5.2 les secteurs particuliers de planification · plan directeur d’amÉnagement et de...

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PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 219 5.2 Les secteurs particuliers de planification En matière de planification sectorielle, la Ville orien- tera prioritairement ses réflexions vers dix «secteurs particuliers de planification» (carte 17). Conformément aux grandes orientations d’aménagement énoncées au PDAD, les projets identifiés visent à améliorer la qua- lité de vie des résidants et l’aménagement urbain dans son ensemble, à rendre ces espaces plus conviviaux pour les piétons et à préserver la qualité de l’environ- nement. Certains secteurs particuliers de planification présen- tent des enjeux dont la portée est régionale ou couvrent de vastes territoires, c’est-à-dire plus d’un quartier ou plus d’un arrondissement. Il s’agit des territoires suivants : • le centre-ville; • le plateau de Sainte-Foy; • le secteur Lebourgneuf _ Neufchâtel-Est; • le littoral ouest; • les milieux adjacents au parc linéaire des rivières Saint-Charles et du Berger; • l’axe Maizerets-Montmorency et la zone des Capucins/de la Canardière. D’autres secteurs de la ville, plus restreints mais recelant également un intérêt ou des problématiques particulières, pourront faire l’objet d’une planification plus fine. C’est notamment le cas des territoires suivants : • le Vieux-Cap-Rouge; • le centre de l’arrondissement de Charlesbourg; • les sablières de Beauport situées à l’est du boulevard Raymond; l’axe Pierre-Bertrand. En marge des travaux associés aux secteurs particuliers de planification, rappelons que d’autres études particulières devront également être réalisées à l’égard des artères de consolidation, des concentra- tions patrimoniales, des artères commerciales, des parcs industriels, etc. Seule, la Ville ne peut mettre en œuvre ces projets ambitieux. La synergie des initiatives des inter- venants locaux et des partenaires majeurs est la condi- tion essentielle à leur réalisation. La Ville veut pour- suivre ses efforts pour sensibiliser et mobiliser les dif- férents acteurs du milieu à l’égard du potentiel social et économique que présentent le réaménagement et la revitalisation de ces secteurs.

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PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 219

5.2 Les secteurs particuliers de planification

En matière de planification sectorielle, la Ville orien-tera prioritairement ses réflexions vers dix «secteursparticuliers de planification» (carte 17). Conformémentaux grandes orientations d’aménagement énoncées auPDAD, les projets identifiés visent à améliorer la qua-lité de vie des résidants et l’aménagement urbain dansson ensemble, à rendre ces espaces plus conviviauxpour les piétons et à préserver la qualité de l’environ-nement.

Certains secteurs particuliers de planification présen-tent des enjeux dont la portée est régionale ou couvrent de vastes territoires, c’est-à-dire plus d’unquartier ou plus d’un arrondissement. Il s’agit des territoires suivants :

• le centre-ville;

• le plateau de Sainte-Foy;

• le secteur Lebourgneuf_Neufchâtel-Est;

• le littoral ouest;

• les milieux adjacents au parc linéaire des rivières Saint-Charles et du Berger;

• l’axe Maizerets-Montmorency et la zone des Capucins/de la Canardière.

D’autres secteurs de la ville, plus restreints maisrecelant également un intérêt ou des problématiquesparticulières, pourront faire l’objet d’une planificationplus fine. C’est notamment le cas des territoiressuivants :

• le Vieux-Cap-Rouge;

• le centre de l’arrondissement de Charlesbourg;

• les sablières de Beauport situées à l’est du boulevard Raymond;

• l’axe Pierre-Bertrand.

En marge des travaux associés aux secteurs particuliers de planification, rappelons que d’autresétudes particulières devront également être réalisées àl’égard des artères de consolidation, des concentra-tions patrimoniales, des artères commerciales, desparcs industriels, etc.

Seule, la Ville ne peut mettre en œuvre ces projets ambitieux. La synergie des initiatives des inter-venants locaux et des partenaires majeurs est la condi-tion essentielle à leur réalisation. La Ville veut pour-suivre ses efforts pour sensibiliser et mobiliser les dif-férents acteurs du milieu à l’égard du potentiel socialet économique que présentent le réaménagement et larevitalisation de ces secteurs.

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Le recours aux programmes particuliers d’urbanisme

Afin de favoriser la mise en œuvre des objectifsciblés pour certaines parties des secteurs particuliersde planification, la Ville pourra, si elle le juge néces-saire, élaborer des programmes particuliers d’urbanisme(PPU). Ces PPU contribueront de manière concrète à lamise en œuvre des objectifs et actions privilégiés pourles secteurs visés.

Composante du PDAD, le PPU est un outil qui permetà la Ville de réaliser une planification plus détailléepour un territoire qui soulève son attention. Il permetnon seulement d’élaborer des objectifs de planificationet des propositions d’aménagement pour un secteurdonné mais également de prévoir des dispositionsréglementaires spécifiques, distinctes de celles pres-crites au règlement de zonage. De plus, il offre la pos-sibilité de mettre en place des programmes d’aide quifaciliteront l’atteinte des objectifs ciblés.

Tous les secteurs particuliers de planification sontsusceptibles de faire l’objet, en tout ou en partie, dePPU. En ce sens, des décisions devront être prisesquant aux délimitations exactes des territoires nécessi-tant un tel mécanisme de planification. Des prioritésdevront également être établies quant à l’élaborationde ces différents exercices de planification.

Pour assurer la réalisation d’un PPU, la Ville entendimpliquer, dès le départ, les services communs et lesarrondissements concernés, en vue de constituer uneéquipe de travail conjointe. La consultation et la parti-cipation des comités consultatifs d’urbanisme et, le caséchéant, des conseils de quartier permettront d’enrichirla démarche d’élaboration et le contenu du PPU.

Par ailleurs, l’implication des divers partenaires de laVille s’avérera essentielle afin de favoriser l’adhésionaux orientations et aux mécanismes de mise en œuvre.

Le recours à des programmes particuliers d’urba-nisme (PPU) peut s’avérer particulièrement utile pourencadrer les projets de redéveloppement ainsi que lesinterventions dans les secteurs recelant une impor-tance stratégique municipale ou encore, lorsqu’unprojet d’envergure risque d’avoir une incidencemajeure sur le milieu et qu’il suppose des investisse-ments publics importants. La Ville privilégiera sonutilisation lorsque les enjeux d’aménagement et dedéveloppement dépassent les limites d’un arrondisse-ment ou d’un quartier.

Parallèlement, la Ville pourra aussi miser sur l’élab-oration d’un plan de quartier lorsque l’exercice deplanification projeté porte sur un plus petit territoire etsur des enjeux qui n’exèdent pas l’échelle du quartier.Le mécanisme des plans directeurs de quartier, outilunique au Québec, se distingue par son approchedémocratique mettant à contribution les citoyens pen-dant tout le processus de planification.

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1 Centre-ville

2 Plateau de Sainte-Foy

3 Lebourgneuf_Neufchâtel-Est

4 Littoral ouest

5 Milieux adjacents au parc linéaire des rivières Saint-Charles et du Berger

6 Axe Maizerets-Montmorency et zone des Capucins / de la Canardière

7 Vieux-Cap-Rouge

8 Centre de l'arrondissement de Charlesbourg

9 Sablières de Beauport

10 Axe Pierre-Bertrand

SYNTHÈSE DES SECTEURS PARTICULIERS DE PLANIFICATION

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PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 221

Synthèse des secteurs particuliers de planification

17JUIN 2005

Cartes PDAD-22-07-05 8/26/05 9:43 AM Page 17

Boulevard Charest Est Place des Livernois

PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 223

Centre économique et culturel régional, le centre-ville de Québec (carte 18) constitue d’abord et avanttout un milieu de vie habité, dynamique et diversifié.La particularité du centre-ville de Québec tient en effetà l’existence d’une population résidante nombreuse etvariée, à laquelle s’ajoutent les travailleurs et les visiteurs. Le fleuve Saint-Laurent, le patrimoine bâti, lesgrands espaces verts et le promontoire du cap Diamantlui confèrent une qualité paysagère remarquable. Siègedu gouvernement, le centre-ville se caractérise par laprésence imposante des édifices de la collineParlementaire dans le paysage urbain. Les grandschantiers de revitalisation urbaine de la dernièredécennie ont considérablement transformé l’image ducentre-ville et contribué à accroître sa notoriété.

Le centre-ville se compose de trois grands secteursd’activités : le Vieux-Québec, le centre d’affaires de laHaute-Ville et le centre d’affaires de la Basse-Ville. Lesliens physiques unissant ces trois secteurs sont trèspeu perceptibles, chacune de ces composantes consti-tuant une entité propre. La topographie accidentée quisubdivise le territoire en deux grands secteurs, laHaute-Ville et la Basse-Ville, rend difficiles les liensentre ces secteurs, malgré les accès via les grands axesroutiers, les escaliers à même la falaise, l’ascenseur duFaubourg et le funiculaire de Québec.

Reconnu pour son caractère patrimonial et son acha-landage touristique, le Vieux-Québec se caractérise parla qualité de ses aménagements, résultats d’effortsconstants pour mettre en valeur ce secteur unique,berceau de Québec.

Le centre d’affaires de la Haute-Ville se compose dela colline Parlementaire, de la Grande Allée et dessecteurs résidentiels de la partie sud du quartier Saint-Jean-Baptiste. L’aménagement de la collineParlementaire a transformé irrémédiablement lepaysage de la Grande Allée, voire du centre-ville.Depuis plusieurs années, les efforts soutenus de laCCNQ et de la Ville ont permis d’améliorer de façon

«Un principe en particulier devrait diriger les réflex-ions et les actions pour le Vieux-Québec/Basse-Ville etle Cap-Blanc; on doit miser sur un développementprudent et équilibré des fonctions urbaines dans lerespect d’un environnement caractérisé par laprésence d’un riche patrimoine inscrit dans un siteportuaire de premier plan.»

Tiré du Plan directeur du Vieux-Québec/Basse-Ville, Cap-Blanc : entre lafalaise et le fleuve, 1993.

significative les aménagements de ce lieu symboliqueet ses liens avec les quartiers limitrophes.

Le centre d’affaires de la Basse-Ville se compose dusecteur d’affaires de Saint-Roch et du secteur de lagare du Palais, dans lequel on trouve, outre cetéquipement, le palais de justice, la Société canadiennedes postes ainsi que d’autres institutions gouvernemen-tales. Ces deux secteurs sont aujourd’hui séparés parla présence marquée des bretelles de l’autorouteDufferin-Montmorency. La revitalisation du centre d’affaires de Saint-Roch a redonné vie à un secteurdévitalisé et a favorisé la venue de nouveaux arrivants.

La Ville désire établir une vision d’ensemble dudéveloppement du centre-ville, qui constituera l’assisefondamentale d’un environnement urbain harmonieux,dynamique et respectueux de la qualité de vie desrésidants. Elle poursuivra les efforts entrepris depuisplus de vingt ans pour assurer la saine cohabitationdes différentes fonctions urbaines, la consolidation dela fonction résidentielle, la mise en valeur du paysageurbain, la protection du patrimoine bâti et l’intermo-dalité des déplacements.

5.2.1 Le centre-ville

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LE Faire du centre-ville un milieu de vie habité et

animé en renforçant la fonction résidentielle, enassurant une saine cohabitation entre les différentes fonctions urbaines et en faisant la promotion de l’intermodalité des déplacements

La mixité et l’équilibre des fonctions urbaines constituent les plus grands défis d’aménagement de cesecteur. La Ville veut faire de son centre-ville un lieuhabité et fréquenté par la population qui y réside ou ytravaille et par les visiteurs. Consciente de l’effetattractif du centre-ville, tant pour les travailleurs quepour les visiteurs, la Ville maintiendra une offre deservices adaptée aux besoins des résidants, en répon-dant également à ceux des autres clientèles.

La Ville entend protéger la fonction résidentielle,notamment dans les secteurs très fréquentés par lapopulation non résidante. La norme «grands logements» et le principe «habitation protégée»seront en ce sens maintenus. Afin de contrôler l’im-plantation de la fonction hôtelière et les besoins decette industrie au centre-ville, et plus particulièrementdans le Vieux-Québec, la Ville fera, à des fins dedéveloppement hôtelier, la promotion d’autressecteurs, notamment celle du centre majeur d’activitésde l’arrondissement de Sainte-Foy-Sillery. Elle veutégalement favoriser la déconcentration des activitéstouristiques - c’est-à-dire leur localisation hors ducentre-ville.

Les efforts d’embellissement du centre-ville serontmaintenus afin de créer un environnement urbain axésur le confort et la sécurité des piétons. Ces efforts setraduiront notamment par l’élargissement des trottoirs,un éclairage approprié et un aménagement urbainfavorisant à la visibilité des lieux publics. De même, laVille souhaite poursuivre ses efforts en vue del’amélioration et de la création de places publiques etde parcs, par l’installation de sculptures et de mobilierurbain ainsi que par des aménagements paysagers quicontribuent à la qualité du milieu de vie des résidants,des visiteurs et des travailleurs.

La qualité des déplacements au centre-ville est unaspect fondamental de l’aménagement de milieux devie de qualité pour la population résidante. Lesdéplacements piétons et par transport en commun sontdonc les modes de déplacement privilégiés au centre-ville. La qualité de la desserte en transport en communpeut devenir un moteur important de consolidation ducentre-ville. À cet égard, l’ajout d’un nouveau mode dedéplacement collectif dans les limites du centre-villepermettrait de répondre à cet objectif, de réduire lacirculation, de sécuriser le piéton et d’améliorer laqualité de l’air.

Plan de gestion intégrée des déplacements dans le Vieux-Québec, mai 2003

Parc Félix-Leclerc Rue du Sault-au-Matelot, (Vieux-Québec)

CENTRE VILLEPLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 225

Centre-ville 18JUIN 2005

Cartes PDAD-22-07-05 8/26/05 9:43 AM Page 18

À l’instar des efforts entrepris sur l’avenue Honoré-Mercier, le boulevard René-Lévesque, le boulevardCharest et la rue Saint-Joseph, la Ville poursuivra sestravaux d’amélioration des circuits piétons au centre-ville, en améliorant les accès entre les parties haute etbasse du centre-ville et en mettant en réseau les prin-cipaux attraits. Afin d’encourager les déplacements col-lectifs et non motorisés, les stationnements de surfaceseront limités aux secteurs où ils sont actuellementautorisés. D’autres mesures incitatives pourraientégalement être adoptées.

PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 227

La requalification du boulevard Charest Ouest et dessecteurs limitrophes vise à :

Consolider le caractère distinctif des différenteszones paysagères du boulevard Charest et faire decelui-ci un axe vert. (d’est en ouest se succèdentune zone commerciale régionale, une zone mixte,une zone résidentielle et une zone mixte dite «detransition», entre les portions ouest et est duboulevard);

Réaménager le boulevard Charest Ouest enfavorisant son appropriation par les citoyens et enassurant la sécurité des piétons qui le fran-chissent;

Contribuer à la réunification des secteurs nord etsud du quartier Saint-Sauveur par la qualificationdes rues transversales en mettant l’accent surcertains parcours piétonniers privilégiés.

Étude de requalification du boulevard Charest Ouest et des secteurs limitrophes dans le quartier Saint-Sauveur; Rapport final, ABCP architec-ture + urbanisme, 8 juin 2004

pistes d’action

> Élaborer le plan directeur du quartier Saint-Roch et le plan du Vieux-Québec-Haute-Ville.

> Poursuivre les partenariats avec la CCNQ pour l’amélioration des places publiques du centre-ville;

> Poursuivre les efforts afin d’implanter un mode alternatif de transport en commun tel qu’une navette, dans les limites du centre-ville;

> Poursuivre les efforts pour faciliter les déplacements piétons (élargissement ou reconstruction des trottoirs, amélioration des liens piétons entre les parties haute et basse de la ville, etc.);

> Planifier le réaménagement et la mise en valeurdu boulevard Charest Ouest et de ses principales intersections, formées par le boulevard Langelier, la rue Saint-Vallier Ouest et la rue Marie-de-l’Incarnation.

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Poursuivre la consolidation du centre-ville etaccroître les liens entre ses trois grands secteurs

La Ville planifie dès aujourd’hui les grands chantiersvisant à conférer au centre-ville une image de marque,propre à son statut de capitale et de ville du patri-moine mondial. La création de liens forts entre sestrois grands secteurs, tant en ce qui concerne l’amé-nagement urbain que la dynamique économique ducentre-ville, est au cœur des grandes opérationsurbaines et des stratégies de développement privilé-giées par la Ville dans un horizon de vingt ans.

Les grands projets d’intervention envisagés par laVille et ses partenaires sont le réaménagement de lajonction entre le quartier Saint-Roch et le Vieux-Québec, le parachèvement de la colline Parlementaire,la consolidation du bassin Louise et la mise en valeurdu littoral. À plus long terme, la transformation enboulevard urbain de l’entrée nord du centre-ville,depuis l’autoroute Laurentienne, favorisera la perméa-bilité du tissu urbain entre le Vieux-Limoilou et le cen-tre-ville et rendra par le fait même plus accessibles lesberges de la rivière Saint-Charles. De plus, les plansdirecteurs élaborés pour les quartiers Vieux-Québec/Basse-Ville/Cap-Blanc, Saint-Jean-Baptiste etSaint-Sauveur, de même que le plan concept de Saint-Roch, définissent les grandes orientations d’aménage-ment et de développement pour chacun de cessecteurs.

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E Pour assurer une meilleure perméabilité entre lesparties haute et basse de la ville et créer un lien entreles trois grands secteurs du centre-ville, la Villesouhaite réaménager la zone localisée à l’entrée est duquartier Saint-Roch, à la sortie de l’autoroute Dufferin-Montmorency. Ce vaste projet de requalificationconsiste à réaménager l’accès au centre-ville depuisl’autoroute Dufferin-Montmorency, en retirant lesbretelles autoroutières non utilisées, et à compléter latrame urbaine du premier faubourg de Québec. Il per-mettra de libérer de nouveaux espaces à construire, desécuriser les déplacements piétons entre la Haute-Villeet la Basse-Ville, entre Saint-Roch et le Vieux-Québec,notamment par l’aménagement d’un nouveau lien dansla falaise. Des aménagements plus conviviaux pour lespiétons inciteront les visiteurs à poursuivre leur circuitde découvertes depuis le Vieux-Québec-Basse-Villejusque vers le quartier Saint-Roch.

La Ville poursuivra les efforts entrepris dans leredéveloppement du centre d’affaires de la Basse-Villeen revitalisant le bâti existant et en consolidant sesprincipaux axes, soit le boulevard Charest, à l’entréeest du quartier, les rues Dorchester, de la Couronne,Saint-Joseph et Saint-Vallier, le boulevard Langelierainsi que l’autoroute Laurentienne.

PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 229

pistes d’action

> Élaborer, au besoin, un ou des programmes particuliers d’urbanisme (PPU) pour certains secteurs du centre-ville;

> Développer un concept de requalification de l’axe Laurentien en boulevard urbain, à l’entréedu centre-ville, en prenant en compte le milieu urbain adjacent;

> Planifier le réaménagement de la jonction du quartier Saint-Roch et du Vieux-Québec et poursuivre les discussions avec le gouvernement pour le retrait des bretelles autoroutières;

> Réduire les exigences réglementaires du centre-ville en matière de stationnement pour les agrandissements et les nouveaux projets;

> Planifier le réaménagement et la densification des axes Dorchester et de la Couronne;

> Initier, de concert avec des partenaires privés,des projets d’habitation sur certains terrains vacants ou utilisés comme stationnements commerciaux;

> Revoir la réglementation sur l’affichage.

La consolidation et la mise en valeur des secteurshistoriques demeurent des préoccupations majeures,tant au regard de l’arrondissement historique deQuébec que des autres secteurs anciens, les faubourgsSaint-Jean-Baptiste, Saint-Roch et Saint-Sauveur. Lemaintien des bâtiments qui caractérisent une époqueou un secteur du centre-ville sera préféré à la con-struction de nouveaux bâtiments sur ces mêmes sites.

La Ville privilégie le développement prioritaire desterrains vacants et les projets de recyclage des bâti-ments existants afin de compléter la trame urbained’une part et, d’autre part, de respecter ses orienta-tions en matière de consolidation et de structurationdu territoire. Les secteurs de la colline Parlementaire,de la pointe aux Lièvres, du Vieux-Port, les abords dela rivière Saint-Charles et les grands axes urbains telsque le boulevard Charest et le chemin Sainte-Foyprésentent un important potentiel de redéveloppement.La Ville maintiendra l’interdiction d’exploiter unstationnement de surface à des fins commerciales etinterdira l’installation de panneaux-réclames sur desterrains vacants afin de favoriser la construction surces terrains.

Centre d’affaires de la Haute-Ville

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Établir des orientations d’aménagement favorisantle développement harmonieux de la collineParlementaire

La Ville entend poursuivre les réflexions déjà amor-cées au regard du parachèvement et de la mise envaleur de la colline Parlementaire et des secteurs contigus. La localisation de ce symbole de la capitaleen plein cœur de l’activité urbaine impose une organi-sation spatiale et un aménagement devant, d’une part,refléter ce caractère prestigieux et, d’autre part,favoriser les liens avec les secteurs résidentiels contigus. Les constructions modernes qui se sont gref-fées au parc existant durant les dernières décennies etles travaux de mise en valeur de l’espace public, tantle long des axes René-Lévesque et Honoré-Mercierqu’en façade du parlement, ont mis en lumière lanécessité de compléter le tissu urbain sur les terrainsencore vacants de ce secteur, en harmonie avec letissu ancien du quartier Saint-Jean-Baptiste et duVieux-Québec. La Ville favorisera une meilleurecohérence entre les fonctions de la collineParlementaire et celles du quartier Saint-Jean-Baptiste.

Caractérisée par la présence de sites à développer, à réaménager et à recycler, la colline Parlementaireprésente des opportunités de développement. La diver-sité des styles architecturaux, des fonctions, des den-sités et des gabarits impose l’établissement d’unevision d’ensemble pour assurer un développementcohérent des lieux et l’intégration harmonieuse desnouveaux bâtiments.

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Paramètres devant encadrer le développement et lamise en valeur du site17 de la colline Parlementaire

Préserver la visibilité, l’accessibilité et le caractèreinstitutionnel des édifices;

Préserver l’équilibre de la silhouette marquée pardes édifices en hauteur en autorisant un gabarit deconstruction plus imposant dans l’environnementimmédiat;

Maintenir la mixité des fonctions, des gabarits etdes styles architecturaux;

Assurer l’insertion des nouvelles constructions enharmonie avec le milieu bâti existant;

Maintenir les espaces publics existants;

Préserver et renforcer le couvert végétal;

Maintenir et accroître la fonction résidentielle;

Maintenir la trame des rues existantes en accor-dant une place prépondérante aux piétons;

Aménager le site de manière à mieux gérer lesruptures et les transitions découlant de laprésence de diverses fonctions au sein de lacolline et dans son pourtour;

Établir des critères d’aménagement et de designfavorisant la qualité de vie de la population rési-dante, des travailleurs et des visiteurs quifréquentent la colline.

pistes d’action

> Planifier la consolidation de la colline Parlementaire à la lumière des études élaborées par la CCNQ, en y intégrant des critères d’aménagement;

> Compléter les aménagements déjà amorcés dans le secteur des Glacis. 17 La CCNQ, en collaboration avec la Ville de Québec, a procédé à l’élabora

tion d’un document de réflexion qui présente les enjeux relatifs au parachèvement et à la mise en valeur de la colline Parlementaire ainsi que des pistes d’action.

PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT 231

Développer le plein potentiel du littoral comme vitrine paysagère du centre-ville

Avec le patrimoine bâti du centre-ville, le littoral fluvial contribue grandement à la qualité du paysageurbain. Son potentiel de mise en valeur repose sur ledéveloppement d’un corridor récréotouristique à voca-tion régionale et sur le renforcement du secteur duVieux-Port, notamment par le réaménagement de lazone du bassin Louise. Actuellement sous-exploité, cesecteur offre un potentiel récréatif important en raisonde sa localisation, à proximité du plan d’eau, de sacontiguïté au corridor du littoral et de son intégrationà une zone récréotouristique déjà très achalandée. LaVille entrevoit diverses possibilités pour ce site. Ellesouhaite affecter ce secteur à des fins publiques etrécréatives associées au fleuve, en cherchant entreautres à accroître l’accès à l’eau. L’aménagement d’unespace public intérieur ou extérieur, d’une plage,d’une promenade piétonne ou de toute autre activitécomplémentaire à la marina sont au nombre des pro-jets à l’étude. Dans la mesure où l’espace disponible le permettrait, un meilleur encadrement bâti de cesecteur serait souhaitable.

pistes d’action

> Développer un concept d’aménagement pour lesecteur du bassin Louise en tenant compte desdifférents concepts déjà proposés pour ce site et en évaluant la possibilité de l’intégrer, au besoin, à un éventuel programme particulier d’urbanisme (PPU);

> Compléter les aménagements dans le secteur de La Pointe-à-Carcy en y intégrant une nouvelle place publique.

Principes directeurs pour le réaménagement dela zone du bassin Louise

Développer un projet d’aménagement urbain fortet cohérent autour du bassin, qui serait remar-quable et qui saurait tirer avantage du génie dulieu; réhabiliter les infrastructures et leséquipements présents autour du bassin;

Multiplier les possibilités de contact direct desusagers avec l’eau (par exemple, au moyen d’unepente douce et d’un emmarchement);

Réhabiliter le marché en multipliant les vues et lecontact physique entre les étals des vendeurs, lesrestaurants et l’eau, afin d’en faire un espacevivant et animé.

Espace 400e au bassin Louise : diagnostic et prescriptions, Comité conjointpour l’aménagement de l’Espace 400e.