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A propos de... DGA - Proximité Archives départementales de Maine-et-Loire Les dossiers du service éducatif n 20 La conviction de la primauté de la race aryenne, qui fonde l’idéologie nazie, conduit dès les premiers mois de l’Occupation les autorités allemandes, relayées par le Régime de Vichy, à organiser le recensement, puis l’exclusion progressive des populations qui ne répondent pas à ce critère. Les Juifs sont particulièrement visés, contraints au port de l’étoile jaune puis limités dans leurs déplacements et leurs activités. En 1942 la persécution à leur encontre prend une nouvelle ampleur, à la suite des décisions entérinées par la conférence de Wannsee : leur extermination est désormais planifiée. Ils doivent être pour cela arrêtés, rassemblés et en masse déportés. En Anjou les arrestations s’effectuent en deux grandes vagues, en juillet et octobre 1942. Les ordres sont donnés par la police allemande, mais exécutés par la police fran- çaise. La première rafle, du 15 au 20 juillet, donne lieu au départ du convoi n°8, qui transportera 824 personnes directement au camp d’Auschwitz-Birkenau ; la seconde se déroule le 9 octobre et rassemble 115 personnes acheminées vers Drancy, où elles sont réparties ensuite dans d’autres convois. Malgré les engagements des autorités alleman- des, ces arrestations ont concerné aussi des juifs français, des enfants et des vieillards. Grâce au témoignage incontestable que fournissent les documents d’archives, le déroulement de ces évènements tragiques peut être reconstitué, et les conditions de leur exécution étudiées. Pour en mesurer les conséquences, il suffit d’en rappeler le bilan : 97 % des déportés raciaux ont été exterminés. Photo : Sélection des déportés à leur arrivée à Auschwitz LA PERSÉCUTION DES JUIFS EN ANJOU : LES RAFLES DE JUILLET ET OCTOBRE 1942

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Page 1: A propos de · 2013. 1. 8. · A propos de... DGA - Proximité Archives départementales de Maine-et-Loire Les dossiers du service éducatif n•20 La conviction de la primauté de

A propos de...

DGA - ProximitéArchives départementales de Maine-et-LoireLes dossiers du service éducatif

n •20

La conviction de la primauté de la race aryenne, qui fonde l’idéologie nazie, conduit dès les premiers mois de l’Occupation les autorités allemandes, relayées par le Régime de Vichy, à organiser le recensement, puis l’exclusion progressive des populations qui ne répondent pas à ce critère. Les Juifs sont particulièrement visés, contraints au port de l’étoile jaune puis limités dans leurs déplacements et leurs activités. En 1942 la persécution à leur encontre prend une nouvelle ampleur, à la suite des décisions entérinées par la conférence de Wannsee : leur extermination est désormais planifiée. Ils doivent être pour cela arrêtés, rassemblés et en masse déportés. En Anjou les arrestations s’effectuent en deux grandes vagues, en juillet et octobre 1942. Les ordres sont donnés par la police allemande, mais exécutés par la police fran-çaise. La première rafle, du 15 au 20 juillet, donne lieu au départ du convoi n°8, qui transportera 824 personnes directement au camp d’Auschwitz-Birkenau ; la seconde se déroule le 9 octobre et rassemble 115 personnes acheminées vers Drancy, où elles sont réparties ensuite dans d’autres convois. Malgré les engagements des autorités alleman-des, ces arrestations ont concerné aussi des juifs français, des enfants et des vieillards. Grâce au témoignage incontestable que fournissent les documents d’archives, le déroulement de ces évènements tragiques peut être reconstitué, et les conditions de leur exécution étudiées. Pour en mesurer les conséquences, il suffit d’en rappeler le bilan : 97 % des déportés raciaux ont été exterminés.

Photo : Sélection des déportés à leur arrivée à Auschwitz

LA PerSécution deS juifS en Anjou : LeS rAfLeS de juiLLet et octobre 1942

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2 l La persécution des Juifs en Anjou : les rafles de juillet et octobre 1942

1 - une excLuSion ProgreSSive

De juillet 1940 à novembre 1942, une série de mesures émanant tant des autorités allemandes que du Régime de Vichy vise à stigmatiser la population juive, puis à l’exclure de la vie publique. En octobre 1940, la préfecture de Maine-et-Loire recense pour la première fois 117 familles juives dans un simple cahier à spirale. Par la suite, le fichage administratif se poursuit, matérialisé par l’apposition d’un tampon « Juif » ou « Juive » sur la carte d’identité. Le 3 octobre 1940 paraît le premier « Statut des Juifs » qui leur interdit l’exercice de certaines professions (fonctionnaire, enseignant, journaliste, etc.), complété l’année suivante par un deuxième statut, plus rigoureux encore. Les Juifs sont également exclus de la vie économique : à partir de novembre 1940, les commerçants doivent afficher leur condition sur leur vitrine. Dès décembre, les entreprises appartenant à des Juifs sont liquidées ou cédées à des « aryens » et le travail au contact du public leur est interdit. Enfin, le 29 mai 1942, une ordonnance allemande leur impose le port d’une étoile jaune au revers gauche du vêtement et leur interdit la fréquentation des lieux publics.

Questions

1 - Quels sont l’auteur et le destinataire de cette lettre ? Quel a été l’objet de la lettre déclenchant cette réponse ?2 - Quelles différences faites-vous entre « céder » et « liquider » ? Pourquoi peut-on liquider certaines entreprises et pas d’autres ?3 - Quelle est l’activité des commerçants dont l’entreprise doit être cédée ? 4 - Dans quelle situation vont se trouver les familles concernées ?

Questions

1 - Que doivent faire les « Israélites » et dans quel délai ?2 - Comment le communiqué définit-il un Israélite ? Lesquels sont concernés par la mesure prise ?3 - En quoi la publication dans ce journal revêt-elle un caractère officiel ? Pourquoi utiliser ce média ?

document 1. communiqué de presse, Le Petit Courrier, 4 octobre 1940 (97 jo 4)

document 2. Lettre de la chambre de commerce d’Angers et de Maine-et-Loire au préfet, le 13 décembre 1940 (12 W 42)

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La persécution des Juifs en Anjou : les rafles de juillet et octobre 1942 l 3

Questions

1 - De qui émane l’obligation de porter l’étoile jaune ?2 - Selon vous, quel est l’intérêt de cette mesure pour les autorités allemandes ?3 - Que devaient ressentir la population juive et la population non juive ?4 - De quels lieux les Juifs sont-ils exclus par l’avis du 15 juillet 1942 ?5 - Par conséquent, quels lieux leur sont encore autorisés ? 6 - Que recherchent les autorités allemandes en prenant ces mesures ?7 - Pourquoi les Juifs pouvaient-ils difficilement échapper au port de l’étoile ?

document 3 et 4. communiqués de presse, Le Petit Courrier, parus le 3 juin 1942 et le 15 juillet 1942 (97 jo 97)

document 5. convocation pour le retrait de l’étoile juive au commissariat central d’Angers, 9 juin 1942 (1602 W 2)

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4 l La persécution des Juifs en Anjou : les rafles de juillet et octobre 1942

2 - LA rAfLe du 15 Au 20 juiLLet 1942 et Le convoi n° 8

L’élimination des représentants des races dites inférieures fait intrinsèquement partie du programme politique du Reich, appliqué également aux pays occupés. À partir de 1941 en URSS, puis dans les pays limitrophes et jusqu’en Allemagne, des mesures d’élimination physique sont prises. Ne pouvant appliquer ces méthodes en Europe de l’ouest de façon massive, les nazis décident le déplacement des populations dans des camps où sera organisée leur exter-mination. Angers, centre administratif important en zone occupée, est fortement concerné par ces mesures. Le kommandeur Ernst, chef de la Gestapo, organise en juillet 1942 une vaste opération de regroupement et de transfert des Juifs de la France de l’ouest vers Angers, parallèlement à la rafle du Vel d’hiv à Paris. Ces deux opérations, qui n’en font qu’une, sont désignées sous le nom de code « vent printanier ». Des convois d’environ mille personnes sont programmés à destination d’Auschwitz, camp de concentration et d’extermination. Celui qui partit d’Angers le 20 juillet 1942, le huitième convoi à être organisé depuis la France, comptait 824 personnes au moins. Seuls quelques survivants, tous des hommes en reviendront en 1945.

Questions

1 - Montrer à partir de ce document, en quoi Angers est un centre de rassemblement.2 - Quels sont les services impliqués dans l’opération ?3 - Quel est l’état de l’opinion et quelles sont les réactions notées à ce moment-là ?

document 6. rapport du commissariat central d’Angers au Préfet de Maine-et-Loire du 16 juillet 1942 (140 W 97)

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La persécution des Juifs en Anjou : les rafles de juillet et octobre 1942 l 5

Questions

1 - D’après ce rapport quelle est la différence entre les personnes déportées et les personnes restées à Angers dans la sélection du 16-20 juillet 1942 (âge, origines) ? 2 - Quels sont les procédés utilisés pour cette déportation ? 3 - Quelle est la réaction des juifs arrêtés d’après ce texte ?4 - Quels sont les personnels impliqués dans cette déportation ?5 - Caractérisez le ton employé par l’auteur de ce rapport.

document 7. rapport du commissariat central d’Angers au Préfet de Maine-et-Loire, 20 juillet 1942 (1602 W 2)

Comme suite au rapport n°22405, du 16 juillet courant, qui vous a été transmis par M. Sorgniard, j’ai l’honneur de vous faire parvenir sous ce pli […]. Tous les israélites arrêtés à Angers, dans la banlieue et le département ont été ras-semblés au grand séminaire rue Barra sous la surveillance de la gendarmerie française. Plusieurs convois d’israélites sont arrivés en gare d’Angers St-Laud, notamment : le 17 juillet à 18 h 15, 18 pers. venant de la direction de Tours. le 18 juillet à 13 h et 22 h 30, 94 personnes venant de la direction de Nantes, 314 de la direction de Tours et 230 de la direction du Mans. Toutes ces personnes ont été dirigées sur le grand séminaire, où ils ont dû remet-tre tous bijoux et numéraire en leur posses-sion. Ils sont pour la plupart apatrides ou de nationalité étrangère. Mon personnel a assisté les services de police allemande pour la surveillance de la gare St-Laud et du parcours de la gare au grand séminaire, pendant la durée des diverses opérations de débarquement et de transfèrement. Les enfants des israélites arrêtés ont été confiés provisoirement à des personnes désignées par les autorités allemandes. D’après les renseignements, de source offi-cieuse, ces enfants seraient groupés dans la propriété de Mme Faygenbaum, demeu-rant aux Ponts-de-Cé, épouse d’un israélite yougoslave, qui a été laissé en liberté. Les services de police allemands ont placé les scellés sur les logements devenus vacants à la suite de ces arrestations. Hier 20 juillet, a eu lieu, à partir de 12 h, le transfèrement des israélites qui avaient été rassemblés au grand séminaire vers le quai d’embarquement de la gare du Maroc, à l’aide des autobus de la compagnie des tramways d’Angers et de quelques camions. En premier lieu, un groupe d’hommes de corvée a été transporté sur place, et a procédé à l’aména-gement des wagons de marchandises desti-nés à l’embarquement. Les femmes israélites au nombre d’environ 400 ont été transférées ensuite et groupées sur le quai en attendant

l’embarquement, qui s’est terminé vers 17 h. Les hommes (environ 400) ont été embar-qués dès la descente des cars à raison de 40 par wagon. Mon personnel était chargé de la surveillance de ce train. Ces opérations se sont déroulées sans incident sérieux. Toutefois, je crois devoir signaler que plu-sieurs femmes se sont évanouies sur le quai et dans les wagons, et quelques autres ont tenté de s’enfuir. Le convoi a quitté la gare d’Angers St-Laud vers 21 h 30. Il serait accompagné d’une escorte de feldgendarmes jusqu’à Trèves.

Par ailleurs, au cours de la nuit du 19 au 20 un des israélites interné au grand sémi-naire a tenté de s’enfuir et est tombé dans la cour, se blessant grièvement. On ignore son identité ainsi que le lieu où il a été transporté. Quelques vieillards juifs se trouvent encore gardés au grand séminaire par la gendarme-rie française. D’autre part, des gardiens de mon service exercent une surveillance à l’hôtel de France où depuis le 18 courant, sont consi-gnés à la disposition des autorités alleman-des ; une religieuse brésilienne et 5 israélites dont l’identité n’a pu être relevée jusqu’ici.

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6 l La persécution des Juifs en Anjou : les rafles de juillet et octobre 1942

3 - LA PourSuite deS déPortAtionS : octobre 1942

Officiellement, la population juive est regroupée pour être déplacée vers des camps de travail en Allemagne. Cette affirmation est corroborée dans un premier temps par l’arrestation prioritaire des adolescents et des adultes en âge de travailler. Mais ce prétexte ne tient pas longtemps. Ainsi, les arrestations et les déportations vont-elles se poursuivre durant l’automne 1942, et dans les années suivantes pour les enfants, les vieillards et ceux qui ont échappés aux pre-mières rafles. Au total les Juifs d’Anjou, au nombre de plus de 300, seront déportés et presque tous exterminés, tandis que l’efficacité nazie s’avèrera particulièrement forte dans toute l’étendue de la région administrative d’Angers.

Questions

1 - Quelle est la nature du document (auteur, destinataire…) ?2 - Quel a été l’objet de la réunion entre le kommandeur des S.S. et les responsables de la police et de la gendarmerie angevine ? 3 - De qui semble être la longue citation ?4 - Comment le kommandeur a-t-il justifié les ordres ? Quelles sont les populations concernées ? Que doit-on faire des différentes possessions des Juifs ?

document 8. rapport de gendarmerie du 8 octobre 1942 (18 W 82)

Angers le 8 octobre 1942.

Le Lieutenant-Colonel ChambonCommandant la compagnie de gendarmerie de

Maine & Loire

à Monsieur le colonelCommandant la 9e Légion de Gendarmerie

à Tours.

J’ai l’honneur de vous rendre compte de ce que, le 7 octobre, à 15 heures, mon officier adjoint a été en mon absence, convoqué par le kommandeur des S.S. d’An-gers, en même temps que le Commissaire central de cette ville.

Les instructions ci-après absolument impératives leur ont été données :« A la suite d’instructions données par le Führer et le Maréchal Goering, il a été

décidé que dans tous les territoires occupés d’Europe, tous les Juifs seront arrêtés, à l’exception de ceux de nationalité française. En ce qui concerne le Maine-et-Loire, les opérations d’arrestations seront effectuées par les forces de police française avec l’aide et sous le contrôle des S.S..

La Gendarmerie se chargera des arrestations en dehors d’Angers, et la police municipale dans cette ville.

Ces dispositions sont rigoureusement secrètes et devront le rester jusqu’à mise à exécution, le vendredi 9 octobre à 7 heures du matin. Les S.S. ont actuellement

trop d’occupation pour procéder eux-mêmes aux arrestations. Il s’agit d’arrêter tous les Juifs étrangers sans distinction d’âge, de sexe, d’état de santé. L’opération doit être menée sans pitié. Le lieu de rassemblement à Angers ainsi que les conditions d’alimentation des Juifs arrêtés est l’affaire du préfet. Les Juifs étrangers seront arrêtés à leur logement. Ils ne pourront prendre avec eux que les objets indispensables : 2 couvertures, 2 paires de souliers, les objets de toilette, des denrées périssables, du linge personnel. L’arrestation et le transfèrement ne doivent donner lieu à aucune manifestation. Dès l’arrestation, il faudra enlever à chacun sa carte d’alimentation, sa carte de textiles, ses papiers d’identité, son argent, ses objets de valeur, tout ce qui est en or en particulier, (laisser toutefois les alliances). Ramasser de même toutes les clefs. Tous ces objets et valeurs seront déposés dans une enveloppe portant le nom de leur propriétaire. Les enveloppes seront remises aux S.S. le vendredi X à 22 heures dernière limite. La porte des logements sera fermée par les soins de la police, et la clef placée dans l’enveloppe dont il est question ci-dessus. Vendredi 9 à 18 heures, les opérations d’arrestation doivent être terminées. Nul ne sera autorisé à pénétrer dans le local de rassemblement désigné par le Préfet. Si des Juifs sont propriétaires de bétail, ce bétail sera pris en charge et nourri par les soins du maire intéressé. Les volailles et les lapins seront distribués aux voisins. Les moyens de transport sont à prévoir par la police française. »

Copie à Mr le Préfet Régional.

9e Légion de Gendarmerie.Compagnie de Maine & Loire.N°33/4.

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La persécution des Juifs en Anjou : les rafles de juillet et octobre 1942 l 7

Questions

1 - Quel est le bilan des rafles d’octobre 1942 ? 2 - A qui est-il adressé ?3 - Comment le préfet délégué de Maine-et-Loire présente-t-il son bilan ?4 - En quoi l’intention génocidaire est-elle perceptible dans les rafles d’octobre 1942 ?

document 9. rapport du préfet délégué sur les opérations dirigées contre les juifs d’origine étrangère, 19 octobre1942 (140 W 97)

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1938

1940

1945

1941

1939

1942

1943

couverture > Sélection des déportés à leur arrivée à Auschwitz, extrait de L’album d’Auschwitz, Éditions Al Dante, Fondation pour la mémoire de la Shoah, page 114.bibliographie > - BORLANT (Henri), Merci d’avoir survécu, Paris : Points Seuil, 2011.JACOBZONE (Alain), L’éradication tranquille, le destin des Juifs en Anjou (1940-1944), Vauchrétien : Ivan Davy éditeur, 2002.MOSCOVICI (Jean-Claude), Voyage à Pitchipoï, L’école des loisirs, 2009. LETTICH (André) et MOSCOVICI (Lazar), Document : 1942, Convoi n°8, Éditions du retour, 2009.À propos de… Les Rafles d’octobre 1942 : la persécution nazie en Anjou. Fiches pédagogiques du Service éducatif des Archives départementales (n°3, décembre 2002).

dvd > Témoins de la nuit, Conseil général des Jeunes, Conseil général de Maine-et-Loire, 2012.éditeur > Conseil général de Maine-et-Loire / DGA Proximitéresponsable de publication > Archives départementales de Maine-et-Loire / Élisabeth VERRY, Directeurtexte > Laurent FERRON, professeur mis à disposition du Service éducatifPhotographie > Éric JABOLcoordination > Sarah BOISANFRAY, médiatrice culturelle du Service éducatifconception et réalisation > Manuela TERTRIN, CAUE de Maine-et-Loireimpression > LGL imprimerie

Archives départementales de Maine-et-Loire - 106 rue de Frémur - 49 000 AngersTéléphone : 02 41 80 80 00 - Fax : 02 41 68 58 63 - Mail : [email protected] - www.archives49.fr

diffusion gratuite - Octobre 2012 © Conseil général de Maine-et-Loire

Venez poursuivre la découverte de ce thème en travaillant directement sur les documents originaux aux Archives départementales...

ALLeMAgne, PoLogne

frAnce, MAine-et-Loire

Frise chronologique

9 novembre 1938Nuit de cristal.

3 octobre 1940Premier « statut » des Juifs promulgué par Vichy entraînant l’enregistrement de 287 personnes à Angers.

Janvier 1942Conférence de Wannsee et aménagement de la première chambre à gaz à Auschwitz I.

Mai 1942Première installation de gazage à Birkenau.

Juillet 1942Extension des crématoires à Auschwitz : premières sélections sur la rampe.

1942-1943Mise en œuvre du génocide à Belzec, Sobibor, Treblinka, Maïdanek…

19 avril-16 mai 1943Soulèvement du ghetto de Varsovie.

27 janvier 1945L’armée rouge libère Auschwitz.

18 octobre 1940 Ordonnance allemande dite « d’aryanisation ».

29 mai 1942 Ordonnance allemande obligeant à porter l’étoile jaune.

15 au 20 juillet 1942Opération « vent printanier », entraînant le départ du convoi n°8, Angers-Auschwitz.

7 août 1942Protestation de l’Union générale des israélites de France en faveur des Juifs français du convoi n°8.

7 octobre 1942Le kommandeur S.S. donne l’ordre à la police et gendarmerie de Maine-et-Loire d’arrêter tous les juifs étrangers sans distinction d’âge.

16 octobre 1942 Départ d’Angers d’un train de 115 juifs pour Drancy dont 30 jeunes enfants.

7 décembre 1943Déportation de 64 travailleurs juifs de Clefs à Auschwitz-Birkenau.

194597 % des déportés juifs ont été exterminés.