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a* sillon Numéro 169- vendredi 2 lévrier 1894 L'EST RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS NANCY ••«. 20 fc-P"». MEDRTHE-ET-MOSELLE, MEUSE et VOSGES 22 - Autres départements et Étranger........... 28 ^abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. Z_ ™> .«H»: B9» «BS «OS* »■= ™» •» Rédacteur en chef : LÉON GOULETTB ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Sainl-Dizier, 51, à NANCÎ INSERTIO 3.ÉCLAMES (3« page) , csc .c:...000 = 00» 30 C«BÎt* lîeae, ANNONCES (4« page)...„„.= ... 20 Peur toute autre publicité, s'adresser à FAdminîïtratioa. Adresse télégraphique : EST-RÉPUBLIC MN-NANCï Télégramme commercial (Bourse du commerce) Chiffres fournis par la maison Bollack-Sarassin ri Paris, 1 er février, 1 h. 43 soir. j Avoine, 100 kilog.: courant,21 fr. 90 ; quatre | de mai, 20 fr. 15. ' . , Blé, par 100 kilog. : courant, 21 tr. 40 ; qua- * tredemai, 21 fr. 90. . warines, douze marques, par sac de 150 ki- *■ logr. : courant, 41 fr. 40; quatre de mai, 46 fr Huile de colza, par 100 kilogr. ; courant, 57 fr .. ; quatre de mai, 54 fr. 50. Alcool, courant, 35 fr. 25; quatre de mai, 36 tr Sucre, par 100 kilogr. : courant, 38 fr. 25 ; I quatre de mai, 38 fr. 75. ( TÉLÉGRAMMES : ET ( INFORMATIONS GENERALES ! Nouvelles diverses de l'intérieur Paris, 1 er février, 1 h. 2 soir. < La commission des douanes a adopté un droit de huit francs sur les blés. Ce droit subira une diminution progressive par traction de 0 fr. 50, lorsque le cours du blé atteindra 25 francs, et disparaîtrait si le blé atteignait le cours de 33 francs. M. Graux a été nommé rapporteur. Havas. Paris, 1 er février, 9 h. 15 soir. M. Graux, rapporteur de la commission des douanes, déposera son rapport sur la question des blés, jeudi prochain. Hà- vas. Conseil des ministres Paris, 1" février, 1 h. 40 soir. Le conseil de cabinet a pris connaissan- ce d'une dépêche de M. de Lanessan annon- çant que la cour de Hué, compte envoyer en France par le courrier de Saigon, le 11 mars, trois hauts mandarins dont le pré- sident du conseil des ministres, pour venir saluer M. Carnot. Le gouuvernement a autoriséM. de Lanessan à venir en Fran- ce par le même courrier, pour un congé de quelques mois. M. Ghevassieux, résident supérieur fera l'intérim. MM. Viger et Marty ont communiqué au csnseil le projet qu'ils vont déposer, auto- risant le gouvernement à appliquer pro- visoirement, par décret, des dispositions portant relèvement des droits de douane. Pour le cas ou les Chambres repousse- raient le relèvement, les taxes seraient remboursées. si M. Burdeau déposera la semaine pro- chaine le projet annoncé dans la déclara- tion ministérielle et relevant le montant v des droits de succession. L'impôt ne serait v perçu que sur l'actif des successions. Un v dégrèvement important pourrait être opéré sur les droits de transmission d'im- P meubles à titre onéreux.— Havas. d Nouvelles diverses de l'extérieur z Paris, 1" février, soir. JJ ROME. La Banque populaire d'Ahbia- d tegrosso a demander son u morato- p rium ». e LONDRES. Les anarchistes étrangers p et anglais ont tenu, hier soir, un meeting l< set vei dans lequel il a étédécidé de « veo- d ger » Vaillant s'il est exécuté. ë L'anarchiste Vaillant p Paris, 2 février, minuit 52. Nous croyons savoir que la commission 1' des grâces a statué mercredi sur le cas de n Vaillant et qu'elle a communiqué le dossier à l'Elysée, jeudi. Dans ces conditions, M. Carnot examinera le dossier aujourd'hui 1 vendredi, puis il recevra ensuite M e Labo- t ri. L'exécution de Vaillant est alors possi- ble pour lundi. Havas. 1 CHAMBRE DES DÉPUTÉS j Séance du 1 er février. La Chambre adopte, après urgence déclarée, un < projet de loi modifiant les limites d'âge d'admis- ] sion des candidats à l'Ecole polytechnique, puis on reprend l'interpellation de M. Lockroy sur la marine. Discours du ministre de la marine < M. l'amiral Lefèvre dit que le gouvernement a j pensé qu'il y avait des réformes sérieuses à faire dans la marine, c'est pour cela qu'il a institué une commission extra-parlementaire qui aura le pouvoir d'une commission d'enquête. Il oppose aux chiffres des dépenses de la marine , française comparés à ceux des dépenses de la triple , alliance sur le même objet, des chiffres empruntés , à un discours antérieurement prononcé par M. Chautemps. , Le ministre ne croit pas que notre marine soit | dans l'état d'infériorité signalée par M. Lockroy. Il résulte du témoignage d'un Anglais même que notre flotte est supérieure à la flotte anglaise. ' ', En ce qui concerne les avaries dont il a été parlé, on n'a pas été exactement renseigné. 1 Le Magenta a manœuvré d'une façon satisfai- ' santé, ainsi que le Neptune. S'il y a eu des retards dans les travaux, c'est que Toulon est surcharge d'ouvrage; des ordres sont donnés pour le renforcer dans la mesure des cré- dits. Ce n'est pas de la faute de la marine si le ' Coëthgon n'est pas en service, les avaries constatées ' ont été réparées par le constructeur, et le Dacoust est en service actif. Des avaries survenues à d'autres navires ont été dues parfois à un manque de surveillance qui a été sévèrement puni ; les fuites signalées chez les tor plleurs ne les auraient pas empêchés de faire leur . service. En cas de guerre, les mécomptes en ce qui con- " cerne les approvisionnements proviennent du systè- r me des adjudications auxquelles la marine est sou- mise et qui lui sont imposées par un règlement d'ad- " ministration publique. Le stock de mobilisation a plus que doublé du 1 er t janvier 1893 au r janvier 1894. La Rance, dont M. Guieysse a parlé, avait des > approvisionnements complets, et il reste en rade à \ Lorient, 9,000 kilos de farine. La marine est reconnaissante au Parlement des crédits qu'il vote pour elle et s'efforcera tou- 1 jours de répondre aux exigences qui lui sont im- " posées. Le ministre de la marine termine en déclarant ï qu'il comprend les inquiétudes patriotiques de la . Chambre, et qu'aussi ardemment qu'elle il demande . la lumière, toute la lumière. Quelques applaudissements soulignent la pérorai- son de l'amiral Lefèvre. n Discours du ministre de la guerre a M. le général Mercier dit qu'il a été mis en cause e pour la défense des côtes dont il est responsable, de ti par les règlements en vigueur, il doit la vérité au n Parlement et au pays. La France n'est ni dépourvue de défenses, ni dé- n pourvue de défenseurs comme on l'a dit, il convient n de le constater en face de l'étranger. En ce qui concerne le décret de 1890, il y a une c zone sur laquelle s'enchevêtrent les actions des deux ministères de la marine et de la guerre ; il est in- dispensable d'établir entre les deux services des s points de soudure ; c'est que sera la difficulté. M. Lockroy a présenté un projet que la Chambre examinera, de son côté le ministre de la guerre a préparé une modification du décret de 1890 actuel- f lement soumise à son collègue de la marine en vue d'instituer un commandement unique en cas de fj guerre. d Avant quinze jours tour "sera réglé dans les plus Ç petits détails. ' ! Pour ce qui est de la défense des villes situées sur le littoral, il serait désastreux de disséminer nos moyens d'action sur toute l'étendue des côtes. Les bases proposées par la commission de 1888 se sont trouvées démodées en 1892, par suite des pro- grès de la science ; il a donc fallu modifier l'arme- . ment des ouvrages des côtes ; de là, une augmenta- tion de dépenses. j Le programme est en cours d'exécution et le mi- nistère demandera chaque année dans une limite raisonnable les crédits nécessaires. Le ministre espère que la Chambre acceptera ces explications qui ne sont pas celles d'une compétence galonnée, mais celles d'un homme de bon sens et de bonne foi. Le ministre, en descendant de la tribnne, est ac- cueilli par une triple salve d'applaudissements de presque toute la Chambre. M. Jules Guesde. Maréchal Lebœuf. 1 M. Guesde est rappelé à l'ordre. M. Dufaure tient à compléter les 'renseignements : que M. Lockroy a donnés sur les travaux de la commission présidée en 1849 par son père, mais il n'y parvient pas, la Chambre se refusant à l'é- couter, La réplique de M. Lockroy M. Lockroy, après une courte réplique il dé- clare que les ministres de la marine et de la guerre n'ont fait que plaider les circonstances atténuantes, dépose l'ordre du jour suivant : « La Chambre charge sa commission de la marine de procéder à une enquête sur l'état actuel de la marine française, invite le ministre de la marine à présenter avec le prochain budget les mesures qu'il jugera nécessaires pour la défense des côtes et passe à l'ordre du jour. » Après quelques mots de MM. Guieysse, Tomson, amiral Vallon, M. Casimir-Perier monte à la tri- bune. Discours de M. Casimir-Perier ! M. Casimir-Perier rappelle que l'interpellation a été adressée au gouvernement tout entier. C'était , dire qu'il s'agissait de se prononcer, non sur les points de détail, mais sur des nécessités de réfor- mes : ces réformes, le gouveruement n'hésite pas à j les déclarer nécessaires. i La marine est un corps quelque peu fermé. Les responsabilités s'y émiettent trop pour être facile- . ment déterminées. Mais la commission dont de gou- vernement a pris l'initiative est plus qu'une com- mission d'initiative, car ses pouvoirs n'auront d'au- tre limite que le plan de notre action navale. D'ailleurs une commission d'enquête doit être en même temps une commission d'étude, se te- nant en communication constante avec le gouver- r nement. C'est en poursuivant ce qui a été commen- qu'on aura la certitude d'aboutir le plus rapide- 3 ment. t Le serment ne sera pas déféré aux témoins, c'est vrai ; la loi, en effet, ne le permet pas. Mais 5 il est à penser que la commission aura surtout à interroger d'honnêtes gens, car le témoignage . des autres ne saurait lui apporter de grandes lu- mières. t Le gom ernement invite la Chambre à ne pas com- 1 mettre la confusion des pouvoirs qu'impliquerait B l'institution d'une commission parlementaire. Celle- ci ne pourrait certainement, par le hasard des bu- reaux, réunir plus de membres compétents que n'en compte la commission pour la composition de la- ' quelle le gouvernement a fait appel anx deux Cham- bres. (Applaudissements.) t M. Henri Brisson adjure la Chambre de ne pas renoncer à l'une de ses plus précieuses préi 0jativee; s il insiste pour la nomination d'une commission par- i lementaire car avec la commission extra-parlemen- - taire le ministre sera maître de la solution. Je demande à mes collègues, dit l'orateur en ter- minant, de ne pas trahir la confiance de leurs élec- teurs (réclamations sur divers bancs), je demande aux ministres de ne pas trahir la confiance du pays, en transformant une question patriotique en ques- tion ministérielle. (Vifs applaudissements à l'extrê- me gauche. ) M. Deschanel pose quelques questions au gouver- nement sur ce qu'il compte faire pour les défenses mobiles et pour les croiseurs. M. le président du conseil lui répond et il se dé- clare satisfait. , Cinq ordres du jour ont été déposés. : M. Leydet retire le cinquième, qui est le ' sien. ... ( Le premier, de M. Cbapuis, est ainsi conçu : « La Chambre, considérant qu'il y a lieu de pren- s dre sa part de responsabilité dans l'organisation de 1 la défense nationale, donne à ses commissions de la 1 marine et de l'armée des pouvoirs de contrôle et t d'enquête peur aider le gouvernemeni. dans sa déli- i cate et importante mission d'assurer la sécurité de la patrie. » c Le troisième, de M. de La Batut et plusieurs de [ ses collègues, est un ordre du jour de confiance. , Le quatrième est celui de M. Lockroy que nous , avons donné plus haut. Les radicaux demandent la priorité pour l'ordre du jour de M. Lockroy. , Le gouvernement la demande pour celui de M. de , la Batut. A la majorité de 343 voix contre 184, la priorité est donnée à l'ordre du jour de M. de la Batut. Cet ordre du jour est adopté ensuite à la majorité de 356 voix contre 160. La séance est levée. Le travail des enfants et des femmes M. Marty, ministre du commerce, a été en- tendu par la commission sénatoriale relative à la réglementation du travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les manu- factures. Le ministre s'est déclaré favorable au princi- pe de l'unification de la durée de la journée de travail des personnes protégées. Toutefois, M. Marty a exprimé le désir de soumettre au conseil des ministres la question de savoir si la limitation de la journée de tra- vail sera de dix ou onze heures. Le gouvernement fera connaître ses résolu- tions à la commission, qui se réunira de nou- veau dans quelques jours. L'affaire Reinach-Herz L'administrateur de la succession de Reinach [ n'a pas demandé la remise de l'affaire, et M. le substitut Cabat vient de donner des conclusions très sévères contre M. Cornélius Herz et ten- dant à ce que l'hôte de Bournemouth perde son 1 procès sur tous les points. ; Voici la péroraison de M. Cabat : i La justice ne connaît qu'elle-même, elle est indifférente aux tentatives de pression, aux 1 menaces d'ailleurs aussi inutiles qu'odieuses, , du réfugié de Bournemouth. Elle ne connaît . que les faits litigieux et statue sans autre préoc- . cupation que de se conformer au droit. Il m'est cependant permis de rappeler que parmi les demandeurs figure M. Lemarquis, représentant des obligataires de la compagnie ! de Panama auxquels les Chambres ont donné le droit de plaider sans frais devant nous. Ces ' obligataires attendent du tribunal une pre- i mière satisfaction, qui ne leur sera certaine- ment pas refusée. A quinzaine pour jugement. Echo de l'affaire d'Âigues-Mortes : M. Menotti Garibaldi, en réponse à certaines attaques à propos de la souscription pour les . victimes d'Aigues-Mortes publie une déclaration t dans laquelle il dit, entre autres choses, qu'il a - sucé avec le lait l'amour de la France, dont le - nom signifie : liberté et démocratie. 1 « Mais ce que j'admire le plus dans le peuple ' français, ajoute M. Garibaldi, c'est le sentiment profond et universel de la dignité de la patrie, , en dehors de toute considération de parti. » . M. Garibaldi ajoute que le sang italien ré- '. pandu à Aigues-Mortes ne doit pas être payé - par de l'argent étranger, et il termine en répu- diant toute intention provocatrice. Obligations de la Ville de Paris TIRAGE DU 1" FÉVRIER 5 Emprunts 1855 et 1860 : Le numéro 28,716 gagne 100,000 fr. » Les quatre numéros suivants gagnent chacun 10,000 fr. : 27,251 — 83,255 -r- 14,807 740,925. i Les dix numéros suivants gagnent ebaoun 1,000 5 francs : 104,009 750,137 146,035 29,053 y 75,393 111,059— 105,059 105,669 76,422 s —87,891. Les obligations portant les dix numéros suivants i gagnent chacun 1,000 fr. : 29.053 75.393 87.891 105.669 J27.166 75.139 76.422 104.009 111.059 145.035 NANCY, jeudi 1" février 1894. LES Radicaux et la Commune Les plus franches explications sont les meil- leures. Nous avons donc lu avec intérêt, dans la Dépêche lorraine, organe « avancé » de Nau- cy, les lignes suivantes : « Tbiers choisit le 18 mars pour désarmer par surprise les Parisiens. Ceux-ci, qui sentaient avee raison la République menaeée, refusèrent de livrer leurs armes. Thiers eut le dessous, et deux généraux et un agent provocateur trouvèrent la mort dans cette néfaste journée. Le lendemain, Paris était livré à lui-même. Ni conseil municipal, ni gouvernement. Que faire ? Le comité central de la garde nationale, seule autorité qui restait, se trouvait assez embarrassé au lende- main de ce fait inattendu. Il convoqua les Parisiens pour élire une assemblée communale. Telle fut l'o- rigine de la Commune. Nous sommes loin d'un prétendu mouvement so- cialiste insurrectionnel pour la communauté des biens, comme clierchent à le faire croire les réactionnaires et les modérés. La lutte allait bientôt commencer entre le gouvernement de Versailles, qui avait réuni une formidable armée, et le gouvernement communal, fort de cent mille gardes nationaux, luttant au cri : « Vive la République ! » et pour la République. Ils s'imaginaient, avec raison, qu'en prolongeant la lutte ils empêcheraient le rétablissement de la monarchie. Malheureusement, cette lutte, qui aurait être courtoise, fut dès le début souillée par des fusillades faites par le gouvernement de Versailles.» Nous avons imprimé en italique, les parties de phrase auxquelles nous désirons répondre. Commençons par déclarer que la répression du gouvernement de Versailles fut absolument fé- roce : cela n'a d'ailleurs jamais été nié. Mais la Dépêche imprime : « Nous sommes loin d'un prétendu^ mouve- « ment socialiste insurrectionnel pour la com- « munauté des biens, comme cherchent à le « faire croire les réactionnaires et les mo- « dérés. » Notre confrère radical-socialiste ou socialiste- radical (c'est chou vert ou vert chou) ne se trompe-t-il pas ? Depuis la fameuse séance de samedi, nous avons lu pas mal de journaux do toutes nuances. Si nos souvenirs sont exacts, les réactionnaires ont rappelé, avec horreur, comme on pouvait s'y attendre, les crimes delà Commune, mais une seule feuille notre con- naissance) a nettement attribué toute sa portée à l'interruption de Thivrier, répétée par tous les députés socialistes. Cette feuille est la Petite République, organe de tout le socialisme parle- mentaire, organe de MM. Guesde, Jaurès, Mil- lerand, Clovis Hugues, etc. Dans le numéro paru dimanche matin et composé conséquemment quelques heures après la séance la Petite République proclame : « Vive la Commune ! ce cri spontané de Thivrier, répété avec enthousiasme par tous les députés socia- listes, c'est celui qu'en 1793 poussaient les batail- lons de patriotes, défilant à la barre de la Conven- tion, le jour du départ pour la Vendée ou la fron- tière. Vive la Commune ! ce fut le cri suprême de la République agonisante, dans les salles de l'Hôtel-de- ' Ville, envahi, le 9 thermidor, par la contre-révolu- 1 tion victorieuse. 1 Vive la Commune ! ce fut encore, avec la Consti- 1 tution de 1793, le cri de ralliement des vaincus de s prairial, Vive la Commune! ce fut, enfin, le cri d'espé- 1 rance indomptable que les derniers survivants de l la grande épopée les babouvistes léguèrent aux générations révolutionnaires du dix-neuvième ' siècle. En 1870-1871, quand la patrie livrée se débattait ; dans les affres d'une agonie plus douloureuse encore i que celle des premiers mois de 1793 ; quand les - réacteurs, traîtres à leur pays, s'apprêtaient à ache- ver ce que leur œuvre infâme de capitulation et de compromission ouverte avec l'ennemi avait laissé à ce pays, saigné à blanc par l'invasion étrangère et la Vendée intérieure, le cri de : Vive la Commune,! résuma toutes les espérances déçues de l'héroïsme parisien bâillonné, toutes les aspirations du parti républicain socialiste décrété de mort, en même 1 temps que la revendication ardente de nos frontiè- res abandonnées... ) Ce fut alors, comme en l'an II, comme en l'an III, | comme en l'an IV, l'effort suprême, surhumain du ; ' Paris|des grands jours, du Paris de la tradition, j pour délivrer la patrie et asseoir la grandeur de 'a 1 France sur les assises indestructibles de la justice, politique et sociale. » Dans ce fatras pompeux, à allures histori- ques, à filiation philosophique éminemment discutable, la Dépêche reconnaîtra sans hési- ter oe qu'elle attribue pour les besoins de sa po- lémique aux « réactionnaires et aux modérés. » La Petite Répuhlifue ne vous l'envoie pas dire : « Vive la Commune ! ce fut le cri d'espérance « indomptable que les babouvistes léguèrent auoa « génération révolutionnaires du dix-neuvième siècle. » La Dépêche a gémi sur l'ignorance de Thi- vrier. 11 est probable que ce législateur de car- naval ignore l'existence de Babœuf, comme il ignorait l'idiot assassinat de Chaudey. Mais à la Dépêche^ on se pique de connaître l'histoire. On y avouera donc de bonne grâce que Babœuf j et ses partisans, les babauvistes, constituaient , une faction ayant pour but d'établir la commua nauté des biens. Or, on vient de le voir, la Petite République se réclame des babouvistes. llevue des journaux Paras à Paris jeudi matin Toujours les 7 millions de Cornélius Herz Les révélations, vraies ou fausses, continuent sur Cornélius Hertz. Voici ce qu'on lit aujour- tthm dans le Gaulois, sous la signature « un témoin » ; inl^ puis I*'* 1 avait été appelé, en 1891, chez le h? m . structi °tt à propos des affaires de Panama, tab? aeS Seilla eh vivait dans des transes épouvan- st<!T^ S ' passant successivement de l'espérance au dé- •em?» cr °y a ut un jour que jamais son rôle de «ain P . ae serait éven t é ; tremblant, le lende- Wrc'hé U ° a racontât l'histoire de toutes ses dé- œenf^ loué > cua ussée d'Antin, un petit apparts- c haat«r ttt tous les aigrefins et tous les maitres- k siè^e 1 " 8 de la ca P itale avaient immédiatement fait des 0 <^L obtemr te P a ix» il avait inutilement dépensé 0 fi?T s foUes - 11 ne ™ait plus. Parlem au mois d'octobre 1892. La session du cèdent i eomm euçait. Déjà, au mois de juillet -pré- lateùr » ? ouver uement, répondant à. un interpel- «ama r> Vait promis de tlrer au clair l'affaire du Pa- ^ 6s p 06 - uaterpellations nouvelles étalent a&non- à Cornir nacJ ' a f se raccrocha une dernière fois Inique S HerZ ' avec 1 ui 11 ava ^ rompu depuis été, V lem Ps. D'ailleurg, leurs relations avaient 8raadW r k aiQsi dire, intermittentes, coupées de Le bar s de fe^ndes amitié», avisé, tenait le docteur pour un homme recours 4 * m los mome nts difficiles, il avait 9 * son intelligence et à ses * iatelli- Co . r n^as D HeM ^? rz d 'alp rsne ressemblait guère au U avait » au ' our d nui. fcfbes. grande fortune et des relations su- Reinach alla donc le trouver pour lui faire part de ses inquiétudes. , « Le ministère paraît indécis, lui dit-il. Il ne prendra pas l'initiative, mais il ne résistera pas à une sommation du Parlement et de l'opinion publi- que. « Vous avez des amitiés puissantes. Vos amis vous tiennent chaque jour au courant de tout. Vous seul pouvez me sauver. » Cornélius n'est pas un sentimental. Il se savait intact dans l'affaire du Panama, et il se garda bien de rassurer Reinach . . « C'est encore une campagne de corruption qu il faut faire, dit-il. J'ai des influences, e'est vrai. Je puis décider des hommes du Parlement ou de la presse à parler ou à se taire. Je suis écouté. Je suis craint, parce que je peux faire surgir des cadavres. Mais je ne réussirai pas sans argent. Vous avez dé- pensé cinq millions pour faire voter Panama. Il m'en faut sept pour l'enterrer définitivement. Les avez-vous ? Sans eux je ni» puis rien. » Le malheureux Reinach ne, les avait plus. Après avoir bien examiné ses ressources, il déclara qu'à la rigueur il pourrait en trouver deux. Il en restait aono°oina à découvrir. . Alors, Cornélius, l'homme aux ressources inépui- sables, imagina un plan qui fut suivi de point en point-.. . . « Quelles sont, dit-il» tes personnes qui, autant que vous, et peut-être plus que vous, ont intorèt à ce que l'affaire soit étouffée? Ce sont les entrepre- neurs. Il faut qu'ils soient prévenus de la. menace suspendue sur leurs tètes et qu'ils fournissent les cinq millions qui nous manquent. Cherchons un homme intelligent qui les réunisse et les endoctrine et pour qu'ifs n'aient aucun doute sur les dangers qu'ils courent ;' trousons un journal qui, par d'habi- les révélations, éveille l'opinion publique et par trouble les entrepreneurs dans leur quiétude ». Reinach fit des objections : « N'était-il pas péril- leux de commencer uns pareille campagne? Pour- rait-on l'arrêter et sïiresciter l'opinion publique, n'était-ce pa» contraindre le gouvernement à une conduite énergique ? » Cornélius ne tint aucun compte de ces inquiétu- des, répétant qu'il fallait sept millions etquil n'y avait nas d'autre "K>yen de les trouver. a Tein P ach cStull Le docteuï M indi( J ua un li0m - me de lettres étranger à la politique, possédant des relations avec les entrepreneurs, qui pourrait faire les démarches nécessaires pour obtenir les cinq millions. Quant au journal, qu'il fallait audacieux et ne reculant devant rien pour démasquer les ooupables et en faire justice, l'ironie des choses voulut que ces deux hommes, qui avaient tout à craindre des campagnes de la Libre parole, choisissent précisé- ment la Libre parole pour lui confier les révélations qu'ils jugeaient nécessaires. » Mais, les gens menacés refusèrent de chan- ter. Par contre, on venait de mettre le feu aux poudres. . Voici la conclusion de l'article du Gaulois : « L'échec de la combinaison fut terrible pour Reinach. Ainsi il avait lui-même surexcité 1 opi- nion. Il avait lui-même' mis le gouvernement dans la nécessité d'agir. Il s'était enterré lui-même, Bientôt; M". Wmvier le prévenait de la décision de poursuivre, prise par M. Ricard, et des scènes de la dernière violence éclatèrent entre le baron et le doc- teur. , , . On connaît les deux dernières journées de de Rei- nach. Le soir même! le malheureux financier se tuait, s'étant, pour ainsi dire, conduit lui-même au suicide. Et'voilà comment les deux compères, Cornélius Herz et Jacques de Reinach, allum&rent eui-mê- me? la mèche d'une bombe dont ils ne croyaient certainement pas devoir être les premières vic- Reinach, effondré dans le suicide; Cornélius Herz, effondré dans le déshonneur. Dieu, le? avait terri- blement punis ! On nous demande souvent des, rensei- gnements sur des cas de jurisprudence usuelle: nous y répondons dans la limite de nos lumières et de la place dont nous disposons—c'est-à-dire de façon plus ou moins complète. Ces demandes de renseignement de plus en plus nombreuses nous ont con- duit à penser que beaucoup de lecteurs ne souhaitent que d'acquérir les connaissan- ces juridiques utiles à leur situation ou profession. Nous nous sommes donc procuré un assortiment des célèbres traités faits par MM. Coqueugniot et Cunisset-Carnot, et nous sommes en mesure de mettre chacun de ces utiles volumes à la disposition de nos lecteuï's avec une diminution de vingt-cinq pour cent sur le prix de vente courant, (Voir aux annonces.)

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a* sillon — Numéro 169-vendredi 2 lévrier 1894

L'EST RÉPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS

ABONNEMENTS NANCY ••«. 20 fc-P"». MEDRTHE-ET-MOSELLE, MEUSE et VOSGES 22 -Autres départements et Étranger........... 28 —

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Rédacteur en chef : LÉON GOULETTB

ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Sainl-Dizier, 51, à NANCÎ

INSERTIO 3.ÉCLAMES (3« page) ,

csc.c:...000 = 00» 30 C«B΄ t* lîeae,

ANNONCES (4« page)...„„.= ... 20 — Peur toute autre publicité, s'adresser à FAdminîïtratioa.

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Télégramme commercial (Bourse du commerce)

Chiffres fournis par la maison Bollack-Sarassin ri Paris, 1er février, 1 h. 43 soir. j

Avoine, 100 kilog.: courant,21 fr. 90 ; quatre | de mai, 20 fr. 15. ' . ,

Blé, par 100 kilog. : courant, 21 tr. 40 ; qua- * tredemai, 21 fr. 90. .

warines, douze marques, par sac de 150 ki- *■ logr. : courant, 41 fr. 40; quatre de mai, 46 fr

Huile de colza, par 100 kilogr. ; courant, 57 fr .. ; quatre de mai, 54 fr. 50.

Alcool, courant, 35 fr. 25; quatre de mai, 36

tr Sucre, par 100 kilogr. : courant, 38 fr. 25 ; I quatre de mai, 38 fr. 75. (

TÉLÉGRAMMES : ET (

INFORMATIONS GENERALES ! Nouvelles diverses de l'intérieur

Paris, 1er février, 1 h. 2 soir. < La commission des douanes a adopté un

droit de huit francs sur les blés. Ce droit subira une diminution progressive par traction de 0 fr. 50, lorsque le cours du blé atteindra 25 francs, et disparaîtrait si le blé atteignait le cours de 33 francs. M. Graux a été nommé rapporteur. — Havas.

Paris, 1er février, 9 h. 15 soir. M. Graux, rapporteur de la commission

des douanes, déposera son rapport sur la question des blés, jeudi prochain. — Hà-vas.

Conseil des ministres Paris, 1" février, 1 h. 40 soir.

Le conseil de cabinet a pris connaissan-ce d'une dépêche de M. de Lanessan annon-çant que la cour de Hué, compte envoyer en France par le courrier de Saigon, le 11 mars, trois hauts mandarins dont le pré-sident du conseil des ministres, pour venir saluer M. Carnot. Le gouuvernement a autoriséM. de Lanessan à venir en Fran-ce par le même courrier, pour un congé de quelques mois. M. Ghevassieux, résident supérieur fera l'intérim.

MM. Viger et Marty ont communiqué au csnseil le projet qu'ils vont déposer, auto-risant le gouvernement à appliquer pro-visoirement, par décret, des dispositions portant relèvement des droits de douane. Pour le cas ou les Chambres repousse-

raient le relèvement, les taxes seraient remboursées. si

M. Burdeau déposera la semaine pro-chaine le projet annoncé dans la déclara-tion ministérielle et relevant le montant

v des droits de succession. L'impôt ne serait v perçu que sur l'actif des successions. Un v

dégrèvement important pourrait être opéré sur les droits de transmission d'im- P

meubles à titre onéreux.— Havas. d

Nouvelles diverses de l'extérieur z Paris, 1" février, soir. JJ

ROME. — La Banque populaire d'Ahbia- d

tegrosso a dû demander son u morato- p

rium ». e LONDRES. — Les anarchistes étrangers p et anglais ont tenu, hier soir, un meeting l< set vei dans lequel il a étédécidé de « veo- d ger » Vaillant s'il est exécuté. ë

L'anarchiste Vaillant p Paris, 2 février, minuit 52.

Nous croyons savoir que la commission 1' des grâces a statué mercredi sur le cas de n

Vaillant et qu'elle a communiqué le dossier à l'Elysée, jeudi. Dans ces conditions, M. „ Carnot examinera le dossier aujourd'hui 1 vendredi, puis il recevra ensuite Me Labo- t ri. L'exécution de Vaillant est alors possi-ble pour lundi. — Havas. 1

CHAMBRE DES DÉPUTÉS j Séance du 1er février.

La Chambre adopte, après urgence déclarée, un < projet de loi modifiant les limites d'âge d'admis- ] sion des candidats à l'Ecole polytechnique, puis on reprend l'interpellation de M. Lockroy sur la marine.

Discours du ministre de la marine < M. l'amiral Lefèvre dit que le gouvernement a j

pensé qu'il y avait des réformes sérieuses à faire dans la marine, c'est pour cela qu'il a institué une commission extra-parlementaire qui aura le pouvoir d'une commission d'enquête.

Il oppose aux chiffres des dépenses de la marine , française comparés à ceux des dépenses de la triple , alliance sur le même objet, des chiffres empruntés , à un discours antérieurement prononcé par M. Chautemps. ,

Le ministre ne croit pas que notre marine soit | dans l'état d'infériorité signalée par M. Lockroy.

Il résulte du témoignage d'un Anglais même que ■ notre flotte est supérieure à la flotte anglaise. ' ', En ce qui concerne les avaries dont il a été parlé, ■ on n'a pas été exactement renseigné. 1 Le Magenta a manœuvré d'une façon satisfai-' santé, ainsi que le Neptune.

S'il y a eu des retards dans les travaux, c'est que Toulon est surcharge d'ouvrage; des ordres sont donnés pour le renforcer dans la mesure des cré-dits. Ce n'est pas de la faute de la marine si le

' Coëthgon n'est pas en service, les avaries constatées ' ont été réparées par le constructeur, et le Dacoust • est en service actif.

Des avaries survenues à d'autres navires ont été dues parfois à un manque de surveillance qui a été sévèrement puni ; les fuites signalées chez les tor plleurs ne les auraient pas empêchés de faire leur

. service. En cas de guerre, les mécomptes en ce qui con-

" cerne les approvisionnements proviennent du systè-r me des adjudications auxquelles la marine est sou-■ mise et qui lui sont imposées par un règlement d'ad-" ministration publique.

Le stock de mobilisation a plus que doublé du 1er

t janvier 1893 au l«r janvier 1894. La Rance, dont M. Guieysse a parlé, avait des

> approvisionnements complets, et il reste en rade à \ Lorient, 9,000 kilos de farine.

La marine est reconnaissante au Parlement des crédits qu'il vote pour elle et s'efforcera tou-

1 jours de répondre aux exigences qui lui sont im-" posées.

Le ministre de la marine termine en déclarant ï qu'il comprend les inquiétudes patriotiques de la . Chambre, et qu'aussi ardemment qu'elle il demande . la lumière, toute la lumière.

Quelques applaudissements soulignent la pérorai-son de l'amiral Lefèvre. n

Discours du ministre de la guerre a

M. le général Mercier dit qu'il a été mis en cause e pour la défense des côtes dont il est responsable, de ti par les règlements en vigueur, il doit la vérité au n Parlement et au pays.

La France n'est ni dépourvue de défenses, ni dé- n pourvue de défenseurs comme on l'a dit, il convient n de le constater en face de l'étranger.

En ce qui concerne le décret de 1890, il y a une c zone sur laquelle s'enchevêtrent les actions des deux ministères de la marine et de la guerre ; il est in-dispensable d'établir entre les deux services des s points de soudure ; c'est là que sera la difficulté.

M. Lockroy a présenté un projet que la Chambre examinera, de son côté le ministre de la guerre a préparé une modification du décret de 1890 actuel- f lement soumise à son collègue de la marine en vue d'instituer un commandement unique en cas de fj guerre. d

Avant quinze jours tour "sera réglé dans les plus Ç petits détails. '!

Pour ce qui est de la défense des villes situées sur le littoral, il serait désastreux de disséminer nos moyens d'action sur toute l'étendue des côtes.

Les bases proposées par la commission de 1888 se sont trouvées démodées en 1892, par suite des pro-grès de la science ; il a donc fallu modifier l'arme- . ment des ouvrages des côtes ; de là, une augmenta-tion de dépenses. j

Le programme est en cours d'exécution et le mi-nistère demandera chaque année dans une limite raisonnable les crédits nécessaires.

Le ministre espère que la Chambre acceptera ces explications qui ne sont pas celles d'une compétence galonnée, mais celles d'un homme de bon sens et de bonne foi.

Le ministre, en descendant de la tribnne, est ac-cueilli par une triple salve d'applaudissements de presque toute la Chambre.

M. Jules Guesde. — Maréchal Lebœuf. 1

M. Guesde est rappelé à l'ordre. M. Dufaure tient à compléter les 'renseignements : que M. Lockroy a donnés sur les travaux de la

commission présidée en 1849 par son père, mais il n'y parvient pas, la Chambre se refusant à l'é-couter,

La réplique de M. Lockroy M. Lockroy, après une courte réplique où il dé-

clare que les ministres de la marine et de la guerre n'ont fait que plaider les circonstances atténuantes, dépose l'ordre du jour suivant :

« La Chambre charge sa commission de la marine de procéder à une enquête sur l'état actuel de la marine française, invite le ministre de la marine à présenter avec le prochain budget les mesures qu'il jugera nécessaires pour la défense des côtes et passe à l'ordre du jour. »

Après quelques mots de MM. Guieysse, Tomson, amiral Vallon, M. Casimir-Perier monte à la tri-bune.

Discours de M. Casimir-Perier

! M. Casimir-Perier rappelle que l'interpellation a été adressée au gouvernement tout entier. C'était

, dire qu'il s'agissait de se prononcer, non sur les points de détail, mais sur des nécessités de réfor-mes : ces réformes, le gouveruement n'hésite pas à

j les déclarer nécessaires. i La marine est un corps quelque peu fermé. Les

responsabilités s'y émiettent trop pour être facile-. ment déterminées. Mais la commission dont de gou-

vernement a pris l'initiative est plus qu'une com-mission d'initiative, car ses pouvoirs n'auront d'au-tre limite que le plan de notre action navale.

D'ailleurs une commission d'enquête doit être en même temps une commission d'étude, se te-nant en communication constante avec le gouver-

r nement. C'est en poursuivant ce qui a été commen-cé qu'on aura la certitude d'aboutir le plus rapide-

3 ment. t Le serment ne sera pas déféré aux témoins,

c'est vrai ; la loi, en effet, ne le permet pas. Mais 5 il est à penser que la commission aura surtout

à interroger d'honnêtes gens, car le témoignage . des autres ne saurait lui apporter de grandes lu-

mières. t Le gom ernement invite la Chambre à ne pas com-1 mettre la confusion des pouvoirs qu'impliquerait B l'institution d'une commission parlementaire. Celle-

ci ne pourrait certainement, par le hasard des bu-reaux, réunir plus de membres compétents que n'en compte la commission pour la composition de la-

' quelle le gouvernement a fait appel anx deux Cham-bres. (Applaudissements.)

t M. Henri Brisson adjure la Chambre de ne pas renoncer à l'une de ses plus précieuses préi 0jativee;

s il insiste pour la nomination d'une commission par-i lementaire car avec la commission extra-parlemen-- taire le ministre sera maître de la solution.

Je demande à mes collègues, dit l'orateur en ter-minant, de ne pas trahir la confiance de leurs élec-teurs (réclamations sur divers bancs), je demande aux ministres de ne pas trahir la confiance du pays, en transformant une question patriotique en ques-tion ministérielle. (Vifs applaudissements à l'extrê-me gauche. )

M. Deschanel pose quelques questions au gouver-nement sur ce qu'il compte faire pour les défenses mobiles et pour les croiseurs.

M. le président du conseil lui répond et il se dé-clare satisfait. ,

Cinq ordres du jour ont été déposés. : M. Leydet retire le cinquième, qui est le '

sien. ... ( Le premier, de M. Cbapuis, est ainsi conçu :

« La Chambre, considérant qu'il y a lieu de pren- s dre sa part de responsabilité dans l'organisation de 1

la défense nationale, donne à ses commissions de la 1 marine et de l'armée des pouvoirs de contrôle et t d'enquête peur aider le gouvernemeni. dans sa déli- i cate et importante mission d'assurer la sécurité de la patrie. » c

Le troisième, de M. de La Batut et plusieurs de [ ses collègues, est un ordre du jour de confiance. ,

Le quatrième est celui de M. Lockroy que nous , avons donné plus haut.

Les radicaux demandent la priorité pour l'ordre du jour de M. Lockroy. ,

Le gouvernement la demande pour celui de M. de , la Batut.

A la majorité de 343 voix contre 184, la priorité est donnée à l'ordre du jour de M. de la Batut.

Cet ordre du jour est adopté ensuite à la majorité de 356 voix contre 160.

La séance est levée.

Le travail des enfants et des femmes M. Marty, ministre du commerce, a été en-

tendu par la commission sénatoriale relative à la réglementation du travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les manu-factures.

Le ministre s'est déclaré favorable au princi-pe de l'unification de la durée de la journée de travail des personnes protégées.

Toutefois, M. Marty a exprimé le désir de soumettre au conseil des ministres la question de savoir si la limitation de la journée de tra-vail sera de dix ou onze heures.

Le gouvernement fera connaître ses résolu-tions à la commission, qui se réunira de nou-veau dans quelques jours.

L'affaire Reinach-Herz

L'administrateur de la succession de Reinach [ n'a pas demandé la remise de l'affaire, et M. le

substitut Cabat vient de donner des conclusions très sévères contre M. Cornélius Herz et ten-dant à ce que l'hôte de Bournemouth perde son

1 procès sur tous les points. ; Voici la péroraison de M. Cabat : i La justice ne connaît qu'elle-même, elle est ■ indifférente aux tentatives de pression, aux 1 menaces d'ailleurs aussi inutiles qu'odieuses, , du réfugié de Bournemouth. Elle ne connaît . que les faits litigieux et statue sans autre préoc-. cupation que de se conformer au droit.

Il m'est cependant permis de rappeler que ■ parmi les demandeurs figure M. Lemarquis,

représentant des obligataires de la compagnie ! de Panama auxquels les Chambres ont donné

le droit de plaider sans frais devant nous. Ces ' obligataires attendent du tribunal une pre-i mière satisfaction, qui ne leur sera certaine-

ment pas refusée. A quinzaine pour jugement.

Echo de l'affaire d'Âigues-Mortes

: M. Menotti Garibaldi, en réponse à certaines attaques à propos de la souscription pour les

. victimes d'Aigues-Mortes publie une déclaration t dans laquelle il dit, entre autres choses, qu'il a - sucé avec le lait l'amour de la France, dont le - nom signifie : liberté et démocratie. 1 « Mais ce que j'admire le plus dans le peuple ' français, ajoute M. Garibaldi, c'est le sentiment

profond et universel de la dignité de la patrie, , en dehors de toute considération de parti. » . M. Garibaldi ajoute que le sang italien ré-'. pandu à Aigues-Mortes ne doit pas être payé - par de l'argent étranger, et il termine en répu-

diant toute intention provocatrice. Obligations de la Ville de Paris

TIRAGE DU 1" FÉVRIER

5 Emprunts 1855 et 1860 : Le numéro 28,716 gagne 100,000 fr. » Les quatre numéros suivants gagnent chacun

10,000 fr. : 27,251 — 83,255 -r- 14,807 — 740,925. i Les dix numéros suivants gagnent ebaoun 1,000 5 francs : 104,009 — 750,137 — 146,035 — 29,053 — y 75,393 — 111,059— 105,059 — 105,669 — 76,422 s —87,891.

Les obligations portant les dix numéros suivants i gagnent chacun 1,000 fr. :

29.053 75.393 87.891 105.669 J27.166 75.139 76.422 104.009 111.059 145.035

NANCY, jeudi 1" février 1894.

LES

Radicaux et la Commune Les plus franches explications sont les meil-

leures. Nous avons donc lu avec intérêt, dans la Dépêche lorraine, organe « avancé » de Nau-cy, les lignes suivantes :

« Tbiers choisit le 18 mars pour désarmer par surprise les Parisiens. Ceux-ci, qui sentaient avee raison la République menaeée, refusèrent de livrer leurs armes. Thiers eut le dessous, et deux généraux et un agent provocateur trouvèrent la mort dans cette néfaste journée.

Le lendemain, Paris était livré à lui-même. Ni conseil municipal, ni gouvernement. Que faire ? Le comité central de la garde nationale, seule autorité qui restait, se trouvait assez embarrassé au lende-main de ce fait inattendu. Il convoqua les Parisiens pour élire une assemblée communale. Telle fut l'o-rigine de la Commune.

Nous sommes loin d'un prétendu mouvement so-cialiste insurrectionnel pour la communauté des biens, comme clierchent à le faire croire les réactionnaires et les modérés. La lutte allait bientôt commencer entre le gouvernement de Versailles, qui avait réuni une formidable armée, et le gouvernement communal, fort de cent mille gardes nationaux, luttant au cri : « Vive la République ! » et pour la République.

Ils s'imaginaient, avec raison, qu'en prolongeant la lutte ils empêcheraient le rétablissement de la monarchie. Malheureusement, cette lutte, qui aurait dû être courtoise, fut dès le début souillée par des fusillades faites par le gouvernement de Versailles.»

Nous avons imprimé en italique, les parties de phrase auxquelles nous désirons répondre. Commençons par déclarer que la répression du gouvernement de Versailles fut absolument fé-roce : cela n'a d'ailleurs jamais été nié. Mais la Dépêche imprime :

« Nous sommes loin d'un prétendu^ mouve-« ment socialiste insurrectionnel pour la com-« munauté des biens, comme cherchent à le « faire croire les réactionnaires et les mo-« dérés. »

Notre confrère radical-socialiste ou socialiste-radical (c'est chou vert ou vert chou) ne se trompe-t-il pas ? Depuis la fameuse séance de samedi, nous avons lu pas mal de journaux do toutes nuances. Si nos souvenirs sont exacts, les réactionnaires ont rappelé, avec horreur, comme on pouvait s'y attendre, les crimes delà Commune, mais une seule feuille (à notre con-naissance) a nettement attribué toute sa portée à l'interruption de Thivrier, répétée par tous les députés socialistes. Cette feuille est la Petite République, organe de tout le socialisme parle-mentaire, organe de MM. Guesde, Jaurès, Mil-lerand, Clovis Hugues, etc. Dans le numéro paru dimanche matin et composé conséquemment quelques heures après la séance — la Petite République proclame :

« Vive la Commune ! ce cri spontané de Thivrier, répété avec enthousiasme par tous les députés socia-listes, c'est celui qu'en 1793 poussaient les batail-lons de patriotes, défilant à la barre de la Conven-tion, le jour du départ pour la Vendée ou la fron-tière.

Vive la Commune ! ce fut le cri suprême de la République agonisante, dans les salles de l'Hôtel-de-

' Ville, envahi, le 9 thermidor, par la contre-révolu-1 tion victorieuse. 1 Vive la Commune ! ce fut encore, avec la Consti-1 tution de 1793, le cri de ralliement des vaincus de s prairial,

Vive la Commune! ce fut, enfin, le cri d'espé-1 rance indomptable que les derniers survivants de l la grande épopée — les babouvistes — léguèrent

aux générations révolutionnaires du dix-neuvième ' siècle.

En 1870-1871, quand la patrie livrée se débattait ; dans les affres d'une agonie plus douloureuse encore i que celle des premiers mois de 1793 ; quand les - réacteurs, traîtres à leur pays, s'apprêtaient à ache-

ver ce que leur œuvre infâme de capitulation et de compromission ouverte avec l'ennemi avait laissé à ce pays, saigné à blanc par l'invasion étrangère et la Vendée intérieure, le cri de : Vive la Commune,! résuma toutes les espérances déçues de l'héroïsme parisien bâillonné, toutes les aspirations du parti républicain socialiste décrété de mort, en même

1 temps que la revendication ardente de nos frontiè-res abandonnées...

) Ce fut alors, comme en l'an II, comme en l'an III, ■ | comme en l'an IV, l'effort suprême, surhumain du ; ' Paris|des grands jours, du Paris de la tradition, j pour délivrer la patrie et asseoir la grandeur de 'a 1 France sur les assises indestructibles de la justice,

politique et sociale. »

Dans ce fatras pompeux, à allures histori-ques, à filiation philosophique éminemment discutable, la Dépêche reconnaîtra sans hési-ter oe qu'elle attribue pour les besoins de sa po-lémique aux « réactionnaires et aux modérés. » La Petite Répuhlifue ne vous l'envoie pas dire :

« Vive la Commune ! ce fut le cri d'espérance « indomptable que les babouvistes léguèrent auoa « génération révolutionnaires du dix-neuvième siècle. »

La Dépêche a gémi sur l'ignorance de Thi-vrier. 11 est probable que ce législateur de car-naval ignore l'existence de Babœuf, comme il ignorait l'idiot assassinat de Chaudey. Mais à la Dépêche^ on se pique de connaître l'histoire. On y avouera donc de bonne grâce que Babœuf

j et ses partisans, les babauvistes, constituaient , une faction ayant pour but d'établir la commua

nauté des biens. Or, on vient de le voir, la Petite République

se réclame des babouvistes.

llevue des journaux Paras à Paris jeudi matin

Toujours les 7 millions de Cornélius Herz Les révélations, vraies ou fausses, continuent

sur Cornélius Hertz. Voici ce qu'on lit aujour-tthm dans le Gaulois, sous la signature « un témoin » ;

inl^puis I*'*1 avait été appelé, en 1891, chez le h? m.structi°tt à propos des affaires de Panama, tab?aeS Seillaeh vivait dans des transes épouvan-st<!T^S' passant successivement de l'espérance au dé-•em?» cr°yaut un jour que jamais son rôle de «ainP . ae serait éventé ; tremblant, le lende-Wrc'héU°a racontât l'histoire de toutes ses dé-

œenf^ loué> cuaussée d'Antin, un petit apparts-chaat«rttt tous les aigrefins et tous les maitres-k siè^e1"8 de la caPitale avaient immédiatement fait

des0<^Lobtemr te Paix» il avait inutilement dépensé 0fi?Ts foUes-11 ne ™ait plus.

Parlem ♦au mois d'octobre 1892. La session du cèdent i eommeuçait. Déjà, au mois de juillet -pré-lateùr » ?ouveruement, répondant à. un interpel-«ama r>Vait promis de tlrer au clair l'affaire du Pa-^6s p06- uaterpellations nouvelles étalent a&non-à CornirnacJ' a"°léf se raccrocha une dernière fois Inique ♦S HerZ' avec 1ui 11 ava^ rompu depuis été, V lemPs. D'ailleurg, leurs relations avaient 8raadWr

k aiQsi dire, intermittentes, coupées de

Le bar s de fe^ndes amitié», avisé, tenait le docteur pour un homme

*» recours 4 *m los moments difficiles, il avait 9 * son intelligence et à ses * iatelli-

Co.rn^as

DHeM ^?

rz d'alp

rsne ressemblait guère au

U avait » au'ourd nui. fcfbes. grande fortune et des relations su-

Reinach alla donc le trouver pour lui faire part de ses inquiétudes. ,

« Le ministère paraît indécis, lui dit-il. Il ne prendra pas l'initiative, mais il ne résistera pas à une sommation du Parlement et de l'opinion publi-que.

« Vous avez des amitiés puissantes. Vos amis vous tiennent chaque jour au courant de tout. Vous seul pouvez me sauver. »

Cornélius n'est pas un sentimental. Il se savait intact dans l'affaire du Panama, et il se garda bien de rassurer Reinach . .

« C'est encore une campagne de corruption qu il faut faire, dit-il. J'ai des influences, e'est vrai. Je puis décider des hommes du Parlement ou de la presse à parler ou à se taire. Je suis écouté. Je suis craint, parce que je peux faire surgir des cadavres. Mais je ne réussirai pas sans argent. Vous avez dé-pensé cinq millions pour faire voter Panama. Il m'en faut sept pour l'enterrer définitivement. Les avez-vous ? Sans eux je ni» puis rien. »

Le malheureux Reinach ne, les avait plus. Après avoir bien examiné ses ressources, il déclara qu'à la rigueur il pourrait en trouver deux. Il en restait aono°oina à découvrir. .

Alors, Cornélius, l'homme aux ressources inépui-sables, imagina un plan qui fut suivi de point en point-.. . ■ .

« Quelles sont, dit-il» tes personnes qui, autant que vous, et peut-être plus que vous, ont intorèt à ce que l'affaire soit étouffée? Ce sont les entrepre-neurs. Il faut qu'ils soient prévenus de la. menace suspendue sur leurs tètes et qu'ils fournissent les cinq millions qui nous manquent. Cherchons un homme intelligent qui les réunisse et les endoctrine et pour qu'ifs n'aient aucun doute sur les dangers qu'ils courent ;' trousons un journal qui, par d'habi-les révélations, éveille l'opinion publique et par là trouble les entrepreneurs dans leur quiétude ».

Reinach fit des objections : « N'était-il pas péril-leux de commencer uns pareille campagne? Pour-rait-on l'arrêter et sïiresciter l'opinion publique, n'était-ce pa» contraindre le gouvernement à une conduite énergique ? »

Cornélius ne tint aucun compte de ces inquiétu-des, répétant qu'il fallait sept millions etquil n'y avait nas d'autre "K>yen de les trouver. aTeinPach cStull Le docteuï M indi(Jua un li0m-

me de lettres étranger à la politique, possédant des relations avec les entrepreneurs, qui pourrait faire les démarches nécessaires pour obtenir les cinq millions.

Quant au journal, qu'il fallait audacieux et ne reculant devant rien pour démasquer les ooupables et en faire justice, l'ironie des choses voulut que ces deux hommes, qui avaient tout à craindre des campagnes de la Libre parole, choisissent précisé-ment la Libre parole pour lui confier les révélations qu'ils jugeaient nécessaires. »

Mais, les gens menacés refusèrent de chan-ter. Par contre, on venait de mettre le feu aux poudres. .

Voici la conclusion de l'article du Gaulois :

« L'échec de la combinaison fut terrible pour Reinach. Ainsi il avait lui-même surexcité 1 opi-nion. Il avait lui-même' mis le gouvernement dans la nécessité d'agir. Il s'était enterré lui-même,

Bientôt; M". Wmvier le prévenait de la décision de poursuivre, prise par M. Ricard, et des scènes de la dernière violence éclatèrent entre le baron et le doc-teur. , , .

On connaît les deux dernières journées de de Rei-nach.

Le soir même! le malheureux financier se tuait, s'étant, pour ainsi dire, conduit lui-même au suicide.

Et'voilà comment les deux compères, Cornélius Herz et Jacques de Reinach, allum&rent eui-mê-me? la mèche d'une bombe dont ils ne croyaient certainement pas devoir être les premières vic-

Reinach, effondré dans le suicide; Cornélius Herz, effondré dans le déshonneur. Dieu, le? avait terri-blement punis !

On nous demande souvent des, rensei-gnements sur des cas de jurisprudence usuelle: nous y répondons dans la limite de nos lumières et de la place dont nous disposons—c'est-à-dire de façon plus ou moins complète.

Ces demandes de renseignement — de plus en plus nombreuses — nous ont con-duit à penser que beaucoup de lecteurs ne souhaitent que d'acquérir les connaissan-ces juridiques utiles à leur situation ou profession.

Nous nous sommes donc procuré un assortiment des célèbres traités faits par MM. Coqueugniot et Cunisset-Carnot, et nous sommes en mesure de mettre chacun de ces utiles volumes à la disposition de nos lecteuï's avec une diminution de vingt-cinq pour cent sur le prix de vente courant, (Voir aux annonces.)

Vendredi 2 février L'iST RÉPUBLICAIN

Aussitôt après la séance de samedi, les chefs e du groupe soeialiste affirmaient leur cri de : i Vive la Commune ! et le commentaient dans ' < leur organe officiel.

* * 1

Pourquoi donc la Dépêche lorraine attribue-t- ;1

elle aux « modérés et aux réactionnaires » les "i propos tenus par les socialistes révolution- y

naires ? ^ Parce que, à l'instar des autres journaux ra- ' s

dicaux, la Dépêche est prise entre deux feux, j \ On l'avait déjà averti. Le radicalisme est < rococo, vieux jeu, quasi moyen-âgeux. Il faut '. choisir : Ou aller à Guesde et au guesdisme j (synonyme de babouvismé) ou se ranger parmi j les adversaires du communisme. \

Il faut choisir ! Le parti radical est décapité. Grâce à son talent personnel, Clémenoeau est encore quelqu'un. Pelletan, Maret, Loclroy, Goblet, ont chacun leur valeur -propre et quel-ques théories curieuses ou séduisantes, mais leur jour est passé: il ne reviendra pas.

• ' i * * I

Radicalisme et opportunisme sont actuelle- ( ment des étiquettes usées, elles ne correspon- ; 1 dent plus à la réalité des faits. Mais la banque- ; < route du radicalisme est irréparable. ! i

Ce parti qui parle sans cesse de ses princi- j{

pes n'en a pas. Son unique tactique est de. '' flatter les révolutionnaires, qui s'apprêtent à ', le manger. C'est affaire aux radicaux. Quant à nous, nous ne serons ni dupes, ni corn- :, plices. j ]

Le parti révolutionnaire communiste consti- j i tue sa « plateforme » au cri de Vive la Com-' < mune ! Voilà .qui ressort, non seulement des ci-tations données plus haut, mais des réunions tenues ces jours derniers à Paris ou ailleurs. Les cochers se réunissent au Tivoli pour de- 4

mander un nouveau tarif. Le député Longuet ' les préside au cri de Vive ia Commune ! %

Les anarchistes divinisent Ravachol, martyr | ; sinon vierge. Les socialistes divinisent la Com- '-c mune. Les dénégations embarrassées de la Dé- ' '. pêche lorraine ne sauraient prévaloir contre : cette vérité aveuglante. ;

En 1871, les communeux ont-ils au moins sauvé la République, ainsi qu'avec une suprême ' complaisance l'insinue la Dépêche ? L'argument ne tient pas debout.

N'est-il pas clair que si la monarchie avait pu ressusciter, si on avait pu l'imposer à la nation, cette tâche aurait été facilitée par ce fait même que les Parisiens les plus ardents avaient été fusillés ou déportés et qu'on n'avait plus guère à craindre aucun soulèvement populaire ? Loin donc de barrer le chemin à Henry V, la Com-mune lui préparait les voies.

Au résumé, la Commune a exploité l'igno-rance et la misère do milliers de pauvres dia-bles, encore enfiévrés du siège, et que moyen-nant trente sous par jour, on a envoyé sous les balles de l'armée de Versailles, en leur fai-sant croire qu'ils allaient sauver la France. Ceux-là sont pardonnables, ceux-là sont plus à. ' plaindre qu'à blâmer.

Les grands coupables sont les chefs, sont les . ègalitaires se bombardant colonels ou généraux. I-La Dépêche rappelle qu'on a assassiné Gustave '

- Flourens. L'assertion est-elle bien exacte ? Ar- ! rèté après une journée de combat, il a été pas- j sé par les armes sans jugement, mais on était, sur le champ de bataille, où Flourens venaitde P commander avec autant d'intrépidité que d'in-cohérence ; pour son collègue Bergeret «'lui-même » il s'était enfui prudemment.

Non, mais on célèbre sans cesse l'héroïsme' de Flourens. Héroïque, il l'était, assurément, j mais encore plus fou. Le 3 avril, il marche avec une colonne sur Versailles, sans s'éclai- ' rer, sans prendre les plus élômentairë'précau-tions. Résultat : il fait canarder^ses hommes, à '. Rueil, par l'adversaire. Héroïque, mais surtout incapable ! Lorsqu'on ne connaît pas le métier, militaire, on ne s'improvise pas général.

Ce qui a troublé la cervelle à tous ces gail-lards, c'est l'épopée révolutionnaire. Parce que

•Hoche, Marceau, voire Bonaparte, devinrent généraux à vingt-cinq ans, Eudes, Bergeret, Flourens se figurèrent qu'il n'y avait qu'à coif-fer un chapeau à plumes pour gagner dès ba-tailles.

Cette erreur pèse encore sur notre généra-tion. Il faut l'extirper, sous peine des pires malheurs.

Il faut protester contre cette politique d'é-cervelés que, précisément, les radicaux encou-ragent par leur faiblesse.

Nous n'en voulons pas aux radicaux en tant que radicaux. Nous disons qu'ils vivent dans les nuages. Les « modérés » sont prudents au point de ne pas se hasarder à mettre un pied devant l'autre, mais les «radicaux» rêvent de chausser les bottes de sept lieues du Petit Pou-cet, sans entrevoir où ils pourront s'arrêter dans leur course vertigineuse.

Le Vive la Commune.' de Thivrier et le programme que ce cri cache leur, montrent le fossé. Eh bien— vous avez lu la Dépêche lor-raine — ils se refusent à voir le précipice j béant sous leurs pas. A leur'aisé! Nous croyons | avoir prouvé que leur politique, est celle de l'autruche. — L. G.

La nouvelle htm sllemande Nous signalions récemment le bouleverse-

ment produit en Alsace-Lorraine par l'intro-duction de la nouvelle heure allemande, dite » heure du méridien de Stargard » ou de! « l'Europe centrale ». Le conseil fédéral suisse a, de son côté, adopté la nouvelle heure, qui sera en vigueur dans tous les cantons à partir du l"juin prochain.

Le public, en Suisse, n'envisage pas sans quelques appréhensions les perturbations qui vont résulter de cette mesure. Il existe actuel-lement entre l'heure suisse et l'heure française une différencede.26 minutes. Avec la nouvelle heure, cette différence va être portée à 56 mi-nutes. Il en résultera certainement dans les relations journalières des retards, des malen-tendus, des entraves de toute sorte qui peuvent avoir, dans ^certains cas, de graves inconvé-nients. |

Entre l'heure normale et l'heure toute con» veutionnelle qui vient d'être adoptée, la diffé-rence, pour la Suisse, sera de trente minutes.1

La journée des ouvriers^ommeacera donc une demi-heure plus tôt ; les .enfants des écoles, même ceux qui habitent des hameaux éloignés devrout se mettre en route une demi-heure

avant l'heure actuelle : les bureaux des admi-nistrations devront s'ouvrir en avance d'une p demi-heure. La journée se terminera égale- h ment en avance, mais conçoit-on le changement , introduit dans les habitudes par ces trente mi-nutes d'avance sur le soleil, surtout dans les matinées d'hiver, alors qu'il faut allumer le gaz ou le pétrole avant de se mettre au tra- J vail. I

Les habitants commencent à se préoccuper n

de ces difficultés, et si la population était con-sultée, il est probable qu'elle ne ratifierait pas " la décision prise un peu légèrement par le con-seil fédéral. P

CHRONIQUE DE L'EST, i

MEURTHE-ET-MOSELLE e — c

Promenades dans Nancy e A propos de statues. — La place Dombasle ^ La dèrnière séance du conseil municipal a g

ramené l'attention sur les statues de Nancy, d Notre collection va, comme on l'a vu, s'enri- fc

; chir cette année de deux monuments nouveaux : 6 : La statue d'Emmanuel Héré et le buste de i J Gringoire. Par ricochet, il est permis de son-j ger un peu aux anciens et de se demander ce q i que l'on pourrait bien faire pour leur toilette, 1 à Ja veille des fêtes du concours régional. j

| Il y a d'abord la statue de Stanislas, dont le piédestal aurait grand besoin de quelques 1

i réparations et dont la grille attend toujours ses S i dorures... Ce détail ne sera pas oublié, nous * I l'espérons. Mais aujourd'hui c'est encore de j ce pauvre Mathieu de Dombasle que nous vou ' drions dire un mot. . '*

Nous parlions l'autre jour de l'inscription. t ! Parlons aujourd'hui de l'aspect général. D'où vient que cette statue, œuvre d'un de nos plus i célèbres sculpteurs, fait si piètre figure sur son 1 socle étriqué ? !

Le socle y est assurément pour quelque cho- \ se, mais il faut avouer aussi que la statue de .

| Dombasle est l'une des plus deshéritées sous le \ \ rapport des accessoires. Rien n'a été fait pour ( | la mettre en valeur ; pas la moindre décoration, ] pas le moindre bas-relief, pas la moindre figure 4 allégorique, pas le plus petit massif de verdure < pouvant constituer une transition entre la ligne '

| horizontale formée par le sol et les lignes ver-I ticales du piédestal, nu et perpendiculaire com- 1 me une borne. 1

Le conseil municipal a prévu avec raison, 1

dans le crédit voté pour l'érection de la statue de Héré, l'établissement d'un massif au pied du monument. Le buste de Gringoire s'élèvera du , milieu d'un groupe d'arbustes. Si l'on a exigé 1

pour Claude-le-Lorrain un emplacement à la ! Pépinière, c'étaitafin de l'encadrer de frondaisons j verdoyantes. Tbiers a tout un jardin, Callot et : René II chacun sa fontaine, Granville sa statue 1 de la Vérité, Drouot les perspectives du cours 1 Léopold. Dombasle n'a rien que sa borne, toute 1

droite sur le sol aride. !

Pourquoi? Est-ce parce qu'il a trop aimé l'agriculture et les défrichements, qu'on le laisse se morfondre sur ce coin sablonneux, , rêvant près de sa charrue inactive ? Allons ! un 'bon mouvement ! Qu'on défriche autour de lui j quelques mètres de terrain et qu'on y plante : quelque chose, cela lui fera plaisir. Nous avons :

j-fait de petits jardins un peu partout, excepté là, quoique l'endroit fût tout indiqué. Il n'y a ■ pas jusqu'au méchant petit triangle de la rue

! de Serres qui n'ait son square minuscule ; c'est j Gringoire qui va en profiter. On pourrait sans beaucoup de frais en faire autant pour Dom- ,

l'basle. j Le moment, du reste, serait bien choisi. C'est 1

4rès bien d'élever un monument à un vieux rimeur et une statue à un architecte à l'occa- <

| sion d'un concours agricole ; mais on trouvera 1

'. comme nous qu'il serait juste de faire quelque j chose pour l'agriculteur, si mélancoliquement

: perché au centre de ce carré sans ombre. Ajou-. ' tous que le quartier s'est embelli : Le prolon-, J gement de la rue Gambetta l'adégagè-; la mise t

à l'alignement de la rue Guerrier-de-Dumast, [ '■■ en face de la place Dombasle, en élargit la pers- 1

' pectivo. Le petit square qui ferait valoir la statue compléterait avantageusement la phy- :

sionomie de cette partie de la ville. Ponts-et-chaussées

M. Charles Georgin est nommé commis sta-giaire des ponts-et-chaussées, attaché au servi-ce ordinaire du département de Meurthe-et-Mo-selle, en remplacement de M. Poirot, nommé conducteur.

Nécrologie Nous avons le regret d'apprendre la mort, à

Nancy, dans sa soixante-deuxième année, dé M. Boulay, ancien conducteur..des ponts et

j chaulées,., , ., ^. Boulay était je père d'un jeune avoc*t,der

talent, notre confrère à ses heures. Nous prions la famille du défunt d'agréer

' l'expression, de nos sentiments de coïKkn ilôance. • •• ** ■■ ' > r *> '■ - !

Bulletin hebdomadaire de statistique démographique et médicale

Le bulletin hebdomadaire de statistique dé-' 1 biographique et médicale de la ville ' de Nancy

indique, pour la semaine du dimanche 21 jan-vier au samedi 27 janvier, les causes prin->

: cipales des décès : 1 RougeoLe; 2- — Dipthérie-croup, 1. — Grippe, 1. ■ — Apoplexie cérébrale, 2. — Bronchite, 1. — Bron-

cho-pneumoniej 1. —Pneumonie, 1. — Pleurésie, 1. j'—Diarrhée*, entérite, cholérine, 1. — Tuberculose I pulmonaire, 10. — Méningite tuberculeuse, 3. —

! ;Athrepsie, 1, — Débilité congénitale et vices de con-formation, 1. — Débilité sénile, 1, — Accident, 1. — Suicide, T. — Autres causés, 21. — Total, 50.

Halles et marchés de Nancy. — Denrées inspectées du'21 janvier au-27 janvier. — Viandes foraines, 4,005 kilogrammes. — Charcuterie, 3,500 Kilogram-mes.— Poissais, 2,800.< kilogrammes. • Marée,

- 1,900 kilqgramrnes.—,Lapins, 6.000 pièces..-?- Vo-. failles, 6,500 pièces. — Gibier (lapins), 400 pièces. » — Gibier (lièvres) 1.140 pièces, — Gibier (plumes), ' 1 7,000 pièces.— Gibier (chevreuils), 90 pièces. — Gi-

bier (sangliers) 48 pièces. — Beurre, 17,500 kilogr. ? — Œufs, 20,000 douzaines. 1 Saisies, ,—r .1° 12 kil. ide viande corrompue. ~ P 2° Lait additionné d'eau.

: Faculté de droit ■ M. Tiô'uis'Sado'ul', avocat à la cour d'appel de

Nancy, a soutenu jeudi dans l'après-midi sa thè-3 se de doctorat. « De la Bonorum venedito »

3 pour le droit romain, « Du secret profession-" nel » pour le droit françaig.

Il a été admis avec éloges. Union des conscrits (classe de 1894)

t ,L' « Union des conscrits » de la classe 1894, - dans sa séance du jeudi soir, a procédé au vote

des .inembres du comité. Au premier tour de ' iicrulin, M. Louis Kalis a été élu président.

Le comité provisoire fait un appel chaleu-. reux à tous les conscrits de la classe 1894 -et î les convoque à la réunion générale qui aura r lieu le jeudi 8 février prc-chaiii-, à huit heures î et demie du soir, à la Rotonde (salle Japo-) naise).

Ordre du jour. — -Ejection des membres sup-' 1 plémentaires du bureau ; inscription des mem- f bres adhérents. I çj Ghambre syndicale des tailleurs de pierres j

et maçons La chambre syndicale des tailleurs de pier- t-

res et maçons invite se3 adhérents à une réu- j nion qui aura lieu le dimanche 4 février, à huit heures et demie du matin, rue Clodion, 6, au premier étage. Les ouvriers non syndiqués de la corporation sont invités à y assister.

Ordre du jour. — Organisation d'un -bal au 1 profit de la caisse de chômage d'hiver

Tribunal correctionnel de Nancy Audience du i" février 1

Vol. — François Cherrier, 26 ans, manœuvre à c

Nancy, travaillait à l'usine de M. Fabius Henrion. S Il a soustrait deux kilogrammes de fil de laiton, estimés 1 fr. 50. Une perquisition faite à son domi- t cile a amené la découverte d'une petite quantité de } cuivre. Cherrier n'a pas encore été condamné. — ( Deux mois de prison avec sursis.

Vol. — Charles-Jules Henry, 41 ans, chauffeur à Saint-Nicolas, a pénétré, en fracturant la porte, ( dans le domicile de M. Bailly, demeurant à Dom-basle, et a dérobé, outre une certaine quantité ,(

d'effets d'habillement, une montre et un porte-monnaie contenant 22 fr.— Vingt jours de -prison, i

Transport frauduleux d'alcool. — Eugène Jac- J quot, 53 ans, maçon, et son fils Alexandre, âgé de SS 16 ans, cordonnier à Nancy, ont été surpris, le 19 1

janvier dernier, sur la route de Toul, transportant, I dans deux vessies, environ 30 litres d'eau-de-vie que 5 le père avait achetés à Chav.igny.— Eugène Jac- 1 quot, un mois de prison, 700 fr. d'amende ; son fils \ Alexandre, six jours de prison et 200 fr. }

Vol. — Philomène Amard, 20 ans, fille soumise, à \ Nancy, le 18 janvier a soustrait une montre .en ar- f gent et un vêtement complet au préjudice d'un gar- A

çon de café, qui l'avait emmenée chez lui. — Six mois de prison.

-Vente de lait falsifié. — Henri-Lucien Noël, -27 ' ans, laitier à Essey-!es-Nancy, a vendu à un autre laitier du lait contenant une certaine quantité d'eau, i M. Bailly, inspecteur des halles.et marchés, fit sai- < sir sur sa voiture deux brochons dont le lait fut ana- 1 lysé à l'Institut chimique et reconnu comme étant augmenté de 27 pour cent d'eau. Sur la voiture un 1 broohon fut trouvé rempli d'eau. Noël déclara que cette eau était destinée à son cheval qui -ne pouvait boire l'eau de Nancy. — Noël est condamné à quin-ze jours de prison, à 50 fr. d'amende et à Kafficliage ' du jugement au marché de Nancy,à la porte de son 1 domicile et à la mairie de sa commune.

Coups. — Paul-Emile Florémont, 20 ans ; Joseph 1

Florémont, 28 ans ; Charles Florémont, 49 ans, ; tailleurs de pierres à Nancy, le 27 janvier étant eu état d'ivresse et ayant rencontré ' un agent en ci-vil l'ont outragé et l'on frappé. — Chacun 21 fr. d'amende.

Coups. — Albert Couttier, 28 ans, cordonnier à Nancy, rentrait, le 29 janvier, avec son frère aîné chez son père, qui préparait le souper. Ce dernier ayant mis de l'eau dans la marmite, Couttier lui donna un soufflet. Son père lui ayant adressé des reproches, il prit la marmite et lui en asséna un coup sur la tête. Le frère étant intervenu, l'inculpé se saisit d'un énorme maillet en bois et lui en porta un coup ; il tomba assommé. —Trois mois.de pri-son.

Vol. — Joseph Huguet, 34 ans, journalier, sans domicile fixe, a été surpris'dans le jardin de M. Godfroy, de Tomblaine, transportant dans un sac des choux de Bruxelles. — Deux mois de prison.

Infraction à eccpuAsion. — César Maderspacher, 33 ans, ferblantier, a été arrêté, à Pont-à-Mousson, en flagrant délit d'infraction a expulsion. — Quatre; mois de prison.

Vagabondage.— Rodolphe Miquelot, 33 ans, jour- ' nalier, sans domicile fixe, est poursuivi pour vaga-bondage: Dès le début de son arrestation, il donna un faux nom. Les recherches faites amenèrent à connaître son véritable état-civil. Interrogé sur les motifs qui l'avaient poussé à cacher son nom, il déclara qu'il avait voulu voir si le juge d'instruc-tion serait assez malin pour découvrir l'erreur qu'il commettait volontairement. Le 16 janvier, il s'est présenté à la mairie de Saint-Nicolas pour deman- . der à coucher. Sur le refus qu'on lui fit, il brisa un carreau.

A l'audience, Miquelot, qui est déjà venu aux au-diences précédentes, lance une insulte à l'égard des magistrats. Sur la demande que lui en fait le prési-dent, il manifeste son repentir. Le tribunal ne le poursuit pas pour outrage à la magistrature. — Deux mois de prison.

Détérioriation de marchandises. — Pierre Ray-mond, 41 ans, tailleur de pierre à Nancy, ayant eu

: une discussion avec son contre-maître, a cassé vb -lontairement les angles d'une pierre de taille, sur le chantier des nouvelles casernes. — Quarante jours de prison.

Vol. — Célina Villemin, 40 ans, brodeuse à Nan-• cy, pénétrait dans les maisons pour y mendier. . Etant entrée dans le logement de Mlle Caronj elle . déroba un manteau d'une valeur de 45 :fr., qu'elle . vendit pour 3 fr. — Huit mois de prison. ' Outrages. — Louis-Auguste Deltry, 49 ans, jour-

nalier à Nancy, a, le 27 janvier, étant ivre, insulté un agent de police de service rue du Montet. Deltry

, manifeste son repentir à l'audience et dit qu'il est, : irritable parce qu'il est atteint d'une malàdie:de la \ moelle épinière qu'il a contractée au siège de Mete. ' — 16 fr. d'amende.

Vol. — Julien Houillon, 34 ans, journalier à Va-' rangéville ; Joseph PoiÇotr 31"%ns, maçon à Saiut-' Nicolas, ont soustrait cinq volailles dans une écuriei ' de Varangéville. Ils ont fracturé la serrure d'une , huche à poissons et ont dérobé quarante-cinq kilo-, I grammes de poissons qu'ils ont vendus. Ce sont • deux repris de justice incorrigibles, Houillon à'tren-

te-neuf condamnations à son actif. Poirot a déjà su-: bi onze' condamnations, la plupart pour vol.— | Houillon, huit mois de prison ; Poirot, treize mois, - à l'expiration desquels il sera rélégué. j Coups. —Joseph Muller, 27 ans, journalier à

Nancy ; le 29 janvier, vers neuf heures du soir, il a fait irruption dans l'appartement, occupé par M. Witt, rue Clodion, 48, où sa concubine s'était réfu-

, giée. Le fils Witt l'ayant mis à la porte, il lui porta - un coup de couteau. Mme Witt étant accourue, fut , frappée au bras. M- Witt fut également frappé de!

; coups de poing. Muller a déjà été condamné de nom-- breuses fois. 11 fait infraction à un arrêté d'expul-. - sion. — Deux ans de prison. , ■•'Opposition: <—-rvictor-Charies Méja, 48- ans, re>

présentant de commerce à Nancy, fait opposition |à ; un jugement du 28 décembre dernier, le condam-, nant, par défaut, à trois, mois de prison pour abus . de confiance. Le tribunal après avoir entendu les : explications de M. Méjà le renvoie des fins de la - plainte. . , , ., . ..

Coups. — Joseph Lebrun, 36 ans, journalier à ; Blénod-les-Pont à-Mousson, a été condamné par dê-- faut à quarante jours de prison pour coups, il fait . opposition, — Le tribunal réduit la peine à vingt

jours, . , . . ... . | . Arrestation

Le sieur Antoine Leclerc, âgé de 26 ans, ma-noeuvre, a été arrêté pour filouterie d'aliments

} au préjudice de M. Marchai, aubergiste, rue de - Strasbourg.

Déménagement nocturne Jeudi, à une heure du matin, des agents de

police ont rencontré toute une famille, compo-sée du père, de la mère et des trois enfants, qui se rendaient à la gare, accompagRée d'une

, voiture, sur laquelle était chargé tout leur mô-3 bilier, se composant de bien peu de chose. 3 Les agents, craignant un déménagement à la

« cloche de bois », les ramenèrent à leur domi-- cile, rue Sainte-Anne, leur déclarant qu'il , est t interdit de détn4jiager la nuit. i • ■ i Scandale rue Héré

Jeudi, à neuf heures du matin, les sieurs Charles Bagard et Philippe Cremel se portaient

mutuellement des coups. Un rassemblement se c forma bientôt autour des .deux combattants, t Un agent de police voulut faire cesser le scan-dale que ces deux individu» occasionnaient et i les invita à venir s'expliquer au bureau de po- c lice. Mais les combattants firent rébellion ; il 1 fallut l'aide de plusieurs agents pour les met-tre à la raison. s

Obsèques de M. Alfred Solvay Nous lisons dans les journaux belges que les j

funérailles de M. Alfred Solvay ont été célé-hrées solennellement lundi, à onze heures du matin, à Bruxelles, en présence d'une foule très considérable dans laquelle les plus hautes personnalités du monde .de la science, dela po-. îitique, des affaires, se mêlaient à des ouvriers d'usines, aux travailleurs des établissements Solvay.

Le conseil municipal de Dombasle-sur-Meur-the avait envoyé une couronne et s'était fait ' représenter par trois de ses membres, MM. H. j Chamagne, maire ; Cholin, adjoint, et Dehan, ( conseiller. t

Avant la levée du corps, M. Bister, au nom 1

du personnel de la société Solvay, a rappelé la carrière de celui qui fut son chef^spècté.

Les fabricants de produits chimiquesfrançais 1 avaient délégué à ees funérailles grandioses, < M. Mayoussiar, directeur de la Société de Saint- < Gobain, dont le discours éloquent a produit ' une impression profonde. L'orateur a rappelé la ! part prise par le défunt aux travaux du grand savant qu'est Ernest Solvay : il a loué son éner- 1 .gie douce, l'influence précieuse qu'il exerçait sur son frère, l'assaut de générosité et d'affec- < tion qu'ils se livraient et dans lequel Ernest 1 tenta vainement de vaincre la modestie d'Al- 1 fred. Celui-ci fut le vulgarisateur, l'organisa i teur énergique et prompt do cette grande in- 1 -vention industrielle : la fabrication' de la soude J artificielle à bon marché. z

D'autres discours encore ont été prononcés, notamment au nom des ouvriers de Couillet, où fut bâtie la première usine exploitant le procédé Solvay.

A la même heure, un servicé funèbre, célé-; 1

bréà Dombasle, avait attiré une grande af-fluence de monde.

L'église était trop petite pour contenir toutes j les personnes qui avaient tenu à manifester leurs sympathies pour le défunt.

La musique des usines Solvay avait prêté son concours à cette cérémonie, ,qui a été des plus imposantes.

LunéviUe Caisse d'épargne. — La caisse d'épargne de Luné-

ville a reçu pendant la 46 semaine de 1894: A Lunéville, en 204 articles, dont 13 nouveaux

comptes, 47.987 fr. »». A la succurgale.de Gerbéviller, 19 articles, 1 nou-

veau compte, 6,257 fr. A la succursale de Blàmont, en 40 articles, 4 nou-

veaux comptes, 5.148 fr. A la succursale do Saint-Clément, en 7 articles, 2

nouveaux comptes, 2,030 fr. A la succursale d'Einville, en 18 articles, 3 nou-

veaux comptes, 5.119 fr. A la succursale, de Radonviller, en 13 articles, 3

nouveaux comptes, 2.716fr. Elle a payé :

A Lunéville, en 110 articles, dont 21 pour solde i 61.199 fr. 20.

A la succursale de Gerbéviller, en 8 articles, «t pour solde, 2.860 fr.

A la succursale de Blàmont, en 10 articles, 2 pour solde, 6.955 fr. 27.

A la succursale de Saint-Clément, en 3 articles, 1 pour solde, 513 fr. 50.

Afa succursale d'Einville, en 1 article, » pour solde, 400 fr. .... .

A la succursale de Badonviller, en 2 articles, I pour solde, 1.062 fr. 35.

Achat de 1 inscription de rentes. raucqju?t

vf On nous communique le texte du discours prononcé par M. Richard, instituteur à-Harau-court, au nom du conseil municipal de cette commune et des habitants, sur la tombe de M. Laguerre, lieutenant des sapeurs.rpompiers et adjoint au maire, décédé le 28 janvier, à l'âge de 36 ans, — Voici,un extrait de cette allocu-,tion :

Après avoir retracé la vie pleine de travail, d'abnégation et de dévouement de M. Laguerre, M. Richard a conclu :

« M. Laguerre ressentait.déjà les premières at-teintes de la terrible maladie qui devait l'emporter lorsqu'il fut investi du mandat d'adjoint par ses amis MM. les conseillers municipaux. Toujours *'é-voué, malgré ses nombreuses occupations et l'état précaire de sa santé, il accepta cette nouvelle obarge,.qa'il a dignement remplie et que, nous le regrettons amèrement, il n'a pu conserver assez

[ longtemps. Fallait-il que la mort impitoyable vint le.ravir si

jeune à l'amour des siens et à la sympathie univer-'\ selle.qu'il avait dû conquérir dans la commune ? > ' Mais puisque nous ne pouvons rien contre l'ar-

rêt fatal du. destin, .nous„Êsporqns qu'il a trouvé,' dans un monde . meilleur, la récompense de sa

; vie. passée au service de tous les habitants de ITa-j raucourt. - _ .. ' t ' Puissent les regrets unanimes de la foule qui sel

presse autour de votre cercueil, cher monsieur La-: fruerrerêtro -urradoucissemenlr à la-poignant-:;' fl.-.i ' leur de votre famille éplorée !

Adieu, monsieur Laguerre,adieu !»•• Montigny

Le sieur Michel Kern, âgé de 55 ans, de-meurant en dernier lieu à Lunéville, a été trouvé pendu à un arbre dans un jardin de k commune de Montigny. Dans les poches, on a trouvé un porte-monnaie contenant-0 fr. 10, un congé de libération délivré par le 2* bataillon de chasseurs à pied, un brevet de médaille

ii commémorative du corps expéditionnaire de Rome, deux cartes d'électeur et un.hulletin de

i mariage. Au dos d'une pièce, Kern avait écrit qu'étant laside vivre>et que poussé par la mi-sère il adonnait la -mort. Il demande .pardon

; à sa famille de la honte que son suicide fera re-: jaillir sur elle. ■ 1 Deneuvre

Un commencement d'incendie s'est déclaré au domicile dé M. Leomold, journalier. Le feu

'. qui avait pris ;dans un tas de fougère placé ; près du fourneau a été rapidementHlëmf. Les ; pertes sont sans importance.

Forcelles-Saint-Gorgon La création d'un.établissement de facteur-

■ receveur à Forcelles-Saint-Gorgon a été au-i torisée par le directeur général des postes et > télégraphes.

Pont-à-Mousson M. Debar, musicien, a été déclaré adjudica-

i taire des bals du carnaval, moyennant la som-- me de 910 fr. Ces bals auront lieu dans la , salle de M. Félix Rayer, rue Gambetta.

Longwy . M. Couilleau, lieutenant-colonel au 91e dé li-

I gne à Mézières, est nommé gouverneur de la place de Long'wy.

M. Couilleau était, il y a quelques mois, à Lille, où il commandait .le 16e -bateillou de chjis-

, seurs. — Lundi dernier, un cavalier décoré et une

1 amazone se promenaient sur la route de Metz, ; lorsqu'à environ 200 mètres de Longwy-Bas, le

cheval de la jeune fille fit un brusaue A

tomba, entraînant sous lui l'amazone *et

M. Collin, commis principal des contrihnc indirectes, qui se trouvait en service tout ns

de là, accourut et dégagea la jeune fillA ?r^s

releva sans aucun mal. ' se Malheureusement, il faillit être victim

son dévouement, car il reçut au front u ^e

de pied du fougueux animal; son chapeauamUp

tit le coup et, après un pansement chP, ?f" Beckerich, M. Collin put regagner son H ■

cile. - ^~ Sa blessure est légère.

MAT PGTI&IM M NANcT^ Du jeudi ier février

NAISSANCES Marcel Hérold, rue de Strasbourg goe

A4exis-Dominique Gandar, rue de StrasboiirT 190. — Lucien-François Pezzi, rue Lem-6 bis.— Eva-Marcelle Abraham, rue do* nJT'' .55. onts>

DÉCÈS Louis Broulot, 2^ ans, homme d'équipe dn

micilié à Remiremont (hôpital civil) _ jyjàii • ce Lechleitner, 80 ans, sans profession domi" cilié à Viterne (maison de secours). —- Âue-u t Scholinski, 48 ans, journalier, rue Notre-Daim? 29. — Adèle Pêne, 69 ans, propriétaire vou™ Vauthier, rue Montesquieu, 8. — Rosalie Ve ï& 9

J50ans'

Trenti^<' veuve Digot, rue des

Ponts, -48.— Jean-Auguste Boulay, 62 ans con ducteur principal des ponts et chaussées en ré traite, rue du Grand-Verger, 32. — Charles Ai mé Bouvier, 8 ans, rue de Mon-Désert 68 Marie Guntzberger, 32 ans, épouse KoehieT rue de Phalsbourg, 41 (hôpital civil). — josenh' Bourgogne, 64 ans, plâtrier, rue du Ruisseau 4 bis (hôpital civil). '

LE TEMPS QU'IL FAIT A NANCY La journée semblait devoir être belle, car le Xemm

était sec dans la matinée et le soleil a bril lé à diverses reprises. Vers midi, de gros nuages ont envahi le ciel et, vers deux heures, la pluie est tombée mélati gee de neige. A cette heure, le thermomètre indi-que + 6. Le vent a soufflé assez fort.

S février. — Soleil : lever, 7 h. 31 ; conchor 4 h. 56.— Nouvelle lune le 5 février.

Dépêche météorologique 755 Qunkerque, 767 Limoges. Hausse : 15 Nantes

10 Valentia, 9 Biarritz. ' Probable : Vent d'entre nord-ouest et sud-ouest

nuageux, averses, température normale.

Hauteurs barométriques du icr février fournies par la station agronomique de Nancy.

A 9 h. du matin, 744,65 (hausse) ; à 4 h. du soir, •748,95 (hausse).

THÉÂTRE DE NANCY Samedi 3 février 1894. — Bureaux : sept

heures et demie ; ridea,u huit heures. — Lo-hengrin, opéra romantique en quatre actes de Richard Wagner, avec le concours de M. Dupuy, premier ténor du théâtre national de l'Opéra-Comique.

L'élection de Gérardmer M. Maximilien Kelsch, industriel à Gérard-

mer, a_ét4 désigné dans une réunion d'électeurs républicains pour occuper le siège de conseiller général laissé vacant par la mort de M.Albert Ferry

M. Kelsch a accepté la candidature qui lui était ainsi offerte.

L'« Echo de Salm Salm » Nous venons de recevoir le premier numérode

VEcho de Salm Salm, de Senones, dont nous avions annoncé la prochaine apparition.

Dans son programme le nouveau journal dé-clare qu'il a surtout en vue, l'intérêt local, sans toutefois se désintéresser des .questions politi-qups,et

(religieuses, qui s'infiltrjcnt partout. Il

s'engage à ne traiter ces questions,,aussi bien que les affaires locales, qu,'avec la plus intime

; courtoisie et sans parti pris, en s'inspirant du [ souvenir des fêtes du centenaire, où l'espritde [ conciliation a donné de si heureux résultats.

Nous.souhaitons cordialement la bienvenue à ! notre jeune, confrère.

Moussey - : Dimanche 28 janvier, M. Albert Lung, lieu-

tenant de iouveterie' à Moussey, avait, pow ! clôturer l'année cynégétique, invité quelque 1 amis à une grande chasse.

Deux beaux gros cerfs dix cors, du poids-ifi , 150 kilos l'un),magnifiquement eruôs, onUte

tués d'un coup double, dans le canton M-' Grande-Brûlée, aux Bois-Sauvages, ainsi qu'un , coq,de Bruyères, aux Brocards.

Remiremont Le27 janvier, à la suite d'une séance assez

orageuse du conseil municipal au sujet des compteurs d'eau, M. Desbleumortiers a donne sa démission.

— La .police a 'arrêté, un ouvrier «des usines ■ Géliot, nommé Faucher et sa femme, pour avoir 1 apposé dans divers endroits des placards coate-1 nant des menaces à l'adresse du propriétaire

des usines. 1 Ces placards, entré autres contenaient ces 1 mo.ts.: ' « Si lë directeur et le payeur ne sont pas ren-1 voyés, les usines et le château sauterqnt j

mèche est déjà alluntée". »"' >*"r ' . . ' Une perquisition faite au domicile des incu': 1 pés n'a amené la découverte d'aucun récrit ' objet suspect. , . „ >k <t

Faucher habite au Canton ; il est père de si-enfants.

; Saint-Dié 1 . ' Une voiture appartenant à if. Febvrel, pra ■ s seur, a renversé sur la place Saint-MMW^? Î nommé Diogènc Perrin, manœuvre, âge °^

ans. ,Les roues lui ont passé sur le ,c<£f£ Tpansporté au poste de police et, de^là, a pital, il est mort en y arrivant.

! i '■ —— -A- ! ' ii

ALSÂGEH^RRÂfNE Bismarck fêté à Metz ^

- La société allemande de gy10118^^^-- Metz, voulant exprimer toute sa joie a i*n i sion de la réconciliation de M. de ^Ij^ir

avec l'empereur, a organisé avant-hie - , dans la salle de « la Cigogne» une reuni<J t nérale de ses membres. M: Zehl,. rédacteu ̂

" chef de la Wètzer Zeitung, a prononce ie . ^ 1 cours de circonstance où, comme .on,f^&se&

bien, le prince de Bismarck a été o&iQwdu 1 enthousiasme et avec amour. A la fin

' cours, l'asscmbléo poussa un v)^ureU| brant vivat, en l'honneur de l"^-fban^",e fer,

; -M. Fischer, secrétaire de chemiojw^ , proposa ensuite que le nom fraiiçais (

celui

Î Namé) de Saint-Quentin soit ebauge *

L'EST REPUBLICAIN vendredi 2 février

"^^-Rismarck » (Bismarckshœhe). A cet < ia

a Mont"151.,\"a , t nir au

j0U

r anniversaire 1 5e ,i conse'lladMS Bismarck, le 1

er avril,

R^K^onWeWat Saint-Quentin , u«cgrale procédera lui-même a ce baptême

• d'un DOf Sité par l'assemblée. ■ tée a iuu i4mportation des bestiaux mterdict'on

c français

1

j-^nance du département des finances fine ord.0""8^ U^u ministère de l'Alsace-

etdel'^SSà partir du 4 février, l'im-

Lorraine, "

transit des bestiaux, moutons, j

portatioiii e provenant de France, parce chèvre»;3t P

aphteuse sévit dans ce pays.

CHRONIQUEJPARISIENNE , Les otages

rw we idée singulière qui s'est produite j

u nremière fois, je crois, dans le Figaro, Pour i/miolle malgré le bruit de la prochaine etf fi! vaillant, M. Magnard est revenu fT^nri trois reprises. M. Magnard est, par-tfS journalistes contemporains un de ceux ? i Estime le plus le sens droit et cette large don ;

tialité où l'on sent comme une pointe de

Sëne parisien. 11 ne me semble pas qu'il | \ UB en cette affaire, et comme il a sur la

meilleure partie du grand public parisien une nfluence aussi réelle que méritée, peut-être

ne sera-t-il pas inutile de montrer par ou il se |

tr\^ous'savez qu'on a cherché à determiner un mouvement d'opinion en faveur de l'anarchiste Y illant On s'est agite beaucoup poùr deman-, „ «vitre Des discussions passionnées se der sa giaw,. ,. ,r . ... srmt engagées sur la question de savoir s il va-lait mieux l'exécuter tout de suite ou l'envoyer finir ses jours «à la Nouvelle». -M. Magnard a proposé un moyen terme : il ne faut, a-t-il dit M!l'exécuter, m lui faire grâce ; il faut le garder comme otage. On le laissera vivre, mais il sera averti qu'à la première tentative faite par les anarchistes contre la société, à la pre-mière explosion de bombe, la sentence de mort, dont l'effet n'était que suspendu, recevra aus-sitôt sou exécution ; le couteau de la guillotine tombera, comme l'épée de Damoclès, sur le cou qu'il menaçait toujours. Ce sera comme une application nouvelle de la loi Béranger.

L'idée a fait son chemin, et je vois une foule de personnes qui Font trouvée ingénieuse et qui s'en vont répétant : « Après tout, pourquoi pas ? Ç'aurait été un moyen de tenir en bride les anarchistes. Contre eux, tout est permis, puisqu'ils se permettent tout contre nous. C'est une duperie lorsqu'on a affaire à des gens qui, de parti pris, se mettent hors la loi, que de s'astreindre à l'observer. »

* * C'est fort mal raisonner, et les vers do Cor-

neille me remontent à la mémoire. C'est Pauli-ne à qui l'on est venu conter le coup d'éclat qu'a fait Polyeucte en brisant les statues des dieux ; on lui dit qu'elle n'est plus tenue à aucune obligation.en vers un mari qui a tenu si peu de compte de sa femme ; elle répond fière-ment :

Apprends que mon devoir ne dépend pas du sien ; Qu'il y manque, s'il veut ; je dois faire le mien ; Quoi ! s'il aimait ailleurs, serais-je dispensée A suivre à son exemple une ardeur insensée?

La société n'est point du tout autorisée à faire bon marché de la loi parce que les anar-chistes la méprisent ; à manquer de logique, parce qu'ils en professent une qui est abomi-nable.

En prenant Vaillant comme ôtage, nous fe-rions juste ce que nous reprochons aux anar-■ÉÉÉPflLi j imii. i ■■ immrpw HIBUII m irririniiiiiiirriri

Que font les anarchistes ? « Ils ont des griefs, vrais ou faux, contre la

bourgeoisie ; ils tiennent à exercer des ven-geances contre une classe de la société : et com-me ils ne peuvent l'atteindre juste dans ceux qui la représentent et qu'ils détestent d'une laçon plus particulière, ils tapent dans le tas ; HS lancent la bombe au hasard ; elle tombe où elle peut : a ça effraiera toujours les autres », se disent-ils.

Et nous ne manquons pas de nous écrier : — A quoi pensez-vous, malheureux ! Vous

voyez bien que vous avez tué non pas seule-ment des gens inoffensifs, contre qui vous n'a-viez point de colère spéciale, mais des amis, des frères, des ouvriers qui peinent à vos côtés et gagnent leur pain à la sueur de leur front.

Que répondent-ils ? : — Que c'est un malheur, sans doute, mais que ces victimes, désignées par le hasard, ser-viront toujours à jeter la terreur et le désarroi dans la bourgeoisie, qui était seule visée.

Naturellement, nous trouvons cette logique odieuse et elle l'est en effet. Mais ne serait-ce pas user de la même façon de raisonner que de <ure à Vaillant : « Tu es condamné, on ne t'exé-

cutera que si tes camarades ne se tiennent pas t tranquilles. »

Il serait en droit de répondre : « Les cama-rades, ça ne me regarde pas. Ils font ce qu'ils veulent, et je ne puis rien sur eux par conseil j ni par objugation. puisque vous me tenez entre j quatre murs. Me rendre responsable de ce : qu'ils peuvent faire, ça n'a pas le sens com- < mun. » ?

Remarquez que c'est juste ce que nous lui J

disons nous aussi, quand, sous prétexte d'at-teindre la classe de ceux qu'il appelle « les re- j pus », il fait sauter les pauvres diables et les i réduit en poudre. Oui, parfaitement, nous lui ! disons : « Est-ce que ce n'est pas absurde d'é- i crabouiller ceux que tu nommes tes frères pour ' ennuyer tes ennemis l » J

Nous avons raison contre lui quand nous parlons de la sorte ; il aurait raison contre nous si, le prenant pour ôtage, nous lui four-nissions l'occasion de nous pousser le même c

argument. Et nous serions d'autant plus dans 1

notre tort que nous ne devons avoir ni haine, ni parti pris, car nous sommes les plus forts. j

* * * ]

Croyez bien que, moi, personnellement, je \ n'admets pas pour bonnes les excuses que cer- i tains trouvent au crime de ce dynamitard. On , a beau me dire qu'il a été irrésistiblement e poussé par l'invincible fatalité, telle que l'hé- s rédité, la mauvaise éducation, la misère, les i suggestions détestables, que sais-je? j'estime (

que l'être humain doit toujours être tenu pour responsable de ses actes : le dogme de la res-ponsabilité individuelle est la base sur laquelle j reposé toute société. j

Mais enfin ces excuses que l'avocat n'a pas manque d'alléguer et de développer, elles sont ; spécieuses. Elles ont une apparence de vérité, < Nous, société, nous n'en aurions aucune.

C'est nous qui avons fait la loi; nous sommes 1

obligés de nous y tenir strictement. Cette loi ] ne nous permet que deux partis : le premier, j c'est d'exécuter le condamné, après les délais réglementaires et les formalités accomplies ; le < second, c'est, si M. le président de la Républi- < que. le juge à propos, de lui faire grâce.

Entre ces deux alternatives, il n'y a point de ] mesure qui puisse être prise légalement.

A supposer que celle qui a été proposée par le Figaro fût en effet plus utile — cê qui est t d'ailleurs fort contestable — il y a une considé-ration devant laquelle nous devons nous arrê-ter, elle est illégale. C'est notre honneur de respecter la légalité même en faveur de ceux qui prétendent qu'elle n'existe pas.

Il ne nous est permis, sous aucun prétexte, d'aggraver le sort d'un condamné. M. Magnard ; croyait sans doute faire acte de clémence : c'est une aggravation de peine qu'il conseillait.Vous i figurez-vous ce que pourrait être la vie d'un 1

homme qui aurait cette menace perpétuelle-ment suspendue sur la tête ? qui chaque matin, en se réveillant, se dirait : c'est peut être pour ;

demain ? lisez le Dernier jour d'un condamné, , de Victor Hugo. C'est sur cette torture qu'a insisté le poète, dans le plaidoyer contre la peine de mort, qui est un si brillant exercice de rhétorique.

Et dans quelle position serions-nous si Vail-lant, se réclamant à son tour de la loi, nous di-sait : « Je ne veux point de ces atermoiements! Finissons-en tout de suite ! Vous m'ennuyez à me faire ainsi languir ! Allons ! Faites venir le bourreau 1 »

On n'oserait pas ! Et force serait bien de le gracier.

Francisque SARCEY.

BEVUE COMMERCIALE Marché de Nancy du 1er février

22 bœufs, vendus : l" qualité, de 78 à 82 fr.; 2« qualité, de 72 à 78 fr.; 3

E qualité, de 68 à 72 fr. — 8 vaches, vendues : lre qualité, de 74 à 78 fr.; 2e

qualité, 60 à 74 fr.; 3e qualité, 50 à 60 fr. — 4 tau-• reaux, -veadus : PVjualîté-, -t>2 à 66 fr.; 2e qualité,

58 à 62 fr. ; 38 qualité, 54 à 58 fr. - 224 véaux, vendus : i™ qualité, de 60 à 65 fr. ; 2° qualité, 55 à 60 fr.; 3e qualité, 50 à 55 fr. — 195 porcs, vendus :. 1™ qualité, de 79 à 80 fr.; 2e qualité, .... à .. fr.i 3e qualité, .. à .. fr. —; .. porcs de lait, vendus de .. à" .. fr. la paire. '— 395 moutons, vendus : 1" qualité, de 100 à 102 fr.; 2° qualité, de 95 à 100 fr.; 3e qualité, 90 à 95 fr. — Moutons indigènes ou africains, de .. fr. à .. fr. — Génisses et godins vendus de .. à . francs.

Vente à la criée de Nancy , Prix de la viande du 1 *' février

187 k. 500 bœuf, prix moyen : 1 fr. 14 le kilog. 88 k. .'.. veau — 1 fr. 45 — 53 k. ... mouton — 1 tr. 28 —

Marché de Raon-l'Etape Blé, le quintal, 21 ... — Seigle, .. -,. — Avoi-

nè, 18 75. — Farine de blé, 30 50 à — Pom-mes de terre, 2 85. — Pain, le kil.: 0 35; bis blanc,

1 0 30 ; bis, 0 27. — Vin, le décalitre, .. fr. — Vian» ■ de, le kil.: bœuf, 1 40 à .. .. ; vache, 1 35 à . . ..; ' veau, 1 40 à .. .. ; mouton, 1 80 à - , •• et porc • Irais 1 40 à .. .. ; sec, .. .. à ... — Foin, le quin-

tal 18.. ; paille, 12 .. — Bois, le stère : hêtre, . .

f tr... ; chêne, . fr. . . ; blanc, .. fr

r

à Houblons. — Paris, 31 janvier. — La situation c

commerciale de l'article houblon offre peu d'intérêt q en ce moment. Dans tous les pays de production les existences en culture sont nulles ou insignifiantes s et la presque totalité de la marchandise encore dis-ponible se trouve en secondes mains. r

A Nuremberg les affaires ont été moins actives. Les ventes ont porté sur 650 bailes, contre 1,000 a balles la semaine précédente. Les prix n'ont pas d subi de changement et restent bien tenus. a

Le marché de Londres, à l'inverse de celui de Nu- c remberg, témoigne d'une amélioration. La demande est plus active, surtout en houblons anglais, qui r sont cotés de 115 à 126 shellings pour les qualités e moyennes et 126 à 145 shellings pour les bonnes r qualités. a

Les californiens ont preneurs de 90 à 110 shel- 1 hngs et les Newyork State de 100 à 110 shellings. En houblons du continent, il n'y a que les Alost et e les Poperinghe qui ont une vente très lente de 80 à t 84 shellings.

L'es marchés belges sont calmes pour les affaires à livrer et sans changement pour la marchandise i disponible en culture. c

En Bourgogne, il ne reste pas 100 qtx en premiè-res mains et il en résulte qu'il se passe des se- c maines entières sans qu'il se traite d'affaires ; il faut voiries cours, nominalement, de 22o à 240 francs. «

' Le marché de New-York est raffermi avec ten- j danec légèrement haussante pour les qualités fines a d'exportation.

Les expéditions pour le continent, du 1er septem- \ bre au 15 janvier, ont été de 50,316 balles contre i 33,951 balles pour la période correspondante de l'année précédente.

On estime de 15,000 à 20,000 balles les quan-tités encore exportables en houblon de la récolte , 1893.

NOUVELLES DIVERSES j Mercredi après-midi, à trois heures, a eu lieu, à 1

l'institut agronomique de Paris, l'inauguration d'un 1

buste de Teisserenc de Bort, érigé dans la cour d'honneur de cette institution, vis-à-vis de l'empla- ' cernent où se dresse déjà la statue de Léonce de Lavergne.

Cette solennité à laquelle assistaient les profes- I seurs et les élèves de l'Institut agronomique, a été 1

présidée par M. Viger, ministre de l'agriculture, qui dans un discours, a rappelé que Teisserenc de Bort fut tour à tour fondateur et, administrateur de nos chemins de fer, membre de nos assemblées délibé-rantes, agriculteur-éleveur, ministre de la Républi-que, ambassadeur, président de nos conseils les plus importants. ,

M. Viger a ensuite rappelé les progrès réalisés ;

par Teisserenc de Bort dans l'élevagede la race li-mousine ; il a rappelé également la part qu'il prit au succès des grandes expositions agricoles, notam- , ment en 1878, et à la création en 1876 de l'enseigne-ment supérieur de l'agriculture.

Pour célébrer le décret qui proclame Jeanne d'Arc « vénérable », un nombre considérable d'habitants d'Orléans ont témoigné l'intention de pavoiser et ' d'illuminer leurs demeures. On a choisi samedi pour cette religieuse et patriotique manifestation.

On vient de relever la statistique des arrestations opérées par les divers services de la police de Paris dans le Cours de l'année 1893. -

Ces arrestations — et il n'est question, .bien en-tendu, que de celles qui ont été suiviès d'écrou au dépôt, et non de celles qui n'ont eu aucune suite et n'ont, pas été maintenues — s'élèvent au joli chiffre de 42.441 : -35.835 hommes et 6.576 femmes. A no-ter qu'il n'y a, dans ce nombre, que 10 816 hommes et 1.438 femmes nés à Paris.

Les étrangers figurent, dans ce chiffre pour 2.933 hommes et 612 femmes.

■ Les trois principales inculpations sous lesquelles ces individus ont été arrêtés sont : le- vagabondage (14.275), le vol {7.738) et la mendicité (5..846)-.

Ont été arrêtés, en outre : 21.728 filles pour faits de prostitution ; 3.002 aliènes, assistés' ou égarés ; 211 déserteurs et insoumis à la loi militaire.

Cela fait, au total, un nombre de 66.902 person-nes qui, pour des raisons diverses, sont,passées par-le dépôt pendant le courant de l'année 1893. ■

67.000 personnes ! un joli chiffre : la population d'une ville comme Brest. v

Le maire d'Argentan, M. Boschet, auquel le mi-nistre de l'instruction publique vi^nt d'accorder les palmes acadérhiques

? décline cet honneur par une

lettre dans laquelle il dit : « Comme votre lettre le porte, monsieur le mi-

nistre, les palmes académiques ont pour destination spéciale de récompenser des services dans l'instruc-tion publique et dans l'Université.

« Franchement, je n'ai pas conscience d'en avoir rendu suffisamment pour mériter la distinction par- ] ticuhere qui s'attache à cet ordre déterminé. ;

« Le meilleur de ma vie s'est dépensé sur un tout ■ autre terrain. Depuis seize ans, je suis à la tête de ' 1 administration municipale de notre ville. Depuis dix ans, j'ai fait dans cet arrondissement une poli- ' tique active et militante pour le triomphe de l'idée républicain, et enfin mon mandat au conseil général S de l'Orne a huit ans de date. ■ ]

« Jamais je n'ai songé à demander une compen-sation honorifique. Dans cette période d'existence j déjà longue, puisqu'elle m'a conduit à la cinquan- ■ taine, je me suis surtout attaché à faire le plus de ; bien possible, dans l'ordre municipal et dans l'ordre (

politique. « La satisfaction que j'en ai éprouvée et celle que

j'en espère encore suffisent à mon ambition. » < ..... ^

Depuis la réconciliation du prince de Bismarck < avec l'empereur Guillaume, la popularité' de l'an- i cien chancelier a éprouvé une recrudescence màr- , qnée. ' •

Les journaux sont pleins d'anecdotes à son -, sujet. •-' '

Parmi celles qu'on raconte, il en est une qui mé- ' rite d'être signalée :

Le 16 avril 1892, le docteur Hoffmann, rédacteur i aux Nouvelles de Hambourg, étant entré subitement I dans le cabinet de travail du prince, le surprit < assis sur un sopha en train de vider une bouteille de ( Champagne en buvant au goulot.

Comme le rédacteur ne pouvait retenir un mouve- j ment de surprise, le prince s'empressa de s'excuser en disant que le professeur Scbweninger lui avait :

recommandé de boire le Champagne de cette façon 1

afin de profiter de tout l'effet des gaz contenus dans 1 le vin. ;

Le prince ajouta qu'il avait tenul lui donner celte explication, afin'qu'on ne puisse pas l'accuser de boire en secret.

L'université de Heidelberg vient de conférer le doctorat en philosophie à une femme — à la fille d'un jurisconsulte bien connu.

C'est la première fois qu'une Université allemande ; décerne ce diplôme à une personne du sexe.

La Poil Mail Gazette, de Londres, annonce que M. Gladstone est résolu à donner sa démission. Une lettre annonçant sa décision sera adressée a la reine avant la réouverture du Parlement.

Cette décision est motivée paT son âge avancé, par le chagrin que lui cause le rejet du home-rule et l'opposition faite au bill des conseils de paroisse.

Les journaux anglais rappellent que le 26 janvier est le vingt-cinquième anniversaire de la création de la carte postale. Ce moyen de correspondance a été proposé sous sa forme' actuelle en 1869 par le :

professeur Hèrmann, de l'Académie militaire de : Wiener-Neustadt, dans une lettre adressée à un journal de Vienne.

La carte postale a été inaugurée dans la pratique la même année en Autriche. En 1873, elle fut adop-tée par l'Allemagne, et en 1880 par l'Union postale. La circulation annuelle dépasse maintenant un-mil-liard.

On mande d'Alanis, ville de 10,000 âmes de la province de Sôville.'Espagne), que les ouvriers des champs ont envahi les pâturages.

Des détachements de gendarmerie ont occupé la ' ville.

Les principaux meneurs sont arrêtés.

La princesse de Bulgarie est, comme nous l'avons dit, heureusement-accouchée d'un fils. C'est là un événement tout à fait normal, et, comme a dit le poète, la garde qui veille aux barrières du Louvre n'en défend pas les reines.

Mais si les petits rois naissent comme le commun des mortels, ils ont dès qu'ils sont créés des privilè-ges enviables. C'est ainsi que le petit prince de Bul-garie, quelque temps après avoir vu le jour, était déjà chevalier de la première et quatrième classes dans l'ordre militaire pour... bravoure. C'est te qui ressort d'une proclamation du prince Ferdinand à son peuplé. De plus, il est nommé chef du 4e ré-giment d'infanterie de PlevnaJ chef du 4e régiment de cavalérie et chef du 3E régiment d'artillerie.

11 n'est pas en retard, le prince héritier. A

TRIBUNAUX POUR SE DÉBARRASSER DE SON CONCIERGE. —

Que ne ferait on pas pour être délivré de la ty-rannie d'un nrauvai#ooneierge ?<AtnM-fiensaiaal'. plusieurs des locataires de M. Faucon, rue Bel-lefond, à Paris. Maisie propriétaire ne pensait pas comme eux : ni~dénrarches, ni lettres n'a-vaient abputi. On s'i^terrjogeait sur le paiier, et l'on se disait en riant : «11 faudra mettre les anarchistes à ses trousses. Peut-être se décide-râ-til H » " ^ !

Mme Pasquale no se contenta pas de parler. Elle adressa au propriétaire une lettre ! ainsi conçue : •■ '" - ■ ' 1 ■ 1

« Citoyen, propriétaire Faucon, si ton voleur de concierge Cuenen et sa voleuse de femme n'ont pas f... le camp avant huit jours, nous ferons sauter ta maison dii 36. Il n'y a pas de police qui nous empêchera et tu ne sauras ni le jour, ni l'heure. Tu es averti. « Vive Vail-lant ! Vive l'anarchie f » Signé : Ton ancien lo-cataire anarchiste. »

L'attentat remontait à quelques jours à pei-ne. Aussi M. Faucon n'hésita-t-il pas à porter la lettre au procVufëu'r de'la République.

On la rapprocha d'une lettre menaçante où l'un des locataires, M. Fremont, sommait M. Faucon de congédier son concierge. On arrêta M. Frémont, et on ne consentit à le relâcher que quand il eut donné le nom de Mme Pas-quale.

Mme Pasquale comparaissait mardi devant la 96 chambre du tribunal correctionnel, présidée par M. Bidault de l'Isle.

Le tribunal s'est montré sévère. Il a condam-né Mme Pasquale, en vertu de la loi d'août 1893, à quatre mois de prison et à cent francs d'amende.

LE PROCÈS DE L'OMLADINA.—Dans le procès de l'Omladina, qui a lieu à Prague, Dolezal, meurtrier de Mrva, entendu comme témoin, déclare qu'il a tué ce dernier de sa propre ini-tiative, avec l'aide de Dragovn, parce que Mrva se vantait lui-même de ses dénonciations et ra-contait qu'il toucherait 5 florins pour chaque in-dividu rais en prison, et 15 florins pour chaque chef de l'Omladina.

Dolézal ajoute que le fait qui a été la cause immédiate du meurtre, c'est que Mrva chan-tait une chanson polonaise dans laquelle il était question de trahison. Le président fait remar-quer qu'il y a contradiction entre les déclara-tions que Dolézal a faites lors de l'enquête pré-liminaire et celles qu'il fait aujourd'hui. Dans ses premières déclarations, il a dit que le dis-cours du député Herold au Parlement autrichien l'avait décidé à commettre le meurtre et qu'il avait fait ses préparatifs dans ce but avant que Mrva eût chanté la chanson polonaise.

ETAT CIVIL DE BRIE Y ' PUBLICATIONS DE MARIAGES

Edmond-Gustave-Alexândre Lamarche, gref-fier du tribunal, à Briey, et Marguerite-José-phine Cobus, sans profession, à Metz. — Jean-Louis Nicodet, jardinier à Carouge (Suisse), et Louise-Eugénie Haro, couturière, de droit à Briey et de fait à Carouge. — Charles Kuhn, préposé des douanes à Briey, veuf de Marie-Mélanie Didot, et Suzanne-Marie Kirsch, à Echternach (Luxembourg). — Augustin Harte-mann, aubergiste à Batilly, et Alice Gérardot, tailleuse à Briey.

MARIAGïS Alfred Degret, garçon meunier, et Marie-Mé-

lanie Blanchefort, rèvendeUsè', veuve de Nico-las Cametz. — Victor Noèl, ouvrier de forges, veuf de Marie Rollet, et Catherine-Célestine Louis, couturière, veuve de Achille Annibal. — Charles-Michel Schweiser, ouvrier de forges, et Cécile Lepage, sans profession.

NAISSANCES

Néant. DÉCÈS

Marie-Adèle Dubois, 4 ans. — Eloi-Lucien Marcus, 6 ans. — Eugène Noèl, 2 ans. — Mar-guerite Delbergue, 2 ans. — Jean-Marie-Geor-ges Forfer, 3 ans. — Anne-Catherine Bouteille, sans profession, 84 âns, veuve de Henri Fran-çois. — Marie-Thérèse Masson, sans profession, 85 ans, veuve do Nicolas Blanrue. — Louis-Victor Ravenelle, instituteur eh retraite, 61 ans. ■ «riy #iï'a.ï.J i

CHOCOLAT f ■ EMIEH I£e/user les Imitation».

Léon LE PAYEN Chirurgien-dentiste

(Diplôme d'honneur, deux médailles d'or) Vli%cy, 4», rue (limbeiia, 4», NAM€Y

Consultations de 9 à 5 heures

~ FAITS DIVERS LA CATASTROPHE DE GOTHA (Allemague). —

L'entrée solennelle du nouveau duc de Sixe-Cobofir^ et Golhà (!c duc d'Edimbourg, filVde la reine d'Angleterre), était fixée au 31 jan-vier. Le programme de la cérémonie compre-nait uiia cavalcade à laquelle prendrait part la fleur de la bourgeoisie. ■

Depuis,quelctue temps des répétitions se fai-saient au manège ducal, à côté ulu.haràs Un corps de .musique jouait des airs ,'vairiés et' les membres dos familles des cavaliers et des fùnc-tiôtihàiVes prenaient place dans'la galerie 'étk-blie à quatre mètres au-dessus 3e ni mkie " Une centaine de personnes se trouvaient dans la galerie.lorsque les supports-se rompirent Tous les assistants furent précipités dans i;i piste. Beaucpu p: d'entre -eux -furent grièvement blessés. Dès cavaliers eurent boaucoud de pei-ne à maîtriser leurs chevaux effrayés. Des mé-decins furent requis et les blessés, après avoir reçu les premiers soins, furent transportés chez eux ën vôiturè. Au" cours du trajet, une femme

Feuilleton de l'Est républicain, <

_ N° 53. " " ■ j

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TESTAMENT VOLÉ: ') ; - . ' ••• * i

^'ALBINOS !

(Suite)

cile° onf'J6 Vi<?ux Prôtre> qui avait la . parole fa-Parl'ait nL

exPrimait toujours simplement et qui i rasion rt

0 „iSans charme' ne perdait jamais une oc- ;

On fi J acer un Petit discours, après boire, remerciom e1ce' chacun s'associant par avance aux , fermier que le P"-Steur allait adresser au

*oos ont ^nmis' dit le Prêta>, la plupart d'entre ■fes de i'

a„i ' comme moi-même, les propriétai-

«nedt de eett^f qui devait, jadis, sur l'emplace-^installatioh modèle dont nous avons fêté

-put voh^nnrt.' a.?^s mots' Palit ! mais personne ne PlusqueTa

ffn^!b e,'Car- aé->a ron ne distinguait

^tombS^u^el Y1SageS

' S0US la Iueur gleue

l'r^?pTeineThramonie

d:aae d

°UCe

' bien tim

' aement°terrTMe\wS qu?- * a treize an? un W-^e-là si nro^

rlest prodl^ dans cette maison ut

Ration dans tonLT evenement qui jeta la cons-iste fi

n du m

an-i contree. Vous connaissez la

^rge dontl'aTS?1^x qU1 diriSeait> *lo™> 1'™-*a nuit, devant bf Depms> quand vous passiez, à *»eM, vous faisie, l™™on maudite », instinctive-laisiez un signe de croix ! Longtemps,

cette demeure, jadis si fréquentée, fut inhabitée. s ' « Ses grands bâtiments, ses hauts murs, naguère s

si soigneusement entretenus, tombaient en ruines ! i Ce coin de notre cher village attristait les yeux, s Mais le ciel veillait ! Le ciel, qui nous devait une compensation, nous l'a donnée. L'auberge fut mise en vente. M. Romain Maquart, notre hôte, le nou-veau fermier, s'en était rendu asquéreur. En peu de temps, la maison maudite disparut. Elle fit place à la magnifique' ferme que Dieu a bénie, aujour-d'hui, par mes mains. A présent, le mouvement, le travail vont ramener ici la joie et la fortune.

« Dieu, qui a exaucé nos prières, continuera à éten-dre sa bénédiction sur cette maison bienfaisante et sur l'homme généreux qui la dirige. J'entrevois, dans l'avenir, et pour la contrée, une ère de prospé-rité qui aura, ici, son foyer, et qui rayonnera sur tous les environs. Mes amis, je porte un toast de bienvenue à M. Romain Maquart. Je bois à sa pros-périté, qui doit être la nôtre. Je lui souhaite une longue vie et je prie le ciel qu'il lui rende, au centu-ple, ses bienfaits.»

Le prêtre heurta son verre contre celui du maître, qui se leva, à son tour, et qui, de sa voix caverneuT se, répondit : — Je remercie M. le curé d'Angerville du toast qu'il a bien voulu me porter... Ën ce qui concerne la maisqn maudite dont il vous a parlé, je vous con-seille d'oublier le passé qui,doit être mort pour tous. Travaillons d'un commun accord, vous pour ^moi, moi pour vous, et nous serons tous heureux. J aime les travailleurs. Ceux qui me satisferont y trouve-ront large profit. Je ne veux que des travailleurs au-tour dë moi. J'assurerai leur sort, Los autres seront impitoyablement écartés de ma maison.

« Je veux que cette ferme devienne une ferme modèle. Je veux, qu'avant dix ans, èlle soit connue et appréciée. Je ne regarderai pas à la dépense pour atteindre ce but. Je mettrai entre vos mains, tous les instruments nouveaux que la science, sans cesse en progrès, nous donnera. Avant dix ans, je veux qu'il n'y ait pas un malheureux dans le pays. Je compte fonder une école pour les enfanls de mes ou-vriers. Cette école sera sous la surveillance immé-diate de M. le curé. « J'ai encore d'autres idées que je mettrai égale-ment en pratique lorsque le moment sera venu. : « Mes amis, vous tous qui devez^ dès demain me !

seconder, je bois à vqus ! Je bois également à la santé de toutes les personnes qui ont feté avec nous, aujourd'hui, l'inauguration de la ferme... A votre • santé ! »

Il leva haut son verre et le vida d'un trait. — Un mot encore, fit-il avant de se rasseoir. Chacun redevint attentif et le maître reprit : — Monsieur le curé, je verse, aujourdTiui, entre

vos mains, une somme de mille francs pour les pauvres de la contrée... Vous les distribuerez à vo-tre gréj vous, qui, mieux que personne," connaissez les vraies infortunes. Chaque année, je vous verse-rai pareille somme pour le meme usage.

On applaudit frénétiquement. Ça, vraiment, c'est le comble ! Mille francs pour les pauvrës !

M'sieu Maquart remit un b'illet de banque de mille francs au prêtre, qui se confondit eh remerciements et qui, finalement très ému et ne'sachant que dire... se leva et embrassa le maître, qui se laissa faire, aux acclamations enthousiastes et réitérées de tous les assistants.

— Seulement... ajouta gravement M. Maquart... et sa voix prit une intonation particulière, ce qui1

impressionna les assistants... je désire qu'une mes-se soit dit?; cha^hè' 'a'ffnëe^îéï'our 'anniversaire de-■ la mort de cet homme qui périt si misérablement, ici, il y a treize ans.

Ces paroles Jetèreht un froid parmi les con? vives. «

— C'est bien !... ce que Vous faites là, not* maî-tre... dit un vieux qui avait bu outre mesure selon son habitude, et qui, s'ètant levé, avait peine à se tenir d'aplomb sur ses jambes...

Allons ! le père Joseph allait encore faire des siennes !... On ne pouvait pas le conduire dans le monde!..'.' Sans doute il s était leVé pour raconter cette histoire bête, qu'il se plaisait à racionter-qaand il était ivre, cette histoire faisait frémir !

Chacun se tourna vers le vieux ,àvec inquiétude. Il poursuivit, sans se douter du toile qu il soule-vait : i..

— Oui !... C'est bien !... La victime du crime de jadis revient ici, régulièrement, à l'époque anni-versaire du crime... Ça, c'est connu !.'..' Et même c'est terrible !

— imbécilé i — Ivrogne !

! — Yiei^fpU.! ; -, .. l,.. |WI.W|

Ces interjections se croisèrent, désobligeantes, méritées. Les femmes, surtout, avalent frissonné ! -

"L'es hommes étaient littéralement furieux. Bien la peine de parler de ces choses-là après un bon repas! < Des choses capables de troubler la digestion l Fàï- ] lait-il être bête pour venir jeter une note pareille au milieu d'une fête!... Sans le respect qu on de- < vait au maître — un homme si généreux — et àux autorités présentes... on eût dit son fait au vieux 1 soulard !

—.Que dites-vous<,donc, mon ami!... demanda | M. Maquart tout frissonnant. Quel drôle de conte nous, faites-vqus ? \ ' i

— Ne l'écpùtez pas ! ; — Il ne sait ce qu'il dit.! i — Il a trop bu ! '..', — Qu'il se couche ! J — Qu'il aille cuver son vin ! j -^Parlez ï dit le maître impérieusement, impo-

sant silence du coup aux assistants. i — Oui ! oui ! reprit-il,oh sait'ce qu'on sait ! L'âme i

de M. Barbequet revient ici... sous la forme .d'un hibou. Elle se çerche sur les montants du'puits -abandonné qui est là-bas, après avoir plané, fong-

"temps, au-dessus dalà hiaison, je l'ai tu... On aie peut pas me dire le contraire.

— Achevez, fit le.maître de sa voix forte, ache-vez, mon ami, — Lorsqu'elle est perchée là, — le vieux montra,

du doigt, le puits, -i-"elle se plaint..*, et voilà !. ;. i C'est la vérité.

Il se fit alors un grand silence. Chacun était mal à l'.aise. • •

Gomment M. Maquart4 un homme «érieux pou-

vait-il prêter l'oreilie, ainsi, aux stupides propos d'un 'ivrogne*? *" I ' : •»>«■ •■ - •

. On eût voulu voir le vieux à tous les diables ? ■ Soudain un éclat de rire strident vibra. . — Va... a.;. Vaatia !... Un frémissement courut dans l'assistance, impres-

sionnée pat les paroles du père Joseph. Il faisait, à présent, noire nuit, ce qui augmentait

encore le malaise générait ~ Le hibou !.., le 'hibou !... le hibou !... cria le

i vieux épouvanté, — Va... a... Vaaha !... fit, de nouveau, le hi- '

Et ce cri sinistre, qui ressemble à un éclat de rire, vibra par deux fois encore. «« ourtt•>/. ,«^«-,1n

— C'est l'àme de M. Barbequet qui demande des prières !... répéta le vieux... Oh ! -prions ' prions -! ' .' • ' Ç^TT

M. Maquart quitta sa place. Qu'avaif-il donc 1 Est-ce qu il avait peur, lui aussi ? AUpns donc. , C

,11 tremblait, c'était visible ! Par exemple, elle était forte, eeUe-là ! <

Comment ! le maître avait peur ! Cela en avait tout 1 air. Son front était couvert de sueur.

Cependant, sous la'lueur de la lune qui éclairait mamtenant la cour, chacun put voir le • hibou accroché aux montants en fer du puits, en battant des ailei.

Le maître, une minute immobile et comme glacé par l'effroi, avait bientôt paru redevenir lui-même.

Ûà l'avait vu marcher jusqu'à la voiture qui l'avait amené à la ferme, quelques heures auparavant, èt qui avait été remisée sous le hangar voisin.

Il prit, tout à coup, dans le coffre de cette voiture, un. fusil à deux coups, et il ajutsta le hibou.

Une détonation retentit, que les échos répercutè-rent vingt fois de façon formidable.

— Va... a... vaaha ! fit l'oiseau en s'envolant avec un mouvement d'ailes lourd.

Le. hibou tourna deux fois dans l'air, plana une seconde et finalement tomba... mort, :

— Un marteaU!... des clous !',.., ordonna m'sif-u Maquart.

Que voulait-il donc faire?... Lhacun-; s'empressa d'exêcutçr ses ordro-s

comprendre où ils tendaient - eS 6a?s

EUorsqu'on lui eut apporté ce qu'il avait de-mande> il marcha vers la porte principale de i a ferme, et il y cloua, par les ailes, \l lubou tr>ut «L sanglante qUM agonisant, se débattait encore

On avait regardé- ce spectacle avec sun>ri^ d'abord ; pui», av

ee effroi ; enfin, avec \Z£? *'

Le madré tout défait, était apparu, subitement aux yeux de tous,.sous un aspect terrible ! "

! * '" . ' " y' . ' * '-" ' ■

(A suivre.)

Vendredi i février

de soixante-seize ans, habita.it Arnstadt, mou rut. Une heure après, une veuve de Gotha suc-comba à son tour. Une douzaine de femmes et enfants habitant Gotha ont reçu des fractures, mais leur vie n'est pas menacée.

UN FÉTICHEUR SANGUINAIRE . — On mande de Capetown, le 31 janvier, que les troupes bri-tanniques viennent de faire prisonnier un sor-cier indigène qui faisait des razzias et enlevait des femmes et des enfants.

Ce sorcier garrottait les femmes, leur cre-vait les yeux avec des aiguilles, les livrait en-suite pieds et poings liés en pâture aux cro-codiles de la rivière Khani, qui les dépeçaient vivantes.

Ce socier vient d'être condamné à mort et exécuté.

17 PERSONNES ASSASSINÉES. — Le village de Marinpol, gouvernement de Witebsk (Rus-sie), a été le théâtre d'un drame épouvan-table.

Deux familles juives d'aubergistes, Abra-hamovitch et Meyersolm, en tout 17 person-nes, ont été assassinées et leurs maisons in-cendiées. Huit des meurtriers ont été arrê-tés.

CHÂTEAU INCENDIÉ. — Un terrible incendie s'est déclaiô au château de Nantas, situé à Saint-Jean-Bonnefonds, près de Saint-Etienne, et appartenant au baron de Rochetaillée.

L'immeuble a été entièrement détruit. Un palefrenier a été asphyxié et un cocher a

été blessé.

UN TRÉSORIER DE CHAMBRE SYNDICALE VOLEUR. — Le syndicat des ouvriers teinturiers d'A-miens a déposé une plainte à la suite de la-quelle une enquête a établi la culpabilité de l'ex-trésorier de la chambre syndicale, le sieur Jules Laperle, âgé de vingt-neuf ans, ouvrier apprêteur, et des poursuites sont actuellement exercées contre, cet individu, qui a détourné, au préjudice de ses camarades du syndicat des

teinturiers, une somme de 1,500 fr.

LE RECORD DES A VALEURS DE SABRES. — Un Canadien français, M. Cliquot, qui exerce la profession d'avaleur de sabres, est parvenu, dit le New-York Herald, à en ingurgiter à la fois quatorze de 22 pouces de long et de 1 pouce de large.

Il est vrai que le pauvre diable paraît s'en mal trouver.

Il avait impunément avalé toutes les sortes imaginables d'armes blanches et jusqu'à un long sabre de cavalerie qu'il avait englouti jus-qu'à la garde ; mais quatorze sabres à la fois, la dose était un peu forte.

Peut-être, cependant, l'eût-il digérée si le docteur Hope, au bénéfice duquel la séance avait lieu a New-York, ne s'était avisé, au lieu d'extraire un à un les sabres avalés, de les retirer tous à la lois. Il en résulta pour le malheureux avaleur de sabres des coupures in-ternes et la gaîne humaine s'affaissa sur le plancher au milieu d'atroces douleurs que le

docteur Shannon calma par des injections de morphine.

Le record que détient Cliquot semble devoir lui coûter la vie.

COUPS DE_CISEAUX Symptôme de l'approche du printemps : Dans un restaurant à prix fixe, un client trouve

une mouche dans son potage. Il appelle le garçon : — Enlevez-moi ça, lui dit-il ; je ne vous ai pas

demandé de primeurs. • *

On peut lire ce qui suit au Journal officiel : « M. Cocu, né le 29 avril 1859 à Beauvais (Oise),

demeurant à Saint-Just-des-Marais (Oise), sollicite pour lui et son fils mineur Henri-Eugène Cocu, né à Beauvais (Oise), le 28 novembre 1883, l'autori-sation de substituer au nom de Cocu celui de Séguin, qui est le nom de leur mère et grand-mère. »

Le fait est qu'il doit être parfois gênant à porter ce nom-là.

BIBLIOGRAPHIE Musée des familles, édition populairp n

Sommaire du numéro 5 (1«'févrieri8Strée-

La Jument Noire, par Léon Riotor — ge et le Diable, coûte, par Blanche-He-W^1"-lion. - Les Portraits de Napoléon J^' Louise Lacuna. — Ali le Malchance,,-,' pat

S.-E. Robert. - Le Tambour-Major h,^ bardin, par Jacques Lemaire. jeu prit. — Mosaïque : Histoire des

motf ?Y

cutions. ' 'o. Envoi franco d'un numéro spécimen SUT- I

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