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SUPPLÉMENT ÉCONOMIE LIBERTE QUOTIDIEN NATIONALD’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNESGROUPÉES) - FAX : (021) 30 78 70 - N°5557 MERCREDI 8 DÉCEMBRE 2010 - ALGÉRIE 10 DA- FRANCE 1 - GB 1£ 20 - ISSN1111- 4290 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER GED ET RAOURAOUA RENOUVELLENT LE CONTRAT DE SPONSORING 74 MILLIARDS DE CENTIMES DANS LA CAGNOTTE DE LA FAF HYGIÈNE PUBLIQUE À ORAN À quand la thérapie de choc ? Page 4 D. R. LA LOI DE FINANCES 2011 SOUS LA LOUPE DES EXPERTS L’INQUIÉTANT GASPILLAGE DE L’ARGENT PUBLIC Pages 7 à 14 Liberté Page 23 WIKILEAKS LÈVE LE VOILE SUR UNE PAGE SOMBRE ENTRE ALGER ET WASHINGTON PUBLICITÉ LORSQUE L’AMBASSADEUR FORD CRITIQUAIT LES MILITAIRES ALGERIENS F.5177 F.5211 L’HOMME ET SA CONTRIBUTION PENDANT LA GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE Le soutien multiforme de Mattei à l’Algérie Page 4 Page 3

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S U P P L É M E N TÉ C O N O M I E

LIBERTEQUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNES GROUPÉES) -

FAX : (021) 30 78 70 - N° 5557 MERCREDI 8 DÉCEMBRE 2010 - ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

GED ET RAOURAOUA RENOUVELLENT LE CONTRAT DE SPONSORING

74 MILLIARDS DECENTIMES DANS LA

CAGNOTTE DE LA FAF

HYGIÈNE PUBLIQUEÀ ORAN

À quand la thérapie de choc ?

Page 4

D.R

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LA LOIDE FINANCES2011 SOUSLA LOUPE

DES EXPERTS

L’INQUIÉTANTGASPILLAGE DE

L’ARGENT PUBLICPages 7 à 14

Liberté Page 23

WIKILEAKS LÈVE LE VOILE SUR UNE PAGE SOMBRE ENTRE ALGER ET WASHINGTON

PUBLICITÉ

LORSQUE L’AMBASSADEUR FORDCRITIQUAIT LES MILITAIRES ALGERIENS

F.5177

F.5211

L’HOMME ET SACONTRIBUTION PENDANTLA GUERRE DE LIBÉRATION

NATIONALELe soutien

multiforme deMattei à l’Algérie

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi8 décembre 2010

2 LIBERTE

APPRÉCIATION DES AMÉRICAINS SUR LA SITUATION AU SAHEL

Toumani Touré, l’allié boulet de canon Un mémo de décembre 2009, sur une cérémonie marquant la fin d’une session d’entraînement

de l’Armée malienne par des instructeurs américains, donne une idée de ce que pensent réellementles Américains de l’Armée malienne.

A près l’avoir défendu suffisam-ment longtemps, en affirmant à

la mi-2009 : “On peut compter sur lui,il a les troupes pour faire le travail”, ladiplomate Gillian Milovanovic s’estravisée, comme l’indique un autrecâble révélé par WikiLeaks. Elledénonce “le haut degré de laxisme,pour ne pas dire de complicité” du Maliavec les terroristes, assurant queles islamistes sont parfois informésà l’avance des opérations menéescontre eux. Bien que la diplomatejure de la “bonne foi du présidentmalien” et défende l’augmentationde l’aide américaine à ce paysimmense et déshérité, elle consta-te, à chaque entrevue avec lui,qu’elle recueille les mêmes pro-messes d’action non suivies d’ef-fet.

La première responsable del’ambassade américaine au Mali nemanquera alors pas d’enregistrersans conviction cette “litanie de com-plaintes contre Bamako”, qui affirmeque “les Algériens ne font pas grand-chose”, même si son analyse paraîtnettement plus indulgente quecelle des diplomates français.Ainsi, alors que l’ambassadeur deFrance, Michel Reveyrand deMenthon, qui luttait pour obtenir lalibération de l’otage PierreCamatte, avertissait en février 2010que “si le Mali ne commence pas à semontrer sérieux, les grands bailleurs defonds internationaux devraient le mena-cer de couper leur aide”. Ceci étant, lesAméricains constataient, cepen-dant, les difficultés des autorités

maliennes à gérer l’aide militairequ’ils leur fournissent.

À titre d’exemple, à la fin del’année 2009, l’ambassadrice a dûrecourir au président malien pourque les produits, haricots, riz etcarburant, achetés par les États-Unis pour les besoins des troupesmaliennes qu’ils entraînent, leursoient rendus par les douanesmaliennes après qu’ils eussent étésaisis.

Elle a dû également toucherAmadou Toumani Touré pour qu’un

avion transportant des blessésaméricains, suite à un atterrissageforcé, soit autorisé à décoller aprèsavoir été empêché de décoller pen-dant trois heures de l’aéroport deBamako, sous prétexte que destaxes n’avaient pas été acquittées.Un mémo de décembre 2009 surune cérémonie marquant la find’une session d’entraînement del’armée malienne par des instruc-teurs américains, donne une idéede ce que pensent réellement lesAméricains de l’armée malienne.

En effet, le capitaine responsablede cette formation indique quechaque soldat malien a tiré 1 000cartouches pendant les cinqsemaines d’exercice, soit autant decartouches qu’un soldat des forcesspéciales américaines tire en unjour, et… “probablement plus que cequ'un militaire malien aura utilisé toutau long de sa carrière”.

La même source ajoute que lessoldats maliens, eux, s’estimentsatisfaits d’avoir appris à conduireun véhicule et à entretenir leurs

armes. Un accrochage avec Aqmis’est achevé dans un bain de sangcar l’unique soldat capable deconduire et de sauver ses cama-rades avait été tué. De même quele seul militaire formé à l’usage dela mitrailleuse qui aurait pu couvrirleur retraite.

Par ailleurs, un responsable dela rébellion touareg, qui accuse lesautorités de Bamako de “collaboreravec Aqmi” en jouant sur deuxtableaux : d’abord en tentant dediscréditer les Touareg en les assi-milant à des islamistes et en trai-tant avec Aqmi “afin de s’assurer unpourcentage sur une éventuelle rançon”,propose aux Américains de “chasserles islamistes des territoires touareg”.

MERZAK TIGRINE

AF

P

PUBLICITÉ

LA SUÈDE RÉCLAME SON EXTRADITION

Julian Assange arrêté hier à LondresL e fondateur de WikiLeaks, Julian Assange,

s'est livré, hier matin, à la police britannique,et a été aussitôt arrêté en vertu d'un mandateuropéen émis par la Suède qui réclame sonextradition dans une affaire de viol. Il s'agit dupremier acte dans une bataille judiciaire quis'annonce longue et complexe, selon ses avo-cats.

Des avocats d'autant plus déterminés àcombattre l'envoi de leur client à Stockholmqu'ils redoutent un engrenage susceptible de lemener en fin de compte devant les tribunauxaméricains, pour divulgation de secrets mili-taires et diplomatiques par le site WikiLeaks. “Ila été arrêté en vertu d'un mandat européen à 9h30GMT (...) et doit comparaître aujourd'hui devant la courde justice de Westminster”, a précisé Scotland Yard

dans un communiqué. Un grand nombre dejournalistes et de photographes a immédiate-ment entrepris de faire le siège du tribunal, situéen plein cœur de Londres, à proximité de laChambre des Communes.

Julian Assange doit répondre de plusieurschefs d'inculpation dont celui d'agressionsexuelle et de viol, pour des faits survenus enaoût en Suède. Mark Stephens, l'un de ses avo-cats londoniens, a précisé que l'Australien de 39ans, devenu l'ennemi public numéro un depuisqu'a éclaté le “cablegate” (diffusion de câblesdiplomatiques à l'origine d'un séisme politiqueayant Washington pour épicentre), s'était rendu“de son plein gré”, afin de clamer son innocence.L'ancien pirate informatique, qui s'est proclaméjusticier d’Internet face aux abus des grandes

puissances, mène depuis des mois une existen-ce de fugitif, changeant constamment de domi-cile et de puces téléphoniques afin d'éviterd'être localisé.

Il se trouvait depuis des semaines dans lesud de l'Angleterre, pendant que l'étau se res-serrait, selon les médias locaux. Le mandat sué-dois obéit à “une procédure accélérée” européenne.L'affaire, cependant, pourrait durer “plusieursjours à plusieurs mois” en fonction du nombre derecours, a indiqué à l'AFP un porte-parole del'Agence officielle chargée de la lutte contre lacriminalité (Serious Organised Crime Agency, ouSOCA).

À Londres, un groupe baptisé Justice pourAssange a appelé sur twitter à manifester devantle tribunal de Westminster.

Les groupes d’Aqmi sontparfois informés à l’avance desopérations menées contre eux.

LUTTE CONTREAL-QAÏDA AU MAGHREBISLAMIQUECOOPÉRATION FRANCO-AMÉRICAINE RENFORCÉEÀ L’INITIATIVE DE PARIS ●● La France et les États-Unis coopè-rent de manière plus intensive depuis unan, à l’initiative de Paris, dans la luttecontre Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi), selon des télégrammes diploma-tiques diffusés par WikiLeaks et citéslundi soir par le journal Le Monde. Unecoopération avait été admise officielle-ment à la fin de l’été par la France maisaucun détail n’avait filtré jusqu’à présentsur les rencontres entre Français etAméricains. Fin 2009, le constat fait parles Français est qu’ils sont “en train deperdre la bataille entre le développementde ces pays et les menaces sécuritairesgrandissantes”, estime un mémo améri-cain à l’issue d’une rencontre entre desconseillers de l’Élysée et des respon-sables américains. “Le terrorisme est vir-tuellement à notre porte”, ajoutent lesFrançais, alors que moins d’un an plustard, le 16 septembre dernier, cinqFrançais, un Togolais et un Malgache,pour l’essentiel des collaborateurs desgroupes français Areva et Satom, sontenlevés à Arlit dans le nord du Niger, unsite d’extraction d’uranium. Ils sontaujourd’hui détenus dans le nord-est duMali par Aqmi. “Certaines installationsfrançaises sont menacées d’attaquesterroristes, en particulier dans le Nord”,aurait ajouté à la même époque en2009, prémonitoire, l’un des conseillersdu président français Nicolas Sarkozy.En janvier dernier, nouvelle rencontre :“Les Français insistent pour améliorer lacoordination dans le domaine de l’assis-tance militaire, du partage des rensei-gnements et des projets de développe-ment”, résume un compte-rendu de l’am-bassade américaine.

AFP

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Mercredi8 décembre 2010 3LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

Officiellement, les relations entreles deux pays, notamment en

matière de coopération dans lalutte antiterroriste, sont jugées“excellentes”, mais dans les cou-lisses, ce n’était pas tout à fait lecas, du moins pendant la périodeoù l’ambassadeur Robert Ford étaiten poste à Alger. Ce n’est un secretpour personne : Robert Ford étaitindésirable à Alger, et Washington afini par l’expédier en Irak où saréputation de “sniper” de la diplo-matie lui a déjà créé pas mal deremous avec Bagdad.

D’ailleurs à la lecture du câble,on comprend mieux les réticencesalgériennes vis-à-vis d’un diploma-te qui n’hésitait pas en 1997, lorsde son premier poste à Alger, derecevoir à dîner Ali Benhadj oud’imputer les massacres des civilspar le GIA aux militaires algériens.

Sa façon de voir irritait les res-ponsables algériens dont beau-coup refusaient de le recevoir. Il estforce de constater que le passagede Ford par Alger a laissé desséquelles que livre présentementWikiLeaks.

Dans ses notes transmises àWashington, en 2007, l’ambassa-deur Ford estimait que “le terrorismeen Algérie ne constituait pas une menacepour la stabilité de l’État algérien”,mais elle nuisait à la crédibilité dela réconciliation nationale chère auprésident Bouteflika et l’affaiblis-sait, sur le plan interne, dans sesrelations avec les responsables desforces de sécurité qui seraient par-tisans de la ligne dure vis-à-vis desgroupes terroristes. Une grille delecture manichéenne qui n’avaitpas lieu d’être. En outre, il affirmeque le mécontentement social per-met aux groupes terroristes detrouver de nouvelles recrues.

Il fera remarquer que lestroupes de Droukdel ont changé detactique, en 2007, en faisant usaged’attentats-suicide à la voiture pié-gée. Cette nouvelle stratégie cal-quée sur celle utilisée par Al-Qaïdaen Irak, nuit également, selon l’an-cien ambassadeur, à “la crédibilité desforces de sécurité algériennes face à l'opi-nion publique et face à la communautéoccidentale. Cela est, notamment, le caslors de l'attaque du 7 décembre 2007 quia détruit le siège de l'ONU à Alger. Cetteattaque a profondément embarrassé legouvernement algérien. Lorsque l'ONU adéclaré qu'elle procéderait à sa propreenquête sur les lacunes de sécurité avantl'attentat, les autorités algériennes,hypersensibles, ont réagi avec véhémenceet contraint l'ONU à faire marche arriè-re. Cette réponse cassante a engendré unenervosité chez les entreprises occidentaleset les ambassades. Beaucoup disent qu'ilsattendent des signaux avant d'envoyerdes expatriés”, écrit Robert Ford.

Même si l’ancien ambassadeuraffirme que la collaboration avecles services de renseignementsmilitaires algériens avait augmenté,à mesure que la menace terroristes’accentuait, il n’a pas mâché sesmots pour critiquer ses interlocu-teurs algériens qualifiant les spé-cialistes du renseignement algériende “groupe épineux et paranoïaque aveclequel il est très difficile de travailler (…)mais nous avons mis en place, avec eux,

un travail pour infiltrer les réseaux quiont envoyé des jihadistes algériens enIrak. Selon les informations provenantd'une cellule d'Al-Qaïda Irak, 64 com-battants algériens ont rejoint l'Irak entreaoût 2006 et août 2007. Ainsi, notretravail collectif n'est pas parfait, mais lenombre d'Algériens en Irak aurait proba-blement été beaucoup plus élevé si nousn'avions pas travaillé en étroite collabo-ration”.

Ford, qui parle étrangementcomme un agent de la CIA plus quecomme un diplomate, évoque desopérations conjointes d’infiltrationdes réseaux d’Aqmi qui veulentpréparer des attentats en Algérie.Le reproche fait aux militaires algé-riens est de ne pas reconnaîtrecette coopération contre Aqmipubliquement. “Au lieu de cela, ils selimitent, eux-mêmes, à dire qu'ils coopè-rent avec les États-Unis et les autresnations contre les réseaux terroristesinternationaux.”

Ford, qui annonce égalementl’ouverture du bureau FBI à Alger,dissimule dans ce câble son échecpersonnel à ne pas avoir su établirdes passerelles avec les militairesalgériens préférant se défouler surl’état-major de l’ANP, accuse : “LesAlgériens ne se précipitent pas pourcoopérer.”

L’ancien ambassadeur continueson entreprise de démolition systé-matique dans un câble où on sentun ressentiment vis-à-vis desAlgériens à la limite du tolérablequand il écrit : “Les Algériens ne seprécipitent pas pour développer notrerelation militaire-militaire. L'évolutionest lente. Pour la première fois depuis ledébut de 2007, les Algériens, eux-mêmes, ont proposé des activitésconjointes, et nous avons entrepris desexercices de formation ici, impliquant lamarine et l'aviation. L'Africom a offertbeaucoup plus, mais les Algériens ontgardé volontairement un pied sur le frein.Ils veulent éviter la dépendance, dansleurs relations militaires, de sorte à éviterque des informations sur leurs activités sepropagent parmi les partenaires étran-gers. Pour cacher leur méfiance et leurparanoïa, ils utilisent des astucesbureaucratiques.”

Mais là où Ford va vraiment troploin, c’est lorsqu’il accuse les mili-

taires algériens d’effacer les tracesdes activités militaires bilatérales.Une accusation d’une rare gravitéet infondée du fait que cettecoopération se développe au grandjour depuis des années et quisemble perturber Ford qui n’a pasété associé ni par le Pentagone, nipar le MDN.

Robert Ford s’en prenant par lasuite à Bouteflika, analysant laréaction des officiels algériens, aulendemain de l’attentat du 11décembre 2007 contre le siège del’ONU à Alger, a estimé que le pré-sident Bouteflika était dans uneposition très inconfortable aupoint où il ne savait même pascomment faire face à ces attentatsà la bombe. Citant une conversa-tion entre l’ambassadeur portugaisà Alger et le chef de l’État, le câblede Robert Ford a estimé que per-sonne, parmi ses interlocuteurs,n’était capable de prédire de nou-velles attaques terroristes de cegenre.

Tout en faisant remarquer que legouvernement algérien essayait detrouver les meilleurs moyens decontenir et d’éliminer le problèmede l’extrémisme, il indiquera queles forces militaires ont conduit lamajeure partie des opérations deratissage dans les maquis terro-ristes. Pour lui, les forces de sécuri-té paraissaient avoir réussi dansleur mission, jusqu’aux attentatsdu 11 décembre qui constituent,selon lui, un message d’Aqmi quivoulait affirmer qu’il existait tou-jours.

L’ancien ambassadeur relateraune conversation avec le directeurdes relations extérieures au minis-tère de la Défense, le généralSefendji, selon lequel, les forcesterrestres combinées ont réalisédes succès dans les zones monta-gneuses, mais qu’elles ne pou-vaient stopper les attaques-suicideà Alger.

Il reprendra également les argu-ments avancés par le DGSN, feu AliTounsi, selon lesquels il n’y auraitaucune voie pour protéger contredes attaques “exceptionnelles”.

Pressé par l’ambassadeur dedonner des détails sur les mesures

à prendre, le 18 décembre 2007, AliTounsi se serait contenté de direque les nouvelles mesures poursécuriser Alger entreront en vigueurdans les prochains jours, sans don-

ner de détails. Pour Robert Ford, AliTounsi donnait l’air de ne pas êtreà l’aise, ni en mesure de donnerdes détails, même s’il avait enviede le faire. Citant une conversationqu’il a eue avec Abdelmalek Sellal,qui était, selon lui, pressenti pouroccuper le poste de Premierministre, ce dernier aurait déclaréque le gouvernement aurait dûadopter une attitude plus dureenvers les groupes terroristes.Toutefois, il aurait estimé que “laconjoncture politique de l’époque ne per-mettait pas une telle attitude, sachantque le gouvernement était dirigé àl’époque par Abdelaziz Belkhadem quiavait affirmé, le 12 décembre, que la poli-tique de Réconciliation nationale allait sepoursuivre”.

Mais, pour l’ancien ambassa-deur américain visiblement trèsrancunier, les attentats du 11décembre ne sont pas une preuvede l’échec des services de sécuritéalgériens, mais plutôt la preuve dusuccès d’Aqmi dans le changementde tactique. À se demander réelle-ment dans quel camp se situe ladiplomatie américaine !

AZZEDDINE BENSOUIAH

WIKILEAKS LÈVE LE VOILE SUR UNE PAGE SOMBRE ENTRE ALGER ET WASHINGTON

Lorsque l’ambassadeur Ford critiquait les militaires algériens

De nouvelles pages sur l’Algérie ont été révélées par WikiLeaks. Et, contrairement aux premiers “câbles”balancés sur le Net, c’est la première fois qu’une page sombre des relations entre Alger et Washington

est révélée au grand jour.

PAR SALIM TAMANI

Diplomatie Cow-boyLes violentes critiques de l’ancien ambassa-

deur américain contre l’Armée algérienne nenous étonnent pas. On savait déjà, à l’époque oùil était en poste à Alger, ses pensées et ses opi-nions qu’il livrait en privé sur le pays, notammentsur les amendements de la loi sur les hydrocar-bures. Robert S. Ford, puisque c’est de lui qu’ils’agit, n’avait pas caché ses commentairesacerbes, et c’est le moins que l’on puisse dire,sur la décision du gouvernement d’amender uneloi qui allait tout simplement mettre fin à la sou-veraineté nationale sur le pétrole.

Mais les intentions les plus sordides du diplo-mate se sont révélées au grand jour au lende-main des attentats kamikazes du 11 avril 2007,perpétrés contre le siège du Palais du gouverne-ment et du commissariat de Bab-Ezzouar. Alorsque les attaques ont replongé le pays dans unclimat de terreur, l’ambassade US enfonce leclou en annonçant sur son site de nouveauxattentats dont la cible serait la Grande-Posted’Alger et le siège de la Télévision. Une attitudequi avait suscité le courroux d’Alger sur le com-portement très douteux du diplomate dont lespenchants pour les islamistes radicaux étaientde plus en plus perceptibles.

Il est vrai que cet épisode dans les relationsalgéro-américaines était marqué par une tensionaggravée par la polémique sur l’installation d’unebase militaire US dans le Sud algérien, que cer-tains cercles, aussi bien dans le départementd’État que dans le Pentagone, alimentaient pourdes desseins que l’on pourrait, peut-être,connaître à la faveur des fuites de WikiLeaks.Entre-temps, la situation s’est dangereusementdégradée dans le Sahel, dont le premier signalest venu de l’annulation du rallye Paris-Dakarjusqu’aux opérations de kidnapping de ressortis-sants ou de touristes occidentaux dans la sous-région.

On ne peut donc s’empêcher de penseraujourd’hui, à la lecture des différents câblesrévélés par WikiLeaks, que les positions deRobert S. Ford n’étaient en fait que la partievisible d’un schéma global de l’intelligentsia USconcernant l’Algérie en particulier et le Sahel engénéral.

S. T.

Mais lesintentions les

plus sordides dudiplomate se sontrévélées au grand

jour aulendemain des

attentatskamikazes du 11

avril 2007.

L’ÉDITO

Liberté

Robert Ford étaitindésirable à Alger.

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi8 décembre 2010

4 LIBERTE

L’HOMME ET SA CONTRIBUTION PENDANT LA GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE

Le soutien multiforme de Mattei à l’AlgérieSon aide aux dirigeants de la Révolution algérienne, Mattei l’aurait payée de sa vie, lui qui voyait

que le pétrole avait non seulement une importance économique mais également stratégique.

E nrico Mattei est un résistant quiavait lutté pour la libération de

l’Italie durant la Seconde Guerremondiale, mais il est égalementingénieur honoris causa et ancienprésident de l’Entreprise nationaleitalienne des hydrocarbures (INI).Partisan de la paix, son soutien à lacause algérienne est exceptionnel,et certains estiment que le crash deson avion, un certain 27 octobre1962, n’est pas accidentel.

Afin de rendre hommage à l’en-gagement d’un homme aux idéesavant-gardistes, l’ambassade d’Italieen Algérie et l’Institut culturel italienà Alger, avec la collaboration de ladirection générale des Archivesnationales d’Algérie, l’ENI et l’ONCI,ont organisé, hier à l’hôtel El-Aurassi, à Alger, un colloque interna-tional d’une journée, placé sous lehaut patronage du président de laRépublique, portant sur la contribu-tion de cet homme à l’indépendancede l’Algérie. Enrico Mattei a apportéune aide politique, diplomatique etmême technologique à l’Algérie.Dans son allocution d’ouverture,l’ambassadeur d’Italie, GiampaoloCantini, a déclaré que “l’Italie souhai-te participer de manière effective à l’écritu-re d’une page de l’histoire algérienne,comme elle avait appuyé autrefois le dos-sier de l’Algérie dans les négociationsd’Évian à travers la personnalité deMattei. Car Mattei avait aidé et conseilléles négociateurs algériens, ce qui a renfor-cé la position de l’Algérie.” Grâce auxpressions qu’avait exercées Mattei,notamment dans la presse, “de

Gaulle a renoncé à l’idée de séparerl’Algérie du Sahara”, a signalé M. Cantini. Daho Ould Kablia,ministre de l’Intérieur et desCollectivités locales, a pris part à cecolloque avec un témoignage por-tant sur le rapport entre Mattei et lesdirigeants du GPRA dans le domainedes hydrocarbures. Peu avant lesnégociations de février 1962, EnricoMattei a été “mis en relation avec lesproches collaborateurs de Boussouf àl’image de son secrétaire général, LarbiKhelifa, Réda Rahal, etc., Enrico Matteiapporta son expérience et prodigua desconseils qui inspirèrent les grands axes

d’une stratégie de négociations à mêmed’apporter à l’Algérie des solutions avan-tageuses pour l’exploitation des richessespétrolières”, a-t-il souligné. Et d’ajou-ter : “Au cours de la reprise officielle desnégociations, à partir du 11 février 1962,la surprise de la délégation française futtotale à l’argumentaire de la délégationalgérienne sur ce dossier qui se résumait ensix points (…) Plus que tout autre dossier,c’est celui-là qui toucha au plus profond lesvelléités de la partie française de conserverdes intérêts majeurs dans le domaine vitalde l’énergie par lequel la France visait àconstruire un développement économiqueéchappant à la tutelle des multinatio-

nales.” M. Ould Kablia a conclu sacommunication en rendant homma-ge à la bonne centaine d’Européensqui, comme Mattei, ont payé de leurvie leur soutien actif à la Révolutionalgérienne, tout en avançant l’argu-ment que Mattei aurait probable-ment été victime d’un attentat.Selon lui, suite à l’échec des négo-ciations, “le démon de la vengeance” setraduira “par l’élimination par les servicesspéciaux français à quelque temps d’inter-valle, cette même année, de deux per-sonnes, qu’ils considéraient à tort ou à rai-son à l’origine de leur déconvenue à savoirSalah Bouakouir, et Enrico Mattei, leconseilleur”. Bruna Bagnato, profes-seur d’histoire des relations interna-tionales à l’université de Florence etspécialiste de Mattei, a présentédeux communications. La premièrea porté sur la stratégie de l’Italie parrapport à la guerre d’Algérie. Elle aexpliqué que “la politique officielle dugouvernement était très difficile. Étant unpays anticolonial, occidental et méditerra-néen, l’Italie prend de la distance vis-à-visde la France et de la Grande-Bretagne. Legouvernement ne voulait pas miner lesrelations avec la France”. D’un autrecôté, l’opinion publique en Italiepour la paix, et en écho au Manifestedes 121, une lettre a été adressée,en décembre 1960, au SG desNations unies pour la paix enAlgérie. Dans sa deuxième commu-nication, Mme Bagnato a évoqué lastratégie de Mattei en Afrique duNord et son soutien à la cause algé-rienne. Entamant son postulat par lacélèbre citation de Mattei à propos

du pétrole : “Son importance est plusstratégique qu’économique”, elle aappuyé le fait que Mattei étaitconvaincu que c’est “le pétrole quidétermine les relations internationales”.Pour Mattei, la stratégie pétrolièredu monde occidental envers lespays producteurs de pétrole devaitchanger. Maria Battaglia, directricede l’Institut culturel italien, a lu lacommunication de Me Ali Haroun,ancien ministre des droits del’Homme et ancien membre du Hautcomité d’État, et avocat agréé à laCour suprême, qui a porté sur leréseau de solidarité aux Algériens enEurope occidentale. De son côté,Abdelmadjid Chikhi, directeur géné-ral des Archives nationales, s’estintéressé aux ressources du Saharaalgérien dans les négociationsd’Évian. Par ailleurs, des photogra-phies ornent les murs du hall duniveau E de l’hôtel El-Aurassi, et uneprojection du long métrage l’AffaireMattei de Francesco Rosi (Palmed’Or au Festival de Cannes 1972),devait avoir lieu, hier soir, à la salleEl-Mouggar.

SARA KHARFI

HYGIÈNE PUBLIQUE À ORAN

À quand la thérapie de choc ?Il y a quelques semaines, les habitants de la rue Cavaignac ont inauguré une forme de protesta qui en dit

long sur la dégradation de l’hygiène à Oran, en déversant dans la rue Larbi-Ben-M’hidi les déchetsménagers non collectés depuis plusieurs jours.

Ce fut là le point culminant d’une situation quin’a cessé de se dégrader au point d’avoir vu

Oran se construire la réputation nationale de laplus sale des villes, amenant le wali fraîchementinstallé à ne parler plus que de cela. Mise en accu-sation pour ses défaillances, la commune d’Orandéplorera à chaque fois le manque de moyenspour assurer la collecte des déchets ménagersproduits par plus d’un million d’habitants. C’est ladivision hygiène et assainissement (DHA), placéeen première ligne, qui a choisi aujourd’hui deréagir en présentant un état des lieux. Le Dr Brixi,délégué chargé de la DHA, a évoqué, devant lapresse, le passif et la situation de blocage quirégnaient depuis un an. Conséquence : “Faute demoyens dans les 43 secteurs de collecte existant dans lacommune, seulement 50% des ordures pouvaient être col-lectés, quand on sait que, quotidiennement en saisonbasse, les habitants produisent de 800 à 1 200 t/j d’or-dures ménagères sans compter les déblais, les déchetsinertes et tout ce qui se jette dans la rue, les vieux réfrigé-rateurs, les meubles cassés...”, dira-t-il. Le parc roulantde la DHA qui, en plus de ses missions d’hygiènepublique, de dératisation et de démoustication, etsollicité pour appuyer les autres divisions dansleurs missions, était de 146 camions dont 52bennes-tasseuses. Or, au 11 octobre 2010, 68%de ce parc roulant étaient en panne contre seule-

ment 18 bennes-tasseuses fonctionnelles. Pourassurer le rattrapage, la commune d’Oran a dûpasser par la location de 23 bennes-tasseuses.Aujourd’hui, avec la signature d’une conventionavec la SNVI, 15 camions ont été réparés et 41bennes-tasseuses sont opérationnelles. Pour l’in-tervenant et compte tenu des données à la dispo-sition de la DHA sur les quantités de déchets àramasser, ce sont 100 bennes-tasseuses qui sontnécessaires à la ville d’Oran pour assurer commeil se doit la propreté d’Oran. Ces moyens roulantsdevraient permettre de mieux organiser la collec-te des déchets qui se fait de nuit dans 68% descas. Or, il faudrait passer à 100% de collecte noc-turne, seule solution aussi pour amener lescitoyens à plus de discipline par rapport au res-pect des horaires de ramassage. Il sera souventquestion du rôle des citoyens et de leur manquede civisme lors de cette rencontre. Par ailleurs, laDHA a obtenu l’aval de l’achat dans un premiertemps de 10 bennes-tasseuses mécanisées et 10autres devraient suivre dès que seront obtenuesles autorisations. Ainsi à la fin de l’année, ce sont50 bennes-tasseuses qui seront opérationnellespour la DHA. Mais autre aberration, dans cedomaine, le rejet systématique du plan de gestiondu personnel de la commune, fait que le seul cré-neau restant pour assurer la continuité des ser-

vices administratifs, est de recruter des éboueurs.C’est ainsi qu’aujourd’hui à la commune, l’ontrouve des comptables, des cadres, qui font fonc-tion d’éboueur. Dans le même temps, des “réseauxintouchables de recrutement”, qui règnent sur l’APC,permettent à des individus d’encaisser dessalaires d’éboueur, alors qu’ils ne travaillent paset ont même d’autres activités. 28 de ces casviennent d’être radiés, avons-nous appris encore.Alors le renforcement de moyens annoncés vadevoir être suivi d’un assainissement dans cedomaine et par un recrutement de “vrais éboueurs”ayant suivi une formation. Aujourd’hui, les effec-tifs sont de 215 éboueurs et 400 balayeurs alorsque les besoins doivent être multipliés par deux.Pour le Dr Brixi, les efforts de ces dernièressemaines sous l’impulsion du wali ont permis uneamélioration puisque le taux de collecte a atteintles 70% sur les 10 secteurs urbains dépendant dela DHA, les deux autres restants, Es-Sedikia et El-Émir, ont été sous-traités par l’Epic OranPropreté. Mais l’avenir de la ville d’Oran en tantque grand centre urbain passe par l’adoption d’unschéma directeur de collecte des déchets quitarde à voir le jour, l’étude ayant été confiée àl’Agence nationale des déchets qui a fait appel àun bureau d’études marocain depuis mars 2010.

DJAMILA LOUKIL

ÉLECTIONS DES DIFFÉRENTSBÂTONNATSDE L’ORDRE DES AVOCATS

ELLES AURONTLIEU LE 15 JANVIERL es nouvelles élections des différents

bâtonnats au niveau national aurontlieu simultanément le 15 janvier pro-chain apprend-on auprès de Me Bekkat.C’est, en effet, la première fois, que lerenouvellement des instances des bar-reaux se tient à la même date. Cettedécision a été prise le 6 novembre der-nier lors d’une réunion tenue à la Coursuprême à laquelle ont pris part 10bâtonniers sur les 13 existant, nousconfirme Me Yahia Bouamama, le bâton-nier de l’Ordre des avocats, regroupantdeux cours, celle de Blida et celle deChlef, précisant que le reste des bar-reaux a envoyé des représentants. Lepremier tour de ces élections étant fixéau 15 janvier, le deuxième devra interve-nir dans un délai d’une à deux semainesmaximum. Il faut savoir qu’à partir de cemandat, le nombre des bâtonnats serarevu à une quinzaine. La cour deBoumerdès qui dépendait de Tizi Ouzouet la cour de Béjaïa de Sétif auront leurspropres barreaux. À noter égalementque la plupart des bâtonniers comptentse représenter à ces nouvelles électionsdont le mandat est de trois ans. LeConseil de l’Ordre comprend générale-ment 31 membres. C’est lors de la ren-contre, du 6 novembre dernier qu’a étéprise également la décision du boycottpar les avocats des audiences de laCour suprême, à partir du 5 décembredernier, pour une durée d’une semaine.Une rencontre entre le président decette institution et celui de l’Union desbarreaux est prévue pour le 12 du moisen vue de tenter de résoudre le conflitentre les deux parties. Les robes noiresont voulu, à travers cette action de boy-cott, dénoncer, ce qu’ils qualifient “d’en-traves à l’exercice du droit à la défense”.Selon Me Bouamama, une rencontre depréalable entre les bâtonniers précéde-ra, certainement la réunion avec le prési-dent de la Cour suprême.

NISSA HAMMADI

Mattei a apporté une aide plus queprécieuse au pays.

D. R

.

F.5272

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Page 5: 5558

●● Le lycée sportif de

Draria (Alger) accueillera, le11 décembre, l'open deséchecs avec la participationde 120 écoliers représentantdes établissements scolairesde la wilaya d'Alger dans lecadre des cérémonies offi-cielles commémorant le 50e

anniversaire des manifesta-tions du 11 Décembre 1960.L'organisation de cet événe-ment sera ponctuée par lasignature de deux conven-tions portant sur l'introduc-tion des échecs dans lesétablissements éducatifs(primaires et lycée de

Draria), à partir de la pro-chaine rentrée scolaire2011-2012, dans le cadre dela promotion de la pratiquedu sport scolaire. Lesministres de la Jeunesse etdes Sports, Hachemi Djiar,et de l'Éducation nationale,Boubekeur Benbouzid,signeront à cette occasionla convention portant intro-duction de cette disciplinedans les établissements pri-maires, tandis que la 2e

convention sera signéeentre le directeur du lycéesportif et la Fédération algé-rienne des échecs.

LE RADAR

DDEELLIIBBEERRTTEE

5LIBERTE

[email protected] animée par Hamid Saïdani

Mercredi8 décembre 2010

OPEN DES ÉCHECS

120 écoliers présentsà l'open de Draria

JOURNALISTE FRANÇAISENÉE DE PARENTS ALGÉRIENS

Elle est désignée “Femmemusulmane européenne

d'influence 2010”

●● Nabila Ramdani,

journaliste indépendante,née en France de parentsalgériens et possédant ladouble nationalité, a étédésignée tout récemment“Femme musulmaneeuropéenne d'influence 2010”,

un prix qui lui a étéattribué pour sacontribution journalistiquesur l'Islam et lesmusulmans dans lesmédias francophones,anglophones etarabophones.

●● La ville chinoise de

Shanghai arrive en tête du

classement Pisa de l'OCDE

sur les acquis des élèves de

15 ans en compréhension

de l'écrit, mathématiques et

sciences, dans lequel l'Asie

est bien placée, selon les

résultats de cette enquête

publiés hier. La quatrième

édition de cette enquête de

l'Organisation de coopéra-

tion et de développement

économiques (OCDE),

déjà menée en 2000, 2003

et 2006, a été réalisée

auprès de 470 000 jeunes

dans 65 pays, dont les 34

membres de l'OCDE.

L'édition 2009 s'est

davantage intéressée aux

acquis des élèves dans ledomaine de la “compréhen-sion de l'écrit”, mais deuxautres classements ontété réalisés en mathéma-tiques et en sciences. Lespays asiatiques sont nom-breux parmi les dixmeilleurs : la mégapole deShanghai, moteur écono-mique de la Chine et “éco-nomie partenaire” de l'OCDEet qui apparaît pour lapremière fois dans cetteétude, se place en tête duclassement dans les troisdisciplines. Elle détrône laFinlande et la Corée duSud qui étaient lesmeilleures dans l'étudePisa 2006.

●● Les futures mamans qui utilisent

régulièrement un téléphone mobileauraient un risque accru d'avoir desenfants présentant des troubles ducomportement, surtout si cesenfants ont eux-mêmes utilisé préco-cement ces appareils, selon uneétude danoise. L'étude se base sur lacohorte de naissance danoise qui ainclus près de 100 000 femmesenceintes entre 1996 et 2002. Elle aété conduite sur plus de 28 000enfants ayant atteint l'âge de 7 ansen décembre 2008. Elle fait suite àune première étude portant sur prèsde 13 000 enfants (7 ans jusqu'en

novembre 2006), qui avait déjà mon-tré un lien entre une exposition pré-natale et des troubles du comporte-ment. Dans les deux études, uneproportion d'environ 3% des enfantsétaient considérés comme ayant uncomportement anormal et 3% pré-sentaient un risque de comporte-ment anormal. Selon les chercheurs,les enfants exposés à la téléphoniemobile avant et après la naissanceavaient 50% plus de risque de pré-senter des problèmes de comporte-ment. Pour les enfants exposés uni-quement avant la naissance, lerisque était majoré de 40%.

SYSTÈMES ÉDUCATIFS

Shanghai n°1du classement

mondial de l'OCDE

●● Le conglomérat

industriel allemand Siemensa annoncé, hier, avoirobtenu la licence qu'il avaitdemandée en juin dernierpour créer sa proprebanque, qui doit, d'une part,proposer des solutions definancement aux clients et,d'autre part, placer lesdeniers de l'entreprise. “La nouvelle banque neproposera pas de produits pourles particuliers”, a précisé legroupe dans uncommuniqué. Siemens sedémarque ainsi notamment

des constructeurs

automobiles allemands, qui

ont développé depuis

longtemps des activités de

crédit à la consommation.

En revanche, elle pourra

proposer des crédits aux

gros clients du groupe

industriel, une manière de

soutenir le chiffre d'affaires,

ou faire de la gestion

d'actifs et de risques pour le

compte de Siemens lui-

même mais aussi

“d'investisseurs institutionnels

choisis”.

●● Les Entreprises de ges-

tion des ports et des abrisde pêche (EGPP), relevantde la Société de gestion desparticipations de l'État desports Sogeports, ont lancéun appel à manifestationd'intérêt national et interna-tional pour des offres d'in-vestissement au niveau de33 ports de pêche. L'appel àmanifestation d'intérêt (AMI)sera organisé lors de la 5e

Manifestation pour l'inves-tissement dans les activitésdes ports de pêche et decommerce halieutique(Minappech 5), prévue les14 et 15 décembre en cours,à la Safex. À l'instar des pré-

cédentes éditions,Minappech 5 est un espacepublic devant permettre auxEGPP de présenter leursoffres d'investissement. Ils'adresse à toute personnephysique ou morale enmesure d'investir individuel-lement ou en groupe dans ledomaine d'activités susvi-sées et disposant des capa-cités professionnellesrequises. Quant à l'investis-seur étranger, il est tenu des'associer avec une entrepri-se publique ou privée, lamajorité étant dans les deuxcas détenue par la partiealgérienne, comme le pré-voit la loi de finances 2009.

ALLEMAGNE

Siemens va fondersa propre banque

TÉLÉPHONE MOBILE

Lien entre exposition précoce et troublesdu comportement

SOGEPORTS LANCE UN APPEL AUXINVESTISSEURS LOCAUX ET ÉTRANGERS

33 ports de pêcheconcernés

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi8 décembre 20106 LIBERTE

DE NOUVELLES DISPOSITIONS DANS UN PROJET DE LOISUR LES ASSURANCES SOCIALES

Large champ d’applicationdu tiers payant

Toutes les branches de la Sécurité sociale, notamment l’assurance maladie, l’assurance maternité, l’invalidité,le décès… seront modifiées et désormais régies par cette nouvelle loi.

L ’objectif, c’est d’adapter l’arse-nal juridique régissant ce texte

aux évolutions socioéconomiquesdu pays. À travers ce projet de loi,le ministère du Travail compte éga-lement poursuivre la mise enœuvre des réformes de la Sécuritésociale. C’est du moins ce qu’ex-plique le directeur général de laSécurité sociale au ministère duTravail, Djawad Bourkaïb. Le texteprévoit l’élargissement et la géné-ralisation du tiers payant, tel queprojeté par les pouvoirs publics àcompter de l’année 2013.

Ce qui va élargir davantage l’ac-cès gratuit aux soins aux assuréssociaux. Il s’agit de l’élargissementdu champ d’application desconventions entre les organismesde la Sécurité sociale (Cnas,Casnos) et les prestataires desoins. Si la loi en vigueur ne pré-voyait des conventions qu’avec desmédecins, des pharmaciens et desétablissements de santé, le nou-veau texte, en revanche, englobetous types de prestataires de soinsou de services liés aux soins. M.Bourkaïb cite à ce propos les opti-ciens, les fournisseurs d’appa-reillages et autres pourront doréna-vant bénéficier du système du tierspayant. La nouveauté qu’apportece projet de loi concerne la sup-pression de la condition du revenupour les ayants droit. La loi actuel-le exige à ce que le bénéficiaire dutiers payant soit à charge de l’assu-ré social et sans salaire. Or, certainsayants droit ont des salaires maisbas. Ce qui les exclut automatique-ment de ce système.

160 MILLIARDS DE DA DEDÉPENSES DE SANTÉ EN 2009

“Le projet de loi a éliminé la condi-tion liée au revenu”, indique DjawadBourkaïb sur les ondes de la radioChaîne III. Et si une femme et desenfants, quel que que soit leur âge,sont à la charge d’un assuré social,ils bénéficieront de la couverturesociale et la prise en charge dessoins de santé. L’élargissement despossibilités de prise en charge desfrais de déplacement de l’assuré,

de son ayant droit et si nécessairede son accompagnateur est égale-ment introduit dans ce projet deloi. Mieux, le citoyen aura toute lalatitude de se soigner et dans lesecteur public et le privé avec uneaccessibilité gratuite aux soinsgrâce au système de contractuali-sation pour le premier et à desconventions avec les organismesde Sécurité sociale pour le deuxiè-me.

Selon le directeur général, letiers payant concernant le médica-ment représente 80% des dépensesde la Sécurité sociale avec un mon-tant estimé à 80 milliards de DA en2009. À cela, il y a lieu d’ajouter lesautres types de soins de santé telsque les 110 centres d’hémodialyseprivés qui sont conventionnés, lescliniques de chirurgie cardiaque etles médecins traitants. Le dispositifdu conventionnement du médecintraitant permet aussi de mettre en

place le système du tiers payantpour les consultations les actesmédicaux. À ce sujet, près de 800médecins sont, affirme M.Bourkaïb, conventionnés et appli-quent ce système dans 18 wilayas.Il y a lieu de préciser que lesdépenses globales de la santé sontévaluées à plus de 160 milliards deDA durant l’exercice précédent. Parailleurs, les caisses de la Sécuritésociale connaîtront de nouvellesrentrées financières à partir desources complémentaires autresque celles des cotisations. “La loi definances 2010 prévoit, en effet, dans sesdispositions des taxes fiscales destinées àla Sécurité sociale”, déclare le direc-teur général. Il cite la taxe sur letabac et le prélèvement sur lebénéfice net découlant de l’impor-tation du médicament d’autantplus que ce sont les caisses qui leremboursent.

BADREDDINE KHRIS

Le nouveau texte de laSécurité sociale englobe

même les opticiens.

IL AURA LIEU LES 15 ET 16 DÉCEMBRE À ANNABA

LE GROUPE BENAMOR ORGANISEUN SÉMINAIRE SUR LA FILIÈRE CÉRÉALIÈRE

L e groupe Benamor organise, les 15 et 16décembre à Annaba, un séminaire sur la

filière céréalière. Cette rencontre, qui regroupe-ra la majorité des producteurs du secteur, seraanimée par de grands experts algériens etverra la participation de partenaires français etaméricains. Le séminaire constitue un espaceprivilégié pour débattre l’évolution des besoinsqualitatifs des consommateurs et l’adaptationdes variétés locales à la transformation. Legroupe Benamor explique que dans le temps,pour répondre à une demande sociale, les agri-culteurs avaient privilégié, par nécessité, leurfonction de “production” le plus souvent audétriment de celle de la qualité de leurs pro-duits. Aujourd’hui, pour sauvegarder la pro-duction locale, les agriculteurs doiventconnaître les exigences du marché et s’y adap-ter par le respect des itinéraires techniquesadéquats (la recherche de variétés plus résis-tantes aux maladies, plus tolérantes aux condi-tions climatiques étant du ressort du sélection-neur). Les transformateurs, de leur côté, doi-vent intégrer les contraintes et les aléas de laproduction pour répondre aux exigences duconsommateur. “L’intérêt de l’interprofession

est la préservation de l’environnement et, par lamême occasion, la santé du consommateur.Autrement dit, La promotion de la productionlocale passe par l’adoption d’une démarchecommune pour répondre aux nouveaux enjeuxtant économiques qu’alimentaires”, affirme legroupe Benamor, estimant que pour réaliser demeilleures performances dans la filière céréa-lière, le renforcement des moyens de concerta-tion entre l’ensemble des acteurs économiquesde cette filière devient impératif.

Du coup, le groupe Benamor suggère lamise en place d’un réseau régional “capabled’organiser l’interprofession au niveau de larégion pour faire face aux contraintes de lafilière d’une manière constructive”. Ce réseauservira de référence à l’ensemble de la profes-sion. Le groupe Benamor veut reconduire sonexpérience réussie au niveau de la tomate auxcéréales.

Dans cette optique, une opération de sensi-bilisation et d'appui technique des producteursde céréales sera lancée, dès la fin de l'année,afin de les accompagner à améliorer la qualitéet les rendements de leur production, et ce àtravers la mise en œuvre de nouvelles techno-

logies, une assistance technique ciblée et unrenforcement de la coopération producteurs-transformateurs. L'objectif est d'intégrer totale-ment le processus que l'on appelle “de lafourche à la fourchette” et de relever le défipour l'élaboration d'un produit 100% algérien,qualitativement excellent. Le groupe Benamora déjà démontré, par le passé, dans la tomateindustrielle, son sens du défi et sa capacité àfédérer le monde des producteurs autour d'unobjectif de performance commun.

Dans un secteur – la tomate industrielle –sinistré, avec la fermeture de plusieurs conser-veries, la famille Benamor a réussi à inverser latendance. Le secret de la réussite du groupeBenamor se trouve dans “la vision stratégiqueet une démarche scientifique, tenant compte dela réalité du terrain” mise en place par le grou-pe, associant l'agriculteur, le maillon le plusfaible de la chaîne. Il a compris que sans l'ap-port d'une expertise, on ne peut pas aller bienloin. L’expérience de la conserverie du groupeAmor Benamor, en termes de partenariatgagnant-gagnant avec le monde agricole, estédifiante et devrait être généralisée.

M. R.

D.R

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DIRECTION DE DISTRIBUTION DE GUE DE CONSTANTINE

COMMUNIQUELa direction de distribution de Gué de Constantine informe son aimable clientèle qu’une coupure de l’alimentation électrique est programmée le jeudi 09 décembre 2010 de 9h00 à 12h00. Cette coupure concernera les communes de Saoula, Draria et affectera les loca-lités suivantes : • Domaine Rebache - 100 Logts - Tribu Meridja• Ilots 448 Logts OPGI - Saoula Rte Kheraïcia• Boudjemaâ Temime

Motif : Travaux au poste MT/BT La direction de distribution de Gué de Constantine s’excuse auprès de ses clientspour les désagréments causés et met à leur disposition les numéros de télépho-ne suivants : 021 83 89 49 - 021 83 09 81 pour de plus amples informations.

ANEP 835 345 Liberté du 08/12/2010

Délégation régionale CentreProjet 180 logements Heuraoua, W. Boumerdès

Il est porté à la connaissance de l’ensemble des soumissionnaires intéressés par l’avis d’appeld’offres national ouvert n°21/AO/DRC/DP Centre/2010, portant «Travaux du reste à réali-ser des VRD», des 180 logements à Heuraoua, paru dans les journaux :

* Liberté en date du 02/12/2010* Echourouk en date du 02/12/2010que l’alinéa «les entreprises intéressées par le présent avis, peuvent soumissionnerpour un, plusieurs blocs ou pour l’ensemble des groupements de blocs» est annu-lé, et est remplacé par «les entreprises intéressées par le présent avis peuvent sou-missionner pour l’ensemble du programme».

Par ailleurs, la date limite de dépôt des offres initialement arrêtée au 15/12/2010 à 16h est prorogée au 20/12/2010 à 16h. L’ouverture des plis aura lieu le 21/12/2010 à 9h30.Les soumissionnaires sont invités à y assister.

F.5282

AVIS AUX SOUMISSIONNAIRES

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Mercredi8 décembre 2010 7LIBERTE

La loi de finances 2011 sous la loupe des experts

S U P P L É M E N T É C O N O M I E

Des gisementsfiscauxen jachère

Par K. REMOUCHE

L a loi de finances 2011 vient d’être adoptée par leSénat, dernière étape avant sa signature par le

président de la République et sa promulgation auJournal officiel. Elle s’inscrit dans la même veine que lestextes de 2008, 2009 : des mesures dans le sillage duretour au patriotisme économique, plus précisément desdispositions courageuses de promotion et de soutien ausecteur productif, en un mot, à une politique de l’offreassimilée à un coup de frein à l’envolée desimportations.

Dans la foulée des précédents textes de loi, elle secaractérise par la poursuite des investissements massifsdans le cadre du plan quinquennal de relance destinésà moderniser les infrastructures du pays et à améliorerles conditions de vie des populations.

Un pari qui peut paraître dangereux dans un contex-te de restriction des dépenses en Europe et aux États-Unis. En effet, en cas de retournement du marché pétro-lier, avec la tendance à la hausse des dépenses de fonc-

tionnement, l’Algérie éprouvera des difficultés à payerles salaires des fonctionnaires, bref à assurer le train devie de l’État. Le trou du budget 2011 le démontre. Onpeut se demander en ce sens où peut mener l’actuellepolitique qui consiste à augmenter les salaires des fonc-tionnaires et des salariés des entreprises publiques sansexiger de contrepartie en matière d’amélioration desservices et des performances. Ce populisme agit audétriment des intérêts des travailleurs dans la mesureoù la hausse des revenus est vite effacée par l’inflation.

Les lois des finances sont également adoptées sansprogrès dans les réformes structurelles. La question del’efficacité des dépenses publiques reste toujours posée.Trop d’argent public est gaspillé dans la répartition desressources financières, les surcoûts dans les projets ainsique dans les surfacturations liées à l’acquisition d’équi-pements ainsi que les prestations de certaines sociétésétrangères.

Parallèlement, l’administration des impôts éprouve

toujours des difficultés à appréhender l’assiette fiscale.Elle puise ses recettes ordinaires principalement desimpôts frappant le simple salarié ou l’entreprise de pro-duction, les gisements fiscaux constitués par les activi-tés d’importation, le commerce parallèle, les filièresclandestines, restant largement sous-exploités. Uneinjustice qui explique la défiance à l’égard du fisc enAlgérie.

Enfin, l’expansion des dépenses publiques incom-pressibles en raison de l’extension du tissu des infra-structures appelle à des solutions à imaginer dès aujour-d’hui et à mettre en œuvre rapidement. Si on ne veutpas que se reproduisent les crises de 86 et de 92-93en Algérie. La fiscalité locale, le réel appui à la dyna-mique de création de richesses et d’emplois, en un motà l’investissement productif, sont autant de leviers d’undéveloppement durable du pays. Pour peu que nos gou-vernants veuillent bien accompagner le mouvement !

K. R.

Liberté

L’INQUIÉTANTGASPILLAGE

DE L’ARGENT PUBLIC

L’INQUIÉTANTGASPILLAGE

DE L’ARGENT PUBLIC

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L’INQUIÉTANT GASPILLAGE DE L’ARGENT PUBLICMercredi 8 décembre 20108 LIBERTE

DÉFICIT BUDGÉTAIRE

MENACE SUR LES ÉQUILIBRES FINANCIERS ?

i elle n’est pasconfortée par uneautre loi de financescomplémentaire aucours de l’année2011, pour déclinerclairement la poli-

tique économique à court et àmoyen termes que les pouvoirspublics comptent entreprendredans un contexte mondial forte-ment perturbé au plan financier,elle restera perçue comme unsimple outil de gestion et d’affecta-tion des ressources publiques. Elleest au demeurant décodée commeun “répit” (ou hésitations ?) quel’exécutif se donne pour capitalisertous les enseignements liés à l’ap-plication des mesures contenuesdans les lois de finances complé-mentaires au titre des années2009-2010 ; qui, elles, en revanche,étaient porteuses de doctrine éco-nomique et sociale franchementaffirmée à travers notamment leconcept de “patriotisme économique”,qui ne se résume pas à un “dirigismeautoritariste” au risque de dévier des

nécessités objectives du mode defonctionnement de l’économie demarché, qu’il s’agisse de la relancede l’outil public et privé de produc-tion nationale ou de l’encadrementde l’investissement étranger.Adoptée par le Parlement ennovembre 2010, la loi de finances2011 est basée sur un prix de réfé-rence de la fiscalité pétrolière de 37dollars le baril, un taux de changede 74 dinars contre un dollar, untaux de croissance globale de 4% et6% hors hydrocarbures, un déficitbudgétaire de 18%, un taux d’infla-tion de 3,5%, un niveau d’exporta-tions de 42,2 milliards de dollars, etd’importations de 37,6 milliards dedollars et, enfin, une balance excé-dentaire de 6,8 milliards de dollars.Le déficit sera notamment palliépar le recours au fonds de régula-tion des recettes, qui atteindra 780

milliards de dinars. En termesd’agrégats macro-économiques,les ressources sont estimées à 2999 milliards de dinars et lesdépenses à 6 618 milliards dedinars, dont 3 434 milliards dedinars destinés au fonctionnementet 3 184 milliards de dinars à l’équi-pement. Le déficit budgétaires’établira à environ 3 355 milliardsde dinars, soit 18% du budget del’État, et à 10% du PIB. Ces indica-teurs permettent de tirer quelquesenseignements majeurs. En pre-mier lieu, une volonté affichée depoursuivre les efforts du dévelop-pement en dépit de l’impact de lacrise financière et économiquemondiale qui a affecté nos res-sources extérieures (moins de40%). En second lieu, l’effort soute-nu en termes de développementsocial et de capital humain (éduca-

tion nationale, enseignement supé-rieur, recherche scientifique ettechnique, santé, logement, res-sources en eau… ).

Il faut noter que dans ce cadre,les transferts sociaux sont fixés à 1200 milliards de dinars, soit 18% duPIB. En troisième lieu, et de nom-breux analystes s’accordent à ledire, “la dépréciation itérative du dinar,les prévisions d’une éventuelle chute desexportations du gaz naturel et du GNL,la flambée des prix des matières premièressur les marchés internationaux, la guerremondiale des changes sur fond d’uneautre crise financière globale” sontautant de risques qui menacent leséquilibres financiers de l’Algérie àplus ou moins moyen terme. Dansce contexte, les pouvoirs publicsseraient bien avisés de se penchersur les signes avant-coureurs de lapersistance et de la forte probabili-

té que de nouvelles tensions finan-cières mondiales se réalisent. Cessignes se sont manifestés, notam-ment en Europe, avec la banque-route de Malte et plus récemmentde l’Irlande, sans omettre d’autrespays déjà en situation difficile,comme l’Espagne, l’Angleterre oumême la France dans une moindremesure, qui n’est pas à l’abri de cesconvulsions financières.

Au plan de la politique des équi-libres macro-économiques propresà notre pays, le taux d’inflation de3,5% retenu pour 2011 risqued’être affecté par les contraintesexternes évoquées ainsi que par lalenteur mise dans la relance del’outil de production national et dela faible productivité de celui-ci (lacroissance est tirée essentielle-ment par la dépense publique).D’où l’éventualité d’une pousséeinflationniste plus importante quecelle prévue pour 2011, et sonimpact sur le pouvoir d’achat descatégories les plus vulnérables dela société, avec, évidemment, destensions sociales qu’elle pourraengendrer, d’autant que les méca-nismes de régulation du marchénational des biens de largeconsommation ne sont pas encoresuffisamment maîtrisés. Cesquelques considérations confor-tent l’idée que la loi de financespour 2011 est un ensemble demesures “juxtaposées”, qui relève-raient plus de l’improvisation, dic-tées par “l’ordre des nécessités”, qued’une démarche cohérente et glo-bale, intégrant l’ensemble des fac-teurs endogènes et exogènes quipermettent la poursuite du déve-loppement durable, avec rigueur etcontrôle de la dépense publique, àl’instar de la majorité des paysdéveloppés qui tentent d’anticipersur la crise ou d’endiguer sesretombées, en mettant en placedes plans d’austérité en matière dedépenses publiques.

A. H.

Liberté

M ême si les principales dis-positions de la loi de

finances 2011 sont globalementla reproduction de celles de laloi de finances précédente, il ya, cependant, dans cettedémarche quelques nouveautésintroduites et surtout un certainnombre d’enseignements à entirer. D’abord, on peut se poserla question de savoir si lareconduction des hypothèsessur les paramètres de cadragereste toujours légitime au planéconomique et financier : 4% detaux de croissance (6% horshydrocarbures), 3,5% de tauxd’inflation et montant desrecettes fiscales d’hydrocar-bures calculées sur la base d'unprix du baril à 37 dollars.

Malgré l’optimisme relatif deces hypothèses, on peut consi-dérer que pour les deux pre-

miers paramètres, les résultatsde l’exercice précédent validentpour l’essentiel leur reconduc-tion. S’agissant du maintien de37 dollars le baril comme basede calcul de la fiscalité pétroliè-re, il s’agit tout simplement dela mise en œuvre du principe deprécaution : la gestion “en bonpère de famille”. En effet, on nedépense que la moitié desrecettes fiscales hydrocarbureset on place l’autre moitié dans leFonds de régulation desrecettes (FRR), puisque lamoyenne des prix du baril depétrole brut a été, en 2009,autour de 74 dollars. Du reste,cette situation simulée a étévécue par l’Algérie en 2008 et2009. Les incertitudes actuellessur une reprise significative etdurable de la croissance auxÉtats-Unis et surtout en Europedevraient nous engager à envi-sager les scénarios les pluspessimistes. La partie n’est pasdéfinitivement gagnée, ni pourle reste du monde ni pour nous.Il ne faut pas ainsi masquer une

inquiétude qui devient, désor-mais, récurrente chez nous. Ils’agit, partant des hypothèsesindiquées plus haut et admisespar tous, du déficit budgétaired’un montant de 3 355 milliardsde DA, représentant 28% duproduit intérieur brut (PIB). Deplus, les recettes budgétairesaffichées de 2 992 milliards deDA ne couvrent même plus lebudget de fonctionnement quis’élève à 3 434 milliards de DA.Certains vous diront que nousjouons seulement à nous fairepeur du fait que ce déficit affi-ché n’en est pas un réellementpuisqu’il est absorbé par leFRR. En vérité, ce n’est pasaussi simple car les ressourcesdu FRR financent également,me semble-t-il, une partie dubudget d’investissement et qu’àce rythme, les ponctions opé-rées annuellement risqueraientd’être supérieures dansquelques années à celles desapports. Dans tous les cas, il y alieu de procéder à des simula-tions sur la durée de vie du

FRR, comme il est procédéailleurs à des mises à jour sur ladurée de vie des réserves d’hy-drocarbures en fonction desdécouvertes nouvelles et desproductions consommées etexportées. C’est, notamment,pour cette raison qu’il faudraexaminer avec beaucoup d’at-tention le premier projet de loide règlement budgétaire 2008qui accompagnera la loi definances 2011. Cet outil, quiconsiste en un rapprochemententre prévision et réalisation,constituera un outil efficace,non seulement de correction decertaines dépenses budgé-taires, mais d’anticipation pourles lois de finances à venir. Lamise en œuvre des autres ins-truments et mécanismes derationalisation de la dépensepublique initiés par le secteurdes finances contribuera àréduire également la dérive descoûts des investissementspublics et leurs réévaluationssuccessives. En vérité, les solu-tions stratégiques durables ne

viendront que d’une croissancesoutenue des secteurs produc-tifs hors hydrocarbures, mêmesi celui des hydrocarbures res-tera pour quelque temps encorela seule variable d’ajustementde l’économie algérienne. C’estpour cela que j’ai relevé avecbeaucoup d’intérêt les mesuresadditionnelles prises en faveurde l’économie réelle. D’abord, iln’y a pas de charges fiscalessupplémentaires ou d’augmen-tation de ces dernières pour lesecteur réel et les ménages.

On peut relever ensuite,s’agissant des secteurs produc-tifs, quelques dispositions par-ticulières pour les activités deproduction de lait cru qui serontexonérées de l'IRG et de l'IBS etcelles des chantiers deconstruction navale dont la TVAest portée à 7% seulement, aumême titre que celles desimportations d'aliments d'éleva-ge aquacole. Dans le mêmeordre d’idées, on trouve unappui prononcé et une incita-tion forte aux exportations hors

hydrocarbures dans les exoné-rations de l'IBS pour les opéra-tions génératrices de devises(exportations, activités locales).

Je souhaiterais conclure enrappelant les conditionsactuelles de traitement de leurdéficit budgétaire par les payseuropéens concernés. N’ayantplus de marge de manœuvre enmatière de pression fiscale etsoucieux d’obtenir ou de main-tenir l’appréciation positive desmarchés financiers, ces der-niers n’hésitent pas à tailler làoù cela fait mal : réduction desservices publics, gel dessalaires de la fonction publique,par exemple. En Algérie, nousavons déjà donné, car le pro-gramme d’ajustement structurel(PAS) est passé par là. Mais pre-nons garde, rationalisons nosdépenses publiques pourn’avoir plus à nous retrouver denouveau dans une situationidentique. Dans le monde d’au-jourd’hui, rien n’est définitive-ment acquis pour personne.

M. M.

EN TOUTE LIBERTÉ

LOI DE FINANCES 2011 : À PROPOS DE QUELQUESENSEIGNEMENTS À EN TIRER

mustaphamekideche@ymai l . com

PAR MUSTAPHA MEKIDECHE

S

La loi de finances2011 n’apporte riende nouveau, nid’ailleurs de mesuresexceptionnelles parrapport à celle de2010 ; sinon qu’elleconsacre l’exécutionde la deuxièmetranche annuelle duprogrammed’investissements2010-2014.

Par :A. HAMMA

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L’INQUIÉTANT GASPILLAGE DE L’ARGENT PUBLICMercredi

8 décembre 2010 9LIBERTE

ABDELHAK LAMIRI, ÉCONOMISTE

“UNE EFFICACITÉ DES DÉPENSES

PROBLÉMATIQUE”

l y a très peu de nou-veautés susceptibles defonder une formidabledifférence de performan-ce entre nos entrepriseset celles des autres pays.L’État désire stabiliser les

variables macroéconomiques sus-ceptibles de perturber le fonction-

nement des agents économiques.On prévoit de ramener l’inflationde 5,7% à 3,5%. Le PIB est prévu des’accroître de 4% globalement etde 6% hors hydrocarbures, alorsque les données pour 2009 indi-quent que ce dernier s’est amélioréde 9,3%. Pourquoi prévoir moins decroissance alors qu’on dépenseplus ? Nous avons là une énigme.L’État va consacrer une bonne par-tie des 650 millions d’euros à l’in-dustrie. Le processus de mise àniveau des 20 000 PME/PMI coûte-ra plus de 2 milliards de dollars àl’État, mais ce programme est plu-

riannuel. Le gros des effortsconsentis au profit des entreprisespubliques dans les assainissementsfinanciers dans un programme seraétalé sur une longue période. Rienque le secteur du textile, cuir etactivités connexes bénéficiera de50 milliards de dinars. Les entre-prises publiques stratégiquesseront dotées d’un financement deplus de 30 milliards de dollars encrédits bonifiés. Mais ce program-me est également pluriannuel.Lesaspects macroéconomiques àdébattre sont nombreux, notam-ment la base de calcul des 37 dol-

lars des recettes de la loi definances. Puis, on calcule le niveaudu fonds de régulation sur 60 $.Une grande partie de ce déficit serafinancée par ce fonds. Le citoyenn’arrive pas à suivre cette gymnas-tique d’arithmétique. Mais, dèslors, une observation s’impose. Surla base des 37 $, les recettes bud-gétaires totales du pays sont de2 992 milliards de DA (40,5 mil-liards $). Les dépenses globalessont de 6 605 milliards de dinars.Le budget de fonctionnement à luiseul avoisine les 3 434 milliards deDA (46,5 milliards de $).

TRANSFERTS SOCIAUX :DE QUOI ÉRADIQUER

LA PAUVRETÉ EN ALGÉRIESi les prix pétroliers chutaient auniveau des 37 dollars, nous n’au-rions même pas de ressources pourfinancer le budget de fonctionne-ment qui est composé à plus de80% des salaires des fonction-naires. Cette année, ce budgetconnaît une augmentation de 600milliards de DA (17%). Les chiffresbudgétaires montrent, si besoinétait, une fois de plus, l’extrêmevulnérabilité de l’économie et satotale dépendance des ressourcesdes hydrocarbures. Les transfertssociaux représentent une sommefaramineuse dans le budget : 1 200milliards de DA. Ce qui représente12% du PIB. Une telle sommedevrait pratiquement éradiquer la

pauvreté en Algérie. Avec cettesomme, 10 000 000 de famillespeuvent disposer d’un aide de120 000 DA par an (moyennantactivité). Il faudrait vraiment unaudit approfondi de l’efficacité del’utilisation de ces ressources, cardans beaucoup de pays, ces trans-ferts financent une lourde bureau-cratie au lieu d’aller vers les néces-siteux.Nous pouvons tirer plusieursconclusions en analysant lesgrandes masses budgétaires. L’Étatfait des efforts énormes pour sou-tenir un rythme élevé de croissanceéconomique. Mais il le fait sur desressources épuisables, ce quirisque de pénaliser les générationsfutures. La vulnérabilité de l’écono-mie s’amplifie.

L’efficacité économique tarde àse concrétiser, et rien n’indiquequ’elle se réalisera. Il faut beau-coup de remises en cause pourredresser la situation. Une loi definances n’est qu’un instrument deréalisation des politiques écono-miques. En termes de priorité, onveut tout faire, mais la préférenceva au développement des infra-structures ; ce qui ne devrait pasêtre le cas pour un pays où les res-sources humaines sont moins qua-lifiées que celles du reste dumonde. Entre nous et une criseéconomique grave, se dressent lesressources tirées des hydrocar-bures.

A. L.

Zehani /Liberté

MOHAMED GHARNAOUT, EXPERT FINANCIER

“La primauté aux préoccupations sociales”C’est ce qui se dégage deshypothèses de travail des promoteursde cette loi qui ont maintenu, endehors des exportations deshydrocarbures et de leursimplications sur les réserves dechange et le fonds de régulation desrecettes des hydrocarbures, lesmêmes hypothèses que celles de laloi de finances complémentaire2010 : un taux de croissance du PIBde 4% dont 6% hors hydrocarbures,un taux de change de 74 DA pardollar, un niveau d’inflation de 3,5 %et l’hypothèse d’élaboration de la loide finances sur la base d’un prix depétrole fixé à 37 dollars le baril.

E n effet, les prévisions les plus optimistesdonnent des croissances faibles aux États-

Unis et en Europe, alors que celles des paysasiatiques, notamment l’Inde et la Chine,demeurent fortes mais pas assez pour jouer lerôle d’une locomotive mondiale. Cela reste vraimême si on ajoute les économies du Brésil etde la Russie.

Dans cet environnement économiquemorose d’après-crise, les États-Unis vontmaintenir en conséquence un dollar faible,alors que l’euro va rester de ce fait fort, ce quiva provoquer, en raison de la dépendance del’économie nationale des importations euro-péennes et donc de l’euro, un renchérissementde ces dernières, ce qui devrait induire, toutechose restant égale par ailleurs, une baisse desimportations en volume et en valeur avec desincidences plus ou moins importantes sur l’ex-cédent commercial mais également sur lesautres secteurs de l’économie. Une baisse desimportations n’est pas forcément un bon signe

de santé économique car elle peut être un pré-lude à une crise du secteur réel.

À propos des prévisions, il y a lieu denoter ce qui suit :

- Le taux de change nominal médian dudinar, c’est-à-dire, à l’achat plus celui de lavente divisé par deux, a déjà dépassé les 74dinars pour 1 dollar, il était de 74,59 DA au02/12/2010. Cependant, ce niveau de taux dechange semble compatible avec les dernièresdécisions du G20 d’arrêter la guerre des tauxde change entre les États-Unis et le reste dumonde, notamment la Chine afin d’éviter deperpétuer la crise économique actuelle.Rappelons que la politique actuelle du taux dechange suit les variations des deux monnaiesles plus fortes (sauf dévaluation ou réévalua-tion) l’euro et le dollar.

- En ce qui concerne le taux de croissancefixé par la loi de finances 2011 à 6% horshydrocarbures, il reste sujet à caution : primo,parce qu’il est difficile de connaître le taux decroissance du secteur réel depuis que le sec-teur privé domine pour plus de 80% la valeurajoutée du pays et sur lequel les statistiquesrelatives à la production n’existent pas ce qui,me semble-t-il, explique la raison qui a conduitles autorités du pays à créer un méga ministè-re avec deux ministres et anciens professeursd’économie de l’université d’Alger pour com-bler ce vide.

Deuzio, ce niveau de croissance sembleêtre en contradiction avec la décision prisedans cette même loi de finances de recruter 50000 fonctionnaires !

Ceci veut dire que nous avons une écono-mie qui croît mais sans incidence sur l’emploi,d’une part, et du fait que ce taux de croissan-ce est obtenu par le même nombre de tra-vailleurs, d’autre part, implique que le tra-vailleur algérien est sorti de sa léthargie, qu’ilest devenu très productif et que, d’autre part,dans très peu de temps, il dépassera le

Chinois. Tertio, la politique économique de l’É-tat semble pousser l’économie vers le bas. Lecas de la crise du lait est très révélateur decette tendance. L’Office du lait, créé pour cen-traliser les achats de poudre de lait pour lesusines de transformation de lait et donc de lesfaire bénéficier des coûts d’importation, s’estavéré un intermédiaire dangereux pour ces der-nières et notamment des privés en se transfor-mant en censeur.

Ce qui l’intéresse, c’est l’économie desdevises y compris en diminuant l’importationde la poudre de lait alors que logiquement sonrôle devrait consister à s’assurer que tous lesproducteurs disposent de matières premièresen quantité et en qualité et au moment adé-quat. En d’autres termes, au lieu de pousser laproduction vers le haut, ce qui va conduireégalement à l’augmentation des chiffres d’af-faires et des bénéfices, c'est-à-dire des reve-nus des laiteries, et partant des recettes fis-cales et parafiscales, peut-être même à uneamélioration des salaires des travailleurs de lafilière, il les pousse vers le bas. Comment peut-on avoir une croissance économique avec cegenre de comportement ? C’est plutôt à l’in-verse qu’il faut s’attendre, c’est-à-dire à lafaillite de la filière lait.

Dès lors, et malgré les aides de l’État desti-nées au secteur économique et, notamment,aux entreprises publiques, la croissance n’estpas au rendez-vous, du moins pour le secteurpublic industriel. Et si on en croit les statis-tiques de l’ONS, il y a lieu de se demander oùsont allées ces dépenses ? Comment expli-quer que les coûts des projets augmententchaque année d’une manière vertigineuse ?

- Une des explications, c’est que le niveaud’inflation affiché par les autorités ne semblepas adéquat. Il n’y a aucun économiste sérieuxqui, compte tenu des niveaux atteints par lesdépenses publiques et la monnaie fiduciaire encirculation en dehors du système bancaire(plus de 15% du PIB), croit aux niveaux des

taux affichés par les autorités du pays. Toutesles études extérieures sérieuses tablent sur unniveau de plus de 8% et ce, même avec unepolitique monétaire prudente de la Banquecentrale et un haut niveau d’importations encash qui permet une réduction de la monnaie.

Dans ce contexte, le taux de 3,5% devientinvraisemblable, du fait qu’en sus de ce qui estdit dans le paragraphe précédent, en ce quiconcerne les niveaux atteints par la monnaiefiduciaire et les dépenses publiques, pour2011, ce sont 230 milliards de dinars induitspar les augmentations des salaires des fonc-tionnaires de l’État qui viendront s’ajouter à lamasse existante.

Ils viendront s’ajouter aux dépenses deconsommation qui concernent dans leur trèsgrande majorité et notamment des produitsalimentaires mais également les produits deconsommation non-alimentaires (médica-ments, articles ménagers, etc.), des produitsimportés. Ce qui risque d’augmenter les impor-tations et de diminuer l’excédent commercial,celui de la balance des paiements et le niveaudes réserves extérieures.

- En ce qui concerne le déficit budgétairefictif affiché encore cette année, il ne nécessi-te pas de développement puisqu’il sera com-pensé, comme d’habitude, par le fonds derégulation des recettes des hydrocarbures.

Pour conclure, disons que la loi de finances2011, en l’absence de perspectives écono-miques mondiales claires, axe ses mesuresbeaucoup plus sur le social que sur l’écono-mique même si leur efficacité reste à démon-trer. Ces dépenses même si elles sont béné-fiques pour la préservation de la paix sociale,ne pourront pas être soutenues à long termeéconomiquement mais aussi socialement, si leprix du pétrole chute à 70 dollars le baril après2011 (prix de baril réel de pétrole de la loi definances pour 2011 = $ 78,50). Elles sont, poli-tiquement, très risquées.

M. G.

La loi de finances 2011 estcelle qui énonce le moinsde surprises par rapport auxannées précédentes. Nousavons là une continuitéremarquable. Nous sommesl’un des rares pays aumonde où la loi de financesest scrutée, analysée et dis-séquée dans ses moindresdétails par les analystes.Ceci s’explique par le peude clarifications stratégiqueset les priorités du pays àlong terme. Nous avons degrands problèmes d’efficaci-té économique, de qualitéde ressources humaines,que tout le monde oublie,pour se polariser sur lecourt terme.

IPar :

DR ABDELHAK LAMIRI

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L’INQUIÉTANT GASPILLAGE DE L’ARGENT PUBLICMercredi 8 décembre 201010 LIBERTE

LE PRÉSIDENT DU CEIMI, AGGOUNE ABDELKADER

“L’OPTION DE LA PROTECTION DE LAPRODUCTION NATIONALE PRIVILÉGIÉE”

e président duClub des entrepre-neurs et indus-triels de la Mitidja(CEIMI), M . A g g o u n eAbdelkader, s'est

montré optimiste en commentantle projet maintenant connu de loide finances pour 2011, discuté etapprouvé à l'APN et qui sera pro-mulgué une fois adopté par leConseil de la nation et signé par leprésident de la République.

Dans un entretien accordé auquotidien Liberté, il a développé lesarguments sur les points forts duprojet de loi qui montre les tour-nants pris par la nouvelle orienta-tion donnant la priorité à la protec-tion nationale.

Ces éléments sont perceptibleset s'expliquent par le fait que legouvernement a commencé àréagir aux doléances des opéra-teurs nationaux demandant desmesures de redressement et desoutien au secteur productif auxdépens d'une politique tous azi-muts de recours aux importations,très préjudiciables à l'économienationale.

LES GRANDS AXESSur les grands axes de la loi,

M. Aggoune a souligné que sonclub était devenu, en l'espace deplus de dix ans d'existence, uncadre adéquat de force de proposi-tion et de centre d'intérêt impor-tant représentant l'un des princi-paux pôles économiques du pays.“Chaque année, le club qui est consulté,participe aux propositions soumisesentrant dans le cadre de la préparationdu projet de loi dans l'espoir qu'ellessoient retenues. Au début, on ne sentaitpas un répondant à nos doléances. Mais,au fur et à mesure, si. Maintenant, nousconstatons que le gouvernement est reve-nu à de meilleurs sentiments en optantpour la protection et l'encouragement dela production nationale, seuls garants dela relance économique, de la création del'emploi et de la richesse et la préparationde l'après-pétrole.”

L’ÉMERGENCE D’UN SECTEURPRODUCTIF

Concernant la place du secteurproductif national dans l’économienationale, il a déclaré que “le stadedu balbutiement et du tâtonnement estpassé, en comblant le vide laissé par le

démantèlement du secteur public durantplus deux décennies dans de très nom-breux domaines. Il va falloir le considéreret traiter avec lui en tant que partenairede choix dans la concrétisation des objec-tifs de développement” en notant que“l'Algérie des années 2010 n'a rien à voiravec celle des années 1990”. Il poursuit: “Maintenant, le secteur productif,notamment privé, à travers ses PME etPMI et même des grands groupes, estbien debout et peut tenir tête à la concur-rence étrangère, pour peu qu’il soit soute-nu et protégé par des mesures appro-priées.”

Dans ce cadre, il a appelé àpoursuivre et à approfondir lesréformes engagées pour asseoir lesfondements d’une économie solideen soulignant que l'idée d'ouvrirentièrement l'économie nationaleaux produits étrangers sans aucundiscernement ne doit plus avoircours chez nous sous aucun pré-texte. Il fit remarquer que “tous lespays, tout en se proclamant del'OMC, prennent des mesures pro-tectionnistes d'une façon ou d'uneautre. Sur ce plan, l'Algérie a prisconscience des retards accusés eta commencé à réagir favorable-ment pour mettre de l'ordre,notamment dans la gestion desprogrammes d'importation”. “Il futun temps où l'Algérie était, dit-il, la des-tination de tout produit sans distinction,le plus souvent de qualité douteuse,notamment ceux importés des pays asia-tiques, en important tout sans aucunebarrière douanière, ce qui a concurrencésérieusement la production nationale”.Et d’ajouter : “Le secteur productif,malgré les efforts faits dans l'améliora-tion de la qualité et de la variété de laproduction, a subi des effets pervers, mais

il a quand même résisté, et c'est tout àson honneur. Le nationalisme seul nesuffit pas, car il faut le soutenir par desmesures intelligentes et adéquates entenant compte des exigences du marchélocal.”

À propos des traits saillants duprojet de loi, il a justement cernéces mesures qui visent à protégerla production nationale en les cen-trant autour des axes suivants :

1- la poursuite de la politiquede l'allégement fiscal pour lesentreprises (pour lui, le maintiend'un système supportable aide àl'amélioration du climat de produc-tion et d'investissement) ;

2- le soutien à la productionnationale par l'allégement destaxes douanières pour les matièrespremières et les intrants, notam-ment dans le cadre de l'Accordd'association avec l'Union euro-péenne (depuis l'entrée en vigueur

de cet accord, les entreprises algé-riennes importent mieux) ;

3- la protection de la produc-tion nationale par l'imposition desproduits importés fabriqués locale-ment, et ce par un contrôle rigou-reux des importations (“c'est nouveauchez nous, dit-il, pour encourager la pro-duction, réduire l'importation et augmen-ter l'exportation en citant que les paysvoisins imposent des taxes jusqu'à 30pour cent pour nos produits exportés,alors qu'il n'y a pas de réciprocité. Il fau-dra y songer.”) ;

4- la poursuite de la politiquede soutien à l'investissement localà travers la redynamisation desorganes de soutien, dont l'Ansejpour les jeunes, l'Andi et le Fgarpour les investisseurs, la Cnac pourles plus expérimentés (“ces mesuressont perceptibles, note-t-il, à travers :les mesures de soutien dont bénéficient lesinvestisseurs nationaux au titre d'exoné-ration ou de réduction des différentestaxes en relevant que l'Algérie est dotéed'un système fiable et homogène mis enplace permettant de soutenir le secteurproductif en particulier et l'investissementen général. Toutes les catégories et toutesles initiatives peuvent trouver en cesorganes de soutien le cadre appropriépour la concrétisation des projets, pourpeu qu’on facilite davantage les condi-tions d'accès à ces soutiens et aux avan-tages accordés, et que les banques jouentle jeu en s'y impliquant mieux et avecplus de conviction.”) ;

5- les mesures d'encourage-ment aux exportations hors hydro-carbures (en dépit des efforts faits,il fait observer qu’“il reste à niveler cesystème, avec notamment ceux des payslimitrophes et des pays concurrentiels”,précisant que “les produits de ces paysn’arrivent à pénétrer nos marchés quegrâce aux mesures de soutien accordées

aux exportateurs. Il faudra faire demême”.) ;

6- la lutte contre la fraude fisca-le, et notamment en encourageantle chèque bancaire (“dorénavant, lepaiement de factures en espèces de plus de100 000 DA ne doit plus donner lieu àla récupération de la TVA. C’est unedécision pratique et fonctionnelle qui vapousser les opérateurs à opter pour cechoix”, dit-il) ;

NOUS DEMANDONS PLUSQuant à la pertinence de ces

mesures, il appuie la nouvelleoption en faveur de ce secteur etdes mesures en faveur de la pro-duction, notamment pour le lait, leblé, l'huile d'olive qui ont commen-cé à porter leurs fruits. Il dit qu’“ilfaudra travailler à renforcer et à assurerun suivi sur le terrain”. “Cela montre labonne direction prise au lieu de continuerà se baser sur l'importation et à soutenirles agriculteurs des autres pays. Il fautaider notre agriculture tant en productionanimale que végétale. Le défi alimentairedoit être relevé. C'est possible”, sou-ligne-t-il encore. La même chosepour les industries de transforma-tion. Les efforts accomplis ontmontré que l'Algérie peut, note-t-il,aller loin dans ce domaine, nonseulement en couvrant le marchénational, mais en songeant sérieu-sement à l'exportation. Il cite le casdes transformateurs de blé.L'Algérie a des capacités installéesimportantes lui permettant d'ex-porter des pâtes de qualité.Cependant, “le moment arrivera où ilfaut penser à des mesures de soutien auxexportateurs nationaux dans tous les sec-teurs essentiels pour encourager lesexportations hors hydrocarbures. Cemoment n'est pas loin”, a-t-il suggéré.

S. B.

SLIM OTHMANI, P-DG DE NCA

“Diaboliser l’entrepreunariat ça risque d’être désastreux”

A près son adoption, il y a plus de troissemaines, par l’Assemblée populaire natio-

nale (APN), la loi de finances (LF) pour 2011 aété adoptée, récemment, à l’unanimité par lesmembres du Conseil de la nation. Ce texte, quiconsacre la deuxième année d’exécution duProgramme quinquennal d’investissementspublics (2010-2014), a maintenu la plupart desagrégats macroéconomiques contenus dans laloi de finances complémentaire (LFC) pour2010.

Excepté quelques mesures visant l’encou-ragement de l’investissement à travers l’intro-

duction d’exonérations et d’abattements fis-caux au profit de différentes branches de l’éco-nomie nationale, la LF 2011 n’apporte pas dechangements de fond susceptibles de créer undébat dans la sphère économique.

Ce texte est considéré par les analystescomme une suite logique de ce qui a été initiéà partir de la LFC 2009, dans le cadre de lanouvelle politique du gouvernement, appeléecommunément “patriotisme économique”. Seloneux, pour la troisième année consécutive, legouvernement décide d’épargner du débat lesmesures lourdes. Pourtant, les dispositionscontenues de la LFC 2009 ont fait couler beau-coup d’encre. En effet, depuis l’adoption de laLFC 2009, de nombreux opérateurs parlent deleurs difficultés à évoluer dans un climat des

affaires et un environnement réglementaire desplus restrictifs. D’ailleurs, à l’occasion du pas-sage de LF 2011 à l’Assemblée populaire natio-nale, un nombre d'organisations patronales, àl'instar de la CAP et du FCE, ont pris la peine desoumettre aux députés des propositionsd'amendement au projet. À titre indicatif, leFCE a suggéré aux députés l'amendement del'article 45 de la loi de finances pour 2011. Unarticle qui entrave la mobilité des capitaux,selon cette organisation patronale.

Le texte adopté par les deux chambres duParlement ne semble donc pas répondre auxpréoccupations du patronat national. Ce quifait dire au président du conseil d’administra-tion de NCA-Rouiba, Slim Othmani, que “laconfiance n’est pas au rendez-vous”. “C’est décevant

que nous soyons appelés à réagir à une loi de financesau lieu de réagir à un projet de loi de finances”,déplore-t-il. Slim Othmani considère quel’amélioration du climat des affaires passenécessairement par le rétablissement du dia-logue, et de la confiance, entre les pouvoirspublics et le monde des affaires. Les entrepre-neurs ont, selon lui, leur mot à dire. Il y a desmillions de choses à suggérer. Mais force est deconstater que les pouvoirs publics considèrentles entrepreneurs beaucoup plus “comme desacteurs contestataires au lieu d’acteurs constructeurs”.“Cette stratégie qui consiste à diaboliser l’entrepreuna-riat n’est autre que du mépris envers les entrepreneurs.Cette stratégie n’est pas payante. Elle risque d’êtredésastreuse sur l’économie nationale”, conclut-il.

S. S.

LPar :

SMAIL BOUDECHICHE

Par :SAÏD SMATI

●● Le texte de la loi de finances (LF 2011)propose une série de dispositions juridiqueset réglementaires introduisant des exonéra-tions et des abattements fiscaux au profit dedifférentes branches de l'économie nationale.Citons la filière lait et ses dérivés, les activitéséconomiques orientées vers l’exportation ouencore un abattement des taxes allant jusqu’à30% concernant le réinvestissement desrevenus soumis à IRG ou encore l’exonéra-tion des droits de douanes et l’application dutaux réduit de 7% de TVA au titre des impor-tations d’aliments d’élevage, aquacoles, sansoublier d’autres mesures d’ordre fiscal d’en-couragement. Les procédures fiscales seront,à leur tour, simplifiées, à travers l’élargisse-ment du délai du dépôt des déclarationsannuelles, au 30 avril de chaque année civile,à l’ensemble des impôts et taxes et étatsannexes, quel que soit le régime fiscal appli-qué. Le texte consacre à la lutte contre la frau-de fiscale plusieurs dispositions telles que le

paiement immédiat des régularisations éta-blies à l’encontre des contribuables non ins-tallés en Algérie, bénéficiant de sursis légal depaiement et dont les contrats arrivent à expi-ration. La LF 2011 introduit égale-ment plusieurs mesures de protection de l’en-vironnement, telle l’exonération de la vignetteautomobile des véhicules équipés en GPL/C.Le texte autorise l’Office national desStatistiques (ONS) à accéder aux bases dedonnées du Centre national du registre duCommerce (CNRC).

LA LF 2011 PAR LES CHIFFRES - Prix de référence fiscale du baril de pétrole à37 dollars (USD). - Taux de change fixé à 74 DA pour un dollar.- Croissance économique à 4%. - Croissance hors hydrocarbures à 6%. - Inflation à 3,5%. - Des importations à 37,6 milliards (mds) USD(y compris les importations sans paiement).

- Des exportations à 42,2 mds USD (sur labase d'un prix international du baril à 60USD). - Balance commerciale excédentaire de 6,8mds USD. - Ressources du Fonds de régulation desrecettes qui atteindront 780 mds DA. - Ressources publiques de 2 992 mds DA.- Dépenses globales de 6 618 mds DA, dont3 434 mds DA au titre du fonctionnement et 3184 mds DA au titre de l'équipement. - Déficit budgétaire à 3 355 mds DA, soit 28%du PIB. - Transferts sociaux à plus de 1 200 milliardsDA, soit 18% du budget de l'État et plus de10% du PIB. - Recettes budgétaires de 2 992 400 000 DAqui se répartissent comme suit : 1- Total des ressources ordinaires 1 520 000000 DA. 2- Fiscalité pétrolière 1 472 400 000 DA.Total général des recettes 2 992 400 000 DA.

PRINCIPALES DISPOSITIONS DE LA LF 2011

D.R

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AVIS D’EXPERTMercredi

8 décembre 2010 11LIBERTE

RÉGULER AUTREMENT DANSUNE ALGÉRIE AMBITIEUSE

l’aube du cinquantièmeanniversaire de notre indé-pendance, les débatsautour de notre identité, etpar là même de notre desti-née, sont pléthoriques. Ausein même de notre exécutifpolitique, les commentaires

et les conclusions laissent libre cours auxaveux d’impuissance, aux analyses de noséchecs et aux rejets de nos rigidités et dys-fonctionnements.

Le Premier ministre en personne exprime àcet égard des constats mitigés, notamment àl’égard de notre industrie. La verbalisation denos prises de conscience au plus haut sommetde l’appareil exécutif doit être saluée car elleest susceptible d’annoncer de nouvellesformes de régulation elles-mêmes profitablesà l’économie, aux entrepreneurs privés et auxcitoyens dans leur intégralité.

Notre pays ne se donne pas encore lapeine d’être évalué par des agences de ratinginternationales telles que Standard & Poor's,Fitch Ratings, ou Moody’s Corporation ; ce quin’empêche pas nos commentaires critiquespour qualifier les politiques sociales ou écono-miques en Algérie depuis des décennies. Pourjauger les opérations avortées, les projets éco-nomiques interminables, les gels décision-naires, les dysfonctionnements financiers, fon-ciers, juridiques et fiscaux, les obstructions àl’entrepreneuriat, l’environnement hostile à laPME et à l’initiative privée, les blocages dansles rouages politiques ou administratifs, ouencore les contrats mal menés, nos conclu-sions sont sans appel : les pulsations de déci-sions et d’actions qui produisent une gestionsaine et performante pour une nation écono-mique forte et stable ne sont pas encoreréunies en Algérie. Mais pose-t-on toujours lebon problème, les bonnes questions devantautant de désarroi ?

Et si notre pays, au-delà de son legs col-lectiviste, ne pouvait se comprendre qu’à tra-vers l’héritage contrasté de sa révolution ? Etsi, en Algérie, l’objectif politique suprêmen’était autre que d’endiguer en priorité ledésordre et la discorde indissociables de notreenlisement post-révolutionnaire ?

La question peut paraître étonnante, etpourtant, nous pensons qu’elle détient desclefs de compréhension convaincantes.L’ordre et la concorde, voilà deux maîtres-mots qui posent le socle de nos institutions.Une architecture inversée en somme qui met-trait la paix sociale avant l’équilibre social, laforce de l’ordre avant l’ordre économique.

La raison a parfois ses mystères que la rai-son même ne peut résoudre. Les observateurset opérateurs algériens se désespèrent sou-vent de ne plus rien comprendre à la logiqueque sous-tend le système dans lequel ils évo-luent bon gré mal gré. Là où ils souhaiteraientde la dérégulation associée à une planification

exigeante, ils obtiennent à l’inverse des lois definances expurgées de toute vertu planificatri-ce et des lois de finances complémentaireslaborieuses mais des plus contraignantes etinflationnistes. Et là où ils revendiquentd’autres formes de régulation plus en adéqua-tion avec les attentes des milieux d’entrepre-neurs (ce que l’on appelle la “soft law” consti-tuée essentiellement de normes profession-nelles), ils décrochent à l’inverse un renforce-ment de la “hard law” constituée de textes tropdurs quand il faudrait plus de liberté d’actionet d’établissement ou, au contraire, trop mousquand la situation exige un véritable patriotis-me économique donnant ses chances à unentrepreneuriat algérien émergent et dyna-mique mais entravé et mal accompagné.L’Académie algérienne de l’entrepreneuriat,récemment créée sous la présidence d’hon-neur du PCA de Cevital, Issad Rebrab, et sousla présidence de Karim Bencharif (P-DG deSacace), aura de ce point de vue de nombreuxdéfis à mener pour que demain l’entrepreneuralgérien gagne en légitimité, appui et soutien.

NOTRE PAYS NE SE DONNE PAS LA PEINED’ÊTRE ÉVALUÉ

Dans le champ économique, politique etrégulatoire, la frustration des entrepreneurs,des salariés et des citoyens décuple lorsqueces derniers ont le malheur de comparer lasituation algérienne à celle d’autres pays,d’autres systèmes, d’autres modèles… Dedésenchantement en désenchantement, cha-cun aura le loisir de constater que “comparaisonn’est pas raison”, y compris à l’aune des voisinsimmédiats.

Les raisons d’une telle incompréhension

sont multiples mais ont un socle commun : enAlgérie, la régulation est d’abord à larecherche de l’ordre avec une conception“napoléonienne” de la stabilité propre auxpériodes post-révolutionnaires.

Nous pensons que, quels que soient lesproblèmes que l’on rencontre en Algérie, qu’ilssoient de nature institutionnelle ou d’initiativeprivée, leur résolution fondamentale ne passe-ra que par une analyse historique sans com-plexe des conditions qui ont vu naître ce pays.Et s’il arrive que les hommes construisent lesystème dans lequel ils vivent, ce sont aussiles systèmes qui font les hommes.

En Algérie, comme dans beaucoup depays, il est illusoire de penser qu’on changerale système simplement en changeant leshommes. Tant que nous ne comprendronspas, par une vision partagée, comment le sys-tème est né, comment il évolue et comment ilperdure et se reproduit, nous ne pourrons lechanger, et ne changeront ni les hommes nileurs déviances.

ORDRE OU RÉGULATION ?Au lendemain de leur indépendance, acqui-

se au prix d’une lutte politique et armée, lesAlgériens participent à l’avènement d’uneRépublique (le 25 septembre 1962) avec unesprit révolutionnaire qui préside à toutes lesactions constituantes. Du Congrès de laSoummam aux schémas régulationistes puissocialistes, les choix sont d’abord et toujoursdes choix d’essence révolutionnaire et post-révolutionnaire où tout se fond derrière lemouvement composite du FLN dès août 1963,date de la première initiative constitutionnelle.

Et même si elle s’inscrit dans un neutralis-me positif et un non-alignement affiché auplan international, l’Algérie affirme son pan-arabisme tout en renonçant rapidement àl’idée d’un Maghreb uni.

Qu’il s’agisse de la Révolution française de1789, de la Déclaration d’indépendance amé-ricaine, des Révolutions soviétique ou chinoi-se, des guérillas cubaines ou des luttes arméesindochinoise, vietnamienne et sino-vietna-mienne…, toutes ces conquêtes — et lesdéfaites coloniales ou de classe qui y sontassociées — ont vu émerger des migrations derégimes vers des systèmes pro-révolution-naires plus ou moins modérés.

Toutes ces périodes ont vu égalements’installer des luttes de chefs et de leadership,annonciatrices d’un pouvoir prospère pour lesuns et d’une mise en quarantaine pour lesautres. Les clans, les clubs, les jacqueries, leslobbys, les nomenklaturas… s’organisent etstructurent progressivement un corps derègles à la mesure de leur projet de société, deleur projet politique, de leur projet écono-mique et social.

Les plus déterminés l’emportent souventsur les plus conciliants, laissant aux jacqueriesmodérées la portion congrue du pouvoir (defaire et de dire). Bientôt, toute forme d’oppo-sition est en passe de figurer au rôle d’agita-teur du peuple et de la chose publique : laguillotine pour les uns, la chasse aux sorcières

pour les autres, les goulags encore, sansoublier les arrestations arbitraires et les procèssommaires dont seront friandes les périodespost-révolutionnaires qui ont avant tout peurd’un retour à l’ancien régime (le retour au pou-voir d’une classe sociale ou l’avènement d’uneforme préjudiciable de néo-colonialisme).

Ce qui caractérise avant tout les périodespost-révolutionnaires, c’est cette idée insi-dieuse que la “patrie est en danger”, qu’elle estune “proie facile” à l’échelle internationale etqu’en son sein s’agitent des forces naissanteset velléitaires susceptibles de l’ébranler. Lesrécentes agitations médiatiques autour de l’in-telligence économique en Algérie sont carac-téristiques de cette paranoïa endémique.

Alors que partout à travers le monde, l’in-telligence économique est devenue un outilmanagérial et un outil de veille et d’orienta-tion, indispensables aux investissements,nous semblons encore prendre nos distancesavec ces pratiques au motif qu’elles mettenten péril nos institutions et nos intérêts. C’estcasser nos propres boussoles pour ne pasinformer de la position de notre navire, qued’agir ainsi.

En Algérie, ce sentiment de porosité desfrontières, de fragilité du socle de l’indépen-dance et d’asthénie des institutions et du des-tin même de la nation, est congénital ; autre-ment dit, il est lié à la naissance même denotre indépendance. Contrairement à laDéclaration d’indépendance américaine du 4juillet 1776, par laquelle 13 colonies britan-niques, situées en Amérique du Nord, fontsécession du Royaume-Uni, mentionnantnotamment : “L'histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l'histoire d'une série d'injustices et d'usur-pations répétées, qui toutes avaient pour but directl'établissement d'une tyrannie absolue sur ces États”(…) et que “tout lien politique entre elles et l'État dela Grande-Bretagne est et doit être entièrement dis-sous”, l’indépendance de l’Algérie est portéedès l’origine par un texte curieux (les accordsd’Évian) cosigné par des parties belligérantesqui fragilise en sa base notre propre “déclarationd’indépendance”.

Ainsi, ces accords mentionnent bien que“l'État algérien exercera sa souveraineté pleine etentière à l'intérieur et à l'extérieur”, mais indiquentaussi paradoxalement que “l’Algérie garantit lesintérêts de la France et les droits acquis des personnesphysiques et morales”, que “les intérêts françaisseront assurés notamment par (…) la préférence, àégalité d'offre, aux sociétés françaises dans l'octroi denouveaux permis miniers”, que “l'Algérie concède àbail à la France l'utilisation de la base de Mers El-Kébir pour une période de quinze ans, renouvelable paraccord entre les deux pays”, ou encore que“l'Algérie concède également à la France l'utilisation decertains aérodromes, terrains, sites et installationsmilitaires qui lui sont nécessaires”. Avant la décolo-nisation pétrolifère, l’État algérien ne détientque 4,05 % des périmètres d’explorationcontre 67,5 % à la France.

B. A.

*Professeur des universitésUniversité de Nice Sophia-Antipolis

Directeur de recherche au CNRS

D.R

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ÀPar :

BOUALEM ALIOUAT*

1re partie

F.5186

Entreprise publique économiqueEntreprise de Génie urbain de la ville d’Alger

E.G.U.V.ASociété par actions au capital social de 443.740.000 DA

Adresse : Zone industrielle, route de Baraki, El HarrachTél. : 021 82.19.82 / 021 82.19.93

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHÉ

L’Entreprise EGUVA informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’avis d’appeld’offres national publié dans les quotidiens nationaux le 22/09/2010 relatif aux travaux de frai-sage de chaussée que la procédure d’évaluation a donné les résultats suivants :

Tout soumissionnaire qui conteste ce choix peut introduire un recours auprès de la commissiondes marchés de l’EGUVA dans un délai de 10 jours à compter de la première publication du pré-sent avis sur la presse et ce conformément aux dispositions de l’article 101 du décret présiden-tiel n°02-250 du 24/07/2002 modifié et complété portant réglementation des marchés publics.

ANEP N°843 582 Liberté du 08/12/2010

01

Entreprise

Manutention et travauxroutiers Labani Sadek

Désignation

Fraisagede chaussée

Montant de l’offre HT

14,75 DA m2 x cm

Observation

Moins-disant

Laboratoire en pharmacierecrute

- Expérience dans le domaine- Très bonne maîtrise de l’outil informa-tique- Bonne présentation, bonne communi-cation, capacités organisationnelles, ini-tiative- Habitant à Alger- Libre de suite

Si vous vous reconnaissez dans cettedescription, adressez votre CV à l’adres-se suivante :

[email protected]

Il ne sera donné suite qu’aux candidaturesretenues

0523

DIPLÔMÉ EN PHARMACIE

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FINANCESMercredi8 décembre 2010

12 LIBERTE

Cette priorité a fait, delongue date, l’objet denombreuses critiques dela part de beaucoupd’économistes et d’entre-preneurs algériens qui

considèrent qu’en favorisant, selon la for-mule de l’un d’entre eux, “l’ancienne écono-mie au détriment de la nouvelle économie”, celaretardera la nécessaire restructuration del’économie algérienne et constituera laprincipale explication d’une croissanceéconomique globale qui reste inférieure ànos potentialités. Au cours des 5 dernièresannées, la croissance économique algé-rienne s’est située entre 2 et 3%, alorsqu’elle a été en moyenne de près de 5%dans les pays voisins.

La prépondérance de l’investissementpublic au cours des dernières années s’ex-plique non seulement par les investisse-ments réalisés dans les infrastructures debase, mais également par la priorité réser-vée aux entreprises publiques. Les orienta-tions les plus récentes des autorités algé-riennes confirment cette préférence pourle secteur public qui s’exprime à la fois pardes injections massives de capitaux dansun certain nombre d’entreprises réputéesstratégiques et par le maintien sous perfu-sion de plus de 800 entreprises publiquesdéstructurées financièrement ainsi que lemontre une étude commandée dernière-ment par le ministère de l’Industrie.

LA QUATRIÈME VAGUE D’ASSAINISSEMENT FINANCIER

DEPUIS LES ANNÉES 1980Pour un économiste réputé : “La

démarche initiée depuis près de 18 mois par lespouvoirs publics constitue historiquement la qua-trième vague d’assainissement financier des entre-prises publiques algériennes depuis la fin desannées 1980.” Depuis le milieu de l’année2009 et au rythme de leur examen par leConseil des participations de l’État (CPE),il ne se passe pas de mois sans qu’onannonce de nouvelles mesures de finance-ment portant sur des dizaines de milliardsde dinars au profit d’un groupe d’entre-prises publiques.

La démarche a été engagée dès juillet2009 avec le groupe des cimenteriespubliques à qui on a attribué un prêt d’unmontant de 180 milliards de dinars (prèsde 2,5 milliards de dollars) à échéance deplus de 20 ans, assorti d’un taux d’intérêtsymbolique et financé par le Trésor public.Elle s’est poursuivie en 2010 avec Cosideret Saidal qui ont bénéficié respectivement,et aux mêmes conditions extrêmementavantageuses, de financements à très longterme de 26 et 16 milliards de dinars. Laliste est loin d’être close, et l’opération vase poursuivre au cours des prochainsmois. Des dizaines d’entreprises ou de

groupes d’entreprises sont concernés.Parmi les dossiers les plus importants quele CPE devrait examiner prochainementfigure, en particulier, celui de la SNVI pourlaquelle on évoque un financement deplus de 70 milliards de dinars.

Cette nouvelle opération à laquelle onfixe pour objectif d’enrayer le déclin del’industrie aura-t-elle plus de succès queles précédentes ? Il est permis d’en douter,et le même économiste de renom ne sefait aucune illusion à ce sujet : “Cette qua-trième génération de restructuration financière denos entreprises publiques ne servira à rien. Ce quiest en cause, c’est la forme étatique directe de ges-tion des entreprises publiques. L’État est un mau-vais gestionnaire d’entreprises de production,d’autant plus que les managers à qui il confie ladirection de ses entreprises publiques sont pluschoisis sur le critère de la fidélité politique que surcelui de la compétence technique et managériale.”

LE SECTEUR PRIVÉ MARGINALISÉCet effort financier massif de l’État

algérien ne bénéficie pas au secteur privénational. Depuis le début de la décennie,l’ANDI a recensé près de 4 500 projetsd’investissements productifs initiés pardes entrepreneurs privés, soit environ 500projets par an. Fin 2009, un tiers de cesprojets avaient été réalisés. Les autresétaient en cours de réalisation. Leur taillemoyenne atteint environ 25 millions dedollars. Ils sont en outre réalisés en auto-financement à hauteur de plus de 55%.

Ces performances très modestes sontgénéralement attribuées aux difficultésrencontrées par les entrepreneurs privéspour accéder au financement par le sec-teur bancaire. On estimait récemment quesur un total de 625 000 PME et artisansrecensés en 2009, seulement 2% d’entreeux bénéficieraient de crédits d’investisse-ment.Pour un banquier de la place d’Alger: “De nombreuses raisons peuvent expliquer laprudence de l’attitude des banques face à lademande des PME. Je citerai notamment les diffi-cultés d’appréciation intrinsèques du risque cré-dit, la lourdeur de la formalisation des garantieset de leur mise en jeu, le cas échéant, ou encore lefaible taux de récupération des créancesimpayées.” Cette position des banques setraduit inévitablement au niveau des PMEpar un taux d’acceptation des dossiers

très faible. On estime qu’en moyenne,seulement 15 à 20% des demandes de cré-dits seraient suivies d’un accord desbanques.

DES CONDITIONS DE FINANCEMENT PÉNALISANTESLes entrepreneurs privés ayant accès

au financement bancaire de leurs investis-sements sont en outre pénalisés par desconditions de crédit jugées très défavo-rable. C’est ainsi que le FCE propose sanssuccès, depuis plusieurs années, le rem-placement des crédits remboursables en 5ans, qui constituent la règle actuellement,par des crédits de 7 à 8 ans, avec 2 à 3 ansde différé. Les taux d’intérêt qui atteignentcouramment entre 7 et 8% pénalisent éga-lement les investissements des entreprisesprivées. D’autant plus que, à l’étapeactuelle, elles n’ont pas, contrairement àbeaucoup d’entreprises du secteur public,accès aux ressources d’un organismecomme le FNI qui octroie des crédits à trèslong terme (plus de 20 ans) assortis detaux d’intérêt qui dépassent rarement 4%.

Comme beaucoup d’analystes etd’opérateurs économiques, notre interlo-cuteur ne voit pas d’autre solutionsqu’“une option plus franche en faveur du secteurprivé productif qui doit se traduire par des facili-tés plus grandes accordées aux entreprises quiréussissent et une augmentation des ressources duFonds de garantie des crédits aux PME et surtoutdu FNI qui doit devenir un véritable instrumentde promotion de l’investissement productif qu’ilsoit public ou privé, à l’instar d’ailleurs de ce quefont les pays voisins dans ce domaine”.

DE NOUVEAUX INSTRUMENTSFINANCIERS

Notre banquier fait ici allusion à la créa-tion de nouveaux instruments financiersqui ont, au cours de la période la plusrécente, suscité quelques espoirs. LeFonds de garantie des crédits d’investisse-ment aux PME (FGCI), opérationnel depuis2008, tarde cependant à monter en chargeet ne compte encore que quelques cen-taines de projets en portefeuille.

Son directeur général, Ammar Daoudi,affirme pourtant que le FGCI avec ses res-sources, créé pour “encourager et débrider lecrédit bancaire aux PME, est en mesure d’appor-

ter sa garantie à plusieurs milliers de projets”. Ilajoute, pour expliquer la lenteur du démar-rage de cette institution : “Le mécanisme dela garantie financière comme vecteur de partagedu risque d’investissement avec les banques néces-site une phase promotionnelle relativement longuepour vulgariser le produit sur la place bancaire etfinancière.”Parmi ces nouveaux instrumentsfinanciers destinés à stimuler l’investisse-ment productif, l’attention se focalise sur-tout sur le Fonds national d’investisse-ment (FNI) lancé au début de l’année der-nière et qui dispose de ressources impor-tantes (150 milliards de dinars dès sa créa-tion, ce montant devant être porté pro-gressivement à 1 000 milliards de dinars).La plupart des patrons privés s’attendentmalheureusement, compte tenu desoptions annoncées par le gouvernement, àce que l’essentiel de ses ressources conti-nuent à être consacrées au financementde projets publics.

H. H.

Liberte

La priorité confirmée desautorités algériennes enfaveur des entreprisespubliques pénalise lacroissance et contribue àmarginaliser les entreprisesproductives privées quiconstituent potentiellementle secteur le plus dynamiquede notre économie.

Par :HASSAN HADDOUCHE

INVESTISSEMENTS

ENTRE PUBLIC ET PRIVÉ,LE DEUX POIDS, DEUX MESURES

Seule la SNTA…●● Parmi les entreprises publiques dontle dossier a été examiné par le Conseil desparticipations de l’État depuis lelancement de la nouvelle vagued’assainissement financier, seule la SNTAest en mesure d’autofinancer son plan dedéveloppement dont le montant a étéévalué à 6 milliards de DA. Toutes lesautres entreprises devront faire appel auxressources publiques.Le groupe industriel des ciments d’Algérie,installé en novembre 2009, a bénéficiéd’une enveloppe de 180 milliards de DAdont 64 milliards représentent un crédit àlong terme octroyé par le FNI pour lefinancement de son plan dedéveloppement. Saidal a bénéficié, elleaussi, d’un crédit de 16 milliards de DAoctroyé par le FNI. La mise en œuvre duplan de développement du groupe Cosider,qui a eu l’aval du Conseil desparticipations de l’État (CPE), nécessiteune enveloppe financière de 31,5 millionsde DA dont 25,7 milliards représentent uncrédit accordé par le FNI. Le plan dedéveloppement de la SNVI a été soumis auConseil des participations de l’État. Lamise en œuvre de son pland’assainissement, qui n’a pas encore étéapprouvé, nécessite une enveloppefinancière de 76 milliards de DA dont 64pour l’effacement des dettes.

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Mercredi 8 décembre 2010 13LIBERTE QUE SAIT-ON ?

LFC 2011. COMPLÉMENT…AIRE D’OBJETS DIRECTS

ù on se prend au sérieux dansson jeu de démocratie de faça-de, ce qui relèverait d’une défi-cience mentale chronique, oualors, c’est juste pour occuperun tant soit peu le nombreuxpersonnel parlementaire ?

Ainsi, entre deux “roulages de doigts”, ils pourrontjouer au lever du bras ! Un sport collectif sec-taire, connu pour muscler rapidement le porte-feuille de ses adeptes.

LE MONOPOLY, ÇA DONNE LE VERTIGE !

Décidément, il se trouve parfois, commecela, un pays où des personnes, adultes de sur-croît (en termes d’âge), qui font “joujou’’,comme au “monopoly” avec de vrais billets etd’authentiques biens à monopoliser ! Sous legénérique de “loi de finances’’, l’avenir pécuniai-re et législatif pour toute une année, de tout unpays, de tout un peuple, se joue, presqu’enaparté, entre décideurs, loin des réalités éco-nomiques et sociales, vécues au quotidien par36 millions de têtes et d’estomacs à nourrir.

La loi de finances est mal vue par tous. Malvue par les experts, parce qu’elle ne repose passur des bases académiques, universelles, inspi-rées d’un quelconque concept connu et recon-nu dans le monde de la finance et de l’écono-mie.

Elle est mal vue par les opérateurs écono-miques, parce qu’elle constituera un incontes-table frein à leur business. Et tous les hommesd’affaires ne sont pas forcément, ce méchantloup, comme l’État veut bien les définir.Nombreux parmi eux, aiment leur pays, sont de“bons patriotes’’ et exercent en toute transparen-ce et honnêteté. Et pour finir, la loi de financesest également et surtout mal vue par le citoyenlambda. C'est-à-dire par la majorité de la popu-

lation algérienne. Mal vue, parce qu’elle netraite pas leurs véritables préoccupations.

Le niveau de prospérité et de richesse dupays, affiché, sans pudeur aucune, ne reflèteen rien le degré d’indigence de la majorité desménages. Les chiffres ne sauraient mentir. Lefossé se creuse tous les jours davantage. Lesrichesses s’accumulent toujours plus etcomme par le principe des vases communi-cants, la pauvreté tend vers le misérabilisme.

Y EN A PAS MARRE DE FAIRE LE TROTTOIR ?

Traditionnellement, une loi de finances estélaborée sur la base de budgets alloués etconsommés par les diverses structures de l’É-tat. Lorsque l’enveloppe a été entièrement

exploitée par son attributaire, chapitre par cha-pitre, on vous renouvelle votre dotation. Parcontre, si les sous n’ont pas été dépensés, il ya risque de ne pas en avoir l’année qui suit.Donc, on est amené, naturellement, en tantque responsable de structures de l’État, à toutdépenser, jusqu’au dernier centime, pour enavoir toujours plus. Et ainsi, on passe pour êtreun bon gestionnaire, parce qu’on consomme !Et on ne se pose même pas la question desavoir, est-ce qu’on a consommé utile ?L’essentiel est de vider les comptes pour mieuxles remplir à nouveau. Si un administrateur,soucieux des deniers publics, s’avise à faire deséconomies en évitant de gaspiller dans desfrais inutiles, dans un chapitre comptabledonné, il risque de voir ce même chapitre,extrait de la future budgétisation. Finalement,avant de jouer au modérateur, il y réfléchira pardeux fois ! L’exemple des trottoirs que l’on faitet refait à chaque fois dans une même commu-ne est plus qu’édifiant. C’est la faute à la loi definances ?

Pour rester dans la commune, il serait tou-jours judicieux de rappeler, que c’est dans cetespace municipal que les véritables préoccupa-tions des Algériens se manifestent. C’est làégalement que tous les écarts administratifs etréglementaires sont visibles. Dans une agglo-mération, qu’elle soit rurale ou urbaine, aunombre de 1 500, c’est environ, la quantité decommunes en Algérie, la misère, la gabegie,l’incompétence et la dilapidation, sont percep-tibles au grand jour. Même à ce niveau de lahiérarchie de la pyramide bureaucratico-bouli-mique, on attend la loi de finances, comme onattendrait le messie. Ce sera, enfin, le momentde payer ses dettes envers les créanciers quis’impatientent. De régler ses comptes. De gra-tifier les potes qui vous soutiennent dans lesmoments difficiles. Dur de terminer le moisavec comme seule ressource, un maigre salaired’élu ou de fonctionnaire !

UNE LOI DE FINANCES POUR RÉGLER SES COMPTES

Une loi de finances est un dispositif qui per-met de voir clair dans la distribution des créditsalloués. Il y est question de débits et de cré-dits, de recettes et de dépenses. C’est à peuprès pareil qu’un bilan.

Sauf que les comptes sont faits avant leurexploitation. Le bilan, lui, se fait sur la based’un exercice déjà écoulé. Un tableau comp-table réel. Une sorte de porte refermée. Parcontre, la loi de finances est une porte ouver-te. Une porte qui s’ouvre sur tout, sans réelle-ment savoir ni sur quoi, ni sur qui elle donne.Son vis-à-vis n’a pas encore de nom, mais, unechose est sûre, il ne s’appellera pas, “populationalgérienne’’.

La loi de finances est ce que tout le mondeattend, mais pas la majorité des 36 millions debouches, que se doit, pourtant, de prendre encharge, la mamelle nationale à pétrole dont lebaril est calculé sur la base de 37 dollars. Ettout le reste… Ben, quoi, il paraît que notrepétrole s’arrache à plus du double, non !!!

Assurément, les chiffres… les hydrocar-bures, ça donne le vertige.

R. [email protected]

OPar :

RABAH LARBI

Pourquoi et pour qui, une loi de finances ? Aujourd’hui encore, on se pose la question de savoirpourquoi tant de tapage médiatique autour d’une dotation budgétaire sectorielle annuelle. D’ailleurs, a-t-on réellement besoin de remettre cela chaque année, pour se rendre compte, à mi-chemin, qu’ilest nécessaire d’en rajouter une couche que l’on intitulera “loi de finances complémentaire”?

LIBERTÉ DE LA COMMUNICATION

Louiza

/Lib

erté

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE 4,4%

●● Le rythme annuel d’inflation aatteint 4,4% en octobre dernier, enlégère baisse par rapport à celui deseptembre (4,6%), selon l’ONS.

LU POUR VOUS“Échos du port d’Alger” n°70 de juillet-août 2010 ■ Organe de l’entreprise portuaire d’Alger, sous forme de bulletinbilingue (arabe-français), de format tabloïd, sur 8 pages, lepériodique donne l’essentiel de l’information sur les activités duport d’Alger. Au sommaire, les activités du port d’Alger sur lesdeux mois de juillet et août 2010, le renforcement des mesures desécurité durant le mois de Ramadhan, ainsi que les aideshumanitaires à destination de Gaza, en page 2. Le compte rendude la rencontre entre les responsables du port d’Alger et ceux del’Association des ulémas musulmans algériens s’est attaché àétudier les mécanismes de l’opération d’envoi d’un navire chargéd’aide humanitaire pour Gaza, en présence du ministre desAffaires religieuses. Le navire devait partir d’Alger le 19 août pourarriver à El-Arich 6 jours plus tard. Les aides devaient êtreacheminées via le passage de Rafah. Sur la même page, un articletraite de l’inspection des services portuaires d’Alger par leministre du Commerce. Le flux des dossiers traités atteint environ 250 à 300, soit 77 000 dossiers autotal appartenant à 600 importateurs, en vue du contrôle de conformité des marchandises. Il s’agitd’un travail colossal dont s’acquittent les agents de contrôle au niveau du port. À cette occasion, M.Benbada a affirmé : “Notre premier objectif est d’améliorer les conditions de travail de ces agents àtravers la réalisation d’un nouveau siège de l’inspection.”Page 3, un compte rendu de latraditionnelle célébration de présentation des vœux pour les fêtes de l’Aïd-El-Fitr, au siège de ladirection générale du port d’Alger. Sur la même page, il est question des mesures de sécurité misesen place au port d’Alger durant le mois de Ramadhan. Les agents chargés de la sécurité interne del’entreprise portuaire ont bénéficié d’une tenue adaptée à la période estivale. Les pages 4 et 5 exposent les statistiques de l’activité du port d’Alger en juillet et août. Il est ques-tion : - du trafic maritime de marchandises selon les principaux pays, le nombre de navires traités, la pro-venance des marchandises, leur destination et le tonnage total, avec la part en pourcentage pourchaque pays ; - de la réparation par pavillon du trafic maritime en entrée, qu’il s’agisse de car-ferries ou de trafic demarchandises ; - du trafic maritime de marchandises par agent consignataire ; - du trafic maritime de marchandises, temps d’attente en rade et séjours à quai répartis par agentconsignataire. Ce bulletin modeste bimestriel constitue une mine d’informations sur les activités du port d’Alger,détaillant l’activité portuaire par spécialités : céréaliers, cargos, porte-conteneurs, Ro-ro, bitumiers,huiliers, tankers (hydrocarbures) et butaniers.

LES PHRASESDE LA SEMAINE●● Youcef Yousfi, ministrede l’Énergie et des Mines àl’occasion de laprésentation du coded’éthique de Sonelgaz :

“Nous avons un planextrêmement ambitieux dedéveloppement des énergiesrenouvelables.”

●● Noureddine Bouterfa,P-DG de Sonelgaz :

“L’intégration de l’entrepriseArmel (au sein du groupeSonelgaz) vise àdévelopper à moyen termedes produits à forte valeurajoutée tels que les piècesde rechange pour turbinesà gaz.”

●● Smaïl Mimoune,ministre du Tourisme etde l’Artisanat :

“Les hôtels relevant dusecteur public ne serontpas vendus.”

COTATIONS HEBDOMADAIRES DES BILLETS DE BANQUEVoici les cotations hebdomadaires des billets de banque valables à compter

du dimanche 5 décembre 2010, communiquées par la banque d'Algérie.

Billets de banque Achat Vente 1 USD 73,56 78,05 1 EUR 99,76 105,88 1 CAD 71,99 76,42 1 GBP 114,59 121,63 100 JPY 87,90 93,33

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Mercredi8 décembre 201014 LIBERTECULTURE

Un seul espace. Deuxexpositions. Deux artistes :Saïda Madi, artiste peintreet céramiste, et SouadBekhoucha-Melouli, artisaneen bijouterie.

E lles exposent depuis samedidernier dans cette galerie

située au 2e niveau du Centre com-mercial et loisirs de Bab Ezzouar.S’étalant jusqu’à la mi-décembre,cette exposition est une sorte deregard croisé sur deux entités artis-tiques opposées, voire parallèles :la peinture et la céramiquecôtoient le bijou, plus précisémentla perle et la nacre.

L’autre particularité de cetteexposition, et qui n’est pas desmoindres, est relative au parcoursdes deux exposantes : la premièreest licenciée en sciences écono-miques, avec une expérience degestionnaire dans une entrepriseprivée, alors que la seconde a exer-cé en tant qu’anesthésiste réani-matrice. Et si leur champ d’actionest différent, l’amour qu’ellesvouent à l’art est identique.

Pour Saïda Madi, après sesétudes et une certaine expérienceprofessionnelle, l’appel de la pein-ture a été le plus fort. L’art plas-tique l’a accompagnée depuis satendre jeunesse. Une manière pourelle d’adoucir son tempérament etse protéger de l’agression extérieu-re. Afin de parfaire sa technique,elle suivit une formation. Pour cetteexposition, elle présente destableaux issus de sa collection pri-vée. Douze toiles (peinture à l’hui-le) avec un encadrement en boisparticulier. Des tableaux, tels desinstantanés, fixant à jamais unetranche de vie, du quotidien, s’ins-pirant du Vieil Alger et de sonpassé, avec des titres évocateurs :Parole autour d’un puits, Ruelle deCasbah 1, Femme aux métiers,Cordonnier Casbah…

Outre les toiles, Saïda Madiexpose aussi quatorze objets encéramique : des vases et autrescarreaux raku (une méthode devieillir la céramique). De belles pro-positions aux belles couleurs, cha-toyantes, douces et chaudes, rap-

pelant, avec ce côté rustique etvieillot, les céramiques etmosaïques d’antan. Quant à SouadBekhoucha-Melouli, elle nous plon-ge dans le monde de la perle de lanacre. Un monde qu’elle connaîtdepuis qu’elle était petite. La vitri-ne réunissant ses œuvres est tel uncoffre à bijoux d’une princesse desMille et Une nuits.

Colliers, bracelets et bouclesd’oreille constituent l’essentiel dela collection qu’elle expose. Uneseule lexie pour les qualifier :œuvre d’art. En touchant, en cares-

sant chaque bijou, c’est la maîtrisede l’ouvrage : agencement, assem-blage, mariage des couleurs et desmatériaux. Car, outre la perle ou lanacre, cette artiste aux doigts defée ajoute des pierres en cristal ouautres semi-précieuses pour unrésultat éclatant, tant par la beautéque par la qualité de l’œuvre expo-sée. Rien qu’au regard, une envieirrésistible de tendre sa main pourtoucher ou de s’en procurer vousprend. Car Souad Bekhoucha-Melouli a savamment su allier tradi-tionnel et modernisme, donnant

ainsi à chaque bijoux qu’elle réaliseune âme particulière, un aspectsublimissime au regard et un raffi-nement sans conteste au toucher.

Visibles jusqu’à la mi-décembre,les œuvres des deux artistes sontmises en vente. Car, comme l’asouligné Mme Negazz, cette galerie aété mise gracieusement par les res-ponsables du Centre commercial etloisirs de Bab Ezzouar à la disposi-tion des talents émergents versésdans l’art plastique et le tradition-nel d’art.

AMINE IDJER

Liberté

LA ROYAL COURT THEATREDE LONDRES

CONCOURSINTERNATIONAL POURJEUNES DRAMATURGES

●● La Royal Court Theatre deLondres est l’un des plus impor-tants théâtres en Europe et derenommé mondiale, qui a vu lesplus grandes premières de drama-turges britanniques se produiresur ses planches depuis 1956.Dans le cadre de la 23e résidenceinternationale pour jeunes drama-turges à la Royal Court Theatre,des ateliers auront lieu du 1er au23 juillet 2011, pour accueillir desjeunes du monde entier. Chaqueannée, des jeunes issus de paysdifférents sont recrutés pour“nourrir des voix nouvelles etémergentes”. Le théâtre est com-posé du département “littératureoffice”, qui offre plus de 3 000 scripts à lire à ses étudiantset travaille avec une centained’écrivains. Entre autres le “dépar-tement voyage” sillonne le mondepour développer “les échangesentre les artistes britanniques etinternationaux”. La chance est offerte à tous lesdramaturges amateurs désirant devoir un jour leur pièce produite surles planches du Royal CourtTheatre. Et de concrétiser leur pro-jet. Concernant, le but de cet ate-lier de trois semaines est l’écritured’une pièce théâtrale. Les candi-dats seront encadrés par un met-teur en scène britannique et un tra-ducteur.Afin de former ces jeunes commedes professionnels, les piècesseront travaillées par une équipede comédiens spécialement choi-sie pour l’atelier. Les recommanda-tions de la Royal Court Theatre surla pièce est qu’elle soit “écritedans la langue maternelle de l’au-teur et la traduction se fera par lethéâtre. Les candidats doiventavoir une bonne maîtrise de l’an-glais car les réunions et lesséances de travail se feront enanglais”. Pour les candidaturesdes formulaires d’inscription sontdisponibles sur le site du théâtre.En plus la candidature doit com-prendre un exemple récent du tra-vail du dramaturge complet (dansla langue originale, et jamais sou-mise pour candidature à cette rési-dence auparavant) et deux lettresde recommandation venant de per-sonnes qui connaissent le travailthéâtral du dramaturge. En outre, tous les candidats doi-vent faire appel au British Councilpour le financement de la forma-tion qui aidera “autant que pos-sible les candidats acceptés dansleur recherche de soutien finan-cier”. Le dossier de candidaturedoit être déposé avant le 14 janvier2011.

HANA MENASRIA

EXPOSITION DE PEINTURE, CÉRAMIQUE ET BIJOUX À EZZOUA’ART GALERIE

À la rencontre de l’art !

OUVERTURE DU 3e SALON DJURDJURA DU LIVRE À TIZI OUZOU

“Le livre n’en sera que plus beau”L a wilaya de Tizi Ouzou abrite

depuis hier le 3e Salon Djurdjuradu livre, en hommage au célèbreécrivain algérien, Rachid Mimouni.

Organisé par la direction duministère de la culture, en collabo-ration avec d’autres organismesculturels locaux, plusieurs libraireset maisons d’édition venus de TiziOuzou et d’ailleurs, étaient pré-sents à ce rendez-vous littéraire quidurera jusqu’au 11 décembre, enplus de conférenciers universitairesvenus de Sidi Bel Abbès, Oran,Alger... Un salon qui a enregistré unbon engouement dès son ouvertu-re. Pour Mme Mammeria, du ministè-re de la Culture : “Même si la techno-logie avance à grands pas, le livre seralà”, pour ainsi dire la diversité de laproduction en termes de créationet de langue, en plus de l’âge desauteurs, de plus en plus jeunes, cequi renseigne sur une certaine prisede conscience sur la valeur du livreet de la lecture. La représentantedu ministère de la Culture dresseraun panorama et une chronologie

du livre en Algérie depuis lesannées 1920 à nos jours, cela à tra-vers des lectures en brefs d’auteursqui ont marqué leur époque. De1920 à 1956, à travers, parexemple, les œuvres sources de

Jean Amrouche, une phase derevendication contre l’oppressioncoloniale, un auteur qui ne voulaitpas “plaire à la France”. Puis de 1950à 1956, avec Mohamed Dib etKateb Yacine, une période de

réflexion et d’interrogation à tra-vers notamment, Omar, de laGrande Maison de Mohamed Dib quis’interroge “pourquoi sommes-nouspauvres ?”, un personnage jeune,mais “c’était lui qui allait faire la révo-lution”, dira Mme Mammeria, puisune autre époque, celle de 1956 à1966, une période de combat. Poursa part, M. Khellas de l’universitéd’Alger reviendra sur l’œuvre deRachid Mimouni, à travers notam-ment Tombeza. Le titre d’un livre etle nom d’un personnage principalde cet ouvrage à travers lequel il ya la philosophie du grand écrivainque fut Mimouni. Tombeza, un héromarginalisé qui revendique la véritéet la lumière. Un personnage révol-té contre la dictature, porteurd’une voix, celle d’un peuple oppri-mé. Un livre qu’il a commencé àécrire, selon M. Khellas, en 1979,avec un regard visionnaire sur unéventuel changement, ce qui seconfirma 1988. “Mimouni avait vujuste”, dira l’orateur. Un éveil deconscience comme le dira

d’ai l leurs l’écrivain Mimouni :“Je crois à l’intellectuel comme éveilleur deconscience, comme dépositaire des impé-ratifs humains, comme guetteur vigilant,prêt à dénoncer les dangers qui menacentla société.” Une pensée avant-gar-diste d’un écrivain qui n’a jamaisété loin de son Algérie, même dansles années de braise. Poussé à l’exilpar une bêtise humaine, il préféraaller à Tanger, au Maroc, où il disaitse sentir tout proche de chez lui.Issu d’une famille paysanne pauvre,Rachid Mimouni a vu le jour le 20 novembre 1945, à Alma(Boudouaou). Il a fait de son enfan-ce difficile, “un mobile” et de la guer-re d’Algérie “un repère”. La montéede l’intégrisme, qui a vu périr sesamis de la plume de longue date,tel Tahar Djaout à qui il a dédié sonlivre La malédiction, lui fera dire : “Àla mémoire de mon ami, l’écrivain TaharDjaout, assassiné par un marchand debonbons sur l’ordre d’un tôlier.” RachidMimouni est décédé le 12 février1995 à l’hôpital Cochin à Paris.

KOCILA TIGHILT

“LA PRESSE ALGÉRIENNE (GENÈSE, CONFLITS ET DÉFIS)”, D’ACHOUR CHEURFI

UN DOCUMENT ESSENTIELL ’auteur, journaliste à El Moudjahid que j’ai connu à la

rubrique culturelle de ce même journal dans les années1980, avec Tahar Djaout, Ferhat Cherkit sous la houlette denotre chef de rubrique Mouloud Achour, vient d’écrire ledocument essentiel sur la presse algérienne. Le meilleur, àmon avis, en ce sens que c’est le plus complet et qu’il a lais-sé de côté les commentaires, souvent subjectifs. Comme àson habitude si on se réfère à ses publications antérieuressur les hommes politiques (Casbah 2002), les peintres (Anep2004) ou les interprètes (Anep 1997), Cheurfi construit, à par-tir d’un travail méritoire de fourmi, son édifice sans fioritureset sans digressions inutiles. On peut le comparer à un uni-versitaire qui présente sa thèse sans directeur de recherche.Et c’est tant mieux. Préférant la chronologie, il nous faitdécouvrir la presse d’avant l’Indépendance dont il faitremonter l’existence à juillet 1893 avec le lancement d’ElHack qui a tenu jusqu’à mars 1894. Lancé par Omar Semmar,cet hebdomadaire tirait entre 500 et 1 000 exemplaires. Lapresse coloniale, par ses campagnes, a fini par l’abattre.C’est dire que le support papier n’était pas exclusivement lapropriété des colons.

Bien documenté, avec des annexes complètes qui pren-nent en charge les principaux textes réglementaires, unebiographie de ce qu’il appelle “les patrons de presse”, unmémo sur les ministres du secteur depuis l’indépendance(et il y en eut), l’ouvrage de notre confrère demeure un docu-

ment essentiel. La presse à ses balbutiements avant 1962, lapresse gouvernementale avec ses censures et ses déchire-ments, la remise en question de la profession après Octobre1988, la presse privée née de la loi Hamrouche (avril 1990)qui a vu des centaines de titres naître et mourir même si ladécantation n’est pas encore faite, la gestion par ces médiasde la question sécuritaire, les suspensions, les assassinatsde journalistes, d’une part, et les procès éhontés, de l’autre.Une remarque, cependant, les renvoie aux notes qui sontnombreuses et cassent la lecture alors qu’il aurait été judi-cieux de les mettre dans le corpusdu texte, pour une lecture facile.C’est le choix de l’auteur, maisc’est un choix de facilité. Malgrécela, l’ouvrage de Achour Cheurfirestera, pour les chercheurs et lesétudiants, un ouvrage de référence,en attendant que ceux qui y sontcités ou concernés décident deplonger leur plume dans l’encrier.

ABROUS OUTOUDERT

La Presse algérienne (genè-se, conflits et défis), d’AchourCheurfi, 383 pages, éditionsCasbah, Algérie 2010.

Liberté

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Mercredi8 décembre 2010 LIBERTEL’ALGÉRIE PROFONDE

E n effet, au moment où des élé-ments de la sûreté de daïra

d’Ifri-Ouzellaguène, accompagnésd’un huissier de justice, allaientleur intimer l’ordre de quitter leslieux, les membres des famillesmenacées d’expulsion, jeunes etmoins jeunes, se sont donné le motpour descendre dans la rue, enguise de rejet d’une telle décision.

Ainsi, la RN26 sera coupée à lacirculation de 10h jusqu’au débutde l’après-midi, vers 13h30, provo-quant des bouchons monstres surplusieurs kilomètres, sur les deuxsens de la chaussée. Les usagers decette voie de communication àgrande circulation ont été d’ailleurscontraints de contourner ce passa-ge en empruntant le chemin de laZAC de Taharacht menant versSeddouk pour rejoindre finalementla RN26 au niveau de la localité deTakrietz. La route ne sera dégagée

qu’après l’engagement du chef dedaïra d’Ouzellaguène quant à la“suspension provisoire” de la mise enexécution de l’arrêt d’expulsiondécidé par la chambre administrati-ve du tribunal d’Akbou.

Pour rappel, la décision d’expul-sion a été rendue par la justice, le 2novembre dernier, à la suite d’uneplainte en référé déposée par l’APCd’Ouzellaguène contre ces retraitésde l’éducation nationale “qui occu-pent, depuis plus de 40 ans”, pour cer-tains d’entre eux, des logements defonctions réalisés, faut-il le signa-ler, par la même commune au pro-fit des fonctionnaires du secteur del’éducation.

La première tentative de mise àexécution de cet arrêté d’expulsiona eu lieu, mercredi dernier, lors-qu’un huissier de justice, accompa-gné de quelques policiers et del’avocate de l’APC d’Ouzellaguène,s’est présenté auprès des famillesconcernées pour leur signifier letitre exécutoire ordonnant leurexpulsion pure et simple.

Devant la résistance desfamilles mises en demeure de viderles lieux, l’auxiliaire de justice char-gé d’exécuter l’arrêté d’expulsion afini par temporiser, en leur accor-dant un sursis de trois jours quileur permettra d’évacuer les lieux.N'ayant pas où aller, les familles

mises en cause n’ont d’autre choixque de contester une telle décisionjugée “arbitraire”, d’autant plusqu’elle intervient en pleine saisonhivernale.

“Nous ne comprenons pas cette injus-tice. Le P/APC d’Ouzellaguène, qui nousa poursuivis en justice, n’a même pasdaigné surseoir à l’exécution de cettedécision d’expulsion qui s’abat sur noustel l’épée de Damoclès. Et pourtant, noushabitons en dehors de l’établissementscolaire depuis de longues années. Cesenseignants en retraite ont consacré touteleur vie au secteur de l’éducation, et voilàla récompense”, s’indigne le jeuneKamel Ferkane, l’un des membresdes familles menacées d’expulsion.Et d’enchaîner : “Qu’ils nous disent oùnous allons loger, s’ils veulent vraimentnous faire déguerpir. Nous n’allons pasnous taire de toutes les manières, carnous refusons de passer l’hiver à la belleétoile avec nos familles.”

Notons, enfin, que ces famillesde retraités de l’éducation necomptent pas baisser les bras,puisqu’elles se disent mobilisées àrecourir à toute forme de protesta-tion afin de préserver leurs toits,quitte à descendre dans la rue.

Pour le moment, elles secontentent de saisir par écrittoutes les autorités concernées,dont le wali de Béjaïa, en deman-dant leur intervention en vue desurseoir à cette décision d’expul-sion qui pourrait mettre le feu auxpoudres, en poussant ces paisiblescitoyens à la révolte.

KAMEL OUHNIA

BRÈVES

La fermeture de la route par lescitoyens a provoqué un bouchon

sur plusieurs kilomètres.

SUITE À LEUR EXPULSION DES LOGEMENTS DE FONCTION

11 familles d’enseignantsferment la RN26 à Ouzellaguène

D.R

D U C E N T R EUNIVERSITÉ BOUGARA DE KHEMIS MILIANA PROTESTATION DU PERSONNEL ADMINISTRATIF

●● L’ensemble du personnel del’université de Khemis Miliana a orga-nisé, dimanche dernier en face de ladirection, une journée de protestationsuite à l’agression d’un agent de lasécurité par un étudiant la semainepassée. La victime a dû subir uneintervention chirurgicale de plus desix heures. Le personnel enseignantet administratif a organisé ce sit-in aumoment même où le conseil de disci-pline siégeait sur cette affaire pourfaire part de leur désapprobation deces actes de violence qui caractéri-sent ce centre. Il faut noter qu’unefemme de ménage a été dernièrementvictime de violences sur ce mêmesite.

MOHA B.

SELON UN BILAN ÉTABLIPAR LA PROTECTION CIVILE DE BOUMERDÈS33 MORTS ET 867 BLESSÉSDANS DES ACCIDENTSDE LA ROUTE

●● Le nombre d’interventions enre-gistré sur le territoire de la wilaya deBoumerdès par les services de laProtection civile durant l’année 2010est des plus effrayants. Selon unbilan de la Protection civile, 9 030interventions ont été enregistrées,soit 357 de plus qu’en 2009. Sur les 9030 interventions enregistrées, 5 623sont liées aux accidents domes-tiques. Le terrorisme routier a enre-gistré 833 accidents de la circulation.Les incendies quant à eux, sont del’ordre de 885. Concernant les acci-dents domestiques, ils il y a eu 1 689cas. Le secrétaire général, AhmedMoknine, joint par nos soins, a abor-dé les accidents de la circulation quiont enregistré pas moins de 867 bles-sés et 33 morts.

NACER ZERROUKI

Onze famillesd’enseignants en retraiteont été expulsées deslogements de fonctionqu'elles occupaientdepuis plusieurs années.En réaction, elles ontprocédé, avant-hiermatin, à la fermeture dela RN26 au niveaud’Ouzellaguène, 60kilomètres à l’ouest deBéjaïa, au grand damdes usagers de la route.

ASSOCIATION ECHIFAA DE MÉDÉA

Sensibilisation sur les pathologiesde la colonne vertébrale au menu

L es pathologies de la colonne ver-tébrale ont été au centre des

exposés présentés par des praticiensde la santé publique à l’occasiond’une journée de sensibilisationorganisée, samedi à la faculté dedroit et des sciences juridiques, parl’association Echifaa.

Étayée par des images de cas dedéformation de la colonne vertébra-le, les courbures physiologiquesnaturelles, la névralgie sciatique, l’in-tervention du docteur HentabliAbdelkader, spécialiste en médecinephysique et réadaptation fonction-nelle, a été focalisée sur les mesuresà prendre par les personnesatteintes de pathologies de la colon-ne vertébrale, notamment lespatients lombalgiques.

Selon le même spécialiste, cesderniers doivent s’astreindre à unehygiène de vie rigoureuse en évitantcertaines postures pour soulever descharges du sol ou ramasser desobjets, tout en évitant aussi les posi-tions debout prolongées, dira-t-il.

Par ailleurs, le port du cartable afait l’objet de développements four-nis, car à l’origine de certaines défor-mations redoutables, dont la plus

connue est la scoliose qui touchebeaucoup d’écoliers. Souvent dueaux surcharges des cartables, desmauvaises postures en classe, lascoliose est une anomalie de lacroissance de la colonne vertébrale.

Parmi les nombreuses anomaliesde la croissance observées en milieuscolaire, le docteur T. Slimani, spé-cialiste en médecine physique et deréadaptation, citera l’asymétrie tho-racique, les gibbosités (bosses), lesscolioses idiopathiques, etc.

À propos de surcharges du car-table, le même intervenant indiqueraque le poids de son contenu ne doitpas dépasser 15 % de celui de l’élè-ve, sachant que ce dernier le portependant 350 heures par an avectoutes les conséquences que celapeut avoir sur la colonne vertébrale.Les autres facteurs responsables despathologies de la colonne vertébralechez les écoliers sont divers, tels quele mobilier et les postures inadé-quates en classe, les modes de por-tage du cartable. L’intensification dela prévention nécessite un dépistagesystématique dans les établisse-ments scolaires, tout en préconisantdes traitements adéquats pour les

jeunes malades, basés sur la réédu-cation par l’activité musculaire, leport du corset ou, enfin, par le trai-tement chirurgical pour les formesgraves de scoliose. Parmi les projetsde l’association Echifaa, qui compte3 726 adhérents, la constructiond’un centre d’hydrothérapie et deréadaptation fonctionnelle qui areçu l’aval des autorités et dont lesétudes techniques sont achevées.

M. EL BEY

TIZI OUZOU : ACCUSÉ PAR L’UNPEFDE “DILAPIDATION” DES ŒUVRES SOCIALES

LE SETE-UGTA RÉAGIT●● Après les déclarations lancées lasemaine dernière par le bureau del’Unpef (Union nationale des person-nels de l’éducation et de la formation)à Tizi Ouzou (Liberté du jeudi 2décembre, ndlr) accusant la commis-sion de gestion des œuvres universi-taires de “détournement des biensdes travailleurs” et de “conditionnertoute demande de prestation socialed’un travailleur par l’adhésion decelui-ci à l’UGTA d’où sont issus tousles membres de cette commission…”,le syndicat d’entreprise des tra-vailleurs de l’éducation (Sete) affilié àl’UGTA a rendu publique une déclara-tion dans laquelle il souligne que ces“du syndicalisme de l’Unpef qui conti-nuent à se gargariser dans la défensedes droits des travailleurs en évo-quant la question de la gestion desœuvres sociales du secteur, tententde détourner l’attention de ce qui luireste comme adhérents”, peut-on liredans le document du Sete-UGTA, quia rendu destinataire d’une copie lebureau de Liberté à Tizi Ouzou. LeSete ajoute : “Du fait que la gestiondes œuvres sociales est saine ettransparente, nous ne manqueronspas de rappeler à tous ceux qui veu-lent s’en assurer de consulter noscomptes. Comme nous les invitonsaussi à consulter ceux de ce syndicatqui a toujours excellé dans les détour-nements (opération mondiale voiture,centre de vacances)”. Concernant l’exigence envers les tra-vailleurs à adhérer à l’Ugta pour pou-voir bénéficier des prestations desœuvres sociales, le Sete tient à“démentir les allégations de l’Unpef”,tout en rappelant que “la majeure par-tie des quelques adhérents qui lui res-tent encore ont bénéficié, sans condi-tions, de ces prestations, commenous lui rafraîchissons la mémoireque les œuvres sociales sont unacquis arraché de haute lutte parl’UGTA pendant que ses fondateurs

(allusion à l’Unpef, ndlr), égorgeaientdes bébés après avoir scié despoteaux”. Le Sete/UGTA affirme parailleurs que la mise en place del’agence comptable au niveau de ladirection de l’éducation a permis auxtravailleurs du secteur de voir leurssituations administratives et finan-cières pratiquement apurées. Ce syn-dicat exhorte dans ce contexte le walide Tizi Ouzou à “exiger du directeurdu Trésor public de la wilaya d’affecterses agents vérificateurs de la cellulede l’éducation au niveau de laditeagence comptable, à l’instar de soncollègue du contrôle financier, à l’effetd’améliorer les conditions de travail etd’exécution de toutes les situations”.Le Sete/UGTA interpelle, dans sondocument, le directeur de l’éducationau respect des procédures en matièrede sanction et au même titre que leministre de l’éducation pour l’annula-tion de la décision relative à la sur-veillance des élèves, durant lesheures creuses par les enseignantsdéjà souffrant de la surcharge horaireet de voir le cas de ces derniers,concernant cette question, remplacéspar des agents recrutés dans le cadredes différentes dispositifs de l’emploide jeunes, déplore encore leSete/UGTA.

K. TIGHILT

GHARDAÏA 3 000 CARTOUCHESDE CIGARETTES SAISIES●● Lors d’une patrouille de routineeffectuée, vendredi passé par labrigade de gendarmerie de Guerrara,vers 22h, sur le chemin de wilayan°33, entre Guerrara et Berriane, àplus de 70 km du chef-lieu de wilaya,un camion bâché immatriculé àMascara, chargé de caisses enplastique servant au chargement defruits et légumes a attiré l'attentiondes gendarmes. Ceux-ci l’ontimmobilisé et procédé à lavérification de sa cargaison. Lecamion intercepté transportait 3 000cartouches de cigarettes destinées àla contrebande. Le chauffeur, arrêté,a déclaré ne pas être au courant dela nature du chargement et que lepropriétaire du camion résidait àMascara. Celui-ci, identifié, fait l’objetde recherches. Présenté lundi devantle procureur de la République près letribunal de Ghardaïa, qui l'a déférépar devant le juge d'instruction, lechauffeur a été placé sous mandatde dépôt et écroué à la prison deChâabet Ennichène de Ghardaïa.Quant à la marchandise et au moyende transport saisis, ceux-ci ont étéremis aux services des Douanes deGhardaïa.

L. KACHEMAD

ILS RÉCLAMENT DU TRAVAIL À BOUINAN (BLIDA)

Dix-sept personnes arrêtées D ix-sept personnes, qui récla-

maient un emploi auprès l’entre-prise turque Hayat, spécialisée dansla production des détergents, ont étéarrêtés dimanche par la gendarmeriepour avoir bloqué l’entrée de l’usine.

C’est la troisième fois depuis ledébut de l’année que des jeunes,natifs de Bouinan, protestent contre

le fait que les responsables de l’usi-ne recrutent du personnel venud’autres daïras. Après l’interventiondu P/APC et du chef de daïra, qui onttenté de les calmer en leur promet-tant de remédier à la situation, lesjeunes chômeurs ont encore récidivéaprès avoir remarqué que l’adminis-tration de l’usine aurait procédé, il y

a trois jours, au recrutement de neufouvriers ne résidant pas dans lacommune de Bouinan. Les élémentsde la gendarmerie ont d’abord tentéd’apaiser la situation en débutd’après midi, puis ont finalementprocédé à des arrestations afin delibérer l’entrée de l’usine bloquée parles jeunes en colère. K. FAWZI

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Mercredi8 décembre 2010

19LIBERTE L’ALGÉRIE PROFONDE

L es projets s'inscrivant sous l'in-titulé “Amélioration urbaine de

Ferdjioua” connaissent une sérieusedynamique, eu égard aux multiplesactions lancées aux quatre coinsde la commune ou celles prévuespour l'année prochaine.

Réalisation d'espaces verts, via-bilisation des quartiers de la ville,création d'aires de jeux et exten-sion des réseaux d'AEP, d'assainis-sement et d'éclairage public àtoutes les cités situées en périphé-rie, constituent l'essentiel desplans conçus pour l'améliorationdu cadre de vie des citoyens. Pource qui est de la création d'espacesverts, le P/APC, Abdelhafid Torchi,assurait samedi, lors d'une ren-contre avec la presse, que pasmoins de quatre jardins publicssont en cours d'aménagement surle territoire du chef-lieu communal,dont l'un, celui prévu à la cité du 5-Juillet, sera doté d'une piscine

semi-olympique, au profit desjeunes de la ville. En s'exprimantsur ce volet, Torchi révèlera que“parallèlement, de nombreuses aires dejeux seront également aménagés au profitde la population juvénile des quartiers deTarraset, de Sbikhia et de BenhadjSlimane, comme nous comptons lancerincessamment des travaux d'aménage-ment des gradins du stade communal que

nous avons, dans un passé récent, revêtud'une pelouse synthétique de 5e généra-tion”. S'agissant des opérationsinhérentes à l'aménagement desdifférents quartiers de la ville, onsouligne de même source que lecentre-ville, la place Nouara-Belaïdi, celle faisant face à la gareroutière, la cité du 20-Août et celledes 160-Logements seront pris en

charge dans le cadre des PCD. Plusde 400 millions de centimes ontété dégagés pour le seul projetd'aménagement de la placeNouara-Belaïdi. L'APC a, parailleurs, dégagé une enveloppefinancière d'une valeur de 5 mil-liards, selon le maire, pour l'édifica-tion d'un système de drainage à lacité Bouroh en vue de la protégercontre les inondations. Ce quartier,classé à risques, est l'un des pluspeuplés de Ferdjioua.

Il abrite plus de 5 000 âmes,selon les statistiques de l'APC. Unprojet similaire pour lequel 6 mil-liards de centimes sont alloués,souligne-t-on, est envisagé à la citéSbikhia, quartier à risques égale-ment. D'autre part, plusieurs agglo-mérations secondaires ont été toutrécemment raccordées aux réseauxd'AEP et de gaz de ville, assureTorchi. Il s'agit des localités deBouroh, de Mantoura, de Sbikhia,de Tarasset et de Aïn El-Hamra.

Le maire révèle, par ailleurs, qued'importantes enveloppes serontdégagées, dans le cadre du planquinquennal 2010-2014 au profitdes travaux de viabilisation duréseau routier de la région et l'ex-tension des réseaux d'assainisse-ment, d'AEP, de gaz naturel etd'éclairage public vers toutes leszones qui ne sont toujours pasdotées de ces commodités.

K. BOUABDELLAH

De multiples actions dedéveloppement sont lancées

dans la ville de Ferdjioua.

FERDJIOUA (MILA)

Gros plan sur les projetsd'amélioration urbaine

D. R

.

“L e mouvement associatif et la cultu-re du handicap”, est le thème

débattu, avant-hier, par plusieursacteurs académiques et associatifsde la wilaya de Bordj Bou-Arréridj.

Les participants ont appelé àaccorder plus d'intérêt aux pro-blèmes des personnes aux besoinsspécifiques, en adoptant uneapproche globale considérant lehandicap en tant que phénomènesocial “pour que la société ne soit pasune société d'exclusion”. Cet appel a étélancé à l'occasion de cette journéed’étude, tenue à l'initiative de ladirection de wilaya de l’actionsociale, sous l'égide du wali de BordjBou-Arréridj. Au cours de la séanced'ouverture, Mme Bouaoun Aïcha,

directrice de la DAS, a insisté sur lasensibilisation des citoyens et descomposantes de la société à traversl'approfondissement du débat et dela réflexion sur les problèmes decette catégorie, à laquelle le prési-dent de la République accorde unintérêt particulier.

Azzedine Mecheri, wali de BordjBou- Arréridj, a rappelé que l'inté-gration des personnes handicapéesa enregistré, ces dernières années,des avancées importantes, en échoà l'évolution qu'a connue la sociétéaux plans économique, politique etsocial. Il a cité, à ce propos, la loi02/09 et la mise en plan d'une stra-tégie prônant l'élaboration de pro-jets de développement à destina-

tion de cette catégorie sociale, rele-vant néanmoins que le chemin resteencore long pour dépasser lesentraves se dressant devant unemeilleure intégration des handica-pés dans le tissu économique etsocial. “Avec de la volonté, on peut réus-sir”, dira le wali.

De son côté, un représentantdes handicapés, à qui le wali adonné la parole, a indiqué qu'endépit des progrès réalisés en matiè-re des libertés, la société est tou-jours incapable de répondre auxattentes de cette catégorie dont lasatisfaction des besoins est aucœur de l'édification de l'État dedroit.

CHABANE BOUARISSA

BRÈVESD E L ’ E S T

SKIKDA

20 MILLIARDS DE CENTIMES POUR LES ASSOCIATIONS

●● Lors de son intervention devantles membres de la société civile auniveau de la daïra d'El Harrouch, lewali de Skikda, MohamedBouderbali a annoncé qu’unesomme de 20 milliards de centimessera attribuée aux associations cari-tatives, culturelles et sportives de lawilaya. Le wali a également fait partd'une moyenne de 50 milliards decentimes qui sont attribuées pources associations chaque année dansla wilaya de Skikda. Cependant, desassociations sont actives sur le ter-rain mais ignorées des pouvoirspublics. Pourtant si on exceptequelques associations qui se comp-tent sur les doigts d'une seule mainet bien sûr les clubs sportifs, le mou-vement associatif dans la wilaya deSkikda ne se distingue que lors descampagnes électorales pour soute-nir les partis Hadj Moussa, MoussaEl Hadj.

A.BOUKARINE

DIRECTION DU COMMERCE D’OUM EL-BOUAGHI

26 FERMETURES EN UN MOIS

●● Les services de contrôle de ladirection -Bouaghi ont effectuédurant le mois de novembre écoulépas moins de 1 422 interventionssanctionnées par la rédaction de 352 P-V, le prélèvement de 12 échan-tillons pour analyses et la fermeturede 26 commerces. Une quantité de 1 995 kg de produits a été saisiereprésentant une valeur de 104 600,25 DA. Le défaut de factura-tion s’élève à 22 798 668 DA. Parailleurs, un opérateur a fait l’objet del’arrêt de sa domiciliation bancaire etd’inscription au fichier national desfraudeurs.

B. NACER

CINQ JOURS APRÈS L’HOSPITALISATION D’UNE ENFANT ATTAQUÉE PAR DES CHIENS

LES CONSTANTINOISSCANDALISÉS PAR LE SILENCE DES AUTORITÉS

●● Ce qui n’était au départ qu’un faitdivers a viré, hier, au scandale dansla ville de Constantine. En effet, atta-quée par une meute de chienserrants la semaine dernière sur lavoie publique à la cité Belhadj dansle quartier de Zouaghi, une fillette de10 ans est hospitalisée depuis 5 jours sans que les responsableslocaux, censés assurer, justement, lasécurité des élèves, daignent sedéplacer pour voir de près l’état de lavictime et, pourquoi pas, essayer decommencer à réparer une desconséquences d’un manquementdans la gestion de la cité. C’est cetteabsence des élus locaux et des res-ponsables de l’hygiène et de la sécu-rité au niveau de la communeconcernée qui a été jugé, hier lors denotre passage au CHU deConstantine, scandaleux par lafamille de la victime et par cesdizaines d’anonymes venus soutenirl’enfant grièvement blessée et sonpapa totalement effondré. Tout acommencé mercredi dernier quandl’enfant âgée à peine de 10 ans,“Wiam M” en l’occurrence, sur lechemin du retour de l’école où elleavait accompagné son frère cadet,soit entre 7h30 et 8 h du matin, a étéattaquée par une meute de chienserrants. Selon des témoins ocu-laires, ce sont 10 chiens qui se sontacharnés sur le frêle corps du petitenfant dont les parents, dans untotal dénuement, habitent un taudisdans ce “zingloville”. Wiam ne seratirée de leurs griffes et canines quegrâce à l’intervention d’un voisin quia entendu les cris de détresse de lavictime. Aux dernières nouvelles,l’enfant grièvement blessé risque depasser plus de 21 jours à l’hôpital.

MOURAD KEZZAR

S on histoire n’est pas communemais son cas est connu de tous.

Djamel Belaïd, un non-voyant, aépuisé toutes les voies de recourslégales, et ce, durant 20 ans, pourbénéficier d’un logement.

Ce handicapé à 100%, qui avecune pension de 3 000 DA, a à peinede quoi subvenir aux besoins de sonenfant âgé de 1 an demande,aujourd’hui, l’intervention du wali deConstantine. En effet, tout a com-mencé en 2008, depuis que Djamel,père de famille a été renvoyé de lamaison familiale et pratiquementjeté à la rue. N’ayant nulle part oùaller, il entrepose ses affaires dansun petit local qui sert de pseudo-

siège à l’association des non-voyants, dans la commune duKhroub et sous-loue une cave,située au quartier du 8- Mai 1945, àEl Khroub, pendant une année, où ilvivra dans des conditions plus quedéplorables, avec sa femme et sonbébé, avec des rats comme “coloca-taires”. Cet état de fait sera confirmépar un audit établi par un huissier dejustice auprès de la cour deConstantine, le 18 avril 2009, mais lasituation ne changera pas pourautant.

Pis encore, Djamel et sa familleseront obligés de quitter la cave. Safemme, elle, vit depuis chez sesparents, quant à lui, il dort, une fois

chez un ami et une autre fois dansl’arrière- boutique d’un café. Djamela, pourtant, déposé un dossier pourune demande de logement en 1999.

Le 2 novembre dernier, une lueurd’espoir apparaît, lorsque ce dernierreçoit une convocation émanant duwali de Constantine, afin de luiexposer, personnellement, la situa-tion dans laquelle il vit depuispresque trois ans. Mais le jour J, soitle 21 novembre, le pauvre malheu-reux accompagné de son épouse aété refoulé par les agents de sécuri-té, à la porte du cabinet du wali,sans la moindre explication. Nocomment !

LYNDA N.

IL VIT AVEC SA FAMILLE DANS LA RUE DEPUIS DEUX ANSUn handicapé révolté fait appel au wali de Constantine

APRÈS AVOIR ENREGISTRÉ32 CAS D’ASPHYXIEDANS UNE ÉCOLE

SONELGAZ COUPE LE GAZ À EL-EULMA (SÉTIF)

●● Par mesure préventive etafin de préserver la vie desélèves, les services de Sonelgazde la commune d’El Eulma,dans la wilaya de Sétif ont pro-cédé, avant-hier, à la coupure dugaz au niveau de l’école SalahEl Eulmi sise à la cité Annaneoù pas moins de 32 cas dedébut d’asphyxie au CO dégagépar le conduit de la cheminée,ont été enregistrés dans la mati-née de samedi dernier. En effet,en attendant que les services duparc communal terminent laréparation et le ramonage desconduites des cheminées dessalles de cours, les enfants sui-vent leurs cours sans chauffage.Rappelons que pas moins de32 élèves de la deuxième annéeprimaire ont souffert de vomis-sements, maux de têtes etautres symptômes qui ontnécessité leur hospitalisation auniveau des services desurgences médicales de l’hôpitalmère-enfant et de l’hôpitalSarroub Khatir. Quatre des 32élèves admis ont été gardéssous surveillance médicale. Leséléments de police judiciaire ontaussitôt ouvert une enquêtepour déterminer les causes etles circonstances de l’accident.

F. S.

JOURNÉE D’ÉTUDE SUR LE MOUVEMENT ASSOCIATIF ET LA CULTURE DU HANDICAP À BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

“Non à l'exclusion des personnesaux besoins spécifiques”

Réalisation d'espacesverts, viabilisation desquartiers de la ville,création d'aires dejeux et extension desréseaux d'AEP,d'assainissement etd'éclairage public àtoutes les cités situéesen périphérie,constituent l'essentieldes plans conçuspour l'amélioration ducadre de vie descitoyens.

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Mercredi8 décembre 201020 LIBERTEL’ALGÉRIE PROFONDE

“Le 3 décembre passeet repasse, mais notresituation recule sanscesse”, a récemmentlancé MohamedLahouali, président del’Union des aveuglesde la wilaya d’Oran.

C e cri du cœur laconique etconcis renseigne sur l’ampleur

de la situation matérielle, financiè-re, sociale et économique difficile-ment vécue par cette couche de lasociété qui aspire à vivre décem-ment. Selon le responsable local, lasituation se complique de plus enplus pour cette frange fragilisée dela société. Avec la suppression dela gratuité du transport sur les che-mins de fer, en 2009, et le licencie-ment par la seule entreprise defabrication des brosses de 80ouvriers aveugles, la situation estdevenue intenable.

“L’année 2010 a été fatale pour les80 ouvriers aveugles suite à la fermeturede l’atelier des brosses qui activait depuis1963 au profit des non-voyants où ilsgagnaient leur vie à la sueur de leurfront”, déplore le président del’Union des aveugles de la wilayad’Oran (UAWO). C’estl’Organisation nationale desaveugles qui gérait l’entreprise,sans oublier la convention de 1991signée avec le ministère de laSolidarité nationale.

Il affirme, par ailleurs, que “lesouvriers attendent toujours leurs 7 moisde salaires, leurs primes, leurs allocationsfamiliales et leurs congés non payés”. Lepouvoir d’achat se creuse davanta-

ge quand on sait que 4 600 sur 5 000 non-voyants perçoivent unepension mensuelle de 3 000 DA. Letaux de chômage frôle les 90% chezcette frange de la société. Mêmeles universitaires ne sont pas épar-gnés : “Nous avons 17 universitairesqui, malgré leurs diplômes, n’arriventtoujours pas à trouver un emploi parcequ’ils sont aveugles”, s’indigne notreinterlocuteur. Les efforts des per-sonnes handicapées ne sont jamaisrécompensés à leur juste valeur. Lapension de 3 000 DA par mois estune goutte versée dans un océande besoins. Des dizaines

d’aveugles attendent depuis quatreans leur pension, un état de faitcausé par l’insuffisance des quotasoctroyés par la direction del’Action sociale (DAS) et le calvairedu renouvellement du dossierchaque année. Plus grave encore,le président de l’UAWO affirme quela DAS ne verse pas les cotisationsà la Cnas.

“Du coup, nous n’avons pas de cou-verture sociale. L’aveugle doit payer de sapoche ses médicaments”, insiste lour-dement le responsable local. Àpropos de l’acquisition d’un loge-ment décent, notre interlocuteur

fut surpris par notre question. “Jevous avoue que des non-voyants viventdans des bidonvilles et n’ont aucun privi-lège. Ils déposent un dossier comme toutle monde et ils attendent”, affirmeencore Mohamed Lahouali.Concernant la prise en charge édu-cative, les moyens pédagogiquesspécifiques aux non-voyants man-quent cruellement. L’école régiona-le spécialisée d’Oran assure la for-mation à seulement 36 enfants nonvoyants (primaire) et 48 autres pourle palier du moyen. Pour le secon-daire, les enfants scolarisés préfè-rent les lycées classiques pour leuréquilibre dans la société, explique-t-on. Dans un autre registre, lesmembres des différents bureaux dedaïra de l’UAWO que nous avonsrencontrés convergent dans leursidées pour dire que le problèmedes locaux nécessaires à leurs acti-vités mérite une attention particu-lière de la part des élus. “Venez visi-tez notre siège de l’UA de la wilayad’Oran, situé en plein centre-villed’Oran et qui se trouve dans un étatlamentable, vous comprendrez mieux leproblème des adhérents”, déclare leprésident de l’Union des aveugles.“Ils pensent qu’on ne voit pas. Ils (lesélus locaux) se trompent.” À noterque le nombre d’aveugles inscrits àl’échelle nationale est de 173 00.

NOUREDDINE BENABBOU

BRÈVES

La situation se compliquede plus en plus pour les

non-voyants.

ORAN

Le drame des non-voyants

Liberté

D E L ’ O U E S T

CHLEF

Les nouvelles mesures du code des marchéspublics en débat

L es nouvelles mesures du code des marchéspublics qui vient d’être révisé et adopté ont

été au centre des débats lors d’une journée d’in-formation que la Chambre de commerce et d’in-dustrie de Chlef a organisée, dernièrement, auprofit des opérateurs économiques exerçant àtravers l’ensemble du territoire de la wilaya. PourM. Nasr-Eddine Saâdadou, président de laditechambre, qui était accompagné du directeur dumême établissement, cette journée, qui inter-vient dans le cadre d’un riche programme tracéau lendemain de l’élection de l’assemblée decette institution, apportera de nombreux éclair-cissements quant aux nouveaux amendementsdu texte en question, conformément au récentdécret présidentiel, “ce qui permettra, sans aucundoute, aux opérateurs économiques dont un grandnombre d’entreprises, bureaux d’études techniques etautres contractants dans le cadre des programmes d’in-vestissements publics”. C’est l’expert en la matière,

Belghachem Dali, venu spécialement deMostaganem, qui a animé, durant plusieursheures, la conférence en donnant de largesexplications en ce qui concerne l’ensemble desmodifications relative à cette loi.

“Parmi les principaux objectifs que ces nouvellesmesures visent à atteindre, il y a lieu de citer, entreautres, les facilités des procédures d’approbation desmarchés publics, l’instauration de plus de transparencedans la gestion des dépenses publiques et le renforcementde la participation des entreprises nationales, sansoublier la lutte contre la corruption avec ses différentesformes”, devait faire savoir le conférencier à l’as-sistance qui était composée de plusieurs direc-teurs d’entreprises publiques et privés, et deprésidents d’APC également.

Les conditions de participation des entre-prises étrangères dans le cadre du partenariatavec les opérateurs économiques algériens, lerôle, ainsi que le nombre des commissions

nationales des marchés qui vient de passer àtrois et les délais d’examen des dossiers dépo-sés à leurs niveaux étaient également parmi lescommunications que M. Dali a explicitementdéveloppées au cours de cette journée d’infor-mation.

Mais ce qui a suscité un grand débat de lapart de l’ensemble des participants à cette jour-née reste, toutefois, la manière par laquelle unéventuel cahier des charges est établi entre lesparties concernées dans le cadre de l’octroid’un quelconque projet à une entreprise don-née.

“Que la responsabilité de l’établissement des diffé-rentes clauses de cet important document de travail soitattribuée à des personnes qui doivent impérativementreprésenter des institutions ou des administrations pure-ment neutres !” exigent, enfin, à l’unanimité, lesparticipants à cette rencontre.

AHMED CHENAOUI

RELIZANE

UNE FAMILLE ASPHYXIÉEPAR DES ÉMANATIONSDE GAZ À LA CITÉ “REPAL”

●● Quatre membres d’une mêmefamille résidant à la cité “Repal”de Relizane ont été évacués éva-nouis à l’hôpital Mohamed-Boudiaf par les éléments de laProtection civile, samedi dernier,à 17h20. Les victimes, en l’occur-rence A. H., 48 ans, A. K., 46 ans,A. A., 18 ans, et A. F., 11 ans,avaient été asphyxiés par lesémanations de gaz provenantd’un chauffage, précisent nossources.

M. SEGHIER

LES RISQUES DU GAZEXPLIQUÉS PAR SONELGAZET LA PROTECTION CIVILE

●● Le Ciaj de Relizane abrite,depuis le 6, 7 et ce, jusqu’au 9 décembre, des journées de sen-sibilisation sur les risques liés àl’usage du gaz, organisées à l’ini-tiative de la direction locale deSonelgaz, apprend-on de bonnesource. Invitée à participer à cettemanifestation, la direction de laProtection civile de Relizaneapportera sa contribution par lebiais de conseils aux usagers.Ces journées de sensibilisationne se limiteront pas au chef-lieude wilaya, soulignent nossources, puisqu’il est prévuqu’elles auront lieu, le 13 décembre prochain, àMazouna, le 15 à Oued R’hiou, le20 à Ammi-Moussa, le 22 à Yellelet le 23 à Zemmora.

M. SEGHIER

SAÏDA

370 CAS DE SIDAENREGISTRÉS

●● Le centre hospitalier publicLamarine de Saïda a organisé, àl’occasion de la Journée mondia-le de lutte contre le sida, la pre-mière journée portes ouvertessur les maladies sexuellementtransmissibles (VIH et sida). Leprogramme de cette journée des-tinée au grand public a été notam-ment marqué par l’organisationd’une exposition et la présenta-tion de la situation actuelle de lapandémie, les risques de trans-mission et la façon d’éviter toutetransmission du virus. Il est à rap-peler que la wilaya de Saïda aenregistré, depuis 1992 à ce jour,370 cas de sida, dont 15 enfants qui sont actuellementen traitement à l’hôpital Ahmed-Medeghri.

F. Z.

ORAN

UN RÉSEAU DE TRAFICDE PSYCHOTROPESDÉMANTELÉ À BOUTLELIS

●● Suite à des informations par-venues aux éléments de la sûretéde daïra de Boutlelis, un réseaude jeunes malfaiteurs, égalementtrafiquants de stupéfiants spécia-lisés dans la commercialisationdes psychotropes, a été démante-lé. Le réseau, constitué de 6 indi-vidus, tous des repris de justice,dont un recherché pour sonimplication dans une autre affai-re, a été arrêté à la cité 156-Logements, dans la commu-ne de Boutlelis. Ces individus uti-lisaient une cave pour exercerleur commerce illicite. La fouillede cette cave s’est soldée par lasaisie de 150 comprimés psycho-tropes de plusieurs marques etd’une importante quantitéd’armes blanches. Les six mis encause ont été présentés au juged’instruction près le tribunal d’EsSenia qui a ordonné leur incarcé-ration préventive pour les chefsd’inculpation d’association demalfaiteurs, trafic de stupéfiantset détention d’armes prohibées.

B. AMIRA

MASCARA

DES FAMILLES EN DANGER●● Deux familles habitant au 6, rue Mahmoud, sontexposées à un danger permanent car vivant dans deshabitations très vétustes pas menaçant ruine mais enruine. Ces habitations, qui se trouvent à l’intérieurd’un immeuble dont une bonne partie est entièrementdétruite, peuvent s’effondre d’un moment à l’autre, euégard à l’état de délabrement avancé dans lequelelles se trouvent et constituent une menace sérieusepour leurs occupants. Pour accéder à leur domicilesitué au premier étage, les membres de la famille quiy habite doivent emprunter des escaliers qui ne sonten réalité qu’un ensemble de planches de bois. Cesplanches de bois peuvent céder à tout instant car loind’être solides. La chambre se caractérise par une toi-ture fissurée et ouverte aux infiltrations des eaux plu-viales, ce qui la rend plus fragile et un plancher qui

tremble sous les pieds des enfants de poids légers.La cuisine, quant à elle, laisse apparaître un troubéant couvert par une porte soutenue par le bas pardes madriers. Tout autour du logis, il y a des amas de pierres, de fer-railles et autres gravats qui favorisent la proliférationdes rats et qui résulte de la démolition des autresmaisons désertées par leurs locataires. Le propriétai-re de cet immeuble refuse de le reconstruire car il al’intention de tout démolir et de réaliser un nouveau,mais les deux familles, les époux et leurs enfants, sedressent comme un obstacle, car n’ayant pas où sereloger. Ainsi, un spectacle des plus affligeantss’offre aux passants et, particulièrement, aux visi-teurs des lieux.

A. B.

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Mercredi8 décembre 2010 21

LIBERTE L’INTERNATIONALE

EN POMPIER DANS LA CRISE IVOIRIENNE

Que peut faire l'Union africaine ?

T out au plus, Addis-Abeba pour-rait adopter des sanctions sym-

boliques, contrairement à Bruxellesdont les sanctions économico-financières se répercuteront ipsofacto sur Abidjan. La menace desanctions de la part de la chef de ladiplomatie de l'UE, CatherineAshton, contre la Côte d'Ivoire si lacrise politique née du second tourde l'élection présidentielle n'estpas rapidement résolue, n’est pasdu tout une rodomontade.

Les détails d’une telle mesuren’ont pas encore été énumérésmais il faut savoir que l'aide audéveloppement actuellement pro-grammée par l'UE en faveur de l’ex-perle de l’Afrique de l’Ouest s'élèveà 254,7 millions d'euros. En outre,l’Europe est le principal marché ducacao ivoirien. Même si la Chinereprend l’intégralité de la produc-tion ivoirienne, les Chinois aurontdes difficultés à écouler leurs frian-dises dans le monde occidental,encore moins des chocolats : cen’est pas leur spécialité. De soncôté, la Banque mondiale, action-née par les États-Unis, frapperaégalement dans le mille.

La Banque africaine de dévelop-pement pourrait faire de mêmemais elle dit avoir réfléchi, souhai-tant continuer à travailler avec lepeuple de Côte d'Ivoire dans lecombat contre la pauvreté. LaBanque africaine doit, de toutes lesfaçons, attendre le feu vert de laCommission africaine. L’UA fonc-tionne encore au consensus et sedonne le temps. Nous l’avons vuau Zimbabwe et au Kenya, où il y a

eu des crises majeures nées d'élec-tions présidentielles controver-sées. L’UA avait beau proclamer sesprofessions de foi démocratiquesavec la volonté d'arrêter les conflitsarmés, les présidents contestés deHarare et de Nairobi ont gardé leurfauteuil, c’est tout juste s’ils ontconsenti à offrir des strapontins àleurs Premiers ministres respectifs,dont les partis sont pourtantmajoritaires au Parlement.

En Afrique, c’est le règne duprésidentialisme pour ne pas direplus. Avec deux candidats qui serevendiquent présidents au termed'une élection censée sortir la Côted’Ivoire de la crise, l'UA ne pourrafaire plus que de se livrer à unnuméro d'équilibriste. Et dans cedomaine, son médiateur, l’ex-prési-dent sud-africain, Thabo M’beki estun fin expert. Il avait été désignépar ses pairs pour amener à la rai-son Mugabe du Zimbabwe mais lecompagnon de Mandela a tout faitpour ne pas se débarrasser de cetautocrate dont le pouvoir, vieuxd’un quart de siècle, a transforméle garde-manger de l’Afrique aus-trale en enfer.

Malgré la gravité de la situation,l’UA a fait encore usage de lalangue de bois. Si l'ensemble de lacommunauté internationale, ONU,UE et États-Unis a reconnu la vic-toire du candidat de l'opposition

Alassane Ouattara, condamnant lecoup de force de Gbagbo, l'UA s'enest formellement gardée pour,selon des sources proches de sonsiège éthiopien, donner une chan-ce à M’beki, de pouvoir travailler !Quelques heures après avoirannoncé samedi l'envoi de sonmédiateur à Abidjan, l'UA a cepen-dant appelé au respect des résul-tats tels que proclamés par la com-mission électorale indépendantede Côte d'Ivoire, qui a désigné jeudidernier Ouattara vainqueur duscrutin avec 54,10% des suffrages.Avec ce communiqué assez clair,l'UA s’est démarquée publique-ment du chef de sa mission d'ob-servation en Côte d'Ivoire, l'ancienPremier ministre togolais JosephKokou Koffigoh qui a assisté à lacérémonie d'investiture du prési-dent sortant Gbagbo par le Conseilconstitutionnel et la chefferie del’armée régulière, deux institutionsfidèles au président sortant. Resteque la marge de manœuvre deM’beki, qui a rencontré les deuxprésidents ivoiriens, est bien étroi-te, d'autant que l'option de mettreen place un gouvernement d'unionnationale, privilégiée par l'UA auZimbabwe et au Kenya, apparaît enl'état impossible, voire indésirablepar les protagonistes eux-mêmesqui ont désigné leur gouvernement.

L’ex-gouvernement de coalition

de Guillaume Soro, composé deministres venant de toutes les par-ties en présence, est devenu, àquelques exceptions, celui deOuattara. Après ce feuilleton, lesobservateurs n’envisagent mêmepas l’idée que Gbagbo deviennePremier ministre de Ouattara. Etvice-versa. Et puis, les expériencesde Harare et de Nairobi ont toutesdeux échoué. Leur mise en place acoûté des vies humaines et pourrien puisque, par exemple, lePremier ministre kényan, RaïlaOdinga, appelait en mai à en termi-ner avec ce genre de compromis. Ilen est de même au Zimbabwe où lePremier ministre doit se contenterde figuration, Mugabe n’ayant rienlâché de ses prérogatives. Épaulépar la Cedeao, puissante organisa-tion régionale avec ses préroga-tives économiques, M’beki disposenéanmoins d’un atout : Gbagbo esttotalement isolé sur la scène diplo-matique. Lors de sa prestation deserment, seuls deux pays étaientreprésentés : l'Angola et le Liban.

Le feuilleton ivoirien interpelle,en tout cas, le continent africainqui ces dernières années n’estconnu qu’à travers un prisme cala-miteux qui rythme le quotidien deses populations : pandémies entous genres (sida, paludisme), fami-ne, analphabétisme, dictatures,guerres civiles… La liste est longueet douloureuse.

Tous les ingrédients qui justi-fient le maintien de l’Afrique au basde la liste des pays sous-dévelop-pés. Curieux et révoltant, ce conti-nent regorge de potentialitésminières, minéralogiques, agri-coles, de façon inestimable. Lacrise ivoirienne, une caricature desmaux qui paralysent les Africains,explique en elle-même pourquoi cecontinent riche soit aussi pauvre etn’arrive pas à instaurer les règlesélémentaires de la démocratie. Sespouvoirs ne se sont intéressésqu’aux leviers de commande, etpour les garder, ils n’hésitent pas àbrimer leurs populations.

Or, l’Afrique a besoin de vraischangements pour jeter les basesd’un développement vrai, faire ces-ser le pillage systématique desrichesses du continent et redonnerconfiance à l’homme africain,notamment à sa jeunesse qui fuitou rêve d’un ailleurs dans les paysdéveloppés simplement parcequ’aucune perspective d’avenir nes’offre à elle.

D. BOUATTA

L’ Argentine a annoncé lundi, après le Brésil, qu'elle recon-naissait la Palestine comme “un État libre et indépendant à

l'intérieur des frontières de 1967”, tandis que l'Uruguay a l'inten-tion de le faire en 2011, suscitant la “déception” d'Israël. Laprésidente argentine Cristina Kirchner a remis lundi une noteà son homologue Mahmoud Abbas pour lui faire savoir queson pays “reconnaît la Palestine comme un État libre et indépendantà l'intérieur des frontières de 1967”, a dit le chef de la diplomatieHector Timerman.

Le Brésil, le géant sud-américain, avait pris vendredi unedécision identique. Le porte-parole du ministère israélien desAffaires étrangères, Yigal Palmor, a jugé “regrettable” et “déce-vante” la décision des pays sud-américains qui “ne contribueraen rien à changer la situation entre Israël et les Palestiniens”, selonlui. “C'est une déclaration décevante qui est contraire à l'esprit desaccords entre Israël et Palestiniens et de la négociation de paix”, a-t-ilcommenté.

M. Abbas, en visite à Ankara, a pour sa part exprimé sonorgueil et de sa fierté après la décision de Buenos Aires,selon un communiqué officiel. L'Uruguay, partenaire des deux

poids lourds d'Amérique du Sud, a pour sa part déclaré qu'ilallait “sûrement suivre le chemin de l'Argentine, en 2011”, a décla-ré à l'AFP le vice-ministre des Affaires étrangères, RobertoConde.

Les dirigeants israéliens ont mis en garde, à de très nom-breuses reprises, les Palestiniens contre toute déclarationunilatérale d'un État palestinien. Mais face au blocage desnégociations, notamment sur la colonisation dans lesTerritoires occupés, des responsables palestiniens ont appe-lé ces dernières semaines la communauté internationale à“reconnaître l'État palestinien dans ses frontières de 1967”, c'est-à-dire les lignes d'armistice de 1949.

L'Argentine, où la communauté juive est évaluée à 220000 membres, “partage avec ses partenaires du (marché commun)Mercosur, Brésil et Uruguay, (le point de vue) que le moment est venude reconnaître la Palestine comme un État libre et indépendant”, selonune déclaration du ministère argentin des Affaires étrangèreslue par M. Timerman. Le ministre n'a pas évoqué le Paraguay,dernier membre du Mercosur. “Malgré les efforts réalisés, les objec-tifs fixés par la Conférence de paix de Madrid en 1991 et les Accords

d'Oslo en 1993 n'ont pas été atteints, ce qui a été source d'une pro-fonde frustration”, a poursuivi M. Timerman. L'ambassadeurpalestinien en Argentine, Walid Muaqqat, a parlé de “jour dejoie et d'enthousiasme”. “Reconnaître l'État palestinien est uneréaction non violente que la communauté internationale doit avoir enréponse à l'expansion et à la construction permanente de colonies israé-liennes en territoire palestinien qui mettent en danger la solution fon-dée sur deux États”, a-t-il ajouté.

Il y a un an, M. Abbas avait effectué une tournée remar-quée en Amérique du Sud, visitant le Brésil et l'Argentine. LesPalestiniens demandent que leur futur État soit basé sur lesfrontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967, aveccomme capitale Jérusalem-Est annexée par Israël.

Le 15 novembre 1988, la direction palestinienne, sousl'égide de son chef historique Yasser Arafat, avait proclamé àAlger l'établissement d'un État de Palestine qui avait étéreconnu par une centaine de pays, tandis que d'autres recon-naissent un statut diplomatique particulier. En Amérique lati-ne, Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et le Costa Rica recon-naissaient déjà l'État palestinien.

R. I./AGENCES

L’UA a dépêché son médiateurThabo M’beki en Côte d’Ivoire.

D. R

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ÉGYPTE LE PARTI DE MOUBARAKRENFORCE SA DOMINA-TION À L’ASSEMBLÉE

●● Le parti du président égyptienHosni Moubarak va contrôler prèsde 83% de l'Assemblée après deslégislatives marquées par desaccusations de fraude, renforçantsa domination sur une chambre oùles islamistes sont désormaisabsents et l'opposition laïque restemarginale. Le Parti national démo-crate (PND) a remporté 420 siègessur 508 en lice lors de ce scrutin,dont le second tour s'est tenudimanche, a indiqué lundi soir leministère de l'Information.Quatorze sièges sont allés à l'oppo-sition et 70 à des indépendants.Quatre sièges ont par ailleurs étéinvalidés. Le PND s'était retrouvéen position d'hégémonie après leboycottage du second tour par lesprincipales formations de l'opposi-tion islamiste et laïque. Il avait rem-porté 209 sièges au premier tour et211 au second. Le parti au pouvoirdétenait près de 70% des siègesdans la chambre sortante. Parmiles députés d'opposition, on comp-te six candidats du parti libéralWafd, élus malgré le boycott duscrutin par leur formation. Le Wafd,premier parti de l'opposition laïque,et les Frères musulmans, principaleforce d'opposition en Égypte quin'a remporté aucun siège au pre-mier tour, avaient annoncé qu'ils seretiraient de la course en dénon-çant une première phase marquéepar des fraudes et des violences, cequ'a démenti le gouvernement. LesFrères musulmans, qui avaientenregistré un succès historique en2005 en raflant un cinquième dessièges, seront désormais absentsde la vie parlementaire.L'Assemblée du peuple, la plusimportante des deux chambres duParlement, compte 508 députésélus, plus dix qui seront nommésprochainement par M. Moubarak.Ces législatives se tenaient dansun climat d'incertitude politiqueavant la présidentielle prévue dansun an, à laquelle le raïs, 82 ans dont29 au pouvoir, n'a pas encore faitsavoir officiellement s'il se présen-terait. Les deux tours ont été mar-qués par des accusations de fraudemassive. La Coalition indépendantepour l'observation des élections,qui fédère des associations issuesde la société civile égyptienne, aestimé lundi que “la légitimité del'Assemblée était fortement enquestion”, affirmant que les deuxtours ont été marqués par “des irré-gularités à grande échelle qui ramè-nent l'Égypte au moins 15 ans enarrière”. Après les États-Unis,l'Union européenne a à son tour cri-tiqué lundi les conditions dans les-quelles s'est déroulée cette consul-tation électorale par la voix de lachef de la diplomatie de l'UE,Catherine Ashton. Mme Ashton aexprimé son “inquiétude” devant“les irrégularités, l'accès limitéaccordé aux observateurs indépen-dants et aux représentants des can-didats dans les bureau de vote, lesrestrictions frappant la presseaussi bien que les arrestations demilitants de l'opposition, dont il aété fait état”.

R. I./AGENCES

PLUS DE CENT PAYS L’ONT DÉJÀ FAIT

L’Argentine reconnaît la Palestinecomme un État libre et indépendant

L’UA en pompier en Côted’Ivoire. C’esteffectivement sa missionde prévenir la guerrecivile en gestation commeelle se doit, selon sonnouvel habillage quiressemble – par bien descôtés – à la charpente del’Union européenne, deremettre la légalitédémocratique dans ledroit chemin. Seulement,l’organisation africainen’a ni les moyens ni lesmécanismes de sonhomologue européenne.

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Mercredi8 décembre 2010

23LIBERTE SPORTS

GED ET RAOURAOUA RENOUVELLENT LE CONTRAT DE SPONSORING

74 milliards de centimesdans la cagnotte de la FAF

L a lune de miel continue entrel’opérateur de la téléphonie

mobile Nedjma et la Fédérationalgérienne de football. Poursuivantsa stratégie dans le développementdu football national, WataniyaTélécom Algérie-Nedjma a procé-dé, hier, au renouvellement de soncontrat avec la Fédération algérien-ne de football (FAF), et ce, pourune durée de trois ans contre unmontant de 74 milliards de cen-times. M. Mohamed Raouraoua,patron de la FAF et M. Joseph Ged, directeur généralde Wataniya Télécom Algérie-Nedjma ont paraphé, hier, lecontrat de sponsoring au coursd’une cérémonie organisée à l’hô-tel Mercure.

Les modalités du contrat por-tent sur la reconduction des princi-pales actions de sponsoring, àsavoir la Coupe d’Algérie parNedjma pour les années 2011,2012 et 2013 ; des arbitres et del’équipe nationale de football avecle droit de détenir l’exclusivitéd’exploitation de l’image de l’équi-pe nationale.

D’autre part, l’opérateur de latéléphonie mobile Nedjma conti-nuera également à sponsoriserl’équipe nationale lors de ses pro-chaines rencontres amicales et lesmatches qualificatifs à la phasefinale de CAN de 2012 et 2013. M. Ramdane Djazaïri, directeuradjoint des relations publiques,avait ouvert la cérémonie par unebrève allocution retraçant le par-

cours de Nedjma avec la FAF enta-mé depuis février 2009, ponctuépar une éclatante qualification auMondial, il cédera après la parole àson P-DG, M. Joseph Ged. Ce der-nier ne manque pas l’occasion deféliciter ce partenariat avec la FAF.“Nedjma est honorée de poursuivrel’aventure avec la FAF. Le soutien deNedjma dépasse largement le cadre dusponsoring, le slogan Maâk ya El-Khadra, est devenu un hymne en Algérie,nous sommes fiers d’être là au service dudéveloppement du football. Nous sommesreconnaissants envers les joueurs et toutle staff pour avoir porté haut les couleursdu pays. Et je tiens à dire que nousserons présents lors de la prochaineCHAN au Soudan avec l’équipe natio-nale A”, dira-t-il. Pour sa part, le

président de la FAF, MohamedRaouraoua, ne pouvait cacher sasatisfaction après le renouvelle-ment de ce contrat avec Nedjma.“Un exemplaire partenaire et mutuelle-ment bénéfique”. “La FAF reste recon-naissante envers Nedjma pour toutes lesactions qu’elle a déployées lors des der-nières qualifications. Avec Nedjma, nousavons réussi à écrire de très belles pagesdu football algérien durant les années2009 et 2010”, affirme Raouraoua.Et de poursuivre : “Je tiens à saluer lesoutien de Nedjma pour les trois pro-chaines années en contribuant à la for-mation et au développement de l’arbitra-ge, la Coupe d’Algérie et les équipesnationales, telles que la participation del’EN A’ au CHAN-2011, prévue enfévrier au Soudan.” M. Joseph Ged

avait révélé que Nedjma est enpourparlers avec la LNF pour uneéventuelle opération de sponso-ring comme fut le cas la saisonpassée, il a, en outre, révélé que lesprimes de la Coupe d’Algérie cettesaison seront revues à la hausse. Àla fin de la cérémonie, un bus flam-bant neuf a été remis au présidentdu CABBA, M. Messaoudène, quiétait ému à la réception des clés.“Cela prouve la bonne foi de ce grandopérateur, je suis ému et reconnaissantenvers Nedjma pour ce bus qui va nousrésoudre pas mal de problèmes de trans-port”, nous dira avec enthousiasme.Le MCO, autre club sponsorisé parNedjma, recevra son bus en janvierprochain.

RACHID ABBAD

L e stage de l’équipe nationale A’a pris fin hier. La veille, le staff

technique, conduit par MohamedChaïb en l’absence de AbdelhakBenchikha convalescent, a pro-grammé un match amical face àl’EN olympique, soldée par la vic-toire des A’ (4- 3).

En effet, en dépit des nom-breuses absences enregistréesdans les rangs de la sélection deslocaux, notamment les joueurs del’ESS et du MCA (laissés à la dispo-sition de leurs équipes pour lesfinales de l’Unaf), ce regroupementétait très riche en enseignementpour les responsables techniquesdes Verts. Il leur a donné l’occasionde faire une évaluation sur leniveau des joueurs et jaugé surtoutles dispositions des nouveaux àl’image des Maroci, Megateli,

Aksas, Bourekba et Djediat. “Cestage était intéressant dans le sens où ona pu se faire une idée plus large sur laforme actuelle des joueurs et voir de plusprès les nouveaux convoqués. Il est vraiqu’on n’a pas eu tout le monde avecnous, puisque les joueurs de l’ESS et duMCA sont restés avec leurs clubs. Deplus, on était contraint de ménager aussid’autres joueurs lors du match contrel’EN olympique comme les Aksas, YahiaChérif et Zerdab par crainte de blessure.Mais cela ne nous empêche pas de direque le regroupement s’est bien déroulé.On en a tiré beaucoup d’enseignementen attendant les prochains rendez-vous,notamment les matches amicaux quenous devons disputer avant d’entamer laCHAN”, explique l’ancien milieu deterrain international MohamedChaïb. Il faut dire que le staff tech-nique aura le temps et surtout

d’autres occasions pour faire sonchoix concernant le meilleur effec-tif qui défendra les couleurs natio-nales lors de la CHAN et parfaireaussi la préparation de son groupe.

Quatre matches amicaux sont,en effet, au programme de l’EN A’dans le cadre de sa préparationpour le rendez-vous continental àcommencer par celui qui l’oppose-ra au Tchad le 25 décembre. LesVerts affronteront le mois de jan-vier prochain la sélection du Nigerpuis celle de la Tunisie avant dejouer, à la fin du même mois (29 ou30), face au Luxembourg. Des ren-dez-vous à travers lesquels oncompte donner la chance au maxi-mum de joueurs avant de faire laliste finale qui sera établie dix joursavant le début du tournoi africain.

M. B.

ÉQUIPE NATIONALE A’

Chaïb satisfait du stage malgré les absences

RAOURAOUA L’A AFFIRMÉ HIER AU MERCURE“CHAÏB ET KAOUA ONT LE NIVEAU POUR PRENDRE EN MAIN LES LOCAUX”●● Lors de son intervention hier àl’hôtel Mercure d’Alger, en marge de lasignature d’un contrat de sponsoringentre la Fédération algérienne de foot-ball et Nedjma, le président de la FAF,Mohamed Raouraoua, a affirmé quel’actuel assistant d’AbdelhakBenchikha chez les A’, à savoir l’an-cien international Mohamed Chaïb, a leniveau pour coacher la sélection natio-nale lors de la phase finale du cham-pionnat d’Afrique des nations, CHAN-2011, qui aura lieu au Soudan du 4 au25 février prochain. “Notre objectif pre-mier est naturellement l’équipe premiè-

re, qui prépare la suite des élimina-toires de la CAN-2012 et le match déci-sif face au Maroc. Pour cela, AbdelhakBenchikha dirigera les A en amical le 9février prochain face à la Tunisie et, dece fait, ratera les deux premiersmatches de l’équipe A’ lors du CHAN,face à l’Ouganda et le Gabon”, diraRaouraoua, avant d’ajouter : “L’équipedes locaux, qui participera à une gran-de compétition continentale, possèdedeux grands entraîneurs, à savoirMohamed Chaïb et Abdennour Kaoua.Le premier, qui est l’actuel adjoint deBenchikha, a un niveau international et

peut facilement prendre en main cettesélection tout comme l’autre assistantAbdennour Kaoua qui possède unegrande expérience en Algérie et mêmeà l’étranger où il a été entraîneur chezles plus grands clubs saoudiens etmême en équipe nationale saoudien-ne”. Des déclarations qui confirmentl’information relayée par Liberté indi-quant que Benchikha ne rejoindra sespoulains à Khartoum que pour le troi-sième match face au pays hôte, leSoudan, sauf en cas d’élimination dèsle premier tour.

S. A. M.

TIRAGE AU SORT DES 32es DE LA COUPED’ALGÉRIEASO-WAT, MCS-USMA,TÊTES D’AFFICHE●● La commission de la Couped’Algérie de la FAF que présideM. Mohamed Khelaïfia a procé-dé, hier, au tirage au sort de laCoupe d’Algérie au cours d’unecérémonie grandiose organiséeà l’hôtel Sheraton. Ce tirage adonné lieu à deux alléchantesaffiches entre pensionnaires dela Ligue 1, à savoir ASO-WAT etMCS-USMA, ainsi qu’un autrechoc opposant le CS Constantine, leader de laLigue 2 au MC Oran. Notonsque Nedjma, qui sera le sponsorde cette épreuve populaire, arevu en hausse les primes qu’el-le octroiera aux 64 clubs quali-fiés pour ce premier tour quiverra l’entrée en lice des clubsprofessionnels de la Ligue 1.Ainsi, chaque club aura 100 000DA de la part de Nedjma pourpréparer le match de ce tour,ceux qui seront qualifiés perce-vront encore 200 000 DA, soitun total de 300 000 DA pourchaque club qualifié à ce tour.Les primes seront revues à lahausse aux prochains tours pouratteindre le milliard de centimespour les deux finalistes de cetteédition 2010/2011. Le règlementest le même que la saison pas-sée, à savoir le club qui sera tiréle premier lors du tirage au sortrecevra dans ses bases sonadversaire. Il est utile de préci-ser que les 32es des finales sedérouleront les 31 décembre etle 1er janvier prochains. Le vain-queur du trophée récoltera lasomme de 1,5 milliard de cen-times alors que le finaliste per-cevra 1 milliard de centimes, lesquatre demi-finalistes, quant àeux, empocheront 500 millionsde centimes chacun.

R. A.

Programme1- ESS - CRB Merine 2- ASO - WAT3- ARB Ghrris - CMB Thénia4- CRB Bendaoud - NAHD5- OM Ruisseau - MTS Tadamon6- PAC - IRB Hadjar 7- USB Hassi-R’mel - MCMekhadma8- USM Bel-Abbès - OM Médéa9- AS Khroub - MO Béjaïa10- US Biskra - NB Constantine11- US Chaouia - Hamra Annaba12- USM Tébessa - GC AïnSefra13- CS Constantine - MC Oran14- USM Harrach - CC Sig15- CRB Sendjas - CRBelouizdad16- CABBA - Hydra AC17- USM Blida - RUDS Batna18- JS Kabylie - IRB Sedrata19- AB Merouana - USM Annaba20- ES Mostaganem - MCFrenda21- RC Arba - RC Kouba22- IRB Roubah - CRB AïnOusséra23- W Collo - ES Berouaghia24- MC Saïda - USM Alger25- AS Aïn Mlila - JSM Béjaïa26- ASM Oran - CRB Aïn Turk 27- NARB Réghaïa - JS Saoura28- MO Constantine - CRBHennaya29- MC Alger - IRB Tiaret30- US Doucen - MC El-Eulma31- USM Aïn Beïda - USS BordjBou-Arréridj32- NR Chréa - CA Batna

■ À noter que lors de cettecérémonie, le tirage au sort des16es de finale a été effectué etaura lieu les 4 et 5 mars 2011,voici le programme : Vainqueur 27 - vainqueur 17, 7-29, 1-4, 24-8, 20-18, 2-16, 28-23, 30-21, 28-13, 3-5, 32-6,9-12, 19-11, 14-27, 22-15, 31-10.

MCOMEHIAOUI-CHÉRIF EL-OUAZZANI : LE CLASH !●● Le président du Mouloudia d’Oran,Tayeb Mehiaoui, et son entraîneur, SiTahar Chérif El-Ouazzani, ont eu untrès vif échange verbal, lundi soir vers22h, au siège de l’entreprise d’automo-biles que dirige le premier nommé.Plus qu’une simple altercation succes-sive à un désaccord sur un sujet pré-cis, cette dispute au cours de laquellele ton est vite monté et chacun desdeux antagonistes a employé destermes assez violents symbolise, enfait, la relation qui caractérise la colla-boration entre les deux hommes. Lelendemain, c'est-à-dire, hier matin, toutsemblait normal puisque chaque partiede ce conflit interne faisait comme side rien n’était, l’entraîneur ayant dirigéordinairement sa séance quotidienned’entraînement. Or, dans les coulissesdu Mouloudia d’Oran, personne n’igno-re que le président Tayeb Mehiaoui avu d’un très mauvais œil l’obtention parSi Tahar Chérif El-Ouazzani de lafameuse dérogation de la LNF lui per-mettant de coacher son équipe dubanc de touche. L’on attribue même auprésident Mehiaoui l’intention d’avoirvoulu mettre fin aux fonctions de sonentraîneur au cas où l’équipe avaitperdu à Sétif. Tous les proches du clubd’El-Hamri savent qu’un éventuel fauxpas du MCO à l’avenir, même à l’exté-rieur, pourrait valoir un limogeage àChérif El-Ouazzani, le présidentMehiaoui n’attendant qu’une telle occa-sion “propice”. C’est d’ailleurs cette“attitude de méfiance” à son égard quiaurait incité Chérif El-Ouazzani à allers’expliquer avec son premier respon-sable, d’où l’accrochage de lundi soir.Le fort attachement de l’imposantemasse populaire mouloudéenne à sonancien capitaine emblématique etactuel entraîneur qu’est Si Tahar ChérifEl-Ouazzani semble, ainsi, avoircontraint le président Mehiaoui à tem-pérer ses ardeurs et à faire preuve dedavantage de retenue.

RACHID BELARBI

Liberté

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-E l-hadj ? El-hadj ? Qui vientd’entrer ?

Chafika s’apprête à se lever pourvoir l’intrus quand sa femme deménage entre, plusieurs sachets àla main.Hanane semble surprise de la voirdebout.- D’habitude, na Chafika, vous dor-mez jusqu’à 17h. J’espère que vousn’avez pas de douleurs. Avez-vousbien digéré votre déjeuner ? Vousavez mangé deux assiettes decouscous, lui rappelle Hanane.Avez-vous mal ? demande-t-elleavec inquiétude.- Oui, mais pas à l’estomac, répondla vieille femme. Cette fille veut mebriser le cœur. Mais je ne la laisse-rai pas faire, jure-t-elle. Djamel esttout ce que j’ai.- De quoi parlez-vous ? Qui est

cette fille ? l’interroge la femme deménage.Et que fait-elle avec Djamel ?- Elle est tombée sur la perle rare,soupire Chafika. Ils passent du bontemps ensemble. Prie pour qu’ellene tombe pas enceinte avant la findes vacances ! Mon fils sera alorsobligé de concrétiser leur union. Etmoi, je ne le veux pas !- Na Chafika, vous oubliez que s’ilss’aiment, vous ne pourrez riencontre leur amour ! Et puis, vous neconnaissez rien de ce qui peut leslier, dit Hanane. Vous ne pouvezpas en tirer des conclusions seule-ment parce qu’ils passent desvacances ensemble.Et s’ils sont comme frère et sœur ?- Comment peux-tu me mettredans le doute, alors que je sais quecette fille est le diable en personne

? s’écrie Chafika. Va me préparer ducafé ! C’est préférable pour toi.- Bien, na Chafika. Ne m’en veuillezpas, je n’ai fait que vous donnermon avis. Je vous prépare le goûteret le dîner. Après, je rentre chezmoi.Hanane va à la cuisine et aprèsavoir rangé les provisions dans leplacard, elle sort un gâteau dugarde-manger.Elle prépare du café rapidement etmet tout sur un plateau avant del’apporter à na Chafika.Celle-ci ne s’est pas encore cal-mée. Elle ne la remercie même pas.Hanane retourne à la cuisine etentreprend de préparer le dîner.Une fois prêt, elle décide de partirsans attendre que na Chafika l’yautorise.- À demain na Chafika ! dit-elle,avant de tirer la porte derrière elle.Elle ne laisse pas à sa vieille voisi-ne le temps de la retenir avec uneautre tâche ménagère.Si elle n’avait pas toute une familleà sa charge, il est sûr qu’elle n’au-rait jamais accepté de travaillerpour elle. Na Chafika est une vieillegrincheuse. Sans la gentillesse deson mari, el-hadj Tewfik, elle auraitrefusé de venir deux fois par jours’occuper du ménage et descourses. Cela faisait un mois qu’el-le venait chez eux. Il est rare de voirna Chafika souriante et satisfaite.Maintenant qu’elle avait une raisond’être en colère, les jours à venirallaient être pénibles.Hanane n’avait pas encore fermé laclôture qu’elle est tombée sur el-

hadj Tewfik. Ce dernier prend de sesnouvelles.Son visage contrarié l’inquiétait.- Elle t’a fait des misères ? l’interro-ge-t-il.- Je n’en ai plus que pour deuxjours, dit-elle en haussant uneépaule. Je plains sa future belle-fille, si elle en aura une ! Mais cen’est pas mon problème.- Qu’est-ce qui ne va pas ? veut-il

savoir. Qu’est-ce qui s’est passéaujourd’hui ?Hanane, qui ne se sentait pasconcernée par leur problème fami-lial, ne trouve pas mieux que del’envoyer à na Chafika. Il n’y avaitqu’elle qui pouvait lui expliquer cequi n’allait pas.

(À suivre).A. K.

Mercredi 8 décembre 2010 LIBERTE24

RÉCIT

DE YASMINA HANANE

L la Z’hor tente de la calmer etFettouma prend son bébé

dans ses bras. Du coup, elleoublie ses souffrances et safatigue et se met à contempler cepetit bout d’homme qu’ellevenait de mettre au monde. - Comme il est beau ! lui dit llaTaos. C’est l’un des plus beauxbébés que je n’ai jamais vus. EtDieu seul sait si j’en ai vus. Lla Kheïra s’essuie les yeux etrevient vers sa belle-fille pourregarder encore son petit-fils. - C’est le portrait craché de sonpère. - Non ! Oh non ! Je ne le croispas, lance lla Z’hor, il a déjà lefront et les traits de Fettouma. - Non. Il ressemble à Mahmoud.Je ne peux pas me tromper.Lla taos intervient : - Vous allez sortir toutes les deuxde cette pièce et laisserFettouma se reposer. Elle en agrandement besoin. Les deux femmes se dévisagè-

rent puis, prenant chacune un airhautain, elles quittèrent lachambre l’une derrière l’autre. Le matin commençait à poindre.Lla Taos, en sortant, rencontreMahmoud et son père, qui atten-daient tranquillement la fin de lanuit assis sur une marche d’esca-lier.- Oh, vous êtes là tous les deux ?Vous avez un joli petit garçon, sicela peut vous faire plaisir, et lamère se porte comme un char-me. Mahmoud bondit sur ses pieds,tandis que son père remerciait labrave dame. Fettouma dormait à poings fer-més, le bébé emmailloté étaitdéposé à côté d’elle. La chambreétait plongée dans la pénombreet Mahmoud entre sur la pointedes pieds pour ne pas dérangersa femme et son fils. Il s’approche tout doucement dubébé et lui caresse la tête. Il sen-tit ses yeux se mouiller, et son

cœur palpitait. L’émotion luiavait noué la gorge et il déglutitdifficilement avant de se retour-ner pour se retrouver nez à nezavec sa mère : - N’est-il pas beau mon petit-fils ? Mahmoud acquiesce d’un signede tête. Il n’arrivait pas encore àse mettre dans la peau d’unpère. Lla Kheïra le tire par le bras : - Allez viens, sortons de cettechambre pour laisser Fettoumase reposer. Tu auras tout letemps, plus tard, de prendre tonfils dans tes bras. Le jeune homme jette un coupd’œil à sa femme qui, mêmedans son sommeil, avait cet airexténué qui renseignait ample-ment sur la mauvaise nuit qu’ellevenait de passer. - Oh, elle va vite récupérer, luichuchote sa mère. Dans un jourou deux, elle aura meilleuremine. Elle est jeune et en bonnesanté.

À suivreY. H.

[email protected] : Vos réactions et vos

témoignages sont les bienvenus.

L’Algéroise

Dessin /A

mouri

DESENS G FAITSET DES

[email protected] :Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.

33e partie

Dessin /A

mouri

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSEUNE NOUVELLE DE ADILA KATIA

3e partie

RÉSUMÉ : Son fils Djamel a appelé au téléphone encompagnie de sa petite amie Nouria. Il prend sa défenselorsque sa mère lui affirme qu’elle est responsable del’accident. Elle est peinée quand il raccroche sans luiavoir donné le temps de lui dire ce qu’elle avait sur lecoeur. À ses yeux, c’était encore de la faute deNouria…

La voleuse

(À suivre)

RÉSUMÉ : Après de longues souffrances, Fettoumamet au monde un beau garçon. Elle est exténuée, maisheureuse de constater qu’enfin, elle était délivrée. LlaKheïra, émue, verse des larmes. Cela fait longtempsqu’un bébé n’a pas crié dans sa maison…

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Mercredi8 décembre 2010LIBERTE 25JEUX

◗◗ “Suis ton coeur,pour que ton visa-ge brille durant letemps de ta vie.”

Plathotep

◗◗ “Le coeur per-çoit ce que l'oeilne voit pas.”

Al-Gazal

◗◗ “Le coeur del'homme parfaitest comme unemer dont on nepeut découvrir leslointains rivages.”

Proverbe chinois

CCiittaatt iioonnssccééllèèbbrreess

Solution Sudoku n° 602

Solution mots croisés n° 4014

HORIZONTALEMENT - I - Œuvre littéraire où l’on s’interdit defaire entrer certaines lettres de l’alphabet. II - Bouffie de graisse. III- Marais soudanais. Infante d’Espagne. Chlore. IV - Déesse de lachasse. Mélodie vocale. V - Projettent VI - Dans la gamme. Oxydeferrique. VII - Astate. Land d’Allemagne. VIII - Apposes sasignature. Interjection. IX - Bradype. Messager royal. Durillon. X -Bovidés sauvages. Repas des premiers chrétiens.

VERTICALEMENT - 1- Microcosme. 2 - Convenable. Village russe.3 - Grecque. Cœur de brave. Voyelle double. 4 - Tenaces. 5 -Processus de développement. Jeu d’origine chinoise. 6 - Donne descoups de sabots. Déesse de la pensée. 7 - Calmées. 8 - Réfléchi.Filet. Calcium. 9 - Boutique spécialisée dans la vente de produits liésaux films. 10 - Lueur vive . Ile verte.

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Le sudoku est une grille de9 cases sur 9, divisée elle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 demanière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9 ;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contient déjà30 chiffres.

MO

TS F

LÉCH

ÉS N

° 3

87

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N° 386

H E M O P T Y S I EI C I B A S A N PT O T S I D O UP U E S G O C RA T A C A N T H ER E T R A N C H EA R A I R E E R ED E S A A B E LE N O S T O S E AS T R E S S S O N

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Mots croisés N° 4015 : PAR FOUAD K.

Studio pourcélibataire——————Centre pétrolier

Vigile—————Entasse

Champion——————Conjonction——————Paysd’Europe

Pouffé—————Cardinal—————Salpêtres

Dans les traditions—————Vieux do

Grenouille—————Comptoir—————Poursuis

Missile français—————Mot de tennis

Villes—————Croc—————Baudet

Habitants—————Personnel

Dieu gaulois—————Fin de soirée

Retira—————Crack—————Ville d’Italie

Le tour—————Écolemilitaire—————Banales

Coupait court—————Équiper—————Sur le sol

Un démon—————Roulé

Lettrée—————Mince—————Percée

Éclosion—————Iridium

L’Europe—————Cri desbacchantes

Courroux—————Une prime—————Arsenic

Mot de messe—————Numéral—————Bases

État-major——————Règle——————Platine

Coopérant—————Poulies—————Personnel

Après lalicence—————Personnel

Nouvelles——————Protecteur——————Une cale

Désavouées——————Centre gazier

Bas d’unegamme—————Mouche

Épuisées—————Situé—————Arrivées

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Rafistolage - Marivaudage - Em - Lentes - Nu - Rive - Se - Site - Ceuta - Upas - Are - RPR - N - Ut - N - Sema - Stère - Ta -

Gestuel - N - Iléon - Ors - Ou - Les - Inné - Ar - Is - Peu - Taras - Solen - Révèle - Miel - Dé - In - V - Ersatz - Isère.

Comment jouer ?Sudoku N° 603 : PAR FOUAD K.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

De nouveaux projets fantastiques etvraiment destinés au succès vousattendent. Il est très important deprendre un bon départ. Il faudraitremettre à plus tard tout ce quisemble ne pas marcher.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Vous allez renouer avec une person-ne que vous avez aimée et vivre unregain de flamme, un nouveaudépart affectif. Vous pourriez ressen-tir une passion très intense.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Vous aurez l'opportunité de faire unvoyage enchanteur, un travail lié àl'étranger ou une mission auprèsd'étrangers. En un mot, votre goûtpour l'aventure sera comblé.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Un association qui vous laisse libred'agir à votre guise ? une missiontemporaire ? vous serez appelé(e)cette semaine à des fonctions ambi-tieuses et prenantes.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Cela ne tient qu'à vous de vouloirmaintenir votre amour dans le flouet les ambiguïtés : vos liens sont outrop superficiels ou trop cérébraux.

GÉMEAUX(22 mai - 23 juin)

Une surprise heureuse liée à de l’ar-gent se profile. Ce dernier joue lerôle de guide dans une affaire préci-se. Il indique une voie à suivre, ilpermet de découvrir en vous un donque vous ignoriez.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Vous devriez rompre avec une tradi-tion, une tâche qui représentait lasécurité, pour vous adapter à uneresponsabilité de taille qui exigeendurance et discipline.

LION(23 juillet - 22 août)

Vous allez vivre un amour secret :vous ne pourrez exprimer vos senti-ments comme vous le souhaiteriezpour des raisons extérieures à votrevolonté. Vivez les instants présentsde bonheur.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Cette journée sera idéale pour utili-ser vos relations, votre sens de lapédagogie ou votre goût pour lacommunication. Il faudra vous fairereconnaître des autres.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Vous allez peut-être ressentir unenouvelle passion pour une personneque vous aviez oubliée et reprendreune activité artistique restée ensommeil. Les plus grands bonheursviennent d'une vraie renaissance .

SCORPION(23 octobre - 22 novembre)

Vous avez besoin de stimulants pourvous sentir bien : voir de nouveauxpaysages, rencontrer d'autresesprits, lire, vous instruire, brefchanger d'horizon.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Aujourd’huiDes changements dans unesituation familiale peuvent êtrenécessaires afin d'assurer unéquilibre pour tous. Mais atten-tion, vous marchez sur des oeufs.

DE MEHDI

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nisseurs de tous produits locauxou d’importation comme attachécommercial, représentant, pros-pecteur distributeur, coordina-teur… apte aux déplacements,ouvert à toutes propostions. Tél. : 0662 024 592Email : [email protected]—————————————JF cherche emploi dans domainede comptabilité, 10 ans d’ex-prience. Tél. : 0793 98 42 67—————————————JF 35 ans assistante comptableexp. 5ans, maîtrise très bien l’ou-til informatique cherche emploi.Tél. : 0551 09 92 74—————————————JF licence en sciences commer-ciales option comptabilité expé-rience 6 ans, maîtrise PC stockpaie Compta, stage 2 ans experti-se comptable. Tél. : 0554 63 61 80—————————————JF 32 ans licence en sciences éco-nomiques, avec expérience dansle domaine commercial et lesecrétariat cherche emploi à mi-temps dans les environs de BabEzzouar, Dar El Beïda, ElHarrach. Tél. : 0560 29 31 54—————————————JH 27 ans DEUA en chimieindustrielle option analyse, 8mois d’expérience, maîtrise l’ou-til informatique et la chromato-graphie en phase gazeuse (CPG)cherche emploi.Tél. : 0554 39 25 71

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Mercredi8 décembre 2010 LIBERTE28

PEOPLESRobert Downey, Jr. dans une comédie musicale

●● Actuellement àl'affiche de la comé-die Date limite, deTodd Philipps, RobertDowney, Jr. a un nou-veau projet sur le feu.L'acteur américaindevrait en effet êtrela star d'une nouvellecomédie musicaledont Warner Brosvient d'acquérir lesdroits. Selon“Deadline”, le scénario

est les paroles des chansons seront écrits par Brian Yorkey, tandisque la musique sera signée Tom Kitt. Ce duo est à l'origine del'opéra rock Back to Normal, qui a remporté trois Tony Awards.Robert Downey, Jr., qui coproduira le film, devrait incarner unauteur de chansons qui travaille à Broadway. Lui et un collègue seretrouvent soudainement confrontés à de graves difficultés finan-cières après que leur nouvelle comédie musicale à gros budgets'avère un flop monumental. Afin de trouver l'inspiration pourréussir leur retour, ils décrochent un poste de conseiller dans uncamp de théâtre pour enfants auquel ils étaient inscrits quand ilsétaient plus jeunes. Pour l'heure, aucune date de mise en produc-tion ou de sortie n'a été évoquée.

David Hasselhoff va juger les Anglais●● Selon le quotidienbritannique the Sun,David Hasselhoff partici-pera à la prochaine édi-tion de “Britain’s GotTalent”. Le comédien dela série Alerte à Maliburemplacera Simon Cowellau sein du jury de l'émis-sion, dont les castingsdevraient débuter lemois prochain. Il anotamment été choisipar la production du pro-gramme en raison de saparticipation il y aquelque temps à“America’s Got Talent”.Décidément, DavidHasselhoff ne se passeplus du petit écran. Il y aquelques semaines, il avait participé à la nouvelle édition de“Dancing With the Stars”. Malheureusement, le comédien avait étééliminé dès la première semaine de diffusion du programme, à laplus grande joie des autres candidats. En effet, selon des rumeurs,il aurait fait sa diva dans les coulisses de l'émission de télé-réalité.“Ses assistants appelaient les équipes du programme vingt fois par jour,changeant les heures d'entraînement, annulant des shootings et faisant mêmedes suggestions concernant les angles de caméras et les poses”, avait décla-ré une source au magazine Us Weekly.

Michael Jackson est-il l’interprète de tous les morceaux de son albumposthume ?

●● Le quotidien britan-nique the Sun révèle avoirtrouvé le sosie vocal deMichael Jackson. Alorsque l'album posthumedu roi de la pop suscitela polémique, notam-ment en raison du titreBreaking News qui auraitété enregistré par unsosie vocal, le médiadévoile les déclarationssurprenantes d'un cer-tain Ricky Galliano. Lejeune homme de 27 ans

explique qu'il a été payé une petite fortune afin d'enregistrer 21morceaux durant une session d'enregistrement secrète dans unstudio en Suisse, au mois d'octobre dernier. Il révèle égalementavoir été en contact avec un intermédiaire originaire, selon lui, deBahreïn. De son côté, le propriétaire du studio suisse, MohammedBen Salah, déclare que ses interlocuteurs lui avaient révélé que lestitres enregistrés étaient destinés à un album en hommage au roide la pop. L'album posthume du roi de la pop, sobrement intitulé“Michael”, sera disponible dès le 14 décembre. Le single extrait,Hold My Hand, est un duo avec le chanteur R&B Akon. Pour lemoment, le clip de ce morceau est actuellement en préparation.Selon le site américain “TMZ”, le clip du single a été tourné hier àTustin, en Californie. Le média dévoile des témoignages affirmantque le tournage a eu lieu dans un hangar en compagnie de nom-breux fans de la star. Ces derniers devaient marcher dans le noirjusqu'à une lumière symbolisant le paradis.

TÉLÉ POTINS

ACTU TV

“Amour, Gloire et Beauté” aura deux saisons de plus

Aïe ! Après avoir créé la surprise enoctobre dernier en commandant une sai-

son complète de sa nouveauté Chase,NBC remet ça. Mais la surprise, cette

fois, est mauvaise pour la série puisquela chaîne a décidé de réduire la com-

mande d'épisodes qu'elle avait passée ily a deux mois. Du coup, ce ne sont plus

22 mais seulement 18 épisodes que lachaîne souhaite diffuser de ce drama

policier produit par Jerry Bruckheimer.À l'heure actuelle, Chase doit intégrer

une nouvelle case, celle du mercredi à21h, à partir du 12 janvier prochain. Elle

quitte donc la case du lundi à 22h, oùelle affrontait deux séries policières,Castle sur ABC et Hawaii Five-O. Du

coup, NBC espérait lui offrir une casemoins exposée, même si le mercredi à

21h, CBS diffuse déjà Esprits Criminels.Mais NBC n'avait pas compté sur larécente décision de Fox de décaler

American Idol au mercredi. Du coup, laconcurrence pour Chase sera encore

accrue. Et étant donné qu'elle peineactuellement à séduire 6 millions de

téléspectateurs, il faudrait un miraclepour que la série survive au-delà de ces

18 épisodes.

NBC réduit le nombre d’épisodes de sa série “Chase”

U ne bonne nouvelle peut encacher une autre pour les fans

de soap-opéras. Hier, on apprenaitque la chaîne CBS avait commandétrois saisons supplémentaires de sonfeuilleton de journée les Feux del'Amour, assurant à la série une pré-sence à l'antenne jusque 2014. Etaujourd'hui, le site spécialisé“Deadline” annonce qu'un autre soaplui emboîte le pas. CBS, qui diffuseégalement Amour, Gloire et Beauté, a eneffet décidé de renouveler le feuille-ton pour deux saisons supplémen-taires. En France, c'est France 2 quidiffuse la série, alors que les Feux del'Amour sont diffusés sur TF1. La sérieest la petite soeur des Feux de l'Amour,puisqu'elle partage les mêmes pro-ducteurs, mais aussi certains person-nages, permettant parfois des cros-sovers. Les deux séries ont étécréées par William J. Bell et Lee PhillipBell, la première remontant à 1973,tandis que la seconde a été créée en1987. Située à Los Angeles, Amour,gloire et beauté voit depuis plus de 23ans s'affronter deux familles puis-santes du milieu de la mode : lesSpencer et les Forrester... Sur fond de

luxe et de haute couture, lesForrester, les Spectra, les Logan,les Marone et les Spencer cachentbien des secrets sous lespaillettes et le glamour apparents.Entre romance et trahisons, cesfamilles se déchirent depuis plusde vingt ans au cœur de la villede Los Angeles. L'année 2003 avu l'émergence d'une nouvellefamille, les Marone, évoluantd'abord dans le milieu desaffaires maritimes puis dans ledomaine de la mode lors del'acquisition des CréationsForrester. Mais, depuis 2006, on

assiste à la résurgence de la familleLogan qui s'était effacée depuis plu-sieurs années (seule Brooke Loganétait restée vivre à Los Angeles).Dirigé depuis le milieu des années1990 par Bradley Bell, le fils des créa-teurs du soap William J. Bell et LeePhillip Bell, le feuilleton quotidien aplutôt bien résisté à la crise desaudiences, perdant certes quelquestéléspectateurs au passage, maisconservant sa place dans le TOP 3des soaps américains.

Le + de LIBERTÉ

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Mercredi8 décembre 2010

29

20H35

➜ Ligue des champions. 1re

phase. 6e et dernière journée.Groupe F. Marseille (Fra) /Chelsea (Ang). Après un débutde campagne européenne plutôttimoré, pour ne pas direalarmant, les Marseillais ontfinalement obtenu leurqualification pour les huitièmesde finale de la Ligue deschampions. Désormais assurésde conserver leur deuxièmeplace derrière les Anglais, lesOlympiens tenteront de termineravec une victoire au Vélodrome,contre les coéquipiers de DidierDrogba, très attendu pour sonretour à Marseille.

➜ Wadi Dhieb est une série de production turquesorti en 2006 : “Adopté par Alsen, qui le sortira del’orphelinat, Ali se verra attribuer l’éducation dont il aurabesoin, avant de devenir commissaire au sein des servicessecrets d’information. Chargé de s’introduire au cœur de lamafia turque, il lui a fallu perdre son apparence physique etson identité. Ali Kanden devait mourir et renaître sous unautre visage. Plusieurs opérations chirurgicales ont permisde créer le personnage de Polat, qui envisage de serapprocher, petit à petit, du camp des mafieux, s’introduiredans leurs salles d’opération pour cerner leurs plans... ”.

➜ Coco Chanel et Igor Stravinsky est un filmfrançais écrit par Chris Greenhalgh etréalisé par Jan Kounen, sorti en 2009. “ÀParis, en 1913, Coco Chanel a commencé à sefaire un nom grâce à ses créations originales etvit une belle histoire d'amour avec le BritanniqueBoy Capel. Elle assiste alors à la premièrereprésentation du Sacre du Printemps, ducompositeur russe, Igor Stravinsky. La salleréserve un très mauvais accueil au ballet. Septans plus tard, les deux créateurs se rencontrent.Alors que la maison de couture de Coco Chanelest déjà l'une des plus importantes de Paris, IgorStravinsky s'est réfugié dans la capitale après larévolution russe.”

21H15

NUMÉROS UTILES

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 23.50.50 /021.23.77.39- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile 021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/02149.71.53 021 49.71.54- Ministère de la Solidariténationale, de la Famille et de laCommunauté nationale àl’étranger. Personnes endifficulté ou en détresse :No vert : 15-27

HÔPITAUX- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 - 021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued :021.96.06.06 - 021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97

COMPAGNIES AÉRIENNESAIR ALGÉRIE

1, place Audin16001 Alger- Tél. : +213 21.74.24.28- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05

AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B- Tél. :+213 21.50.91.9121.50.91.91. Poste 49.31

AIR FRANCECentre des affaires,(ABC) Pins Maritimes- Tél. :021.98.04.04- Fax. :021.98.04.43

LA VIE RELIGIEUSE

Horaires des prières 2 moharem 1431

Mercredi 8 décembre 2010Dohr.............................12h39Asr................................15h13Maghreb......................17h34Icha..............................18h58

Prières du matin3 moharem 1431

Jeudi 9 décembre 2010Fadjr...............................6h16Chourouk.......................7h48

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-Khemisti

Tél. : (038) 86 66 00Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa

Rédaction : Tél. : (031) 91 20 39

Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue

Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50

Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy

(derrière le consulat deRussie)

Fax : (041) 39 21 99Tél. : (041) 39 21 93

MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib -

Mascara Tél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi

Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

BOUMERDÈS63/1, boulevard de

l’IndépendanceTél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e

étage Tél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

BOUIRACité de la Gare - Bt n°2 -

Appt n°13 Tél. / Fax : (026) 94 12 88

BÉJAÏARoute des Aurès

Bt B - Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 21 24 09

TIARETMaison de la presse Saim-

Djillali Tél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires

Bt C cage M n°03

Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements

(NASR) Tél./Fax : (032) 41 12 59

TLEMCENRédaction - Publicité17, rue Naïmi-Rabah,

Beau-séjour, Tél. / Fax : (043) 20 70 70

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public)

Tél./Fax : (048) 65 16 45

BORDJ BOU ARRERIDJN° 06, lot Benziouache Fg

des Martyrstél/fax : 035 79 29 32

DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger

Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Tél (021) 30 78 84 / Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

PUBLICITÉSiège Liberté Tél. : (021) 30 78 97 / Fax : (021) 30 78 99

ANEP 1, avenue Pasteur - Alger Tél. : (021) 73 76 78 / 73 71 28 Fax : 021 73 95 59

BUREAUX RÉGIONAUX

Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert e-mail : [email protected]

Directeur de la rédaction : Mounir Boudjema

LIBERTE

PAOSARL - SAEC

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CB : 00 500170 400 208216045Les manuscrits, lettres et tous documents remisà la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuventfaire l’objet d’une quelconque réclamation.

T GRAMMESÉLÉ

LIGUE DESCHAMPIONS

LIBERTE

➜ Finaliste de la saison 3 de l'émission,Caroline Costa interprète le premier extraitde son album Qui suis-je ? qui doit sortirdébut 2011. Puis, dix des trente finalistesproposent un numéro inédit en direct faceaux jurés et au public. Les règles changent: le jury n'est plus le seul à décider et lestéléspectateurs prennent le pouvoir envotant pour leur candidat favori. Seront-ilsd'accord ? Répartis en deux groupes decinq, les artistes proposent desperformances encore plus surprenantes,pour tenter de se qualifier et espérerremporter les 100 000 euros.

➜ En mai 1942, quelques semaines avant lespremières déportations massives versTreblinka, des nazis tournent durant un moisdes scènes de la vie du ghetto de Varsovie.En 1954, 62 minutes muettes sur plusieursbobines ont été retrouvées en RDA, avantd'être transférées au musée de l'Holocauste.Longtemps, chercheurs et historiens ontpensé que ces films restituaient assezfidèlement la vie dans le ghetto. Mais en1998, une nouvelle bobine a été découverte,présentant le glaçant “making of” de ce film.Armés de leurs caméras, les nazis donnentdes instructions de tournage aux habitantset refont des prises pour obtenir le résultatescompté.

“QUAND LES NAZISFILMAIENT LE GHETTO”

20H40

“WADI DHIEB”

21H15

20H35

➜ La petite Salomé Bouley estmaintenant âgée de 4 mois, mais samère n'a toujours pas réussi à fermerl'œil de la nuit : l'enfant, en effet, ne faittoujours pas ses nuits, et Valérie esttellement épuisée que tous sedemandent avec angoisse si elle pourraretourner travailler un jour ! Chez lesLepic, Fabienne a reçu un merveilleuxcadeau : on lui a offert une journée desoins en institut de beauté. Pour luipermettre de profiter de ce momentprivilégié de relaxation et de détente,Renaud se dévoue pour rester à lamaison. Mais cette journée de rêve ne sedéroule, hélas, pas tout à fait commeprévu...

“LA FRANCE A UNINCROYABLE TALENT”

“FAIS PAS CI,FAIS PAS ÇA”

20H45

“COCO CHANEL & IGOR STRAVINSKY”

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LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

www.liberte-algerie.com

DILEM [email protected]

À L’INVITATION DE LA CHANCELIÈRE ALLEMANDE

Bouteflika depuis hier à Berlin AVANT MÊME SA MISE EN MARCHELE TRAMWAY PERCUTE UN ENFANT

À BORDJ EL-KIFFAN ●● En essai depuis quelques jours, le fameux tramway apercuté avant-hier après-midi un enfant à Bordj El-Kiffan.Selon des témoins oculaires, cela s’est passé au grandboulevard de l’ex-Fort-de -l’Eau où l’enfant, âgé de 12 ansenviron, était en train de jouer avec son copain lorsque letramway qui effectuait des essais l’a violemment percuté.Grièvement blessé à la tête, le collégien a été évacué à laclinique de la même ville. La police a auditionné le chauf-feur pour les besoins de l’enquête.

NACER ZERROUKI

L’ ancien ambassadeur des États-Unis àAlger ne nous apprend rien sur la maniè-

re dont nous sommes gouvernés. Mais on nesavait pas que la simulation de gouvernanceétait, à ce point, flagrante aux yeux de nos par-tenaires les plus privilégiés.

Pour un régime obnubilé par “l’image del’Algérie à l’étranger”, image qu’on doitconfondre avec la sienne bien entendu, c’estraté. Et c’est notre premier client, dont lesapprovisionnements en hydrocarbures algé-

riens frôlent les neuf milliards de dollars, qui fait cet affligeantconstat : l’Algérie est “un pays malheureux”. La mauvaise “imagede l’Algérie” à l’étranger n’est pas, ici, le fait de propos de détrac-teurs nationaux du régime mais le résultat d’une évaluation d’offi-cine diplomatique d’un pays fortement investi dans des relationscommerciales et sécuritaires avec l’Algérie.

En février 2008, les dépêches d’ambassade évoquaient “une

classe politique” plus intéressée par les débats sur “la réforme dela Constitution, le troisième mandat et le problème de la succes-sion” que par la façon de résoudre “l’aliénation politique qui duredepuis longtemps et le mécontentement social”. Cela n’a paschangé en bientôt trois ans et la scène nationale donne l’impres-sion d’un sérail exclusivement préoccupé par les questions depouvoir, incapable de formuler une politique de développementéconomique ou de résolution des questions sociales. Un projet desociété ne peut, en effet, se limiter aux “dizaines de milliards dedollars dépensées dans les infrastructures”.

“Le manque de vision au sommet”, visiblement perceptible parnos visiteurs, condamne le pays à souffrir indéfiniment “ces pro-blèmes systémiques”, c’est-à-dire inhérents à la nature de l’État.

La panne conceptuelle est manifestement incarnée par l’irré-solution qui entoure la réconciliation nationale, dénoncée par lesfaits et notamment par ces attentats qui secouèrent la capitale uncertain 11 décembre 2007 et dont certains auteurs avaient étéremis en circulation par la grâce de la Charte pour… la paix.

Entendue comme la réalisation absolue du régime, comme laprouesse qui excuserait tous les échecs éventuels, elle ne fait ques’ajouter à la liste, déjà longue, des déboires nationaux. Et commele constat d’échec est inconcevable dans le système qui est lenôtre, le pouvoir préfère l’obstination désastreuse à la révisiondégradante.

Tout se passe comme si la vie politique nationale se résume àune fuite en avant d’un régime qui, faute de projet pour le pays, seprojette lui-même, et à l’infini, au pouvoir. Ce n’est plus le “coupd’État permanent” mais la reproduction permanente du système àtravers les régimes successifs. Alors que le pays, négligé, dérive,la problématique nationale en est alors réduite à une perpétuelleguerre — feutrée, mais guerre tout de même — de succession.

Visiblement, cet activisme politicien, sur fond d’insouciancestratégique, n’a même pas pu être dissimulé à nos hôtes. En toutcas, c’est cette “image du pays à l’étranger” qui ressort de leurscontacts et de leurs observations.

M. H.

CONTRECHAMP “L’image du pays à l’étranger”

PAR M. HAMMOUCHE

[email protected]

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PAR CHEIKH FERHAT

VOTRE MÉTÉO DU JOUR

Même situation métérologique surl’Algérie avec toujours prédominance d’untemps ensoleillé et un temps lourd avec laprésence de quelques nuages élevés(Cirus et Altocumulus). Des vents modé-rés avec toujours quelques tourbillons desable sur le Sahara central. Des tempéra-tures en légère hausse.

Températures maximum prévues18° à El-Bayadh, Médéa, Tiaret, Saïda,Djelfa, Sétif, Batna, Khenchela. 21° àLaghouat, Oum El-Bouaghi, Constantine,Tissemsilt, Naâma, Tébessa 23° à BordjBou-Arréridj, Guelma, M’sila, Bouira.24° à Alger, Boumerdès, Tipasa, Jijel,

Béjaïa, Annaba, Skikda, El-Kala, AïnDefla, Blida, Tizi Ouzou. 25° à Oran,Tlemcen, Ténès, Mostaganem, Relizane,Sidi Bel-Abbès, Chlef, Mascara, AïnTémouchent.27° à Béchar, Touggourt, El-Oued, Biskra,Ghardaïa. 28° à Ouargla, El-Goléa, Illizi,Hassi-Messaoud, In Aménas 29° àTamanrasset, Tazrouk, Arak, Abalessa,Tindouf. 30° à In Guezam, Bordj Badji El-Mokhtar, Timmiaouine. 29° à Adrar,Reggane, In Salah.

Météo marineMer belle à peu agitée avec desvariables de 20 à 30 km/h.

●● Le président Bouteflika a entamé,hier, une visite officielle de deux joursen République fédérale d’Allemagne, àl’invitation de la chancelière alleman-de, Mme Angela Merkel. Le présidentde la République aura au cours de sonséjour à Berlin des entretiens avec lachancelière allemande, le présidentfédéral, M. Christian Wulff, ainsi que leprésident du Bundestag (Parlement),M. Norbert Lammert. Au programmede la visite figure, également, uneaudience qu’accordera le chef de l’É-tat au vice-chancelier, ministre fédéraldes Affaires étrangères, M. GuidoWesterwelle. Un déjeûner officiel seraoffert par la chancelière en l’honneurdu président Bouteflika à la chancelle-rie de la République fédéraled’Allemagne, où lui sera réservé unaccueil officiel avant l’entretien. Lechef de l’État sera accompagné lorsde sa visite par les ministres desAffaires étrangères, M. MouradMedelci, de l’Énergie et des Mines,M. Youcef Yousfi, ainsi que par leministre de l’Industrie, de la Petite etMoyenne entreprise, et de la Promotionde l’investissement, M. MohamedBenmeradi. En marge de cette visite,une rencontre d’une soixantained’hommes d’affaires allemands, parmieux plusieurs représentants d’entre-prise activant en Algérie, est prévueavec MM.Yousfi et Benmeradi. La visi-te du président Bouteflika enAllemagne est une occasion pour lesresponsables des deux pays de passer

en revue l’état des relations bilaté-rales et d’étudier les voies et moyensà même de leur imprimer une dyna-mique à la mesure des potentialitésque recèlent les deux économies.

Elle constitue, aussi, l’occasiond’examiner les questions d’intérêtcommun ainsi que les questions inter-nationales de l’heure, de même queles moyens pour chacune des partiesd’apporter sa contribution à la paix età la sécurité dans le monde et dansl'ensemble euroméditerranéen. Lavisite intervient au moment où seconsolident les relations de partena-riat et d’échanges entre les deux pays,notamment depuis la visite officielleen Algérie de la chancelière allemandeen 2008. Lors de sa visite à Alger,Mme Merkel avait qualifié les relationsalgéro-allemandes d'“amicales” etd’“excellentes”, tout en exprimant sonsouhait de renforcer et d’intensifier lacoopération bilatérale, notamment auplan économique. Le présidentBouteflika avait affirmé, pour sa part,que l’Algérie et l’Allemagne comp-taient bâtir des relations “durables etexemplaires, basées sur l’amitié, la considé-ration et l'intérêt mutuel”. Le présidentBouteflika est le premier chef d’Étatalgérien à avoir effectué une visiteofficielle en Allemagne, en avril 2001.

En 2004, l’ancien chancelierGerhard Schroeder a effectué une visi-te à Alger, suivie, en 2007, par celle del’ancien président fédéral, HorstKohler.

ORAN

UN RÉSEAU DE VOLEURS DE TAXIS DÉMANTELÉ ●● Suite à une plainte déposée par un chauffeur de taxi dont levéhicule a été volé par quatre individus à haï El-Nedjma (ex-Chteïbo), une localité relevant de la commune de Sidi-Chami, uneenquête a été ouverte par le service central de la Police judiciairerelevant de la sûreté de wilaya d’Oran. Selon les éléments de l’en-quête, ces quatre individus sont les auteurs de plusieurs volsciblant toujours les taxis. Deux d’entre eux se faisaient passerpour des clients demandaient aux chauffeurs de taxi de les emme-ner à haï El-Nedjma où, dans une zone déserte, les attendaient

leurs deux complices. Une fois arrivés à leur hauteur, ils som-maient le chauffeur de taxi de s’arrêter et sous la menace d’unearme blanche, ils le délestaient de son véhicule. Les enquêteursont arrêté en premier lieu un des membres de cette bande qui estun repris de justice. Ce denier a été confronté à la victime qui l’areconnu. Il a fini par dénoncer ses complices qui ont été égale-ment arrêtés. Les quatre mis en cause ont été présentés avant-hier à la justice pour vol de véhicules sous la menace d’une armeblanche et association de malfaiteurs. B. AMIRA

ILS SE FAISAIENT PASSER POUR DES TERRORISTESTROIS MALFAITEURS CONDAMNÉS À 15 ANS DE PRISON

●● La cour criminelle de Skikda a condamné, jeudi dernier, une bande de voleurs C.H,M.A. et O.D. à une peine de 15 ans de prison ferme pour constitution d'une bande demalfaiteurs, qui, agissant sous couvert du terrorisme, procédait à des vols avec violen-ce. Les mis en cause, qui se présentaient encagoulés, sont considérés comme trèsdangereux. Ils se faissaient passer pour des terroristes et menacaient leurs victimesavec des couteaux. Les gendarmes de la brigade de Béni Zid ont pu identifier et arrê-ter cette bande de malfaiteurs. Les accusés ont tous plaidé l'innocence mais le repré-sentant du ministère public a requis une peine de 20 ans de prison ferme. A. B.

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