a d association pour la c

A D Cassociation pour la danse contemporainegenève

saison 18—19

DoSSiER DE pRESEnTATion DES SpECTACLES 2018-2019 À L’ADC DESTinéS AUX EnSEiGnAnTS ET éLèVES DU SEConDAiRE ii

Contact Cécile Simonet | [email protected] | 022 329 44 00 | www.adc-geneve.ch

Chères enseignantes, chers enseignants du post-obligatoire,

Anne Davier et Cindy Van Acker ouvrent une nouvelle saison 2018-2019 à l’ADC, fraîche, intense et riche en découvertes.

Nous vous présentons une séléction de spectacles qui pourraient vous intéresser vous et vos élèves. L’ADC cherche actuellement à créer de nouvelles collaborations avec les enseignants et leurs classes, afin de promouvoir la danse contemporaine auprès des jeunes. Le but étant de sensibiliser les élèves à la riche expressivité du langage corporel et scénique tout en développant une réflexion autour des différentes thématiques soulevées par les spectacles, en forte résonnance avec l’actualité et notre société contemporaine. Par ailleurs, nous avons élaboré pour la saison 2018-2019 plusieurs nouveaux partenariats avec le précieux soutien d’Ecole&Culture. Cette démarche démontre notre volonté de diffuser les arts & la culture auprès des écoles, de collaborer avec diverses institutions et associations genevoises et de nouer des liens durables. Pour citer quelques activités dont nous nous réjouissons d’expérimenter avec vous et vos élèves :

- La danse c’est (dans ta) classe, projet en partenariat avec Le Crochetan Mobile, qui amène la danse contemporaine dans vos salles de classe pour une moment de respiration, de découverte et d’exploration du langage chorégraphique. (dossier de présentation disponible auprès d’E&C)

- Un partenariat sur l’année scolaire 18-19 avec La Comédie et deux classes de français (4ème annnée) du CEC Emilie-Gourd. Le but étant d’amener les élèves à la découverte des spectacles d’arts vivants durant une saison tout en co-construisant des ateliers/rencontres afin d’approfondir l’expérience esthétique, de développer l’esprit critique et de favoriser la créativité.

- Les Exploratrices et Explorateurs est une initiative de La Comédie en partenariat avec divers théâtres, dont l’ADC. Le but est de proposer à des jeunes passionnés des arts de la scènes de 15-25 ans la possibilité de découvrir de manière hebdomadaire une variété de spectacles. Il ne s’agit pas seulement d’assister aux représentations mais aussi de discuter, d’échanger et de questionner les arts vivants en rencontrant metteurs en scènes, chorégraphes, acteurs, danseurs et autres artistes.

Pour plus d’infos: https://www.comedie.ch/fr/vous-etes/explorateurs-voyeurs

- Les Aventurières et Aventuriers est une initiative collective proposée par divers théâtres genevois, dédié aux enseignants de toutes disciplines (primaire, secondaire I et II). Ce projet (encore en gestation) incite les enseignants à découvrir des lieux et des créations qui leur sont parfois inédits. Spectacle et rencontre mensuel.

Toutes ces actions de médiation culturelle concoctées spécialement pour vous et vos élèves explorent des nouvelles façons d’appréhender les arts de la scène, dans le désir de créer de nouvelles synergies et de vivre des expériences esthétiques collectives stimulantes et émouvantes.

Nous nous réjouissons donc de vous accueillir et de vous accompagner dans la découverte des spectacles de la saison 2018-2019! Osez, venez et laissez-vous pousser des ailes!

Tiantian Cong (médiatrice culturelle, remplaçante de Cécile Simonet)

Louise VannesteThérians11 au 14 octobre à 20hsamedi à 19h, dimanche à 18h

© Arnaud Gerniers

A propos

Thérians pourrait être une seule partition solo structurée en deux temps presqu’imperceptiblement mêlés l’un à l’autre et pour deux interprètes, Louise Vanneste elle-même et Youness Khoukhou. Inspirée par la structure du roman Orlando de Virginia Woolf, qui fait passer le personnage principal du masculin au féminin, la pièce se développe sur un jeu de rapports binaires entre le vertical et l’horizontal, la présence et l’effacement, l’animalité et la conscience, l’obscurité et la lumière, le son et le silence. C’est le déploiement d’une seule et même figure, abstraite et ambigüe, animée par une énergie intérieure et maîtrisée, qui puise sa force autant dans la profondeur de ses racines dans le sol que dans les confins de l’esprit. Pour Louise Vanneste, il s’agit d’abord de solliciter un imaginaire : « J’aime que le mental imprègne le physique ! ».

Thérians s’organise dans une économie de moyens revendiquée, sur fond d’une bande son électronique et dans la respiration d’une lumière crayeuse et mouvante amenée par la projection latérale d’une image qui lentement émerge puis s’efface. Dans ce halo nocturne se joue la présence anonyme des danseurs, tout à la fois construite, dessinée et organique. Epurée et dans une lenteur intrigante, sans drame, sans tomber ni dans le sacré ni dans l’émotion, elle se déploie de manière radicale, dans le souvenir des rituels nuptiaux des oiseaux de paradis et des mystères de la nature.

Olivier Grasser / Communiqué de presse Biennale de Charleroi danse

Disciplines: français /philosophiearts visuels / histoire de l’art

Thématiques: littérature / genre /animalité / double / imaginaire / minimalisme / lenteur

Eléments biographiques

Louise Vanneste / Concept, chorégraphie et interprétationAprès une formation en danse classique, Louise Vanneste se dirige vers la danse contemporaineet entre à P.A.R.T.S. dont elle est diplômée. Une bourse de la Fondation SPES (Be) lui permetensuite de poursuivre sa formation à New York, notamment au sein de la Trisha Brown DanceCompany. Depuis son retour en Europe, elle développe un travail chorégraphique en privilégiant les collaborations avec des artistes issus d’autres disciplines que la danse : Cédric Dambrain etAntoine Chessex pour la musique, Stéphane Broc pour la vidéo, les artistes plasticiens etéclairagistes Arnaud Gerniers & Benjamin van Thiel et le peintre Stephan Balleux. Elle crée sapremière pièce de groupe Sie kommen en 2008. Ensuite, le solo HOME, le trio Persona et enfin leduo Black Milk – couronné par le Prix de la Critique 2013. En 2014, elle réalise sa premièreinstallation vidéo Going West. Ses oeuvres sont présentées en Belgique et à l’étranger (HollandFestival – Augusti Tantsu festival/ Estonie, Bienal internacional de dança Do Ceara/ Brésil,Biennale de Charleroi danses/ Belgique, Fabbrica Europa / Italie, Romaeuropa / Italie, HongKong experimental Gallery, CDC Toulouse / France,… ). Sa dernière pièce Gone in a heartbeat aété créée au KVS dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts en 2015.En juin 2017, elle présente sa nouvelle création, Thérians – un solo pour deux danseurs, dans lecadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. Ce projet ouvre untemps de recherche portant sur un intérêt croisé entre danse et littérature romanesque, qui seprolongera jusqu’en 2019.Louise Vanneste bénéficie de l’aide au projet de la Fédération Wallonie-Bruxelles/conseil de ladanse est artiste – partenaire des Halles de Schaerbeek et accompagnée par Grand Studio.Charleroi Danses s’engage à produire, présenter et accompagner les oeuvres de Louise Vannestedurant trois années de 2017 à 2020. Et la compagnie est accueillie en compagnonnage au Théâtre de Liège de 2018 à 2022.

Youness Khoukhou / interprèteEst né en 1984 à Safi au Maroc. Il commence le breakdance à 18 ans à Marrakech où il a grandi et étudié la danse contemporraine. En 2006 il déménage à Tunis pour rejoindre le C.M.D.C.(Mediterranean Centre for Contemporary Dance in Tunisia). En parallèle il étudie la thérapiepsychomotrice et le travail du corps au Centre Lafaurie Monbadon en France. Il arrive enBelgique en 2008 pour rentrer à P.A.R.T.S. En 2012 il créé 111-1 avec le collectif 111-1. En 2013il joue dans Re : zeitung d’Anne Teresa de Keersmaeker et P.A.R.T.S fondation, en 2014 dansPrimitive et Evol de Claire Croizé et Soleils de Pierre Droulers avec qui il a créé le solo Each Today is Yesterday’s Tomorrow. En 2015, Youness Khoukhou présente Becoming, première pièce qu’il chorégraphie seul. Et en 2017 il joue dans la pièce de Louise Vanneste, Thérians.

Cédric Dambrain / compositeurCédric Dambrain est un compositeur, performeur et concepteur d’instrument. Sa recherchesonore inclut des compositions pour ensemble, des oeuvres solo, de la musique électronique ainsique des installations et performances live. Il a récemment achevé la conception d’un prototyped’instrument virtuel avec retour vibrotactile, visant à développer une approche authentiquementphysique de la musique électronique. Il collabore régulièrement avec l’ensemble Ictus. CédricDambrain écrit également pour la scène et a composé la musique de différents spectaclesprésentés au Kunstenfestivaldesarts en 2006, 2007, 2011 et 2015. Il collabore avec LouiseVanneste / Rising Horses depuis 2008, a participé aux créations de Sie kommen, HOME, BlackMilk, Going West et Gone in a Heartbeat.

RUDi VAn DER MERwEBlue Moves5 au 16 décembre à 20hsamedi à 19h, dimanche à 18hcréation

© Gregroy Batardon

note d’intentionBlue Moves vient d’un désir de prendre le mouvement comme le point de départ pour une création, au lieu d’un thème, d’un concept ou d’un quelconque élément plastique, comme cela a toujours été le cas dans mon travail. L’élan pour ce mouvement sera donné par la mu-sique blues qui me touche grâce à sa charge émotionnelle, le côté viscéral des voix, le rythme syncopé. Ainsi je souhaite évoquer des corps portés par une émotion plus forte que ce qu’ils savent contenir, dépassés par des situations, éclipsés par des évènements.

Blue Moves offre une vision de l’humanité qui n’est pas en contrôle de sa vie, qui ne sait pas où elle va. Nous vivons dans un monde où l’individu donne l’impression de maîtriser tout, mais au niveau collectif, notre désarroi ne cesse de croître. Blue Moves voudrait montrer des corps qui vivent leur désarroi intérieur, afin de repenser le collectif.

Rudi van der Merwe

Disciplines: toutes disciplines

Thématiques: anthropocentrisme/ musique blues / road movies / écologie/ individualité / collectivité


Rudi van der Merwe est originaire de Calvinia, Afrique du Sud. Il fait des études de théâtre et de français à l’Université de Stellenbosch (1996-99) tout en poursuivant une activité indépendante dans les domaines du théâtre, de la danse et de la télévision. De 1999 à 2002 il fait des études de lettres modernes et de cinéma à l’Université Marc Bloch de Strasbourg et participe à ex.e.r.ce au CCN de Montpellier.Depuis 2004 il travaille en tant qu’interprète avec Gilles Jobin, Cindy Van Acker, Perrine Valli et Yan Duyvendak parmi d’autres et collabore avec Ayelen Parolin, Dana Michel, Jòzsef Trefeli, Marie-Caroline Hominal et Béatrice Graf sur de divers projets pluridisciplinaires.Ses créations incluent I’d like to save the world, but I’m too busy saving myself créée encollaboration avec Susana Panadès Diaz, Solstice, Miss En Abyme, Trophée and Buzz Riot. En 2014, il obtient un diplôme en post-production auprès de CADSchool Genève et en 2015 un diplôme de troisième cycle en cinéma auprès de Raindance Londres.

CinDY VAn ACKERSpeechless Voices13 au 17 février à 20hsamedi à 19h, dimanche à 18h

© Mathilda Olmi

Critique«La danse de Cindy Van Acker est aussi abstraite qu’intense. Par une science du rythme maîtrisée, un art savant de la combinatoire et une recherche inédite sur des mouvements aux enchainements inattendus, elle amène ses interprètes à une très grande concentration sur le geste lui-même. La qualité du mouvement que cela produit fait apparaître un corps inouï, un corps intense, qui n’a plus rien du corps tel qu’on se le représente. Elle révèle le corps ressenti, le corps vital: celui, informe et sans cesse se modifiant, que nous connaissons de l’intérieur – le corps vivant, dont les rythmes et les puissances ne répondent ni aux principes de la médecine, ni aux routines de la productivité, ni aux représentations ordinaires des émotions, mais à une poussée continue et une variation faite de forces et de réminiscences, de suspens et de contractions. Elle parvient à atteindre ainsi la lisière du langage et de l’expression: ce corps ne parle pas, n’exprime pas, ne représente pas, ne mime pas, il est mis en instance de signifier, comme s’il allait inventer un nouvel alphabet capable de décrire toutautrement la vie. Speechless Voices veut dire: la pensée, le langage humain, autrement dit le lien à l’autre, sont à venir.»

Eric Vautrin

Disciplines: français, philosphie, histoire de l’art, musique

Thématiques: abstraction / rythme/ pensée / langage / l’autre / temps / espace


Cindy Van Acker / chorégrapheDe formation classique, Cindy Van Acker a dansé au Ballet Royal de Flandres et au Grand Théâtre de Genève avant de s’inscrire dans la scène de la danse contemporaine à Genève. Elle crée ses propres pièces depuis 1994 et fonde la Cie Greffe en 2002 à l’occasion de la création Corps 00:00, avec laquelle elle obtient une reconnaissance internationale. En 2003, elle crée deux autres solos, Fractie et Balk 00:49.Avec Pneuma, elle signe en 2005 sa première pièce de groupe, conçue pour huit danseurs. La même année, elle est invitée par le metteur en scène italien Romeo Castellucci à la Biennale de Venise où elle présente Corps 00:00 . Cette première rencontre l’amène à une collaboration artistique avec ce dernier qui l’invite à créer la partie chorégraphique de sa création l’Inferno de Dante pour l’édition 2008 du Festival d’Avignon. Elle signe ensuite à ses côtés la partie chorégraphique des opéras Parsifal qu’il monte à la Monnaie en janvier 2011, et Moise und Aron qu’il met en scène à l’Opéra Bastille en octobre 2015. En juin 2006, elle crée au Théâtre du Galpon à Genève Puits, en collaboration avec Vincent Barras et Jacques Demierre, dansé par Perrine Valli.Invitée par Michèle Pralong et Maya Boesch lors de la saison 2006- 2007 au Théâtre du Grütli à Genève, Cindy Van Acker présente un trio de femmes, Kernel . Cette pièce est l’occasion d’une collaboration inédite et stimulante avec le finlandais Mika Vainio, du groupe Pan Sonic, qui crée et interprète sur scène la partition sonore de la pièce. Cette rencontre se prolonge en 2008 avec la création du solo Lanx dans le cadre du Festival Electron et en 2009 avec les soli Nixe et Obtus à la Bâtie-Festival de Genève. Obvie, Antre et Nodal complètent cette série de six soli qui sont la source d’autant de créations cinématographiques réalisées par Orsola Valenti. La chorégraphe présente quatre de ses soli: Lanx, Obvie, Nixe et Obtus au Festival d’Avignon en 2010.En 2010, elle renouvelle sa collaboration avec le Festival Electron et Mika Vainio pour lacréation du solo Monoloog.En octobre 2011 elle crée Diffraction, pièce pour six danseurs et une machine lumineuse. En 2013, Diffraction reçoit un des quatre prix suisse de la danse dans la catégorie « Création actuelle », décerné par l’Office fédéral de la culture en 2013.En janvier 2012 elle conçoit avec Victor Roy le projet Score Conductor. Il s’agit d’exposer et de matérialiser en objets visuels ses partitions chorégraphiques. A cette occasion et sur l’initiative de Michèle Pralong, le livre Partituurstructuur sort aux éditions Héros-Limite.En 2013 elle crée Magnitude pour 22 danseurs du Ballet Junior dirigé par Sean Wood et Patrice Delay ainsi que LINIAAL pour la Compagnie Virevolte sous la direction de Manon Hotte pour La Bâtie- Festival de Genève. Helder voit le jour en juillet de cette année sur la Belle Scène Saint Denis sur la proposition de Myriam Gourfink dans le cadre de sa résidence au Forum Blanc-Mesnil.Avec Drift, ultime création de 2013, elle signe un duo dansé par Tamara Bacci et elle-même. En juillet 2014, Cindy Van Acker crée Anechoic pour 53 danseurs de l’école P.A.R.T.S à l’occasion de Expeditie Dansand sur la magnifique plage d’Ostende et au De Schorre. La pièce est reprise en juin 2015 avec 40 danseurs du Ballet Junior et 13 du CFC-danse à Genève.ION, oeuvre créée en mars 2015 au Théâtre Vidy-Lausanne, marque son retour au solo, à la possibilité d’expérimentations radicales qu’il offre et à la recherche d’une plasticité extrême. En 2016, elle crée Elementen I Room, pour le Ballet de Lorraine sur une musique d’Alvin Lucier, puis Zaoum, pièce pour 8 danseurs à partir de l’oeuvre de Luigi Nono.Par ailleurs, Cindy Van Acker a été responsable de la formation corporelle des futurs comédiens à la Haute Ecole de Théâtre, la Manufacture, à Lausanne de 2006 à 2010.Son parcours est marqué par ses collaborations avec Myriam Gourfink, Romeo Castellucci,Victor Roy et par ses collaborateurs au sein de la Cie Greffe.

GREGoRY STAUffERThe Wild West Whatever13 au 24 mars à 20hsamedi à 19h, dimanche 18hcréation

© Gregory Batardon

A proposThe Wild West Whatever est un spectacle chorégraphique itinérant qui met en scène une figure dansée du clown par le mouvement idiot et comique. La chorégraphie est composée à partir du modèle de l’entrée clownesque et des silly walks. Tout le dispositif - de la piste de jeu au décor, en incluant l’espace du public - sont crées de manière à pouvoir voyager et être montés dans des salles de théâtre tout comme sur des places de villes ou de villages. Ainsi, The Wild West Whatever devient un théâtre dans le théâtre lorsqu’il est programmé dans des institutions et un spectacle en plein air lorsque ce sont des communes qui l’accueillent. Ce dispositif est librement inspiré de celui du Wild West Show de Buffalo Bill Cody et parodie son contenu thématique de la conquête. La conquête n’étant plus ici celle de l’Ouest sauvage mais celle du globe. The Wild West Whatever critique par l’humour les obsessions de productivité, d’efficacité et d’accélération de notre modernité liquide – Liquid Modernity - déshumanisée et vampirique. Le clown en est la figure parodique.

La figure du clown perturbe. Elle inquiète et fascine à la fois. On y trouve une force de liberté énorme et peut-être même violente. Le bel idiot est l’enfant de l’anarchie et du jeu. Il s’affaire avec le vide dans ses numéros et invente le plein par l’usage de sa ruse et de sa joie de jouer. Il se jette dans le vide encore et toujours vulnérable sous nos yeux. Son désir est celui de notre amour pour lui, par l’humour. Au centre de ses pensées s’agite le plaisir. C’est un adolescent narcissique. Quelque soit l’état d’âme qu’il veut nous faire partager il le fait en s’amusant. Le clown s’offre pour nous au ridicule et à l’idiotie. Et il le fait avec talent.


Thématiques: jeu / humour /conquête / modernité / résistance/ liberté


Gregory StaufferGregory s’initie aux arts vivants par le biais du rock expérimental et performatif. Il plonge dans le land art aux beaux-arts à Genève. Finalement il suit une formation de théâtre du mouvement à la Scuola Teatro Dimitrià Verscio. Il développe depuis 2006 un travail chorégraphique in situ. Son esprit est pluridisciplinaire et il jongle entre chorégraphie, vidéo, dessin et son de manière joueuse et volontairement trouble. Il favorise les collaborations et développe une passion pour les processus de création. Gregory est co-fondateur et membre du collectif de vidéo-performance Authentic Boys 2007-2017. Il intervient en tant qu’enseignant dans plusieurs cursus universitaires en Suisse et en France. Il est régulièrement invité aux Journées de Danse Contemporaines suisse et son travail est visible autant dans les salles de spectacle que dans des galeries d’art.Après deux années sans domicile fixe il s’installe sur Lausanne où il est artiste associé à l’Arsenic, centre d’art scénique contemporain pour les saisons 17/18 & 18/19. Gregory a crée les soli Dreams for the Dreamless en 2017 et Walking en 2015. Il a aussi tourné avec notamment Introducing Schaffter & Stauffer 2014 et l’intervention sérielle in situ 2/3 2011-2015.

AURELiEn DoUGé, RUDY DECELièRE, pERRinE CADoAu risque de...1 au 5 mai à 20hsamedi à 19h, dimanche à 18hcréation

© Gregory Batardon

Avec Au Risque de..., l’artiste pluridisciplinaire Aurélien Dougé, retourne au théâtre pour déconstruire les préceptes conventionnels du spectacle et générer une expérience spatio-temporelle immersive et sensorielle qui enquête sur les interactions sociales. perrine Cado — scénographe, Rudy Decelière — créateur sonore, Denise wenger — anthropologue et 11 performeurs sont associés au projet. Dans sa forme, Au Risque de... se présente comme une succession de 8 situations de 11minutes 25secondes à habiter.

note d’intention «L’art est un état de rencontre» - nicolas BourriaudLa création de Au risque de… repose sur la déconstruction des préceptes conventionnels du spectacle afin de déstabiliser à la fois les spectateurs et les performeurs et les engager en tantque membres actifs d’un événement collectif. En d’autres termes, dans Au risque de… , spectateurs et performeurs seront tous des acteurs — au sens d’agents de l’action — ; ils incarneront leur propre rôle en exécutant des actes de manière conscient ou non et c’est précisément dans leurs actes, leurs réactions, que l’oeuvre va se faire. Avec Au risque de…, il s’agit en fait de mettre en exergue le partage du sensible — tel que l’a défini Jacques Rancière — pour enquêter sur les interactions sociales. Tout le défi consiste alors à créer des circonstances qui permettent aux acteurs de partir à la rencontre de l’autre, mais aussi de lui même.

Aurélien Dougé


Thématiques: déconstruction/ proxémique / risque / engagement/ fragilité / rencontre


Aurélien Dougé / ConceptionAurélien Dougé est né en 1986 à Angers (FR). Il est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de danse de Lyon (FR). Il est installé et travaille à Genève (CH) depuis 2011.Entre 2007 et 2014, Aurélien Dougé a été danseur pour Dantzaz compania (SP), le Ballet de Barritz(FR), l’Opéra de Leipzig (DE), la compagnie Norrdans (SE) et le Ballet du Grand Théâtre de Genève (CH). Il a notamment travaillé avec les chorégraphes Mats Ek, Emmanuel Gat, Andonis Foniadakis, Joëlle Bouvier, Marco Goecke ... Depuis il est indépendant, pour Jérôme Bel dans la production Gala du Théâtre de Vidy de Lausanne ou prochainement pour Cindy Van Acker et Romero Castelluci pourLa flûte enchantée à la Monnaie de Bruxelles.Conjointement à ce parcours Aurélien Dougé développe son propre travail d’auteur. Pour lui, le partage des savoirs, des matériaux et la porosité des formats sont inséparables du processus decréation. En 2014, il a fondé Inkörper Company, une structure de production qui tente de s’adapteraux différentes propositions, aux différents formats expérimentés et ceux encore à venir.Malgré la diversité des formes proposées, on perçoit son intérêt constant pour certaines questions:Comment faire basculer des problématiques contemporaines dans le régime du sensible, du corporel et de la matière ? Comment partager des expériences esthétiques qui provoquent différentes interactions sociales ?Le travail d’Aurélien Dougé a été programmé en Suisse : au Festival Antigel de Genève (2014-2016/2018), à la Fête de la danse de Lausanne, Genève, Yverdon les Bains, au Festival In-cidance de Fribourg (2017). En France: à la Nuit Blanche de Paris (2014), à la Biennale de la danse Off de Lyon (2014), au festival 30/30 de Bordeaux (2017). En Russie: au Festival Skorohod de St Petersbourg (2016). Aurélien participe aussi et régulièrement à des rencontres internationales afin d’approfondir sa réflexion et confronter ses idées. En 2016, il etait au WaterMill Summer Programmdirigé par Robert Wilson à New-Yok. En 2017, il est l’un des 27 artistes des rencontres du FTA à Montréal. En ce moment, Aurélien Dougé prépare Au risque de... un projet qui sera créé en mai 2019 à l’Association pour la Danse Contemporaine (ADC) de Genève.

perrine Cado / Dispositif scénographiquePerrine Cado étudie les arts appliqués à Brest (FR) puis à Paris (FR) à l’ESAA Duperré, complète sa formation avec une licence d’études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle, et poursuit sa route en étudiant la scénographie à l’ENSATT à Lyon (FR).L’interaction qui s’opère entre la matière et la lumière est un fait majeur qui définit ses recherches.Ce qui l’amène à travailler en tant que scénographe-éclairagiste auprès de metteur-e en scène, cho-régraphe, musicien et circassien. Elle travaille régulièrement avec Les endimanchés - Alexis Forestier,Compagnie d’autres cordes - Franck Vigroux, Inkörper Company - Aurélien Dougé, IVT Internatio-nal Visual Theatre - Emmanuelle Laborit, Compagnie l’hiver nu - Claire Perraudeau, Ali n’est pas baba - Nour-Eddine Maâmar, Compagnie du sarment - Neus Vila Pons. Elle assiste l’éclairagiste Clément Bonnin pour les créations lumières in situ du spectacle Le Vide (Fragan Gehlker, Alexis Auffray, Maroussia Diaz Verbèke). Récemment elle a fait la création des lumières du spectacleModules DADA de la compagnie Les endimanchés au Théâtre de Vidy à Lausanne (CH).Parallèlement Perrine Cado développe et réalise des documentaires photographiques et sonores sur l’être humain au travail. Certains de ses projets ont donné lieu à des installations dont Etre pêcheur sur la pratique de la pêche artisanale à Houat (FR), visible dans les ruelles de l’île, Jours de pêche installation visuelle et sonore dans les caves du 81bis rue de Dinan à Rennes (FR), Les vides en suspension exposition nomade en prolongement du spectacle le vide.

Rudy Decelière/ Création sonoreRudy Decelière est né en 1979 à Tassin-la-Demi-Lune (FR). Il vit et travaille à Genève. Il explore l’art sonore principalement par le médium de l’installation, proposant autant d’espaces extérieurs qu’inté-rieurs, en perpétuel regard avec leurs situations, leurs composantes architecturales et leurs pay-sages sonores natifs (Archipel 2003, Bex&Arts 2011 et 2014, Abbatiale de Bellelay 2012, Musée Jenisch 2013). De sa qualité parallèle de preneur de son pour le cinéma ou créateur sonore pour pièces interdisciplinaires découlent de multiples réflexions autour du sonore, son espace et lesrapports ou limites que ces derniers entretiennent avec la musique, donnant lieu à des perfomances ou pièces multipistes diffusées en circonstance. Enrichi des expériences cinématographiques, Rudy Decelière travaille principalement à base de sons concrets rendus variablement abstraits, mettant ainsi en jeu la limite perceptive de l’auditeur.

AUToUR DES SpECTACLES

LE LABo DU ConTEMpoRAinVous êtes parfois décontenancés par le théâtre ou la danse contemporains ? Curieux d’aller à la découverte de territoires qui vous sont peu familiers? Suite à une première édition très appréciée de ses laborantines, POCHE/GVE et l’ADC ont décidé de poursuivre l’expérience et d’élargie aux arts visuels en incluant la collection du FMAC (Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève) pour vous proposer d’aborder des oeuvres d’aujourd’hui de façon décontractée et de prendre confiance en vos sensations de spectateurs-trices. Dans cet atelier en sept séances, nous expérimenterons la diversité des formes artistiques et réfléchirons à nos manières d’aborder une oeuvre et d’en faire sens. Partant du corps comme récepteur, nous questionnerons collectivement le rôle de l’art dans la société, notre rôle de spectateurs-trices et la notion même de «contemporain».

les 7 ateliers et les entrées pour 4 spectacles: 95.- / 70.- (–30 ans)Le labo aura lieu de janvier à avril 2019 (programme détaillé sur www. adc-geneve.ch dès l’automne 2018). Places limitées, sur inscription

A LA DECoUVERTE DE LA DAnSE ConTEMpoRAinEGrâce au set de cartes « La danse c’est… »*, le public est amené à faire part de ses réactions en toute simplicité. Des questions claires et pertinentes permettent d’approfondir l’expérience d’un spectacle. Retrouvons-nous en petit groupe juste après certains spectacles dans le foyer pour partager ensemble nos émotions et nos réflexions. * développé par Lucía Baumgartner, Johanna Hilari, Nathalie Lötscher et Irene Moffa en collaboration avec Reso – réseau danse suisse pour la diffusion nationale.

LES DiSCUSSionS pUBLiC-ARTiSTESPour mieux comprendre le spectacle et répondre à vos questions, les artistes se prêtent au jeu d’une discussion avec le public, qui se déroule directement à la fin de certaines représentations et dure 20 à 30 minutes.

ATELiERS CoRpoRELS AniMES pAR CARoLinE DE CoRniERE (CHoREGRApHE inDEpEnDAnTE, EnSEiGnAnTE ET MEDiATRiCE CULTURELLE)L’atelier propose aux participants d’expérimenter en mouvement 2 axes de travail corporel spécifiques développés dans les spectacles de la saison 2018-2019 séléctionnés par Caroline de Cornière. CHF 10.- / l’atelier (3 fois dans la saison, dates à définir)Ouvert à tous et sur incription

ATELiERS D’ECRiTURE AniMES pAR nATHALiE CHAiX (AUTEURE)A partir d’une image frappante du spectacle, du titre, d’un poème, des sensations de spectateurs, une consigne est proposée invitant à la rédaction d’un court récit. Ces consignes visent à déclencher une écriture, la plus personnelle possible, et servent aux participants pour aiguiser leur inspiration.CHF 10.- / l’atelier (3 fois dans la saison, dates à définir)Ouvert à tous et sur incription

Les dates des différents ateliers et rencontres sont à venir sur www.adc-geneve.ch

Lieu des représentations et tarif

Salle des Eaux-Vives82-84 rue des Eaux-Vives1207 Genève

TarifBillets subventionnés pour les écoles publiques genevoises: 10.- par élève (gratuit pour l’ensei-gnant-e)Formulaire à remplir par l’enseignant et l’ADC (à remplir et à l’apporter le jour de la représentation)

Horaires des spectaclesdu lundi au vendredi à 20hsamedi à 19h, dimanche à 18h

Bar et petite restaurationVous voulez boire un verre et grignoter un en-cas avant le spectacle ? Alors venez au bar de l’adc, ouvert une heure avant le début du spectacle et après les représentations.

Achat de billetswww.adc-geneve.chservice culturel Migros, 9 rue du Commerce, 1204 Genève : +41 (0)58 568 29 00stand Info Balexert, Migros Nyon La-Combe, sur le lieu des représentations dans la limitedes places disponibles.

Les billets ne sont ni échangés, ni remboursés.

Réservation de billetswww.adc-geneve.ch+41 (0)22 320 06 06A retirer le soir de la représentation au plus tard 15 minutes avant ledébut du spectacle.

Retrouvez l’actualité de l’ADCune scène danse à la Fête de la musique un journal bisannuel gratuit un centre de documentation des ateliers et actions de médiationune collaboration avec le passedanse des discussions avec les artistes une newsletter une page facebook un projet de Pavillon de la danse ...

www.adc-geneve.ch

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