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Actions vitales ! N°8 - Novembre 2018

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Actions vitales !

N°8

-Nove

mbre 2018

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Avec l’arrivée de la mauvaise saison, saufpour quelques clubs privilégiés du sud,

l’activité vol se met en sommeil. L’activité sol continue par les travaux de maintenance,la préparation de la saison suivante, la miseà jour des documents administratifs qui ontété mis de côté pendant les mois d’été. Lesjournées de formation et sécurité en régionsse glissent à cette période pourqu’ensemble, nous réfléchissionssur la saison écoulée, ses inci-dents et bien sûr ses accidents, le but étant bien sûr de ne pasrépéter les mêmes erreurs. Cette journée annuelle est l’un desliens privilégiés de la FFVP avecses clubs. On échange, on partage des pointsde vue. L’occasion est de se mettre à jour auniveau technique, réglementaire et pédago-gique pour les instructeurs et les dirigeants. Cette année nous parlerons bien sûr des chan-gements réglementaires qui heureusements’amenuisent. Le plus gros des évolutions estmaintenant derrière nous. Les futurs change-ments de réglementation prévus seront plutôtdes allégements. Tous les sujets que nousaborderons sont intéressants mais je voudraisen pointer trois qui me paraissent essentielspour notre avenir :– Les DTO (Declared Training Organisation),– Le Gesasso,– La formation par les compétences.

Le DTO est tout frais, l’encre est à peine sèchesur les certificats que déjà certains se posentdes questions relatives aux audits. En fait nousavons la chance de disposer d’un petit peu detemps pour bien trouver sa place sereinementavant le 8 avril 2020. Il n’en demeure pas moinsque des exigences existent dès maintenant, qu’ilfaut remplir et prendre tout de suite les bonnes

habitudes pour ne pas se faire reto-quer lors de prochains audits.Gesasso a été développé pour aiderles dirigeants de clubs à maîtriser leDTO tant au niveau des validités despilotes que du suivi des formations.Profitons de l’hiver pour travailler àla mise en place pour ceux qui tem-

porisent encore. Nous serons là à vos côtéspour vous accompagner si vous le souhaitez. Les méthodes de formation n’ont que très peuévolué depuis 50 ans. Les aspects techniquessont en général très bien traités par contre lescomportements humains ont trop souvent éténégligés. On remarquera pourtant que lamajorité des accidents sont générés par le“facteur humain”. La formation par les compé-tences répond à cette problématique noussommes en train de travailler sur le sujet etvous en aurez la primeur.Au plaisir de vous voir lors de ces réunions.

Francis CLARprésident de la commission

Formation-Sécurité

Réunion hivernale pour tous !

Actualités Sommaire 2 - EditoRéunion hivernale pour tous !3 - L’actualité de la commission…Formation-Sécurité4 - Apposition par les FI/FE…Document mis à jour6 - Savoir surveiller le cielet pas uniquement avant un virage !10 - Les positions hautes…Sont-elles de retour ?

14 - Vous avez dit TMG ?Seconde partie du sujet…16 - Rapports du DTODeux documents annuels à prévoir18 - Permis voiture et tractageTout sur le tractage de remorques !21 - A l’afficheClasses C et D : clairance obligatoire22 - Monoxyde de carbone…Un danger insidieux26 - La poignée jaune……à ne pas oublier à chaque décollage28 - L’outil de l’instructeurLe site www.ato.cnvv.net

Bulletin destiné aux instructeurset réalisé par la commission

Formation-Sécurité de la FFVP

NB : tous les liens ou sites internet figurant dans ce bulletin (même ceux sans texte souligné et en couleur) sontinteractifs sur votre ordinateur (pas toujours sur smartphone ou tablette). Cliquer sur le lien pour y accéder !

Les dates et lieux des réunions hivernales de la commission Formation-Sécurité, organisées dans les différentesrégions, ont été publiés dans Actions Vitales n°7. Il n’est pas trop tard pour s’y inscrire…

n Passage au DTOAu 8 octobre 2018, plus de 80 clubs vélivolesétaient passés au statut de Declared TrainingOrganisation (DTO) sans compter 47 dos-siers de clubs alors en cours de traitementpar l’administration. Ainsi, avant la fin 2018,près de 130 clubs sur les 166 associationsvélivoles (soit près de 80%) avaient déjà basculé au nouveau statut de DTO.

n AccidentologieAu 30 septembre dernier, le BEA avait déjàrelevé 170 accidents parmi 235 événementssurvenus sur le territoire français pour toutesles activités aéronautiques, avec 60 morts. Si le vol moteur (avion) a été le plus impacté,l’année 2018 s’avère une “mauvaise année”.Au 30 septembre, on dénombrait déjà 77 accidents pour les avions, 1 pour les ballons,5 pour l’hélicoptère, 69 pour l’ULM et 18 pourle vol à voile. 

n Procédures radioAvec des rétroviseurs pas toujours opération-nels (ils ne montrent pas la totalité de l’enver-gure du planeur et donc l’assistant en boutd’aile, ils vibrent, ils n’existent que d’un côté,ils ne sont pas toujours réglables depuis lecockpit, etc.), des Rex révèlent des décol-lages qui n’auraient pas dû se déroulerainsi… Les ailes du planeur se mettent à l’horizontale sur une rafale de vent, le pilotedu second planeur dans la ligne équilibre ses water-ballasts et le remorqueur metpleins gaz. Une bonne pratique serait, selonl’environnement local, que le pilote du planeur, une fois le câble tendu, une fois lesAFs rentrés et verrouillés, une fois les ailesmises à l’horizontale par l’assistant, d’annon-cer sur la fréquence “Alpha Bravo, prêt”. Ce message, court, doit ainsi lever le moin-dre doute. Le pilote remorqueur peut ensuiteannoncer le décollage de l’attelage.A quand une caméra miniature à l’arrière des remorqueurs avec écran de rappel en cabine comme pour les radars de reculsur les voitures ? n

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Trois dossiers

essentielspour notre

avenir a

“”

Edito

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Annotations et autorisations à apposer par les FI/FEFormation européenne SELON LE RÈGLEMENT 1178/2011 ET LE MANUEL DE FORMATION FFVV

THÈME SUJETS ANNOTATIONS DANS LE CARNET DE VOL REMARQUES  ACTE ADMINISTRATIF FI/FE

Prog

ram

me d

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Programme de formation

Rég

lemen

tation

Com

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For

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Sécu

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FFVP

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2018

Maintien de compétences pilote

“Contrôle de compétences pilote satisfaisant”N° FE(S), Nom et signatureVol d’instruction”N° FI(S), Nom et signature“Autorisé pour un vol solo ce jour en………”N° FI(S), Nom et signature“Autorisation lancement par remorquage”N° FI(S), Nom et signature“Autorisation lancement par treuil”N° FI(S), Nom et signature“Autorisation lancement planeur autonome”N° FI(S), Nom et signature“Autorisation lancement par voiture”N° FI(S), Nom et signature“Autorisation lancement par sandow”N° FI(S), Nom et signature“Autorisé vol sur la campagne”N° FI(S), Nom et signature

Néant

Autorisé Voltige en planeur

Autorisé au remorquage de planeurs par avion

Autorisé au remorquage de planeurs par TMG

“Vol d’instruction”N° FI(S), Nom et signature

“Contrôle de compétences TMG satisfaisant”N° FE(S), Nom et signature

Vol de remise à niveau avec instructeur (>1h00)N° FI(S), Nom et signature“Contrôle des compétences TMG satisfaisant”N° FE(S), Nom et signature

Maintien descompétences pilote

Vol d’instructionTMG

Aérotracté(remorquage)

Vol avec instructeur

Vol solo

Treuil

Planeur autonome

Voiture

Sandow

SPL restreint

Emport de passagers

Vol avec instructeur

Délivrance

Délivrance

Délivrance

Délivrance

DélivranceVols d’instruction Pas à ce jour

Pas à ce jourNéantNéant

NéantNéantNéant

Néant

Néant

Néant

Néant

Annotation sur le carnet de vol

Formulaire 70FormExa : à garder par le pilote

Sur licence planeur. Programme de formationFormulaire 63FormLicSur licence avion. Progarmme de formationFormulaire 100FormLicSur SPL. Programme de formationFormulaire 100FormLic

Attestation de fin de formation par le RP de l’organisme de formation pour la DSAC/IRFormulaire 70FormExa : à transmettre à la DSACpour porter la mention TMG sur la SPL ou LAPL(S)

Néant

Néant

A porter sur la licence planeurpar la DGAC. Formulaire DSAC

A porter sur la licence planeurpar la DGAC. Formulaire DSAC

A porter sur la licence avion parla DGAC. Formulaire DSAC

Faire porter la mention par laDSAC/IR sur la licence

Faire porter la mention par la DSAC/IR sur la licenceFaire porter la mention par la DSAC/IR sur la licenceFaire porter la mention par la DSAC/IR sur la licenceFaire porter la mention par la DSAC/IR sur la licenceFaire porter la mention par la DSAC/IR sur la licenceFaire retirer la mention “Interdiction devol sur la campagne” par la DSAC/IR

Néant

Formulaire 31 FormExa : à garder par le pilote

“Remorquage, treuil, autonome, voiture, sandow”

Attestation de fin de formation par le FI(S)

Attestation de fin de formation par le FI(S)

Attestation de fin de formation par le FI(S)

Attestation de fin de formation par le FI(S)

Attestation de fin de formation par le FI(S)

Attestation de fin de formation par le FI(S)

Faire retirer la mention “Interdiction d’em-port de passager” par la DSAC/IR en pré-sentant son carnet de vol où figurent les 10 h de CdB après l’obtention de la licence

* FI(S) autorisé à l’enseignement de la voltige. ** FI(A) autorisé à l’enseignement duremorquage par avion. *** FI(S) autorisé à l’enseignement du remorquage par TMG.

RemorquageAvion

SPL - LAPL(S)Formation

Levée de restriction

FormationTMG

Voltige

RemorquageTMG(S)

SPL

LAPL(S)

Moyensde lancement

SPL

LAPL(S)

FE

FI

FI

FI

FI

FI

FI

FI

FI

FITMG

FITMG

FETMG

FETMG

FI(S)*

FI(A)**

FI(S)***

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En insistant sur la “sécurité” à faire avanttout virage, certains pilotes pourraient

penser que le danger n'existe que lors d'unchangement de trajectoire. Il n'en est rien !Durant tout le vol, du décollage derrière leremorqueur ou au treuil jusqu'à l'arrêt sur lapiste à l'issue du vol, il va falloir surveiller leciel afin d'assurer l'anti-abordage et l'anti-collision.Pour l'anti-abordage, le FLARM est une aidemais il ne faut pas compter uniquement surlui. Pour l'anti-collision (autres aéronefs, obstacles en montagne, oiseaux…), il nereste que vos yeux et il est alors nécessaired'avoir une méthode pour analyser l'espaceautour de vous. Il va falloir “scanner” métho-diquement et régulièrement différents secteurs autour de vous, dans tous lesplans… car le risque peut venir de côté ou de face mais aussi de plus haut ou de plusbas. Il faut dès que possible acquérir le visuelsur des menaces.Pendant toute la progression, il est néces-saire d'attirer l'attention de l'élève sur le

risque de collision en vol. Il faut lui rappelerque, placé à l'avant, il bénéficie d'une meil-leure visibilité vers l'avant et parfois aussivers l'arrière en étant à la pointe du fuselagecontrairement à la place arrière, au niveau del'emplanture des ailes. De plus, l'instructeuren place arrière subit de nombreux anglesmorts et la sécurité du vol va donc dépendrede la surveillance réalisée par les deux membres d'équipage. Évidemment, lors des premières leçons, l'élève a trop d'infor-mations à absorber et il ne peut assurer unebonne surveillance, ne sachant pas où regarder, ni quand regarder…D'où la nécessité de progressivement édu-quer son regard et lui enseigner la techniquedu balayage visuel (scanning). Il ne suffit pasde tourner la tête constamment de droite àgauche et vice-versa car cette durée d'obser-vation sera trop courte pour analyser le sec-teur. L'œil n'a pas le temps d'accommoder et un aéronef encore peu évolutif par rapportà vous peut ne pas être détecté, surtout s'ilest plus bas et qu'il se fond dans le paysage

– l'arrière-plan le plus critique se trouve au-dessus de zones urbanisées…Il va donc falloir fixer le regard sur différenteszones en découpant l'espace en secteurs de 30° environ. Dans chaque secteur ainsi“découpé” dans le ciel, il faudra poser son regard plusieurs secondes (2 à 3 minimum)pour avoir le temps d'analyser parfaitementle secteur et pouvoir ainsi noter un “objet” se déplaçant sur le fond immobile. Il fautalors accommoder sa vue à l'infini, en portantson regard le plus loin possible, vers l'hori-zon. Ce temps d'accommodation nécessiteun peu de temps si auparavant votre vueétait accommodée sur le tableau de bord ou le fil de laine…La surveillance totale de l'espace autour devous, à la même altitude, plus bas et plushaut, demeure impossible et il faut donc ba-layer en priorité les secteurs potentiellementles plus dangereux. Si vous êtes en lignedroite, en transition rapide, le risque setrouve face à vous, qu'il s'agisse d'un avionou d'un planeur faisant route inverse. Il peutégalement venir de la droite ou de la gauche,en convergence sur votre trajectoire.

C'est le cas lorsque plusieurs planeurs, de provenance diverses, convergent vers unmême cumulus… La situation peut être en-core aggravée si le gisement entre deux appareils convergeant vers un même lieureste constant. Dans ce cas, l'autre aéronefrestera fixe dans votre verrière – on parle“d'immobilité apparente” même s'il se rapproche de vous à chaque instant – n'atti-rant alors pas votre attention. Simplement, il “grossira” progressivement jusqu'à devenirun danger important.

Un balayage méthodiqueLes pilotes militaires ont pris l'habitude de découper leur espace en 7 zones à la fois situées en azimut (de 9h00 à 3h00, soit de la gauche à la droite selon le “code horaire”et aussi en site de façon symétrique par rap-port au plan contenant la trajectoire de leuraéronef (soit un même angle vers le haut et vers le bas, d'environ 15°). Le balayage méthodique consiste ensuite àexaminer successivement les différenteszones dans un ordre bien établi en partant du tableau de bord, puis à l'extérieur devant

Savoir surveiller le ciel…

Bonnes

pratiques

Le découpage de l’espacetel que pratiqué par lespilotes militaires avec 7 secteurs en azimut et 15° au-dessus et en dessous du plan (site). Le balayage repasse à chaque fois par le tableaude bord avant de poursuivre par les autressecteurs opposés.

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Dans le cas d'un vol à deux à bord (en mu-tuel, avec un VI sensibilisé à la surveillancepour apporter sa perte d'yeux à l'observation,en instruction), si l'un des deux membresd'équipages aperçoit un autre aéronef, il estbon de l'annoncer à l'autre. Cela doit être lecas de l'élève vers l'instructeur (pour attirerl'attention de ce dernier sur le risque poten-tiel) et aussi de l'instructeur vers l'élève (pouréduquer son regard et lui montrer ce qu'estun trafic conflictuel ou pas. Les militaires défi-nissent sa position par son gisement (le codehoraire, sa hauteur (plus haut, plus bas,même niveau), sa distance (loin, près), sonrisque (dangereux, non dangereux). Une annonce peut être ainsi “avion à 3h00,bas, loin, non dangereux” ce qui permet àl'autre membre d'acquérir visuellement le tra-fic concerné et de pouvoir le suivre ensuite.Si le rapprochement devient dangereuxCertains “spots” constituent des “points de

conflits” potentiels, comme le début de lavent arrière sur un aérodrome, la verticale de l'aérodrome ou la verticale d'un VOR àproximité de votre terrain qui peut être utilisépar des avions comme points de passagelors d'une navigation… Il convient donc deconstamment rechercher la présence d'autres aéronefs dans votre volume de vol,qu'il s'agisse du remorqué, d'une transitionentre deux cumulus, d'allers-retours le longd'une pente ou en tour de piste.Ainsi, la sécurité avant virage, même si elledoit devenir rapidement un réflexe durant laprogression ne constitue pas la seule surveil-lance du ciel ! Celle-ci doit être appliquéeavec une extrême rigueur durant tout le vol.Et même si vous n'êtes pas pilote de chasse,avoir la “tête montée sur roulement à billes”est une bonne chose pour tout pratiquant dela troisième dimension. Ouvrez l'œil ! Et même plutôt les deux… n

(12h00), puis à 11h00, 10h00, 9h00 puis retour à 10h00, 11h00, 12h00 et un contrôledu tableau de bord. La seconde phase est similaire à droite, avec tableau de bord, puis12h00, 1h00, 2h00, 3h00 et retour par 2h00,1h00 et 12h00 avant de repasser par le tableau de bord.Ce balayage impose de tourner la tête et non pas simplement le regard.

Observation visuelle et… auditiveL'observation visuelle de votre environne-ment est déjà une bonne solution pour surveiller le ciel mais elle peut être complétéepar… l'écoute de la fréquence. Si vous êtesen vol local, il est bon d'être attentif aux messages diffusés sur la fréquence. Ce peut être l'annonce d'un avion s'annon-çant à quelques minutes de la verticale. S'il émet un message optimal, il précisera saprovenance et sa destination (ou son cap),

ce qui permet d'avoir une trajectoire. Il indi-quera aussi son altitude et donnera son estimée de passage. Ainsi, il est localisableen trois dimensions même si on ne le voitpas. Ce peut être aussi l'annonce d'autres planeurs se rapprochant de la zone de perted'altitude ou l'annonce d'un remorqueur audécollage. L'écoute attentive de la fréquencepeut ainsi permettre d'avoir une “cartogra-phie” des trafics autour de vous. Elle complétera l'observation visuelle en sachant que des aéronefs peuvent passer à proximité du local sans forcément s'être annoncé ni même être sur la fréquence…Il ne faut pas “focaliser” uniquement sur une menace constituée par un trafic attenduà proximité de votre position mais continuer à assurer la surveillance du ciel car d'autresaéronefs n'ont peut-être pas prévenu de leur arrivée et ils constituent des menaces inconnues…

Surveillance dansle plan horizontal

Secteur verticalde surveillance

Rapprochement sous gisement constant

Rapprochement sous gisement constanttel que vu du cockpit

Avant de cabrer après une transition à grande vitesse, il faut regarder au-dessus de soi…

Renouvellement du processus de surveillance en spirale

Rapprochement sous gisement constantavec des aéronefs évoluantà des vitesses très différentes.Pour le chasseur, le planeurest quasiment à l’arrêt.Pour le planeur, le chasseursurgit dans les quelques secondes avant collisionIllu

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Ces deux dernières années, deuxaccidents dont un mortel ont été enregis-

trés suite à des positions hautes, un typed’événement que l’on croyait définitivementfaire partie du passé…En 2017, c’est un MCR 180R qui s’estécrasé au décollage de Carpentras, aviondétruit, pilote blessé.En 2018, c’est un Dynamic qui a connu unsort identique à Colmar, ULM entièrementdétruit, pilote décédé.Ce retour des positions hautes a égalementété constaté outre-Manche par la British Gliding Association (BGA), au point d’en faireune affiche (page ci-contre) pour attirer l’attention des pilotes tant côté planeur quecôté aéronef remorqueur. 

Durant tout le remorqué…Une position haute peut se mettre en placedurant tout le remorqué mais ceci est encoreplus critique si elle survient dès le décollageou lors de la montée initiale. Il s'agit d'un positionnement beaucoup trophaut du planeur derrière le remorqueur. Si la trajectoire continue à diverger, le pla-neur se transforme alors en “cerf-volant”

et poursuit son ascension tandis que le pilote du remorqueur perd progressivementsa capacité à contrôler son assiette, son appareil étant progressivement soulevé parl'arrière, sous l'action de la tension du câble.Sur ULM, à faible masse, la perte de contrôlepeut être encore plus rapide comme le souligne un rapport d’accident suisse.

Point de non-retour…A partir d'un point de non-retour, il ne seraplus possible d'empêcher le phénomène des'aggraver et la surtension dans le câble em-pêchera de plus le vélivole de larguer lecâble. La seule “porte de sortie” reste alorstrès aléatoire. Le câble finit par casser… ou le câble se largue côté planeur par la sécurité arrière. Sauf à disposer d'une guillo-tine associée à un enrouleur, le pilote du remorqueur– qui ne peut pas plus larguer lecâble suite à la tension forte de ce derniersur le crochet – n'a aucune solution pour re-prendre le contrôle de son appareil dont lenez s'abaisse progressivement sans que laprofondeur puisse corriger la situation. Soulevé par l'arrière, son aéronef se retrouveorienté fortement vers le sol…

Quels scénarios peuvent entraîner uneposition haute ? Ce peut être dû au remorqueur, par exemplesi ce dernier, sur panne moteur, s'enfoncebrutalement. Ou s'il décroche, descendantsubitement d'un étage et plaçant alors le pla-neur en position haute – un cas survenu àSaint-Auban en 2017 derrière un MCR 180R,entraînant le largage côté planeur.Mais à l'analyse des accidents survenus cesdernières décennies, la cause principale provient généralement du planeur. Parmi lesscénarios possibles, en voici quelques-uns. – un crochet arrière, près du centre de gra-vité du planeur, entraîne une sensibilité accrue de la machine en tangage et peutdonc favoriser une montée impromptue à larotation. C'est un point encore aggravé si leplaneur est plutôt centré arrière.– le vélivole n'a pas bien verrouillé son dos-sier de siège. A l'accélération au sol ou à larotation, ce dernier recule soudainement, en-traînant le pilote en arrière. Si ce dernier nelâche pas aussitôt le manche, il va automati-quement cabrer rapidement et placer le pla-neur en position haute… – un même cas de figure peut survenir à larotation si le compensateur a été mal posi-tionné, à fond en arrière par exemple… L'ef-fort très faible en tangage pourra amener unpilote à sur-contrôler et à laisser trop cabrerson planeur juste à la rotation.Parmi les facteurs contributifs à une positionhaute, on peut encore citer un câble de lon-gueur trop faible, un planeur léger avec unefaible charge alaire, un état de surface chao-tique de la piste qui peut entraîner une rota-tion prématurée sans oublier une expériencefaible du pilote de planeur sur le typeconcerné…Ainsi, la phase de décollage doit être consi-dérée comme “critique”. Il est nécessaired'avoir bien pris en compte les situations àéviter et d'être prêt à réagir. Une bonne pré-paration, c'est notamment une lecture rigou-reuse du CRIS, une parfaite installation encabine, en prenant son temps pour éviter toutoubli, et une vigilance accrue durant la tota-lité du remorqué. Rester concentré en nequittant pas le remorqueur de l'œil.

Attention aux quelques secondes d'inatten-tion qui peuvent parfois modifier rapidementla position relative des deux aéronefs… Lespilotes qui cherchent vainement à gagnerquelques mètres d'altitude en plus au mo-ment du largage, en tirant sur le manche eten oubliant parfois de larguer, n'ont sansdoute pas conscience des risques qu'ils fontprendre au pilote remorqueur.

Les erreurs des élèvesAu début des remorqués, les élèves, généra-lement, mettent souvent trop d'inclinaisonlors de départs en virage. Leur planeur“glisse” alors à l'intérieur du virage et si le re-morqueur incline encore plus, le câble peutse détendre et le planeur se rapprocher duremorqueur (réduction du retrait et écarte-ment imparfait). S’il faut gérer la situation(aéro-freins au besoin) pour limiter le rappro-chement des deux appareils tout en faisantattention à la retension brutale du câble àgérer au manche, la situation devient beau-coup plus critique quand l’élève incline insuf-fisamment lors d’un virage… Il va donc se retrouver à l'extérieur de la tra-jectoire de l'attelage. C'est une situation àéviter car “géométriquement” à la sortie du virage, il va se retrouver en position haute(étagement supérieur à la position normale).Mimez la situation avec vos deux mains et leproblème apparaît clairement. C’est donc

Le retour des positionshautes ?

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une situation critique qui n’apparaît pas for-cément rapidement à l’esprit et l’instructeurdoit y faire attention…

Une vigilance extrêmeCôté planeur, si le pilote constate une prised'assiette trop marquée, il lui faut réagir rapidement (en poussant sur le manche pour regagner le plus vite possible le visuelsur le remorqueur) et si le phénomène nepeut être contrôlé, la solution consiste à larguer rapidement, d'où la main gauche sur la poignée jaune tant que le contrôle laté-ral n'est pas acquis au roulage et que la maîtrise de la trajectoire est contrôlée. Cela peut aussi éviter un “cartwheel”, phénomène déjà rencontré en remorquage avec comme facteurs aggravants un crochet arrière, du vent de travers, de l'herbe haute, un remorqueur très puissant…Une fois décollé, si le pilote du planeur nevoit plus le remorqueur c’est que ce dernierest forcément plus bas que lui. Le réflexe doit être rapide pour larguer aussitôt.

Côté remorqueurPour le pilote du remorqueur, une fois en vol,s'il ressent progressivement la nécessité detirer de plus en plus sur le manche pourconserver l'assiette de montée, méfiance, cepeut-être le signe annonciateur qu'une posi-tion haute est en train de se mettre en place.Un coup d'œil dans le rétro… et si le planeurn'est pas visible, il est temps de réagir vitecar la divergence du phénomène peut êtrerapide. D'où l'importance d'avoir bien identifiéla localisation de la poignée de largage ducâble ou la poignée de cisaille dans le casd'un enrouleur.En cas d'impossibilité de voir le planeur dans le rétro en montée initiale, un rapideéchange radio doit lever le doute car le piloteremorqueur ne sait pas si le planeur est au-dessus ou au-dessous du champ visueldu rétroviseur tant que l’écart d’étagementn’est pas important. Un écart latéral (écarte-ment) se ressent plus rapidement et secontrôle visuellement par un regard latéral,hors rétroviseur. n François Besse

Le Service d’enquête suisse sur lesaccidents (SESA, équivalent du BEA) a

publié un rapport concernant l’accident d’unMCR-01ULC remorquant un ASK-21 en juin2007. Le pilote du planeur souhaite emmenerun passager dans l’après-midi mais il luimanque les 3 décollages/atterrissages dansles 3 mois. Il va donc les exécuter en soloauparavant. Il n’a effectué qu’un seulremorquage derrière le MCR-01ULC, en double, étant plus habitué à l’autreremorqueur du club, un DR-300/235. Le pilote remorqueur avait déjà pratiqué leremorquage sur le type.Au décollage et en montée initiale, le pilotedu planeur trouve que “cela ne monte pasfort” et se trouve “plus loin que d’habitude duterrain”. Le pilote remorqueur confirme sa vitesse, 110 km/h. Au moment où le vélivoledétecte une ascendance, le pilote remor-queur lui demande sa vitesse. Sa réponseest “130 km/h”. Quand il relève les yeux,il ne voit plus le MCR devant lui. Il largueaussitôt le câble. Au même moment, le piloteremorqueur a vu le nez de son appareil piquer soudainement vers le sol. Il demandeau pilote de planeur de larguer mais sent que c’est déjà fait. Il a eu le sentiment de se retrouver à la verticale, nez vers le bas. Lors de la ressource, il va heurter la cime des arbres mais les commandes de vol répondant bien, il revient se poser.Le dossier a poussé les enquêteurs à seposer des questions, notamment sur la diffé-rence de masse remorqueur/planeur sur lecomportement de l’attelage, avec notammentun planeur plus lourd (460 kg au décollage)que le remorqueur (410 kg). Et éventuelle-ment à définir des mesures opérationnellespréventives éliminant les risques potentiels.Les essais filmés ont porté sur les diffé-

Lien vers le rapport du SESA suissehttps://www.sust.admin.ch/inhalte/AV-berichte/2133.pdf

rences entre MCR et DR-300. Une zone rectangulaire a été définie autourde chaque remorqueur, vue depuis la placedu pilote de planeur. Cette boîte, avec des limites horizontales et verticales a été dénommée “convenience box” (boîte deconfort). Les limites horizontales ont été défi-nies à une demi-envergure d’aile du remor-queur depuis les extrémités de voilure. La largeur de la boîte fait donc deux enver-gures de l’aéronef remorqueur. Les limitesverticales ont été définies à 3 m au-dessusdes ailes et entre 4 et 5 m au-dessous. Les résultats obtenus sont les suivants : si leremorqué se passe en toute sécurité pour lesdeux remorqueurs si le planeur reste dans la “box”. Avec le MCR-01, l’attelage est géné-ralement plus vif plus sujet aux influences

extérieures (thermiques, turbulence). Il en est de même en cas de détente intempestivedu câble avec effets secondaires plus mar-qués. Par temps calme, le suivi du MCR estplus simple (moins de turbulence de sillage,traînée induite plus faible) mais la stabilité del’attelage est plus grande avec le DR.Mais si l’on arrive aux marges de la “box”, la gestion devient nettement plus difficile der-rière le MCR, avec des corrections à appor-ter plus rapidement. Si l’on va trop loin, le contact visuel peut être perdu amenant aulargage préventif.Quel que soit le type du remorqueur, le rapport du SESA insiste sur la grande attention de la part des deux pilotes, en évitant les positions extrêmes, en dehors de la “convenience box”. n

Positionsextrêmes et ULM

Le MCR-01ULC n’est pas classé ULM en Suisse mais en catégorie Ecolight…

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SESA

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Page 8: 8 1 0 2 e r b m e v o N Ac tions v itales

Voici la seconde partie d’un articledestiné à expliquer les différences

entre les TMG apposées sur une licence deplaneur – LAPL(S) et SPL – et sur unelicence avion – LAPL(A), PPL, CPL, ATPL.La première partie a été publiée dans le n°7d’Actions Vitales !

Apposée sur une licence LAPL(A), PPL,CPL ou ATPL, la formation s’effectueconformément au règlement 1178/2011.Sa validité est de 24 mois

Formation : FCL. 135.A— Extension des privilèges à une autreclasse ou variante d’avionLes privilèges d’une LAPL(A) ou du PPL sontétendus au TMG lorsque le pilote a effectué auprès d’un DTO, au moins 3heures d’instruction au vol, comportant :– 10 décollages et atterrissages en doublecommande, et…– 10 décollages et atterrissages en solo supervisés,…et un examen pratique pour démontrer un niveau adéquat de compétences dans la nouvelle classe. Au cours de l’examen pra-tique, le candidat devra également démontrer à l’examinateur un niveau adéquat de connaissances théoriques dansles sujets suivants :– procédures opérationnelles,

– performances et préparation du vol, – connaissance générale de l’aéronef.La formation se déroule conformément auprogramme de formation déposé par le DTO.

Exigences en matière d’expérience récente pour LAPL(A) : FCL. 140.A Les titulaires d’une LAPL(A) n’exerceront lesprivilèges de leur licence que lorsqu’ils aurontaccompli, au cours des 24 derniers mois, entant que pilotes d’avions ou de TMG :a) au moins 12 heures de vol en tant queCdB, incluant 12 décollages et atterrissageset…b) une remise à niveau d’au moins 1 heurede vol avec un instructeur FI(A).Si le pilote ne répond pas aux conditions des12 heures et des 12 décollages, il doit avantde voler sur TMG comme commandant debord, effectuer le temps de vol ou les décol-lages et atterrissages manquants, en doublecommande ou en solo, sous la supervisiond’un instructeur FI(A).…ou réussir un contrôle de compétencesavec un examinateur sur TMG.

Prorogation des qualifications de classeet de type pour PPL, CPL… : FCL.740.ADans le cas d’une prorogation de la qualifica-tion de classe TMG, le candidat doit :– au cours des 12 mois qui précèdent la dated’expiration de la qualification, accomplir 12heures de vol dans la classe pertinente, avec :

* Pour tout vol en solo supervisé, l’instructeur doit autoriser le pilote avant dedécoller en notant l’autorisation sur son carnet de vol.

Lien vers le formulaire 70FormExa de la DSAChttps://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/70FORMEXA.pdf

Type Licence Délivrance Expérience récente (glissante) Prorogation Instructeur et examinateur

TMG(A) LAPL(A) Manuel 24 mois Sans objet FI(A) de formation – 12 h TMG en CdB ou solo supervisé* ou stagiaire et... FFVV – 12 décollages et atterrissages en CdB ou solo FE(A) 3h00 d’instruction supervisé* et/ou stagiaire et… dont : – 1 vol 1h00 avec instructeur – 10 atterrissages ou… en DC – 1 contrôle de compétence avec un FE(A) TMG – 10 atterrissages en solo supervisé* – 1 contrôle de compétence avec un FE(A) TMG

Type Licence Délivrance Expérience Prorogation Instructeur et récente examinateur

TMG(A) PPL(A) Manuel Sans objet Validité 12 mois de formation Dans les 12 mois qui précèdent la fin de validité FI(A) FFVV – 12 h TMG ou avion en CdB ou solo supervisé* et/ou 3h00 d’instruction stagiaire – 10 atterrissages – dont 6 h TMG ou avion en CdB et… FE(A) en DC – 12 décollages et atterrissages en CdB ou solo – 10 atterrissages supervisé* et/ou stagiaire et… en solo supervisé* – 1 vol 1h00 avec instructeur – 1 contrôle de ou… compétence avec – 1 contrôle de compétence TMG avec un FE(A) TMG un FE(A) TMG dans les 3 mois qui précèdent la fin de validité ou… PPL  valide et… – 12 h avion en CdB et… – 12 décollages et atterrissages en CdB avion et… – 1 vol 1h00 avec un FI(A) sinon… – suivre un entraînement en DTO ou ATO et… – 1 contrôle de compétence TMG avec un FE(A) TMG

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TMG associé au LAPL(A)

TMG associé au PPL(A)

Vous avez dit TMG ? (2)

— 6 heures en tant que CdB,— 12 décollages et 12 atterrissages, et— 1 formation de remise à niveau d’aumoins 1 heure de temps de vol total avec uninstructeur de vol FI(A),…ou– au cours des 3 mois précédant la dated’expiration de la qualification, réussir, avec un examinateur, un contrôle de compétences TMG. Lorsque le pilote est titulaire d’une qualifica-tion de classe d’avion monomoteur à pistons(SEP) et d’une qualification TMG, il peut remplir les exigences heures, décol-lage-atterrissages et le vol avec un instruc-teur, dans l’une des classes et obtenir laprorogation des deux qualifications.

Renouvellement de qualifications de classe et de type : FCL.740Si une qualification TMG est arrivée à

échéance, le candidat devra : – suivre une formation de remise à niveauauprès d’un ATO ou DTO, si requis pour atteindre le niveau de compétences nécessaire à l’exploitation en toute sécuritéd’un TMG, et… – réussir un contrôle de compétences TMG.

Quel instructeur et quel examinateur ?La question que se posent les pilotes et même les instructeurs et examinateurs : qui est habilité à intervenir pour une l’extension ou qualification de classe TMG ?Cela dépend de la licence.– les FI(S) et FE(S) interviennent sur une licence planeur SPL ou LAPL(S), s’ils sontFI/TMG et FE/TMG.– les FI(A) et FE(A) interviennent sur une licence avion.

n Michel Jacquemin(1ère partie de l’article parue dans AV n°7)

TMG(A)

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En étant devenu Declared TrainingOrganisation (DTO) – le seul statut pour

pouvoir continuer à réaliser de la formationmenant au SPL à partir du 8 avril 2020 – votreclub s'est engagé à produire chaque annéeauprès de l’Autorité (votre DSAC/IRrégionale) deux rapports :– un rapport portant sur l'activité de l'année passée au sein de l'association. Le compte rendu rempli via le site Aéralpourra en faire office ou sinon, sous touteautre forme.Les Moyens de mise en conformité (AMC)concernant le DTO précisent les renseigne-ments devant être au moins fournis : les formations assurées, la liste des moyenstechniques et humains utilisés pour ces formations, avec notamment les principauxaérodromes utilisés, le nombre d’élèves, laliste des incidents ou accidents enregistrésdurant la saison et toute autre information relative à l’activité du DTO.

– un rapport portant sur la sécurité.Il s'agit d'une “revue de sécurité” à réaliseravec la participation des instructeurs actifs ausein de l'unité de formation. Sous quelle forme faudra-t-il faire ce compterendu de la réunion annuelle de sécurité ?Les AMC (Acceptable Means of Complianceou Moyens acceptables de mise en confor-mité) du règlement Aircrew/FCL donnentquelques précisions. Ce rapport devra aborder différents itemsdont notamment :– les événements survenus sur la plate-forme durant la saison passée.– les événements extérieurs (survenus dansd’autres clubs) mais pouvant concerner l'activité de l’association (même type de pla-neur concerné, problème de mode de lance-ment d'ordre général, etc.)– la prise en compte des consignes de sécurité émises par la commission Forma-tion-Sécurité et diffusées soit lors des réu-

nions hivernales soit via les pages du bulletinActions vitales !– un plan d'action pour exploiter les événe-ments listés ci-dessus, avec les procédureset/ou consignes mises en œuvre pour “mitiger” (diminuer ou supprimer) les risquesconcernés. Le plan d'action pourra ainsi mettre en avant le thème de l'année, en fonction du contexte local (nouvelle machine arrivée au club, nouveau mode de lancement, prise en compte des multi-activités pratiquées sur la plate-forme, recrudescence d’un type d’événements) ougénéral (étude de sécurité).Cette revue de sécurité, faisant la synthèsedes événements survenus durant la saison,peut se faire en fin d'année ou début d'annéesuivante, durant la réunion des instructeurspar exemple, en première partie afin de dé-velopper les mesures à prendre en comptepour la saison à venir, à évoquer ensuite lors

de l'assemblée générale et/ou lors des briefings matinaux.

Quand envoyer ces rapports ? Les AMC (Acceptable Means of Complianceou Moyens de mise en comformité) et le GM(Guidance Material) concernant le DTO (édition du 14 septembre 2018, texte en anglais en attendant la traduction française)précisent que le calendrier d’envoi doit être… défini en accord avec l’Aurorité, l’EASA indiquant la recommanda-tion de le faire durant le premier trimestre de l’année suivante. n

Quid de la “revuede sécurité” en DTO ?

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Chaque année, un DTO doit transmettre à l’Autoritédeux rapports concernantl’activité et la sécuritédurant la saison précédente.

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PTAC (F2) : Poids total autorisé en charge. PTRA (F3) : Poids total roulant autorisé

Permis de conduireet tractage de remorquesChaque saison ou presque, ici ou ailleurs,

se pose la question de savoir ce qu’il fautfaire pour tracter une remorque dans lesrègles. Voici les réponses à vos questions.

Quel permis de conduire ? (code de la route R221-4 et R221-8)– Pour toutes remorques dont le PTAC (F2sur la carte grise) est inférieur ou égal à 750kg, un simple permis B est suffisant pour tracter avec n’importe quel véhicule léger quia le droit de tracter.– Si le PTAC (F2) de votre remorque estsupérieur à 750 kg :1) le permis B est suffisant si le PTAC (F2)voiture + PTAC (F2) remorque est inférieurou égal à 3.500 kg2) formation B96 obligatoire si le PTAC (F2)voiture + PTAC (F2) remorque est comprisentre 3.501 et 4.250 kg.3) le permis BE est obligatoire si le PTAC (F2)voiture + PTAC (F2) remorque est comprisentre 4.251 et 7.000 kg.Nota : très souvent, avec nos voituresfamiliales et les remorques de planeur, il est

possible de tracter avec simplement le permisB. Sinon le B96 reste obligatoire.

Le permis B96Il comprend : – une formation hors circulation pourconnaître et comprendre l’utilité de laréglementation, de la signalisation et desrègles spécifiques à la conduite d’unensemble, des vérifications avant le départ et réaliser des exercices d’attelages et de dételage.– une formation en circulation qui met l’accent notamment sur la maîtrise del’ensemble, les angles morts, leschangements de direction, la prise en comptedes autres usagers, l’information et lacommunication avec les autres usagers,l’anticipation, les distances de freinage etd’arrêt, les trajectoires, le croisement et ledépassement. Pas d'examen ! A l’issue de la formation, une attestation de suivi vous est remise. Elle vous permettra d’obtenir le permis B96 délivré en préfecture.

Poids tractable de votre véhicule (code la route R312-2)Pour connaître la masse tractable par votrevéhicule : Poids total roulant de votre véhicule (F3)moins le PTAC (F2) de votre véhicule soit F3 – F2.Nota : pour tout dépassement du PTAC de la remorque et ou tout dépassementdu PTRA de l’ensemble, l'amende encourueest celle prévue pour les contraventions de la cinquième classe. Une immobilisation est possible si ledépassement est important.

Et du côté de la carte grise…La carte grise est obligatoire pour toutes les caravanes ou remorques dont le PTACest égal ou supérieur à 500 kg. – une remorque de moins de 500 kg porte le même numéro minéralogique que leporteur et elle est généralement non freinée,– une remorque de plus de 500 kg doit porter un numéro minéralogique spécifique et posséder une carte grise

Vitesses autorisées lorsque l’on tracte(code de la route R413-8)L'article R413-8 du Code de la route stipule que la vitesse des véhicules dont le poids total autorisé en charge (F2) estsupérieur à 3,5 tonnes ou des ensembles de véhicules dont le poids total roulantautorisé (F3) est supérieur à 3,5 tonnes, à l'exception des véhicules de transport en commun, est limité à :1) 90 km/h sur les autoroutes,2) 80 km/h sur les routes à caractèreprioritaire et signalées comme telles.Toutefois, cette vitesse maximale est relevéeà 90 km/h pour les véhicules dont le poidstotal est inférieur ou égal à 12 tonnes sur les routes à deux chaussées séparéespar un terre-plein central,3) 80 km/h sur les autres routes. Toutefois, cette vitesse maximale estabaissée à 60 km/h pour les véhicules articulés ou avec remorque dont le poids total est supérieur à 12 tonnes.4) 50 km/h en agglomération.

Des exemples parmi d’autres…Une Peugeot 208, avec un PTAC de 1.612 kget un PTRA de 2.572 kg, est autorisée à tracter une remorque de 960 kg à 130 km/hsur autorouteUn Renault Trafic, avec un PTAC de 2.790 kget un PTRA de 4.760 kg est autorisé à tracterune remorque de 1.970 kg mais à 90 km/hsur autoroute.Idem pour ce véhicule avec une remorque de500 kg, limité à 90 km/h sur autoroute car sonPTRA est supérieur à 3.500 kg.Nota : si le PTRA de votre véhicule estsupérieur à 3,5 tonnes et que vous tractezune remorque, il est obligatoire de vouslimiter à une vitesse de 80 km/h sur route etde 90 km/h sur autoroute. Vous devrez alors installer les disques 80 et 90 à l’arrière de votre remorque. Tout manquement à ce dispositif pourra êtrepuni d’une amende.Si toutes nos remorques peuvent êtretractées en pleine charge à la vitessemaximale autorisée (130 km/h sur autoroutepar exemple), il est toujours nécessaired’adapter sa conduite en raison de l’altérationdes distances de freinage et de la tenue deroute surtout lors de dépassement pard’autres véhicules.Les constructeurs d’automobile peuventlimiter la vitesse lors de tractage deremorque. C’est le cas de la Mazda CX3.

Assurance remorque ? Obligationslégales pour rouler avec une remorqueL'article 1242 alinéa 1er du Code civilmentionne que l’on est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes donton doit répondre, ou des choses que l'on asous sa garde. L'assurance remorque est-elle obligatoire ?Les règles relatives à l'obligation de s'assurerpour faire circuler un véhicule à moteur ouune remorque sont fixées par les articles L. 211-1 et L. 211-2 du Code des assurances.L'assurance remorque est obligatoire lorsquele poids total de la remorque en charge estsupérieur à 750 kg. Cela signifie que le

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Si votre véhicule a un PTRA supérieur à 3.500 kg, attention aux limitations de vitesse plus basses que celles autoriséesdès que vous attelez une remorque…

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PERMIS DE CONDUIRE POUR TRACTER UNE REMORQUE

Somme des PTAC <= 3500kg,Sans dépasser le PTRA

Somme des PTAC >4250kg,Sans dépasser le PTRA

Somme des PTAC > 3500kg et <=4250kgSans dépasser le PTRA

Somme des PTAC <= 3500kg,Sans dépasser le PTRA

PTAC <= 750kg PTAC >750kg et <=3500kg

PERMIS DE CONDUIRECatégorie B

PERMIS DE CONDUIRECatégorie B

PERMIS DE CONDUIRECatégorie B+96

PERMIS DE CONDUIRECatégorie BE

Pas de limitation de vitesse Pas de limitation de vitesse Limitation de vitesse si PTRA >3 500kg

Limitation de vitesse si PTRA >3 500kg

PTAC (F2) : Poids total autorisé en charge. PTRA (F3) : Poids total roulant autoriséVersion 02

propriétaire doit contracter une assurancespécifique à la remorque. Dans les autres cas, c'est-à-dire lorsque lepoids total en charge est inférieur ou égal à750 kg, il n'est pas nécessaire de souscrireune assurance remorque. En effet,l'assurance responsabilité civile du véhiculetractant suffit à couvrir les éventuels fraisengagés par la remorque.

Quel risque encouru ?Article L324-2 : le fait, y compris parnégligence, de mettre ou de maintenir encirculation un véhicule terrestre à moteurainsi que ses remorques ou semi-remorquessans être couvert par une assurancegarantissant sa responsabilité civileconformément aux dispositions de l'article L. 211-1 du code des assurances est puni de 3.750 € d'amende.

Comment fonctionne l'assuranceremorque ?L'assurance remorque fonctionne selon deux volets distincts. D'une part, lorsqu'elle

est obligatoire (en fonction du poids de laremorque), elle prend en charge la responsa-bilité civile du conducteur. Cela signifie quecette assurance protège le conducteur contreles dommages qu'il est susceptible de causerà autrui par le biais de la remorque ou de soncontenu. D'autre part, en plus de ce volet obligatoire,certains conducteurs peuvent opter pour uneassurance remorque facultative qui couvreles dégâts subis par la remorque elle-mêmeet son contenu. Il s'agit dans ce cas de figured'une assurance multirisques. L'étendue de cette protection varie selon l'option souscrite : en fonction des garantieschoisies par l'assuré ou du budget de cedernier, certaines assurances remorque peuvent proposer des indemnités en cas de vol, vandalisme, incendie, catastrophenaturelle…Nota : pour les remorques de plus de 750 kg,Il est conseillé aux clubs de souscrire desassurances par remorque, ce qui couvre lapersonne qui utilisera cette remorque avecson véhicule. n Michel Jacquemin

Pour aller plus loin…Code civil : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006070721Code des assurances :https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006073984&idArticle=LEGIARTI000006795331&dateTexte=&categorieLien=cidCode de la route :https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=52F8EB42CF60DF1A36E3AD0A58207793.tplgfr37s_3?cidTexte=LEGITEXT000006074228&dateTexte=20181030

A l’affiche…20

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Monoxyde de carbone,un danger insidieux…Les vélivoles ne volant que sur planeurs

"purs" ne sont pas concernés mais cen'est pas le cas des pilotes volant sur avion-remorqueur, ULM et motoplaneur. Unerecherche sur le site du BEA révèle quel'intoxication par le monoxyde de carbone enaviation générale n'est pas un phénomènerare. Plusieurs événements survenus cesdernières années citent l'intoxication aumonoxyde de carbone comme causeprincipale. Les effets sont ainsi avérés pourplusieurs équipages qui ont eu le temps de sereposer après décollage ou de se dérouter envol. C'est l'une des causes supposées quandle pilote n'est plus là et qu'aucune cause tech-nique n'explique l'accident.

Un poison très sournoisLe monoxyde de carbone constitue undanger insidieux car ce gaz est à la fois

inodore et incolore. Il n'est donc pasdétectable à l'odeur, au goût ou à la vue nipar une quelconque gêne du côté des voiesrespiratoires car il n'est pas irritant. Il est ainsiindétectable par l'organisme humain. Dansun premier temps, le pilote ne constate rien,sa respiration se fait sans aucune difficulté.Mais ce gaz neutre limite la capacité de trans-port de l'oxygène à nos globules rouges.Mais au fil du temps, des symptômesspécifiques vont survenir, plus ou moins rapi-dement selon l'importance de l'intoxication.Ces signes cliniques sont à mémoriser car cesont des alertes progressives qu'il faut relier àune intoxication au monoxyde de carbone.Les signes les plus fréquents sont des cépha-lées (environ 80 % des cas) avec mal de tête,engourdissement de la pensée (confusion).Elles peuvent s'accompagner de nausées(51% des cas), voire de vertiges (75% des

cas). Les symptômes peuvent aller jusqu'àune diminution du tonus musculaire, surtoutdes membres inférieurs, à des convulsions,voire au malaise. Par la suite, des séquellespeuvent également se manifester par des dif-ficultés de concentration, des migraines, desmaladies cardiovasculaires ou des affectionspsychiques.Si l'intoxication se poursuit, les stadessuivants sont la perte de conscience, le comaet finalement la mort de la personneintoxiquée, comme la presse le révèlerégulièrement chaque hiver avec despersonnes mortes durant leur sommeil suite àun chauffage domestique défectueux. 6.000à 8.000 cas d'intoxication seraient enregistréschaque année en France, entraînant le décèsde près de 300 personnes. C'est ainsi lapremière cause de décès par intoxication.

Des effets cumulatifsIl faut savoir que l'intoxication est cumulative.Un rapport du BEA évoque un instructeuravion ayant effectué plusieurs séances avecplusieurs élèves. A chaque vol, des odeursd'échappement étaient perçues en cabine,avec changement de la couleur de la pastilledu détecteur de monoxyde de carbone.L'usage d'un détecteur électronique lors d'undernier vol a révélé un niveau de monoxydede carbone très élevé. A l'issue de ce vol, “seplaignant d'étourdissement, de nausées et deforte fatigue, l'instructeur a été hospitalisé”pour subir des examens médicaux. Ceux-ciont mis en évidence un niveau d'expositioncumulé de 70 ppm (ppm : unité de mesureexprimée en partie par million) dans le sangpendant une durée de quatre jours alorsqu'un niveau de 50 ppm est considérécomme la Valeur maximale d'exposition(VME) sur une durée de 8 heures.L'intoxication a ainsi été progressive, sansprise de conscience des risques associée àune exposition prolongée et répétée.Plusieurs vols, même courts, ne font quecumuler les effets. La présence de CO dansle cockpit du Cap-10 a été expliquée “par lapénétration de gaz d'échappement lors devols lents, aux grands angles d'incidence, enraison d'un manque d'étanchéité de la trappe

de visite du réservoir arrière”.Ainsi, l'intoxication est rémanente. Il fautattendre le renouvellement des hématiespour en être débarrassé et les troubles n'ontpas toujours lieu tout de suite. Le taux demonoxyde de carbone dans le sang se réduitde moitié au bout de quatre heures mais,selon le degré de l'intoxication, un traitementen oxygène hyperbare contrôlé dans unechambre sous pression peut être vital. Lespatients sont alors placés dans un caissonhyperbare sous surveillance constante desfonctions vitales (pression artérielle, rythmecardiaque, respiration) et sont alimentés enoxygène, pour réduire le taux de monoxydede carbone dans le sang. En seulement 20 à40 mn, le taux de CO dans le sang peut êtreainsi réduit de moitié.

D'où provient le monoxyde de carbone ? Son émanation provient d'une combustionincomplète de composés carbonés, le toutaggravé par une mauvaise alimentation en air frais et/ou une mauvaise évacuation desproduits de combustion. Avec une densitéproche, le monoxyde de carbone, un peu plusléger, se mélange parfaitement bien avec l'air.Toutes les conditions pour subir ce risque seretrouvent parfaitement dans le cockpit d'unaéronef motorisé si la cabine n'est pas bienétanche aux gaz d'échappement. Ces gaz peuvent s'immiscer dans de faiblesouvertures effectuées dans la cloison pare-feu pour le passage d'équipements ou de fils

Séc

urité

DéroutementEn avril 2018, le pilote d'un PartenaviaVictor entre Châteauroux et Pontoise “est pris de malaises. Il constate que laplaquette de détection du taux demonoxyde de carbone en cockpit a viré àla couleur noire. Il ferme le chauffage,ouvre l'écope d'air extérieur et se déroutesur l'aérodrome de la base aérienne 123d'Orléans-Bricy. Après l'atterrissagenormal, le pilote est évacué sous oxygèneà l'hôpital régional où il sera gardé sousoxygène pendant quatre heures”.

(Source BEA)

Rapport du BEA sur le Cap-10 en instructionhttps://www.bea.aero/fr/les-enquetes/les-evenements-notifies/detail/event/intoxication-de-lequipage-au-monoxyde-de-carbone-en-instruction-3/

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électriques. Une cause souvent citée est lesystème de réchauffage, avec de l'air chaudprovenant du compartiment moteur et des“fuites” dans les conduites. Les risques sontdonc accrus en période hivernale, avecl'usage du chauffage cabine à bord etsouvent des aérations fermées, limitant ouinterdisant tout renouvellement de l'air.Les risques sont sans doute accrus au sol,sans écoulement aérodynamique d'air fraispour diffuser les gaz d'échappement. La com-bustion d'un moteur froid n'étant pas toujoursparfaite, les risques sont augmentésjusqu'aux essais moteur avant décollage.C'est encore le cas en montée (remorquage)avec une zone de surpression sous le capot

moteur de l'aéronef, ce qui sera moins le caslors de la descente à plus grande vitesse. Une recherche de CO sur un DR-1050, aprèsla vérification de l'étanchéité parfaite de lacloison pare-feu, a révélé que le monoxydearrivait en cabine via les orifices de sortie descâbles de direction et l'espace entre fuselageet empennage horizontal. Ainsi, le monoxydede carbone parvenait en cabine par lecompartiment arrière de l'appareil, via lespassages de commandes au travers duréservoir d'essence arrière.

Comment le détecter ? Le moyen le plus simple et le moins coûteux(environ 5 €/pièce) est d'installer undétecteur de monoxyde de carbone encabine, sous la forme d'une pastille. Lerapport coût/efficacité demeure excellent etun tel détecteur sur chaque remorqueur estdéjà une bonne pratique pour traquer unrisque de monoxyde de carbone. Dans lesévénements repris du BEA, tous les pilotesont été prévenus par un tel détecteur…Quand l'emballage plastique du détecteur,mis sous vide, est ouvert, la pastille a unecouleur orange ou beige. Elle doit conservercette couleur pour valider l'absence demonoxyde de carbone. Si elle devient noire,c'est que le taux de monoxyde de carbonen'est pas acceptable (seuil trop élevé). Maisattention, entre orange/beige et noir, lapastille va se colorer en gris et si l'intoxication

est faible, elle peut revenir… au beige/orangeen fin de vol. Il est donc nécessaire desurveiller régulièrement ce type de détecteurcar on peut s'intoxiquer progressivementsans le savoir.Attention, de tels détecteurs de monoxyde de carbone, à usage dans le milieuaéronautique, ont une durée de vie, générale-ment de 18 mois. Il est donc impératifd'inscrire clairement la butée de cette validitécar au-delà, la pastille peut ne plus êtreopérationnelle. Dans des clubs avions, lorsd'une visite de l'OSAC, il est déjà arrivé qu'un“écart” soit souligné quand la pastille est périmée, même si la pose d'un tel détecteursur le tableau de bord, en vue du pilote, n'est pas obligatoire…Ce type de détecteur n'est pas le plusefficace mais il a déjà le mérite d'exister. En plus coûteux, on trouve des détecteursélectroniques.

Comment réagir ?En cas de symptômes, la première action estde couper le chauffage cabine s'il est actif(car c'est la plupart du temps la causeprincipale). Il faut ouvrir les différentesaérations et aller se poser le plus rapidementpossible. Ne pas hésiter à prendre contactavec les pompiers ou le SAMU, ou rejoindrel'hôpital le plus proche pour une vérificationdu taux d'oxygène dans le sang. n

Dans chaque numéro de Planeur Info, la commission Formation-Sécurité publie des articles à destination de tous les vélivoles. Ils peuvent être affichés dans les clubs !Ils sont téléchargeables surhttp://www.ato.cnvv.net/logiciels/planeur-info

N°62 (4/2018) – Formation : s’emparer du changement– Sécurité : le portable à bord ?N°61 (3/2018) – Formation : Rex et quasi-collisions– Sécurité : PrépavolN°60 (2/2018) – Formation : le lâcher machine– Sécurité : une envie pressante…N°59 (1/2018) – Formation : qui est cdb ?– Sécurité : un planeur manque à l’appelN°58 (4/2017) – Formation : le nouveau CRIS– Sécurité : éviter la précipitation…N°57 (3/2017) – Formation : comment devenir FI(S) ?– Sécurité : tenir l’aile, ce n’est pas anodinN°56 (2/2017) – Formation : DTO européens– Sécurité : Rex…N°55 (1/2017) – Sécurité : au CCS de Lyon-Mont-VerdunN°54 (3/2016) – Formation : la conversion des licences–Formation : choisir nos futurs instructeursN°53 (2/2016) – Formation : la nouvelle catégorie TMG– Sécurité : déclaration des événementsN°52 (1/2016)– Formation : transition aux licences européennes– Sécurité : formation aux instructeurs d'instructeurN°51 (4/2015)– Formation : la licence européenne arrive– Formation : le FI est doublement reconnu– Sécurité : Évacuation d'un planeur

Equipage intoxiquéEn juillet 2018, lors de la montée,l'équipage d’un Partenavia Victor entreMoulins et Colmar “constate que ledétecteur de monoxyde de carbonechange de couleur. L'équipage poursuit le vol en restant vigilant quant àl'apparition de symptômes.L'équipage atterrit à destination après1h35 de vol. Après l'atterrissage, les deuxmembres d'équipage déclarent lessymptômes suivants : nausées, vertiges,pâleur, maux de tête et difficultés deconcentration”.

(Source BEA)

Alerte après décollageUn autre rapport du BEA évoque en mars2010 la “détection d’emanations demonoxyde de carbone lors de la monteeinitiale” d'un DR-221 en instruction, avecdemi-tour et atterrissage de precaution.“Une minute apres le decollage,l’instructeur a senti des odeurs de gazd’echappement et constaté que ledetecteur de monoxyde de carbone étaitpositif”. La cause : “Une absenced’etancheite des deux orifices de passagedes attaches des silencieux des deuxcollecteurs d’echappement”.

(Source BEA)

Rapport du BEA sur le DR-221 en instructionhttps://www.bea.aero/fileadmin/documents/docspa/2010/f-rt100326/pdf/f-rt100326.pdf

Formationet Sécurité dans Planeur Info

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…la sécurité, c’est la main sur la poignée jaune

Lors du décollage, en treuillée ou en remorqué…Co

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