8. les milieux naturels terrestres - vienne

ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP III/Partie 8 ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 211 - Projet de réserves de substitution

8. LES MILIEUX NATURELS TERRESTRES

Définition des aires d’études 8.1

8.1.1 Aire d’étude élargie

Afin de pouvoir raisonner à l’échelle globale du projet, une aire d’étude élargie a été définie. Celle-ci correspond à la fusion de tampons de 5 km autour de chacune des retenues. Ainsi, le périmètre de cette surface est toujours situé à 5 km d’une des retenues envisagées. Cette distance de 5 km a été fixée car elle permet de considérer des interactions à une échelle permettant de relier les différentes retenues entre elles et ainsi de considérer d’éventuelles sensibilités situées entre chacune des retenues mais aussi localisées à proximité du projet (voir cartographie ci-après).

Chap. III - Figure 8-1 : Localisation de l’aire d’étude élargie au sein de la région Poitou-Charentes

8.1.2 Aires d’études rapprochées

Ensuite, une aire d’étude rapprochée propre à chacune des réserves escomptées a été définie en fonction des sensibilités bibliographiques relevées et des prospections réalisées sur le terrain qui en ont découlé.



Le rayon de prospection a été proportionné aux éléments du projet. Ainsi, la zone prospectée autour de l’emprise d’une retenue envisagée est plus grande que celle prospectée autour d’une simple canalisation.

L’enveloppe de l’aire d’étude rapprochée a ensuite été affinée en croisant l’intégralité des données de terrain, le but étant d’obtenir une zone totalisant le maximum de connaissances (habitats, avifaune, autre faune). Les données de terrain recueillies vont donc parfois bien au-delà de cette surface.

Concrètement, pour chacune des réserves, l’aire d’étude rapprochée correspond à un fuseau enveloppant les ouvrages et tracés de canalisations associés étendu de part et d’autre de quelques dizaines de mètres.

Ce périmètre est ensuite élargi aux secteurs mobilisés en phase chantier et aux compartiments écologiques en relation avec ceux présents dans l'enveloppe stricte de la réserve (retenue et canalisations) ou pouvant interagir avec ces derniers (suivant une dynamique locale spécifique des écosystèmes concernés).

Chap. III - Figure 8-2 : Approche méthodologique pour la définition de l’aire d’étude rapprochée



Chap. III - Figure 8-3 : Localisation de l’aire d’étude élargie



Méthodologie d’analyse et d’interprétation de l’état initial des milieux 8.2naturels

Avant tout inventaire de terrain, des recherches bibliographiques ont été menées afin de qualifier les sensibilités écologiques connues au sein et à proximité de l’aire d’étude élargie. Ces recherches ont été ensuite complétées par une étude des entités biogéographiques afin de déterminer les habitats et cortèges d’espèces susceptibles d’y être rencontrés. Ces données ont permis d’établir les groupes d’espèces à rechercher sur le terrain ainsi que les périodes de prospections.

Chap. III - Tableau 8-1 : Calendrier des périodes de prospection adaptées aux groupes taxonomiques (en vert), ainsi que les dates de passage diurnes (X) et nocturnes (X(n))

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc

Flore X X

Oiseaux X X X X

Amphibiens X X(n)

Lépidoptères X X X

Odonates X X X

Chiroptères X(n)

Coléoptères X(n)

Les inventaires de terrain ont ensuite été réalisés. La surface prospectée par réserve a été adaptée en fonction des sensibilités locales connues d’un point de vue bibliographique mais aussi en fonction des éventuelles sensibilités relevées lors des différentes campagnes d’inventaires.

Les méthodologies d’inventaires et les détails sur les calendriers de passage sont approfondies dans le chapitre 10 – Auteurs, méthodologie et difficultés rencontrées.

La période d’investigations de la flore s’est déroulée au printemps, sur les mois de mai et de juin. Les emprises des réserves sont toutes localisées en terres cultivées au niveau desquelles la diversité floristique reste réduite. Par ailleurs, l’analyse bibliographique préalable a permis d’apprécier un enjeu, pour cette thématique, relativement faible. Aussi, il a été convenu que les prospections menées sur la période des mois de mai et juin seraient suffisantes pour qualifier l’état initial floristique.

Concernant les reptiles : un inventaire dédié a été mené sur les mois d’avril et mai. Pour les autres périodes, l’inventaire a été mené simultanément aux autres groupes faunistiques.

Concernant les amphibiens, l’analyse bibliographique a permis d’apprécier la pression d’inventaires nécessaire et adaptée au contexte local. Ainsi, les espèces du groupe des amphibiens sont peu concernées par le projet, du fait de la localisation des sites d’implantation, en dehors de la réserve AUX06. Les inventaires menés en mai et juin permettent d'avoir une bonne vision des espèces présentes proportionnée au contexte local : les inventaires sont volontairement portés sur les périodes tardives suite à l’analyse cartographique des points d’eau réalisée au préalable par le bureau d’études. Cette analyse justifie le choix de la période d’inventaires car sur le territoire de l’Auxances les milieux aquatiques sont essentiellement des milieux courants avec présence d’espèces à période de reproduction plus tardive (grenouille verte par exemple).



Enfin concernant l’avifaune, l’analyse bibliographique a été privilégiée pour caractériser les rassemblements post-nuptiaux des zones concernées. En effet, les données bibliographiques transmises par la LPO 86 sont complètes et précises dans le temps et dans l'espace (à l'échelle de la ZPS Plaines du Mirebalais et du Neuvillois) et permettent d’apprécier à sa juste valeur l’enjeu inhérent.

Les données disponibles sont alors fiables, exhaustives avec un enjeu maximisé puisqu’elles permettent une intégration géographique sur des "enveloppes" de présence des espèces.

Dès lors, les prospections de terrain, complémentaires à la bibliographie, ont démarré au tout début d’avril, à une période où les nicheurs précoces sont considérés comme encore présents. Les prospections ont été raisonnées au regard des enjeux du projet.

Entités biogéographiques identifiées 8.3

Une entité biogéographique est définie, dans le cadre de ce projet, comme un ensemble homogène d’éléments (vivants ou inertes) qui caractérise le territoire et qui est utilisé par un cortège particulier (le cortège étant alors défini comme l’ensemble des êtres vivants spécifiques de l’entité biogéographique).

Le territoire considéré constitue une zone tampon de 5 km autour des réserves et représente ainsi l’aire d’étude élargie du projet. L’aire d’étude élargie est située principalement en Vienne (86), une plus petite surface étant en Deux-Sèvres (79).

Ce secteur est caractérisé par le Pays du Haut-Poitou au nord, et le Pays des Six Vallées au sud :

le Pays du Haut-Poitou est dominé par les vastes plaines (openfield céréalier) de Neuville à Thouars, ainsi que par des secteurs plus vallonnés, creusés de cavités (carrières, champignonnières). On y retrouve également le vignoble du Haut-Poitou,

le Pays des Six Vallées est caractérisé au nord par les mêmes grandes étendues uniformes de plaine céréalière entre Neuville et Thouars, à l’ouest et au sud-ouest par un territoire plus bocager. Un paysage de landes domine entre Vivonne et Poitiers.

L’aire d’étude élargie est principalement définie par trois grandes entités biogéographiques :

la plaine céréalière, majoritairement représentée sur l’ensemble de l’aire d’étude élargie et en constante progression,

la vallée alluviale de l’Auxances et de la Vendelogne, et le paysage bocager associé,

quelques massifs boisés d’importance : Forêt de Vouillé Saint-Hilaire, Forêt d’Autun.

Aujourd’hui, les zones de bocage se font de plus en plus rares, progressivement remplacées par les plaines céréalières.

A l’échelle du territoire, les cortèges faunistiques et floristiques peuvent être répertoriés selon six grandes classes décrites dans les paragraphes ci-après.



8.3.1 Cortège des milieux ouverts

Sur le territoire, les milieux ouverts correspondent quasi-essentiellement à la plaine céréalière. On y retrouve une avifaune nicheuse de plaine souvent menacée et patrimoniale, et plus ponctuellement quelques plantes messicoles et orchidées.

8.3.2 Cortège des milieux bocagers

Les alignements bocagers se concentrent principalement dans la vallée de l’Auxances et de la Vendelogne. On y retrouve des secteurs de prairies pâturées, souvent humides en bordure alluviale. Le maillage bocager s’associe alors souvent avec un réseau de mares, favorable à un grand nombre d’amphibiens.

Espèces phares : Outarde canepetière, Œdicnème criard, Busard cendré/B. St Martin, Bruant ortolan.

Espèces phares : Pie-grièche écorcheur, Alouette lulu, Huppe fasciée, Rainette arboricole et Lucane cerf-volant.



8.3.3 Cortège des milieux forestiers

Le territoire d’étude englobe peu de grands massifs forestiers, à l’exception de la Forêt de Vouillé Saint-Hilaire et de la Forêt d’Autun. Les autres unités boisées constituent principalement de petits taillis, bosquets et boisements.

8.3.4 Cortège des milieux humides

Les milieux humides, ici considérés, concernent les prairies humides et les boisements alluviaux. Les prairies humides constituent, majoritairement, des zones d’expansion de crues, favorisant l’apparition d’espèces emblématiques telles que la Fritillaire pintade. Les boisements alluviaux se limitent souvent à la ripisylve, mais forment ponctuellement des linéaires importants d’Aulnaies-frênaies.

Espèces phares : Grosbec casse-noyaux, Circaète Jean-le-Blanc, Blaireau d’Europe et Lucane cerf-volant.

Espèces phares : Bouscarle de Cetti, Cuivré des marais, Fritillaire pintade et Orchis à fleurs lâches.



8.3.5 Cortège des milieux aquatiques

Les milieux aquatiques considérés sont les cours d’eau et les mares, c’est-à-dire les milieux courants et stagnants. Ces deux types de milieux ne rassemblent pas les mêmes espèces mais chacune d’entre elles dépend intimement de la ressource en eau. Sur le territoire, on retrouve ce cortège principalement dans la vallée de l’Auxances et de la Vendelogne (cours d’eau et bocage associé).

Les deux cortèges précédemment cités sont souvent représentés ensemble.

8.3.6 Cortège des milieux anthropisés

Les milieux concernés sont tous les milieux anthropiques de type bâti, carrière d’extraction, mais aussi jardins, parcs… La plupart des espèces appartenant à ce cortège n’y sont pas exclusivement rattachées. Seules certaines espèces de chiroptères ont un mode de vie lié à l’activité anthropique (gîtes dans les combles de maison, chasse sous lampadaires…).

Espèces phares : Martin-pêcheur d’Europe, Loutre d’Europe, Chabot commun et Agrion de Mercure.

Espèces phares : Pipistrelle commune, Oreillard gris, Fouine, Effraie des clochers et Lézard des murailles.



Contexte réglementaire 8.4

Afin de mieux comprendre les enjeux environnementaux et les sensibilités potentielles, il convient de tenir compte des zones réglementées et remarquables existantes sur le périmètre défini.

8.4.1 Périmètres d’information

Les ZNIEFF sont les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. Ces zonages visent à identifier et décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. Par conséquence, l’inventaire ZNIEFF doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire. Les ZNIEFF sont des outils importants de la connaissance du patrimoine naturel, mais ne constituent pas une mesure de protection juridique.

Il existe deux types de ZNIEFF :

les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;

les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

Au sein de l’aire d’étude élargie, dix ZNIEFF de type I et trois ZNIEFF de type II sont concernées.

Chap. III - Tableau 8-2 : Distance entre les retenues et les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique

ZNIEFF de type I AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Forêt du Roux 4,1 km

Forêt d’Autun 2,6 km 7,4 km

Plaine de Vouzailles 2,3 km 4,5 km 6,8 km incluse 4,7 km

La Marguienne 9,2 km 5,5 km 3,1 km 6,6 km

Plaine de Furigny-Bellefois 7,3 km 4,1 km 3,1 km 4,5 km

Plaine d’Avanton 7,6 km 3,6 km 8,9 km

Bois de la Bardonnière 8,2 km 4,4 km 9,6 km

Bois de Paché 7,1 km 3,3 km 8,7 km

Coteaux de Chaussac 8,4 km 4,7 km 10 km

Coteau de Bois-Fremin 6,9 km 3,2 km 3,5 km 5,4 km

ZNIEFF de type II AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Vallée du Magot 2,5 km 9,4 km

Plaines du Mirebalais et du Neuvillois incluse 4,2 km incluse incluse incluse incluse

Forêt de Vouillé Saint-Hilaire 5 km 3 km 8,8 km 3,8 km 4.9 km



8.4.1.1 ZNIEFF de type 1 « Forêt du Roux »1

Chênaie calcifuge atlantique constituant un des rares massifs boisés du nord du département à bénéficier d'une gestion sylvicole volontairement durable et environnementale.

Intérêt ornithologique : présence de plusieurs espèces d'oiseaux nicheurs rares dans le département des Deux-Sèvres (Autour des palombes, Faucon hobereau, Bondrée apivore, Pic mar, Pic noir, Locustelle tachetée, Mésange noire et Gros-bec).

Intérêt botanique : grande richesse des ourlets calcifuges, avec plusieurs plantes rares à très rares au niveau départemental (Bruyère vagabonde, Laser à larges feuilles, Peucédan de France).

8.4.1.2 ZNIEFF de type 1 « Forêt d’Autun »2

L'essentiel de la forêt est constitué d'une chênaie acidophile, pure ou mixte. Plusieurs parcelles ont été plantées de résineux. Dans les coupes, se développent des landes sèches dont le degré de fermeture varie en fonction de la gestion et de l'âge des groupements.

Intérêt ornithologique : zone de nidification importante pour des rapaces peu communs (Milan noir, Autour des palombes, Faucon hobereau), pour des espèces rares au niveau régional (Rougequeue à front blanc, Engoulevent) et pour la guilde, très riche ici, des espèces sylvicoles (pics, mésanges, pouillots).

8.4.1.3 ZNIEFF de type 1 « Plaine de Vouzailles »3

Vaste plaine cultivée à dominante céréalière incluse dans l'agrosystème du nord-ouest de la Vienne. Zone menacée par l'extension des cultures irriguées et risque de disparition des vignes.

Intérêt ornithologique : Site majeur pour la reproduction de l'Outarde canepetière. Zone importante pour la nidification du Busard cendré, de l'Œdicnème criard et du Bruant ortolan. Présence du Petit-duc scops (excessivement rare dans la Vienne). Principal site d'hivernage du Vanneau huppé et du Pluvier doré dans la Vienne.

8.4.1.4 ZNIEFF de type 1 « La Marguienne »4

A mi-chemin entre Avanton et Neuville-de-Poitou, la zone se circonscrit à un fossé et son talus adjacent, situés sur la berme ouest de la D347, une voie à grande circulation qui relie Poitiers à Loudun. Ce secteur est le seul de la France tempérée où a été signalé le Géranium tubéreux (Geranium tuberosum), espèce normalement méridionale. Cette espèce n’est présente que sur deux sites dans l’ouest de la France, celui-ci et un autre un peu loin (à 2 km au nord-est), c’est pourquoi l’espèce bénéficie d’une protection régionale.

8.4.1.5 ZNIEFF de type 1 « Plaine de Furigny-Bellefois »5

Plaine cultivée avec présence de vignes, incluse dans le vaste agrosystème du nord-ouest de la Vienne. Zone menacée par l'extension des cultures irriguées et les risques de remembrement (vignes).

Intérêt ornithologique : unique site régional pour la reproduction de l'Alouette calandrelle (aire disjointe), espèce de l'Annexe I de la Directive Oiseaux. Site à Outarde canepetière et à Bruant ortolan, espèces menacées en France.

1 http://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/540014433.pdf







8.4.1.6 ZNIEFF de type 1 « Plaine d’Avanton »6

Plaine cultivée ponctuée de vergers et de vignes, incluse dans le vaste agrosystème du nord-ouest de la Vienne. Zone actuellement menacée par l'extension des cultures irriguées.

Intérêt ornithologique : site majeur pour la reproduction de l'Outarde canepetière, du Busard cendré et du Bruant ortolan, espèces rares et menacées en France, inscrites à l'Annexe I de la Directive Oiseaux.

8.4.1.7 ZNIEFF de type 1 « Bois de la Bardonnière »7

Ourlet calcicole thermophile.

Intérêt botanique : dernière station encore connue dans la Vienne pour la Centaurée de Lyon (Centaurea triumfetti). Belle population au pied d'une haie épaisse.

8.4.1.8 ZNIEFF de type 1 « Bois de Pache »8

Chênaie pubescente et pelouses calcicoles en bordure.

Intérêt botanique : bois connu depuis 1844 pour le Gaillet glauque (Galium glaucum) et la Centaurée de Lyon (Centaurea triumfetti). Ces deux espèces sont introuvables aujourd'hui. Les autres espèces déterminantes sont localisées actuellement au bord de la D757 (Astragalus monspessulanus, Thalictrum minus).

8.4.1.9 ZNIEFF de type 1 « Coteaux de Chaussac »

Pelouses sèches calcaires.

Intérêt botanique : magnifique pelouse calcaire sur pente abrupte en plein sud, avec quelques petites corniches calcaires, colonisée par plusieurs espèces rares caractéristiques : Astragalus monspessulanus (protégée régionalement), Sedum ochroleucum (toutes deux en limite nord), Linum salsoloides, Diplotaxis muralis, Euphorbia seguieriana.

8.4.1.10 ZNIEFF de type 1 « Coteau de Bois-Fremin »9

Coteau escarpé, orienté sud-sud-ouest, avec affleurements calcaires.

Intérêt botanique : présence d'Astragalus monspessulanus (proche de sa limite ouest d'aire continue), Euphorbia seguieriana, Linum salsoloides, Hornungia petraea.

8.4.1.11 ZNIEFF de type 2 « Vallée du Magot »10

Cette ZNIEFF se recoupe avec la ZSC « ruisseau le Magot » (cf. partie 4.2 de ce rapport). Le site comprend l'intégralité des 7 km du cours du Magot, un petit affluent de l'Auxances. Le Magot est caractérisé par des eaux courantes de très bonne qualité. Site remarquable par la présence de trois espèces à forte valeur patrimoniale : l’Ecrevisse à pattes blanches, le Chabot commun et la Lamproie de Planer.






http://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/540003392.pdf






8.4.1.12 ZNIEFF de type 2 « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois »11

Cette ZNIEFF se recoupe avec la ZPS « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois » (cf. partie 4.2 de ce rapport). Les plaines de Mirebeau et de Neuville-de-Poitou constituent de vastes espaces ouverts dominés par les cultures intensives.

Intérêt ornithologique : 17 espèces d'intérêt communautaire ont été observées sur la zone. L'Outarde canepetière, avec 100 couples nicheurs (75% de la population départementale et 8% de la population nationale) est l'élément le plus exceptionnel. La présence de 60-70 couples nicheurs de Bruant ortolan (le plus important noyau de population de la moitié Nord de la France), d'une petite population nicheuse d’Alouette calandrelle, espèce méditerranéenne en aire disjointe, d'effectifs importants des 2 espèces de busards gris, ainsi que de plusieurs espèces à affinités "steppiques" (Traquet motteux, Pipit rousseline) est également remarquable. Par ailleurs, la zone constitue le premier site départemental pour l'hivernage du Pluvier doré et du Vanneau huppé.

8.4.1.13 ZNIEFF de type 2 « Forêt de Vouillé Saint-Hilaire »12

Chênaie sessiliflore à chênaie-hêtraie acidophile (hêtre actuellement introduit en sous-étage), cuvettes à chênaie pédonculée oligotrophe à molinie.

Intérêt botanique : plusieurs espèces floristiques rares et ponctuelles (exemple : Œillet à plumet Dianthus superbus).

Intérêt ornithologique : riche cortège de rapaces et passereaux forestiers et landicoles. Nidification des busards St Martin et cendré, de l'Engoulevent d'Europe, de la Locustelle tachetée, de la Fauvette pitchou.







Chap. III - Figure 8-4 : Zonages écologiques et continuités écologiques – Périmètre d’information : ZNIEFF



8.4.2 Périmètres de protection

Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des milieux naturels qu’ils abritent. Il émane de la Directive Oiseaux (1979) et de la Directive Habitat (1992). Le réseau européen Natura 2000 comprend deux types de sites :

les Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la Directive "Oiseaux" ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs. Avant d’être des ZPS, les secteurs sont désignés comme des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ;

les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive "Habitats". Avant d’être des ZSC, les secteurs sont désignés comme des Sites d’Intérêt Communautaire (SIC).

Chap. III - Figure 8-5 : Procédure de désignation des sites du réseau Natura 2000

Parmi les six réserves projetées, toutes sont présentes à moins de 5 km d’un site Natura 2000.

La retenue AUX08a_MAILLE est incluse dans le périmètre de la Zone de protection spéciale (ZPS) « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois ». Ce périmètre concerne la sensibilité avifaune des plaines : Outarde canepetière, Œdicnème criard, Busards, etc. Les cinq autres réserves se trouvent à moins de 5 km de cette ZPS.

La retenue AUX06e_CHALANDRAY se situe à moins de 5 km d’une Zone spéciale de conservation (ZSC), le Ruisseau de Magot. Les cinq autres réserves se trouvent à plus de 10 km de cette zone.

Chap. III - Tableau 8-3 : Distance des retenues et des sites Natura 2000

ZPS (Directive Oiseaux) AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Plaines du Mirebalais et du Neuvillois 2,2 km 4,6 km 4 km incluse 2,2 km 4,5 km

ZSC (Directive Habitats) AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Ruisseau le Magot - 2,5 km - - - -

8.4.2.1 ZPS « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois »13

Ces plaines, de nature calcaire, sont dominées par les grandes cultures. Le relief y est peu prononcé.

Ce site Natura 2000 a pour objectif principal la conservation des populations d’Outarde canepetière.

13 http://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR5412018.pdf

SIC

ZICO

ZSC

ZPS

Réseau

Natura 2000

http://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR5412018.pdf



En effet, ce site est une des huit zones de plaines à Outarde canepetière retenues comme majeures pour une désignation en ZPS en région Poitou-Charentes et la plus étendue en surface. Il s'agit de la principale zone de survivance de cette espèce dans le département de la Vienne. Celle-ci abrite environ un quart des effectifs régionaux. Cette zone est par ailleurs en continuité avec une autre zone de même type en Deux-Sèvres également proposée en ZPS. Au total 17 espèces d'intérêt communautaire sont présentes dont 7 atteignent des effectifs remarquables sur le site. Des effectifs importants de Vanneau huppé (plusieurs milliers) sont également notés en hivernage et au passage migratoire.

Au total, 2 espèces sont déclarées d’intérêt majeur sur le site et bénéficient d’une priorité d’action : l’Outarde canepetière et le Bruant ortolan.

Chap. III - Tableau 8-4 : Synthèse des espèces recensées, inscrites à l'annexe 1 de la Directive Oiseaux

Espèce Code Natura

2000

Statut

sur la ZPS

Liste rouge

régionale

Liste rouge

nationale

Statut de

protection

Bondrée apivore A072 estivant rare

PN

Milan noir A073 nicheur probable à surveiller à surveiller PN

Circaète Jean-le-Blanc A080 estivant vulnérable rare PN

Busard des roseaux A081 nicheur certain rare à surveiller PN

Busard Saint-Martin A082 nicheur certain à surveiller à surveiller PN

Busard cendré A084 nicheur certain en déclin à surveiller PN

Faucon pèlerin A103 hivernant

rare PN

Faucon émerillon A098 hivernant PN

Outarde canepetière A128 nicheur certain vulnérable en danger PN

Œdicnème criard A133 nicheur certain à surveiller en déclin PN

Pluvier doré A140 hivernant

Engoulevent d'Europe A224 nicheur probable à surveiller à surveiller PN

Martin-pêcheur d'Europe A229 nicheur probable à surveiller à surveiller PN

Alouette calandrelle A243 nicheur certain

Pipit rousseline A255 nicheur certain rare en déclin PN

Pie-grièche écorcheur A338 nicheur certain à surveiller en déclin PN

Bruant ortolan A379 nicheur certain en danger en déclin PN

Espèces prioritaires sur la ZPS :

priorité principale

priorité secondaire

priorité 3



Chap. III - Figure 8-6 : Prises de vue, de gauche à droite Outarde canepetière, Bruant ortolan, Œdicnème criard et Busard cendré (NCA Environnement ©)

Les habitats qui semblent être le plus exploités par l’avifaune sont les prairies et jachères enherbées. Elles sont les zones d’alimentation de nombreuses espèces (Milan noir, Busards, Faucons, Œdicnème criard, Alouette calandrelle…) mais aussi un habitat de reproduction pour les Outardes canepetières et le Bruant ortolan. Les cultures de céréales à paille, comme le blé, servent de zones d’alimentation pour le Pluvier doré notamment, et sont principalement utilisées par les Busards pour la nidification.

Etat de conservation actuel et objectifs de conservation des espèces :

La ZPS montre une très forte responsabilité pour l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard. En effet, 5% de la population nationale d’outardes d’une part et d’œdicnèmes d’autre part, est localisé sur les Plaines du Mirebalais et du Neuvillois. De surcroît, la population de la ZPS représente 20% des effectifs du Centre Ouest, dernière population migratrice d’Europe.

Les états de conservation des espèces présentes sur le site sont caractérisés de moyen à faible. A noter un effondrement des effectifs de la population atlantique de 95% depuis 1980, tandis que la population continentale est quasiment éteinte (COLLECTIF, 2010).

8.4.2.2 ZSC « Ruisseau le Magot »14

Le site comprend l'intégralité des 7 km du cours du Magot, un petit affluent de l'Auxances. Il s'agit d'un ruisseau aux eaux courantes, de bonne qualité et bien oxygénées, coulant dans un vallon à pente modérée dont le fond et les versants sont encore occupés en majorité par le bocage (connu sous le nom local de "Gâtine").

Les 3 espèces qui font la valeur patrimoniale du site sont liées à un milieu aquatique d'excellente qualité et sont donc très sensibles à toute modification pouvant l’altérer : Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), Chabot commun (Cottus gobio) et Lamproie de Planer (Lampetra planeri).

14 http://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR5400441.pdf

http://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR5400441.pdf



Chap. III - Tableau 8-5 : Espèces d'intérêt communautaire ayant permis la désignation du site en ZSC

Espèce Code Natura

2000 Directive Habitats

Liste rouge

nationale Statut de protection

Chabot commun 1163 DH2 DD

Lamproie de Planer 1096 DH2 LC PN

Ecrevisse à pieds blancs 1092 DH2 VU PN

Agrion de Mercure 1044 DH2 NT PN

Barbastelle d'Europe 1308 DH2 / DH4 LC PN

Murin de Bechstein 1323 DH2 / DH4 NT PN



Chap. III - Figure 8-7 : Zonages écologiques et continuités écologiques – Périmètre de protection : Natura 2000



8.4.3 Périmètres réglementés

Il n’y a pas de périmètre réglementé au sein de l’aire d’étude élargie.

Continuités et fonctionnalités écologiques 8.5

8.5.1 Cadre réglementaire de la notion de continuité écologique

Le Grenelle de l’Environnement, organisé en France en 2007, a pour objectif de prendre des décisions à long terme en matière d'environnement et de développement durable, en particulier pour restaurer la biodiversité par la mise en place d'une trame verte et bleue et de schémas régionaux de cohérence écologique, tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre et en améliorant l'efficience énergétique.

8.5.2 Trame verte et bleue

« La Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements. Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire. Les continuités écologiques constituant la Trame verte et bleue comprennent des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. »15

Les réservoirs de biodiversité sont des « Espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces. » 1

Les corridors écologiques « assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l'accomplissement de leur cycle de vie. Les corridors écologiques peuvent être linéaires, discontinus ou paysagers. »1

Les cours d'eau et les zones humides constituent à la fois des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques.

Chap. III - Figure 8-8 : Notions inhérentes à la trame verte et bleue

« La Trame verte et bleue contribue à l'état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses d'eau. »1

15 Source : http://www.trameverteetbleue.fr/

Réservoirs de biodiversité

Corridors écologiques

Continuité écologiques

terrestres et aquatiques

= Trame verte et bleue

http://www.trameverteetbleue.fr/



8.5.3 Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Une analyse de la Trame Verte et Bleue (TVB) issue du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) Poitou-Charentes est présentée ci-dessous. Cette analyse s’appuie sur les cartographies du SRCE présentées en pages suivantes.

L’aide d’étude élargie du projet comprend dans sa moitié nord de grands espaces de plaines ouvertes. Au sud de la départementale Poitiers - Parthenay, les vallées de l’Auxances et de la Vendelogne structurent un paysage humide et bocager. On retrouve ce système bocager bien développé au niveau des contreforts de la Gâtine (ouest de l’aire d’étude). La forêt de Vouillé Saint-Hilaire et la forêt d’Autun sont également mises en évidence au sud-est et nord-ouest du territoire.

Les plaines ouvertes, systèmes bocagers, zones boisées et milieux humides constituent des réservoirs de biodiversité considérés comme étant « à préserver » dans le SRCE Poitou-Charentes.

Les vallées de l’Auxances et de la Vendelogne sont identifiées comme des corridors écologiques d’importance régionale, à préserver ou à remettre en bon état. Elles parcourent l’aire d’étude élargie de manière horizontale.

Chap. III - Figure 8-9 : Cartographie du réseau hydrographique principal sur l’aire d’étude élargie

Des zones de conflit potentiel entre zones urbanisées / infrastructures linéaires et les composantes de TVB sont présentes à l’entrée de Poitiers, au niveau de la LGV à l’est, ainsi qu’au niveau de Chalandray (obstacle à la continuité écologique sur la Vendelogne).

A noter que les cartographies extraites du SRCE Poitou-Charentes ne sont pas présentées à l’échelle de 1/100 000ème pour lesquelles elles ont été conçues, le format original ne pouvant être affiché sur une feuille A3. L’échelle présentée ici est donc inférieure. Ces cartes ont pour vocation essentielle de localiser l’aire d’étude élargie au sein des cartographies du SRCE Poitou-Charentes.



Chap. III - Figure 8-10 : Cartographie des composantes de la Trame Verte et Bleue – C04



Chap. III - Figure 8-11 : Cartographie des composantes de la Trame Verte et Bleue – C05



Habitats et flore recensés 8.6

8.6.1 Préambule sur les habitats et les espèces végétales remarquables recensées

Les principaux habitats rencontrés sur le secteur d’étude sont les terres intensément cultivées (82.1, désignation Corine Biotope), où la diversité floristique est pauvre. Des milieux plus variés viennent diversifier ponctuellement l’espace, tels que les zones humides, les boisements et les prairies naturelles.

Les zones humides sont des habitats ont multiples fonctionnalités (écologiques et hydrauliques notamment) mais elles sont également vulnérables. Des zones humides ont été identifiées sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06, à Chalandray, en bordure de la Vendelogne. Les zones humides de bordure de cours d’eau jouent un rôle important dans la qualité de l’eau car elles permettent d’épurer les eaux superficielles, avant qu’elles ne rejoignent la rivière. De plus, elles assurent un rôle d’« éponge » en réduisant les risques d’inondation en hiver et en soutenant les débits d’étiage en été.

Aucune espèce floristique protégée n’a été recensée, mais compte tenu de son statut, une espèce est qualifiée de patrimoniale : il s’agit du Miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris).

Chap. III - Tableau 8-6 : Espèce floristique remarquable identifiée lors des prospections

Nom latin Nom vernaculaire Plan d'action

national Statut régional

Déterminant

ZNIEFF

Legousia speculum-veneris Miroir de Vénus A surveiller Assez commune OUI

Le Miroir de Vénus est une plante annuelle de 10 à 40 cm de hauteur de la famille des Campanulacées. Il s’agit d’une plante messicole, c’est-à-dire qu’elle fréquente les cultures d’hiver et les friches en terrain calcaire. Elle est reconnaissable à ses magnifiques fleurs bleu violacé d’un à deux centimètres de diamètre. Même si aujourd’hui de belles populations se maintiennent en Poitou-Charentes, particulièrement en Vienne et en Deux-Sèvres, sa rareté à l’échelle nationale doit nous inciter à éviter toute récolte.16

8.6.2 Analyse réserve par réserve

8.6.2.1 Réserve AUX05, VILLIERS, Bois du Défent

La zone d’étude se situe dans la plaine céréalière, à proximité d’un boisement de près de 3 hectares : le Bois du Défent. La retenue sera localisée entre le bourg de Frozes à l’ouest et la zone industrielle des Chirons à l’est.

A l’exception d’une parcelle en vigne au nord du Bois du Défent, et de quelques petits taillis, l’occupation du sol est dominée par la culture céréalière. On note la présence de quelques jachères en luzerne autour de Champ Clairon et au sud de la Pierre de Massigny.

16 http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Speculaire-miroir-de-Venus.html

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Speculaire-miroir-de-Venus.html



Chap. III - Figure 8-12 : Vue sur le Bois du Défent et la plaine céréalière de Villiers

Concernant la flore, les recherches ciblant les plantes messicoles n’ont pas donné lieu à l’observation d’espèces patrimoniales.



Chap. III - Figure 8-13 : Diagnostic écologique – Habitats et flore sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX05 à VILLIERS, Bois du Défent



8.6.2.2 Réserve AUX06, CHALANDRAY

L’aire d’étude rapprochée se situe au nord de la vallée de la Vendelogne. Elle se compose de nombreux habitats, en comparaison avec les autres aires d’études rapprochées. Une quinzaine d’habitats différents y ont été répertoriés. Les fonds de vallée sont caractérisés par des zones humides de type forêt alluviale ou prairies humides.

Trois types d’habitats humides ont été recensés :

une mégaphorbiaie est présente le long de la Vendelogne, au niveau du gué de la Gondinière. Les mégaphorbiaies sont des prairies très humides, caractérisées par une végétation dense et par la présence de la Reine des prés (Filipendula ulmaria).

une forêt de Frênes et d’Aulnes longe la Vendelogne au niveau du gué de l’Ausigière. Ce boisement est dominé par le Frêne commun (Fraxinus excelsior) et l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa).

dans le prolongement de cette forêt « naturelle », des Peupliers ont été plantés. Les peupleraies constituent des zones humides plus ou moins dégradées car la populiculture intensive limite les fonctions assurées par les zones humides.



Chap. III - Figure 8-14 : Forêt alluviale au gué de la Gondinière

Chap. III - Figure 8-15 : Prairies humides au gué de l’Ausigière

Les prairies et boisements humides sont favorables à la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris subsp. meleagris). Les inventaires menés par Vienne Nature font état d’une population comprise entre 500 et 1000 pieds sur Chalandray. La Fritillaire n’est pas protégée dans la région mais ses populations sont en forte régression, c’est pourquoi elle est inscrite sur la liste rouge de la flore menacée du Poitou-Charentes et est déterminante en Vienne. Les prospections menées dans le cadre de cette étude n’ont pas permis l’observation de la Fritillaire pintade.

Plus au sud, un système bocager est encore bien présent, essentiellement en culture, toutefois on observe des secteurs encore dominés par le pâturage. Un ensemble de prairies mésophiles est ainsi présent au sud de l’emprise de la retenue.



Chap. III - Figure 8-16 : Prairies mésophiles bocagères

On notera enfin la présence de quelques boisements, disséminés au nord, à l’ouest et à l’est de l’emprise de la retenue. Ces boisements sont de type Chênaie-charmaie / Chênaie-frênaie.

Chap. III - Figure 8-17 : Bois du Chêne la Lune



Chap. III - Figure 8-18 : Diagnostic écologique – Habitats et flore sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06 à CHALANDRAY



Chap. III - Figure 8-19 : Diagnostic écologique – Zones humides sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06 à CHALANDRAY



8.6.2.3 Réserve AUX07, VOUILLE

L’aire d’étude rapprochée de cette réserve est dominée essentiellement par des terres cultivées. L’openfield céréalier laisse peu de place aux éléments arborés, à l’exception d’une petite haie en bordure de chemin agricole (le Petit Chaigneau), et d’un petit bois sur la Vallée du Chaigneau (sud de la déchetterie de Braille-Oueille).

Chap. III - Figure 8-20 : Emprise de la réserve : plaine céréalière légèrement vallonnée

Du point de vue de l’occupation des sols, le territoire apparaît donc extrêmement homogène.

Concernant la flore, les recherches ont ciblé spécifiquement les plantes messicoles, en raison de l’occupation du sol essentiellement culturale. A l’exception des espèces fortement rudérales et sans enjeu, comme le Coquelicot (Papaver rhoeas), le potentiel pour les messicoles est extrêmement faible sur les parcelles du projet : la densité de céréales très importante ne permettant pas l’implantation de messicoles en inter-rang.

Une espèce patrimoniale a toutefois été observée sur le secteur de Courte-Paille : le Miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris). Cette espèce est déterminante dans la Vienne. Cette plante de 10 à 30 cm de hauteur, se rencontre communément dans les cultures, les terrains vagues ou en bordure de chemin.

Chap. III - Figure 8-21 : Miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris)- Source : Wikipedia



Chap. III - Figure 8-22 : Diagnostic écologique – Habitats et flore sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX0 à VOUILLE



8.6.2.4 Réserve AUX08, MAILLE

L’aire d’étude rapprochée de cette réserve est dominée essentiellement par les terres cultivées. Les éléments arborés sont tout aussi ponctuels que pour l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX07 à Vouillé, se concentrant en bordure des chemins agricoles ou de la voie ferrée.

Chap. III - Figure 8-23 : Plaine céréalière de Maillé

Du point de vue de l’occupation des sols, le territoire est extrêmement homogène.




Chap. III - Figure 8-24 : Diagnostic écologique – Habitats et flore sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX08 à MAILLE



8.6.2.5 Réserve AUX31 à MIGNE-AUXANCES

L’aire d’étude rapprochée de cette réserve est dominée essentiellement par la culture intensive. Le relief est ponctué de quelques petits vallons (vallée de Pain perdu, vallée de la Roche au Chat). L’impression de plaine est moins marquée, la réserve s’insérant entre le bourg de Lonchard (Cissé) au nord, la N149 au sud et la D347 à l’est (embranchement de la rocade).

Chap. III - Figure 8-25 : Plaine céréalière de Cissé

En dehors des terres cultivées, on observe ponctuellement quelques petits taillis ou fourrés. La vallée sèche de Beau-Soleil est également très dégradée par la pratique de moto-cross.

Du point de vue de l’occupation des sols, le territoire est assez homogène.




Chap. III - Figure 8-26 : Diagnostic écologique – Habitats et flore sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX31 à MIGNE-AUXANCES



8.6.2.6 Réserve AUX40, VILLIERS, Champ Loup

L’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX40, à Villiers, se situe dans la plaine céréalière, mais se distingue d’autres réserves par la proximité de boisements : Bois de Champ Loup, Bois du Chêne.

Ces derniers forment avec le Haut de Champ Loup et le Bois de Beaumont un complexe de quatre boisements de taille variable (entre 0,4 et 3,5 ha environ). A noter la présence également du Bois Merlot de l’autre côté de la D62.

A l’exception de ces entités, le reste des parcelles est cultivé (maïs, blé, colza lors des inventaires de terrain 2014).

Chap. III - Figure 8-27 : Vue sur le complexe boisé : à gauche le Bois du Chêne, au fond le Bois de Champ Loup, à droite le Bois de Beaumont

Le site d’implantation de la réserve est ceinturé par le bourg de Villiers au nord, la zone industrielle des Chirons à l’ouest, et la D30 et la D62 à l’est et au sud.

Dans la continuité nord du Bois du Chêne, on note la présence d’un fourré mésophile. La strate herbacée attendue serait une pelouse calcicole, toutefois elle caractérise ici une friche prairiale (continuité avec une jachère au nord). Aucune orchidée n’a été contactée sur la parcelle. Quelques remblais s’observent ponctuellement.

Chap. III - Figure 8-28 : Vue sur le fourré mésophile au nord du Bois du Chêne




Chap. III - Figure 8-29 : Diagnostic écologique – Habitats et flore sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX40 à VILLIERS, Champ Loup



8.6.3 Conclusion générale sur les habitats et la flore

Les terres cultivées dominant l’espace, la diversité floristique est relativement pauvre. Une espèce patrimoniale a tout de même été recensée : le Miroir de Vénus, sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX07, à Vouillé.

Peu d’habitats sont d’intérêt majeur, excepté les zones humides présentes dans l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06, à Chalandray.

Chap. III - Tableau 8-7 : Synthèse des habitats recensés sur l’ensemble des aires d’étude rapprochées

Code

Corine Habitat AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

22.1 Eaux douces stagnantes (mares, étangs) X

31.8 Fourrés X X X

37.1 Communautés à Reine des prés et communautés

associées (mégaphorbiaies) X

38 Prairies mésophiles X X

38.1 Prairies mésophiles pâturées X

38.21 Prairies mésophiles de fauche X

41 Forêts caducifoliées X X X X X

41.2 Chênaie-charmaie X X X

41.21 Chênaies atlantiques mixtes à Jacinthes des bois X X

41.27 Chênaies-charmaies et frênaies-charmaies calciphiles X

44.31 Forêts de Frênes et d'Aulnes des ruisselets et des

sources X

82.1 Terres cultivées X X X X X X

83.21 Vignobles X X

83.3 Plantations X

83.32

1 Peupleraies X

84.1 Alignements d’arbres X X X

85.3 Jardins X

86 Villes, villages et zones industrielles X X X X

86.1 Villes X

87.1 Terrains en friche X X X

87.2 Zones rudérales X

89.23 Lagunes X

Habitats caractéristiques de zones humides

Chap. III - Tableau 8-8 : Synthèse des espèces patrimoniales recensées sur l’ensemble des aires d’étude rapprochées

Flore patrimoniale présente dans l’aire d’étude rapprochée AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Miroir de Vénus (déterminant ; liste rouge régionale) X



Zones humides : investigations et résultats 8.7

« Les zones humides sont des terrains, exploités ou non, habituellement gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année » (définition du code de l’environnement).

Les zones humides sont des habitats aux multiples fonctionnalités : elles assurent un rôle épurateur des eaux superficielles en limitant les transferts (matières polluantes, matières organiques) vers le cours d’eau ; elles assurent un rôle écologique en fournissant des habitats propices à de nombreuses espèces animales et végétales typiques de zones humides (réservoir de biodiversité) ; et elles assurent un rôle hydraulique en régulant le débit du cours d’eau (soutient du débit d’étiage en été et limitation des inondations en hiver).

8.7.1 Méthodologie d’inventaire

Le logigramme suivant présente la méthode à suivre pour identifier une zone humide :

Chap. III - Figure 8-30 : Logigramme d’identification d’une zone humide

Cette méthode prend en compte les éléments présents dans l’arrêté interministériel du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.2111-108 du code de l’environnement.

La délimitation des zones humides est réalisée sur la base des observations de terrain liées à des limites naturelles. Elle s’appuie notamment sur :

la limite de présence d’habitats humides,

l’engorgement des sols,



l’hydromorphie des sols,

la géomorphologie du site (ex : rupture de pente) et la topographie

ou encore un aménagement humain (ex : route, talus, …).

8.7.1.1 Délimitation des zones humides par le critère floristique

Les conditions d’hydromorphie entrainent le développement d’une flore particulière, adaptée aux engorgements plus ou moins longs. La végétation de zone humide est caractérisée par :

des communautés d’espèces végétales, dénommées « habitats », caractéristiques des zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante à l’annexe 2.2 de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 ;

des espèces indicatrices de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste des espèces figurant à l’annexe 2.1 de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009.

Une zone est considérée comme humide par le critère « flore » si l’ensemble des plantes hygrophiles présentes ont un recouvrement surfacique supérieur à 50%.

8.7.1.2 Délimitation des zones humides par le critère pédologique

Lorsque la végétation hygrophile n’est pas suffisante, ou inexistante (cultures), la recherche de zones humides se fait à l’aide d’une tarière manuelle. Les critères relatifs aux sols sont détaillés dans le tableau GEPPA : plusieurs types de sols, identifiés dans l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009, permettent de définir une zone humide.



Chap. III - Tableau 8-9 : Classification des sols par le Groupe d’Etude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA)

(g) : caractère rédoxique peu marqué (pseudogley peu marqué)

g : caractère rédoxique marqué (pseudogley marqué)

g : horizon réductique (gley)

r : rédoxisols : colonnes IV d et colonne V.

R : réductisols : colonne VI

H : histosols : colonne H

Chap. III - Figure 8-31 : Photographie d’un sol caractéristique de zone humide, marqué par des tâches de rouille (NCA environnement©, 2013)

Une zone est considérée comme humide par le critère « pédologie » si le sol est de type rédoxisols, réductisols ou histosols (cf. Chap. III - Tableau 8-9). Il faut que les traces d’hydromorphie représentent au moins 5% de la motte de terre et qu’elles soient continues le long du profil de sol.



8.7.2 Résultats

Au total, 32 sondages pédologiques ont été réalisés au niveau de l’emprise des futures retenues. Les sondages n’ont pas montré de traces d’hydromorphie. La probabilité d’être en zone humide au niveau des retenues était faible car les sols sont globalement de nature calcaire, roche non propice à l’installation de zone humide, sauf concernant la réserve AUX06, située elle sur de l’argile marbrée.

Des zones humides ont pu être identifiées et caractérisées par le critère floristique :

Zones humides dans l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06 à CHALANDRAY : vallée de la Vendelogne.

La localisation et les caractéristiques de ces zones humides sont détaillées précédemment, dans le § 8.6.2.

Les cartographies des sondages pédologiques sont présentées ci-après.



Chap. III - Figure 8-32 : Diagnostic écologique –Sondages pédologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX05 à VILLIERS



Chap. III - Figure 8-33 : Diagnostic écologique –Sondages pédologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06 à CHALANDRAY



Chap. III - Figure 8-34 : Diagnostic écologique –Sondages pédologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX07 à VOUILLE



Chap. III - Figure 8-35 : Diagnostic écologique –Sondages pédologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX08 à MAILLE



Chap. III - Figure 8-36 : Diagnostic écologique –Sondages pédologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX31 à MIGNE-AUXANCES



Chap. III - Figure 8-37 : Diagnostic écologique –Sondages pédologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX40 à VILLIERS, Champ Loup



Faune terrestre recensée 8.8

8.8.1 Préambule sur les espèces animales remarquables recensées

Le cortège des oiseaux de milieux ouverts comporte, dans la présente étude, le plus d’espèces à enjeux de conservation.

Parmi ces espèces, certaines sont particulièrement emblématiques comme l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax), le Busard cendré (Circus pygargus) ou encore l’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus).

8.8.1.1 Outarde canepetière (Tetrax tetrax)

Espèce de steppe, emblématique des plaines céréalières de Poitou-Charentes, classée vulnérable sur la liste des oiseaux nicheurs de France, l’Outarde canepetière bénéficie d’un Plan National d’Action (PNA - 2011-2015) afin de restaurer l’état de ses populations.

A l'échelle de la France, deux types de populations d’outardes peuvent être distinguées : la première, migratrice, se reproduisant dans les grandes plaines céréalières ; une seconde réputée sédentaire occupant le pourtour méditerranéen. Les zones d'hivernage des individus migrateurs sont mal connues mais le sud de la France et surtout l'Espagne semblent être les destinations favorites.

L’Outarde canepetière fréquente les terrains dégagés et ouverts, souvent steppiques : pâtures, cultures de céréales et d'autres herbacées (ex : Luzerne), notamment pendant la période des parades prénuptiales où les mâles se retrouvent sur des places de chants (Lek).

Chap. III - Figure 8-38 : Outarde canepetière (Tetrax tetrax)

8.8.1.2 Busard cendré (Circus pygargus)

Autre espèce emblématique des plaines céréalières, le Busard cendré est classé vulnérable sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Il s’agit du plus petit des busards européens. L’espèce est migratrice. On peut l’observer entre avril et août-septembre.

Le Busard cendré n’a pas d'habitat-type, on peut le retrouver dans les zones humides (marais, polders, tourbières), mais on l'observe surtout dans les paysages découverts tels que les steppes, les landes, les prairies, les champs de céréales et de graminées où il trouve des conditions plus favorables à la nidification et à la chasse.



Chap. III - Figure 8-39 : Busard cendré (Circus pygargus)

8.8.1.3 Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)

Le Busard Saint-Martin niche dans une grande variété d'habitats : cultures, zones côtières sablonneuses, steppes. Il vit dans les landes semi-montagneuses, avec une végétation arbustive, sur les coteaux avec des prairies, fuyant les forêts, préférant les versants nord et nord-est, mais nichant sur ceux orientés au sud ou au sud-ouest.

L’espèce a tendance à se regrouper en petites colonies, et occupe en principe le même territoire d’une année sur l’autre.

8.8.1.4 Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus)

Espèce de steppe encore bien présente dans la partie nord de la Vienne, l’Œdicnème criard est classé en quasi-menacé sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

L'Œdicnème criard est surtout un oiseau des milieux chauds et secs. Il habite les terrains calcaires caillouteux ensoleillés, occupés par des landes ou des prairies sèches, des cultures basses ou des friches. On le rencontre aussi sur d'anciennes gravières ou sablières, mais il a presque disparu des zones de dunes littorales.

Chap. III - Figure 8-40 : Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus)



8.8.1.5 Pie grièche écorcheur (Lanius collurio)

La Pie-grièche écorcheur est un oiseau typiquement migrateur, qui ne passe que quatre à cinq mois sur ses aires de nidification. Elle ne revient dans nos contrées qu'au mois de mai, et prend le départ dès le mois d'août ou septembre.

L’espèce fréquente les régions ouvertes et sèches à végétation buissonneuse, les landes plantées d'arbustes épineux. Elle niche à l'orée des bois et forêts, dans les parcs, les jardins, les boqueteaux, les clairières, le long des chemins et des routes, voire dans les champs (sous réserve de trouver un arbuste).

8.8.1.6 Pluvier doré (Pluvialis apricaria)

Passant l'essentiel de son temps au sol, le pluvier doré affectionne les terrains plats et dégagés, à végétation herbacée rase et sans arbre, où il peut courir rapidement en cas de danger. Pendant la période de reproduction, les habitats typiques du pluvier doré sont la lande rase, la toundra, et les terrains tourbeux. En hiver, il fréquente les plaines cultivées, les prairies, les champs de céréales, les terres labourées et les polders.

8.8.1.7 Vanneau huppé (Vanellus vanellus)17

Le vanneau huppé se rencontre dans les mêmes milieux que le Pluvier doré : plaines ouvertes avec un relief peu marqué. Il se nourrit au sol, dans les prairies et les cultures relativement rases (30 cm max). Cette espèce est migratrice, elle peut être nicheuse ou hivernante selon les populations.

Chap. III - Figure 8-41 : Vanneau huppé (Vanellus vanellus)

17 http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Vanneau-huppe.pdf



8.8.2 Analyse réserve par réserve

8.8.2.1 Concernant l’Avifaune

Les cartes présentées dans le cadre de cette analyse réserve à réserve matérialisent les résultats des inventaires de terrain (données ponctuelles). Les espèces d’oiseaux, lorsqu’elles ont été contactées sur le secteur d’étude, sont représentées par un symbole spécifique à chaque espèce. Le statut écologique correspond à l’utilisation potentielle du territoire pour une espèce donnée (représentée par le code couleur de la carte). Cette donnée est issue de l’analyse bibliographique, elle apparaît dans la légende sous l’encart « Présence des espèces sur le site » et confère à la pastille représentant chaque espèce la couleur associée.

Un exemple est donné sur la carte ci-après :

Cette carte indique, par exemple, que le busard cendré a été contacté sur l’aire d’étude rapprochée et que l’espèce est nicheuse sur le territoire (symbole de l’espèce et couleur jaune du symbole pour « espèce nicheuse »).

Toutefois, aucun indice lors des prospections de terrain ni dans l’analyse bibliographique locale ne confirme la nidification du busard cendré sur l’aire d’étude rapprochée.

Les parcelles signalées en jaune (associées à la légende « habitats d’espèces » : site de reproduction) représentent les parcelles qui, lors de l’inventaire de terrain (et sur cette année-là seulement) pouvaient potentiellement accueillir une nidification du fait du couvert recensé cette année-là pour l’espèce contactée à cet endroit-là (icônes oiseaux associés aux parcelles jaunes).



8.8.2.1.1 Réserve AUX05, VILLIERS, Bois du Défent

Deux cortèges sont principalement représentés sur l’aire d’étude rapprochée de cette réserve :

le cortège des milieux boisés, concentré sur le Bois du Défent et les quelques taillis et fourrés alentours. Les espèces observées y sont communes : Pinson des arbres, Rossignol philomèle, Fauvette à tête noire… ;

le cortège des milieux ouverts agricoles, qui prédomine de façon naturelle au vue de l’occupation des sols.

La plaine céréalière correspond à un grand territoire de chasse pour les Busards, notamment le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), observé fréquemment lors des prospections. Le Busard cendré (Circus pygargus) a été contacté à plusieurs reprises à environ 3km plus à l’est et fait ainsi partie intégrante de ce cortège. Aucun indice de nidification n’a été observé sur la zone, toutefois on note des nidifications historiques des deux espèces dans le secteur Sud-Est de l’aire d’étude rapprochée, vers la commune de Frozes (données de nidification 2004 issues du DOCOB).

Le diagnostic d’état initial mené par le cabinet ENCEM en juin 2006 mentionnait la présence d’une mosaïque de cultures (blé, maïs, orge, jachère, luzerne…) en openfield, favorable à l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax), aux alentours de Champ Clairon. Des observations de l’espèce avaient été effectuées, confortant les données historiques de répartition.

Aujourd’hui, une petite parcelle en luzerne est exploitée en bord de route à l’extrémité sud-ouest de l’aire d’étude rapprochée. Cet assolement est favorable à l’Outarde, pouvant notamment être utilisé comme place de chant et site de nidification, en particulier du fait de sa position dans un agro-complexe accueillant déjà une population d’Outardes. Lors des prospections de 2015 visant à actualiser l’état initial, un mâle chanteur et une femelle d’Outarde canepetière ont été observés sur cette parcelle à plusieurs reprises, laissant supposer un site possible de reproduction. Le lek « historique » mentionné dans le DOCOB et par ENCEM existe toujours, plusieurs individus ayant également été contactés plus à l’ouest.

Chap. III - Figure 8-42 : A gauche : Mâle chanteur d’Outarde canepetière - à droite : Femelle d’Outarde canepetière (© NCA Environnement).



Chap. III - Figure 8-43 : Diagnostic écologique – Avifaune sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX05 à VILLIERS, Bois du Défent



Les données bibliographiques collectées auprès de la LPO86 attestent de la présence des espèces suivantes sur le site d’étude : alouette calandrelle (Calandrella brachydactyla) et courlis cendré (Numenius arquata). La cartographie ci-après présente les zones de suivi et de présence de ces espèces (source : LPO86, 2015).

8.8.2.1.2 Réserve AUX06, CHALANDRAY

Trois cortèges sont représentés sur l’aire d’étude rapprochée de cette réserve :

le cortège des milieux bocagers et boisés, qui s’explique par la présence de plusieurs boisements et d’un maillage de haies encore bien développé. La Pie-grièche écorcheur est l’espèce la plus représentative de ce cortège sur le secteur.

le cortège des milieux ouverts agricoles, dominant au nord et autour de l’emprise, en limite des plaines du Mirebalais et du Neuvillois. Parmi les espèces caractéristiques de ce cortège, on note la Bergeronnette printanière, les Busards ou encore le Vanneau huppé ;

le cortège des milieux aquatiques et humides, présent dans la vallée alluviale de la Vendelogne.



Au centre de l’aire d’étude rapprochée, les parcelles cultivées représentent un territoire de chasse pour le Busard cendré (Circus pygargus) et le Milan noir (Milvus migrans). Si le premier peut utiliser les céréales à paille (blé, orge…) pour la nidification, le second est nicheur en boisement, et ne fréquente ainsi la zone que pour l’alimentation. On note la présence également du Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), observé plus à l’extrémité Est de l’aire d’étude rapprochée, mais susceptible de fréquenter l’ensemble de la zone d’étude.

L’assolement en maïs, avec une période de semis plus tardive, est favorable à la nidification de l’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus). Plusieurs individus ont été contactés de jour comme de nuit (cri d’appel) au sein de la zone centrale de l’aire d’étude rapprochée, sur la parcelle adjacente à celle de l’emprise de la retenue. La Bergeronnette printanière (Motacilla flava), contactée à l’est de l’aire d’étude rapprochée, fréquente quant à elle essentiellement le colza pour la nidification.

Plus au nord, de part et d’autre de la N149, les cultures représentent une zone de rassemblement hivernal pour les Vanneaux huppés (Vanellus vanellus), dont plusieurs rassemblements ont été observés, totalisant parfois près de 250 individus sur une même parcelle.

Concernant le cortège bocager, on note la présence de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), pour qui la zone d’étude représente un habitat favorable conséquent, avec notamment un réseau assez dense de haies arbustives au sud.

Situé au sud-ouest du centre de l’aire d’étude rapprochée, un ensemble de prairies pâturées par les bovins accueille une petite population d’Alouette lulu (Lullula arborea). D’autres espèces comme le Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) profitent également de la richesse bocagère du territoire.

La Vendelogne représente un territoire de chasse privilégié pour le Martin-pêcheur (Alcedo atthis), avec de nombreux postes de surveillance au niveau de la ripisylve. Le boisement alluvial profite également à la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti), espèce spécialiste des zones humides (abords de cours d’eau, étangs et marais).

La diversité des habitats se ressent bien au niveau des cortèges et des espèces qui les constituent. La diversité avifaunistique est importante, avec plus de 60 espèces contactées lors des prospections de terrain.



Chap. III - Figure 8-44 : Diagnostic écologique – Avifaune sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06, CHALANDRAY



Les données bibliographiques concernant l’avifaune de plaine ont été collectées auprès de la LPO 86 et sont présentées sur la carte ci-après. Le site AUX06 se trouve en dehors de tout zonage (suivi et présence) délimité par la LPO86.

8.8.2.1.3 Réserve AUX07, VOUILLE

L’aire d’étude rapprochée concerne principalement le cortège des milieux ouverts, l’occupation du sol étant dominée par la plaine céréalière. On note toutefois la présence de quelques taillis et haies ponctuels, accueillant quelques espèces du cortège des milieux bocagers et boisés.

Malgré une certaine homogénéité de l’occupation des sols, on note une diversité intéressante des espèces nicheuses de plaine, dont sept sont sensibles sur le territoire. On se situe ici en dehors de la ZPS « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois », mais cela n’empêche en rien l’observation d’espèces d’intérêt communautaire, qui utilisent le site pour l’alimentation et la nidification.



Parmi les espèces emblématiques du territoire, on note la présence de l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax), dont plusieurs leks ont été identifiés en 2015 (et sont suivis tous les ans). Le nombre de mâles chanteurs sur la zone est estimé entre 15 et 20 individus (comptage maximal réalisé lors d’une soirée de suivi). Le maximum de femelles observé a été de 8 individus, toutefois la donnée n’est pas exploitable au regard de la difficulté d’observation.

La répartition de l’espèce est avant tout fonction de l’assolement. Présente historiquement au nord de Braille-Oueille, en raison d’une forte densité de parcelles exploitées en luzerne, l’espèce a progressivement « migré » plus au sud, autour du Bois Merlot, en raison de la forte déprise de cet assolement favorable à sa nidification. Son habitat est aujourd’hui fragmenté, et variable suivant les années. Récemment, la concentration de jachères lui procure de nouveaux habitats, en particulier au nord de l’ancien Centre d’Enfouissement Technique (champ de tir), où subsistaient seulement quelques petites parcelles favorables. Ainsi, d’un seul mâle chanteur observé en 2013, trois ou quatre ont régulièrement été contactés en 2015, ainsi qu’entre deux et sept femelles. Une parcelle située au nord-est de l’aire d’étude rapprochée est l’illustration parfaite de cette dépendance à l’assolement. Cultivée en maïs en 2014, elle fait désormais l’objet d’une mesure compensatoire à la LGV SEA, et propose un couvert favorable à l’Outarde canepetière. Un mâle chanteur y a été contacté fin avril 2015, soit dès la première année « d’exploitation ».

Chap. III - Figure 8-45 : Mâle d’Outarde canepetière « prettant » (le cri caractéristique est un « PRETT » assez sec) sur sa place de chant (©NCA environnement, 2015)

La cartographie suivante localise les parcelles utilisées par l’Outarde canepetière pour sa nidification autour des aires d’étude rapprochées des réserves A07a_VOUILLE et A40b_VILLIERS. On y retrouve logiquement les places de chant des mâles, tout en sachant que les parcelles adjacentes sont également utilisées au cours de la saison de reproduction, pour la parade, la défense du territoire et l’alimentation.



Chap. III - Figure 8-46 : Localisation des parcelles de nidification de l’Outarde canepetière en 2015 autour de la zone d’étude

Parmi les autres espèces d’intérêt communautaire, on note l’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus), présent un peu partout sur la zone d’étude. On l’observe facilement en début de période de reproduction, au niveau des terrains dénudés. Une première nidification est généralement effectuée avant ou juste après les semis de maïs et tournesol, et souvent détruite par les travaux agricoles. Autour de Neuville, on retrouve l’Œdicnème également au sein des jachères et des inter-rangs de vignes.



Chap. III - Figure 8-47 : Œdicnème criard sur une parcelle dénudée. L’individu cherche ici à se camoufler de l’observateur avec un certain mimétisme (©NCA environnement, 2015)

Les contacts de Busard cendré (Circus pygargus) et B. Saint-Martin (Circus cyaneus) sont fréquents, sans indice de nidification observé. Cette dernière est fonction de l’assolement, et est donc variable d’une année sur l’autre. Le DOCOB mentionne des nids historiques de Busard Saint-Martin dans le secteur. La zone d’étude est avant tout un grand territoire de chasse pour ces espèces. Un contact de Bondrée apivore (Pernis apivorus) a été noté en 2014 au-dessus du champ de tir, en chasse sur le secteur (espèce nicheuse de boisement).

Parmi les autres nicheurs de plaine, on note une population de Bergeronnette printanière (Motacilla flava), observée au sein de cultures de colza, son assolement de prédilection en plaine. La Caille des blés (Coturnix coturnix) et la Perdrix grise (Perdix perdix) sont fréquentes sur l’aire d’étude rapprochée.

Le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) est migrateur, nicheur rare en Poitou-Charentes. Les observations faites se concentrent sur les premières semaines d’avril, laissant penser que les individus observés étaient en migration (pic de migration début avril). Les parcelles de cultures ne constituent pas des habitats de reproduction pour l’espèce.

Plusieurs pelotes de réjection de Hibou des marais (Asio flammeus) ont été retrouvées au pied d’un noyer isolé et sur plusieurs tas de cailloux, laissant supposer une fréquentation hivernale de l’espèce. Migrateur hivernant, le Hibou des marais est rare en Haut-Poitou, mais des observations sont faites régulièrement en hiver dans la plaine (cette année sur Cherves notamment).

Chap. III - Figure 8-48 : Hibou des marais dans la plaine de Vouzailles (©NCA environnement, 2015)

En hivernage toujours, un rassemblement d’une trentaine d’individus de Vanneaux huppés (Vanellus vanellus) a été observé au sud de la N149.



Durant la période de reproduction, la recherche régulière de pelotes de réjection a également mis en évidence deux autres rapaces nocturnes : le Hibou Moyen-duc (Asio otus) et la Chevêche d’Athéna (Athene noctua). Les pelotes ont été retrouvées au sein de cavités et au pied d’un noyer. Le Hibou Moyen-duc est contacté régulièrement autour de Neuville, et sa présence n’est ici pas surprenante. Des observations de Chouette hulotte (Strix aluco) sont récemment faites autour de Furigny, plus à l’est.

Le Bois Merlot accueille une petite population de Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), nicheur cavernicole. L’espèce est assez commune sur le secteur, nichant parfois même dans le bâti ancien. Le nid est généralement construit dans un trou d’arbre.

On note enfin la présence du Roitelet huppé (Regulus regulus) au sein de l’aire d’étude rapprochée, au sein d’un boisement en bordure de l’Auxances. La Huppe fasciée (Upupa epops) fréquente également ce milieu, ainsi qu’un petit réseau de haies.



Chap. III - Figure 8-49 : Diagnostic écologique – Avifaune sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX07 à VOUILLE



Les données bibliographiques collectées auprès de la LPO86 attestent de la présence des espèces suivantes sur le site d’étude : alouette calandrelle (Calandrella brachydactyla), vanneau huppé (Vanellus vanellus) et pluvier doré (Pluvialis apricaria).

La cartographie ci-après présente les zones de suivi et de présence de ces espèces (source : LPO86, 2015).

8.8.2.1.4 Réserve AUX08, MAILLE

L’aire d’étude rapprochée concerne principalement le cortège des milieux ouverts, l’occupation du sol étant dominée par la plaine céréalière. On note toutefois la présence de quelques haies en se rapprochant d’Ayron (au sud), qui accueillent quelques espèces du cortège des milieux bocagers et boisés.

La zone d’étude représente un grand terrain de chasse pour les Busards, en particulier le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) qui a été contacté à de nombreuses reprises. Aucun indice de nidification n’a été observé, toutefois le DOCOB mentionne la présence d’un nid de Busard cendré en 2004 au nord-ouest de l’aire d’étude rapprochée.

La Bergeronnette printanière (Motacilla flava) fréquente les cultures de colza, qu’elle utilise comme site de nidification en plaine. Plusieurs contacts ont été notés au centre et au nord-est de l’aire d’étude rapprochée.

On note enfin plusieurs observations d’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) en début de période de nidification, au niveau des terres labourées et dénudées.



Un Faucon émerillon (Falco columbarius) a été observé en chasse au nord d’Ayron en hiver 2015. Migrateur hivernant, il est présent de septembre à avril sur la ZPS. Plusieurs observations ont été faites autour de Neuville et Jaunay-Clan sur la même période, confirmant la présence d’une petite population sur le territoire.

Chap. III - Figure 8-50 : Faucon émerillon sur son poste d’observation (©NCA environnement, 2015)

Toujours en hiver, une observation de Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) a été notée au sud de la voie ferrée, au niveau d’un petit maillage bocager. L’espèce est sédentaire, mais il n’est pas possible d’avérer ici le caractère reproducteur sur la zone d’étude.



Chap. III - Figure 8-51 : Diagnostic écologique – Avifaune sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX08 à MAILLE



Les données bibliographiques collectées auprès de la LPO86 attestent de la présence du bruant ortolan (Emberiza hortulana) sur le secteur d’étude.

La cartographie ci-après présente les zones de suivi et de présence de cette espèce (source : LPO86, 2015).

8.8.2.1.5 Réserve AUX31, MIGNE-AUXANCES

Le cortège le plus représenté ici est relatif à l’avifaune de plaine, dont de nombreux représentants nicheurs et hivernants ont été recensés sur la zone d’étude.

Le territoire est fréquenté par le Busard cendré (Circus pygargus) et le B. Saint-Martin (Circus cyaneus) pour l’alimentation. Il n’est fait aucune mention de nidification historique (ni avérée sur le terrain) sur le secteur. La proximité avec le bourg de Lonchard (Cissé) et les embranchements de la rocade (N149 et D347) limite en effet le potentiel de la zone pour la nidification de ces espèces.

Parmi les espèces nicheuses de plaine, on note la présence de la Bergeronnette printanière (Motacilla flava) au sein des cultures de colza, de l’Œdicnème criard (Burhinus oedinemus) sur les semis de maïs et de tournesol, et de la Caille des blés (Coturnix coturnix) dans les céréales à paille (blé, orge…). Le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) est migrateur, nicheur rare en Poitou-Charentes. Les observations se concentrent sur les premières semaines d’avril, laissant penser que les individus observés étaient en migration (pic de migration début avril). Les parcelles de cultures ne constituent pas des habitats de reproduction pour l’espèce.



Deux zones de rassemblements hivernaux ont été notées pour le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) et le Pluvier doré (Pluvialis apricaria) : une première zone entre Neuville-de-Poitou et la zone industrielle de la Cour d’Hénon en dehors de l’aire d’étude rapprochée (plus au nord), de part et d’autre de la D347 et la seconde au sud de Lonchard, à l’embranchement de la D30 et de N149. Cette dernière zone est localisée au sud-ouest de l’aire d’étude rapprochée. Pour cette dernière, les parcelles concernées ont été récemment intégrées comme mesure compensatoire à la LGV SEA.

On note également une zone de rassemblement post-nuptial d’Œdicnèmes criards au nord de l’aire d’étude rapprochée. Les individus y ont été observés jusqu’à début novembre en automne 2014. Cette zone de rassemblement est par ailleurs historique et déjà mentionnée dans le DOCOB de la ZPS.

Chap. III - Figure 8-52 : Œdicnèmes criards sur le site de rassemblement post-nuptial de la Cour d’Hénon (©A. LABOUROT, 2014)



Chap. III - Figure 8-53 : Diagnostic écologique – Avifaune sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX31 à MIGNE-AUXANCES



Les données bibliographiques collectées auprès de la LPO86 attestent de la présence de l’alouette calandrelle (Calendrella brachydactyla) sur le secteur d’étude.


8.8.2.1.6 Réserve AUX40, VILLIERS, Champ Loup

Deux cortèges sont principalement représentés sur l’aire d’étude rapprochée de cette réserve :

le cortège des milieux boisés, concentré dans les bois localisés à l’ouest de l’aire d’étude rapprochée et les petits bois alentours. Les espèces observées y sont communes : Pinson des arbres, Rossignol philomèle, Fauvette à tête noire… ;

le cortège des milieux ouverts agricoles, qui prédomine de façon naturelle au vue de l’occupation des sols.

L’assolement prédominant autour de l’emprise de la retenue est le colza. On y retrouve donc naturellement une petite population nicheuse de Bergeronnettes printanières (Motacilla flava).



Chap. III - Figure 8-54 : Le colza domine autour des bois de Champ Loup et du Chêne (©NCA environnement)

L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) fréquente les terrains dénudés, notamment les semis de maïs. Une parcelle en melon pourra également être utilisée pour la nidification en 2015.

Le secteur représente un grand terrain de chasse pour le Busard cendré (Circus pygargus) et le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus). Un mâle de B. Saint-Martin a été observé à deux reprises posé en lisière du Bois au nord du lieu-dit le Chêne, durant la phase de cantonnement en 2015. Les parcelles en blé limitrophes pourront ainsi être utilisées pour la nidification. Le DOCOB mentionne par ailleurs un nid historique de B. Saint-Martin sur ce secteur.

De l’autre côté de la D62 qui délimite la partie sud de l’aire d’étude rapprochée, on retrouve plusieurs leks d’Outarde canepetière, ainsi que tout le cortège d’oiseaux de plaine décrits précédemment, dans l’état initial de la réserve AUX07.



Chap. III - Figure 8-55 : Diagnostic écologique – Avifaune sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX40 à VILLIERS, Champ Loup



Les données bibliographiques collectées auprès de la LPO86 attestent de la présence de l’alouette calandrelle (Calendrella brachydactyla) sur le secteur d’étude.


8.8.2.2 Concernant les autres groupes faunistiques

8.8.2.2.1 Réserve AUX06, CHALANDRAY

La zone d’étude accueille une diversité d’habitats, en lien avec la vallée alluviale de la Vendelogne et le système bocager encore bien présent. D’un point de vue faunistique, cette diversité se ressent également avec la présence de nombreuses espèces patrimoniales des cortèges humides, bocagers et boisés.

La densité bocagère, en lien avec des pratiques de pâturage encore existantes ou relictuelles depuis peu, explique la présence de nombreuses mares de taille diverse, favorables à la reproduction des amphibiens. Parmi les espèces les plus patrimoniales, on note la présence d’une importante population de Rainette arboricole (Hyla arborea). La trame boisée et bocagère est également favorable à la Grenouille agile (Rana dalmatina) et la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra), observée à l’état adulte et larvaire.



Une petite population d’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) a été contactée au niveau du Gué de la Gondinière (voir n°2 sur la cartographie présentée ci-après). Les mâles fréquentent les zones pierreuses proches des habitations, et chantent ainsi en retrait des prairies humides.

Chap. III - Figure 8-56 : Mâle d’Alyte accoucheur observé au niveau du Gué de la Gondinière, portant ses œufs sur son dos (©NCA environnement, 2014)

Toujours au niveau du Gué de la Gondinière, les prairies humides en bordure de la Vendelogne accueillent une population importante d’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et d’Agrion orangé (Platycnemis acutipennis). Ce dernier se trouve en limite d’aire de répartition, et est donc assez rare sur le territoire.

Chap. III - Figure 8-57 : Femelle d’Agrion orangé, observée dans les prairies humides de la Vendelogne (©NCA environnement, 2014)

Le territoire représente également un terrain de chasse privilégié pour de nombreuses espèces de chiroptères. Outre la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellis) et la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii), qui ont été contactées presque partout, on note des contacts de Murin à moustaches (Myotis mystacinus) au niveau des prairies humides de la Vendelogne, du Grand Murin (Myotis myotis) en lisière du Bois Chauveau, et de la Noctule commune (Nyctalus noctula) en lisière bocagère. Cette dernière est assez rare dans le Pays des Six Vallées.

Les inventaires ne peuvent être considérés comme exhaustifs, en raison du fort potentiel du secteur pour seulement 5 espèces identifiées. Seize espèces de chiroptères sont connues sur le Pays des Six Vallées, dont neuf sont considérées comme communes à très communes.



Les arbres présentant un potentiel pour le gîte estival des chiroptères ont été recherchés. La cartographie suivante localise les habitats à fort potentiel d’accueil sur le secteur. Le maillage bocager et boisé est également favorable aux coléoptères saproxylophages, comme le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus), dont plusieurs individus ont été observés au crépuscule.



Chap. III - Figure 8-58 : Diagnostic écologique – Autre faune sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06 à CHALANDRAY



8.8.2.2.2 Autres réserves (AUX05, AUX07, AUX08, AUX31 et AUX40)

Comme présenté dans le diagnostic de l’avifaune, le paysage des autres réserves est essentiellement dominé par la plaine céréalière. Les sensibilités se concentrent ainsi spécifiquement sur l’avifaune nicheuse de plaine.

Les inventaires entomologiques, herpétologiques et mammalogiques ne mettent en évidence aucune espèce à enjeu sur le territoire.

La plaine est fréquentée par le grand gibier (Chevreuil, Sanglier) et les petits mammifères (Lapin de garenne, Lièvre d’Europe…). Certaines espèces plus discrètes comme la Belette sont très certainement présentes. On note également une forte concentration de micromammifères, observés sur le terrain ou dans les pelotes de rejection : Campagnol des champs, Mulot sylvestre dans les taillis, etc.

Concernant les chiroptères, les gîtes hivernaux et estivaux se concentrent au niveau des cavités, localisées surtout dans la vallée de l’Auxances et autour de Migné-Auxances (Lourdines). La plaine représente donc essentiellement un terrain de chasse. Très peu de contacts ont été recensés autour des réserves.

Chap. III - Figure 8-59 : Groupe de Chevreuils dans la plaine (©NCA environnement, 2015)

Concernant les reptiles, seul le Lézard des murailles (Podarcis muralis) a été contacté sur le secteur. La Couleuvre verte-et-jaune (Hierophis viridiflavus) et la Couleuvre à collier (Natrix natrix) sont fréquemment observées autour de Neuville, et donc très certainement présentes autour des petits boisements.

Au niveau entomologique, aucune sensibilité particulière n’a été mise en évidence sur la zone d’étude.



Chap. III - Figure 8-60 : Azuré de la Faucille, observé dans une friche calcaire autour de Migné-Auxances (©NCA environnement, 2014)

8.8.3 Conclusion générale sur la faune

La majorité des espèces remarquables relevées fait partie du cortège des milieux ouverts ce qui n’est pas étonnant car cela correspond aux espèces de milieux culturaux.

Les espèces remarquables répertoriées sont des espèces présentant des enjeux de conservation plus ou moins forts et bénéficiant de statuts de protection pour certaines relativement élevés. Le degré de protection d’une espèce est généralement fortement corrélé à son statut de conservation.

Ainsi, les espèces de plaine répertoriées sur les aires d’études rapprochées des réserves, présentant les enjeux de conservation les plus élevées sont :

l’Outarde canepetière (enjeu majeur),

le Busard cendré (enjeu majeur en nidification),

l’Œdicnème criard (enjeu Fort),

le Busard Saint-Martin (enjeu Fort),

l’Alouette lulu.

Les tableaux ci-après présentent les occurrences faunistiques relevées dans l’aire d’étude rapprochée de chacune des réserves projetées.



Chap. III - Tableau 8-10 : Espèces contactées des cortèges d’oiseaux remarquables dans l’aire d’étude rapprochée de chaque réserve

Avifaune AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Cortège des milieux ouverts X X X X X X

Bergeronnette printanière

PN- d N N N N N

Busard cendré

DO – PN – d X X X X

Busard Saint-Martin

DO – PN – d N ? X N ? X X N ?

Caille des blés

d N N

Faucon émerillon

DO – PN – d (hivernant) X

Œdicnème criard

DO – PN – d N ? N N N N

Outarde canepetière

DO – PN – d N N

Perdrix grise

d N ? N

Pluvier doré

DO – d si > 200 individus X

Traquet motteux

PN – d X X

Vanneau huppé

d si nicheur ou si > 200 individus X (d) X ~30 (nd) X

Cortèges des milieux bocagers et

forestiers X X X X X

Alouette lulu

DO – PN – d N

Grosbec casse-noyaux

PN – d N N ?

Huppe fasciée

PN – d N

Milan noir

DO – PN – d X

Pie-grièche écorcheur

DO – PN – d N

Cortège des milieux humides X

Bouscarle de Cetti

PN – d N

Cortège des milieux aquatiques X

Martin-pêcheur d’Europe

DO – PN – d X

Cortège des milieux anthropisés X X X X X X

DO = Espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux ; PN = Espèce protégée en France

Sauf mention contraire le statut déterminant (d) mentionné dans la casse de chaque espèce est celui d’une espèce nicheuse

en Poitou-Charentes. Si la mention nd figure dans la casse de la réserve cela signifie que le statut d ne s’applique pas dans les

conditions d’observations de l’espèce.

X : cortège ou espèce fréquentant l’aire d’étude rapprochée. <200 = inférieur à 200 individus

N : espèce suspectée ou nicheuse avérée sur la zone d’étude rapprochée.



Espèce Hivernante Espèce en

migration

Espèce nicheuse Espèce permanente



Chap. III - Tableau 8-11 : Espèces faunistiques (hors avifaune) remarquables dans l’aire d’étude rapprochée de chaque réserve et habitats associés

Cortège biogéographique Habitats / gîtes

concernés

Groupes / espèces faunistiques contactés sur l’aire

d’étude rapprochée AUX05 AUX06 AUX07 AUX08 AUX31 AUX40

Cortèges des milieux bocagers et

forestiers

Réseaux bocagers,

arbres à cavités,

boisements

Chiroptères Non Oui Non Oui Oui Non

Grand Murin (DH II ; DH IV ; PN ; d) X

Murin à moustaches (DH IV ; PN ; d) X

Noctule commune (DH IV ; PN ; d) X

Pipistrelle commune (DH IV ; PN) X X X

Pipistrelle de Kuhl (DH IV ; PN ; d) X

Cortèges des milieux bocagers, des

milieurs forestiers, des milieux humides

et des milieux aquatiques

Milieux aquatiques et

boisés / bocagers

Amphibiens remarquables Non Oui Non Non Non Non

Alytes accoucheur (DH IV ; PN) X

Grenouille agile (DHIV ; PN) X

Rainette verte (DH IV ; PN ; d) X

Cortèges des milieux ouverts, des milieux

bocagers et des milieux humides

Lisières, milieux

boisés/bocagers, milieux

humides, pelouses,

prairies

Reptiles Oui Oui Oui Oui Oui Oui

Couleuvre verte et jaune (DH IV ; PN) P P P P P P

Lézard des murailles (DH IV ; PN) P P P P P P

Cortèges des milieux humides et des

milieux aquatiques

Milieux aquatiques

courants, zones humides

de proximité

Insectes remarquables Non Oui Non Non Non Non

Agrion de Mercure (DH II ; PN ; d) X

Agrion orangé (d) X

Cortège des milieux bocagers Réseau bocager Insectes remarquables Non Oui Non Non Non Non

Lucane cerf-volant (DH II) X

Statuts de protection des espèces : DH II = Espèce inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore ; DH IV = Espèce inscrite à l’Annexe IV de la Directive Habitat - Faune -Flore ;

PN = Espèce protégée en France ; d = espèce déterminante en Poitou-Charentes

P = Espèce non observée lors des inventaires mais fréquentant probablement les zones.

Toutes les espèces citées dans le tableau ci-dessus constituent des enjeux de conservation. Ces espèces sont rattachées à des habitats spécifiques dont la préservation doit permettre d’assurer la pérénité des espèces.



Synthèse générale de l’état initial : caractérisation et hiérarchisation des 8.9enjeux liés aux milieux naturels terrestres

8.9.1 Qualification et hiérarchisation des enjeux de biodiversité

Quatre niveaux d’enjeux ont été considérés :

enjeu faible : espèce très commune, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation local de l’espèce ne peut être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce mais estimé non essentiel au bon maintien de son état de conservation sur site.

enjeu modéré : espèce, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation local de l’espèce peut potentiellement être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce dont la dégradation peut avoir des répercussions faibles à modérées sur l’état de conservation de cette dernière sur site.

enjeu fort : espèce, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation local peut être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce notamment pour la reproduction et dont la dégradation peut avoir des répercussions potentiellement fortes sur l’état de conservation de cette dernière sur site.

enjeu majeur : espèce, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation à l’échelle locale, départementale voir nationale peut être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce notamment pour la reproduction et dont la dégradation peut avoir des répercussions majeures sur l’état de conservation de cette dernière sur site ou à plus grande échelle.

D’une manière générale, les zones humides ont été systématiquement qualifiées, a minima, en tant qu’enjeu « fort » de par leur sensibilité écologique. Ce niveau a ensuite pu être rehaussé à « majeur » en fonction des espèces floristiques et faunistiques relevées.

8.9.1.1 Concernant la flore

Chap. III - Tableau 8-12 : Qualification des enjeux liés à la flore

Flore remarquable Statut Liste rouge

nationale Statut PC

Enjeux

faible Modéré Fort Majeur

Miroir de Vénus / d X

d = espèce déterminante en Poitou-Charentes

8.9.1.2 Concernant l’avifaune

Les zones boisées forment des habitats avérés ou potentiels pour des espèces communes mais qui constituent des éléments importants pour la continuité écologique locale ont été a minima considérées en tant qu’enjeu modéré.

Concernant les oiseaux nicheurs de plaine, il n’apparaît pas pertinent d’affilier une sensibilité géographique localisée, car il convient de raisonner à une échelle plus globale que la seule échelle parcellaire, compte tenu des rotations de cultures. La présence d’espèces de plaine nicheuses avérées ou potentiellement nicheuses sur les aires d’étude rapprochées, ainsi que des rassemblements hivernaux d’espèces déterminants (ex : Vanneau huppé), est mentionnée sur les cartographies des enjeux présents au sein des aires d’étude rapprochée de chaque réserve (voir pages suivantes).



Chap. III - Tableau 8-13 : Qualification des enjeux liés à l’avifaune

Avifaune remarquable Statut

Statut

nicheur livre

rouge PC18

Enjeux

Faible Modéré Fort Majeur

Cortège des milieux

ouverts /

Variable en

fonction de

l’espèce

Faible à majeur suivant l’espèce et l’usage

Bergeronnette

printanière

PN

d si nicheur Non menacée Nicheur

Busard cendré DO - PN

d si nicheur En déclin

Si nicheur

avéré

Busard Saint-Martin DO - PN

d si nicheur a surveiller

Si nicheur

avéré

Caille des blés d si nicheur a surveiller Nicheur

Faucon émerillon DO – PN

d (hivernant) nl Hivernant

Œdicnème criard DO - PN

d si nicheur A surveiller Non nicheur Nicheur


DO - PN

d si nicheur,

rassemblements

post- nuptiaux

Vulnérable

Nicheur

Perdrix grise d si nicheur Indéterminé Nicheur

Pluvier doré DO

d si > 200 individus Non nicheur

Si > 200

individus

Traquet motteux PN

d si nicheur Rare Non nicheur

Vanneaux huppé d si nicheur ou si >

200 individus

A surveiller

Si nicheur /

> 200

individus

18 Rigaud T. et Granger M. (coord.) 1999. Livre Rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes. LPO Vienne - Poitou-

Charentes Nature, Poitiers, France.



Avifaune remarquable Statut

Statut

nicheur livre

rouge PC18

Enjeux

Faible Modéré Fort Majeur

Cortèges des milieux

bocagers et des

milieux boisés

/

Variable en

fonction de

l’espèce

Modéré à fort suivant

l’espèce et l’usage

Alouette lulu DO – PN

D si nicheur En déclin Nicheur

Grosbec casse-noyaux PN

d si nicheur Non menacé Nicheur

Huppe fasciée PN

d si nicheur En déclin Si nicheur

Milan noir DO - PN

d si nicheur A surveiller Si nicheur

Pie-grièche écorcheur DO – PN

d si nicheur A surveiller Nicheur


humides /

Variable en

fonction de

l’espèce

X

Bouscarle de Cetti PN

d si nicheur Non menacé Nicheur


aquatiques

Martin-pêcheur

d’Europe

DO – PN

d si nicheur A surveiller Si nicheur


anthropisés /

Variable en

fonction de

l’espèce

Faible à modéré suivant

l’espèce et l’usage

DO = Espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux ; PN = Espèce protégée en France ; d = espèce déterminante en

Poitou-Charentes.

nl = espèce non listée sur la liste rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes



8.9.2 Synthèse des enjeux de biodiversité à l’échelle de chaque réserve

8.9.2.1 Réserve AUX05 à VILLIERS, Bois du Défent

Chap. III - Tableau 8-14 : Attribution des niveaux d’enjeu pour chaque habitat présent sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX05 à VILLIERS

Habitats concernés Enjeux milieux naturels terrestres recensés dans l’aire d’étude rapprochée

Modéré Fort Majeur

31.8 - Fourrés X

38 - Prairies mésophiles Potentiel pour


41 - Forêts caducifoliées X

82.1 - Terres cultivées

Avifaune de plaine dépendante de l’assolement

Bergeronnette

printanière Busard Saint-Martin Outarde canepetière

83.21 - Vignobles

Habitat d’espèces rares

(ex : Bruant ortolan) en

forte régression

87.1 - Terrains en friche Potentiel pour


Pour toutes les réserves concernées, les parcelles de l’aire d’étude rapprochée fréquentées par l’Outarde canepetière en 2015 ont été considérées en « enjeu majeur ».

Il a été décidé de faire figurer cet enjeu « habitat d’espèce » afin de pouvoir le visualiser, cependant, il est essentiel de retenir que les parcelles concernées ne sont figées ni dans le temps ni dans l’espace du fait des rotations culturales.



Chap. III - Figure 8-61 : Diagnostic des enjeux écologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX05 à VILLIERS, Bois du Défent



8.9.2.2 Réserve AUX06, CHALANDRAY

Chap. III - Tableau 8-15 : Attribution des niveaux d’enjeu pour chaque habitat présent sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06 à CHALANDRAY



22.1 - Eaux douces stagnantes (mares,

étangs)

Habitat de reproduction des

amphibiens : Grenouille agile

Rainette verte

31.8 - Fourrés X

37.1 - Mégaphorbiaies - Communautés à

Reine des prés et communautés associées

Zone humide

Agrion de Mercure

Agrion orangé

+ Vendelogne

Martin pêcheur

38 - Prairies mésophiles X Alouette Lulu

38.1 – Prairie mésophiles pâturées X Alouette Lulu

38.21 - Prairie mésophiles de fauche X Alouette Lulu

41.2 - Chênaies-charmaies X

41.21 - Chênaies atlantiques mixtes à

jacinthes des bois X Secteur à Alouette Lulu

41.27 - Chênaies-charmaies et frênaies-

charmaies calciphiles X

44.31 - Forêts de Frênes et d'Aulnes des

ruisselets et des sources (rivulaires)

Zone humide

Bouscarle de Cetti


Avifaune de plaine dépendante de l’assolement.

Bergeronnette

printanière

Busard cendré, Busard Saint-

Martin, Œdicnème criard

83.321 - Peupleraies Zone humide

84.1 - Alignements d’arbres X

84.4 - Bocages X

Corridors écologiques

Alouette Lulu

Pie-grièche écorcheur

Potentiel Chiroptère

86 - Villages et zones industrielles / / /

87.1 - Terrains en friche X



Chap. III - Figure 8-62 : Diagnostic des enjeux écologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06e_CHALANDRAY



8.9.2.3 Réserve AUX07, VOUILLE

Chap. III - Tableau 8-16 : Attribution des niveaux d’enjeu pour chaque habitat présent sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX07 à VOUILLE



82.1 – Terres cultivées


Bergeronnette

printanière

, Caille des blés, Perdrix

grise

Busard cendré, Busard

Saint-Martin,

Œdicnème criard


Miroir de Vénus


85.3 - Jardins X

86 – Villages et zones industrielles / / /

87.2 - Zones rudérales X

Pour toutes les réserves concernées, les parcelles fréquentées par l’Outarde canepetière en 2015 ont été considérées en « enjeu majeur ».




Chap. III - Figure 8-63 : Diagnostic des enjeux écologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX07a_VOUILLE



8.9.2.4 Réserve AUX08, MAILLE

Chap. III - Tableau 8-17 : Attribution des niveaux d’enjeu pour chaque habitat présent sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX08 à MAILLE



31.8 - Fourrés X

41 - Forêts caducifoliées X



Bergeronnette

printanière

Busard Saint-Martin,

Œdicnème criard Outarde canepetière

86.1 - Villes / / /





Chap. III - Figure 8-64 : Diagnostic des enjeux écologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX08 à MAILLE



8.9.2.5 Réserve AUX31, MIGNE-AUXANCES

Chap. III - Tableau 8-18 : Attribution des niveaux d’enjeu pour chaque habitat présent sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX31 à MIGNE-AUXANCES



41.2 - Chênaies-charmaies



Bergeronnette

printanière, Faucon

émerillon

Busard Saint-Martin,

Œdicnème criard

83.3 - Plantations X

87.1 - Terrains en friche X

89.23 - Lagunes / / /



Chap. III - Figure 8-65 : Diagnostic des enjeux écologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX31k_MIGNE-AUXANCES



8.9.2.6 Réserve AUX40, VILLIERS, Champ Loup

Chap. III - Tableau 8-19 : Attribution des niveaux d’enjeu pour chaque habitat présent sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX40 à VILLIERS, Champ Loup



41.2 - Chênaies-charmaies X

41.21 - Chênaies atlantiques mixtes à

jacinthes des bois X



Bergeronnette

printanière, Perdrix

grise

Busard cendré, Busard

Saint-Martin,

Œdicnème criard


(proche)

83.21 - Vignobles

Habitat d’espèces rares

(ex : Bruant ortolan) en

forte régression


86 - Villages et zones industrielles / / /





Chap. III - Figure 8-66 : Diagnostic des enjeux écologiques sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX40 à VILLIERS, Champ Loup

8. les milieux naturels terrestres - vienne

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