4. chirurgie réparatrice après amaigrissement

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Obésité (2012) 7:82-83 DOI 10.1007/s11690-012-0324-y ABSTRACTS / ABSTRACTS 4.01 Bodylift : technique et analyse des complications à propos de 40 cas R. Sinna*, Q. Qassemyar, N. Assaf, S. Carton, A. Dhahri, P. Verhaegue CHU d’Amiens, Amiens, France Introduction : Nous avons récemment proposé une classifi- cation en chirurgie plastique regroupant les complications en cinq stades permettant de faciliter l’évaluation objec- tive et la comparaison des suites opératoires des techniques dans notre spécialité. Le bodylift est une intervention qui a mauvaise réputation de par les complications qui lui sont souvent imputées. Nous avons donc analysé de manière rétrospective notre série préliminaire de 40 bodylifts afin d’objectiver les complications de cette intervention. Objectifs : None. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 40 cas de bodylift selon le même mode opératoire que nous décrirons, réalisée entre 2005 et 2010. Les indications ont concerné des patients à plus d’un an d’une chirurgie de l’obésité avec un poids stable. Toutes les complications postopératoires ont été répertoriées, qu’elles soient médicales ou chirurgicales. Résultats : Il s’agissait de 38 femmes et de deux hommes d’une moyenne d’âge de 38 ans avec un IMC de 26,3 au moment du bodylift. Concernant la chirurgie bariatrique, il y avait 15 anneaux, 14 sleeves gastrectomies, cinq bypass et un duodenal switch. Les complications ont été recensées, à différentes étapes : pendant l’hospitalisation, à un, à six mois et à un an. Les résultats sont présentés sous la forme classique décrivant le nombre et la nature de chaque compli- cation. Ces résultats ont ensuite été réorganisés par groupe logique en fonction des conséquences engendrées sur la prise en charge du patient et non pas sur la nature de chaque complication. Ainsi, la classification par stade permet d’ob- jectiver qu’il y a peu de réelles complications du bodylift, mais que les suites opératoires immédiates nécessitent un suivi prolongé. L’analyse de l’hémoglobine a montré une perte de 2,8 points en moyenne indépendante des autres fac- teurs analysés, ce qui pourrait limiter les indications d’auto- transfusion. Conclusion : L’analyse objective des complications du bodylift montre qu’il n’y a pas d’importante complica- tion postopératoire avec la technique décrite par Pascal et Lelouarn. Cependant, on notera que les suites opératoires peuvent être longues. 4.02 Intérêt de la liposuccion combinée à l’abdominoplastie chez les patients obèses sévères après chirurgie bariatrique A. Chau*, B. Dezfoulian, R. Caiazzo, C. Zerrweck, H. Verkindt, M. Pigeyre, F. Torres, A. Sterkers, L. Arnalsteen, F. Pattou CHRU de Lille, Lille, France Introduction : La liposuccion est fréquemment utilisée en chirurgie plastique mais rarement associée à une abdomino- plastie réparatrice après chirurgie bariatrique. Pourtant dans ce cas la liposuccion diminue les pertes sanguines, les séro- mes et le taux de retard de cicatrisation. Objectifs : Le but de cette étude est de décrire cette technique et d’évaluer sa faisabilité spécifiquement chez les patients ayant présenté un amaigrissement majeur au décours d’une chirurgie bariatrique. Méthodes : Nous avons inclus dans cette étude rétros- pective 22 patients (14F/8M, 45 ± 7 ans) consécutifs opérés entre janvier 2010 et août 2011. L’intervention sous anes- thésie générale consistait en une lipoaspiration abdominale (LA), en des flancs et en du pubis associée à une abdomi- noplastie par un abord en T inversé. Le drainage était assuré par des drains de redon retirés dès que leur débit était infé- rieur à 20 cc/j. Les caractéristiques cliniques des patients et 4. Chirurgie réparatrice après amaigrissement SOFFCO, Montpellier 31 mai–2 juin 2012 © Springer-Verlag France 2012

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Page 1: 4. Chirurgie réparatrice après amaigrissement

Obésité (2012) 7:82-83DOI 10.1007/s11690-012-0324-y

AbstrActs / AbstrActs

4.01

Bodylift : technique et analyse des complications

à propos de 40 cas

R. Sinna*, Q. Qassemyar, N. Assaf, S. Carton, A. Dhahri, P. VerhaegueCHU d’Amiens, Amiens, France

Introduction : Nous avons récemment proposé une classifi-cation en chirurgie plastique regroupant les complications en cinq stades permettant de faciliter l’évaluation objec-tive et la comparaison des suites opératoires des techniques dans notre spécialité. Le bodylift est une intervention qui a mauvaise réputation de par les complications qui lui sont souvent imputées. Nous avons donc analysé de manière rétrospective notre série préliminaire de 40 bodylifts afin d’objectiver les complications de cette intervention.

Objectifs : None.Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 40 cas de

bodylift selon le même mode opératoire que nous décrirons, réalisée entre 2005 et 2010. Les indications ont concerné des patients à plus d’un an d’une chirurgie de l’obésité avec un poids stable. Toutes les complications postopératoires ont été répertoriées, qu’elles soient médicales ou chirurgicales.

Résultats : Il s’agissait de 38 femmes et de deux hommes d’une moyenne d’âge de 38 ans avec un IMC de 26,3 au moment du bodylift. Concernant la chirurgie bariatrique, il y avait 15 anneaux, 14 sleeves gastrectomies, cinq bypass et un duodenal switch. Les complications ont été recensées, à différentes étapes : pendant l’hospitalisation, à un, à six mois et à un an. Les résultats sont présentés sous la forme classique décrivant le nombre et la nature de chaque compli-cation. Ces résultats ont ensuite été réorganisés par groupe logique en fonction des conséquences engendrées sur la prise en charge du patient et non pas sur la nature de chaque complication. Ainsi, la classification par stade permet d’ob-jectiver qu’il y a peu de réelles complications du bodylift, mais que les suites opératoires immédiates nécessitent un

suivi prolongé. L’analyse de l’hémoglobine a montré une perte de 2,8 points en moyenne indépendante des autres fac-teurs analysés, ce qui pourrait limiter les indications d’auto-transfusion.

Conclusion : L’analyse objective des complications du bodylift montre qu’il n’y a pas d’importante complica-tion postopératoire avec la technique décrite par Pascal et Lelouarn. Cependant, on notera que les suites opératoires peuvent être longues.

4.02

Intérêt de la liposuccion combinée à l’abdominoplastie

chez les patients obèses sévères après chirurgie

bariatrique

A. Chau*, B. Dezfoulian, R. Caiazzo, C. Zerrweck, H. Verkindt, M. Pigeyre, F. Torres, A. Sterkers, L. Arnalsteen, F. PattouCHRU de Lille, Lille, France

Introduction : La liposuccion est fréquemment utilisée en chirurgie plastique mais rarement associée à une abdomino-plastie réparatrice après chirurgie bariatrique. Pourtant dans ce cas la liposuccion diminue les pertes sanguines, les séro-mes et le taux de retard de cicatrisation.

Objectifs : Le but de cette étude est de décrire cette technique et d’évaluer sa faisabilité spécifiquement chez les patients ayant présenté un amaigrissement majeur au décours d’une chirurgie bariatrique.

Méthodes : Nous avons inclus dans cette étude rétros-pective 22 patients (14F/8M, 45 ± 7 ans) consécutifs opérés entre janvier 2010 et août 2011. L’intervention sous anes-thésie générale consistait en une lipoaspiration abdominale (LA), en des flancs et en du pubis associée à une abdomi-noplastie par un abord en T inversé. Le drainage était assuré par des drains de redon retirés dès que leur débit était infé-rieur à 20 cc/j. Les caractéristiques cliniques des patients et

4. Chirurgie réparatrice après amaigrissement

SOFFCO, Montpellier 31 mai–2 juin 2012

© Springer-Verlag France 2012

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les données opératoires, et le taux de complication ont été étudiés en analyse uni- et multivariée.

Résultats : L’IMC avant chirurgie bariatrique était de 52,6 ± 8,7 et 34,4 ± 9,3 kg/m2 au moment de la LA. Le délai entre l’intervention initiale et la LA était de 6,1 ± 2,9 ans. La perte de poids avait alors été de 52 ± 25 kg, soit 61 ± 25 % de l’excès de poids. Le temps opératoire était de 357 ± 127 minutes et la durée d’hospitalisation de 6,6 ± 5,8 jours. Le volume de graisse aspiré par LA était de 6,5 ± 4,5 l (de 1,0 à 15,0 l). En analyse multivariée, le volume de graisse aspiré était corrélé à l’IMC au moment de l’AL (p = 0,003) indépendamment de l’IMC initial, de la perte de poids et de la masse de peau réséquée (2,6 ± 2,6 kg). Aucun décès ni aucune réintervention n’ont été à déplorer. Six patients (17 %) ont présenté des complications mineu-res : quatre désunions de cicatrice, un sérome et un héma-tome. Il n’a pas été mis en évidence de facteur prédictif de survenue de ces complications.

Conclusion : La liposuccion associée à l’abdominoplastie apparaît comme une technique possible et sûre après chirur-gie bariatrique. Le volume de graisse aspiré est variable et est corrélé à l’IMC au moment de l’intervention. Compara-tivement aux données de la littérature (4,3 % de complica-tions avec la LA, en comparaison avec une abdominoplastie seule 11,7 %), la LA semble offrir un taux de complication postopératoire inférieur.

Références

1. Heller JB Outcome analysis of combined lipoabdominoplasty versus conventional abdominoplasty. PRS Journal

2. Gravante G (2011) A comparative study of the transversus abdo-minis plane (TAP) block efficacy on post-bariatric vs aesthetic abdominoplasty with flank liposuction. Obes Surg

3. Samra S (2010) Complication rates of lipoabdominoplasty versus traditional abdominoplasty in high-risk patients. PRS Journal

4. Le Louarn C, Pascal JF (2010) The high-superior-tension techni-que: evolution of lipoabdominoplasty. Aesth Plast Surg