8. traitement tertiaire...page 3 sur 51 figure 8.1 : distribution de composés d’orthophosphates...

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Page 1 sur 51 8. TRAITEMENT TERTIAIRE Le traitement tertiaire, parfois décrit comme un traitement avancé, est généralement effectué après un traitement biologique suivi d’une étape de séparation « solide-liquide ». Le traitement tertiaire peut être de différente nature, tel que la déphosphatation, la désinfection, la réduction de l’azote ammoniacal ou encore la réduction de l’azote total. Dans ce présent chapitre, les traitements tertiaires abordés sont: 8.1 « Déphosphatation » et 8.2 « Désinfection ». 8.1 DÉPHOSPHATATION Au cours de la dernière décennie, la prolifération des cyanobactéries, aussi appelée algue bleu-vert, a pris de l’ampleur dans certains milieux lacustres au Québec. Pour contrer cette situation, le gouvernement a produit le Plan d’intervention sur les algues bleu-vert - 2007- 2017. Suite à la publication de ce plan, le gouvernement a produit en 2009 la Position ministérielle sur la réduction du phosphore dans les rejets d’eaux usées d’origine domestique. Cette position ministérielle, révisée à quelques reprises, précise différents éléments, dont ces deux objectifs : La réduction des concentrations de phosphore dans les eaux usées rejetées dans les eaux de surface est exigée lorsque la protection des usages du milieu récepteur le requiert; La meilleure technologie disponible, compte tenu des contraintes techniques, économiques et environnementales, doit être mise en place pour réduire les concentrations de phosphore dans les eaux usées; Au Québec, les exigences en phosphore varient entre 0,1 et 1 mg P/L. Pour les projets municipaux de plus de 100 m 3 /d un enlèvement minimum de 60 % est de plus exigé. Comme le phosphore particulaire excède rarement 15 % du phosphore total des eaux usées brutes domestiques, une décantation primaire retient très peu de phosphore. Ceci est d’autant plus vrai pour les fosses septiques puisqu’il y a solubilisation partielle du phosphore particulaire accumulé sur une longue période suite à une digestion des boues. Sans ajout de produit chimique, une décantation primaire enlève de 5 à 10 % du phosphore total, alors qu’une boue activée retient de 10 à 20 % du phosphore total (USEPA, 1987a). Une réduction importante du phosphore soluble est nécessaire pour atteindre des rendements supérieurs à 20 % de réduction. La « déphosphatation biologique », qui requiert une alternance de zones anaérobiques et aérobics, n’est pas décrite dans le présent document malgré qu’elle peut enlever plus de 20 % du phosphore total sans l'usage de produit chimique. Advenant des propositions de traitement avec une « déphosphatation biologique », elles seront analysées selon la littérature scientifique pertinente, mais devront inclure les équipements de dosage de produits chimiques afin de pallier aux déficiences possibles du système biologique. Le déphosphatation chimique nécessite des équipements appropriés et une exploitation adéquate des infrastructures afin de transformer suffisamment de phosphore soluble en phosphore particulaire, permettant une réduction adéquate du phosphore total suite à une séparation « solide-liquide ». Cinq sous-chapitres présentent la déphosphatation, soit : 8.1.1 « Analyses du phosphore », 8.1.2 « Sources et concentrations du phosphore », 8.1.3

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Page 1: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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8 TRAITEMENT TERTIAIRE

Le traitement tertiaire parfois deacutecrit comme un traitement avanceacute est geacuteneacuteralement effectueacute

apregraves un traitement biologique suivi drsquoune eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo Le traitement

tertiaire peut ecirctre de diffeacuterente nature tel que la deacutephosphatation la deacutesinfection la reacuteduction

de lrsquoazote ammoniacal ou encore la reacuteduction de lrsquoazote total Dans ce preacutesent chapitre les

traitements tertiaires abordeacutes sont 81 laquo Deacutephosphatation raquo et 82 laquo Deacutesinfection raquo

81 DEacutePHOSPHATATION

Au cours de la derniegravere deacutecennie la prolifeacuteration des cyanobacteacuteries aussi appeleacutee algue

bleu-vert a pris de lrsquoampleur dans certains milieux lacustres au Queacutebec Pour contrer cette

situation le gouvernement a produit le Plan drsquointervention sur les algues bleu-vert - 2007-

2017 Suite agrave la publication de ce plan le gouvernement a produit en 2009 la Position

ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique Cette position ministeacuterielle reacuteviseacutee agrave quelques reprises preacutecise diffeacuterents

eacuteleacutements dont ces deux objectifs

La reacuteduction des concentrations de phosphore dans les eaux useacutees rejeteacutees dans les

eaux de surface est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le

requiert

La meilleure technologie disponible compte tenu des contraintes techniques

eacuteconomiques et environnementales doit ecirctre mise en place pour reacuteduire les

concentrations de phosphore dans les eaux useacutees

Au Queacutebec les exigences en phosphore varient entre 01 et 1 mg PL Pour les projets

municipaux de plus de 100 m3d un enlegravevement minimum de 60 est de plus exigeacute Comme

le phosphore particulaire excegravede rarement 15 du phosphore total des eaux useacutees brutes

domestiques une deacutecantation primaire retient tregraves peu de phosphore Ceci est drsquoautant plus

vrai pour les fosses septiques puisqursquoil y a solubilisation partielle du phosphore particulaire

accumuleacute sur une longue peacuteriode suite agrave une digestion des boues Sans ajout de produit

chimique une deacutecantation primaire enlegraveve de 5 agrave 10 du phosphore total alors qursquoune boue

activeacutee retient de 10 agrave 20 du phosphore total (USEPA 1987a)

Une reacuteduction importante du phosphore soluble est neacutecessaire pour atteindre des rendements

supeacuterieurs agrave 20 de reacuteduction La laquo deacutephosphatation biologique raquo qui requiert une alternance

de zones anaeacuterobiques et aeacuterobics nrsquoest pas deacutecrite dans le preacutesent document malgreacute qursquoelle

peut enlever plus de 20 du phosphore total sans lusage de produit chimique Advenant des

propositions de traitement avec une laquo deacutephosphatation biologique raquo elles seront analyseacutees selon

la litteacuterature scientifique pertinente mais devront inclure les eacutequipements de dosage de produits

chimiques afin de pallier aux deacuteficiences possibles du systegraveme biologique

Le deacutephosphatation chimique neacutecessite des eacutequipements approprieacutes et une exploitation

adeacutequate des infrastructures afin de transformer suffisamment de phosphore soluble en

phosphore particulaire permettant une reacuteduction adeacutequate du phosphore total suite agrave une

seacuteparation laquo solide-liquide raquo Cinq sous-chapitres preacutesentent la deacutephosphatation soit 811

laquo Analyses du phosphore raquo 812 laquo Sources et concentrations du phosphore raquo 813

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laquo Deacutephosphatation chimique raquo 814 laquo Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de

performances eacutepuratoire raquo et 815 laquo Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique raquo

811 Analyses du phosphore

Le phosphore peut ecirctre caracteacuteriseacute sous la forme inorganique ou organique Le phosphore

inorganique est la somme du phosphore reacuteactif et condenseacute alors que le phosphore total

laquo Pt raquo est la somme du phosphore inorganique et du phosphore organique

Enfin lrsquoanalyse du phosphore peut ecirctre reacutealiseacutee sur un eacutechantillon filtreacute ou non filtreacute Les

analyses reacutealiseacutees sur le liquide filtreacute soit le filtrat sont associeacutees au phosphore dissous

laquo Pd raquo aussi appeleacute phosphore soluble Le phosphore particulaire laquo Pp raquo aussi appeleacute

phosphore en suspension srsquoobtient par diffeacuterence entre lrsquoanalyse de lrsquoeacutechantillon non filtreacute et

lrsquoanalyse du filtrat La membrane utiliseacutee pour la filtration a typiquement 045 microm comme

diamegravetre drsquoorifices (USEPA 2009) La fraction colloiumldale dont la taille se situe entre 0001

et 1 microm se retrouve en partie dans lrsquoanalyse de la fraction soluble et en partie dans la

fraction particulaire

Des deacutetails des meacutethodes drsquoanalyse du phosphore se retrouvent sur le site du Centre

drsquoexpertise en analyse environnementale du Queacutebec (CEAEQ) du ministegravere du

Deacuteveloppement durable de lrsquoEnvironnement et de la Lutte contre les changements

climatiques (MDDELCC) Si les reacutesultats sont exprimeacutes en laquo PO4 raquo ils devront ecirctre diviseacutes

par 31 pour les exprimer en laquo P raquo eacutetant donneacute le rapport des poids moleacuteculaires (PO4P =

94971 g30975 g = 3066 asymp 31)

Phosphore inorganique

Lrsquoapproche usuelle pour analyser le phosphore reacuteactif est par colorimeacutetrie Cette meacutethode

mesure la concentration des orthophosphates laquo o-PO4 raquo car les autres formes de phosphore

sont peu reacuteactives agrave cette analyse Les orthophosphates sont solubles et la figure 81 preacutesente

les quatre niveaux de dissociation en fonction du potentiel dhydrogegravene laquo pH raquo

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Figure 81 Distribution de composeacutes drsquoorthophosphates en solution

(Conroy amp Couturier 2008)

Le phosphore condenseacute est typiquement associeacute aux polyphosphates qui sont eacutegalement

solubles Comme les polyphosphates srsquoexpriment peu lors de la deacutetermination du phosphore

reacuteactif ils neacutecessitent une transformation preacutealable par hydrolyse afin de se retrouver sous la

forme drsquoo-PO4 avant drsquoecirctre mesureacutes par colorimeacutetrie Une fois les polyphosphates

hydrolyseacutes lanalyse des o-PO4 donne la concentration du laquo phosphore inorganique raquo

Conseacutequemment laquo phosphore inorganique raquo moins le laquo phosphore reacuteactif raquo donne le

laquo phosphore condenseacute raquo

Phosphore total et Phosphore Organique

Lrsquoanalyse du phosphore total laquo Pt raquo srsquoobtient sur un eacutechantillon non filtreacute apregraves digestion des

formes de phosphore Le phosphore organique est lieacute au carbone et peut ecirctre biodeacutegradable

ou non biodeacutegradable Il srsquoobtient en soustrayant du phosphore total le phosphore

inorganique Le phosphore particulaire est obtenu par soustraction du phosphore total le

phosphore dissous typiquement associeacute au phosphore reacuteactif et condenseacute qui sont

inorganiques De faccedilon indirecte le phosphore particulaire srsquoapparente au phosphore

organique

812 Sources et concentrations du phosphore

Une proportion de 50 du phosphore total des eaux useacutees domestiques est issue des urines

et ce dans moins de 1 du deacutebit domestique (Larsen et al 2007 citeacute par USEPA 2010)

La litteacuterature situe geacuteneacuteralement la concentration du phosphore entre 6 et 8 mg PtL dans les

eaux useacutees agrave lrsquoaffluent des stations drsquoeacutepuration municipales Ces concentrations de

phosphore total se subdivisent de 3 agrave 4 mg PL drsquoo-PO4 soit environ 50 du Pt de 2 agrave 3

mg PL de polyphosphates soit environ 35 du Pt et un maximum de 1 mg PL de

phosphore organique soit un maximum de 15 du Pt (WEF amp ASCE 2006 citeacute par USEPA

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2009) Toutefois lrsquoaccroissement du seacutejour du phosphore dans le reacuteseau de collecte

augmente la proportion drsquoorthophosphates qui peut atteindre 85 du Pt (Ceacutemagref 2004)

Les orthophosphates sont drsquoailleurs la forme finale de la deacutecomposition du phosphore

(WPCF amp ASCE 1982)

La concentration moyenne agrave leffluent de lensemble des stations deacutepuration municipales au

Queacutebec en 2013 eacutetait de 23 mg PtL soit 26 des 89 mg DBO5CL (MAMROT 2014) La

concentration theacuteorique des eaux useacutees domestique est de 10 mg PL soit 4 des 250 mg

DBO5L selon le chapitre 2 laquo Deacutebits et charges raquo du preacutesent guide La norme NQ3680-910

du Bureau de normalisation du Queacutebec (BNQ) preacutecise des gammes de concentrations

typiques agrave lrsquoaffluent des systegravemes drsquoeacutepuration autonome soit de 4 agrave 15 mg PL et de 100 agrave

300 mg DBO5CL agrave son lrsquoannexe B Ces valeurs correspondent agrave celles observeacutees sur le

terrain pour des reacutesidences isoleacutees Lrsquoabsence ou la faible quantiteacute drsquoeau drsquoinfiltration peut

expliquer ces fortes concentrations dans les eaux useacutees reacutesidentielles des systegravemes

autonomes

813 Deacutephosphatation chimique

Le deacutephosphatation chimique vise la transformation sous la forme particulaire dune quantiteacute

suffisante dorthophosphate apregraves liaison chimique avec un coagulant meacutetallique Ces mecircmes

coagulants peuvent neutraliser des charges reacutepulsives des particules pour favoriser la floculation

et la seacutedimentation De plus diverses reacuteactions compeacutetitives favorisent aussi la formation de

solides et de floc Une fois la formation suffisante de floc la seacuteparation laquo solide-liquide raquo est

reacutealiseacutee par deacutecantation etou par filtration Lrsquoajout de coagulant engendre toutefois des effets

secondaires dont il faut tenir compte comme une variation du niveau de pH et

lrsquoaccroissement du volume de boues (reacutesidus) produit

Malgreacute diffeacuterents efforts de traitement une partie du phosphore des eaux useacutees reste

difficilement traitable Selon Benisch et al (2007) les limites de phosphore reacutecalcitrant au

traitement ont eacuteteacute eacutevalueacutees entre 0011 agrave 0015 mg PL lors drsquoune eacutetude pilote reacutealiseacutee avec

dosage de sulfate drsquoaluminium ou du chlorure ferrique

Le preacutesent sous-chapitre de la deacutephosphatation chimique est diviseacute en trois sections soit

8131 laquo Dosage du coagulant raquo 8132 laquo Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange raquo et

8133 laquo Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute raquo

8131 Dosage du coagulant

Les sels meacutetalliques drsquoaluminium de fer ou de calcium peuvent reacuteagir avec les orthophosphates

et former un composeacute peu soluble selon le niveau de pH comme le laisse comprendre la

figure 82 Les solubiliteacutes minimales des phosphates drsquoaluminium et de fer se retrouvent agrave des

pH acides (lt 7) alors qursquoelles sont agrave des pH basiques (gt 7) pour le calcium

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Figure 82 Solubiliteacute de composeacutes de phosphates (Stumm amp Morgan 1981)

Au Queacutebec les coagulants les plus utiliseacutes pour la preacutecipitation du phosphore sur la chaine dite

laquo liquide raquo des stations drsquoeacutepuration municipaux sont dans lrsquoordre drsquoutilisation lrsquoalun constitueacute

de sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo pour environ 48 des cas le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo pour environ 36 des cas et le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo pour environ 1 des

cas Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes moins acides comme les poly-aluminium-silico-sulfate

laquo PASS raquo sont utiliseacutes pour environ 1 des cas Dans les autres cas (15 ) les informations

sont impreacutecises ou il nrsquoy a pas de produit chimique doseacute speacutecifiquement comme ceux

beacuteneacuteficient du pouvoir reacutesiduel des boues chimiques rejeteacutees au reacuteseau drsquoeacutegout drsquoeau useacutee par

les stations de production drsquoeau potable

Sulfate drsquoaluminium (alun) Le sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo qui pegravese 3421 gmole se compose de 158

drsquoaluminium Lrsquoalun sec en poudre ou en granule est constitueacute de laquo Al2(SO4)3 raquo lieacute typiquement

agrave 14 ou agrave 18 H2O Lalun liquide qui contient 48 drsquoalun sec sous forme de

laquo Al2(SO4)3 ∙ 18 (H2O) raquo a une densiteacute de 12 kgL (Metcalf amp Eddy 2003) Ce dernier est

composeacute de 39 drsquoAl Les fiches techniques commerciales mentionnent la densiteacute ainsi que le

pourcentage drsquoaluminium dans chaque produit La connaissance du produit utiliseacute permet un

raffinement des calculs du dosage de coagulant Lrsquoeacutequation 81 preacutesente la reacuteaction chimique

dominante entre le cation laquo Al3+ raquo du sulfate drsquoaluminium et lrsquoanion laquo PO43- raquo

drsquoorthophosphates pour la formation de phosphate drsquoaluminium laquo AlPO4 raquo

Al2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 AlPO4 darr + 3 SO4

2- (81)

Au pH optimal drsquoenviron 6 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-64 moleL

telle que montreacutee agrave la figure 83 soit leacutequivalent de 001 mg PL Toutefois de bonnes

performances sont obtenues avec un sel drsquoaluminium entre les pH de 55 agrave 70 dont

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notamment une concentration de 001 mg PL aux pH de 66 agrave 72 (Smith et al 2007 Kang

et al 2001 citeacutes par USEPA 2008)

Figure 83 Concentration du phosphate drsquoaluminium avec la solubilisation du

phosphore (Metcalf amp Eddy 2003)

Theacuteoriquement une mole de Al est neacutecessaire pour reacuteagir avec une mole de P afin de preacutecipiter

sous la forme du AlPO4 En pratique le rapport molaire aluminium sur phosphore agrave appliquer

aux eaux useacutees est supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique Une partie des cations aluminium

laquo Al3+ raquo preacutecipitent en parallegravele avec des ions hydroxydes laquo OH- raquo pour former des preacutecipiteacutes

drsquohydroxyde drsquoaluminium laquo Al(OH)3 raquo comme le montrent lrsquoeacutequation 82 Cette preacutecipitation

simultaneacutee accroicirct la consommation daluminium mais ces hydroxydes contribuent agrave la

floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Al3+ + 3 OH- rarr Al(OH)3 darr (82)

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Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 84 et le tableau 81 indiquent qursquoun fort niveau de

reacuteduction neacutecessite un fort ratio molaire Al P De plus on peut anticiper quune faible

concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un fort

ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un pourcentage de

reacuteduction infeacuterieure Le tableau 81 montre que le ratio molaire peut atteindre 6 Al 1 Pt ou 7

Al 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont neacutecessaires pour

favoriser la preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo par

deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute autre

chose eacutetant identique

Figure 84 Reacuteduction du phosphore en fonction du dosage drsquoalun

(WEF amp ASCE 1998)

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Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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Page 42 sur 51

82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 2: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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laquo Deacutephosphatation chimique raquo 814 laquo Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de

performances eacutepuratoire raquo et 815 laquo Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique raquo

811 Analyses du phosphore

Le phosphore peut ecirctre caracteacuteriseacute sous la forme inorganique ou organique Le phosphore

inorganique est la somme du phosphore reacuteactif et condenseacute alors que le phosphore total

laquo Pt raquo est la somme du phosphore inorganique et du phosphore organique

Enfin lrsquoanalyse du phosphore peut ecirctre reacutealiseacutee sur un eacutechantillon filtreacute ou non filtreacute Les

analyses reacutealiseacutees sur le liquide filtreacute soit le filtrat sont associeacutees au phosphore dissous

laquo Pd raquo aussi appeleacute phosphore soluble Le phosphore particulaire laquo Pp raquo aussi appeleacute

phosphore en suspension srsquoobtient par diffeacuterence entre lrsquoanalyse de lrsquoeacutechantillon non filtreacute et

lrsquoanalyse du filtrat La membrane utiliseacutee pour la filtration a typiquement 045 microm comme

diamegravetre drsquoorifices (USEPA 2009) La fraction colloiumldale dont la taille se situe entre 0001

et 1 microm se retrouve en partie dans lrsquoanalyse de la fraction soluble et en partie dans la

fraction particulaire

Des deacutetails des meacutethodes drsquoanalyse du phosphore se retrouvent sur le site du Centre

drsquoexpertise en analyse environnementale du Queacutebec (CEAEQ) du ministegravere du

Deacuteveloppement durable de lrsquoEnvironnement et de la Lutte contre les changements

climatiques (MDDELCC) Si les reacutesultats sont exprimeacutes en laquo PO4 raquo ils devront ecirctre diviseacutes

par 31 pour les exprimer en laquo P raquo eacutetant donneacute le rapport des poids moleacuteculaires (PO4P =

94971 g30975 g = 3066 asymp 31)

Phosphore inorganique

Lrsquoapproche usuelle pour analyser le phosphore reacuteactif est par colorimeacutetrie Cette meacutethode

mesure la concentration des orthophosphates laquo o-PO4 raquo car les autres formes de phosphore

sont peu reacuteactives agrave cette analyse Les orthophosphates sont solubles et la figure 81 preacutesente

les quatre niveaux de dissociation en fonction du potentiel dhydrogegravene laquo pH raquo

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Figure 81 Distribution de composeacutes drsquoorthophosphates en solution

(Conroy amp Couturier 2008)

Le phosphore condenseacute est typiquement associeacute aux polyphosphates qui sont eacutegalement

solubles Comme les polyphosphates srsquoexpriment peu lors de la deacutetermination du phosphore

reacuteactif ils neacutecessitent une transformation preacutealable par hydrolyse afin de se retrouver sous la

forme drsquoo-PO4 avant drsquoecirctre mesureacutes par colorimeacutetrie Une fois les polyphosphates

hydrolyseacutes lanalyse des o-PO4 donne la concentration du laquo phosphore inorganique raquo

Conseacutequemment laquo phosphore inorganique raquo moins le laquo phosphore reacuteactif raquo donne le

laquo phosphore condenseacute raquo

Phosphore total et Phosphore Organique

Lrsquoanalyse du phosphore total laquo Pt raquo srsquoobtient sur un eacutechantillon non filtreacute apregraves digestion des

formes de phosphore Le phosphore organique est lieacute au carbone et peut ecirctre biodeacutegradable

ou non biodeacutegradable Il srsquoobtient en soustrayant du phosphore total le phosphore

inorganique Le phosphore particulaire est obtenu par soustraction du phosphore total le

phosphore dissous typiquement associeacute au phosphore reacuteactif et condenseacute qui sont

inorganiques De faccedilon indirecte le phosphore particulaire srsquoapparente au phosphore

organique

812 Sources et concentrations du phosphore

Une proportion de 50 du phosphore total des eaux useacutees domestiques est issue des urines

et ce dans moins de 1 du deacutebit domestique (Larsen et al 2007 citeacute par USEPA 2010)

La litteacuterature situe geacuteneacuteralement la concentration du phosphore entre 6 et 8 mg PtL dans les

eaux useacutees agrave lrsquoaffluent des stations drsquoeacutepuration municipales Ces concentrations de

phosphore total se subdivisent de 3 agrave 4 mg PL drsquoo-PO4 soit environ 50 du Pt de 2 agrave 3

mg PL de polyphosphates soit environ 35 du Pt et un maximum de 1 mg PL de

phosphore organique soit un maximum de 15 du Pt (WEF amp ASCE 2006 citeacute par USEPA

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2009) Toutefois lrsquoaccroissement du seacutejour du phosphore dans le reacuteseau de collecte

augmente la proportion drsquoorthophosphates qui peut atteindre 85 du Pt (Ceacutemagref 2004)

Les orthophosphates sont drsquoailleurs la forme finale de la deacutecomposition du phosphore

(WPCF amp ASCE 1982)

La concentration moyenne agrave leffluent de lensemble des stations deacutepuration municipales au

Queacutebec en 2013 eacutetait de 23 mg PtL soit 26 des 89 mg DBO5CL (MAMROT 2014) La

concentration theacuteorique des eaux useacutees domestique est de 10 mg PL soit 4 des 250 mg

DBO5L selon le chapitre 2 laquo Deacutebits et charges raquo du preacutesent guide La norme NQ3680-910

du Bureau de normalisation du Queacutebec (BNQ) preacutecise des gammes de concentrations

typiques agrave lrsquoaffluent des systegravemes drsquoeacutepuration autonome soit de 4 agrave 15 mg PL et de 100 agrave

300 mg DBO5CL agrave son lrsquoannexe B Ces valeurs correspondent agrave celles observeacutees sur le

terrain pour des reacutesidences isoleacutees Lrsquoabsence ou la faible quantiteacute drsquoeau drsquoinfiltration peut

expliquer ces fortes concentrations dans les eaux useacutees reacutesidentielles des systegravemes

autonomes

813 Deacutephosphatation chimique

Le deacutephosphatation chimique vise la transformation sous la forme particulaire dune quantiteacute

suffisante dorthophosphate apregraves liaison chimique avec un coagulant meacutetallique Ces mecircmes

coagulants peuvent neutraliser des charges reacutepulsives des particules pour favoriser la floculation

et la seacutedimentation De plus diverses reacuteactions compeacutetitives favorisent aussi la formation de

solides et de floc Une fois la formation suffisante de floc la seacuteparation laquo solide-liquide raquo est

reacutealiseacutee par deacutecantation etou par filtration Lrsquoajout de coagulant engendre toutefois des effets

secondaires dont il faut tenir compte comme une variation du niveau de pH et

lrsquoaccroissement du volume de boues (reacutesidus) produit

Malgreacute diffeacuterents efforts de traitement une partie du phosphore des eaux useacutees reste

difficilement traitable Selon Benisch et al (2007) les limites de phosphore reacutecalcitrant au

traitement ont eacuteteacute eacutevalueacutees entre 0011 agrave 0015 mg PL lors drsquoune eacutetude pilote reacutealiseacutee avec

dosage de sulfate drsquoaluminium ou du chlorure ferrique

Le preacutesent sous-chapitre de la deacutephosphatation chimique est diviseacute en trois sections soit

8131 laquo Dosage du coagulant raquo 8132 laquo Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange raquo et

8133 laquo Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute raquo

8131 Dosage du coagulant

Les sels meacutetalliques drsquoaluminium de fer ou de calcium peuvent reacuteagir avec les orthophosphates

et former un composeacute peu soluble selon le niveau de pH comme le laisse comprendre la

figure 82 Les solubiliteacutes minimales des phosphates drsquoaluminium et de fer se retrouvent agrave des

pH acides (lt 7) alors qursquoelles sont agrave des pH basiques (gt 7) pour le calcium

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Figure 82 Solubiliteacute de composeacutes de phosphates (Stumm amp Morgan 1981)

Au Queacutebec les coagulants les plus utiliseacutes pour la preacutecipitation du phosphore sur la chaine dite

laquo liquide raquo des stations drsquoeacutepuration municipaux sont dans lrsquoordre drsquoutilisation lrsquoalun constitueacute

de sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo pour environ 48 des cas le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo pour environ 36 des cas et le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo pour environ 1 des

cas Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes moins acides comme les poly-aluminium-silico-sulfate

laquo PASS raquo sont utiliseacutes pour environ 1 des cas Dans les autres cas (15 ) les informations

sont impreacutecises ou il nrsquoy a pas de produit chimique doseacute speacutecifiquement comme ceux

beacuteneacuteficient du pouvoir reacutesiduel des boues chimiques rejeteacutees au reacuteseau drsquoeacutegout drsquoeau useacutee par

les stations de production drsquoeau potable

Sulfate drsquoaluminium (alun) Le sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo qui pegravese 3421 gmole se compose de 158

drsquoaluminium Lrsquoalun sec en poudre ou en granule est constitueacute de laquo Al2(SO4)3 raquo lieacute typiquement

agrave 14 ou agrave 18 H2O Lalun liquide qui contient 48 drsquoalun sec sous forme de

laquo Al2(SO4)3 ∙ 18 (H2O) raquo a une densiteacute de 12 kgL (Metcalf amp Eddy 2003) Ce dernier est

composeacute de 39 drsquoAl Les fiches techniques commerciales mentionnent la densiteacute ainsi que le

pourcentage drsquoaluminium dans chaque produit La connaissance du produit utiliseacute permet un

raffinement des calculs du dosage de coagulant Lrsquoeacutequation 81 preacutesente la reacuteaction chimique

dominante entre le cation laquo Al3+ raquo du sulfate drsquoaluminium et lrsquoanion laquo PO43- raquo

drsquoorthophosphates pour la formation de phosphate drsquoaluminium laquo AlPO4 raquo

Al2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 AlPO4 darr + 3 SO4

2- (81)

Au pH optimal drsquoenviron 6 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-64 moleL

telle que montreacutee agrave la figure 83 soit leacutequivalent de 001 mg PL Toutefois de bonnes

performances sont obtenues avec un sel drsquoaluminium entre les pH de 55 agrave 70 dont

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notamment une concentration de 001 mg PL aux pH de 66 agrave 72 (Smith et al 2007 Kang

et al 2001 citeacutes par USEPA 2008)

Figure 83 Concentration du phosphate drsquoaluminium avec la solubilisation du

phosphore (Metcalf amp Eddy 2003)

Theacuteoriquement une mole de Al est neacutecessaire pour reacuteagir avec une mole de P afin de preacutecipiter

sous la forme du AlPO4 En pratique le rapport molaire aluminium sur phosphore agrave appliquer

aux eaux useacutees est supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique Une partie des cations aluminium

laquo Al3+ raquo preacutecipitent en parallegravele avec des ions hydroxydes laquo OH- raquo pour former des preacutecipiteacutes

drsquohydroxyde drsquoaluminium laquo Al(OH)3 raquo comme le montrent lrsquoeacutequation 82 Cette preacutecipitation

simultaneacutee accroicirct la consommation daluminium mais ces hydroxydes contribuent agrave la

floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Al3+ + 3 OH- rarr Al(OH)3 darr (82)

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Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 84 et le tableau 81 indiquent qursquoun fort niveau de

reacuteduction neacutecessite un fort ratio molaire Al P De plus on peut anticiper quune faible

concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un fort

ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un pourcentage de

reacuteduction infeacuterieure Le tableau 81 montre que le ratio molaire peut atteindre 6 Al 1 Pt ou 7

Al 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont neacutecessaires pour

favoriser la preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo par

deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute autre

chose eacutetant identique

Figure 84 Reacuteduction du phosphore en fonction du dosage drsquoalun

(WEF amp ASCE 1998)

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Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

Page 34 sur 51

pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 3: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Figure 81 Distribution de composeacutes drsquoorthophosphates en solution

(Conroy amp Couturier 2008)

Le phosphore condenseacute est typiquement associeacute aux polyphosphates qui sont eacutegalement

solubles Comme les polyphosphates srsquoexpriment peu lors de la deacutetermination du phosphore

reacuteactif ils neacutecessitent une transformation preacutealable par hydrolyse afin de se retrouver sous la

forme drsquoo-PO4 avant drsquoecirctre mesureacutes par colorimeacutetrie Une fois les polyphosphates

hydrolyseacutes lanalyse des o-PO4 donne la concentration du laquo phosphore inorganique raquo

Conseacutequemment laquo phosphore inorganique raquo moins le laquo phosphore reacuteactif raquo donne le

laquo phosphore condenseacute raquo

Phosphore total et Phosphore Organique

Lrsquoanalyse du phosphore total laquo Pt raquo srsquoobtient sur un eacutechantillon non filtreacute apregraves digestion des

formes de phosphore Le phosphore organique est lieacute au carbone et peut ecirctre biodeacutegradable

ou non biodeacutegradable Il srsquoobtient en soustrayant du phosphore total le phosphore

inorganique Le phosphore particulaire est obtenu par soustraction du phosphore total le

phosphore dissous typiquement associeacute au phosphore reacuteactif et condenseacute qui sont

inorganiques De faccedilon indirecte le phosphore particulaire srsquoapparente au phosphore

organique

812 Sources et concentrations du phosphore

Une proportion de 50 du phosphore total des eaux useacutees domestiques est issue des urines

et ce dans moins de 1 du deacutebit domestique (Larsen et al 2007 citeacute par USEPA 2010)

La litteacuterature situe geacuteneacuteralement la concentration du phosphore entre 6 et 8 mg PtL dans les

eaux useacutees agrave lrsquoaffluent des stations drsquoeacutepuration municipales Ces concentrations de

phosphore total se subdivisent de 3 agrave 4 mg PL drsquoo-PO4 soit environ 50 du Pt de 2 agrave 3

mg PL de polyphosphates soit environ 35 du Pt et un maximum de 1 mg PL de

phosphore organique soit un maximum de 15 du Pt (WEF amp ASCE 2006 citeacute par USEPA

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2009) Toutefois lrsquoaccroissement du seacutejour du phosphore dans le reacuteseau de collecte

augmente la proportion drsquoorthophosphates qui peut atteindre 85 du Pt (Ceacutemagref 2004)

Les orthophosphates sont drsquoailleurs la forme finale de la deacutecomposition du phosphore

(WPCF amp ASCE 1982)

La concentration moyenne agrave leffluent de lensemble des stations deacutepuration municipales au

Queacutebec en 2013 eacutetait de 23 mg PtL soit 26 des 89 mg DBO5CL (MAMROT 2014) La

concentration theacuteorique des eaux useacutees domestique est de 10 mg PL soit 4 des 250 mg

DBO5L selon le chapitre 2 laquo Deacutebits et charges raquo du preacutesent guide La norme NQ3680-910

du Bureau de normalisation du Queacutebec (BNQ) preacutecise des gammes de concentrations

typiques agrave lrsquoaffluent des systegravemes drsquoeacutepuration autonome soit de 4 agrave 15 mg PL et de 100 agrave

300 mg DBO5CL agrave son lrsquoannexe B Ces valeurs correspondent agrave celles observeacutees sur le

terrain pour des reacutesidences isoleacutees Lrsquoabsence ou la faible quantiteacute drsquoeau drsquoinfiltration peut

expliquer ces fortes concentrations dans les eaux useacutees reacutesidentielles des systegravemes

autonomes

813 Deacutephosphatation chimique

Le deacutephosphatation chimique vise la transformation sous la forme particulaire dune quantiteacute

suffisante dorthophosphate apregraves liaison chimique avec un coagulant meacutetallique Ces mecircmes

coagulants peuvent neutraliser des charges reacutepulsives des particules pour favoriser la floculation

et la seacutedimentation De plus diverses reacuteactions compeacutetitives favorisent aussi la formation de

solides et de floc Une fois la formation suffisante de floc la seacuteparation laquo solide-liquide raquo est

reacutealiseacutee par deacutecantation etou par filtration Lrsquoajout de coagulant engendre toutefois des effets

secondaires dont il faut tenir compte comme une variation du niveau de pH et

lrsquoaccroissement du volume de boues (reacutesidus) produit

Malgreacute diffeacuterents efforts de traitement une partie du phosphore des eaux useacutees reste

difficilement traitable Selon Benisch et al (2007) les limites de phosphore reacutecalcitrant au

traitement ont eacuteteacute eacutevalueacutees entre 0011 agrave 0015 mg PL lors drsquoune eacutetude pilote reacutealiseacutee avec

dosage de sulfate drsquoaluminium ou du chlorure ferrique

Le preacutesent sous-chapitre de la deacutephosphatation chimique est diviseacute en trois sections soit

8131 laquo Dosage du coagulant raquo 8132 laquo Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange raquo et

8133 laquo Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute raquo

8131 Dosage du coagulant

Les sels meacutetalliques drsquoaluminium de fer ou de calcium peuvent reacuteagir avec les orthophosphates

et former un composeacute peu soluble selon le niveau de pH comme le laisse comprendre la

figure 82 Les solubiliteacutes minimales des phosphates drsquoaluminium et de fer se retrouvent agrave des

pH acides (lt 7) alors qursquoelles sont agrave des pH basiques (gt 7) pour le calcium

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Figure 82 Solubiliteacute de composeacutes de phosphates (Stumm amp Morgan 1981)

Au Queacutebec les coagulants les plus utiliseacutes pour la preacutecipitation du phosphore sur la chaine dite

laquo liquide raquo des stations drsquoeacutepuration municipaux sont dans lrsquoordre drsquoutilisation lrsquoalun constitueacute

de sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo pour environ 48 des cas le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo pour environ 36 des cas et le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo pour environ 1 des

cas Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes moins acides comme les poly-aluminium-silico-sulfate

laquo PASS raquo sont utiliseacutes pour environ 1 des cas Dans les autres cas (15 ) les informations

sont impreacutecises ou il nrsquoy a pas de produit chimique doseacute speacutecifiquement comme ceux

beacuteneacuteficient du pouvoir reacutesiduel des boues chimiques rejeteacutees au reacuteseau drsquoeacutegout drsquoeau useacutee par

les stations de production drsquoeau potable

Sulfate drsquoaluminium (alun) Le sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo qui pegravese 3421 gmole se compose de 158

drsquoaluminium Lrsquoalun sec en poudre ou en granule est constitueacute de laquo Al2(SO4)3 raquo lieacute typiquement

agrave 14 ou agrave 18 H2O Lalun liquide qui contient 48 drsquoalun sec sous forme de

laquo Al2(SO4)3 ∙ 18 (H2O) raquo a une densiteacute de 12 kgL (Metcalf amp Eddy 2003) Ce dernier est

composeacute de 39 drsquoAl Les fiches techniques commerciales mentionnent la densiteacute ainsi que le

pourcentage drsquoaluminium dans chaque produit La connaissance du produit utiliseacute permet un

raffinement des calculs du dosage de coagulant Lrsquoeacutequation 81 preacutesente la reacuteaction chimique

dominante entre le cation laquo Al3+ raquo du sulfate drsquoaluminium et lrsquoanion laquo PO43- raquo

drsquoorthophosphates pour la formation de phosphate drsquoaluminium laquo AlPO4 raquo

Al2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 AlPO4 darr + 3 SO4

2- (81)

Au pH optimal drsquoenviron 6 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-64 moleL

telle que montreacutee agrave la figure 83 soit leacutequivalent de 001 mg PL Toutefois de bonnes

performances sont obtenues avec un sel drsquoaluminium entre les pH de 55 agrave 70 dont

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notamment une concentration de 001 mg PL aux pH de 66 agrave 72 (Smith et al 2007 Kang

et al 2001 citeacutes par USEPA 2008)

Figure 83 Concentration du phosphate drsquoaluminium avec la solubilisation du

phosphore (Metcalf amp Eddy 2003)

Theacuteoriquement une mole de Al est neacutecessaire pour reacuteagir avec une mole de P afin de preacutecipiter

sous la forme du AlPO4 En pratique le rapport molaire aluminium sur phosphore agrave appliquer

aux eaux useacutees est supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique Une partie des cations aluminium

laquo Al3+ raquo preacutecipitent en parallegravele avec des ions hydroxydes laquo OH- raquo pour former des preacutecipiteacutes

drsquohydroxyde drsquoaluminium laquo Al(OH)3 raquo comme le montrent lrsquoeacutequation 82 Cette preacutecipitation

simultaneacutee accroicirct la consommation daluminium mais ces hydroxydes contribuent agrave la

floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Al3+ + 3 OH- rarr Al(OH)3 darr (82)

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Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 84 et le tableau 81 indiquent qursquoun fort niveau de

reacuteduction neacutecessite un fort ratio molaire Al P De plus on peut anticiper quune faible

concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un fort

ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un pourcentage de

reacuteduction infeacuterieure Le tableau 81 montre que le ratio molaire peut atteindre 6 Al 1 Pt ou 7

Al 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont neacutecessaires pour

favoriser la preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo par

deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute autre

chose eacutetant identique

Figure 84 Reacuteduction du phosphore en fonction du dosage drsquoalun

(WEF amp ASCE 1998)

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Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 4: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 4 sur 51

2009) Toutefois lrsquoaccroissement du seacutejour du phosphore dans le reacuteseau de collecte

augmente la proportion drsquoorthophosphates qui peut atteindre 85 du Pt (Ceacutemagref 2004)

Les orthophosphates sont drsquoailleurs la forme finale de la deacutecomposition du phosphore

(WPCF amp ASCE 1982)

La concentration moyenne agrave leffluent de lensemble des stations deacutepuration municipales au

Queacutebec en 2013 eacutetait de 23 mg PtL soit 26 des 89 mg DBO5CL (MAMROT 2014) La

concentration theacuteorique des eaux useacutees domestique est de 10 mg PL soit 4 des 250 mg

DBO5L selon le chapitre 2 laquo Deacutebits et charges raquo du preacutesent guide La norme NQ3680-910

du Bureau de normalisation du Queacutebec (BNQ) preacutecise des gammes de concentrations

typiques agrave lrsquoaffluent des systegravemes drsquoeacutepuration autonome soit de 4 agrave 15 mg PL et de 100 agrave

300 mg DBO5CL agrave son lrsquoannexe B Ces valeurs correspondent agrave celles observeacutees sur le

terrain pour des reacutesidences isoleacutees Lrsquoabsence ou la faible quantiteacute drsquoeau drsquoinfiltration peut

expliquer ces fortes concentrations dans les eaux useacutees reacutesidentielles des systegravemes

autonomes

813 Deacutephosphatation chimique

Le deacutephosphatation chimique vise la transformation sous la forme particulaire dune quantiteacute

suffisante dorthophosphate apregraves liaison chimique avec un coagulant meacutetallique Ces mecircmes

coagulants peuvent neutraliser des charges reacutepulsives des particules pour favoriser la floculation

et la seacutedimentation De plus diverses reacuteactions compeacutetitives favorisent aussi la formation de

solides et de floc Une fois la formation suffisante de floc la seacuteparation laquo solide-liquide raquo est

reacutealiseacutee par deacutecantation etou par filtration Lrsquoajout de coagulant engendre toutefois des effets

secondaires dont il faut tenir compte comme une variation du niveau de pH et

lrsquoaccroissement du volume de boues (reacutesidus) produit

Malgreacute diffeacuterents efforts de traitement une partie du phosphore des eaux useacutees reste

difficilement traitable Selon Benisch et al (2007) les limites de phosphore reacutecalcitrant au

traitement ont eacuteteacute eacutevalueacutees entre 0011 agrave 0015 mg PL lors drsquoune eacutetude pilote reacutealiseacutee avec

dosage de sulfate drsquoaluminium ou du chlorure ferrique

Le preacutesent sous-chapitre de la deacutephosphatation chimique est diviseacute en trois sections soit

8131 laquo Dosage du coagulant raquo 8132 laquo Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange raquo et

8133 laquo Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute raquo

8131 Dosage du coagulant

Les sels meacutetalliques drsquoaluminium de fer ou de calcium peuvent reacuteagir avec les orthophosphates

et former un composeacute peu soluble selon le niveau de pH comme le laisse comprendre la

figure 82 Les solubiliteacutes minimales des phosphates drsquoaluminium et de fer se retrouvent agrave des

pH acides (lt 7) alors qursquoelles sont agrave des pH basiques (gt 7) pour le calcium

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Figure 82 Solubiliteacute de composeacutes de phosphates (Stumm amp Morgan 1981)

Au Queacutebec les coagulants les plus utiliseacutes pour la preacutecipitation du phosphore sur la chaine dite

laquo liquide raquo des stations drsquoeacutepuration municipaux sont dans lrsquoordre drsquoutilisation lrsquoalun constitueacute

de sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo pour environ 48 des cas le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo pour environ 36 des cas et le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo pour environ 1 des

cas Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes moins acides comme les poly-aluminium-silico-sulfate

laquo PASS raquo sont utiliseacutes pour environ 1 des cas Dans les autres cas (15 ) les informations

sont impreacutecises ou il nrsquoy a pas de produit chimique doseacute speacutecifiquement comme ceux

beacuteneacuteficient du pouvoir reacutesiduel des boues chimiques rejeteacutees au reacuteseau drsquoeacutegout drsquoeau useacutee par

les stations de production drsquoeau potable

Sulfate drsquoaluminium (alun) Le sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo qui pegravese 3421 gmole se compose de 158

drsquoaluminium Lrsquoalun sec en poudre ou en granule est constitueacute de laquo Al2(SO4)3 raquo lieacute typiquement

agrave 14 ou agrave 18 H2O Lalun liquide qui contient 48 drsquoalun sec sous forme de

laquo Al2(SO4)3 ∙ 18 (H2O) raquo a une densiteacute de 12 kgL (Metcalf amp Eddy 2003) Ce dernier est

composeacute de 39 drsquoAl Les fiches techniques commerciales mentionnent la densiteacute ainsi que le

pourcentage drsquoaluminium dans chaque produit La connaissance du produit utiliseacute permet un

raffinement des calculs du dosage de coagulant Lrsquoeacutequation 81 preacutesente la reacuteaction chimique

dominante entre le cation laquo Al3+ raquo du sulfate drsquoaluminium et lrsquoanion laquo PO43- raquo

drsquoorthophosphates pour la formation de phosphate drsquoaluminium laquo AlPO4 raquo

Al2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 AlPO4 darr + 3 SO4

2- (81)

Au pH optimal drsquoenviron 6 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-64 moleL

telle que montreacutee agrave la figure 83 soit leacutequivalent de 001 mg PL Toutefois de bonnes

performances sont obtenues avec un sel drsquoaluminium entre les pH de 55 agrave 70 dont

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notamment une concentration de 001 mg PL aux pH de 66 agrave 72 (Smith et al 2007 Kang

et al 2001 citeacutes par USEPA 2008)

Figure 83 Concentration du phosphate drsquoaluminium avec la solubilisation du

phosphore (Metcalf amp Eddy 2003)

Theacuteoriquement une mole de Al est neacutecessaire pour reacuteagir avec une mole de P afin de preacutecipiter

sous la forme du AlPO4 En pratique le rapport molaire aluminium sur phosphore agrave appliquer

aux eaux useacutees est supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique Une partie des cations aluminium

laquo Al3+ raquo preacutecipitent en parallegravele avec des ions hydroxydes laquo OH- raquo pour former des preacutecipiteacutes

drsquohydroxyde drsquoaluminium laquo Al(OH)3 raquo comme le montrent lrsquoeacutequation 82 Cette preacutecipitation

simultaneacutee accroicirct la consommation daluminium mais ces hydroxydes contribuent agrave la

floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Al3+ + 3 OH- rarr Al(OH)3 darr (82)

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Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 84 et le tableau 81 indiquent qursquoun fort niveau de

reacuteduction neacutecessite un fort ratio molaire Al P De plus on peut anticiper quune faible

concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un fort

ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un pourcentage de

reacuteduction infeacuterieure Le tableau 81 montre que le ratio molaire peut atteindre 6 Al 1 Pt ou 7

Al 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont neacutecessaires pour

favoriser la preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo par

deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute autre

chose eacutetant identique

Figure 84 Reacuteduction du phosphore en fonction du dosage drsquoalun

(WEF amp ASCE 1998)

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Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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Reacutefeacuterences

AMERICAN WATER WORKS ASSOCIATION (AWWA) 1990 Water Quality and

Treatment FW Pontius (dir) New York McGraw-Hill

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 5: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Figure 82 Solubiliteacute de composeacutes de phosphates (Stumm amp Morgan 1981)

Au Queacutebec les coagulants les plus utiliseacutes pour la preacutecipitation du phosphore sur la chaine dite

laquo liquide raquo des stations drsquoeacutepuration municipaux sont dans lrsquoordre drsquoutilisation lrsquoalun constitueacute

de sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo pour environ 48 des cas le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo pour environ 36 des cas et le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo pour environ 1 des

cas Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes moins acides comme les poly-aluminium-silico-sulfate

laquo PASS raquo sont utiliseacutes pour environ 1 des cas Dans les autres cas (15 ) les informations

sont impreacutecises ou il nrsquoy a pas de produit chimique doseacute speacutecifiquement comme ceux

beacuteneacuteficient du pouvoir reacutesiduel des boues chimiques rejeteacutees au reacuteseau drsquoeacutegout drsquoeau useacutee par

les stations de production drsquoeau potable

Sulfate drsquoaluminium (alun) Le sulfate drsquoaluminium laquo Al2(SO4)3 raquo qui pegravese 3421 gmole se compose de 158

drsquoaluminium Lrsquoalun sec en poudre ou en granule est constitueacute de laquo Al2(SO4)3 raquo lieacute typiquement

agrave 14 ou agrave 18 H2O Lalun liquide qui contient 48 drsquoalun sec sous forme de

laquo Al2(SO4)3 ∙ 18 (H2O) raquo a une densiteacute de 12 kgL (Metcalf amp Eddy 2003) Ce dernier est

composeacute de 39 drsquoAl Les fiches techniques commerciales mentionnent la densiteacute ainsi que le

pourcentage drsquoaluminium dans chaque produit La connaissance du produit utiliseacute permet un

raffinement des calculs du dosage de coagulant Lrsquoeacutequation 81 preacutesente la reacuteaction chimique

dominante entre le cation laquo Al3+ raquo du sulfate drsquoaluminium et lrsquoanion laquo PO43- raquo

drsquoorthophosphates pour la formation de phosphate drsquoaluminium laquo AlPO4 raquo

Al2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 AlPO4 darr + 3 SO4

2- (81)

Au pH optimal drsquoenviron 6 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-64 moleL

telle que montreacutee agrave la figure 83 soit leacutequivalent de 001 mg PL Toutefois de bonnes

performances sont obtenues avec un sel drsquoaluminium entre les pH de 55 agrave 70 dont

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notamment une concentration de 001 mg PL aux pH de 66 agrave 72 (Smith et al 2007 Kang

et al 2001 citeacutes par USEPA 2008)

Figure 83 Concentration du phosphate drsquoaluminium avec la solubilisation du

phosphore (Metcalf amp Eddy 2003)

Theacuteoriquement une mole de Al est neacutecessaire pour reacuteagir avec une mole de P afin de preacutecipiter

sous la forme du AlPO4 En pratique le rapport molaire aluminium sur phosphore agrave appliquer

aux eaux useacutees est supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique Une partie des cations aluminium

laquo Al3+ raquo preacutecipitent en parallegravele avec des ions hydroxydes laquo OH- raquo pour former des preacutecipiteacutes

drsquohydroxyde drsquoaluminium laquo Al(OH)3 raquo comme le montrent lrsquoeacutequation 82 Cette preacutecipitation

simultaneacutee accroicirct la consommation daluminium mais ces hydroxydes contribuent agrave la

floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Al3+ + 3 OH- rarr Al(OH)3 darr (82)

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Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 84 et le tableau 81 indiquent qursquoun fort niveau de

reacuteduction neacutecessite un fort ratio molaire Al P De plus on peut anticiper quune faible

concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un fort

ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un pourcentage de

reacuteduction infeacuterieure Le tableau 81 montre que le ratio molaire peut atteindre 6 Al 1 Pt ou 7

Al 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont neacutecessaires pour

favoriser la preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo par

deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute autre

chose eacutetant identique

Figure 84 Reacuteduction du phosphore en fonction du dosage drsquoalun

(WEF amp ASCE 1998)

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Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 6: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 6 sur 51

notamment une concentration de 001 mg PL aux pH de 66 agrave 72 (Smith et al 2007 Kang

et al 2001 citeacutes par USEPA 2008)

Figure 83 Concentration du phosphate drsquoaluminium avec la solubilisation du

phosphore (Metcalf amp Eddy 2003)

Theacuteoriquement une mole de Al est neacutecessaire pour reacuteagir avec une mole de P afin de preacutecipiter

sous la forme du AlPO4 En pratique le rapport molaire aluminium sur phosphore agrave appliquer

aux eaux useacutees est supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique Une partie des cations aluminium

laquo Al3+ raquo preacutecipitent en parallegravele avec des ions hydroxydes laquo OH- raquo pour former des preacutecipiteacutes

drsquohydroxyde drsquoaluminium laquo Al(OH)3 raquo comme le montrent lrsquoeacutequation 82 Cette preacutecipitation

simultaneacutee accroicirct la consommation daluminium mais ces hydroxydes contribuent agrave la

floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Al3+ + 3 OH- rarr Al(OH)3 darr (82)

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Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 84 et le tableau 81 indiquent qursquoun fort niveau de

reacuteduction neacutecessite un fort ratio molaire Al P De plus on peut anticiper quune faible

concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un fort

ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un pourcentage de

reacuteduction infeacuterieure Le tableau 81 montre que le ratio molaire peut atteindre 6 Al 1 Pt ou 7

Al 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont neacutecessaires pour

favoriser la preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo par

deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute autre

chose eacutetant identique

Figure 84 Reacuteduction du phosphore en fonction du dosage drsquoalun

(WEF amp ASCE 1998)

Page 8 sur 51

Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 7: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 7 sur 51

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 84 et le tableau 81 indiquent qursquoun fort niveau de

reacuteduction neacutecessite un fort ratio molaire Al P De plus on peut anticiper quune faible

concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un fort

ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un pourcentage de

reacuteduction infeacuterieure Le tableau 81 montre que le ratio molaire peut atteindre 6 Al 1 Pt ou 7

Al 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont neacutecessaires pour

favoriser la preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo par

deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute autre

chose eacutetant identique

Figure 84 Reacuteduction du phosphore en fonction du dosage drsquoalun

(WEF amp ASCE 1998)

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Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

Page 35 sur 51

Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

Page 36 sur 51

Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 8: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Tableau 81 Ratio Al ou Fe sur Pndash Reacutefeacuterences et reacutesultats de la deacutephosphatation

Effluent

(concentration

ou

drsquoenlegravevement)

Preacutecisions Reacutefeacuterences

Al ou Fe

ge 1 mg PL rapport molaire 1 1 Sedlak (1991) citeacute par

US EPA (2010)

80 agrave 98 Psoluble 15 agrave 20 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

05 agrave 10 mg PL 2 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

gt 95 Ptotal 2 agrave 6 MedosePini WEF amp ASCE (1998)

lt 01 mg PL 4 agrave 6 MedosePini dosage au traitement secondaire WEF amp ASCE (2009) citeacute

par US EPA (2010)

lt 01 mg PL 6 agrave 7 MedosePini soluble Smith et al (2007) citeacute par

US EPA (2010)

Al

75 Ptotal Rapport molaire 138 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

85 Ptotal Rapport molaire 172 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

95 Ptotal Rapport molaire 23 AlP Rushton (1952) citeacute par WEF

amp ASCE (1998)

Fe

02 agrave 05 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 2 agrave 5 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 35 FeP

Ceacutemagref (2007)

05 agrave 1 mg PL Soit 90 de reacuteduction drsquoune eau de 5 agrave 10 mg PL appliqueacutee

ratio molaire 25 FeP

Ceacutemagref (2007)

Medose est la dose molaire de lion meacutetallique (fer ou aluminium) et ce lieacutee agrave la quantiteacute molaire du phosphore agrave lrsquoaffluent

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Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

Page 11 sur 51

Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 9: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 9 sur 51

Sulfate et chlorure ferrique Le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo dont le poids molaire est de 3999 g peut repreacutesenter entre 10

agrave 60 en poids du liquide commercial dont la densiteacute peut atteindre 162 kgL Le pourcentage

de fer atteint 12 en poids lorsque la solution commerciale contient 60 de sulfate ferrique

sec Le sulfate ferrique sec peut avec comme formule chimique laquo Fe2(SO4)3 bull 88 H2O raquo dont le

poids moleacuteculaire est drsquoenviron 558 g

Le chlorure ferrique laquo FeCl3 raquo dont le poids molaire est de 1622 g repreacutesente entre 35 et 45

en poids du liquide commercial dont la densiteacute est de 134 agrave 149 kg L (EPA 1987a) Comme

le fer repreacutesente 344 du poids du FeCl3 le pourcentage de fer dans la solution commerciale

oscille entre 12 agrave 155 On considegravere usuellement que le fer repreacutesente 14 en poids drsquoune

solution commerciale agrave 40 en poids de FeCl3 dont la densiteacute est de 14 kg L (EPA 2010)

Les eacutequations 83a et b preacutesentent les reacuteactions chimiques dominantes entre le cation laquo Fe3+ raquo

du sulfate ferrique ou du chlorure ferrique et les anions laquo PO43- raquo drsquoorthophosphates pour la

formation de phosphate de fer laquo FePO4 raquo

Fe2(SO4)3 + 2 PO43- rarr 2 FePO4 darr + 3 SO4

2- (83a)

FeCl3 + PO43- rarr FePO4 darr + 3 Cl- (83b)

Les phosphates de fer sont peu solubles aux pH acides comme le laisse comprendre la figure

85 Au pH optimal drsquoenviron 5 la solubiliteacute reacutesiduelle du phosphore est drsquoenviron 10-57

moleL soit leacutequivalent de 006 mg PL Cette faible concentration est neacuteanmoins six fois

supeacuterieure au 001 mg PL obtenu avec le sel drsquoaluminium Une faible concentration de 007

mg PL avec un sel de fer est obtenue aux pH de 69 agrave 70 (Smith et al 2007 citeacute par EPA

2008)

Figure 85 Concentration du phosphate ferrique avec la solubilisation du phosphore

(Metcalf ampEddy 2003)

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Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 10: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 10 sur 51

Theacuteoriquement un rapport stoechiomeacutetrique dune mole de Fe est neacutecessaire afin de reacuteagir avec

une mole de P pour preacutecipiter sous la forme du FePO4 Un rapport molaire de 1 Fe 1 P

correspond au rapport massique de 180 g de Fe3+ ou agrave 15 g drsquoune solution commerciale de

sulfate ferrique contenant 12 de fer ou agrave 129 g drsquoune solution commerciale de chlorure

ferrique contenant 14 de fer pour 10 g de P

En pratique tout comme pour lrsquoaluminium le rapport molaire fer sur phosphore agrave appliquer est

supeacuterieur au rapport stoechiomeacutetrique car des cations ferriques (Fe3+) reacuteagissent avec des ions

hydroxydes (OH-) pour former des preacutecipiteacutes drsquohydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo comme le

montrent lrsquoeacutequation 84 Cette preacutecipitation simultaneacutee accroicirct la consommation de fer mais ces

hydroxydes contribuent agrave la floculation et agrave la deacutecantation des particules de phosphore

Fe3+ + 3 OH- rarr Fe(OH)3 darr (84)

Les dosages sont notamment fonction des caracteacuteristiques des eaux useacutees des conditions de

brassage et de dispersion de la concentration de phosphore agrave lrsquoeau brute et de la concentration

rechercheacutee au point de rejet La figure 86 et le tableau 81 montrent qursquoun fort niveau de

reacuteduction du phosphore neacutecessite un fort ratio molaire Fe P De plus on peut anticiper quune

faible concentration initiale du P qui est le cas des eaux municipales dilueacutees neacutecessite aussi un

fort ratio molaire pour atteindre une faible concentration reacutesultante et ce malgreacute un

pourcentage de reacuteduction infeacuterieur Le tableau 81 indique que le ratio molaire peut atteindre 6

Fe 1 Pt ou 7 Fe 1 Pd selon le phosphore de deacutepart On preacutesume que ces ratios eacuteleveacutes sont

neacutecessaires pour favoriser preacutecipitation et la floculation lors drsquoune seacuteparation laquo solide-liquide raquo

par deacutecantation La preacutesence drsquoune eacutetape de filtration devrait reacuteduire ces ratios molaires toute

autre chose eacutetant identique

Figure 86 Eacutevolution du rendement drsquoeacutelimination du P en fonction du ratio molaire Fe

apporteacute P appliqueacute (Ceacutemagref 2007)

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

Page 35 sur 51

Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

Page 36 sur 51

Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 11: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Coagulant preacute-hydroliseacutes Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

que les coagulants usuels comme le sulfate ferrique laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Ces coagulants

peuvent ecirctre notamment du poly-aluminium-silico-sulfate (PASS) ou des hydroxydes de sulfate

de chlorure daluminium (ex PALC 108 PAX-XL6) Ces coagulants preacute-hydrolyseacutes

consomment moins dalcaliniteacute par gramme de Al doseacute que celui issu de lrsquoalun Agrave partir de

leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est possible deacutevaluer theacuteoriquement la

quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de multitudes reacuteactions chimiques possibles

des essais avec leau useacutee agrave traiter sont fortement encourageacutes Fait inteacuteressant certains

hydroxydes de sulfate de chlorure daluminium liquide peuvent supporter des tempeacuteratures de

moins de 30oC

Essais et ajustement du dosage

La reacutealisation drsquoessais en laboratoire ou agrave eacutechelle reacuteduite sur le terrain preacutealable agrave la conception

ou en cours drsquoopeacuteration permet de veacuterifier notamment la reacuteduction du phosphore soluble et les

effets sur le pH Ces essais donnent eacutegalement lrsquooccasion de veacuterifier linfluence du point

drsquoinjection du produit chimique du dosage et des conditions de meacutelanges Lrsquoutilisation drsquoun

banc de meacutelange de type jar test permet agrave faibles coucircts de reacutealiser six comparables en mecircme

temps (EPA 2010) Les essais sont encourageacutes mais leurs absences peuvent ecirctre compenseacutees

en partie par des reacutesultats de reacutefeacuterences bibliographiques

De plus il est recommandeacute drsquoeffectuer un suivi au moyen drsquoanalyses drsquoorthophosphates qui

peuvent ecirctre reacutealiseacutees facilement et freacutequemment sur place agrave peu de frais afin dajuster le

dosage de coagulant Le rapport Pto-PO4 doit alors ecirctre eacutetabli puisque les exigences de rejet

srsquoappliquent au phosphore total Le phosphore total doit toutefois ecirctre reacutealiseacute par un laboratoire

accreacutediteacute eacutetant donneacute que les suivis transmis au MDDELCC doivent y ecirctre reacutealiseacutes

Diffeacuterents modes de controcircle du dosage des produits chimiques sont possibles dont lrsquoajustement

manuel le dosage proportionnel au deacutebit le dosage preacuteprogrammeacute ou le systegraveme agrave reacutetroaction

automatique avec analyseur de phosphore Ce sont les systegravemes agrave reacutetroaction automatique qui

optimisent le mieux le dosage de coagulant Comme les dosages asservis (temps deacutebit

reacutetroaction) sont plus complexes drsquoopeacuteration et oneacutereux en capitalisation ils se retrouvent

typiquement dans des grandes stations deacutepuration ougrave lrsquoeacuteconomie Lrsquooptimisation en temps reacuteel

de grandes quantiteacutes de produits chimiques justifie la complexiteacute drsquoopeacuteration et les coucircts de

capitalisation des eacutequipements asservis

Contrairement aux stations meacutecaniseacutees les stations drsquoeacutepuration de type eacutetangs aeacutereacutes ne

neacutecessitent habituellement pas la preacutesence continuelle drsquoopeacuterateurs sur le site ce qui limite les

interventions manuelles drsquooptimisation Les recommandations qui suivent permettrent

drsquoameacuteliorer les proceacutedures de dosage

effectuer peacuteriodiquement des tests pour deacuteterminer la dose de coagulant requis pour

respecter lrsquoexigence de rejet

valider le facteur de conversion Pto-PO4 agrave lrsquoeffluent toutes les semaines durant la peacuteriode

ougrave lrsquoexigence de rejet est en vigueur et ce selon diffeacuterentes conditions meacuteteacuteorologiques

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 12: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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(tempeacuterature pluie etc) ou de fonctionnement (preacutesence drsquoalgues etc) Cette validation

permettrait de preacutedire de faccedilon plus preacutecise la concentration en phosphore total agrave partir

drsquoune valeur mesureacutee sur le terrain en orthophosphate De plus une courbe de dosage

(coagulant par rapport au o-PO4) pourrait ecirctre reacutealiseacutee

veacuterifier la calibration de la pompe doseuse peacuteriodiquement soit agrave lrsquoaide drsquoun jeu de

vannes et drsquoun cylindre gradueacute pregraves de la pompe doseuse ou encore mieux en mesurant le

deacutebit doseacute au point drsquoinjection ou tregraves pregraves de ce point

amorcer la deacutephosphatation un mois avant la peacuteriode drsquoexigence en utilisant une dose

normalement afin decirctre pleinement efficace durant la peacuteriode de controcircle de lexigence

8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange

Pompe drsquoinjection

Les eacutequipements de dosage de coagulant (ex pompe drsquoinjection) doivent ecirctre suffisamment

flexibles pour couvrir toutes les situations drsquoeacutecoulement dans la station drsquoeacutepuration

(concentrations faibles et eacuteleveacutees en phosphore deacutebit actuel nappe basse deacutebit futur nappe

haute facteur de surdosage faible et eacuteleveacute) Les stations deacutepuration avec de tregraves grandes

variations de deacutebits etou de charges comme les petites stations deacutepuration sans apport de nuit

ou celles avec des apports industriels ponctuels importants sont des candidates agrave des dosages

tregraves variables durant la journeacutee Pour les tregraves grandes variations de dosage les pompes

drsquoinjection doivent avoir des plages de capaciteacutes variables parfois agrave plus de 1 agrave 20 fois le deacutebit

par un simple ajustement

Il faut preacutevoir minimalement une pompe drsquoinjection en reacuteserve afin de pallier agrave un

dysfonctionnement de celle(s) en fonction Tel que mentionneacute preacuteceacutedemment le ou les pompes

drsquoinjections doivent ecirctre preacuteceacutedeacutees drsquoun cylindre gradueacute avec jeu de vannes afin de proceacuteder

peacuteriodiquement agrave la calibration Les pompes drsquoinjection et le ou les cylindres gradueacutes doivent

ecirctre installeacutes dans un bacirctiment chauffeacute

Lorsque le deacutebit drsquoeaux useacutees est discontinu au point drsquoinjection suite agrave un effet de pompage

discontinueacute non temporiseacute par les uniteacutes de traitement preacutealable il peut ecirctre neacutecessaire

drsquoasservir le fonctionnement des pompes doseuses agrave celui des pompes drsquoeaux useacutees en amont

Point drsquoinjection

Selon le type de station drsquoeacutepuration les coagulants et aide-coagulants peuvent ecirctre ajouteacutes agrave de

multiples endroits de la chaine dite laquo liquide raquo (ex preacutetraitement traitement primaire

secondaire ou tertiaire) ou de la chaine dite laquo solide raquo (ex surnageant de bassin

drsquoaccumulation eacutetapes de deacuteshydratation) Peut importe le point drsquoinjection lrsquooptimal serait

que le coagulant soit injecteacute dans un reacuteservoir de meacutelange rapide ougrave toute lrsquoeau useacutee agrave traiter y

srsquoeacutecoule le tout suivi drsquoune eacutetape de floculation comportant un meacutelange lent (voir la section

ulteacuterieure laquo Meacutelange raquo) Lrsquoeacutetape de floculation peut ecirctre accompagneacutee drsquoun dosage drsquoaide

coagulant Le reacuteservoir de meacutelange peut ecirctre speacutecifique ou ecirctre une structure sy apparentant

comme un regard de transfert ou une chicane refermeacutee agrave lrsquoentreacutee du dernier eacutetang aeacutereacute agrave parois

verticales Les coagulants chimiques pour la deacutephosphatation sont geacuteneacuteralement ajouteacutes agrave

laffluent du deacutecanteur alors que les polymegraveres sont ajouteacutes dans le puits dentreacutee du deacutecanteur

(EPA 2010)

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Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 13: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 13 sur 51

Lrsquoajout du coagulant en aval du reacuteacteur biologique peut ecirctre neacutecessaire car les polyphosphates

qui peuvent repreacutesenter 35 du phosphore total agrave lrsquoaffluent reacuteagissent peu aux coagulants

meacutetalliques mais peuvent se transformer en orthophosphates suite au traitement biologique

Il est recommandeacute de preacutevoir plus drsquoun point de dosage tel qursquoen amont du deacutecanteur primaire

et en amont du deacutecanteur secondaire ou en amont du deacutecanteur secondaire et en amont du

traitement tertiaire afin drsquooffrir une plus grande souplesse dopeacuteration De plus lorsqursquoon

recherche une deacutephosphatation eacuteleveacutee qui requiert lemploi dune grande quantiteacute de coagulants

ou tout simplement une optimisation des quantiteacutes doseacutees lapproche dinjection multipoints

devrait ecirctre envisageacutee Agrave titre indicatif trois points de dosage peuvent ecirctre approprieacutes aux

stations drsquoeacutepuration ougrave la concentration en phosphore est supeacuterieure agrave 6 mgL agrave laffluent (EPA

2008)

Dans les eacutetangs le point drsquoinjection du produit peut ecirctre tregraves eacuteloigneacute de la pompe drsquoinjection

Dans un tel cas la quantiteacute de coagulants arrivant au point dinjection doit pouvoir ecirctre mesureacutee

de faccedilon volumeacutetrique afin de veacuterifier la quantiteacute reacuteellement injecteacutee et confirmer labsence de

fuite La figure 87 preacutesente un scheacutema dinstallation ougrave un coagulant est doseacute agrave mecircme un regard

avec un diffuseur dair comme source dagitation

Figure 87 Scheacutema dun regard dinjection de coagulant

Pour les nouveaux projets lrsquoemploi de rideau flottant pour seacuteparer le dernier eacutetang ainsi que le

dosage de coagulant directement dans le dernier eacutetang aeacutereacute pregraves drsquoun diffuseur sans

confinement est agrave proscrire car ils ne permettent pas drsquoassurer un contact du coagulant avec

toute lrsquoeau agrave traiter ni une garantie drsquoun meacutelange rapide efficace

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

Page 35 sur 51

Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

Page 44 sur 51

Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 14: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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La figure 88 scheacutematise les localisations des points drsquoinjection drsquoun coagulant en preacute-

preacutecipitation en preacutecipitation simultaneacutee ou en post-preacutecipitation sur la ligne liquide alors que

le tableau 82 preacutesente des tendances (effets) selon le point drsquoinjection retenu La preacute-

preacutecipitation est reacutealiseacutee en injectant les coagulants en amont du deacutecanteur primaire

La preacutecipitation simultaneacutee est reacutealiseacutee en injectant les coagulants au reacuteacteur biologique (ex

dans la conduite drsquoentreacutee ou dans la liqueur mixte drsquoune boue activeacutee) ou entre le reacuteacteur et le

deacutecanteur secondaire Dans le cas drsquoeacutetangs aeacutereacutes non illustreacute le coagulant est typiquement

injecteacute juste avant drsquoentrer dans le dernier eacutetang Dans le cas drsquoeacutetangs non aeacutereacutes agrave vidange

peacuteriodique semi-annuelle le dosage des produits chimiques peut se faire directement dans les

eacutetangs au moyen drsquoune embarcation (chaloupe) agrave moteur Cette pratique consiste agrave doser pregraves

de lheacutelice un coagulant chimique liquide et agrave parcourir lensemble de la superficie de leacutetang

avant chaque vidange peacuteriodique Cette approche a eacuteteacute eacuteprouveacutee notamment en Ontario et aux

Eacutetats-Unis (Pycha et Lopez 2000) et est utiliseacutee agrave quelques endroits au Queacutebec Une chaloupe

de type commercial agrave fond plat doit pouvoir accueillir en toute seacutecuriteacute deux personnes les

eacutequipements du dosage chimique ainsi que les eacutequipements assurant la santeacute et la seacutecuriteacute du

personnel (ex eacutecope paire de rames ligne dattache flottante) La chaloupe doit respecter la

norme de la partie III du Regraveglement sur les petits bacirctiments (DORS 201091) ainsi que celle

applicable aux bacirctiments autres que ceux de plaisance (TP 1332) de Transports Canada Le

numeacutero drsquoidentification de coque (NIC) doit apparaicirctre sur lrsquoembarcation (MAMOT 2012)

La leacutegegravereteacute de lembarcation peut ecirctre un critegravere selon le mode de mise et de sortie agrave leau

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 15: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Figure 88 Scheacutema de repreacutesentation des options de dosages de coagulant meacutetallique

pour la deacutephosphatation (Nutt 1991)

Tableau 82 Effet du choix du point drsquoinjection de coagulant

Critegravere Preacute-

preacutecipitation

Preacutecipitation

simultaneacutee

Post-

preacutecipitation

Dosage requis eacuteleveacute modeacutereacute faible

Aide-coagulant normalement requis oui non possiblement

Nuisance agrave la transformation carboneacutee etou azoteacutee possible possible nulle

Enlegravevement des MES et de la DBO eacuteleveacute modeacutereacute faible

Production de boues eacuteleveacutee modeacutereacutee faible

phosphore dans les MES faible modeacutereacute eacuteleveacute

Meacutetaux agrave lrsquoeffluent final faible modeacutereacute eacuteleveacute

Lors drsquoune preacute-preacutecipitation ou en preacutecipitation simultaneacutee il faut garder une concentration

minimale du phosphore qui eacutequivaut agrave 1 agrave 15 de la DBO agrave enlever et ce comme nutriment

biologique Un manque de phosphore au traitement biologique peut engendrer des effets

neacutegatifs (EPA 2008) Un enlegravevement excessif du phosphore en amont du traitement biologique

ou dans le reacuteacteur pourrait subvenir notamment dans des stations drsquoeacutepuration ougrave le controcircle

automatiseacute asservi aux concentrations drsquoorthophosphates sont typiquement absent et ougrave il y a de

grandes variations de deacutebits sans opeacuterateur en permanence comme pour les petites stations

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 16: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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drsquoeacutepuration De plus la forme du phosphore restant (orthophosphates polyphosphates

phosphore organique particulaire) pourrait influencer la transformation de la partie carboneacutee

Certes les microorganismes peuvent extraire du phosphore de la fraction particulaire mais cela

demande plus drsquoeffort que celui utiliseacute directement des orthophosphates Or ces

orthophosphates reacuteagissent rapidement aux coagulants chimiques pour former des composeacutes

peu solubles ce qui laisse peu drsquoorthophosphates facilement disponibles lorsqursquoil se pratique

une preacute-preacutecipitation ou drsquoune preacutecipitation simultaneacutee inadeacutequate Si en plus le temps de

reacutetention des solides est faible dans le reacuteacteur les microorganismes disposent de peu de temps

pour extraire le phosphore des solides

De plus une preacute-preacutecipitation ou la preacutecipitation simultaneacutee pourraient engendrer une baisse

excessive de pH dans certains cas ce qui nuirait agrave la transformation de la pollution carboneacutee et

azoteacutee Conseacutequemment advenant une preacute-preacutecipitation ou une preacutecipitation simultaneacutee dans le

reacuteacteur sans surveillance soutenue les quantiteacutes de coagulants doseacutees devraient laisser une

marge de manoeuvre suffisante agrave lrsquoactiviteacute biologique (P et pH) Pour ce faire les quantiteacutes

doseacutees devront ecirctre limiteacutees et un point drsquoinjection en aval (ex entre le reacuteacteur et le deacutecanteur

secondaire) devra ecirctre ameacutenageacute pour compleacuteter lrsquoenlegravevement du phosphore Dans le cas des

biofiltres un dosage subseacutequent ne peut pas avoir lieu car il nrsquoy a geacuteneacuteralement pas de

seacuteparation solide-liquide apregraves le reacuteacteur biologique

En ce qui a trait agrave la post-preacutecipitation elle implique la mise en place deacutequipements de

seacuteparation solides-liquides comme la deacutecantation ou la filtration tertiaire apregraves un traitement

secondaire complet

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 17: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Meacutelange

La reacuteaction des phosphates avec les oxydes meacutetalliques deacutepend fortement des conditions de

meacutelange (Smith et al 2007) De plus en absence dagitation suffisante les sels meacutetalliques

risques de couler eacutetant plus denses que les eaux useacutees (EPA 2008) Pour une utilisation

optimale des produits chimiques ils doivent ecirctre injecteacutes dans un endroit de forte agitation

quon associe agrave leacutetape du laquo meacutelange rapide raquo afin dassurer une dispersion rapide des sels

meacutetalliques Ce meacutelange peut ecirctre obtenu par lrsquoemploi drsquoun moteur coupleacute agrave une heacutelice ou par

lrsquoeffet de brassage obtenu agrave lrsquoaide de diffusion drsquoair dans lrsquoeau agrave titre drsquoexemple Les

meacutelangeurs statiques qui font intervenir lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutecoulement hydraulique requiert un

entretien reacutegulier pour preacutevenir le colmatage De plus ils sont mal adapteacutes aux variations

importantes des deacutebits avec un brassage parfois insuffisant agrave faible deacutebit ou une perte de charge

excessive agrave fort deacutebit Lrsquousage de meacutelangeur statique devrait ecirctre limiteacute qursquoaux installations ougrave

le deacutebit anticipeacute est peu variable comme sur une conduite de refoulement drsquoune pompe agrave deacutebit

unique avec accegraves facile pour son entretien Une section de remplacement doit pouvoir prendre

la place du meacutelangeur statique lors de son entretien

Une floculation avec des eacutequipements deacutedieacutes (bassin et meacutelangeur) ou par lexistence dune

zone hydraulique leacutegegraverement en mouvement favorise le grossissement des flocs ce qui accroicirct

lefficaciteacute de la seacuteparation solide-liquide Il faut eacuteviter les zones de fortes turbulences apregraves un

meacutelange rapide ou apregraves une floculation afin de preacuteserver les flocs formeacutes

Le tableau 83 preacutesente des critegraveres lieacutes au meacutelange rapide ainsi quagrave la floculation selon

diffeacuterentes sources Le laquo T raquo est le temps drsquoagitation usuellement de 5 agrave 120 secondes au

meacutelange rapide alors que le paramegravetre laquo G raquo est le gradient de vitesse usuellement de 250 agrave

1 500 s-1 au meacutelange rapide Le laquo GT raquo est usuellement de 36 000 agrave 45 000 au meacutelange

rapide

Tableau 83 Critegraveres du meacutelange rapide et de la floculation

WPCF amp ASCE

(1982)

Metcalf amp Eddy

(2003)

Gamme

T (s)

Meacutelange rapide 30 agrave 120 5 agrave 30 5 agrave 120

Floculation 300 agrave 1 800 1 800 agrave 3 600 300 agrave 1 800

G (s-1)

Meacutelange rapide 300 agrave 1 500 250 agrave 1 500 250 agrave 1 500

Floculation 40 agrave 100 50 agrave 100 40 agrave 100

GT

Meacutelange rapide 36 000 agrave 45 000 nd 36 000 agrave 45 000

Floculation 12 000 agrave 30 000 nd 12 000 agrave 30 000

En compleacutement au tableau 83 drsquoautres auteurs recommandent un G entre 200 agrave 300 s-1 sur une

peacuteriode de 10 agrave 30 secondes (Szabo et al 2008 citeacute par EPA 2010) alors que certains autres

recommandent un G de 300 agrave 1 000 s-1 (Smith et al 2007) La reacuteaction du coagulant se fait en

1 agrave 10 secondes en eau chaude selon le meacutecanisme de coagulation impliqueacute mais peut ecirctre

passablement ralentie agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave 4degC (AWWA 1990 citeacute dans le Guide

de conception des installations de production deau potable) Baseacute sur un banc dessai

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 18: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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expeacuterimental il a eacuteteacute constateacute que la majoriteacute du phosphate reacuteagit avec le fer dans les 10 agrave 20

premiegraveres secondes au gradient de meacutelange de G 425 s-1

Lrsquoeacutequation 85 relie le gradient de vitesse laquo G raquo agrave la puissance laquo P raquo au volume laquo V raquo et agrave la

viscositeacute du liquide (Camp amp Stein 1943 citeacute par Metcalf amp Eddy 2003) Agrave partir du tableau

83 et de leacutequation 85 il devient possible de calculer agrave titre dexemple la puissance agrave fournir

par un aeacuterateur dans un regard en amont du dernier eacutetang ougrave un coagulant serait ajouteacute

G = (P(microV))05 (85)

ougrave G gradient de vitesse (s-1)

P puissance reacuteelle dissipeacutee au liquide (W)

micro viscositeacute dynamique ((N s)m2)

V volume occupeacute par le liquide dans le bassin drsquoagitation (m3)

Les petits projets drsquoassainissement des eaux useacutees comparativement aux plus grands coucirctent

plus cher ce qui conduit tregraves souvent au reacuteemploi drsquoeacutequipements sans veacuterification formelle Le

dosage de coagulant agrave mecircme un regard de transfert avec alimentation drsquoair agrave partir de la

conduite principale peut ecirctre un bon exemple Or lrsquoabsence drsquoopeacuterateur en permanence dans les

petits projets peacutenalise lrsquooptimisation des dosages et fragilise lrsquoobtention drsquoexcellents rendements

constants Conseacutequemment il faut concevoir les petits projets avec la mecircme minutie que les

grands projets compte tenu de la preacutesence restreinte de lrsquoopeacuterateur Le dosage de coagulant

dans un regard de transfert reste acceptable mais il devra respecter les critegraveres du meacutelange

rapide pour la grande majoriteacute du temps drsquoopeacuteration

8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute

Dureacutee de vie

Les besoins futurs doivent ecirctre envisageacutes sur une peacuteriode drsquoune vingtaine drsquoanneacutees (EPA

2010) De faccedilon plus speacutecifique selon le Guide de conception des installations de production

drsquoeau potable on pourrait envisager une dureacutee de vie utile drsquoenviron 5 agrave 7 ans pour

lrsquoinstrumentation et le controcircle drsquoenviron 7 agrave 10 ans pour lrsquoeacutequipement eacutelectromeacutecanique et

de lrsquoordre de 30 ans pour les ouvrages de geacutenie civil

Livraison abris et stockage

Le chemin daccegraves et les aires de circulation autour du bacirctiment doivent permettre agrave tout camion

de livraison de pouvoir quitter et srsquoengager sur la voie publique en marche avant

Il faut minimalement un abri afin de proteacuteger les reacuteservoirs de coagulants contre les

intempeacuteries le rayonnement du soleil et le vandalisme Lrsquoexigence semi-annuelle en

deacutephosphatation peut couvrir maximalement du 15 mai au 14 novembre ougrave du gel est possible

en deacutebut comme en fin de peacuteriode au Queacutebec drsquoautant plus qursquoil faut deacutebuter le dosage bien

avant le 15 mai Un abri rudimentaire sans isolation et sans chauffage ne peut ecirctre preacutevu

qursquoavec lrsquoemploi de coagulant liquide et de reacuteservoir pouvant supporter des tempeacuteratures sous

zeacutero Lorsqursquoune exigence annuelle est imposeacutee un bacirctiment isoleacute et chauffeacute agrave une tempeacuterature

minimale de 10oC doit ecirctre preacutevu Un bacirctiment chauffeacute en plus de contenir les pompes

drsquoinjection permet lrsquousage drsquoune plus grande varieacuteteacute de produits dont ceux neacutecessitant une

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 19: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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solubilisation ou une dilution Fait agrave noter les polymegraveres sont usuellement dilueacutes avant le

dosage mais pas les coagulants (EPA 2010)

Le volume demmagasinement des produits chimiques agrave la station drsquoeacutepuration doit permettre

une autonomie drsquoau moins 30 jours ou correspondant agrave environ 15 fois le volume de livraison

en vrac Pour les produits livreacutes sous forme liquide la gestion par baril de 200 L (45 gallons) est

inteacuteressante pour les projets neacutecessitant moins de 2 000 Lan du produit chimique Agrave 2 000 L et

plus par anneacutee un reacuteservoir fixe de 5 000 L est recommandeacute afin de reacuteduire les coucircts de

transport Lusage de reacuteservoirs cubiques de 1 000 L laquo totes raquo est aussi possible mais devrait

ecirctre limiteacute aux stations munies de quai de deacutechargement dont la hauteur correspond agrave celle de la

plateforme du camion livreur car plusieurs petits chariots eacuteleacutevateurs de livreur ne permettent

pas de manipuler des laquo totes raquo pouvant deacutepasser 1 600 kg lorsque utiliseacute notamment avec du

sulfate ferrique Fait agrave noter les laquo totes raquo ne peuvent subir qursquoun nombre limiteacute de remplissages

avant le remplacement reacutegulier de la robinetterie

Tous les mateacuteriaux du systegraveme de dosage (reacuteservoir pompe tuyauterie robinetterie) doivent

ecirctre choisis en tenant compte de la nature corrosive des produits chimiques susceptibles drsquoy

srsquoeacutecouler De plus la tuyauterie doit ecirctre ameacutenageacutee de faccedilon agrave en faciliter son entretien

preacuteventif ainsi que les interventions curatives advenant une cristallisation agrave la suite notamment

dune baisse de tempeacuterature excessive Lorsque les conduites qui acheminent les produits

liquides sont enfouies elles doivent ecirctre installeacutees dans une gaine (conduite de diamegravetre

supeacuterieur) afin de la proteacuteger des travaux dexcavation et permettre la deacutetection de fuite De

plus le rayon de courbure de la gaine etou la preacutesence de regard(s) devront faciliter la

reacuteintroduction dune conduite de remplacement

Les coagulants agrave base de sels drsquoaluminium peuvent ecirctre conserveacutes dans un reacuteservoir en acier

inoxydable nuance 316 ou en plastique renforceacute de fibre de verre (FRP Fiber Reinforced

Plastic) Les coagulants agrave base de fer peuvent ecirctre entreposeacutes dans des reacuteservoirs en FRP ou des

reacuteservoirs en polypropylegravene (EPA 2010)

Tous les produits chimiques liquides doivent ecirctre entreposeacutes dans une aire de confinement ou

dans un reacuteservoir agrave doubles parois en cas de bris ou deacutecoulement accidentel Le volume de

confinement doit ecirctre minimalement eacutegal au volume du reacuteservoir sil ny a quun ou eacutegale agrave

125 du plus volumineux des reacuteservoirs regroupeacutes Dans le cas drsquoutilisation des laquo totes raquo de

1 000 L ou des barils de 200 L entreposeacutes sur un caillebotis le volume de confinement peut

ecirctre sous le plancher ou deacutecaleacute via un plan drsquoeacutecoulement Les eaux de pluies et de drainage

exteacuterieures ne doivent pas ecirctre achemineacutees au bassin de confinement Les bassins de

confinement ne doivent pas disposer de drain ou de trop-plein mais un point bas faciliterait la

reacutecupeacuteration par pompage du liquide accumuleacute

Seacutecuriteacute

Les fiches signaleacutetiques des produits utiliseacutees doivent ecirctre tenues en compte afin de choisir les

eacutequipements selon la seacutecuriteacute des lieux et du personnel La Commission de la santeacute et de la

seacutecuriteacute au travail (CSST) preacutesente notamment le Systegraveme dinformation sur les matiegraveres

dangereuses utiliseacutees au travail (SIMDUT) sur son site internet

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De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

Page 35 sur 51

Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

Page 36 sur 51

Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

Page 44 sur 51

Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 20: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 20 sur 51

De laire dentreposage jusquaux points de meacutelange les liquides se manipulent plus facilement

que les solides Advenant la reacuteception de produits chimiques sous forme solide ils seront

solubiliseacutes avant decirctre achemineacutes aux points dinjection La solubilisation preacutealable agrave linjection

augmente le temps de manipulation en plus daccroicirctre les risques de contacts avec les

travailleurs (peau yeux poumons) De plus la ventilation des aires de travail devrait ecirctre

adeacutequate advenant la manipulation de solides ayant une dangerositeacute comme les coagulants

acides Lorsqursquoils sont disponibles les produits liquides devraient ecirctre prioriseacutes tout

particuliegraverement pour les coagulants

La soude caustique liquide pour compenser un pH trop acide est toutefois agrave proscrire car elle

peut provoquer un pH excessif agrave lrsquoeffluent avec un faible eacutecart de dosage (voir section 815

pour plus de deacutetails) et constitue un produit tregraves risqueacute agrave manipuler et agrave entreposer

814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire

Le phosphore dissous peut ecirctre reacuteduit theacuteoriquement agrave 001 mg PL avec laluminium ou agrave 006

mg PL avec le fer tel que mentionneacute agrave la section 8131 Une fois la reacuteduction importante du

phosphore soluble obtenue lrsquoefficaciteacute de la reacuteduction du phosphore deacutepend de la capaciteacute du

systegraveme de traitement agrave retenir le phosphore particulaire La section 73 laquo Seacuteparation solide-

liquide raquo du preacutesent guide preacutecise des critegraveres de conception sur la deacutecantation et la filtration

membranaire Deux sous-sections sont preacutesenteacutees soit 8141 laquo Deacutecantation raquo et 8142

laquo Filtration raquo en lien notamment avec les performances en deacutephosphatation

Il est inteacuteressant de noter que le resserrement des normes sur le phosphore passe par une

reacuteduction de la concentration des MES agrave lrsquoeffluent Le phosphore peut repreacutesenter 15 des

MES dans les traitements qui utilisent les produits chimiques (EPA 1987b citeacute par EPA 2008)

En tenant compte du phosphore dissous il faut geacuteneacuteralement moins de 5 mgL de MES agrave

leffluent pour obtenir moins de 02 mg PtL (EPA 2009)

La turbiditeacute peut ecirctre mesureacutee en continu facilement par des eacutequipements standard et elle est

souvent utiliseacutee pour suivre leacutevolution de la qualiteacute du filtra et estimer les MES Agrave titre

indicatif la filtration peut produire un effluent infeacuterieur agrave 2 UTN qui correspond agrave environ 28 agrave

32 mg MESL et lorsque la turbiditeacute agrave lrsquoaffluent drsquoun filtre est infeacuterieure agrave 7 UTN elle

correspond agrave environ 10 agrave 17 mg MESL

Les eacutequations empiriques 86 et 87 eacutetablissent des liens entre la turbiditeacute et les MES agrave lrsquoeffluent

drsquoun traitement secondaire ainsi qursquoagrave lrsquoeffluent drsquoune filtration (Metcalf amp Eddy 2003)

Effluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire

MES [mgL] = (20 agrave 24) x Turbiditeacute [UTN] (86)

Effluent drsquoun filtre

MES [mgL] = (13 agrave 15) x Turbiditeacute [UTN] (87)

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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Design Deficiencies at Publicly Owned Treatment Works Alexandria VA Water

Environment Technology p 1 4 515

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 21: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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8141 Deacutecantation

La deacutecantation peut se limiter au deacutecanteur primaire en preacute-preacutecipitation comme dans le cas des

traitements physico-chimique ou de la biofiltration Elle peut se faire en partie ou en totaliteacute en

dans un deacutecanteur secondaire qui suit une preacutecipitation simultaneacutee drsquoune boue activeacutee agrave titre

drsquoexemple ou agrave mecircme un eacutetang peu ou pas agiteacute La post-preacutecipitation peut compleacuteter le tout

par un deacutecanteur tertiaire installeacute apregraves un traitement secondaire complet

Traitement en preacute-preacutecipitation

Dans la preacute-preacutecipitation le point drsquoinjection est situeacute en amont de la deacutecantation primaire Le

tableau 84 preacutesente des reacutesultats obtenus de lrsquoapplication Suivi des ouvrages municipaux

dassainissement des eaux (SOMAE) de stations drsquoeacutepuration du Queacutebec utilisant un

traitement physico-chimique sans traitement biologique (2010-2013) ainsi qursquoun traitement par

biofiltres avec coagulant (2009-2013) De plus ce tableau preacutesente les niveaux drsquoexigences

technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du

phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 84 Performances rapporteacutees de traitements en preacute-preacutecipitation

Physico-chimique

(exigence technologique 05 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

8 installations moy 04 mg PL eacutecart type 01 mg PL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PL)

Nombre drsquoinstallations Effluent

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits chimiques uniquement en

preacute-preacutecipitation (physico-chimique biofiltration) preacutesente des concentrations moyennes qui

respectent leur performance technologique Les performances technologiques sont identiques agrave

celles de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees

drsquoorigine domestique

Leffluent de huit stations physico-chimique a preacutesenteacute une concentration moyenne de 04 mg

PL avec un eacutecart type de 01 mgL et respecte lrsquoexigence technologique retenue agrave 05 mg PL

Cette moyenne agrave lrsquoeffluent en comparaison avec la concentration moyenne de 16 mg PL en

2013 agrave laffluent des traitements physico-chimiques correspond agrave un enlegravevement moyen de

75 Ce pourcentage se retrouve dans la gamme drsquoenlegravevements de 70 agrave 90 du phosphore

total de lrsquoaffluent reacutepertorieacute par EPA (1987a) Selon lrsquoEPA(2008) lrsquoeffluent drsquoun traitement

physico-chimique pourrait se situer entre 05 et 1 mg PL Les tregraves petites tailles drsquoinstallations

municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu

preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg

PL

Les quatre installations de biofiltration ont respecteacute lrsquoexigence technologique de 06 mg PL

avec comme moyenne de 052 mg PL et un eacutecart type de 006 mgL Il faut rappeler que le

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 22: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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dosage de coagulant en amont drsquoun reacuteacteur biologique comme la biofiltration doit laisser

passer suffisamment de phosphore pour combler les besoins des microorganismes agrave transformer

la DBO soluble en DBO particulaire

Lors dune deacutephosphatation chimique la charge superficielle laquo Cs raquo sur un deacutecanteur primaire

ne devrait pas exceacuteder 24 m3m2d au deacutebit moyen ni exceacuteder 48 m3m2d au deacutebit de pointe

(Metcalf amp Eddy 1991) Avec lusage de polymegravere la Cs pourrait doubler pour atteindre 49

m3m2d au deacutebit moyen (EPA 1987a) Le Ministegravere recommande toutefois agrave la section 73 du

preacutesent guide des Cs plus contraignants soit un maximum de 8 agrave 16 m3m2d au deacutebit moyen et

un maximum de 24 agrave 32 m3m2d au deacutebit de pointe

La deacutecantation lamellaire permet daccroicirctre de plusieurs fois la surface effective du deacutecanteur

Lespacement la longueur et langle dinclinaison des lamelles ainsi que lapproche et la reprise

hydraulique pregraves des lamelles sont des eacuteleacutements agrave se preacuteoccuper lors de la conception

Lexploitation devra tenir compte de lentretien des lamelles dans ses recommandations

drsquoexploitation afin de limiter un colmatage significatif qui nuirait agrave la performance eacutepuratoire

Si la deacutecantation lamellaire est retenue la proposition devra justifier les critegraveres de conception

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Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

Page 38 sur 51

Reacutefeacuterences

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 23: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 23 sur 51

Traitement en preacutecipitation simultaneacutee

Dans la preacutecipitation simultaneacutee le point drsquoinjection du coagulant est situeacute en amont ou

directement dans le reacuteacteur biologique Un point drsquoinjection additionnel peut se retrouver entre

le reacuteacteur biologique et le deacutecanteur secondaire

Un reacuteacteur biologique convertit rapidement les polyphosphates en orthophosphates Ainsi

le phosphore soluble agrave lrsquoeffluent se retrouve majoritairement sous la forme dorthophosphates

(EPA 2010) Cette conversion facilite la reacuteaction du phosphore soluble (orthophosphates) avec

le coagulant meacutetallique doseacute LrsquoEPA (2010) rapporte que la deacutecantation secondaire

conventionnelle peut abaisser la concentration de phosphore total agrave moins de 05 ou agrave moins de

1 mgL selon le type de traitement secondaire installeacute en amont

Le tableau 85 preacutesente des reacutesultats de suivi en phosphore obtenus de lrsquoapplication SOMAE

pour la peacuteriode de 2009 agrave 2013 de divers traitements biologiques avec coagulation chimique

sans post-preacutecipitation et sans deacutecantation ou filtration tertiaire De plus ce tableau preacutesente

les niveaux drsquoexigences technologiques en lien avec le tableau 2 de la Position ministeacuterielle

sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Tableau 85 Performances rapporteacutees de traitements en preacutecipitation simultaneacutee

Nombre drsquoinstallations Effluent

Boue activeacutee

(exigence technologique 06 mg PtL)

35 installations moy 035 mg PtL eacutecart type 003 mg PtL

Biofiltre

(exigence technologique 06 mg PtL)

4 installations moy 052 mg PtL eacutecart type 006 mg PtL

Biodisque

(exigence technologique 08 mg PtL)

12 installations moy 089 mg PtL eacutecart type 017 mg PtL

Eacutetang aeacutereacute

(exigence technologoqie 08 mg PtL)

310 installations moy 056 mg PtL eacutecart type 005 mg PtL

Eacutetangs non aeacutereacutes agrave deacutecharge peacuteriodique

(exigence technologique 1 mg PtL)

13 installations moy 066 mg PtL eacutecart type 010 mg PtL

Lrsquoensemble des stations de traitement du Queacutebec dosant des produits en preacutecipitation

simultaneacutee preacutesente des concentrations moyennes qui respectent leur performance

technologique sauf pour celle des biodisques Ces derniegraveres avec une moyenne de 089 mg

PL ne respectent pas lrsquoexigence de 08 mgL Malgreacute ce constat le Ministegravere maintient la

limite technologique agrave 08 mg PtL car les deacutepassements seraient majoritairement dus agrave des bris

ou de problegravemes drsquoexploitations Les performances technologiques sont identiques agrave celles de

la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets drsquoeaux useacutees drsquoorigine

domestique

Les informations sur les charges superficielles preacutesenteacutees agrave lrsquoitem preacuteceacutedent (preacute-preacutecipitation)

ainsi qursquoau chapitre 73 sont applicables au deacutecanteur secondaire en preacutecipitation simultaneacutee

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Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

Page 38 sur 51

Reacutefeacuterences

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 24: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 24 sur 51

Pour les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes la deacutecantation srsquoeffectue agrave mecircme les eacutetangs Dans le cas

drsquoeacutetangs aeacutereacutes le point drsquoinjection du coagulant se situe geacuteneacuteralement en amont du dernier

eacutetang Tout en maintenant un niveau drsquooxygegravene minimal de 2 mgL lrsquoaeacuteration doit ecirctre

maintenue au minimum au deacutebut du dernier eacutetang afin de favoriser la floculation et maximiser

la superficie de la zone tranquille (zone de deacutecantation) Cette derniegravere devrait correspondre agrave

plus de deux jours de temps de reacutetention hydraulique sans exceacuteder quatre jours (voir section

613 du preacutesent guide) Une zone de seacutedimentation correspondant agrave une reacutetention hydraulique

de deux journeacutees au deacutebit moyen avec une profondeur de 35 megravetres drsquoeau correspond agrave une Cs

de 175 md ou agrave 175 m3m2d soit theacuteoriquement bien meilleure que les Cs de 8 agrave 16 md

mentionneacutees preacuteceacutedemment

Dans le cas des eacutetangs non aeacutereacutes le coagulant est disperseacute sur toute la surface de lrsquoeacutetang agrave lrsquoaide

drsquoune embarcation motoriseacutee Le coagulant est deacuteverseacute dans le bouillon de lrsquoheacutelice du moteur

Un deacutelai suffisant permet aux preacutecipiteacutes formeacutes de deacutecanter (seacutedimenter) avant leacutevacuation du

surnageant Les deacutelais doivent ecirctre drsquoau moins 24 heures pour une profondeur allant jusqursquoagrave 18

m (liquide et boue) et un deacutelai drsquoau moins 48 heures pour les eacutetangs de plus de 18 m de

profondeur

Traitement par post-preacutecipitation

Agrave la suite drsquoun traitement secondaire complet il peut ecirctre requis drsquoajouter un point drsquoinjection

de coagulant avec une eacutetape de seacuteparation laquo solide-liquide raquo par deacutecantation ou filtration afin

de reacuteduire davantage le phosphore Un effluent entre 01 agrave 02 mg PL est possible avec

coagulant et deacutecantation tertiaire en aval drsquoune preacutecipitation simultaneacutee dans un traitement

biologique incluant une deacutecantation (Nutt 1991) La deacutecantation tertiaire a donneacute des

concentrations de 0032 agrave 062 mg PtL dans quatre stations deacutepuration (Reardon 2005 citeacute par

EPA 2010)

Les tregraves petites tailles drsquoinstallations municipales (deacutebit moyen annuel le 500 m3d) avec peu de

souplesse et ougrave lrsquoopeacuterateur est peu preacutesent pourraient toutefois eacuteprouver des difficulteacutes agrave

respecter une exigence infeacuterieure agrave 1 mg PL malgreacute lrsquoajout drsquoun traitement par post-

preacutecipitation Une post-preacutecipitation peut donc ecirctre ajouteacutee agrave la suite drsquoinstallations de tregraves

petites tailles comme celles utilisant des nouvelles technologies classeacutees sans deacutephosphatation

speacutecifieacutee associeacutee avec une performance reconnue agrave 1 mg PL Eacutevidemment la post-

preacutecipitation est deacutependante drsquoune bonne reacuteduction du phosphore soluble par le coagulant

8142 Filtration

La fonction principale de la filtration est de retirer les solides du liquide agrave traiter Elle est

typiquement reacutealiseacutee avec un meacutedia granulaire simple ou multicouche en un ou deux eacutetapes

(stages) Les particules sont retenues plus ou moins profondeacutement dans le meacutedia granulaire et

en sont retireacutees lors de lrsquoentretien plus ou moins rapprocheacute (ex lavage automatique freacutequent

scarification manuelle occasionnelle) La filtration peut ecirctre membranaire avec eacutevacuation du

liquide filtreacute drsquoun cocircteacute et purge occasionnelle du concentreacute

La filtration apregraves un traitement biologique est parfois deacutesigneacutee comme une filtration

tertiaire ou laquo post-filtration raquo Ideacutealement la concentration moyenne journaliegravere agrave laffluent

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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Page 42 sur 51

82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

Page 44 sur 51

Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 25: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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dun filtre granulaire doit ecirctre infeacuterieure agrave 25 mg MESL Lorsque la concentration en MES

deacutepasse 40 mgL il faut bonifier le traitement en amont de la filtration (WEF amp ASCE 1998)

En 2013 des stations avec filtration dont lrsquoexigence eacutetait de 03 mg PtL ont rejeteacute en

moyenne 020 mg PtL avec un eacutecart type de 008 mg PtL selon lrsquoapplication SOMAE

Certains filtres agrave sable classiques agrave un taux de filtration de 006 L(m2 min) agrave la sortie drsquoeacutetangs

aeacutereacutes sont en opeacuteration depuis plus de 10 ans sans colmatage observeacute Ces filtres donnent un

effluent qui contient moins de 03 mg PtL Ces reacutesultats appuient les performances

technologiques de la Position ministeacuterielle sur la reacuteduction du phosphore dans les rejets

drsquoeaux useacutees drsquoorigine domestique

Les tableaux 86 et 87 preacutesentent des reacutesultats de suivi en phosphore pour diverses stations

de traitements avec filtration granulaire ou membranaire et ce selon plusieurs reacutefeacuterences

Majoritairement on constate que les concentrations sont infeacuterieures agrave 03 mg PL pour la

filtration granulaire et elles sont infeacuterieures agrave 01 mg PL pour la double filtration ou la filtration

membranaire Si le diamegravetre nominal (orifice libre agrave lrsquoeacutecoulement) de la membrane est

infeacuterieur agrave 005 microm la filtration membranaire serait en mesure de reacuteduire la concentration de

phosphore en dessous de 01 mg PtL

Agrave rendement eacutequivalent une filtration tertiaire permet de reacuteduire le dosage de coagulant et

preacutesente des reacutesultats plus stables (Boller 1976 et 1984 citeacute par Meunier 1996) La filtration

granulaire preacutesente toutefois un prix dexploitation comparable aux proceacutedeacutes de post-

preacutecipitation avec ajustement de pH (Meunier 1996) Leacuteconomie en coagulant serait en partie

ou en totaliteacute annuleacutee par les deacutepenses dexploitation associeacutee au coucirct deacutenergie lieacute au

rehaussement hydraulique du liquide agrave filtrer et au pompage des eaux de lavages

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 26: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Tableau 86 Reacuteduction en phosphĥore rapporteacutee pour divers traitements avec filtration granulaire ou membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

Filtration granulaire simple ou double eacutetape (stage)

lt 01 mg PL lt 5 MESL et absence de Pd US EPA (2010)

01 agrave 05 mg PL Traitement primaire physico-chimique avec deacutecantation et post-filtration US EPA (2008)

01 mg PL Traitement physico-chimique (dosage et deacutecantation) suivi drsquoun dosage de coagulant avant la filtration US EPA (2008)

0026 agrave 024 mg PL

moy an 0058 mg PL

Fosseacutes doxydation avec deacutecanteur secondaire

Dosage de produit chimique en amont dune deacutecantation tertiaire avec filtration US EPA (2008)

Moyenne mensuelle

0017 agrave 013 mg PtL

conc max mesureacutee 013 mg PtL

Boue activeacutee suivi drsquoune biofiltration et post-preacutecipitation avec filtration

8 Filtres DynaSand de 24 m de profondeur US EPA (2007)

015 agrave 030 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie drsquoune filtration Nutt (1991)

010 agrave 020 mg PL Preacutecipitation simultaneacutee dans le traitement biologique avec deacutecantation suivie du dosage de produit

chimique en amont dune filtration Nutt (1991)

Filtration granulaire double eacutetape (stage)

moy 0084 mg PL Deux filtres Dynasand en seacuterie (Dynasand D2) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Trident Dynasand D2 Advanced Filtration System Blue Pro lit drsquoinfiltration US EPA (2008)

Filtration membranaire

Effluent Preacutecisions Reacutefeacuterences

lt 001 mg PL Membrane basse pression US EPA (2010)

0024 agrave 0067 mg PL Ultrafiltration agrave fibre creuse Porositeacute nominale 004 (ZeeWeed 500) US EPA (2010)

lt 01 mg PL Membrane drsquoune faccedilon geacuteneacuterale US EPA (2008)

moy annuelle 007 mg PL

gamme 0011 agrave 0554 mg PtL Reacuteacteur biologique agrave membrane avec ajout drsquoalun US EPA (2008)

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Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 27: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 27 sur 51

Tableau 87 Suivis drsquoinstallations queacutebeacutecoises avec traitements secondaires coagulation chimique et filtration granulaire

Traitement secondaire Type de filtre

Exigences Anneacutee 2013 Charge

superficielle

(au deacutebit moyen

annuel de 2013)

(L (m2 min)

Deacutetails

(mg PL) Moyenne

Affluent

(mg PL

Effluent

(mg PL)

Boues activeacutees Dynasand 08

06

mensuelle

saisonniegravere 144 028 140

12 filtres de 23 m2filtre

agrave lavage continu

Boues activeacutees Vortisand 03 annuelle 617 023 47

3 filtres de 066 m2filtres

(dia 091 m)

( d sable= 04 mm )

2 sur 3 en opeacuteration normale

filtre agrave vortex

Boues activeacutees Agrave pont roulant

Magog

05

03

mensuelle

annuelle 113 027 62

2 filtres monocouches de 527 m2filtre

lavage de 1 agrave 2 fois par jour

Boues activeacutees Agrave pont roulant 05

03

mensuelle

annuelle 267 011 77 2 filtres monocouches de 565 m2filtre

Physico-chimique Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

annuelle 303 027 84

10 filtres de 49 m2filtre

10 m deacutepaisseur de sable sable 18

mm

Boues activeacutees Filtre agrave sable

conventionnel

05

03

mensuelle

saisonniegravere 424 014 97

8 filtres monocouche de 28 m2filtre

D10 = 13 mm Cu = 16

15 m eacutepaisseur de sable goulotte pour

les eaux sales

Eacutetangs aeacutereacutes Filtre agrave sable

classique 03 annuelle 294 lt 002 0079

750 mm drsquoeacutepaisseur

D10 = 022 mm Cu = 40

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique St-

Malo

03 annuelle 186 023 0104

Un filtre opeacuterationnel (sur trois) de

575 m2filtre

de 750 mm eacutepaisseur de sable

Eacutetangs aeacutereacutes

Filtre agrave sable

classique

Village de

Warden

03 annuelle 659 023 0021

3 des 4 filtres de 484 m2filtre sont en

opeacuteration en mecircme temps de 750 mm

eacutepaisseur de sable classe A

10 Lm2 min equiv 144 mh

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Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

Page 32 sur 51

815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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Page 42 sur 51

82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 28: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 28 sur 51

Filtres monocouches ou multicouches

Lorsquun filtre monocouche de granules de mecircme densiteacute est fluidiseacute durant un lavage une

seacutegreacutegation physique se produit avec un regroupement des plus fines particules sur le

dessus Ce pheacutenomegravene acceacutelegravere le colmatage de surface en mode filtration descendante

avec accroissement de la freacutequence des lavages et reacuteduction du taux de reacutecupeacuteration soit le

rapport entre lrsquoeau rejeteacutee (eau filtreacutee - eau de lavage) diviseacutee par lrsquoeau filtreacutee Pour contrer

ce pheacutenomegravene on choisit soit lrsquoapproche des particules granulaires de diamegravetre homogegravenes

ou lapproche de multicouches Le gravier de support lorsque preacutesent nest pas comptabiliseacute

comme une couche filtrante

Lhomogeacuteneacuteiteacute dune couche filtrante se veacuterifie en fonction du diamegravetre effectif laquo D10 raquo qui

est le diamegravetre du tamis laissant passer uniquement 10 de la masse du meacutedia granulaire et

du coefficient duniformiteacute laquo Cu raquo est la reacutesultante de D60 diviseacutee par le D10 En pratique les

valeurs de D10 et D60 sont obtenues dune courbe traceacutee agrave partir des reacutesultats de plusieurs

tamis Comme le D60 est supeacuterieur au D10 le Cu est une valeur supeacuterieure agrave 10 Un meacutedia

dont le D10 et le D60 sont tregraves semblables donne un Cu tregraves pregraves de 10

Linteacuterecirct des multicouches est de maintenir en surface les grosses particules afin de preacutesenter

les plus grands vides au deacutebut de la filtration Les grandes ouvertures permettent une

meilleure utilisation de la profondeur du filtre ce qui retarde un eacuteventuel colmatage de

surface Lors des lavages par fluidisation les plus grosses particules sont associeacutees aux

mateacuteriaux de faibles densiteacutes leur permettant de rester au-dessus Les multicouches sont

usuellement constitueacutes de sable avec soit de lilmeacutenite etou du grenat etou de lanthracite

(Metcalf amp Eddy 2003)

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

Page 35 sur 51

Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 29: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Diamegravetre des particules filtrantes et eacutepaisseurs du meacutedia

Lorsquon recherche agrave leffluent municipal une concentration infeacuterieure ou eacutegale agrave 10 mgL

en MES les filtres ont rarement un meacutedia filtrant constitueacute de particules granulaires

supeacuterieures agrave 2 mm en diamegravetre Lusage de meacutedia de 2 mm et moins en diamegravetre eacutelimine

typiquement leacutecoulement preacutefeacuterentiel engendreacute par leffet de perceacute (breakthrough) et permet

dobtenir un filtra agrave environ 5 mgL de MES speacutecialement sil est preacuteceacutedeacute du dosage dun

coagulant (WEF amp ASCE 1998)

Il ny a pas un guide qui relie les diamegravetres des particules filtrantes et les profondeurs aux

pourcentages denlegravevement des MES (WEF amp ASCE 1998) Toutefois les systegravemes

opegraverent typiquement selon les informations au tableau 88 Le deacutebit maximal appliqueacute sur

les filtres devrait ecirctre compris dans la gamme des valeurs preacutesenteacutees On constate que

laugmentation deacutepaisseur du meacutedia filtrant saccompagne dune augmentation de diamegravetre

effectif (045 agrave 25 mm pour le sable et de 13 agrave 27 mm pour lanthracite) et du taux moyen

de filtration (120 agrave 200 L(m2 min))

Tableau 88 Critegraveres de conception des filtres agrave meacutedia granulaire et taux rapides

Type de filtre

Taux de

filtration

[Lmsup2∙min]

Type de

mateacuteriau

Profondeur

[mm]

Diamegravetre effectif

(D10)

[mm]

Coefficient

drsquouniformiteacute (Cu)

Faible prof

a monocouche 80 agrave 240 (120) Anthracite 300 agrave 500 (400) 08 agrave 15 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 300 agrave 360 (330) 045 agrave 065 (045) 12 agrave 16 (le 15)

Conventionnel

a monocouche 80 agrave 400 (160) Anthracite 600 agrave 900 (750) 08 agrave 20 (13) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 240 (120) Sable 500 agrave 750 (600) 04 agrave 08 (065) 12 agrave 16 (le 15)

Lit profond

a monocouche 80 agrave 400 (200) Anthracite 900 agrave 2 100 (1 500) 2 agrave 4 (27) 13 agrave 18 (le 15)

a monocouche 80 agrave 400 (200) Sable 900 agrave 1 800 (1 200) 2 agrave 3 (25) 12 agrave 16 (le 15)

bicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

a ρ = 160

a 360 agrave 900 (720)

b 300 agrave 600 (450)

a 08 agrave 20 (13)

b 08 agrave 20 (12)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 180 agrave 360 (360)

b 150 agrave 300 (300)

a 04 agrave 08 (065)

b 04 agrave 08 (065)

a 12 agrave 16 (le 15)

b 12 agrave 16 (15)

multicouche 80 agrave 400 (200)

Anthracite

1e de 4 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 400 (200) 13 agrave 20 (16)

a 13 agrave 16 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

2e de 4 couches

a ρ = 160

a 120 agrave 480 (240)

b 100 agrave 400 (200)

a 10 agrave 16 (11)

b 10 agrave 16 (12)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Anthracite

1e de 3 couches

a ρ = 160

a 240 agrave 600 (480)

b 200 agrave 500 (400) 10 agrave 20 (14)

a 14 agrave 18 (le 15)

b 14 agrave 18 (16)

Sable

a ρ = 265

a 240 agrave 480 (300)

b 200 agrave 400 (250) 04 agrave 08 (05)

a 13 agrave 18 (le 15)

b 13 agrave 18 (16)

Grenat

a ρ = 42 50 agrave 150 (100)

a 02 agrave 06 (035)

b 02 agrave 06 (03)

a 15 agrave 18 (le 15)

b 15 agrave 18 (16)

Les valeurs sont les gammes geacuteneacuteralement admises avec entre parenthegraveses les valeurs typiques (a) Metcalf amp Eddy (2003) (b) WEF amp ASCE (1998)

En absence de a et de b les deux reacutefeacuterences preacutesentent les mecircmes valeurs

10 Lm2 min equiv 144 mh

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En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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4e eacuted WEF Manual of Practice No 8 ASCE Manual and Report on Engineering Practice

No 76 Reston VA vol 2 p 15-1 agrave 114 16-7 16-12 16-15 16-16 16-67 16-69

WATER ENVIRONMENT FEDERATION et AMERICAN SOCIETY OF CIVIL

ENGINEERS (WEF et ASCE) 2006 Biological Nutrient Removal (BNR) Operation in

Wastewater Plants Manual of Practice No 29 Alexandria VA WEFPress p 44

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CIVIL ENGINEERS (WPCF et ASCE) 1982 Wastewater Treatment Plant Design

2e eacuted WPCF Manual of Practice No 8 ASCE Manual on Engineering Practice No 36

Lancaster Pa Lancaster Press Inc p 177

WATER POLLUTION CONTROL FEDERATION (WPCF) 1989 Technology and

Design Deficiencies at Publicly Owned Treatment Works Alexandria VA Water

Environment Technology p 1 4 515

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 30: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 30 sur 51

En geacuteneacuteral un coefficient duniformiteacute Cu infeacuterieur ou eacutegal agrave 17 est preacutefeacuterable pour tous les

filtres Par ailleurs un Cu infeacuterieur agrave 13 est recommandeacute pour les filtres monocouches

profonds tout particuliegraverement pour ceux nettoyeacutes avec lair (WEF amp ASCE 1998)

Choix du type de filtre granulaire La conception des filtres se fait selon les regravegles de lart pour les filtres sans proprieacuteteacute

intellectuelle ou selon les informations speacutecifiques pour les eacutequipements de compagnies

(breveteacute marque enregistreacutee)

Filtre agrave lavage intermittent

La filtration lente (1 agrave 2 L(m2∙min)) dont lrsquoeacutepaisseur de sable est de 150 agrave 380 mm sur une

eacutepaisseur eacutequivalente de meacutedia grossier peut atteindre typiquement 60 drsquoenlegravevement des

solides agrave partir drsquoun effluent de lit bacteacuterien contenant de 20 agrave 90 mgL de MES Simple agrave

construire ce type de filtre est sensible agrave la tempeacuterature sujet au colmatage exige de grands

espaces et un entretien manuel Ce type de filtre est de moins en moins utiliseacute (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (80 agrave 250 L(m2 min)) sur sable (D10 lt 1 mm) dont lrsquoeacutepaisseur peut

atteindre 610 mm est agrave eacuteviter dans le traitement des eaux useacutees eacutetant donneacute sa susceptibiliteacute

agrave se colmater rapidement car les solides peacutenegravetrent rarement agrave plus de 150 mm (WEF amp

ASCE 1998)

La filtration rapide (taux moyen de 250 agrave 330 L(m2 min)) sur sable (D10 148 agrave 25 mm) ou

sur lrsquoanthracite (D10 27 mm) dont lrsquoeacutepaisseur est de 12 agrave 18 m permet une meilleure

utilisation de la profondeur du filtre avec un coefficient drsquouniformiteacute drsquoenviron 11 Cette

configuration permet de retarde le colmatage de surface et de reacuteduire les lavages La taille

du meacutedia est limiteacutee par la capaciteacute de reacutetro lavage du filtre Les probleacutematiques de

nettoyage et de grand volume drsquoeau de lavage peuvent ecirctre eacuteviteacutes par lrsquoutilisation drsquoair aux

taux de 003 agrave 004 msup3(msup2 s) avec un taux de rinccedilage de 250 agrave 330 Lmsup2∙min La hauteur

totale du filtre peut atteindre 37 m en tenant compte de lensemble des compartiments

(WEF amp ASCE 1998)

Les filtres agrave lit profond bicouches ou multicouches semblent ecirctre la majoriteacute des filtres

utiliseacutes aux Eacutetats-Unis selon la revue des systegravemes de filtration de traitement deaux useacutees

municipales (WPCF 1989 citeacute par WEF amp ASCE 1998)

Drsquoautre part les caracteacuteristiques particuliegraveres des filtres breveteacutes ou enregistreacutes permettent

de diminuer les pheacutenomegravenes de colmatage preacutecoce reprocheacute au filtre agrave faible profondeur ou

conventionnel Les eacutetudes reacutealiseacutees speacutecifiquement sur ces produits de compagnie avec des

eaux useacutees comparables de mecircme que la documentation fournie par les compagnies

permettent de faire un choix adeacutequat

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Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

Page 38 sur 51

Reacutefeacuterences

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 31: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 31 sur 51

Le mateacuteriel granulaire du ou des meacutedias doit ecirctre combleacute advenant une perte excessive par

abrasion graduelle engendreacutee par les lavages ou lors dun soulegravevement localiseacute exageacutereacute des

suites dun bris de buses de distribution deaux de lavages Malgreacute les lavages standards

reacutepeacuteteacutes des masses de particules (mudball) peuvent sagglomeacuterer au meacutedia filtrant reacuteduisant

la capaciteacute de filtration Des lavages avec des eacutequipements compleacutementaires comme

laeacuteration peuvent reacuteduire ces accumulations La preacutesence dhuile eacutemulsifieacutee est

particuliegraverement difficile agrave retirer des filtres et peut neacutecessiter un nettoyage agrave la vapeur

Le deacuteclenchement des lavages se fait usuellement selon latteinte dune perte de charge

maximale ou un niveau maximal de turbiditeacute du filtra (EPA 2010) Une capaciteacute de

filtration trop faible etou un intervalle maximal de temps atteint entre deux lavages peuvent

eacutegalement deacuteclencher des lavages Les eaux de rejet issues du lavage des filtres peuvent ecirctre

dirigeacutees en tecircte de traitement pour ecirctre meacutelangeacutees aux eaux brutes agrave laffluent de la station de

traitement srsquoil y a une eacutetape de seacuteparation solide-liquide (ex boue activeacutee avec deacutecantation

secondaire) avant la filtration Au besoin un bassin de reacutetention peut recevoir les eaux de

lavage afin de les rediriger en tecircte de la station drsquoeacutepuration agrave deacutebit constant Les filtres agrave

lavage intermittent doivent ecirctre en mesure de traiter 100 du deacutebit maximal horaire attendu

sur les filtres lorsqursquoune partie des filtres est en reacutetro lavage

Filtre agrave vortex

Certains filtres agrave vortex ont eacuteteacute mis en marcheacute pour le traitement des eaux useacutees Une

filtration tangentielle par un effet de vortex agrave lrsquoadmission du filtre maintient en mouvement

les particules des eaux useacutees en les projetant et les retenant sur les parois circulaires du filtre

La preacutesence du micro sable en surface maintenu en mouvement par leffet de vortex limite

la peacuteneacutetration profonde des solides ce qui reacuteduit la quantiteacute deau de lavage lors du

deacuteclenchement des reacutetrolavages

Filtre agrave lavage continu

Le fonctionnement de filtre agrave sable agrave mouvement ascendant avec un lavage en continu peut

se reacutesumer comme suit Leau est introduite par des buses au fond du lit de sable et travers

un lit de sable jusquau deacuteversoir situeacute en haut du filtre Une pompe agrave eacutemulsion dair (air lift)

soulegraveve centreacutee au bas du filtre le sable et les solides associeacutes ce qui engendre la descente

graduelle du meacutedia filtrant Des solides et le sable entraicircneacutes par leacutemulsion se seacuteparent de

faccedilon agrave ce que les solides (plus leacutegers) soient dirigeacutes vers la sortie alors que le sable nettoyeacute

(plus lourd) est redeacutepose au-dessus du lit de sable et recommence le processus Ces filtres agrave

lavage continu ont lavantage de ne pas avoir de piegraveces mobiles autres que le compresseur

dair et requiegraverent moins deacutenergie et drsquoentretien que les filtres agrave reacutetrolavage traditionnels De

plus le lavage en continu ne requiert pas de bassin deacutegalisation des eaux de lavages

La filtration descendante sur sable peu profond avec pont laveur permet de maintenir la

majoriteacute de la capaciteacute de filtration tout en permettant la reacutegeacuteneacuteration du filtre Tout comme

la filtration ascendante le lavage en continu de la filtration descendante ne requiert pas de

bassin deacutegalisation des eaux de lavages

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815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 32: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 32 sur 51

815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique

Les coagulants meacutetalliques preacutecipitent les orthophosphates mais engendrent des effets

secondaires Ces effets se retrouvent notamment dans lrsquoaccroissement des concentrations

de meacutetaux agrave lrsquoeffluent dans lrsquoaccroissement des quantiteacutes de boues geacuteneacutereacutees ainsi qursquoune

reacuteduction de lrsquoalcaliniteacute et du niveau de pH Le choix du systegraveme de deacutephosphatation et du

mode drsquoexploitation doit tenir compte des effets directs et indirects sur lexploitation et

lenvironnement conjointement aux coucircts drsquoimmobilisation qursquoimplique la mise en place de

ces eacutequipements

Accroissement des sels meacutetalliques agrave lrsquoeffluent

Lrsquoaluminium ou le fer sont notamment preacutesents agrave lrsquoeffluent traiteacute au sulfate drsquoaluminium

ou au chlorure ferrique Sur certaines installations en France ougrave le taux de traitement au

FeCl3 nrsquoest pas optimiseacute et ougrave des surdosages en fer sont reacuteguliegraverement rencontreacutes il a

eacuteteacute noteacute une forte coloration (canal de sortie milieu naturel sur plusieurs centaines de

megravetres) Un eacutechantillonnage moyen journalier a preacutesenteacute des concentrations de 11 agrave 17

mg FeL et de 6 mg MESL agrave la sortie soit un ratio drsquoenviron 20 agrave 30 FeMES

(Ceacutemagref 2007) Agrave cela srsquoajoute le fait que le fer peut se fixer aux lampes UV

reacuteduisant lefficaciteacute de deacutesinfection et provoquant des entretiens plus freacutequents Un bon

controcircle du dosage de fer et du niveau de pH permettant au fer laquo Fe3+ raquo de preacutecipiter

sous fourme de FePO4 ou de Fe(OH)3 pourrait limiter cet inconveacutenient engendreacute par la

preacutesence de cations Fe3+ libres

Le MDDELCC preacutesente des Critegraveres de qualiteacute de lrsquoeau de surface en concentrations de

fer et drsquoaluminium agrave tenir compte que ce soit directement agrave lrsquoeffluent (effet aigu) de la

station drsquoeacutepuration drsquoeau useacutee ou apregraves une zone restreinte de meacutelange (effet chronique)

Le Guide de conception des installations de production drsquoeau potable preacutesente eacutegalement

des concentrations limites agrave lrsquoeffluent des stations de traitement drsquoeau potable pour des

deacuteversements

Accroissement des boues (reacutesidus) et valorisation

La production de boues suppleacutementaires est consideacutereacutee comme un inconveacutenient majeur de la

deacutephosphatation chimique Le volume de boues additionnel deacutepend notamment de la

concentration en phosphore de lrsquoaffluent et du dosage du coagulant choisi

Pour estimer la quantiteacute de boues chimiques produites par lrsquoajout de sels meacutetalliques il est

admis que le phosphore preacutecipite sous forme de phosphate daluminium laquo AlPO4 raquo ou de

phosphates de fer (FePO4) Le reste des cations (dosage en excegraves) va preacutecipiter sous forme

dhydroxyde daluminium laquo Al(OH)3 raquo ou dhydroxyde de fer laquo Fe(OH)3 raquo

Agrave ces boues chimiques sajoute eacutegalement un enlegravevement plus pousseacute des MES et des

matiegraveres colloiumldales Comme diverses autres reacuteactions chimiques peuvent se produire

lrsquoEPA (1987a) recommande dajouter 35 agrave lrsquoestimation des quantiteacutes theacuteoriques des boues

chimiques

Les boues issues du traitement chimique contiennent une grande proportion de matiegravere

inorganique que les boues primaires et secondaires usuellement Cette caracteacuteristique peut

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avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

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pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 33: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 33 sur 51

avoir une incidence sur le traitement des boues notamment lrsquoeacutepaississement et la

deacuteshydratation

On peut estimer le volume des boues produites avec lrsquoeacutequation suivante

V = Ms ((1000 kg de boue liquidem3 de boue) x Ps) (28)

ougrave V volume liquide de boue (m3)

Ms masse segraveche de solide (kg)

Ps sicciteacute des boues (kg de solideskg de boue liquide)

Les boues chimiques ont un contenu eacuteleveacute en phosphore mais la forte teneur en sels

meacutetalliques peut les rendre impropres agrave la valorisation agricole Le MDDELCC pense

introduire dans une prochaine version du Guide sur le recyclage des matiegraveres reacutesiduelles

fertilisantes des critegraveres maximaux sur le fer et lrsquoaluminium pour les biosolides

municipaux et les boues de fosses septiques servant agrave la fertilisation Lrsquoapplication de tels

critegraveres pourrait restreindre la valorisation de certaines boues (reacutesidus) municipales

advenant un fort dosage de coagulant agrave base de fer ou drsquoaluminium

Alcaliniteacute

Les sels meacutetalliques peuvent engendrer une baisse drsquoalcaliniteacute de lrsquoeau useacutee traiteacutee

Comme lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau se deacutefinit par sa capaciteacute agrave neutraliser un acide une perte

drsquoalcaliniteacute reacuteduit sa reacutesistance agrave lrsquoacidification

Lrsquoalcaliniteacute des riviegraveres au Queacutebec varie geacuteneacuteralement de 58 agrave 76 mg CaCO3L

(CEAEQ 2011) Les activiteacutes domestiques peuvent srsquoaccroicirctre de 60 agrave 120 mg CaCO3L

lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau potable (Metcalf amp Eddy 2003) Lrsquoalcaliniteacute drsquoune eau brute est

souvent suffisante pour compenser la consommation du coagulant sans baisse

significative du pH mais dans certains cas des baisses significatives du pH sont

observeacutees particuliegraverement srsquoil y a surdosage de coagulant

Une baisse significative drsquoalcaliniteacute peut provoquer des niveaux de pH inadeacutequats avec

effet directement ou indirectement sur la vie aquatique du milieu reacutecepteur Le Regraveglement

sur les ouvrages municipaux dassainissement des eaux useacutees (ROMAEU) speacutecifie pour

lrsquoeffluent des stations drsquoeacutepuration municipales une norme sur le niveau de pH qui doit ecirctre

compris entre 60 et 95 en tout temps ainsi que la norme drsquoabsence de toxiciteacute aigueuml agrave la

truite arc-en-ciel ou agrave la daphnie ou aux deux agrave la fois eacutegalement en tout temps Agrave ces effets

srsquoajoute celle au reacuteacteur biologique ougrave lrsquoactiviteacute bacteacuteriologique peut ecirctre affecteacutee par des

pH trop faibles comme la nitrification lorsque le pH passe sous la valeur de 68 Agrave titre

indicatif lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle recommandeacutee agrave lrsquoeffluent drsquoune station drsquoeacutepuration

secondaire est de 50 agrave 100 mgL en CaCO3 (WEF amp ASCE 2006 citeacute par EPA 2008)

Au-delagrave des coagulants acides une infiltration deau tregraves douce (faible alcaliniteacute) dans le

reacuteseau de collecte une fermentation acidogegravene engendreacutees par des conditions

anaeacuterobiques dans le reacuteseau drsquoeacutegout et la nitrification qui consomme 714 mgL de CaCO3

par mgL de NH4+-N nitrifieacute peuvent contribuer individuellement ou collectivement agrave

reacuteduire lrsquoalcaliniteacute et le pH Le cumul de ces effets peut provoquer une baisse excessive du

Page 34 sur 51

pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

Page 35 sur 51

Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

Page 38 sur 51

Reacutefeacuterences

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 34: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 34 sur 51

pH drsquoougrave lrsquoimportance de consideacuterer lrsquoalcaliniteacute et de pouvoir en estimer lrsquoampleur Fait agrave

noter dans la perceptive que lrsquoalcaliniteacute ne serait pas suffisante pour maintenir un

reacutesiduel de 50 mgL ou que lrsquoajout drsquoun produit alcalin est preacutevu la station drsquoeacutepuration

devra posseacuteder une sonde de pH agrave lrsquoeffluent afin de suivre en continu ce paramegravetre

Plus speacutecifiquement lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau naturelle est principalement lieacutee aux carbonates

laquo CO32- raquo aux bicarbonates laquo HCO3

- raquo et aux hydroxydes laquo OH- raquo Vu lrsquoimportance

usuelle des carbonates et des bicarbonates lrsquoalcaliniteacute srsquoexprime en eacutequivalence de

carbonate de calcium laquo CaCO3 raquo Leacutequation 88 preacutesente les principaux eacuteleacutements qui

composent lrsquoalcaliniteacute et les symboles laquo [ ] raquo deacutesignent des concentrations molaires

alc = ([HCO3-] + 2[CO3

2-] + [OH-] - [H+]) x (50 g CaCO3 drsquoalcaliniteacutemole) (88)

Le gaz carbonique peut reacuteagir avec lrsquoeau pour former de lrsquoacide carbonique laquo H2CO3 raquo

qui peut se transformer en bicarbonates laquo HCO3- raquo en carbonates laquo CO3

2-raquo avec

libeacuteration drsquoion H+ comme le montre les eacutequations 89 agrave 811 Comme lacide carbonique

ne peut pas accepter dion H+ il ne fait pas partir des eacuteleacutements alcalins

CO2 + H2O harr H2CO3 (89)

H2CO3 harr HCO3- + H+ (810)

HCO3- harr CO3

2- + H+ (811)

Libeacuteration drsquoions H+ et reacuteduction dalcaliniteacute suite agrave lrsquousage de coagulant

Entre les pH de 5 agrave 9 la majoriteacute des orthophosphates sont sous la forme ionique H2PO4- ou

HPO42- comme lindiquait la figure 81 Lorsqursquoun cation de Al3+ ou de Fe3+ se lit agrave lrsquoanion

PO43- du HPO4

2- ou du H2PO4- pour former un preacutecipiteacute de phosphate meacutetallique il y a

libeacuteration dun ou de deux ions H+ comme le montre les eacutequations 812 agrave 815 Il y a

eacutegalement libeacuteration dions H+ suite agrave la formation de preacutecipiteacutes dhydroxyde meacutetallique

comme le montre les eacutequations 816 et 817

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 H2PO4- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 4 H+ + 14 H2O (812)

Al2(SO4)3 14 H2O + 2 HPO42- rarr 2 AlPO4 darr+3 SO4

2- + 2 H+ + 14 H2O (813)

FeCl3 + H2PO4- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 H+ (814)

FeCl3 + HPO42- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + H+ (815)

Al2(SO4)3 14 H2O + 6 H2O- rarr 2 Al(OH)3 darr+3 SO4

2- + 6 H+ + 14 H2O (816)

FeCl3 + 3 H2O rarr Fe(OH)3 darr+ 3 Cl- + 3 H+ (817)

Ainsi les ions H+ libeacutereacutes vont reacuteagir avec lalcaliniteacute lors de la formation de preacutecipiteacutes par

les sels meacutetalliques acides comme le montre les eacutequations 818 agrave 823 Lorsque le pH

srsquoabaisse sous une valeur approximative de 64 la transformation du HCO3- en H2CO3

engendre une perte drsquoalcaliniteacute puisque le H2CO3 nrsquoest pas un eacuteleacutement alcaliniteacute De plus

comme le H2CO3 peut se deacutegazer en partie sous forme de CO2 (eacutequ 89) la perte

drsquoalcaliniteacute peut ecirctre irreacuteversible sans nouvel apport Le dosage de coagulant acide entraicircne

donc une reacuteduction drsquoalcaliniteacute et une baisse plus ou moins significative du pH

Al2(SO4)3 + 2 H2PO4- + 4 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+4 CO2 + 3 SO42- + 4 H2O (818)

Page 35 sur 51

Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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WATER POLLUTION CONTROL FEDERATION (WPCF) 1989 Technology and

Design Deficiencies at Publicly Owned Treatment Works Alexandria VA Water

Environment Technology p 1 4 515

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 35: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Al2(SO4)3 + 2 HPO42- + 2 HCO3

- rarr 2 AlPO4 darr+2 CO2 + 3 SO42- + 2 H2O (819)

FeCl3 + H2PO4- + 2 HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + 2 CO2 + 2 H2O (820)

FeCl3 + HPO42- + HCO3

- rarr FePO4 darr+ 3 Cl- + CO2 + 2 H2O (821)

Al3+ + 3 HCO3- rarr Al(OH)3 darr + 3 CO2 (822)

Fe3+ + 3 HCO3- rarr Fe(OH)3 darr + 3 CO2 (823)

Le tableau 89 preacutesente la consommation theacuteorique dalcaliniteacute en fonction que le fer ou que

laluminium preacutecipite sous forme de phosphates ou dhydroxydes Les orthophosphates

initiaux pour lrsquoeacutevaluation theacuteorique de ce tableau sont consideacutereacutes sous la forme de H2PO4-

soit la situation qui maximise la consommation drsquoalcaliniteacute Le surdosage de coagulant ou

une consommation de 714 mgL de CaCO3 par mgL de NH4+-N pour la nitrification

combineacute agrave une eau useacutee particuliegraverement douce (peu mineacuteraliseacutee) peuvent abaisser le pH agrave

lrsquoeffluent Conseacutequemment il faut valider theacuteoriquement lrsquoalcaliniteacute reacutesiduelle en validant

une concentration minimale de 50 mg CaCO3L

Tableau 89 Quantiteacute drsquoalcaliniteacute neacutecessaire pour neutraliser lrsquoaciditeacute des trois sels

meacutetalliques selon les formes de preacutecipiteacutes

Pour 1 mg de fer ou drsquoaluminium sous forme de

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

370 mg CaCO3 556 mg CaCO3 179 mg CaCO3 269 mg CaCO3

Pour 1 ml de solution commerciale de coagulant sous forme de

Alun agrave 43 de Al

(densiteacute 13 kgL)

FeCl3 agrave 14 de fer

(densiteacute 14 kgL)

Fe2(SO4)3 agrave 12 de fer

(densiteacute 16 kgL)

AlPO4 darr Al(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr FePO4 darr Fe(OH)3 darr

021 g CaCO3 031 g CaCO3 035 g CaCO3 053 g CaCO3 034 g CaCO3 052 g CaCO3

Certains coagulants preacute-hydrolyseacutes renferment des ions OH- ce qui les rendent moins acides

par gramme de Al que celui issu des coagulants usuels comme le sulfate ferrique

laquo Fe2(SO4)3 raquo ou lrsquoalun Agrave partir de leacutequation chimique du coagulant preacute-hydrolyseacute il est

possible deacutevaluer theacuteoriquement la quantiteacute dalcaliniteacute incorporeacutee mais compte tenu de

multitudes de reacuteactions chimiques possibles des essais avec leau useacutee agrave traiter sont

fortement encourageacutes

Ajout de produits alcalins

Le tableau 810 preacutesente des bases fortes et faibles selon des poids moleacuteculaires et quelques

solubiliteacutes exprimeacutees en gramme par centimegravetre cube drsquoeau Les bases faibles ont des pH

maximaux infeacuterieurs aux pH des bases fortes

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Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

Page 46 sur 51

du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 36: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 36 sur 51

Tableau 810 Liste de produits basiques avec eacutequivalence en alcaliniteacute CaCO3

Base

Formule

Poids Solubiliteacute Eacutequivalent

g__

mole

g base ()

100 cc deau

g base

g CaCO3

Forte - Groupe I

Hydroxyde de sodium NaOH 400 42 agrave 347 0400

Hydroxyde de potassium KOH 562 107 agrave 178 0562

Forte - Groupe II

Oxyde de calcium CaO 561 007 agrave 0131 0561

Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 741 0077 agrave 0185 0741

Hydroxyde de magneacutesium Mg(OH)2 583 00009 agrave 0004 0583

Oxyde de magneacutesium MgO 403 000062 agrave 00086 0403

Chaux dolomitique vive (CaO)06 (MgO)04 498 0498

Chaux dolomitique hydrateacutee [Ca(OH)2]06 [Mg(OH)2]04 678 0678

Faible

Bicarbonate de sodium NaHCO3 841 69 agrave 164 1682

Carbonate de sodium Na2CO3 1060 71 agrave 455 1060

Carbonate de calcium CaCO3 1001 00014 agrave 00019 10

( source CRC 1987)

Il est possible de compenser la perte dalcaliniteacute par lajout de bases comme le laisse

comprendre le tableau 810 ougrave des eacutequivalences en alcaliniteacute CaCO3 sont preacutesenteacutees pour

plusieurs produits Agrave titre indicatif une valeur de 50 mgL dalcaliniteacute CaCO3 peut ecirctre

obtenue par une 10-3 moleL de OH- ou par une 10-3 moleL de HCO3- comme le laisse

comprendre leacutequation 88 Malgreacute leacutequivalence dalcaliniteacute le pH dune solution peut ecirctre

tregraves diffeacuterent selon le produit alcalin choisi Une eau initialement pure avec une

concentration de 10-3 moleL de OH- aurait un pH1 de 11 alors quune eau pure avec 10-3

moleL de HCO3- en eacutequilibre chimique avec 10-363 moleL de H2CO3 aurait un pH2 de 7

Une eau de mecircme alcaliniteacute peut donc avoir des pH tregraves diffeacuterents selon le produit utiliseacute

car lalcaliniteacute nest pas en soi une mesure de pH Des essais en laboratoire etou agrave petite

eacutechelle sont recommandeacutes notamment pour valider le dosage drsquoun produit alcalin en

fonction des dosages de coagulants et du pH rechercheacute

A priori le dosage de produit alcalin peut srsquoeffectuer agrave plusieurs endroits dans une station

drsquoeacutepuration Toutefois lrsquoajout drsquoune base forte peut entraicircner une forte augmentation du pH

jusqursquoau point de dosage du coagulant en aval A priori le dosage du produit alcalin devrait

ecirctre en fonction du dosage de coagulant et reacutealiseacute preacutefeacuterablement au mecircme point de dosage

que le coagulant

Base forte (usage agrave proscrire)

La grande solubiliteacute de lhydroxyde de sodium laquo NaOH raquo (soude caustique) permet

drsquoatteindre un pH de 14 Or une surdose drsquouniquement 10 drsquoune base forte alors qursquoon

viserait drsquoatteindre un pH de 7 drsquoune eau agrave un pH infeacuterieure agrave 5 peut produire un pH final

supeacuterieur agrave 10 Cest lrsquoeacutecart de plus de 2 uniteacutes de pH et la capaciteacute des bases fortes agrave

1 pH = 14 - pOH = 14 - (- log [OH-]) = 14 - (- log 0001) = 14 - (3) = 11 2 pH = - log [H+] = - log ((10-637 x [H2CO3])[HCO3

-]) = - log ((10-637 x 10-363)10-3) = 7

Page 37 sur 51

hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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Page 42 sur 51

82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

Page 44 sur 51

Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 37: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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hausser facilement le pH qui peut engendrer une sur correction importante du pH malgreacute un

faible eacutecart du dosage

La base forte drsquooxyde de calcium laquo CaO raquo (chaux vive) tout comme lrsquohydroxyde de

calcium laquo Ca(OH)2 raquo (chaux eacuteteinte) peuvent atteindre eacutegalement des pH de plus de 12

Lutilisation dun lait de chaux agrave base de CaO ou de Ca(OH)2 dont la concentration est

usuellement de 50 agrave 100 gL et majoritairement sous forme particulaire peut engendrer des

variations excessives du pH au point de dosage advenant un manque drsquohomogeacuteneacuteiteacute du lait

de chaux

Conseacutequemment lemploi dune base forte non ou peu dilueacutee peut engendrer un pH au-delagrave

de 95 Pour eacuteviter des pH excessifs lemploi des bases fortes nrsquoest pas accepteacute sur la ligne

liquide des stations drsquoeacutepuration des eaux domestiques

Base faible (usage recommandeacute)

Les bases faibles ont des solubiliteacutes et des pH maximaux infeacuterieurs aux bases fortes du

groupe I limitant lrsquoatteinte de pH excessif De plus des bases faibles apportent etou

forment des eacuteleacutements tampons intermeacutediaires qui reacuteduisent les variations brusques de pH Si

le pH minimal de 6 de la norme du ROMAEU nrsquoeacutetait pas respecteacute lrsquousage de bases faibles

est recommandeacute en compleacutement aux coagulants de faibles ou de fortes aciditeacutes

Il existe diffeacuterentes bases faibles et il faut prioriser celles qui ont les plus grandes solubiliteacutes

afin de limiter les volumes de preacuteparation et de dosage Si le point drsquoinjection est loin du

bacirctiment de service il faut porter attention au choix du produit agrave la concentration et agrave la

tempeacuterature drsquoopeacuteration afin drsquoeacuteviter la cristallisation dans la conduite drsquoinjection

Le concepteur des eacutequipements de manipulation drsquoentreposage et de dosage doit se reacutefeacuterer

notamment aux recommandations du fournisseur du produit Il est deacuteconseilleacute de meacutelanger

un produit basique avec un produit acide avant le point de meacutelange des eaux useacutees agrave traiter

car cela pourrait accroicirctre la production dhydroxyde (ex Al(OH)3) au deacutetriment de la

formation de preacutecipiteacutes de phosphate meacutetallique (ex AlPO4)

Agrave titre indicatif le carbonate de sodium laquo Na2CO3 raquo est une base faible et livrable sous

forme de granules ou en poudre emballeacute en poche ou livreacute en vrac par camion La solubiliteacute

agrave saturation du Na2CO3 dans leau pure est de 71 g par litre agrave 0degC et augmente avec la

tempeacuterature jusqursquoagrave 45degC Un mgL de Na2CO3 augmente de 094 mgL lrsquoalcaliniteacute de lrsquoeau

exprimeacutee en CaCO3 En ce qui a trait au bicarbonate de sodium laquo NaHCO3 raquo il est

typiquement livrable sous forme de poudre La solubiliteacute agrave saturation du NaHCO3 dans leau

pure est de 69 gL agrave 0ordmC et de 96 gL agrave 20ordmC Un mgL de bicarbonate de sodium augmente

de 06 mgL lrsquoalcaliniteacute exprimeacutee en CaCO3 La preacuteparation de la solution de carbonate et de

bicarbonate se fait dans un bac agiteacute et le dosage est reacutealiseacute par pompes drsquoinjections

Reacutevision globale Daniel Gagnon ing MScA (24112015)

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 38: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 39: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

Page 44 sur 51

Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

Page 45 sur 51

grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 40: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 40 sur 51

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Page 42 sur 51

82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

Page 43 sur 51

822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 41: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 41 sur 51

UNITED STATES ENVIRONMENTAL PROTECTION AGENCY (US EPA) 2010

Nutrient Control Design Manual EPA600R-10100 Cincinnati OH US Environmental

Protection Agency Office of Research and Development National Risk Management

Research Laboratory p 2-3 6-17 7-1 9-9 9-11 11-2 14-1

WATER ENVIRONMENT FEDERATION et AMERICAN SOCIETY OF CIVIL

ENGINEERS (WEF et ASCE) 1998 Design of Municipal Wastewater Treatment Plants

4e eacuted WEF Manual of Practice No 8 ASCE Manual and Report on Engineering Practice

No 76 Reston VA vol 2 p 15-1 agrave 114 16-7 16-12 16-15 16-16 16-67 16-69

WATER ENVIRONMENT FEDERATION et AMERICAN SOCIETY OF CIVIL

ENGINEERS (WEF et ASCE) 2006 Biological Nutrient Removal (BNR) Operation in

Wastewater Plants Manual of Practice No 29 Alexandria VA WEFPress p 44

WATER POLLUTION CONTROL FEDERATION et AMERICAN SOCIETY OF

CIVIL ENGINEERS (WPCF et ASCE) 1982 Wastewater Treatment Plant Design

2e eacuted WPCF Manual of Practice No 8 ASCE Manual on Engineering Practice No 36

Lancaster Pa Lancaster Press Inc p 177

WATER POLLUTION CONTROL FEDERATION (WPCF) 1989 Technology and

Design Deficiencies at Publicly Owned Treatment Works Alexandria VA Water

Environment Technology p 1 4 515

Page 42 sur 51

82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

Page 43 sur 51

822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 42: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 42 sur 51

82 DEacuteSINFECTION

821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection

Les rejets drsquoeaux useacutees domestiques peuvent causer une contamination microbienne

susceptible drsquoaffecter une prise drsquoeau en aval ou de compromettre la pratique seacutecuritaire de

nombreux usages de lrsquoeau comme la consommation de mollusques et les activiteacutes

reacutecreacuteatives de contact direct avec lrsquoeau (dont la baignade le ski nautique et la planche agrave

voile) ainsi que de contact indirect avec lrsquoeau (dont la pecircche sportive le canotage et la

voile) La deacutesinfection des eaux useacutees srsquoavegravere donc parfois neacutecessaire La deacutesinfection des

eaux useacutees est exigeacutee lorsque la protection des usages du milieu reacutecepteur le requiert et

seulement durant les peacuteriodes de lrsquoanneacutee ougrave cette protection est neacutecessaire

Le moyen de deacutesinfection choisi doit renfermer les caracteacuteristiques suivantes

ecirctre efficace pour la plupart des micro-organismes pathogegravenes

ne pas engendrer la formation de sous-produits indeacutesirables

ecirctre non dangereux pour les humains et pour la vie aquatique

Les moyens de deacutesinfection des eaux useacutees utiliseacutes couramment dans le monde sont la

chloration la chloration-deacutechloration lrsquoozonation le rayonnement ultraviolet ainsi que des

techniques de traitement secondaire qui permettent de reacuteduire de faccedilon significative le

nombre de micro-organismes en particulier le traitement par lagunage (eacutetangs aeacutereacutes ou non

aeacutereacutes) mais aussi les marais artificiels et divers types de filtres

Au Queacutebec le ministegravere de lrsquoEnvironnement a pris position en 1999 seuls les moyens de

deacutesinfection des eaux useacutees qui ne causent pas drsquoeffets nocifs sur la vie aquatique et qui ne

geacutenegraverent pas de sous-produits indeacutesirables pour la santeacute publique sont admis

Conseacutequemment les systegravemes de chloration (incluant les systegravemes de chlore gazeux

hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore) et de chloration-deacutechloration sont proscrits

La reacuteduction des micro-organismes dans les filtres agrave sable ou agrave gravier dans les marais

artificiels ainsi que dans les eacutetangs aeacutereacutes et non aeacutereacutes a deacutejagrave eacuteteacute abordeacutee dans les sections 4

5 et 6 Lrsquoozonation a eacuteteacute appliqueacutee surtout dans quelques grandes stations Seule la

deacutesinfection par rayonnement ultraviolet est abordeacutee de faccedilon plus deacutetailleacutee dans cette

section

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822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 43: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 43 sur 51

822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet consiste agrave faire passer les eaux

useacutees dans un reacuteacteur dans lequel sont placeacutees des lampes agrave vapeur de mercure qui eacutemettent

des rayons UV

Lrsquoutilisation de cette technologie dans le traitement des eaux useacutees srsquoest rapidement

reacutepandue depuis les anneacutees 1980 On compte maintenant plus de 1 000 installations en

Ameacuterique du Nord (WEF-ASCE 1998) Cette technologie a eacutegalement eacuteteacute utiliseacutee au

Queacutebec dans plusieurs ouvrages municipaux drsquoassainissement des eaux agrave partir de petites

stations (30 m3d) jusqursquoagrave de grandes stations (pregraves de 300 000 m3d) Il srsquoagit donc drsquoune

technologie eacuteprouveacutee Les connaissances relatives agrave lrsquoapplication de cette technologie

continuent toutefois drsquoeacutevoluer de sorte que lrsquoon trouve diverses approches de conception

dans la litteacuterature

Facteurs agrave consideacuterer

Les principaux facteurs agrave consideacuterer lors de la conception drsquoune installation de deacutesinfection

des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet sont

les deacutebits drsquoeaux useacutees en particulier le deacutebit maximal

les caracteacuteristiques des eaux useacutees incluant le type de traitement preacutealable au reacuteacteur

UV la concentration en MES et le pourcentage de transmission

la concentration en coliformes feacutecaux permise agrave lrsquoeffluent en tenant compte du facteur

de photoreacuteactivation

la dose requise de rayons UV

les caracteacuteristiques hydrauliques du reacuteacteur

Meacutethodes de conception

Diverses meacutethodes de conception peuvent ecirctre utiliseacutees

les essais pilotes ou les essais en laboratoire

les modegraveles matheacutematiques

les donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Essais pilotes ou essais en laboratoire

La meilleure faccedilon de tenir compte des caracteacuteristiques particuliegraveres drsquoune eau useacutee agrave

deacutesinfecter est de proceacuteder agrave des essais au moyen drsquoune installation pilote avec les eaux

useacutees agrave deacutesinfecter ou encore de proceacuteder agrave des essais en laboratoire sur des eacutechantillons

repreacutesentatifs des eaux useacutees agrave deacutesinfecter agrave lrsquoaide drsquoun montage avec collimateur (Crites et

Tchobanoglous 1998 WEF-ASCE 1998) De tels essais sont reacutealiseacutes surtout pour des

grandes installations Lors de la conception drsquoune nouvelle station drsquoeacutepuration il peut ne pas

ecirctre possible de reacutealiser des essais parce que les eaux useacutees traiteacutees agrave deacutesinfecter ne sont pas

disponibles

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Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

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grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

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du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 44: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 44 sur 51

Modegraveles matheacutematiques

Diffeacuterents modegraveles matheacutematiques ont eacuteteacute eacutelaboreacutes pour calculer la qualiteacute de lrsquoeffluent en

fonction de la dose de rayons UV appliqueacutes Nous preacutesentons ci-apregraves trois des principaux

modegraveles de calcul que lrsquoon trouve dans la litteacuterature

Le modegravele de Scheible est preacutesenteacute dans le manuel de conception de lrsquoUS EPA (US EPA

1986a) et srsquoeacutecrit de la faccedilon suivante

mmoyb

MEScu

IaE

E

xuNN

21

20

411

2exp (824)

ougrave N = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

N0 = concentration de coliformes feacutecaux agrave lrsquoaffluent UFC100 mL

u = vitesse des eaux useacutees dans le reacuteacteur cms

x = longueur de la zone irradieacutee cm

E = coefficient de dispersion longitudinale cm2s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

a b c m = coefficients empiriques

Lrsquointensiteacute est fonction de la puissance des lampes de leur arrangement agrave lrsquointeacuterieur du

reacuteacteur et de lrsquoatteacutenuation du rayonnement lors de son passage agrave travers les eaux useacutees

Lrsquointensiteacute diffegravere drsquoun point agrave lrsquoautre de sorte que les calculs doivent ecirctre baseacutes sur

lrsquointensiteacute moyenne Une meacutethode de calcul de lrsquointensiteacute moyenne a eacuteteacute preacutesenteacutee dans la

litteacuterature (EPA 1986a) En geacuteneacuteral le calcul de lrsquointensiteacute moyenne est fait par le fabricant

en tenant compte de lrsquoarrangement qursquoil propose et du pourcentage de transmission

speacutecifique agrave lrsquoinstallation agrave concevoir deacutetermineacute par le concepteur de la station drsquoeacutepuration

Pour calculer le nombre de lampes requises il faut tenir compte de la perte drsquointensiteacute relieacutee

au vieillissement des lampes et de celle causeacutee par leur encrassement (EPA 1986a) Un

facteur de lrsquoordre de 07 agrave 08 est appliqueacute agrave lrsquointensiteacute nominale (lrsquointensiteacute nominale eacutetant

deacutefinie comme lrsquointensiteacute au bout de 100 heures) des lampes pour tenir compte de leur

intensiteacute agrave la fin de leur vie utile Un autre facteur de lrsquoordre de 06 agrave 07 est appliqueacute pour

tenir compte de lrsquoencrassement des lampes

Comme les coefficients peuvent varier drsquoune installation agrave lrsquoautre lrsquoutilisation rigoureuse du

modegravele neacutecessiterait sa calibration preacutealable en fonction des eaux useacutees agrave traiter La valeur

typique du coefficient de dispersion longitudinale E est de 100 cm2s (WEF 1986) Agrave

deacutefaut de pouvoir calibrer le modegravele pour un cas donneacute les valeurs suivantes ont eacuteteacute

proposeacutees (EPA 1986a WEF 1986) comme approximation pour les coefficients du

modegravele a=14 x 10-5 b=13 c=025 et m=20 Agrave la suite drsquoune eacutetude ulteacuterieure sur un plus

Page 45 sur 51

grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

Page 46 sur 51

du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

Page 50 sur 51

Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 45: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 45 sur 51

grand nombre drsquoinstallations (HydroQual 1994 WEF-ASCE 1998) des valeurs diffeacuterentes

ont eacuteteacute deacutetermineacutees pour les coefficients suivants c=069 et m=16

Un modegravele empirique plus simple a eacuteteacute eacutelaboreacute par la suite (Emerick et Darby 1993 Lodge

et al 1996) Les facteurs ayant un effet significatif dans le modegravele outre la dose de rayon

UV sont la concentration en MES et le pourcentage de transmission Ce modegravele peut ecirctre

exprimeacute au moyen des eacutequations suivantes

nDfN (825)

baTMESAf (826)

tID moy (827)

ougrave N = concentration de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

f = facteur empirique de qualiteacute de lrsquoeau

D = dose de rayons UV mWscm2

MES = concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV mgL

T = pourcentage de transmission des rayons UV

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

t = temps drsquoexposition s

A a b = coefficients empiriques

Ce modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir drsquoeffluent de deux installations de boues activeacutees Les

valeurs obtenues pour les diffeacuterents coefficients sont les suivantes n=-1877 A=1011133

a=0976 b=-4053 Ces valeurs ne peuvent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees et lrsquoapplication du

modegravele agrave des eaux useacutees diffeacuterentes neacutecessite qursquoil soit calibreacute avec des eaux repreacutesentatives

de celles agrave deacutesinfecter Le modegravele a eacuteteacute calibreacute agrave partir des coliformes totaux mais il est

consideacutereacute conservateur srsquoil est appliqueacute aux coliformes feacutecaux

Un nouveau modegravele a eacuteteacute eacutelaboreacute reacutecemment (Emerick et al 2000) Contrairement aux

modegraveles preacuteceacutedents il tient compte des bacteacuteries coliformes associeacutees aux particules ce qui

permet une eacutevaluation plus preacutecise du rendement surtout pour des exigences de rejet tregraves

seacutevegraveres Ce modegravele srsquoexprime sous la forme suivante

kd

moy

kd etIk

NPeNDN 10

0 (828)

d = Imoy t (829)

ougrave N = concentration totale de coliformes agrave lrsquoeffluent du reacuteacteur UV

UFC100 mL

ND0 = concentration de coliformes disperseacutes agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur

UV UFC100 mL

NP0 = concentration de coliformes associeacutes agrave des particules agrave lrsquoaffluent

Page 46 sur 51

du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 46: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

Page 46 sur 51

du reacuteacteur UV UFC100 mL

k = constante drsquoinactivation cm2mWs

d = dose de rayons UV mWscm2

t = temps drsquoexposition s

Imoy = intensiteacute moyenne des rayons UV dans la zone irradieacutee mWcm2

Lrsquoeacutetude du modegravele a eacuteteacute faite agrave partir drsquoeacutechantillons provenant de 11 stations drsquoeacutepuration de

diffeacuterents proceacutedeacutes Les valeurs obtenues pour le coefficient k se situaient entre 022 et 054

Ces valeurs ne doivent toutefois pas ecirctre geacuteneacuteraliseacutees agrave drsquoautres stations sans que le modegravele

ne soit calibreacute avec les eaux useacutees agrave traiter Par ailleurs les valeurs de ND0 et NP0 peuvent

ecirctre tregraves variables drsquoune station agrave lrsquoautre et drsquoun moment agrave lrsquoautre pour une mecircme station et

il existe peu de statistiques sur les valeurs typiques de NP0 Ce modegravele comme le preacuteceacutedent

a eacuteteacute eacutetabli agrave partir des coliformes totaux et srsquoavegravere plus conservateur srsquoil est utiliseacute pour les

coliformes feacutecaux

Lrsquoutilisation de lrsquoun ou lrsquoautre des modegraveles ci-dessus est acceptable dans la mesure ougrave il est

deacutemontreacute que les paramegravetres et coefficients utiliseacutes sont repreacutesentatifs du cas auquel il est

appliqueacute Par contre ils peuvent srsquoaveacuterer difficiles agrave appliquer surtout pour une nouvelle

station pour laquelle il nrsquoest pas possible drsquoobtenir des donneacutees sur les eaux agrave deacutesinfecter

Donneacutees provenant drsquoinstallations similaires

Dans plusieurs cas la reacutealisation drsquoessais pilotes ou drsquoessais en laboratoire et lrsquoutilisation de

modegraveles matheacutematiques peuvent ne pas ecirctre possibles Dans les cas de petites stations

drsquoeacutepuration drsquoune part et de situations pour lesquelles les exigences de rejet ne sont pas

excessivement seacutevegraveres pour une deacutesinfection UV drsquoautre part (par exemple de lrsquoordre de

102 agrave 103 UFC100 mL pour des rejets dans les eaux de surface comparativement agrave des

exigences plus seacutevegraveres parfois fixeacutees pour un recyclage de lrsquoeffluent) lrsquoutilisation de ces

meacutethodes de conception est moins essentielle Un degreacute de preacutecision moindre peut alors ecirctre

acceptable lors de la conception agrave condition drsquoopter pour une conception conservatrice

drsquoautant plus que le coucirct associeacute agrave une marge de seacutecuriteacute est relativement peu eacuteleveacute pour une

installation comprenant quelques lampes ou quelques modules seulement La conception

peut alors ecirctre faite agrave partir de lrsquoexpeacuterience de manufacturiers ayant une vaste expeacuterience sur

des installations comparables deacutejagrave en exploitation

Lorsque cette approche est utiliseacutee il est toutefois neacutecessaire de fournir les diverses

hypothegraveses retenues pour la conception de lrsquoinstallation comme le pourcentage de

transmission la concentration en MES la concentration initiale en coliformes feacutecaux

lrsquointensiteacute moyenne le temps drsquoexposition et autres Le consultant doit alors srsquoassurer que le

manufacturier possegravede effectivement des donneacutees sur des installations comparables agrave lrsquoappui

de la conception proposeacutee

Page 47 sur 51

Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

Page 48 sur 51

Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 47: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Deacutebits

Crsquoest le deacutebit maximal qui sert de base pour le calcul du temps de reacutetention dans le reacuteacteur

UV ou temps drsquoexposition Les autres conditions de deacutebits (deacutebit minimum deacutebit moyen)

servent agrave veacuterifier le comportement hydraulique du reacuteacteur

Caracteacuteristiques des eaux useacutees

Les caracteacuteristiques des eaux useacutees agrave deacutesinfecter ayant le plus drsquoincidence sur le systegraveme de

deacutesinfection sont le pourcentage de transmission la concentration en MES et la

concentration en coliformes feacutecaux Ces paramegravetres sont par ailleurs intimement lieacutes au type

de traitement introduit en amont du systegraveme de deacutesinfection

Le pourcentage de transmission de rayons UV influence directement lrsquointensiteacute moyenne

qui sera produite dans le reacuteacteur par les lampes Il est fonction de la quantiteacute de rayons UV

qui sera absorbeacutee par les substances preacutesentes dans les eaux useacutees Pour une station

existante il peut ecirctre deacutetermineacute sur des eacutechantillons en laboratoire Lors de la conception

drsquoune nouvelle station les eaux useacutees traiteacutees avant deacutesinfection nrsquoeacutetant pas disponibles des

valeurs typiques de transmission peuvent ecirctre utiliseacutees en fonction du type de traitement

preacutevu Le pourcentage de transmission dans un effluent de traitement secondaire peut ecirctre de

lrsquoordre de 60 agrave 74 alors que dans un effluent de traitement tertiaire (secondaire suivi

drsquoune filtration) il peut ecirctre de lrsquoordre de 67 agrave 82 (EPA 1986a) Dans un effluent

drsquoeacutetangs le pourcentage de transmission est plus faible soit de lrsquoordre de 30 agrave 50 En

lrsquoabsence de pourcentage de transmission mesureacute les valeurs les plus faibles de la plage

doivent ecirctre retenues pour la conception Une attention particuliegravere doit ecirctre porteacutee aux eaux

useacutees susceptibles de contenir des substances ayant une incidence importante sur le

pourcentage de transmission comme des composeacutes organiques des matiegraveres humiques ou

une teneur eacuteleveacutee en fer qursquoil srsquoagisse de substances preacutesentes dans les eaux useacutees brutes ou

geacuteneacutereacutees dans le systegraveme de traitement

La concentration en MES agrave lrsquoaffluent du reacuteacteur UV est fonction du rendement du systegraveme

de traitement situeacute en amont La valeur utiliseacutee pour la conception doit donc correspondre au

rendement en MES reconnu pour le type de traitement secondaire utiliseacute

La concentration en coliformes feacutecaux dans les eaux agrave deacutesinfecter deacutepend aussi du systegraveme

de traitement en amont Elle peut ecirctre tregraves variable Lrsquoordre de grandeur typique de la

concentration en coliformes feacutecaux agrave lrsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement secondaire est de

104 agrave 105 UFC100 mL avec un maximum de lrsquoordre de 106 UFC100 mL (EPA 1986a) Il

est aussi deacutemontreacute que les coliformes associeacutes agrave des particules preacutesentes dans les eaux useacutees

ont une incidence sur le rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV Une eacutetude meneacutee avec

des eacutechantillons drsquoeffluents de 11 stations drsquoeacutepuration de diffeacuterents proceacutedeacutes (Emerick et al

2000) indiquait des taux de coliformes totaux associeacutes agrave des particules de lrsquoordre de 103 agrave

104 UFC100 mL pour des traitements secondaires de type boues activeacutees de lrsquoordre de 104

agrave 105 UFC100 mL pour des systegravemes agrave cultures fixeacutees (lits bacteacuteriens) et des valeurs plus

faibles de lrsquoordre de 102 agrave 103 pour des effluents drsquoeacutetangs

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

Page 51 sur 51

freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 48: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Concentration permise agrave lrsquoeffluent et photoreacuteactivation

Les coliformes feacutecaux sont lrsquoindicateur utiliseacute au Queacutebec pour fixer le niveau de

deacutesinfection requis pour les eaux useacutees

Lors de la conception drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV il faut tenir compte du facteur de

photoreacuteactivation Les dommages causeacutes aux micro-organismes lors du processus de

deacutesinfection peuvent ecirctre en partie reacutepareacutes apregraves deacutesinfection Le taux drsquoaugmentation de

coliformes feacutecaux peut ecirctre variable selon les conditions du milieu mais une augmentation

de lrsquoordre drsquoune uniteacute logarithmique est consideacutereacutee pour fins de conception Le systegraveme de

deacutesinfection doit donc ecirctre conccedilu pour atteindre une concentration en coliformes feacutecaux 10

fois plus faibles que celle viseacutee

Eacutequipements

Les composantes drsquoun systegraveme de deacutesinfection UV comprennent les lampes le reacuteacteur

dans lequel elles sont situeacutees les reacutegulateurs de puissance (laquo ballast raquo) et un reacutegulateur de

niveau drsquoeau dans le reacuteacteur

La deacutesinfection des eaux useacutees par rayonnement ultraviolet se fait geacuteneacuteralement au moyen

de lampes submergeacutees dans un canal ouvert (figure 89) Les lampes peuvent ecirctre installeacutees

en position horizontale parallegravelement agrave lrsquoeacutecoulement ou en position verticale

perpendiculairement agrave lrsquoeacutecoulement mais la majoriteacute des installations sont avec des lampes

en position horizontale Le canal doit ecirctre muni drsquoun reacutegulateur de niveau drsquoeau pour

maintenir les lampes submergeacutees Dans les grandes installations ce dispositif est souvent

constitueacute drsquoune vanne basculante agrave contrepoids alors que dans les petites installations il

srsquoagit geacuteneacuteralement drsquoun seuil deacuteversoir offrant une longueur de deacuteversoir suffisante pour

minimiser les variations de hauteur drsquoeau Les petites installations peuvent se faire au moyen

drsquoun canal preacutefabriqueacute

La plupart des installations de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet sont constitueacutees de

lampes au mercure agrave basse pression eacutemettant une lumiegravere monochrome drsquoune longueur

drsquoonde de 2537 nm Les lampes sont inseacutereacutees dans des gaines de quartz Lrsquoespacement

typique entre les lampes est de 75 mm Des lampes agrave moyenne pression et des lampes agrave

basse pression et forte intensiteacute sont eacutegalement disponibles surtout pour des applications de

grande capaciteacute ou des effluents de moins bonne qualiteacute

Dosage de rayons UV

La dose de rayons UV est le produit de lrsquointensiteacute moyenne par le temps drsquoexposition tel

qursquoindiqueacute aux eacutequations 827 et 829

Le temps drsquoexposition utiliseacute pour calculer la dose de rayons UV est deacutetermineacute en divisant

le volume utile du reacuteacteur par le deacutebit maximal drsquoeaux useacutees agrave deacutesinfecter Le volume utile

du reacuteacteur est le volume liquide correspondant agrave la section utile des lampes soit la longueur

Page 49 sur 51

de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 49: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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de la partie lumineuse Le temps drsquoexposition est geacuteneacuteralement de lrsquoordre de 5 agrave 10

secondes agrave deacutebit maximal pour la deacutesinfection drsquoeffluent drsquoun systegraveme de traitement

secondaire Pour des petites installations ougrave le deacutebit est intermittent ou tregraves variable un

bassin drsquoeacutegalisation ou une recirculation peut ecirctre consideacutereacute si requis

Caracteacuteristiques hydrauliques

Les caracteacuteristiques hydrauliques viseacutees agrave lrsquointeacuterieur du reacuteacteur sont un eacutecoulement de type

piston un eacutecoulement uniforme agrave travers la section entiegravere du canal et une dispersion

transversale suffisante pour permettre agrave lrsquoensemble des eaux useacutees de recevoir une dose

moyenne en cheminant successivement dans les points les plus rapprocheacutes et les points les

plus eacuteloigneacutes des lampes Lrsquoeacutecoulement de type piston est assureacute au moyen de canaux

allongeacutes et eacutetroits Les zones drsquoentreacutee et de sortie du reacuteacteur doivent ecirctre conccedilues de

maniegravere agrave favoriser un eacutecoulement uniforme dans le reacuteacteur soit au moyen drsquoun canal de

longueur suffisante drsquoune zone de dissipation drsquoeacutenergie ou autre La dispersion transversale

est favoriseacutee en srsquoassurant drsquoavoir une vitesse drsquoeacutecoulement suffisante pour creacuteer un

eacutecoulement turbulent (nombre de Reynolds supeacuterieur agrave 6 000 selon EPA 1986a) tout en

eacutevitant des vitesses trop eacuteleveacutees pour minimiser les pertes de charge Les systegravemes

conventionnels fonctionnant avec des vitesses drsquoapproches de lrsquoordre de 5 agrave 50 cms

semblent satisfaire ces objectifs (WEF-ASCE 1998)

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 50: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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Figure 89 Scheacutema drsquoinstallation agrave deux lampes

Rendement

On ne peut deacuteterminer un rendement typique drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement

UV puisque celui-ci peut ecirctre dimensionneacute pour fournir diffeacuterentes doses selon lrsquoobjectif agrave

lrsquoeffluent viseacute lors de la conception

Crites et Tchobanoglous (1998) indiquent que des dosages UV se situant entre 10 et

85 mWscm2 permettent drsquoatteindre des rendements de 1 000 agrave 23 UFC100 mL en

coliformes totaux avant reacuteactivation pour un effluent typique de boues activeacutees ayant un

pourcentage de transmission de 65 et une concentration en MES de 20 mgL En

consideacuterant un facteur de reacuteactivation drsquoune uniteacute logarithmique ces rendements seraient de

lrsquoordre de 10 000 agrave 230 UFC100 mL en coliformes totaux La teneur en coliformes feacutecaux

serait infeacuterieure agrave celle en coliformes totaux pour les mecircmes dosages

Exploitation

Lrsquoanalyse du nombre de coliformes feacutecaux doit ecirctre ajouteacutee aux autres paramegravetres de suivi

de la qualiteacute de lrsquoeffluent lorsqursquoune exigence srsquoapplique pour ce paramegravetre tel que preacutevu agrave

lrsquoannexe 4 du Guide de preacutesentation des demandes drsquoautorisation pour les systegravemes de

traitement des eaux useacutees drsquoorigine domestique

Un nettoyage freacutequent ainsi que le remplacement lorsque requis des lampes des reacutegulateurs

de puissance et des gaines de quartz sont des fonctions essentielles pour assurer le maintien

du rendement drsquoun systegraveme de deacutesinfection par rayonnement ultraviolet Le systegraveme doit

ecirctre conccedilu et installeacute de faccedilon agrave faciliter le nettoyage et le remplacement des piegraveces

La freacutequence de nettoyage des gaines peut varier drsquoune installation agrave lrsquoautre selon les

caracteacuteristiques des eaux useacutees La freacutequence meacutediane de nettoyage est drsquoenviron une fois

par mois (WEF-ASCE 1998) mais certaines installations neacutecessitent un nettoyage plus

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet
Page 51: 8. TRAITEMENT TERTIAIRE...Page 3 sur 51 Figure 8.1 : Distribution de composés d’orthophosphates en solution (Conroy & Couturier, 2008) Le phosphore condensé est typiquement associé

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freacutequent Elle doit ecirctre preacuteciseacutee dans le manuel drsquoexploitation baseacutee sur lrsquoexpeacuterience acquise

lors de la peacuteriode de rodage et ecirctre ajusteacutee au besoin

La dureacutee de vie des lampes est de lrsquoordre de 8 760 agrave 14 000 heures mais elles sont

geacuteneacuteralement remplaceacutees apregraves 12 000 heures drsquoutilisation (EPA 1999) La dureacutee de vie des

reacutegulateurs de puissance est drsquoenviron 10 agrave 15 ans et ils sont habituellement remplaceacutes aux

10 ans La dureacutee de vie des gaines de quartz est drsquoenviron 5 agrave 8 ans mais ils sont

geacuteneacuteralement remplaceacutes aux 5 ans

SOMMAIRE ndash DEacuteSINFECTION UV

Meacutethodes de conception Essais pilotes ou essais en laboratoire

Modegraveles matheacutematiques

eacutequation 824 ou

eacutequations 825 agrave 827 ou

eacutequations 828 agrave 829

Donneacutees drsquoinstallations similaires

Temps drsquoexposition 5 agrave 10 secondes agrave deacutebit maximal

Intensiteacute

Nominale Apregraves 100 heures

Facteur relieacute agrave lrsquoacircge des lampes 07 agrave 08

Facteur drsquoencrassement 06 agrave 07

Pourcentage de transmission Selon efficaciteacute et type de traitement amont

Facteur de photoreacuteactivation 1 uniteacute logarithmique

Reacutevision sommaire Daniel Gagnon ing MScA (27112015)

  • 8 TRAITEMENT TERTIAIRE
  • 81 DEacutePHOSPHATATION
  • 811 Analyses du phosphore
  • 812 Sources et concentrations du phosphore
  • 813 Deacutephosphatation chimique
  • 8131 Dosage du coagulant
  • 8132 Pompe drsquoinjection point drsquoinjection et meacutelange
  • 8133 Dureacutee de vie livraison abris stockage et seacutecuriteacute
  • 814 Seacuteparation laquo solide-liquide raquo et niveaux de performance eacutepuratoire
  • 8141 Deacutecantation
  • 8142 Filtration
  • 815 Effets secondaires de la deacutephosphatation chimique
  • 82 DEacuteSINFECTION
  • 821 Probleacutematique et meacutethodes de deacutesinfection
  • 822 Deacutesinfection par rayonnement ultraviolet