Prise en compte du Paysage dans les Règlements d’urbanisme

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8. Allier l’architecture et l’intégration paysagère

- Diversité de l’architecture traditionnelle : maison de pêcheur, ferme en brique, en grès, en torchis, maison du marais, estaminet en briques, maison de craie, de torchis... (1)- La majorité des maisons traditionnelles (à l’exclusion des maisons de bourg, du marais ou de pêcheur) présentent les caractéristiques suivantes, avec des variations locales : · Maisons rectangulaires, basses, allongées. · Toitures de 40 à 50°, en tuiles rouges. · Menuiseries de couleurs vives et variées. · Soubassements sombres.

Contexte du Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale

Problématique

Conséquences

Obtenir une continuité et une harmonie dans l’architecture.Réfléchir sur le projet au regard des caractéristiques locales.Eviter une architecture monotone et stéréotypée au niveau national.Rechercher des formes et volumes architecturaux adaptés aux enjeux énergétiques et s’intégrant dans les lignes du paysage.

Finalité

PNR des Caps et Marais d’Opale, septembre 2007 – Espaces naturels régionaux Nord Pas de Calais

L’urbanisation au coup par coup engendre des modèles architec-turaux stéréotypé, de «catalogue» et peu intégrés au paysage.

- Volumes des maisons plus ou moins carrés, hauts et imposants. - Garages avec toitures imposants, voire doubles garages. - Hétérogénéité des revêtements, couleurs... - Juxtaposition de volumes, de couleurs, d’implantation aboutissant à un ensemble peu harmonieux.

Objectifs de la charte du PNR (2) :

Construire des habitations nouvelles dans un souci d’intégration paysagèrePréserver l’habitat traditionnelFavoriser une intégration paysagère par le choix de l’implantation, des for-mes, des volumes, des matériaux et couleurs

Le projet doit être en cohérence avec les objectifs de la charte.

EnjeuxL’urbanisation doit être réfléchie de façon globale pour une continuité architecturale

et une intégration paysagère.

(1) : cf Bibliographie en fin de fiche

A éviter...

Traduction en règlement d’urbanisme

L’architecture, éloignée de l’architecture traditionnelle, ne s’intègre pas dans le paysage sans pour autant apporter une qualité de vie supérieure à l’intérieur de la construction...

Les règles sont souples et peu précises. L’absence de définition de termes tels que « architecture moderne », « architecture de qualité », « intégration paysagère »,« harmonie des éléments » enlève sa force à la règle qui devient consensuelle.

Allier l’architecture et l’intégration paysagère (suite)

L’architecture est disparate et ne s’intègre pas dans les lignes du paysage.

Article 11 : - Les constructions d’architecture moderne ne sont pas concernées par les règles suivantes ; - « Intégration paysagère » de la construction. - Toiture de préférence dans les tons rouges. Pente de 35 à 50°.

Article 10 : - Hauteur max. au faîtage : 8 m.

Couleurs de la toiture et du revête-ment opposé, ce qui crée un contraste fort visible de loin dans le paysage.

Couleur de la toiture différente des couleurs environnantes. Le verni augmente l’impact visuel du toit.

Couleur blanc éclatant du revêtement visible de loin. Cette couleur peut s’atténuer au cours du temps mais a un impact au moins les premières années.

Absence de menuiseries ou couleur des menuiseries non différenciée des couleurs des revêtements.

Ouvertures hétérogènes et sans recherche d’alignement ou d’organi-sation.

Soubassements absents.

Double garage avec toiture augmentant le volume de la maison et son impact paysager.

Nombreux décrochements dans l’architecture, qui ôtent la continuité de l’ensemble et attirent le regard.

Gabarit imposant, volume non optimisé.

Couleurs de la toiture similaire aux couleurs du bâti existant.

A préférer...

Traduction en règlement d’urbanisme

L’architecture s’intègre dans le paysage et participe à la mise en valeur du territoire

L’architecture contemporaine, issue d’une réflexion architecturale et paysagère, permet des formes originales et adaptées.

Article 1 : Les panneaux solaires et chauffe-eau solaires sont autorisés.Article 10 : Hauteur max. au faîtage : 7,5m, à adapter selon les zonesArticle 11 : - Sera choisie une orientation et une architecture économes en énergie. - Les projets d’architecture contemporaine, qui devront s’intégrer dans les lignes du paysage, ne sont pas soumis aux règles suivantes. - Les constructions s’inscriront dans un volume enveloppe. - Les toitures seront de couleur rouge orangée, en tuiles. Le revêtement sera de couleur claire. Les menuiseries seront de couleur vive. Les soubassements seront de couleurs sombres. - Les garages seront simples, de volumes réduits et issus d’une interprétation des annexes traditionnelles du bâti. - Les ouvertures et panneaux solaires seront organisés entre eux pour conserver des lignes d’identité. Les pan-neaux solaires s’intégreront dans la construction. - Les éléments rajoutés à la construction (antennes, paraboles,...) devront être dissimulés dans la mesure du possi-ble, ou dans une couleur matte similaire à légèrement plus sombre que celle de la toiture.

L’effet combiné des règles permet la possibilité de projets architecturaux intéres-sants. Les règles cadrent les projets tout en laissant une certaine liberté qui, sans

casser l’harmonie, incite à éviter les éléments répétitifs et stéréotypés..

L’architecture est le résultat d’une interprétation de l’architecture traditionnelle, mais peut également emprunter des caractéristiques de l’architecture contemporaine (du XXIème siècle). Elle est adaptée aux nouvelles attentes énergétiques et de confort.

Allier l’architecture et l’intégration paysagère (suite)

Couleur claire du revêtement.

Menuiseries de couleur vive.

Simple garage, de volume réduit et issu d’une interprétation des annexes traditionnelles du bâti.

Soubassements de couleur sombre.

Le gabarit est adapté à la fois au paysage et aux usages.

Organisation des ouvertures.

L’architecture intègre une utilisation de l’éner-gie solaire par un chauffe-eau solaire et une orientation optimisée du bâti et des ouvertures. Cette intégration est réfléchie dés le début du projet architectural. L’isolation thermique et sonore est optimisée dans la gestion des ouvertures et le choix des matériaux.

L’architecture conserve les lignes d’identité du bâti tradi-tionnel, tout en l’adaptant au projet architectural.

PNR des Caps et Marais d’Opale, septembre 2007 – Espaces naturels régionaux Nord Pas de Calais

Les études paysagères et environnementalesLe PNR aide à la réalisation d’études paysagères préalables à la créa-tion de PLU pour la prise en compte du paysage et de l’environne-ment. Ces études permettent : - D’apporter des schémas d’ambiance sur l’habitat - D’étudier le contexte pédo-climatique afin de répondre aux enjeux énergétiques des constructions. - De déterminer un volume enveloppe pour les constructions.

PNR des Caps et Marais d’Opale, septembre 2007 – Espaces naturels régionaux Nord Pas de Calais

(1) Carte d’identité du PNR des Caps et Marais d’Opale, 2000 (2) Charte du PNR des Caps et marais d’Opale, 1999 (3) Guides de l’habitat, PNR des Caps et Marais d’Opale (4) www.assohqe.org, association HQEVoir aussi : Vers de nouveaux types d’habitat en milieu rural, cycle de conférences et de visites, PNR des Caps et Marais d’Opale, 2006

Bibliographie / sitographie

Le rapport de présentationIl permet de : - Mettre en évidence le type d’habitat existant. - Préciser le contexte socio-économique de la commune.

Les orientations d’aménagementElles permettent de : - Préciser une palette de couleurs pour les constructions, en fonction de la zone. - Préciser finement pour chaque zone le volume enveloppe des constructions, les ouvertures interdites et autorisées, les garages interdits et autorisés,...

Les guides de l’habitat (3)Ces guides réalisés par le PNR proposent une réflexion pour chaque communauté de commune pour une conservation de caractéristiques locales pour l’habitat.

L’espace info–énergie

Cet espace du PNR, réalisé en partenariat avec l’ADEME, informe et conseille pour des projets économes en énergie.

La démarche HQE : haute qualité environnementale (4)

La démarche HQE se compose de 14 cibles à la fois environnementales, énergétiques et pour la qualité de vie à l’inté-rieur du bâtiment (luminosité,...). Ces cibles sont des objectifs à satisfaire au moins pour partie au niveau architectural et apportent une amélioration à la construction.

Exemple de volume enveloppe.

Pour cette thématique, le règlement vient en complément d’autres outils :

- Des autres pièces du PLU

- D’autres Outils d’urbanisme, de paysage et réglementaires