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L’HERMINE Un film de Christian Vincent Avec Fabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen, Chloé Berthier… Voir page 7 ZOOM JOURNAL GRATUIT TIRÉ à 3000 EXEMPLAIRES Le journal de l’actualité cinématographique du cinéma Grand Écran “CYRANO” DE BERGERAC - Classé Art et Essai N°5 Novembre/Décembre 2015 ART & ESSAI LES SUFFRAGETTES Un film de Sarah Gavron Avec Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Meryl Streep… 21 NUITS AveC PAttie Un film de Arnaud et Jean-Marie Larrieu Avec isabelle Carré, Karin viard, André Dussollier… Le GrAnD JeU Un film de nicolas Pariser Avec Melvil Poupaud, André Dussollier, Clémence Poésy… Page 6 Page 11 Page 15

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PRIX DU MEILLEURSCÉNARIO

PRIX D’INTERPRÉTATIONFABRICE LUCHINI

L’HERMINEUn film de Christian VincentAvec Fabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen, Chloé Berthier…

Voir page 7

Zoom

JOURNAL GRATUIT TIRÉ à 3000 exempLAIRes

Le journal de l’actualité cinématographique du cinéma Grand Écran “CyRANO” de BeRGeRAC - Classé Art et essai

N°5 Novembre/décembre 2015

ART & ESSAI

Les suffragettesUn film desarah gavronAvec Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Meryl Streep…

21 nuits AveC PAttieUn film deArnaud et Jean-Marie LarrieuAvec isabelle Carré, Karin viard, André Dussollier…

Le GrAnD JeUUn film denicolas PariserAvec Melvil Poupaud, André Dussollier, Clémence Poésy…

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France 2014 - Durée : 2h14 min

Avec : Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-Ringuet

SYNOPSIS : BERLIN 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par Soghomon Thelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle tant et si bien que le jury populaire l’acquitte.

SOIXANTE ANS PLUS TARD, Aram, jeune marseillais d’origine armé-nienne, fait sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie. Un jeune cycliste qui passait là par hasard, Gilles Tessier, est gravement blessé.

Aram, en fuite, rejoint l’Armée de libération de l’Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Avec ses camarades, jeunes arméniens du monde entier, il pense qu’il faut recourir à la lutte armée pour que le génocide soit reconnu et que la terre de leurs grands-parents leur soit rendue. Gilles, qui a perdu l’usage de ses jambes dans l’attentat, voit sa vie bri-sée. Il ne savait même pas que l’Arménie existait lorsqu’Anouch, la mère d’Aram, fait irruption dans sa chambre d’hôpital : elle vient demander pardon au nom du peuple arménien et lui avoue que c’est son propre fils qui a posé la bombe.Pendant que Gilles cherche à comprendre à Paris, Anouch devient folle de douleur à Marseilleet Aram entre en dissidence à Beyrouth… jusqu’au jour où il accepte de rencontrer sa victimepour en faire son porte parole.

Family village30 rue Amédée Gordini87280 Limoges

Tél. : 05 55 00 26 87www.boisetchiffons.fr

Horaires du lundi au samedi de 9 h 30 à 19 h 30

CANAPÉS • MOBILIER • DÉCORATION • CADEAUX • TEXTILE DE MAISON • ART DE LA TABLE

Canapés • Mobilier • DéCoration • CaDeaux • textile De Maison • art De la tableMagasin de Limoges - Photographie : Bruno Béziat - Modèle : Marie-Claire (3ème dauphine Miss Limoges) - ID Studio - [email protected] - RCS Limoges 494 602 824 - Document et photo non contractuels, sous réserve d’erreur typographique.

PrOCHAineMent

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n.fr

Journal gratuit tiré à 3000 exemplaires.Parution toutes les 7 à 8 semaines entre septembre et juin.Entièrement réalisé pour le cinéma Grand Écran “Cyrano” de Bergerac par Bruno PENIN et Frédéric BoIN Pour nous contacter : par courrier à l’adresse :Cinema Grand Ecran CyranoPlace des Carmes - 24100 Bergerac par e-mail : grandecran.bergerac @wanadoo.fr Conception graphique et insertion publicitaire :ID Studio Limoges - www.idstudio.fr - [email protected] revue est imprimée en France par EDIISPRINT

PRIx DES PLaCES

3,00 € Cinéma des enfants pour tous (sauf été)

4,00 € Moins de 14 ans

5,50 € Dimanche matin 10 h 30 pour tous (sauf été)

7,50 € Tarif réduit - pour les étudiants* à toutes les séances - + 65 ans* - familles nombreuses* - 18 ans* - adhérents “Tapages”* *sur présentation des justificatifs

9,90 € Tarif normal Majoration du tarif de 2€ par place pour les séances 3D

aBoNNEMENTS

6,50 € Carte abonnement Soit la carte 6 places 41,00 € (y compris 2 € de frais de gestion) - utilisable tous les jours

- valable 60 jours à partir de la date d’achat

- non nominatif

• 3 places maximum par séances

6,00 €(2) Carte « Ciné-club Tapages » Membres association “Tapages” (carte obligatoire)(2)

Infos Cyrano

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 3

ZOO

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Retrouvez-nous sur facebook :Cinéma GRAND ECRAN Cyrano

Family village30 rue Amédée Gordini87280 Limoges

Tél. : 05 55 00 26 87www.boisetchiffons.fr

Horaires du lundi au samedi de 9 h 30 à 19 h 30

CANAPÉS • MOBILIER • DÉCORATION • CADEAUX • TEXTILE DE MAISON • ART DE LA TABLE

Canapés • Mobilier • DéCoration • CaDeaux • textile De Maison • art De la tableMagasin de Limoges - Photographie : Bruno Béziat - Modèle : Marie-Claire (3ème dauphine Miss Limoges) - ID Studio - [email protected] - RCS Limoges 494 602 824 - Document et photo non contractuels, sous réserve d’erreur typographique.

5 numéros par an !N°5

novembre/décembre

Il n’y a pas si longtemps, dans une galaxie pas trop lointaine existaient des temples qui permettaient aux membres de la tribu ART et ESSAI de partager des idées, de communier dans le but de perpétuer notre tradition de peuple libre penseur. Ces établissements bien soutenus par l’envie d’une frange de la population de notre pays, caractérisée par son amour de la culture et du cinéma en particulier, mettaient tout en œuvre pour résister à l’envahisseur et à son vaisseau amiral nommé Entertainment qui, depuis qu’il avait atterri du côté de Los Angeles n’avait de cesse de déployer son armée de conquérants avec à leur tête des généraux sans scrupules nommés Blockusters. Sans pitié pour la plupart des industries cinématographiques fragiles de la planète, ces conqué-rants étaient néanmoins confrontés à quelques poches de résistances. Notre province située aux confins de l’Europe bien que seulement séparée par océan franchissable en quelques heures ou secondes, selon le mode de transport des données utilisées, du territoire ennemi était sans conteste celle qui comptait le plus grand nombre de rebelles. Agacées, et souhaitant achever leur déploie-ment, les forces du divertissement maléfique se mirent alors à imaginer de nou-velles stratégies pour contrecarrer les velléités de ces irréductibles. Après avoir subi les déferlements successifs de divers bataillons de SITHS intitulés VHS, DVD, Video Games, Effets Spéciaux, 7.1 et, perfidie ultime, l’attaque de nos ordinateurs et smartphones par des serveurs robots permettant le téléchargement de fichiers numériques de tous genres et, parfois, de qualité douteuse. Les plus pervers d’entre eux étant ceux issus de la nébuleuse Streaming, impossible de déterminer ni le moment ni le lieu de départ de leurs attaques. Le seul but de toutes ces forces occultes conjuguées étant de nous détourner de la salle obs-cure qui, paradoxalement est, elle, du bon côté, celui de notre Force. Souvent le contenu de ce qui est diffusé n’a d’autre but que de diminuer nos capacités d’imagination et de réflexion pour faire de nous des serviteurs écervelés et nous enlever toute envie de soulèvement. Malgré tout ce déploiement d’énergies ma-léfiques, malgré l’uniformisation qui devait en découler, nos efforts ne restèrent pas complètement vains puisqu’aujourd’hui encore de valeureux chevaliers de la diversité voient le jour et combattent, avec pour seule arme leur esprit, afin de garantir notre indépendance et notre liberté de penser. Face à cette armada conquérante, il est heureux de constater que le territoire qui a vu naître cette forme d’expression, qui a depuis su conquérir l’ensemble de notre planète, recèle en son sein encore de nombreux et fiers héritiers porteurs des valeurs de nos maîtres chevaliers Lumière.

Aujourd’hui, plus que jamais nous ne devons continuer à lutter pour notre indé-pendance, pour notre liberté de penser, pour faire de la diversité culturelle et de la connaissance des facteurs d’intégration et non de rejet. L’uniformisation souhaitée par l’Empire Hollywwoodien n’est qu’un trompe-l’œil, sous la douceur et la facilité apparente à y adhérer se cache un bien grand péril que nous sommes heureux de combattre et dénoncer au quotidien via l’existence de salles diffusant les films que vous pouvez trouver dans ce magazine.

Nos salles obscures sont paradoxalement une lumière qui doit nous aider à éclairer notre avenir.

Puisqu’il en faut, malgré tout, pour tous les gouts, la Force sera de retour dans votre salle dès le 16 décembre, en attendant : bonne lecture et à bientôt dans nos salles obscures.

Bruno PENIN

ÉditoQUE LA FORCE RESTE AVEC NOUS.

Édito

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page 4 ZOOM n°5 - novembre/décembre 2015

France 2014 - Durée : 1h53 min

que je devrais aller là-bas – ils me parlaient de mon discours, de ma vision du monde, du côté positif, de tout ce que je mettais dans mes films…

À la POurSuIte de l’uN et de l’autre : Avec Elsa et Jean, nous avons d’abord partagé un dîner. Et pendant ce repas, j’étais au spectacle. J’ai vu mon film. Les rapports qu’ils avaient à table allaient être ceux qui seraient dans le film. Mon métier, c’est d’observer. Le métier de lamise en scène, c’est l’art de la curiosité et de la synthèse. Je les ai observés, j’ai vu les sujets qu’ils abordaient, la façon dont ils en parlaient. Je me suis dit que si j’arrivais à filmer cela, les gens allaient se régaler de ce jeu du chat et de la souris que l’on retrouve en permanence chez tous les couples. Il y en a toujours un des deux qui fuit l’autre, et il y en a toujours un des deux qui est plus amoureux que l’autre. Jusqu’au jour où on arrive à se faire rattraper. Je me suis amusé à filmer ce qu’il y a d’invisible chez Jean et Elsa, et je savais que ce qu’il y a d’invisible chez eux les réunirait d’une façon ou d’une autre.

l’étINcelle : Ce film est né d’une très belle conjonction. Alors que je travail-lais sur un autre projet, j’ai reçu un appel d’Elsa Zylberstein et de Jean Dujar-din, qui m’ont simplement dit qu’ils avaient envie de tourner avec moi. À cela s’est ajoutée ma rencontre avec l’Inde, une révélation pour moi. Tout s’est fait dans l’envie, dans l’échange, pour raconter une histoire d’amour comme je les adore. Jean et Elsa m’ont donné l’impulsion. Ils offraient le potentiel d’un couple vraiment inattendu. Ils sont si différents l’un de l’autre qu’ils forment forcément un couple idéal !

Sortie nationale

9 décembre2015

UN Jean DuJarDin

elsa Zylberstein

un film De ClauDe lelouChUNE

SYNOPSIS : Antoine ressemble aux héros des films dont il compose la musique. Il a du charme, du succès, et traverse la vie avec autant d’humour que de légèreté. Lorsqu’il part en Inde travailler sur une version très originale de Roméo et Juliette, il rencontre Anna, une femme qui ne lui ressemble en rien, mais qui l’attire plus que tout. Ensemble, ils vont vivre une incroyable aventure…

eNtretIeN aVec claude lelOuchl’amOur, l’INde et uNe cOmédIe : L’amour est le vrai sujet de l’huma-nité. Il n’y a rien qui fasse plus de bien qu’une histoire d’amour, et rien qui fasseplus de mal. Je crois à l’incroyable fertilité du chaos amoureux. Au fond, le film ne parle que de cela. En amour, il n’y a pas de limite. Jevoulais montrer que même quand on est très amoureux, on peut en-core tomber amoureux. À mes yeux, l’amour est une drogue dont onne décroche pas. Les femmes ont joué un rôle très important dans mon cinéma et dans ma vie, elles m’ont construit – j’ai toujours dit, et je le répèterai, que les femmes font les hommes réussis. J’avais envie de faire une comédie et je désirais surtout casser les clichés de l’amour. Jean est l’acteur idéal pour cela, parce qu’il passe son temps à faireexploser tous les clichés de la vie. L’Inde est un personnage clé du film. Depuis très longtemps, je rencontrais des gens qui me disaient

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ciné-club

L’Abri

HOWARD ZINN, UNE HISTOIRE AMÉRICAINE

réalisateur : Fernand Melgar

réalisateurs : Olivier Azam et Daniel Mermet

Durée : 1h41min - documentaire - Suisse - Tous publics

Durée : 1h 46min - documentaire - FRANCE - Tous publics

SYNOPSiS : Un hiver au coeur d’un hébergement d’urgence pour sans-abris à Lausanne. À la porte de ce souterrain méconnu se déroule chaque soir le même rituel d’entrée dramatique qui donne lieu à des bousculades parfois violentes. Les veilleurs ont la lourde tâche de «trier les pauvres» : femmes et enfants d’abord, hommes ensuite. Alors que la capacité totale de l’abri est de 100 places, seuls 50 «élus» seront admis à l’intérieur et auront droit à un repas chaud et un lit. Les autres savent que la nuit va être longue.

Avec l’énorme succès de son livre Une histoire populaire des Etats-Unis, Howard Zinn a changé le regard des Américains

sur eux-mêmes. il évoque ceux qui ne parlent pas dans l’histoire officielle, les esclaves, les indiens, les déser-

teurs, les ouvrières du textile, les syndicalistes et tous les inaperçus en lutte pour briser leurs chaînes.

Un film récompensé : L’Abri a reçu la mention spéciale du jury des jeunes au Festival du film de Locarno, le Giral-dillo d’Argent et le Grand Prix Rosario Valpuesta au Festival du Film Européen de Séville et le Grand Prix de la Ville d’Amiens au 34e Festival In-ternational du Film d’Amiens.

Un thème d’actualité : L’Abri met en scène un centre d’hé-bergement d’urgence à Lau-sanne, en Suisse et suit les

sans-abris dans les centres et dans leur vie à l’extérieur. C’est la première fois qu’un documentaire pose la question de l’hébergement d’urgence, et plus largement du mal-logement, à l’échelle européenne. En effet, les sans-abri, quand ils viennent de l’étranger, viennent de plus en plus d’Europe, et de pays de plus en plus proches (tels que l’Espagne par exemple). Ce sujet touche de plus en plus les cinéastes puisqu’un autre film évoque le problème de l’hébergement d’urgence, mais uniquement dans un centre d’urgence en France : 300 Hommes.

Dans la peau : L’immigration et l’accueil d’urgence est un thème qui tient à coeur à Fernand Melgar. En effet, L’Abri n’est pas le premier film sur le sujet qu’il a réalisé. En 2008, La Forteresse présentait les conditions d’accueil des migrants dans un centre et en 2011, Vol spécial étudiait le processus d’expul-sion de ceux qui n’étaient pas acceptés. L’Abri met lui en scène le fonction-nement d’un hébergement d’urgence, qui reçoit, majoritairement, les migrants arrivés en Suisse.

Immersion totale : Fernand Melgar a passé six mois à filmer les sans-abri qui lui en ont donné l’autorisation, à l’intérieur et à l’extérieur de l’abri. Parfois (mais pas systématiquement), la présence de la caméra a pu permettre à certains de trouver une place à l’intérieur de l’abri.

TAPAGES est une association culturelle et d’Éducation populaire : Elle propose deux séances de ciné-club par mois (film en VO suivi d’une discussion). La séance du mardi est une séance spéciale avec intervenants, en partenariat avec des associations ou des acteurs de la vie locale.

TAPAGES propose également un film en VO, intitulé «Sélection TAPAGES», tous les lundis soir : L’association organise enfin tous les ans, début avril, des Rencontres sur cinq jours autour d’un thème : projections, débats et tables rondes. Celles de cette année s’intitulent, «Sommes-nous bêtes ?» et ont pour thème l’animalité (pour tous renseignements, Tel : 05 53 27 00 42)

http://assotapages.blogspot.com - Tel. : 05 53 27 00 42 - [email protected]

Best-seller : Les réalisateurs Olivier Azam et Daniel Mermet ont choisi de centrer leur documentaire sur Howard Zinn, suite à l’immense suc-cès de son livre «Une histoire populaire des Etats-Unis, de 1492 à nos jours». Il y dépeint l’histoire de l’Amérique à travers les témoignages de personnes anonymes telles que des indiens, des esclaves, des ouvriers et bouleverse ainsi les versions officielles de nombreux évé-nements marquants des Etats Unis.

La naissance d’une trilogie : Après ce premier film intitulé Howard Zinn, une histoire populaire américaine, les deux metteurs en scène ne vont pas en rester là, puisqu’ils ont deux projets de films, afin de réaliser une trilogie de l’histoire d’Howard Zinn, sur fond d’histoire des Etats-Unis. Le second volet se concentrera sur la crise de 1929, de la grande dépression et de la guerre d’Espagne. Alors que le troisième volet prendra place au moment de la chasse aux sorcières qui a suivi la Seconde Guerre mondiale et se dirigera vers la grande révolte noire des droits civiques.

Seulement si le film est un succès : Le second film prévu à la suite d’Howard Zinn, une histoire populaire américaine sera financé seu-lement si le premier volet fonctionne au cinéma, car la production sera basée sur les recettes de ce dernier. Il en sera de même pour le troisième film en projet.

Une souscription efficace : Howard Zinn, une histoire populaire américaine a été financé grâce au succès du premier film des réalisa-teurs Olivier Azam et Daniel Mermet, intitulé Chomsky & Cie réalisé en 2008 et toujours produit par Les Mutins de Pangée. Cependant, des souscripteurs ont aussi très largement aidé le projet à se construire.

Mardi 17 novembre 20h00

Jeudi 3 décembre 20h00

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 5

France 2014 - Durée : 1h53 min

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L’Histoire : Au début du siècle dernier, en Angleterre, des femmes de toutes condi-tions décident de se battre pour obtenir le droit de vote. Face à leurs revendications, les réac-tions du gouvernement sont de plus en plus brutales et les obligent à entrer dans la clandes-tinité pour une lutte de plus en plus radicale. Puisque les manifestations pacifiques n’ont rien donné, celles que l’on appelle les suffragettes finissent par avoir recours à la violence pour se faire entendre. Dans ce combat pour l’égalité, elles sont prêtes à tout risquer : leur travail, leur maison, leurs enfants, et même leur vie. Maud est l’une de ces femmes. Jeune, mariée, mère, elle va se jeter dans le tourbillon d’une histoire que plus rien n’arrêtera…

LoNDres et Les sUFFrAGettes : retoUr sUr Des ANNees De CoMBAt : En 1900, les femmes militaient pour obtenir le droit de vote aux élections législatives depuis plus d’un demi-siècle. Mais 50 années de manifestations pacifiques n’avaient pas permis au mou-vement de provoquer la mise en œuvre de réformes, et les femmes, tout comme les prisonniers, les fous et les mendiants, étaient toujours exclues du processus parlementaire.

En 1903, la campagne pour le droit de vote des femmes a été dynamisée par la création de l’Union sociale et politique des femmes (Women’s Social and Political Union ou WSPU). Fondée à Manchester par Emmeline Pankhurst et ses filles, la WSPU avait pour but de « sensibiliser la nation » à la cause du suffrage des femmes à travers « les actes et non les mots ». Le transfert du siège de l’Union à Londres en 1906 a transformé le mouvement, et au cours des huit années suivantes, dans les rues du Londres édouardien, le combat des suffragettes a pris une tournure publique et parfois violente. Les Pankhurst ont éveillé chez leurs sympathisantes un « esprit de révolte » remettant directement en cause le rôle dominant des hommes en plaçant les femmes à l’avant-garde de la vie publique. Reconnaissables à leurs bannières violettes, blanches et vertes, elles sont devenues une présence familière dans le centre de Londres. En politisant leur combat, les suffragettes ont ainsi pu maintenir une présence constante dans les plus hauts lieux du pouvoir britannique en adressant des pétitions au Premier ministre, en inter-rompant les discours des députés et en s’enchaînant aux grilles des bâtiments publics. En s’installant à Londres, l’Union a également donné une dimension internationale à la lutte pour le droit de vote des femmes, ce qui lui a permis d’organiser de gigantesques manifestations destinées à convaincre le

UN FiLM De sArAH GAvroNAveC : CArey MULLiGAN, HeLeNA BoNHAM CArter, MeryL streep…

gouvernement qu’il s’agissait d’un mouvement d’ampleur mas-sivement soutenu. En juin 1908, Women’s Sunday, le premier meeting d’ampleur tenu par la WSPU dans la capitale, a ras-semblé des suffragettes venues des quatre coins du pays qui ont défilé en 7 processions différentes en direction de Hyde Park. Les manifestantes, originaires de plus de 70 villes différentes, sont arrivées à Londres dans des trains spécialement affrétés et ont pu écouter plus de 80 intervenantes à Hyde Park. Cette ma-nifestation hautement chorégraphiée a attiré jusqu’à 300 000 curieux, captivés par le spectacle pittoresque des suffragettes habillées dans leurs trois couleurs emblématiques et portant plus de 700 bannières brodées. On a ensuite pu lire dans le Daily Chronicle : « Jamais un défilé politique n’avait attiré une telle foule à Londres. »

Le couronnement de George V, trois ans plus tard, a inspiré la WSPU, qui a organisé sa propre cérémonie d’intronisation dans l’espoir d’obtenir le soutien du nouveau roi. La proces-sion des suffragettes sur plus de 6 kilomètres à travers les rues du centre de Londres s’est achevée par un rassemblement au Royal Albert Hall, auquel ont participé plus de 60 000 repré-sentantes de groupes de suffragettes régionaux et internatio-naux en costumes nationaux et historiques. Les employées et volontaires de la WSPU organisaient des collectes de fonds, des réunions publiques et des manifestations, et éditaient l’hebdomadaire Votes for Women qui, en 1909, était distribué à 22 000 exemplaires. L’Union comptait 90 sections à travers le Royaume- Uni, dont un total de 34 antennes locales à Londres. Les membres de ces sections tenaient régulièrement des mee-tings, organisaient des collectes de fonds et soutenaient le tra-vail du siège en participant aux manifestations et processions nationales. En 1910, la maison d’édition de l’Union, baptisée The Woman’s Press, s’est installée au 156 Charing Cross Road. Choisis pour leur proximité avec Oxford Street, les locaux comprenaient une boutique où étaient vendus des badges, des livres, des cartes postales et du papier à lettres aux couleurs des suffragettes. Le succès commercial de l’entreprise a permis l’ouverture de 19 boutiques similaires à Londres, des quartiers de Chelsea et Kensington à l’ouest, à Streatham et Wandsworth au sud, en passant par Mile End et Limehouse à l’est et Hamps-tead et Kilburn au nord.

L’Union sociale et politique des femmes était un vaste mou-vement, mais ses membres les plus actifs et les plus militants étaient des femmes jeunes et célibataires avec peu de respon-sabilités. Elles avaient plus de temps à consacrer à la campagne ainsi que le courage et l’état d’esprit nécessaires pour entre-prendre des actions qui pouvaient les mener en prison. Plus de mille suffragettes, dont Emmeline Pankhurst et ses filles, Christabel, Sylvia et Adela, ont été emprisonnées pour leur mi-litantisme. La plupart étaient envoyées dans la prison de Hol-loway, au nord de Londres, où elles protestaient contre leurs conditions de détention en refusant de manger mais étaient nourries de force.

En 1912, la WSPU a opté pour un mode d’action plus violent en s’attaquant aux biens matériels et en perturbant l’ordre pu-blique londonien. Une campagne de vandalisme organisée par 150 suffragettes en mai de cette même année a valu aux vitrines du quartier commerçant de Londres d’être saccagées, ce qui a fait dire à Emmeline Pankhurst que cette action éclair resterait longtemps gravée dans la mémoire des Londoniens. La dégra-dation d’oeuvres d’art, notamment de la « Vénus à son miroir »

G.B. 2015 - Durée : 1h46 min

PrOCHAineMent

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page 6 ZOOM n°5 - novembre/décembre 2015

SYNOPSIS : Michel Racine est un Président de cour d’assises redouté. Aussi dur avec lui qu’avec les autres, on l’appelle « le Président à deux chiffres ». Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Birgit Lo-rensen-Coteret. Elle fait partie du jury qui va devoir juger un homme accusé d’homicide. Six ans aupara-vant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu’il ait jamais aimée.

ENtrEtIEN AVEC ChrIStIAN VINCENt : Comment est né le projet de L’hErMINE ?

D’une envie partagée par mon producteur Matthieu Tarot et moi, de retrouver Fabrice Luchini 25 ans après LA DIS-CRETE. Restait à trouver un personnage et une histoire. En discutant avec Matthieu – un passionné du monde

judiciaire – nous avons imaginé Fabrice en président de cour d’assises. Je pensais qu’il porterait assez bien la robe rouge et le col d’hermine. Comme je ne connaissais rien à l’univers de la justice, j’ai commencé par assister à un procès d’assises. Là, je découvre qu’une salle d’audience, c’est un peu un théâtre, avec son public, ses acteurs, sa dramaturgie et ses coulisses. C’est un ordre réglé qui ne demande qu’à être bousculé. Mais c’est avant tout un lieu de parole, fondé essentiellement sur l’oralité des débats. Un lieu où certains maitrisent le langage, là ou d’autres, parfois, ne comprennent même pas les questions qu’on leur pose. Il y a tout dans un procès d’assises. Il y a de la détresse humaine, des envolés lyriques, des moments d’ennui, des plongées dans l’intime, des camps qui s’affrontent, des gens qui mentent, des vérités qui s’opposent et beaucoup de questions qui restent sans réponse. Au bout de l’audience, parfois, il arrive que la vérité triomphe. Mais pas toujours. Le plus souvent, on ne sait pas.

Par quel biais avez-vous abordé l’écriture du scénario ?J’ai commencé en me rendant au tribunal de Bobigny. Quatre jeunes hommes étaient accusés de viol en réunion dans un local poubelle. Malgré le huis clos, avec l’accord des parties, j’ai pu assister au procès « côté cour », comme n’importe quel élève magistrat. A chaque suspension de séance, j’accom-pagnais le Président, ses deux juges assesseurs, sa greffière et les neuf jurés dans ce que l’on peut appeler les coulisses les uns avec les autres, parler entre eux de ce qu’ils avaient entendu. J’ai vu des magistrats attentifs à leurs demandes, répondant à chacune de leurs questions, tout cela pendant cinq jours… Et puis j’ai immédiatement renouvelé l’expérience, à la cour d’assises de Paris cette fois-ci. Un jeune homme était accusé d’avoir égorgé son amant. A partir de là, je pouvais commencer à écrire. J’avais les éléments qui me permettaient de le faire. Pour que le film soit juste, il fallait que la partie documentaire le soit.

PRIX DU MEILLEURSCÉNARIO

PRIX D’INTERPRÉTATIONFABRICE LUCHINI

L’HERMINEUn film de Christian VincentAvec Fabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen, Chloé Berthier…

restait l’histoire…L’histoire est venue simplement, naturellement, de la personnalité du magistrat. J’imaginais un Président de cour d’assises proche de la re-traite. Un homme respecté et craint au Palais de Justice, mais méprisé et ignoré à son domicile. Chez lui, à l’exception de son chien, on lui té-moigne assez peu d’égards, alors qu’au tribunal on lui donne du Monsieur le Président. J’imagi-nais donc un homme amer, peu enclin à la jouis-sance. Un homme qui, une seule fois dans sa vie, était tombé amoureux d’une femme. C’était cinq ou six ans auparavant. Un accident l’avait plongé dans le coma. En se réveillant, un visage de femme était penché sur lui. Ça avait été une illumination. Or, voici que cette femme réappa-raît dans sa vie. Elle est jurée d’un procès dont il va diriger les débats. Il va devoir vivre à ses côtés pendant quelques jours… L’histoire était trouvée.

Comment avez-vous construit le personnage de Ditte ?En opposition au personnage de Racine. Racine, c’est la nuit, c’est la part sombre de chacun d’entre nous, alors que Ditte, c’est la lumière. Racine punit quand Birgit ramène à la vie. En écrivant ce personnage, j’avais un personnage de film en tête, celui de Christine – interprété par Nora Gregor – dans La règle du jeu de Jean Renoir. Un aviateur tombe éperdument amou-reux d’elle parce qu’elle a simplement été ai-mable avec lui. « Alors en France, on n’a pas le droit d’être simplement aimable avec un homme ? » demande-t-elle à Octave, interprété par Jean Renoir. « Non, on n’a pas le droit. » Répond-t-il. « Alors j’ai tous les torts. » conclut-elle.

Pourquoi avoir choisi Sidse Babett Knudsen pour interpréter le rôle de Ditte ?Pendant que j’écrivais le scénario, je n’avais au-cune idée de l’actrice à qui je pourrais confier le rôle. Des noms tournaient dans ma tête, mais aucun ne me convainquait. De qui Michel Racine – Fabrice Luchini – aurait-il pu tomber amoureux quelques années auparavant ? Je sé-chais. Je ne voyais personne. A l’époque, ARTE diffusait la saison 3 de Borgen et je ne man-quais aucun des épisodes. J’adorais l’actrice. Je la trouvais à la fois sexy et virile. Elle me faisait penser aux héroïnes des films de John Ford. Et puis un jour de désœuvrement, je « tape » son nom sur Google. Un lien me renvoie à un entretien qu’elle donne à ARTE. Je découvre alors qu’elle parle couramment français. Dans la minute, j’appelle mon producteur pour lui dire que j’ai trouvé l’actrice.

France 2014 - Durée : 1h38 min

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 7

de Vélasquez à la National Gallery, a valu aux femmes d’être interdites d’accès à de nom-breuses galeries d’art et musées de Londres. Leurs actions provoquaient souvent des confrontations avec la police et le public, et donnaient lieu à des bagarres. Nombre de leurs opposants voyaient le militantisme des suffragettes comme une menace pour l’équilibre social et sexuel d’une société où hommes et femmes évoluaient jusqu’alors dans deux sphères distinctes. Les suffragettes étaient souvent qualifiées de femelles hysté-riques coupables de mettre à mal l’image de la femme idéale, pure et féminine destinée à devenir mère. Photographiées par la presse nationale en train d’être arrêtées, de scander des slogans, de s’enchaîner à des grilles et de prononcer de vibrants discours politiques en public, elles étaient également raillées dans la culture populaire et représentées comme de vilaines harpies travesties en hommes.

Le déclenchement de la Première Guerre mondiale a provoqué l’arrêt des actions mili-tantes : les suffragettes se sont alors consa-crées à l’effort de guerre. Mais en faisant entendre leurs revendications dans les rues et en concentrant leurs actions sur Londres, les Pankhurst ont revigoré le mouvement pour le suffrage des femmes et insufflé à leurs sympathisantes une confiance et un esprit d’indépendance qui leur a fait re-mettre en question la société patriarcale dans laquelle elles vivaient. Leur travail a permis aux femmes de prendre un rôle plus actif et public dans la société durant le conflit. Leur contribution à l’effort de guerre a prouvé que les femmes étaient non seulement vitales pour la victoire, mais également pour le suc-cès économique du pays à long terme – une valeur reconnue en 1918 lorsque les femmes propriétaires de plus de 30 ans ont obtenu le droit de vote aux élections législatives.

« LES SUFFRAGETTES EST UN FILM SUR LES FEMMES, DES FEMMES QUI VEULENT SE FAIRE ENTENDRE ET SONT PRÊTES À SE BATTRE POUR CELA, MAIS IL S’ADRESSE À TOUS CEUX – HOMMES ET FEMMES – QUI CROIENT À LA JUSTICE SOCIALE, À L’ÉGALITÉ ET AU BESOIN DE CHAQUE ÊTRE HUMAIN DE SE SENTIR VALORISÉ. »

Faye Ward - productrice

PrOCHAineMent

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Sélection du lundiDurée : 2h 04min - drame - INDE - Tous publics

UNE FEMME irANiENNEréalisateur : Negar Azarbayjani Avec : Ghazal Shakeri, Shayesteh irani, Homayoun Ershadl

Durée : 1h 42min - drame - IRAN - Tous publics

SYNOPSiS : Bien que Rana soit une femme traditionnelle, elle est forcée de conduire un taxi à l’insu de sa famille pour rembourser la dette qui empêche son mari de sortir de prison. Par chance, elle rencontre la riche et rebelle Adineh, désespérément en attente d’un passeport pour quitter le pays et ainsi échapper à un mariage forcé. Les deux femmes vont s’aider mutuellement, mais Rana ignore qu’Adineh cache un lourd secret...

La question transgenre : un fait sociétal local : Malgré le fait que le pays soit sous le coup d’un régime totalitaire, l’Iran autorise paradoxalement le droit aux personnes désireuses de changer d’identité sexuelle à se faire opérer. L’Etat va même jusqu’à financer la moitié de l’opération au nom de la fatwa proclamée par l’Ayatollah Komeiny, favorable à cette idée de

Lundi 30 novembre 20h00

TiTLi, UNE CHrONiQUE iNDiENNEUn film de Kanu behl Avec : Shashank Arora, Shivani raghuvanshi, ranvir Shorey

SYNOPSIS : Dans les quartiers malfamés de la banlieue de Delhi, Titli, benjamin d’une fratrie de violents braqueurs de voitures, tente désespérément d’échapper à l’entreprise familiale. Ses plans sont contrecarrés par ses frères, qui le ma-rient contre son gré. Titli trouve en Neelu, sa jeune épouse, une alliée inattendue qui, comme lui, nourrit d’autres rêves. Ils concluent un pacte inhabituel pour se libérer du poids familial…

Lundi 23 novembre 20h00

Inspiration personnelle : Kanu Behl s’est inspiré de sa propre histoire et de son rapport à son père, pour créer le scénario de Titli, Une chronique indienne. Il a ainsi tiré beaucoup de son sentiment d’oppression que lui imposait son père, sentiment que pos-sèdent beaucoup de jeunes Indiens.

Dans le sang : Fils d’un réalisateur et d’une comédienne, Kanu Behl, qui a le cinéma dans le sang, réalise, après plusieurs documentaires, Titli, Une chronique indienne, son premier long-métrage.

Métamorphose : «Titli», prénom indien, signifie «papillon». Kanu Behl explique le choix de ce titre : «C’est l’une des créatures dont la métamorphose est la plus radicale, passant d’une chenille laide et sans vie à un magnifique papillon. Le titre du film est à prendre au second degré. Le voyage de Titli est presque à l’opposé de la trajectoire du papillon. D’un garçon innocent et opprimé, il se transforme à son tour en oppresseur.»

Rompre avec la tradition : Avec Titli, Une chronique indienne, Kanu Behl a voulu rompre avec la tradition de Bollywood qui utilise presque uniquement des faux décors. Ainsi, presque l’intégralité du film a été tournée dans des décors réels à Dehli. De plus, le réa-lisateur a recruté énormément d’acteurs non-professionnels, dans un souci de réalité.

En famille : C’est le père de Kanu Behl qui incarne le père dans Titli, Une chronique indienne.

changement de sexe, qui fut mise en place au lendemain de la révolution islamique de 1979. Bien qu’il s’agisse donc d’une pratique passée depuis longtemps dans les moeurs, Une Femme Iranienne est le premier film fait en Iran abordant frontalement le parcours d’une personne transgenre.

Un autre film de taxi : Dans le film, le personnage de Rana est chauffeuse de taxi. Hasard du calendrier, à un mois de différence, un autre film iranien, Taxi Téhéran de Jafar Panahi, qui a reçu l’Ours d’Or à la dernière berlinale, situe également l’action de son film dans l’enceinte d’un taxi.

La place de la femme en Iran : Le postulat de départ du film est d’évoquer la condition féminine en Iran à travers la relation d’amitié entre Rana et Adineh. Comme le déclare la réalisatrice Negar Azarbayjani, «Une Femme Iranienne raconte l’histoire de deux femmes différentes : la première, issue d’une famille très moderne, est transgenre et souhaite devenir un homme, la seconde est chauffeur de taxi. L’essence même du film est centré sur cette relation d’ami-tié que développent ces deux personnes aux parcours peu communs.»

Un acteur international : Son visage vous dit quelque chose ? C’est normal ! Homayoun Ershadi, acteur iranien révélé en 1997 par Le Goût de la cerise d’Abbas Kiarostami, Palme d’Or à Cannes, a beaucoup joué en Iran mais également à l’étranger, que ce soit chez l’Espagnol Alejandro Amanebar dans Agora, l’Américaine Kathryn Bigelow dans Zero Dark Thirty ou le Néerlandais Anton Corbijn avec Un homme très recherché. Une Femme iranienne est l’un de ses nouveaux films tournés en Iran après sa parenthèse hollywoodienne.

Un film de femmes : Une Femme iranienne est un film dont les femmes oc-cupent le premier rôle tant devant que derrière la caméra. A l’origine du pro-jet, il y a donc la réalisatrice Negar Azarbayjani qui signe ici son premier long-métrage mais également la productrice, Fereshteh Taerpour, très active au sein de la production cinématographique iranienne. Pour autant, la mise en route du film n’a pas été simple, comme le déclare cette dernière : «J’ai un temps été persuadée qu’ils ne me laisseraient pas produire le film mais finalement, il nous a fallu attendre un peu plus de six mois avant d’avoir la permission de lancer le projet.»

MELODY réalisateur : bernard bellefroid

Avec : Lucie Debay, rachael blake…

Durée : 1h 32min - drame - BELGIQUE, FRANCE, LUXEMBOURG - Tous publics

SYNOPSiS : Melody, modeste coiffeuse à domicile, est prête à tout pour réaliser son rêve : ouvrir son propre salon de coiffure. Contre une impor-tante somme d’argent, elle accepte de porter le bébé d’une autre et ren-contre Emily, riche Anglaise qui cherche désespérément à en avoir un...

Continuité : Après son premier film, La Régate, où il explorait la violence intra-familiale à travers le portrait d’un adolescent maltraité par son père, le réalisateur Bernard Bellefroid poursuit, dans Melody, son étude de la filiation.

Lundi 7 décembre 20h00

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UNE SECONDE MÈrEréalisateur : Anna Muylaert Avec : régina Casé, Michel Joelsas, Camila Márdila

Durée : 1h 52min - comédie - BRÉSIL - Tous publics

SYNOPSiS : Depuis de longues années, Val travaille avec dévouement comme bonne dans une famille aisée de Sao Paolo. L’irruption de sa grande fille, qu’elle n’a pu élever, va bouleverser le quotidien tranquille de la maisonnée...

Lundi 14 décembre 20h00

Un thème complexe : Un thème qui suscite autant de questions morales et éthiques que celui des mères porteuses a été peu traité au cinéma. Bien qu’ayant travaillé plus de trois ans sur ce phénomène pour les besoins de Melody, Ber-nard Bellefroid reconnait que la complexité de ce sujet est toujours aussi importante à ses yeux. Il déclare : «Le tournage d’un film, c’est assez proche d’une reconstitution criminelle… Quand on ne comprend pas un crime, on met en pré-sence le criminel présumé, l’arme, les témoins… Faire un film, pour moi, c’est assez proche. Face à quelque chose qu’on ne comprend pas, on écrit une histoire, on crée des personnages, on met en place notre reconstitution.»

Des questions graves : Bernard Bellefroid tenait également à aborder dans Melody le sujet déli-cat de l’accouchement sous X, car il considère ce dernier comme un acte extrêmement violent et posant des questions graves : «Le droit d’ampu-ter un enfant de son passé ? Comment un être humain qui ignore tout de ses origines peut-il se (re)construire ? La connaissance de ses origines est-elle absolument indispensable à la construc-tion d’un individu ou bien son équilibre est-il avant tout assuré par les liens affectifs et sociaux ?»

Langue(s) : Bien que d’origine belge et franco-phone, le réalisateur a souhaité situer son his-toire en Angleterre car la gestation pour autrui y est autorisée. De plus, Bernard Bellefroid voulait également raconter l’histoire de deux langues à travers le français et l’anglais, parlées respective-ment ici par Melody et Emily.

Distinction : Pour marquer la différence de carac-tère des deux personnages principaux ainsi que l’évolution de leur rapport l’un envers l’autre, Ber-nard Bellefroid a convenu avec son chef opéra-teur David Williamson et sa chef décoratrice Ré-gine Constant que «Melody serait un personnage qui ne vit qu’en extérieur jour, et qu’Emily serait toujours en intérieur, dans sa maison, une sorte de prison non connectée avec le monde extérieur, jusqu’à la dernière partie du film où, symbolique-ment, l’intérieur et l’extérieur se rejoignent enfin.»

Espoir Féminin : La jeune Lucie Debay incarne, ici, son premier rôle principal au cinéma. Bien qu’encore inconnue du grand public, elle est très appréciée par le public Belge pour ses nom-breuses prestations théâtrales et a également cô-toyé Daniel Auteuil et Leïla Bekhti le temps d’une séquence du film Avant l’hiver. Son metteur en scène a notamment dit à son sujet qu’elle «s’est imposée par sa force, sa résistance et sa généro-sité. Son visage est capable de nous désemparer en une fraction de seconde, avec un jeu minimal. Un visage sans triche.»

Prix et récompenses : Melody a notamment rem-porté le prix du public au Festival International du Film de Namur. Les deux comédiennes qui portent le film, Lucie Debay et Rachel Blake ont, quant à elles, été récompensées par le prix d’interprétation féminine du Festival des films du Monde de Montréal.

Genèse du projet - paradoxe brésilien : La cinéaste Anna Muylaert a débuté l’écriture du scénario lorsqu’elle est devenue maman, il y a vingt ans. C’est là qu’elle a pris conscience que la plupart des femmes au Brésil engagent des nounous pour s’occuper de leurs enfants tandis qu’elles travaillent. Or, ces nounous ont elles-mêmes des enfants qu’elles ne peuvent élever. Cette situation récurrente au Brésil met en évidence le paradoxe de l’éducation qui règne dans le pays. «Ce paradoxe social m’est apparu comme l’un des plus frappants au Brésil car ce sont toujours les enfants qui en sont les grands perdants tant du côté des patrons que des nounous. En fait, il y a un problème majeur dans le fondement même de notre société : l’éducation. Celle-ci peut-elle réellement exister sans affection ? Cette affec-tion peut-elle s’acheter ? Et, si oui, à quel prix ?», explique Anna Muylaert.

Un scénario qui évolue avec l’actualité : Anna Muylaert a beaucoup modifié son scénario au fil des années. D’abord concentrée sur la relation employeur/nounou et ce dans un style plutôt ima-ginaire, elle adopta par la suite un style plus réa-liste, sans pour autant tomber dans les clichés. Puis, en écho à la situation politique du pays, alors en pleine mutation, elle choisit de mettre en exergue les changements notables de la société brésilienne. La réalisatrice avance : «En 2013, au moment où le film entrait en production, je me

suis finalement rassise à mon bureau et j’ai réécrit le scénario de manière à rendre compte des changements et des débats inter-venus dans la société brésilienne. Au lieu d’être seulement gentille et malchanceuse, et donc un peu cliché, la fille de la nounou était dotée désormais d’une personnalité suffisamment forte et noble pour affronter les conventions sociales en vigueur et ainsi tourner le dos à un passé colonial.»

Un travail de longue haleine : La participation de la comédienne Regina Casé au tournage n’a pas été chose facile. Pourtant, elle et la réalisatrice ont parlé du rôle pendant cinq ans avant de passer à l’action. Elles avaient chacune un grand désir de travailler en-semble. Compte tenu de sa grande notoriété et de son emploi du temps très chargé, Regina n’a pu se libérer qu’une semaine avant le tournage. Anna Muylaert a donc décidé de mettre directement les actrices en situation : «Je les ai réunies, elle et Helena Alber-garia (qui joue Edna), une après-midi entière pendant trois heures et je leur ai demandé de faire un gâteau, de le cuire et ensuite de nettoyer la cuisine. Je trouvais que c’était le meilleur moyen de pré-parer leurs rôles et de voir ce qu’elles pouvaient apporter d’elles-mêmes aux personnages.»

Improvisation libre : Bien que Regina Casé connaisse son texte par coeur, elle a choisi de le jouer en utilisant ses propres mots à chaque fois, ce qui n’a pas dérangé la réalisatrice Anna Muylaert, bien au contraire : «Elle improvisait tout en restant très proche du scénario.»

Tournage express : Le tournage a duré un mois. Regina Casé n’avait que très peu de temps disponible. Pourtant, sa présence a donné au film une toute autre dimension, sa célébrité étant susceptible d’attirer un public plus large.

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CrOSSWiND - LA CrOiSÉE DES VENTS

UN PiGEON PErCHÉ SUr UNE brANCHE PHiLOSOPHAiT SUr L’EXiSTENCE

réalisateur : Martti Helde Avec : Laura Peterson, Tarmo Song, Mitr Preegel, ingrid isotamm

réalisateur : roy Andersson Avec : Holger Andersson, Nisse Vestblom, Charlotta Larsson, Viktor Gyllenberg, Lotti Törnros

Durée : 1h 27min - drame - ESTONIE - Tous publics

Durée : 1h 41min - omédie dramatique - ALLEMAGNE, FRANCE, NORVÈGE - Tous publics

SYNOPSiS : Le 14 juin 1941, les familles estoniennes sont chassées de leurs foyers, sur ordre de Staline. Erna, une jeune mère de famille, est envoyée en Sibérie avec sa petite fille, loin de son mari. Durant 15 ans, elle lui écrira pour lui raconter la peur, la faim, la solitude, sans jamais perdre l’espoir de le retrouver. CROSSWIND met en scène ses lettres d’une façon inédite.

SYNOPSiS : Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité.

Lundi 21 décembre 20h00

Lundi 28 décembre 20h00

Sujet cher à son coeur : Il y a deux raisons pour lesquelles Martti Helde s’est décidé à réaliser un film sur les déportations d’Estoniens en Sibérie durant la Seconde Guerre mondiale. La première est qu’il s’est beaucoup intéressé et documenté sur le sujet en 2011 à la suite du 70ème anniver-saire de l’invasion soviétique en Estonie. La deuxième est qu’il s’est tou-jours passionné pour les récits de guerre de son grand-père qui fut blessé et envoyé dans un camp de travail en Sibérie. Martti Helde a donc décidé de faire un film sur ce sujet qui lui tenait à cœur.

Une année à se documenter : Vu qu’aucun film ni photo des camps de travail à l’époque Stalinienne n’existe, Martti Helde a consacré une année à lire des témoignages autobiographiques et à rencontrer des survivants. Le personnage principal d’Erna est d’ailleurs basé sur une personne ayant réellement existé et ses lettres ont inspiré une partie de l’intrigue.

Image figée : A plusieurs reprises, l’image est figée dans Crosswind. Pour le réalisateur Martti Helde, figer l’image était une manière de fixer l’attention du public sur des détails en particulier : «Je voulais prendre le contrôle sur lui. Dans un film « normal », le spectateur est libre de regarder où il veut, à l’intérieur d’un plan. Moi, je voulais le forcer à regarder ce que je lui montrais. Il n’a pas le choix, il ne peut pas s’échapper», explique-t-il.

Actrice respectée : Martti Helde a choisi l’Estonienne Laura Peterson pour tenir le rôle principal de son film car c’est une comédienne très respec-tée dans son pays et le réalisateur a eu son père comme professeur de théâtre.

Absence de scénario : Après avoir passé un an à étudier des témoignages de rescapés de camps, Martti Helde n’a pas écrit de scénario à propre-ment parler, il prenait des notes sur des petites étiquettes. Il a également dessiné la plupart des scènes sur des feuilles de papier ainsi que les mouvements de caméra.

Tournage de longue haleine : Crosswind a été tourné en tout sur trois étés et trois hivers avec plus de 700 figurants et 5 acteurs principaux. Le film a été très compliqué à financer en rai-son notamment de son absence de scénario. Certaines scènes compliquées nécessitaient parfois 6 mois de préparation à l’équipe.

Consignes dans un petit livre : Pour le travail avec les figurants, le réalisateur Martti Helde a choisi de leur distribuer un petit livre qui expliquait ce qu’avait été la déportation : «Puis je détaillais la scène dans laquelle ils allaient jouer, j’expliquais comment elle s’inscrivait dans le récit, qu’est ce qui la précédait et la suivait, je leur expliquais leur interaction avec l’héroïne principale», déclare-t-il.

«Trilogie des vivants» : Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence fait partie d’une trilogie cherchant à offrir des pistes de réflexion sur l’existence de l’Homme. Les deux premiers volets ont été intitulés Chansons du deuxième étage (2000) et Nous, les vivants (2007). Les trois films ont été réalisés par Roy Andersson.

Récompense de prestige : En 2014, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’exis-tence a reçu la récompense la plus prestigieuse du Festival du cinéma de Venise, le Lion d’Or.

Financement : Alors que les deux premiers films de la trilogie ont profité d’un financement plus important grâce à la publicité, le troisième volet, Un pigeon perché sur une branche philo-sophait sur l’existence, n’a pas bénéficié des mêmes avantages, mais cela était voulu par le réalisateur Roy Andersson.

Exploiter le même milieu professionnel : Les personnages inventés par Roy Andersson sont toujours issus du milieu de la vente et du marketing. Le réalisateur s’explique : «D’une cer-taine manière, cela provient de mon enfance, des membres de ma famille qui vendaient des choses. Mais le vendeur est universel ; la vie peut se résumer plus ou moins à ça. La vente et le marketing sont les fondements de la société civilisée, pourrait-on dire. Je vais convaincre ce fonds ou ce diffuseur TV que c’est intéressant et im portant. Je suis moi- même un vendeur, nous le sommes tous.»

Jamais 3 sans 4 : Il est prévu que cette trilogie accueille un quatrième film sur le même thème, dont Roy Andersson est sur le point de commencer à travailler. Cependant, il faudra sûrement attendre encore un moment car le metteur en scène espace ses longs-métrages d’environ 7 ans.

Points communs : La trilogie de Roy Andersson possède un fil conducteur d’un point de vue visuel, puisque celui-ci explique qu’il tourne essentiellement en plans larges et fixes. Il ajoute : «Oui, cette façon de travailler me permet de situer les personnages dans l’univers qui les entoure au lieu de les isoler. Je n’arrive pas à regarder des films qui font constamment des coupes pour accélérer l’histoire. Je suis attaché à ces valeurs visuelles, créant l’espace pour une composition plus ouverte, plus démocratique».

Suite de la : Sélection du lundi

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UN PiGEON PErCHÉ SUr UNE brANCHE PHiLOSOPHAiT SUr L’EXiSTENCE

France 2015 - Durée : 1h55 min

SYNOPSIS : Au cœur de l’été, Caroline, parisienne et mère de famille d’une quarantaine d’années, débarque dans un petit village du sud de la France. Elle doit organiser dans l’urgence les funérailles de sa mère, avocate volage, qu’elle ne voyait plus guère.Elle est accueillie par Pattie qui aime raconter à qui veut bien l’écouter ses aventures amoureuses avec les hommes du coin. Alors que toute la vallée se prépare pour les fameux bals du 15 août, le corps de la défunte disparaît mystérieusement.

ArNAUD Et JEAN-MArIE LArrIEU - ENtrEtIEN : D’où est venue l’idée de 21 NUItS AVEC PAttIE ?Jean-Marie : Nous avons commencé à écrire le scénario durant l’été 2013 à Castans, dans l’Aude, petit village très isolé du sud du Massif Central. C’est notre deuxième lieu d’origine avec les Pyrénées, un lieu d’adoption. La vraie Pattie, que nous connaissons depuis longtemps, était présente cet été-là.

Arnaud : Un soir, au cours d’un dîner, elle s’est mise à raconter sa vie amou-reuse. Ou plutôt… sexuelle.

JM : L’idée du film est née ce soir-là. Nous avons entamé un travail d’écriture assez fidèle à son style, avec digressions, parenthèses… Nous avons finale-ment développé un scénario et inventé la situation de Caroline, qui arrive ici parce que sa mère est décédée… Puis le corps de sa mère disparaît…

A : D’un certain point de vue, le film dresse le portrait de deux mortes : la mère mais aussi Caroline, sa fille. Elle n’est pas très en vie non plus, comme éteinte, séparée d’elle-même.

JM : Quand le corps de la mère disparaît, on n’entre pas dans un film policier. L’important, c’est la trajectoire de Caroline qui arrive dans la maison, se nourrit des récits de Pattie, puis affronte peu à peu son problème avec le désir.

Dans le film, le sexe se raconte mais ne se montre pas. Pourquoi avez-vous choisi de ne pas illustrer visuellement les récits de Pattie ?A : Nous voulions adopter le point de vue de celle qui écoute. Caroline.

JM : Très rapidement, nous nous sommes rendu compte que nous écrivions un film sur la parole. Nous avons développé un érotisme parlé, sans nudité ou presque. Les images sexuelles sont d’abord dans le texte. Ce n’est pas si simple, c’est même encombrant : les mots de Pattie suggèrent de l’image.

A : Pattie réactive quelque chose en Caroline avec ses mots.

JM : Il y avait aussi l’idée d’une inversion, avec un discours sur la sexualité qui peut être perçu comme masculin, mais par une femme. Nous aimions cette provocation. La vraie Pattie parle du sexe des hommes comme d’une obsession.

Elle reste fixée sur une idée…A : La pénétration.

JM : Ce qu’elle produit dans le film, c’est le langage comme pénétration.

A : Nous voulions que Caroline soit pénétrée par ses récits.

JM : C’est la raison pour laquelle nous avons mis plusieurs univers en parallèle, tous guidés par l’idée de narration. Il y a les récits de Pattie mais aussi cet écrivain potentiel avec le personnage d’André Dussollier que Caroline prend pour Jean-Marie Le Clézio. Tout tourne autour du langage.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 11

Pour vous, ce film est l’occasion d’un retour aux origines. Votre premier long-métrage, FIN D’ÉtÉ (1997), a été tourné au même endroit.A : La maison de la mère est celle que nous avons connue lors de nos premières vacances, dans cet endroit. Des amis de nos parents la louaient. Le sol était en terre battue, il y avait une seule pièce aména-gée avec une cheminée. Une quasi ruine…

JM : On y a débarqué par une nuit d’été en 1974. Tout faisait peur, elle était entourée d’une forêt très profonde… Y revenir quarante ans plus tard par le biais du cinéma a été une grande émotion. Les acteurs l’ont forcément ressentie. La pente que descend Isabelle Carré au début du film, nous la descendions gamins en vélo… L’Aude cristal-lise notre enfance, plus que les Pyrénées. Le film est nourri de cela, comme ce bal que nous avons connu dès l’âge de sept-huit ans, où les gens viennent de toute la région. Nous connaissons bien l’endroit, sa géographie, ses lacs… Sa sauvagerie.

A : Le retour en enfance de Caroline s’est nourri de nos propres sensations.

Comment s’est déroulé le travail avec Isabelle Carré,qui interprète Caroline avec beaucoup de subtilité ?JM : C’est une actrice toujours prête à apporter quelque chose. C’était d’autant plus important que 21 NUITS AVEC PATTIE est le premier film où nous adoptons un point de vue féminin. Souvent, notre envoyé spécial chez les femmes était Mathieu Amalric ! La première scène a été la baignade en sous-vêtements. Isabelle est rentrée dans le film comme ça, avec courage. L’eau était très froide, je l’avais testée la veille ! Quand elle en est ressortie elle nous a dit : ça y est, je suis baptisée… Ce qui était beau – et que nous filmons – c’est le fait qu’elle peut appartenir à la catégorie des femmes-enfants, tandis que les signes d’une maturité arrivent. Selon les plans, elle est une femme, mère de famille, et à d’autres moments, elle devient une jeune fille. Le jeu entre les deux nous fascine.

A : Isabelle a un visage où il faut chercher la sexualité, la séduction, qui ne se donnent pas immédiatement. C’est intéressant.

JM : Bien que son personnage, Caroline, ait un problème avec le désir, nous ne voulions pas nier sa féminité ou la rendre puérile. Dans cet endroit où elle arrive, tout est exubérance, matière et sensualité. Elle a l’impression de ne pas pouvoir être à sa place, mais elle lutte.

Un film de Arnaud Larrieu et Jean-Marie LarrieuAvec : Isabelle Carré, Karin Viard, André Dussollier…

PrOCHAineMent

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Film de Alexandre CoffreFrance - Durée : 1h20 À partir de 4 ans.

Synopsis : En cette nuit de Noël, Antoine, six ans, n’a qu’une idée en tête : rencontrer le Père Noël et faire un tour de traîneau avec lui dans les étoiles… Alors quand celui-ci tombe comme par magie sur son balcon, Antoine est trop émer-veillé pour voir en ce Père Noël un cambrioleur déguisé, qui dérobe les bijoux dans les ap-partements des beaux quartiers.Et malgré tous les efforts du Père Noël pour se débarrasser d’un Antoine déterminé, ils vont former alors un duo invraisem-blable, parcourant Paris de toit en toit, chacun à la recherche de son rêve…

Film d’animation de Alexs StadermannAllemagne - Durée : 1h25 - À partir de 3 ans.Synopsis : Dans l’univers bien ordonné des abeilles, la petite Maya a bien du mal à trouver sa place, et ses tentatives aussi drôles que maladroites pour s’intégrer lui attirent les foudres de la sévère Buzzlina, conseillère de la Reine. Accompagnée de Willy, son meilleur ami, Maya s’envole pour une aventure exaltante.

EN ROUTEFilm d’animation de tim Johnson - U.S. - Durée : 1h34 - à partir de 3 ans.

LE PèRE NOËL

LA GRANDE AVENTURE DE MAYA L'ABEILLE

LE PETIT DINOsAURE ET LA VALLéE DEs MERVEILLEs

Samedi 21 novembre à 14h

Samedi 28 novembre à 14h

Samedi 5 décembre à 14h

Synopsis : Les BOOVS, aliens à l’ego surdimensionné, choisissent, pour échapper à leurs ennemis jurés les GORGS, de faire de la Terre leur nouvelle planète d’adoption. Mais OH, l’un d’entre eux, va révéler acci-dentellement la cachette de son peuple... Contraint de fuir, il fait la connaissance de TIF, une jeune fille à la re-cherche de sa mère. Ensemble, ils vont devenir d’impro-bables fugitifs embarqués dans l’aventure de leur vie et

vont réaliser que les enjeux auxquels ils font face sont beaucoup plus complexes que de simples mésententes intergalactiques…

Film d’animation de Don Blluth - U.S.Durée : 1h09 - À partir de 3 ans.Synopsis : Bien avant l’apparition de l’homme sur la Terre vivait une paisible race de dinosaures végétariens et pacifiques, les «mangeurs de feuilles». Mais quand la sécheresse ne les contraignait pas à l’exode, les terribles «dents tranchantes», une espèce de dinosaures carnivores, les attaquaient. Un seul espoir pour sauvegar-der la race, rejoindre la vallée des mer-veilles, où la verdure est abondante.

Le Cinéma des enfantsCHAQUE SEMAINE (de septembre à mai) LE CINEMA DES ENFANTS c’est une SELECTION des meilleurs FILMS POUR ENFANTS (petits et grands). Au TARIF UNIQUE DE 3€ LA PLACE. Il serait dommage de s’en priver !

Samedi 12 déc. à 14h

Dimanche 13 déc. à 10h30

Dimanche 22 novembre à 10h30

Dimanche 29 novembre à 10h30

Dimanche 6 décembre à 10h30

Film d’animation de Steve Loter.U.S. - Durée : 1h16 - À partir de 3 ans.

CLOCHETTE ET LA CRéATURE LéGENDAIRE

Synopsis : Peu après le passage d’une étrange comète verte dans le ciel, la tranquillité de la Vallée des fées se voit troublée par un énorme rugisse-ment que même Nyx, la fée éclaireuse en charge de la sécurité des lieux, n’est pas capable d’identifier. En bonne fée des animaux, Noa décide de pousser un peu plus loin l’enquête et découvre que ce cri provient d’une gigantesque créature blessée à la patte et cachée au fond d’une grotte. Malgré son allure effrayante, cet animal qui ne ressemble à aucun autre et qu’elle baptise bientôt «Grognon», cache un vrai coeur d’or.

Samedi 26 décembre à 14h

Dimanche 24 décembre à 10h30

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Jeanne d’Arc (Opéra) Opéra italien en trois actes et un prologue de Guiseppe Verdi

PrésentAtiOn : Opéra de Guiseppe Verdi sur un livret de Temistocle Solera, d’après La Pucelle d’Orléans de Friedrich von Schiller. La Scala présente une production de très haute volée avec Anna Netrebko et Francesco Meli, rejoints par Carlos Álvarez, dans une mise en scène signée par Moshe Leiser et Patrice Caurier.

Durée : 2 h 20 min

Vendredi 18 décembre 20h00

page 12 ZOOM n°5 - novembre/décembre 2015

LE PèRE NOËL

CHAQUE SEMAINE (de septembre à mai) LE CINEMA DES ENFANTS c’est une SELECTION des meilleurs FILMS POUR ENFANTS (petits et grands). Au TARIF UNIQUE DE 3€ LA PLACE. Il serait dommage de s’en priver !

péras2015/2016saison

BalletsetTarif normal 15 € - Tarif réduiT 12 €

oAu cinémA sur grAnd écrAn

en qualité image et son numériques

7 spectacles au choix pour seulement 72 €uros

Vous avez la possibilité de découvrir un maximum d’œuvres aux meilleures conditions tarifaires.

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Avec la carte* d’abonnement

Pensez à pré-acheter vos places à l’avance sur le site : www.grandecran.fr et présentez-vous directement au contrôle avec votre confirmation de réservation (plus de passage en caisse). Les cinémas GRAND ECRAN ne pourraient être tenus pour responsables en cas de changements, annulations, reports des spectacles qui dépendent exclusivement de la responsabilité des diffuseurs et des éventuels changements de pro-grammation qui sont du seul ressort des différents diffuseurs.

La traviata (Opéra) Opéra en 3 actes de Guiseppe Verdi PrésentAtiOn : Opéra créé le 6 mars 1853 à La Fénice sur un livret de Francesco Maria Piave d’après le roman d’ Alfred Dumas fils, la Dame aux Camelias. La Traviata c’est une ode à l’amour et au sacrifice dans laquelle Dmitri Tcherniakov met en scène la soprano Diana Damrau, incomparable dans le rôle de la tragique Violetta.

Durée : 2 h 20 minVendredi 4 décembre 20h00

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 13

Film d’animation de Pierre Coffin et Kyle Balda.France 2015 - Durée : 1h30 À partir de 3 ans.Synopsis : A l’origine de simples organismes mono-cellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjectes les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Mi-nions dans une profonde dépression. Mais l’un d’eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l’ado-lescent rebelle et de l’adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d’un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l’histoire. De l’Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l’annihilation de leur espèce.

Samedi 19 décembre à 14h

Dimanche 20 décembre à 10h30

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Avec : Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Frédéric Pierrot…

Un film de Valérie Donzelli

SYNOPSIS : Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du sei-gneur de Tourlaville, s’aiment d’un amour tendre depuis leur enfance. Mais en grandissant, leur tendresse se mue en passion dé-vorante. Leur aventure scanda-lise la société qui les pourchasse. Incapables de résister à leurs sentiments, ils doivent fuir...

NOTE DE VALÉRIE DONzELLI : « J’avais envie de faire un film qui ne soit pas inspiré de ma vie. Adapter quelque chose. Quand j’ai découvert ce scénario que Jean Gruault avait écrit pour François Truffaut, c’était une évidence. J’ai tout de suite été séduite par l’histoire et j’ai eu envie d’en faire mon prochain film. C’était une adaptation, mais aussi une histoire qui portait en elle une vérité puisqu’elle s’appuyait sur un fait divers. J’ai rapidement su que le château des Ravalet existait encore à Tourlaville. Je pou-vais donc reproduire un processus de travail qui me convient, qui est de partir de la réalité pour en faire de la fiction. Mais, cette fois, en partant d’une réalité qui n’était pas la mienne. 

J’avais envie de faire un film qui aurait de l’ampleur, qui aurait une dimension romanesque. Un film d’aventures chevaleresques. Un vrai film populaire. Il me semblait que cette histoire contenait tous les thèmes qui me tiennent à coeur : l’amour impossible, la fusion, l’idée de traiter de l’amour comme d’une maladie, comme d’une fatalité. Je voulais faire une vraie tragédie.

Mais j’avais aussi envie d’inventer quelque chose de nou-veau, dans la forme même du film. Quelque chose qui n’existe pas. Je n’avais donc aucune référence sur laquelle m’appuyer. D’emblée, j’ai rejeté l’idée de la reconstitution historique qui ne m’intéressait pas vraiment. Au contraire, j’avais envie d’avoir la liberté d’inventer un univers, mais en partant d’éléments réels : le château, la famille Ravalet, le fait divers...

L’idée était plus d’incarner une légende que de relater des faits historiques. »

VALÉRIE DONzELLI : Loin des plateaux de tournages, Valérie Donzelli fait d’abord des études d’architecture avant de se tourner vers le cinéma. En 2000, elle décroche le premier rôle dans le sombre Martha... Martha de Sandrine Veysset, où elle prête ses traits à une jeune femme à la dérive. Saluée par la critique, sa performance lui vaut le Prix Michel Simon. Désormais lancée, elle enchaîne avec

le tournage des Ames câlines dans lequel elle donne la réplique à François Berléand, qui campe un artiste peintre éternel séducteur. En 2003, Guillaume Nicloux l’engage pour Cette femme-là, porté par une formidable Josiane Balasko totalement à contre-emploi. Cette même année, elle est choisie par Agnès Varda pour figurer dans son court-métrage Le Lion volatil, jouant aux côtés de Julie Depardieu. Aussi à l’aise sur grand écran que dans les productions télévisées, elle est également connue des téléspectateurs pour son rôle de Jeanne dans Clara Shel-ler, ou encore dans la mini-série en trois volets Les Cama-rades, qui fait le portrait de six résistants communistes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Si l’actrice ne dédaigne pas la comédie (Le Plus beau jour de ma vie), elle creuse souvent la veine dramatique de

ses personnages, comme dans le thriller Qui a tué Bambi ? et Entre ses mains de Anne Fontaine, où elle a pour partenaire Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré. En 2007, elle est au coeur d’un sombre triangle amoureux sur fond carcéral dans 7 ans de Jean-Pascal Hattu, qui lui vaut des Prix d’in-terprétation aux Festival international des films à Florence et Turin. Après avoir signé en 2007 un court-métrage (Il fait beau dans la plus belle ville du monde), elle réalise son premier long avec La Reine des pommes qui sort en 2010. Un essai réussi qui séduit la critique et le public. Elle devient la figure d’un jeune cinéma d’auteur qui sait ne pas se prendre au sérieux. Elle se voit donc proposer en 2011 des rôles suivant cette tendance: femme enceinte abandonnée dans Belleville Tokyo d’Elise Girard, objet de la séduction de Mathieu Demy dans L’ Art de séduire ou future épouse de Benjamin Biolay dans Pourquoi tu pleures ? (pour qui elle a donné de la voix sur l’album La Superbe), film de clôture de la Semaine de la critique à Cannes. Une sélec-tion d’ailleurs ouverte par son deuxième film, La Guerre est déclarée dans lequel elle joue le rôle principal aux côtés de Jérémie Elkaïm à nouveau. Et s’il n’était pas encore évident que c’est une actrice sur laquelle il faut comp-ter, elle fait partie du casting de En ville avec Stanislas Merhar, à la Quinzaine des réalisateurs cette année-là. En 2014 nous avons pu l’apercevoir comme interprète dans le Saint Laurent de Bertrand Bonello. Elle avait également un rôle dans Orage de Fabrice Camoin, sorti en octobre mais pas encore diffusé à Limoges. Ce programme allégé en tant que comédienne résulte certainement du fait de son implication dans sa 5ème réalisation qui a été présentée en Sélection Officielle au dernier Festival de Cannes.

France 2015 - Durée : 1h43 min

PrOCHAineMent

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France 2015 - Durée : 1h43 min France 2015 - Durée : 1h39 min

le GraNd

Jeu

Un film de Nicolas PariserAvec : Melvil Poupaud,

André Dussollier, Clémence Poésy…

Synopsis : Pierre Blum, un écrivain de40 ans qui a connu son heure de gloire au début des années 2000, rencontre, un soir, sur la terrasse d’un casino, un homme mystérieux, Joseph Paskin. Influent dans le monde politique, charis-matique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu’il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger. Au milieu de ce tumulte, Pierre tombe amoureux de Laura, une jeune militante d’extrême gauche; mais dans un monde où tout semble à double fond, à qui peut-on se fier ?

ENtrEtIEN AVEC LE rÉALISAtEUrQUELLE ESt L’OrIgINE DU FILM ?

Je voulais essayer d’adapter Sous les yeux de l’Occident de Joseph Conrad dans la France contemporaine mais c’était très difficile dans la mesure où Conrad dépeint une violence politique, à la fin de l’époque impériale en Russie, qui est sans commune mesure avec celle de la France d’aujourd’hui. Des ministres étaient assassinés, des anarchistes exécutés, etc. Je n’y arrivais pas, je n’avançais pas et puis il y a eu l’affaire de Tarnac.

EN QUOI CELA VOUS A-t-IL AIDÉ ?

Il devenait possible à mes yeux de construire un récit qui mêlait l’appareil d’État français, la police et des militants d’extrême-gauche. Jusque-là, j’avais plutôt l’intuition que les gauchistes n’intéressaient plus ni la police ni le pouvoir en gé-néral. Avec Julien Coupat et ses ca-

marades, il y avait enfin des militants d’extrême-gauche qui intéressaient à nouveau la police et des ministères régaliens. Cela me permettait de joindre les deux extré-mités de la politique : des gens au pouvoir qui, en réa-lité, ne parlent jamais d’idées politiques et des gens qui ne parlent que de ça mais qui ne sont jamais au pouvoir. Avec Tarnac ça s’articulait tout seul. Mais très vite, j’ai décidé de ne me pas m’intéresser plus que ça à l’affaire, de ne pas faire un travail poussé de documentation par exemple. J’ai cherché à être crédible mais mon ambition n’était pas de faire une enquête scrupuleuse. Surtout, je n’avais pas envie de faire de cette affaire le centre de mon film. Elle est le point de départ d’une démarche romanesque.

VOUS DÉFENDEz tOUS LES PErSONNAgES AU MêME tItrE QUE VOUS PrENEz AU SÉrIEUx LEUrS IDÉES POLItIQUES.

C’est une règle très stricte qui vient de ma forma-tion cinéphile : chaque personnage doit être dé-fendu. Je voulais, par exemple, que Joseph Paskin, qu’on peut considérer comme le méchant du film, soit aussi attachant que le héros et qu’on puisse tour à tour épouser le point de vue de tous les per-sonnages.

EN CE SENS Y AVAIt-IL DES ÉCUEILS à ÉVItEr AU MOMENt DE DÉPEINDrE LES MILItANtS DE LA FErME ?

J’ai essayé que les gens, dans la ferme, ne correspondent pas à une image attendue du gauchiste contemporain. Par exemple, je ne voulais pas de gens indignés, énervés. Je voulais, dans mon film, une sorte de radicalité douce qui ne soit plus dans l’indi-gnation parce que, pour mes militants, le système s’est déjà effondré, tout l’atteste, alors ils préparent simplement et calmement la suite. Ils sont presque sereins, même si certains connaissent le doute, comme les croyants.

POUrQUOI CE tItrE, LE grAND JEU ?

Guy Debord, dans Les Commentaires sur la société du spectacle décrit le fonctionne-ment du monde contemporain en le comparant à ce qu’on appelait le « Grand Jeu » à l’époque de Kipling, c’est-à-dire la rivalité entre les services secrets anglais et russes en Afghanistan – autrement dit, un imbroglio d’intrigues dont il est impossible de démêler les tenants et les aboutissants tellement ils sont complexes. C’était aussi le nom d’une revue surréaliste des années 20 et 30 dans laquelle écrivait Roger Vailland, un écrivain que j’aime beaucoup. On peut imaginer que Pierre Blum a pu écrire dans des revues littéraires ou sur l’art dans les années 90. Ce double sens convenait donc parfaitement.

PrOCHAineMent

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ID stuDIo est le partenaire officiel du magazine “Belle et Beau”Photo Bruno Béziat : Modèle : Charlotte (1ère dauphine Miss Limoges)

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Réalisé par J.J. AbramsAvec Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Harrison Ford…Genre : Science fiction, Aventure, ActionNationalité : Américain

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, la suite

de la saga, 30 ans après «Le retour du Jedi».

réSerVatION cONSeIllée Sur : www.GraNdecraN.fr Ou aPPlI SmartPhONe

Le journal de l’actualité cinématographique du cinéma Grand Écran “CyRANO” de BeRGeRAC - Classé Art et essai

N°5 Novembre/décembre 2015

JOURNAL GRATUIT TIRÉ à 3000 exempLAIRes

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