3 cao à moins de1500 · la révolution qui s’annonce est à ... ce superbe projet de tour a...

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Des analystes très sérieux estiment que la CAO n’est plus assez chère. Leur regret n’est pas machiavélique : ils jugent que la baisse des prix des logiciels constatée ces dernières années a fait perdre à la CAO son 1/5 Révolution en marche Le monde de la CAO est en train de bouger et il faut s’en réjouir. Depuis le séisme pro- voqué par PTC dans les années 80 avec la conception paramétrée, il ne s’était pas passé grand-chose. La révolution qui s’annonce est à la fois tech- nologique et économique. Les trois éditeurs dont nous présentons les solutions dans ce numéro ont contribué, chacun à sa façon, à faire bouger les choses. Le premier, Robert McNeel, n’a pas inventé les Nurbs (on les doit à la synthèse des tra- vaux de deux ingénieurs français : Pierre de Casteljau de Citroën et Pierre Bézier de Re- nault). Mais il a su proposer très tôt Rhino, basé sur cette représentation mathématique et surtout le vendre à un prix très bas. Ce faisant, il n’a pas été vraiment pris au sé- rieux par les grandes entreprises mais s’est constitué une base considérable d’utilisa- teurs, en particulier dans le domaine du de- sign. Avant même l’essor d’Internet, il a su consacrer l’essentiel de ses revenus au dé- veloppement de son produit, laissant le soin à sa base installée d’en faire la promotion. Alibre s’est appuyée tout de suite sur le web pour promouvoir une CAO paramétrique à un prix d’entrée de gamme. Souvent consi- déré par ses pairs comme un trouble-fête, Greg Milliken maintient le cap et multiplie ses « coups de gueule » dans un blog très lu par les initiés et les consultants. Il fut le premier à démocratriser la CAO paramé- trique. Enfin (dans l’ordre d’arrivée), SpaceClaim a la même vision que Robert McNeel et Greg Milliken. Il pense comme eux que beaucoup d’utilisateurs potentiels ont été oubliés mais aussi que la CAO traditionnelle a de gros défauts en terme de structure (his- torique de conception) d’interopérabilité et d’ergonomie. Le concept de modélisation dynamique ébranle les acteurs traditionnels de la CAO qui réagissent déjà ! Bonne lecture interactive Denis LOURME Directeur du portail CAO.fr. Modèle 3D Rhinoceros (contexte CAO architecture) Page 2. dans ce numéro infos pratiques En dernière page : Liens utiles - Abonnez-vous à la lettre gratuite d’information de CAO.fr - Veille technologique : découvrez le CADreport édition francophone - Soyez informé des prochaines parutions de (3D) 2 Modèle 3D Alibre Design Standard (CAO mécanique) Page 3. Modèle 3D SpaceClaim LTX (CAO mécanique) Page 4. 3 CAO à moins de1500 € caractère d’équipement stratégique et qu’elle im- plique donc moins les directions générales des grandes entreprises. Au regard de certaines erreurs industrielles ré- centes, où par exemple une politique de CAO homogène n’a pas su être imposée, on peut leur donner raison ! Mais si on regarde le taux d’équi- pement 2D des petites et moyennes entrepri- ses on ne peut qu’être sceptique. C’est encore plus vrai si on analyse la pénétra- tion des outils 3D en dehors des Bureaux d’Etu- des : design, services méthodes, documenta- tion, marketing, qualité, maintenance, etc... Et que dire de l’équipement 3D des cabinets d’ar- chitecture ? Des éditeurs s’intéressent à ce marché des oubliés de la troisième dimension. Et pour cause : ils représenteraient aujourd’hui quatre fois la base installée CAO. Pour ceux qui sont les créateurs des solutions que nous vous pré- sentons dans ce numéro, le prix ne doit pas être un problème. Ils proposent d’ailleurs tous, con- fiants, des versions gratuites pour évaluer leurs logiciels. Essayez les ! Aux Etats-Unis c’est même le marché de « Mon- sieur tout le monde » qui est visé. Les artisans les jeunes mais aussi les bricoleurs du diman- che sont courtisés. Robert McNeel, l’éditeur de Rhino, a été vision- naire sur ce marché. On ne s’étonnera donc pas que les nouveaux venus proposent des logiciels compatibles avec ce dernier. Le journal de la 3D en 3D Mai 2008 N°16 Editorial Ils ont des prix d’entrée de gamme et des fonctionnalités d’un niveau élevé. Ces logiciels sont atypiques et leur mode de distribution echappe le plus souvent aux circuits classiques du marché CAO. Leurs créateurs sont de fortes personnalités. Nous avons rencontré en France certains de leurs distributeurs, tous très motivés. Ils nous aident dans ce numéro à découvrir ces solutions et à comprendre les marchés adressés par ces logiciels. une publication du portail Mécanique, Architecture La 3D se démocratise ! numéro spécial

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Des analystes très sérieux estiment que la CAOn’est plus assez chère.Leur regret n’est pas machiavélique : ils jugentque la baisse des prix des logiciels constatéeces dernières années a fait perdre à la CAO son

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Révolution en marcheLe monde de la CAO est en train de bougeret il faut s’en réjouir. Depuis le séisme pro-voqué par PTC dans les années 80 avec laconception paramétrée, il ne s’était paspassé grand-chose.La révolution qui s’annonce est à la fois tech-nologique et économique. Les trois éditeursdont nous présentons les solutions dans cenuméro ont contribué, chacun à sa façon, àfaire bouger les choses.Le premier, Robert McNeel, n’a pas inventéles Nurbs (on les doit à la synthèse des tra-vaux de deux ingénieurs français : Pierre deCasteljau de Citroën et Pierre Bézier de Re-nault). Mais il a su proposer très tôt Rhino,basé sur cette représentation mathématiqueet surtout le vendre à un prix très bas. Cefaisant, il n’a pas été vraiment pris au sé-rieux par les grandes entreprises mais s’estconstitué une base considérable d’utilisa-teurs, en particulier dans le domaine du de-sign. Avant même l’essor d’Internet, il a suconsacrer l’essentiel de ses revenus au dé-veloppement de son produit, laissant le soinà sa base installée d’en faire la promotion.Alibre s’est appuyée tout de suite sur le webpour promouvoir une CAO paramétrique àun prix d’entrée de gamme. Souvent consi-déré par ses pairs comme un trouble-fête,Greg Milliken maintient le cap et multiplieses « coups de gueule » dans un blog trèslu par les initiés et les consultants. Il fut lepremier à démocratriser la CAO paramé-trique.Enfin (dans l’ordre d’arrivée), SpaceClaima la même vision que Robert McNeel etGreg Milliken. Il pense comme eux quebeaucoup d’utilisateurs potentiels ont étéoubliés mais aussi que la CAO traditionnellea de gros défauts en terme de structure (his-torique de conception) d’interopérabilité etd’ergonomie. Le concept de modélisationdynamique ébranle les acteurs traditionnelsde la CAO qui réagissent déjà !Bonne lecture interactiveDenis LOURMEDirecteur du portail CAO.fr.

Modèle 3DRhinoceros(contexte CAO architecture)Page 2.

dans ce numéro

infos pratiquesEn dernière page :Liens utiles - Abonnez-vous à la lettregratuite d’information de CAO.fr - Veilletechnologique : découvrez le CADreportédition francophone - Soyez informé desprochaines parutions de (3D)2

Modèle 3DAlibre Design Standard(CAO mécanique)Page 3.

Modèle 3DSpaceClaim LTX(CAO mécanique)Page 4.

3 CAO à moins de1500 €

caractère d’équipement stratégique et qu’elle im-plique donc moins les directions générales desgrandes entreprises.Au regard de certaines erreurs industrielles ré-centes, où par exemple une politique de CAOhomogène n’a pas su être imposée, on peut leurdonner raison ! Mais si on regarde le taux d’équi-pement 2D des petites et moyennes entrepri-ses on ne peut qu’être sceptique.C’est encore plus vrai si on analyse la pénétra-tion des outils 3D en dehors des Bureaux d’Etu-des : design, services méthodes, documenta-tion, marketing, qualité, maintenance, etc...Et que dire de l’équipement 3D des cabinets d’ar-chitecture ?Des éditeurs s’intéressent à ce marché desoubliés de la troisième dimension. Et pourcause : ils représenteraient aujourd’hui quatrefois la base installée CAO. Pour ceux qui sontles créateurs des solutions que nous vous pré-sentons dans ce numéro, le prix ne doit pas êtreun problème. Ils proposent d’ailleurs tous, con-fiants, des versions gratuites pour évaluer leurslogiciels. Essayez les !Aux Etats-Unis c’est même le marché de « Mon-sieur tout le monde » qui est visé. Les artisansles jeunes mais aussi les bricoleurs du diman-che sont courtisés.Robert McNeel, l’éditeur de Rhino, a été vision-naire sur ce marché. On ne s’étonnera donc pasque les nouveaux venus proposent deslogiciels compatibles avec ce dernier.

Le journal de la 3D en 3D

Mai 2008 N°16

Editorial

Ils ont des prix d’entrée de gamme et des fonctionnalités d’un niveauélevé. Ces logiciels sont atypiques et leur mode de distribution echappele plus souvent aux circuits classiques du marché CAO. Leurs créateurssont de fortes personnalités.Nous avons rencontré en France certains de leurs distributeurs, toustrès motivés. Ils nous aident dans ce numéro à découvrir ces solutionset à comprendre les marchés adressés par ces logiciels.

une publication du portail

Mécanique, ArchitectureLa 3D se démocratise !

numéro spécial

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Modèle 3D

995 €

Modèle 3D

Rhinoceros

Ce superbe projet de tour a été réalisé avec Rhino par l’Agence Hervé Tordjman Architecte &Partner (www.htordjman.com - Copyright HTA 2008). Nous avons polygonalisé les surfaces pourlaisser à ce journal une taille raisonnable. Essayez les vues que nous vous proposons.

www.acth.fr

En octobre 2007, des re-présentants de nombreuxcabinets d’architectes de stature mondiale réu-nis en conférence à Londres, ont présenté leurutilisation de Rhinoceros dans le cadre de leursprojets de prestige. Quelle mouche a donc pi-qué les architectes ?Beaucoup de nos lecteurs connaissent ce logi-ciel dans le cadre de la conception mécaniqueet du design. Avec ACTH, une société de con-seil et d’ingénierie dans le domaine de l’archi-tecture, nous allons comprendre pourquoi celogiciel rencontre un succès grandissant auprèsdes professionnels de ce secteur.Rhino pour les nombreux intimesLes fans de Rhinoceros l’appellent Rhino. Nousferons de même. Créée en 1980, la société édi-trice Robert McNeel & Associates fut à l’origineun cabinet comptable (!) puis devint distributeurd’AutoCAD®. Rhino 1.0 était d’ailleurs un outild’importation de surfaces pour AutoCAD. Il futd’abord gratuit avant de devenir ... bon marché.Rhino est toujours un modeleur surfacique basésur le modèle mathématique Nurbs (Non Uni-forme Rational B-Splines). Bien connue desmécaniciens, cette représentation est sans doutemoins familière aux architectes.Rhino est présenté ainsi sur le site de son édi-teur : À partir d’une esquisse, d’un dessin [...]ou tout simplement d’une idée, Rhino met à vo-tre disposition les outils nécessaires pour mo-déliser et documenter avec précision vos con-cepts afin de réaliser un rendu, une animation,un avant-projet, un prototype, une analyse et defabriquer ou construire le modèle.La facilité d’édition est due à un mode de travailnaturel et sans contraintes. Une technologie bre-vetée (UDT pour Universal Deformation Tech-nology™) permet en effet de déformer facilementsurfaces, courbes, maillages ou solides en res-pectant l’intégrité de l’objet. Le logiciel comptepar ailleurs plus de trente formats d’import etd’export. Rhino rencontre un grand succès par-tout où des formes complexes sont requises, etparticulièrement en phase d’avant-projet.L’éditeur propose par ailleurs d’autres logicielsdont Flamingo (rendu photo-réaliste), Penguin(rendu non photo-réaliste, style cartoon) etBongo (animation).Une place de choix dans la con-ception architecturaleLes éditeurs CAO (Autodesken tête) aimeraient que les ar-chitectes du monde entier pas-sent du 2D à la 3D. MaisAutoCAD a la vie dure et resteralongtemps leur outil de produc-tion privilégié. Rhino ne prétendpas concurrencer AutoCAD.D’ailleurs, ses fonctions de dessin,particulièrement améliorées en ver-sion 4.0, n’ont pas cette ambition.

Pour autant, les formes des bâtiments devien-nent de plus en plus complexes, voire audacieu-ses et cela explique le succès croissant deRhino. Pour Nawar Zreik, de formation architecteet formateur chez ACTH, ce n’est pas la seuleraison : « Rhino a du succès auprès des agen-ces d’architecture parce qu’il s’intègre facilementdans la chaîne de production et l’enrichit, sanspour autant la remettre en cause. Rhino peuts’appuyer sur de simples entités AutoCAD pourpermettre de créer des formes complexes maisaussi renvoyer à ce dernier les données géo-métriques précises issues de cette modélisation3D en tant que solides exploitables. C’est pour-quoi Rhino est apprécié en phase d’avant projetmais également en phase de production ». Ajou-tons que le prix de Rhino (voir notre «ticket decaisse») est un autre facteur de séduction nonnégligeable.Autodesk 3ds Max® est aussi très répandu dansles cabinets d’architectes : Là non plus, ACTHne cherchera pas à remplacer ce logiciel, mêmepar les solutions de rendu associées à Rhino(pourtant, les images non-réalistes de Penguinséduisent de plus en plus Outre-Atlantique). Mais

Rhino pourra fournir aisément etavec précision des surfacescomplexes à 3ds Max qui restele standard de rendu.Non, Rhino ne s’apprend pastout seul !Voilà qui tranche avec les tra-ditionnels discours marketing.Cette affirmation est argu-mentée par JacquesHababou, Directeur Com-mercial et un des associés

d’ACTH:« La manipulation de

formes complexes ne s’impro-vise pas, et c’est sans doute encore plus vraidans notre secteur d’activité. Par ailleurs, commevous l’avez signalé, Rhino s’intègre dans un pro-cessus plus large : les échanges de données,les conventions de travail et la charte graphiquedoivent être traités de façon rigoureuse. PourACTH la formation est une étape indispensableque nous préparons et menons avec le plusgrand soin, toujours de façon personnalisée. »Une formation minimum de quatre jours est pré-conisée pour travailler avec Rhino.La passionACTH, qui est également « revendeur à valeurajoutée » Autodesk, compte parmi ses clientsdes agences d’architecture de toutes tailles (ci-tons Christian de Portzampac et Valode & Pistre),des organismes institutionnels publics et privés(comme Aéroport de Paris), des structures degestion immobilière, des designers indépen-dants , etc.Jacques Hababou confirme que les premiers de-mandeurs de Rhino sont les agences car c’estchez elles que la créativité s’exprime le plus etbénéficie de la grande liberté artistique laisséepar Rhino.Nous l’avons senti à (3D)2 en préparant ce nu-méro : on retrouve dans l’équipe ACTH quelquechose comme une passion du produit qui ca-ractérise la communauté très active des utilisa-teurs Rhino dans le monde. Une passion fortbien exprimée d’ailleurs sur la page Rhino dusite internet d’ACTH. Passion contagieuse ?

Et si c’était la mouche qui apiqué nos architectes réunisà Londres ?

)

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Modèle 3D

1490 €

de calcul aux éléments finis ALGORDesignCheck, d’un logiciel d’images photo réa-listes et d’un accès spécifique et personnalisé àla très riche bibliothèque de composantsTraceParts (voir le (3D)2 numéro 6). Les prixde ces deux versions sont détaillés sur notre« ticket de caisse » ci-dessous. Sachez qu’ilexiste aussi Alibre Design Expert (2590 € HT).Pour connaître précisément les différences en-tre ces 3 versions, cliquez ici.Dans la toute prochaine version d’Alibre Design,le logiciel de GED M-Files (de l’éditeur finlan-dais Motive System, distribué en France parStreamDesign) est intégré aux versions Pro etExpert en remplacement de la solution initialede dépôt de fichiers.… plus une gratuiteEn téléchargeant Alibre Design pour le testergratuitement pendant un mois, c’est la versionprofessionnelle qui s’installe sur votre PC. Après30 jours, vous pouvez choisir d’acquérir une des3 versions payantes. Si vous hésitez encore, lelogiciel se transforme alors en version Xpress,aux fonctionnalités limitées, mais que vous pour-rez continuer à utiliser librement.

Internet garde encore une placeprépondérante dans l’offred’Alibre et le support. Citons parexemple le fait que les misesà jour de versions sont effec-tuées automatiquement parinternet dès leur disponibilité.USICAD utilise égalementun outil de prise en main etde démo via Internet pourapporter le meilleur support

aux utilisateurs, y comprispendant la période de test.

Modèle 3D

Alibre Design Standard

Pour animer ce mini hélicoptère télécommandé réalisé avec Alibre Design, passezen mode 3D puis cliquez sur l’icone .

Pour qui ?Pour comprendre le marché visé par Alibre, re-gardons le parcours de son distributeur françaisUSICAD. Comme son nom l’indique, la sociétécréée en 1991 est spécialisée en FAO. Elle com-mercialise les logiciels MECANIC, puis Esprit(DP Technology). Ses clients usineurs sont à larecherche d’un logiciel CAO bon marché pourrécupérer les modèles de leurs donneurs d’or-dres mais aussi pour les modifier (par exemplesimplifier un modèle en vue d’une opérationd’usinage). Il leur fallait un outil riche mais con-vivial (l’utilisation est généralement occasion-nelle) et offrant une bonne interopérabilité avecles formats neutres.Alain ARTIGE, gérant et responsable commer-cial d’USICAD va au delà de cet exemple: « Nosclients ne sont pas seulement des usineurs :bureaux de calculs, services méthodes d’entre-prises équipées d’autres logiciels, des PME fai-sant le pas de la 3D. Alibre Design attire aussides artisans, des professeurs et des étudiantset même des particuliers bricoleurs. Destechnico-commerciaux l’utilisent même pourmontrer leurs produits à leurs prospects et lespersonnaliser devant eux ! La CAO sort enfindes BE ! On retrouve aussi de nombreux utilisa-teurs de Rhino en mécanique (Un plug-in bidi-rectionnel Rhinoceros/Alibre est disponible) quiveulent compléter les capacités surfaciques deleur logiciel par des puissantes fonctions volu-miques. Pour résumer, nos clients veulent tousun retour sur investissement rapide et ils nousaffirment l’avoir obtenu en quelques mois.»

www.usicad.com

La société Alibre n’est vraiment pas ce qu’onpeut appeler une nouvelle venue dans le mondede la CAO. Elle fut créée aux Etats-Unis en 1997et la première version d’Alibre Design fut misesur le marché deux ans plus tard. Si en Francele produit a longtemps été connu des seuls ini-tiés, c’est que l’éditeur a tout misé à l’origine surune commercialisation et un support quasi ex-clusifs sur Internet. La stratégie de l’éditeur aévolué et, début 2004, la société USICAD estdevenue l’importateur et le distributeur de AlibreDesign pour la France.Basé sur ACIS et natif STEPAlibre Design est un modeleur paramétrique or-ganisé autour du noyau volumique ACIS, utilisépar de nombreux éditeurs de CAO. La premièreoriginalité est le format natif de ses fichiers. Pasde format propriétaire : Alibre Design génère eneffet par défaut des fichiers au format STEP, lanorme internationale d’échanges. Une extension(format STEP-Alibre) a été publiée de manièreà permettre l’échange de fichiers Alibre indépen-damment de la version utilisée; ce format resteégalement lisible par les autres CAO.C’est dire si Alibre a décidé de miser sur l’inter-opérabilité des modèles volumiques. Par exem-ple, lors de l’ouverture d’un modèle au formatIGES, celui-ci peut être converti en solide.Modeleur paramétréAlibre Design est un modeleur complet basé surle solide et la conception paramétrée. Il a misl’accent (mode de commercialisation d’origineoblige) sur la facilité d’utilisation et sur le carac-tère intuitif des commandes. Livré avec de nom-breux tutoriaux, il est particulièrement adapté àun usage occasionnel. Si Alibre Design est basésur le concept d’historique de construction, ilpossède des fonctions avancées de reconnais-sance de fonctions technologiques (features) quipermettent par exemple de supprimer des trous,des congés et de modifier un modèle ou assem-blage « sans historique », par exemple issu d’unformat neutre. Vous découvrirez toutes les fonc-tions (de l’esquisse à la mise en plan) sur le sitewww.alibre.fr.L’utilisateur français aime être accompagné etse satisfait rarement d’une aide en ligne ou deforums de discussion en anglais ! USICAD pro-pose donc par défaut un an de support télépho-nique et de mise à jour des révisions. Cette main-tenance pourra être reconduitel’année suivante à partir de 395€ HT.Trois versions …Alibre Design est décliné en troisversions : Alibre Design Standardcomprend toutes les fonctions CAOutiles à la conception mécanique demodèles et d’assemblages et à lamise en plan. Alibre Design Profes-sionnel s’enrichit en particulier d’unmodule intégré de tôlerie, du logiciel

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Modèle 3D

895 €

éléments, ce qui permet à l’opérateur de les sé-lectionner, les supprimer ou de les modifier(changer un rayon, la profondeur, ...). On ima-gine aussi le gain de temps qu’apporte la modé-lisation flexible aux ingénieurs calcul qui doiventen permanence « simplifier » les modèles de laCAO avant de les exploiter dans leur logiciel.Ajoutons que SpaceClaim propose une techni-que de commandes « au bout du curseur », quise transforme suivant le contexte et l’entité sé-lectionnée. Les déformations sont également« dynamiques ». Ceux qui se sont essayés àGoogle Sketchup nous comprendront.Pour qui ?- Les concepteurs. En leur permettant de con-crétiser rapidement des idées grâce à la modé-lisation paramétrique, sans exigence de métho-dologie rigoureuse liée à l’historique de cons-truction, SpaceClaim LTX cible tous ceux quiveulent une CAO 3D accessible et peu onéreuse.CADLINK préconise une journée de formationpour apprendre à modéliser des pièces comple-xes. Une seconde journée sera consacrée à lacréation et la modification d’assemblages ainsiqu’au module de mise en plan très complet qui

respecte la norme ISO.- Ceux qui exploitent et doi-vent enrichir ou simplifier desmodèles CAO conçus surd’autres logiciels. La modifi-cation rapide de modèles sé-duira les sous-traitants (Danscertains grands secteurs d’ac-tivité, ils auront néanmoinsbesoin de la version profes-sionnelle pour relire desCAO natives). Elle intéres-

sera aussi les services calculs

Modèle 3D

SpaceClaim LTX

Cette scie circulaire a été modélisée avec SpaceClaim LTX .Vous pouvez suspendre l’animation,avec l’icone .

ou méthodes des grandes en-treprises équipées.La société française CADLINK est bien connuedes responsables CAO qui rencontrent des pro-blèmes d’échanges de données. Elle proposedepuis 1998 le visualiseur SpinFire, des interfa-ces et des services de conversion de modèlesCAO. Son fondateur Philippe Pigeard est doncparticulièrement au fait du casse-tête permanentdes entreprises en termes d’interopérabilité.Spécialisée dans la CAO mécanique, CADLINKdistribue aussi Rhino et SpaceClaim LTX. Phi-lippe Pigeard nous explique pourquoi il proposeces deux outils : « SpaceClaim LTX séduit lesutilisateurs de Rhino par son prix et sa prise encompte du format .3DM en entrée et en sortie.LTX apporte à Rhino les fonctions paramétriquesqui lui font défaut ainsi qu’un module de mise enplan performant. Un de mes clients, architectenaval, utilise Rhino pour la conception des co-ques et des ponts. Il importe ensuite son mo-dèle dans SpaceClaim LTX et modélise l’amé-nagement intérieur. Les éléments volumiquesviennent s’adapter parfaitement sur la surfaceintérieure de la coque.Les parois sont déplacéestout en s’adaptant dynamiquement à la formeintérieure du bateau. Le mode paramétriquepermet de faire évoluer son projet ou de propo-ser des variantes ».Pour en savoir plus sur SpaceClaim LTX ettélécharger une version d’évaluation, rendezvous sur le site de CADLINK. Celui-ci proposeun grand nombre de vidéos. L’une d’elles estjustement dédiée à la scie circulaire présentéedans cette page.

L’éditeur SpaceClaim est le dernier né des ac-teurs de la CAO. Son produit phare SpaceClaimProfessional a été mis sur le marché au premiertrimestre 2007. Nous nous intéresserons,gamme de prix oblige, à la version LTX.Si SpaceClaim est une jeune entreprise, ses co-fondateurs ne sont pas des nouveaux venus. Atitre d’exemple, citons Mike Payne qui fut co-fondateur de PTC et de SolidWorks, puis diri-gea Spatial Corp., l’éditeur du noyau ACIS ra-cheté depuis par Dassault Systèmes.Avant d’en venir à la présentation de SpaceClaimLTX, précisons ses différences avec la versionProfessional. Elles résident dans la liste des for-mats de fichiers CAO/DAO lus et générés :LTX accepte en import et export les formats 3DM(Rhino) IGES, STEP, DWG/DXF et en exportseuls les formats XAML, STL, VRML, XPS. Laversion Professional interprête en plus de nom-breux formats natifs comme Catia V5 et V4, Pro/E, SolidWorks, Parasolid …Enfin, certaines op-tions ne sont disponibles qu’avec SpaceClaimProfessional, comme un module de tôlerie ouun accès direct aux bibliothèques TraceParts.SpaceClaim LTX coûte 895 € HT et SpaceClaimProfessional est proposé en location ou en achatà partir de 3 200 € HT.CAO sans histoire ...Le concept adopté par l’éditeur est le même pourtoutes les versions et constitue sans aucun doutela grande particularité du logiciel. Celui-ci est unmodeleur paramétrique basé sur le noyauACIS (jusque là rien de bien original) mais quis’affranchit de l’historique de construction.Ce concept est adopté depuis 20 ans par lesmodeleurs paramétriques. Pourquoi l’abandon-ner ? Lors la conception, il permet de revenirdans une étape de travail pour faire évoluer unparamètre, changer un composant... Mais il de-vient un casse tête pour qui veut modifier unmodèle, surtout s’il a été conçu par un collègueou un partenaire. Il impose une méthodologiede travail contraignante. Il n’est donc pas éton-nant que les sous-traitants réclament générale-ment un fichier dans un format neutre pour avoirplus de libertés de modification, même quandils disposent du logiciel de CAO d’origine !Oui, mais comment modifier facilement un mo-dèle qui a perdu de son « intelligence » ?Modélisation dynamiqueLa réponse de SpaceClaim estla modélisation dynamique en-core appelée flexible. En s’af-franchissant de l’historique l’édi-teur devait en effet apporter uneréponse à la reconnaissance desfonctions technologiques (trous,bossages, congés …)Comment un usineur supprimera-t-il par exemple des trous qu’il veuttraiter dans une opération ulté-rieure ? SpaceClaim reconnaît ces www.cadlink.fr

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Cette revue a été réalisée avec le logiciel Adobe Acrobat 3D, en collaboration avec les acteurs ACTH, CADLINK et USICAD.Tous les produits et marques cités dans ce document appartiennent à leurs propriétaires respectifs. Copyright 2008

Rédacteur Denis LOURME - ma-CAO.fr – SARL au capital de 10 000 euros - RCS Toulouse 452 266 109 – NAF 723 Z3, rue du Chêne vert – 31820 PIBRAC – téléphone, télécopie : 05 61 07 59 20 - Email : [email protected]

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