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Est-il bilingue? Édition du 28 janvier 2008 volume LXXV No. 15

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Est-il bilingue? Édition du 28 janvier 2008 volume LXXV No. 15

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Est-il bilingue?Édition du 28 janvier 2008 volume LXXV No. 15

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le 28 janvier 2008

www.larotonde.ca • 2

et le Fulcrum

organisent

RÉPONSES 2008! L’année dernière, seulement 15% des étudiants ont voté aux élections générales de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa. Cette année, La Rotonde prend tous les moyens pour inciter les gens à participer au processus démocratique du campus.

Exceptionnellement, nous organisons, une série de débats où les étudiants pourront demander des questions directement aux candidats et aux représentants des campagnes référendaires.

De plus, tous les débats seront retransmis sur Radio uOttawa (radiouottawa.com), dès jeudi le 31 janvier à midi.

Mercredi 30 janvier 11h-14h Agora du Centre universitaire

11h -11h45 Débat sur une question référendaire

Laissez-passer d’autobus universel

11h50-12h35 Débat pour le poste de v.-p. aux communications

Julie Séguin affrontera François Picard

12h40-13h Débat sur une question référendaire

Ombudsman

13h05-13h50 Débat pour le poste de v.-p. aux affaires académiques

Blake Thibault affrontera Seamus Wolfe

Mercredi 6 février 11h-14h Rez-de-chaussez de l’ÉITI

11h-11h45 Débat sur une question référendaire

Centre de ressources des femmes

11h50-12h35 Débat pour le poste de v.-p. aux affaires étudiantes

Liz Doneathy affrontera Danika Brisson

12h40-13h Débat pour le poste de v.-p. aux fi nances

Roxanne Dubois affrontera Roxanne Dubois

13h05-13h50 Débat pour le poste de v.-p. aux affaires sociales

Joël Larose affrontera Nicholas Laplante

et le Fulcrum

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SportsArtsActualités

Éditorial

le 28 janvier 2008 • Vol. LXXV No. 14

[email protected]

le 28 janvier 2008

www.larotonde.ca • 3

Dean Haldenby est bilingue…À toutes fi ns pratiques, Haldenby est bilingue. Depuis neuf mois, aucun étudiant francophone ne s’est plaint d’avoir été incapable de communi-quer avec le vice-président aux fi nances. Toutes les entrevues effectuées avec Haldenby se font en français.

À vous la parole LaRotondeLe journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

et culture

Nous voulons vous lire !

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La lon-gueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à pub-lier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire la lon-gueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Wassim Garzouzi,

[email protected]

pages 5-16

pages 17-21

pages 16-26

page 27

Un choix déterminant pour les étudiant.e.s à la maîtrise et au doctorat

C e mardi, lors d’une assem-blée générale extraordinaire, les étudiantes et étudi-ants aux cycles supérieurs à l’Université d’Ottawa pour-

ront se prononcer sur une réforme de leur association étudiante, la GSAÉD, une première depuis l’année 2001.

Cette année seulement, le nom-bre d’étudiant.e.s à temps plein aux cycles supérieurs a augmenté de 15%. Le besoin d’offrir davantage de ser-vices à nos membres et de consolider la gestion de notre café étudiant, le Nostalgica, demande un travail qui dépasse nos ressources humaines actuelles (cinq élus à temps partiel et une employée à temps plein), restées inchangées depuis sept ans.

Le conseil de la GSAÉD a déjà ef-fectué une partie de la réforme néces-saire, en créant un poste permanent de coordonnateur(trice) exécutif(ve) – une personne qui pourra appuyer l’exécutif dans la supervision des aspects fi nanciers et administratifs de l’Association – et en approuvant l’embauche d’employés étudiants (travail-études) qui nous aideront à mieux servir nos membres.

En même temps, le conseil a ap-prouvé une réorganisation des tâches parmi les cinq membres de l’exécutif. Toutefois, c’est l’ensemble des mem-bres de la GSAÉD qui prendra la dé-cision fi nale ce 29 janvier.

Depuis novembre, des membres du conseil ont travaillé à choisir une alternative à la structure actuelle parmi toutes celles possibles. C’est cette proposition qui est présentée aux membres à l’assemblée générale.

Les cinq postes de commissaires proposés dans la nouvelle structure visent à répartir le travail au sein de l’exécutif, mais aussi de regrouper dans chaque poste un ensemble de responsabilités cohérentes. Qu’est-ce que cela signifi e pour l’étudiant moyen? Par exemple, la personne en charge de la représentation des droits et intérêts étudiants vis-à-vis de l’Université ne sera pas distraite par l’organisation d’activités social-es, comme c’est le cas présentement puisque les deux responsabilités sont regroupées dans le même poste. Nous croyons aussi que la combinai-son de tâches plus ou moins reliées a découragé plusieurs étudiant.e.s de se présenter à ces postes.

En plus de ces bénéfi ces princi-paux, il se trouve que la nouvelle structure refl ète mieux la réalité de l’exécutif d’une association étudi-ante. Contrairement à la structure hiérarchique qu’on retrouverait dans une entreprise, les cinq membres de l’exécutif de la GSAÉD ont toujours travaillé en équipe, peu importe le titre de leur poste. Chaque membre de l’exécutif doit être prêt à mener certains dossiers et à jouer un rôle de soutien dans d’autres.

Pour fi nir, nous ne pouvons qu’encourager tous les membres de la

GSAÉD à participer à cet exercice dé-mocratique en assistant à l’assemblée générale du mardi 29 janvier, à l’auditorium Vanier à 18h30.

Federico Carvajal,V.-p. aux services à la GSAÉD

Philippe Marchand,V.-p. aux communications à la

GSAÉD

L’Université commerciale

D e toutes les commer-cialisations récentes de l’Université d’Ottawa, l’une des plus importantes est sûrement le re-baptême de

l’École de gestion au nom de M. Ian Telfer, actuel président du Conseil d’administration de la multination-ale minière Goldcorp Inc.

Il suffi t de visiter le site internet d’organismes comme Développe-ment et Paix, Mining Watch et Rights Action pour comprendre que les activités minières de Goldcorp sont l’objet de contestations et de controverses. Par exemple, dans la région de la Valle de Siria, au Hon-duras, une fi liale de Goldcorp nom-mée Minerales Entre Mares opère une mine d’or à ciel ouvert nommée San Martin. Développement et Paix vient de publier un rapport faisant

état d’une visite au Honduras effec-tuée par une délégation de parlemen-taires canadiens et britanniques. Ce rapport présente aussi de plusieurs aspects de l’activité de Minerales En-tre Mares dans la Valle de Siria, dont le fait que la compagnie fasse appel d’une amende qui lui fut imposée par le gouvernement du Honduras pour pollution de l’eau dans les environs de la mine San Martin.

Autre exemple, au Guatemala, une deuxième fi liale de Goldcorp nom-mée Montana Exploradora opère une mine d’or à ciel ouvert nommée Marlin. Cette mine est située dans les municipalités de San Miguel Ix-tahuacán et de Sipakapa, localisées dans le département de San Mar-cos du Guatemala. Un professeur et des étudiants de la Osgoode Hall

Law School de l’Université York ont récemment publié un article dans lequel ils discutent d’un référendum tenu en 2005 dans la municipalité de Sipakapa. Lors de ce référendum, les citoyens de Sipakapa auraient voté contre toute activité minière dans leur municipalité. Par contre, Mon-tana Exploradora aurait voulu élargir ses activités à Sipakapa même après la tenue de ce référendum.

Vu la controverse entourant les ac-tivités minières de Goldcorp Inc., il serait fort approprié de produire une étude indépendante et approfondie de cette compagnie. Alors que l’École de gestion porte le nom du prési-dent du Conseil d’administration de Goldcorp, un professeur de l’École se sentirait-il libre de produire une telle étude s’il le voulait? Chose plus certaine, les étudiants de l’École con-tinueront de crier le nom de M. Telfer pour encourager leurs camarades lors de compétitions amicales intra et inter-universitaires. La plupart ne sauront probablement jamais qu’ils crient le nom du président du Conseil d’administration d’une compagnie minière dont les activités font l’objet d’autant de controverses.

Jean-Paul PrévostDiplômé en physique

Pollution Visuelle

C omme la majorité de la popu-lation étudiante à l’Université d’Ottawa, je viens de con-stater qu’une camagne élec-torale débute sur le campus.

Comme à chaque année, plusieurs étudiants s’improviseront politiciens pour par la suite se faire élire par une petite factions d’étudiants. Un ami l’autre jour me disait que le taux de participation l’an dernier ne fut que de 14%! Pathétique…il serait grand temps que nos représentants étudi-ants soient pro-actifs, viennent nous parler et incite les étudiants à voter. D’ailleurs, pourquoi ne pas donner une amende à ceux qui boudent les urnes? Également, je doute que la pollution visuelle que l’on nous sert avec ces miliers d’affi ches électorales changera la situation.

Robert PoissonLibraire

78 jours de trop

J ’aimerais applaudir l’initiative de La Rotonde de republier le même éditorial. Il n’y a rien de plus frustrant que de se faire ignorer. La politique de

l’Université d’Ottawa de ne pas ré-pliquer directement aux médias étu-diants est déplorable. En republiant votre éditorial vous vous assurez que chaque étudiant aura l’occasion de le lire, tout en envoyant un message clair à l’administration que les étudi-ants méritent une réponse. Pourquoi 78 jours? Comment justifi er un tel délais? Et que fait l’Université pour accélérer le processus?

Nic ValCartier-Renaudétudes politiques

“”

Pour fi nir, nous ne pou-vons qu’encourager tous les membres de la GSAÉD à participer à cet exercice démo-cratique en assistant à l’assemblée générale du mardi 29 janvier, à l’auditorium Vanier à 18h30.

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ActualitésAndréanne [email protected]

le 28 janvier 2008

[email protected] • www.larotonde.ca

L es résultats des examens de bi-linguisme des 11 candidats aux élections à la FÉUO auront grandement changé la donne

de la campagne électorale entamée dimanche dernier. Ryan Kennery, candidat au poste de vice-président aux affaires universitaires et Dean Haldenby, unique candidat à la pré-sidence de la FÉUO, ont tous deux dû se désister de la course la semai-ne dernière, n’ayant pas satisfait les critères de bilinguisme exigés par leur poste respectif.

Ryan Kennery, unilingue anglo-phone, n’a pas exigé une révision de son examen auprès de l’Institut des langues secondes et du bilinguisme de l’Université d’Ottawa (ILBO) tel que le prévoyait le Bureau des élections. « Je n’avais pas vraiment d’attentes particulières pour cette année. C’était l’occasion pour moi de me tester […] Je prends des cours de français régulièrement et je com-mence à comprendre les conversa-tions », a-t-il affi rmé d’un air assuré. On peut donc s’attendre à ce que cet ancien président de l’Association étudiante du collège Sheridan soit de la partie l’an prochain.

De son côté, Haldenby, actuel vice-président aux fi nances de la FÉUO, a décidé de contester son résultat, pensant qu’il pourrait ob-tenir gain de cause, mais en vain. Manifestement déçu de la situation, il reste convaincu que son français est au niveau optimal pour assumer le poste de président. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que je suis bilingue au niveau que l’on a be-soin [pour le poste de président de la FÉUO] », a-t-il confi é dans une entrevue réalisée uniquement en français.

Plusieurs personnes interviewées au bureau de la FÉUO ont laissé entendre que Haldenby était ner-veux la journée de l’examen et qu’il n’aurait pas eu suffi samment de temps pour compléter une section importante de l’épreuve en fran-çais. De nombreux employés de la FÉUO s’entendent toutefois pour dire qu’il a un niveau de bilinguisme satisfaisant. Nicolas Séguin, actuel coordonnateur du Centre de bilin-guisme, au premier chef : « Dean

utilise le français dans ses commu-nications avec moi pour le travail et fait toujours de son mieux. Je trouve d’ailleurs admirable qu’un supérieur fasse cela avec ses employés. »

L’histoire nous montre pourtant que la Fédération étudiante a été plus clémente dans un passé pas si lointain en ce qui concerne les exa-mens de bilinguisme des candidats seuls à se présenter. L’histoire nous montre pourtant que la Fédération étudiante a été plus clémente dans un passé pas si lointain en ce qui concerne les examens de bilinguis-me des candidats seuls à se présen-ter. L’exemple de Morgan Fielding en 2004 en est probablement le plus éloquent, où le jeune aspirant au poste de v-p fi nance de la FÉUO était le seul à avoir soumis sa can-didature et fut dispensé d’examen par le comité d’arbitrage étudiant en dépit de son français très élé-mentaire. Ce dernier avait toutefois posé pour condition que Fielding devait réussir un cours de français durant son mandat. Inutile de dire qu’il était aussi unilingue à la fi n de son mandat qu’il ne l’était au début.La FÉUO n’a plus fait d’exception après cet incident.

Élection partielle en mars prochain

Le scrutin prévu pour les 12, 13 et 14 février prochains ne pourra déter-miner qui succèdera à Pam Hrick, l’actuelle présidente de la Fédéra-tion étudiante, un scénario qui pa-raissait jusqu’à aujourd’hui incon-cevable à la FÉUO.

Devant cette situation, l’exécutif de la Fédération étudiante a décidé de convoquer tous les représentants de faculté à une réunion d’urgence jeudi soir dernier pour expliquer la situation et proposer une date d’élection partielle, laquelle fut établie avec l’appui d’une majorité d’administrateurs pour les 12 et 13 mars prochain.

Ainsi, une autre campagne électo-rale devrait s’amorcer dès le 2 mars 2008 avec les règles électorales usuelles, en vue cette fois-ci d’élire un président ou une présidente. L’exécutif considère cette décision comme étant le meilleur des choix

Examen de bilinguisme: deux candidats écopentDean Haldenby et Ryan Kennery, deux candidats

aux élections de la FÉUO, ont échoué leur test de

bilinguisme. François-Olivier Dorais fait le point

sur la situation.

Dean Haldenby, unique candidat à la présidence, et Ryan Kennery, candidat au poste de vice-président aux affaires universitaires, ont échoué leur examen de bilinguisme. Une élection partielle est prévue pour les 12 et 13 mars 2008. Photo par Jason Chiu.

qui leur était offert, et ce, malgré le fait que l’élection partielle risque de se heurter aux élections des repré-sentants des corps fédérés.

L’élection partielle laisse égale-ment présager une lutte intéres-sante, à laquelle prendra part Hal-denby et fort probablement Austin Menyasz, actuel président de l’As-sociation des étudiants en études politiques, internationales et de dé-veloppement. « Je compte bien me présenter advenant que Dean soit encore une fois seul. Je crois que c’est peu démocratique que d’avoir à voter «oui» ou «non» pour un seul candidat à la présidence », a-t-il laissé entendre jeudi soir dernier après la réunion. Fait fort intéres-sant, le nom de Wassim Garzouzi, rédacteur en chef de La Rotonde, circule également de plus en plus.

Le bilinguisme au cœur de la campagne

Une fois la période de mise en can-didature terminée, l’examen de bi-linguisme est obligatoire pour tous les candidats. D’une durée d’environ

cinq heures, l’évaluation se subdivise en plusieurs sections et a pour but de mesurer les capacités de lecture, de compréhension et le niveau de voca-bulaire des candidats. Un examen de compréhension écrite est également requis pour le poste de vice-prési-dent aux communications.

Exceptionnellement cette année, pour éviter certains dérapages surve-nus dans le passé, les candidats ont dû faire cet examen dans les deux lan-gues offi cielles, indépendamment de leur langue maternelle.

Les examens sont administrés cette année par le nouvel institut des langues secondes et du bilin-guisme de l’Université en utilisant le « test de compétence en français », le «test de compétence en anglais » et le « TESTCan ».

La présente situation nous force à nous interroger sur les exigences en matière de bilinguisme pour le poste de président à la FÉUO. Cel-les-ci fi gurent juste en deçà de celles du vice-président aux communica-tions. Plus précisément, pour être éligible à la présidence, le candidat doit obtenir une note de trois sur

quatre à l’examen de lecture et de cinq sur cinq à l’examen oral dans les deux langues offi cielles.

Si pour certains bénévoles et em-ployés de la FÉUO, les exigences devraient être révisées puis norma-lisées dans le futur, Nicolas Séguin rappelle que les exigences doivent être assez strictes : « À la FÉUO, le bilinguisme n’est pas nécessaire-ment un critère d’embauche mais il a préséance […] Je crois que le président, qui est en quelque sorte le porte-parole des étudiants, doit être capable de s’exprimer dans les deux langues offi cielles. Cet aspect se doit d’être de nature pro-actif et fonctionnel, c’est-à-dire que le pré-sident doit pouvoir aller parler aux étudiants dans leur langue et les re-cevoir dans leur langue. » À ce su-jet, la FÉUO ne parle toutefois pas de revoir les exigences de l’examen ou de soumettre des recommanda-tions de modifi cations à l’Institut prochainement.

Il est à noter que le rédacteur en chef de La Rotonde n’a aucunement

été impliqué dans la rédaction ou la révision de cet article.

ÉLECTIONS » BILINGUISME

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Actualités

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le 28 janvier 2008

www.larotonde.ca • 5

ÉLECTIONS » FÉUO

Emmy Grand-Maison François-Olivier Dorais

D imanche dernier marquait le coup d’envoi de la campagne électorale annuelle à la

Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) dans laquelle onze candidats tenteront de se faire élire aux six différents postes du comité exécutif.

Fait intéressant à noter cette an-née, Dean Haldenby, actuel vice-président aux fi nances et unique candidat à la présidence et Ryan Kennery, aspirant au poste de vice-président aux affaires universitai-res, ont tous deux dû se désister de la course la semaine dernière après avoir essuyé un échec dans leur exa-men de bilinguisme.

Mis à part ce petit contretemps, la campagne qui s’amorce prendra fi n à 17h le 14 février prochain et sera couronnée par trois jours de scrutin (12, 13 et 14 février), lesquels déter-mineront, sauf pour la présidence, qui gèrera les quelques 13 millions de dollars qui constituent le budget du syndicat étudiant à l’Université d’Ottawa.

Le Conseil d’administration

À la différence de la plupart des uni-versités québécoises, la FÉUO est structurée à la manière d’une corpo-ration, ce qui implique qu’un conseil d’administration gère les différents dossiers du syndicat étudiant et agit à titre d’organe votant les différen-tes propositions du comité exécutif.

La présente élection a cela de particulier qu’elle demandera à la population étudiante d’élire 25 ad-ministrateurs au Conseil d’adminis-tration de la FÉUO, une nouvelle disposition qui émane du projet de réforme du CA voté en novembre dernier.

La nouvelle structure du Conseil d’administration, qui devrait être effective à compter du 1er mai pro-chain, regroupera donc 31 membres et sera composée des six membres du comité exécutif ainsi que de 25 administrateurs élus directement par les étudiants de leur faculté respective. Dix facultés seront re-présentées : la Faculté des arts, la Faculté d’éducation, la Faculté de génie, la Faculté des sciences de la santé, la Faculté de médecine, la Faculté des sciences, la Faculté des sciences sociales, la Section de droit civil, la Section de common law et l’École de gestion Telfer.

Une élection additionnelle de-vrait également avoir lieu avant le 30 octobre de chaque année pour les administrateurs représentant une faculté offrant un programme d’étude d’une année et pour tous les postes libérés à la table du CA avant le 1er septembre.

Les référendums

Les étudiants de premier cycle auront également à se prononcer sur trois questions référendaires cette année : l’une demandant une contribution additionnelle de 125$ de la part de tous les étudiants à temps plein par session pour un lais-sez-passer d’autobus universel. Une autre demandant une contribution de 1. 00$ par étudiant à temps plein et de 0.50$ par étudiant à temps partiel par session pour qu’un cen-tre de ressources des femmes opère en tant que service de la FÉUO et une dernière demandant aux étu-diants s’ils sont en faveur de la créa-tion d’un poste d’ombudsman sur le campus, sans toutefois préciser de cotisation pour ce service.

Et c’est parti !

Les étudiants verront, au courant de la semaine, la prolifération d’af-fi ches électorales et seront invités à prendre part aux débats des candi-dats. Mais quelles sont les règles qui dictent le déroulement d’une cam-pagne électorale version étudiante?

Tout d’abord, pour se présenter aux élections, les candidats doivent être membres de la Fédération étu-diante, ils doivent donc être étu-diants au premier cycle, avoir au moins 18 ans au début du mandat, être bilingues et avoir payé leurs frais étudiants. Ils sont censés sui-vre au moins un cours à l’Université et n’ont pas nécessairement besoin d’être résidents canadiens.

Toutefois, Sylvia Lewis-Havard, chef des élections, émet un bémol : « Je sais que dans le passé (en 2004), il y a eu de la controverse parce que des étudiants non citoyens cana-diens s’étaient présentés et que leur candidature avais été refusée. Selon les lois sur les corporations, un cer-tain nombre de directeurs de toute corporation canadienne doit être de citoyenneté canadienne. Mainte-nant, les étudiants ont le droit de se présenter aux élections de la FÉUO tant et aussi longtemps que la Fédé-ration respecte ces lois concernant les corporations canadiennes. »

Une fois la mise en candidature déposée, la prochaine étape pour ces étudiants est de mettre sur pied une petite équipe formée d’un gé-rant de campagne et de personnes ressources qui les appuieront dans la réalisation de leur plateforme électorale.

Les candidats offi ciels reçoivent cette année un montant de 250$ de la Fédération étudiante pour préparer leur campagne et impri-mer leur publicité. Il s’agit là d’une augmentation de 50$ par rapport à l’an passé. Cet argent provient du budget général de la Fédération qui englobe la totalité de ses dépenses. Il est à noter que les candidats n’ont pas le droit de s’autofi nancer.

L’affi chage électoral n’échappe par non plus à la réglementation. Tout d’abord, les affi ches ne peu-vent mesurer plus de sept mètres. Elles peuvent être placées unique-ment dans les endroits réservés à cet effet et requièrent l’approbation du comité exécutif de la Fédération. Mais il existe une alternative à cette règlementation contraignante, soit la possibilité pour les candidats de transposer leur campagne dans la sphère virtuelle en se créant un compte Facebook ou un blogue élec-toral.

Du coeur au ventre

Tous ces efforts en valent-ils la chandelle pour ces étudiants qui consacreront d’innombrables heu-res au cours des trois prochaines semaines pour gagner la faveur de leur confrères et consœurs ? Les postes exécutifs sont certes rémuné-rés, mais demandent une moyenne de 60 heures de travail, tout dépen-dant des semaines. Ça prend donc du cœur au ventre, explique Danika Brisson, qui est présentement vice-présidente aux affaires étudiantes et qui se représente à nouveau cette année : « Pour se présenter comme candidat, il faut surtout être habité d’une forte volonté de changement et d’implication à court et à long terme. »

Les élections de la FÉUO ont comme tradition de ne récolter qu’un faible taux de participation des étudiants, variant entre 11 et 16%. Qui sait, avec une Fédération étudiante qui se fait de plus en plus visible sur le campus et des candi-dats colorés et hautement impliqués dans la vie étudiante, les élections de 2008 réussiront peut être à ren-verser cette tendance.

La campagne électorale est lancée

Après avoir échoué son examen de bilinguisme, Kennery a lancé sa campagne pour être membre du conseil d’administration de la FÉUO. Il sera un des dix candidats de la Faculté des arts. Photos par Jason Chiu.

Sylvia Havard-Lewis revient pour une deuxième année à la barre des élections de la FÉUO. Elle n’a pas encore confi rmé sa présence comme DGE pour les partielles du mois de mars. Photos par Jason Chiu.

PrésidenceCan you read this English ad in a French paper? If so, you’re probably bilingual.

Which means you qualify to be President of the SFUO.

Email [email protected] and tell us your platform.

VICE-PRÉSIDENCEAFFAIRES ÉTUDIANTES

LIZ DONEATHY

DANIKA BRISSON

VICE-PRÉSIDENCEAFFAIRES SOCIALES

JOËL LAROSE

NICHOLAS LAPLANTE

VICE-PRÉSIDENCECOMMUNICATIONS

FRANÇOIS PICARD

JULIE SÉGUIN

VICE-PRÉSIDENCEFINANCES

ROXANNE DUBOIS

(SANS OPPOSANT)

VICE-PRÉSIDENCEAFFAIRES ACADÉMIQUE

SEAMUS WOLFE

BLAKE THIBAULT

PRÉSIDENCE

AUCUN

CANDIDAT

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Actualités

[email protected]

le 28 janvier 2008

6 • www.larotonde.ca

Des études supérieures avec bourses à l’appui

À l’Université d’Ottawa, la plupart de nos étudiants bénéficientd’un programme de bourses exceptionnel allant de 14 000 $ à 22 000 $ par année. Certains départements o�rent même davantage !

www.uOttawa.ca

4017-8x8.21-v-01-a.indd 1 08/01/08 15:54:48

L ’objet du présent billet ne cherche aucu-nement à favoriser toute forme de divi-sion au sein de la presse étudiante à l’Uni-versité d’Ottawa. Je le dis d’emblée parce

que, avec du recul, on se doit de le reconnaître, notre presse étudiante à l’Université est riche, multiple et répond à de nombreux besoins que le Fulcrum, La Rotonde, Le Délibérant, le Cau-cus, Le Flagrant Délit, l’Interpares et Oral Otis jugent pertinent de combler.

Je m’accapare donc quelques lignes ici pour défendre mon journal étudiant qui, malheureu-sement, fait l’objet de plusieurs critiques issues principalement d’une frange vindicative qui se dit intellectuelle et érudite pour ne pas dire « pé-teuse de broue » à l’Université. Pour simplifi er le discours, on nous accuse d’être superfi ciels et de faire du journalisme de bas étage. C’est triste, mais ces tirades sont récurrentes ces temps-ci et se font généralement entendre par personne ou courriel interposé. Les principaux concernés sauront s’identifi er, ils sont professeurs, journa-

listes et étudiants qui aiment se poser en cham-pion de la pensée critique et de la circulation des idées sur le campus.

J’évite de m’étendre ici parce que je considère qu’il est essentiel qu’un journal comme Le Délibé-rant ou le Caucus aient leur place dans un lieu de savoir. N’empêche qu’au-delà des critiques que l’on peu adresser à La Rotonde et à son contenu, il faudrait s’interroger sur son mandat et l’impact qu’elle cherche à donner à son lectorat.

Notez que ce n’est pas très compliqué à com-prendre ; il a été établi en début d’année que LaRotonde aurait pour objectif dans ses publica-tions subséquentes d’agir à titre de chien de gar-de et de levier politique devant les agissements de l’Université et de la Fédération étudiante ainsi que de rapporter le plus fi dèlement et ef-fi cacement possible les différentes nouvelles et évènements qui animent notre campus et la ré-gion d’Ottawa-Gatineau. Notre mandat est clair et totalement assumé; nous voulons tenir les étudiants informés au sujet des différents servi-

ces et activités pour lesquels ils déboursent des frais. Pour ce faire, à chaque semaine nous nous efforçons de remplir nos pages d’un contenu en phase avec l’actualité politique étudiante, les arts communautaires et le sport universitaire. En aucun cas nous ne prétendons nous substi-tuer aux grands quotidiens nationaux ou encore aux revues scientifi ques et autres périodiques au contenu plus recherché.

En ce qui concerne le fait français sur le cam-pus, je réitère qu’il en tient quelque peu à nous et constitue de ce fait une part importante de no-tre mandat. La Rotonde donne une voix forte et une présence vibrante aux 10 000 francophones qui fréquentent cette institution où le bilinguis-me est trop souvent bafoué. La presse étudiante anglophone à l’Université d’Ottawa est, pour des raisons évidentes, plus importante et aussi beaucoup plus riche. Un contrepoids est donc ici nécessaire. Distribué à chaque semaine au nom-bre de 5000 exemplaires, La Rotonde rappelle qu’une vie étudiante francophone existe sur no-

tre campus et que celle-ci doit se perpétuer dans les années à venir malgré le taux d’assimilation grimpant en Ontario français.

Voilà une mise au point que je jugeais néces-saire, où plutôt « le point d’ordre » que je ju-geais optimal pour être conséquent avec le titre de cette rubrique. Que l’on critique ouvertement La Rotonde pour ses erreurs ou ses prises de positions, vous ne m’en verrez habituellement jamais outré. Mais de grâce, que les langues bien pendues considèrent notre mandat et nos objectifs. Depuis 1932, notre journal contribue non seulement à donner corps à la vie étudiante mais aussi à forger l’identité de cette Université, manifestement en mal de la conserver selon plu-sieurs depuis le « virage » commerciale qu’elle a décidé d’entreprendre. En cassant du sucre sur notre dos sous prétexte que l’on ne fait pas dans la pensée et la rigueur intellectuelle, c’est non seulement pédant, disgracieux et gratuit, mais c’est aussi insulter notre lectorat.

[email protected]

Le vrai mandat de La RotondeFrançois-Olivier Dorais

Point d’ordre

LA ROTONDE EMBAUCHE

Nous sommes à la recherche

d’un Adjoint à la section Arts et Culture.

Envoyer votre CV et une lettre de présentation à Carole

Eyram Amoussou à l’adresse [email protected]

avant le 1er février à 17h.

Salaire variant entre 75$ à 150$ par semaine.

www.larotonde.ca 613-562-5800 x 2405

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Actualités

[email protected]

le 28 janvier 2008

www.larotonde.ca • 7

Alain Dupuis

Depuis la mise en place d’un système de recyclage à l’Université d’Ottawa au début des années 1990, le mon-tant de matières recyclées à chaque année est généralement demeuré stagnant, soit environ 500 tonnes.

Une nouvelle initiative du coordon-nateur du développement durable de l’Université vise justement à augmenter ce chiffre, en ajoutant plus de comptoirs de recyclage dans les édifi ces du cam-pus et en lançant un programme pour sensibiliser la population étudiante à l’importance de recycler.

Il existe des comptoirs de recycla-ge à divers endroits sur le campus, mais ils demeurent peu nombreux en comparaison des multiples pou-belles qui sont prêtes à accueillir les déchets et produits recyclables. Par exemple, dans l’édifi ce Simard, il n’y a qu’un seul comptoir de recyclage dans tout l’édifi ce; un fait qui peut sembler assez inquiétant, voire in-compréhensible. Mais qu’est-ce qui fait qu’une Université ne mette pas plus en valeur le recyclage, un prin-cipe qui peut sembler si simple?

Selon Jonathan Rausseo, coor-donnateur au développement dura-ble à l’Université d’Ottawa, le niveau peu élevé de recyclage sur le campus s’expliquait par le coût élevé associé à la collecte, au triage et au proces-sus de recyclage. « Dans le passé, le recyclage coûtait cher et l’Université

connaissait des pertes importantes en recyclant. Maintenant, c’est plus coûteux pour nous de ne pas recy-cler, ce qui nous encourage à étendre plus largement le système en place », explique-t-il.

Par ailleurs, il ajoute que la popula-tion étudiante est désormais plus sen-sibilisée à l’importance du recyclage. Rausseo précise «qu’ aujourd’hui, les gens posent plus de questions. Ils veulent savoir pourquoi on ne fait pas plus de recyclage. Cela nous démon-tre qu’ils sont prêts à utiliser les bacs de recyclage et que nous devons en faire plus pour répondre à ce besoin.» Il précise aussi que l’Université a al-loué un fi nancement plus important dans les dernières années au déve-loppement durable, notamment aux projets de recyclage.

Présentement, les produits qui sont recyclables dans les bacs du campus sont les mêmes que ceux ramassés par la ville d’Ottawa, c’est-à-dire les produits en verre, les mé-taux, le plastique, les fi bres mixtes et les papiers fi ns. Il existe aussi quelques points de collecte pour les déchets électroniques sur le campus. Le recyclage sur le campus est sous-traité à huit compagnies différentes qui s’occupent d’acheminer les diffé-rents produits recyclés au centre de tri de l’Université d’Ottawa, situé au 200 chemin Lees. Par la suite expé-dié au centre de tri et de recyclage de la ville d’Ottawa.

Au niveau des résidences, c’est le Service de logement qui s’occupe du recyclage. À ce jour, les résidents ont accès aux bacs à recyclage dans les sal-les de dépôt d’ordures à tous les étages. Toutefois, aucun bac n’est fourni dans les chambres et certaines cuisines et salons communs en sont aussi privés.

Un comité vert, composé d’étu-diants en résidences et d’employés du Service de logement ainsi que du Bureau du développement durable, étudie la possibilité de fournir un bac à recyclage à tous les résidents. Néan-moins, la décision d’augmenter ou non le recyclage dans les résidences revient au Service de logement et non à l’administration de l’Université.

Un plan d’action encourageant

Il existe présentement un désir non seulement au niveau des étudiants, mais également à l’administration, d’augmenter le taux de recyclage fait sur le campus. Jonathan Raus-seo a tout récemment mis sur pied un groupe d’étude chargé d’explorer la pertinence de mettre des bacs à recyclage dans toutes les classes de l’Université, pour ensuite dresser un plan d’action.

« On veut que ce soit accessible, mais il faut aussi tenir compte des impacts que ça aura pour notre personnel de soutien. On ne veut pas non plus inon-der les points de ramassage. On recher-che l’équilibre », explique-t-il.

La nécessité de sensibiliser

Selon Brigitte Morin, le système de recyclage fonctionne assez bien, mais les étudiants ne s’en servent pas convenablement. Le fait que 6 500 tasses de café se retrouvent dans les poubelles du campus à tous les jours est inconcevable à son avis.

« Si les gens amenaient leur tas-se de la maison pour la remplir ou même s’ils prenaient le temps de rincer leur tasse pour la mettre au recyclage, nous n’aurions pas cette montagne de verres à la poubelle à tous les jours », affi rme-t-elle en se référant à son exposition de quelques milliers de tasses récupérées dans les

poubelles du campus. Elle ajoute qu’« il devrait y avoir

un bac de recyclage partout où il y a des poubelles. En fait, il ne devrait y avoir que des bacs à recyclage. » Elle précise que le rôle de la FÉUO dans ce dossier est de sensibili-ser la communauté universitaire à changer ses habitudes, et ce, par le biais d’initiatives telles que la Se-maine verte.

John Rausseo, quant à lui, cherche à lancer prochainement un program-me pour réduire signifi cativement les déchets qui sont produits sur le cam-pus. Il précise qu’avant même de re-cycler, les gens devraient fondamen-talement réduire et réutiliser.

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Le recyclage sur le campus : un signe d’espoir?

Alain Depuis

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le 28 janvier 2008

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LES ÉTUDES SUPÉRIEURES À LA LAURENTIENNE : BEAUCOUP PLUS QUE VOUS NE VOUS L’IMAGINIEZ!

Apprendre, naturellement.

LA LAURENTIENNE EST UNE UNIVERSITÉ D’ÉTUDES SUPÉRIEURES ET DE RECHERCHEEN PLEINE CROISSANCE

Aujourd’hui, six doctorats viennent compléter les 20 programmes de maîtrise et de diplôme et l’École de médecine du Nord-Ontario, qui est administrée en collaboration avec l’Université Lakehead.

L’Université Laurentienne étale �èrement ses 14 centres de recherche et ses six Chaires de recherche du Canada. En 2006, elle a reçu plus de 38 000 000 $ en subventions de recherche et a vu croître le �nancement de ses recherches de 113 %, plus que toutes les autres universités canadiennes.

L’une des deux seules universités bilingues au Canada, la Laurentienne compte 9 000 membres de la population à plein temps et à temps partiel, dont un nombre appréciable d’étudiants autochtones et étrangers.

Avec des classes moins nombreuses et l’occasion d’e�ectuer des recherches avec des professeurs réputés dans leur domaine à l’échelle internationale, nous o�rons l’environnement idéal à la poursuite du savoir.

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PROGRAMME DE DOCTORAT OFFERTEN FRANÇAISSciences humaines (PhD)

Pour en connaître davantage, consultez www.etudessuperieures.laurentienne.ca ou communiquez dès maintenant avec l’École des études supérieures au 1-800-461-4030, poste 3204, ou à [email protected].

Aux cycles supérieurs, tous les membres admissibles du corps étudiant à plein temps reçoivent du �nancement.

Sudbury (Ontario) Canada

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Le site Internet du journal étudiant de l’Université York, l’Excalibur, a reçu une attention sans précédent au courant de la

semaine dernière suite à la publication d’un ar-ticle et d’un montage vidéo exclusif rapportant des incidents de graffi tis racistes sur le campus.

Le local où se loge la York University Black Students’ Alliance a été la cible, le 22 janvier dernier, de vandales qui ont recouvert les murs de commentaires racistes visant les étu-diants noirs de l’Université, un geste qui a été qualifi é de crime haineux. Des commentaires tels que « Niggas go back to Africa » ont été écrits sur la porte du local, alors que le mes-sage « All niggers must die » a été retrouvé dans une salle de toilette.

Le segment vidéo montre une étudiante, s’identifi ant au nom de Harmony, critiquant la réaction de l’Université suite à ces évène-ments. Elle déplore le fait que les graffi tis aient simplement été lavés ou recouverts de papiers, une réaction qui selon elle a comme

effet d’ignorer une fois de plus le problème central du racisme sur le campus. « L’Univer-sité ne veut pas admettre qu’il y a du racisme sur son campus », déclare l’étudiante.

Un message répliquant aux vandales a été retrouvé aux endroits où le service de protec-tion a tenté de recouvrir les graffi tis originaux, disant cette fois « White supremacists go back to hell ». Le vidéo du Excalibur montre l’étu-diante Harmony se faisant escorter par des agents de sécurité qui l’ont soupsonnée d’être l’auteure de cette réplique.

Le Ubyssey rapporte, quand à lui, un confl it opposant l’Université de la Colombie-Britan-nique et sa population étudiante depuis le début de l’année, portant sur un projet réu-nissant l’Université et le conseil municipal qui mènerait à la construction d’un grand tunnel dans la ville, qui passerait sous le campus, tunnel qui fera offi ce d’énorme centre com-mercial sous-terrain.

Les étudiants s’opposent au projet, princi-

palement pour la raison que d’ici 2020 le tun-nel serait déjà obsolète, selon des estimations de spécialistes en urbanisme. Le projet ne serait donc qu’un trou noir d’investissements perdus et un énième centre commercial de plus.

En guise de protestation, et pour faire avan-cer le dialogue avec le comité du projet, les as-sociations étudiantes ont créé depuis le début de la session d’automne 2007 un « parc » com-munautaire dans le stationnement du campus - alternative plus visible que les moyens de pression traditionnels tels que les pétitions et réunions administratives.

Durant tout le semestre, le parc a fait offi ce de lieu de réunion et d’appui : sofas, tentes, bande-roles, activités culturelles et même concerts s’y sont tenus. Or, pendant la période des examens d’hiver, alors que la population estudiantine avait le nez dans les bouquins ou avait quitté le campus, l’administration de l’Université a fait raser le parc, sans préavis, pour redonner à

l’endroit sa fonction initiale de stationnement - mais surtout, selon les étudiants, pour saper le moral des troupes et dissiper leur organisation.

En réponse à cette démolition, les étudiants ont vandalisé quelques pavillons juste avant la période des Fêtes, principalement celui des grands postes d’administration. Dans un courriel qu’ils ont envoyé par la suite, ou ils confi rment être les auteurs du vandalisme, on peut lire : « Nous avons signé des pétitions. El-les ont été jetées à la corbeille. Nous avons fait pousser du gazon et nous sommes construit un paradis. Il a été recouvert d’asphalte et des VUS jonchent désormais sur sa tombe. Nous avons organisé un festival et invité President Fucker, mais il ne s’est jamais pointé. Et nous avons tenté de jouer leur jeu. Nous nous som-mes épuisés à respecter leurs règles. Nous avons assisté aux séances de consultation. Nous nous sommes assis et avons attendu le moment où nous aurions enfi n la parole. Nous ne l’avons jamais eue. »

Vandalisme sur les campusGlorianne Pelletier et Andréanne Baribeau

Revue de presse universitaire

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Céline Basto

Le temps de la construction d’édi-fi ces énergivores sur le campus de l’Université d’Ottawa est ré-

volu. Les nouveaux bâtiments, tels que le Complexe des biosciences, l’École d’ingénierie et de technologie de l’information (ÉITI) et le pavillon Desmarais, placent l’Université d’Ot-tawa parmi les chefs de fi l en ce qui concerne le développement durable sur le campus. Ces édifi ces permet-tent également à l’Université de faire des économies considérables.

D’après Jonathan Rausseo, coor-dinateur du développement dura-ble sur le campus, l’Université a des standards assez élevés en ce qui concerne l’utilisation de l’énergie et de l’eau pour les édifi ces. « Nous avons des édifi ces qui sont très performants, tels que le Complexe des biosciences qui a remporté en 2004 le prix pour le laboratoire le plus énergétique au Canada. […] La technologie utilisée [dans ce complexe] nous permet d’écono-miser jusqu’à 70% par rapport à la consommation normale de ce type d’édifi ce », explique Rausseo. En fait, selon Pierre de Gagné, in-génieur au Service des immeubles, l’édifi ce CAREG, situé à la phase I du Complexe des biosciences, est 73% moins énergivore qu’un labo-ratoire ordinaire selon les normes nationales.

Le secret du succès réside, se-lon Rausseo, dans la manière de construire les différents édifi ces. Partant du principe que l’air chaud monte, les édifi ces verts sont équi-pés d’un système de tuyaux qui fait circuler l’air du haut vers le bas. De plus, « vu que la face sud des édifi ces est plus ensoleillée, on a installé des tubes qui font chauffer l’eau et qui la transportent vers le coté nord », ajoute-t-il.

Mario Bouchard, directeur du Service des immeubles, soutient, au sujet d’ÉITI, que l’absence d’un faux plafond pour les conduits a rendu possible la construction d’un étage de plus à l’intérieur de la même en-veloppe de l’édifi ce. «Le fait que les dalles de béton (des murs) soient creuses, pour faire circuler l’air et le redistribuer dans l’édifi ce, a permis d’économiser sur la hauteur du pla-fond », a-t-il précisé.

Chacun des étages de cet édifi ce est doté de surfaces (situées à l’inté-rieur de l’atrium de cet édifi ce), qui à l’œil nu passent inaperçues, mais qui sont en fait des capteurs solaires qui retiennent la chaleur du soleil pour ensuite la redistribuer dans tout le bâtiment.

« Les simulations faites avant la mise en œuvre du projet nous di-saient qu’on allait avoir une écono-mie de 40% par rapport aux immeu-bles de même grandeur construits selon les normes », a affi rmé Bou-chard. Toutefois, victime de son succès, l’édifi ce ÉITI n’a pas atteint les économies visées. Des économies allant de 250 000 à 300 000 dollars par an étaient projetées, mais en

raison de la surutilisation de l’im-meuble, les économies se situent entre 100 000 et 150 000 dollars.

Pour ce qui est du pavillon Des-marais, Rausseo affi rme qu’il a été construit avec l’idée qu’il serait 50% plus performant qu’un édifi ce normal. Toutefois, il faut attendre environ un an pour pouvoir faire l’évaluation réelle de l’effi cacité énergétique. Dans cet édifi ce, il n’existe pas d’élément chauffant au bas du mur. « Les murs étant com-posés de deux plaques de béton in-terposées par du styromousse aug-mentent l’effi cacité énergétique de cet édifi ce », a indiqué De Gagné, en précisant que les vitres triples permettent de faire de grandes éco-nomies.

Toutefois, il y a dans le campus plusieurs édifi ces qui sont très éner-givores. Selon De Gagné, « l’édifi ce 120 Université fait partie des moins effi caces». « D’ailleurs, il y a des projets de démolition de celui-ci». En fait, les bâtiments construits avant la crise du pétrole de 1973 ne tiennent pas compte de l’effi cacité énergétique. Puisque l’énergie était pratiquement gratuite, le problème ne se posait pas.

« On construisait des édifi ces avec des grandes fenêtres et des murs pas épais pour sauver de l’ar-gent », explique Rausseo. De nos jours, les projets comportent le vo-let de l’évaluation de l’effi cacité de l’édifi ce en tenant compte du fait que les ressources énergiques sont limitées et que la durée de vie d’un bâtiment peut aller au-delà de 100 ans.

« Il faut installer des systèmes performants qui ont une durée de vie prolongée. […] Vu qu’on s’as-sure de chauffer de la manière la plus performante, on a une effi ca-cité énergétique de 83%, un chiffre qui est parmi les meilleurs dans le pays », a précisé Rausseo.

Chau� er à l’eau glacée

« Il y a beaucoup de chaleur sur le campus, alors pourquoi payer pour chauffer D’Iorio ? », se questionne de Gagné. « En tenant compte du personnel et de la population étu-diante, l’Université accueille environ 40 000 personnes par jour. Au lieu de gaspiller l’énergie produite par l’activité humaine, il est plus renta-ble de la récupérer et de la réutiliser (…) en vue de donner le confort et la climatisation des édifi ces princi-paux », affi rme De Gagné.

La chaleur provenant des activi-tés humaines (énergie produite par le corps humain, les équipements et la lumière) est recueillie et utilisée pour chauffer l’eau qui circule dans le système de tuyaux d’eau glacée (où la température de l’eau est de 10 degrés Celsius).

Ce système est déjà installé dans la salle de serveurs de l’édifice Marion, une salle exceptionnel-lement chaude. Ainsi, toute cette chaleur est récupérée et utilisée pour chauffer le reste du bâtiment.

Andréanne Baribeau

Le mentorat, déjà bien implan-té à l’Université d’Ottawa au niveau du premier cycle, vient

de faire le saut aux cycles supé-rieurs avec l’ouverture officielle du Centre de mentorat pour étu-diants diplômés.

Né à la mi-novembre d’un par-tenariat entre le Service d’appui au succès scolaire (SASS), la bi-bliothèque Morisset et la Faculté des études supérieures et pos-tdoctorales, le Centre de mento-rat - situé au 224A du pavillon Morisset - offre un service de coaching axé sur les besoins spé-cifiques des étudiants diplômés.

Ruth Philion, directrice intéri-maire au SASS, explique certaines des difficultés auxquelles doivent faire face ces étudiants au cours de leurs études : « Dans le pro-cessus d’écriture de thèse, l’isole-ment est très grand. Certains étu-diants ont besoin d’outils pour savoir comment écrire une thèse, laquelle est une écriture sicentifi-que. C’est un processus laborieux et certains vont vouloir abandon-ner en cours de route. »

Les problèmes de communi-cation avec les superviseurs de thèse, les problèmes émotion-nels et la difficulté de vivre une vie balancée sont également des défis que devront surmontés ces candidats à la maîtrise ou au doc-torat.

Le service de mentorat au cy-cle supérieur, tout comme celui offert au niveau du baccalauréat d’ailleurs, a comme approche de fournir à l’étudiant les outils nécessaires pour qu’en bout de ligne il puisse s’aider lui-même. « Au Centre de mentorat, on veut amener les étudiants diplômés à travailler avec leurs ressources. On veut que ce soit eux qui gé-nèrent les solutions, car ce sont eux qui sont les mieux placés pour le faire », explique Louise Nadeau, conseillère et agente de projet pour les cycles supérieurs au SASS.

Étudiants diplômés et «Vision 2010»

Un autre but du nouveau centre de mentorat est d’offrir un en-droit invitant pour accueillir les étudiants diplômés qui, vu leur nombre grandissant sur le cam-pus, font face plus que jamais à un manque d’espace criant.

Effectivement, le plan stratégi-que « Vison 2010 », mis sur pied par l’Administration et lancé en janvier 2005, visait entre autres à accroître l’inscription dans les programmes d’études supérieu-res de 33% pour l’année 2010, ce qui représenterait 5332 étudiants au total. En 2005, on comptait 4009 étudiants diplômés et on en compte présentement près de 4500.

L’e� cacité énergétique: tout un avantage

Plusieurs bâtiments du campus, tels le pavillon ÉITI, le Complexe des bioscien-ces et le pavillon Desmarais, sont hautement effi caces sur le plan énergétique. Photo par Karine Désjardins.

S.O.S. diplômés

L’édifice D’Iorio, à cause de ses laboratoires de chimie, demande une grande circulation de l’air. Un budget de 1,5 million de dollars a déjà été approuvé par l’adminis-tration centrale pour faire en sorte que des travaux soient entrepris en vue de rendre cet édifice plus performant.

« Nous allons prendre l’éner-gie produite à Fauteux, pavillon considéré énergivore, puis la réa-cheminer à D’Iorio par le système

d’eau glacée », nous explique De Gagné. La construction de d’Io-rio il y a 15 ans a représenté une hausse de 20% à 25% pour les coûts de chauffage. D’après Faizal Sudoollah, ingénieur de projets au Service des immeubles, lorsque le système sera fonctionnel en avril 2008, des économies de 350 000 à 400 000 dollars par année seront possibles.

Certains propos ont été recueillis par Philippe Gonzalez

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Université d’Ottawa

Devenir enseignant, une réalité à votre portée!La Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa o�re une solide formation, qui permet d’enseigner dans les écoles de langue française de l’Ontario.

Trois options :

• Formation à l’enseignement (B.Éd. – régulier)

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Université d’Ottawa

Foire des technologies de l’information Une invitation à toute la population étudiante, aux membres du corps professoral et au personnel de soutien à venir découvrir les technologies de l’information à l’Université d’Ottawa.

Le 31 janvier 2008, de 11 h à 15 hCentre universitaire

• Séances plénières • Visites guidées • Présentations orales

CALENDRIER

Rencontrer un mentor de carrière dans le domaine de la santéQuand? Le 29 janvier de 10h à 11h Où? Pavillon Fauteux, salle 135

Forum de Notre CampusQuand? Le 29 janvier à 11h30Où? Agora du Centre universitaire

Assemblée générale extraordinaire de la GSAÉDQuand? Le 29 janvier à 18hOù? Pavillon Vanier, salle 146

Soirée Cinéma : Across the UniverseQuand? Le 29 janvier de 20h30 à 23hOù? Centre universitaire, Auditorium des anciensCombien? 2$

ACTIVITÉS CAMPUS

CALENDRIER DU 28 JANVIER AU 4 FÉVRIER 2008

Seeking as Having: How the Soul ‘Recollects’ in PlatoQuand? Le 28 janvier de 10h à 11h30Où? Pavillon des Arts, salle 509

Women in Journalism in Sweden: Their Role in Creating Gender EqualityQuand? Le 28 janvier de 18h à 20hOù? Bibliothèque et Archives Canada, 395 rue Wellington

LERFI présente « Le déséquilibre fi scal: une question résolue? »Quand? Le 29 janvier de 11h30 à 13hOù? Pavillon Desmarais, salle 3120Site Web : http://www.sciencessociales.uottawa.ca/lab/lerfi /fra/index.asp

La crise et le sens du travail chez les jeunes adultes au JaponQuand? Le 29 janvier de 14h à 15h30Où? Pavillon Desmarais, salle 3120

50 bougies pour la théorie de la supraconductivité : doit-on fêter?Quand? Le 31 janvier de 14h30 à 16hOù? Pavillon Macdonald, salle 121

Moving from Homogeneous to Diverse Work Teams, Intercultural Interactions, Gender and Health or Why Can’t A Woman Be More Like A Man?Quand? Le 1er février de 13h à 14h Où? Campus Roger Guindon, 451 Smyth, sale 2021

« A Look at Classical Music in the Arab World: Accomplishments, Challenges, and Beyond »Quand? Le 1er février de 14h30 à 16hOù? Pavillon Pérez, salle 121

CONFÉRENCES

Notez bien et étudiez mieux !Quand? Les 29 et 30 janvier de 12h à 13h30Où? Centre universitaire, salle 301

Réussir un travail bien structuréQuand? Le 29 janvier de 13h à 14h Où? CARTU, 110 Université

Rédiger une proposition de thèse : une approche systémiqueQuand? Le 1er février de 13h à 14h Où? CARTU, 110 Université

ATELIERS

Revitalisation du centre-ville de Hull : venez commenter sur le plan de revitalisation localeQuand? Le 30 janvier de 13h30 à 16h30Où? Centre communautaire du Parc Fontaine, 170 rue CharlevoixVeuillez confi rmer votre présence : 819-669-5740 ou [email protected]

AUTRES

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Q ui se soucie du coût réel des médias audiovisuels et élec-troniques et des journaux dits gratuits ? Ou plutôt, quel

est le coût réel de la publicité qui les fi nance ? Il est intéressant de voir qu’en France comme au Canada, cette question est largement évitée dans les débats profanes.

Lorsque l’on oppose les médias payants aux médias gratuits, on se borne à considérer que les premiers justifi ent leur prix de vente par les plus grands investissements enga-gés dans l’investigation journalisti-que. Si l’on compare les rédactions d’un grand quotidien payant et d’un journal dit gratuit, il est vrai que le nombre de journalistes et les frais mobilisés pour la recherche d’in-formation sont à peine compara-bles. Mais si cette différence fon-damentale explique la « gratuité » de certains médias, elle ne rend pas compte du fait que ces derniers sont en réalité payants… sans que nous

ne nous en rendions compte.Car la publicité qui les fi nance

se répercute, en fait, sur les prix de vente des annonceurs, qui sont aus-si des entreprises commerciales. Si une grande chaîne de supermarchés place une annonce dans les colon-nes d’un journal, la somme qu’elle versera à ce journal se répercutera mécaniquement sur les prix des pro-duits que les consommateurs, inca-pables de se les procurer autrement, lui achètent, car elle devra bien bud-géter ses dépenses de marketing.

Les publicités qui fi nancent les médias dits gratuits sont donc, en réalité, des taxes indolores, pré-levées par les annonceurs sur des consommateurs qui soit ne lisent pas les journaux qu’on leur distri-bue tels des tracts dans les lieux publics, soit les lisent mais s’en passeraient volontiers, soit, chose plus grave encore, les lisent en lieu et place des journaux traditionnels. On peut aussi parler des lecteurs

fi dèles, de moins en moins nom-breux, des journaux payants, qui paient donc doublement le journal, en achetant au numéro celui de leur choix, et en subissant en tant que consommateurs celui des journaux dits gratuits, par le biais de la pu-blicité qu’ils fi nancent sans le savoir par leurs achats.

Évolution technologique

Bien sûr, l’évolution technologique, notamment avec le développement des médias sur Internet, semble condamner le modèle économique de la vente au numéro, même si de nombreuses chaînes de télévision sont toujours payantes et que cer-tains sites d’opinion, comme « Ar-rêt sur images » ou « MediaPart » en France, demandent un abon-nement à leurs lecteurs. Bien sûr aussi, la publicité a toujours fi nancé en grande partie les journaux. Bien sûr enfi n, l’optique d’un plus grand

fi nancement étatique régulièrement envisagée à gauche, qui va à rebours de l’évolution historique des mé-dias, n’est pas envisageable ni sou-haitable.

L’indépendance des médias à l’égard de l’État n’est non moins im-portante que celle à l’égard des grands groupes fi nanciers, qu’ils soient leurs actionnaires ou leurs annonceurs. Mais on pourrait au moins être infor-mé sur la réalité du coût des médias dits gratuits, et, par extension, de la publicité en général. Et ainsi, ques-tionner l’utilité, voire la raison d’être de certains de ces médias dits gratuits. Le quotidien Metro par exemple, qui, c’est un euphémisme, n’apporte pas une grande contribution à l’informa-tion de ses lecteurs, et qui est fi nancé par les largesses d’annonceurs en quête permanente d’espaces publi-citaires, lesquelles devront bien être récupérées dans leurs prix de vente, peut ainsi être considéré comme un journal inutile, néfaste, en ce qu’il

coûte davantage à la société que ce qu’il lui apporte.

D’autant que les contenus des mé-dias, gratuits ou non, sont souvent déterminés par les annonces que ces médias, dépendants de la publicité, cherchent à obtenir ou à conserver dans leurs colonnes, leur temps d’an-tenne ou leurs pages Internet.

Considérant que l’évolution des techniques d’information et de communication rend diffi cile la préservation de la vente au numéro ou de l’abonnement, on réalise bien dans quelle impasse sont engagés les médias actuellement. Faut-il accepter l’évolution en cours, celle de la totale « gratuité » fi nancée par la taxe obligatoire et secrète de la publicité, ou faut-il que tous les médias de qualité s’unissent pour exiger un abonnement de leurs lecteurs ou téléspectateurs, afi n de limiter l’intrusion des publicités et la pression que celles-ci exercent sur la ligne éditoriale des médias ?

Ces médias « gratuits » que nous payons malgré nousRoman Bernard

Notre correspondant au Monde

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le 28 janvier 2008

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Université d’Ottawa

Venez vous familiariser avec les recherches e�ectuées à la Faculté de génie et les débouchés de recherche qui s’o�rent à vous.

Journée des études supérieures et de la recherche à la Faculté de génie

• Affaires électroniques• Commerce électronique • Génie biomédical • Génie chimique• Génie civil• Génie électrique• Génie informatique• Génie logiciel• Génie mécanique et aérospatial

Programmes et certificats offerts à la Faculté de génie :

Le mardi 5 février 2008, de 11 h à 14 h 30École d’ingénierie et de technologie de l’information (EITI), 800, avenue King-Edward, Atrium

Renseignements : 613-562-5800, poste 2440 | www.genie.uOttawa.ca

• Génie de l’environnement• Gestion en ingénierie• Gestion de projet en

technologie de l’information• Modélisation et animation

de jeux vidéo• Science des systèmes• Technologies d’Internet

Témoignant du virage vert amorcé cette année

par la Fédération étudiante, cette première édition

de la Semaine verte a donné lieu à une série de

conférences, d’ateliers, de concerts, de projections

de fi lms, et bien d’autres. À l’heure des bilans, les

organisateurs envisagent d’ores et déjà une édition

2009. Houda Souissi nous offre un survol en textes

accompagnés d’images des activités tenues à

travers le campus pendant cette semaine.

À l’agora du Centre universitaire, on assistait

au retour du « magasin libre », où les étudiants

pouvaient déposer vêtements, livres et autres

items dont ils n’avaient plus usage, pour se servir

à leur tour. D’après le coordonnateur du

développement durable de l’U d’O Jonathan

Rausseo, plusieurs étudiants ont demandé à

ce que le magasin se tienne éventuellement sur une

base mensuelle.Plus loin, la compagnie

Chartwells détonnait au milieu des nombreux

clubs et organismes venus faire la promotion

du développement durable, alors qu’elle

distribuait du café dans des verres en carton, et

ce, à quelques mètres de l’impressionnante pyramide de gobelets

recueillis dans les poubelles par des employés de la

FÉUO. De la nourriture biologique était également

servie, encore une fois dans des contenants jetables,

accompagnés d’ustensiles en plastique. Marco

Chénard a dû insister auprès de la préposée qui

refusait de le laisser verser du café dans sa bouteille

réutilisable : « Elle voulait

absolument que je prenne un de leurs contenants.

Quand j’ai fi nalement versé le café dans ma bouteille, elle m’a regardé avec des yeux menaçants. Elle m’a

fait sentir mal. »

LE CAMPUS PASSE AU VERT

Chartwells fait tache d’encre

Photo par Karine Désjardins.

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Actualités

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le 28 janvier 2008

www.larotonde.ca • 13

Le campus... ...passe au vertUn compostage propre

Présentée au Centre universitaire, l’exposition

« L’art de la Terre » réunissait des pièces

réalisées par des moyens écologiques. Ci-haut,

l’organisatrice Jennifer Cook décrit l’une de ses œuvres, un système de

compostage fait de bois recyclé : « Je voulais

montrer que le compost n’est pas forcément

dégoûtant, il n’y a pas de mouches et de mauvaise

odeur. Je l’ai fabriqué dans le cadre de mon cours

de sculpture et je voulais également en faire un

outil d’information et de sensibilisation. »

Des choix écologiques

« En Amérique du Nord, la notion de «subvenir à nos besoins essentiels» a été dépassée depuis longtemps et la consommation s’érige maintenant en véritable mode de vie. » C’est dans cette optique que la conférencière Chatal Havard de l’organisme québécois Équiterre est venue prendre la parole au pavillon Vanier jeudi dernier, lors d’une présentation ayant pour thème la consommation responsable. Elle a notamment insisté sur la nécessité du commerce équitable et du transport écologique, deux des principaux chevaux de bataille d’Équiterre.

Des menstruations sans dégât

Le Centre de ressources des femmes était de la partie mardi, alors qu’une membre de l’organisme Venus Envy est venue présenter des alternati-ves aux produits d’hygiène fé-minine commerciaux, souvent très polluants. L’atelier s’est terminé par la fabrication de serviettes sanitaires réutilisa-bles.

Houda Souissi

L a palme verte revient quant à elle au professeur Bob Willard et aux organisateurs de la Se-maine verte, qui, dans le souci

de respecter l’esprit de l’évènement, ont eu recours à la technologie de vi-déoconférence lors d’une présenta-tion sur le capitalisme vert, permet-tant ainsi au conférencier de limiter ses déplacements. « On le voyait lui et lui nous voyait. C’était pratique-ment comme s’il était là en person-ne », commentait François Picard, vice-président aux communications de la FÉUO, ajoutant que la FÉUO prévoit répéter l’expérience.

Proposant de « parler le même langage » que les dirigeants d’en-treprises, l’auteur de The Sustana-bility Advantage tenait un discours radicalement opposé à celui que nous avait offert la veille Michelle Robidoux (ci-haut), invitée par le club Socialisme international. Qua-lifi ant la lutte pour des réformes vertes dans le système capitaliste de « travail de Sisyphe », celle-ci s’était montrée pour le moins sceptique quant à l’effi cacité des mesures vo-lontaires pour les industries.

Des menstruations sans dégâtLe Centre de ressources des femmes était de la partie mardi, alors qu’une

membre de l’organisme Venus Envy est venue présenter des alternati-ves aux produits d’hygiène féminine commerciaux, souvent très polluants. L’atelier s’est terminé par la fabrication de serviettes sanitaires réutilisables.

Le clou de la semaine était sans nul doute la conférence donnée par l’environnementaliste de renommée mondiale David Suzuki. S’expri-mant devant une salle comble – les 1100 billets avaient tous été vendus – il a, comme à son habitude, expri-mé son inquiétude par rapport à « la voie dangereuse sur laquelle s’est engagée l’espèce humaine » et s’est montré cinglant à l’égard des écono-mistes, qui « croient que l’économie

peut se développer à l’infi ni ».

Un geste à la foisAu pavillon Lamoureux, des étu-diants de la Faculté d’enseignement tenaient un kiosque proposant à leurs collègues des comportements verts à adopter dans leur futur mi-lieu de travail.

C’était par ailleurs l’occasion pour les étudiants de prendre dès main-tenant conscience de l’impact que peuvent avoir des gestes simples, tels que demander de pouvoir im-primer ses travaux recto verso, se procurer une tasse de café ainsi que des plats réutilisables pour ses re-pas, recycler son matériel scolaire

d’année en année ou préférer les es-caliers à l’ascenseur.

Beaucoup de billets vertsAvec un budget global de 45,000$, la Semaine verte constitue un des évènements majeurs de la FÉUO cette année. Une grande part de ce budget a été consacrée à l’organisa-tion des conférences, notamment la venue de David Suzuki. François Picard explique toutefois que l’évè-nement de mercredi soir dernier n’a « pratiquement rien coûté », puis-que avec un tel nom au programme il devenait facile de dénicher des commanditaires, ce qui rendait une telle dépense « très raisonnable ».

Photo par Karine Désjardins. Photo par Karine Désjardins.

Photo par Francis Chartrand

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Actualités

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le 28 janvier 2008

16 • www.larotonde.ca

Wassim Garzouzi

À compter du mois de mai, l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) aura une allure bien différente. C’est

du moins ce qu’espère son conseil exécutif, qui soumettra cinq grandes réformes aux membres lors d’une Assemblée générale mardi soir. Parmi les grands projets à l’agenda, on compte notamment une redistri-

bution des tâches des membres de l’exécutif ainsi que l’élimination de la hiérarchie en remplaçant les ti-tres de président et vice-présidents par ceux de commissaires.

Philippe Marchand, vice-prési-dent aux communications et co-architecte de la réforme, croit que celle-ci est nécessaire pour tenir compte de la nouvelle démogra-phie des membres : « La structure actuelle a été faite en fonction de

2000 membres. Aujourd’hui, nous sommes presque 5000. » Les ré-formes soumises aux membres ont déjà été approuvées par le conseil de la GSAÉD, mais celui-ci n’a pas le pouvoir d’amender la Constitution tout seul. Pour tout amendement, les membres doivent être consultés sous forme d’assemblée générale, une condition nettement plus dé-mocratique que celle à la Fédération étudiante (FÉUO), où seulement un

vote aux deux tiers du Conseil d’ad-ministration suffi t.

La redistribution des tâches dé-mocratisera beaucoup la GSAÉD et sera plus près de la pratique ac-tuelle, croit Marchand : « Certains postes ont beaucoup trop de res-ponsabilités et ils sont déjà partagés entre les membres de l’exécutif en ce moment. » Ross Pursakowski, secrétaire de l’association des étu-diants en économie, partage cette

Une GSAÉD gérée horizontalement

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opinion : « Il faut se renouveler et c’est bon pour tout organisme de se regarder et d’ajuster le tir, surtout avec une si grande transformation du membership, comme c’est le cas de la GSAÉD. »

Finie la hiérarchie

Une mesure plus controversée sera la rebaptisassions des titres, qui éliminera les titres de présidents et vice-présidents pour les remplacer par ceux de commissaires. « Une image qui est plus représentative du fonctionnement réel des asso-ciations étudiantes. Ce n’est pas comme une entreprise où on monte dans les échelons et où le président a un pouvoir suprême. Ce sont des gens qui sont élus à chaque année et qui doivent travailler ensemble », explique Marchand.

Selon Pursakowski, tout orga-nisme a besoin d’un leader dési-gné : « C’est plus facile de reconnaî-tre un président qu’un commissaire. Lorsqu’il y a un problème, lorsqu’il faut un porte-parole, lorsqu’il faut un leader, c’est plus facile avec un président. » Selon Marchand, il s’agit là d’une allégation erronée : « Que fait-on si le président commet une gaffe? Qui le surveille? Il ne faut pas commencer le problème en se demandant qui va régler les problè-mes. Ça ne fonctionne pas comme ça en réalité. Les problèmes se règlent à cinq. ». Il ajoute que la nouvelle formule risque d’attirer des gens qui préfèrent travailler dans un tel mi-lieu, tout en continuant d’inspirer les étudiants qui sont naturellement attirés vers des rôles de leadership.

Plus bilingue

Profi tant de l’assemblée générale, le Département de lettres françaises, et plus particulièrement Alexandre Gau-thier, représentant de l’association, va présenter une motion afi n que chaque représentant soit bilingue. Actuelle-ment, seulement trois des cinq mem-bres doivent être bilingues. L’éventuel test jugerait les candidats uniquement sur leur compréhension et leur habi-leté à parler l’autre langue, et non sur leur capacité à l’écrire.

Selon Pursakowski, la mesure fermera plus de portes qu’elle va en ouvrir : « Trop de nos membres ne sont pas bilingues. Je pense surtout aux candidats au doctorat ou bien aux étudiants internationaux. On va empêcher des candidats de qualité avec une telle mesure. » L’opinion de Pursakowski semble être le courant dominant aux cycles supérieurs.

Un rappel qu’en novembre dernier, une assemblée générale du syndicat des assistants en enseignement était supposée débattre de la question du bilinguisme, mais un membre pré-sent a demandé le quorum avant que la motion puisse être entendue.

Le quorum nécessaire pour une assemblée générale de la GSAÉD est de 2%, ce qui correspond à environ 90 étudiants.

L’assemblée générale se tiendra mardi le 29 janvier, à 18h, à l’audi-

torium Vanier (salle 146).

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le 28 janvier 2008

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Blaise D. GuillotteClaude [email protected] Arts et Culture

Claude Rochon

F aire la découverte d’un nouvel artiste, encore ignoré et incon-nu, est tout comme découvrir le plus récente télésérie à effet

addictif, le nouveau restaurant au goût du jour, ou comme devancer la prochaine mode. Guillaume Le-mieux, gradué de l’Université d’Ot-tawa et ancien vice-président social de la FÉUO, fait de cette chasse aux nouveaux artistes sa quête de tous les jours et son gagne-pain, tout en continuant de promouvoir sa langue et sa culture.

Souvent, les cursus des gens nous donnent une réponse immédiate à la question « où sont-ils rendus? ». Dans le cas de Guillaume Le-mieux, il est nécessaire de faire un petit retour en arrière afi n de bien saisir comment un étudiant en phy-siothérapie obtient un emploi dans une agence d’artistes majeure, seu-lement quelques jours après avoir obtenu sont diplôme.

Retour en arrière

Guillaume Lemieux s’est inscrit en physiothérapie après avoir eu une expérience positive avec son propre physiothérapeute au secondaire – s’étant blessé à maintes reprises en jouant au football. Il n’avait toute-fois pas prévu démarrer sa carrière chez S.L. Feldman & Associates (SLFA), une importante agence d’artistes au Canada. C’est lorsqu’il a commencé à s’impliquer dans les activités sociales de l’Université que s’est développé son goût pour l’évé-nementiel, la musique et les horai-res accaparants. Tel que le décrit Le-mieux : « Plus les événements que j’organisais prenaient de l’ampleur, plus je trippais. Ça m’a mené à lit-téralement vivre dans mon bureau, mais aussi à me ramasser dans une position où j’étais reconnu pour les événements que j’organisais. » Il a habité dans son bureau pour un se-mestre au complet, en se douchant au gym.

Leadership

Lorsqu’il a été élu au poste de vi-ce-président social à la FÉUO, Le-mieux a sauté sur un autre cheval de bataille. Dès qu’il fut temps pour lui d’assister à la conférence nationale de l’Organisation canadienne des activités de campus (OCAC), où les étudiants des associations étudian-tes de partout au Canada apprennent

à organiser des spectacles, trouver des artistes et gérer des événements, il a su initier la discussion quant à la place du français. Sa motivation est claire : « J’ai toujours cru que l’orga-nisme, en termes canadiens, se doit de respecter les deux langues offi -cielles. » Chose moins aisée qu’il n’y paraît, comme l’explique Lemieux : « Parfois, la seule façon de voir bou-ger les choses, c’est de le faire soi-même. » C’est cette initiative et le travail que Lemieux aura fait depuis, en siégeant sur le conseil de l’OCAC, qui fera que la conférence 2008 de l’OCAC, à Ottawa, se tiendra dans les deux langues.

Toutefois, le coup de théâtre de Lemieux lors de l’organisation du spectacle de la Semaine 101 en 2003, a fait encore plus de vagues à la conférence de l’OCAC. Plutôt que de procéder comme les années précé-dentes, Lemieux avait une ambition qui nécessitait une collaboration interuniversitaire à laquelle person-ne n’avait encore pensé. Allant de l’avant avec le principe qu’un tout vaut plus que ses parties, Lemieux a regroupé plusieurs universités de la région afi n d’avoir une offre im-portante qui permettrait de réussir à avoir un groupe aussi important que Billy Talent pour le spectacle de la semaine d’accueil. L’agent du groupe ne pouvait dire non.

L’année suivante, le même pro-cédé a été employé pour recevoir le groupe Hot Hot Heat. Cette fois l’agent n’a pas collaboré et a contacté individuellement toutes les universités afin de faire aug-menter le prix. Lemieux a été le seul à maintenir son offre et s’était dit déçu du manque de solidarité des autres universités. Impres-sionnée par les capacités organi-sationnelles de l’étudiant, par son leadership et par ses efforts de défense du français, l’agence en a profité pour engager des discus-sions quant au futur de Lemieux et de l’industrie de la musique.

Percer au Québec

La discussion a commencé par une question qui touchait les cordes sen-sibles de Lemieux : qu’est-ce que les artistes canadiens pourraient faire pour avoir une meilleure place au Québec? Pour Lemieux, la réponse est simple : « Il s’agissait pour moi d’expliquer les forces du marché québécois. Premièrement, le sys-tème de célébrités du Québec est similaire à celui de Hollywood. Tout

le monde écoute les mêmes médias qui parlent des mêmes artistes. Cet-te culture-là fait que les gens sup-portent plus activement les artistes et c’est plus facile de propager le message. Une autre force consiste en un support gouvernemental et une culture de camaraderie. » Il déclare ensuite que les agents semblaient voir cet élément de fi erté mais qu’« ils ne pouvaient pas expliquer pour-quoi, après tout le secret est dans la poutine! »

Agent d’artistes

Très loin du travail de physiothé-rapie, qui selon Lemieux a « un côté humain génial », être agent d’artistes est un travail dans le-quel chacun agit pour ses propres intérêts. Avec une description de tâches un peu floue et très subjec-tive dépendant de l’agent en ques-tion, l’emploi consiste à trouver du talent à représenter en assistant à des concerts de jeunes groupes, puis, une fois les artistes promet-teurs trouvés, à leur dénicher des opportunités de spectacles. Par contre, « quand les artistes pren-nent un élan, les opportunités viennent à toi et les choisir devient le problème ». Un défi auquel Le-mieux a fait face en travaillant, en-tre autres, avec Pascale Picard et Patrick Watson.

Malgré une description de tâches variable, Lemieux affi rme que « les bons agents ont quelques traits communs : ils sont des penseurs ra-pides, des gens capable de s’ajuster, de bien réagir dans une conversa-tion. Il faut avoir beaucoup de cha-risme, parce qu’on travaille avec des artistes qui peuvent être très parti-culiers comme individus et pour les convaincre il faut une bonne appro-che personnelle. »

La multitude de prises de déci-sions qu’implique l’emploi est, par moments, la beauté de la chose. In-terrogé sur les critères déterminant le choix des artistes, l’agent répond : « C’est le plus beau côté de la job. J’y vais avec ce que je ressens. Évi-demment on considère la qualité so-nore et la présence sur scène, mais en bout de ligne, l’élément clé, c’est le sentiment que j’ai dans l’estomac qui me dit que c’est de la musique que j’aime et avec laquelle je crois que les gens pourraient tomber en amour. » Ce même sentiment, il l’a vécu lorsqu’il a été le premier à découvrir et le seul à travailler avec le groupe The Wooden Sky, de To-

Guillaume Lemieux prévoit ouvrir les portes d’un nouveau bureau de l’agence d’artiste SLFA à Montréal d’ici 2010.

ronto, qui n’est toujours pas connu, mais qui, selon Lemieux, a beau-coup d’avenir.

SLFA ouvre ses portes au Québec

Tenant à ses origines (Lemieux est natif de la ville de Québec) et à sa langue, dès son embauche, Lemieux a spécifié une condition à SLFA : l’ouverture d’un bureau à Montréal dans un délai maximum de cinq ans. Visant 2011, il a été surpris lorsque le propriétaire de l’agence lui a annoncé que le bu-reau allait être ouvert dans les pro-chains mois. Malgré qu’il ait reçu la carte blanche pour le projet, Lemieux veut prendre sont temps, afin de partir d’un pied solide. Étant le seul agent francophone

hors Québec, il représente un bon atout pour les artistes francopho-nes qui souhaitent percer dans le Canada anglais et vice versa. « Je veux des racines fortes à Toronto avant de commencer à planter un deuxième arbre à Montréal », ex-plique Lemieux.

Ce projet présente de nombreux avantages stratégiques en termes de marché et d’emplacement géo-graphique, tout en permettant à Lemieux d’habiter dans sa province d’origine. Ainsi, l’initiative de l’étu-diant diplômé, datant de son ex-périence à la FÉUO, nous permet d’attendre, d’ici 2010 un bureau de SLFA à Montréal, réalisant le projet de Lemieux d’« élargir le pont entre le marché québécois anglophone et francophone et le marché hors Qué-bec ».

De la physio à l’industrie de la musiqueANCIEN

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Arts et Culture

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le 28 janvier 2008

18 • www.larotonde.ca

Blaise D. Guillotte

À la sortie de cette 9e édition du Laboratoire de mise en scène du Théâtre du Trillium, une insatis-faction agaçante troublait mon esprit. Était-ce le spectacle qui m’avait déplu? Non, compte tenu du temps et du budget dont dispo-saient les créateurs, le spectacle était bien rodé. Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui trou-blait mes pensées. La grâce m’en-voya une semaine de congé. Une

chance, puisque ce n’est qu’au dernier instant que tout m’est ap-paru clair.

Ce qui m’agaçait, c’était que cette double présentation d’une même pièce était somme toute assez convenue. Rien de très particulier à en dire. Pas un échec, pas un coup de génie. Dans le cadre d’une repré-sentation d’usage, c’est l’habituel. Les grandes œuvres sont rares et nos artistes assez bien formés pour ne pas commettre de désastre à tous les coups.

Je suis un ardent défenseur du droit à l’échec même dans un cadre institutionnel. Dans un laboratoire de création, ce droit est encore plus grand, pour la simple et bonne rai-son que nous devrions être en face d’essais et d’erreurs, de casse-cous qui se lancent dans le vide et qui peut-être (tant mieux!) se casseront la gueule. Dans le cas présent, niet. Deux pièces assez propres, avec quelques petits défauts et quelques petites choses intéressantes, sans plus.

Un duel, vraiment?

L’idée de faire deux versions de la même pièce est louable. Qui plus est c’est vraiment à deux types, deux signatures scéniques complè-tement différentes que nous avons assisté. Cela démontre bien à quel

point un même texte, lorsqu’il se frotte à deux visions, deux sensi-bilités différentes, peu donner des résultats aux opposés du spectre. C’est le cas de le dire ici, alors que la mise en scène de Marie-Ève Chassé était teintée de symbolisme alors que celle de Serban Dragnea nous plongeait dans une vision plus réa-liste de la chose.

Il aurait cependant fallu spécifi er aux metteurs en scène que le labora-toire ne s’arrêtait pas là, qu’il fallait également y plonger à titre indivi-duel, ne pas rester dans les cadres convenus et faire de leur mise en scène un laboratoire de création. Ces deux présentations n’avaient rien de terrifi ant en elles-mêmes. Mais dans le cadre dans lequel elles étaient présentées, soit un labora-toire, elles auraient dû confronter les metteurs en scène et nous, spec-tateurs, à quelque chose d’inédit, d’exploratoire et d’innovateur.

Michel Ouellette nous démontre encore une fois qu’il est capable du meilleur comme du pire. Cette fois-ci, un des plus brillants dramatur-ges de l’Ontario-français est tombé dans le pire (il faut cependant rap-peler que la pièce a dix ans, c’est donc peut-être le choix de la direc-trice artistique Sylvie Dufour qu’on peut questionner.) L’éternelle mise en abîme du théâtre dans le théâtre a quelque peu fait son temps.

Alex Sabourin

Depuis d’humbles débuts à la tête d’un jeune mouvement internatio-nal de compositeurs électro-am-biants, Ghislain Poirier a subi plu-sieurs métamorphoses. Passé les carrefours de son parcours des neuf dernières années, il a su conserver son nom... et son identité.

Jadis, le DJ de grande renommée natif de Montréal Ghislain Poirier préférait œuvrer comme artiste in-dépendant, ne cherchant qu’à as-souvir sa propre curiosité envers ses tendances musicales. Que de changements de nos jours puisqu’au cours de la dernière année, ses col-laborations dépassent en nombre son matériel solo. Il a notamment réalisé plusieurs remix de chansons d’artistes connus dans le rap pro-gressif, incluant Clipse, Lady Sove-reign et TTC et est responsable de la production du LP Cold as Hell en collaboration avec le rappeur Beans du Anti Pop Consortium. Ghislain ne cesse de façonner des rythmes écrasants, saccadés, mitraillés de lourdes basses corrompues. « Si j’ai du temps libre, je l’utilise pour faire de la musique », dit-il. « Pas ques-tion d’attendre pour l’inspiration. Il n’y a pas de moment précis comme tel où je préfère créer. Je me perds dedans quand j’en fais, peu importe quand. »

Sa musique se rapprochant par-fois de celle d’anciens jeux vidéo, on remarque une certaine infl uence de DJ Champion. Plus jeune, Poi-rier idolâtrait certains pionniers de la musique électronique comme Aphex Twin et Polygon Window. Aujourd’hui, son nom est celui qui scinde les lèvres de DJs branchés partout dans le monde. Mais si Ri-chard D. James, l’individu derrière Aphex Twin, aimait se promener dans sa ville natale de Cornwall en char d’assaut blindé pendant son apogée, Poirier, lui, semble miser un peu moins sur sa visibilité. Contrai-rement à plusieurs de ses contem-porains, il ne voit pas la nécessité de se perdre dans une kyrielle de sobriquets.

Après la parution de classiques instantanés tels que Beats as Po-

litics (2003) et Breakupdown(2005), enregistrés pour la maison de disque Chocolate Industries, on aurait pu le croire prêt à s’asseoir sur ses lauriers. Mais le voilà, parti à la conquête de nouveau. C’est juste-ment pour nous initier aux titres de son nouvel album No Ground Un-der, paru tout récemment en 2007, que le compositeur était de passage au Petit Chicago le 26 janvier der-nier.

Ghislain Poirier tient néanmoins à ne pas confondre son métier de DJ avec celui de musicien. Lorsque partagé entre ces deux identités, l’artiste est catégorique : « Quand je suis DJ aux partys Bounce Le Gros, c’est un autre Ghislain Poirier qui se présente. Lors de mon passage à Gatineau, c’est moi en tant mu-sicien avant tout qui serai présent. J’amène un batteur et un guitariste pour donner un feel plus dynami-que à mon show. » En effet, lorsqu’il soulève les foules avec ses rythmes disjonctés lors de ces soirées de dé-bauche mensuelles à Montréal, il le fait à titre de DJ et adopte un style complémentaire au sien. « Je suis DJ seulement depuis trois ans, mais ma passion pour tout ça va beau-coup plus loin. Je crois sincèrement que ce qui compte le plus comme musicien, c’est d’écouter sa propre créativité. Ce n’est pas la dernière version d’un tel programme ou le dernier plug in qui vont faire la différence. Peu importe ce qu’on utilise, il faut juste se donner à la planche. »

Ghislain Poirier est en pleine évo-lution. Il n’est plus question pour lui de suivre les tendances du style ambiant, électro-ragga-funk ou quelle que soit la dernière lubie. Au cours des dernières années, c’est le hip-hop qui l’intéresse davantage. Résultat ? Il prépare diverses col-laborations avec d’autres artistes qui partagent son fl air pour l’inso-lite dont Omnikrom, Face-T et son vieux collègue le rappeur Sébas. Mot de la fi n de Poirier pour les as-pirants à son trône ? « Il faut faire beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail et être persévérant. Il y a pas de méthode magique ou de vraie stratégie pour réussir. »

Le laboratoire de mise en scène du Théâtre du Trillium était présenté du 16 au 18 janvier à la Nouvelle Scène. Photo par Théâtre du Trillium.

Qui ne risque rienTHÉÂTRE

Depuis d’humbles débuts à la tête d’un jeune mouvement international de compositeurs électro-ambiants, Ghislain Poirier a subi plusieurs métamorphoses. Photo par Guillaume Simoneau.

SYMPHONIES

Ghislain Poirier:Musicien, compositeur, en� n, DJ

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Maxime Goulet

Éclectiques, à vos marques, prêts… Achetez! La compilation Québec Émergent 2007 se trouve sur les tablettes depuis octobre dernier. Cadeau de la Société pour la pro-motion de la relève de l’espace mu-sical francophone (SOPREF), les 46 morceaux (deux disques) provien-nent d’artistes en pleine émergence sur la scène musicale québécoise. Bilingue, la compilation offre une kyrielle de genres. De la balade à des tonalités plus hard, du pop à l’underground, du folklorique au hip hop, tout le monde y trouve son compte.

Pour les fans de hip hop, rien que la découverte de MC La Sauce vaut l’achat. Capable de pronon-cer plus de mille mots à la minute (ou presque), son style très jeune et urbain impressionne dès la pre-mière écoute. Dans la même veine, Les Amis Du Pakistan ne donnent pas non plus leur place. Ils font aujourd’hui partie de la liste de Claude Rajotte. Sonorités absur-des contenues dans un rythme en-traînant, leur morceau « Un p’tit tour du monde » fait sourire, tout en tapant du pied.

Parmi les morceaux plus clas-siques, il faut retenir celle de Le Husky, dont le style s’apparente à celui de Dumas. La formation nu-méro#, qui s’est fait connaître pen-dant l’été avec la chanson « Vodka Caramel », offre « Lâche ton style » dans le même genre. Le groupe Gatineau de… Gatineau présente « Pow Pow té mort », une chanson où l’acoustique et le dément se ren-contrent.

L’album contient aussi du loun-ge, une chanson « country » en accéléré et plusieurs autres styles sont ainsi revisités par une nou-velle génération d’artistes. Bref, si vous aimez impressionner vos amis avec de nouvelles découvertes, si vous préférez la diversité à l’unifor-mité ou si vous voulez simplement encourager la communauté artisti-que québécoise, cet album est pour vous

CRITIQUE DISQUE

Québec émergent 2007

Venez nous voir à la séanced’information le 29 janvier.

ERRATUMDans la dernière édition de La Rotonde, il était écrit, dans l’article Au carrefour de la création de Blaise D. Guillotte que la pièce Duel avait été écrite par Bebi Kotlarewski. Il fallait plutôt lire que Duel est une création de Michel Ouellette. Toutes nos excuses à Michel Ouellette et au Théâtre du Trillium!

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Critères d’inscription, modalités d’application du

concours et information sont disponibles sur le site

Web de l’INRS.

Emplois d’été en recherche à l’INRS

J e suis tombé hier sur un livre fascinant, tellement que j’en suis maintenant aux dernières pages. Un « vieux » bouquin

qui nous vient de loin, du Japon. Le soleil et l’acier de Yukio Mishima écrit en 1971. Pas un roman, une « confession critique » autobio-graphique. Je ne vais pas vraiment vous parler de ce livre pour la sim-ple et bonne raison qu’il y a quelque chose là que je n’ai pas encore com-pris malgré toute la fascination qu’il exerce sur moi. Le soleil de Mishima est trop fort et il faudra à mes yeux quelques jours de repos pour mieux le contempler. En réalité, on ne peut jamais regarder directement le so-leil, on ne peut avoir ce sur quoi il pose sa lumière.

Je peux cependant vous dire,

grossièrement résumé, que ça parle de muscles et d’esprit. D’imagi-nation et de chair. Que Mishima y va d’une diatribe magnifi quement écrite contre la pâleur des philoso-phes et des artistes, contre leur petit corps qui n’a pas senti la puissance des muscles et la révélation de la souffrance physique. Ils ne savent rien de l’épée, du sang et du combat. Les plus bedonnants sont la preuve d’une paresse médiocre tandis que les chétifs sont d’un spirituel tou-jours inquiet.

La question n’est pas de savoir si Mishima a raison ou non. Il faut lire le livre pour également mettre tout cela en contexte. Je l’ai dit, j’y vais grossièrement. Tout cela met néan-moins en relief cette étrange tension entre les intellos ou certains artistes

(à l’exception des arts comme le théâtre ou la danse qui exigent un rapport au corps) et le muscle. Pas besoin d’étude sociologique pour savoir que bien de ces bonnes gens sont assez indifférents aux muscles, aux corps athlétiques, aux sports de combat ou autres. On dénote même bien souvent une petite pointe de mépris. Vrai également que les sportifs n’ont pas la réputation de disserter sur Heidegger lorsque mon collègue Simon Cremer leur passe le micro.

C’est un cliché aujourd’hui de dire que le corps est devenu trop abstrait, qu’on en fait une image idéalisée qui est évidemment le corollaire direct de l’anorexie, de la dépression, du suicide, de l’ob-session aux régimes, de la guerre

aux obèses et de celle en Irak. Évi-dement tout cela est dû à une so-ciété individualiste et superfi cielle. Qu’il serait bon de rester dans les lieux communs! Poussons plus loin la question. Et si les intellectuels, les philosophes et les poètes par-ticipaient également assez bien à cette abstraction du corps. Et si, en ne pensant le monde qu’avec des idées, des concepts, des images, des métaphores, des Dulcinées, des symboles nous avions com-plètement oublié le corps dans sa matérialité, dans sa puissance et ses affects charnels? Remarquez bien l’usage du nous. Car si tel est bien le cas (et je commence à croire que ce l’est), je dois bien dire : mea culpa, mea maxima culpa.

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Mot de Cambronne

L’intello et ses musclesBlaise D. Guillotte, chef de pupitre, Arts et Culture

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Caroline Lester

La professeur Lori A. Burns, vice-doyenne à la recherche de la Faculté des arts, offrait vendredi dernier une conférence sur les dimensions per-sonnifi ées et subjectives de sens en musique populaire, par l’illustration d’une méthodologie analytique et interprétative de la musique appli-quée à une chanson de P J Harvey. Au-delà de l’apparence obscure de la thématique, on découvre par cette analyse musicale rigoureuse de nou-velles avenues pour l’identifi cation et l’examen d’enjeux sociaux actuels.

Burns a travaillé en étroite col-laboration avec le professeur Marc Lafrance, spécialiste en philosophie et en études des femmes de l’Uni-versité Concordia, pour élaborer un outil d’analyse et d’interprétation des paroles et de la musique de la chanson populaire. On retrouve du côté des paroles une analyse du contenu verbal, du cadre poétique, qui comprend l’impression géné-rale qu’on retient immédiatement du texte, ainsi que de l’expression lyrique dynamique, explorant en-tre autres le rôle du personnage qui parle, sa façon de s’exprimer et l’idéologie dominante du texte. En quelque sorte le miroir de l’analyse des paroles, le modèle d’analyse musicale se penche sur le contenu sonore (son, rythme, timbre, etc.), le cadre musical et l’expression mu-sicale dynamique ; la modulation, la qualité, l’intensité et l’interaction des éléments sonores. Cet outil ver-satile peut être appliqué à plusieurs styles musicaux variés, et même s’adapter aux vidéoclips en analy-sant des éléments visuels.

« On ne peut prétendre que cette méthode produit une analyse objec-tive de la musique, mais [ses critè-res précis d’analyse] permettent de tendre vers une plus grande objec-tivité […] parce qu’ils permettent d’identifi er clairement les endroits où on se «perd» dans l’analyse. » Souvent, un élément sonore ou écrit qui pourra paraître infi niment im-portant pour un analyste ne le sera pas pour un autre ; « C’est comme ça pour toutes les analyses; il y a un risque de ne trouver que ce qu’on re-cherche dans l’interprétation […] Le but de l’analyse n’est pas de trouver la seule bonne interprétation, c’est de stimuler la réfl exion.»

Le caractère précis de ces élé-ments rend l’utilisation de ce mo-dèle plus pertinente pour l’analyse des « versions fi nales » des pièces musicales; selon Burns, « il y a une sorte de sceau d’approbation sur la version enregistrée [sur l’album de l’artiste] », et la conscience qu’a l’ar-tiste que cette chanson sera jouée et rejouée permet de supposer que le résultat fi nal refl ète vraiment ce qu’il ou elle a voulu produire.

Lire la suite sur p. 21

MUSIQUE

L’impact social de la musique populaire

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Arts et Culture

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CALENDRIER

Lucky Numbers de Jules de Niverville (photographie)Quand? Vernissage le 1er février de 19h à 22h Où? Galerie La Petite Mort

Auto-réfl exion : Les estampes de Richard Hamilton 1963-1974Quand? Jusqu’au 10 février Où? Musée des beaux-arts du Canada, 380 promenade

Sussex

Here I AmQuand? Jusqu’au 10 févrierOù? Foyer Gallery, 1701 avenue Woodroffe

Entre quatre murs de Nathalie DaoustQuand? Jusqu’au 10 févrierOù? École d’art d’Ottawa, 35 rue George

Par ailleurs de Suzanne Joos, Alain Martin et Annie PelletierQuand? Jusqu’au 24 février 2008Où? Axe Néo 7, 80 rue Hanson, Gatineau

ARTS VISUELS

CALENDRIER DU 28 JANVIER AU 3 FÉVRIER 2008

The Optimists de Morwun Brebner Quand? Jusqu’au 17 févrierOù? The Great Canadian Company, 1233 rue Wellington

Ouest

Les mardis avec Morrie de Mitch Albom et Jeffery Hatcher Quand? Jusqu’au 1er mars Où? Théâtre de l’Île, 1 rue Wellington, Gatineau

THÉÂTRE

Martin DeschampsQuand? Le 31 janvier à 20hOù? Salle Jean-Despréz, 25 rue Laurier, Gatineau

Boom DesjardinsQuand? Le 1er février à 20hOù? Maison de la culture de Gatineau, 855 boulevard de la

Gappe, Gatineau

Édith Butler : Si Paquetville m’était contéeQuand? Le 1er février à 20hOù? Salle La Basoche, 120 rue Principale, Gatineau

Ghoulunatics, Profugus Mortis, Insurrection et Remnants of a Deity

Quand? Le 2 février à 19hOù? Mavericks, 221 rue Rideau

MUSIQUE

Suite de p. 20

Mais peut-on vraiment dire que ce qu’on retrouve sur un disque de mu-sique populaire, qu’il soit connu ou non, refl ète uniquement ce que l’ar-tiste a voulu y représenter ? Ne doit-on pas plutôt se demander à qui, et surtout à quel marché est destinée la musique produite? En réponse à ces questions sur l’infl uence du marketing sur le produit musical fi -nal, Burns souligne qu’ « on voit tout de suite s’il y a une continuité dans l’idéologie dominante d’un disque » ou si les singles tranchent avec le res-te. Selon la conférencière, l’analyse n’en sera que plus riche si on y ajoute le facteur de la commercialisation.

On remarquera qu’une telle analyse

de la musique, surtout populaire, pré-sente un énorme potentiel au niveau sociologique; cette piste d’exploration n’aura pas échappé à Burns. « Ce mo-dèle d’analyse amène une sensibilité à se questionner sur qui parle [dans la chanson]. » Cette simple question, qui pourrait même sembler bénigne, ouvre tout un ensemble de question-nements, notamment sur les jeux de pouvoir plus ou moins ouvertement exprimés ainsi sur les normes sexuel-les et de genre qui sont véhiculées par la société. « Ça peut sembler n’être une simple chanson triste de rupture, mais ça ne l’est pas. [La chanson] re-fl ète des valeurs sociétales; pourquoi parle-t-on de ce point de vue ? Quelles valeurs sociétales ont ainsi positionné l’artiste, ou le personnage qu’il ou elle

incarne? […] Les artistes nous expri-ment toujours quelles libertés ils ou elles ont, ou n’ont pas. C’est en quel-que sorte symptomatique d’une plus grande «maladie» [sociétale].»

La chanson populaire est une source inépuisable de témoignages de ce qui est valorisé dans une socié-té, et il ne fait pas de doute qu’un tel outil d’analyse peut nous permette d’en apprendre beaucoup plus sur les normes qui nous dirigent. En at-tendant les résultats des recherches étendues qui pourront être faites à ce sujet, peut-être pourrons-nous, mé-lomanes aux confessions musicales variées, porter un regard moins dur, mais plus scientifi que, sur le pro-chain succès de Britney Spears…

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L es deux formations ottavien-nes se suivent au sommet du classement de la section Est du Sport universitaire onta-

rien (SUO). Alors que les Ravens de Carleton (15-0), classés premiers au pays depuis le début de la saison, sont quintuples champions nationaux, ce sont les Gee-Gees qui avaient trouvé moyen de gagner l’année dernière, à la première Classique de la capitale, grâce à un panier à quatre secondes de la fi n de Josh Gibson-Bascombe. Ottawa (12-3, cinquième au classe-ment national) étant classée deuxiè-me dans la section Est du SUO, on pouvait s’attendre à un match des plus serrés.

La rencontre a été précédée d’un moment de silence en l’honneur des trois joueurs de basket-ball des Ravens qui ont perdu la vie dans un accident de voiture plus tôt cette dernière semaine.

Comme à leur habitude depuis le début de la saison, ce sont les Gee-Gees qui forçaient le pas en entrée de jeu, démarrant la rencontre en lions,

alors que David Labentowicz enta-mait les hostilités. Le début de match solide du Gris et Grenait permettait aux hommes de Dave Deaveiro de creuser une certaine avance, notam-ment avec un contrôle impression-nant des rebonds en défensive.

Après une série de points de la part des Ravens, menée par l’avant Aaron Doornekamp, Josh Gibson-Bascombe et Nemanja Baletic re-donnaient l’avance à Ottawa 14-10, à la fi n d’un premier quart herméti-que en défensive.

Plus d’opportunisme de la part des Ravens leur permettait de pren-dre les devants 18-15 au deuxième quart, avant que Sean Peter ne ra-mène les deux équipes à égalité 20-20. S’en suivit une séquence chau-dement disputée, durant laquelle les deux formations se sont suivies de très près.

Carleton creuse l’écart 27-23, avant que Josh Gibson-Bascombe ne diminue la différence à deux points. Les Ravens conservaient tout de même une mince avance de

29-28 à la mi-temps, alors que les deux équipes jouaient à la hauteur de leurs fi ches respectives.

Le jeu très serré entre les deux équipes a continué tout au long de la deuxième demie, les Ravens me-nés par Aaron Doornekamp, et les Gee-Gees par Donnie Gibson, qui complétait la soirée avec une récolte de 19 points.

Pendant les deux derniers quarts, les 9124 spectateurs présents à la Place Banque Scotia ont vu les deux équipes se donner la réplique, pres-que systématiquement panier pour panier. La marque était de 47-45 en faveur de Carleton à la fi n du troi-sième quart.

Après un gain de momentum des Ravens, les points par faute des Gee-Gees les gardent dans le match. Alors que le pointage était à 59-59, une faute d’Ottawa a permis aux Ravens de se creuser à nouveau une avance. S’ensuit une séquence qui s’avéra après coup décisive pour Carleton, alors que les Ravens se taillaient une avance de 63-59. Donnie Gibson est

cependant venu bien près de jouer les héros, ramenant les Gee-Gees à un point de leurs rivaux.

Doornekamp et les siens réussi-rent à conserver leur avance, malgré une ultime poussée des Gee-Gees, qui faisaient 68-66 dans les derniè-res secondes.

Une victoire impressionnante, en fi n de compte, pour les Ravens, tou-jours invaincus en calendrier SUO. Mais l’entraîneur-chef de Carleton, Dave Smart, était le premier à com-plimenter ses adversaires : « Les matchs entre les deux équipes sont toujours serrés. C’est une équipe très bien préparée et très bien dirigée, qui nous a fait montrer nos faibles-ses. Et nous avons plus de faiblesses que je voudrais l’admettre. »

Dans le camp ottavien, on voit également cette première manche de la Bataille du canal Rideau édi-tion 2007-2008 comme un bon in-dicateur du niveau de jeu de l’équi-pe. « Les deux équipes ont fait sortir le meilleur de l’autre », résumait le pilote des Gee-Gees Dave Deaveiro.

Ses hommes ont par ailleurs intérêt à montrer le meilleur d’eux, alors que le dernier droit avant les sé-ries s’annonce ardu, avec plusieurs autres gros rendez-vous à l’horizon. Les Gee-Gees affronteront notam-ment les universités de Queen’s et Toronto prochainement.

En dépit de la défaite, la Classi-que de la capitale s’est résumée en une expérience unique pour le Gris et Grenat. L’ambiance était simple-ment sans égale, comme l’exprimait Sean Peter, qui a remis une fi che de 18 points dans la défaite des Gee-Gees : « On se croirait dans la NBA! » « C’est bien, on a eu pas mal plus de partisans que l’an passé », remarquait Dax Dessureault. Le pi-lote des Ravens, Dave Smart, pour sa part, voyait une belle preuve de la forte présence d’amateurs de bas-ket-ball dans la région d’Ottawa.

Les Gee-Gees reprendront du service dès la semaine prochaine, alors qu’ils recevront les Rams de Ryerson (5-11) vendredi prochain, au pavillon Montpetit.

BASKET-BALL MASCULIN » CARLETON 70 OTTAWA 66

Rencontre au sommetCe sont les Ravens qui ont prévalu, mais l’ambiance était sans pareil au domicile des Sénateurs d’Ottawa pour cette manche chaudement disputée de la Bataille de Bytowne. Simon Cremer revient sur un a� rontement longuement attendu.

Photo par Francis Chartrand

Simon [email protected]

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Simon Cremer

C ’est une équipe revigorée par sa première victoire de la sai-son qui foulait les planches de la Place Banque Scotia, en

première partie de la Classique de la capitale, samedi dernier. Toutefois, malgré un effort vaillant de la part des Gee-Gees (1-16), ce sont les Ra-vens (4-12) qui ont su sont se sauver avec la victoire.

Vendredi, les Gee-Gees se sont mérité leur première victoire de la saison, contre les Paladins du Col-lège militaire royal. Katie Laurie et Hannah Sunley-Paisley avaient donné le ton avec respectivement 17 et 16 points dans la victoire de 80-44 sur la formation de Kingston, la première de la saison pour les Gee-Gees.

La rencontre de samedi a débu-té en force pour les Ravens, alors qu’elles se taillaient une avance de 8 points, menant 12-4 après le pre-mier dix. Au deuxième quart cepen-dant, les Gee-Gees montraient leurs dents, et revenaient dans le match, notamment grâce au travail de la recrue Hannah Sunley-Paisley sous le panier. Sunley-Paisley a terminé la rencontre avec huit rebonds, me-nant les siennes dans cette catégo-rie.

Le manque de fi nition et l’hésita-tion des joueuses d’Ottawa permet-taient aux Ravens de creuser l’écart de nouveau, mais encore une fois, les troupes de Carlos Brown ne lâ-chaient pas prise et organisaient une nouvelle remontée, Sarah Van Hooydonk donnant le ton pour le Gris et Grenat, qui fi nit par niveler la marque à 20-20 avec 3:18 à faire dans le deuxième quart.

Le jeu à l’intérieur de la zone peinte a rapporté pour Ottawa, alors que les attaquantes des Gee-Gees forçaient à multiples reprises les Ravens à la faute. Les deux équipes se sont talonnées, s’échangeant la tête à plusieurs reprises, avant que Kyrie Love fi nisse par donner les de-vants au Gris et Grenat pour clore le deuxième quart 29-25.

Tandis que les Ravens avaient repris les devants au retour du ves-tiaire, Sarah Van Hooydonk créait à nouveau une impasse à 34-34. La joueuse de quatrième année Katie Laurie redonnait peu après la prio-rité à Ottawa avec un panier de la clé, dans les derniers instants du troisième quart, pour faire 37-35 pour les Gee-Gees. Laurie était vi-siblement en grande forme, termi-nant la soirée avec une récolte de 14 points, deuxième meilleure pour les siennes derrière Van Hooydonk.

Les fautes répétées d’Ottawa per-mettent à Carleton de revenir à 41-

41. Hannah Sunley-Paisley s’est à nouveau fait remarquer, réussissant un bloc important et spectaculaire avec trois minutes à faire en fi n de quatrième quart. Pourtant, une der-nière poussée des Ravens en fi n de match, menée par Kelly Lyons leur donnait défi nitivement les devants, par la marque de 53-43.

Une différence qui ne refl ète pas vraiment l’allure du match, alors que jusqu’en fi n de quatrième quart, les deux formations livraient des per-formances de niveaux comparables. « Je crois que nous étions fatigués. Nous avons donné un excellent ef-fort pendant trois quarts et demi, nous sommes revenues de l’arrière à quelques reprises », commentait l’entraîneur-chef Carlos Brown. Mais autant le résultat fi nal est dé-cevant, autant la performance de l’équipe est encourageante pour la fi n de la saison, alors que les séries ne sont pas hors d’atteinte pour Ot-

tawa. Les Gee-Gees peuvent encore espérer rejoindre Ryerson (4-14), qui doit encore affronter plusieurs équipes bien placées, pour la der-nière place dans les éliminatoires. « Nous avons des objectifs quoti-diens et des objectifs à long terme. Notre premier objectif est d’être les meilleurs que pouvons l’être à cha-que position, mais notre but à la fi n de l’année est de faire les séries », expliquait Brown.

Rien n’est perdu donc, pour les Gee-Gees. Elles devront profiter du momentum d’une fin de se-maine somme toute positive pour donner le ton le reste de la saison. Le Gris et Grenat sera à Kingston pour y affronter les Golden Gaels de l’Université Queen’s, avant de recevoir, justement, les Rams de Ryerson, dans un match qui pour-rait s’avérer décisif pour la deuxiè-me saison.

BASKET-BALL FÉMININ » CARLETON 53 OTTAWA 43

Après une première victoire, déception face aux Ravens

Photo par Francis Chartrand

“”

Notre premier objectif est d’être les meilleurs que pouvons l’être à chaque position, mais notre but à la fi n de l’année est de faire les séries.

Carlos Brown, Entraîneur chef

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Simon Cremer

L e dernier droit de la saison régulière est en branle pour les Gee-Gees (11-11-2). Après deux défaites aux mains des

Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Ottawa se devait de clore sa saison à domicile avec une victoire contre les Rigdebacks de l’Institut de technologies de l’Université d’Ontario (UOIT), une équipe à sa première année dans le circuit du Sport interuniversitaire canadien (SIC). Le Gris et Grenat est aux portes des séries, et il se devait de ramasser ces deux points avant d’affronter notamment McGill et Concordia sur la route.

La première période a vu les Rid-gebacks (4-17-3), formation entière-ment composée de recrues, profi ter de plusieurs avantages numériques, alors que les problèmes de discipli-ne continuaient pour les hommes de Dave Léger.

Au retour des vestiaires, Ottawa semblait prise d’un souffl e nouveau. En début de deuxième, après que les Ridgebacks soient venus bien près de s’inscrire au pointage, frappant un poteau, c’est Dan McDonald qui ouvrait la marque. Le meilleur comp-teur des Gee-Gees a débordé l’aile

droite, avant de couper devant le fi let de Matt Mateja pour le déjouer de belle façon du côté du bouclier.

Quelques instants plus tard, Ma-thieu Desjardins doublait l’avance des siens, alors qu’il quittait sa po-sition à la ligne bleue, en fi n d’avan-tage numérique, pour accepter une passe de Yannick Charron dans l’en-clave et déjouer Mateja d’un tir dans la partie supérieure.

Scène rare au hockey universitaire, deux joueurs ont jeté les gants, en deuxième, alors que Dylan Garrioch a « accepté l’invitation » d’Ian Brunt, des Ridgebacks. S’en suivit une escar-mouche où les deux joueurs ont as-séné de solides coups. Tous deux ont écopé de pénalités majeures, et seront suspendus pour leur prochain match. Mais le changement de momentum espéré par l’UOIT n’est pas venu, alors que l’offensive ottavienne conti-nuait de faire sentir sa présence.

Kéven Gagné profi tait d’un retour de lancer laissé libre pour faire 3-0 en faveur des Gee-Gees. Rob Jar-vis capitalisait sur une rondelle li-bre après une mêlée devant le fi let, après que Mateja eut cédé sa place à Josh Evans suite au fi let de Gagné. Martin Hérard complétait le festival offensif de la deuxième période pour faire 5-0, profi tant à son tour d’une

confusion dans l’enclave de l’UOIT.Les Gee-Gees ont continué de do-

miner le jeu en troisième tiers. Les Ridgebacks ont été limités à des tirs du périmètre, facilitant le travail de Riley Whitlock devant le fi let otta-vien. Ryne Gove a complété le poin-tage en milieu de troisième période, alors qu’il s’est présenté seul devant Josh Evans pour marquer de façon remarquable son premier fi let dans le Sport interuniversitaire canadien, et sceller l’issue du match par la marque de 6 à 0.

Une victoire qui vient bien à point pour les Gee-Gees. Avec seulement quatre matchs avant la fi n du ca-lendrier régulier, tous sur la route, les hommes de Dave Léger avaient réellement besoin d’un bon dernier match à domicile, comme l’explique le capitaine Martin Hérard, auteur d’un but pour Ottawa : « C’est une victoire qui fait beaucoup de bien, on avait be-soin de ça. Nous n’avons jamais pani-qué, même si on sait que les équipes jeunes ont souvent tendance à sortir fortes en début de match. » Quant à la bataille en deuxième période, ce n’était qu’un autre plus pour le moral des troupes, selon l’athlète originaire de St-Igniace de Loyola.

Maintenant confi ants, les Gee-Gees savent qu’ils ont besoin de fi -

HOCKEY MASCULIN » OTTAWA 6 UOIT 0

Victoire importante dans tous les sens

erreurs directes des Hawks ont per-mis à Ottawa de l’emporter en une heure et 18 minutes. C’était de bon augure pour la rencontre de samedi, alors qu’elle ferait face aux Warriors de Waterloo, auteures d’une fi che de 13 victoires et trois défaites.

Cérémonie d’avant match

Une petite cérémonie attendait les joueuses. Véronique Yeon (nu-méro 2), Kristen Brouse (numéro 3), Christine Lamey (numéro 5) et Laura Simons (numéro 9) ont été honorées pour leur dévouement à depuis plusieurs années. On a souligné au passage certaines sta-tistiques intéressantes au niveau provincial et national. Notons entre autres la présence de Lamey au pre-mier rang provincial pour les points et au deuxième rang au pays. Lionel Woods, interrogé sur le départ éven-tuel de ces vétérans, a reconnu la grande perte que cela représentait, mais n’a pas semblé inquiet pour autant: « Il y aura un groupe tout aussi menaçant l’année prochaine », faisant notamment allusion à une joueuse avec de l’expérience venant de l’Université du Kentucky qui as-surera la relève de Simons.

Un duel intéressant s’annonçait pour la dernière partie à domicile de la saison régulière des Gee-Gees. Les deux équipes présentant une fi -che identique de 13 victoires et 3 dé-faites dans la ligue de l’Ontario, on pouvait s’attendre à un match serré. Après avoir perdu le premier set, Ottawa a réussi à s’imposer pour

emporter les trois autres, enlevant les deux derniers par seulement deux points.

Les Warriors s’étaient bien pré-parées pour affronter la troupe de Woods. Au début du match, elles semblaient deviner certains jeux. Simons s’est d’ailleurs fait rabattre une touche alors qu’elle tentait de surprendre l’autre équipe. « Elles nous ont un peu débalancé et on a réagi de manière moins «déten-due» qu’hier par exemple », a com-menté l’entraîneur.

Au deuxième set, Karine Ga-gnon a connu une belle séquence au service. Ottawa a semblé mieux organisée et Simons (6 points et 35 passes) s’est vengée de son blocage au premier set avec une touche qui a pris ses adversaires à contre-pied. Arianne Thibault allait clore le set quelques instants plus tard avec un smash autoritaire. Après avoir tiré de l’arrière tout au long du troisième set, les Gee-Gees ont pris les devant 24-23 et Lamey s’est chargée de la conclusion. Le quatrième et dernier set s’est fi ni en prolongation. Enco-re à égalité 25-25, les deux équipes s’échangeaient la possession de la balle. Les contributions au pointage de Thibault (11 points) et Brouse (10 points) ont gardé l’équipe dans le match. De leur côté, Beauregard-Veillet (19 point) et Lamey (22 points) permettaient à Ottawa de sortir victorieux.

Il reste quatre matchs à la saison régulière; si Ottawa les remporte tous, elle aura peut-être la chance d’être l’hôte de la fi nale.

Ça sent les sériesVOLLEY-BALL FÉMININ

OTTAWA 25 25 25

LAURIER 22 12 12

OTTAWA 19 25 25

WATERLOO 25 20 23

29

27

nir la saison en force pour faire les séries. « La seule équipe qui peut nous battre, c’est nous. Nous avons déjà battu Trois-Rivières, nous avons déjà battu McGill », conti-nue le capitaine du Gris et Grenat.

La lutte est très serrée pour les dernières places aux éliminatoires, mais Ottawa sait ce qui leur reste à faire. Après la convaincante victoire contre les Ridgebacks, ils ont confi r-mé qu’ils en sont capables.

Photo par Frank Appleyard.

Maxime Goulet

Les Hawks avaient bien entamé la partie, toutefois leur envolé aura été bien brève. Ottawa a rapidement

pris le contrôle du match et ne l’a jamais perdu. Malgré une remontée en fi n de premier set et un pointage serré au dernier set, les Hawks n’ont jamais été en mesure de vraiment menacer nos Gee-Gees.

Ottawa a entamé la partie avec force. Une belle présence au ser-vice de Karine Gagnon a donné le ton au match. Au deuxième set, Beauregard-Veillette a surpris l’ad-versaire avec une manchette ren-

versée alors qu’elle faisait dos au fi let pour inscrire l’un de ses six points du match. À ce moment, la défensive des Faucons peinait pour arriver à temps sur la balle. Vers la fi n du set, Laurier a perdu une vé-téran, Dannielle Walker, blessée au genou. Lamey s’est encore démar-quée, réalisant plusieurs de ses 15 points dans ce set. Dans le dernier droit, c’est Brouse (11 points) qui a pris le relais. Finalement, plusieurs

Photo par Francis Chartrand

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a peut ne pas sembler beau-coup, 9124 personnes dans un amphithéâtre de 20 000 places. Mais pour ceux qui y étaient,

vous savez que la Classique de la capitale a été un franc succès, côté ambiance. Surtout dans les derniers instants du match, alors que les Ra-vens ne parvenaient pas à se défaire des Gee-Gees, on sentait bien que pas loin de 10 000 personnes étaient d’avides fans de basket-ball.

L’entraîneur victorieux de la soi-rée, Dave Smart, a fait une remarque intéressante, justement, au sujet de cette rencontre à la Place Banque Scotia : « C’est une belle démonstra-tion de la vigueur et de la présence des amateurs de basket-ball dans la région d’Ottawa », expliquait le quintuple champion national après le match. Voilà qui est intéressant, parce que si vous me demandez mon avis, le sport universitaire, ce n’est pas ce qui marche le plus fort dans la région de la Capitale nationale.

Ou plutôt, le sport universitaire a, dans sa définition actuelle, une portée limitée. En partie parce que ce sont des ligues qui attirent peu d’intérêt de l’extérieur des cam-pus, mais en partie aussi parce que

des sports, il y en a en masse ici. Rien qu’au hockey, les amateurs seront portés à aller voir les Séna-teurs, les 67’s ou les Olympiques avant de mettre les pieds au Com-plexe sportif ou au Ice House des Ravens.

Mais aussi, le problème que je vois est que le SIC est une fi nalité en soi : rares sont les athlètes qui après avoir complété leur carrière dans le Sport interuniversitaire ca-nadien vont jouer professionnelle-ment. Certes, il y a des joueurs de football qui vont dans la LCF, et des hockeyeurs qui jouent à un niveau ou un autre dans une équipe profes-sionnelle, mais le SIC n’est pas une pépinière de jeunes talents pour les ligues majeures comme le NCAA le sont aux États-Unis.

Ensuite, il y a le manque de cou-verture dans les grands médias. À cause des deux raisons citées plus haut, les chefs de nouvelles vont couvrir un paquet d’autres sports avant d’aller couvrir les Gee-Gees et les Ravens. Et ce faisant, les gens ne connaissent pas grand-chose de l’historique et de la place des uni-versités respectives dans le SIC.

En passant, ça fait plus de 100 ans

qu’il y a des Gee-Gees à l’Université d’Ottawa.

Tout ça pour dire qu’il est diffi cile de générer du jour au lendemain de l’intérêt pour le sport universi-taire à Ottawa. Et pourtant, c’est plus ou moins ce qui est en train de se produire avec la Classique de la capitale. Oui, les deux équipes de basket sont bien connues dans leurs campus respectifs (diffi cile de ne pas entendre parler d’une équipe qui a remporté cinq championnats nationaux consécutifs), mais la ren-contre annuelle entre les Gee-Gees et les Ravens réussit là où les autres sports échouent d’habitude : elle fait parler des équipes universitaires ailleurs que dans les universités.

Ce qui est surtout intéressant dans le cas de la Classique de la capitale, c’est que les organisateurs jouent sur l’élément qui permet réellement de créer cet intérêt hors campus : la rivalité. C’est aussi simple que ça : prenez deux équipes locales, et vous entraînez immanquablement une prise de parti.

En Alberta, vous êtes soit parti-san des Flames ou des Oilers, c’est comme si vous n’aviez pas le choix. Mais le simple fait de choisir un

camp sous-entend un certain degré d’intérêt.

Quelqu’un d’Ottawa qui est tombé par hasard sur le match à la télévi-sion samedi soir, ou sur un résumé à SportsCentre, de la même façon, n’a pas le choix de prendre pour une équipe ou une autre, s’il a un sem-blant d’attachement à sa ville et s’il est moindrement intéressé par le sport. Et voilà. Une fois que cette étape est passée, le tour est joué. C’est impossible pour quelqu’un de prendre pour les deux équipes. Une situation comme la Classique de la capitale entraîne une polarisation de l’opinion. Pas besoin de classe-ment, pas besoin de Top 10, il faut prendre pour une équipe ou l’autre, c’est tout.

C’est dans le cadre de rivalités locales comme celle-ci que le sport universitaire peut vraiment prendre de l’ampleur. Et même si on aurait pu s’attendre à une foule au moins plus importante que l’année passée (on estimait près de 13 000 person-nes), la collaboration entre les Gee-Gees, les Ravens et la Place Banque Scotia est certainement un pas dans la bonne direction.

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Prolongation

Un véritable classiqueSimon Cremer, chef de pupitre, Sports

Ç

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Conférence interdisciplinaire annuelle de l'Association des étudiant.e.s diplômé.e.s

Quand: du 5 au 7 févrierOù: Pavillon Tabaret, chapelle (salle 112)

Quoi: Plus de 40 présentations d'étudiant.e.s de tous les domaines de recherche

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Les universitaires dans la communauté

Service de vie communautaireCommunity Life Service

Faculté des études supérieures et postdoctoralesFaculty of Graduate and Postdoctoral Studies

Basket-ball fémininContre Ryerson, 18h, Pavillon

Montpetit

Basket-ball masculinContre Ryerson, 20h, Pavillon

Montpetit

VENDREDI 1ER FÉVRIER

Basket-ball fémininContre Toronto, 18h, Pavillon

Montpetit

Basket-ball masculinContre Toronto, 20h, Pavillon

Montpetit

SAMEDI 2 FÉVRIER

Hockey fémininContre McGill, 14h, Complexe

sportif

DIMANCHE 3 FÉVRIER

28 JANVIER AU 3 FÉVRIER

Page 25: 28janvier

Sports

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Sports le 28 janvier 2008

26 • www.larotonde.ca

Il y a 21 jours, La Rotonde a publié un éditorial dans le but d’obtenir des réponses de l’Administration de l’Université d’Ottawa, et plus particulièrement, de la part du vice-recteur pro tempore aux relations universi-taires. Depuis le début de l’année, il semble y avoir une politique à l’Université visant à ne pas réagir aux nouvelles reléguées par les journaux étudiants. Nous allons reproduire l’éditorial ci-dessous jusqu’à ce qu’un représentant de l’Université d’Ottawa réponde aux critiques.

HOCKEY FÉMININ - FQSÉ

ÉQUIPE PJ V D

MCGILL 13 13 0

OTTAWA 13 5 6

CARLETON 14 5 9

CONCORDIA 14 4 10

DP +/- PTS

0 +56 26

2 -12 12

0 -26 10

0 -18 8

// CLASSEMENTS //

HOCKEY MASCULIN - SUO FAR EAST

ÉQUIPE PJ V D

UQTR 23 17 5

MCGILL 23 15 7

CARLETON 24 11 10

OTTAWA 24 11 11

CONCORDIA 23 11 11

DP +/- PTS

1 +36 35

1 +32 31

3 -14 25

2 +5 23

1 -8 23

BASKET-BALL MASCULIN - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

CARLETON 16 16 0

TORONTO 16 13 3

OTTAWA 16 13 3

QUEEN’S 16 10 6

% DIFF. PTS

1,000 +355 32

0,812 +152 26

0,812 +203 26

0,625 +110 20

RYERSON 16 5 11

YORK 17 4 13

LAURENTIENNE 17 3 14

CMR 16 0 16

0,312 -57 10

0,235 -148 8

0,176 -329 6

0,000 -610 0

BASKET-BALL FÉMININ - SUO EST

EQUIPE PJ V D

YORK 18 15 3

TORONTO 18 14 4

LAURENTIENNE 18 13 5

QUEEN’S 17 7 10

% DIFF. PTS

0,833 +208 30

0,778 +244 28

0,722 +183 26

0,412 +26 14

RYERSON 7 4 14

CARLETON 18 4 13

OTTAWA 17 1 16

CMR 17 0 17

0,222 -245 8

0,235 -124 8

0,059 -233 2

0,000 -617 0

VOLLEY-BALL FÉMININ - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

TORONTO 17 15 2

OTTAWA 15 12 3

YORK 15 9 6

RYERSON 16 5 11

SG SP PTS

48 11 30

39 14 24

31 25 18

23 36 10

QUEEN’S 15 5 10

LAKEHEAD 15 4 11

CMR 17 0 17

23 34 10

16 35 8

0 51 0

DONNIE GIBSONL’arrière des Gee-Gees est venu bien près de créer la surprise en orchestrant la remontée des siens face aux Ravens dans la récente Classique de la capitale. Gibson a terminé la soirée avec 19 points, un sommet parmi les joueurs d’Ottawa.

HANNAH SUNLEY-PAISLEYLes Gee-Gees ont renoué avec la victoire vendredi, et sont presque venues à bout de Carleton le lendemain. Les nombreuses jeunes joueuses se doivent de trouver leur rythme, et Sunley-Paisley a connu une sortie de 16 points et 7 rebonds samedi.

YANNICK CHARRONL’attaquant hullois se sentait généreux dimanche alors qu’il a distribué quatre passes dans la victoire des Gee-Gees. Après un passage à vide, Ottawa semble avoir retrouvé le droit chemin, à temps pour une course aux séries qui s’annonce très serrée.

123

Les trois étoiles de La Rotonde Photos par Simon Cremeret Francis Chartrand

Lorsque le Centre de recours étudiant (CRÉ) a dévoi-lé son premier rapport biannuel sur « le processus d’appel et les injustices du système », un document

qui critiquait sévèrement l’Université d’Ottawa et ses mécanismes d’appels pour les étudiants, la première réaction de Bruce Feldthusen, vice-recteur aux relations universitaires, aura été d’attaquer le professionnalisme du document.

En entrevue avec La Rotonde, Feldthusen a dé-claré que le rapport mettait « en doute l’intégrité des membres du comité d’appel du Sénat. » Il a ajouté : « Ça me dérange beaucoup parce que [les auteurs du rapport] ne donnent pas d’exemples pour supporter ce qu’ils avancent. »

Disons que c’est particulièrement audacieux com-me accusation de la part du vice-recteur, surtout si on tient compte du fait que l’identité des membres du comité d’appel du Sénat n’est jamais dévoilée, même aux étudiants qui y font face, une situation justement dénoncée dans le rapport. Avec un tel système, c’est un peu diffi cile pour le CRÉ de donner des exemples précis avec les noms des membres fautifs.

Par rapport aux délais manifestement déraison-nables – en moyenne, un étudiant qui fait appel au Comité du Sénat voit son cas régler en 78 jours – Feldthusen a jugé la situation normale : « La justice prend du temps. » Pour le vice-recteur, un juriste et ancien doyen de la section de common law, de tels délais peuvent sembler acceptables. Or qu’un recours traîne plusieurs mois dans un système qui opère en trois sessions de quatre mois n’a rien d’acceptable.

En tant que juriste, Feldthusen aurait raison. En tant qu’administrateur qui a le pouvoir de changer les choses, sa réaction est inquiétante. Feldthusen aurait mieux fait de citer les paroles d’un ancien premier ministre britannique : « Justice delayed is justice denied. »

Le rapport n’est pas sans ses défauts. À de nom-breuses reprises, l’auteure du document, Mireille

Gervais, en mettait trop, notamment dans son in-troduction où elle s’excuse d’avoir choisi la balance comme logo. Le style est parfois trop familier, minant ainsi la crédibilité de certaines accusations.

Néanmoins, malgré quelques points laissant à dé-sirer, dont celui d’encourager les étudiants à ne pas se sentir obliger de respecter les règles du processus d’appel, le rapport met en lumière plusieurs problèmes alarmants à l’Université d’Ottawa.

À titre d’exemple, Gervais souligne qu’il n’existe aucune politique contre le harcèlement et l’intimi-dation pour les étudiants du premier cycle. Pourtant, cette politique existe pour les étudiants aux cycles supérieurs.

Le CRE frappe et il frappe fort. Le processus est remis en question, les délais arbitraires du côté de l’Université sont critiqués et le fait que les membres du Comité d’appel du Sénat ne s’identifi ent pas est fortement dénoncé.

Il est tout de même encourageant d’entendre le vi-ce-recteur exprimer un intérêt suite à certaines propo-sitions du CRE. Il est maintenant temps de passer à l’acte.

Nous ne connaissons aucune instance décisionnel-le canadienne où le juge n’est pas identifi é. Nous ne connaissons aucune instance décisionnelle canadien-ne où aucun motif n’est donné suite à une décision. Nous ne connaissons aucune instance décisionnelle canadienne où une présomption de culpabilité pèse toujours contre les accusés, dans ce cas, les étudiants. Nous ne connaissons aucune juridiction canadienne qui confère plus de droits à certains citoyens qu’à d’autres, comme c’est le cas à l’Université d’Ottawa qui applique des politiques contre le harcèlement et l’intimidation pour certains étudiants, et non pour d’autres.

Il est temps de remédier à ces injustices. Feldthu-sen a assuré que « ça va changer ». Nous n’attendons rien de moins.

INJUSTICE

Éditorial (bis)

70 sénateurs, un délai de 78 jours

Page 26: 28janvier

www.larotonde.ca • 27

le 28 janvier 2008 • Vol. LXXV No.15

Éditorial

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

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La Rotonde est le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et distribué à 6000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est fi nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour in-ternational des presses universitaires francophones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC).

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le 28 janvier 2008LaRotonde

Le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

À chaque année, au moins un candidat aux élections de la FÉUO se fait disqualifi er après

avoir échoué le test de bilinguisme. C’est une tradition annuelle qui de-vient automatiquement le sujet de chroniques et d’éditoriaux dans les journaux étudiants. La FÉUO a un règlement inscrit dans sa Constitu-tion qui oblige tout candidat à être bilingue. Le test est effectué par l’Institut des langues secondes et du bilinguisme à l’Université d’Ottawa. Il y a un niveau analogue pour l’en-semble des candidats et un autre pour ceux qui se présentent aux postes de vice-président aux com-munications ou de président.

Cette année, Dean Haldenby, ac-tuel vice-président aux fi nances, a justement passé le premier niveau, mais a échoué le niveau requis pour la présidence. Sa situation est par-ticulière, puisqu’il est membre de l’exécutif depuis près de neuf mois et pour la grande majorité des gens qu’ils côtoient, y compris les mem-bres de l’équipe de ce journal, Hal-denby est bilingue. Malgré tout, il n’a pas été en mesure de terminer la section de « lecture » de son test à temps, ce qui lui aurait coûté sa candidature. Sa capacité de com-muniquer oralement fait également l’objet de débats, puisque selon les résultats de l’examen, il n’aurait pas

le niveau requis pour la présidence. À toutes fi ns pratiques, Haldenby

est bilingue. Depuis neuf mois, aucun étudiant francophone ne s’est plaint d’avoir été incapable de com-muniquer avec le vice-président aux fi nances. Toutes les entrevues effectuées avec Haldenby se font en français.

Personne ne s’est objecté aux rè-gles l’année dernière, la première année où les niveaux différaient selon la position. Encore une fois cette année, une grande partie de la Constitution a été revue, notamment la section portant sur les tests de bi-linguisme, et personne ne s’est pro-noncé contre le règlement. Malgré des défaillances au test, Haldenby et les autres membres de l’exécutif ont fait preuve d’une intégrité remar-quable en refusant d’imiter leurs prédécesseurs et en accordant un passe-droit au candidat. En agissant de la sorte, Haldenby montre qu’il respecte les étudiants et l’institution qu’il représente. Il aura l’occasion de se reprendre lors des élections partielles au mois de mars… s’il par-vient à passer le test.

L’objectif de la règle du bilinguis-me est de s’assurer que chaque étu-diant puisse communiquer avec ses élus, et non pas de demander que les candidats soient parfaitement bilingues.

I l y a une contradiction fl agrante dans la règle de bilinguisme de la FÉUO, que la GSAÉD pourrait

imiter prochainement. Théorique-ment, tous les étudiants de l’Univer-sité d’Ottawa doivent être membres d’un des deux syndicats. Lorsque vient le temps d’amasser les coti-sations, ni l’un ni l’autre des syndi-cats ne s’objectent au fait que leurs membres ne soient pas bilingues.

En revanche, il n’y a rien de plus insultant pour des étudiants, sur-tout francophones, de voir leurs re-présentants ignorer leur langue.

Pour les anglophones, la règle est injuste, parce qu’elle bloque la porte à trop de personnes compétentes. Pour les francophones, elle protège le bilinguisme sur le campus.

Les deux arguments sont légiti-mes, mais ils ignorent le vrai pro-blème : l’Université d’Ottawa ac-cepte des étudiants qui ne sont pas bilingues, mais se déclare bilingue. Il y avait une époque où chaque étu-diant de l’U d’O devait être bilingue. Il serait utopique d’envisager que notre Université retourne à cette ancienne politique abolie dans la décennie 1990. Mais il ne serait pas déraisonnable de s’attendre à ce que chaque étudiant de l’U d’O puisse au

moins comprendre les deux langues offi cielles, faisant en sorte que cha-que étudiant puisse communiquer dans la langue de son choix tout en étant compris par tous.

Même avec la règle actuelle, il ne faut pas se faire d’idées. La grande majorité des réunions de la FÉUO se tiennent en anglais et les francopho-nes ont droit à un simple « bonjour tout le monde » avant chaque dis-cours en anglais. Il serait peut-être temps de repenser le bilinguisme à l’Université d’Ottawa et à la FÉUO, qui demande à ce que les représen-tants soient bilingues, mais pas les employés, afi n d’arriver à une solu-tion réelle au problème.

En attendant une telle discus-sion, la FÉUO devrait essayer d’être plus inclusive, en révisant ses exigences pour le niveau de bilinguisme de ses candidats. Le syndicat étudiant pourrait égale-ment être cohérent en exigeant que tous ses employés qui communi-quent avec des étudiants puissent au moins comprendre les deux langues, ce qui n’est pas le cas de certains directeurs de services, des personnes qui sont beaucoup plus en contact avec les étudiants que les membres de l’exécutif.

Dean Haldenby est bilingue… …L’Université d’Ottawa et la FÉUO ne le sont pas

Est-il bilingue?

Page 27: 28janvier

Ça pourrait être votre heure de pointe.

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