6 janvier 2020 la menace de la crise de l’eau · 2020-06-06 · source : « your water footprint:...

Économie et Stratégie

Géopolitique en bref

6 janvier 2020

La menace de la crise de l’eau Par Angelo Katsoras

Introduction Alors que l’actualité est dominée par les risques du protectionnisme, des rivalités entre les grandes puissances, des contestations de masse dans beaucoup de pays, des tensions au Moyen-Orient et des gaz à effet de serre, une autre grande menace reste tapie dans l’ombre : la pénurie croissante d’eau.

La quantité d’eau douce sur la planète est restée relativement constante au fil des âges, l’eau étant constamment recyclée dans l’atmosphère pour revenir dans nos verres. Mais les réserves d’eau de la Terre sont soumises à de fortes pressions aux deux extrémités de la courbe de l’offre et de la demande.

L’accélération du rythme de l’industrialisation, de l’urbanisation et de la production agricole a augmenté considérablement la demande d’eau. Le phénomène est exacerbé par la pollution, des infrastructures inadéquates et la multiplication des épisodes de sécheresse.

Disponibilité de l’eau : Moins abondante qu’on le pense Pour commencer, il est important de noter que l’eau douce bue et utilisée pour l’agriculture n’équivaut qu’à un très faible pourcentage de toute l’eau sur Terre. L’eau salée représente 97.5% de l’eau du globe et 1.75% de l’eau est confinée dans les glaciers ou le pergélisol. Il reste donc environ 0.75% de l’eau disponible pour la consommation.1

Source : « Climate change and population growth are making the world’s water woes more urgent », The Economist, 29 février 2019

Les tendances mondiales de la demande d’eau Les Nations Unies estiment que l’utilisation de l’eau est actuellement six fois supérieure à celle de 19002 et que la demande augmentera de 20% à 30% de plus d’ici 2050.3

1 « Climate change and population growth are making the world’s water woes more urgent », The Economist, 29 février 2019 2 Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2018 3 Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2019

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Source : AQUASTAT - Système d'information mondial de la FAO sur l'eau et l'agriculture

À l’échelle mondiale, l’agriculture compte pour 69% de la demande d’eau douce, l’industrie, pour 19% et les municipalités (ménages), pour 12%.4 L’agriculture restera le plus grand utilisateur, mais la demande de l’industrie et des ménages devrait croître le plus vite. En 2012, l’OCDE a prédit que la demande d’eau rien que pour la fabrication augmentera de 400% de 2000 à 2050.5 Environ 75% de la demande d’eau reliée à l’industrie est destinée à la production d’énergie.6

Les ponctions d’eau par secteur et par région

Source : « Agriculture at a crossroads », Global Agriculture, 2016

4 « L’eau des nuages », Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2017 5 Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2018 6 « Questions thématiques : Eau », Nations UNies, 2017

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Pour compliquer les choses, l’eau douce est répartie inégalement dans le monde. La Chine et l’Inde, par exemple, représentent approximativement 36% de la population mondiale, mais ne disposent que d’environ 11% des ressources en eau douce accessibles directement.7

Source : « Water and Money's $1 Trillion Relationship Crisis », Bloomberg, 19 mars 2018

Le World Resources Institute estime que 17 pays regroupant environ 25% de la population mondiale connaissent de graves stress hydriques, ponctionnant en moyenne plus de 80% de l’approvisionnement disponible annuellement du pays. Quarante-quatre autres pays subissent des pénuries d’eau, en moyenne plus de 40% de leurs réserves d’eau disponible étant extraites chaque année.8 Cette situation est encore aggravée par l’absence d’infrastructures d’adduction et d’assainissement des eaux. En 2017, l’UNESCO estimait que 80% des eaux usées du monde n’étaient pas traitées.

7 « Climate change and population growth are making the world’s water woes more urgent », The Economist, 28 février 2019 8 « 17 Countries, Home to One-Quarter of the World's Population, Face Extremely High Water Stress », World Resources Institute, 6 août 2019

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En Zambie, dans le sud de l’Afrique, les niveaux du plus grand réservoir d’eau artificiel au monde, le réservoir de Kariba, ont chuté à 10% de la capacité de stockage, le plus bas niveau en 23 ans. La Zambie et le Zimbabwe (population combinée de plus de 31 millions de personnes), qui dépendent des centrales hydroélectriques de Kariba pour près de la moitié de leur électricité, ont subi d’importantes pannes de courant. La sécheresse a réduit le débit des chutes Victoria, principale source d’eau du réservoir, à quelques minces filets.9

Chutes Victoria en juin 2018, à plein débit Chutes Victoria le 10 décembre 2019

Source : « Victoria Falls slows to trickle, Herald Sun », 17 décembre 2019

Contrairement au pétrole, l’eau est une ressource renouvelable. L’eau tombe des nuages, retourne dans les rivières, les aquifères et la mer, puis s’évapore pour former de nouveaux nuages. Ce cycle naturel explique pourquoi nous ne pouvons pas épuiser la réserve d’eau. Cependant, comme la quantité disponible n’est pas infinie, il existe de véritables risques que certains pays utilisent l’eau plus vite que les réserves peuvent en être regarnies naturellement.

De plus, comme importer de l’eau d’outre-mer n’est pas viable d’un point de vue économique et logistique, une fois que l’utilisation de l’eau d’une région dépasse le rythme de reconstitution naturelle des réserves, la meilleure solution consiste à réduire la consommation d’eau à des niveaux plus durables ou à importer les produits exigeant le plus d’eau.

Les forces déterminant l’augmentation de la demande mondiale d’eau

Plus de bouches urbanisées à nourrir

La croissance démographique mondiale est un des facteurs les plus évidents de l’augmentation de la demande d’eau. La population du globe a crû à environ 7.7 milliards d’humains comparativement à moins de 4 milliards en 1970 et devrait atteindre 9.7 milliards d’ici 2050.

9 « Drought, mounting debt leave Zambia and Zimbabwe in the dark », Bloomberg, 18 décembre 2019

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Ce qui est peut-être encore plus important que la croissance démographique, c’est l’augmentation du niveau de vie du monde. L’accroissement de la richesse s’accompagne d’une augmentation de la demande de produits exigeant beaucoup d’eau. À cela s’ajoute l’urbanisation. Le pourcentage de la population mondiale qui vit dans des zones urbaines a bondi de 20% en 1950 à 55% aujourd’hui et devrait atteindre 68% à l’horizon 2050.10 Une population plus riche et plus urbanisée exige aussi plus d’eau dans ses habitations ainsi que pour le chauffage et la climatisation des logements. En conséquence, il faudra une nette extension des réseaux d’adduction et d’assainissement des eaux dans les villes.

Augmentation de la demande de nourriture, particulièrement de viande

L’augmentation mondiale de la demande de viande et d’œufs incite à cultiver de plus en plus de maïs et de soja pour produire de plus en plus de bœufs, poulets et porcs. La production mondiale de viande a pratiquement quintuplé, passant de 70 millions de tonnes au début des années 1960 à 330 millions de tonnes en 2017, alors que la population mondiale a augmenté à un peu plus de son double pendant cette période.11

En 2017, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé que d’ici 2050 le monde devrait produire près de 50% de plus d’aliments pour les humains (à la fois viande et végétaux), de nourriture animale et de biocarburants qu’en 2012.12

10 « 68% of the world population projected to live in urban areas by 2050, says UN », Nations Unies, mai 2018 11 « Which countries eat the most meat? », BBC, 4 février 2019 12 « The future of food and agriculture », Food and Health Organization, 2017

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Les pays émergents représentent plus de 60% du PIB mondialPart du PIB mondial sur la base de la parité du pouvoir d’achat

% Pays émergents

Pays développés

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

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Source: « Which countries eat the most meat? » BBC, 4 février 2019

Le contenu en eau de divers produits Le graphique suivant illustre la quantité d’eau nécessaire pour produire divers biens. Par exemple, dans le cas du bœuf, cela comprend l’eau pour faire pousser la nourriture destinée au bétail, l’eau que boivent les animaux et l’eau qu’il faut pour préparer la viande.

Source : « The best way to solve the world’s water woes is to use less of it », The Economist, 2 mars 2019

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Dans la confection de jeans, le contenu en eau comprend l’eau utilisée pour faire pousser le coton et l’eau nécessaire à l’usine.

Source : « What Is a Water Footprint? », Pewtrust, mars 2019

La production de pneus, de circuits imprimés et de téléphones intelligents exige aussi beaucoup d’eau. Dans le cas des téléphones cellulaires, l’empreinte comprend l’eau nécessaire pour extraire les métaux qui entrent dans leur fabrication et l’eau qu’il faut pour fabriquer des microplaquettes informatiques. Il faut une eau ultra pure, qui est plusieurs millions de fois plus propre que l’eau ordinaire, pour rincer les puces informatiques afin d’éliminer tous les contaminants possibles. On l’obtient en soumettant de l’eau ordinaire à un processus de filtration exigeant beaucoup d’énergie.

Source: « Your Water Footprint: The Shocking Facts About How Much Water We Use to Make Everyday Products. » Stephen Leahy (2014).

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Source : « Your Water Footprint: The Shocking Facts About How Much Water We Use to Make Everyday Products ». Stephen Leahy (2014).

L’extraction minière nécessite aussi beaucoup d’eau

L’extraction du lithium, une composante cruciale pour les batteries des véhicules électriques, n’en est qu’un exemple. Le triangle du lithium d’Amérique du Sud, qui comprend des parties de l’Argentine, la Bolivie et du Chili, produit plus de la moitié de ce métal au monde.13 C’est aussi une des régions qui est le plus en manque d’eau de la planète. L’extraction du lithium dans cette région oblige à injecter d’importantes quantités d’eau dans le sous-sol pour faire remonter une boue salée, la saumure, qui contient du lithium. La saumure est stockée dans d’importants bassins d’évaporation avant le traitement du lithium. Il faut aussi de l’eau pour laver le produit fini et nettoyer le matériel.14 Au Chili, la production d’une tonne de lithium nécessite près d’un million de gallons.15

Source : « This metal is powering today's technology—at what price? » National Geographic, février 2019

13 « The spiraling environmental cost of our lithium battery addiction », Wired, 5 août 2018 14 « Tossed aside in the white gold rush », Washington Post, 19 décembre 2016 15 « The spiraling environmental cost of our lithium battery addiction », Wired, 5 août 2018

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Vue aérienne des bassins de saumure d’une mine de lithium dans le désert d’Atacama dans le nord du Chili

Source : « Nutrien to auction stake in lithium miner SQM on December 3 », Reuters, novembre 2018

Pour essayer de mieux gérer la pénurie d’eau, certains pays comme le Chili recourent de plus en plus au dessalement afin de combler la demande croissante d’eau du secteur minier. Douze usines de dessalement sont déjà en exploitation au Chili et 15 autres sont prévues.16 (Le secteur du dessalement sera couvert plus en détail plus loin.)

Source : « Tossed aside in the white gold rush », Washington Post, 19 décembre 2016

Enfin, il est important de noter que tous les chiffres de la section qui précède représentent des moyennes mondiales et que la quantité d’eau utilisée peut varier largement d’une région à l’autre selon les pratiques agricoles et industrielles.

16 « The water conundrum », Mining Magazine, 12 décembre 2019

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Les immenses besoins d’infrastructures d’eau du monde Pour gérer plus efficacement ses approvisionnements en eau douce, le monde doit investir des montants massifs de capitaux dans des infrastructures. Les estimations vont de $9,100 milliards d’ici 203017 à $22,600 milliards en 2050.18 Dans les pays développés, il faut des investissements pour moderniser et entretenir des ouvrages vieillissants alors que dans les pays en développement, l’investissement est nécessaire principalement pour construire de nouvelles infrastructures.

Les fuites des conduites d’eau parmi les problèmes les plus graves de beaucoup de pays

Beaucoup de pays en développement luttent contre des taux élevés de fuites : Brésil 37%,19 Hanoi (Vietnam) 44%20 et New Delhi (Inde, en 2011) 53%. Cependant, les taux de fuite sont aussi très élevés dans le monde développé.

Source : « Reality check: Have water companies cut leaks by a third? » BBC, août 2018

Le prix de l’eau fortement subventionné aggrave le problème

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions pour relever certains des défis de l’eau mondiaux, notamment le recyclage et la réutilisation des eaux usées, le dessalement de l’eau de mer pour produire de l’eau douce et l’irrigation au goutte-à-goutte dans l’agriculture, pour apporter aux cultures juste la quantité d’eau nécessaire pour maximiser les rendements. La mauvaise nouvelle, c’est que ces correctifs sont très coûteux et qu’il faut compter avec le fait que le prix l’eau est nettement sous-évalué, notamment dans de nombreux pays, particulièrement dans le monde en développement.

Dans les pays dans lesquels le prix de l’eau est inférieur à sa valeur réelle, les gouvernements sont eux-mêmes aux prises avec un problème. Du côté de la demande, il y a peu d’incitations des consommateurs à économiser l’eau alors que du côté de l’offre, les investisseurs sont peu motivés à construire des égouts et des usines d’épuration. La faiblesse des prix encourage aussi la fabrication de produits nécessitant beaucoup d’eau dans des pays où, justement, on manque d’eau.

17 « Bridging infrastructure gaps: Has the world made progress? » McKinsey Global Institute, octobre 2017 18 « Water Infrastructure and Investment », Nations Unies, 2017 19 « Using AI to trace leaking pipes », The Economist, 26 août 2018 20 « The best way to solve the world’s water woes is to use less of it », The Economist, 28 février 2019

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Prix moyens de l’eau dans certains grands pays

Source : 2018 Global Water Tariff Survey (par Waternewswire.com)

La pénurie d’eau est-elle le plus grand problème de la Chine? Quelle que soit l’aune à laquelle on la mesure, la trajectoire de la croissance économique de la Chine a été spectaculaire. Cependant cela s’est fait au détriment de ses ressources en eau. Déjà limitées pour commencer, ces ressources ont été surutilisées et polluées. Le pays compte 20% de la population mondiale, mais ne détient que 7% de ses réserves d’eau douce.

Qui plus est, la Chine doit compter avec des disparités régionales. Ses ressources en eau souterraine sont concentrées dans le sud et l’extrémité ouest, alors que près de la moitié de sa population et une partie importante de sa production agricole sont situées dans le nord. Par exemple, les plaines arides du nord-est produisent 60% du blé du pays et 40% du maïs dans une région qui n’a que 4% de l’eau souterraine du pays.21

Pour essayer de remédier à la répartition géographique inégale de ses approvisionnements en eau, le gouvernement chinois a décidé de détourner de l’eau du Yangtsé vers le nord. Le tracé oriental projeté (1,156 km) a été achevé en 2013 et le tracé central (1,432 km), en 2014.22 Ce détournement d’eau entre de grands bassins versants est le plus important et le plus coûteux de l’histoire. D’autres projets de transfert d’eau sont prévus.

Source : « China has built the world’s largest water-diversion project », The Economist, avril 2018

21 « Groundwater is helping to feed the world, but it is dangerously depleted », The Economist, 2 mars 2019 22 « Water: China's Achilles heel », Japan Times, septembre 2019

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Où sont passés tous les cours d’eau?

Selon le premier recensement national sur l’eau publié par le gouvernement chinois en 2013, le nombre de cours d’eau du pays a chuté de 50,000 à 28,000 depuis 1988. Pour mettre ce chiffre en perspective, les rivières perdues de la Chine sont presque l’équivalent en termes de bassin versant de l’ensemble du fleuve Mississippi aux États-Unis.23 Cette baisse s’explique par le changement climatique, l’industrialisation, l’urbanisation, la surexploitation, les projets hydroélectriques et les erreurs gouvernementales dans les enquêtes passées.

La pollution de l’eau est aussi un problème majeur

Le ministère chinois responsable de l’occupation des sols a estimé que la moitié des eaux souterraines dans les plaines du nord de la Chine (sa région agricole) étaient trop polluées pour être utilisées dans les usines,24 alors que le Centre national de surveillance de l’environnement de la Chine, un organisme gouvernemental, a conclu que 25% des réserves d’eau de la Chine sont polluées.25

Enfin, la gravité des problèmes d’eau de la Chine a été soulignée à la fin de 2018 par l’ex premier ministre chinois, Wen Jiabao, qui a dit que la crise aiguë de l’eau du pays menaçait sa survie même.26

La croissance de l’Inde menacée par la pénurie d’eau L’Inde a même encore moins de réserves d’eau immédiatement disponibles que la Chine. Elle compte 16% de la population mondiale, mais ne possède que 4% des ressources en eau douce de la planète.27

Un rapport de NITI Aayog, un organisme gouvernemental, de 2018 a établi que 600 millions d’Indiens sont aux prises avec une pénurie extrême d’eau. Il a aussi prévenu que, à moins de changements majeurs, la demande d’eau sera deux fois plus grande que l’eau disponible d’ici 2030.28

Les eaux souterraines, qui assurent 40% de l’approvisionnement en eau du pays, sont particulièrement en danger. Un rapport récent du Central Ground Water Board d’Inde a révélé que plus de 20% des sites d’extraction d’eau souterraine évalués en 2017 (1,499 sur 6,881) étaient considérés comme surexploités (1,1186) ou dans un état critique (313).29

L’infrastructure des eaux de l’Inde est problématique

L’urbanisation non planifiée est un autre problème. Tout d’abord, plus de 60% des eaux usées produites par les villes indiennes ne sont pas traitées.30 L'urbanisation a également eu pour effet de bétonner des lacs et des marais avoisinants ou de les remplir d’eaux usées. Pour ne citer que deux exemples, les villes indiennes de Bombay et de Bangalore ont perdu respectivement plus de 25% et 79% de leurs sources d’eau locales.31 La bétonisation a également fait disparaître des bassins naturels qui, par le passé, permettaient le stockage des eaux de pluie pour un usage ultérieur.

Enfin, bien que l’Inde soit un des pays qui manque le plus d’eau au monde, ses habitants paient l’eau moins cher que ceux des autres grands pays. Cela signifie que les agriculteurs, qui profitent également de prix bas de l’électricité pour faire fonctionner les pompes d’irrigation, ont peu d’incitation à économiser l’eau. Cela encourage également la production de denrées grandes consommatrices d’eau telles que le riz, le coton et le sucre. L’agriculture est l’activité qui ponctionne le plus dans l’approvisionnement en eau en Inde, soit 80% des réserves, bien qu’elle ne représente que 15% environ du PIB national. 32

23 « 28,000 Rivers Disappeared in China: What Happened? » Atlantic Monthly, 29 avril 2013 24 « China has built the world’s largest water-diversion project », The Economist, l5 avril 2018 25 « China’s Growing Thirst for Water Stirs Backlash Overseas », Wall Street Journal, 5 septembre 2019 26 « Extreme weather: Between deluge and drought, freshwater sources are struggling to replenish », Deutsche Welle, mai 2019 27 « Why India's water problems won't just evaporate into thin air », Economic Times (journal indien), 20 juillet 2019 28 « Deadly Tensions Rise as India’s Water Supply Runs Dangerously Low », New York Times, 17 juin 2018 29 « 22% of India’s groundwater dried up or in critical state: Gajendra Singh Shekhawat », The Times of India, 24 novembre 2019 30 « Over 60% of urban India’s sewage enters water bodies untreated », The Hindu BusinessLine, 9 février 2019 31 « India's Water-Stressed Future Is Now », Stratfor, 3 septembre 2019 32 « India’s water crisis is already here. Climate change will compound it », MIT Review, 24 avril 2019

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Source : “How India's Water Ends Up Everywhere But India,” Bloomberg, 5 juin 2019

Des problèmes d’accès à l’eau aussi aux États-Unis Bien que la situation soit bien meilleure aux États-Unis qu’en Chine ou en Inde, le pays fait néanmoins face à de nombreux problèmes liés à l’eau dans certaines régions. Le Nouveau-Mexique est exposé aux contraintes hydriques les plus importantes, suivi par la Californie, l’Arizona, le Colorado et le Nebraska. L’importance de l’eau en Californie est matérialisée par le fait que la Vallée Centrale représente un quart des aliments produits aux États-Unis, dont 40% des fruits et noix du pays.33

Le fleuve Colorado n’est qu’un exemple parmi d’autres des défis que représente l’eau aux États-Unis. Il approvisionne en effet plus de 40 millions d’habitants du sud-ouest du pays pour leurs besoins divers, notamment l’agriculture, la consommation personnelle et l’hydroélectricité. Cependant, les changements climatiques, les sécheresses et une consommation excessive ont entraîné une chute vertigineuse des débits de cette source. De 2000 à 2014, ses flux ont baissé de 19% par rapport à la moyenne du XXe siècle.34 Cette baisse a eu pour effet de faire chuter fortement les niveaux des deux principaux réservoirs du fleuve, les lacs Mead et Powell. Ceux-ci, presque pleins en 2000, sont tombés à seulement 38% de leur capacité en janvier dernier, avant de remonter récemment à 55% grâce aux fortes chutes de neige de l’hiver dernier. Cependant, il faudra plus d’une bonne année pour remédier deux décennies de sécheresses intermittentes.35

33 « California's Central Valley »” U.S. Geological Survey, 2019 34 « The West Is Trading Water for Cash. The Water Is Running Out », Bloomberg, 15 août 2019 35 « Colorado River: The West's precious, but limited resource », The Hill, 30 août 2019

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La promesse du dessalement En termes simples, le dessalement est le processus qui consiste à extraire le sel et d’autres impuretés de l’eau de mer pour produire de l’eau douce propre à la consommation et à l’exploitation agricole et industrielle. La principale méthode de dessalement est celle de l’osmose inverse, par laquelle l’eau est soumise à une forte pression lui faisant traverser une fine membrane (une sorte de filtre) pour en extraire le sel.

La pénurie d’eau a eu pour effet de recentrer l’attention sur une question séculaire : comment exploiter les réserves apparemment infinies d’eau de mer? C’est pour cette raison que certaines considèrent le dessalement comme une solution miracle aux problèmes mondiaux d’approvisionnement en eau. À l’heure actuelle, bien que les coûts aient diminué d’environ un tiers au cours des trois dernières décennies,36 cette option reste excessivement coûteuse pour la plupart des régions du monde, ce qui explique pourquoi l’eau dessalée ne représente qu’environ 1% de la consommation d’eau douce au monde et est largement limitée aux pays les plus riches.37 Pour mettre les coûts en perspective, l’administration des eaux du comté de San Diego en Californie paie environ $1,200 par acre-pied d’eau du fleuve Colorado. Le même volume d’eau provenant de l’usine de dessalement voisine (celle de Carlsbad) coûte environ $2,200.38 Il

36 « Desalination Is Booming as Cities Run Out of Water », Wired, June 27, 2019 37 « The World Can Make More Water From the Sea, but at What Cost? », New York Times, 22 octobre 2019 38 « As Water Scarcity Increases, Desalination Plants Are on the Rise », Yale Environment 360, 5 juin 2019

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existe aussi d’éventuels impacts environnementaux. Il faut deux gallons d’eau de mer pour produire un gallon d’eau douce. Le gallon d’eau inutilisé est extrêmement chargé de sel. Si cette saumure est rejetée dans l’océan de façon inappropriée, elle pourrait appauvrir sa teneur en oxygène et nuire à la vie sous-marine.39

Néanmoins, du fait des problèmes pressants liés à l’approvisionnement en eau, de plus en plus en plus de régions riches se tourneront vers cette solution pour satisfaire au moins une partie de leurs besoins. Il y a aujourd’hui 15,906 usines de dessalement en activité dans le monde, contre une poignée seulement dans les années 1960.40

« Manufactured water can supplement the natural stuff, but never replace it », The Economist, 28 février 2019

Source: “Desalination Is Booming as Cities Run out of Water,” Wired, June 27, 2019

39 « The World Can Make More Water From the Sea, but at What Cost? » New York Times, 22 octobre 2019 40 « Manufactured water can supplement the natural stuff, but never replace it », The Economist, 28 février 2019

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Conclusion pour les placements Les pénuries croissantes d’eau sont principalement dues à l’accroissement de la population mondiale, de plus en plus riche. Le secteur agricole a besoin de plus d’eau pour répondre à la demande grandissante d’aliments. Les industries utilisent beaucoup d’eau pour maintenir et augmenter la production. Des infrastructures hydrauliques inefficaces, la pollution de l’eau, les changements climatiques et les prix de l’eau potable (qui encouragent la consommation) ne font qu’ajouter aux problèmes.

Cette situation est d’autant plus complexe que les réserves d’eau douce mondiales sont inégalement réparties entre les pays. Beaucoup de pays développés en particulier disposent de réserves relativement limitées (voir le graphique correspondant de la page 2). Ainsi, la Chine et l’Inde représentent environ 36% de la population mondiale, mais ne disposent que d’environ 11% des ressources d’eau douce facilement accessibles. L’impact combiné de tous ces facteurs fait que certaines régions consomment leurs ressources accessibles d’eau douce plus vite que le taux de réapprovisionnement naturel du cycle de l’eau.

La pénurie croissante d’eau finira par forcer de nombreux pays, en particulier des pays en développement, à faire face à la réalité peu plaisante de ce que leurs réserves en eau sont loin d’être suffisantes pour atteindre leurs objectifs économiques à long terme. Cela contraindra, avec d’autres facteurs, des pays tels que l’Inde et la Chine à choisir de donner la préférence à l’industrie ou à l’agriculture.

Pour atteindre son objectif à long terme de porter la part du secteur de la fabrication d’un peu plus de 15% aujourd’hui à 25% du PIB, l’Inde devra rediriger d’importants volumes d’eau d’autres secteurs vers celui-ci.41 L’ambition de l’Inde d’étendre sa présence dans le secteur de la fabrication passe par l’intensification des activités de fabrication de téléphones intelligents, qui consomment beaucoup d’eau. En octobre 2018, l’Indian Cellular and Electronics Association affirmait que plus de 120 nouvelles usines de fabrication de téléphones intelligents avaient été ouvertes au cours des quatre dernières années.42 En plus d’une pénurie d’eau, ces pays sont tiraillés dans leur choix d’utiliser leurs terres pour l’agriculture ou à des fins industrielles. Ainsi, la Chine représente environ un cinquième de la population mondiale, mais seulement un dixième des terres arables du monde entier.43

Les entreprises ayant d’importantes activités dans les pays en situation de stress hydrique risquent également de voir leur consommation d’eau de plus en plus contrôlée par les gouvernements. Après tout, il est politiquement plus facile d’imposer de fortes hausses des prix ou de restreindre l’approvisionnement en eau à des entreprises étrangères qu’aux habitants et aux entreprises locales.

Enfin, la pénurie croissante d’eau rendra les pays riches en ressources hydrauliques de plus en plus attrayants aux yeux des sociétés actives dans des secteurs qui consomment beaucoup d’eau et qui cherchent à investir. L’accès à des ressources hydrauliques en quantités suffisantes deviendra aussi important que les coûts de la main-d’œuvre, les prix de l’électricité, les impôts et les infrastructures de transport pour les entreprises qui ratissent la planète en quête de sites d’investissement adaptés.

Conclusion : Les risques environnementaux à considérer dans la prise de décision en vue d’un investissement respectant les facteurs ESG se concentrent massivement sur les émissions de gaz à effet serre. Selon nous, les investisseurs pourraient bientôt élargir leurs restrictions aux activités qui risquent d’accroître le stress hydrique dans certaines régions du monde où l’accès à l’eau douce est déjà limité.

41 Banque mondiale, 2017 42 « Smartphones emerge as bright spot for Indian manufacturing », Reuters, octobre 2018 43 « How China Plans to Feed 1.4 Billion Growing Appetites », National Geographic, février 2018




Bureau Montréal Bureau Toronto 514 879-2529 416 869-8598

Stéfane Marion Matthieu Arseneau Warren Lovely Économiste et stratège en chef Chef économiste adjoint [email protected] [email protected]

Krishen Rangasamy Paul-André Pinsonnault Marc Pinsonneault Économiste principal Économiste principal, Revenu fixe Économiste principal [email protected] [email protected] [email protected]

Kyle Dahms Jocelyn Paquet Angelo Katsoras Économiste Économiste Analyste géopolitique [email protected] [email protected] [email protected]

Général

Le présent rapport a été élaboré par Financière Banque Nationale inc. (FBN), (courtier en valeurs mobilières canadien, membre de l’OCRCVM), filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la Bourse de Toronto.

Les renseignements contenus aux présentes ont été obtenus de sources que nous croyons fiables, mais ils ne sont pas garantis, peuvent être incomplets et modifiés sans préavis. Les renseignements sont à jour à la date indiquée dans le présent document. Ni le ou les auteurs ni FBN n’assument quelque obligation que ce soit de mettre ces renseignements à jour ou de communiquer tout fait nouveau concernant les sujets ou les titres évoqués. Les opinions exprimées sont fondées sur l’analyse et l’interprétation du ou des auteurs de ces renseignements, et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés dans les présentes, et rien dans le présent rapport ne constitue une déclaration selon laquelle toute stratégie ou recommandation de placement contenue aux présentes convient à la situation individuelle d’un destinataire. Dans tous les cas, les investisseurs doivent mener leurs propres vérifications et analyses de ces renseignements avant de prendre ou d’omettre de prendre toute mesure que ce soit en lien avec les titres ou les marchés qui sont analysés dans le présent rapport. Il importe de ne pas fonder de décisions de placement sur ce seul rapport, qui ne remplace pas un contrôle préalable ou les travaux d’analyse exigés de votre part pour motiver une décision de placement.

Le présent rapport ne peut être distribué que dans les cas permis par la loi applicable. Le présent rapport ne s’adresse pas à vous si FBN ou toute société affiliée distribuant le présent rapport fait l’objet d’interdiction ou de restriction de le mettre à votre disposition par quelque loi ou règlement que ce soit dans quelque territoire que ce soit. Avant de lire le présent rapport, vous devriez vous assurer que FBN a l’autorisation de vous le fournir en vertu des lois et règlements en vigueur.

Marchés financiers Banque Nationale du Canada est une marque de commerce utilisée par Financière Banque Nationale et National Bank of Canada Financial Inc.

Résidents du Canada

FBN ou ses sociétés affiliées peuvent appliquer toute stratégie de négociation décrite dans les présentes pour leur propre compte ou sur une base discrétionnaire pour le compte de certains clients; elles peuvent, à mesure que les conditions du marché changent, modifier leur stratégie de placement, notamment en procédant à un désinvestissement intégral. Les positions de négociation de FBN et de ses sociétés affiliées peuvent également être contraires aux opinions exprimées dans le présent rapport.

FBN ou ses sociétés affiliées peuvent intervenir comme conseillers financiers, placeurs pour compte ou preneurs fermes pour certains émetteurs mentionnés dans les présentes et recevoir une rémunération pour ces services. De plus, FBN et ses sociétés affiliées, leurs dirigeants, administrateurs, représentants ou adjoints peuvent détenir une position sur les titres mentionnés dans les présentes et effectuer des achats ou des ventes de ces titres à l’occasion, sur les marchés publics ou autrement. FBN, ses sociétés affiliées peuvent agir à titre de teneurs de marché relativement aux titres mentionnés dans le présent rapport. Le présent rapport ne peut pas être considéré comme indépendant des intérêts exclusifs de FBN et de ses sociétés affiliées.

Le présent rapport n’est pas considéré comme un produit de recherche en vertu des lois et règlements canadiens. Par conséquent, ce document n’est pas régi par les règles applicables à la publication et à la distribution de rapports de recherche, notamment les restrictions ou renseignements à fournir pertinents qui doivent être inclus dans les rapports de recherche.

Stratège principal Taux d’intérêt, Économie et Stratégie [email protected]

Taylor Schleich Associé Stratégie taux d’intérêt, Économie et Stratégie [email protected]



Résidents du Royaume-Uni

Le présent rapport est un document de marketing. Il n’a pas été préparé conformément aux exigences prévues par les lois de l’Union européenne établies pour promouvoir l’indépendance de la recherche en matière de placement, et il ne fait l’objet d’aucune interdiction concernant la négociation préalable à la diffusion de la recherche en matière de placement. FBN a approuvé le contenu du présent rapport, dans le cadre de sa distribution aux résidents du Royaume-Uni (notamment pour l’application, au besoin, du paragraphe 21(1) de la Financial Services and Markets Act 2000). Le présent rapport est fourni à titre indicatif seulement et ne constitue en aucun cas une recommandation personnalisée ni des conseils juridiques, fiscaux ou de placement. FNB et sa société mère, ou des sociétés de la Banque Nationale du Canada ou membres du même groupe qu’elle, ou leurs administrateurs, dirigeants et employés peuvent détenir des participations ou des positions vendeur ou acheteur à l’égard des placements ou des placements connexes qui font l’objet du présent rapport, ou ils peuvent avoir détenu de telles participations ou positions. Ces personnes peuvent à tout moment effectuer des ventes ou des achats à l’égard des placements ou placements connexes en question, que ce soit à titre de contrepartistes ou de mandataires. Elles peuvent agir à titre de teneurs de marché pour ces placements connexes ou avoir déjà agi à ce titre, ou peuvent agir à titre de banque d’investissement ou de banque commerciale à l’égard de ceux-ci ou avoir déjà agi à ce titre. La valeur des placements et les revenus qui en découlent peuvent autant baisser qu’augmenter, et il se peut que vous ne récupériez pas la somme investie. Le rendement passé n’est pas garant du rendement futur. Si un placement est libellé en devises, les variations de change peuvent avoir un effet défavorable sur la valeur du placement. Il peut s’avérer difficile de vendre ou de réaliser des placements non liquides, ainsi que d’obtenir de l’information fiable concernant leur valeur ou l’étendue des risques auxquels ils sont exposés. Certaines opérations, notamment celles qui concernent les contrats à terme, les swaps, et autres produits dérivés, soulèvent un risque sérieux et ne conviennent pas à tous les investisseurs. Les placements prévus dans le présent rapport ne sont pas offerts aux clients particuliers, et le présent rapport ne doit pas leur être distribué (au sens des règles de la Financial Conduct Authority). Les clients particuliers ne devraient pas agir en fonction des renseignements contenus dans le présent rapport ou s’y fier. Le présent rapport ne constitue pas une offre de vente ou de souscription, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de souscription des titres décrits dans les présentes, ni n’en fait partie. On ne doit pas non plus se fonder sur le présent rapport dans le cadre d’un contrat ou d’un engagement quelconque et il ne sert pas, ni ne servira de base ou de fondement pour de tels contrats ou engagements.

Les présents renseignements ne doivent être communiqués qu’aux contreparties admissibles et clients professionnels du Royaume-Uni au sens des règles de la Financial Conduct Authority. FBN est autorisée et réglementée par la Financial Conduct Authority au Royaume-Uni, et à son siège social au 71 Fenchurch Street, Londres, EC3M 4HD.

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Résidents des États-Unis

En ce qui concerne la distribution du présent rapport aux États-Unis, National Bank of Canada Financial Inc. (« NBCFI ») qui est réglementée par la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) et est membre de la Securities Investor Protection Corporation (SIPC), membre du groupe de FBN, endosse la responsabilité du contenu du présent rapport, sous réserve des modalités susmentionnées. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du présent rapport, les résidents des États-Unis doivent communiquer avec leur représentant inscrit de NBCFI.

Ce rapport n’est pas un rapport de recherche et ne s’adresse qu’aux grands investisseurs institutionnels des États-Unis. Ce rapport n’est pas assujetti aux normes d’indépendance et d’informations à fournir aux États-Unis applicables aux rapports de recherche.

Résidents de HK

En ce qui concerne la diffusion de ce document à Hong Kong par NBC Financial Markets Asia Limited (« NBCFMA »), titulaire d’un permis de la Securities and Futures Commission (« SFC ») qui l’autorise à mener des activités réglementées de type 1 (négociation de valeurs mobilières) et de type 3 (négociation avec effet de levier sur le marché de change), le contenu de cette publication est uniquement présenté à titre d’information. Il n’a pas été approuvé, examiné ni vérifié par aucune autorité de réglementation de Hong Kong, ni n’a été déposé auprès d’une telle autorité. Rien dans ce document ne constitue une recommandation, un avis, une offre ou une sollicitation en vue de l’achat ou de la vente d’un produit ou d’un service, ni une confirmation officielle d’aucune transaction. Aucun des émetteurs de produits, ni NBCFMA ni aucun membre de son groupe, ni aucune autre personne ou entité désignée dans les présentes n’est obligé de vous aviser de modifications de quelque information que ce soit et aucun des susmentionnés n’assume aucune perte que vous auriez subie en vous en fondant sur ces informations.

Ce document peut contenir des informations au sujet de produits de placement dont l’offre au public de Hong Kong n’est pas autorisée par la SFC et ces informations seront uniquement mises à la disposition de personnes qui sont des investisseurs professionnels [au sens de « Professional Investors », tel que défini par la Securities and Futures Ordinance of Hong Kong (« SFO »)]. Si vous avez des doutes quant à votre statut, vous devriez consulter un conseiller financier ou communiquer avec nous. Ce document n’est pas un document de marketing et n’est pas destiné à une distribution publique. Veuillez noter que ni ce document ni le produit qui y est mentionné ne sont visés par une autorisation de vente de la SFC. Prière de vous reporter au prospectus du produit pour des renseignements plus détaillés.

Des conflits d’intérêts concernant NBCFMA ou les activités de membres de son groupe sont possibles. Ces activités et intérêts comprennent des intérêts multiples en termes de conseils, transactionnels et financiers, dans les valeurs mobilières et instruments qui peuvent être achetés ou vendus par NBCFMA ou les membres de son groupe, ou dans d’autres instruments de placement qui sont gérés par NBCFMA ou les membres de son groupe qui peuvent acheter ou vendre de telles valeurs mobilières ou de tels instruments. Aucune autre entité au sein du groupe de la Banque Nationale du Canada, y compris la Banque Nationale du Canada et Financière Banque Nationale Inc., n’est titulaire d’un permis de la SCF ni n’est inscrite auprès de la SFC. Par conséquent, ces entités et leurs employés ne sont pas autorisés à ni n’ont l’intention de : (i) se livrer à une activité réglementée à Hong Kong; (ii) se présenter comme s’ils se livraient à une activité réglementée à Hong Kong; (iii) commercialiser activement leurs services auprès du public de Hong Kong.

Droits d’auteur

Le présent rapport ne peut être reproduit en totalité ou en partie, ni distribué, publié ou mentionné de quelque manière que ce soit, ni ne le peuvent les renseignements, les opinions ou les conclusions qu’il contient sans, dans chaque cas, obtenir le consentement préalable et écrit de la FBN.

6 janvier 2020 la menace de la crise de l’eau · 2020-06-06 · source : « your water footprint:...

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