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° (29 ANNÉE). T L TOULOUSE ET DE LA HAUTE-GARONNE, Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 32 Ir. pour un an; 17 fr. pour six mois; 9 fr. pour trois mois Au-dehors 36 fr le t9 fr. ; to ir. Pour l'étranger, 44 Ir. ; 23 il,. ; 12 Ir. On s'abonne à foutouse, chez ;tlartegoute et Comp`, se..cesseurs de Vieusseux, imprimeur-Iibraire, rue St-Roine, n° 46 ; et au-dehors, cher tous les Directeurs ries postes. On s'abonne aussi cirez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. A en , ;Nlubel. Auch , Delcros..Bagnères (Efautes-Pyrénées) , J.-411. Dossun. Rayonne, Gosse. Béziers, veuve norv. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Citarrkere, Chai!loi herse. (Jasteinandary, Labadie. Condom, Dupuy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , Caillard Pau, Tonnet Ireres. Perpignan, Aiitoinette'l'astu, Lasserre. R des , Ca,reue. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez DastrilhesaiueetC`, directeur du Bureau d'Annonces et Abonnements aux Joute naux des dép. et de l'étranger, rue St.-Marc, 21, près la Bout se et chez 31-U Auguste de Vigny et Coulpe, directeurs de l'office-Correspondance, 5 , rue des Filles-St-Thomas (place de la Bourse), oû l'on recoit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Aun,rnce-s est de no ce latrines par ligne, sans exception, quel que soit le nombre des lignes et des insertions SOMMAIRE TOULOUSE , 29 juin : Processions ; courses de chevaux ; lecture (les poésies de Jasmin ; industrie nationale ; lettre de M. de Genoude. - NOUVELLES D'AFRIQUE. - NOUVELLES D'ESPAGNE Arrivée du corps de Balmaseda à Rayonne. - PARIS , 24 juin : Refonte (les monnaies - CHAMBRe DES PAIRS -. Navi- gation intérieure. - 25 juin : Chemin de fer de Paris au Havre. - NOUVELLES DU MATIN. - FEUILLETON : Voyage de l'Astrolabe. TOULOUS , 29 Juin. Hier dimanche, les processions qui ont lieu pendant l'octave ,du Saint-Sacrement ont terminé lent cours- Le temps n'a point cessédeleurêue favorabie. Le. plusgrandrordreet le plus grand recueillement a constamment régné parmi la foule qui se pres- sait sur leurs pas. On a rcrnargoe particulièrement cette année tir grand nombre d'autel; élevés (laits les quartiers parcoures par les processions, qui tous se laisaient distinguer par leur .richesse et une noble élégance digue de la majesté du culte. - Hier, dimanche , Jasmin a donné une première lecture de Francounetto , devant ut) auditoire que, grâce à la complai- sance de M. le marre, il avait réuni dans la salle du Petit- Consistoire. Nous sommes encore trop émus de cette lecture ; nous sommes encore trop sous le charme de la poésie éblouis- saule dont le poète Agenais nous a inondés pour pouvoir dire toute notre pensée sur cette magnifique production Pendant une heure et demie , Jasmin a plongé sou auditoire dans une sorte d'enivrement poétique ; et, chose remarquable , au- cune des personnes qui l'écornaient n'a éprouvé de fatigue, tant il a su répandre d'intérêt dans ce drame admirable, tant il cri a varié les détails, tant il en a savamment déroulé le plan. Jas- min avait liiii qu'on attrait> voulu l'entendre encore. Cest que Jasmin est un poète complet; le sentiment du beau est inné en lui; il est né grand peintre et grand musicien , car il sait se servir de toutes les couleurs et Prendre tous les tous. Do, é à la fois dune aine mélancolique et d'un esprit empreint d'une assez bonne dose de malice , il sait provoquer tour à tour, par de charmantes transitions, et le a ire et les larmes. C'est un de ces êtres rares lui s'émeuvent de tout ce qu'ils voient , de lotit ce qu'ils entendent , de tout ce qu'ils touchent , et qui changent en éclairs de poésie les sensations qu'ils reçoivent. Ajoutons que Jasmin a titi boit sens exquis, que son goût épuré le rend difficile sur les plus imperceptibles imperfections , que sou imagination a la persévérance du génie , qu'il possède un aimable fonds do philosophie , et que par dessus tout il est honnête homme. Ces I;riflautes qualités et bien d'autres que nous omettons sans doute, -se révèlent dans Francounettn plus peut-être que dans aucun autre ouvrage de Jasmin. L+U, plen de ce poème, qui est en quatre chants, est tracé avec uu art admirable ; la mar- che n'en est jamais embarrassée, et l'intérêt augmente sans cesse jusqu'au dénouement ; les principaux personnages y sont unis en relief avec un rare bonheur; on croit les voir agir , ils vous restent dans la mémoire , et on se souvient d'eux comme d'anciens amis. Lesdilf'érentes scènes , décrites dans Francore- netlo Ont un attrait iriexprimal)le. Jasmin n'est pas allé cher- cher la poésie dans un monde qui n'existe pas ; relais il l'a cueillie là où tant d'autres, qui se disent grands poètes, rie l'auraient pas tnênie apercue , c'est autour (le lui, c'est dans lis Habitudes les pins simples , dans les conditions les plus humbles qu'il a su la trouver. Cette réunion n'était qu'une séance préparatoire. Jasmin , avec cette timidité que les gens médiocres n'ont pas, a craint de se hasarder devant une nombreuse assemblée : il a voulu s'essayer d'abord en présenced'un auditoire restreint. Le triom- plie d'hier lui en présage un plus grand. Jeudi prochain , il lira sa Francounetto au Musée, où une réunion bien plus nom- breuse pourra l'applaudir. M. et Jasmin assistaient hier au spectacle dans la loge de M. le maire. Le concours de l'espèce bovine pour les quatre cantons de Toulouse et pour celui de Castanet, a eu lieu hier sur le champ de foire. Six génisses ont été couronnées, les deux du premier ordre appartenant à Mil. Viguerie, banquier, et de Cantalause , les deux du second à MM. Cousy et Béringuier, et les deux du troisième, à M,FI. Ramer et. Laf'age. Le jury et le public ont été frappés de la taille extraordinaire de la génisse de NI. Viguerie. Cette bête , (le race ageuaise pure et n'ayant que deux airs , a le taille de 1 ",3 c. INDUSTRIE NATIONALE. Prix proposés par la société d'eizcourirgenzent. La société d'encouragement pour l'industrie nationale a publié les programmes contenant l'exposition des questions qu'elle vient de mettre an concours pour les années 1811 à 1848. Les prix offerts élèvent à'la somme de 194,803 fr. C'est par de si nobles sacrifices que cette société exerce la plus heu relise influence sur les progrès de notre industrie. C'est à la suite de ces nombreux et brillants concours que les questions les plus difficiles ont été résolues , ainsi que l'a proclamé 31. le baron Théuard dans le discours adressé au roi lors de la distri- eutiou des récompenses accordées aux exposants de 1839. Voici les prix proposés par cette société. Prix proposés pour 1841 ARTS MrcANiQues. - Prix pour le perfectionnement du sys,l tème de navigation des canaux , 18,000 fr., Les courses ale chevaux pour la 2e partie du prix municipal ,ont eu lieu hier dimanche. Les nuages qui voilaient le soleil et le veut du nord qui régnait , avaient modéré la chaleur du jour ; aussi une foule bien plus considérable d équipages , de cavaliers et de piétons, s'était- elle rendue à lhippodrouie,Cette course a offert titi grand attrait par la manière dont les prix ont été disputés : la plupart des lutteurs ont courir avec des dffé- rences si peu sensibles dans leur marche , que l'intérêt que les spectateurs y prenaient s'est trouvé soutenir jusqu'à la fin. Les chevaux qui ont pris part à la course duaieit lanildo appartenant à M. (le Castellane, Aling,one à III. Sslvayre, et Venu-de-Chagrin à Mil. Prévot et Ranrel. A la première éprcuvu' , Peau-ele-Cliagrin a parcouru l'hip- podrome dans 2' 29"; Alingtone dans 2' 29" Biaaldo dans 2' 3u". A la seconde épreuve , .41inglone clans 2' 35"; Peari de- Cha,,rin dans '2'J5" 1/5; l:'inaldo dans '2 36". A la troisième épreuve, Aluagtorzedans '2' 43"; Peau-de- Chagrin , 2' 94 Les courses des petits chevaux , dits ponneys, ont présenté les résultats suivants: 2 ponneys ont concouru, l'un appartenant 'a M. Carayon l'autre à i'I.Castillon. A la In- épreuve, le ponuey appartenant à M. Carayou , a parcouru l'hippodrome dans 3' 10" ; celui de M. Castillon , dans 3'10"I/2. A la 2r épreuve, le ponuey de M. Castiilon , dans 3' 11" ; ce- lui de de Ni. Carayou , dans 5' 11" I/2. Le défilé a présenté au retour ait) magnifique spectacle; la foule était inciut use sur les trottoirs et aux avenues du Polit on a compté plus de trois cents équipages. Demain nisrdi, les courses auront lieu pour le prix d'ama- teur. La réputation des ch: vaux (lui doive,lt lutter , doit offrir tin grand intérêt ; ce sont la fameuse Altngtooe , P.sycicée et la Peine de seize arts , cél,'bres par les prix nombreux qu'elles oot remportés. VOYAGE DE L'ASTROLABE ET fD LA Z'r.LE . Après avoir complété le ravitaillement des corvettes, nous Partùnes de Samaraug pour nous rendre à R,,tavia , o,i titi tri vire francais uouveliernent arrivé (levait nia; livrer que-!ques barriques de vin. Nous ne séjournâmes (laits ce port que le temps nécessaire pour conclure ce anarché, et nous procurer quelques journaux (lui nous rnireirt à peu près au courant des nouvelles politiques que nous avions laissées de côté depuis 18 mois. En franchissant le détroit (le la Sonde nous laissâmes tomber (ancre sur la pointe (est) (le file de Sumatra, afin de ,nous pourvoir de bonne eau et de rafraîchissements. Je ne puis m'arrêter ici à te faire une descripiiou de cette partie (le la grande île de Sumatra. Je crois avoir déjà épuisé dans mes autres lettres tous les termes qui p:'uvetit servir à exprimer l'admiration la plus enthousiaste pont, les beaux pays , la belle nature de cette zôue inondée par le, soleil , sans être brûlé par ses rayons, ainsi je ne puis te dire autre chose, sinon que Sumatra est admirable cumule J.iva, lequel est aussi beau que la Nouvelle-Guinée, Cérani , le; Philippines, etc. Je n'ai donc trouvé aujourd Lui d'antre chose remarquable que des champs ,de poivriers, dont le fruit ferait la richesse du pa)s, si les Hollandais n'étaient point là pour l'exploiter. Le 10 octobre , nous quittions la baie de Lampougs ( îie de Sumatra) , pour gagner la haute mer, et trous diriger sur la pointe de Van Diemeu , en contournant la Nouvelle-hollande; noirs suppo- sions qu'après une assez longue relâche à Robert-Town, trous n'avions plus qu'à visiter la Nouvelle-Zélande pour y terminer nos travaux géographiques , après quoi l'expédition prendrait enfin la route du cap de Horta, pour regagner les côtes (le France; mais nous avons appris qu'avant de rentrer eu France, Pont- la fabrication des tuyauxde conduite des eaux, en fer, bois et en pierre, 15,500 fr. Pour la fabrication des briques , tuiles , carreaux et autres produits en terre cotte. Ce prix a été divisé ainsi qu'il suit : 1 o procédé propre à opérer plus économiquement ou plus parlai- tement qu'on lie le fait ordinairement, la division des terres dont la préparation exige cette division; 2° mélange et corroyage des terres; 3° nouveau procédé de moulage; i procédé de rebauage et de réparage; 5° cuisson vernissage; /° extrac- tion de la glaise , 4,50',)1'r. Pour la détermination expérimentalede la résistance des mé- taux soumis à diverses températures , et la recherche de l'in- flueiice de la chaleur sur la cohésion de leurs molécules, 6,000f. ARTS CHIMIQUES. - Prix pour le perfections erg eut de l'e.tlrac Lion du sucre de betterave , 10,000 fr. Pont- la dissécatiou de la betterave , 4,000 fr. Pour le traitement de la betterave desséchée, 1000 fr. Pour la conversion du sucre brut de la betterave en sucre raffiné sans le sortir de la forme , 4,000 fr. Pour un moyen de sauharimétrique propre ii faire connaîtra Il faut avoir entendu lire cet ouvrage pour se faire une idée du talent prodigieux avec It-quel Jasmin a su rehausser les choses les plus vulgaires; une foule de petits détails de la vie populaire , ses jeux , ses fêtes , que chacun de nous dédaigne peut-être, vont, grâce au poète, se parer d un charme menant la lusqu'tcr. Eh ! combien les Siit:atiotas sont dramatiques dans cette épopée ; que de scènes touchantes'. que de vérité dans I cxpres- siou des sentiments ! Nous ne voulons pour preuve du grand mérite de c,tte composition que le triomphe qu'elle a obtenu hier ; certes il y avait dans l'auditoire de nombreux amis de l auteur , mais la plus grande partie de l'assemblée était coin- posée de personnes venues au moins avec indifférence. Eh bien! tout cet auditoire , sans aucune exception, a été fasciné; l'émo- tion a gagné partout. Nous avons vu souvent, et en grand nom- bre, des yeux se mouiller de larmes; et chacun, électrisé par ce poème , que Jasmin a récité avec tin talent (le déclamation vrai- ment étonnant. s'est retiré emportant titi profond sentiment de reconnaissance et d'admiiation , pour le grand poète qui vient promptement la quantité de sucre cristallisable contente dans faire hommage à noir. ville d'un magnifique chef-d'teuvre, bt betterave ou tout autre produit sucré, 5,000 'r. M. le maire, éntu comme tout le monde , a embrassé Jasmin pour la découverte et l'exploitation de nouvelles carrières de avec la plus chaleureuse i41fusion. pierres lithographiques , 1500 fr. trous devions profiter de l'é:é austral et cle notre navigation par glaces plus rapprochée du pôle. Cette réro!ution ti:e paraît trè- 1es hautes latitudes pour faire dans les glaces une nouvelle leu- loirahle , et je dois te dire que la nouvelle tentative de M. d'1Ir- tative; il ne s'agit plus du pôle que nous avons déjà manqué, et ville est d'autant plus méritoire, qu'elle a lice dans des cir- qui échappera sans doute encore long-temps à l'mil curieux des nasiiatcurs, grCes à lu terrible barrière dont il est entouré mais il est Lon 'de constater la position de cette ceinture de glaces, et les modifications qu'elle petit éprouver suivant les saisons. Les Américains et les Anglais ayant, dit-on , dirigé vers ce but deux expéditions , il n'est pas sans intérêt pour une expédition française de concourir à ces travaux ; par ce moyen, on pourra connaître dans une même année un plus grand nom- bre de points appartenant à cette ligne de glaces qu'ai ne nous est pas donné de franchir, d'ailleurs cette pointe vers le sud nous offre quelques chances de nous rapprocher du pôle plus que nous n'avons pu le faire dans notre exploration de 1 853 ()la nous f'îtirtes arrêtés par la latitude de 61 degrés ; nous far mes fdo tués pendant 6 jours dan> la banquise, et n'en sortîmes qu'après y avoir été assez maltraités par les glaces, qui plu- sieurs l'oisnoirs serrèrent les flancs d'une façon peu civile. Il parait qu'en France, et dans les pays étrangers, on ne nous a pas su gré de nos efforts, tee consuléran, que le faible degré de latitude auquel nous étions parvenus; on n'a pas tenu compte dos difficultés et des dangers réels qu'offre la navi- gation dans de pareils c:irnats. On ir'a pas songé que toute la persévérance, toute Iaudace dont l'homme est susceptible, sont impuissantes pour franchir de tels obstacles. Le commas dirait , pour remplir cette partie de ses instructions, a fart tout ce qu'ut était iutinainement possible (le faire ; il a pris la résolu- lion de faire vers le pote nue nouvelle tentative, dans un pa- rage peut fréquenté par les navigateurs , -et ont l'absence des terres ]tous donne q;tellucs chances de trouver la barrière des constances qui , à certains égards , sont assez défavorables , ainsi que tu en pourras juger toi-mêtnepar ce qui va suivre, Notre long séjour dans la mer des Moluques et notre naviga- tion au travers du grarid-archipel d'Asie avait beaucoup fatigué les équipages des deux corvettes qui, dans les div: uses relâc)es que nous y avons faites avaient sans doute con'racté le germe de la cruelle maladie qui vient de nous décimer. Le jour uaême de notre départ de Sumatra , plusieurs hontrnus se plaignirent de dyarrhées opiniâtres qui ne tarderont pas à dégénérer cri dis- senteries. Le mal fit bientôt de nouveaux progrès sous l'influence d'un changement trop brusque de température. Dans moins de 10 jours nous passâmes de 50 au 39' ecniigrades , à '20 ou 23 degrés; quinze jours après nous n'avions plats que 12 et quelque- fois tnênw 9 degrés. Le nornére de nos mal.id s s'accr ut ronsi- ablemeut ; les deux corvettes eurent bientôt la moitié (le leurs équipages Sur les cadres. LaZélee, plus maltraitée que trous . perdit 10 l;omusas dont un otfncier~; l'Astrolabe perdit 2 officiers et 4 matelots. Nous sommes arrivés à Hobart-Thown dans un assez triste état, ayant encore à bord de chaque corvette un bon nombre de ma - lades.-Mais par bonheur un vent favorable nous a permis da coutouruer la terre de Van-Diemen et de remonter sans effort; la rivière Derweut , jusqu'au port hospitalier il linbart Town oû nous sbmanes depuis dix jo irs. Nous avons été accueillis Otl lie petit mieux par les autorités et les habitants , qui tous rions comblent de po!uesses et rie prévenances. Nos malades ont été établis à terre dans une belle maison fort propre , disposée. 'eut; hôpital. Les secours et rafraîchissements tic total genre lgtt4' Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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° (29 ANNÉE).

T LTOULOUSE ET DE LA HAUTE-GARONNE,

Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 32 Ir. pour un an; 17 fr. pour six mois; 9 fr. pour trois mois Au-dehors 36 fr

le

t9 fr. ; to ir. Pour l'étranger, 44 Ir. ; 23 il,. ; 12 Ir. On s'abonne à foutouse, chez ;tlartegoute et Comp`, se..cesseurs de Vieusseux, imprimeur-Iibraire, rue St-Roine, n° 46 ; et au-dehors, chertous les Directeurs ries postes. On s'abonne aussi cirez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. A en , ;Nlubel. Auch , Delcros..Bagnères (Efautes-Pyrénées) , J.-411. Dossun. Rayonne,Gosse. Béziers, veuve norv. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Citarrkere, Chai!loi herse. (Jasteinandary, Labadie. Condom, Dupuy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , CaillardPau, Tonnet Ireres. Perpignan, Aiitoinette'l'astu, Lasserre. R des , Ca,reue. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez DastrilhesaiueetC`, directeur du Bureau d'Annonces et Abonnementsaux Joutenaux des dép. et de l'étranger, rue St.-Marc, 21, près la Bout se et chez 31-U Auguste de Vigny et Coulpe, directeurs de l'office-Correspondance, 5 , rue des Filles-St-Thomas (place de la Bourse),oû l'on recoit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Aun,rnce-s est de no ce latrines par ligne, sans exception, quel que soit le nombre des lignes et des insertions

SOMMAIRE

TOULOUSE , 29 juin : Processions ; courses de chevaux ; lecture(les poésies de Jasmin ; industrie nationale ; lettre de M. deGenoude. - NOUVELLES D'AFRIQUE. - NOUVELLES D'ESPAGNE

Arrivée du corps de Balmaseda à Rayonne. - PARIS , 24juin : Refonte (les monnaies - CHAMBRe DES PAIRS -. Navi-gation intérieure. - 25 juin : Chemin de fer de Paris auHavre. - NOUVELLES DU MATIN. - FEUILLETON : Voyage del'Astrolabe.

TOULOUS , 29 Juin.Hier dimanche, les processions qui ont lieu pendant l'octave

,du Saint-Sacrement ont terminé lent cours- Le temps n'a pointcessédeleurêue favorabie. Le. plusgrandrordreet le plus grandrecueillement a constamment régné parmi la foule qui se pres-sait sur leurs pas. On a rcrnargoe particulièrement cette annéetir grand nombre d'autel; élevés (laits les quartiers parcourespar les processions, qui tous se laisaient distinguer par leur.richesse et une noble élégance digue de la majesté du culte.

- Hier, dimanche , Jasmin a donné une première lecture deFrancounetto , devant ut) auditoire que, grâce à la complai-sance de M. le marre, il avait réuni dans la salle du Petit-Consistoire. Nous sommes encore trop émus de cette lecture ;nous sommes encore trop sous le charme de la poésie éblouis-saule dont le poète Agenais nous a inondés pour pouvoir diretoute notre pensée sur cette magnifique production Pendantune heure et demie , Jasmin a plongé sou auditoire dansune sorte d'enivrement poétique ; et, chose remarquable , au-cune des personnes qui l'écornaient n'a éprouvé de fatigue, tantil a su répandre d'intérêt dans ce drame admirable, tant il cri avarié les détails, tant il en a savamment déroulé le plan. Jas-min avait liiii qu'on attrait> voulu l'entendre encore.

Cest que Jasmin est un poète complet; le sentiment du beauest inné en lui; il est né grand peintre et grand musicien , caril sait se servir de toutes les couleurs et Prendre tous les tous.Do, é à la fois dune aine mélancolique et d'un esprit empreintd'une assez bonne dose de malice , il sait provoquer tour à tour,par de charmantes transitions, et le a ire et les larmes. C'est unde ces êtres rares lui s'émeuvent de tout ce qu'ils voient , delotit ce qu'ils entendent , de tout ce qu'ils touchent , et quichangent en éclairs de poésie les sensations qu'ils reçoivent.Ajoutons que Jasmin a titi boit sens exquis, que son goût épuréle rend difficile sur les plus imperceptibles imperfections , quesou imagination a la persévérance du génie , qu'il possède unaimable fonds do philosophie , et que par dessus tout il esthonnête homme.

Ces I;riflautes qualités et bien d'autres que nous omettonssans doute, -se révèlent dans Francounettn plus peut-être quedans aucun autre ouvrage de Jasmin. L+U, plen de ce poème, quiest en quatre chants, est tracé avec uu art admirable ; la mar-che n'en est jamais embarrassée, et l'intérêt augmente sanscesse jusqu'au dénouement ; les principaux personnages y sontunis en relief avec un rare bonheur; on croit les voir agir , ilsvous restent dans la mémoire , et on se souvient d'eux commed'anciens amis. Lesdilf'érentes scènes , décrites dans Francore-netlo Ont un attrait iriexprimal)le. Jasmin n'est pas allé cher-cher la poésie dans un monde qui n'existe pas ; relais il l'a cueillielà où tant d'autres, qui se disent grands poètes, rie l'auraient pastnênie apercue , c'est autour (le lui, c'est dans lis Habitudes lespins simples , dans les conditions les plus humbles qu'il a sula trouver.

Cette réunion n'était qu'une séance préparatoire. Jasmin ,avec cette timidité que les gens médiocres n'ont pas, a craintde se hasarder devant une nombreuse assemblée : il a voulus'essayer d'abord en présenced'un auditoire restreint. Le triom-plie d'hier lui en présage un plus grand. Jeudi prochain , illira sa Francounetto au Musée, où une réunion bien plus nom-breuse pourra l'applaudir.

M. et Jasmin assistaient hier au spectacle dans la logede M. le maire.

Le concours de l'espèce bovine pour les quatre cantons deToulouse et pour celui de Castanet, a eu lieu hier sur le champde foire.

Six génisses ont été couronnées, les deux du premier ordreappartenant à Mil. Viguerie, banquier, et de Cantalause , lesdeux du second à MM. Cousy et Béringuier, et les deux dutroisième, à M,FI. Ramer et. Laf'age.

Le jury et le public ont été frappés de la taille extraordinairede la génisse de NI. Viguerie. Cette bête , (le race ageuaise pureet n'ayant que deux airs , a le taille de 1 ",3 c.

INDUSTRIE NATIONALE.Prix proposés par la société d'eizcourirgenzent.

La société d'encouragement pour l'industrie nationale apublié les programmes contenant l'exposition des questionsqu'elle vient de mettre an concours pour les années 1811 à1848. Les prix offerts élèvent à'la somme de 194,803 fr. C'estpar de si nobles sacrifices que cette société exerce la plus heurelise influence sur les progrès de notre industrie. C'est à lasuite de ces nombreux et brillants concours que les questionsles plus difficiles ont été résolues , ainsi que l'a proclamé 31. lebaron Théuard dans le discours adressé au roi lors de la distri-eutiou des récompenses accordées aux exposants de 1839.

Voici les prix proposés par cette société.Prix proposés pour 1841

ARTS MrcANiQues. - Prix pour le perfectionnement du sys,ltème de navigation des canaux , 18,000 fr.,

Les courses ale chevaux pour la 2e partie du prix municipal,ont eu lieu hier dimanche. Les nuages qui voilaient le soleil etle veut du nord qui régnait , avaient modéré la chaleur dujour ; aussi une foule bien plus considérable d équipages , decavaliers et de piétons, s'était- elle rendue à lhippodrouie,Cettecourse a offert titi grand attrait par la manière dont les prix ontété disputés : la plupart des lutteurs ont courir avec des dffé-rences si peu sensibles dans leur marche , que l'intérêt que lesspectateurs y prenaient s'est trouvé soutenir jusqu'à la fin.

Les chevaux qui ont pris part à la course duaieit lanildoappartenant à M. (le Castellane, Aling,one à III. Sslvayre, etVenu-de-Chagrin à Mil. Prévot et Ranrel.

A la première éprcuvu' , Peau-ele-Cliagrin a parcouru l'hip-podrome dans 2' 29"; Alingtone dans 2' 29" Biaaldo dans2' 3u".

A la seconde épreuve , .41inglone clans 2' 35"; Peari de-Cha,,rin dans '2'J5" 1/5; l:'inaldo dans '2 36".

A la troisième épreuve, Aluagtorzedans '2' 43"; Peau-de-Chagrin , 2' 94

Les courses des petits chevaux , dits ponneys, ont présentéles résultats suivants:

2 ponneys ont concouru, l'un appartenant 'a M. Carayonl'autre à i'I.Castillon.

A la In- épreuve, le ponuey appartenant à M. Carayou , aparcouru l'hippodrome dans 3' 10" ; celui de M. Castillon , dans3'10"I/2.

A la 2r épreuve, le ponuey de M. Castiilon , dans 3' 11" ; ce-lui de de Ni. Carayou , dans 5' 11" I/2.

Le défilé a présenté au retour ait) magnifique spectacle; lafoule était inciut use sur les trottoirs et aux avenues du Politon a compté plus de trois cents équipages.

Demain nisrdi, les courses auront lieu pour le prix d'ama-teur.

La réputation des ch: vaux (lui doive,lt lutter , doit offrirtin grand intérêt ; ce sont la fameuse Altngtooe , P.sycicée et laPeine de seize arts , cél,'bres par les prix nombreux qu'ellesoot remportés.

VOYAGE DE L'ASTROLABE ET fD LA Z'r.LE .

Après avoir complété le ravitaillement des corvettes, nousPartùnes de Samaraug pour nous rendre à R,,tavia , o,i titi trivire francais uouveliernent arrivé (levait nia; livrer que-!quesbarriques de vin. Nous ne séjournâmes (laits ce port que letemps nécessaire pour conclure ce anarché, et nous procurerquelques journaux (lui nous rnireirt à peu près au courant desnouvelles politiques que nous avions laissées de côté depuis 18mois. En franchissant le détroit (le la Sonde nous laissâmestomber (ancre sur la pointe (est) (le file de Sumatra, afin de,nous pourvoir de bonne eau et de rafraîchissements. Je ne puism'arrêter ici à te faire une descripiiou de cette partie (le lagrande île de Sumatra. Je crois avoir déjà épuisé dans mesautres lettres tous les termes qui p:'uvetit servir à exprimerl'admiration la plus enthousiaste pont, les beaux pays , la bellenature de cette zôue inondée par le, soleil , sans être brûlé parses rayons, ainsi je ne puis te dire autre chose, sinon queSumatra est admirable cumule J.iva, lequel est aussi beau quela Nouvelle-Guinée, Cérani , le; Philippines, etc. Je n'ai donctrouvé aujourd Lui d'antre chose remarquable que des champs,de poivriers, dont le fruit ferait la richesse du pa)s, si lesHollandais n'étaient point là pour l'exploiter. Le 10 octobre ,nous quittions la baie de Lampougs ( îie de Sumatra) , pourgagner la haute mer, et trous diriger sur la pointe de VanDiemeu , en contournant la Nouvelle-hollande; noirs suppo-sions qu'après une assez longue relâche à Robert-Town, trousn'avions plus qu'à visiter la Nouvelle-Zélande pour y terminernos travaux géographiques , après quoi l'expédition prendraitenfin la route du cap de Horta, pour regagner les côtes (leFrance; mais nous avons appris qu'avant de rentrer eu France,

Pont- la fabrication des tuyauxde conduite des eaux, en fer,bois et en pierre, 15,500 fr.

Pour la fabrication des briques , tuiles , carreaux et autresproduits en terre cotte. Ce prix a été divisé ainsi qu'il suit : 1 o

procédé propre à opérer plus économiquement ou plus parlai-tement qu'on lie le fait ordinairement, la division des terresdont la préparation exige cette division; 2° mélange et corroyagedes terres; 3° nouveau procédé de moulage; i procédé derebauage et de réparage; 5° cuisson vernissage; /° extrac-tion de la glaise , 4,50',)1'r.

Pour la détermination expérimentalede la résistance des mé-taux soumis à diverses températures , et la recherche de l'in-flueiice de la chaleur sur la cohésion de leurs molécules, 6,000f.

ARTS CHIMIQUES. - Prix pour le perfections erg eut de l'e.tlracLion du sucre de betterave , 10,000 fr.

Pont- la dissécatiou de la betterave , 4,000 fr.Pour le traitement de la betterave desséchée, 1000 fr.Pour la conversion du sucre brut de la betterave en sucre

raffiné sans le sortir de la forme , 4,000 fr.Pour un moyen de sauharimétrique propre ii faire connaîtra

Il faut avoir entendu lire cet ouvrage pour se faire une idéedu talent prodigieux avec It-quel Jasmin a su rehausser leschoses les plus vulgaires; une foule de petits détails de la viepopulaire , ses jeux , ses fêtes , que chacun de nous dédaignepeut-être, vont, grâce au poète, se parer d un charme menant lalusqu'tcr. Eh ! combien les Siit:atiotas sont dramatiques dans cetteépopée ; que de scènes touchantes'. que de vérité dans I cxpres-siou des sentiments ! Nous ne voulons pour preuve du grandmérite de c,tte composition que le triomphe qu'elle a obtenuhier ; certes il y avait dans l'auditoire de nombreux amis del auteur , mais la plus grande partie de l'assemblée était coin-posée de personnes venues au moins avec indifférence. Eh bien!tout cet auditoire , sans aucune exception, a été fasciné; l'émo-tion a gagné partout. Nous avons vu souvent, et en grand nom-bre, des yeux se mouiller de larmes; et chacun, électrisé par cepoème , que Jasmin a récité avec tin talent (le déclamation vrai-ment étonnant. s'est retiré emportant titi profond sentiment dereconnaissance et d'admiiation , pour le grand poète qui vient promptement la quantité de sucre cristallisable contente dansfaire hommage à noir. ville d'un magnifique chef-d'teuvre, bt betterave ou tout autre produit sucré, 5,000 'r.M. le maire, éntu comme tout le monde , a embrassé Jasmin pour la découverte et l'exploitation de nouvelles carrières deavec la plus chaleureuse i41fusion. pierres lithographiques , 1500 fr.

trous devions profiter de l'é:é austral et cle notre navigation par glaces plus rapprochée du pôle. Cette réro!ution ti:e paraît trè-1es hautes latitudes pour faire dans les glaces une nouvelle leu- loirahle , et je dois te dire que la nouvelle tentative de M. d'1Ir-tative; il ne s'agit plus du pôle que nous avons déjà manqué, et ville est d'autant plus méritoire, qu'elle a lice dans des cir-qui échappera sans doute encore long-temps à l'mil curieux desnasiiatcurs, grCes à lu terrible barrière dont il est entourémais il est Lon 'de constater la position de cette ceinture deglaces, et les modifications qu'elle petit éprouver suivant lessaisons. Les Américains et les Anglais ayant, dit-on , dirigévers ce but deux expéditions , il n'est pas sans intérêt pour uneexpédition française de concourir à ces travaux ; par ce moyen,on pourra connaître dans une même année un plus grand nom-bre de points appartenant à cette ligne de glaces qu'ai ne nousest pas donné de franchir, d'ailleurs cette pointe vers le sudnous offre quelques chances de nous rapprocher du pôle plusque nous n'avons pu le faire dans notre exploration de 1 853()la nous f'îtirtes arrêtés par la latitude de 61 degrés ; nous farmes fdo tués pendant 6 jours dan> la banquise, et n'en sortîmesqu'après y avoir été assez maltraités par les glaces, qui plu-sieurs l'oisnoirs serrèrent les flancs d'une façon peu civile. Ilparait qu'en France, et dans les pays étrangers, on ne nous apas su gré de nos efforts, tee consuléran, que le faible degréde latitude auquel nous étions parvenus; on n'a pas tenucompte dos difficultés et des dangers réels qu'offre la navi-gation dans de pareils c:irnats. On ir'a pas songé que toute lapersévérance, toute Iaudace dont l'homme est susceptible,sont impuissantes pour franchir de tels obstacles. Le commasdirait , pour remplir cette partie de ses instructions, a fart toutce qu'ut était iutinainement possible (le faire ; il a pris la résolu-lion de faire vers le pote nue nouvelle tentative, dans un pa-rage peut fréquenté par les navigateurs , -et ont l'absence desterres ]tous donne q;tellucs chances de trouver la barrière des

constances qui , à certains égards , sont assez défavorables ,ainsi que tu en pourras juger toi-mêtnepar ce qui va suivre,

Notre long séjour dans la mer des Moluques et notre naviga-tion au travers du grarid-archipel d'Asie avait beaucoup fatiguéles équipages des deux corvettes qui, dans les div: uses relâc)esque nous y avons faites avaient sans doute con'racté le germede la cruelle maladie qui vient de nous décimer. Le jour uaêmede notre départ de Sumatra , plusieurs hontrnus se plaignirentde dyarrhées opiniâtres qui ne tarderont pas à dégénérer cri dis-senteries. Le mal fit bientôt de nouveaux progrès sous l'influenced'un changement trop brusque de température. Dans moins de10 jours nous passâmes de 50 au 39' ecniigrades , à '20 ou 23degrés; quinze jours après nous n'avions plats que 12 et quelque-fois tnênw 9 degrés. Le nornére de nos mal.id s s'accr ut ronsi-ablemeut ; les deux corvettes eurent bientôt la moitié (le leurséquipages Sur les cadres.

LaZélee, plus maltraitée que trous . perdit 10 l;omusasdont un otfncier~; l'Astrolabe perdit 2 officiers et 4 matelots.Nous sommes arrivés à Hobart-Thown dans un assez triste état,ayant encore à bord de chaque corvette un bon nombre de ma -lades.-Mais par bonheur un vent favorable nous a permis dacoutouruer la terre de Van-Diemen et de remonter sans effort;la rivière Derweut , jusqu'au port hospitalier il linbart Townoû nous sbmanes depuis dix jo irs. Nous avons été accueillis Otllie petit mieux par les autorités et les habitants , qui tous rionscomblent de po!uesses et rie prévenances. Nos malades ont étéétablis à terre dans une belle maison fort propre , disposée. 'eut;hôpital. Les secours et rafraîchissements tic total genre lgtt4'

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Page 2: (29 ANNÉE). T Limages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1840/B315556101_JOUTOU_1840_06_29.pdfcourse a offert titi grand attrait par la manière dont les prix ont été disputés : la plupart

qPour la désinfection économique tics urines et des eaux van-

mes des fosses d'aisance , 5000 fr.Pour la lWépàrafion écononiique du blanc d'ablette , 1000 fr.Pour les meilleurs procédés propres à remplacer le rouissage

du hanvre et du lin , 6000 fr.Pont- la panification des pommes de terre , trois prix, enseni-

ble , 6000 fr.16Pour le perfectionnement de la construction des fourneauxdeux prix, ensemble , 6000 I'r.

Pour l'établissement en grand d'une fabrication de creusetsréfractaires , 3000 fr.

Pour le transport des anciennes gravures sur la pierre litho-graphique , 1000 fr.

Pour des transports sur pierre de dessins , gravures etépreuves de caractères typographiques, 5000 fr.

Pour l'encrage de pierres lithographiques, 1500 fr.Pour un procédé propre à rendre les substances organiques

'incombustibles , 1500 Ir.Pour le perfectionnem"ënt de la photographie , 10,000 fr.Pour une substance propre à remplacer la colle de poisson

dans la clarification de la bière , 2000 fi'.Pour l'emploi du bi'ùme et de l'iode dans les arts , 2000 fr.ARTS ÉCONOMIQUES -Pour le perfectionnement des appareils

et procédés destinés au blanchissage du linge , 4000 fi-.Pour le meilleurfprocedé propre à la conservation des grains

dans les fermes et les magasins , 4,000 fi-.Pour le meilleur mode de nettoyage des grains, attaqués par

les insectes et infectés de carie , 1500 fr.Pour la fabrication de bougies économiques , 4,000 fr.Pour l'établissement de grandes glacières dans les localités où

il n'en existe pas , médaille d'argent.Prix proposés pour l'année. 1842.

ARTS MÉCANIQUES. - Pour la construction d'une pompe ali-mentaire des chaudières des machines à vapeur, 1500 lr.

Pour des moyens de suireté contre les explosions des machinesà vapeur ét des chaudières de vaporisation , deux prix de12,000 fr. chacun, ensemble, 24,001, fr.

ARTS ChIMIQUES. - Pour les perfectionnements dans la car=bot isatioi du bois, l'i prix , 3000 fr. ; 2'' prix , 1500 fr. ; en-serti blé ,.4;50ft fr

Pour des perfectionnements dans la fabrication des faïencesfines`dnres, dés grès, cérames fins et m diuaires, et de la porce-laine tendre, quatre questions de prix ; ensemble, 15,000 Ir.

ARTS xc6NoaIQu1s - Pour la multiplication des sangsues;deux questions de prix , ensemble , 4,000 fr.

AGRICULTURE. - Pour l'introduction en France et la culturedé plantes utiles à l'agric'ulture, aux arts et aux manufactures',11- prix , 2,000 fr. ; 2e prix , 1,000 fr. ; ensemble , 3,000 fr.

COMMERCE. - Pour un mémoire sur l'association des douanesallemandes, 2,000 fr:

Prix proposés pour l'année 1844.Pour l'introduction et l'élève des vers à soie dans les dépar

telnents où cette industrie n'existait pas , des ixeidailles d'or,deplaiine et d'argent.

Pour l'intoductioti de filai tires de soie dans les départementsoù cette industrie u'existait pas avant 1850. 1- prix , 20U0 fr.21 prix , 150,0 fr. ; 3" prix 1000 fr. ;-ensemble, 4500 fr.

Prix proposé pour l'année 1846.Pour la culture des arbres résineux six sujets de prix con-

Sistantchacun en deux oiédtilles dune valeur de 800 fr. ; en-semble , 4800 fr.

Prix proposé pour l'année 1847.Pour la plantation des terrains en petite , 1"r prix, 2,000 fr.

2e prix , 1,000 fr. ; médailles , 1,500 fr.Ces divers prograi uns sont déposés au secrétariat (le la

chambre de commerce de Toulouse, où l'on pourra les con-sultée.

Une ordonnanceroyale , datée de-Neuilly , le 21 , porte queles bureaux de cabas, Lescuti , Lareau , Lecumberry, les A1-dudes , Olhette et Sare (Basses-Pyrénées) , et deSebourg, dé-partement du Nord, sont ouverts à l'importation des grains etfarines tirés de l'étranger.

- Par ordonnance du roi, en date du 24, les bureaux del'Hospitalet et de Seintein, département de l'Ariége; de Fos ,'a L

département de la 1Iatite-Gai'onne; et de Viel, de Genos,d'Aragonet, de- Gèdre et d'Arens, département des Hantes-Pyrénées, sont ouverts à l'importation"des grains et farines tirésde l'étranger.

Pari , 27 juin.M le général Bertrand devait quitter les Eaux-Bonnes sa

médi pr'och'ain 27, pour s'embarquer à Toulon le 30, sur laBelle=Poule , et se rendre de la à Sainte-Hélène ; mais finedépêche télégraphique de Paris , envoyée par 31. le préfet dès

Basses Pyrénées au général , lui annonce que le défi art de lafrégate n'aura lieu que las 5 juillet.

M. de Genoude a adressé la lettre suivante au journal leCommerce :

Votre journal , en rendant compte de la vente du collége deSorèze, a dit que j'étais au nombre des priiieipaux actionnairesde cet établissement. Déjà de pareils bruits avaient couru rela-tivement à d'autres collèges.

11 est très-vrai que plusieurs fois il m'a été fait des proposi-tionsde la part d'un grand nombre de pères de famille du âlidiet d'autres provinces, qui désiraient que Sorèze fut réorgaaisé sur des bases vraiment religieuses.- J'espérais alors avectoute la France la liberté de l'enseignement promise et juréeen 1830, et cependant toujours ajournée. Javais d'ailleurs ,comme j'ai encore, le projet du rétablissement eu France desOratoriens , société vouée à l'éducation et à l'instruction , etqui avait fourni à Sorèze et à d'autres maisons des instituteurséclairés e: pieux. Les grands hommes qui ont illustré lOratoiresont une garantie que les études seraient prises n'assez hautpour répondre aux besoins de l'époque.

Mais la liberté de l'enseignement ayant été repoussée partoits les ministères qui se sont succédé et par les ordres finjour, je ne pouvais accepter une mission qui aurait assujetti le,oratoriens à la domination de l'université , et les aurait empê-chés de faire mieux qu'elle.

La société de l'Oratoire, dont j'ai demandé le iélahlisscmeutà Sa Sainteté dans mou voyage à Ruine ai à NI. Teste , alorsgarde-des-sceaux , est une association libre qui ue dépend ,prêtres et laïcs , que de l'épiscopat pour sou organisation inté-rieure et sa discipline. C'est (le cette société que le grand évêquede Meaux a dit « qu'elle n'avait pas d'autre esprit (file l'espritmême de l'é;;lise, d'autres règles que ses canons , (l'autres supé-rieurs que les ésêques , dautres biens que sa charité, ni d'au-tres vmtfx solennels que ceux du baptèuue et du sacerdoce. Làune sainte liberté, ajoute Bossuée, est un saint engagementon obéit sans dépendre, on gouverne sans commander. Tontel'autorité est dans la douceur , et lé respect s'entretient sansle secours (le la crainte. »

J'ai le plus grand désir de pouvoir rendre cette associationa .la France. Mais une loi étant aujourd'hui nécessaire pour auto-riser que communauté dhommes ayant le di-oit d acquérir, deposséder et d'enseigner , je nie trouve arrêté et par l'esprit uni-versitaire qui vent conserver son monopole , et par l'esprit del'administration actuelle, qui est opposé à tout véritable pro-grès.

Je m'ai donc pat réaliser encore un projet que je regarde com-m- essentiel an bien dos générations à venir , puisqu'il donne-rait les moyens de former des hommes assez éclairés pour n'êtrepoint atteints dans leurs principes par les objections que le 1S-et le 19 siècles ont répandues d'ans cette société.

Je suis forcé d'ajourner la réali-ation de ces idées qui ont l'as-sentiment de tous les esprits sages de ce pays , et d'attendre(le meilleurs jours.

J'ai l'honneur d'être , avec une parfaite considération , mon-sieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur ,

GENovDE.

Perpignan, 27 juin.Deux escadrons du 2e régitnent.(lechasse,, rs, venant de

Tarbes , arriveront à Perpignan le 12 juillet prochain. Ces es-cadrons sont destinés à établir un service de patrouilles etd'ordonnances à cheval , à l'occasion de l'arrivée probable surnotre frontière de débris de troupes carlistes qui viendrontchercher. un refuge cri- France.

Mille hommes environ doivent être embarqués à Port-Ven-dres polir l'Algérie ; ces- troupes proviennent de détachementspris dans divers régiments : les 56° de ligne et 16' léger , quisont stationnés dans la division, fournissent chacun un coulis)-gent de 150 hommes.

- Les désertions sont de plus en plus fréquentes dans lesrangs carlistes. Berga ne soutiendra pas de siége

; aussitôt queles troupes de la reine seront mises en mouvement pour seporter sur cette ville, Cabrera et sa troupe entreront en Franceet déposerontles.armes.

Plusieurs familles carlistes venues dé Berga sont arrivées àPerpignan le 25 ; d'autres ont réclamé dés secouesaux troupesde la regue.

- Le bruit court en ville que l'un des fils du roi , accompa-gné par M. Thiers , président du conseil des ministres , doitse rendreà Barcelone aussitôt que l'arrivée des reines d'Espa-gne sera conflue.

Nous donnons cette nouvelle sans la garantir ; mais ce quenous croyons pouvoir affirmer , c'est que le voyage du princen'est pas encore officiellement annoncé.

- M. le lieutenant-général confie de Castellane , qui vient

sont prodigués ; mais malgré cela les convalescences sont très nos navires, de nous yfaire bloquer , au risque dy être dé-lentès. Il restera ans doute une uinzaine d 1 1 -e h `q ma at es qtu nepourront pas continuer la campagne avec nous. Le dessinateurde'l'expédition , qui a été fortement pris , est au.nombre de cesderniers, et n'est pas encore hors de danger. Nous lais$econsaussi notre premier chirurgien. Le maître d'équipage de l'As-trotabe, toinhé malade l'iurt des premiers ours de notre arri-'vée, -vient de succomber', ainsi qu'ummonsse de la zélée.

Toutes ces pertes, ajoutées à celles que nous avions déjàépr'ouvées, ont considérablement affaibli nos équipages, quine trouvent pas facile nn^nt ici des recrues Il nous vientcepen-dant quelques matelots Anglais et des déserteurs des naviresbaleiniers. Mais nous sommes encore loin du complet. Sinous ne pouvons y parvi,nir, la Zélée nous fournira ce quinous manque , et restera àHobart-Town avec les malades, tan-dis que nous irons faire notre excursion vers les glaces. Auboni' dé deux mois'oit deux mois 11'2., les degx corvettes sejoindraient à la baie des lies, située ait N. de la Nouvelle.Zélande . pour de là prendre la route de France par le cap deI4oru- oit celui de Bôntie-Espérarice Tel est le nouveau plan decampagne qui . en raison (les circonstances , est encore sujet àmodifir'àtions Je ne veux pas terminer nia lettre sans'ajouterquelque chose pour dissiper les craintes que pourrait t'inspirernoté nouvelle tentative' dans les glaces. Cette exploration,bearcortp phis courte que celle de 18,58 , présente infinimentmoins de dangers. Nous n'irons .pas comme la première fois ser-rerdé'si prè;'cette terrible barrière, en suivre exactementtous les contbm's pour ydécouvrir le moindre passage , au ris-que'd'être acculés par les vents' et les courants dans les plusperf#des'renlis de cettecôte dangereuse. Il s'agit encore moinsd'attaquer ne front cette plaine de glaces , d'y lancer hardiment

mo s par, les chocs répétés d énormes blocs de laces ou d'g , vmourir dé faim , de froid ou de misère. Il ne s'a it lus (le toutg pcela, et nous laissons volontiers aux discoureurs du coin dufeu le soin de discuter les moyens de rompre à coups (le pio-ches , de pinces..... cette han tere`solide pour y frayer à deuxnavires un passage lusqu ârt pole. Nous avons appris ce qu'ilfaut de temps et(le l'ilignéspour s'ouviirune route d'une demilieue dans ces plainr.s de cristal. Ainsi , nous deyoos seule-ment , en partant d'Holrart.Town , pousser une pointe vers leSud , jusqu'à ce que nous apercevions la Banquise , que chacunde nous a bien appris à connaître. Si le temps nuits favorisaitnous pourrions aller 100 lieues plus loin faire une nouvellepointe , pour revoir encore cette ligne de glaces , après quoiregagnant le N. nous irons nous repocerà la Nouvelle-Zélande,où les Auglais.omt déjà fondé tin établissement.

La seule chose à observer dans cette navigation , est la plusgrande vigilance pour éviter les montagnes de glace flottantesoù l'on pourrait pendant la nuit or par un temps de brume ve-nir se jeter; il faut aussi avoir grand soin (les équipages etprendre les précautions hygiéruiijuues les plus convenables pourles mainteniren santé. Sous ce rapport ions n'aurons rien àdésirer ; car nous partirons d'Flobait-Towii bien approvisionnéspour 6 mois.

Je désire infiniment que les circonstances noirs permettentde retourner par le cap deBoni) e-Espérance , ce qui me feraitvoir l'île de France, Bourbon, la colonie lits cap Sainte-Hélène,

l'Ascension ; - au lieu que par le cap FIorn , je' n'..urai queRio-Janeiro qui ne saurait compenser tout le'reste:- Nous devons la cemmunicatiou de la lettre qui précède

et qui est écrite par uY officier de marine de l'dstrolabe , à M.,

de p{renr?ire lute part active aux imrotantstravatix aie la ebarrr.bre des pairs , est arrivé hier soir -à Perpignan.

Toulon , le 25 juin.On a récit des nouvelles de M. Texier. Cet intéressant voya-

geur, ainsi que ses deux compagnons , MM. de la Guiche et d,La bout dontiaie, après avoir parcouru une partie de l'A sic=Mineure et de la Perse, sont arrivés à Bagdad dans les pré-ratiers jours d'avril, et doivent être en ce moment en Egypte.Ils portent avec eux une collection des mémoires les plus im-portants qu'ils Ont pat trouver sur le pays qu'ils viennent deparcourir.

Malte , 161uin.Sir R. Stoplord est, arrivé avant-hier , sur le paquebot la

Confiance, venant de Naples. A peine arrivéau port, l'amirala ordonné de mettre en liberté les navires napolitains qui-'a vaient été capturé,. Cette nouvelle a produit la plus vive sa-tisfaction parmi les négociants de celte île. Les différends en-tre les gouvernements de Naples et d'Angleterre sont considé-rés comme entièrement terminés.

NOUVELLES D'AFRIQUE.( Correspoi;d(inee parlicnlière. )

Alger, le 21 juin.Le mardi après la Pentecôte , Mgr. l'évêque d'Alger , aa?coin-

pa gué de tout son petit séminaire et d'unie partie de son clergé,a posé et béni la premièrepierre de I église que l'ou va éleverà D"ly-Ibrahirn. Cette église pourra contenir 500 personneset sera titi gage de sécurité pour les colons du village. M. ledirecteur (le l'intérieur a présenté la truelle au respectable pré-lat cri lui disant combien il était heureux de contribuer poursa"part à une si belle cul reprise. Les habitants de Dely-Ihra-hirn,cathoüques et protes!auts , ont assisté avec recueillementà cette cérémonie et au Si Sacrifice de la messe. Mgr nupucha prononcé un discours remargriable, et pour que tous jusqu'auxenfants puis; ent se souvenir de cet heureux four, il a solennel-lement promis d'habiller à ses (rais et sans distinction de reli-gion tous les enfants âgés de 16 ans et au-dessous ; on a vu cou.ber plus d'une larme de reconnaissance.

La garde nationale de Dely-Ibrahirn, garde active, car elle nepasse pas de semaine sans faire le coup (le fusil avec les arabes,a assisté à cette cérémonie, ainsi que la garnison des blockaus.Le temps était magnifique

Pendant la messe, les enfants du petit séminaire ont Chantéles litanies de la Vierge en langue arabe. Ces enfants sont des-tinés à vivre parmi les populations indigènes , et Mgr. a voululeur faire étudier la langue araire qu'ils apprennent , du reste,avec beaucoup de facilité.

Oran , le 12 juin.S'il faut en croire les rapports des espions , l'armée de l'em-

pereur de Maroc est réunie en ce moment à Usda , ville situéea deux journées de Tlemcen ; elle a un effectif de 10 à I2,000hommes et menace d'envahir le territoire sous le prétexte ap-parent de punir l'émir de ce qu'il a fait décapiter deux l'laro-camsqu'on aurait arrêtés comme voleurs. Si ce motif était réelun pourrait en tirer grand parti.

Philippeville , le 16 juin.Il règne toujours beaucoup de mouvement et d'activité dans

notre ville naissante. Dans le courant du mois de niai, il estarrivé 57 navires, la plupart venant de France; ils flous ontamené 511 colons. Depuis le 1- janvier le nombre dés colonsarrivés ici s'élève à environ 1200.

Soixante-une maison sont en construction dans les différentsquartiers de la ville , surtout dans celui de Constantine.

On va établir des omnibus sur la route de Philippeville àStora. La construction de l'hôtel-de-ville sur la place qui enporte le nions va être commencée.

NOUVELLES D'ESPAGNE.(Correspondance particaüère).

NOUVELLES DE MADRID.

Madrid , le 23 juin.La chambre des députés a terminé aujourd'hui la d'scussion

du projet de loi sur le culte et le clergé.L'on présume que la suspension des travaux législatifs s'ap "

proche.Demain , LL. M 31. et AA. arriveront à Lérida , et par con.-

séqueflt- nous, saurons , avant peu , il faut l'espérer, ce quirésultera de l'entrevue de notre auguste régente avec le généralEspartero. LL. MM. et AA. , après le départ de Lérida , serendront à Barcelone et seront accompagnées par le généralLéon , tandis que le dite de la Victoire se rendra , assure-t-ont ,à Berga , et nira à Barcelone qu'après qu'il aura obtenu lacomplète destruction des carlistes de la Ca!alogne.

le baron de Puymaurin. Il a bien voulu noues communiquer unenouvelle lettre du plus haut intérêt sur l'exploration des glaces,que nous publierons incessamment"

MODES.Que direde la mode , lorsqu'on veut être vrai , à nac époque

-où chacun abandonne notre Paris pour la vie agréable et paisibledelacampagne. En général , tout ce que nous avons eu 1'oe-casioi d'admirer pont- la campagne porte le cachet de la plus'grande distinction. La simplicité, cette année, préside auxtoilettes d'été , et avec raison , car tout le prix des toilettes decette saison consiste dans une grande fraîcheur.

Le blanc se portera plus que jamais Ou petit affirmer quijamais le goût de la dentelle n'avait été porté au degré oui il estparvenu ; on la sème à pleines mains , même dans les négligés.

Les chapeaux de paille d'Italie ont souvent pour ornementsune simple écharpe de tarlatane bordée de dentelle; ces éehacpes ont tirs grand avantage, le soleil ne les fane point; elles,peuvent se néioyer, et , par ce moyen , le chapeau conserve,long-tenips.son élégance et sa fraîcheur. Nous avons vu deschapeaux ainsi garnis et fort remarqués. Lés capotes bouillonliées se portent toujours, mais leur vogue commence à passer.Pour les déjeuners de campagne, c'est nue bien jolie mise qu'une,

redingote de batiste tirant sur le chamois et festonnée oti bor-(fée de vert ou de cérise. Depuis plusieurs années on reporte le,batiste. Les tabliers sont indispensables ; les mieux portés sonttoujours ceux de soie à reflets changeants, avec un ou deux petitsvolants , les fronces montées autour de la taille sur une richecordelière en soie.

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les 1100 Carlistes faits prisonniers at Forcadell par le géné-ral Coucha sont entrés avant-hiet ici; ruais comme leur pré-sence pouvait être un motif d'émeute , les autorités se sont'empressées de les diriger sur le dépôt de Leganas.

NOUVELLES D'ARAGON,

Saragosse,23 juin.Le 20 , à cinq heures titi quart du matin , LL. MM et AA.

'se sont mises en marche pour Barcelone. Elles devaient êtretrès-fatiguées , car la population ne leur laissait pas un instant(le repos. Ainsi la reine mère ne_quitta qu'à deux heures du'matin le balcon d'oû elle a assisté ait combat nautique qui a .eulieu en face de son hôtel. A quatre heures elle était déjà de-bout. Les augustes voyageuses (Jurent beaucoup souffrir de la,chaleur pemidànt toute.cette journée; elles demandèrent del'eau dans une venta., où par hasard se trouvèrent quatre es-

.ponjados. Dieu veuille que cet te excessive chaleur n'influe passur la santé de la jeune reine ! LL. 61 Il. sont parties très-satis-fàites de Saragosse, oui elles ont promis de passer au moinshuit jours à leur retour de Barcelone, et avant d'aller visiter laNavarre et les provinces basques.

Aujourd'hui ou demain doit arriver ici une division de l'air-l'année du centre ; elle est destinée à aller ,- soin les ordresd'O'Donnel , occuper le Haut-Aragon , o â Cabrera menace dese jeter avec seize bataillons

1V0UVELLES DE CATALOGNE.

On lit dans le Journal des Pyrénées-OrientalesLes journaux de Catalogue sont remplis des sotitnissions qui

s'opèrent chaque jour, dans toutes les places od il existe-descommandants militaires. Depuis le 10 de ce mois ait 22 , on etcompte, plus de 900, parmi lesquels se trouvent le brigadierMiranda , le colonel Villalonga et un grand nombre d'offi-ciers.

Le général $egarra se présenta le '13 â Vich. Il fut pendantjoug"temps poursuivi , et petit être ne serait-il pas. :parvenu ts'échapper, s'il n'eût rencontré il San Bartholomé des Grau, undétachement des troupes de la reinequi donna la chasse à ceuxqui cherchaient à l'arrêter. Ou ignore ce que sont devenus unprêtre et un chirurgien.qui l'accompagnaient. Les carlistes luiont pris toits ses équipages ses chevaux et son argent , et ilest arrivé eu cette ville presque nu et reuuplideeQtnlisioitsr :Oul'a envoyé à Gironne jusqu'à ce que le gouvernement de la reinese soit prononcé sur son sort.

Les feuilles de Barcelone parlent des fêtes qui se préparentPour recevoir dignement la reine.;:ll avait été question de pré-parer des courses de taureaux ; mais plusieurs journaux et deshommes marquants de la ville , s'opposent à ce genre d'amuse-ment , qui cependant est dans les goûts de la population.

Cabrera continue de l'aire fusiller à Berga plusieurs de sespartisans , qui doivent aujourd'hui le gêner dans ses projets.

Le commissaire Osege a pris , du côté de Puicerda , centquatre couverts en argent, quelques vases et beaucoup de bi-joux en or que Cabrera faisait transporter en France.

A`Berga , la désorganisation est complète. Le 14 de ce mois,un soldat tua son capitaine d'un coup de poignard , au milieud'une rue. Cabrera l'ait fortifier toutes les hauteurs qui avoisi-nent Berga Il paraît qu'il rie veut pas s'enfermer dans- la ville,dan; le c.r3 oû les troupes de la reine:en feraient le siège.

On écrit de Tortose, le 18 du courant , que le brigadier Pa-via y est arrivé avec sa division, qu'il a ordre d'occuper mi-lilairementtout le pays. -

Le gouverneur de Tarragonne, fait aussi savoir à la mêmedate, que la division du général Hoyos est entrée à Mora ouielle a surpris deux compagnies de carlistes. Vingt-trois ont étéaussitôt fusillés, parmi lesquels se trouve Bero de Benizaùet,qui était la terreur de ce pays.

NOUVELLES DE NAVARRE.

On écrit d'OÜate , le 24 juinDès qu'on a su ici le passage (le l'Ebre par le factieux Balma

seda, des dispositions (le résistance ont aussitôt été prises , deconcert avec le comniaudaut-général qui se trouvait à Villareaiavec 2,000 hommes. Les anciens militaires et les personnescompromises dans le traité de B xgara ,reçurent l'ordre de sejoindre aux troupes ou de se retirer à Ernani et à Saint-Sébas-tien. Toute la population était animée. du meilleur esprit. Ladéputation voulait lui donner des armues, niais die n'avait pasun seul fusil à sa disposition.. Le lendemain-on apprit que Bal-maseda était entré à.Villareal de Alava vers 7 heures du soir ,et que profitant de la nuit , il avait suivi avec son mondé lachaîne des hauteurs d'Arlabam.

Le même jour, arrivèrentà Vittoria les généraux ConchaRivero et Caüedo, ce dernier ayant sous ses ordres les troupesde Piquero et de Lara, lesquelles présentaient titi effectif de 15bataillons et 17 escadrons.

L'approche de Balmaseda a jeté la terreur parmi les paysans ,mais peu à peu la confiance leur est revenue, surtout lorsqu'ilsont vu les préparatifs qui se faisaient de tous côtés.

Les nouvelles reçues de la frontière en date dit 24; an-noncent que la veille , dans l'après-midi , Balmaseda aurait étécomplètement défait par, lesgénératixRiberaei Coucha qui, avec11,000 hommes d'infanterie et 1200 chevaux , l'auraient allagué entre Gordoa et Narbaja , petits villages assez rapprochésl'uti de l'autre, et situés à peu de distance de Salvatiert'a , etnon loin de la montagne de San_Adiiau.

Balmaseda, ainsi battu et privéde la sympathiedes habitants,serait arrivé le 24 à Ataun (Guipu,zcoa) avec deux ou trois centshommes seulement; le reste de la faction aurait fui dans lesmontagnes d'Azalar.

Tolosa , le 26 juin.Une cinquantaine d'hommes de la bande de Balmaseda ont

été saisis et conduits ici ce matin:Béhobie ( extrême frontière.), 'Z6 juin.

Tonte la troupe de ligne , la gendarmerie , les douaniers , serendent sur la montagne de la Baïonnette pour observer legros de la bande cle. Balmaseda dont on a signalé l'arrivée entreYauci et,Vera. C+u aperçoit en ce inoulentcettetroupequicoil=(fui[ avec elle de nombreux bagages et des mulets chargés sansElotlte de butin.

. Ou lit clans la Sentinelle des Pyrénées, du 27 juinNous arrêtons notre tirage pour annoncer que la faction de

ialutaseda, qui se,trouvait hier à Leeunrberri (Navarre) , a été,,i impétueusement attaquée et poursuivie par les troupes dustice-roi,. qu'elle a été obligée de se replier sur la frontièrefrançaise.

Ce matin , après une vive fusillade qui s'est,. fait entendredans la direction d'Etchalar, Balmaseda avec toute sa faction$'est jeté sur notre territoire par Sare et Olliette.

- Nous attendons demain à Bayonrre cette colonne. L'actisitédu gcuéral Coucha, dans ceux. circoustauce, est incroyable;il y a peu de jours qu'il était avec les meules a 1ledutacerli , etmaintenant il est pomme ainsi dire sur notre territoire. Le vice-roi de f avarie mérite.aussi de très grands éloges.

-Sur la proposition du duc de la Vicroiie, le titre de noblede Castille et celui de comte de Pcracatt.ps vtrriurut d êire ac-cordés au Ireuteuamit-général Vau llaieli, cD vecunrpeuse ile lavictoire qu'il a remportée sur les caris tes a t'altaue de Peiacamps, uaus laquelle il a ceci. Lille bi, ssure.

- Ou lit dans le Phare des PyréiteesBayonne , le L7, à fU heures du matin.

Les carlistes qui se sont relugiés eu France dais la journéed'hier sont au norrtbrede 1 185 tantassius et 1 _,à cavaliers. t\ousgarantissons, l'exactitude de ces chdlres.

Ces réfugiés ont couché hier à Satut-Jean-de-Luz; d o â ilssont diriges sur Bayonne, oui ils arriveront dans la u,,.tiuée. Lechâteau de lNlarrac a été disposé pour les recevoir. i,es'àütoritésciviles et militaires out pris les mesures nécessaires pour quela présence de ces Espagnols mie donnât lieu a aucun ue,ordre,

iNeufcents armes de toutes espèces ont été remises par lésfactieux entre les mains de l'autorité militaire ; qui les a faitdéposer à Sare et à Olhette; 366 chevaux ou mutes conduitspar les carlistes out déjà été remis à l'autorité espagnole àlrun.

Les rebelles qui viennent de se réfugier sur notre territoireappartenaient aux bataillons de Valence et de la Fidélité.

Aucuugéuérai mie se trouve parmi les olliciers arrivés àSaint-Jean de-Luz.

- Des renseignements sur l'exactitude desquelsuous croyonspouvoir complet' nous apprennent que Balmaseda, avec les res-les de sa bande qu'on évalue a JUU hommes, est cerné de toutesparts à Autauu. Si le lait est exact , ce cabecilla est peut-êtreau tournent iii nous écrivons tombé au pouvoir des soupesde la reine, Dans ce cas , il ne lui reste plus qu à implorer lamises icorde de D.eti , car il mie doit plus compter sur la miséri-corde des hommes.

-

PARIS , 24 Juin.Par ordonnance du roi,en date du 21, le 7e collége électoral

d'arrondissement du département de la Loire-Inférieure, estconvoqué à Savenay pour le 18 juillet prochain , à l'effet d'élireun député, en remplacement de M. Nicod , nommé conseiller àla cour de cassation.

- Les travaux qui se rapportent au projet de la refonte desmonnaies de cuivre se poursuivent au ministère des finances.Il restait à faire.les expériences et les essais propres à diriger lafabrication de la monnaie nouvelle , de manière que l'on pûtatteindre la perfection du monnayage avec le plus d'économiequ'il serait-possible. Ces expériences auront d'utiles résultatspolir la refonte de la monnaie decuivre, puisque d'une part ,la nouvelle monnaie sera faited'unalliage parfaitement purgéd'oxide , et qui se conservera fort long-ternes sans s'altérer ; etque, d'une autre part, la fonte du bronze qui doit être employéà.. la fabrication des nouveaux sous se fera heaucot'p plus éco-nomiquement;.car les moules cri foute de fer pourront -êtremanoeuvrés par des procéd 1smécanique; 'ainsi qu'il est prati-qué, à la monnaie de Londres, pour la l'otite de l'argent.

Il résulte d'une statistique récemment faite sur la popu_la,tiou des divers Etats, que l'Europe compte aujourd'hui 240millions d'habitants. Il y a 40 ans , elle eu comptait. 160.

- Le Temps annonce que le ministère prépare pour les gou-verneurs des colonies des instructions relatives à l'enquête quiaura lieu incessamment sur l'affranchissement des esclaves.Avant son départ pour Cherbourg, M: Duval Dailly , -gouver-neur.de la Martinique, les recevra pour les mettre à exécutiondès son arrivée, /

- Joseph Bonaparte , comte de Survilliers , est dangereuse-ment malade.

CHAMBRE DES PAIRS.(Présidence de M. le chancelier baron PASQumE.R.)

Séante die 21 juin.La séance est ouverte à une heure et'demnïe.Après l'adoption du procès-verbal , la chambre se retire dans

ses bureaux pour examiner plusieurs projets de loi présentésdans la séance d'hier.

A deux heures la séance est reprise.t'._t le président fait connaître les commissions qui viennent

d'être nommées. -

ilI le ministre des travaux publics dépose le projet de loirelatif à l'établissement d'un chemin de fer de Paris à Rouen.Al. le baroitdelort donne lecture du rapport de la commis.sion chargée d'examiner-le projet de loi, relatif aux circonscrip=tions électorales du'dépürtement du Calvados pour la nomina-tion des membres du conseil-général.

L'ordre du jour appelle la discussion du Projet de loi relatifaux crédits supplémentaires et extraordinaires des exercices1839 et 1840 etdei -exercices clos.Ce projet est adopté sans discussion par 83 voix contre 21.La chambre passa: à la discussion du projet de loi sur la na-vigation imt'ériéu're.

-M. l'illiei's-Daterrage se plaint, vivement de l'époque tardiveà laquelle sont présentés des projets de loi d'une si haute im-portance. Il demande qu'il en soit ainsi pour la dernière fois etqu'on réforme tune marche si coritràire aux intérêts publics etaux plus saintes convenances. S'il en était autrement , l'orateurse verrait forcé à la session prochaine de n'accorder que desvotes négatifs.

M., le 'nitzistre des travau.r publics : Moins que tout autrenous sommes disposés à contester la justesse des observationsde l'honorable M- Villiers Duterrage, mais l'état de choses donton se plaint ne date pas de cette année , nous ne Pouvons enelre'responsables, Nous sommes arrivés trop tard ax affairespour changer quelque chose à une marche que nous reconnais-sons vicieuse.=

Air surplus notre'intèntion bien formelle est d'employer avecassiduité lintervalle des deux sessions pour la préparation détous les protjcts de loi doit nous avons l'intention de saisir lachambre deS pairs ami début de la session prochaine.

M. le contre Simeon rappelle qu'en 1830 , le ministère avait-pris l'engagement de déposer aux archives de la chambre :des-pairs les-plans et devis des travaux publics. Cette promessen'a'pasété réalisée. L'honorable pair désire que celle que fait -'atijoord'4rtri M: le 'ministre des fravaux`publics soit plus sérieuse.

M. le baron Moutzier voudrait que la chambre introduisît au

projet (le loi qui n'est pas d'une utn'nec absolue lin aulende-meut que nécessite le rejet et dominerait par là le temps d etu-ufer les plais avec plus de soins. L'orateur engage la chambreà maintenu, intacts des droits qu'on semble prendre à tâche demuecot[nailre. -

Lit) corps politique qui ne sait pas se faire respecter , perdbietnût toute sa considération et son influence.La chambre des pairs a montré jusqu'ici assez de longanimité

coutre des attaques qu'elfe a pu dédaigner, mais qu'elle a tropscolies. La première condition de l'organisation gouvernerneu-tale, c'est 1 égalité des pouvoirs, et test polir maintenir cetteégalité que la chambre doit -conserver la prééminence dans lescas ou rite lui est attribué,. M. Mounier termine eu votant pote'le rejet de la loi.

di. le nunistre des tiavair.r publics combat quelques argu-ments du preopinaut. Il soutient que ta loi doit être votée danscette session, car elle est des plus urgentes ; en la votant , lachammbreaura de nouveaux titres à la reconnaissance du pays.Si elle coulait, selon le conseil imprudent de M. Mou nier, doit mietun exemple,,' [toits la supplions de mie pas le faire aux dépensdes intérêts du pays.

Al ae .iloiitcilentbèrt s'élève aussi contre l'accumulation deslois preseutées à la chambre des pairs vers la lits tee I. sea.ron.Quorgvre ptiriisau du ministère, dit-il , je ne puis être d'accordavec lui lorsqu'il s'agit -le l'honneur de la clunibre. Je mie croispas, comme l'a dit 51. le ministre, que l'imitroiiuction d'unamendement équivaudrait au rejet (le la loi. Le nombre des dé-putés absents de paris n'est pas si considérable qu'il n'y ait pasde délibération possible. Et eu supposant que cela lût , pensez-vous que dans un pays ennuie la France 1 les députés puissentrester sciiez eux , en présence des électeurs qui L ur reps u ,!te-raient de compromettre les intérêts publics en ne restant pasà leur poste.

Al. uubouchage critique l'état des avances, et demande l'a-jourtierneut de la loi à la session prochaine.

M. le ministre des fznahces prouve en quelques mots queloin de présenter du déficit , l'état des finances est des plus sa-tisfaisants. -

Al. Dubouchage insiste , en s'appuyant sur quelques chiffres.M. le président du conseil : Je demande pardon à la cham-

bre de prolonger cette discussion , mais j'ai besoin de répondreà quelques reproches adressés à l'administration actuelle. Quantà-la situation financière, je ferai dabord remarquer que laFrance est le pays Où les finances sont dans l état le plus sûr etle plus prospère. Outré les fonds destinés aux grands travauxd'utilité publique, il nous reste 80 millions dont nous pourrionstoujours disposer en cas d'événements extraordinaires.

AI. Thiers soutient ensuite que la chambre, par une suscep-tibilité des plus mal placées , ne doit pas rejeter des projetsutiles et pi lis - le pays d'une situation que le mtnistere n'a paspli éviter.

M. lllolé reproduit en partie les attaques de M. de Monta-lembert. Au nom de sa dignité et de son indépendance, il en-gage la chambre à prononcer l'ajournement.

X. le président du conseil répond que la dignité de la cham-bre n'est nullement engagée dans cette question ; c'est là uneinsinuation à l'aide de laquelle on cherche à obtenir ni] votehostile au ministère; mais la chambre a trop de sens et de lu-mière pour s'arrêter à de semblables puérilités.

Après quelques nouvelles explications échangées entre Mit.Molé et Jaubert , les trois premiers articles du projet de loisont mis aux voix et adoptés.

La loi est ensuite votée par 67 boules blanches contre 49noires.

La chambre adopte par assis et levé les articles de la loi re-lative à l'ouverture d'un crédit de 1,200,000 fr. pour la recons-truction des ponts de Béziers , de Carcassonne et d'Espalion.

Le scrutin donne le résultat suivantNombre des votants , 102 ; boules blanches , 83 ; boulesnoires , 19. La chambre a adopté.

La séance est levée à cinq heures.

PARIS, 25 Juin.i e départ de l'amiral Baudin pour Cherbourg est, dit-on

fixé au 27 de ce mois. -

- M. le ministre de la marine vient de faire publier un pro-jet de Code pénal maritime applicable aux navires du cormner-ce.`Un journal annonce que ce projet sera soumis aux chambresau commencement de la session prochaine.

- Aujourd'hui 25 , M. Bois-le-comte est parti pour Algeroui il va porter les brevets des grades et des décorations accor-dés à l'armée d'Afrique.

- S. M. la reine a fait écrire à la famille de M. Redoutéqu'elle se chargerait (les frais des fusillé railles dil peintredistingueque nous venons de perdre.

- Plusieurs commissions s'occupent en ce moment di=3moyens de terminer de la manière la plus digne et la plus cou.venable l'exhumation des restes des victimes de juillet. On saitqu'il y en a en plusieurs endroits ; au pont de Grenelle , auchamp de Mars, an Marché des Innocents, devant la colonnadeà la place du Louvre, etc., etc. Il y aura des cérémonies pré-paratoires qui précèderont la translation solennelle.

Lord Palmerston se montre fort empressé de poursuivre âDamas et à Alexandrie les persécuteurs des juifs. Mais le gou-vernement n'a pas encore le projet d'émanciper les hébreuxd'Angleterre. Enfin , un noble lord a déclaré en plein parlementqu'il pourrait bien y avoir de l'exaction et de la cupidité daimsces persécutions. Nous l'avions notas-mêmes pensé, et nous ai'tendons seulement des éclaircissements pour prononcer notrearrêt définitif.

Enfin la nouvelle la plus importante d'outre-Manche est lécompte-rendu du banquet de Southampton , destiné à entreren rapport direct avec Paris par le chemin de fer de Paris airH âvre par Rouen.

S. E. M. Guizot a été parfaitement accueilli et vivement ap-plaudi par les entrepreneurs et directeurs du chemin de fer deSouthampton à Londres. L'assemblée était noirrbreuse et dis-tinguée. M. Guizot a préconisé en langue anglaise les'avanti-ges, 1 importance et la nécessité de l'alliance aeglo-francaise. Ila eu quelque sorte promis l'accomplissement ou la cousiructiondu chemin de Paris au Havre. S. A. R. le aire de Sussex et lenoble lord Palmerston ont comme Son Excellence insisté surles immenses avantages de l'étroite alliance de la Franee avec1Angleterre.'La communauté d'intérêts , les sympathies parta-gées',=l'extension des'luinières , rendue plus facile par des coin-mrinications plus rapides entre les peuples ; voilà ce qui établit,a dit lord Palmerston , des relations de paix et d'amitié entre

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Page 4: (29 ANNÉE). T Limages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1840/B315556101_JOUTOU_1840_06_29.pdfcourse a offert titi grand attrait par la manière dont les prix ont été disputés : la plupart

les peuples, les relations plus solides que les traités , ces édificeselev'és par !es gonverneoaents due le moindre souffle politiquepeut.detruire. On ne peut qu'applaudir à tua langage auseit'levé , et faire des vmuz pour la réalisation de ces projets sutiles , si importants , et qui doivent être si féconds eu résul-tats , heureux pour Je monde civilisé.- Ou lit dans le journal anglais , le CordierAujourd laui étant le juur fixé pour le jugement d'EdouardOal'otd, accusé du crime de hante trahison , une foule immensese l,ressait aux abords de la colt' des sessions. Long-temps avantI lueui'e de l'ouverture ,le la séance , la salle de l'audience étaitencomltrée de curieux.Le prisonnier est amené à la barre. Il regarde l'assemblée etses juges sansparaître agité ou ému. Il est vêtu d'un habit bleu

et d'un gilet à fleurs. Sa taille paraît être d'environ 5 pieds îpouces (anglais), et sa physionomie n'est pas dépourvue d'iutel.iigeuce.

Le greffier (clerk of the arraings) donne lecture de l'acted'accusation. Après celte lecture il adresse la question suivanteà l'accusé : Accusé , êtes-vous coupable ou non coupable ?L'accusé. - Je ne suis pas coupable.M. Sidney Taylor , un des défenseurs de l'accusé, s'exprimeainsi ; Je proposerai à la cour de remettre les débats de l'alb ireà la prochaine session. Plusieurs témoins qu'il importe d'inter-

roger n'ont encore pu être appelés.La cour, après quelques minutes de délibération , renvoie lesdébats au jeudi 9 juillet.L'accusé se retire ; sa démarche est ferme et assurée.

NOUVELLES DU MAT3tg,PARUS, 25 juizz.

Par ordonnance 'ovale du lb juin 1840, M11, le lieutcuant-général vicomte Tiriet (Loui.,), p: cé dans la section de serviceest réintégré dans la I' section dn rrdre de l'état-major-géuérai , pour y êtremaiutenu ,fé( nitivement.

- Ori lit dans le Journal dn CommerceLe départ du roi pou r le château d'Eu est très-prochain. Ondit que la famille royale doit se rendre ensuite à Paris, qu'unepence des membres qui la composent s'embarqueront pour Na-J,Ics, et que le roi reviendra par Lyon dans la capitale.(hcelquce personnes vont plies loin d:uis leurs conjectures,et f adent d'une entrevue dii roi avec la reine Chris:iné; maison lr'indique pas encore prrcuément le lieu de ce nouveaucamp d'. Drap-d Or. Nous ;,vou, recueilli ces luruts , parcequ'ils circulent, mats sans prét,ndre rien ganautir.`'Ou pourrancê,ne remarquer que le, premiers bruits sur le volage d'unepartie de la famille royale à i\aples sont vernis de l'uulon. Iln'est pas inutile d'ajouter qu'on mêle à tout cela quelques ru-méuirs sur un projet de la reine Christine de se retirer enItalie.

- Sous la direction de ri!. le lieutenarit-général Pelet, le dé-pôt de la guerre continue de s'occuper activement de la cartegénérale ule France. Déjà cette carte embrasse près de la moitiéde la surface du royaume, et forme une collection de près demixante feuilles. Afin que ce grand travail réponde e,ux besoinsde l'époque actuelle, le dépôt vient de faire autographier lesfeuilles ou parties de feuilles des départerneuts polir lesquels descanaux et des chemins de leu sont plus particulièrement de-unandés.

-Oit écrit de Brives:Main= Laffarge sera jugée le 9 du mois pi-urbain. La foule quise porte à Buires pour assister aux débats est telle que les au-torités civile et judiciaire out jugé à propos de faire bâter la finde la construction duuouveattPaiais-dr-Instice; l'ancien n'auraitpu recevoir l'auditoire immense qui veurir_a assister à l'audience.1îae Laffargea fait citer une vingtaine de témoins à décharge;

il y en aura autant à Charge: tous sont dura:ciliés soit (Jans ledépr,rtemeut de la Seine , soit dans celui de S'ine-et-Oise. Ouassure, qu'elle a l'intention de publier un mémoire justificatifauquel elle travaille déjà et que c'est dans ce but qu'elle s'estfait délivrer, par le greffier du tribunal , nue expédition detoutes les pièces qui composent la procédure de police co'rec-Lionnelle,

Quelques personnesaffirrnent que M. et Mm Léutaut doiventse porter parties civiles, et qu'ils seront défendu, par M. Gerar-diu , avocat à la cour royale de Limoges Les duf'ensenr.s del%l'' Laffarge sont MJI. Bac, de Limoges, et I.r,chaud, de'Mille. L'accusation sera soutenue par ,1. Duniont de Saint-Priest, substitut.

On dit généralement que IVIa'= Laffarge persiste à soutenir queles diamants lui ont été confiés noir en faire uni usage déterruiné. D'après !31. Lecoiuire, bijoutier, ils.snnt d'une valeur de25,000 fr. Il y en a un qui, à lui seul, vaut prés de 4;000 fr.La parure dnnt ils ont cté détachés pouvait tour à tour servirde broche et de bracelets.On annonce que les débats se prolongeront pendant six au-diences au moins,- La chambre des députés ayant terminé ses travaux , leposte d'hooucorétabli , près le palais oui elle tenait ses séances,

a cessé d'être fourni à dater du lundi 22 de ce moisa Jusqu'ànouvel ordre, le poste d'honneur de la chambre des pairs seracontinué.

(Correspondance particulière)PARIS, 26

- Le nonvean roi de Prusse a désigné pour ambassadeurextraordinaire à Paris le général Dunrouliu qui , dit-on , ton-nait déjà S. M. le roi des Franeais_

- La réunion annuelle de la société anglaise et étrangèrecontre l'esclavage a ru lien le 24, à Londres, sous fa prési-denredeS. A. R. le duc dcSnssex. R1. Isambert a rappelé danscette séance nui trait qui honore le caractère de S. M. Lonis-Philippe. Des esclaves aborigènes de la Guyane Francaise s'é-tant uni jour approchés du territoire des colons , en avaient étérepoussés en subissant les plus cruels traitements. lnfa-mée derC fait, S. M. en exprima son vif chagrin et fit tration»! tre augouverneur de la Guyane des ordres portant qu'à l'Ïrveuir ill'allait traiter les aborigènes avec douceur.

- Le siége de Périgueux est destiné à M. 1 ahbé Georgesneveu de M, le cardinal de Cheverus, et la co,djatorerie deStrasbourg à M. Rades, chanoine de ce diocèse, ancien supé-r'elir (lu g,'aud séminaire, et l'un des priacipatix collaborateursdu Catholique de Spire. On parle de nl, l'abbé de Salmiscomme coadjuteur de M. l'évêque de ljontanban.

- 11. Jaitbert va , dit-on , partir sous peu de jours pour allerdans lesdépartetncnts visiter Ira grands travaux qui sont etc

voie d'exécution pour les constructions rie routes et de canaux,l'étahlissencent des chemins de fur et la restamaliou ou l'achè-

vement des ports dè l'Océan rt rte la Nléditerranée.- Le nouveau roi de Prusse veut augmenter la paie des offi-ciers subalternes , trop eu disparate avec celle des capitaines et

officiers supérieurs, Un capitaine de première classe reçoit enPresse prés de 4,000 f'r, de traitenaimt (1200 thalers ).

- M. Hiernede Pornmeuse, ancien député, membre Cor-respondant de l'Académie des Scicuces morales et politiques, estmort hier à Paris à l'âge de î5 ans.

'Une association de bienf'aisance' formée d'abord dans leMidi, sous les auspices de .3I. l'arcbcvêque d'Aix, vient des'organiser à Parcs, Son but est d.' créor des établissements agri-coles de charité iou lblhlib,es enrus pauvres , orpens ou aan-donnés , recevront une éducation appropriée à leur état. Elle afait un appel à toutes les petsouues éclairées et bienfaisantes.- Plus de 500 spectateurs réuuis , le 25 , devant les cages

trop inégale des intérêts égalemént natonanx, également français. Ou nous promet bi<u , dit-il, nue égalité prochaine , niaisvous verrez que lors mime que le gouvernement en ayant re-connu la justice voudra l'établir, vous verrez quelles réclaunatwns, quelles collisions auront lieu. L'orateur lite comme exent_ple ce qui s'est passé dans le sein d'une commission , oû il a étédéclaré que si le sucre de bettevave n'était pas favorisé, l'agricultnre était perdue sans ressources,M. Ch. Dupiu continue, en examinant les deux genres deculture, et entre dans des développements approlbudis quel'heure avancée ne nous permet pas de su'ivré.La séance continue.

AD3z1ISTRA'I'ION DIS POSTÉSDirection de Toulouse.

AVIS.

taux feroces, au Jardin-des Plantes out u admire 2 l t euetpr le l, p r p aces de vogyarsetconduit avec4 chevaxsanui ee u, erune personne étrangère à l'étai lisserneut qui jouait avec les en curculation Cuir la route de 'l'oulouse à Marseille selotus , les panthères et les hyènes, après quelques minutes d'en-

Lesdirraensions des malles ou porte naanteattx des dovageurstreten et de caresses préalables C'était le comte d'Ilocbe qui a admis dans cette voiture ne pourront excéder: en longueur î0fait présent au muséum de plusieurs beaux animaux

, parucu, centimètres (26 pouces), en largeur, 40 centimètres (15pouces),luerement du jeune lion qui vit dans I'iutlmjté d'un çhteu de et en h=luteur 35.centjmètres (15Terre-Neuve _. poulets) .

-DesnouvellesdeLié eannoneent le dé è dg c s e M Joh C.noc-kerill, connut dans toute l'Europe par ses irncnensés entreprisesindustrielles. Il est mort à Varsovie, le 9_juiu, frappé d'uneapoplexie

foudroyante. Il revenait de Salut' Pétersholirg:, Unconseil d'avocats a été convoque sut'-fe-champ pat' les liquida-teurs dit sursis pour aviser à ce qu'il ÿ avait à l'aire à la suiteoie cette catastrophe.

- La conr royale, i1e chautibre a rendu d'h i. aujour u sonarrêt Clans lai la .re dr l'Ol.cra, contre M.Spoutitii, relative âl'o éra de F dp ernan (ur' Vici l-rz.oes termes de cette décisionLa cour, consiuéiarit que si 1 décret dut 13 janvier I î91 dé=fend de repn< untcr_rut uni theâtre et de pubiier les ouvragesdes autcirs vii an ts sans I mur lu isenternent, pe,tte dispositionne fsent s'aJiphduer au cas uiu nn acteur a traité de son ouvrageavec mule adiiiinistration théâtrale; qu'if se forme alors entrel'auteur et l'administration un contrat qui s'interprète d'après lesr'ègies dn droit cotriormi.

Conscdécartque Spontini a donné en 1809 sa partition deFer nancl Code à (Académie rot ale de ncusiqui(; que cet opéraa été mis cri scène et a éu à d0,-_, ,u,,,,-.,.

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s roi granb..ti nomre a *,_r .°tiàr dlde r; prise ntations ; que Spontiic a recul les bonoraues fixés f Le greffpar les rélemeu.s rt r ';t de 1n da ..... a pas use ee la taculte que les ré t Just,ce ne paix du premier arrondissementg! ements lui accoruent retirer son opéra ; cule par congé' (nord) de Toulouse.,ululent cet opéra est resté aie répertoire; et que , dès I' rs , l'ad_ ' S'adresser (franco) , à M. Viguié, rue Joutx-Algues, n° 'l,rniuistration a le droit de le re résenter

4lp comme es autreiè 387s p-ces de son répertoire quand elfe le juge convenable à ses enté'rêts , lb quand l'auiurité le lui demande; considérant que le SIR®p IDeE.o DIGITALEconsentement une fois donné par Spontini n'avait pas besoin De LAEÉLONuE , guérit eut peut de jours lesd'être renouvelé; qu'aucune di i ispos t on de loi déloue rae- I tmeut ne l'exige ; que la suspension des re é ipr seutat ons qul ',e-que longue qu'elle soit , ne crée pas nui droit nouveau ; que ces Oppressions , astiimes , calain iec, i,.;,u,,.s

, ,u;x o iniâtressuspensions sont dans fa nature même des choses et communes et hydropisies diverses. - Phesrnzuciens dépositan'es u A l'ou-à tous les ouvrages de ce genre ; que l'opéra de Fernancl-Cortez- lortse , Pouls , rue des Balances

; 5'aint-G'0ndr3, Besins ;

lui-même avait déjà été suspendit plusieurs fois sans que Spon- ' Villcmrn, Dounceng ; Montarzba , Sarrat ; Sai0t-9r5t0ni11 ,uni et élevé la prétention qu'il élève aujourd'hui; que Spou- , Dutemps; Cahors, Baldy et Soulacroux; Montrzeg, Vaysse;uni a salis contredit le droit d'as stcr aux répétitions de son i Agen , Cruzel ; auriz , 6laudiuière ; Nlir.inrle, Dasté ; Par,opéra , d'en diriger les études et de concourir a son succès par Touliu ; Tarbes , Sarrans ; RaSnéres-de-h'igorre Ferrier -tons les moyens que les réglementsantorisent ; que ce concours, 1 aueier,sloua d'être contesté , est >ollicité par les appelais , et que c'est

jgue..vives; Cezrcasso,z

Perg'Boussagnet

; Cast lollioare Ai,ainsi que peuvent se concilier les intérêts de l'auteur et ceux . pelle; IVarbonne, Caffort; ,Vontlrel:ier, Gaubertzret LutraCa-de l'administration , niais quue Spontini n'a pas le droit de sus

1 Godéoe, Cauvy ; Peziers, Huas; Cette, Lancel' Fédr rnd,pendre à son gré les representuu!uous, d'en assigner les époques, Luuau.rl; Pe'zenas, liartin cadet; Rodez, Bruguiè

z

Albi,,et par là de causer préjudice à l'administration

, chargée seule-

Séguin ; Castres , Labaluit; l abaslide, a ore ; 1bi,de tous les frais de la mise en scéue , que c'est donc â tort quei Eeparbié, tons pharmaciens. Rouetinet

S> Lavaur,les premiers juges ont Lait défense à l'administration de l'opéra (}' 2Jce représenter I'ernand-L'ortez

sans le consentement de Spou- I A VENDRE ; ou A LOUER un vaste local pouvanttint' servir à faire une belle fabrique, le tout construit à neuf', si-La cour infirme le jugement du tribunal de commerce , dé- tué faubourg Bonnefoi , à Toulouse. On vendre ensemble ouboute Spontini de sa demande

, ordonne la restitution de l'a- ; séparément une machine <', vapeur de la force de dix chevaux ,mende , condamue Spoutini aux dépens pour tous dominages- et autres machines propres à fâire la clouterie à froide S'adres-. b 1rotérêls ser pour tracter dii rixu

P , à MP Gineste, notaire, on à MeBladvtet ru C,,:,e

CILIAMiiRE DES PAIRS,(Présidence de M. le chancelier PesQucatt).

Séance dr, 26A l'ouvertore de la séance la h b ,c am re se reti d 3,reans sesbureaux pour ronuner les commissions qui seront chargées flj7rès décès,

d'examiner deux projets de loi présentés dans la dernière séan_ l D uw foins de magasin des mieux assor fis de feu ouvré, deCL' , le premier relatif ati budget des recettes, pour 1841, et le giiticeullerie, o'nemeuts , etc. , provenant des premières tna-second relatif au chemin de fer de Paris à Rouen. f uul'actures de France, d'Allemagne et d'Angleterre.A deux heures la séance est reprise. Vo-cl la composition des : C tue vente aura lieu dansl3

maisonsu

la succession dedeux commissions :

li41. Ferradou , rue Peyrolières , 39, et cummencrra niai di '23juin' raPour le budget des recettes , MM Rouillé de Fontaine , 'cil1,c u]res.t

, savoir le matin, à dix heures , et le soir, àd'Abancourt, Gantier, Fréville, Davilliers, Périer, Maillard ' 1gheDpaPour !e cherni de fer de paris à Rouen , !1131. Mole , per . Il sera payé 5 p. 100 eus sus de l'adjudication.netti, Périer, d'E.curac; Cauafuc,cérès,

de Laplace, Cordier. j3r Gaillard, commissaire priseur, rue des Arts, n^ 19, estL'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi relatif ÿ chargé de la vente. 263à la banque de France. -3

M. d'Azzeliffiet prononce un discours en faveur du projet. r Librairie de II. LEBON, rue St-Rome, 46.,1N1, Dubouclzage reconn:,ît quepersonne ne peut nier les ser-vices rendus au pays par la Banque de France, mais il deman-de s'il est sage de se prononceri léèaussgrement pour la prorogationde son prrvilége. L'orateur ne croyant pas la questionassez étudiée en demande l'ajournement à la session pro-chaine.

e J, le ministre ries finances détruit en quelques mots les ar-gmentations de l'honorablepréopinant. Il fait observer à lachambre que le privilége actuel expire en 1843 , et qu'il y anécessité de voter la loi dans cette session..Les artirles sont mis aulx voix et adoptés sans discussion.Le dépouillement

du scruttin donne le résultat suivantNombre des votants; 130; boules blanches, 111; boules!noires, 19.La rl:ambre adopte.L'orilr,' du jour indiquue ensuite la discussion du projet de 1loi sur les sacres,M. Charles Drl

1

VEN'T'E ALX ENCHEItES

LAS PAPILLOTOS

DE

Coiffeur, 1 vol. in-S°, prix : 6 francs.

L'ABUGLO DL CASTLL-CUILLÉ,Par JASMIN, coiffeur, in-8°, 1 fr. 50 c.

Poésies de JEAN REDOUL, 1 vol. in-12, 1 fr. 75 c.

ien a la parole: L'honorable pair déclare qu'il BOURSE Dr PARIS DU 26 JUIN.ne trouve pas la la loi tulle qu'on la présente, les avantages 5 p. cent, I t î , 15. -3 p. cent: 84; 65. - Esp. ait.: 2îque l'on avait promis,CL queque urait pu obtenir en conservant 1/4, pris.: 6 1/"2.comme un projet primitif une égale répartition entre ces deuxespèces de sucres. L'orateur pense au surplus que cette lot L'un des Gérons , HI. J. DUTO,,qui ou appelle fondamentale,

lie l'on traite traositoirement, n'est f Toulouse , imprimerie de LAVERONS , suce. de % lb v- 'SEI,pas susceptible de longue d rée, car elle règle d'une manière ` Rue Saint-Rome 46

tc Ursule , 13 , a Toulouse. (385)

(A VENDRE, hue belle et bonne jument de voutnrebai-brun â é dé î, g e1 ans, cule de ia Pomme, 110 5.i 386

5,

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