L’EAU COMME CONNECTEUR

UE 51. Le ville des possibles AGUIAR Valentine - BESCOND Laura - MENEZ Margot

COUPE NORD SUD

UN SITE A LA FRONTIERE DE LA VILLE

UN TERRITOIRE ÉCLECTIQUE UN SITE ENCLAVÉ

ARCHITECTURES PONCTUELLES

O 20 40 60 80 100

N

Limites du quartier

Lignes de tramway

Lignes de bus

UN PARCOURS À ARPENTER

L'EAU, UN ÉLÉMENT OMNIPRÉSENT UN COULOIR VERT A PROLONGER

LE TERRITOIRE COMME LIEN SOCIAL L'attention portée au développement du port de Rotterdam a induit une urbanisation orientée vers l'ouest, délaissant certaines parcelles à fort potentiel et proches du centre ville.

Le site se situe à la frontière de la Meuse et de l'autoroute, entouré par des zones aussi bien résidentielles qu'indus-trielles. Ce sont des entités distinctes sans connexions vi-suelles ou physiques, ce qui renforce le caractère écléc-tique du lieu. Les accès par bus, métro ou tramway étant limités dans cette zone reculée, le cheminement jusqu'au site reste dif-ficile, voire -pour certains- inconnu.

La zone militaire ainsi que la station d'épuration et de stoc-kage d'eau formentà eux trois un barrage à l'appropria-tion des lieux par les habitants qui préfèrent venir investir Kralingse Park, situé bien plus au nord. Ces installations techniques, fermée sur elles-mêmes renferment pourtant des objets architecturaux d'exception construit entre 1973 et 1977 par l'architecte néerlandais Wim Quist, qui donnent à être mis en valeur.

C'est par la présence d'un couloir végétalisé - regroupant Kralingse Park, Oude Plantage, ainsi que l'ancien château d'eau - que l'intervention urbaine prend tout son sens et fait du quartier De Esch la continuité logique d'un urbanisme tourné vers la nature et l'eau -autre élément omniprésent de cette vaste zone.

L'intervention sur le paysage proposée permet d'introduire un lien fort dans le quartier par la création d'un ensemble industrialo-naturel dans lequel les habitants -proches ou lointains- peuvent évoluer à leur guise, se retrouver, ré-approprier ce site industriel caché du grand public, se repo-ser, ou même jardiner. C'est par le vide et non pas par le plein que l'on connecte le projet dans le quartier; les interventions architecturales se fondent dans le paysage et viennent ponctuer l'ensemble de la parcelle.

«L'urbanisme se fait avec les pieds.» Bernardo Secchi, architecte urbaniste

La ville future n'appartenait plus à la ville. Ce fut le triomphe de l'Urbain pour l'individu mobile. Entre les per-ceptions, les représentations et le « vécu » ça n'allait plus. On se mit à parler de périphéries urbaines, de pre-mière, deuxième et même troisième couronne sans voir comment la ville s'étendait à tout l'espace et endossait de

nouvelles responsabilités, puisque désormais la nature, le fleuve comme la mer, la plaine comme la montagne, lui étaient intérieurs.

Jacques, Beauchard : Venise Quand la mer se tient au centre de la ville, l'Harmattan, carnets de ville, 2009