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5 clés

avec

texte et mise en scène Jean-Paul Wenzel

Une odeur de chapelle Thibault Vinçon, Lou Wenzel

L’intruse Jade Duviquet, Lou Wenzel

Horizon incertain Jean-Paul Wenzel, Jade Duviquet

La trêve Lou Wenzel, Thibault Vinçon

Quatre pièces courtes qui s’apparentent à la nouvelle en littérature et au court métrage en cinéma . Musique et son Philippe Tivillier Costumes Cissou Winling assistée de Catherine Sardi Lumières Guillaume Fesneau Presse Fouad Bousba Le dessin de l’affiche a été réalisé pour le spectacle par Ernest Pignon Ernest 5 Clés est publié chez Lansman Editeur Durée du spectacle 1h15

Quatre moments initiatiques d’une vie d’homme où tout peut basculer à tout instant, où

la vie peut soudain prendre un tout autre virage.

Quatre histoires dont l’inspiration n’est pas sans rapport avec ces mots de

Jankélévitch :

« !et comme ce que je cherche existe à peine, comme l’essentiel est un presque rien,

un je-ne-sais-quoi, une chose légère entre toutes les choses légères, la prétention de

toucher un jour à la vérité tend surtout à faire la preuve de l’impalpable! »

Chacun des textes est autonome même si, d’une pièce à l’autre , circulent des

musiques, des thèmes, des mots, des silences, comme autant d’échos qui dessinent,

au final et en filigrane, tout un parcours d’homme, depuis les troubles et les fiascos

des «premières fois» de l’amour, les vertiges d’identité, les impasses et les folies du

couple, les fuites devant le bonheur, jusqu’à cette rencontre si douce du désir et de la

mort.

Dossier de presse

septembre 2010, par Muriel Steinmetz.

Dans 5 Clés, au Lucernaire, l’artiste imagine des rencontres

bouleversantes sur la très courte durée. Jean-Paul Wenzel met en scène 5 Clés dont il est l’auteur au Théâtre du Lucernaire. Il s’agit de quatre

courtes pièces à deux personnages. L’un des deux détient à chaque fois la clé d’un lieu essentiel, ce qui

permet de lier entre elles ces nouvelles d’apparence autonome, pleines d’un charme insolite. On

n’ignore pas que Wenzel est l’auteur entre autres de Loin d’Hagondange (1974), une œuvre qui fit le

tour du monde, et tout récemment de la Jeune Fille de Cranach (2007). Selon Jean-Claude Berutti et

François Rancillac, qui lui ont commandé 5 Clés, ce comédien, metteur en scène, directeur de théâtre et

pédagogue, possède une « sensibilité sociale et politique ». Cette fois, il a donc imaginé des formes

brèves à dimension intimiste. Une odeur de chapelle se joue à la bougie. Un jeune homme (Thibault

Vinçon) emmène une jeune fille (Lou Wenzel) dans une sorte de grenier qu’il squatte et où ce pourrait

bien être la « première fois » pour chacun d’eux. Dans L’Intruse, une femme (Jade Duviquet) qui

s’ennuie dans son appartement trop grand, trop lisse, rencontre sur le pas de sa porte une jeune fille

(Lou Wenzel) que son ami vient de frapper. Approche rapide. Échange prosaïque de vêtements. Ainsi

suffit-il parfois de quelques minutes pour se quitter soi-même pour toujours. Avec Horizon incertain,

un homme (Jean-Paul Wenzel) retourne sur une plage où il a connu et aimé celle qu’il a fuie par peur

du bonheur. Une femme, tout près, l’interpelle. C’est elle (Jade Duviquet). Enfin, dans La Trêve, un

soldat (Thibault Vinçon) en pleine guerre rencontre une jeune fille (Lou Wenzel). Il a peur d’elle, elle a

peur de se faire tuer... L’écriture s’attache à isoler l’éclat de l’instant dans la durée, si bien que chaque

séquence s’apparente à un moment à valeur initiatique au cours duquel l’auteur étudie en acte

l’expérience d’un basculement possible!: le fiasco de la première fois, les vertiges de l’identité, le cul-

de-sac de la passion ou sa force en réserve, le désir d’amour près de devenir désir de mort. À chaque

fois, il est question en filigrane de choix, d’engagement, de courage aussi. Ce n’est jamais l’homme,

seul, en face de son miroir. C’est l’un en face de son autre. Cette réhabilitation de la forme courte au

théâtre est tout à fait pertinente, même si elle semble à première vue plus proche de la littérature que du

théâtre proprement dit. Mais l’habileté de l’auteur a consisté justement à en faire du théâtre. Au Paradis

du Lucernaire, les comédiens, à bout touchant, distillent une qualité d’émotion infiniment subtile.

L’affiche, très belle, est due à Ernest Pignon-Ernest.

5 Clés

4 septembre 2010, la chronique de Fabienne Pascaud

Suspens intimes

A quoi tient une existence ? A quels instants fondateurs, à quelles rencontres décisives, à quels détails

essentiels, à quels objets-clés ? C'est autour de ces interrogations, insolubles et capitales à la fois, que

Jean-Paul Wenzel a construit 5 Clés - justement -, son dernier spectacle. Et à quoi tient la carrière d'un

homme de théâtre, pourrait-on surenchérir, en retrouvant Wenzel humblement en scène - et visiblement

heureux de l'être - dans cette toute petite salle du Lucernaire, sous les toits, lui qui fut en 1975 un des

pères fondateurs du Théâtre du Quotidien avec ce mythique Loin d'Hagondange que monta Patrice

Chéreau en 1977 et qui fut traduit en plus de vingt langues... Hasards du destin, parcours chahuté de ce

métier de saltimbanque que sert si noblement l'auteur-acteur-metteur en scène. Ne codirigea-t-il pas, de

1985 à 2002, un Centre dramatique à la fibre campagnarde, populaire et citoyenne, à Montluçon, et

dans le village de Hérisson, tout proche, un joyeux festival du même acabit ?

Avec trois comédiens, dont sa fille, Lou Wenzel (formidable de sensualité et de fragilité), le voilà donc

qui nous conte en quatre courtes pièces des moments fugitifs et impalpables où tout pourrait basculer,

dans le bonheur ou la tragédie, et où tout reste étrangement suspendu. A cause de la peur, de

l'inquiétude de changer de vie, de se convertir. Forgés de mots simples, de phrases comme trouées, de

dialogues doucement impossibles, et de silences, de pauses, de regards, les quatre textes offrent aux

acteurs matière à présences crues, intenses.

Wenzel, qui cherchait autrefois à rendre la parole à ceux à qui le théâtre la donnait peu - les ouvriers,

les pauvres, les oubliés de la France profonde -, trouve dans ce minimaliste espace crépusculaire cinq

tendres clés pour évoquer des ratages, des impasses, des fuites qu'on se refuse souvent à expliquer.

Après les hommes et femmes charnus, il est passé à leurs énigmatiques fiascos intimes.

Que se passe-t-il derrière la grande toile éclairée qui borne la scène en diagonale ? Tout un monde

lancinant, triste et beau, de chuchotements, de pleurs tus et de sourires graves.

5 Clés

3 septembre 2010, par Jean-Pierre Thibaudat

Rien ne sied mieux à l'écriture de Jean-Paul Wenzel que le tête-à-tête en forme de tête-à-queue.

Autrement dit, un dialogue entre deux êtres qui mord dans l'anodin et dévisse dans le vertige.

Il en allait ainsi de la pièce qui le fit connaître et reconnaître naguère (début des années 70), « Loin

d'Hagondange » (la pièce a été rééditée récemment aux Solitaires intempestifs) où tout se passait entre

deux vieilles personnes dans une cuisine ouvrière.

Il en fut de même l'an dernier dans « La Jeune Fille de Cranach », pièce moins habile, où le charme

venait surtout de l'acteur-écrivain Claude Duneton, pour lequel l'auteur avait écrit sur mesure un

personnage de vieil ours perclus de souvenirs, entouré de livres et gardien d'une malle aux trésors (des

robes de princesse).

Dans ce spectacle, Duneton dialoguait avec Lou Wenzel (fille de), laquelle jouait le rôle de la jeune

fille nervalienne sortie nue du lac d'inconstance pour troubler la vie de l'ermite.

On retrouve aujourd'hui Lou Wenzel dans deux des quatre petites pièces à deux -avec Jade Duviquet,

Thibault Vinçon et Wenzel lui-même (excellent acteur)- présentées sous le titre « 5 clés ». La

cinquième clé est pour l'instant perdu comme dans une nouvelle de Jorge Luis Borges.

Délicat comme une fugue

Le mot « nouvelle » vient spontanément quand on songe à ces pièces qui passent en coup de vent. En

quelques répliques, la situation est campée, les personnages ciblés. Pas d'intrigue mais un enjeu en

forme de décalage, de malentendu ou de renversement. La pièce fait un nœud ; deux ou trois répliques

finales suffisent à le dénouer. Et hop. L'homme qui contemple la mer là où il lâcha lâchement un

amour de jeunesse rencontre ledit amour. Retrouvailles ou maldonne ?

Une jeune femme plutôt grunge poursuivie par son macho de mec entre, paniquée, chez une bourge un

peu lasse de constater son vieillissement devant son miroir. La plus délurée n'est peut-être pas celle que

l'on croit. Et ainsi de suite.

A chaque fois, une histoire de clé ouvre les songes et les referme. C'est doux comme du tricoté main.

Délicat comme une fugue. Et cela ne s'encombre pas d'un décor pesant.

C'est une commande de la Comédie de Saint-Etienne. Et cela se donne dans une petite salle nichée en

haut d'un théâtre parisien, dans une salle justement nommée le Paradis.

8 septembre 2010

mystérieux

Quatre scènes comme sorties d'un rêve, baignées de langueur et

d'inquiétante étrangeté. Du théâtre très sensitif.

Auteur, acteur, metteur en scène, Jean-Paul Wenzel a notamment été directeur pédagogique du TNB de

Rennes de 1995 à 2000. Il présente dans la plus haute salle du Lucernaire, « le Paradis », une création

étonnante, 5 clés, seulement quatre en fait, qui sont autant de scènes à deux personnages à l'atmosphère

étrange, comme des nouvelles ou des courts métrages. Dans la première histoire, deux adolescents se

retrouvent au fond d'une cachette secrète qui semble fantastique mais ne l'est pas tant que ça. Dans la

seconde, deux femmes opposées, une jeune paumée et une bourgeoise engoncée dans ses habitudes et

son intérieur échangent leurs rôles. La troisième présente un homme et une femme face à la mer, dix-

sept ans après la fuite du premier, et la dernière un soldat endormi rêvant d'une nymphe peu farouche

qui l'emmène boire à l'eau de sa source (on songe alors au Dormeur du Val de Rimbaud). Accompagné

sur scène de sa fille Lou, de Thibault Vinçon et de l'extraordinaire Jade Duviquet, Jean-Paul Wenzel

emmène le théâtre aux confins du dicible, dans une atmosphère où tout est suggéré, évoqué, comme

dans une nouvelle de Poe, un film de David Lynch. Le temps est précieux, il s'écoule lentement,

comme dans un rêve... et l'on ressent l'angoisse nous tenir jusqu'à la chute.

JB.

5 Clés

9 septembre 2010, par Edith Rappoport.

5 Clés, de Jean-Paul Wenzel

Quatre petites pièces mettant en scène des couples qui ont besoin d’une clef. D’abord un jeune couple

échouant dans une première étreinte amoureuse, le jeune homme s’est fabriqué une clef pour pénètre

dans un local à l’abandon qu’il a aménagé, rien ne marche comme prévu. Puis une jeune fille

dépenaillée fuyant son partenaire brutal qui fait irruption chez une bourgeoise plus âgée qui la force à

un échange de vêtements pour s’enfuir ensuite de chez elle, lui laissant ses hauts talons et sa jupe

droite. Ensuite des retrouvailles à la Duras au bord de la mer, le mari est parti 17 ans auparavant,

laissant sa femme qui venait d’accoucher. Elle a refait sa vie, lui s’est abandonné en Afrique, il regrette

sans vouloir se l’avouer. Enfin un amour impossible entre un soldat tueur des Balkans et une pure

jeune fille qui a su survivre et qui veut lui porter assistance. C’est à nous de trouver la cinquième clef.

Lou Wenzel et Jade Duviquet apportent leurs belles sensibilités dans la peinture de ces personnages

quelque peu égarés.

Compagnie Dorénavant avec Thibaut Vinçon, Lou Wenzel, Jade Duviquet et Jean-Paul Wenzel.

journal de bord d’une accro Le sommeil au théâtre est une attitude critique.

septembre 2010, par Julien Barret

5 Clés

Jean-Paul Wenzel écrit et met en scène 5 clés, une suite de scènes esquissées à la manière de courts

métrages mystérieux. Chaque tableau montre la rencontre de deux personnages qui révèlent à demi-

mot leurs passions : des adolescents sur le point de perdre leur virginité, un couple qui se retrouve dix-

sept ans après sa séparation, deux femmes opposées qui échangent leurs rôles, ou un soldat rêvant

d'une nymphe. C'est finement ciselé, tout en suggestions et contrastes laissés comme des indices au

spectateur, à la façon de David Lynch : grandeur et petitesse, égoïsme et abandon de soi, réel et

fantastique. Jean-Paul Wenzel, sa fille Lou, Thibault Vinçon et Jade Duviquet, étonnante d'émotion,

excellent à rendre l'atmosphère d'inquiétante étrangeté qui émane de ce théâtre onirique.

septembre 2010, par Agnès Santi.

Cinq duos délicats et intimistes de Jean-Paul Wenzel, homme de théâtre

accompli, autour du désir et des manques. Un beau quatuor d’acteurs. Cinq histoires brèves, entre rendez-vous troublant et finalement raté pour une première expérience

amoureuse, désirs de changer de vie et de normes sociales, mélancolie et vertiges d’un passé de couple

douloureux, et pour finir improbable irruption de l’amour dans un monde en guerre. Cinq histoires

autonomes, reliées par cette idée de la clé - objet métaphorique que l’on retrouve parfois de façon trop

insistante dans la narration - cinq histoires explorant l’infinie complexité de notre petite société

humaine, histoires qui chacune ont lieu à un moment charnière, un moment de basculement. Quatre

acteurs, Jean-Paul Wenzel - aussi auteur et metteur en scène - Jade Duviquet, Thibault Vinçon et Lou

Wenzel pour plonger dans l’intime, ses incertitudes, ses désirs et ses goûts de regret. Une telle

entreprise doit pouvoir donner à voir la vie même et dépasser une certaine banalité, en trouvant une

forme adaptée, en trouvant les mots, les silences et les gestes suffisamment signifiants, exprimant en

profondeur le ressenti.

Désespérément désœuvrée La direction d’acteurs compte pour beaucoup dans la mise en scène, et l’ensemble convainc grâce au

jeu des comédiens, à la fois dans la retenue et l’expression sobre et délicate des sentiments qui les

agitent. A retenir en particulier la deuxième histoire, L’intruse, qui met en présence deux femmes,

l’une, évoquant l’enfermement de la fameuse Nora d’Ibsen, bourgeoise bien installée, mais

désespérément désœuvrée, presque morte à elle-même (Jade Duviquet, remarquablement juste,

épatante de vérité et de fragilité, très touchante), l’autre plus jeune, battue par son mari, accablée mais

vivante, paradoxalement plus solide que son aînée (Lou Wenzel, très juste aussi). Le texte comme la

mise en scène jouent avec finesse de l’opposition entre ces deux femmes, jamais caricaturales. Horizon

incertain met en présence un homme et une femme qui se retrouvent après de longues années, entre

douleur vive et renoncement assumé. La dernière histoire, La Trêve, rencontre improbable et vécue de

manière invraisemblable entre une jeune fille et un soldat, entremêle le désir, la violence et la mort. La

première, Une odeur de chapelle, fait vivre un tout jeune couple, dans un « temple secret », pour un

rendez-vous amoureux qui n’aura pas vraiment lieu. Un théâtre tout en finesse.

5 Clés

www.froggydelight.com, août 2010, par Nicolas Arnstam

Comédie dramatique écrite et mise en scène par Jean-Paul Wenzel, avec Jade Duviquet, Thibault

Vinçon, Lou Wenzel et Jean-Paul Wenzel.

Le spectacle est composé de quatre tableaux distincts avec pour dénominateur commun : la clé. Celle

qu'on se fabrique, celle qu'on laisse ou celle qu'on retrouve. Quatre histoires universelles. Des routes

qui changent, des gens qui se séparent, des rencontres aussi. Quatre histoires qui n'ont en apparence

rien de semblable et pourtant…Jean-Paul Wenzel s'amuse à répandre des indices, donne à certains

personnages d'histoires différentes de troublants liens...

Dans "Une odeur de chapelle", il est question d'une première fois ou plutôt d'un rêve rattrapé par la

réalité. Thibault Vinçon et Lou Wenzel sont captivants dans des registres opposés. Rire et émotion.

"L'intruse" est une sorte de "Thelma et Louise" à la française. Là encore, Jade Duviquet (extravagante

et cocasse) et Lou Wenzel (émouvante) forment un beau duo. L'intrigue est astucieuse et fonctionne.

"Horizon incertain" est une autre opposition sur le thème des retrouvailles fortuites d'un couple dans un

lieu mythique. Jean-Paul Wenzel fait passer avec une sobriété exemplaire les tourments de son

personnage et Jade Duviquet glisse avec talent de la femme exubérante de la scène précédente à celle-

là, toute en intériorité. De magnifiques silences et là encore, un couple saisissant.

Dans le dernier ("La trêve"), l'auteur invente une rencontre entre un soldat et la fille d'un village. Le

contraste entre les peurs du jeune soldat et la soif de vivre de la fille est bouleversant.

Un spectacle épuré à l’image de la scénographie minimaliste et de la retenue des comédiens. Ils sont

tous excellents mais on retiendra évidemment Lou Wenzel qui, comme d'habitude, est remarquable de

présence et dont les regards sont éminemment parlants.

On sort de ce spectacle plein de questions et d'émotions qui se télescopent, touché par ces histoires

simples et avec l'envie d' imaginer la suite. Car, comme le dit Jean-Paul Wenzel en préambule :

"La cinquième clé, c'est la vôtre".

22 septembre 2010, par Cédric Enjalbert.

Les clés du Paradis ? Demandez à Jean-Paul Wenzel. Jean-Paul Wenzel prévient : « Il devait y avoir 5 clés. Nous n’en jouerons que 4. La 5e, c’est la vôtre. ». Elle ne sera pas trop difficile à confectionner, cette clé : nous en avons tous de ces passe-partout glissés au trousseau de l’existence. Ils verrouillent les moments… phares de notre vie. La rupture, les retrouvailles, les virages existentiels et autres « grands jours »… Le dramaturge en a choisi quatre. Il a monté autour d’eux un jeu en tension et retenue, pas franchement tragique, pas tout à fait joyeux. Inclassable et plein de finesse. Il en faut pour écrire à propos de la « première fois », du désir, de la mort. Jean-Paul Wenzel le fait avec une adresse exemplaire. Partant d’une situation des plus simples, il parvient en quelques minutes au seuil de la métaphore, à la lisière de l’onirisme. Ou l’inverse. Ainsi, tout commence avec « Une odeur de chapelle », dans une atmosphère sacrée, illuminée de quelques bougies, sur un air de Mahler. Un jeune homme a fabriqué une clé pour entrer dans ce lieu saint interdit, avec une amie. Tous deux s’apprêtent, après quelques circonvolutions, à faire l’amour, avec leur « clé fabriquée », autre nom du fantasme. L’amour, ils l’ont rêvé. Mais aucun des deux ne sait. Elle le quitte donc, et prend la porte. Pour lui, retour sur terre, fin du rêve. La profondeur des sentiments humains Cette tension entre rêve et prosaïsme oriente la totalité du spectacle : rêve de changement avec le « trousseau de clés », une bourgeoise qui change de rôle et lâche le trousseau et tout ce qui va avec – appartement, mari, vêtements, train-train – à une inconnue ; la « clé d’hôtel », une histoire un peu attendue de retrouvailles entre deux amants ; et la « clé du puits », une belle image de la profondeur des sentiments humains. Au rêve s’ajoute l’empathie. Car les personnages nous tendent un miroir dans lequel nous reconnaître. Aussi, malgré un rythme trop uniforme, qui gagnerait à quelques variations, nous voilà pris dans un filet tissé de sentiments qui nous retiennent. Question sentiments humains, Jean-Paul Wenzel n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a monté Loin d’Hagondange. Cette pièce qui l’a fait connaître, distinguée par le prix de la Critique en 1976, raconte la simple vie de deux ouvriers d’une aciérie d’Hagondange, désormais à la retraite… Quelques années ont passé, mais l’acuité psychologique de Jean-Paul Wenzel demeure intacte. Il fait vibrer nos quelques cordes sensibles, aidé par ses comédiens. Car le jeu tout à fait maîtrisé de la sensible et fragile Lou Wenzel et la maladresse habitée du faux rustre Thibault Vinçon nous emportent dans un espace sans lieu ni temps, où chacun pourtant se retrouve. La musique omniprésente, bien que discrète, et le décor rudimentaire parfont la pureté de la représentation et excusent les quelques longueurs ainsi que les mots d’auteurs perdus ici et là, trop attendus. Quant à la cinquième clé ? Celle de mon jardin secret, indiscrets !

Le Grand théâtre du monde

Figaroglob du 28 août 2010, par Armelle Héliot.

Jean-Paul Wenzel, histoires brèves

Au Lucernaire, il met en scène et joue quatre nouvelles dramatiques qu'il a écrites, entouré de sa

fille Lou Wenzel, de Jade Duviquet, de Thibault Vinçon.

Ecrivain de grand talent, propulsé sur le devant de la scène par la célèbre pièce Loin d'Hagondange que

mit en scène Patrice Chéreau, Jean-Paul Wenzel, la soixantaine, a su tenir tout en se renouvelant,

trouver des formes qui correspondent aux conditions de productions d'aujourd'hui. Il fait un théâtre de

jeune homme, avec peu de moyens -même s'il dispose d'une compagnie subventionnée par la Drac et la

Région Ile-de-France qu'il dirige avec Arlette Namiand. De la Maison des Métallos au Lucernaire, on

le retrouve dans des lieux de création, des espaces où les programmations sont toujours intéressantes et

qui accueillent, dans des conditions très loyales, des productions de qualité.

Dans 5 clés, il n'y a que quatre petites pièces. Brèves. En une heure quinze-vingt, tout est joué.

Quatre comédiens, dont Wenzel lui-même, dans des nouvelles enlevées, amères et drôles, bien cadrées.

C'est léger et cela doit beaucoup à l'interprétation elle-même.

Dans un décor minimum dont les éléments sont déplacés à vue, avec des costumes qui ciblent bien

les personnages signés Cissou Winling et Catherine Sardi, des lumières de Guillaume Fesneau, le

mouvement est vif et suit cette écriture rapide. Deux fois, la jeunesse avec Lou Wenzel et Thibault

Vinçon, en ouverture et en fermeture : Une odeur de chapelle et La trêve. Des situations simples, des

psychologies à peine esquissées, un comportement, une manière d'être, des coupes à vif dans une

certaine réalité. Ils sont très bien, tous les deux. Vinçon est fin, il apporte toujours on ne sait quoi de

vulnérable à ses personnages. Lou Wenzel a une présence, quelque chose d'énigmatique qui réussit à

merveille dans L'intruse, irruption et échange, miroir, tentations narcissiques. Elle a une partenaire

excellente, Jade Duviquet, interprète fine, que l'on ne voit pas assez. Ici, elle partage Horizon

incertain avec Wenzel, comédien subtil qui par sa seule présence laisse sourdre, quelques secrets de

son personnage seulement désigné comme "lui" face à "elle"...

C'est vite donné avec quelques moments de musique et de son signés Philippe Tivillier. Un joli

moment. Des croquis, bien vus, bien jetés sur le petit plateau du ..."Paradis" puisque tel est le nom du

grenier du Lucernaire !

5 Clés

Frictions, la revue en ligne du 4 septembre 2010, par Jean-Pierre Han

Les Clés de la vie Mais quels temps vivons-nous donc ? Retrouver Jean-Paul Wenzel, homme de théâtre complet, auteur,

metteur en scène, directeur de troupes, puis de CDN (avec Olivier Perrier à Montluçon), acteur,

pédagogue, que sais-je encore… le retrouver dans la plus petite salle du Lucernaire comme un jeune

débutant, pour un spectacle de trois francs six sous pour ce qui concerne sa production s’entend, est à

la fois surprenant (sur les mœurs théâtrales) et réjouissant au fond. Désir et amour du théâtre toujours

chevillés au corps comme aux premiers temps, Wenzel nous livre avec un immense bonheur 5 clés

commandées par la Comédie de Saint-Etienne en 2006, et écrites pour les comédiens de l’école. 5 clés

ou cinq dialogues autonomes certes, mais comme le seraient les cinq doigts de la main. Car l’on

retrouve dans ces courts dialogues la même qualité d’écriture, la même aptitude de l’auteur à peindre

les émois de l’âme humaine qui ont fait le succès de sa première œuvre, Loin d’Hagondange qui, en

près de quarante ans, a plusieurs fois fait le tour du monde. Sa peinture est sans apprêt ni fard, mais

sans méchanceté aucune non plus. Fine et précise, elle pèse à tout instant de son poids d’humanité. Il y

a là une véritable grâce si peu coutumière de notre temps rempli de bruit et de fureur. C’est merveille

que Jean-Paul Wenzel ait repris à son compte ces 5 clés (en vérité quatre ici, la cinquième étant, selon

ses dires, à chercher en nous !) avec sa propre équipe composée de Jade Duviquet, Thibault Vinçon, sa

fille Lou, lui-même intervenant avec la même mesure, la même subtile discrétion que dans son écriture,

lors d’un des quatre dialogue proposés. Toute la distribution joue d’ailleurs sur le même registre tout

en finesse, tout en discrétion : c’est toute la palette des sentiments humains qui est ainsi évoquée dans

une progression qui va des premiers émois de l’adolescence (Une odeur de chapelle) à l’entrelacement

du désir et de la mort (La trêve), en passant par les troubles d’identité (L’intruse) et les blessures de la

vie (Horizon incertain), le tout sur « quatre planches et pas grand-chose » comme disait Roger Vitrac.

Ah ! le doux poison de la vie…

9 septembre 2010, par Joshka Schidlow

5 Clés, de Jean-Paul Wenzel

Après le succès rencontré par Loin d'Hagondange, sa première pièce, Jean-Paul Wenzel connaît une

gloire plutôt confidentielle. Pour la simple raison qu'il n'en a rien à battre du milieu qui fait et défait les

carrières et qu'il prouve ici, une fois de plus, que la magie de son verbe procure une émotion que des

auteurs dramatiques plus en vogue sont bien incapables de dispenser.

Le spectacle qui comporte quatre volets - et non cinq comme il était initialement prévu - met à nu la

misère affective de personnages desquels on se sent d'emblée très proches. Telle cette jeune fille qui

attend du garçon qui l'a entraîné dans un taudis où il prétend habiter, qu'il lui fasse découvrir les

plaisirs de la sexualité. Mais son partenaire est aussi ignorant qu'elle des choses de l'amour. Tandis que

celle qu'il convoitait prend la porte une détresse irrépressible s'empare de celui qui transformait en

poèmes ses rêves étoilés.

Les pièces suivantes dépeignent des personnages qui se rencontrent inopinément tels un soldat peut

être déserteur et une toute jeune femme qui a refusé de fuir devant l'avancée d'une armée

d'envahisseurs. Ce que ces écrits par ailleurs si dissemblables ont en commun est qu'ils ne se situent

jamais dans une époque précise et qu'un virage au noir empêche un climat qui allait devenir trivial de

s'installer. Horizon incertain est d'une autre veine qu'on pourrait qualifier de durasienne. Une plage

l'hiver. S'y croisent un homme aux funestes errances et la femme à laquelle il était autrefois lié. La

peine qu'a provoqué en chacun d'eux leur séparation ne s'est jamais éteinte.

Grâce à des comédiens d'une saisissante intensité tels que Lou Wenzel et Thibault Vinçon, mais aussi

une musique que Jean-Paul Wenzel - qui cumule les fonctions d'écrivain de metteur en scène et de

comédien - utilise en orfèvre, cette soirée inclassable est de celle qu'il convient de recommander.

A L L E G R O T H É Â T R E

L’Equipe

Jean-Paul Wenzel

Auteur, acteur, metteur en scène Dirige Dorénavant Cie depuis février 2003 avec Arlette Namiand. Co-directeur avec Olivier Perrier du CDN Les Fédérés à Montluçon de 1985 à 2002. Co-fondateur avec Jean-Louis Hourdin et Olivier Perrier des Rencontres Théâtrales dʼHérisson (1976 à 2003) ACTEUR Formé de 1966 à 1969 à lʼEcole Nationale du TNS. A joué au théâtre sous la direction de: Robert Gironès, Peter Brook, Philippe Goyard, Michel Raskine, Michel Didym et au cinéma avec: René Allio, Gisèle Cavali, Aki Kaurismaki, Gérard Blain, Patricia Plattner. AUTEUR Il est lʼauteur dʼune quinzaine de pièces, éditées et créées en France et à lʼétranger. Loin dʼHagondange (1974, éd. Stock et 2008 éd. Les Solitaires Intempestifs) (La pièce a été traduite et représentée dans une vingtaine de pays), Marianne attend le mariage (1976) (co-écrite avec Claudine Fiévet Prix de la SACD « Talent Nouveau » 77), Dorénavant (1977), Les Incertains (1978 ed.Théâtre ouvert/Tapuscrit), Simple Retour (1980), Doublages (1981, éd. Albin Michel), Vaterland (1982, TO collec. Enjeux), (co-écrite avec Bernard Bloch), Boucherie de Nuit (1984, éd. LʼAvant-Scène) (et court-métrage 2000), Mado (1984, ed. LʼAvant-Scène), LʼHomme de Main (1988), La Fin des Monstres (1993, éd. LʼAvant-Scène), Faire Bleu (1999, éd. Les Solitaires Intempestifs), Six tragédies miniatures (2005, éd. Les Solitaires Intempestifs), Margot (2005 inédite), 5 clés (2006, éd. Lansman), La Jeune fille de Cranach (2007, éd. Les Solitaires Intempestifs). Tout un homme… (2009). METTEUR EN SCÈNE Il met en scène 40 spectacles, dont 15 de ses propres pièces, et des pièces de Bertolt Brecht, Werner Fassbinder, Ödon von Horvath, Jean Genet, Michel Deutsch, Yves Reynaud, Arlette Namiand, Enzo Cormann, Serge Valletti, Howard Barker, et des oeuvres littéraires de Guy de Maupassant, Thomas Berger, Primo Levi, Sembène Ousmane, Arthur Koestler, Jean Meckert, toutes adaptées au théâtre par Arlette Namiand. En 2005 La Strada de Fellini adapté au théâtre par Tullio Pinelli, en 2006, Six tragédies Miniatures au Push Festival de Vancouver (Canada), en 2007, Judith ou le Corps séparé dʼHoward Barker, en 2008, Les Figurants de José Sanchis Sinisterra et La Jeune Fille de Cranach ( Paris 2008), Tout un homme (2009, 1re version). FORMATION Directeur pédagogique de lʼEcole du TNB à Rennes de 1995 à 2000. Intervenant à la Comédie de Saint-Etienne (1989 et 2006) au Conservatoire de Genève (2001), à lʼUniversité dʼAddis Abeba (Ethiopie 1996), à Récife (Brésil 2002), au CNSAD, (2003, 2004 avec Arlette Namiand pour un atelier dʼécriture, et 2006), à Vancouver (Canada 2006), à lʼEPSAD de Lille (2005 et 2007), au TNS (2009), à lʼEcole Nationale de Théâtre de Santa Cruz (Bolivie 2010). PRIX DE LA CRITIQUE Il reçoit le Prix de la Critique en 1976 pour LOIN DʼHAGONDANGE, et en 1984 pour Vaterland (Meilleure création française). En 1993 pour Le Théâtre Ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovic (Meilleur spectacle de province).

Jade Duviquet www.singedebout.com Co-fondatrice de la Compagnie du Singe Debout avec Cyril Casmèze depuis 2001. Metteuse en scène, adaptatrice, auteure Animalité co-écrit avec Marc-Michel Georges, Cyril Casmèze, Scène Nationale, Ferme du Buisson, 2002 // Unplusun co-écrit avec Jean-Yves Ruf, Théâtre Vidy Lausanne, Théâtre Nanterre Amandiers, 2004, 2005 // Un grand singe à lʼAcadémie, dʼaprès Kafka, Théâtre Nanterre Amandiers, 2006 // CQPVD ou Ce que parler veut dire, dʼaprès Autoportrait dʼEdouard Levé, Les Subsistances, Lyon, Théâtre de Châtillon, 2008 // Cet animal qui nous regarde, dʼaprès Derrida, Rilke et Morritz, Les Subsistances, Lyon, Maison de la Culture de Bourges, 2009-2010 // Jʼme sens pas belle de Bernard Jeanjean, Manufacture des Abbesses, 2009 Comédienne Films-Vidéos-Photos Avec Chantal Ackerman, Damien Peyret, Anne Villacèque, Cédric Khan, Jean Sentis, Patrick de Geeter, Alain Sarat, Jean-Claude Bélégou, Florence Chevalier. Avec Christine François, documentaire : « Le chemin de Jade ». Cabaret Duo circo-théâtral avec Cyril Casmèze, Festival dʼUtrecht, Pays-Bas, Londres, Berlin, Madrid. Au Grand Mezze de François Rollin et Edouard Baer, Théâtre du Rond-Point Théâtre Lʼimpasse du désir, Sous les tilleuls-menthe, Ménagerie de Verre. Mélody pour Mélanie, Théâtre des Deux Rives de et m.e.s. Marc Michel Georges // Dom Perlimplin de Lorca, Don Juan de Pouchkine, m.e.s. Jean François Philippe, Théâtre Le Volcan, Le Havre. Lʼarchitecte de Serge Gantz, m.e.s. Gilbert Langlois, Festival de Pierrefonds. Un hibou à soi de Dominique Paquet, chansons de Jean-Paul Farré, m.e.s. Patrick Simon, Escaliers des Doms, Avignon, Etoile du Nord. // Mori m.e.s. Geneviève de Kermabon, Printemps des Comédiens, Montpellier, Théâtre de Chaillot // DʼArtagnan, m.e.s. Jérôme Savary, Théâtre de Chaillot, Théâtre Mogador // Erigon de Yordan Plevnes, m.e.s. Patrick Vershuren // Hôpoital Blouse dʼHP Korchia, m.e.s. Emmanuel Depoix, Théâtre Essaïon // Scènes de chasse en Bavière de Martin Sperr, Patrice Douchet // Jéhu de Gilard Evron m.e.s. Zohar Wexler, Epée de Bois, Cartoucherie de Vincennes // La répétition ou lʼamour puni ou la répétition dʼAnouilh, Lucrèce Borgia de Victor Hugo, m.e.s. Marie-Claude Morland, Théâtre du Lucernaire, Colibri Avignon // Animalité, Unplusun m.e.s. Jean-Yves Ruf, Théâtre Vidy Lausanne, Théâtre Nanterre Amandiers // Lʼidiot de Dostoïevski, traduction de André Markowicz m.e.s. Antoine Bourseiller, Théâtre Mouffetard, Théâtre Luxembourg

Lou Wenzel Formation 2002-2005 : Ecole Nationale dʼArt Dramatique de la Comédie de St-Etienne - 2000-2002 Ecole du Théâtre National de Chaillot Spectacles 2010 – Fairy Tale Heart de Philip Ridley ms Nicolas Guilleminot (Théâtre des Déchargeurs, Paris) /// 2009 – La Force de tuer de Lars Noren, ms Adrien Lamande (reprise Maison des Métallos, Paris, Mai) /// 2009 – Le Cabaret du bout de la nuit, spectacle de José Cano Lopez (Plessis les Tours, Fév.) /// 2008 – La Jeune fille de Cranach, texte et ms Jean-Paul Wenzel (Maison des Métallos,Paris, Oct/Déc) /// 2008 - 20 poèmes dʼamour et une chanson désespérée, de Pablo Néruda, ms José Cano Lopez (Plessis-les-Tours) /// 2007 – LʼOrestie dʼEschyle, ms David Géry (Théâtre de la Commune dʼAubervilliers, Déc.) /// 2007 – La Force de Tuer de Lars Noren, ms Adrien Lamande (Théâtre des Déchargeurs, Paris, Sept/Oct) /// 2007 – Judith ou Le Corps séparé dʼHoward Barker, ms Jean-Paul Wenzel, (Théâtre des Amandiers de Nanterre, Janv/Fév) /// 2006 – Femmes de mineurs ms Charlotte Baglan, dʼaprès les témoignages de femmes de mineurs de Dominique Le Tyran (St-Etienne) /// 2005-2006 : Comédienne permanente à la Comédie de Saint-Etienne - Une saison chez les cigales de Gilles Granouillet, ms Philippe Zarch - Occupations, dʼaprès des textes de Simone Weil, ms Jean-Claude Berutti /// 2004 : Electronic City, de Falk Richter, ms Jean-Claude Berutti , (St-Etienne, CDN Montreuil) /// 2003 : Unity 1918, de Kevin Kerr, ms Vincent Goethals (Comédie de St-Etienne) Dasté et après, conception et ms François Rancillac (Comédie de St-Etienne) /// 2002 : Les Trois bossus, opérette de Carlo Goldoni, ms Yves Bombay (Festival de Fenétrange) /// 2001 : Une fille sʼen va, dʼArlette Namiand, ms Jean-Paul Wenzel (Les Fédérés - Montluçon) /// 2000 : Théâtre ambulant Chopalovitch, de Lioubomir Simovic, ms David Gerry Films 2008 : Bewickʼs mambo, court-métrage, réalisation de Peter Snowdon /// 1999 : Boucherie de nuit, moyen métrage, réalisation J.-Paul Wenzel

Thibault Vinçon Cinéma LE ROMAN DE MA FEMME // Djamshed USMONOV NOIR OCÉAN // Marion HANSEL MEMORY LANE // Mikhaël HERS LE SENTIMENT DE LA CHAIR // Roberto GRAZELLI INTRUSIONS // Emmanuel BOURDIEU UN COEUR SIMPLE // Marion LAINE LES DEUX MONDES // Daniel COHEN LA VIE DʼARTISTE // Marc FITOUSSI LES AMITIÉS MALÉFIQUES // Emmanuel BOURDIEU LE DERNIER JOUR // Rodolphe MARCONI RÉSISTANCE tourné en langue allemande Todd KOMARNICKI Court métrage MONTPARNASSE // Mikhaël HERS UNE FILLE NORMALE // Laurette POLMANSS PRIMEROSE HILL (MM) // Mihkael HERS NATHALIE MORETTI // Sophie FILLIÈRES A LA SAUVETTE // David FETERMAN LE CRÉNEAU // Julien WEIL Télévision SOUS UN AUTRE JOUR // Alain TASMA LʼÉCOLE DU POUVOIR // Raoul PECK LES HÉRITIÈRES // Harry CLEVEN LE MALADE IMAGINAIRE // Christian de CHALONGE CLÉMENTINE // Denys GRANIER-DEFERRE NÉS EN 68 // Olivier DUCASTEL JOSÉPHINE ANGE GARDIEN // Le stagiaire Stéphane KURC Théâtre LORENZACCIO - Alfred de Musset ms Claudia STAVISKY Les Célestins, Théâtre de Lyon // LA DISPUTE - Marivaux mise en scène Marc PAQUIEN MC 93 - Bobigny // FILUMENA MARTURANO ms Gloria PARIS Théâtre de lʼAthénée // LA STRADA - Tulio Pinelli et Federico Fellini ms J.-Paul WENZEL sous chapiteau // LE PRINCE DE HOMBOURG - Kleist ms Daniel MESGUICH Théâtre de lʼAthénée // QUʼUNE TRANCHE DE PAIN - Fassbinder ms Florian SITBON Théâtre des Lucioles, Avignon // LA FAUSSE SUIVANTE - Marivaux msVéronique VELLA Théâtre 14 // LE SEIGNEUR GUAN VA AU BANQUET - Kuan HAN-CHING ms Bernard SOBEL Théâtre de Gennevilliers // LES SEPT CONTRE THÈBES - Eschyle ms Bernard SOBEL Théâtre de Gennevilliers // MOZART ET SALIERI - Pouchkine ms Olivier TREINERCNSAD // PSEUDOLUS - Plaute ms Brigitte JAQUES Auditorium du Louvre // DOM JUAN - Molière ms Daniel MESGUICH Théâtre de lʼAthénée // MUSIC-HALL - JL Lagarce ms J SALINGERCNSAD // LE DIBOUK - S An-Ski ms Olivier TREINERCNSAD // Y A QUELQUʼUN ? création et ms Bruno WACRENIER Chapelle de la Sorbonne // LA DISPUTE - Marivaux ms Kristof LANGROMME Théâtre du Songe Cabaret LES QUAT-Z-ARTS chansons jazzettes autour de Brassens Formation CNSAD. Classes de Catherine Hiegel, Daniel Mesguich, Cécile Garcia Fogel, Jean-Paul Wenzel, Denis Podalydès. Stage à la FEMIS sous la direction de Philippe Garrel.

Cissou Winling Scénographe et Créatrices de costumes, autodidacte Avec une quarantaine de pièces de théâtre, une quinzaine de chorégraphies, une douzaine de spectacles cirque et cabaret, une dizaine de scénographies pour le théâtre, la danse et des spectacles musicaux, quelques réalisations de costumes structurels pour lʼ événementiel, et de nombreuses structures en tissu (écrans, ballons en spi, toitures de structures métalliques, yourtes). A travaillé au théâtre avec: N.Ramond (cie les transformateurs), J.Carroll (cie Gare) D.G. Gabily (Groupe TʼChang),Bernard Sobel (théâtre de Genneviliers), Jean François Peyret (TF2 cie), A.Wilms (Comédie Française) /// Pour la danse avec: J.Taffanel, Bouvier/Obadia, H.Diasnas, Hervieu / Montalvo, M. Mezouki /// Pour le cirque : La Voliére Dromesko, Le Cabaret Sauvage, Les Colporteurs, Les Zampanos, la Compagnie Dare DʼArt /// Pour la rue Barthélémy Bompard ( Kumulus), Jean Marie Maddedu (Les Piétons), et de nombreux autres artistes. Depuis 1995 travaille avec Jean-Paul Wenzel pour la plupart de ses mises en scène et réalisation. Spartakos - Tout de suite pour toujours - Croisade sans croix - Loin dʼ Hagondange - Faire bleu - Caveo -Boucherie de nuit - Blessures au visage - Les trois soeurs - Lʼamour dʼun brave type - La Strada - Judith ou le corps séparé -Histoires dʼElles - Les Figurants –La Jeune fille de Cranach. Philippe Tivillier Créateur son Né le 02/03/1955 à Lyon (69) Arrive au théâtre par la guitare électrique pour des musiques de Michelle Bernard pour le spectacle de Bruno Carlucci (THÉÂTRE DE LA SATIRE à Vénissieux 69) LA PUNAISE de Maïakovski /// En janvier 1975 puis commence la régie son en travaillant notamment avec Bruno Carlucci, Robert Gironès, Bruno Boêglin, Christian Cappezzone, André Ligeon Ligeonnet, Daniel Poutier, Françoise Coupat et fonde la société scop SCENETEC entreprise de prestation, vente, location de matériel son et lumière pour le spectacle En 1979 rejoint le THÉÂTRE DU GRAFFITI (direction Philippe Goyard) à Dijon (21) travaille alors avec Philippe Goyard, Lionnel Astier, Alain Mergnat et commence lʼaventure à Hérisson (03) rencontres de théâtre avec Jean-Paul Wenzel et Olivier Perrier. Il les rejoint en 1984 pour lʼinstallation des FÉDÉRÉS (direction JP Wenzel, O. Perrier) à Montluçon au Théâtre des Ilets (Centre Dramatique National) puis part vivre et travailler à Rome (Italie) et assure la direction technique du FESTIVAL ROMA EUROPA (direction Monique Veautte) à la villa Médicis en 1986 et 1987 ainsi que la biennale de théâtre Français (direction José Guinot) travaille avec le Chorégraphe Lindsay Kemp pendant cette période /// En 1987 rejoint le THÉÂTRE ÉQUESTRE ZINGARO pour la tournée Italienne et continue la collaboration avec Bartabas pour lʼinstallation de la compagnie à Aubervilliers en contribuant a la construction du théâtre en bois sur le terrain du fort dʼAubervilliers /// En 1989 départ de Zingaro pour rejoindre lʼéquipe de DROMESKO (Igor et Lily) pour la création de la volière Dromesko et sillonne la France et LʼEurope jusquʼen 1993 /// Création de la compagnie LES COLPORTEURS en 1995 et retour aux Fédérés à Montluçon pour collaborer aux créations de Jean-Paul Wenzel en 1997 /// En 2000, retour à Dromesko mais parallèlement continue la collaboration avec JP Wenzel sur ses créations jusquʼà aujourdʼhui.

de Jean-Paul Wenzel

avec Jade Duviquet

Lou Wenzel Thibault Vinçon

Jean-Paul Wenzel

FICHE FINANCIÈRE

Prix par représentation :

de une à trois représentations : 4 000 ! HT par représentation + TVA 5,5 %

de quatre à cinq représentations : 3 500 ! HT par représentation + TVA 5,5 % Plus transports des biens et des personnes hébergements et défraiements au tarif conventionnel en vigueur pour six personnes. Arrivée de toute l'équipe la veille de la première. Montage à J - 1 puis raccords et répétitions le jour de la première. Jauge requise : entre 80 et 130 spectateurs. Ces prix s'entendent sans démontage et sans relâche entre les représentations. Au delà de cinq représentations où pour d'autres configurations, nous consulter.

Contact :

www.dorenavant-cie.com

Arlette Namiand 06 23 04 30 84 - [email protected]

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Dorénavant cie est conventionnée par la Drac et la Région Ile-de-France