a c t u e c o un été en eaux troubles - la banque postale - banque et … · 2020. 6. 6. · a c...
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Act uEcoL’actualité économique et financière
Du 26 août au 1er septembre 2019
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Un été en eaux troubles
L’essentiel – L’actualité politique et économique a été riche durant l’été, avec le sentiment que
l’environnement économique en ressort plus incertain que jamais. D. Trump a de nouveau annoncé une hausse des droits de douane sur les importations de produits chinois, qu’il vient de mettre en partie à exécution le 1er septembre. Les biens de consommation sont cette fois touchés directement. Par ailleurs, la probabilité d’un Brexit sans accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne a beaucoup augmenté avec la nomination de Boris Johnson au poste de Premier ministre, même si toutes les hypothèses restent ouvertes. Toujours en Europe, l’éclatement en Italie de la coalition entre La Ligue et le Mouvement 5 étoiles a rebattu le jeu politique. Une nouvelle coalition devrait lui succéder (entre le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate … pourtant grand perdant des dernières élections législatives !). Enfin, même si une certaine détente est apparue après la réunion du G7, la tension entre les Etats-Unis et l’Iran a été forte. Dans ce contexte, les derniers indicateurs économiques sont très mitigés. La croissance résiste outre-Atlantique, soutenue par la consommation, mais l’industrie patine. De son côté, l’économie chinoise ralentit tandis que l’Allemagne pâtit de sa très forte exposition au commerce international. Les banques centrales se retrouvent donc à la manœuvre pour amortir le ralentissement de l’économie mondiale. La Réserve fédérale a procédé à une baisse de son taux directeur fin juillet et la BCE devrait prendre de nouvelles mesures mi-septembre. Face aux multiples foyers d’incertitude, les Bourses ont connu beaucoup de volatilité depuis fin juillet. Les rendements des emprunts d’Etat ont par ailleurs fortement baissé, les taux allemands et français s’enfonçant en territoire négatif. Cette baisse des taux redonne du coup des marges de manœuvre budgétaires aux gouvernements en allégeant les charges d’intérêts. Mais sont-ils prêts à les utiliser ?
Alain Henriot
Niveau le
30/08/2019
Taux refi BCE (%) 0,00 Stable
Taux des Fed Funds US (%) 2 - 2,25 Stable
Euribor 3 mois (%) -0,43 Stable
OAT 10 ans (%) -0,41 Baisse
CAC 40 (points) 5 480,5 Hausse
Euro (1 € = …$) 1,10 Baisse
Pétrole (baril de Brent en $) 59,3 Stable
Variation sur
la semaine
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À RETENIR CETTE SEMAINE
ETATS-UNIS – Croissance soutenue par la consommation des ménages
Comme attendu, l’économie américaine a ralenti au 2ème trimestre 2019 avec une croissance du PIB de 2,0 % en variation trimestrielle annualisée (2ème estimation), après +3,2 % au 1er trimestre. La consommation des ménages dynamique a été le principal moteur de l’économie outre-Atlantique. Elle a augmenté de 4,7 % au 2ème trimestre (en rythme annualisé), soit sa plus forte croissance depuis 2014. La situation est plus préoccupante du côté des entreprises qui pâtissent des tensions commerciales persistantes avec la Chine. L’investissement privé a baissé au 2e trimestre et l’indice ISM manufacturier (51,2 en juillet) se situe à son plus bas niveau depuis près de trois ans.
CHINE – Des signes d’essoufflement de l’économie
La croissance du PIB chinois a baissé à 6,2 % sur un an au 2ème trimestre (après 6,4 % au 1er trimestre). Les indicateurs de conjoncture publiés au cours de l’été montrent un essoufflement de l’économie chinoise. La production industrielle, en constante décélération, n’a progressé que de 4,8 % en juillet sur un an. L’indice de climat des affaires PMI dans le secteur manufacturier a reculé en août et demeure sous le seuil de 50. L’indice relatif aux nouvelles commandes étrangères indique une contraction pour le 15ème mois consécutif, en lien avec la poursuite des tensions commerciales. Les importations ont continué leur chute en juillet (-5,3 % en valeur sur un an, en dollars), reflétant une demande intérieure en berne.
Flore Deschard
JAPON – La croissance du PIB a surpris à la hausse
Alors qu’un net ralentissement de l’économie était attendu, la croissance du PIB japonais s’est établie à 1,8 % en variation trimestrielle annualisée au 2ème trimestre. Elle a notamment été portée par la consommation des ménages. Celle-ci est restée dynamique du fait des nombreux jours fériés dus à l’intronisation du nouvel empereur mais également en prévision de la hausse de TVA en octobre 2019. L’investissement des entreprises a également soutenu la croissance japonaise. Malgré le ralentissement de la demande mondiale auquel doivent faire face les entreprises japonaises, la production industrielle a progressé de 1,3 % en juillet par rapport au mois précédent.
Flore Deschard
ZONE EURO – Des signes ténus de stabilisation du climat des affaires en août
Au 2ème trimestre, la croissance du PIB de la zone euro est revenue à 0,8 % seulement en rythme annualisé après 1,8 % au 1er trimestre, un profil qui reflète notamment l’évolution outre-Rhin. Dans l’industrie, les enquêtes de conjoncture restent dégradées même si une stabilisation est à noter en août. L’orientation est plus favorable pour les services. Cela traduit en partie les composantes de la croissance. Les exportations se replient alors qu’au contraire les ventes au détail en volume progressent. La faiblesse de l’inflation (1 % sur un an en août) soutient en effet le pouvoir d’achat des ménages. Elle constitue aussi un défi pour la BCE, dont la cible est un peu moins de 2 % !
Alain Henriot
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FOCUS
Allemagne – La fin du miracle ?
Après avoir connu une croissance très soutenue en 2017 (+2,8 %), l’économie allemande a enregistré un net ralentissement courant 2018, qui s’est prolongé depuis le début de l’année. La question se pose de savoir si cette panne de croissance est purement de nature conjoncturelle, en liaison notamment avec un environnement international qui s’est dégradé, ou si elle revêt un caractère plus structurel. Il faut se souvenir ici que l’Allemagne avait entrepris sur la première partie des années 2000 des réformes ambitieuses concernant le marché du travail, ce qui avait renforcé considérablement sa compétitivité-prix. Cela lui avait permis de profiter pleinement d’une nette progression des échanges internationaux (développement des pays d’Europe central, décollage de la Chine), avec l’apparition d’un excédent commercial considérable et un doublement du poids des exportations dans le PIB en 20 ans (49 % au 1er semestre 2019).
Un ralentissement avec des origines multiples
Fortement tournée vers l’exportation, l’économie allemande a nettement souffert de la décélération du commerce mondial qui s’est amorcée début 2018. Au second semestre de l’an dernier, deux grands secteurs d’activité ont subi par ailleurs des perturbations très importantes : les constructeurs d’automobiles n’ont pu homologuer à temps les motorisations répondant aux nouvelles normes anti-pollution européennes et la filière de l’industrie chimique a été très fortement perturbée par le niveau exceptionnellement bas du Rhin à l’automne.
Mais des éléments plus structurels sont sans doute aussi à l’œuvre. D’abord, dans un contexte de taux de chômage très bas, les salaires ont fini par se redresser, alors que les autres pays européens ont plutôt opté pour une politique plus ou moins marquée de modération salariale après la crise financière de 2009. Aussi, l’avantage compétitif de l’Allemagne est en train de s’estomper, comme le montre l’évolution des coûts salariaux unitaires (évolution des salaires corrigée des gains de productivité) des principaux pays européens depuis une dizaine d’année.
Il faut rappeler aussi que l’Allemagne est sur une trajectoire structurelle de déclin démographique marqué. Depuis 2010, le solde naturel a été compris entre -150 000 et -200 000 personnes par an. La crise de la dette de la zone euro, qui s’est traduite par un exode
de la population de certains pays du Sud (l’Espagne et la Grèce notamment), et la crise des migrants fin 2015 ont conduit à une forte immigration outre-Rhin qui a temporairement compensé le solde naturel négatif. Mais selon les projections de l’Office statistique, le nombre de personnes en âge de travailler (entre 20 et 66 ans) pourrait reculer de 4 à 6 millions de personnes à l’horizon de 2035, soit d’environ 0,5 % par an dans le scénario médian. Sans apport d’une population étrangère, le recul pourrait atteindre 9 millions. Si l‘on suppose une augmentation tendancielle de la productivité du travail de l’ordre de 1 % par an, cela suggère que la croissance potentielle de l’économie allemande à l’horizon de la prochaine décennie est faible (entre 0 et 1 % par an).
Léger repli du PIB au 2ème trimestre et des enquêtes de conjoncture toujours dégradées
Au 2ème trimestre, le PIB s’est légèrement contracté (-0,3 % au taux annuel). Mais cela fait suite à une progression de 1,6 % au 1er trimestre qui était due à plusieurs facteurs exceptionnels (activité plus soutenue qu’à l’accoutumée dans la construction du fait de la clémence des températures, consommation stimulée par différentes mesures fiscales). Les dernières informations disponibles ne montrent pas de redressement de l’activité au 3ème trimestre. L’enquête de conjoncture de l’institut IFO s’est encore dégradée en août, tant en ce qui concerne la situation courante que les perspectives pour les six prochains mois.
Alors le gouvernement va-t-il finir par opter pour une relance budgétaire ? A priori, il en a les moyens. Les finances publiques seront encore excédentaires en 2019, pour la 6ème année consécutive, et le ratio dette publique/PIB s’est très nettement réduit pour avoisiner 60 % (contre plus de 80 % en 2010). Mais le gouvernement ne semble pas encore très enclin à actionner le levier budgétaire. Les perspectives démographiques rappelées ci-dessus exigent notamment de réduire la dette publique pour qu’elle ne soit pas un fardeau pour les générations futures. Néanmoins, le niveau très bas des taux d’intérêt (l’Allemagne emprunte actuellement à un taux négatif de 0,7 % à 10 ans), source de marges de manœuvre, pourrait changer la donne si la situation économique reste détériorée.
Alain Henriot
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L’ACTUALITÉ DES MARCHÉS
PETROLE – Le prix du baril est passé sous les 60$
Le cours du baril de Brent de la mer du Nord a chuté au cours de l’été et s’est établi à 59,3$ en fin de semaine dernière. En effet, la poursuite de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis fait craindre une accentuation du ralentissement de l’économie mondiale. L’hypothèse d’une baisse de la demande de pétrole a lourdement pesé sur le prix du baril, notamment au début du mois d’août. Le cours de l’or noir a été plus volatil en fin de mois du fait de l’annonce d’une baisse importante des stocks américains de brut. Le passage de l’ouragan Dorian en Floride en début de semaine pourrait entraîner une baisse de la production dans le golfe du Mexique. Flore Deschard
BOURSE – Un été très chahuté
Les marchés boursiers ont été particulièrement chahutés pendant l’été, sous l’effet notamment d’une nouvelle escalade des tensions commerciales sino-américaines. La passe d’armes entre les administrations des deux pays s’est prolongée tout au long du mois d’août. Cela a notablement pesé sur l’évolution des Bourses mondiales. D’autant que par ailleurs, les indicateurs économiques estivaux ont été plutôt mitigés. Au cours du mois d’août, le S&P 500 a perdu 3 %, l’Euro Stoxx 50 a abandonné près de 2 % et le CAC 40 (5 480 points vendredi) a reculé de 1,4 %.
TAUX A LONG TERME – Les taux allemands et français s’enfoncent en territoire négatif
Le regain de tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis a sensiblement affecté l’évolution des marchés obligataires. Le renforcement de l’incertitude s’est traduit par des flux d’investissement en faveur des actifs jugés les plus sûrs. Cela a entraîné un net décochage des taux souverains au cours des dernières semaines. Par ailleurs, la Fed a commencé à assouplir sa politique monétaire fin juillet et la BCE s’apprête à lui emboiter le pas. Depuis la mi-juillet, le taux des T-Notes américains (1,51 % vendredi) a perdu 60pb. Les taux du Bund et de l’OAT (-0,41 % vendredi) ont abandonné de l’ordre de 50pb.
CHANGE – Renforcement du dollar, nette dépréciation du yuan
Le ton de plus en plus accommodant employé par plusieurs grandes banques centrales (dont la BCE) ainsi que les signes de ralentissement de l’activité, notamment en Europe et en Asie, ont soutenu le dollar qui a terminé le mois d’août en deçà de 1,10 $/€. Conséquence de la recrudescence des tensions commerciales, le yuan a franchi courant août le seuil symbolique des 7 yuans/$ (7,15 vendredi). De son côté, la livre a plutôt bien résisté à la nomination de Boris Johnson, partisan du Brexit à tout prix, en tant que 1er ministre au Royaume-Uni. La devise britannique a clôturé le mois d’août à 0,90 £/€.
Romain Sarron
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REPERES
BOURSE
Plus bas Plus haut 30/08/19 En Depuis le En Depuis le
ETATS-UNIS en 2019 en 2019 2018 1/1/2019 2018 1/1/2019
Dow Jones 22 686,22 27 359,16 26 403,28 -5,6% 13,2% -1,3% 18,1%
S&P 500 2 447,89 3 025,86 2 926,46 -6,2% 16,7% -1,9% 21,8%
Nasdaq Composite 6 463,50 8 330,21 7 962,88 -3,9% 20,0% 0,5% 25,3%
JAPON
Nikkei 225 19 561,96 22 307,58 20 704,37 -12,1% 3,4% -5,2% 11,0%
ZONE EURO
Euro Stoxx 50 2 954,67 3 544,15 3 426,76 -14,3% 14,2%
France (CAC 40) 4 611,49 5 620,73 5 480,48 -11,0% 15,8%
Allemagne (Dax 30) 10 416,66 12 629,90 11 939,28 -18,3% 13,1%
Espagne (IBEX 35) 8 519,00 9 581,90 8 812,90 -15,0% 3,2%
Italie (FTSE MIB) 18 218,40 22 204,08 21 322,90 -16,1% 16,4%
EUROPE
FTSE 100 (RU) 6 692,66 7 686,61 7 207,18 -12,5% 7,1% -13,6% 6,5%
Stoxx 333,92 392,94 379,48 -13,2% 12,4%
MONDE
MSCI-Monde 1 853,18 2 217,75 2 138,52 -10,4% 13,5% -6,3% 18,5%
MSCI-Emerging Markets 949,57 1 096,39 984,33 -16,6% 1,9% -12,8% 6,4%
NIVEAUX PERFORMANCE
en monnaie locale en euros
TAUX À LONG TERME
Taux à 10 ans déc-18 juil-19 23-août 30-août
Allemagne 0,25 -0,35 -0,67 -0,71
France 0,70 -0,07 -0,37 -0,41
Italie 2,95 1,66 1,32 1,03
Espagne 1,43 0,39 0,15 0,12
Etats-Unis 2,83 2,05 1,53 1,51
Japon 0,04 -0,14 -0,23 -0,28
Royaume-Uni 1,27 0,73 0,48 0,48
TAUX DE CHANGE
Taux de change déc-18 juil-19 23-août 30-août
1 euro = ... dollars 1,14 1,12 1,11 1,10
1 euro = ... yens 127,54 121,38 117,67 116,86
1 euro = ... sterling 0,90 0,90 0,91 0,90
1 dollar = ... yens 112,15 108,24 105,39 106,29
1 sterling = ... dollars 1,27 1,25 1,23 1,22
1 dollar = ... yuans 6,88 6,88 7,09 7,15
COURBE DES TAUX FRANÇAIS
déc-18 juil-19 23-août 30-août
Zone euro - taux
interbancairesdéc-14 janv-19 févr-19 févr-19
EONIA -0,36 -0,37 -0,36 -0,36
Euribor 3 mois -0,31 -0,36 -0,41 -0,43
France - taux des
emprunts d'Etat*déc-14 janv-19 févr-19 févr-19
3 mois -0,81 -0,55 -0,59 -0,59
6 mois -0,71 -0,58 -0,68 -0,71
1 an -0,61 -0,63 -0,71 -0,74
2 ans -0,45 -0,67 -0,81 -0,84
3 ans -0,29 -0,69 -0,84 -0,87
4 ans -0,13 -0,64 -0,80 -0,83
5 ans 0,03 -0,56 -0,75 -0,77
7 ans 0,26 -0,36 -0,59 -0,63
10 ans 0,70 -0,07 -0,37 -0,41
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NOS PUBLICATIONS
Direction de la Stratégie et de l’Innovation – Études économiques :
Alain Henriot, Responsable des études économiques
Romain Sarron, Adjoint au responsable des études économiques
Flore Deschard, Économiste
Ranto Rabeantoandro, Chargé d’études statistiques sur les marchés de l’épargne, du crédit et de l’immobilier
Youssef El Jaï, Stagiaire
Les analyses et prévisions qui figurent dans ce document sont celles du service des Etudes Economiques de La Banque Postale. Bien que ces informations soient établies à partir de sources considérées comme fiables, elles ne sont toutefois communiquées qu’à titre indicatif. La Banque Postale ne saurait donc encourir aucune responsabilité du fait de l’utilisation de ces informations ou des décisions qui pourraient être prises sur la base de celles-ci. Il vous appartient de vérifier la pertinence de ces informations et d’en faire un usage adéquat.
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