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CPPAP N° 0520 G 79 622 L’abonnement : 35 – Le numéro : 3,80 Église universelle Mgr Georges Pontier en voyage en Irak LE MENSUEL DU DIOCÈSE DE MARSEILLE N° 6 • JUIN 2016 À CARNOUX L’ÉGLISE FÊTE SES 50 ANS Vie du diocèse Zoom sur le secteur Jarret Œcuménisme La séparation entre Rome et Constantinople

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Page 1: Activités de l'Église catholique du diocèse de Marseille. - À … · 2016. 10. 27. · Mardi 14 juin Rencontre avec les prêtres du secteur Vieux-Port Jeudi 16 juin Conseil presbytéral

CPPAP N° 0520 G 79 622

L’abonnement : 35 € – Le numéro : 3,80 €

Église universelleMgr Georges Pontieren voyage en Irak

LE MENSUEL DU DIOCÈSE DE MARSEILLE

N° 6 • JUIN 2016

À CARNOUXL’ÉGLISE FÊTE SES 50 ANS

Vie du diocèseZoom sur le secteur Jarret

ŒcuménismeLa séparation entre Rome et Constantinople

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Jeudi 2 juinAssemblée générale de Marseille EspéranceCongrès national de l’APEL

Vendredi 3 juinLe matin : messe du Vœu des échevins au Sacré-CœurDémarche jubilaire du presbyterium au Sacré-Cœur

Samedi 4 juinRencontre des confirmands d’AuriolÀ La Major, messe du Congrès national de l’APEL

Lundi 6 et mardi 7 juinRencontre des évêques et vicaires généraux de la Province à NiceRencontre avec l’équipe des pères du Séminaire Saint-Luc

Mercredi 8 juinMesse et rencontreavec les jeunes prêtresRencontre des confirmands de Saint-Joseph de Cluny

Vendredi 10 juinConseil épiscopal

Samedi 11 juinPèlerinage des fiancésConfirmations à Saint-Joseph de Cluny et à Auriol

Dimanche 12 juinConfirmations à Aubagne

Lundi 13 et mardi 14 juinConseil permanent à Paris

Jeudi 16 juinConseil presbytéralRencontre des responsables de secteurs

Vendredi 17 juinConseil épiscopal

Samedi 18 juinRencontre des responsables départementaux des Scouts et Guides de FranceConfirmations à l’église Saint-Julien

Lundi 20 juinMesse avec l’Armée de Terre à Notre-Dame de la Garde

Mardi 21 juinVisite pastorale du Service communicationBilan avec l’équipe de la Pastorale familiale

Mercredi 22 juinConseil pastoral diocésain

Jeudi 23 juinConseil d’administrationde l’ICMAvec le Secours catholique au RoucasConseil diocésainde la Mission ouvrière

Vendredi 24 juinConseil épiscopal

Samedi 25 juinMesse des jubilaires à Notre-Dame de la Garde

Mardi 28 juinRencontre des séminaristes

Mercredi 29 juinConférence des tutellesÉquipe d’aumônerie de la clinique Sainte-Élisabeth

Jeudi 30 juinComité diocésain économique et social

L’AGENDA de Mgr Pontier

Mercredi 1er juinÀ Aix-en-Provence, réunion provinciale des délégués diocésains à l’œcuménisme

Jeudi 2 juinConférence à l’Institut protestant de théologie de Montpellier

Vendredi 3 juinMesse du Vœu des échevinsDémarche jubilaire du presbyterium au Sacré-Cœur

Samedi 4 juinJubilé des Auxiliaires du sacerdoce à La Belle-de-Mai

Dimanche 5 juinConfirmations aux Réformés

Lundi 6 et mardi 7 juinRencontre des évêques et vicaires généraux de la Province à Nice

Mercredi 8 juinComité Études et projets à ParisRéunion de coordination de la Mission de la Mer à Marseille

Jeudi 9 juinRencontre avec la communauté du Rocher à Campagne-Lévêque

Vendredi 10 juinConseil épiscopal

Samedi 11 juinConfirmations des élèves de Saint-Joseph de Cluny au Sacré-CœurRencontre avec la communauté du Carmel Notre-Dame

Lundi 13 juinAssociation des Amis de La MajorGroupe de prière des pères de famille au Sacré-Cœur

Mardi 14 juinRencontre avec les prêtres du secteur Vieux-Port

Jeudi 16 juinConseil presbytéralRencontre des responsables de secteurs

Vendredi 17 juinConseil épiscopal

Dimanche 19 juinMesse pour les 80 ans de la communauté africaine à La Rose

Lundi 20 juinConférence au Club Éthic Éco Marseille

Mardi 21 juinRencontre des prêtres du secteur Nord et du secteur Littoral à Saint-Antoine

Mercredi 22 juinRencontre avec les animateurs en pastorale scolaireConseil pastoral diocésain

Jeudi 23 juinConseil d’administrationde l’ICMCommission de coordination du Jubilé de la miséricordeCommission diocésaine de l’œcuménisme

Vendredi 24 juinConseil épiscopalMesse à la paroisse Saint-Jean-Baptiste

Samedi 25 juinMesse à l’Institut Saint-CassienRencontre avec l’aumônerie Jean-Paul II à Saint-Julien

Dimanche 26 juinMesse à Saint-Ferréol

Mardi 28 juinRencontre des séminaristes

Mercredi 29 juinColloque à l’Institut catholique de Paris

Jeudi 30 juinColloque à l’Institut catholique de ParisConseil d’administration de l’Université catholique de Lyon

L’AGENDA de Mgr Aveline

Chrétiens en IrakDans le prolongement de la visite effectuée par Mgr Pontier en Irak, au mois d’avril dernier, voir en pages 10 et 11 l’article de Anne-Bénédicte Hoffner qui participait à ce déplacement pour La Croix.

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Du 18 au 27 juin se tiendra en Crète le « Saint et Grand concile » de toute l’Église orthodoxe, at-tendu et préparé depuis plus de cinquante ans. Le patriarche Athénagoras l’avait annoncé dès

1961 : « Le grand concile que nous préparons permettra au peuple de notre Église de mieux vivre sa foi. Il s’efforcera non seulement d’adapter à l’homme d’aujourd’hui notre Tradition, mais de rendre à celle-ci sa force d’inspiration et de renouveau. Par là, il fera œuvre œcuménique. Le renou-veau est inséparable du partage et de l’unité. »

Quelques années plus tard, en 1964, il avait rencontré à Jérusalem le pape Paul VI et l’année suivante, à la fi n du concile Vatican II, ils avaient tous deux levé les décrets d’excommunication mutuelle qui dataient de 1054. Cessant de s’éloigner lentement les uns des autres, à coup d’ignorances et d’incompréhensions, catholiques et orthodoxes commençaient à regarder ensemble les lignes de crête encore lointaines de l’unité.

Le chemin permettant la tenue d’un concile panorthodoxe fut toutefois parsemé d’embûches. Les Église de l’Europe de l’Est ont dû surmonter les persécutions de l’époque soviétique puis les risques d’éclatement, à la chute du rideau de fer, à cause de la poussée des nationalismes politico-religieux. Encore aujourd’hui, la situation est particulièrement délicate en Ukraine. Que de souffrances accumulées chez nos frères orthodoxes d’Orient, qui ont connu pendant des siècles le joug ottoman, puis pendant des décennies le joug soviétique, et qui maintenant, dans certaines régions, subissent le joug islamiste ! Que de violences et d’humiliations ! Que de persécutions et de martyrs ! Quelle force admirable dans leur fi délité à l’Évangile, envers et contre tout ! Certes, il y eut des dérives et des compromissions, et il y a encore aujourd’hui des risques d’instrumentalisation politique, mais la grande famille orthodoxe, dont la diaspora est aujourd’hui présente sur tous les continents, veut consolider sa communion. Le patriarche de Constantinople, Bartholomée, l’a exprimé dans son Encyclique annonçant le concile : « Le fait que, après tant de siècles, l’orthodoxie exprime sa conciliarité sur un niveau mondial constitue le premier pas, décisif, dont on attend, par la grâce de Dieu, qu’il mène à la convocation, Dieu voulant, d’autres conciles panorthodoxes. »

Portons donc dans notre prière les travaux de ce concile de Crète ! Cherchons à mieux connaître nos frères orthodoxes qui vivent à Marseille, où l’on se souvient encore du P. Cyrille Argenti (1918-1994), fondateur prophétique du Centre orthodoxe Saint-Irénée. Il n’aurait certainement pas manqué d’observer que, pendant que se renforce, en orthodoxie, la communion entre les patriarcats, contre les dérives nationalistes, le pape François encourage dans l’Église catholique la pratique de la synodalité et une meilleure prise en compte des diverses conférences épiscopales, contre les dérives centralisatrices.

Dans sa prière, Jésus avait demandé à son Père que « tous soient un » (Jn 17, 21). Cherchons donc les chemins qui, d’un versant comme de l’autre, nous conduiront peu à peu, guidés par l’Esprit, vers la ligne de crête de l’unité. Alors, des deux poumons de l’Église, stimulée par la foi de ses martyrs, jaillira pour toute l’humanité l’heureuse nouvelle du matin de Pâques : Christ est ressuscité ! Christos anesti !

+ Jean-Marc AvelineÉvêque auxiliaire de Marseille

Lignes de Crète

Église à Marseille N° 6Éditeur : Association diocésaine de Marseille14 place Colonel-Edon – 13284 Marseille Cedex 07. Tél. : 04 91 52 94 27. E-mail : [email protected] Commission paritaire : 0520 G 79 622.ISSN : 2104-9424. Dépôt légal : 1er juin 2016 – 135e année.

Directeur de la publication : Pierre Grandvuillemin. Rédactrice en chef : Dominique Paquier-Galliard. Ont collaboré à ce numéro : R. Bertrand, D. Bresson, R. Caucanas, CCAM, CDES, J. Chagnaud, C. Davieau, A. Guillem, A.-B. Hoffner, J.-P. Lejeune, B. Lorenzato, J.-L. Ragonneau, M.-D. Ribetet J.-L. Vissière. Photo de couverture : Paroisse de Carnoux-en-Provence.

Réalisation : Bayard Service Édition Méditerranée40 av. de Lascours — Napollon — 13400 Aubagne. Tél. : 04 42 98 14 10. Secrétariat de rédaction : Émilien Droniou.Maquette : B. Renault et É. Droniou. Publicité : Bayard Service Régie. Tél. : 05 62 74 78 20. Imprimerie : J.F. Impression – 34000 Montpellier

ÉGLISE À MARSEILLE

Éditorial

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Entre 350 et 400 pèlerins, venus de divers mou-vements de la Pastorale familiale et de plusieurs paroisses : pour la messe, l’église débordait jusque

sur le parvis !

Se mettre en routeAprès la messe, les familles ont passé la Porte sainte dans l’esprit souhaité par le pape François : « Avant de franchir la Porte, il faut se mettre en route. Comme un pèlerin appelé à aller de l’avant, chacun marche à la rencontre du Père miséricordieux, sur un chemin de conversion. Passer le seuil de la Porte, c’est un acte de foi du croyant qui reconnaît en Jésus-Christ le Seigneur. Le Christ a dit : “Moi, je suis la porte” (Jean 10,7). C’est par Lui que l’on peut connaître et entrer en communion avec Dieu. Le Christ est le Sauveur envoyé par le Père qui permet à tout homme de passer du péché à la grâce. En passant la Porte sainte, nous nous laisserons embrasser par la miséricorde de Dieu. » Ce fut une émouvante pagaille !

Une joie visibleLe repas dans le jardin du prieuré a permis les rencontres, les bavardages, les franches rigolades et un bon temps de détente et de jeu pour les enfants. L’après-midi, plus de 150 marcheurs ont pris le chemin de la chapelle Saint-Clair. Un véhicule a chargé quelques personnes qui ne pouvaient pas marcher, et les trois cents derniers mètres ont été effectués au pas des plus lents. Cette montée

priante et chantante a préparé les cœurs, et chacun est venu déposer au pied de l’icône de la Vierge, installée dans le chœur de la chapelle en ruine, un caillou ramassé au cours du chemin et symbolisant une réalité lourde à porter, confi ée à Marie.Les enfants ont porté l’icône tout le long du chemin, chacun a prié à son rythme, et les pauses régulières ont rassemblé le groupe en une prière unanime. La joie de chacun était visible et tous ont promis de se retrouver l’an prochain !

Christophe et Sylvie Davieau

4 ÉGLISE À MARSEILLE

Jubilé

Dans les sanctuairesÀ Saint-Jean-de-Garguier : les familles en pèlerinageLe mistral souffl ait fort sur Saint-Jean-de-Garguier ce 24 avril. Pourtant, de nombreux courageux s’étaient rassemblés pour le pèlerinage de la Pastorale familiale en cette Année de la miséricorde.

À Saint-VictorJubilé de Mèrede Miséricorde� Mercredi 8 juin• 16 h 45 : passage de la Porte sainte.

• 17 h 00-18 h 00 : adoration pour la vie dans la crypte.

• 18 h 30 : messe.

• 19 h 15 : présentation de Mère de Miséricorde au presbytère (l’antenne d’écoute, les chaînes de jeûne, les retraites, les week-ends, le Chemin de la Consolation à la Sainte-Baume, des témoignages, etc.).

Contact : 06 41 66 63 23

Arménie : la foi des montagnes� Jusqu’au dimanche 19 juinExposition proposée par l’Œuvre d’Orient dans les cryptes de la basilique.

Au Sacré-Cœur

Fête du Sacré-Cœur� Vendredi 3 juin• 8 h 00 : messe du Vœu des échevins, présidée

par Mgr Georges Pontier.Adoration eucharistique toute la journéepour les vocations religieuses et sacerdotales.

• 17h30 : Jubilé des prêtres.Mgr Pontier invite tous les prêtres présents dans le diocèse à une démarche jubilaire.Prière et méditation dans la crypte.Procession et passage de la Porte sainte.

• 18h30 : vêpres suivies de la messe à 19 h, et procession du Saint-Sacrement.

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Dans les sanctuairesÀ La MajorSamedis de la miséricorde� Les 4 et 18 juin• 15 h 00-16 h 30 : passage de la Porte sainte,

confessions et prière.

• 16 h 30 : messe dans la chapelle Saint-Lazare.

Saint François d’Assise, l’homme intemporel� Tous les jours sauf le mardiL’exposition, qui se tient dans le déambulatoire de la cathédrale, présente François d’Assisedans les étapes les plus marquantes de sa vie et met en avant les grandes valeurs attachées à sa personne, à travers les œuvres de la collection privée de Joseph Arakel. Le manteau de saint François, prêté par les capucins, restera exposé jusqu’au 30 août. Visites guidées les samedi et dimancheà 11 h 00 et à 15 h 00.

Exposition ouverte au public tous les jours,sauf le mardi, de 10 h à 18 h 30. Entrée : 4 euros. Informations sur www.maisonculturedialogue.com

À Notre-Dame de la GardeEnsemble, chantons la miséricorde� Samedi 11 juin• 18 h 30 : chants et chorégraphie donnés

par les Travailleuses Missionnaires de l’Eau Vive dans la basilique.

Messe d’action de grâce des prêtres jubilaires� Samedi 25 juin• 10 h 00 dans la basilique. À l’issue de la célébration,

apéritif salle Mazenod.

Fêtez votre anniversaire de mariage à la Bonne MèreVous fêtez vos 5, 10, 15, 20, 30, 50 ans… ou plus… de mariage ? Venez célébrer cet anniversaire à Notre-Dame de la Garde le samedi 18 juin.

L a basilique accueille de belles initiatives proposées aux couples : l’accueil des nouveau-nés le premier samedi du mois, le pèlerinage de ceux qui se marient dans l’année, et, depuis l’année dernière, la fête des anniversaires de

mariage. « L’exhortation Amoris laetitia du pape François nous encourage à proposer cette démarche, explique le P. Jacques Bouchet. Quand ils traversent des épreuves, c’est une manière de reprendre souffl e, de se revitaliser dans la grâce du sacrement. C’est aussi une chance de pouvoir faire cette démarche avec d’autres couples. »À 10 h 30 : rassemblement sur le parking côté mer. Accueil, puis temps personnel en couple. Départ pour le passage de la Porte sainte. Prière et bénédiction des couples dans la basilique.Moment convivial. Une animation est prévue pour les enfants et les jeunes.

www.notredamedelagarde.com

À l’initiative de la Pastorale familiale

Pèlerinage des mariés de l’annéeen présence de Mgr Georges Pontier

« Venez confi er votre amour à la Bonne Mère »Samedi 11 juin à 10 heures à Notre-Dame de la Garde

Rendez-vous au char Jeanne d’Arc, puis montée vers la basilique.

Parrainez un jeune pour les JMJ de CracovieDu 21 au 31 juillet, des jeunes du monde entier vont participer, en Pologne, au XXIe Journées mondiales de la jeunesse.

Le diocèse de Marseille a réduit au maximum le coût des JMJ pour permettre à tous les jeunes qui le désirent de répondre à l'invitation du pape François. La participation est de 490 euros. Mais certains jeunes ne peuvent pas payer cette somme. Alors, vous pouvez les aider ! Parrainer un jeune, c'est lui permettre de faire une expérience spirituelle et humaine. Par ailleurs, vos dons donnent droit à une réduction d'impôt de 66 % de leur montant, dans la limite de 20 % de votre revenu net imposable. ● Vous pouvez envoyer un chèque, libellé à l’ordre de « Association diocésaine », à : Pastorale

des étudiants et jeunes pros — Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion — 13001 Marseille.● Vous pouvez faire un don en ligne à l’adresse http://marseille.catholique.fr/don

Pour choisir l’aff ectation de votre don, sélectionnez : « Souscription JMJ 2016 à Cracovie ».

Contact : P. Benjamin Goirand — [email protected] — 06 70 26 34 13. Informations sur www.jeunes-catholiques-marseille.com/jmj-cracovie-2016/

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6 ÉGLISE À MARSEILLE

Actualité

Les 18 et 19 juin, la Communauté catholique africainede Marseille (CCAM) fêtera ses 80 ans.

C ’est par la navigation que les Africains sont arrivés à Marseille. Ils travail-laient dur comme chauf-

feurs dans les salles des machines des paquebots et cargos. Vers 1926, un petit groupe de migrants africains noirs est connu. Bon nombre d’Afri-cains se feront embaucher ensuite dans la réparation navale et les entreprises marseillaises comme les savonneries et les huileries.

Le cœur de la communautéEn 1936, les Africains catholiques deviennent plus nombreux. Un local, situé au 31, rue du Baignoir, près du cours Belsunce, quartier populaire du centre-ville, leur est attribué par l’évêché. Ce local est le cœur de la communauté où tout se répercute, les joies, les fêtes, les deuils, de même que les cours du soir, la recherche de travail, le lien avec la famille et le pays : tout y est partagé. Chrétiens et musulmans s’y rencontrent régulière-ment. Au début, le lieu est fréquenté surtout par des hommes, travailleurs qui logent dans des hôtels meublés du quartier, leurs familles restant au

pays. C’est à partir des années 70 que se développe le regroupement fami-lial et que des familles vont prendre racine à Marseille, en particulier dans les cités HLM des quartiers Nord et de la vallée de l’Huveaune.En 1956, l’aumônier de la commu-nauté est le P. Paul Coulange. Les catholiques africains vivent leur foi, la messe, le catéchuménat, la pre-mière communion, la confi rmation et le mariage à l’église Saint-Théodore. Les Sœurs missionnaires catéchistes du Sacré-Cœur sont engagées pour les accompagner.

Vivre sa foi en gardant ses racinesDès sa création, la CCAM offre un cadre de rencontre, de dialogue et d’action. Elle permet aux catholiques africains de s’interroger sur leur

témoignage chrétien en France, à la lumière de la Parole de Dieu, et compte tenu des valeurs africaines. Elle relève ce défi , qui est aussi une œuvre commune, par son organisation : un bureau prépare et organise les ren-contres, des messes mensuelles sont célébrées dans différentes paroisses de Marseille, une chorale est créée, des concerts sont organisés, des pèle-rinages en famille sont proposés dans des lieux saints de la région.Le bureau a aussi pour mission de veil-ler sur la vie des membres. Il n’est pas

institué pour servir l’africanité, mais pour permettre aux Africains de bien vivre leur foi chrétienne à Marseille, tout en gardant leurs racines et leur culture africaine. Loin de façonner une communauté repliée sur elle-même, le bureau œuvre à ce que la CCAM soit ouverte à la rencontre et au partage avec les autres. Il assure le lien avec les services diocésains et nationaux de la Pastorale des migrants.

Un jubilé de chêneAprès 80 ans de présence dans le dio-cèse, nous pouvons dire que le bilan de la CCAM, œuvre de nos aînés et de tous ceux qui nous ont accompagnés dans cette aventure, est positif.Ce bilan ne nous empêche pas d’amor-cer une réfl exion sur les moyens d’as-seoir la communauté sur des règles claires pour faciliter notre fonction-nement. Aujourd’hui, l’accompagne-ment de la CCAM est assuré par un diacre et des prêtres délégués par notre archevêque et son auxiliaire.En cette Année sainte de la miséri-corde, la CCAM célèbre son jubilé de chêne ! Il s’agit de célébrer 80 ans d’histoire, de rendre un vibrant hommage à nos aînés et à tous ceux et celles qui nous ont accompagnés : prêtres, religieux, religieuses et laïcs, croyants et non croyants, athées et hommes de bonne volonté. C’est un temps pour relire notre histoire, non pas pour nous tourner avec nostalgie vers le passé, mais pour y découvrir les transformations que ces rencontres avec des hommes et des femmes, en France et ailleurs, ont pu opérer dans notre être chrétien africain à Marseille. Cette réfl exion nous permettra de dégager des perspectives pour un meilleur témoignage chrétien.Les graves situations et les questions soulevées par les migrations inter-nationales et nationales nous inter-rogent très fortement et nous aident à interpeller nos Églises.Un anniversaire heureux est tou-jours une occasion de fête. C’est pourquoi la Communauté catholique africaine de Marseille vous convie avec joie à ce jubilé à l’église Sainte-Rose de Lima les 18 et 19 juin.

L’équipe de la CCAM

La fête à La RoseSamedi 18 juin● 14 h 00, accueil et visite des stands● 15 h 30, projection du fi lm La Noire de…, suivie d’un débat

en présence de l’actrice Mbissine Diop● 17 h 00, concert de la CCAM

Dimanche 19 juin● 9 h 00, ouverture des stands● 11 h 00, messe présidée par Mgr Jean-Marc Aveline● 13 h 00, repas● 15 h 00-17 h 00, musique, chants et danses

Contact : 06 63 92 77 37 ou 06 63 14 62 66Église Sainte-Rose de Lima — 105 avenue de La Rose (13e)

La Communauté africaine en fête les 18 et 19 juin

Cours du soir, année 1961-1962.

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La crise économique et sociale, évoquée à tout bout de champ pour justifier l’incapa-

cité de nos sociétés à pou-voir relever les défis de notre temps, pourrait laisser croire que tout ira mieux après une reprise attendue, annoncée mais jamais effective. Dès lors, la question posée est beaucoup plus radicale : est-ce possible ? Manifestement non. Il n’y aura pas de reprise parce qu’il n’y a pas de crise. Nous vivons un moment particulier de notre histoire qui aboutira, sans que l’on sache quand, à un nouveau modèle. Nous affrontons une mutation fonda-mentale que certains n’hésitent pas à comparer au temps de la Renaissance. Si nous recon-naissons qu’à l’échec des poli-tiques keynésiennes a succédé celui des politiques libérales, nous sommes condamnés à savoir inventer autre chose.

La croissance ne reviendra pas à un niveau suffisant pour avoir des effets positifs sur l’emploi. Sa mesure, critiquée depuis longtemps, n’est plus adaptée. Elle ne prend pas en compte le plus important : l’écono-mie du don, l’engagement, le bénévolat, l’environnement, le bien commun. Nos causalités économiques ne fonctionnent

plus : l’emploi augmente avec le chômage, les pôles de com-pétitivité n’entraînent plus leur territoire, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Jamais les inégalités de condition de vie n’ont été aussi fortes à un moment de déclin des grands engagements collectifs et de valorisation de l’individu méri-tant.

Prendre en comptele spirituelL’Église a souvent souligné l’impasse de notre mode de production et de consomma-tion. Les nombreuses décla-rations de la Conférence des évêques de France, les ency-cliques, notamment Laudato si’, les prises de position du Conseil pontifical Justice et Paix et les messages des papes ont appelé « à une révi-sion profonde et perspicace du

modèle de développement » (Benoît XVI en 2010). « Notre maison commune souffre et les pauvres en sont les pre-mières victimes » (François en 2015).

Dès lors, il n’est pas inutile de rappeler que la doctrine sociale de l’Église invite à la protection des plus faibles, à la solidarité entre les hommes, aux relations désintéres-sées, au don, à la gratuité, au sens du renoncement, au dévouement à la collectivité, à la dignité de la personne humaine. Ces valeurs sont au cœur du message évan-gélique qui leur donne sens. Malheureusement, le constat s’impose que la religion est souvent absente des réfé-rences collectives et ramenée, dans le matérialisme ambiant, à un vestige du passé ou une préoccupation d’un autre

temps. La laïcité devient de l’anticléricalisme et l’apport des religions nié, si ce n’est combattu. Le spirituel n’est plus compétitif !

Les chrétiens peuvent chan-ger leur regard sur le monde à la lumière de leur foi dans une conversion permanente. Ils sont invités à changer leur style de vie quotidienne pour construire une économie colla-borative et solidaire, préserver l’environnement en mettant en œuvre concrètement les enseignements de Laudato si’. À ce titre, un mode de vie plus sobre, une attention aux plus démunis, le respect de la nature, un appel à la justice, une ouverture vers le monde pourraient annoncer un autre chemin. Les chrétiens doivent réinventer la fraternité.

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Le P. Nicolas Lhernould, au côté de Rémi Caucanas,

directeur de l’ICM, lors de la conférence

du 3 octobre.Retrouvez nous sur : www.accoplas.fr

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Pour une société fraternelle

« Les marcheurs de l’espérance »Exposition photos jusqu’au 17 juin au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er).Les marcheurs de l’espérance, des personnes des accueils de jour du Secours catholique de Marseille et Avignon, ont osé l’aventure des chemins de Compostelle depuis 2011. Chaque année, le groupe poursuit sa marche sur le chemin, tissant des liens de fraternité qui ont permis à la plupart d’entre eux de retrouver un emploi et un logement. L’exposition photos et la vente des livres et du DVD permettront de fi nancer leur séjour à Rome pour rencontrer le pape François du 2 au 6 octobre prochains.

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Vie du diocèseÉGLISE À MARSEILLE

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ÉGLISE À MARSEILLE

Dossier8

Jubilé à Carnoux : l’esprit pionnierLe 50e anniversaire de l’église Notre-Dame d’Afrique de Carnoux-en-Provence a été célébré le dimanche 24 avril. L’occasion de revenir sur l’histoire de la paroisse et de la commune, un cas unique en son genre !

Une ville née de la volonté de quelques hommes… Une aven-ture ! « Mon père fai-sait partie des cinq

“créateurs” de Carnoux, raconte Bernard Roldan. En 1957, nous habitions à Casablanca. Ces cinq amis ont pensé qu’avec la fi n du Protectorat et l’indépendance du Maroc, ils seraient contraints de quitter le pays. Ils ont alors cherché des terres en métropole, en Corse et dans le Sud-Est, pour installer leurs familles. Ils ont trouvé ce vallon entre Aubagne, Roquefort-la-Bédoule et Cassis, quelques centaines d’hec-tares de garrigue, de pierres et de vignes, sans eau ni électricité, avec, comme seuls bâtiments un ancien relais de diligence postale datant du XVIIe siècle, La Crémaillère, deve-nue aujourd’hui L’Hostellerie, une bergerie et un corps de ferme. » Ces pionniers fondent à Casablanca une coopérative, la Compagnie immobilière française (CIF). Ils

achètent le terrain et proposent des lots de 1 000 m2 à bas prix. Le premier est vendu en 1958.

Une communauté soudéeLes travaux vont durer plusieurs années, avec la construction des premières villas typiques à toit plat, d’immeubles, de commerces. Une école est installée dans un garage. Jusqu’en 1962, les habi-tants – environ 2 000 – seront en majorité des rapatriés du Maroc. « Après l’exode des Français d’Algérie, la population a explosé. » Jacqueline Dragon et Marguerite d’Arco, « les sœurs Calandra », originaires de Bône, sont arri-vées à Marseille en 1962 et se sont installées à Carnoux l’année suivante. « Sur les sept enfants de notre famille, quatre sont toujours ici. » Après le déchirement du départ, elles retrouvent à Carnoux « l’esprit pied-noir » : « Une com-munauté très soudée, solidaire. Nous aimons être ensemble, tout

le monde le sait : on est exubérants, on aime

rire, on parle fort ! » « Nous sommes arrivés avec nos valises, et c’est tout. Personne ne nous attendait, rap-pelle Marguerite. Quand je vois aujourd’hui les migrants sur les routes, sans rien, il me semble nous revoir. Il y a toujours cette peur de l’étranger. » « Nous étions sans repères, nous n’avions plus rien. À Marseille, nous étions un peu rejetés. Ici, nous avons retrouvé une famille au sens élargi. Nous nous sommes entraidés », reprend Bernard. « Si nous n’avions pas eu la foi, nous n’aurions pas pu résister à tout ça, confi e Jacqueline. La communauté chrétienne a été accueillante. »

Des bâtisseurs« Au départ, se souvient-elle, on nous a prêté une salle dans “le pres-soir”, à La Crémaillère. Le curé de La Bédoule y célébrait la messe le dimanche. Une croix avait été mon-tée en procession sur la colline qui domine la ville, face à Sidi-Ferruch. On y va toujours en pèlerinage avec la statue de la Vierge le 15 août. » Ces croyants vont se mobiliser pour bâtir leur église. Un comité est créé. La première pierre est

posée le 26 mars 1964 sur un ter-rain de 5 000 m2 offert par la CIF. « On a utilisé du marbre de Bizerte, en Tunisie, pour l’autel. Les cloches viennent d’Oran, la grande statue de Notre-Dame d’Afrique d’Alger. Elle avait été offerte par les diocésains de Lyon à Mgr Pavy, deuxième évêque d’Alger, et se trouvait dans le jardin épiscopal. L’autre statue de la Vierge vient aussi d’Alger. » Pendant les travaux, en 1965, la paroisse est érigée. L’église est bénie le 26 mars 1966… avant même que Carnoux n’ait une existence légale. Comme le résume en souriant le P. Bernard Lucchesi, cinquième curé de la paroisse : « Le nom de Carnoux a été labellisé canoniquement avant de l’être administrativement ! » Car il a fallu de la constance aux bâtisseurs pour que Carnoux soit érigée en commune. Au départ, une partie des habitants dépendait adminis-trativement d’Aubagne, et l’autre de La Bédoule. Les deux villes ont donné des terrains et, après deux demandes rejetées, Carnoux-en-Provence est devenue commune de plein exercice le 26 août 1966.

Portés par la foiPour Jacqueline et Marguerite, « la paroisse est une grande famille, nous nous sentons chez nous. » « Il y a beaucoup d’associations très actives, mais c’est le seul vrai lieu de rassemblement », ajoute Bernard. Pour le P. Lucchesi, nommé curé de Carnoux en 2005, c’est « une expé-rience extraordinaire ! La volonté spirituelle a non seulement été pre-mière, mais, par la suite, elle a été le

La messe retransmise par Le Jour du Seigneur À droite : sur le parvis, avant le dévoilement

de la plaque commémorative.

La construction des premières villas. En médaillon, Carnoux avant Carnoux.

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fi l rouge de toutes les autres entre-prises. Elle a marqué l’esprit de la communauté paroissiale de manière irréversible. Notre-Dame d’Afrique est pour tous les Pieds-Noirs un symbole et un repère. Avec elle, ils ont traversé la mer et les épreuves. Aujourd’hui, les Pieds-Noirs sont minoritaires. Mais ce passé nourrit le présent et oriente le futur. Les enfants du catéchisme ignorent le passé, mais cette histoire les porte. La plaque inaugurée à l’occasion du cinquantenaire de l’église fait hon-neur à cette histoire. »

Le cinquantenaire : une réussiteCe cinquantenaire, tout le monde en parle encore à Carnoux… et le curé et ses paroissiens ont un peu de mal à s’en remettre ! Il faut dire qu’ils ont beaucoup donné pour la réus-site de cette entreprise. Presque un an de préparation. « Plusieurs fois, on a eu peur ! Ça aurait pu exploser, avec le verbe haut qui nous caracté-rise, mais tout s’est très bien passé ! Nous avons travaillé en synergie avec

la mairie, la gendarmerie, le Comité des feux et forêts. Du fait de notre histoire, des liens particuliers existent entre nous. » L’été dernier, l’église a été repeinte par cinq paroissiens – « d’une moyenne d’âge de 60/70 ans », précise Bernard, chef des tra-vaux – avec l’aide du curé, en trois semaines. La couronne de la statue a été redorée, le chœur a été nettoyé et repoli. À l’occasion de l’Année de la miséricorde, l’église a accueilli une statue du Sacré-Cœur venue d’Italie. Tout cela autofi nancé par les kermesses, les lotos et les évé-nements organisés par la paroisse.

Sur le pont« Pour le 24 avril, l’équipe parois-siale a travaillé en étroite collabo-ration avec France 2, la mairie et le Collectif du cinquantenaire. » Le résultat ? « Fantastique ! » Pour les paroissiens, « le plus émouvant, c’était la messe, retransmise par Le Jour du Seigneur. On était sur un nuage ! » Et ils se réjouissent que les jeunes aient été touchés par cet événement. L’église ne contenant

que 400 places, un grand écran avait été installé dans la salle Artea. Dehors, Bernard gérait la sécurité, comme il l’avait fait la veille pour la procession aux fl ambeaux en pré-sence de l’archevêque : « Plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage à Notre-Dame d’Afrique. Les scouts étaient là, les collégiens ont composé et chanté un poème. » Le dimanche, après la messe, le repas, le concert de Gospel : « Tout a été parfait ! » Mais les paroissiens ne se reposent pas sur leurs lauriers. Ce mois-ci, ils sont sur le pont pour le Festival d’orgue de Carnoux : « L’orgue a été acheté il y a neuf ans grâce à une souscription. Le curé et quatre paroissiens sont allés en prendre livraison à Lunéville avec un semi-remorque ! » On prépare également la kermesse et la Saint-Jean, avec le groupe La Niado carnussenco et une messe animée par des chants provençaux. « Car nous voulons aussi honorer cette dimension de Carnoux-en-Provence », explique le P. Lucchesi.

Oui à la vie !Aujourd’hui, les Pieds-Noirs repré-sentent moins du tiers des quelque 7 000 Carnussiens. Comment se transmet la mémoire ? « Les jeunes n’ont pas connu le déracinement. Ils ont été élevés dans un autre contexte. Le monde a changé… » Les anciens souhaitent cependant que l’esprit pionnier demeure. Lors de l’inaugu-ration de la plaque, le 24 avril, Mgr Jean-Marc Aveline s’est réjoui que Carnoux ne soit pas devenu « un

ghetto chic pour Pieds-Noirs aigris. Cette ville est maintenant plurielle sans oublier ses racines. La force de ce peuple réside non pas dans l’entretien morbide de sa nostalgie, mais dans son étonnante capacité à toujours recommencer, à aimer la vie et à s’ouvrir aux autres. Beaucoup de chrétiens et de musulmans per-sécutés dans le monde ont besoin du témoignage d’espérance que cette petite ville représente. Carnoux dit au monde que rien n’est perdu tant qu’on aime la vie, tant qu’on travaille ensemble pour bâtir ou rebâtir, tant qu’on reste solidaires et qu’on garde confi ance en Dieu. » Foi, amour de la vie, solidarité et ouverture. C’est bien le témoignage que donnent ces paroissiens de Carnoux engagés au service des autres.

Dominique Paquier-Galliard

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7e Festival d’orgue de CarnouxSamedi 11 juin 20h30 : avec Luca di DonatoŒuvres de Lulli, Haendlet créationsDimanche 19 juin 16h00 : orgue et chœur, avec Héléantis et Rosen Hristov, direction et orgueSamedi 25 juin 20h30 : orgue et coravec Bernard de Saint-Vaulry et Philippe L’Orsa

Contact : Association culturelle Notre-Dame d’Afrique04 42 73 73 30

La messe retransmise par Le Jour du Seigneur À droite : sur le parvis, avant le dévoilement

de la plaque commémorative.

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De gauche à droite : Bernard Roldan, Jacqueline Dragon, le P. Lucchesi et Marguerite d’Arco.

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ÉGLISE À MARSEILLE 10

Église universelle

Au camp d’Ashti 2, Mgr Pontier a déjeuné avec une famille.

Parce qu’elle a des invités aujourd’hui — des membres de la délégation fran-çaise conduite par Mgr Pontier —,

Maryam a mis les petits plats dans les grands. Sur la table de camping qui parvient tout juste à se glisser entre le lit conjugal et celui de sa fi lle sont disposés un magnifi que plat de « dolma » (légumes far-cis), mais aussi des brochettes de viandes. La jeune femme ne s’assoit pas — de toute façon, il n’y aurait pas la place — pas plus que son mari. De 3 heures du matin, heure à laquelle il part s’approvisionner, jusqu’à la nuit tombée, ce fi ls d’épi-ciers originaire de Qaraqosh tient le stand de fruits et légumes qui jouxte depuis quelques semaines leur « caravane », une sorte de

mobile-home composé de deux petites chambres encadrant une douche et une minuscule cuisine. « Il ne dort presque pas. Et s’il ferme trop tôt, le soir, les gens viennent tambouriner à la porte », explique Maryam en souriant. « Il fait ça pour nos fi lles, pour leur assurer un avenir, et pour mes beaux-parents, qui vivent avec nous. » Assis sur le lit, le beau-père, quasi aveugle, opine. Quant à sa femme, on ne l’apercevra pas : à demi-mot, on comprend qu’elle souffre de « dépression »…

L’attente s’éterniseLa vie est tout sauf facile à Ashti 2, le plus grand camp de réfugiés d’Ankawa, le faubourg chrétien d’Erbil, au Kurdistan irakien. Quelques minutes dans ses allées poussiéreuses suffi sent pour s’en rendre compte : une telle n’a pas

le début du commencement de la somme nécessaire à l’opération de sa mère, un père de famille croise les doigts pour son fi ls qu’un héma-tome cérébral a plongé quelques heures dans le coma après qu’il a été renversé par une voiture, un autre désespère de pouvoir rejoindre sa femme et ses enfants partis depuis des mois en Turquie, et en attendant — et pour faire taire les rumeurs — s’est fait tatouer son portrait sur le haut du bras…Pour ces quelques milliers de réfugiés — ou plutôt de « dépla-cés », puisqu’ils n’ont pas quitté leur pays mais seulement gagné le Kurdistan irakien —, les soucis s’ajoutent aux soucis. Surtout, l’attente s’éternise depuis près de deux ans que Qaraqosh, la plus grande ville de la plaine de Ninive, est tombée aux mains de l’État islamique et qu’ils ont dû quitter leur maison, leur magasin ou leur ferme à la hâte, en pleine nuit. Les réserves fi nancières que seuls cer-tains ont eu la présence d’esprit de prendre avec eux se sont épuisées depuis longtemps. Une poignée ont retrouvé un travail, beaucoup d’autres butent sur la barrière de la langue, dans une province kurde qui ne cesse de s’autonomiser et qui refuse de parler arabe, comme dans le reste du pays…Et pourtant, avec ses allées de « caravanes » bien tenues, entre lesquelles se glissent désormais

des épiceries, des coiffeurs et même un glacier, ce camp de déplacés est devenu le plus coté d’Ankawa. En l’espace de quelques mois, les habi-tants se sont approprié les lieux, rajoutant un auvent — souvent une bâche du HCR — des chaises en plastique, voire de la moquette verte imitant l’herbe. Rien à voir avec Ashti 1, situé en face, où les familles se serrent sous d’affreux containers et partagent des douches communes sous-dimensionnées…

La vie plus forte que la mortCe voyage était mon troisième en Irak. Le premier s’était déroulé à Kirkouk, pendant la Semaine sainte 2012, alors que les violences confessionnelles faisaient rage, déjà. Lors du second, fi n août 2014, le monde entier découvrait, hébété, la cruauté de ce prétendu califat et le sort qu’il réservait aux « minori-tés » religieuses, yézidie, chrétienne ou kakaï. Familles, nouveau-nés, grands-parents âgés, malades du cancer en phase terminale… tous se serraient dans des immeubles en construction, des jardins, sous la tente ou sous une simple ser-viette de toilette tendue entre deux arbres. Pour ce troisième séjour, fi n avril 2016, j’avais été prévenue : « Le moral des déplacés est au plus bas », « nombreux sont déjà ceux qui ont pris le chemin de l’exil », « ceux qui restent n’en ont pas les moyens »… Des constats

En Irak, la vie continue pour les réfugiés

Une délégation française, conduite par Mgr Georges Pontier, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire général de la Conférence des évêques de France, et Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, s’est rendue en Irak du 16 au 21 avril pour rencontrer les réfugiés et les étudiants accueillis par le diocèse de Kirkouk, avec le soutien de l’Église de France. Journaliste à La Croix, Anne-Bénédicte Hoffner l’a accompagnée, avec d’autres médias.

À la radio Al-Salam avec Mgr Mirkis.

Le camp d’Erbil.

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largement vérifiés à l’arrivée.Et pourtant, comment expliquer, une fois encore, cette impression tenace ? Celle que, décidément, en Irak, la vie est plus forte que la mort, et que tous ces réfugiés restent des hommes debout. Une impression confi rmée à Kirkouk, à quelques dizaines de kilomètres d’Erbil, où, avec l’aide de l’Église de France et de l’Œuvre d’Orient, l’archevêque chaldéen, Mgr Yousif-Thomas Mirkis, accueille, loge et nourrit 400 étudiants de toutes confessions dont les familles ont tout perdu à cause de Daech. Son souhait ? « Faire confi ance à la nou-velle génération pour l’aider à sur-monter ses traumatismes. »Filles d’un côté, garçons de l’autre, après avoir briqué les maisons qui abritent leurs dortoirs, et alors que nombre d’entre eux passaient leurs examens le lendemain, ces jeunes chrétiens, yézidis et musulmans, avaient organisé un joyeux comité d’accueil aux évêques français de passage. Rand, 22 ans, a raconté comment, l’été dernier, pour pour-suivre ses études de médecine, elle avait laissé ses parents partir en France sans elle.Originaire de Qaraqosh et parti en Australie avec sa famille après le kidnapping et le meurtre de son frère, Firas, 25 ans, a raconté la surprise de ses parents quand, l’été dernier, il leur a annoncé qu’il rentrait en Irak pour poursuivre

ses études d’avocat. Tous ces jeunes ont raconté le diffi cile éloignement de leurs familles, leur peur des enlè-vements contre rançon, fréquents à Kirkouk, leur crainte ne pas trou-ver de travail une fois leur diplôme obtenu, mais aussi le soutien qu’ils s’apportent mutuellement et leur reconnaissance à l’Église de France pour son aide.

Une réalité nuancéeIl ne s’agit pas d’optimisme : com-ment l’être ? L’hypothèse d’une reconquête de Mossoul et de la plaine de Ninive, qui seule per-mettrait leur retour dans leurs vil-lages, est sans cesse repoussée… Les souffrances des Irakiens n’ont pas commencé avec Daech : à l’embargo imposé douze années durant par les Américains à partir de 1990 — et qui a rendu la vie impossible à la population, la privant notamment de médicaments —, a succédé l’intervention militaire américaine de 2003, conduisant à la chute de Saddam Hussein et, aujourd’hui, au chaos généralisé. En les éprouvant durement, cette histoire récente les a-t-elle aussi « endurcis » ? Ou bien cette rage de vivre serait-elle une nouvelle manifestation de la foi de ces chrétiens d’Orient qui, depuis deux mille ans, fait tenir leurs communautés en dépit des soubresauts de l’histoire, et les a conduits, cette fois encore, à repousser une conversion à

l’islam imposée par les djihadistes ?Sans doute leur ferveur, leur atta-chement à l’Église, leur piété ont-elles de quoi forcer notre respect de Français ! Mais, sur place, les témoignages ne manquent pas pour dépeindre une réalité plus nuancée : dans telle « caravane », alcool et vie de famille font mauvais ménage, dans telle autre, des jeunes fi lles outrageusement fardées sortent le soir, alimentant le soupçon de pros-titution. Il y a surtout ces « riches » chrétiens d’Ankawa, qui avaient fui les violences à Mossoul ou Bagdad dès les années 2000, réussissant à se refaire au Kurdistan une vie confortable, et qui, sans scrupule, louent des maisons à prix d’or aux réfugiés…

Se relever, continuer, avancerNi optimisme, ni angélisme donc. Et pourtant, quelle incroyable pul-sion de vie ! Celle qui pousse chaque matin, dans les camps de déplacés, ces mères à envoyer leurs enfants impeccablement habillés et coiffés à l’école, ces pères de famille à se faire taxis, menuisiers ou coiffeurs, ces enfants à se rendre au catéchisme, et ces jeunes à se marier et à avoir à leur tour des enfants ? Comment oublier l’image de ce jeune couple se frayant péniblement un che-min dans l’église du sanctuaire de Mart Shmouni, envahie de mate-las et de couvertures, pour gagner

l’autel et se dire oui, devant des prêtres s’éventant avec leur étole fi n août 2014, trois semaines à peine après l’invasion de Daech ? Personne, pas même les prêtres, ne savait comment la jeune mariée avait pu s’offrir, ou plutôt louer, cette magnifi que robe-meringue dont elle rêvait sans doute déjà à Qaraqosh…Cette capacité à se relever, continuer quand même, avancer pour soi, pour ses enfants ou ses vieux parents ne cesse de m’interroger, de me boule-verser. La dignité de ces Irakiens, leur capacité à ne pas tomber dans la haine mais à accueillir généreuse-ment l’étranger de passage, me ques-tionnent : aurais-je réussi, moi, à leur place, à garder une once d’énergie, à maintenir un semblant de vie fami-liale ? En Irak, la vie continue donc, pauvre, misérable pour certains — bien plus encore pour les kakaïs ou les yézidis, que l’on voit encore tendre de pauvres bâches entre les étages d’immeubles en construction ouverts aux quatre vents — mais elle continue. Un voyage à leur ren-contre est fi nalement à la fois une expérience spirituelle et un appel à agir.

Anne-Bénédicte Hoffner

Photos : C. Pluviaud et A.-B. Hoffner

Interview vidéo de Mgr Pontier

sur le site du diocèse.

Pour soutenir les étudiants en Irak :

www.etudiantsenirak.catholique.fr

Avec les sœurs chaldéennes du Sacré-Cœurretraitées.

Réfugiés travaillant sur le chantier de l’Université catholique d’Erbil.

École des sœurs chaldéennes.Représentation de la rencontre d’Assise.

Visite d'une école primaire.

Étudiantes chrétienneset yézidies.

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Vie du diocèse

Zoom sur le secteur JarretLe secteur Jarret regroupe les paroisses de Saint-Jérôme, Saint-Just, La Rose, Les Olives, La Croix-Rouge, Saint-Mitre et Le Merlan. Coup de projecteur sur les réalités de ce vaste territoire à travers les engagements de quelques femmes et deux récentes initiatives du secteur.

Au loin, la silhouette de la Bonne Mère et le navire bleu du Conseil départemental. De son étage élevé du bâtiment G, Marguerite peut voir une partie de la vallée

du Jarret. Le sommet de la colline d’en face est hérissé de murs et de grillage… Avec ses hautes tours et sa mauvaise réputation, la cité de Frais-Vallon fait peur. Trafics, bandes, islam radical font partie de la vie quotidienne. Comme le désœuvrement. Les guetteurs, généralement des adolescents, ne se cachent pas, de même que les « barbus » n’hésitent pas à interpeller les jeunes du quartier qui peuvent se sentir agressés jusque dans l’école dite laïque. L’un des quatre fils de Marguerite s’est fait « embêter », parce que seul catholique. Mêlé bien malgré

lui à une histoire de bandes, il a fallu l’extirper de ce milieu. Et pourtant, Marguerite est bien chez elle. Les jours de marché, tout le monde la salue. Pour les fêtes musulmanes, elle est accueillie à tous les étages. Ancienne concierge

du bâtiment, elle est la « tata » pour les jeunes, la confidente pour les voisines, l’une des caté-chistes de La Rose.

La dignité bafouéeDe cette église Sainte-Rose de Lima qui attend une réfection salutaire (notre photo), outre les cloches rappelant la présence chrétienne, d’autres sourires rayonnent sur la cité. Dans ce même bâtiment G, au deuxième étage, vit une communauté de Petites Sœurs de Jésus. Avec des parcours internationaux variés et impres-sionnants, elles parlent très difficilement d’elles-mêmes et du Christ. Mais toute leur vie crie l’Évangile. Leur unique obsession, pourrait-on dire, est de faire ressortir la dignité et la valeur des plus pauvres : de cette « mère courage »

L ’idée de ce rassemblement est venue de l’interpella-tion d’une dame lors d’une conférence à deux voix

avec Mgr Aveline et l’Imam Souiki sur la miséricorde dans nos tradi-tions : « Mais qu’est-ce qu’on attend pour réaliser quelque chose ensemble autour de la miséricorde qui nous ras-semble ? » Une petite équipe, com-posée de musulmans et chrétiens, a porté le projet.

La fraternité des croyantsLa fête a commencé à midi par un partage des spécialités culinaires des uns et des autres sous les arbres du parc. La bénédiction du repas et de notre journée s’est faite par

la lecture d’un passage de la Bible et d’un passage du Coran. Dieu se réjouit toujours de la fraternité des croyants.L’après-midi, les enfants, avec les scouts des Chartreux, ont dépensé leur énergie dans de grands jeux et réalisé une fresque colorée : « L’amour, la fraternité, la paix ».Les ados ont rencontré des jeunes de l’association Coexister Marseille et ont partagé sur les préjugés, les différences, la foi et les religions, le respect et le vivre ensemble.

Des témoignagesLes adultes, eux, se sont mis à l’écoute de témoins qui vivent déjà la rencontre islamo-chrétienne.

Murielle, chrétienne, et son mari musulman, membres du Groupe de foyers islamo-chrétiens, ont témoi-gné de leur engagement de couple mixte, de leur famille, de leurs pré-occupations, de leurs découvertes, de leur foi.Myriam et Ouardia ont ensuite pré-senté leur groupe de dialogue entre femmes chrétiennes et musulmanes. « Nos moments de dialogue n’ont pas vocation à débattre du bien-fondé des différents textes sacrés, mais il s’agit d’être dans une écoute mutuelle de ce qu’ils nous font vivre intérieurement. En me faisant chercheuse du trésor qui habite l’autre, je m’enrichis dans ma propre expérience de foi. »L’association d’entraide protestante

Marhaban, avec sa pasteure Riitta Granroth, a détaillé ses objectifs : lutter pour une société plus juste et plus solidaire en organisant des ate-liers d’aide aux devoirs, des cours, des activités d’aumônerie, des ren-contres amicales pour les familles…Le P. Raphaël Deillon et l’Imam Souiki ont ensuite parlé du groupe de rencontres imams-prêtres

Une centaine de croyants chrétiens et musulmans se sont rencontrés, le dimanche 8 mai à La Rose, dans le parc de la maison Saint-Maur, pour fêter ensemble la paix et la miséricorde.

Chrétiens et musulmans ont fêté la paix et la miséricorde

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qui, avec son gros caddie, part vendre chaque matin sa toile sur les marchés du quartier ; de ces hommes et ces femmes qui prennent le premier métro et rejoignent des bureaux encore fermés en attente de leurs « techniciens de surface ». La réalité est une précarité monstrueuse où la dignité humaine est bafouée par l’absence de travail.

Le défi de la rencontreLa cité n’est qu’une réalité parmi d’autres et les défi s de la pastorale sont nombreux : hété-rogénéité sociale et culturelle, isolement, épar-pillement. Un mot pourrait peut-être résumer

la situation : le défi de la rencontre. Car si, à l’intérieur de la cité, il s’agit de vivre avec une population majoritairement musulmane et de

témoigner d’un vivre ensemble possible, dans les autres quartiers du sec-

teur, qui abritent souvent des populations plus aisées, les

occasions de discussions sont rares et les ren-contres inattendues presque impossibles. Comment rejoindre les personnes quand il faut parfois

connaître deux ou trois digicodes pour

atteindre la boîte aux lettres, quand des familles

sont cloîtrées dans leur pavil-lon gardé ? À Saint-Mitre, cette

forme d’individualisme préoccupe beaucoup Annie qui craint de voir le quartier « perdre un peu plus son âme ». En quelques années, le paysage a changé : les quartiers rési-dentiels, les supermarchés et les rocades ont remplacé les champs.

Une fraternité nécessaireL’église n’est plus le lieu privilégié des ren-contres quotidiennes. À La Croix-Rouge,

il y a bien des baptêmes qui permettent de croiser des familles… autant d’occasions de déballer le « grand tralala » en réalité. « Parce qu’ils pensent que ça porte bonheur », précise Marie-Do avec une pointe d’amertume. Diffi cile pour Geneviève de contacter les foyers pour les messes des familles. Pourtant, les enfants sont nombreux sur le plateau : 1 200 appartements y ont été construits ces dernières années, avec équipements scolaires et jardins d’enfants. Mais, à la messe de Noël, il n’y a que l’Enfant de la crèche… À moins que la communauté syriaque ne soit présente. À la Saint-Patrice, fête de la paroisse, une cinquantaine de personnes grossit l’assemblée. La rencontre prend alors le beau visage de la convivialité. La prière lui apporte une dimension supplémentaire : elle rassemble, permet d’accueillir l’autre dans sa différence, donne confi ance. La prière est justement au cœur de l’activité de Frédérique, engagée avec son mari dans l’œcuménisme sur les quartiers de Saint-Jérôme et du Merlan. Quatre confes-sions chrétiennes sont présentes sur ce terri-toire, et aujourd’hui, les catholiques ne sont plus les seuls à prendre des initiatives. À l’image du quartier où l’Église n’est pas forcément atten-due, mais où elle participe, par sa prière et son accompagnement, à la construction d’une fra-ternité nécessaire.

Rémi Caucanas

catholiques qui existe à Marseille depuis 2010. Ce groupe aborde et approfondit des questions de reli-gion (la sainteté, la transmission de la foi, etc.) et des questions de société (la laïcité, la loi du mariage pour tous).Enfi n, des membres de Coexister Marseille ont présenté leur mouve-ment qui regroupe des jeunes juifs,

chrétiens et musulmans, croyants, athées et agnostique. Ils agissent à trois niveaux : le dialogue, la solida-rité et la sensibilisation.

Des vœux de paixAprès ces témoignages, les partici-pants ont été invités à se retrouver par petits groupes mixtes pour partager leurs impressions, leurs questions, et dire ce qui nous aide à aller ensemble de l’avant.La journée s’est terminée par des chants des étudiants de l’aumône-rie du Merlan autour d’un arbre de la paix. À cet arbre, chacun a pu accrocher ses vœux de paix et de miséricorde. La prière du Notre Père pour les chrétiens et la récitation d’Al-Fatiha pour les musulmans ont conclu cet après-midi avec, en guise d’au revoir : « C’est à refaire ! »

Jean-Pol Lejeune

Chrétiens et musulmans ont fêté la paix et la miséricorde

Pour l’Année de la miséricorde, le secteur du Jarret a organisé,

début avril, un pèlerinage au sanc-tuaire de Notre-Dame du Laus.Si certains se réunissent régulière-ment, c’était l’occasion de faire participer tous les paroissiens du secteur à une rencontre, avec des échanges permettant de mieux nous connaître, le 13e arrondissement étant un patchwork de nombreuses communautés.Un itinéraire spirituelPartis le vendredi soir pour être présents aux Laudes dans la basi-lique le lendemain, les 35 partici-pants ont parcouru un itinéraire spirituel : rocher des apparitions, chapelle du Précieux-Sang, maison de Benoîte Rencurel, basilique et

chapelle de Bon-Rencontre. La journée s’est terminée par une célébration avec les PP. Laurent Notareschi, Guy Daniel, Jean-Pol Lejeune et Thierry Alfano.De la plus jeune, âgée de neuf ans, à Raymond, octogénaire sorti de la maison de retraite pour se joindre à nous, tous les membres de cette troupe enjouée, priante et parfois indisciplinée, comme de « bons Marseillais », ont apprécié ce moment de partage et de convivialité. Des coordon-nées ont été échangées. Oui ! Le miracle de Notre-Dame du Laus fi gure aussi parmi les contacts des Iphones ou autres objets connectés…

Marie-Do Ribet

En pèlerinage à Notre-Dame du Laus

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ÉGLISE À MARSEILLE

Œcuménisme14

La séparation entre Rome et Constantinople : une longue histoire

Du 18 au 27 juin prochains, un concile panorthodoxe est convoqué en Crète. Le P. Daniel Bresson, recteur de la paroisse orthodoxe Saint-Irénée à Marseille, nous en présente les enjeux. Avec le P. Bernard Lorenzato, il revient sur l’histoire de la séparation entre les Églises d’Orient et d’Occident.

Cela fait maintenant près d’un demi-siècle que des théologiens orthodoxes, clercs et laïcs, préparent la tenue d’un « grand concile » de toute l’Église orthodoxe. Mais le renouveau des Églises des ex-pays de l’Est après la chute du rideau de fer, en 1990, a entraîné une recrudescence du nationalisme ecclésial dans les divers pays ou régions et une remise en cause de la hiérarchie traditionnelle des

patriarcats, qui ont rendu très complexe la préparation de ce concile. Les thèmes ne manquaient pas, et ceux qui ont été ratifiés officiellement sont les suivants : la mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain, la diaspora orthodoxe, l’autonomie (des Églises) et sa pratique, le mariage, le jeûne, la relation des Églises orthodoxes avec le monde chrétien. Certains sont brûlants, comme l’organisation de la diaspora ou l’autonomie des Églises. Les résultats du concile dépendront évidemment du contenu des textes déjà élaborés qui seront présentés et discutés, et aussi de l’esprit d’ouverture avec lequel les participants les aborderont. Nous ne pouvons que prier pour que le Saint-Esprit les inspire.

P. Daniel Bresson

E n 330, l’empereur Constantin décide de construire à Byzance sa nouvelle capitale

qui porte son nom : Constantinople. En 395, à la mort de l’empereur Théodose, l’Empire romain est par-tagé entre ses deux fils : Honorius devient empereur d’Occident, Arcadius empereur d’Orient. Un nouvel empire s’installe en Orient

autour de Constantinople, l’Empire byzantin. En 410, Rome est dévas-tée par les Barbares. L’Empire d’Oc-cident disparaît en 476, l’Empire d’Orient durera encore mille ans.

Une lente séparationLes chrétiens d’Orient, issus des premières communautés chrétiennes, ont donné à l’Église des saints, des théologiens et de célèbres Pères de l’Église. À côté du patriarcat de Constantinople, il y a encore en Orient trois autres patriarcats, Antioche, Jérusalem et Alexandrie. Tous acceptent la pri-mauté du pape, évêque de Rome. Mais à Byzance, l’Église est étroi-tement liée à l’empereur.

Les deux blocs, oriental et occi-dental, vont évoluer de façon indépendante. Ils n’ont ni la même culture, ni la même langue. D’un côté, le grec, de l’autre, le latin. Les différences de perceptions, de sensibilités, d’expressions s’ac-centueront au cours des siècles. Culturellement, on ne se comprend plus, si bien que l’on en arrive à mépriser la culture de l’autre.Les liturgies se séparent, les rites ne revêtent plus la même impor-tance selon les Églises, les disci-plines ecclésiastiques se différen-cient. Ainsi, en Orient, les moines et les évêques sont célibataires, mais les prêtres sont mariés, tandis qu’en Occident, le célibat est exigé.

La manière de gouverner l’Église diverge. Déjà à l’époque des conciles d’Éphèse, en 431, et de Chalcédoine, en 451, l’Orient et l’Occident n’avaient pas la même vision des rapports du pape au concile ni la même approche du rôle de l’Église de Rome et de son évêque dans le service de la com-munion universelle. En Orient s’est maintenue la tradition conciliaire (synodale) du fonctionnement de l’Église, tandis qu’en Occident, le pape se reconnaît une mission universelle que les Orientaux n’admettent pas, n’accordant à Rome qu’une primauté d’honneur. Pour les Grecs, l’évêque de Rome n’est que le patriarche des Latins,

Des éléments historiquesSi l’on date de 1054 la séparation entre Rome et Constantinople, l’éloignement entre les communions chrétiennes fut progressif.

1054 est la date d’une querelle violente entre un légat du pape

et le Saint Synode de Constantinople. Elle est

aussi le point culminant d’une longue dérive, d’un processus d’éloignement progressif entre Orient et Occident, commencé

dès le IVe siècle, qui eut des causes politiques, linguistiques,

théologiques et ecclésiales, dont les conséquences marquent

aujourd’hui encore le tableau de la chrétienté.

Le grand schisme de 1054 : l’arrière-plan théologique

Le Tintoret (1560-1635), La prise de Constantinople, palais des Doges, Venise.

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DR

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au côté des autres patriarches de Constantinople, d’Antioche, de Jérusalem et d’Alexandrie.

La ruptureLe point théologique d’achoppe-ment sera la modification sans consultation par les Occidentaux de la formule de foi du Credo de Nicée-Constantinople, avec l’ajout du Filioque (et du Fils), alors que le concile d’Éphèse, en 431, avait décidé que l’on n’y ferait plus d’ajout.Les invasions barbares accentue-ront aussi les différences, ainsi que l’expansion de l’islam, à par-tir du VIIe siècle, et les incursions turques. Le couronnement de Charlemagne, en 800, établissant

le Saint Empire romain d’Occident, choquera les Orientaux.Héritier de la culture grecque, l’Orient manifeste pour l’Occi-dent barbarisé un mépris sur le plan culturel. Pour les Latins, les Byzantins sont des esprits compli-qués, toujours en train de discuter…En 1054, le légat du pape Léon IX, le cardinal Humbert, un homme ne sachant pas négocier, dépose sur l’autel de la basilique Sainte-Sophie la bulle d’excommunication rédigée en termes inadmissibles contre le patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire, un homme lui aussi rigide. À l’anathème, le patriarche et son Saint Synode répondirent par l’anathème.

Nombreuses furent les accusations et les condamnations.L’unique Église du Christ se déchira. Les croisades pour reprendre les Lieux saints, qui auraient dû favoriser le rappro-chement face à l’invasion musul-mane, creuseront à leur tour la séparation, en particulier la IVe (1202-1204), qui aboutit à la prise

de Constantinople par les croisés.Après bien des essais de réconci-liation — concile de Lyon en 1274 et de Florence en 1439 —, la rup-ture devint irréversible. En 1453, Constantinople sera prise par les Turcs et deviendra Istanbul.En 1964, en plein concile Vatican II, Paul VI accomplit un pèlerinage en Israël. Le patriarche Athénagoras le rejoint. Leur rencontre his-torique (notre photo) traduit le désir de mettre fi n aux inimitiés entre l’Orient et l’Occident. Le 7 décembre 1965, les anathèmes sont levés par une déclaration commune. Un premier pas vers la réconciliation.

Bernard Lorenzato

À côté de l’éloignement politique, qui a été décrit dans la partie historique, la division linguistique joua aussi un rôle déterminant dans cette dérive.

Jusqu’à l’an 250 environ, le grec était la langue de l’Église en Occident. Au IIIe siècle, la célé-bration passe, non sans peine et sans protesta-tion, du grec au latin. Il est signifi catif que saint Augustin, le Père de l’Église d’Occident, ne lise les Pères grecs qu’en traduction. Inversement, en Orient, le latin perd peu à peu pied, même parmi les couches cultivées.

La querelle du FilioqueJ’aborderai ici essentiellement un aspect théolo-gique qui a accentué les divergences et a peut-être été décisif dans la séparation défi nitive entre Orient et Occident au XIe siècle.Les différences dans la théologie, qui avaient pu se creuser pendant plusieurs siècles d’absence de dialogue réel entre Orient et Occident, se sont fi nalement cristallisées en une divergence symbolisée par le Filioque. Pour la Tradition des Pères grecs, Dieu le Père est la source commune du Fils et du Saint-Esprit, le Fils est engendré par le Père, et le Saint-Esprit procède du Père. Le Père est la source unique de la Trinité. Dans la conception de la Trinité pour saint Augustin, « l’unité de la Trinité, l’unité de Dieu, vient du fait

que le Saint-Esprit est conçu comme le lien d’amour entre le Père et le Fils » (P. Cyrille Argenti, Soyons l’Église). Ce qui voudrait dire que l’Esprit pro-cède également du Père et du Fils. Ces différences peuvent apparaître bien subtiles aux chrétiens de base, et même à nombre de clercs et théologiens. En effet, comment pouvons-nous spéculer et pro-fesser des affi rmations péremptoires, avec notre intellect humain, sur les liens unissant entre elles les trois Personnes divines ? Il y a eu fondamenta-lement, et il y a encore certainement, un manque de compréhension de la pensée de l’autre, en même temps, probablement qu’une marque d’orgueil.Cette divergence (au moins apparente), dans la conception des rapports entre les Personnes de la Trinité, se manifesta autour des mots concer-nant l’Esprit Saint dans le symbole de Nicée-Constantinople. À l’origine, le Symbole se lit : « Je crois… en l’Esprit Saint, Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père, qui, avec le Père et le Fils est adoré et glorifi é. » Ceci est la forme originale, mais l’Occident introduisit, probablement au VIe siècle en Espagne, « et du Fils » (Filioque), de façon à lire : « qui procède du Père et du Fils ». Notons que, au moins autant que les implications théologiques de cette formulation, c’est le fait de la modifi ca-tion unilatérale du texte commun qui, à l’époque, contribua à envenimer une situation déjà bien hypothéquée par de multiples divergences, qui

avaient conduit à une dérive progressive, comme celle des continents, entre les Églises d’Orient et l’Église d’Occident.

Un déséquilibre ecclésiologiqueÀ cela venait s’ajouter un déséquilibre dans la structure ecclésiale entre Orient et Occident : en Orient coexistaient, dès le IVe siècle quatre patriarcats (évêchés) de très grandes villes ayant une autorité particulière dans l’Église : Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. En Occident, il n’y avait que Rome, et la place unique de l’évêque de Rome en Occident lui conféra dès le début une autorité beaucoup plus monarchique que celle des patriarches en Orient. Il exista donc très tôt une divergence concernant le rôle et la fonction de la primauté papale. L’Église d’Occident devint centralisée, alors qu’en Orient, elle restait collégiale.Ces remarques ne valent évidemment que pour la période évoquée. Car l’image éclatée et divi-sée que donne actuellement l’Église orthodoxe, avec la multiplication de ses Églises nationales et la coexistence, dans la diaspora, en un seul lieu (Paris, par exemple), d’évêques orthodoxes de diverses juridictions, est très exactement en contradiction avec le principe de l’Église locale.

P. Daniel Bresson

Le grand schisme de 1054 : l’arrière-plan théologique

Le Tintoret (1560-1635), La prise de Constantinople,palais des Doges, Venise.

Le président de l'assemblée des évêques orthodoxes de France, Mgr Emmanuel, et Mgr Pontier prient ensemble à l'église de la Dormition

pour les 50 ans de la rencontre entre Paul VI et Athénagoras.

D.P

.-G

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16 ÉGLISE À MARSEILLE

Histoire de l’Église

Appelé « le théologien », Grégoire est né vers 329 en Cappadoce. Avec son ami Basile,

il se consacre, pour un temps, à la vie monastique. En 361, son père, évêque de Nazianze, l’or-donne prêtre contre sa volonté. En 372, Basile le nomme évêque de Sasimes, un poste frontière en plein désert. En 380, il devient évêque de Constantinople. Là, il prononce les fameux Discours théologiques pour protéger la foi nicéenne et ramener l’unité dans l’Église marquée par la crise arienne. Poète et mystique, amoureux de la solitude, Grégoire démissionne et se retire à Nazianze dans le silence et la contemplation : « Le désert silencieux a toujours été pour moi source de progrès en Dieu, c’est-à-dire de vie divine. » Il meurt en 390.

Servir le Christ dans les pauvresEn prêchant sur la béatitude « Heureux les miséricordieux, ils

obtiendront miséricorde », Grégoire invite ses auditeurs à être « amis du Christ et amis des pauvres », à devenir bons et à user de miséri-corde avec joie. « Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, et fais-le de bon cœur. Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul (Rm 12, 8), qu’il le fasse avec joie […] C’est avec un cœur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien. »Dans le frère nous rencontrons le Christ, c’est pourquoi, pratiquons « l’amour des pauvres, la tendresse et la compassion envers notre pro-chain. Rien ne fait honneur à Dieu comme la miséricorde, car rien ne lui est plus apparenté, lui que la miséricorde et la vérité précèdent, et qui préfère la miséricorde au jugement ».

Les pauvres sont nos frèresLes pauvres sont nos frères, pétris du même limon que nous, ils sont modelés à l’image de Dieu et appe-lés à la gloire du ciel : « Ils sont comme nous image de Dieu et, peut-être, altèrent-ils moins que nous cette image, malgré leur déchéance. Leur homme intérieur s’est revêtu

du même Christ et ils ont reçu les mêmes arrhes de l’esprit. Ils ont les mêmes lois, les mêmes comman-dements, les mêmes testaments, les mêmes assemblées, les mêmes mystères, la même espérance. Jésus Christ qui efface le péché du monde est mort pour eux comme pour nous. Ils sont eux aussi héritiers de la vie céleste bien qu’il leur ait manqué beaucoup en cette vie terrestre. Ils sont les compagnons de ses souf-frances, ils le seront de sa gloire. »Envers les frères malheureux ayons de la compassion et par-tageons avec eux : « Ne méprisez pas vos frères, ne restez pas sourds à leurs appels, ne les fuyez pas comme des criminels ou des infâmes ou comme des objets d’aversion et d’horreur. »C’est pourquoi nous sommes appe-lés à devenir comme des dieux : « Soyez des dieux pour les pauvres en imitant la miséricorde de Dieu. Tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, nourrissons le Christ, habillons le Christ, recueil-lons le Christ, honorons le Christ. »

L’aumône lave du péchéSi nous avons péché, recourons au médecin, il est riche en pardon et en miséricorde : « Allez trouver le médecin, priez-le, soulagez vos bles-sures en soulageant celles d’autrui, secourez-vous en secourant les autres, soignez les grands maux par les petits remèdes. Le médecin alors vous dira : je suis ton salut et ta foi t’a sauvé. Te voilà guéri. »« Purifions-nous donc avec notre miséricorde, effaçons les taches qui souillent notre âme avec ce baume et rendons-nous aussi clairs que laine ou que neige, selon la mesure de notre charité. »

C’est l’amour que je veuxDieu nous a fait don de ses bien-faits, et ils sont nombreux. Il nous a donné l’existence, il nous a placés dans l’univers, il a fait de nous des rois et des maîtres.« Qui t’a donné à contempler la beauté du ciel, la course du soleil, la lune ronde, les milliers d’étoiles, l’harmonie et le rythme qui émane du monde comme une lyre, les retours des saisons, l’alternance des mois, le rythme des années, le partage égal du jour et de la nuit, les fruits de la terre, l’immensité de l’air, l’immobile fuite des vagues, les fleuves profonds, les souffles du vent ? Qui t’a donné de l’amitié pour ton semblable ? N’est-ce pas celui qui te demande d’aimer les autres ? Quelle honte pour nous si, après tous les bienfaits et toutes les promesses dont il nous comble, nous ne lui apportons pas ce seul présent : l’amour des autres ! […] Oserons-nous repousser nos sem-blables ? Mes frères, ne soyons pas les mauvais économes des biens que l’on nous a confiés. »

C’est la miséricorde que je veux« Le Seigneur de l’univers veut la miséricorde et non le sacrifice, et notre compassion plutôt que des milliers d’agneaux engraissés. Présentons-lui donc notre miséri-corde par les mains de ces malheu-reux aujourd’hui gisant sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous introduisent aux demeures éternelles, dans le Christ lui-même, notre Seigneur, à qui appartient la gloire pour les siècles. Amen. »

Bernard Lorenzato

Grégoire de Nazianze et l’amour des pauvres Partageons avec les pauvres, afin d’être riches dans le ciel

LES PÈRES DE L’ÉGLISE ET LA MISÉRICORDE (10)DR

Paysage de Cappadoce.

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RubriqueÉGLISE À MARSEILLE Fiche Commentaires 28

Le 8 avril dernier, l’exhorta-tion apostolique Amoris lae-titia, que le pape avait signée le 19 mars (jour de la fête de saint Joseph), a été rendue publique. Elle est adressée

« aux évêques, aux prêtres et aux diacres, aux personnes consacrées, aux époux chrétiens et à tous les fi dèles laïcs ». Le pape l’a écrite sur la base de la Relatio Synodi (à la suite du Synode d’octobre 2014) et de la Relatio fi nalis (à la suite de celui d’octobre 2015), et aussi de tout ce qu’il a pu recevoir des deux assemblées synodales auxquelles il a pris part fi dèlement, mais pas uniquement : « J’ai retenu opportun de rédiger une exhorta-tion apostolique post-synodale pour recueillir les apports des deux Synodes récents sur la famille, en intégrant d’autres considérations qui pourront orienter la réfl exion, le dialogue ou bien la praxis pastorale, et qui offriront à la

« La question n’est pas d’abord de savoir ce qui a changé. Mais bien de savoir qui est changé. Et la réponse est : l’Église ! »

Cardinal Danneels, à l’issue de la deuxième

assemblée du Synode sur la famille

fois encouragement, stimulation et aide aux familles dans leur enga-gement ainsi que dans leurs diffi cultés » (n. 4). De ce fait, comme le souligne l’auteur, « cela explique son inévitable longueur ». D’où un conseil : « C’est pourquoi je ne recommande pas une lecture générale hâtive. Elle sera plus bénéfi que, tant pour les familles que pour les agents de la pastorale familiale, s’ils l’approfondissent avec patience, morceau par morceau, s’ils cherchent en elle ce dont ils pensent avoir besoin dans chaque circonstance concrète » (n. 7).

Un parcours synodal…En proposant une telle façon de faire, le pape illustre ce dont il dit avoir le souci : « garder les pieds sur terre » (n. 6). C’est faire preuve de réalisme que de penser que les principales intéres-sées, les familles, ne pourront se plonger longuement dans un tel document, mais sauront le goûter et en tirer bénéfi ce s’ils peuvent se l’approprier à leur rythme, « morceau par morceau » (il est possible de penser que les « morceaux » en question sont les chapitres ou les divisions internes à ceux-là).À défaut d' « avaler » le texte goulûment, il peut être important de rappeler la méthodologie mise en œuvre pour arriver à cette exhortation (qui porte bien son nom, car le pape « exhorte »

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Suite aux Synodes, Amoris laetitia

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abondamment, c’est-à-dire interpelle, encou-rage, ouvre des pistes, provoque la réfl exion).À plusieurs reprises, dans l’exhortation, le pape utilise l’expression « le parcours syno-dal ». Ainsi, dès le n. 2 : « Le parcours synodal a permis d’exposer la situation des familles dans le monde actuel, d’élargir notre regard et de ravi-ver notre conscience de l’importance du mariage ainsi que de la famille », ou aux nn. 4, 7, 50, 199. Et, dans le cours du texte, les nombreux renvois soit à la Relatio Synodi 2014 (52), soit à la Relatio fi nalis 2015 (84), soit aux consulta-tions qui ont précédé chacune des assemblées (les questionnaires largement diffusés dans de nombreux diocèses) manifestent que, pour le pape, les différentes phases qui se sont succédé ont participé à un même événement qui n’a pas pris fi n le 24 octobre : « En réalité, pour l’Église, conclure le Synode signifi e '“retourner à marcher ensemble”', réellement, pour porter partout dans le monde, dans chaque diocèse, dans chaque communauté et dans chaque situation, la lumière de l’Évangile, l’accolade de l’Église et le soutien de la miséricorde de Dieu ! » (Discours du pape François, le 24 octobre 2015).

… et des parcours pastorauxCe « parcours synodal » a mis l’Église « en toutes ses composantes » en situation de dis-cernement avant et pendant les Assemblées, mais, avec Amoris laetitia, aussi après : « En rappelant que “le temps est supérieur à l’espace”, je voudrais réaffi rmer que tous les débats doctri-naux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Église, une unité de doctrine et de

praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent. Il en sera ainsi jusqu’à ce que l’Esprit nous conduise à la vérité entière (cf. Jean 16, 13), c’est-à-dire lorsqu’il nous introduira parfaitement dans le mystère du Christ et que nous pourrons tout voir à travers son regard » (n. 3).Avec l’exhortation apostolique Amoris laeti-tia, il entend bien participer à ces débats. Au n. 6, il nous livre le contenu du document qu’il offre à l’Église, et par elle au monde : « Dans le développement du texte, je commencerai par une ouverture inspirée par les Saintes Écritures, qui donne un ton approprié. De là, je prendrai en considération la situation actuelle des familles en vue de garder les pieds sur terre. Ensuite, je rap-pellerai certains éléments fondamentaux de l’en-seignement de l’Église sur le mariage et la famille, pour élaborer ainsi les deux chapitres centraux, consacrés à l’amour. Pour continuer, je mettrai en exergue certains parcours pastoraux qui nous orientent pour la construction de foyers solides et féconds selon le plan de Dieu, et je consacrerai un chapitre à l’éducation des enfants. Après, je m’arrêterai sur une invitation à la miséricorde et au discernement pastoral face à des situations qui ne répondent pas pleinement à ce que le Seigneur nous propose, et enfi n je tracerai de brèves lignes de spiritualité familiale. »

Un manuel de miséricorde pratiqueCes neuf chapitres sont traversés par un « fi l rouge » : « Cette exhortation acquiert un sens spécial dans le contexte de cette Année jubilaire de la miséricorde. En premier lieu, parce que je

la considère comme une proposition aux familles chrétiennes » pour les stimuler et non les enfer-mer dans des réglementations. « En second lieu, parce qu’elle vise à encourager chacun à être un signe de miséricorde et de proximité là où la vie familiale ne se réalise pas parfaitement ou ne se déroule pas dans la paix et la joie » (n. 5). Quel que soit le sujet abordé : la préparation des fi an-cés au mariage, l’accompagnement des jeunes couples, les moyens à déployer pour soutenir les couples dans la force de l’âge, les familles monoparentales, les familles recomposées, pour cheminer avec les personnes divorcées rema-riées ou engagées dans des unions civiles… la miséricorde est toujours présente. En quelque sorte, l’exhortation se présente comme « un manuel de miséricorde pratique » que nous sommes appelés à mettre en œuvre : « Chacun, à travers la lecture, se sentira appelé à prendre soin avec amour de la vie des familles, car elles ''ne sont pas un problème, elles sont d’abord une opportunité'' » (n. 8).Amoris laetitia se présente comme une « bous-sole » pour continuer le chemin : « Cela nous empêche de juger durement ceux qui vivent dans des conditions de grande fragilité. Tous, nous sommes appelés à maintenir vive la tension vers un au-delà de nous-mêmes et de nos limites, et chaque famille doit vivre dans cette stimulation constante. Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus. Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise » (n. 325).

Jean-Luc Ragonneau, s.j.

Carnets de familles 4 Mai 2016

Ce hors-série n° 4 Carnets de familles reprend l’intégralité du texte du pape François, en le replaçant dans le contextede la démarche synodale. Pour en faciliter

l’appropriation, une grille de lecture est proposée en fin d’ouvrage, qui pourra utilement soutenir une réflexion au sein des équipes ou des mouvements.

Prix : 6 euros. En vente sur www.ser-sa.com/boutique/vers-dimanche-plus/actualites/carnets-de-familles-4-la-joie-de-l-amour/306

N. 22 : « La Parole de Dieu ne se révèle pas comme une séquence de thèses abstraites, mais comme une compagne de voyage, y compris pour les familles qui sont en crise ou sont confrontées à une souffrance ou à une autre, et leur montre le but du chemin… »

N. 38 : « Beaucoup ne sentent pas quele message de l’Église sur le mariage et la famille est un reflet clair de la prédication et des attitudes de Jésus, qui, en même temps qu’il proposait un idéal exigeant, ne renonçait

jamais à une proximité compatissante avec les personnes fragiles, comme la Samaritaine ou la femme adultère. »

N. 74 : « L’union sexuelle, vécue de manière humaine et sanctifiée par le sacrement, est en retour un chemin de croissance dans la vie de grâce pour les époux. »

N. 122 : « Il ne faut pas confondre des plans différents : il ne faut pas faire peser sur deux personnes ayant leurs limites la terrible charge d’avoir à reproduire de manière parfaite l’union qui existe entre le Christ

et son Église ; parce que le mariage, en tant que signe, implique ˝un processus dynamique qui va peu à peu de l’avant grâce à l’intégration progressive des dons de Dieu˝. »

N. 230 : « Aujourd’hui, la pastorale familiale doit être fondamentalement missionnaire, en sortie, de proximité, au lieu de se limiter à être une usine de cours auxquels peu de personnes prennent part. »

N. 297 : « Personnene peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile ! »

Des commentaires : Amoris laetitia

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L a nouvelle cathédrale de Marseille mérite des superlatifs. La cathédrale la plus vaste de France, la

plus ambitieuse édifiée en France depuis l’époque gothique. Le chantier le plus coûteux et sans doute le plus long du XIXe siècle marseillais, de 1852 à 1893. Très admirée au début du XXe siècle, sujet de nombreux tableaux ou cartes postales, elle a souffert au cours de ce siècle du discrédit que l’architecture moderne a fait peser sur les créations des générations précédentes. Elle a fait naguère l’objet d’une des premières études universitaires qui ont réhabilité l’art du XIXe siècle, celle du New-Yorkais Barry Bergdoll.

Une cathédrale digne de MarseilleLa volonté de Mgr Eugène de Mazenod d’obtenir la construction d’une « cathédrale proportionnée à la grandeur et à l’importance de la ville » se conjugue à celle de Louis-Napoléon Bonaparte de rallier à

son régime les Marseillais alors qu’il s’apprête à rétablir l’Empire. Le prince-président pose, lors de son voyage de 1852, la première pierre de la nouvelle cathédrale en même temps que celle de la Bourse. Mais l’édifice religieux est bien plus audacieux que celui qui va orner la Canebière, dû pour-tant à Pascal-Xavier Coste, grand voyageur en Orient. La synthèse des styles architecturaux qui caractérise la cathédrale implante dans le paysage urbain des maté-riaux aux couleurs inusitées, des formes nouvelles nourries d’une multiplicité d’héritages orientaux et occidentaux librement réinter-prétés. L’architecte Léon Vaudoyer (1803-1872) va faire de la Nouvelle Major l’œuvre de sa vie, le mani-feste de l’historicisme architectu-ral et du style romano-byzantin. Le chantier sera repris après sa mort par son élève Henry Espérandieu (1829-1874), l’auteur inspiré de Notre-Dame de la Garde et du palais Longchamp, puis par Henri Révoil (1822-1900).

La rencontre de l’Orient de l’OccidentBarry Bergdoll a montré que Léon Vaudoyer a voulu, à travers cet édifice hors du commun, « réinven-ter le passé », qu’il l’a conçu comme « un résumé de tous les stades histo-riques, présents et futurs, de la cité ». Il était persuadé que les influences orientales étaient venues, depuis Marseille, féconder au Moyen Âge l’architecture occidentale. Le style romano-byzantin doit être entendu dans ses deux termes, car l’appareil bicolore des églises d’Orient carac-térise aussi des églises médiévales du Massif Central, du Sud-Ouest, des Alpes, de Gênes ou de Sienne. L’évolution du projet le rendit de plus en plus méditerranéen.L’architecte était parti pour la façade du modèle de Notre-Dame de Paris. En subsiste, inspirée de la galerie des rois, la galerie des « saints de Provence », où six effi-gies colossales figurent les acteurs légendaires de l’évangélisation. L. Vaudoyer, qui n’était pas allé en Orient, bénéficia des relevés et du savoir de P.-X. Coste. Ses dessins des mosquées du Caire lui auraient inspiré l’arche de la façade qui forme « une sorte d’arc de triomphe chrétien élevé sur la porte de l’Orient » (B. Bergdoll). Le porche monumental et les deux porches latéraux introduisent un traite-ment savant des zones d’ombre autour des portes, très ornées de mosaïques et de sculpture.

Une synthèse de l’architecture chrétienneLe visiteur progressant à travers l’édifice rencontre les étapes

principales de l’évolution de l’église chrétienne. La nef évoque les struc-tures d’une grande salle de thermes romains, origine de la basilique chrétienne, la croisée du transept et ses coupoles font référence à l’art gréco-byzantin, le chevet, peut-être inspiré de Saint-Sernin de Toulouse ou de la grande abba-tiale détruite de Cluny, reprend l’articulation des volumes d’une église française médiévale avec ses chapelles rayonnantes. Les dômes déclinent le galbe de celui de Sainte-Marie-Nouvelle de Florence. Admirable est à l’extérieur leur étagement exact, depuis les clo-chers jusqu’à la chapelle axiale, tel qu’il s’inscrit dans la perspective des rues rectilignes de la Joliette. L’immense programme iconogra-phique de mosaïques intérieures initialement prévu dut être rem-placé par des peintures murales décoratives, alors qu’il a été réalisé à Notre-Dame de la Garde.Aucun autre monument marseil-lais n’a autant marqué l’architec-ture de son temps, sinon peut-être la Cité radieuse de Le Corbusier. Les circuits de visite et les équi-pements culturels récemment mis en place à ses abords offrent de nouveaux points de vue sur cette œuvre majeure du XIXe siècle, que découvrent ou redécouvrent désor-mais les touristes et les Marseillais.

Régis BertrandProfesseur émérite

d’Aix-Marseille université UMR AMU-Cnrs Telemme, MMSH

La cathédrale en construction.

DR

19ÉGLISE À MARSEILLE

Patrimoine

Dernière étape de notre parcours des cathédrales marseillaises, l’actuelle cathédrale, dont l’importance historique et la qualité artistique sont parfois mal appréciées encore.

Aujourd’hui, La Major en travaux.

La Nouvelle Major, un jalon de l’architecture européenne du XIXe siècle

D.P

.-G

.

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20 ÉGLISE À MARSEILLE

Victor Hugo vient de mourirJudith PerrignonL’Iconoclaste 2015, 253 p., 18 euros

Mai 1885. Grâce à une riche documentation pui-sée aux archives de la préfecture de police de

Paris, l’écrivaine a composé, sur les derniers moments de Victor Hugo et ses obsèques nationales, un récit fi évreux et haletant. Elle nous fait partager l’intense

ferveur du peuple parisien et met en scène les parents et amis du grand homme, notamment le journaliste et député Lockroy, second mari de sa belle-fi lle, mais aussi le ministre de l’Intérieur, Targé, le préfet de police Gragnon et le mystérieux agent 23, infi ltré parmi les journalistes de gauche. On découvre les préoccupations des pouvoirs publics qui organisent des funérailles grandioses et, par crainte d’une insurrection, mobilisent la force armée, et celles des partis politiques avancés, nostalgiques de la Commune, qui voient là une occasion de défi er le gouvernement en agitant des dra-peaux rouges et noirs. Ce décès auquel l’Église regrettait de n’avoir pu assis-ter ouvrira, on le sait, au poète les portes du Panthéon, temple républicain.

Will le Magnifi que Comment Shakespeare est devenu Shakespeare

Stephen Greenblatt Flammarion 2016, coll. Champs, 585 p., 10 euros

Malgré leur acharnement, les historiens n’ont tou-jours pas élucidé les mystères de la vie du grand

dramaturge : comment le fi ls d’un petit notable de province a-t-il pu se donner une stature d’écrivain et dominer la scène londonienne ? Dans quelles condi-tions a-t-il quitté Stratford pour la capitale ? Quels

étaient ses rapports avec son épouse, restée au pays, et ses enfants ? Où a-t-il acquis une culture prodigieusement variée, ses connaissances dans les domaines du droit, de la médecine, de l’art de la guerre, de la théologie ? On assiste à la genèse d’une œuvre que l’auteur analyse fi nement en la reliant à la biographie : par exemple, on apprend que Shakespeare avait un fi ls, mort précocement, nommé Hamnet, autrement dit Hamlet. Mais plus qu’une biographie classique, ce livre contient un tableau de Londres et de la société anglaise aux alentours de 1600 : la capitale est une ville bouillon-nante, avide de spectacles, malgré la censure royale et les déclamations des prédicateurs. Une ville aussi où la mort impose sa présence (exécutions capitales, épidémies de peste).

Je ne pense plus voyager RécitFrançois SureauGallimard 2016, 159 p., 15 euros

Du Père de Foucauld, tout le monde connaît la fi n tra-gique, en 1916, à Tamanrasset, où il vivait en ermite.

Depuis quelques années, ce personnage exceptionnel suscite des publications dont celle-ci, la dernière en date, emprunte son titre à une lettre de Charles, qui a laissé une abondante correspondance. Si l’on s’attend à trouver une biographie classique, on risque d’être déçu, car l’auteur fait éclater la chronologie. Son récit chaotique débute par une enquête sur les conditions du meurtre, qui restent obscures. Puis il évoque les souvenirs de son service militaire et de son voyage en Algérie, où il croit avoir compris ce que l’ermite recherchait à Tamanrasset. Les sauts dans le temps nous apprennent que le père de Charles, le vicomte de Foucauld, est mort fou, que lui-même, bachelier en 1874, a préparé chez les jésuites de la rue des Postes le concours de Saint-Cyr, qu’il a été reçu et s’est retrouvé dans un régiment de hussards. On découvre qu’il n’était pas un petit saint, qu’il a mené la grande vie, que ses projets de mariage ont été contrecarrés par sa famille… En 1890, il entre à la Trappe. Il mènera ensuite une vie errante avant de se fi xer chez les Touaregs auxquels il consacrera un dictionnaire. Une personnalité atypique, inclassable, animée, on le sait, par une foi profonde.

L’Ombre de nos nuitsGaëlle JosseLes Éditions Noir sur Blanc 2016, 203 p., 15 euros

Tout le roman tourne autour d’un tableau de Georges de La Tour où l’on voit, à la clarté d’une

lanterne, Irène retirer une fl èche de la cuisse de saint Sébastien. Roman polyphonique où se croisent trois monologues intérieurs : celui du peintre qui, à Lunéville, en 1639, compose avec le concours de son

entourage un tableau destiné au roi Louis XIII, celui de l’apprenti Laurent Collet, recueilli par charité, qui manifeste un talent artistique prometteur, et, plus inattendu, celui d’une traductrice qui, en 2014, visitant le musée de Rouen entre deux trains, tombe en arrêt devant le tableau. Elle établit un rapport entre son roman d’amour malheureux avec un cadre de l’industrie et la scène représentée sur la toile et s’identifi e à la jeune femme qui manie délicatement la fl èche. La romancière marie ainsi de manière originale le roman historique et le roman sentimental. Le lecteur vibre tantôt avec l’artiste du XVIIe siècle, qui craint que sa hardiesse ne soit pas récompensée, tantôt avec l’intellectuelle contemporaine, qui décrit ses élans amoureux dans un beau style poétique.

Culture et médias

Les livres du mois par Jean-Louis Vissière

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Notre bien commun 2Conférence des évêques de France – Service national Famille et SociétéÉditions de l’Atelier, 2016, 128 p., 10 euros

Au premier trimestre 2014, le Service national Famille et Société de la Conférence des évêques

de France a publié un premier volume, Notre bien commun, avec comme sous-titre « Connaître la pensée sociale de l’Église pour la mettre en pratique ». Il se présentait comme un parcours pédagogique d’initia-

tion pour découvrir les grands principes qui traversent l’enseignement social de l’Église. Chacun des sept thèmes (la politique, le travail, la propriété, les styles de vie, la famille, les migrations) à appréhender, seul ou en groupe, y était présenté à travers un texte d’un expert le développant et, pour faci-liter la réfl exion ou la discussion, un DVD proposant de brefs témoignages vidéo et un enseignement du même expert sous forme d’interview-vidéo.Dans ce deuxième volume, la même pédagogie est mise en œuvre : texte, vidéos, questionnaire. Ici sont retenus huit thèmes qui permettent d’ancrer la pensée sociale dans la réalité : le dialogue, la laïcité, le dialogue interre-ligieux, l’écologie, l’entreprise, l’économie sociale et solidaire, la solidarité internationale, la violence et la non-violence. Cela permet d’aborder l’ensei-gnement social à travers une approche concrète où nous sommes impliqués.Un outil très utile, dans un langage simple, facilement accessible à tous, pour encourager les chrétiens (et autres hommes et femmes de bonne volonté) à être présents dans les débats de société, et à répondre à cette insistance du pape François : « On ne peut plus affi rmer que la religion doit se limiter à la sphère privée et qu’elle existe seulement pour préparer les âmes pour le ciel » (Evangelii gaudium). À la lumière de ces données, non seulement nous pourrons nous « forger des opinions personnelles », mais nous pourrons aussi « ouvrir des perspectives pour l’action » à mener avec d’autres.

Repères chrétiens en bioéthiqueFrançoise Niessen et Olivier de DinechinÉditions Salvator, 2015, 506 p., 29,50 euros

« C omment ne pas être saisi de vertige lorsque, prenant un peu de recul, nous embrassons d’un seul regard les avancées réalisées dans

le domaine biomédical depuis cinquante ans, plus précisément depuis 1970 ? » interroge le P. Patrick Verspieren dans la préface. C’est bien pour nous aider à ne pas être paralysés par ce « vertige » que les auteurs nous conduisent, prudemment, mais de façon convaincue, nous permettant d’élaborer pro-gressivement notre opinion en la fondant non pas sur ce qu’une « certaine mode » voudrait imposer, mais sur ce qui s’efforce de donner du sens à toute existence qui accepte de se laisser questionner : les Écritures et le magistère.

Ce livre s’adresse à tout chrétien et aussi à « tout homme et toute femme voulant comprendre la position chré-tienne, dans un domaine apparemment bien éloigné de la dimension religieuse », mais existentiel, pour tour-ner le dos aux raccourcis si chers à certains médias qui fi gent des positions, alors que, très souvent, chacun est confronté à des questions où sa conscience éclairée devra formuler un avis qui ne pourra jamais être absolu.Les auteurs proposent ces « repères chrétiens en bioé-

thique » en considérant « la vie humaine du début à la fi n ». Ils commencent dans une première partie par faire le point sur ce qu’on appelle « la bioé-thique », en la resituant dans son hier (avant même sa nomination) et dans son aujourd’hui. Une deuxième partie envisage comment la foi chrétienne peut contribuer à une véritable interrogation en bioéthique. Puis l’ouvrage progresse des « débuts » à « la fi n de vie », en n’oubliant pas l’entre-deux où la personne rencontre la maladie et la souffrance. Ils osent aborder les points en « débats », toujours habités par le souci non de fournir des solutions mais d’ouvrir un dialogue.Le nombre de pages pourrait effrayer, mais cet « effroi » serait un mauvais conseiller. La patience en est un meilleur. En refermant le livre, les questions ne sont pas résolues, mais nous savons que leur complexité nécessite foi, espérance et charité pour les aborder. Comme dit François dans Laudato si’ : « Tout est lié. » C’est vrai aussi de notre humanité.

par Jean-Luc Ragonneau, s.j.

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22 ÉGLISE À MARSEILLE

Église en mouvement

� Célébrations Samedi 4 juin

Accueil des nouveau-nés et de leurs familles à 11 h à N.-D. de la Garde. Contact : 04 91 13 40 80.

Vendredi 10 juin« Servons la Fraternité », messe pour la Diaconie, avec tous les acteurs de la solidarité à Marseille. À 12 h 15 (11 h 30 pour la préparation) à l’église de La Trinité, 35 rue de la Palud (1er).

Jeunes Lundi 6 juin

Les jeunes (15-35 ans) prient à Marseille, en lien avec la communauté de Taizé. Église Saint-François-Xavier, 26 rue Raphaël Ponson (8e). Contact : [email protected]

Samedi 18 juinRencontre du MEJ de 14 h 30 à 18 h 30 à la Maison Vitagliano, 5 rue Antoine Pons (4e). Contact : 04 86 77 14 65 ou [email protected]

Exposition« La Mission des Oblats de Marie Immaculée aujourd’hui » organisée par les OMI à l’occasion de leur bicentenaire.• Jusqu’au 12 juin, de 10 h à 12 h et de 14 h

à 17 h, à Notre-Dame de la Garde• Du 14 au 26 juin, de 9 h 30 à 11 h 30 et de

15 h à 17 h, à la paroisse de La Rose (13e).

Cercle de silence Jeudi 16 juin

De 17 h 30 à 18 h 30, angle de la Canebière et du cours Saint-Louis.

Rencontres Vendredi 10, dimanche 19

et samedi 25 juin« Goûter la Parole avec le corps », récitatifs bibliques avec l’association « Parole et Gestes ». Le 10 juin à Saint-François-Xavier (18 h-19 h 30), le 19 juin à la Maison Cabot-Rouvière (19 h 30-21 h) et le 25 juin à la salle paroissiale de Mazargues (10 h 30-12 h). Contact : 06 12 97 84 13.

Dimanche 12 juin« Se ressourcer dans les calanques : silence et méditation biblique » suivi d’un pique-nique tiré du sac pour ceux qui le souhaitent. De 10 h à 12 h 30. RDV Parc Saint-Pons à Gémenos (covoiturage à partir de Castellane). Contact 06 12 97 84 13.

Samedi 18 juin« Hier ne fi nira jamais : résister hier et aujourd’hui », témoignage et présentation de l’ouvrage, édité par l’Harmattan dans la collection Graveurs de Mémoire,avec Marie-Antoinette Vayssettes-Verges, résistante et Catherine Guibourg, écrivain. De 15 h à 17 h à la Librairie Saint-Paul, 28 bis cours d’Estienne d’Orves (1er). Contact : 04 91 54 16 14.

Retraites Dimanche 5 juin

Nouveau dimanche des familles, journée de détente en famille, repos, pique-nique, jeux, prière, discussions… À La Baume, 1770 chemin de la Blaque, Aix-en-Provence. Contact : 04 42 16 10 30.

Du vendredi 17 juin au dimanche 19 juin« Dieu bénit votre couple », week-end animé par Anne Leborgne, Maxime Charaix et le P. Jean-Luc Ragonneau, s.j., et adressé aux personnes divorcées remariées qui désirent lire leur nouvel engagement sous le regard de Dieu. Du vendredi 20 h 30 au dimanche 16 h 30 à La Baume. Contact : 04 42 16 10 30.

Formation Du mardi 21 juin

au samedi 25 juin Du lundi 27 juin

au vendredi 1er juilletL’art de l’icône, deux stages d’iconographie(un stage au choix ou les deux) animés par Eva Marava Vlavianos, diplômée d’État en iconographie et restauration d’icônes. Du 1er jour 9 h 30 au dernier jour après le repas de 12 h, à l’Hôtellerie de la Sainte-Baume 83640 Plan d’Aups Sainte-Baume. Renseignements et inscriptions : 06 85 99 39 81.

Concerts Dimanche 5 juin

Concert de musiques sacrées anglo-améri-caines et Lux Aeterna de Morten Lauridsen par le Chœur régional À Cœur Joie Provence, dirigé par Clément Esposito. À l’orgue, Thibaut Louppe. Entrée 13 euros.À 16 h en l’église des Chartreux, place Edmond-Audran (5e) – Métro Chartreux.

Dimanches 5 et 19 juin3e Festival de Sainte-Margueritel’Orgue vivant. Dimanche 5, récital d’orgue (Jean-Sébastien Bach) par André Rossi. Dimanche 19, Ensemble instrumental Da Camera « cantate et airs avec trompette obligée pour soprano et orchestre » avec Marie-Luise Duthoit, soprano, Thierry Amiot, trompette et André Rossi, orgue. À 17 hà l’église Sainte-Marguerite, place Antide Boyer (9e). Renseignements : 06 32 94 65 40.

Dimanche 12 juin« Moins de maux plus de notes ! Un violoncelle dans les bras plutôt qu’un fusil », 100 jeunes violoncellistes et 100 jeunes choristes sur scène à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. À 15 h 30 dans l’auditorium du Palais du Pharo à Marseille. Réservation : 06 07 02 17 45 ou 06 07 45 70 60. Prix des billets 10 euros.

Mardi 14 juin« Les auditions du marché », mini-concert par Patrick Geel, co-titulaire des orgues de Saint-Victor et Notre-Dame du Mont. De 12 h 30 à 13 h à l’église N.-D. du Mont (6e).

Vendredi 17 juin« Notre Fête de la musique »,veillée de chants laïques et religieux, avec guitare, orgue électronique, galoubet et tambourin. Possibilité de commander pizza et boissons à l’issue de la veillée. À 20 h à l’église Louise-de-Marillac, Bois Luzy, 16 avenue des Félibres (12e).

Dimanche 19 juin« Coup de Chœurs », concert avec l’Ensemble Calisto, l’Ensemble Hymnis et la chorale Anguélos Chevreul-Blancarde. À 17 h à l’église des Réformés. Prix des places 15 euros, tarifs réduits 10 euros (étudiants, RSA, chomeurs) et 5 euros (enfants).Renseignements et réservations : Marseille Concerts 06 31 90 54 85 [email protected]

Mercredi 8 juin« Les manuscrits de Qumran et l’actualité de la recherche » par Claire Reggio, historienne. À 19 h 00 au Tempo, 71 rue Sylvabelle (6e).

Samedi 11 juin« Conversion des Slaves et schisme grec », par Henri Prabis, professeur agrégé d’histoire. De 10 h 30 à 12 h 00 au lycée Saint-Joseph Les Maristes, 22-24 rue Sainte-Victoire (6e).

Conférences Sur les pas de Charles de FoucauldDans le cadre du centenaire de la mort de Charles de Foucauld,

une rencontre régionale aura lieu

à la Sainte-Baume le samedi 18 juin.

Rendez-vous à l’hôtellerie à 9 heures, et, pour ceux qui le peuvent, montée à la grotte

pour y installer un ex-voto,à la suite de Charles qui en a déposé trois.

A midi, repas tiré des sacs, présentation des différents membres de la Famille Foucauld et échanges.

Eucharistie à 16 heures.

Rencontre ouverte à tous. Renseignements : Chantal Abel - 04 91 85 22 63.

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Ecole Jeanne d'Arc43, rue Jean Mermoz13008 MARSEILLETél. 04 96 10 12 [email protected]

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Le Père Jean-Marie Olivieri est décédé le samedi 30 avril à l’EHPAD Notre Maison. Ses obsèques, présidées par Mgr Pontier, y ont été célébrées le 4 mai.Né à Marseille le 14 juin 1929, Jean-Marie Olivieri a été ordonné prêtre le 29 juin 1954. Il a intégré la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice l’année suivante. Titulaire d’une licence en philosophie scolastique, il fut, de 1958 à 1971, professeur de philosophie aux Grands séminaires d’Aix-en-Provence puis de Lyon. En 1971, le Père Olivieri a rejoint l’aumônerie militaire où il a exercé un ministère apprécié à l’École militaire de Coëtquidan, puis comme aumônier du Secteur Nord des Forces Françaises en Allemagne, aumônier régional à Lille, et enfi n, de 1984 à 1994, comme aumônier de la Légion Étrangère à Aubagne et aumônier de la Gendarmerie des Bouches-du-Rhône. En retraite à Aubagne de 1994 à 2011, il s’était ensuite retiré à Ma Maison, chez les Petites Sœurs des Pauvres de Mazargues, devenue l’EHPAD Notre Maison, dont il était l’aumônier.Lors de ses obsèques, des membres des Équipes Notre-Dame, dont il était conseiller spirituel, ont salué son humilité, sa bienveillance, son sens pédagogique et sa grande fi délité : « Nous étions frappés par sa joie d’être prêtre. » « Sa simplicité et sa bonté le mettaient en étroite proximité avec les gens », a souligné, dans son homélie, le Père Paul Bony, qui a qualifi é le parcours de Jean-Marie Olivieri « d’aventure humaine hors du commun au service de l’Évangile ». « Tu savais rendre gaies les choses de la vie », a témoigné Thérèse, sa nièce. « Tu as contribué à notre ouverture et à notre perception du bonheur de vivre. »Une messe d’action de grâce sera célébrée par le Père Bony le mardi 14 juin à 10 h 45 dans la chapelle de Notre Maison.

Le Père Marcel Baldacchino est décédé le vendredi 13 mai à l’hôpital Clairval. Ses obsèques, présidées Mgr Aveline, ont été célébrées le 18 mai en l’église des Chartreux.Né le 29 octobre 1945 à Porto-Farina, en Tunisie, Marcel Baldacchino a fait ses études au Petit séminaire de Carthage, puis à Bordeaux et à Marseille. Il entre ensuite au Séminaire des vocations tardives de Rencurel (Isère) avant de s’inscrire au Grand séminaire de Marseille en octobre 1965. Il est ordonné prêtre le 25 juin 1972. De 1972 à 1985, il est vicaire aux paroisses de Saint-Henri et l’Estaque, puis à Notre-Dame-de-l’Amitié. Il est nommé aumônier diocésain de l’Action catholique des enfants en 1979. Après une année de formation à Paris, il rejoint les paroisses du secteur de Saint-Marcel en 1986, puis celle des Aygalades où il demeurera jusqu’en 1994.En 2000, il crée, avec un groupe de personnes en situation de précarité, « Zébédée – Libre, avec l’Autre », travaillant en lien étroit avec d’autres associations engagées dans la lutte contre l’exclusion. Sa famille, ses amis et la grande famille de Zébédée ont témoigné de cette vie « à l’écoute des exclus, une existence pour l’autre ». « Pas un chef, mais un copain, capable de comprendre les joies et les peines, qui s’est battu pour que soit reconnue la dignité des personnes en précarité et pour révéler leurs richesses spirituelles. » « Marcel a eu la passion de l’homme », a souligné le Père Bernard Lorenzato dans son homélie, « et grâce à Zébédée, "ce groupe aux périphéries", il a trouvé, malgré les épreuves, équilibre et joie de vivre ».« Le Chemin de vie », réalisé par les membres de l’atelier d’arts plastiques de Zébédée, a été exposé dans plusieurs paroisses du diocèse depuis le mois de janvier. Il est désormais en exposition permanente dans la grande chapelle du Centre Le Mistral.

FAMILLE DIOCÉSAINEDÉCÈS

Fête de saint Antoine à Cuges-les-PinsVendredi 10 juin : ouverture de l’exposition sur la chapelle Saint-Antoine.

Lundi 13 juin : journée présidée par le P. Christophe Jullien, curé d’Aubagne.

Dimanche 19 juin : journée présidée par le P. Dominique Barré, prieur des Frères Dominicains de Marseille.8 h 00 : messe10 h 00 : grand-messe solennelle11 h 00 : procession de la relique dans le village15 h 00 : présentation de saint Antoine – vêpres16 h 00 : procession vers la chapelle Saint-Antoine, bénédiction des pèlerins et du village

Samedi 18 juin : 21 h 00, bénédiction du feu de joie avec fanfare.

Contact : 04 42 73 80 24 – www.paroisse-cuges.fr

L’association Chrétiens dans l’Enseignement public

propose aux personnels en activité de l’Éducation nationale

une rencontre de fi n de vacances :

De l’estime de soi« Tu as du prix à mes yeux…

et je t’aime » (Isaïe 43, 4)

du 20 au 24 aoûtau sanctuaire Notre-Dame de Grâce

à Rochefort-du-Gard (30).

Comment promouvoir l’estime de soi à l’école ? Pour quels enjeux ? Conférences,

ateliers, témoignages, temps de prière, visites seront proposés, dans un climat de détente

et de convivialité. Les enfants sont bienvenus.

Contact : 03 82 33 34 57

Page 24: Activités de l'Église catholique du diocèse de Marseille. - À … · 2016. 10. 27. · Mardi 14 juin Rencontre avec les prêtres du secteur Vieux-Port Jeudi 16 juin Conseil presbytéral

ÉGLISE À MARSEILLE 24

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S O M M A I R E2 Agendas

3 ÉditoLignes de Crète

4-5 JubiléÉvénements dans les sanctuaires

6 Actualité80 ans de la Communauté africaine

7-12-13 Vie du diocèseBillet du CDESZoom sur le secteur Jarret

8-9 DossierJubilé à Carnoux-en-Provence

10-11 Église universelleLa vie des réfugiés en Irak

14-15 ŒcuménismeLa séparation entre Rome et Constantinople

16 Histoire de l’ÉgliseGrégoire de Nazianze

17-18 CommentairesSuite aux Synodes : Amoris laetitia

19 PatrimoineLa Nouvelle Major

20-21 Culture et médias

22 Église en mouvement

23 Famille diocésaine

24 Temps fortPèlerinage de Saint-Jean-de-Garguier

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V enir à Saint-Jean-de-Garguier pour passer la Porte sainte de l’Année de la miséricorde, c’est mettre ses pas dans

ceux des dizaines de milliers de pèlerins qui, de tout temps, sont venus se confi er à l’intercession de saint Jean-Baptiste. Le 24 juin, il y aura donc une double raison de venir au prieuré : passer la Porte sainte du Jubilé tout en participant au grand pèlerinage en l’honneur de cet immense prophète, cousin de Jésus, qui annonça l’« Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

Un haut-lieu de la miséricordeLa première messe de la journée, pour ceux qui travaillent, aura lieu dans la chapelle à 8 h 30. Elle sera suivie d’une brocante et d’un marché d’artisans locaux. Puis, à 10 h 30, la procession avec la statue de saint Jean-Baptiste commencera dans la cour du prieuré pour rejoindre le jardin, où la grand-messe, présidée par Mgr Pontier, sera célébrée à 11 heures. Ceux qui le souhaitent peuvent pique-niquer et se promener l’après-midi, jusqu’au concert de musique classique proposé à 19 heures pour clôturer la journée.Coordonné aujourd’hui par l’association des Amis de Saint-Jean-de-Garguier, ce pèlerinage n’a presque

jamais connu d’interruption depuis le IVe siècle. À l’époque, il y a, à Gargarius, une paroisse en ordre de marche, ce qui fait de ce lieu la plus ancienne paroisse connue de notre diocèse. À partir du XIe siècle jusqu’à la Révolution, le prieuré fut une hos-pitalité qui accueillit les pauvres et les malades (parmi lesquels saint Benoît-Joseph

Labre). Et beaucoup de grâces et guérisons miraculeuses furent accordées, comme en témoignent les nombreux ex-voto de la chapelle.Saint-Jean-de-Garguier est donc, depuis des siècles, un haut lieu de la miséricorde. Aujourd’hui entièrement restauré, ce lieu magnifi que, au pied des collines et à seule-ment 30 minutes de Marseille, accueille tous groupes qui souhaitent venir se ressour-cer et goûter la miséricorde de Dieu. Alors, rendez-vous le 24 juin !

Amaury GuillemContacts

Pour toute information sur l’animation spirituelle au prieuré

(messes, adorations, événements) :

Amaury et Marie-Alix Guillem – 06 59 47 22 33 ou [email protected]

Informations concernant l’hôtellerie (chambres simples, doubles, dortoirs,

60 lits au total), la restauration ou autres réservations (salle de réunion,

salle de conférence toute équipée) : 04 42 32 21 26 ou [email protected]

Prieuré Saint-Jean-de-Garguier, 2237 route de Saint-Jean-de-Garguier, 13420 Gémenos.

Le grand pèlerinage de la Saint-JeanComme chaque année depuis des siècles, le prieuré Saint-Jean-de-Garguier fêtera le vendredi 24 juin son saint patron, Jean-Baptiste. Un pèlerinage à ne manquer sous aucun prétexte, surtout en cette année jubilaire.

D.P

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