bibliographie

Mécénat

Répertoire du mécénat 2014. Le guide et l’annuaire,Admical, 2013

Guide du mécénat culturel territorial - Diversifierles ressources pour l’art et la culture, dir. Jean-Pascal Quilès et Marianne Camus-Bouziane,coord. Lisa Pignot, territorial éditions,Observatoire des politiques culturelles, 2012

Le mécénat, valeur actuelle - Quand la sociétépeut compter sur l’entreprise, Nicolas Simon,Marianne Eshet, Gallimard, 2009

Le mécénat, mode d’emploi, Karen Nielsen,Economica, 2007

Financement participatif

Crowdfunding - Les clés du financementparticipatif, Maalaoui Conreaux, EllipsesMarketing, 2014

Le crowdfunding - Fondements et pratiques,Véronique Bessière, Éric Stéphany, De Boeck, 2014

Crowdfunding : mode d’emploi - Commenttrouver de 300 euros à 1 million grâce aufinancement participatif !, Marianne Hendrickx,Édi Pro, 2014

Crowdfunding - Réussissez votre campagne,Nicolas Dehorter, Colligence, 2013

Le crowdfunding : les rouages du financementparticipatif, Marianne Iizuka, ÉduBanqueéditions, 2013

Crowdfunding : Le financement participatif bousculel’économie !, Vincent Ricordeau, Fyp éditions, 2013

Guide du financement participatif, ACP (Autoritéde contrôle Prudentiel - Banque de France) etAMF (Autorité des marchés financiers), 2013

Économie collaborative

Économie collaborative - Le nouvel art des co :covoiturage, crowdfunding, amap, fablabs…comment et pourquoi vous y viendrez, AntoineMorlighem, Décisions durables, 2014

La nouvelle société du coût marginal zéro -L’internet des objets, l’émergence des communauxcollaboratifs et l’éclipse du capitalisme, JeremyRifkin, Éditions Les Liens qui Libèrent, 2014

La vie share, mode d’emploi - consommation,partage et modes de vie collaboratifs, Anne-SophieNovel, Éditions Alternatives, 2013

What's Mine Is Yours : The Rise of CollaborativeConsumtion (“Ce qui est à moi est à vous : lamontée de la consommation collaborative”), RachelBotsman & Roo Rogers, Simon & Schuster, 2010

Ainsi que le site de l'Agence ! www.livre-paca.org(Outils & ressources > Sources de financement)

http://ouishare.net/fr

OuiShare : communauté de l’économie collaborativeLancée en 2012 à Paris, OuiShare est un collectif d'actionet de réflexion sur l’émergence de la société collaborative.Ses activités sont structurées en quatre grands domaines :animation de communauté ; production intellectuelle ;incubation et accélération de projets collaboratifs ;formation/accompagnement.

OuiShare Fest : festival annuel de l’économiecollaborativeChaque année, cet événement rassemble des personnesdu monde entier (entrepreneurs, activistes sociaux,journalistes, designers, philosophes, citoyens…) quis’intéressent à la façon dont les modèles se redéfinissentvers plus d’horizontalité et un meilleur accès auxressources. (3e édition du 20 au 22 mai 2015 à Paris)


MEMBRES FONDATEURS

L’Agence régionaledu Livre Paca estmembre de la :

Journal trimestriel publié par l’Agence régionale du Livre Paca8-10, rue des Allumettes13098 Aix-en-Provence cedex 02 Tél. 04 42 91 65 20Fax : 04 42 27 01 60Site : www.livre-paca.orgMél : [email protected]

ISSN 1767-4964Imprimé par l’Estampille - Marseille sur papier issu de forêts durablement gérées

Reproduction gratuite des textes sous réserve d’unaccord préalable de l’Agence régionale du Livre Paca.

Directeur de la publication : Jörn CambrelengRédactrice en chef : Léonor de NussacRédaction – sauf mention contraire, tous les articles sontrédigés par l’équipe de l’Agence régionale du Livre : Maxime Arnaud, Katy-Lise Atamian, Claire Castan, Élise Deblaise, Françoise Giniès, Aurélie Giordano,Ameline Habib, Léonor de Nussac, Olivier Pennaneac’h,Marina Pollas. Les contributions extérieures publiées dans la revueengagent la responsabilité de leurs auteurs.Correction : Élise Deblaise et Ameline HabibRewriting : Élise DeblaiseConception graphique : Julie Brondino -www.julsgrafik.com

L’Agence régionale du Livre Paca estaccueillie par la Municipalité d’Aix-en-Provence au sein de la Cité du Livre.

Réseau Correct La plateforme Correct (Correction etEnrichissement Collaboratifs deTextes) est issue d’une recherche quiréunit 9 partenaires : Orange (pilotedu projet), BnF, Jamespot, Urbilog,I2S, ISEP, INSA de Lyon, UniversitéLyon 1, Université Paris 8.L’objectif de cette plateforme estd’expérimenter la correctioncollaborative des documentsnumérisés provenant de Gallica. Ellea pour double ambition de faciliter lacorrection et de faciliter lacollaboration. Pour cela, elle met à ladisposition des utilisateurs des outilsintuitifs permettant de corrigerfacilement les documents et s’appuiesur un réseau social dédié afin defavoriser l’entraide et de soutenirl’organisation de la collaboration ausein de petits groupes de correction.Les documents ainsi améliorés serontréintégrés dans Gallica, offrant unemeilleure indexation et une meilleurequalité de leur mode texte.

www.reseau-correct.fr

La guerre 14-18Pour faire suite à l’exposition Été1914. Les derniers jours de l’ancienmonde, présentée en 2014, la BNFmet en ligne une exposition virtuelleet interactive visant à rechercher lesorigines de la Première Guerremondiale, avec un foisonnement dedocuments d'archives : albums (été14, journaux de tranchées,mobilisations, artistes dans la guerre,etc.), vidéos (extraits de l’émissiond’Arte Le Dessous des Cartes),portraits de contemporains (artistes,scientifiques, politiques et militaires).Un focus sur le soldat Louis Barthasqui a laissé 19 carnets de notes prisesau fil de ses 4 ans de guerre estégalement accessible. Un parcours conçu pour les enfantsleur permet d’explorer les ressourcesde façon ludique. Par ailleurs, despistes pédagogiques invitent àanalyser l’image des soldats, desfemmes ou les représentations despeintres contemporains, complétéespar des fiches téléchargeables.

http://expositions.bnf.fr/guerre14

Gallica Labs La dernière enquête d’usage et desatisfaction menée auprès desGallicanautes avait montré la nécessitéde simplifier les modalités deconsultation des documents numérisés.D'ores et déjà disponible en versionbêta sous le nom Gallica Labs, unefuture version de Gallica sera doncdéployée dans le courant de l’année2015. Avec Gallica Labs, un nouveauvisualiseur de document permet dechoisir différents modes d’affichage(page simple ou double, défilementvertical, vue d’ensemble mosaïque),parmi lesquels une nouveauté : lapossibilité de consulter à la fois le modeimage et le mode texte d’un documentnumérisé. Un effort de maniabilité aégalement été porté sur le zoom,accessible depuis la barre d’outil ou à lamollette de la souris. La manipulationdes documents numérisés devient plussimple grâce à l’amélioration de lanavigation dans les tables des matièreset grâce à la possibilité de feuilleter lesdocuments au clavier. De manièregénérale, l’interface de Gallica Labs seveut accessible aux personnes ensituation de handicap.Attention, Gallica Labs est une versionbêta qui ne couvre pas toutes lesfonctionnalités actuelles de Gallica ; lesservices de partage, d’export ou decommandes de reproduction dedocuments n’y sont pas encoredisponibles, par exemple. En cours detest, Gallica Labs demande à êtreamélioré et corrigé… et a besoin desutilisateurs pour tester cette nouvelleversion ! N’hésitez pas à donner votreavis en écrivant à [email protected]

http://gallicalabs.bnf.fr


Bibliographie

Les Grands, L'Arbalète, Gallimard, 2014

Là, avait dit Bahi, L'Arbalète, Gallimard, 2012

Tanganyika Project, Léo Scheer, 2010

L'affaire Furtif, avec des dessins de LætitiaBianchi, Burozoïque, 2010

Les matinées d'Hercule, Le Serpent àplumes, 2007

Traductions (de l'anglais)

Pancho Villa, de John Reed, Allia, 2009

Décoloniser l'esprit, de Ngugi Wa Thiong'o,La Fabrique, 2011

SYLVAIN PRUDHOMME

Il est des géographies qui ne s'inventent pas. Né à La Seyne-sur-Mer par hasard, SylvainPrudhomme commence les premiers chapitres de sa vie par une enfance africaine –Cameroun, Niger, Burundi –, puis à l’île Maurice où il passe un bac qui le ramènera àParis pour des études de Lettres modernes, menées jusqu'à une thèse nonchalammentpréparée. Sylvain Prudhomme obtient au passage une agrégation qui ne le conduira pasvers l'Éducation nationale.

Suivront dix années parisiennes qui le verront secrétaire particulier de Valère Novarina(auteur de théâtre et metteur en scène suisse), scénariste pour diverses boîtes deproduction, traducteur de l’anglais… Dix années d’écriture qui verront égalementparaître ses premiers romans. Ainsi en 2007 Les matinées d'Hercule, la chronique d'unanti-héros qui extravague du fond de son lit sur les choses de la vie et de la mort, ou troisans plus tard L’affaire Furtif, un roman burlesque et poétique revisitant le mythe deRobinson en milieu hostile et froid. Étonnants, emprunts d’humour et de gravité, cespremiers ouvrages sont davantage des dispositifs littéraires que des procédés narratifsclassiques. Publié la même année, c'est avec Tanganyika Project que le projet d'écrituredevient plus personnel, plus africain. S'y mêlent souvenirs d’enfance, récits de guerreet relevés d’inscription urbaines.

En parallèle Sylvain Prudhomme intègre le comité de rédaction du journal Le Tigre.Il pourrait comme on dit, être arrivé. Sauf que non… il n’en a pas fini avec l'Afrique. C'estpourquoi il accepte le poste de directeur de l’Alliance française de Zinguinchor, sur lesrivages du fleuve Casamance à l’extrême sud du Sénégal. Il y restera deux ans, avec sacompagne et leur premier enfant. Si le travail est enthousiasmant, le temps de l’écrituremanque : “C’était une super vie dorée mais je me demandais comment j’allais me sortirde tout ça sans écrire, j’avais la certitude que ce que je voulais faire c’était écrire”.Lorsqu'elle décroche un poste aux Rencontres internationales de la photo d’Arles, safemme lui offre une belle porte de sortie. Arles, comme une nouvelle étape. SylvainPrudhomme passe son dernier été à Zinguinchor en 2011 sous une pluie battante, àécrire Là, avait dit Bahi. Le titre obtiendra le prix Louis Guilloux l'année suivante. Unehistoire mémorielle, un récit très proche : “Je devais m'effacer, m'effacer davantage pourraconter une histoire qui m’a touché, une histoire proche, et vraie”.

Une posture de l'effacement qui se retrouve dans son dernier roman Les Grands,à propos duquel, malgré sa proximité évidente avec l'histoire, il précise : “Je ne voulaispas de ma propre présence dans le récit”. Parus chez le même éditeur, les deux dernierslivres de Sylvain Prudhomme sont l'écho d'une histoire qui n'est pas la sienne, et c'estdans cette distanciation qu'il déploie une “écriture qui accueille” et invite le lecteur.Aussi humaines dans la rencontre qu'anonymes dans la forme, les histoires qu'il raconteressemblent à s'y méprendre à l'auteur lui-même, bien qu'il s'y cache : généreuses,curieuses et jamais naïves.

Aujourd'hui Arlésien et pour un temps indéterminé, il mijote un nouveau roman sur lesbergers d'Auvergne. Un nouveau roman qui ne sera pourtant pas le prochain… En lefaisant dépositaire d'une nouvelle et très belle histoire de vie à raconter – absolumentet avant toute chose –, une rencontre, un témoignage, un récit en ont décidé autrement !Pour l’heure, il goûte modestement au succès rencontré par Les Grands (dont la mention“Révélation française 2014” du magazine Lire) et enchaîne depuis septembre lesantennes radiophoniques telles France Culture ou France Inter, les rencontres enlibrairie et les festivals littéraires, dont à venir le Salon du livre de Paris, la Fête du livrede Bron, le Printemps du livre de Grenoble...

“je me demandais comment j’allais me sortir de tout ça sans écrire”


agence régionale du livre provence-alpes-côte d'azur - couv daz 44 · 2017. 4. 25. ·...

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