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CHARTRES de Bretagne Notre numéro consacre une large place au Mali et particulièrement à Tendéli avec qui notre collège tisse depuis de longues années des liens de solidarité et d'amitié. Périple d'Alain Poirier avec "James", un camion pour Tendéli. Témoignages de ceux qui ont représenté notre collège de Fontenay lors de l'inauguration du collège de Tendéli. Vous y trouverez bien sûr nos rubriques habituelles. Et si vous lisez jusqu'à la dernière page, vous verrez quelques visages des journalistes qui ont participé à ce numéro. Les rédacteurs en chef Les rédacteurs en chef 1 SOMMAIRE SOMMAIRE ? Vie du collège : La Toussuire ou le séjour à la neige, Carnaval, Un après - midi au théâtre... ? Collège solidaire : Tendéli. Une interview de M. Walger avec un extrait de son Carnet de voyage et Impressions de voyage de M. Beaulieu. ? Un logo pour le journal : Logos de Camille et Emile en 6 ème et Siham en 4 ème . ? Les Classes- Presse ? Loisirs : Aéronautique ? Une histoire de l'escrime ? Cinéma : Kes (Collège au cinéma); Avatar , ? Livres : Prix Ados. ? Collégiens écrivains: une Nouvelle : Porcelaine ... ? Dernières nouvelles : les Portes ouvertes et quelques photos ... ? Quelques-uns de nos journalistes ... A Fond-tenay n°5 2 ème Trimestre Avril 2010 Fondateur : Paul LINARES Directeur de la publication : M. L'HONORE, Principal du collège Rédacteurs et journalistes : BOURTOURAULT Louise, BOUTHEMY Paul, GOÑI Alice, SAUNIER Benjamin Journalistes qui ont participé à ce numéro : Lucie BIGAUD, Agathe LE COZ, Clara MORICEAU, Sarah MORIN, Cécile ROBINAULT, Sarah THÉRON, Romain TRÉSARRIEU, Guillaume GOÑI, Alex RADIGUE et Ewen BARON, Julie FONTANEL, Patrick MERRIEN, Carole VERGER, los alumnos de 4 ème G et des élèves de 5 ème C, M. BEAULIEU, Mme CONAN, Mme LE LABOURIER, M. WALGER, Webmaster : M. WALGER

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Page 1: A Fond-tenay n°5 - Académie de Rennes · Février au collège : c'est le carnaval! Comme l'an dernier, le collège a vécu sa journée de carnaval en février. Masques et déguisements

CHARTRES de Bretagne Notre numéro consacre une large place au Mali et particulièrement à Tendéli avecqui notre collège tisse depuis de longues années des liens de solidarité et d'amitié.Périple d'Alain Poirier avec "James", un camion pour Tendéli. Témoignages de ceux quiont représenté notre collège de Fontenay lors de l'inauguration du collège de Tendéli. Vous y trouverez bien sûr nos rubriques habituelles.Et si vous lisez jusqu'à la dernière page, vous verrez quelques visages des journalistesqui ont participé à ce numéro.

Les rédacteurs en chefLes rédacteurs en chef?

1

SOMMAIRESOMMAIRE

? Vie du collège : La Toussuire ou leséjour à la neige, Carnaval, Unaprès - midi au théâtre...

? Collège solidaire : Tendéli. Uneinterview de M. Walger avec unextrait de son Carnet de voyageet Impressions de voyage de M.Beaulieu.

? Un logo pour le journal : Logos deCamille et Emile en 6ème et Sihamen 4ème.

? Les Classes- Presse

? Loisirs : Aéronautique

? Une histoire de l'escrime

? Cinéma : Kes (Collège au cinéma);Avatar,

? Livres : Prix Ados.

? Collégiens écrivains:une Nouvelle : Porcelaine ...

? Dernières nouvelles : les Portesouvertes et quelques photos ...

? Quelques-uns de nosjournalistes ...

A Fond-tenay n°5

2ème Trimestre Avril 2010Fondateur : Paul LINARES

Directeur de la publication : M. L'HONORE, Principal du collège

Rédacteurs et journalistes : BOURTOURAULT Louise, BOUTHEMY Paul, GOÑI Alice, SAUNIER Benjamin

Journalistes qui ont participé à ce numéro : Lucie BIGAUD, Agathe LE COZ, Clara MORICEAU, Sarah MORIN, Cécile ROBINAULT, Sarah THÉRON, Romain TRÉSARRIEU, Guillaume GOÑI, Alex RADIGUE et Ewen  BARON, Julie FONTANEL, Patrick MERRIEN, Carole VERGER, los alumnos de 4ème G et des élèves de 5ème C,M. BEAULIEU, Mme CONAN, Mme LE LABOURIER, M. WALGER,

Webmaster : M. WALGER

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Séjour à la Toussuire

Les élèves qui y ont participé nous ont envoyé quelques souvenirs, y compris en espagnol!

Le départ au skiLe réveil pour certains était difficile, d’autres n’ont pas dormi. Il était 3 h 00 du matin et les 4eA,4eG et 9 élèves de 4eC embarquaient dans le bus à deux étages. Les bagages étaient rangés dans lasoute et le car partit sous le regard de certains parents. Pendant la nuit certains ont dormi et lesautres sont restés éveillés.

Le jour se leva et tout le bus fut réveillé. Pendant le voyage, quelques-uns jouaient avec leurconsole de jeux et d’autres discutaient.

Quand nous commençâmes à apercevoir les premières montagnes, tout le monde était réjoui et noussavions qu’il ne restait plus beaucoup de temps.

Nous montâmes jusqu’à La Toussuire. A 400 m de l’arrivée, le bus dut s’arrêter et nousdûmes finir à pied jusqu’au "Dahu".

Alex RADIGUE et Ewen BARON 4èmeA

Le séjour au ski

Du 4 au 10 Janvier 2010, nous sommes partis en classe de neige. Notre chalet s’appelait "leDahu" et se situait à la Toussuire qui est une station de sports d’hiver assez familiale, située dans lesAlpes. Messieurs André, Le Chat, Walger, Mahé et Mesdames Colleu, Hengoat et Lefranc ont éténos accompagnateurs.

Lundi 4 janvier 2010 : on devait arriver au collège pour 3 heures et partir vers 3h30. Devantle car, c’était l’excitation totale. Tout le monde se racontait ses vacances de Noël…Les parentsmettaient les affaires dans le coffre pendant nos retrouvailles. Ensuite, Monsieur André nous ainstallés dans le car. Un petit au revoir aux parents…

Départ : le car était confortable, tout le monde était de bonne humeur, mais le voyage futquand même fatigant. L’aller fut très long, Il dura 13 heures. Pour traverser la France d’Ouest enEst, nous avons fait plusieurs arrêts : pour les repas, les pauses ("pipi" et autres !!!). Nous avonstraversé de grandes villes, la campagne, la montagne, autant de paysages divers et variés…Pendantce temps, nous jouions aux cartes, écoutions de la musique, faisions des jeux vidéos…

Malheureusement un peu avant notre arrivée, un de nous a été malade.

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Le séjour au ski (suite)

Arrivés là-bas, tout le monde voulait monter dans sa chambre, vider ses affaires et dormir.Seulement, nous avons dû attendre une grosse demi-heure avant que les répartitions ne soienteffectuées. Là, par contre, c’était déjà moins drôle de patienter dans la faim, la fatigue,l’excitation… Vint enfin le moment où nous avons pu monter, vider nos valises, dîner et nouscoucher. Les chambres pour six personnes étaient petites, par contre le chalet était grand : troisétages et un sous-sol.

Pendant la semaine : tous les jours, nous partions skier sur des pistes bleues pour commencer,puis sur des rouges et même des noires auxquelles nous accédions par des télésièges et des téléskis.Sur les pistes, il faisait un froid glacial, mais en skiant, on finissait par l’oublier. Et ce blanc nous achangés de la Bretagne !

On rentrait le midi pour le repas, et le soir, en revenant, tout le monde était exténué. Puis venait ledîner, et l’heure de se coucher. Il n’y a pas eu de blessé grave, une entorse par- ci, un mal de têtepar- là…

Un soir, il y a même eu une "boum". On s’est tous faits beaux et belles pour aller danser… C’étaitgénial ! Il y avait aussi des soirées jeux de société et télévision, ainsi que des sorties en ville pours’acheter des souvenirs, ou autres petits cadeaux …

Pendant ce voyage, pratiquement tous les élèves ont été agréables. Les professeurs étaientattentionnés envers les malades, les blessés, les élèves ayant du mal à skier, ceux qui avaient leblues, et tous les autres.

Le dernier soir : ce soir-là, nous étions un peu tristes de partir mais aussi très heureux carnous allions rentrer chez nous. Nous étions frigorifiés en attendant le bus dehors, espérant voirarriver rapidement la navette qui nous conduirait au car. Le temps de mettre nos valises dedans,certains s’installaient déjà, bien au chaud. En s’asseyant dans les sièges, nous remarquâmes qu’ilsn’étaient pas du tout confortables. D’autant plus que le retour était beaucoup plus long que l’aller :seize heures de route !!!

Heureusement, voyager de nuit nous a permis de dormir un peu, et donc de trouver le temps moinslong. Mais encore fallait-il pouvoir trouver une position relativement confortable !!!

Arrivés à Chartres de Bretagne, on était tous soulagés…

Mais c’était vraiment génial et je ne risque pas d’oublier ça.

Julie FONTANEL 4ème G.

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La neige inspire les collégiens...

La Toussuire

Nous sommes arrivésAvec l'impatience de skier

Et nous sommes repartis ravisDe ce magnifique souvenir.

Que fut La Toussuire.

Patrick MERRIEN 4ème G

1, 2, 3 il fait froid

4, 5, 6 tu fais d’la glisse7, 8, 9 on a fait la "teuf"

Prends tes skis sur les épaules,Chausse tes skisPrends le télésiègeDescends la pisteEt hop ! Hop, glisseRecommenceJusqu’à ce que le soleil se couche.

Carole VERGER 4ème G

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VIAJE A LA NIEVE

Los alumnos de 4eA, algunos de 4eC y los 4eG del colegio de Fontenay de Chartres de Bretagnehan participado a un viaje a la nieve en enero de 2010 . Aquí lo cuentan :

El cuatro de enero, salimos del cole a las tres de la madrugada, con destino a « La Toussuire », unaestación de esquí que se sitúa en "Savoie", estamos muy entusiasmados.

Al llegar allí nos alojamos en un centro de vacaciones, somos 6 en cada dormitorio con baño yducha. ¡Hay que organizarse !

Cada día esquiamos por la mañana y también por la tarde, nos repartimos en grupos de nivel :principiantes, primera estrella, confirmados, y expertos.

Después del esqui, estamos agotados y tomamos una buena ducha. Luego, los profes nos proponenvarias actividades : juegos de mesa, paseo por pueblo, taller de vídeo, descanso….

El miércoles, por la tarde, las chicas se ponen de punta en blanco, se arreglan más que los otrosdías, y los chicos también, porque se organiza una fiesta en la discoteca del centro, y nos divertimosmucho.

Al final de la estancia, los principiantes ya saben esquíar y los otros han mejorado su técnica.

Lo pasamos estupendamente, nos divertimos un montón, y nos quedan recuerdos maravillosos. Esuna experiencia interesante para aprender a vivir con los otros, lejos de los padres.

Les agradecemos mucho a los profes que organizaron este viaje : los señores André y Lechat.

Los alumnos de 4èmeG

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Février au collège : c'est le carnaval!

Comme l'an dernier, le collège a vécu sa journée de carnaval en

février.

Masques et déguisements ont eu droit de cité au collège le temps d'un midi.

Un défilé a permis au jury d'en apprécier quelques-uns.

Les participants ont été largement applaudis par le public de leurs camarades.

.

Le jury assume son rôle avec grand sérieux.

Voici quelques photos de cette manifestation qui entre désormais dans le calendrier

"officiel" du collège.

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Masques et déguisements rivalisent de créativité !

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Le meunier hurlant : un après midi au théâtre!

Le vendredi 5 mars, les élèves de 4ème ont assisté, au centre culturel "Pôle Sud" deCHARTRES de Bretagne, à un magnifique spectacle Le meunier hurlant, adaptation du romand'Arto Paasilinna, auteur finlandais.

La compagnie Tro-Héol leur a offert un vrai bijou avec ce spectacle étonnant, mêlant avecpoésie et une synchronisation parfaite vidéos, théâtre, marionnettes, lanterne magique, sans parlerdu son.

Les comédiens assument avec succès leur rôle classique et celui de manipulateurs précis etminutieux de marionnettes mais aussi de figurines réduites dans un décor lilliputien projeté surl'écran qui constitue la toile de fond. Martial Anton nous confirme que c'est effectivement une vraieprouesse pour les comédiens qui passent ainsi de l'effort et de l'émotion au calme indispensable àces manipulations précises et millimétrées, en direct.

Martial Anton joue ainsi avec l'échelle de tailles, de l'immense Huttunen et de la roue de sonmoulin aux petites marionnettes. Noëline qui s'interrogeait sur le choix d'utiliser une marionnettepour représenter le héros dans l'asile (alors qu'il était incarné par un comédien dans la pièce) a eu lachance d'avoir la réponse immédiate de Martial Anton : tant que Huttunen est libre, il est lui-même,immense, peut-être quelque peu inquiétant pour les autres, mais dans l'asile, c'est l'enfermement, ilest "réduit", écrasé, d'où l'idée d'utiliser une marionnette pour mettre en valeur la domination desautres, médecins, aliénistes...

Le spectateur est plongé ainsi dans les vastes horizons finlandais ou dans le huis closangoissant d'un asile de fous. L'ultime chasse à l'homme est annoncée par une scène quasi oniriqueet infernale.

Drôlerie grinçante, tendresse, qui nous renvoient à une réflexion sur la différence et lerespect de la différence.

La pièce se termine par une lune romantique, annonçant un "happy end" et l'arrivée d'unenfant: en cela Martial Anton s'écarte du texte d'Arto Paasilinna et y ajoute sa propre interprétationbien plus positive que l'atmosphère de la fin du roman.

A. Le Labourier

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Verbatim:

Quelques réflexions d'élèves après la représentation.

"Une très belle histoire". "Des personnages touchants" . "Le mélange de comédiens et de marionnettes ne m'a pas plu et n'aidait pas à lacompréhension de l'histoire." "On s'attache vite à ces personnages drôles, parfois tristes qui nous ont fait rire etpleurer" S.T.

"L'idée de mêler des marionnettes, de la vidéo et du théâtre était vraiment originale." "Lepassage que j'ai préféré est celui où le meunier est enfermé dans l'asile et qu'il passe;.Donc un merveilleux moment et du très beau travail de Martial Anton et de toute son équipe! del'humain à la marionnette." "C'est une pièce vraiment surprenante que je conseille d'aller voir!" N. V.

"Beaucoup de sentiments sont exprimés : amour, amitié, solitude, joie, tristesse, peur...""Au début on peut penser que le meunier est fou, mais plus on avance dans l'histoire,plus on se rend compte que finalement il est aussi normal que les autres." "Cette représentation propose une morale pour les petits comme pour les grands : il nefaut pas juger les gens avant de les connaître réellement!" C. M.

NDLR: Images (Dossier diffusion TRO-HEOL; Livre Ed. Folio; Image Ouest-France 4 mars 2010)

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Collège solidaire

MALI , TENDELI

"Des mots contre des maux" Suite...

La solidarité du collège de Fontenay avec le collège de Tendéli a connu des

moments très forts en ce début d'année avec, en février, l'inauguration du collège de

Tendéli en présence de M. Beaulieu, Principal-Adjoint de notre collège, de M.

Walger, très investi aux côtés d'Alain Poirier dans l'action "Des mots contre des

maux", de M. Laffont qui participe fidèlement à la coopération entre notre collège et

le Mali et en présence d'Alain Poirier qui a mené à bon port le camion "pour Tendéli"

parti de Chartres de Bretagne à la mi-janvier. Vous avez pu suivre le périple sur le

blog d'Alain Poirier.

LeClubSansfrontièresducollègeprépareunnumérospécialTendéliquiparaîtraprochainement .

Mais voici quelques photos du camion "Facteurs de l'Amitié":

Le départ de CHARTRES de Bretagne.

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Toute l'équipe reconstituée.Vous reconnaitrez de gauche à droite Etienne WALGER, Bernard LAFFONT, Alain POIRIER et

tout à droite M. Serge BEAULIEU.

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Collège solidaire MALI , TENDELI

"Des mots contre des maux" Suite...

Une équipe de jeunes journalistes d e 4ème B ainterviewé Monsieur Walger qui s'est prêtévolontiers à cette séance de questions.

1. Êtes-vous déjà allé au Mali ? Combien de fois ?

Oui, j’y suis déjà allé en 1999 pour l’inauguration d’un puits ; il y avait aussi 11 élèves quiétaient logés chez des Maliens, ainsi que Alain Poirier, Bernard Laffont et une infirmière. Lefait que nos élèves acceptent de loger chez eux avait beaucoup marqué les Maliens, qui nousont encore parlé de ce séjour avec nos élèves.

2. Votre dernier séjour était-il différent des autres ? Et pourquoi ?

Oui, un petit peu car il n’y avait pas d’élèves donc moins de responsabilités. C’était plus des"vacances" avec en plus l’inauguration du collège pendant 3 jours.

3. Où avez-vous atterri ? Combien de temps pour arriver à Mopti ? À Tendéli ?

Nous avons atterri à Sévaré qui se trouve à 20 minutes de Mopti. Pour aller jusqu'à Tendeli,il nous a fallu environ 2 heures et demie. Les routes étaient très détériorées.

4. Quelle température ?

Les températures étaient très variables. Dans la journée, elles pouvaient atteindre 42°, avecun temps sec et très poussiéreux. Et le soir, elles pouvaient redescendre à 26°, 27°,supportables la nuit.

5. Avez-vous eu des rencontres avec les gens à Mopti ?

Oui, nous avons eu la chance de retrouver Jacques Traoré, un homme que nous connaissonsbien. C'est un ancien professeur de l’école second cycle I de Mopti. Il est venu en France età Chartres une ou deux fois. Il est à la retraite maintenant. C'est un ami et on a logé chez lui.Il habite à Biniaville. On traverse le Bani, puis le Niger en pirogue pour accoster à Binia -ville. On n'arrive pas toujours au même endroit, selon le niveau du fleuve. Le Niger était as-sez bas, donc on a dû marcher 20 minutes pour arriver chez lui.

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6. Avez-vous vu Dialia ?

Oui plusieurs fois : à Mopti après quelques problèmes de bus sur la route pour Tendéli, puisà Tendéli, pour l’inauguration du collège, car elle y avait beaucoup participé, et une dernièrefois à Bamako chez elle, où elle nous avait invitée à terminer notre séjour.

7. Racontez-nous Tendéli :

a) la construction,

Pour construire le collège, nous avons réussi à récolter 46000 € en tout (Opération aucollège, sponsors, fête et livre d'A. Poirier, ...). L’argent a servi pour construire d’abord lesclasses puis les latrines, ensuite les bureaux pour les professeurs et le matériel.

a) les professeurs,

Il y a quatre professeurs non titulaires qui sont payés par le département -contractuels- etnon par l'État. Souleymane Goro, le principal, a environ 30 ans. Chaque professeur enseigne plusieurs disciplines.

a) les collégiens, combien sont-ils ?

Il y a environ 250 élèves, dont une quarantaine en 9ème année (troisième en France) et qui,à la fin de l’année, passeront le DEF, l’équivalent du Brevet des collèges en France.

d) L’inauguration (février 2010)

L’inauguration :

A notre arrivée, le mercredi après-midi, tous les villageois sont venus nous accueillir et nousaccompagner pour un petit spectacle de danse et une fantasia (spectacle avec des chevaux)puis les collégiens avaient préparé des petites saynètes en dogon qui tournaient autour dumême sujet : donner l'envie aux villageois de mettre leurs enfants et surtout leurs filles aucollège, de façon à ce qu'elles soient mieux armées pour la vie. Les filles qui quittent le vil-lage, vont parfois servir de domestiques à la ville où elles peuvent être abusées dans ce ca-dre-là. Le but était de faire passer le message de l'importance de la scolarité pour éviter auxfilles cette situation. Le jeudi l’inauguration officielle a commencé à 10h : plusieurs discourspour souligner l'importance de cette construction, le ruban coupé, la visite officielle des lo-caux, la fête avec des danseurs, des chevaux et des chasseurs. Après, l'après midi, la dansetraditionnelle des masques sans les femmes et les enfants. Les masques ont une significationparticulière liés avec l'esprit des morts. (voir les Impressions de voyage de M. Beaulieu). Unpetit souci encore : des tables de classe étaient bloquées à quelques dizaines de kilomètres,l'école n'avait pas les moyens financiers pour payer le transport. En principe Teria allait ré-gler le problème.

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e) Et vous ? Vos sentiments ?

Ce fut une aventure très intéressante. C’était un très grand bonheur de loger chez des gensde connaissance, de les retrouver, de partager avec eux et un plaisir de rencontrer de nou-velles personnes maliennes. Par exemple, à Biniaville, chez Jacques Traoré, il n'y a pas devoiture : quand on se réveille, on entend les muezzins qui font l'appel à la prière, puis lescoqs, les pintades, les ânes, et tous ces bruits qu'on ne connaît pas, ou plus, chez nous. Plai-sir de connaître aussi Souleymane Goro qui est quelqu'un de très dynamique, ouvert, avecqui on a discuté longuement du devenir de notre échange. Plaisir de discuter avec Jacques(surnommé Papou): pour aller se promener dans le pays dogon, c'était notre chauffeur. On aeu une discussion assez longue sur les traditions et la modernité, sur le fait que de nom-breux Maliens avaient des téléphones portables, des motos, qu'ils étaient influencés par toutcela et que certains jeunes perdaient leur âme, leurs traditions, par exemple la tradition desolidarité avec la famille, la tradition du respect des anciens. Il trouvait que cela se perdait etpourtant Jacques n'était pas quelqu'un de très âgé : 35 / 36 ans. Ces rencontres-là sont "ma-giques". Et aussi de découvrir le pays, la falaise de Bandiagara, découvrir de nouveaux pay-sages, qui peuvent être très secs, comme très verts. Une oasis avec des champs de tomates,d’oignons, d'échalotes, de tabac, de piments, là où il y a encore un peu d’eau. J'ai bien aimérevoir l'école où en 1999 nous avions aidé à la construction d'un puits. Le puits sert, lesarbres ont grandi, les élèves font un peu de culture.

f) Que reste-t-il à faire encore pour eux ? Comment poursuivre notreaction avec eux ?

Pour poursuivre notre action, nous devrions essayer de rendre nos échanges plus fiables avecdes échanges individuels, mais aussi des échanges faits par classe. Nous pourrions leur faireparvenir du matériel pour qu’ils puissent nous écrire et réaliser toutes sortes de choses, destravaux collectifs. Ils n'ont pas de ramettes de feuilles comme nous. Nous pourrions aussileur faire parvenir de l’argent pour qu’ils puissent acheter des fournitures scolaires. Pour 3classes, il faudrait chaque année 150 à 200 euros pour le matériel scolaire.

Interview menée par Agathe LECOZ, Cécile ROBINAULT, Clara MORICEAU, Lucie BIGAUD et Sarah MORIN. 4èmeB

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Dialia, la cheville ouvrière, auMali, du projet de construction du

collège de Tendéli

Bernard Laffont, pour qui c'est le troisième voyageau Mali, retrouve un ami devant l'entrée de la

bibliothèque de l'école de second cycle de Mopti

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Collège solidaire MALI , TENDELI "Des mots contre des maux" Suite...

Extrait du carnet de Voyage de M. Walger

L’inauguration du collège de TendeliMercredi 17 février 2010

Nous arrivons par la "route" de Bandiagara avec "James", le camion d’Alain et Philippe,vers 15 h. La route est en fait une piste de latérite rouge, assez large, dont nous soulevons lapoussière sous le soleil malien.

De loin, près de l’entrée deTendeli, nous voyons commeun attroupement de chaquecôté de la route : lesvillageois sont là pour nousaccueillir ; nous entendonsdéjà les tambours.

A l’approche du village,monte une clameur:"Bienvenue à Tendeli,bienvenue à Tendeli…".

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Les premiers à nous recevoir sont les chasseurs, qui tirent une salve à notre passage.Des hommes à cheval nous font ensuite une haie d’honneur, puis viennent les enfants desdeux écoles (1er et second cycle). Ce sont eux qui scandent avec enthousiasme : "Bienvenueà Tendeli, bienvenue à Tendeli…". Les villageois sont en arrière-plan et rejoignent lecortège qui nous accompagne maintenant vers le lieu de la fête, à côté du campement hôtelde Paul Togo.

Là, les cavaliers nous offrent une fantasia et quelques cabrioles à cheval.

Après quelques dansesrythmées par les tambours etles chants, les collégiens lesplus âgés (9ème année)jouent une pièce de théâtreen dogon. Si les mots nouséchappent, nous comprenonsle sens général des petitessaynètes grâce àSouleymane, le directeur ducollège : la pièce dénonce

l’exploitation des filles quand elles quittent le village pour se marier (parfois de force) ouservir des gens plus riches en ville. Leur permettre de poursuivre des études, c’est aussimieux les armer pour la vie… Après la danse des chasseurs et une dernière série de danses àlaquelle plusieurs toubabs se prêtent au jeu, nous nous retrouvons au calme dans l’enceintedu campement hôtel de Paul Togo pour le repas du soir.

Après le repas, la fête continue : des tournois de lutte sont organisés dans la cour ducollège, en commençant par les plus jeunes. Quand les derniers combattants s’affrontent, ilest plus d’une heure et demie du matin.

Jeudi 18 février 2010

Le reste de la nuit est accompagné de bruits de fête. On a l’impression qu’ils ne sesont pas arrêtés. Au petit matin, comme d’habitude depuis notre arrivée au Mali, les coqs,les pintades et les muezzins se rejoignent pour un concert nocturne. La journée s’annoncelongue, avec l’inauguration officielle du collège, en présence des hauts responsables locauxet régionaux.

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Cela commencevers 10 heures, avecle lever des couleurset l’hymne malien.Quelques danses plustard, les discoursofficiels rendenthommage auxpartenaires du projet,Français et Maliens.Ils soulignentl’importance de lascolarisation desenfants de Tendeli,rendue possible par laconstruction de cecollège. Après letraditionnel ruban àcouper et la visite deslocaux par le cortège

officiel, La fin de matinée est consacrée à la fête. Plusieurs troupes de danse se produisentau son des djembés, tambours, sifflets et chants. Les cavaliers nous font à nouveaul’honneur de cabrioles. On a l’impression qu’ils dansent avec leurs chevaux.

Les chasseurs, à leur tour, entrent en scène dans une danse bruyante, ponctuée decoups de fusils. Les explosions font fuir les plus jeunes. M. Beaulieu reçoit, de la main d’unchasseur, une tenue de chasseurDogon. Équipé d’un fusil, ildoit tirer à son tour et devientainsi officiellement membre dela confrérie des chasseurs.

Après le repas, pris aucampement hôtel, l’après-midi,programmée à 14 h précises,débute vers 15 heures par ladanse des masques. Lesdanseurs sont impressionnants,coiffés de masques variés quiévoquent à la fois des formesconnues (lapin chèvre,échassier…) mais aussi desesprits.

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Vous reconnaissez au premier rang : Alain Poirier, Dialia et la délégation de TERIAet au second rang : Philippe Poulain, Etienne Walger, Bernard Laffont

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L'homme masqué n'est plus lui-même, mais l'incarnation d'une force, d'un soufflevivant provoqué par le groupe et par le contact rythmé des pieds avec la terre des ancêtres.

Les femmes et les enfants ne doivent pas y assister ; ils sont chassés par unpersonnage masqué, recouvert d’une peau de mouton marron et doté de baguettes souples etlongues avec lesquelles il n’hésite pas à frapper les récalcitrants. Le plus grand masque, quidépasse les 5 mètres de haut, fait une démonstration qui "déménage" : il arrive à tourner surlui-même, avec son masque à l’horizontale, décrivant ainsi un cercle de plus de 10 mètres dediamètre. La température à l’ombre atteint les 40 °C, ce qui rend ces danses en plein soleilencore plus impressionnantes. Chaleur et poussière : notre réserve d’eau fond comme neigeau soleil !

Après le départ des masques, les troupes de danseurs et les chasseurs investissent ànouveau le terre-plein jusqu’à 18 heures passées. Un thé à la menthe, préparé parSouleymane, termine cette après-midi de fête.

Vendredi 19 février 2010

La nuit, après cette journée bien chargée, promettait d’être reposante. C’était sanscompter sur nos infatigables hôtes : ils ont à nouveau prolongé la fête toute la nuit, rejointsau petit matin par les habituels coqs, ânes, pintades et les muezzins pour une représentationmusicale et spirituelle sans cesse renouvelée.

Le matin, nous rencontrons nos collègues maliens des deux écoles de Tendeli(premier et second cycle). Nous faisons le point sur l’avenir de nos échanges ; discussion

riche, où nous croisons nos regardssur nos façons de voir nos sociétésrespectives et sur ce que l’échangepeut apporter à nos jeunes. Un quartd’heure avant de prendre le départpour les villages de la falaise, quenous avons prévu de visiter, DjibrilDialo, directeur du premier cycle,nous invite à passer une dernière foisà l’école. Là, des représentants duvillage, des parents d’élèves et leséquipes pédagogiques des deuxécoles nous offrent des cadeaux,leurs remerciements et tracent ànouveau, dans un bref discours, lespistes à suivre pour l’avenir.

E. WALGER

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M. Walger rédigeant son carnet de voyage

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Les départs et les futurs projets....

L'école de premier cycle et son panneau solaire

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Collège solidaire MALI , TENDELI Impressions du Mali par M. Serge Beaulieu

Février 2010. En France c’est un hiver particulièrement rigoureux, températures inférieures

à 0°, neige encore présente sur le trajet Bretagne-Paris Aéroport de Roissy Charles De Gaulle. Et

puis envol vers d’autres températures et un atterrissage sur le continent africain, heureusement de

nuit pour une acclimatation progressive.

Mais dès les premiers pas sur le tarmac de l’aéroport de Mopti, ce sont aussi à d’autres

modes de fonctionnement qu’il faut s’adapter : remplir les formulaires assis sur les bagages déposés

à même le sol avant de pénétrer dans un bâtiment quasiment vide, "en voie de restructuration"

comme nous le disons dans notre terminologie occidentale moderne. Dans ce bâtiment très sobre

quelques douaniers, la plupart féminins, certains assis à une simple table en bois, d’autres debout

munis de détecteurs de métaux, vous rappellent qu’il s’agit du poste de contrôle des entrées sur le

territoire malien.

Puis, dehors vous êtes happés par les chauffeurs de taxis vous proposant de vous conduire à

votre lieu d’hébergement. Naturellement commence ici la première tractation financière du séjour,

car au Mali, comme dans de nombreux pays pauvres, tout se négocie, la moindre course en taxi, le

moindre achat, le moindre service. Mais soyez rassurés, même si nous avons quelques scrupules à

négocier pour quelques Francs CFA, c'est-à-dire pour quelques centimes d’Euros (1000 Francs CFA

équivalent à 1 €50), ces négociations parfois âpres n’ont pas seulement cours qu’avec les étrangers,

mais aussi entre gens du pays eux-mêmes et ne pas négocier serait ne pas respecter un mode de

fonctionnement local érigé en "code des relations humaines".

Puis après le repos salvateur d’une première nuit dans un campement-hôtel traditionnel, le

pays se révèle à vous, cette fois-ci de jour, et progressivement, en même temps que la température

ne cesse de monter pour atteindre 35° à 40° environ quand le soleil est au zénith. Alors, comme bon

nombre d’étrangers habitués à un climat tempéré, vous recherchez l’ombre. Et cette recherche

devient une préoccupation majeure déterminant vos moindres déplacements, et toute vos activités

de la journée. Vous comprenez ainsi le rythme de vie local : se lever tôt avant même le lever du

soleil, en cette saison vers 6h du matin, pour partir au travail ou à l’école vers 7h et puis faire une

pause en milieu de journée jusqu’à 15h. ou 16h et recommencer à s’activer jusqu’à la nuit.

Occidentaux, vous découvrez qu’ici, notamment en raison du climat et de l’absence

d’électricité dans la plupart des lieux publics et des habitations, c’est la course du soleil, la nature

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donc qui détermine le rythme de vie ainsi qu’au - delà la philosophie de vie, les coutumes

traditionnelles, les croyances.

Il n’est donc pas étonnant que l’animisme reste très prégnant dans la culture des différentes

ethnies peuplant le territoire malien que nous avons traversé, notamment chez les Dogons et les

Bambaras. Certes, le Mali est officiellement un pays musulman modéré, mais nous avons pu

percevoir très nettement la persistance des croyances traditionnelles lors notamment de la danse des

masques présentée dans le cadre des festivités liées à l’inauguration officielle des bâtiments du

collège de Tendeli. Quelle effervescence régnait à l’arrivée de ces danseurs incarnant les esprits

dont les masques en bois cachent l’ensemble du visage, dissimulant ainsi leur identité habituelle. Et

quelle crainte éprouvent alors les plus jeunes, sachant pertinemment qu’ils ne doivent pas assister à

cette danse! Gare d’ailleurs aux coups de bâton du "maître de séances" vêtu de peaux de bête

dissimulant jusqu’à son visage et chargé d’éloigner les plus petits! Cette danse des masques comme

la danse des chasseurs ou les nombreuses autres danses effectuées spontanément dès qu’un groupe

de musiciens s’empare de leurs instruments de percussion pour donner le rythme sont la preuve que

cette culture est vivante, qu’elle est un mode d’expression partagé par les plus jeunes et les plus

âgés.

Cette cohésion de la communauté repose en outre sur une éducation basée sur le respect des

ancêtres. Il n’est donc pas surprenant qu’en marge des festivités auxquelles participaient des

représentants de l’Etat, des élus locaux, les autorités académiques, nous fûmes présentés au

représentant du chef du village qui incarne la sagesse héritée des ancêtres. De ce respect des

ancêtres découle aussi une éducation fondée sur le respect de la hiérarchie inculquée dès l’école.

Comment ne pas être étonné par l’attention soutenue des élèves dans les classes que nous avons

visitées alors qu’à l’extérieur des salles aux portes et fenêtres grandes ouvertes jouaient et criaient

des élèves en récréation ? Cette attention est en effet obtenue grâce aux élèves qui à tour de rôle

sont désignés "chefs de classe" et qui munis d’un bâton qu’ils ont le droit d’utiliser en cas de

besoin, veillent au fond de la salle de cours. Et malheur à un élève-chef de classe s’il n’assure pas sa

mission ; l’enseignant le lui fera savoir à ses dépens. Ces pratiques difficilement imaginables dans

notre société occidentale illustrent bien la différence de culture et de valeurs entre ici et là-bas :

respect de la hiérarchie, respect des plus anciens, respect des Esprits, croyance en la présence des

Esprits dans les êtres humains et au sein de la nature.

Là aussi c’est la nature, l’élément ultime qui dicte sa loi aux être humains qui doivent

s’adapter à celle-ci pour vivre ou survivre...De tout temps les habitants de ces régions

inhospitalières y ont été contraints. Mais il ne faut pas oublier tous ceux qui meurent parce que

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moins résistants ou victimes de maladies ou d’épidémies. Celles-ci sont dues entre autres au

manque d’hygiène visible notamment dans les villes où se mêlent dans les caniveaux eaux usées et

détritus. Que dire des abords du port de Mopti où se mêlent aux odeurs de l’eau stagnante des

caniveaux, les odeurs des poissons séchés au soleil, des gaz d’échappement des véhicules

(principalement des motos de fabrication chinoise, posséder une voiture est un signe de richesse,

même si elle est dans un état qui ne satisfait pas aux normes techniques occidentales). Ces véhicules

se frayent un chemin au milieu d’une foule dense affairée qui, en bordure des ces grands axes de

circulation le plus souvent non goudronnés, fabrique toute sorte d’articles (à base de métal, de fer-

blanc, de bois), vend ses propres productions ou fait le commerce de denrées comme les céréales ou

le sel.

Et vous appréciez quand ce grouillement soulevant des nuages de poussière s’infiltrant

partout jusque dans votre gorge cède la place au calme des rives du Niger ou de ses affluents où

vivent en particulier les Peuls, (une des nombreuses ethnies présentes sur le territoire du Mali, au

côté des Dogons,des Bambaras ou encore des Touaregs, pour ne citer que les plus connues). Loin de

l’agitation caractéristique des villes, les Peuls déplacent leur troupeau de vaches et de chèvres et

leurs habitations sommaires en paille en fonction des vicissitudes du fleuve. Dans l’intérieur du

pays, sur le plateau Dogon ou dans la plaine, c’est plutôt l’impression de langueur qui prédomine.

Malgré tout, les hommes s’affairent, surveillent leur troupeau de bêtes le plus souvent chétives ou

entretiennent la terre avec des outils rudimentaires tels que la houx ou le croc, sans animal de trait

(les ânes étant essentiellement utilisés pour tirer les charrettes, mode de déplacement et de transport

le plus courant ici), en vue de plantations, le plus souvent du mil, qui ne donneront que de faibles

récoltes ou bien encore ramassent du bois qui servira de combustible. Les femmes et les jeunes

filles, quant à elles, se déplacent sans cesse au milieu de ces terres arides ou le long des pistes plus

ou moins bien entretenues ; toujours chargées de fardeaux sur la tête (cuvettes en plastique pour la

lessive ou la vaisselle, paniers emplis d’articles à vendre sur le marché, seaux d’eau,..) ou sur le dos

(bois de chauffage par exemple, sans oublier le plus souvent le dernier-né enveloppé dans un tissu

autour de la taille).

Bienheureux, nous les Occidentaux qui avons des outils mécanisés et des véhicules pour

nous déplacer et transporter nos marchandises.

Bienheureux les enfants des pays développés qui n’ont pas besoin de travailler dès leur plus

jeune âge pour aider leur famille à subvenir aux besoins de tous, d’autant plus que selon

l’hospitalité traditionnelle, il n’est pas rare pour une famille d’accueillir pour une durée très

fluctuante d’autres membres de la famille ou des "cousins de courtoisie ", membres de familles du

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voisinage ou d’amis.

Quel bonheur (et quel repos !) pour les enfants maliens qui peuvent aller à l’école ou au

collège en espérant avoir ensuite un métier leur permettant de vivre dans de meilleures conditions

que leurs parents, c'est-à-dire pourquoi pas, avoir un jour de l’eau courante au robinet ou à une

douche, de l’électricité à la maison, de pouvoir manger à sa faim une nourriture variée et non pas

seulement du mil, de pouvoir accéder aux soins et acheter des médicaments, d’avoir un véhicule. Et

quand une école ou un collège est construit comme à Tendeli, c’est cette espérance qui germe en

eux ce qu’atteste par exemple tous les jours le nombre d’élèves présents affiché dans chaque salle

de classe : le plus souvent seulement il n’y a que 2 ou 3 élèves absents dans une classe d’au moins

50 élèves, bien qu’ils viennent à pied de villages voisins distants parfois de plusieurs kilomètres.

Au Mali, certes la nature met les populations à rude épreuve, mais il est vital que les

hommes puissent également la préserver. Malheureusement, en taillant par exemple le moindre

arbuste pour se procurer du combustible pour la cuisson, les gens du pays contribuent à accélérer la

déforestation de leur région. Alors attention danger ! la nature ne peut tolérer une exploitation à

court terme trop intensive de ses ressources que si parallèlement sont mis en place des programmes

de plantation. La technologie moderne peut contribuer à exploiter de façon maîtrisée ces ressources

naturelles. Qu’un puits soit creusé dans un vallon, qu’une retenue d’eau soit construite dans le lit

d’un rivière, qu’une pompe soit installée sur les rives d’un cours d’eau et ce sont des productions

maraîchères (principalement des échalotes, des salades, des tomates) qui peuvent être cultivées pour

être ensuite vendues sur le marché et assurer ainsi un revenu à ces habitants le plus souvent

regroupées en coopératives financées par des programmes américains ou européens pour l’instant,

et sans doute chinois à l’avenir.

Alors pourquoi ne pas poursuivre sur cette voie en exploitant cette autre ressource naturelle

qu’est le soleil et qui grâce à la technologie moderne peut produire de l’énergie alimentant toute

sortes de machines ou appareils qui peuvent servir par exemple à moudre les céréales, à puiser

l’eau, à travailler la terre,à faire la cuisine ?

La nature, si inhospitalière au premier abord, peut alors se

révéler être un atout majeur de ces régions. Ces impressions du

Mali ne font que renforcer notre conviction que l’être humain ne

vit ou survit que grâce à la nature.

Serge BEAULIEU Mars 2010

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Concours de logos (suite) Dans un numéro précédent, nous avions lancé une invitation à créer un logo pour le journal.

Nous avons reçu deux projets, tous deux magnifiques: nous remercions les dessinateurs et

dessinatrices.

Les voici:

Logo proposé par Camille et Emile de 6ème C.

_______________________________________________________________________________

Logo proposé par Siham 4ème C

Au CDI, vous trouverez du matériel pour choisir l'un de ces deux logos pour lesprochains numéros. Soyez nombreux à donner votre avis!

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L. E.L. E.L. E.L. E.L. E.L. E.L. E.L. E.L. E.

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Les Les ""Classes PresseClasses Presse""

Jeudi, 15 heures. La classe de quatrième bouillonne autant qu'une salle derédaction d'un grand quotidien. Normal, cette classe a la particularité d'être"Classe Presse". Chaque semaine, Mme Boëdec, dédie son cours à la presse. Uncours qui va les amener à écrire un véritable article de journal sur un thèmeprécis (cette année, Internet), et qui aura peut-être la chance de se retrouverdans un numéro spécial du fameux Ouest-France.

Mais qu'est-ce qu'une "classe presse", au juste ?

Organisé par le Centre de Liaison de l'Education et des Médias d'Information (CLEMI) de

l'académie de Rennes, cinq journaux d'Ille-et-Vilaine parrainent une vingtaine de classes.

Au programme : étude du journal, revue de presse...

Le Conseil Général a offert à la classe un abonnement à Ouest-France de huit semaines, avant

d'écrire leurs articles, dont la grande thématique est cette année : "Internet, un nouveau monde ?",

un thème qui laisse de nombreuses pistes aux élèves pour le sujet de leur article.

Ces veinards auront aussi la chance de visiter l'imprimerie de leur journal parrain, à Chantepie.

Une journaliste marraine les accompagne dans leur découverte du métier et les aide pour leurs

articles, en intervenant dans la classe.

Les réactions sont unanimes : "Cela nous permet de nous entraîner à une forme d'écriture

particulière" ; "C'est pratique pour l'orientation!"

Ils ont hâte de voir, dans les belles colonnes d'un hors-série de Ouest-France vers le 25 mai, l'article

lauréat "du meilleur article de la classe". Quant aux autres, ils seront tous visibles sur le site "phare

ouest", et pour certains, dans le prochain numéro de "A Fond-tenay" .

Néanmoins la "classe presse" vit peut-être sa dernière année : le Conseil Général arrête toutes ses

subventions l'année prochaine. La classe presse aurait-elle ses heures comptées ? Personne ne

l'espère.

Benjamin SAUNIER

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Loisirs: Aéronautique

Pour tous ceux qui ont toujours rêvé de travailler dans le domaine del'aéronautique, les passionnés ou bien les simples curieux, cette rubriqueest pour vous.

Pour les premiers, sachez que vous pouvez vous renseigner pour vousinscrire au Brevet d'Initiation à l'Aéronautique (le B.I.A., à partir de13 ans) à l'Aéroclub de St Jacques, au lien suivant :

http://pagesperso-orange.fr/acriv/, ou au 02.99.31.91.81. Vous apprendrez tout au long de l'année les bases de l'aéronautique etpasserez le brevet environ 1 mois avant les vacances d'été (les courscommencent en novembre.). Vous pouvez également me contacter àl'adresse mail suivante : [email protected] ce, bonne lecture.

Romain Trésarrieu

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L'Aéronautique en généralL'Aéronautique est un secteur de métier très grand. Il existe denombreuses professions tels que pilote, steward ou mécanicien. Certainspratiquent l'aéronautique (surtout le pilotage) comme loisirs. Il existeaussi plusieurs "supports", tels que les hélicoptères, les Ultra LégersMotorisés (ULM) ou les avions. C'est de ces derniers dont je vous parleraiprincipalement.

Les choses importantes avant et pendant un volEn aéronautique, il y a divers éléments qui doivent être présent avant,pendant et après un vol :

• La météo (changeante en fonction de l'activité)• Le bon état du pilote et des passagers• Avoir fait une check-list et avoir son brevet de pilote (pour le

pilote, s'il n'est pas avec un instructeur)• Nettoyer l'avion après le vol

1. La météoPour le vol motorisé, de préférence une bonne visibilité, des turbulencesfaibles, un plafond suffisant par rapport aux performances de l'avion, etun vent faible.

Pour le vol à voile (planeur), il faut une atmosphère instable (phénomèneappelé "convection"), un plafond élevé, une bonne visibilité, un vent fort(en montagne) et des confluences (opposition de l'air continental à l'airmarin)

2. État du pilote et de ses passagersIl existe deux types de facteurs pour l'aviation ; les facteurs physiqueset intellectuels. Ces derniers concernant surtout le pilote lors du vol, jene vous parlerai que des facteurs physiques (tous concernant le vol deplaisance, dans des avions non-pressurisés).Phénomène pouvant survenir en vol :

• Une petite bulle d'air entre le plombage et la dent (la pression fait?"péter" le plombage, très douloureux) Allez voir votre dentiste

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avant votre premier vol si vous en avez un.• Une otite non soupçonnée (mêmes raisons que le plombage)• Le ballonnement (après un repas avec boisson gazeuse)• Si vous avez le mal de l'air, demandez au pilote de piloter

doucement.Précautions avant un vol :

• Pas d'alcool dans le sang avant un vol (obligatoirement 0g !)• Ne pas manger gras ou prendre de boisson gazeuse• Prendre des sucres lents• Être reposé• Attention à l'hypoxie (manque d'oxygène): si vous êtes tranquilles,

n'allez pas au-dessus de 10 000 pieds (soit environ 3048 mètresd'altitude), et si vous êtes stressés, ne dépassez pas les 4 000pieds (soit environ 1219,2 mètres)

3. Check-list et brevet de piloteLa check-list est un "tour" de l'avion que le pilote effectue avant chaquevol. Il lui permet de savoir s'il est en état de voler, s'il a besoin d'ajouterde l'huile ou de l'essence. Le pilote doit avoir son brevet sauf si uninstructeur l'accompagne (l'instructeur doit avoir lui-même le brevet).

4.Nettoyer l'avionPensez aux autres ! Un bon coup de chiffon imbibé d'eau ne demande pasbeaucoup d'efforts, et cela vous prendra au plus 15 minutes !

Voilà, désormais, si quelqu'un que vous connaissez vous invite à faire unvol, vous savez comment vous préparer.

Romain TRÉSARRIEU

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CultureHeureusement, ce n'est plus qu'un sport!

Plusieurs collégiens pratiquent l'escrime, certains se passionnent pour les duels deRodrigue ou les aventures des Trois Mousquetaires... L'un de nos escrimeurs amateurs nous résume la longue histoire de l'escrime ...en quelques lignes!

Une petite histoire de l'escrime

L'histoire de l'épée et donc de l'escrime est très ancienne, mais nous ne remonterons qu'aux

Grecs anciens qui affirment l'importance de l'art de manier l'épée. Avant, dans les civilisations

précédentes, on ne pouvait pas considérer que l'on apprenait vraiment le maniement de l'épée. Les

maîtres d'armes (c'est ainsi que l'on appelle ceux qui enseignent l'escrime) grecs, à la différence des

autres instructeurs, ne sont pas esclaves et peuvent donc faire payer leurs services, ce qui rend leur

enseignement uniquement réservé aux riches.

Chez les Grecs, on ne se servait du glaive (épée courte) que si la lance devenait inutilisable.

Chez les Romains, le glaive est l'arme officielle des légionnaires, ces derniers devaient

planter leur glaive dans la poitrine de l'adversaire, il était interdit de donner un coup à la taille

(tranchant de l'épée) sauf en cas d'extrême nécessité. Au combat, il faut tuer vite et sûrement.

Les Celtes, quant à eux, avaient des épées plus longues (environ 1 mètre) et en fer plus

résistant que le bronze méditerranéen ; et contrairement aux Romains, ils frappaient à la taille. Est-

ce qui provoqua leur perte à Alésia.? Ou leur indiscipline?

Après cette défaite et l'avènement de la Pax Romana (Paix Romaine instaurée par Auguste

sur l'ensemble de l'Empire), cette arme ne va plus évoluer, pendant deux siècles car, sans ennemis, il

n' y a pas besoin de développer les techniques de guerre. Le glaive va ensuite peu à peu s'allonger

pendant l'affaiblissement de l'Empire. Au bas-empire, comme on recrute, dans les armées romaines,

de plus en plus de Germains qui aimaient le même genre d'épée et la même technique de combat

que les Celtes, on arrondit peu à peu la pointe des glaives.

Sous les Mérovingiens et les Carolingiens, les guerriers sont mieux protégés par des armures

plus résistantes, le coup à la taille est plus utilisé.

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L'épée devient l'arme des "preux chevaliers" .Certaines épées sont célèbres : Excalibur l'épée du

roi Arthur ou Joyeuse celle de Charlemagne qui a servi ensuite à sacrer les rois de France, Durandal

(ou Durendal), l'épée de Roland, neveu de Charlemagne, qu'il brisa à Roncevaux.

Les Carolingiens utilisent la francisque, une épée pour les coups à la taille, en acier, d'un peu moins

d'un mètre de long mais dont la pointe est de plus en plus émoussée.

Avec l'arrivée de la féodalité, le nombre de personnes autorisées à porter l'épée diminue; seule la

noblesse y a droit

L'armure et le heaume apparaissent, l'épée est allongée (jusqu'à 1m 50 ou plus) ce qui

l'alourdit et oblige celui qui la porte à le faire à deux mains, elle est aussi plus pointue.

Vient ensuite la rapière (épée plus fine, elle permet de porter des coups à la taille ou de la

pointe) en Espagne en 1470. Son nom est dérivé de l'espagnol espada ropera , c'est-à-dire "épée de

robe, que l'on porte avec ses vêtements" : c'est la première épée de ville Les nobles en portaient

tout le temps car ils pouvaient se faire tuer dans la rue. La rapière va dominer l'escrime européenne.

La Révolution (17 Juillet 1789) en supprimant les privilèges de la noblesse lui enlève aussi

le droit de porter une épée .

Un siècle plus tard, la Fédération Française d' Escrime est créée en 1882, tout d'abord, sous

le nom de Société d'encouragement à l'escrime et reconnue d’utilité publique en 1891. Puis elle

devient en 1906 la FFE .

Guillaume GOÑI 4ème B

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Collège au cinéma : KES (1969) de Ken LOACH

Les élèves de 5ème C nous livrent leurs critiques.

Billy est un garçon pauvre qui ne veut pas travailler à la mine comme son frère.C’est un élève en difficulté, rêveur, qui vend des journaux pour gagner un peu d”argent.Sa mère s’occupe peu de lui, son frère est très dur. Un jour, Billy trouve un faucon, ledresse et le baptise “Kes”. L’enfant s’y attache. Mais un jour, Billy au lieu de parier sur unecourse de chevaux comme le lui avait demandé son frère Jud, s’achète à manger...

Kes est un film qui parle de liberté. Il est à la fois triste et humoristique. Il sedéroule il y a une cinquantaine d’années dans une petite ville minière d’Angleterre.Bien sûr, ce n’est pas un film d’action, mais plein de patience et d’attachement. C’estaussi un film assez éducatif qui nous montre comment dresser un faucon.

Benjamin S.

Ce que j’ai aimé dans ce film, c’est qu’il n’y a pas que des scènes entre l’oiseau etle garçon. Il y a aussi des moments drôles, des moments tristes, des momentsd’injustice. Lorsqu’on voit ce film, on ne regrette pas d’être dans une école de nosjours parce que dans les écoles des années 60 en Angleterre, les châtiments corporelsétaient très fréquents.

Héloïse A.

Même s’il a été tourné en 1969, Kes est un film qui a gardé toute sa jeunesse etqui ne m’a pas déçue. C’est un film triste, avec peu d’humour mais avec beaucoupd’émotion. Le personnage de Billy peut rappeler Billy Eliott, les deux films ayant ététournés dans une ville minière.

Maéna G.

Billy est un jeune garçon qui se sent seul. Il décide donc de dresser un faucon :Kes (diminutif de “kestrel”, en anglais faucon) est le nom donné au merveilleux ami quedevient le petit rapace pour Billy. C’est un film triste et drôle à la fois qui nous faitressentir beaucoup d’émotions. Le passage du cours d’éducation physique est vraimentdrôle : mais on se rend bien compte que Billy, le héros, est mis à l’écart dans la classe.Anne B.

Remerciements à André L. L. pour son aquarelle.

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Cinéma

Avatar : pourquoi la rédaction dit : "Pouah !"

Pas d'étoiles pour le blockbuster.

Comme disait Sacha Guitry : "Plaire à tout le monde,c'est plaire à n'importe qui". L'illustration de cette maxime avec cette critique qui sedemande ce que tout le monde trouve au film soit-disantle plus rentable de tous les temps. Tout le monde s'accordera pour acclamer des effetsspéciaux novateurs, géniaux, et j'en passe : néanmoinsle 3D qui épate beaucoup existait déjà bien avant Avataret ne rend pas le film meilleur.Analysons donc les éléments d'Avatar permettant unevraie critique tout à fait objective :Le scénario est directement inspiré (le terme plagiat

pourrait presque être employé) d'une adaptation cinématographique de Pocahontas par WaltDisney : des méchants conquistadors espagnols, cupides et stéréotypés, débarquent dans leNouveau Monde, et, alléchés par l'or, tyrannisent la gentille et pacifique tribu d'indiens encommunion avec la nature, mais heureusement un pieux héros aux belles valeurs flirte avecla princesse indienne et sauve sa tribu en déclenchant un soulèvement dans les rangs dessubordonnés du cruel chef d'expédition. Si quelqu'un voit du génie dans une structurecomme celle-là, qu'il me fasse signe!

Ici, les conquistadors espagnols sont devenus des terriens ultra-capitalistes militaristes tout aussistéréotypés, leur imposant navire une armada de navettes spatiales et leur armement supérieur deslance-roquettes du futur. Les indiens sont devenus bleus et ont gagné un mètre cinquante. Sinonrien n'a changé : le héros est resté niais, la princesse est toujours là pour l'implorer de la séduire, etle film promet des scènes extrêmement profondes (chevauchée de dragons extraterrestres etapprentissage de la langue indienne).A moins que je ne me trompe, intérêts divergents + arsenal thermonucléaire = grosses bastons, cequi a sûrement grandement aidé James Cameron à faire plus d'argent (pardon, d'entrées). Et lamorale est grosse : il faut être écologiste si on ne veut pas que la nature se venge. C'est sûr qu'avecdes combats aériens et la version gargantuesque des Schtroumpfs ça parle plus. De quoi éviter àd'autres de tourner des films réalistes sur la protection de l'environnement.Et vous avez vu les décors ? Les montagnes flottantes, une innovation sortie de la tête de Cameron ?A voir Le Château Dans Le Ciel (de Miyazaki, 1986), rien n'est moins sûr. Pour ce qui est deschevaux-dinosaures ou des scarabées géants, je préfère m'abstenir de commenter...

Bref on assiste à un film sans aucune valeur propre, et je mâche mes mots, qui emprunte toutà d'autres films et n'invente rien. Un scénario déjà-vu, des effets spéciaux déjà-vus (malgré l'avisgénéral), des décors, des personnages, déjà-vus et à la limite du ridicule. Grosso modo, un film quetout le monde a déjà vu, même ceux qui ont eu la sagesse de ne pas avoir acheté le ticket pour laséance.

Benjamin S

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Livres

PRIX ADOS 2010

A vos marques… Prêts… Lisez !!!

Le 17ème Prix Ados est lancé !

Comme chaque année, 10 romans sont en compétition.Le principe du Prix Ados est très simple : il suffit de lire la sélection proposée et de voterpour son auteur préféré d’ici la fin du mois d’avril. 5 séries de livres vous attendent au CDI et vous pouvez bien entendu emprunter les titresde la sélection dans les médiathèques.Le Prix Ados sera décerné le 2 juin au Triangle à Rennes et peut-être aurons-nous lachance de recevoir l’un des dix auteurs au CDI… Suspens !Attention… Ces lectures s’ajoutent aux lectures demandées par les professeurs defrançais !Si vous n’êtes pas encore inscrits, n’attendez plus ! Les bulletins d’inscriptions sontdisponibles au CDI.

L’Arche de Noa – ANGECeux qui sauront – Pierre BORDAGELe cœur à l’ouest – Camille BRISSOTLe rêve de Sam – Florence CADIERUne ado en prison – Marc CANTINJe suis ta nuit – Loïc LE BORGNE **Les orphelins de Naja – Nathalie LEGENDRE **Fleurs de dragon – Jérôme NOIREZLe mystère Olphite – Carina ROSENFELDLe sang des Nahdas – Patrivia TORRENTE

Une sélection hétéroclite : romans de société, fantasy, science-fiction… mais pas deroman policier !

**Ces deux romans ont suscité une polémique en début d’année scolaire. Les thèmesabordés, à savoir la pédophilie et le suicide, pourraient heurter la sensibilité de certains.Aussi, pour lire ces deux romans, une autorisation parentale est OBLIGATOIRE (distribuéeau moment de l’inscription).

Bonnes lectures à tous !Stéphanie CONAN

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Les collégiens sont des écrivainsUne très belle nouvelle que nous offre Sarah.

PORCELAINEPORCELAINE

Nous étions, ma mère et moi, dans le train qui nous menait à Morlaix. Nous devions

aller chez ma grand-mère pour les fêtes de fin d'année.

Après avoir retrouvé l'ambiance chaleureuse et conviviale qui caractérisait la demeure

de ma grand-mère, je me retirais dans ma chambre. A chaque fois que nous venions ici,

cette pièce m'était attribuée et, à chaque fois, je retrouvais les mêmes objets à la même

place. Aussi coquette était-elle, elle possédait quelque chose d'étrange que je ne pouvais

définir à cet instant.

J'inspectais la chambre en la balayant du regard, quelque chose avait changé. En effet,

deux petits souliers de cuir noir étaient posés sur le bureau, ils étaient si petits que même

un nourrisson n'aurait pu les porter.

Après cette belle soirée que nous avions passée en compagnie de mon oncle et de ma

grand-mère, je décidai de me coucher, j'étais si fatiguée que l'idée de faire ma toilette ne

m'avait pas traversé l'esprit. Je fouillais dans mes bagages pour trouver une chemise de

nuit. Quand je mis la main sur ce que je cherchais, je me relevai et commençai à me

déshabiller. La chemise de nuit enfilée, je me mis au lit, rabattis la couverture sur moi et

appuyai sur l'interrupteur de ma lampe de chevet. Je plongeais rapidement dans le

sommeil et je commençais à rêver quand de petits coups secs et réguliers frappèrent

contre le parquet de la chambre. Le bruit s'éloigna puis disparut. J'allumai alors la lumière

et me levai pour vérifier que tout était en ordre. Je remarquais avec surprise que les

souliers n'étaient plus à leur place et que la porte était entrouverte. Encore ensommeillée,

je refermai la porte et allai me recoucher. Je poursuivis mon rêve comme si rien ne m'avait

perturbée.

Le lendemain matin, je n'eus plus qu'un vague souvenir de ce qu'il s'était passé la nuit

dernière. La journée se passa fort agréablement, nous avons fait une virée sur une île

proche. De retour chez ma grand mère, le temps passa étonnamment vite, peut-être parce

que la compagnie de ma mère et de ma grand-mère était relaxante.

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Le soir venu, je décidais d'aller me coucher en espérant passer une meilleure nuit que

la précédente.

Je dormais, profondément, mais quelque chose me réveilla, je reconnus aussitôt ces

petits coups contre le sol. Je sautai du lit, allumai la lumière et vis une toute petite poupée

escalader le bureau. Elle me vit et sursauta. Elle était magnifique, sa peau de porcelaine

était blanche mais rosée aux joues, des boucles cuivrées tombaient avec élégance sur

ses épaules. Ses grands yeux bleus me regardaient avec étonnement. Elle prit la parole la

première. Nous parlâmes pendant une bonne partie de la nuit, elle m'expliqua comment

une poupée comme elle pouvait prendre vie ainsi. Elle me montra, de son index frêle, les

souliers posés sur le bureau, elle m'apprit qu'ils étaient dotés de pouvoirs, ils permettaient

de donner vie aux poupées comme Porcelaine, c'est ainsi qu'elle s'appelait, et de les faire

voyager à la vitesse de la lumière. Elle m'avoua aussi qu'avec l'aide de ces souliers, elle

rendait visite à son bien-aimé. Quelle histoire ! Je lui demandais pourquoi elle ne portait

pas ces souliers en permanence, elle me répondit que leurs pouvoirs se libéraient la nuit

tombée. Elle me raconta qu'elle aimait par - dessus tout son fiancé et que quand ils se

retrouvaient la nuit, ils étaient envahis d'un immense sentiment d'amour que personne ne

pouvait expliquer. Je lui demandai alors pourquoi ils ne vivaient pas ensemble et elle

étouffa un petit rire moqueur mais tout à fait charmant, puis elle me répondit que quand

une poupée arrivait dans les mains de quelqu'un, elle devait lui appartenir pour le reste de

son existence, et qu'une poupée qui quitte son propriétaire se devait d'être malheureuse

toute sa vie. Après cette longue discussion, elle me présenta ses excuses car elle devait

partir retrouver son bien-aimé. Elle me demanda, pour finir, si elle pouvait remettre ses

souliers dans le grenier de ma grand-mère, car c'est là qu'elle vivait, et me dit "Ta grand-

mère est tout ce qu'il y a de plus gentil mais elle ne m'a pas facilité la tâche en déplaçant

mes souliers dans cette pièce !". Elle s'empara de ses souliers, les chaussa, me fit un

sourire et disparut en une fraction de seconde.

Après m'être remémoré les faits de la nuit dernière, je décidai d'aller dans le grenier de

ma grand-mère. Quand j'entrai, je vis tout de suite Porcelaine assise sur une étagère,

inanimée. Je crus apercevoir un clin d'œil.

Je devenais folle !

Sarah THÉRON 4èmeB Décembre 2009

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PortfolioVoici quelques uns des fidèles journalistes que vous reconnaîtrez au détour d'uncouloir. Vous pourrez leur donner vos avis et vos suggestions ou tout simplementles encourager !

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Nos rédacteurs en chef :

Benjamin, Paul, Louise, Alice.

L'aéronautique n'a pas de mystère

pour Romain.

Elle nous a dessiné un logo :

c'est Siham.

L'équipe de 4ème B qui s'est chargée del'interview de M. Walger:

Lucie, Sarah, Agathe, Cécile, Clara.

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Dernières nouvelles :

Les Portes ouvertes du collègeSamedi 27 mars, accueil des familles des futurs collégiens. Voici quelques photos.Au prochain numéro, vous pourrez lire deux interviews menées auprès de parentspar Benjamin.

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M. L'Honoré , principal du collège

avec des parents et de futurs élèves.

M. Beaulieu, principal adjoint ducollège et M. Tribodet conseillermunicipal, délégué au Conseil

d'Administration appréciant le travailde nos jeunes journalistes.

Visite du CDI avec Mme CONAN,documentaliste.

Un père d'élève très intéressé par lalecture du journal du collège.