dossier session de formation des prêtres de la province · de la foi chrétienne dans la vie...

Dossier

session de formation des prêtres de la province

éG L I S E

Bulletin bimensuel de l’actualité diocésaine

n°3 - 13 février 2011 - 2 e

Depuis 2002, nos cinq diocèses (Angoulême, La Rochelle et Saintes, Limoges, Tulle et Poitiers) sont réunis au sein d’une même province apostolique. Comme archevêque métropolitain, ma mission a d’abord consisté à ce que nous nous connaissions mieux, à nous permettre de vivre une plus grande proximité, un vrai partage. La fraternité pousse à prendre des engagements en commun. De la connaissance mutuelle naît la confiance, de la confiance l’espérance et de l’espérance la créativité !

RéfLéChiR SuR noTRe imPLiCATion Au nom De LA foi ChRéTienne DAnS LA vie SoCiALe

La session provinciale des prêtres en janvier 2008 fut l’un des premiers fruits de cette marche commune. Du 25 au 28 janvier 2011, une seconde rencontre a renforcé encore ces liens de fraternité entre évêques et prêtres de nos cinq diocèses. Des représentants des diacres et des conseils pas-toraux y étaient invités. ensemble, nous avons pris du temps pour réfléchir sur notre implication au nom de la foi chrétienne dans la vie sociale. Car le risque existe aujourd’hui de séparer le social du spirituel. on risque

Par Albert Rouet, archevêque de Poitiers

De la confiance naît l’espérance

Sommaire

DoSSieR

• Session de formation des prêtres

de la province de Poitiers p. 4-8

LiTuRgie

• Servants d’autel au service

de la liturgie p.9

vie ReLigieuSe

• Retraite des prêtres de Charente

p. 10-11

égLiSe eT jeuneS

• en route pour les jmj p. 12-13

vie DioCéSAine

• Les initiatives

de la fraternité trinitaire p. 14-15

AgenDA DioCéSAin

• Denier de l’église p. 16

église d’AngoulêmeBulletin Bimensuel de l’ActuAlité diocésAine226, rue de Bordeaux - 16021 Angoulême CedexTél. : 05 45 91 34 44 - [email protected]

éditeur : évêché d’Angoulêmedirectrice de la publication : Véronique DiazRédacteur en chef : Denis Charbonniercomité de rédaction : Danielle Landreau,Catherine Joslet, Père Gaudillotdélégué épiscopal : Père Laurent MaurinPhotos : Diocèse d’Angoulême sauf mentions spécialesRéalisation :Bayard Service édition Grand Sud-Ouest4 rue Jean-Amiel - 31700 BlagnacTél. : 05 62 74 78 20 - www.bayard-service.com [email protected]étaire de rédaction : Fabrice Reinlemaquette : Laetitia Landoisimprimeur : Midi-Pyrénées Impression31100 ToulouseCommission paritaire : n° 1110 L 83909Dépôt légal : 1er trimestre 2011

mgr Albert Rouet, ayant atteint ses 75 ans, a remis sa charge d’archevêque. il célébrera une messe d’action de grâce le dimanche 13 février 2011 à 15 heures à la cathédrale de Poitiers.

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Février 2011 - n°3 - Bulletin bimensuel de l’actualité diocésaine

édito

Par Albert Rouet, archevêque de Poitiers

De la confiance naît l’espérance

agendade notre évêque

de revenir aux séparations, aux coupures du Xviiie siècle, alors que le christianisme a sur ce sujet une position tout à fait particulière : il n’y a pas de spirituel désincarné. De la même manière, il n’y a pas d’action profonde sur l’homme si celle-ci n’est pas chevillée à une foi vivante. L’union des deux caractérise le christianisme. Si on ne se le rappelle pas, on va se rabattre sur une pitié plus émotive que réelle. même si celles-ci sont bonnes, elles ne disent pas tout de l’essentiel de l’évangile. La qualité des interventions dont nous avons bénéficié lors de cette session, la richesse des échanges et la vie fraternelle nous ont conforté dans cet élan d’être une église au service du Royaume, dans un dialogue et un service sincères de ce monde.

Ce que nouS AvonS fAiT Au Long DeS AnnéeS DAnS LA PRovinCe, C’eST enSembLe

que nouS L’AvonS RéALiSé

L’heure vient de passer le flambeau. un autre archevêque vous sera envoyé. Ce que nous avons fait au long des an-nées dans la province, c’est ensemble que nous l’avons réalisé. gardez cet élan avec votre évêque Claude, avec vos prêtres, vos diacres et tous ceux qui s’engagent pour rendre cette terre de Charente plus conforme au désir de Dieu. Soyez assuré de ma vive reconnaissance et de mes prières pour votre famille diocésaine.

LunDi 14 févRieRLyon, au séminaire de francheville, session doctrinale des évêquesde france sur le thèmede « La théologie du dialogue » (jusqu’au mercredi 16 février).

jeuDi 17 févRieRSéance de travailà l’Académie française.

venDReDi 18 févRieR• 9 heures, messe et réuniondu conseil épiscopal.• 20 h 30, conseil diocésaindu monde ouvrier.

SAmeDi 19 févRieR• 9 h 30, réunion des conseilséconomiques de paroisses.

DimAnChe 20 févRieR• 10 h 30, messe à Saint-michel-d’entraygues et reconnaissancede l’équipe d’animation pastorale.

LunDi 21 févRieRAbbaye de maumont, retraite des prêtres et des diacres du diocèse, animée par le père André-jeanDemaugé, moine et ancien abbédu monastère d’en-Calcat(jusqu’au jeudi 24 février).

SAmeDi 26 févRieRDax, session pour les prêtreset les laïcs en mission ecclésialesur le thème : « vivre en chrétiens dans la société actuelle ».

DimAnChe 27 févRieR• 15 heures, à la cathédraleSaint-André de bordeaux,ordination épiscopale du père Laurent Dognin, nouvel évêque auxiliaire de bordeaux.

un évêque heureuxLe 17 février, mgr Albert Rouet sortira aux éditions Atelier, un livre intitulé « vous avez fait de moi un évêque heureux ». Dans ce livre-entretien, réalisé par éric boone et marc Taillebois, Albert Rouet livre son regard personnel sur sa mission d’évêque durant ses dix-sept années à la tête du diocèse de Poitiers.Albert Rouet est né en 1936 dans l’indre. Après une licence de théologie, il est ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1963. il exerce son ministère dans le monde des jeunes. nommé évêque auxiliaire à Paris en 1986, il est responsable de la Commission sociale des évêques de france. en 1994, il devient évêque de Poitiers, puis archevêque en 2002.

Bulletin bimensuel de l’actualité diocésaine - Février 2011 - n°3

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Première journée sociologique et théo-logique. Après l’in-

troduction de Mgr Pascal Wintzer, évêque auxiliaire de Poitiers, les participants ont écouté un exposé sociolo-gique d’Olivier Bobineau. Il a présenté la société actuelle centrée sur l’individu, dans laquelle les autorités tradi-tionnelles ont fait place à une vie en groupes de pairs, en tribus affinitaires. Son inter-pellation concerna le passage nécessaire d’une sociabilité

à une socialisation. L’inter-vention théologique du père Jean-Yves Baziou, doyen de la faculté de théologie de l’Institut catholique de Lille a porté sur la figure du prêtre qui doit être média-teur entre les cultures, entre les divers groupes présents dans l’Église, tout en accom-pagnant les demandes démo-cratiques des fidèles et en témoignant d’une autorité ultime qui vient d’un Autre : le Christ lui-même.En soirée, un débat « Église, 

politique  et  société » était proposé avec le politologue Dominique Breillat.

que DiT Le nouveAu TeSTAmenT ?

La seconde journée s’est ouverte par un temps d’exposé à Ligugé du père Yves-Marie Blanchard, bibliste, autour de la ques-tion « Église  et  société :  le témoignage  du  Nouveau Testament » à travers l’ap-proche croisée des écrits johanniques et pauliniens, dans les textes des Actes et dans les lettres pasto-rales. Le rapport au monde est différent d’un texte à l’autre, du rejet du monde dans les épitres de Jean à l’harmonisation culturelle des lettres pastorales. Les participants ont pu vivre un temps d’échanges en petits groupes par type de ministères et par tranche d’âge. En clôture de cette seconde journée, c’est avec l’humour du dessinateur Brunor que les participants ont pu réfléchir à la manière dont le neuvième art peut

La province de Poitiers a organisé, du 25 au 27 janvier, sa seconde session provinciale. Une centaine de prêtres, accompagnés par quelques diacres et laïcs membres des conseils pastoraux, et leurs évêques, ont participé à trois jours de formation, de récollection et de prière.

Session de formation des prêtres de la Province de Poitiers

une session riche d’enseigne ments sur la société

mgr bernard Charrier, évêque de Tulle, a présidé la messe à l’abbaye de Ligugé.

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être porteur d’un message qui rejoint un grand public. Après avoir présenté son tra-vail, Brunor a témoigné des convictions qui l’animent.

L’AnnonCeDe L’évAngiLe

Lors de la troisième journée le père Dominique Fon-taine, partant des intuitions de la Mission de France avec le cardinal Suhard, a montré que l’annonce de l’évangile est indissociable de la diaconie, c’est-à-dire du service de la fraternité, et de la liturgie. Après un dernier temps de carrefours

thématiques Mgr Rouet a remercié chacun pour cette vie de province qui prend corps.

marc Taillebois,responsable du service

communicationdu diocèse de Poitiers

Session de formation des prêtres de la Province de Poitiers

une session riche d’enseigne ments sur la société

Père Dominique fontaine, vicaire général de la mission de france.

office des vêpres et eucharistie présidés par mgr Kalist, évêque de Limoges.


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« 

nous  vivons  dans une  société  où  nous sommes  tiraillés  de 

tous  côtés.  Le  ministère  des prêtres  peut  lui-même  être considéré comme émietté, avec des missions qui s’ajoutent et de plus en plus de responsa-bilités. Dans l’équipe de pré-paration de la session ce qui nous a intéressé c’était de dres-ser le panorama de la société qui nous entoure. Le sociolo-gue, Olivier Bobinaud nous a présenté  une  analyse,  plutôt pessimiste,  de  notre  monde contemporain, sans idéal. Une analyse qui appelait à un opti-misme plus grand, à construire et poursuivre cette recherche de dialogue. La question centrale 

de cette  session était comment les prêtres, diacres et évêques participent-ils à cette société ? Sommes-nous  suffisamment à  l’écoute  du  monde ?  Si  les écritures ne répondent pas à la question, l’Église peut se sai-sir d’un langage théologique, culturel ou politique, sur le ser-vice du citoyen, pour y répondre avec les trois dimensions bap-tismale de la vie de l’Église, l’annonce de la foi ; le service et la charité ;  la prière et la liturgie. Dès le départ, la ques-tion du rapport entre la société et l’église est posée. Et vingt siècles après, il faut toujours se la poser, la société évoluant sans cesse. Il faut savoir qui nous sommes et quel homme 

nous  rencontrons  réellement pour  exister dans  ce monde. J’ai  entendu deux appels au cours de cette session. Le pre-mier  c’est  celui  d’individus “confinitaires” qui se regrou-pent, par peur, sans doute, et qui  recherchent une  identité. L’Église porte en elle de  tels mouvements de groupes identi-taires qui peuvent aller les uns contre les autres. Le prêtre doit être un ministre de communion et de paix, tout en étant pleine-ment enraciné dans le Christ. Le deuxième appel est celui des prêtres qui doivent gagner en simplicité bienveillante dans leurs relations entre prêtres et entre l’Église, le monde et à la société. »

Témoignages du père Benoit Lecomte et de Laure Lamas

société, église et ministèreLe père Benoît Lecomte, prêtre du diocèse d’Angoulême, a participé à la préparation de la session de formation des prêtres. Il nous livre ses impressions à l’issue des trois jours

Le père benoît Lecomte et le sociologue olivier bobineau.

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Témoignages du père Benoit Lecomte et de Laure Lamas

société, église et ministèreLe regarD Des Laïcs

Laure Lamas s’est tenue à son rôle d’observatrice tout au long de cette session, en regardant et accueillant ce que vivent les prêtres et les diacres.

« j’ai ressenti de manière très forte une grande diversité entre les frères de l’église et une grande fraternité, avec ce plaisir de prendre du recul par rap-port à leur mission et leurs relations avec la société. je les ai trouvés passionnés par l’évangile, la culture et le monde dans lequel ils vivent avec beaucoup d’humilité. nous étions sept femmes et il y avait une telle simplicité et une telle vérité que ça ne nous a pas posé de problème. C’était très enrichissant parce que c’était une occasion de sortir de la tentation d’une vision “en église” du monde avec une volonté d’accompagner la société. Personnellement cette session me rassure, ce questionnement est bon, il a sans cesse à se renouveler. C’est une garantie de ne pas s’enfermer sur soi et d’être en compagnonnage avec la société dans laquelle on vit. »

nécroLogie

ordonné prêtre en 1943, michel martron est nommé professeur à Richemont et à l’externat notre-Dame de Cognac avant d’être curé de bourg-Charente en 1948. en 1953 il enseigne également l’an-glais à Saint-joseph jusqu’en 1967 et à Saint-Paul jusqu’en 1981. il

est au service du secteur paroissial de vars pendant dix ans. il renonce à sa charge de curé en 1990 et se retitre à genac, puis à etagnac et Confolens où il décède, le 29 janvier 2011. il était âgé de 94 ans. Ses obsèques ont été célébrées le 2 février dernier à l’église Saint-maxime de Confolens.

jean-Yves baziou, doyen de la faculté de théologie de l’institut catholique de Lille et les prêtres de la province.


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C’est une heureuse coïn-cidence qui a réuni une petite centaine de

prêtres des cinq diocèses de la région apostolique de Poitiers. Nous avons commencé notre session sur le thème « Société, Église, ministères » le jour de la fête de la conversion du grand apôtre de l’annonce de l’Évan-gile aux païens : « Accorde-nous Seigneur d’aller vers toi et  d’être  dans  le  monde,  les témoins de l’Évangile. »Nous vivons dans une société complexe. Il y a du meilleur et du pire. La compréhension utile des crises et des muta-tions successives ne conduit pas à la satisfaction d’une analyse claire de la réalité. Si pour chacun, la session a été vécue comme très apai-sante, c’est parce qu’elle nous a invités à prendre acte de la complexité. Devant la difficulté à rendre compte de la réalité, nous devons reconnaître la limite et la relativité de chaque point de vue. Renonçant aux solutions toutes faites, aux réponses définitives, aux recettes ou aux méthodes, nous avons

vécu une démarche de grande fraternité, de confiance parta-gée, pour s’écouter, échanger sur l’être et nos façons d’être. Cette session a été comme purifiante : nous vivons fra-giles dans une société fragile. Ne cachons pas cette fragilité, ni la nôtre ni celle des autres. Dans les poteries fragiles, la grâce d’une autre Source se révèle, comme en Samarie dans un échange sur le bord d’un puits.

un éCARTèLemenT PeRmAnenT

Les prêtres tiennent la place vacante du Christ dans le monde. Le monde qui refuse Dieu est aussi celui qui est infiniment aimé de Dieu. Avec l’Écriture, nous expérimentons cet écartèlement permanent.

Ne nous en étonnons pas. La formule de Jésus : « Demeu-rer dans le monde sans être du monde » explicite bien cette tension, qui est aussi soli-tude : « L’amour apostolique connaît comme on connaît ce que  l’on  aime,  et  il  ne  peut pas ne pas créer de liens. Ces pécheurs ou ces  indifférents, ces  incroyants ou  ces athées que nous aimons ainsi, nous sont un prochain sensiblement proche. Mais tout ce qui les fait davantage “apostoliquement” notre prochain, est ce qui en eux est différent de nous et crée entre eux et nous des zones de solitude… nous nous sentions devenir  étrangers  aux  autres par la foi qui précisément nous les fait aimer de plus en plus. » (Madeleine Delbrêl)

Père baudoin de beauvais

Session des prêtres de la province de Poitiers du 25 au 27 janvier 2011

Prêtres aujourd’huiLa place du prêtre dans la société actuelle a été l’un des thèmes abordé lors des trois jours de formation.

Le P. baudoin de beauvais, curé du Sacré-Cœur et de Saint-Antoine à Cognac.

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doSSier

Depuis fort long-temps on les appelait « enfants de chœur »,

et souvent, lors de prépara-tions d’obsèques, parfois de mariage, l’on entend la for-mule «  vous  savez,  j’ai  été enfant de chœur ! ».Voila qu’aujourd’hui, on parle plus volontiers de « ser-vants d’autel », une manière de repréciser le rôle que ces enfants ou jeunes ont (ou auront) à tenir.Beaucoup de paroisses ont, soit quelques servants, soit un groupe plus ou moins organisé ; parfois des adultes ou de grands jeunes jouent, pour ce groupe, le rôle d’ac-compagnateurs. En revêtant l’aube et en accompagnant le prêtre, enfants ou jeunes, ils font quelque chose, rendent un service, prennent une place dans la célébration de la liturgie.Avec le renouveau liturgique impulsé par le concile Vatican II, les communautés chré-tiennes ont pris en charge leur liturgie : équipes de prépara-tion liturgique, lecteurs, ani-mateurs de chants et solistes, ministres de la communion. Et nous constatons qu’il y a de nombreuses fonctions à remplir pour que la prière

de l’Église, la liturgie soit vivante. Les servants d’autel sont acteurs à part entière, au service de la liturgie.« Tous, ministres ordonnés ou fidèles laïcs, en accomplissant leur  fonction  ou  leur  office, doivent faire tout ce qui leur revient,  et  cela  seulement. » (PGMR n° 91)Comme pour les autres acteurs de la liturgie – si l’on veut bien faire ce qui est à faire, bien remplir son rôle –, une formation, même succincte, est nécessaire : apprendre à poser un geste, à parler dans un micro, à repérer le moment où l’on doit intervenir, etc. Formation pratique : « Qu’est-ce que je dois faire ? Comment le faire ? », soit, mais aussi (et surtout) formation spirituelle : « Pourquoi  poser  ce  geste ? Qu’est-ce que je dis de ma foi en faisant cela ? »Dimanche 6 mars, les servants d’autel du diocèse sont invités à vivre un temps de formation en participant à des ateliers, et en se rassemblant autour de notre évêque pour l’Eucha-ristie. Cette journée sera une étape qui leur est proposée pour préparer le pèlerinage national des servants d’autel en 2012 à Rome, du 25 au 31 août.

f. vincent Primérano et P. jean-marie gaudillot

Q Dimanche 6 mars cathédrale d’Angoulême •10 h 30 : accueil •11 heures : eucharistie maison diocésaine : •12 h 30 : pique-nique •13 h 30 : rassemblement et ateliers •16 h 30 : prière finale

Servants d’autel

au service de la liturgieEn revêtant l’aube et en accompagnant le prêtre,les enfants ou jeunes prennent une place dans la célébration de la liturgie.

Pour devenir servant d’autel, une formation, même succincte, est nécessaire.

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9liturgie

- Pourquoi le thème : « Vivre aujourd’hui et répondre à ses appels » père Demaugé ?- C’est pour espérer dans l’Église de ce temps, savoir où puiser l’espérance pour vivre aujourd’hui. Je base un peu toutes mes interventions sur ce thème parce que l’Église ne brille pas de sa propre lumière, mais de celle du Christ. Cette espérance nous la puisons dans le mystère du Christ et dans le ministère qui nous est confié aujourd’hui. Alors, on puise l’espérance dans le don reçu au moment de l’imposition des mains, dans une foi confiante, dans la grâce du ministère, dans sa propre fragilité, sa propre faiblesse qui ne fait pas peur au Seigneur, qui nous appelle à cette profondeur là.

- Quand vous dites puiser dans la confiance de Dieu, ce n’est pas être béatement confiant et dire Dieu veilleet tout ira bien ?- Non parce que le don de Dieu est une tâche humaine. Quand je reçois le don de Dieu, je dois le mettre en œuvre avec les dons qui sont

les miens, la personnalité qui est la mienne, mais sans cesse en faisant une confiance pre-mière en Celui qui m’a appelé et qui m’a donné de quoi répondre à son appel. Il arrive qu’on en doute aussi. Mais le doute n’est pas le contraire de la foi. Il faut intégrer ses doutes dans la démarche de foi, c’est ça le rapport entre la foi et le doute. C’est le même rapport que la nuit aux étoiles. Si la foi est une étoile, elle brille sur fond de nuit. Quand on doute, c’est un appel à une confiance plus grande. Mais je crois que dans une démarche de foi, qu’on soit prêtre ou pas, l’impor-tant est de partir toujours de l’initiative aimante de Dieu, c’est-à-dire du don premier, de la communion première pour bâtir la communauté. C’est cela le propre du mys-tère chrétien, ce n’est pas d’abord l’homme qui fait, il doit faire mais en réponse à ce qu’il croit être l’initiative première de Dieu.

- Vous animerez cette retraite à l’abbaye de Maumont,que vous connaissez bien 

Retraite des prêtres de Charente du 21 au 24 février

vivre de Dieu et répondre à ses appelsLa retraite des prêtres du diocèse se déroulera à l’abbaye bénédictine de Maumont et sera animée par le père André-Jean Demaugé, moine de l’abbaye d’En-Calcat. Rencontre…

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vie religieuSe

puisque vous avez été l’assistant religieux de la fédération bénédictine.- C’est une fédération de monastères bénédictins du Cœur immaculé de Marie et j’ai été leur assistant reli-gieux pendant une quinzaine d’années, jusqu’au mois de novembre dernier.

- Que vous a apportécette fédération ?- Le gros avantage pour des moines bénédictins de tra-vailler avec des moniales, avec des femmes, c’est le rapport et la collaboration homme-femme qui a été pour moi très enrichissant. Il y a une

complémentarité qui s’en-racine dans la diversité, la différence entre le féminin et le masculin et cela permet de travailler ensemble pour le Royaume. Et c’est fécond comme collaboration.

- Cela veut dire que vousincitez les prêtres à être davantage à l’écoutedes femmes ?- Je le pense, oui. Elles sont dans l’Église, il faut bien les écouter, et parfois dans l’his-toire elles ont une place très importante.

Propos recueillis parDenis Charbonnier

Retraite des prêtres de Charente du 21 au 24 février

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11vie religieuSe

- En quoi consiste votre rôle de coordinateur ?- C’est d’abord un travail de terrain au niveau des paroisses, des mouvements et services de ce diocèse et bien sûr au niveau de tous les jeunes de Charente, âgés de 17 à 35 ans. Mais c’est aussi faire le lien avec l’organisation nationale française et espa-gnole notamment, pour ce qui nous concerne, avec le diocèse de Valence, où nous serons hébergés chez l’habitant du 11 au 15 août. Mon rôle c’est aussi d’accompagner tous les jeunes qui sont là et qui sont en route vers les JMJ tout en

sensibilisant d’autres jeunes à venir avec nous aux JMJ. Nous avons une commission communication qui est char-gée de réaliser les affiches, vendre des journaux à la sortie de la messe. Nous avons une équipe de jeunes impliquée dans la recherche de finance-ments. Le défi est de trouver 5 000 euros de sponsors et parrainages pour financer ce voyage. Chacun paye sa part bien sûr, avec les 5 000 euros on pourra proposer une inscription à 400 euros en moyenne par jeune. Mais il ne faut pas que le côté financier soit un obstacle, on compte

sur la solidarité jmjiste. Nous avons également une commis-sion chargée de préparer les rencontres spirituelles et une autre commission chargée de l’accueil des Burkinabés que nous recevrons dans le dio-cèse et qui nous accompagne-ront vers Madrid.

- Commentles sensibilisez-vous ?- En allant sur le terrain pour les rencontrer, le dimanche lors de célébrations, appro-cher les responsables qui ont permis à des jeunes de vivre les JMJ et qui ont grandi depuis. C’est aussi en étant présent sur Internet, là où sont les jeunes. On a notam-ment créé une page Facebook où les jeunes qui se sont déjà inscrits aux JMJ l’inscrivent sur leur mur et ça permet de rejoindre leurs amis.

- Comment se prépare ce voyage ? Y a-t-il des rendez-vous fixés dans le diocèse ?- Oui, il y a de grands ren-dez-vous de préparation notamment le 5 mars. Ce sera une soirée Taizé dans le quartier de ma Campagne à

En route pour les JMJ

une expérience d’amour avec DieuLes Journées mondiales de la jeunesse se dérouleront en Espagne du 11 au 22 aout 2011. Ce rendez-vous se prépare dès maintenant dans le diocèse. Un coordinateur JMJ vient d’être nommé, il s’agit de Richard Mariau. Pour Église d’Angoulême il nous parle de cette mission.

Richard mariau coordinateur jmj .

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égliSe et jeuneS

Angoulême où l’on invite les jeunes et les moins jeunes à venir prier avec nous. Mais c’est aussi l’occasion de se rencontrer avec les équipes et de se préparer spirituellement aux JMJ qui sont comme un grand pèlerinage dans lequel il faut se projeter pour avan-cer et arriver ouverts aux autres et à Dieu.

- Quelle est cette préparation spirituelle ?- C’est un cheminement personnel et avec d’autres, parce que les JMJ c’est une expérience personnelle et c’est aussi une expérience en Église. C’est se préparer chacun par rapport à sa foi, là où on en est, avancer dans ses propres questionnements et réfléchir ensemble. C’est se connaître, aller vers Dieu et aller vers les autres. C’est

d’ailleurs le thème de ces JMJ : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi ».

- Vous-même, avez-vous déjà participé à des JMJ ?- Oui, j’étais à Paris, je servais les repas aux pèlerins, c’est une autre façon de s’enga-ger. J’invite tous les jeunes à vivre ce temps fort, parce que c’est vraiment une expérience d’amour avec Dieu. Avec le monde entier aussi, la barrière de la langue, les tabous et les murs tombent. On commu-nique, on prie ensemble. Les gens ont envie de prier dans la rue, de chanter ensemble. C’est vraiment une nouvelle Pente-côte qui nous permet d’aller plus loin, de sentir quelque chose qui se passe en nous.


En route pour les JMJ

une expérience d’amour avec Dieu

Le défi de l’équipe finance est de collecter 5000 euros.

SOLUTIONS

INfOrmaTIqUeS

d’eNTreprISeS


13égliSe et jeuneS

Le samedi 19 février la fondation invite le père abbé de Ligugé,

Jean-Pierre Longeat, pour une conférence en musique autour des sept paroles du Christ dites à Marie.

une PRéSenCe PRiAnTe eT AimAnTe

À partir du 27 février et tous les dimanches après-midi, de 15 heures à 17 heures, un accueil des personnes seules

sera proposé. Le père Denis Trinez, responsable de La Fraternité trinitaire souhaite ainsi honorer sa mission. «  C’est  tout  à  fait  dans  la ligne de notre charisme et l’ap-pel du père Dagens pour notre présence  à  Angoulême  qu’il a défini comme une présence priante et aimante. L’objectif c’est de manifester à toutes les personnes qui souffrent d’isole-ment, qui se sentent margina-lisées, d’une manière ou d’une autre qu’elles sont aimées tout 

particulièrement du Seigneur. Nous ouvrirons les portes de ce local, qui a été aménagé par le diocèse derrière l’église Saint-Martial, pour prendre un café ensemble. Il y a tout un groupe de  gens,  issus  de  différentes associations, qui s’est mis en place avec des personnes iso-lées, pour promouvoir et s’en-gager avec nous et ouvrir cet espace. »

un LieuDe RenConTRe PouR

LeS PeRSonneS SeuLeS

« C’est une grande joie pour nous,  de  s’ouvrir  à  des  per-sonnes écartées et à des familles marginalisées.  L’association La Colombière a ouvert un tel lieu de rencontre,  il y a dix-huit ans, à deux pas de l’église Saint-Martial. Elle propose un bar sans alcool et des ateliers divers pour les personnes seules ou en difficulté. »

une enTRéeouveRTe à TouS

«  L’association  La  Colom-bière se situe d’une manière très  ouverte  et  très  large actuellement  non confession-nelle, pour qu’un  maximum 

Les initiatives de la Fraternité Trinitaire

une Fraternité ouverte et acc ueillanteLa fondation trinitaire installée à Angoulême depuis le 3 septembre dernier à l’église Saint-Martial multiplie les initiatives.

Les initiatives Des Frères trinitaires

chaque mardi de 19 h 15 à 20 h 15, à partir du 1er mars, un temps de partage et d’accompagnement sera pro-posé à la librairie l’Ancre et la Page. Cet « espace de parole » permettra une relecture de l’évangile du di-manche précédant. Sans être de la théologie, ce temps de prédication et d’enseignement permettra a chacun de se rendre compte de la manière dont la parole nous rejoint dans nos vies.Tous les premiers dimanches du mois à 18 heures, à partir du 3 avril une messe qui prend son temps sera proposée, à l’image des propositions jésuites. un temps d’intériorité et de silence précèdera une réflexion com-mune et le partage de l’eucharistie, pour vivre la messe de façon plus fraternelle.Le père Trinez répondra également à des demandes de personnes désireuses de creuser la parole de Dieu lors de rendez-vous individuels.

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vie diocéSaine

Les initiatives de la Fraternité Trinitaire

une Fraternité ouverte et acc ueillante

de personnes puissent venir. Nous,  la  différence  c’est qu’on affiche que c’est l’église Saint-Martial  et  des  chré-tiens qui ouvrent cet espace plus  marqué  confessionnel. Nous  ouvrirons  à  des  per-sonnes qui se sentent isolées ou enfermées dans la solitude, loin des réseaux relationnels sociaux. Je pense que la plus grande des captivités c’est de se sentir en dehors.  L’accès à 

cet  espace  de  rencontre  du dimanche  après-midi  sera libre.  Une  participation sera  demandée  à  ceux  qui le  peuvent,  pour  que  cette initiative  ne  soit  pas  com-prise  comme  un  assistanat mais pour que les personnes accueillies soient associées à la démarche. »


leS tempSde célébrations

Les temps de célébrations

proposés par la fraternité

trinitaireà l’église

Saint-martial

Du mARDi Au venDReDi

•11 heures : Lectio divina

•12 h 10 : messe et office

du milieu du jour

• De 16 heures à 17 h 30 :

Accueil par un prêtre

•17 h 30 : adoration

•18 h 30 : vêpres

Le SAmeDi

•11 heures : Lectio divina

•18 heures :

messe dominicale anticipée

Le DimAnChe :

•18 heures : adoration

•18 h 40 : vêpres

Père Denis Trinez, responsable de la fraternité trinitaire.


15vie diocéSaine

je m’abonne à Église d’Angoulêmenom ............................................Prénom ........................................Adresse ..............................................................................................................................................Code postal ...................................ville ............................................

église d’Angoulême 226, route de bordeaux16021 Angoulême [email protected]

AbonnemenT :Annuel : 40eDe soutien à partir de 45e

agendadiocésain

Du 28 févRieR Au 1eR mARS• Conseil épiscopal à maumont

venDReDi 4 mARS• journée mondiale de prièrepréparée cette année par les femmes du Chili. Ce sera dans 170 payset plus de 300 lieux en francesur le thème « Combien avez-vousde pains ? ». Rendez-vous à Angoulême à l’église adventiste à 20 heures

SAmeDi 5 mARS• Soirée de prière Taizé et jmjà l’église Saint-Paul du quartierde ma Camapagne à Angoulême.• Rencontre des catéchumèneset accompagnateurs de 14 h 30 à 17 heures à la masion diocésaine

jeuDi 10 mARS• Portrait d’un grand mystique : maurice Zundel, une conférence de marie-france Chauvelot auteur d’une biographie à quatre mains avec le père jésuitebernard de boissière à 20 h 30à la maison diocésaine

venDReDi 11 mARS• formation à l’écoute proposéepar la pastorale de la santéà la maison diocésaine

LeS 12 eT 13 mARS• à maumont, week-end spiritueldu premier dimanche de Carêmesur le thème « L’expérience du Christ dans la liturgie »

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agenda

dossier session de formation des prêtres de la province · de la foi chrétienne dans la vie...

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