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Page 1: A. BERRICHI ( Méthodologie travail universitaire - FSJESO)

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales - OUJDA

Filière Sciences Economiques & Gestion

SEMESTRE S1 – Groupes B & C

Méthodologie de travail universitaireCours & TD

Pr. Abdelouahed BERRICHIFSJES – Oujda

2012-2014

Page 2: A. BERRICHI ( Méthodologie travail universitaire - FSJESO)

I. Objectifs de la formation en Licence & débouchés :

1. Objectifs de la formation La licence Économie - Gestion se déroule sur trois années (Six semestres : S1 à S6) pendant lesquelles l’étudiant acquiert une formation solide en théorie économique, en gestion et en techniques quantitatives. Après deux premières années communes, l’étudiant choisit une spécialisation, soit en Gestion, soit en Economie soit en Economie-Gestion. La licence prépare à l’entrée dans les différents parcours du master Économie & Gestion de l’Université ou permet de candidater aux masters d’autres universités marocaines et européennes. Des réorientations sont possibles après la 2ème année (S4) vers d’autres licences professionnelles. De plus les étudiants issus des facultés peuvent, sous certaines conditions, intégrer la 3ème année ou la 4ème année des écoles nationales de commerce et de gestion.

Les objectifs généraux de ce diplôme en termes de compétences à acquérir sont les suivants :

■ Capacité d’analyse et de synthèse des données économiques, statistiques comptables et financières : Maîtrise des outils d’analyse statistique, des logiciels de traitement des données statistiques, des logiciels de conception d’enquête et d’acquisition des données. Capacité d’analyse et de synthèse des phénomènes économiques contemporains : Maîtrise des concepts fondamentaux en économie en gestion et  en sciences humaines, capacité d’abstraction, aptitude à modéliser une situation économique, à traiter et à synthétiser différentes sources d’information.

Capacités transversales : capacité de rédaction de documents de synthèse, aptitude à travailler en groupe, à communiquer à l’oral, maîtrise des outils de bureautique.

Capacité d’analyse et compréhension des entreprises et des organisations, ainsi que leurs interdépendances.

Capacité d’analyse et compréhension des enjeux des mécanismes économiques à l'œuvre au niveau national ou mondial.

Connaissance  des institutions économiques, leurs rôles et leur fonctionnement.

Capacité d’analyse et compréhension du fonctionnement des organisations, et la maîtrise des outils de leur gestion de base.

Acquisition et maîtrise des techniques d’expression écrite et orale, et des langues.

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Introduction à la Méthodologie du

Travail universitaire Fiche 1

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Acquisition et maîtrise de l’outil informatique et des techniques quantitatives. Acquisition des méthodes de recherche, et développement des capacités de synthèse, d'analyse et de critique.

2. DébouchésLes études de sciences économiques et de gestion conduisent aux secteurs professionnels les plus diversifiés, allant du commerce à l’industrie, de la finance à la comptabilité, de la santé au social en passant par le management et les ressources humaines. Les diplômes d’économie-gestion sont appréciés dans les services d’études, de recherche, de conseil. On les trouve dans les très grands organismes et entreprises, comme dans les PME-PMI, mais aussi dans l’enseignement et la recherche, le secteur de la banque et de l’assurance. De plus, les masters d’économie gestion permettent d’acquérir le statut de cadre dans les différents secteurs professionnels précités.

II. Elément de module M1: Méthodologie du travail universitaire

1. Innovations pédagogiques

Le parcours universitaire LMD organisé en modules est mois rigide, plus personnalisé que dans l’ancien système, et permet aux étudiants de découvrir d’autres disciplines avec le seul impératif de conserver un cursus cohérent. Les objectifs de ce parcours sont multiples : Cohérence des parcours, Mobilité, Compétences transversales (Langues & informatique), Encadrement & accompagnement de l’étudiant(e), Innovations pédagogiques, formation professionnalisante, Réussite, excellence, etc.

Ces innovations pédagogiques se situent à plusieurs niveaux, avec cependant un renforcement au premier semestre de la licence pour une meilleure intégration de l’étudiant dans les différentes activités de l’université. En particulier par l’introduction dans le niveau S1 de la licence d’une unité d’enseignement d’accompagnement de l’étudiant dans sa réflexion sur son projet de formation. Cette unité comporte la méthodologie du travail universitaire.

2. Objectifs de la méthodologie du travail universitaireLe Module M1 du semestre S1 est composé d’une unité de Méthodologie du travail universitaire permettant l’apprentissage des méthodes, pratiques et savoir-faire nécessaires d’études à l’Université. Elle doit permettre à chaque étudiant(e) de construire son projet de formation et de développer ses capacités d’autonomie dans le travail et la vie universitaires, dans la communication écrite et orale, dans la pratique d’une langue étrangère.

Ce cours incite - aide donc les étudiants à devenir plus actifs, autonomes et responsables dans leurs études, en leur proposant de réfléchir sur leur mode de fonctionnement personnel et leur apprentissage ; leur proposer de tester, dans une attitude d’ouverture d’esprit et sans a priori, l’efficacité pour eux d’autres méthodes de travail.

La méthodologie du travail universitaire est mise en place par le système LMD avec un triple objectif pour les étudiants :

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1. Aider les nouveaux étudiants à s’intégrer à l’université : Connaître son fonctionnement Connaître les règles du jeu des examens Connaître les filières Connaître les possibilités de réorientation Casser l’anonymat entre les étudiants

2. Acquérir les méthodes générales de travail universitaire pour réduire l’échec Connaître et utiliser les bibliothèques Se documenter Utiliser une bibliographie Lire activement en adaptant sa lecture aux supports et aux objectifs Prendre des notes utilisables Résumer un article ou un livre et synthétiser des informations Prendre la parole face à un auditoire (exposés) Travailler en groupe et confronter des points de vue Savoir utiliser un traitement de texte et constituer un dossier thématique ou

problématique Gérer son temps

3. Réfléchir et construire un projet d’études et un projet professionnel Clarifier son projet S’informer auprès des conseillers d’orientation S’informer auprès de professionnels

III. Plan du cours Ce cours vous offre une aide méthodologique à l’apprentissage ; un apprentissage qui rend votre travail personnel plus efficace, et donc moins contraignant, vous aider à envisager votre investissement personnel d’un point de vue qualitatif plutôt que quantitatif. Votre réussite dépend en grande partie de l’efficacité et de la nature de votre travail, de votre motivation et de votre projet, de la connaissance et de la compréhension de la structure universitaire.

Fiche 1. Introduction à la Méthodologie du travail universitaire : une pédagogie de l’autrementFiche 2. Connaître l’université et apprendre à connaître soi-même autrementFiche 3. Organiser et apprendre à gérer son temps autrementFiche 4. Acquérir les connaissances et apprendre à utiliser les outils de l’apprentissage autrementFiche 5. Lire et apprendre à déchiffrer un texte autrement Fiche 6. Prendre des notes et apprendre à traiter des informations autrementFiche 7. Ecrire et apprendre à verbaliser autrementFiche 8. S’exprimer et apprendre à communiquer autrement Fiche 9. En guise de conclusion : Réussite autrement

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1.2. Connaître l’université Se familiariser avec l’université n’est pas facile : les étudiants la représentent souvent comme un labyrinthe, ou comme un couloir aux nombreuses portes et dont on ne sait pas bien à quoi elles mènent ! Ils se familiarisent progressivement avec les lieux, et apprennent à décoder les sigles et les lexiques des termes administratifs (liste des principaux sigles et lexiques joint dans l’encadré ci-dessous), le plus souvent en tâtonnant.

Encadré 1. Pour décoder le lexique des termes administratifs

B.U. : Bibliothèque Universitaire. Le campus en comporte plusieurs, et notamment une en Faculté des Sciences juridiques, Economiques et Sociales d’Oujda (FSJESO).

C.M. : Cours Magistral.

Contrôle continu : Un des deux modes de contrôle des connaissances. Concerne la majorité des étudiants qui assistent effectivement aux enseignements (C.M. et T.D.). L'année universitaire est divisée en deux semestres. Chaque semestre fait l'objet d'une évaluation. Le succès est acquis par l'addition des notes obtenues à la suite de travaux oraux et/ou écrits réalisés au cours du semestre et d'un examen final sur table réalisé en temps limité. (N.B. : lorsque la formule du contrôle continu a été choisie initialement, il n'est pas possible de revenir ultérieurement sur ce choix).

Cursus : Échelonnement des études conduisant à l'obtention d'un diplôme.

Cycle : L’enseignement supérieur est conçu en trois cycles : La licence constitue le premier (un seul diplôme sanctionnant les trois années), le Master  le deuxième,  et le Doctorat le troisième.

Licence (Bac +3) : les trois premières années de l'enseignement supérieur.

Master 2 recherche) : il s’agit d’un diplôme fondamental de troisième cycle orienté vers recherche, obligatoire pour s'inscrire à une thèse de doctorat.

Master 2 professionnel :  Il s'agit d'un diplôme spécialisé de troisième cycle orienté vers la vie professionnelle.

Doctorat : Après l'obtention du Master 2, l'étudiant, en accord avec son directeur de recherche, rédige une thèse qui doit, dans un domaine spécifique, apporter une contribution originale à la réflexion scientifique.

Elément : Certaines Unités d’Enseignements (Modules) sont composées de plusieurs matières. Ces matières constituent les éléments de l’U.E ou les éléments de module.

T.D. : Travaux Dirigés. Contrairement au cours magistral (C.M.) qui réunit l'ensemble des étudiants concernés, les T.D. permettent un travail plus individualisé au sein d'un groupe restreint.

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Connaître l’université et

Apprendre à connaître Soi-même autrement

Fiche 2

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Unité d’enseignement (U.E.) : Les enseignements sont organisés sous forme d'unités d'enseignement (ou Modules) capitalisables. Chaque année du cursus (Licence, Master) est divisée en deux semestres. Chaque semestre est lui-même composé de quatre unités d'enseignement ou modules : Exemple du S1 de la filière Science économique et gestion : M1. Langue et communication I méthodologie ; M2. Economie; M3. Introduction aux sciences de gestion et M4: Méthodes Quantitatives I.

1.2. Construire son cursus universitaire et son projet professionnel Selon MERLIN, BODEAU et DE OCHANDIANO, « les étudiants se plaignent souvent de ne pas être suffisamment informés…, et pourtant, on leur donne quantité d’informations. Mais une information donnée à quelqu’un qui ne l’a pas demandée, c’est une information qui glisse et est oubliée. Voilà pourquoi il est indispensable que vous construisiez vous-même activement votre projet personnel et professionnel en allant d’abord chercher vous-même toutes les informations dont vous avez besoin ».

Il faut d’abord toujours selon MERLIN, BODEAU et DE OCHANDIANO avoir une vue d’ensemble des différentes formations au sein de l’université et à l’extérieur et des passerelles qui permettent de passer de l’une à l’autre à tel ou tel niveau du cursus.

S’informer sur les options (Economie ou Gestion ou Economie & Gestion), dont le manque est rédhibitoire plus tard, pour faire les bons choix.

S’informer largement à l’avance des dates limites de retrait et d’envoi des dossiers de candidature. Comparer les intitulés et les contenus des différentes formations.

S’informer directement auprès des professionnels des métiers que vous envisagez de faire pour avoir des témoignages, des idées concrètes, mesurer votre motivation. Ex : si au terme de votre licence Gestion (validée) vous envisagez de poser votre candidature en Master Audit et comptabilité, vous serez beaucoup plus convaincant lors de l’entretien si vous montrez que vous avez fait l’effort de vous informer sur les métiers auxquels ils conduisent. Essayez de vous constituer une expérience, même bénévole, dans le secteur envisagé.

Se poser les bonnes questions ; ne pas avoir d’a priori.

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3.1. Observer les problèmes de gestion de temps :Chaque fois c'est la même chose: Peu importe le temps dont elle dispose pour effectuer un travail, trois jours, deux semaines ou un mois, Fatima étudiante à la faculté de droit d’Oujda attend toujours à la dernière minute pour préparer ses examens. Et c'est alors la course contre la montre, les cafés, la nuit blanche. Fatima appartient à ce groupe d'étudiants qui sont passés maîtres dans l'art de la procrastination, c'est-à-dire de toujours remettre à plus tard.

Ahmed, étudiant en S4, a dû abandonner deux modules (invalidés) en milieu de session l'an dernier. Raison? Dépassé. Submergée. Et pourtant, tous les après-midi on pouvait le voir à la cafétéria de la cité universitaire.

Il s'agit tout d'abord pour Fatima et Ahmed d’identifier les raisons profondes qui les amènent à agir de la sorte. Tant et aussi longtemps que ces retardataires n'auront pas identifié les raisons profondes qui les amènent à agir ainsi, aucun horaire ne pourra venir à bout de ces mauvaises habitudes.

TD 1. Quelles sont les causes de la procrastination qui les amènent à agir ainsi ?

3.2. Observer comment se gère votre temps :

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Organiser et apprendre À gérer son temps

Autrement Fiche 3

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La maîtrise de son emploi du temps commence par l’observation de soi. L’analyse de l’utilisation actuelle de votre temps consiste à 1. Faire une description complète de l’usage que vous faites de votre temps au cours d’une semaine. 2. Comptabiliser le nombre d’heures par semaine consacrées à toutes les activités 3. Identifier les sources d’inconfort et trouver des solutions pratiques et personnelles.

Remplissez le tableau ci-dessous :

Lu Mar Mer Jeu Ven Sam Dim

Sommeil Repas Toilette-beauté Trajets Travail professionnel Travaux domestiques Travail universitaire Loisirs Lecture Activités sportives Coups de téléphone Presse, radio, télévision Internet & FacebookAutres Imprévus

Essayez de voir si vous pouvez réduire ou augmenter certaines composantes de votre « budget temps », repérez les pertes de temps, les activités dévoreuses de temps (énergivores).

A partir de la trame suivante, calculez le temps dont vous disposez en moyenne par semaine pour votre travail universitaire :

1 semaine = 24 h x 7= 168 h sommeil = ? h x 7 = h toilette = ? h x 7 = h repas = ? h x 7 = h etc.…

Additionnez les temps des activités « incontournables » Vous obtenez ainsi une grille d'activités fixes qui structurent vos semaines, soustrayez cette somme des 168 h que comporte toute semaine ; vous avez le temps global hebdomadaire que vous pouvez consacrer à vos études. Repérez comment il se répartit dans la semaine. Une fois que ce planning est construit, il ne vous reste plus qu'à organiser des périodes de travail personnel en lien avec vos cours universitaires et vos activités récréatives diverses

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Un bon planning à la semaine doit être personnalisé, tenir compte de vos objectifs prioritaires, vos objectifs de vie (les objectifs inculqués par l’environnement, parents, enseignants…, les objectifs personnels, ce que vous souhaitez vraiment), tenir compte de vos contraintes propres, vos caractéristiques individuelles. Il doit être diversifié (prévoir toute activité nécessaire à votre équilibre), équilibré (entre études et distractions, entre différentes matières), souple (il peut y avoir des imprévus, mais en fin de semaine, le travail prévu doit être terminé, quels que soient les changements intervenus), réaliste (ne pas être trop ambitieux, surtout au début) et contrôlable (objectifs précis que l’on peut vérifier en fin de semaine).

3.3. Observer les règles de saine gestion Pour être efficace, l’étudiant inscrit à la FSJESO doit observer certaines conditions facilitant sa réussite : Consacrer à son travail universitaire (en plus de ses cours), en moyenne, de 15 à 20 heures par semaine; Limiter à dix le nombre d’heures consacrées aux tâches universitaires (cours et étude) par jour; Ne jamais travailler sur une même tâche universitaire plus de cinq heures par jour; Cesser d’étudier une heure avant d’aller dormir; Prévoir des minutes de repos pour une période de 60 minutes d’étude; Éviter le bachotage (n’étudier que la veille d’un examen) en étudiant souvent, à petites doses, plutôt qu’investir la veille d’un examen un nombre considérable d’heures.

Encadré 2. Comment planifier votre temps à long terme ?C’est un planning au semestre ou à l’année. Préciser pour chaque cours les échéances, les travaux indispensables à réaliser, définir les priorités, établir quels sont les travaux quotidiens, ou hebdomadaires, ceux qui exigent un investissement sur le long terme, etc. Comptez les semaines, numérotez-les. Afficher ce planning sous vos yeux.

Exemple :

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4.1. L’acquisition de connaissances Pour acquérir les connaissances et apprendre à les utiliser, il faut comprendre les processus intellectuels qui interviennent lorsqu’on étudie. Votre processus d’acquisition de connaissances se fait en trois étapes :

1. encodage : l’entrée des informations nouvelles et leur intégration au réseau des connaissances déjà acquises et présentes dans la mémoire. Pour que l’information lue, vue ou entendue devienne connaissance, il faut la recevoir, avoir les connaissances nécessaires pour l’accueillir, l’intégrer activement au stock des connaissances

2. construction d’une nouvelle représentation mentale modifiant la précédente, stockée en mémoire et appelée à être à son tour modifiée par l’arrivée d’informations nouvelles. Chaque information nouvelle change la configuration mentale précédente.

3. récupération des données stockées en mémoire. Elle est fortement tributaire de la façon dont les informations ont été traitées au moment de l’encodage. Plus l’information a été traitée en profondeur, c’est-à-dire comprise, réorganisée, intégrée aux connaissances, analysée et synthétisée au moment de l’encodage, mieux la mémoire en garde la trace et peut la retrouver. Lorsque le traitement de l’information relève de la simple perception, la rétention est très faible.

Les psychologues ont mis en évidence certains facteurs susceptibles d'influencer le fonctionnement mnésique et votre capacité d’apprentissage :

1. le degré de vigilance, d'éveil, d'attention et de concentration.On dit souvent que "L'attention est le burin (ciseau) de la mémoire". Ainsi, des troubles de l'attention peuvent diminuer radicalement les performances mnésiques. L'effort conscient de répétition ou d'intégration de l'information améliore les capacités mnésiques.

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En effet, quand on perçoit quelque chose, notre cerveau relie la forme, la couleur, l'odeur, le son, etc. d'un objet. Et c'est la relation entre ces assemblées de neurones réparties à différents endroits dans le cerveau qui constitue notre perception de cette chose.

Aussi, dans nos systèmes mnésiques (=Qui se rapporte à la mémoire), les informations isolées se mémorisent moins bien que les informations associées à des connaissances existantes. Plus il y a d'associations entre nouveautés et ce qui est déjà connu, meilleur est l'apprentissage.

Acquérir les connaissances et Apprendre à utiliser les outils de l’apprentissage autrement

Fiche 4

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2.L'intérêt, la force de motivation, le besoin ou la nécessité;;;Apprendre est plus facile lorsque le sujet vous passionne. La motivation est donc un facteur qui favorise la mémoire. Des étudiants qui ne réussissent pas toujours très bien dans les matières universitaires ont souvent des mémoires phénoménales pour les statistiques de leur sport favori.

3.Les valeurs affectives attribuées au matériel à mémoriser, l'humeur et le degré d'émotion de l'individu.

4.Le lieu, l'éclairage, l'odeur, les bruits, bref tout le contexte présent lors de la mémorisation s'enregistre avec les données à mémoriser.

TD N°2- I. Comment récupérer les informations en mémoire ?

Pour mémoriser de nouvelles connaissances, vous avez besoin de points de repères qui leur donnent une signification globale, et de liens logiques : les informations les plus importantes sont les mieux récupérées et permettent de récupérer ensuite les informations plus spécifiques. Quelles sont les techniques pour mieux récupérer les informations ?

chercher une introduction générale dans un ouvrage de référence qui permette de situer le sujet dans un contexte plus général s’interroger sur les connaissances déjà acquises auxquelles on peut relier le sujet prendre des notes résumer s’appuyer sur le plan créer son propre schéma d’organisation de l’information attribuer des titres et des sous-titres se poser des questions construire des images mentales, des schémas et figures accompagnant l’information verbale.

II. Comment créez vos propres aides-mémoire ?

- Résumez les idées principales de vos notes. - Construisez un ordre chronologique d' événements importants. - Faites des fiches de vocabulaire ou d' événements importants. - Ecrivez vos propres questions et demandez à un ami, parent de vous les poser. - Relisez les notes remises par le prof. - Demandez l' aide du prof si vous ne comprenez pas. 

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TD N°3 : Exercice d’application : Lire les consignes

Vous allez réaliser un exercice pour apprendre à mieux lire les consignes. Ce travail est individuel, il se fait en silence pendant cinq minutes.

Lis l’ensemble des consignes de l’exercice avant de commencer. Prends une feuille de papier. Mets ton nom en haut et à gauche de la feuille. Écris une phrase contenant les mots suivants : chien, chat, rue, patte. Construis un tableau à double entrée comportant quatre cases ; mets le nom d’un animal dans chacune des cases. Dis tout fort :’j’ai fini’ et rends très vite ta feuille. Écris sur ta feuille : « J’ai bien lu l’ensemble des consignes avant de commencer l’exercice ». Ne réalise que les consignes 1, 2, 3 et 7.

Encadré 3. Quelques conseils généraux 1. Être bien installé, au bon moment, au bon endroit 2. vous poser des questions avant de commencer 3. vous demander à quel sujet se rapporte ce que vous allez apprendre 4. repérer les mots-clés et idées importantes 5. faire attention à l’organisation du texte étudié 6. créer une hiérarchie entre les éléments d’information 7. réaliser vous-même un résumé 8. vous demander quelles questions pourront être posées 9. apprendre et réviser plusieurs fois, être régulier dans votre travail.

4.2. Apprendre à utiliser autrement les outils de l’apprentissage

1. Une écoute activeUne écoute active demande concentration, attention et… ouverture à l’autre. L’attention est essentielle. Il est important d’être sur la même longueur d’ondes que l’orateur. Comment parvenir à une écoute active?

S’intéresser à ce que l’orateur va dire. Avant un cours, par exemple, revoir, même rapidement, le cours précédent pour arriver en ayant une idée de ce dont il va être question et développer des points d’ancrage pour l’attention.

Être proche de l’orateur, lui faire face, le regarder. Réagir, lui fournir, par des messages verbaux ou non-verbaux, des indices sur la réception de l’information. C’est ce que l’on appelle ‘feed-back’. La qualité de l’orateur s’améliore si, en face de lui, il a un public actif, stimulant, des auditeurs intéressés, actifs et réactifs, de véritables interlocuteurs.

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Écouter en essayant de reconstituer les étapes logiques du discours, d’en voir le fil directeur, de redoubler d’attention au moment de la synthèse finale. Être attentif aux messages non-verbaux fournis par l’émetteur, qui renseignent sur la signification personnelle qu’il donne aux idées qu’il transmet.

2. La concentration Identifier les sources de distraction et, si possible, les éliminer Manger si l’on a faim, dormir si l’on est fatigué, régler les problèmes qui peuvent l’être, ou les inventorier pour pouvoir les mettre de côté momentanément (une liste de tâches sur un bout de papier ou un post-it permet de se débarrasser de pensées parasites).

La motivation favorise la concentration Qualité et vitesse d’apprentissage varient selon l’intérêt que suscite le cours. Motivez-vous pour ce que vous allez apprendre. Si la difficulté à se concentrer concerne tous les cours ou presque, il faut revoir son projet, se poser des questions sur ce que l’on souhaite vraiment faire, envisager un changement d’orientation.

Observer les cycles psychophysiologiques préférentiels Quels sont les moments de la journée les plus propices à votre concentration ? matin ou soir ? Quelle est la durée maximale durant laquelle vous pouvez vous concentrer : 40 mn ? 50 mn ? Prévoyez des pauses (5 à 10 minutes), mais n’oubliez pas de vous remettre au travail ! Comment fonctionnez-vous le mieux, dans la durée, ou dans l’urgence ?

3. Mieux connaître la mémoire pour mieux l’utiliser D’après des chercheurs américains, on retiendrait environ :

10% de ce qu’on lit 20% de ce qu’on lit et écoute en même temps (si les messages convergent) 30% de ce que l’on voit 50% de ce que l’on voit et écoute en même temps (si les messages convergent) 70% de ce que l’on dit 90% de ce que l’on fait. A l’écoute, on perd beaucoup du message initial (environ 80 %)

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Source : D’après MERLIN, BODEAU et DE OCHANDIANO

En outre, 80% de l’information est oubliée en 24 heures si on ne la réactive pas d’une manière ou d’une autre, d’où l’importance de la régularité et de la répétition dans l’apprentissage pour que l’oubli ne s'installe pas.

Encadré 4. Comment améliorer sa mémoire ?Une démarche complète de mémorisation se résume en ATR : accueil, transfert, réactivation.

Accueil = préparation ; le cerveau fonctionne plus activement quand il sait quoi chercher, quoi mémoriser et à quoi cela va lui être utile (projection dans la situation où il faudra utiliser l’information mémorisée)

Transfert : passage de la MTCT (Mémoire à très court terme ou mémoire sensorielle) et de la MCT (Mémoire à court terme ou mémoire de travail ) à la MLT (Mémoire à long terme : Plus l’information est structurée, plus il est facile de la retrouver en MLT)

Réactivation : régulièrement, pour éviter l’oubli dû à la sous-utilisation. Répétitions, révisions (un minimum de 3 répétitions, 7 dans l’idéal…) sont nécessaires pour mémoriser. Chaque souvenir correspond à un trajet spécifique de neurones interconnectés, comme un sentier. Si on n’utilise pas le sentier, il finit par disparaître ; si on l’utilise plusieurs fois, il deviendra un chemin.

Souvent, c’est la méthode qui est en cause lorsque l’on ne se souvient pas, non la capacité à mémoriser, car c’est la réactivation qui ancre l’information.

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TD N°4 : Comment élaborer un plan de rappel (ou de réactivation) pour récupérer l’information consignée dans un cours

Plus un élément a été rappelé, plus la recherche est rapide, efficace et facile. Alors quelle serait votre plan pour réviser activement un chapitre ou une série de chapitres ?

Préparation : Qu’est-ce que je sais déjà (faire le point) sur la question ; qu’est-ce que je veux savoir (Q2) ? A quoi cela va-t-il me servir ?

Révision globale : lecture. Objectif : avoir une vue d’ensemble. Lire les titres, sous-titres, définitions, mots-clé. Cocher ce qui paraît important. Mémoriser la progression.

Approfondir les passages importants ou perçus comme tels.

Vérifier qu’on peut répondre à Q2

Reformulation orale puis résumé écrit du texte.

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5.1. Comment adapter ses stratégies de lecture à ses objectifs et au texte ? Selon PIGALLET, un lecteur actif diversifie consciemment ses stratégies de lecture en fonction des objectifs qu’il assigne à sa lecture, des textes sur lesquels elle porte, du temps dont il dispose. Le tableau suivant, inspiré de PIGALLET, « L’art de lire, principes et méthodes », Paris: ESF-Entreprise Moderne d’Edition, 1985, synthétise 4 stratégies de lecture diversifiées : Lecture de repérage, Lecture d’écrémage, Lecture de survol et Lecture d’approfondissement.

5.2. Adapter ses stratégies de lecture : Cas pratique

A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]

Lire et apprendre à déchiffrer un texte

Autrement Fiche 5

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TD N°5: Lecture de repérage

Exercice 1  : Annonce d’offre d’emploi : Contrôleur de Gestion (Casablanca)Afinis communication est un nouvel opérateur global en télécommunication entièrement dédié aux grandes entreprises d’Afrique. Afinis Communications fait partie du groupe Cable & Wireless Communications un des leaders mondiaux du secteur. Elle est issue du regroupement des activités commerciales de Divona et Connecteo, deux entités détenues et gérées par Monaco Telecom.

Opérant à partir de huit bureaux régionaux à travers le continent, Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Maroc, Niger et Sénégal, nous proposons aux grandes entreprises d’Afrique une gamme de services étendue, allant de l’accès internet sécurisé aux solutions de réseaux managées de bout en bout.

Nous cherchons pour notre Direction Financière, un Contrôleur de Gestion Confirmé.

Poste

Au sein de la Direction Planification et Contrôle de Gestion, vous prenez en charge l’analyse et le contrôle des résultats des activités de la société.

La mise en œuvre de la comptabilité analytique et l’exploitation de ses résultats (Ebitda par BU, Marge brute par contrats, coût par produits et services…) et sa supervision

La mise en place des outils de pilotage et de mesure de la performance de l’entreprise (Tableaux de bord, Management cockpit…)

L’analyse des comptes de résultat par Business Units et marge brute par contrats Le contrôle et l’appréciation de l’opportunité des dépenses en fonction des objectifs Le suivi des indicateurs de gestion

Un rôle de conseil et de contrôle auprès des BU et filiales

Profil recherché

De formation supérieure (Bac +5) en Contrôle de Gestion complétée par une formation en Systèmes d’information, vous justifiez d’une expérience d’au moins 7 ans dans une fonction similaire (mise en place comptabilité analytique ou industrielle/ Gestion base de données et tableaux de bord), dans un environnement industriel ou télécoms.

De bonnes bases comptables seront appréciées.

Votre autonomie, votre sens des responsabilités, votre forte capacité de travail et vos qualités relationnelles sont autant d’atouts qui vous permettront de réussir dans ce poste techniquement exigeant.

Vous avez une parfaite maîtrise du français et pratiquez l’anglais.

Comment nous contacter : Casanearshore ParkShore 2A – 4ème étage

20 270 Casablanca – MoroccoTel : +212 (0)5 29 01 46 26Fax : +212 (0)5 29 01 46 17

Mail : [email protected]

Exercice 2  : Extrait du Dictionnaire

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Voici une situation familière aux étudiants inscrits à la FSJES d’Oujda. Elle est formulée pour vous permettre de la concevoir en fonction du domaine de connaissances qui vous intéresse, mais un exemple vous permet de la particulariser. Lisez l’énoncé avec soin, puisqu’il guidera vos choix dans l’exécution des consignes.

Situation :En une phrase, vous devez situer un auteur dans la pensée économique. Ainsi, en une phrase, vous devez décrire la contribution d’Adam SMITH à l’économie politique dans un paragraphe résumant la pensée économique de ce domaine.

A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]

Extrait de : Christophe Bormans (2003), « L’indispensable de la pensée économique », Editeur Studyrama, p.33.

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TD N°6: Lecture d’écrémage

Ilham BOUMNADE, «  Investissements Publicitaires : La Télé en perte de Marché », in Journal L’ECONOMISTE, Édition N° 3667 du 2011/11/30.

ELLE RECULE D’ENVIRON 5% À FIN OCTOBRE MAROC TELECOM, 1ER ANNONCEUR

Source: ImperiumSans surprise, les trois opérateurs télécoms accaparent la tête du classement des plus grands annonceurs

du pays. Ils sont suivis par les fabricants des produits de grande consommation

IL fut un temps où les bonnes marchandises se passaient de publicité. Aujourd’hui, 4,6 milliards de DH sont investis au Maroc dans les médias. Des recettes plus importantes dans un paysage médiatique en mutation, avec de plus en plus d’agences, de supports et d’annonceurs. Pourtant, faute de transparence, des situations de mainmise persistent encore. Les supports médias ont connu pendant la dernière décennie un boom considérable. Aujourd’hui, 219 supports de presse publient régulièrement, 10 chaînes de télé sont opérationnelles et 20 stations radio diffusent en permanence. Face à cette croissance généralisée, chaque créneau a ses propres spécificités. Chaque année, un nombre important de supports écrits disparaissent dans un marché où les nouveaux entrants se font rares. Cette situation est attribuée à la baisse du nombre d’annonceurs ayant accès à la presse. Ils sont passés de 4.349 en 2010 à 3.883 en 2011. Conséquence: une stabilisation du nombre de journaux et une maturité du marché. Pour leur part, les entreprises d’affichage sont au nombre de 59 pour 4.504 panneaux (63,9% en milieu urbain). Les professionnels estiment que 973 agences de conseil en média sont en activité (63% à Casablanca). Mais le marché reste dominé par 5 grandes agences.

Si l’investissement global connaît une quasi-stagnation (-0,3%), la répartition du budget entre les différents supports est en pleine mutation. La part de marché de la télévision est passée de 40,2% en 2010 à 35,8% actuellement. Pour sa part, la radio a amélioré sa part de marché de plus de 2 points. La presse écrite accapare 90% du nombre d’annonceurs. Sans surprise, les télécommunications sont les principaux pourvoyeurs d’investissement publicitaire (1 milliard de DH à fin octobre). Elles sont suivies par l’agroalimentaire et les transports. L’essentiel du budget

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investissement va à la télévision, car les mesures d’audience par chaîne sont mensuellement publiées par Marocmétrie. Cela donne suffisamment de visibilité en termes de retour sur investissement publicitaire. «Dans ce sens, une première mesure d’audience radio sera réalisée le 1er décembre», annonce Sophia Jalal, présidente du Groupement des annonceurs du Maroc (GAM). Cette mesure apportera plus de dynamique à la radio. Côté entreprise, Maroc Telecom arrive en tête des annonceurs, suivie des deux autres opérateurs. Procter & Gamble, Centrale Laitière ou encore Unilever figurent également dans le top 10. Les publicités utilisées par ces marques sont essentiellement en français (70%).

Ces statistiques viennent apporter un éclairage dans une activité caractérisée par une forte opacité. Ce sont là les résultats d’une étude menée dans le cadre des Impériales du marketing et de la communication qui se clôturent ce mercredi 30 novembre. Les consultants de l’étude se sont voulus optimistes quant aux perspectives du marché. Ils estiment que les investissements publicitaires vont croître de 9,3% en 2012, principalement en faveur de la radio. Des prévisions qui ne font pas l’unanimité. «Ces chiffres sont plus optimistes que la réalité. Tous les médias créés ne font pas un marché», regrette Khalid Belyazid, DG du Groupe Eco-Médias (éditeur des quotidiens L’Economiste, Assabah et radio Atlantic). Cependant, ces prévisions sont réalisables si les médias s’adaptent aux changements que connaît le paysage audiovisuel avec l’avènement des réseaux sociaux. «Les marques seront plus visibles sur les réseaux sociaux, qu’elles le veuillent ou non», estime Noureddine Ayouch, président de l’agence Shem’s. Pour surfer sur cette vague, il faut que les agences investissent dans un département digital et surtout dans le recrutement d’un spécialise en réseaux sociaux. L’idée n’est plus d’adresser un message aux clients, mais d’échanger avec eux. Ainsi, l’entreprise doit être en mesure de répondre aux attaques, voire les anticiper. Quant à la création d’un réseau propre à chaque entreprise, certains professionnels estiment que Facebook, avec ses 500 millions d’adhérents, offre un marché colossal. Il serait dommage de passer à côté de 500 millions de clients potentiels.

Ilham BOUMNADE

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TD N°7: Lecture de survol

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Pour vous permettre d’avoir une idée générale d’un texte avant de le lire, il est important de porter attention à la présentation matérielle de l’article. Laissez votre œil parcourir le texte à la recherche de points de repère, aussi appelés INDICES GRAPHIQUES : Le titre Le surtitre Le sous-titre Le chapeau Les intertitres Les photos et les illustrations Les schémas, les graphiques et les tableaux Les paragraphes Le caractère italique Le caractère gras et le soulignement Les encadrés Les mises en évidence Auteur, source et références bibliographiques

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TD N°8 : Lecture d’approfondissement

Consignes :

En 4 à 5 minutes, crayon en main, balayez le texte avec concentration, marquez la reprise de la même idée, l’apparition d’idées nouvelles ainsi que les transitions et les articulateurs logiques entre les idées. Retenez mentalement l’ordre dans lequel les idées sont traitées. Reformulez, sur la fiche de travail, les idées (dans l’ordre) et les liens entre les idées en vous servant des transitions et des articulateurs repérés. Établissez mentalement des liens entre les observations faites pendant ce balayage et les hypothèses formulées aux étapes précédentes (survol des indices externes et du début et de la fin du texte). Formulez, sur la fiche de travail, une hypothèse sur l’idée directrice et l’intention de l’auteur en tenant compte de la progression des idées dans le texte

Texte 1 : Microéconomie versus Macroéconomie : instruments d’analyse propres à la science économique

Il paraît indispensable de définir les instruments d’analyse propre à la science économique qui valent à cette discipline d’être considérée comme une science « éclatée ». Ces instruments nous renvoient principalement à plusieurs clivages méthodologiques, comme celui qui existe entre les analyses microéconomique et macroéconomique :

« La microéconomie étudierait le comportement et les choix de l’individu en tant que consommateur ou en tant que producteur, puis les phénomènes qui résultent des interactions entre les acteurs – par exemple la détermination du prix d’un produit. Par opposition, la macroéconomie s’intéresserait directement aux phénomènes économiques globaux : le revenu national, l’investissement global, la balance commerciale… » (SALIN, 1991). La microéconomie concerne donc les comportements des agents économiques à l’échelle individuelle : ceux d'un entrepreneur ou ceux d'un consommateur, et la macroéconomie concerne les comportements des phénomènes économiques considérés à l'échelon global (=national) : ceux du revenu national ou de la consommation des ménages, etc. Ce clivage entre la Micro et la Macro obéit à plusieurs critères de distinction :

- La Micro et la Macro ne s’intéressent pas à deux réalités différentes : elles sont deux représentations différentes de la même réalité économique (Micro s’inscrit dans une logique individualiste de type néoclassique, Macro dans une logique holiste de type keynésienne ou Marxiste)

- La Micro explique le fonctionnement global de l’économie en partant de l’étude du comportement individuel d’acteurs supposés rationnels (Consommateur, Producteur, Epargnant, Investisseur, Travailleur…). La Macro explique ce fonctionnement à travers d’agrégats représentatifs des phénomènes économiques étudiés (le PIB, la consommation, l’investissement, les exportations, etc.) qui résultent des comportements collectifs des macro-agents selon leur fonction principale (Ménages, Entreprises, Etat, Institutions financières…).

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- La Micro décrit des comportements (virtuels) d’agents optimisateurs et l’état d’équilibre (prévisionnel = Ex ante) qui résulte de leurs actions. La Macro décrit des comportements (observés) des macro-agents et l’état d’équilibre (comptable = Ex post) qui résulte de leurs diverses interactions.

- La Micro s’appuie sur des concepts théoriques abstraits difficilement observables (La rationalité, l’utilité). La Macro mobilise des concepts directement opératoires (la Consommation, la FBCF, les Exportations, le Revenu national, etc.).

- Les modèles Micro se veulent universels et ahistoriques et les modèles Macro se veulent localisés et datés.

- La Micro exclut le rôle de l’Etat du fonctionnement économique des marchés (« laissez-faire, laissez-passer »). La Macro introduit le rôle de l’Etat à l’aide des instruments de politiques économiques (le keynésianisme tente de montrer les mérites d'un élargissement de l'initiative de type étatique pour assurer une coordination plus efficace des actions individuelles et, ainsi, une plus grande croissance de la production assortie d'une réduction du chômage).

A l’aune de cette comparaison, il existe bel et bien une dichotomie entre les analyses microéconomique et macroéconomique d’autant plus qu’elles procèdent de deux visions antagonistes d’un même monde. D’où la question (insoluble pour de nombreux économistes) du passage entre les niveaux d’analyse Micro et Macro et ce, en dépit des efforts de rapprochement. Cette question est connu sous le nom de « no bridge » (=absence de pont). Le « no bridge » renvoie à l’impossibilité de concilier les analyses Micro et Macro, c’est-à-dire l’impossibilité d’expliquer les phénomènes économiques simultanément dans leur individualité et leur globalité. Le « no bridge » pose la difficile question du passage du niveau individuel au niveau global (et vice versa) : il se heurte au « sophisme de composition », c’est-à-dire à l’erreur de raisonnement consistant à prétendre que ce qui est vrai de la partie d’un tout l’est également et nécessairement pour l’ensemble (=le tout). En somme, bien que disjointes, les analyses Micro et Macro sont généralement considérés comme complémentaires.

Extrait : A. BERRICHI, « Cours d’introduction à l’économie », FSJES Fès, Septembre 2007, pp.36-38.

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Texte 2. «  Investissements Publicitaires : La Télé en perte de Marché »Après avoir survolé le texte d’Ilham BOUMNADE (TD N°5) reformulez, sur une fiche de travail, les idées (dans l’ordre) et les liens entre ces idées en vous servant des transitions et des articulateurs repérés. Formulez, sur la même fiche de travail, l’hypothèse sur l’idée directrice et l’intention de l’auteur en tenant compte de la progression des idées repérées dans ce texte.

Evaluation fin de semestre S1 : Session de rattrapage (2011-2012)

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6.1. Comment prendre des notes ?

6.1.1. De quoi s’agit-il ?La prise de note participe à l’apprentissage de l’autonomie de l’étudiant. Elle permet de garder une trace écrite sur papier d’un discours dont les Objectifs de la pdn varient selon le support, les circonstances et l’utilisation prévue : Garder une trace écrite d’un discours oral Mémoriser Fixer son attention, se concentrer S’approprier le contenu d’un document (reformuler) Dégager l’essentiel, la structure, la charpente (résumer) Préparer les révisions, préparer un examen Réagir sur un document (originalité, nouveauté des idées) Faire des liens Constituer le support d’une intervention orale (organiser, hiérarchiser, ne rien oublier d’important) Elaborer un devoir

Encadré 5. Quels sont les erreurs de la prise de note ?

Prendre trop de notes par angoisse de laisser passer des choses importantes, par manque de confiance en soi ; prendre de telles notes rassure à court terme, mais on ne cherche pas à comprendre, on se dit qu’on verra plus tard ; on stocke l’information sans la traiter. Si on reprend ses notes avant d’avoir oublié, on peut corriger, reformuler, réorganiser prendre des notes trop elliptiques qui deviennent vite énigmatiques et incompréhensibles pdn de type catalogue où tout apparaît sur le même plan, sans hiérarchie, sans lien logique

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Prendre des notes & Apprendre à traiter

Des informations autrement Fiche 6

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6.1.2. Quelles sont les règles de base ?

TD N°9 : Dégager le squelette ou la structure d’un texte ou d’un discours 

Pour éviter de tout noter, dégager le squelette du texte ci-après en essayant de reformuler en vos propres mots et de manière concise les idées qui vous semblent importantes à retenir.

A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]

Malheureusement, certains étudiants ne consultent leurs notes qu’à la veille d’un examen. Cependant, il importe de réviser les notes d’un cours dans les plus brefs délais, de préférence la journée même. La mémoire oublie l’informationrapidement. Les étudiants ne révisant pas leurs notes après un cours se souviennent d’environ 10 % de la matière trois semaines plus tard; alors que ceux qui révisent leurs notes ont un taux de mémorisation atteignant 80 % après le même laps de temps...

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Encadré 6. Comment développer les abréviations ?

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PRINCIPAUX PROCÉDÉS UTILISÉS

Reformulation et omission de mots :

- Quand une phrase a été correctement saisie à l’oral, il ne faut pas chercher systématiquement à la reproduire telle quelle à l’écrit : on peut dans sa tête la résumer, puis la noter en supprimant les détails non indispensables (adjectifs descriptifs, certaines relatives, compléments circ...) et en adoptant un style télégraphique (transformation des groupes verbaux en groupes nominaux).- Exemple : réduction de la première phrase de l’introduction de ce cours : «En cours, parole professeur plus rapide qu’écriture élèves.»

Omission de lettres dans un mot  :

- Suppression de OU.Nous : ns / vous : vs / pour : pr / vouloir : vloir / pouvoir : pvoir / souligner : sligner / tout : tt / jour : jr / toujours : tjrs.- Suppression des sons nasalisés : ON - AN - EN.Avant : avt / dont : dt / donc : dc / comme : co / comment : co / sans : ss / sont : st / font : ft / temps : tps / long : lg / longtemps : lgtps .

Omission de toutes les voyelles (et parfois de quelques consonnes) d’un mot :

Même : m / développement : dvlpt / problème : pb / rendez-vous : r.d.v. / gouvernement : gvt / mouvement : mvt / nombreux : nbx / nouveau : nv / parce que :   pcq / parfois : pfs / quelqu’un : qqn / quelque : qq / quelque chose :  qqch.

Utilisation de quelques symboles :

- "Et" : & / "un, une" : 1 / "paragraphe" : § / " travail" : W / "plus" : + / "moins" : - / "venir de, avoir pour origine, pour cause" : < / "avoir pour conséquence, entraîner" :  > / être : = / "homme, femme" : les symboles utilisés en biologie / "aucun, rien, absent, ne pas" : ø (ensemble vide) / Le double slash (//) pour : "parallèlement à, par rapport à"...

 Y. Gouraud http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/doc_pedagogie/espace_eaf/cours/prise_notes.htm

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6.2. Comment retraiter les informations par la pdn ?

6.2.1. Méthode de pdn articulée - structurée en ligne :Elle met l'accent sur l'organisation linéaire des notes de cours avec l’importance de la mise en page et du pouvoir signifiant du blanc.► Le blanc vertical : qui consiste à sauter des lignes pour montrer le changement► Le blanc horizontal : basé sur le décalage des points principaux et secondaires, par rapport à la marge.

6.2.2. Méthode de pdn par phrases-formules   : Elle met l’accent sur la pdn sous forme de phrases courtes et numérotées. Excellent pour mémoriser et développer l’esprit d’analyse.

Marie-Josée Couchaère (2001), « Le développement de la mémoire: Outils pour une mémoire dynamisée », ESFEditeur, p.116

A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]

Elle prévoit que le premier tiers gauche de la page servira pour les ajouts et que les deux autres tiers seront utilisés pour la prise de notes durant les cours. Le quart inférieur est prévu pour inscrire d'éventuelles questions d'examen ou des sujets qui mériteraient d'être approfondis. Ceci peut être réalisé en utilisant tout simplement les marges présentent sur les feuilles à carreaux.

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TD n°10: Prise de note par Phrases-formules Soulignez les mots clés dans les textes ci-dessous et prenez des notes pour résumer chacun des textes en utilisant la méthode par phrases-formules.

Texte 1.Nous pouvons observer aujourd’hui que la famille change dans plusieurs directions. On peut remarquer d’abord que la taille de la famille s’est réduite. Aujourd’hui le nombre moyen d’enfants par femme est inférieur à 2. On peut noter ensuite que la diminution de la taille des familles s’accompagne d’une modification des modalités de leur constitution. La baisse des mariages est à relier à l’augmentation des divorces. On assiste aussi au développement de l’union libre. Aujourd’hui un enfant sur 3 naît hors-mariage. Il existe aussi de plus en plus de ménages mono-parentaux (un seul parent avec un enfant).Toutefois cela doit être relativisé, le mariage reste aujourd’hui encore le modèle dominant puisque plus de 85% des couples existants sont mariés. Ces nouveaux comportements aboutissent aujourd’hui à l’émergence de plusieurs modèles familiaux. Il n’y a plus un seul type de famille mais plusieurs.

Texte 2.Depuis quelques années , on assiste à une re-dynamisation de l’appartenance au tissu associatif. Qui sont ces bénévoles ? Des gens qui se retrouvent avec du temps disponible sans l’avoir forcément choisi, des jeunes retraités pour l’essentiel et une part de chômeurs. Les statistiques analysées par le Crédoc confirment ce phénomène : de 1978 à 1992, le nombre d’adhérents à des associations de soixante ans et plus est passé de 3,25 millions à près de 4,5 millions, soit une progression de 38,5%. Parmi eux, le nombre des hommes "seniors" a même dépassé celui des jeunes adhérents du même sexe. Le monde associatif permet à ceux qui ont quitté le monde du travail de maintenir autour d’eux un réseau relationnel vivant et d’éviter de ressentir un sentiment d’inutilité, voire de dériver dans la solitude. Il est toujours important de dire, quel que soit l’âge du militant, que si le monde associatif demande beaucoup aux bénévoles, cela leur apporte aussi beaucoup.

Robert Rochefort (Propos recueillis par Nicole Justine) Revue Fraternitaire n° 2 , novembre 1995

6.2.3. Méthode de pdn systémique :c’est noter, en utilisant des mots clés, des figures géométriques, des flèches, le message écouté ou le texte lu. Prises ainsi, les notes ressemblent à un organigramme. C’est une méthode utilisée par les personnes qui ont un esprit scientifique. La méthode systémique permet d’avoir une vision claire des enchaînements des éléments d’information, donc permet la visualisation et facilite la rétention. Elle nécessite la présence d’un esprit logique.

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TD N°11 : Prise de note systémique Soulignez les mots clés dans le texte ci-dessous et prenez des notes selon la méthode systémique afin de visualiser les relations dynamiques par des flèches et des mots clés.

6.2.4. Méthode de pdn en constellations (dite aussi) Carte mentale : Elle consiste à identifier les idées-clés, les concepts et à inscrire dans l’espace leurs relations. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a similitude entre ce modèle et la structure de la mémoire de long terme qui fonctionne par association ou réseau. Comment ça fonctionne ? L'idée principale est au centre et les idées secondaires avec leurs embranchements sont en périphérie et se rattachent au centre. Il y a donc un déploiement concentrique d'idées qui se lient les unes aux autres par association ou par contraste.

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Malheureusement, certains étudiants ne consultent leurs notes qu’à la veille d’un examen. Cependant, il importe de réviser les notes d’un cours dans les plus brefs délais, de préférence la journée même. La mémoire oublie l’informationrapidement. Les étudiants ne révisant pas leurs notes après un cours se souviennent d’environ 10 % de la matière trois semaines plus tard; alors que ceux qui révisent leurs notes ont un taux de mémorisation atteignant 80 % après le même laps de temps...

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TD N°12 : Prise de note en constellations (Mind Mapping)

Après avoir survolé le texte, prenez des notes et organisez-les suivant la méthode de la carte mentale [Evaluation fin de semestre S1 - Session normale : 2011-2012]

Le rapport McKinsey sur les failles des CRISeul le guichet affecté à la création d'entreprises donne satisfaction. L'accompagnement de l'investissement fait défaut.

Quel sera l’avenir des Centres régionaux d’investissement (CRI) lorsque le pays sera engagé dans la régionalisation ? La question semble sérieusement préoccuper les pouvoirs publics qui ont commandité au cabinet McKinsey une étude pour la réforme de ces structures. Pourtant, l’étude a été livrée à l’Intérieur, ministère de tutelle, en février dernier et rien n’a été fait jusqu’à présent dans ce chantier dont la finalité est d’élaborer une stratégie visant à repositionner les CRI dans le paysage institutionnel marocain de manière à promouvoir l’investissement comme moteur de développement territorial pour une croissance basée essentiellement sur une création d’emplois durables. Cela alors que cette expérience, entamée en 2002, a donné des résultats plutôt mitigés, comme en attestent les conclusions de l’étude.

Il en ressort, en effet, que les CRI ont été un outil efficace pour la création d’entreprises, mais pas pour le reste. Autrement dit, le bilan pour ce qui est de la mission, confiée au guichet 1 de ces centres, est plutôt satisfaisant. Les CRI ont pu installer une certaine culture de réactivité dans ce domaine grâce à un nouveau mode d’organisation plus ou moins sophistiqué, en fonction des régions. Mais une fois dépassées les formalités de création d’entreprise, surgissent alors les obstacles. La machine se grippe dès qu’on passe à la phase d’accompagnement dans le guichet 2, censé apporter de l’aide aux investisseurs dans leurs démarches administratives. D’après l’étude de McKinsey, la plupart des services ne sont pas convenablement assurés comme l’appui et le conseil en RH et en financement ainsi que la mise en relation avec les prestataires et partenaires. 

Seul le tiers des 15 grands plans sectoriels est régionalisé à 100%Le foncier et les autorisations de construire constituent toujours les principaux points noirs. Les CRI n’ont pas été efficaces non plus dans la mission d’impulsion économique à l’échelle régionale. En un mot, ils n’ont pas été capables de jouer le rôle de guichet unique dans l’acte d’investir.

L’étude note un déficit en termes de moyens matériels et humains au niveau de la plupart des CRI. Mais il n’y a pas que cela : les consultants de McKinsey évoquent ainsi une insuffisance de délégations de pouvoirs des administrations, notamment dans le domaine du foncier et des autorisations de construire, et une absence de cadrage et conventionnement des interfaces en amont.

Autre handicap, jusqu’à présent, l’investissement n’a pas été suffisamment abordé sous un angle territorial. Malgré des efforts colossaux en matière d’investissements publics où 1 200 à 1 500 milliards de DH sont programmés à l’horizon 2020 dans le cadre des grands plans sectoriels, rares sont les programmes qui projettent une déclinaison régionale. «Sur les 15 grands plans du Royaume, seul un tiers est régionalisé à 100%», précise une source proche de l’Intérieur. Et pour

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ne rien arranger, les politiques menées à l’échelle des régions elles-mêmes ne sont pas plus performantes et, surtout, ne permettent pas de combler cette lacune. «En même temps, peu de régions disposent d’une stratégie d’un programme de développement économique intégré et formalisé, à l’exception de l’Oriental et du Souss-Massa qui disposent de stratégie régionale déclinée en programmes sectoriels et transversaux», observe notre interlocuteur. Or, les CRI ont pour mission, entre autres, d’impulser et de coordonner le développement économique local, et ce, par le biais de la déclinaison des politiques sectorielles nationales et la contribution à l’élaboration et la consolidation des stratégies économiques régionales. 

Une refonte du système d’accompagnement des PME est proposéeEn fait, le diagnostic établi par McKinsey en dit long sur les insuffisances en matière d’accompagnement des investisseurs par les CRI, surtout dans la déclinaison des projets sur le plan régional. Le cabinet propose pour cela une rupture avec le passé afin d’«impulser un nouveau souffle en faveur de l’investissement régional, tout en capitalisant sur les acquis», notent les rédacteurs de l’étude. Concrètement, ils prônent un repositionnement stratégique et opérationnel des CRI dans leurs deux missions, à savoir la facilitation administrative et l’impulsion économique territoriale, et ce, dans une logique évolutive qui s’adapte au rythme de la régionalisation du Royaume. Cela devrait se faire, comme le recommande l’étude, en transformant les CRI en Centres régionaux de développement économique (CRDE), avec des capacités institutionnelles et budgétaires propres et plus larges. Ces nouveaux centres devraient être pilotés par un conseil d’administration composé de membres des délégations politiques et administratives régionales (wali, délégués régionaux ministériels, président du Conseil régional…) ainsi que des représentants de la société civile et des associations professionnels (CGEM, Chambres de commerce…). Pour la réorganisation, le renforcement des prérogatives et la mise en réseau des CRDE, McKinsey propose un programme de transformation articulé autour de 7 volets, 25 initiatives stratégiques et 70 à 80 actions spécifiques à mener, que l’on peut résumer comme suit.

Pour ce qui est de la facilitation administrative et de l’accompagnement de l’entreprise, il s’agit de travailler sur quatre principaux points que sont l’amélioration de l’organisation de ces structures, à périmètre constant mais aussi en mettant en place des clés de dimensionnement ; l’adoption d’un plan d’action ciblé en ce qui concerne le foncier et les autorisations de construire permettant par exemple une délégation de pouvoirs ou des dérogations cadrées aux centres ; la refonte des plates-formes technologiques et des interfaces informatiques administrées et enfin la mise en place d’un système de mesure et de gestion de la performance au sein des centres.Sur ce volet, l’accompagnement des PME et TPE sera enrichi, à travers notamment la refonte de la prise en charge de ces entités en ce qui concerne l’accès aux ressources humaines, au financement, aux partenaires potentiels et aux services mutualisés et de conseil. Sur chacune de ces dimensions, différents degrés d’accompagnement seront proposés : information/orientation, formation et soutien actif/conseils spécifiques.

La création d’un Observatoire régional de l’environnement administratif est recommandée

Notons qu’en menant leur mission d’accompagnement, il est proposé de hisser les centres en véritables agents de changement critique pour la réforme de l’administration. En ce sens, la mise en place d’un Observatoire régional est préconisée en vue de suivre l’environnement administratif régional et proposer des actions d’amélioration des processus régionaux.

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Quant à leur mission d’impulsion économique territoriale, McKinsey propose que les futurs CRDE soient hissés au rang d’intégrateurs régionaux, autrement dit qu’ils soient des interlocuteurs privilégiés pour une double intégration (intra-régions et région-centre). Ils doivent être la contrepartie systématique des ministères dans la déclinaison des stratégies nationales, à travers notamment une extension graduelle de leurs champs d’actions à des missions comme la co-conception des schémas directeurs d’aménagement urbain (SDAU) et la co-promotion auprès des investisseurs nationaux et internationaux, en coordination avec l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI).

Pour mener à bien le chantier de transformation des CRI en CRDE, McKinsey recommande la mise en place d’une structure de pilotage nationale dont les principales missions seraient d’initier les différents projets de refonte, de suivre les réalisations et, a posteriori, mesurer les performances des CRDE, et ce, sans centralisation des pouvoirs au niveau de ces derniers. Elle sera dotée de hauts profils du type ex-directeur de CRI.

Il est à préciser que ce chantier d’envergure devrait nécessiter, selon les rédacteurs de l’étude, une durée allant de 5 à 10 ans. Néanmoins, McKinsey a identifié quatre chantiers opérationnels prioritaires qui permettraient de réaliser des avancées rapides. Il s’agit, comme précisé avant, de la mise en place d’un plan d’action pour le foncier et les autorisations de construire, l’adoption d’un nouveau plan d’accompagnement et d’incubation des PME et TPE, la refonte des plates-formes technologiques des CRI et la mise en place d’un système d’évaluation continue.

Source : Hakim Challot, « Le rapport McKinsey sur les failles des CRI », Journal La Vie Eco, 02/01/2012. [En ligne]. URL : http://www.lavieeco.com/news/economie/le-rapport-mckinsey-sur-les-failles-des-cri-21033.html

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TD N°13 : Prise de note par phrases-formules

Après avoir survolé le texte, prenez des notes et organisez-les suivant la méthode par phrases-formules [Evaluation fin de semestre S1 - Session de rattrapage : 2012-2013]

Transport des marchandises : l'informel, la vétusté du parc et le surcoût pénalisent le secteur

Le ministère de l’économie et des finances vient de livrer son diagnostic du secteur du transport des marchandises. A en croire les analystes de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), aucun des trois volets du secteur n’échappe aux difficultés. Selon eux, des contraintes majeures pèsent encore sur le transport routier, ferroviaire et maritime malgré les efforts de réformes et de modernisation entrepris, notamment à travers le Plan national d’investissement ayant engagé une bagatelle de 120 milliards de DH. 

Ainsi, l’informel est le premier facteur à être pointé du doigt pour expliquer les difficultés du transport routier qui constitue le principal mode de transport des marchandises (75% du fret). Cette branche souffre, selon le rapport de la DEPF, de l’atomicité et de la fragmentation qui se reflètent dans sa composition dominée par des opérateurs de type TPE et PME qui représentent 95% des entreprises opérant dans le secteur dont 90% sont des entreprises individuelles, détenant chacune une flotte moyenne de 3 à 5 camions. Ces petites entités échappent généralement à la réglementation sociale et fiscale face aux entreprises structurées qui ne représentent que 10%, selon les estimations du ministère. L’autre écueil consiste en la vétusté du parc dont l’âge moyen est de 13 ans. En effet, le parc se distingue par trois groupes d’âges : 53% de camions ont plus de 10 ans, tandis que 34% ont plus de 15 ans et 22% ont plus de 20 ans.  

Pour sa part, le transport maritime des marchandises, qui assure plus de 95% des échanges extérieurs, est confronté surtout à la vieille problématique du surcoût. Les experts de la Banque mondiale ont déjà relevé en 2006 dans leur rapport sur «la logistique du commerce et la compétitivité du Maroc» que le coût de la traversée du détroit, qui avoisine déjà 500 euros, est deux à trois fois plus élevé en comparaison avec le coût de distances comparables.D’après le même rapport de la DEPF, la faible couverture du territoire national constitue la principale carence du transport des marchandises par voie ferroviaire. Il se caractérise également par le poids prépondérant du transport des phosphates représentant plus de 70% du tonnage transporté et, par conséquent, la dépendance à l’Office chérifien des phosphates (OCP).

Horizontalement, ces trois volets du transport des marchandises, en plus des contraintes dont ils témoignent chacun pris séparément, seraient à la merci d’insuffisances organisationnelles et structurelles propres aux trois segments.

Les solutions sont identifiées, reste l’application Face à ce constat, les experts de la DEPF dressent une ébauche des axes de réformes devant déboucher in fine sur un secteur plus performant. Il s’agit en premier lieu de la libéralisation du transport routier en prolongeant l’esprit de la réforme déjà mise en chantier depuis 2003. Laquelle réforme s’articule autour du renforcement de l’organisation du secteur du transport routier des marchandises en déterminant les conditions d’accès au métier de transporteur routier en termes de

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capacité financière, d’aptitude à exercer le métier et de formation ; l’amélioration de l’environnement juridique du transport routier des marchandises pour compte d’autrui, en mettant l’accent sur la nécessité d’organiser les relations entre les différents intervenants par l’élaboration des contrats types de transport, de location et de sous-traitance ainsi que l’institutionnalisation de la coresponsabilité de l’ensemble des intervenants dans l’opération de transport (donneur d’ordre, expéditeur, commissionnaire, ...). A cela s’ajoute la lutte contre le dumping par la publication des prix de référence, l’instauration du gasoil professionnel et l’introduction d’un système d’imposition forfaitaire pour les entreprises de transport de petite taille. Le rapport de la DEPF propose également le développement du transport international routier (TIR) afin de renforcer la participation de la flotte nationale dans le transport international. En réalité, rien de réellement nouveau dans ces recommandations qui ont été, pour l’essentiel, ressassées durant toutes ces dernières années par différentes instances.

Parallèlement, la réforme du transport maritime des marchandises passera, quant à elle, par la clarification des rôles et des missions des intervenants, la consécration de l’unicité de l’opérateur pour les opérations de chargement et de déchargement des navires et l’instauration de la concurrence au sein et entre les ports. Tandis que le transport ferroviaire, pâtissant d’un sérieux problème de concentration, doit être diversifié et le réseau doit faire l’objet d’une extension tout en poursuivant les objectifs annoncés lors de l’adoption du contrat programme 2010-2014 dans l’esprit de la refonte du cadre institutionnel de l’ONCF. Notons que les recettes de l’office sont constituées à 60% des produits du trafic des marchandises.

Source : Naoufel DARIF. La Vie écowww.lavieeco.com - 2013-03-18

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TD N°14 : Prise de note selon la méthode systémique

Après avoir survolé le texte, prenez des notes et organisez-les suivant la méthode systémique [Evaluation fin de semestre S1 - Session normale : 2012-2013]

Dans l’apprentissage universitaire le cours n’est qu’un point de départ, un premier trait, qu’il s’agit de compléter (par d’autres cours, des lectures, des discussions, , etc.). Un point de départ qu’il est possible de sauter : on pourra toujours rattraper, à partir des notes des collègues, de plus en plus souvent mises en ligne (on trouvera les adresses sur les forums étudiants) ou des livres conseillés par l’enseignant.

Mais avant de sauter joyeusement un cours, il faut avoir conscience des risques. D’abord de la pratique elle-même : « Sécher un cours, sécher toujours »... Il n’est pas rare que d’une absence occasionnelle on passe à une mauvaise habitude, puis à l’abandon pur et simple des études (principale cause de la frappante réduction des effectifs entre la première et la seconde année). Mais surtout : un cours n’est pas seulement un contenu (une compilation plus ou moins originale de données). Il initie également à un certain discours, une façon de parler, une manière de réfléchir particulière. En suivant les cours, donc, l’étudiant motivé s’habitue peu à peu au langage universitaire de sa spécialité.

Suivre un cours n’est cependant pas être dans l’amphi le bon jour à la bonne heure, passivement. Cela demande un travail actif, qui se reflète dans la prise de notes, complétée par un travail personnel, propre à chaque étudiant. C’est une des clefs de l’acquisition des connaissances et de la réussite des étudiants.

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