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3 Éditorial

4Nouvelles

en vrac

6Dossier :

MMoouuvveemmeennttss ddee

ppeerrssoonnnneell iimmppoossééss

8Agence du revenu

du Québec

10Changement technologique

à la RBQ

12Les années noires

des « clubs MED »

14Le service antitabac

dans les limbes

15La sécurité d’emploi

combien ça vaut ?

16La civilité

au travail

20 Assurance collective

22Négociation dans

la fonction publique

23Colloque en

Abitibi-Témiscamingue

2422 ans

et président

26Santé et sécurité

du travail

27Rencontre

nationale

des jeunes

28 Échos des unités

hors fonction publique

29 Sabotage hormonal

30 Mot des régions

SOMMAIRE JOURNAL SFPQ DÉCEMBRE 2010, 48e ANNÉE, NUMÉRO 4

Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

2

JOURNAL SFPQ

48e ANNÉE, NO4

DÉCEMBRE 2010

Le Journal SFPQ est l’organeofficiel du Syndicat de lafonction publique du Québec.Il est publié quatre fois parannée par le Service descommunications et postégratuitement à tous lesmembres du Syndicat. Il est disponible sur le siteInternet du SFPQ.

Syndicat de la fonctionpublique du Québec5100, boulevard des Gradins Québec (Québec) G2J 1N4

Poste publication,enregistrement No 40027720

(418) 623.2424

(418) 623.6109

[email protected]

http://www.sfpq.qc.ca

Responsable de la publication Nathalie Labonté

Révision des textes etcorrection des épreuves Geneviève Trudel, NathalieLabonté, France Marcoux etPaul Pelletier

Conception graphique,design, infographie et version InternetCaron, Paré ass.

Impression Transcontinental

Ce numéro est tiré à 38 000 exemplaires.

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec4e trimestre 2010

Note : Dans la mesure du possible,les textes sont féminisés. L'usageoccasionnel du masculin commeneutre ne vise pas à exclure leféminin, mais plutôt à alléger lestextes.

Couverture imprimée sur papier recyclé Chorus gloss

Intérieur imprimé sur papier recyclé Enviro 100

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É DITORIAL

Selon nous, un autre Québec estpossible. C’est pourquoi commeorganisation syndicale nousvoulons contribuer à bâtir unesociété plus juste dotée de sys-tèmes de santé et d’éducation fortset d’une fonction publique forte.Ces services publics de qualitédoivent demeurer équitables etaccessibles à tous les citoyens, etce, peu importe leur lieu de do-micile ou leur revenu.

À cet égard, ensemble, nous avonsdégagé des objectifs en vue d’in-fléchir la trajectoire du prochainbudget du Québec. Nous voulonssoumettre des solutions aux pro-

blèmes économiques de l’État etproposer une fiscalité plus juste etéquitable. Il est grand temps decesser de refiler la facture aux ci-toyennes et aux citoyens par deshausses de tarifs de toutes sortes.

L’État doit pouvoir compter sur desrevenus récurrents pour être enmesure de livrer ses services pu-blics. Ainsi, nous tenterons d’expli-quer à la population que le panierde programmes sociaux dontdispose le Québec représente unemesure d’attraction pour les entre-prises étrangères et que les servicespublics que nous léguerons à nosenfants sont aussi importants quele montant de la dette du Québec.Nous expliquerons également auxcitoyens qu’en sabrant la fonctionpublique, l’État choisit délibéré-ment de diminuer leurs protec-tions.

Au sein de l’Alliance sociale, nousallons combattre le discours despartisans de la réduction de lataille de l’État qui veulent à toutprix faire plus de place au laisser-faire économique. Cette façon devoir les choses a conduit plusieurs

pays dans l’une des pires crises fi-nancières et économiques mon-diales des soixante dernièresannées. Cette crise ne peut qu’en-gendrer plus d’inégalités et deprivations pour les gens moinsfortunés, alors que des droitssociaux et économiques fonda-mentaux sont en cause.

Le SFPQ se doit d’occuper le ter-rain politique et social au senslarge et de manière non partisane.Si nous souhaitons triompher de ladroite et obtenir les résultats es-comptés, il faudra, en tant qu’em-ployés de l’État, devenir une sourced’inspiration pour la population.Comment? En promouvant lesservices publics et en tentant derenverser cette pensée magiqueselon laquelle un État réduitsignifie plus de liberté.

Pour ce faire, nous devons mobi-liser le plus grand nombre possiblede personnes afin de démontrerune fois pour toutes que les Qué-bécoises et les Québécois ont àcœur leurs services publics etqu’un autre Québec est possible!Dans les prochains mois, il seraimportant de transmettre un autremessage à nos élus et ainsi fairechanger le cours de l’histoire.

En terminant, c’est avec plaisir queje vous offre mes meilleurs vœux àl’occasion de la nouvelle année.Que 2011 soit l’occasion de ren-forcer les liens de solidarité quinous unissent au sein de l’actionsyndicale et militante afin de voirse réaliser nos désirs d’une sociétéplus juste et équitable.

Lucie MartineauPrésidente générale

3Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

LE SFPQ SE JOINT À L’ALLIANCE SOCIALE

Ceett aauuttoommnnee,, cceeuuxx qquuii pprrôônneenntt ddeeppuuiiss ddeess aannnnééeess llee

ddéémmaannttèèlleemmeenntt ddee ll’’ÉÉttaatt,, llaa pprriivvaattiissaattiioonn ddeess sseerrvviicceess

ppuubblliiccss eett aauuttrreess ddooggmmeess ddee llaa ddrrooiittee oonntt ppoouusssséé pplluuss llooiinn

lleeuurr iiddééoollooggiiee ssuurr llaa ppllaaccee ppuubblliiqquuee.. CC’’eesstt ppoouurr ccoonnttrreerr ccee

ddiissccoouurrss ddee pplluuss eenn pplluuss ddoommiinnaanntt qquuee llee SSFFPPQQ ss’’eesstt jjooiinntt

àà ll’’AAlllliiaannccee ssoocciiaallee.. CCeettttee nnoouuvveellllee ccooaalliittiioonn pprrooggrreessssiissttee

eesstt ccoonnssttiittuuééee ddeess pprriinncciippaauuxx ssyynnddiiccaattss dduu QQuuéébbeecc,, FFTTQQ,,

CCSSNN,, AAPPTTSS,, SSPPGGQQ,, CCSSDD,, eett dd’’aassssoocciiaattiioonnss ééttuuddiiaanntteess,, FFEECCQQ

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litige et d’assurer le versement dessommes dues depuis plusieursannées aux employées de la stationde ski du Mont-Sainte-Anne. Tou-tefois, il était clair pour le Syndicatque les termes de l’entente neconstituaient pas une renonciationà faire respecter les droits dessalariées à l’équité salariale.

Le 21 janvier 2002, les salariéesvisées ont déposé une plainteauprès de la Commission del’équité salariale contre la stationde ski du Mont-Sainte-Anne etCompass. Elles estimaient que leuremployeur avait agi de mauvaisefoi et de façon discriminatoire àleur endroit. En effet, en cédant ensous-traitance les emplois de larestauration dans le but de ne pasverser les ajustements salariaux,l’employeur les privait du pleinbénéfice de la Loi.

La Commission d’équité salariale(CES) leur a donné raison en oc-tobre 2002, sommant l’employeurde refaire ses devoirs. Celui-ci a parla suite contesté la décision de laCES auprès de la Cour du Québec.Toutefois, le 30 octobre 2007, laCour du Québec a maintenu ladécision de la CES. En février 2008,l’employeur a présenté une requêteen révision judiciaire, mais cetterequête a été rejetée quelques moisplus tard par la Cour supérieure.Finalement, l’employeur s’est aussifait rabrouer par la Cour d’appel.Bref, les employées de Compassauront enfin droit à leurs correctifssalariaux après plus de dix ans delutte.

Carmelle Giguère

Équité salariale

VICTOIRE POUR LESTRAVAILLEUSES DECOMPASS

INVESTISSEMENT QUÉBEC et la SGF

OUI À UNE FUMAIS PAS SUR LE DOS DU PER

Dee ppaassssaaggee eenn ccoommmmiissssiioonn

ppaarrlleemmeennttaaiirree llee 1111 nnoovveemmbbrree

ddeerrnniieerr,, llee SSFFPPQQ ss’’eesstt mmoonnttrréé pplluuttôôtt

ffaavvoorraabbllee àà llaa ffuussiioonn ddee llaa SSoocciiééttéé

ggéénnéérraallee ddee ffiinnaanncceemmeenntt dduu QQuuéébbeecc

((SSGGFF)) eett dd’’IInnvveessttiisssseemmeenntt QQuuéébbeecc,, ssii

cceellllee--ccii eesstt ccoohhéérreennttee aavveecc llee mmooddèèllee

qquuéébbééccooiiss ddee ddéévveellooppppeemmeenntt

ééccoonnoommiiqquuee eett ssoocciiaall.. LLaa pprrééssiiddeennttee

ggéénnéérraallee dduu SSFFPPQQ aa ppaarr ccoonnttrree mmiiss eenn

ggaarrddee lleess ppaarrlleemmeennttaaiirreess ddee nnee ppaass

rrééaalliisseerr ddeess ééccoonnoommiieess ssuurr llee ddooss ddeess

eemmppllooyyééss.. «« NNoouuss pprrééfféérroonnss ccrrooiirree

qquuee cceettttee ffuussiioonn vviissee àà ddoonnnneerr pplluuss

ddee ccoohhéérreennccee aauuxx ssttrruuccttuurreess

rreessppoonnssaabblleess ddee llaa pprroossppeeccttiioonn eett ddee

llaa pprroommoottiioonn ddeess iinnvveessttiisssseemmeennttss aauu

QQuuéébbeecc,, pplluuttôôtt qquuee ddee llaa vvooiirr ccoommmmee

uunn ssiimmppllee pprroocceessssuuss ddee

rraattiioonnaalliissaattiioonn ddeess eeffffeeccttiiffss eett ddeess

rreessssoouurrcceess ddeess ddeeuuxx ssoocciiééttééss »»,,

aa iinnddiiqquuéé LLuucciiee MMaarrttiinneeaauu..

Enn sseepptteemmbbrree ddeerrnniieerr,, lleess

eemmppllooyyééeess ddee CCoommppaassss aauu MMoonntt--

SSaaiinnttee--AAnnnnee oonntt rreeççuu uunnee ttrrèèss bboonnnnee

nnoouuvveellllee ddee llaa CCoouurr dd’’aappppeell dduu

QQuuéébbeecc.. CCeellllee--ccii aa rreejjeettéé ll’’aappppeell ddee

lleeuurr aanncciieenn eemmppllooyyeeuurr ccoonncceerrnnaanntt lleess

ttrraavvaauuxx dd’’ééqquuiittéé ssaallaarriiaallee.. CCeett

eemmppllooyyeeuurr ddeevvrraa ppaarr ccoonnssééqquueenntt

rrééaalliisseerr ssoonn pprrooggrraammmmee dd’’ééqquuiittéé

ssaallaarriiaallee aauupprrèèss ddeess ppeerrssoonnnneess

ssaallaarriiééeess ddee llaa ssttaattiioonn ddee sskkii eett ddee

cceelllleess ddee llaa rreessttaauurraattiioonn.. DDeeppuuiiss

11999988,, lleess ppaarrttiieess iimmpplliiqquuééeess ddaannss cceess

ttrraavvaauuxx dd’’ééqquuiittéé ssaallaarriiaallee ssee ssoonntt

rreettrroouuvvééeess,, àà pplluussiieeuurrss rreepprriisseess,,

ddeevvaanntt uunn ccoommmmiissssaaiirree oouu uunn jjuuggee..

Cette saga juridique a débuté en1998 lorsque l’employeur a refuséde verser les sommes supplémen-taires nécessaires à l’applicationdes résultats des travaux du comitéd’équité salariale. Puis, en no-vembre 2001, l’employeur a pro-cédé à l’impartition du secteur dela restauration, privant ainsi unecinquantaine de salariées du ser-vice de la restauration d’un salaireéquitable.

Une entente a finalement étésignée entre le SFPQ et la stationdu Mont-Sainte-Anne, plus pré-cisément Compass, le nouvel em-ployeur du secteur de la restau-ration. Cette entente votée par lepersonnel permettait notammentde régler de nombreux points en

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Vooiiccii lleess nnoommss ddeess ppeerrssoonnnneess qquuii

rreepprréésseenntteerroonntt lleess eemmppllooyyééss ddeess

ddiifffféérreenntteess aaccccrrééddiittaattiioonnss ddéétteennuueess

ppaarr llee SSFFPPQQ aavveecc llaa SSoocciiééttéé ddeess

ééttaabblliisssseemmeennttss ddee pplleeiinn aaiirr dduu

QQuuéébbeecc ((SSééppaaqq))..

À l’Auberge Port-Menier, ShawnaDoucet a été élue pour siéger aucomité de négociation. À l’Aqua-rium du Québec ont été élusPatrice Corriveau et François

Gouge. Pour les Pourvoiries-Activités fauniques-Service desventes et réservations, il s’agit deGilles Forgues, René Thériault,Michel Rivard et Renaud Beaupré;à la Station touristique Duchesnay :Marie-Claude Nadeau et ClaudeVallières. Au Manoir Montmorency :René Giroux et David Tremblay.

Pour l’accréditation Siège social –Auberge Fort-Prével – CampingCentres touristiques – Parc de laChute-Montmorency, le comité denégociation sera composé deMarlène Martin et de LaurentMoreau. Finalement, dans le casdes parc nationaux, SuzanneJoncas, Patrick Lefebvre, ThomasRichard et Michel Tanguay ont étéélus par leurs pairs lors d’une ren-contre à Québec le 24 novembredernier. Le SFPQ accompagnera lesmembres de tous ces comités, afinqu’ils puissent accomplir pleine-ment leur mandat.

Robert Lespérance

SION,

SONNEL

Dans son mémoire, le Syndicattient à rappeler au gouvernementque ce dernier est un acteur impor-tant en matière économique etsociale et qu’il doit continuer à in-tervenir pour éviter d’éventuelsdérapages. En ce qui a trait aux me-sures d’économies qui pourraientrésulter de cette fusion, le gouver-nement doit se montrer respec-tueux des personnes en favorisantdes mesures d’attrition naturelledu personnel, recommande leSFPQ.

Le SFPQ représente le personneltechnique et de bureau chez Inves-tissement Québec. Ces personnestravaillent principalement dans lesgrands centres urbains, au siègesocial de Québec et à Montréal.Mais plusieurs autres employéssont assignés dans les centres ré-gionaux des villes suivantes : Bros-sard, Chandler, Drummondville,Gatineau, Laval, Rimouski, Rouyn-Noranda, Saguenay, Sherbrooke,Saint-Laurent, Trois-Rivières,Saint-Georges, Laval et Sept-Îles.

Éric Lévesque

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5

Société des établissements de plein air du Québec

ÉLECTIONS DES COMITÉS DE NÉGOCIATION

Le comité de négociation des parcs : Patrick Lefebvre,

Suzanne Joncas, Michel Tanguay et Thomas Richard.

Un oubli de tailleDans l’article sur la fin des travaux d’équité salariale dans les centresd’aide juridique du Québec (Journal SFPQ de septembre 2010, p. 21),on a oublié de souligner l’importante contribution d’Hélène Marois.Celle-ci a œuvré au SFPQ notamment comme coordonnatrice duService de la classification, des mouvements de personnel et del’équité salariale, avant de prendre sa retraite l’an dernier.

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JEU DE CHAISES SOUS SURVEILLANCE

Chhaaqquuee ggoouuvveerrnneemmeenntt,, cchhaaqquuee

ccoonnjjoonnccttuurree eett cchhaaqquuee aannnnééee

aammèènneenntt ssoonn lloott ddee mmoouuvveemmeennttss ddee

ppeerrssoonnnneell ddaannss llaa ffoonnccttiioonn ppuubblliiqquuee

qquuéébbééccooiissee.. CC’’eesstt ppoouurrqquuooii llaa ssééccuurriittéé

dd’’eemmppllooii ccoonnssttiittuuee uunn éélléémmeenntt cclléé

ddeess ccoonnddiittiioonnss ddee ttrraavvaaiill ddeess

eemmppllooyyééss ddee ll’’ÉÉttaatt.. AAiinnssii,, ttoouuss lleess

ssaallaarriiééss ppeerrmmaanneennttss oobbttiieennnneenntt uunnee

ggaarraannttiiee qquu’’iillss nnee sseerroonntt ppaass mmiiss àà

ppiieedd ppoouurr llaa sseeuullee rraaiissoonn dd’’uunn

mmaannqquuee ddee ttrraavvaaiill.. CCeeppeennddaanntt,,

qquuee ssee ppaassssee--tt--iill lloorrssqquu’’uunn eemmppllooyyéé

eesstt mmiiss eenn ddiissppoonniibbiilliittéé??

Dans la dernière année, le SFPQ estintervenu à plusieurs reprises pourdéfendre les droits des travailleuseset des travailleurs touchés par desdécisions gouvernementales. À ti-tre d’exemple, citons la fermeturedu Centre de détention de Valley-field, la transformation organisa-tionnelle de la Sureté du Québec,l’annonce que le service de luttecontre le tabagisme pourraitquitter bientôt le ministère de laSanté et des Services sociaux(MSSS), de même que la créationde l’Agence du revenu.

Toutes ces décisions politiques ontengendré des sentiments d’inquié-tude et d’insécurité chez le person-nel concerné. Plusieurs syndiquésse sont posé des questions. Qu’ad-viendra-t-il de mon poste? Vais-jepouvoir le conserver? En s’adres-sant à leurs représentants syndi-

caux, les employés ont pris connais-sance de l’importance du régimede la sécurité d’emploi, correspon-dant au chapitre 6 de la conventioncollective des fonctionnaires et decelle des ouvriers.

Dans tous ces cas de mouvementsde personnel, le Syndicat s’est im-posé comme intermédiaire afind’amoindrir les conséquences pourses membres et de veiller au res-pect de leurs conditions de travail.

Centre de détention de Valleyfield

En vertu de la convention collec-tive, lors de la fermeture d’uneunité administrative, les employéspermanents doivent être replacésdans un poste vacant, dans lemême corps d’emploi, à l’intérieurd’une limite de 50 km de distance,soit de leur port d’attache, soit deleur domicile. Si cela est impossibleà réaliser, l’employé permanent estmis en disponibilité. Or, dans le casde la fermeture du centre de déten-tion de Valleyfield, le ministère dela Sécurité publique tente dedéjouer la notion du 50 kilomètresnotamment en assignant de façontemporaire un cuisinier dans uncentre de détention à Montréal. Parle fait même, les gestionnaires dé-passent la limite de kilométragepermise et, conséquemment, ba-fouent les droits de ce travailleur.

Pourtant, dans ce dernier cas, d’au-tres choix s’offraient aux gestion-naires. Selon la convention collec-

Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

6

Mouvements de personnel imposésDO

SSIE

R Mouvements de personnel imposésDO

SSIE

R

Claude Tremblay

Conseiller

Service de la classification,

des mouvements de personnel

et de l’équité salariale

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7

tive, un employeur peut prêter unemployé en surplus, toujours à l’in-térieur du 50 km, à d’autres mi-nistères et organismes, de mêmequ’aux réseaux de l’éducation oude la santé et des services sociaux.Il peut aussi le prêter à des tiers,c’est-à-dire à une entité juridiquedont les employés ne sont pasnommés en vertu des dispositionsde la Loi sur la fonction publique.Bref, un arbitre aura à trancher cegrief.

La transformation de laSûreté du Québec

Parallèlement, un autre jeu dechaise musicale est en cours à laSûreté du Québec. Une transfor-mation organisationnelle y impli-que le déplacement de plus d’unecinquantaine d’employés repré-sentés par le SFPQ. Jusqu’à pré-sent, la Direction des ressourceshumaines fait assez bien leschoses. Même si constater que l’onsera déplacé d’une trentaine dekilomètres ne fait pas l’affaire detous les employés, surtout quandon travaille dans un grand centreurbain, que l’on ne possède pas devoiture et que le nouveau port d’at-tache se trouve en banlieue, cela nechange rien au fait que, fondamen-talement, les droits des employéssont respectés. Parmi les membresqui seront déplacés d’ici quelquesmois, ou plus tard selon la vitessed’implantation de cette transfor-mation, une seule personne ajusqu’à maintenant été identifiéecomme pouvant éventuellementêtre mise en disponibilité.

De plus, aux dernières nouvelles,des emplois seraient offerts à tousles employés occasionnels touchés.Si tel est le cas, ce ne serait quefaire preuve d’efficience et de

logique, car quelle organisationsaurait se départir de cette exper-tise acquise par les occasionnels?Cela revêt une importance encoreplus grande une fois conjuguée auxdispositions de la lettre d’ententeno 10 de la convention collectivedes fonctionnaires.

Le service antitabac

En principe, la transparence est derigueur dans les cas de mouve-ments de personnel, puisque lesministères et organismes ont uneresponsabilité d’accompagnementet d’information face aux employéstouchés. Pourtant, ce n’est pas lecas au MSSS, où le mystère le pluscomplet règne sur le sort des ins-pecteurs du tabac.

En octobre dernier, la Direction desressources humaines annonçaitaux employés du service de lutte autabagisme la cession prochaine desactivités à une agence régionale.Toutefois, la DRH n’a pas précisé lanature des tâches du personnelune fois la cession réalisée. Il s’agitici d’un problème de classificationqui s’ajoute à la problématique dela cession des activités. Le titred’emploi d’inspecteur du tabacn’existe pas. On confie ces tâches àdes techniciens en administration.Le ministère laisse entendre, àmots couverts, que les inspecteursdu tabac, une fois cédés, accom-pliront peu de tâches d’inspectionet que le gros du travail corres-pondra bel et bien à des tâches detechnicien en administration. Onne peut s’insurger devant le faitqu’un employeur assigne à sesemployés des tâches conformes àleur corps d’emploi, mais ce qui esttroublant, c’est que ces employésaccomplissent, souvent depuisplusieurs années, des tâches d’ins-

pecteur, qu’ils adorent leur travailet qu’ils y sont dévoués (voir letexte « Le service antitabac dans leslimbes » p.14).

Prétextant des transformationsadministratives et plusieurs autresraisons donnant droit à la mise endisponibilité, des ministères et or-ganismes coupent des postes ici etlà. Alors que certains font preuvede diligence en prenant au sérieuxleur rôle d’accompagnement, d’au-tres relèguent le principe d’huma-nité aux oubliettes. Depuis un cer-tain temps, le Syndicat constate quele nombre de mises en disponibi-lité est en nette augmentation etque les obligations de récupé-rations financières fixées par leConseil du trésor ne peuvent questimuler ce mouvement à lahausse. Dans un tel contexte, lechapitre 6 de la convention collec-tive revêt une importance cruciale.Il serait bon de le parcourir d’unœil avisé.

LES INTERVENTIONS DU SYNDICAT

Afin de favoriser le maintien et le déve-loppement des services publics, le SFPQoriente ses actions dans l’administrationgouvernementale en vue d’éviter des misesen disponibilité de fonctionnaires et d’ou-vriers. Toutefois, si des mises en disponibilitésurviennent, le Syndicat intervient dediverses façons. Tout d’abord, un comité estcréé avec l’employeur. Ainsi, les repré-sentants syndicaux veillent au respect desdispositions du régime de sécurité d’emploi.Par exemple, ils se penchent sur la nature deséléments déclencheurs de la mise endisponibilité, l’identification des employésvisés, le respect des dispositions applicablesà la stabilité d’emploi et au placement desemployés en disponibilité.

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Lorsqu’un organisme ou unministère sort du giron de lafonction publique, les règles qui legouvernent ne sont plus les règlespropres à la fonction publique.Bien souvent, ces règles s’appa-rentent à celles du secteur privé.Comment alors s’assurer que lesemployés de la future Agence,représentés par le SFPQ, ne sontpas lésés ou victimes de favori-

tisme? Rappelonsque le ministreBachand a choiside créer l’Agencepour, entre autres,avoir plus de lati-tude dans l’em-bauche et les pro-cessus de dotation.

À la suite des dif-férentes repré-sentations duSFPQ, le ministrea décidé d’incluredans sa loi quel-ques articles surl’organisation desressources humai-nes. Citons, entre

autres, le principe d’égalité d’accèspour tous les citoyens à un emploiau sein de l’Agence, la préséancedes compétences des personnes enmatière de recrutement, de pro-motion et d’évaluation, l’utilisationet le développement des ressourceshumaines d’une façon optimale, demême qu’une reddition de compteen matière de gestion desressources humaines. Ces ajouts auprojet de loi no107 visent à inclureles valeurs qui gouvernent l’attri-bution des emplois dans lafonction publique et la neutralitéde ceux qui les occupent.

Sécurité d’emploi

Tous les employés permanents deRevenu Québec recevront un avisde leur employeur concernant lacession. Ils auront le choix derefuser d’être cédés à la nouvelleAgence. À partir de la réception decet avis, les employés concernésauront soixante jours pour infor-mer par courrier recommandé lesous-ministre du Revenu de leurrefus d’être cédés. Si un employé

Deeppuuiiss ll’’aannnnoonnccee ddee llaa ccrrééaattiioonn ddee ll’’AAggeennccee

dduu rreevveennuu,, llee SSFFPPQQ aa tteennttéé nnoonn sseeuulleemmeenntt ddee

ccoommbbaattttrree cceettttee ssoorrttiiee ddee llaa ffoonnccttiioonn ppuubblliiqquuee,,

mmaaiiss aauussssii,, ddeevvaanntt ll’’iimmppoossssiibbiilliittéé ddee ffrreeiinneerr lleess

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llaa ffuuttuurree llooii ddeess vvaalleeuurrss pprroopprreess àà llaa ffoonnccttiioonn

ppuubblliiqquuee.. FFiinnaalleemmeenntt,, llee SSyynnddiiccaatt aa rrééuussssii àà ffaaiirree

iinnttééggrreerr ddaannss cceettttee llooii ttaanntt cceess vvaalleeuurrss qquuee ddeess

ddrrooiittss ppoouurr sseess mmeemmbbrreess qquuii vvoonntt aauu--ddeellàà dduu

cchhaappiittrree 66 ddeess ccoonnddiittiioonnss ddee ttrraavvaaiill.. LLee pprroojjeett ddee

llooii dduu mmiinniissttrree RRaayymmoonndd BBaacchhaanndd ccoonnssttiittuuee uunnee

cceessssiioonn ttoottaallee.. PPaarr ccoonnssééqquueenntt,, ttoouutt llee ppeerrssoonnnneell

ppeerrmmaanneenntt aauurraa pprroocchhaaiinneemmeenntt àà aacccceepptteerr oouu àà

rreeffuusseerr dd’’êêttrree ccééddéé..

Agence du revenu du Québec

ACCEPTER OUREFUSER D’ÊTRE CÉDÉ,LÀ EST LA QUESTION!

Maryse Rousseau

Coordonnatrice

Service de la défense des

services publics et des rela-

tions de travail

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Mouvements de personnel imposésDO

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R Mouvements de personnel imposésDO

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accepte d’être transféré au sein del’Agence, il n’aura pas à répondre àcet avis. S’il refuse, il sera mis endisponibilité.

En vertu du régime de sécuritéd’emploi, tout employé bénéficie, àcompter de sa date de mise endisponibilité, de la stabilité d’em-ploi. Celle-ci lui est garantie pourune période de 18 mois. Ainsi, il nepourra pas être muté à plus de 50 ki-lomètres de son port d’attache oude son lieu de résidence. Cepen-dant, un employé mis en disponi-bilité qui n’a pas été muté dans unnouvel emploi pourra être utiliséprovisoirement. Dans le cas deRevenu Québec, l’employé qui arefusé d’être cédé sera tout demême en situation de prêt de ser-vice auprès de la nouvelle Agencedu revenu, comme l’indique la Loi.

Employés temporaires ou occasionnels

À la suite des représentations etdes pressions exercées par le SFPQ,le ministre Bachand a introduit

dans son projet de loi no 107 lesprincipes de la lettre d’ententenuméro 10 intervenue dans lecadre de la dernière négociation.Cette lettre d’entente permettra àcertains employés occasionnelsd’acquérir une permanence. Parconséquent, tous les employésoccasionnels qui se qualifientauront la possibilité d’un droit deretour dans la fonction publique.Cette lettre d’entente s’appliqueraaux employés occasionnels etsaisonniers qui auront travaillé 44 mois sur 48 dans la périodeprécédent immédiatement la datede signature de la convention col-lective. Quant aux employésdétenant un statut de temporaireau 31 décembre 2010, le ministèredu Revenu a annoncé qu’ils au-raient un droit de retour dans lafonction publique illimité dans letemps, selon les dispositionsprévues au projet de loi créantl’Agence du revenu du Québec.

Le SFPQ est fier du travail accomplijusqu’à présent et des gains obte-nus grâce à la collaboration de tous

les paliers de l’organisation. Du 19 janvier au 3 février prochains,les membres de l’Exécutif nationalrencontreront les employés de lanouvelle agence afin de répondre àtoutes leurs questions relatives auxconditions de travail lors d’unecession. Entre-temps, le Syndicatencourage ses membres à trans-mettre leurs interrogations parcourriel à [email protected].

Pour plus de renseignements,consulter le www.sfpq.qc.ca/revenu.

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Régie du bâtiment du Québec

LIMITER LES CONSÉQUENCES D’UN CHANGEMENT TECHNOLOGIQUE

Enn 22000033,, llaa RRééggiiee dduu bbââttiimmeenntt dduu

QQuuéébbeecc ((RRBBQQ)) aannnnoonnccee llaa

mmooddeerrnniissaattiioonn ddee ssoonn pprroocceessssuuss

dd’’aaffffaaiirreess eett ddee sseess ssyyssttèèmmeess

iinnffoorrmmaattiiqquueess.. CCee pprroojjeett nnoommmméé

VViissiioonn 22000055 iimmpplliiqquuee uunnee ggrraannddee

rrééoorrggaanniissaattiioonn aaddmmiinniissttrraattiivvee,, ddoonntt

ll’’aabboolliittiioonn ddeess sseerrvviicceess ddee ssoouuttiieenn

ddaannss lleess bbuurreeaauuxx rrééggiioonnaauuxx.. CCee

cchhaannggeemmeenntt tteecchhnnoollooggiiqquuee aa ddeess

rrééppeerrccuussssiioonnss iimmppoorrttaanntteess ssuurr llee

ppeerrssoonnnneell.. PPaarr eexxeemmppllee,, oonn pprréévvooiitt

ddeess mmooddiiffiiccaattiioonnss mmaajjeeuurreess ddaannss lleess

ttââcchheess ddeess eemmppllooyyééss,, ll’’aabboolliittiioonn ddee

cceerrttaaiinnss ppoosstteess eett ffiinnaalleemmeenntt ddeess

mmiisseess eenn ddiissppoonniibbiilliittéé.. LLaa ccllaassssee

dd’’eemmppllooiiss llaa pplluuss ttoouucchhééee eesstt cceellllee

ddeess aaggeenntteess eett aaggeennttss ddee bbuurreeaauu..

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Maryse Rousseau

Coordonnatrice

Service de la défense des

services publics et des rela-

tions de travail

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Afin de discuter des impacts duprojet Vision 2005, la RBQ met enplace, en décembre 2004, un co-mité sur les changements tech-nologiques, auquel siège le SFPQ.Selon la convention collective, unemployeur peut mettre en dispo-nibilité un employé lorsquesurvient un changement d’ordretechnologique et qui a pour effetde modifier sa description de tâ-ches. Dans ce cas-ci, la RBQ inter-viendra avant l’introduction duchangement, afin d’en minimiserles impacts auprès de son person-nel.

Peu importe comment les mises endisponibilité sont gérées, il de-meure toujours un sentimentd’insécurité, de stress, de décep-tion et de deuil chez les employésaux prises avec de si grands chan-gements. C’est pourquoi l’adap-tation à de nouveaux outils detravail ou une réorientation decarrière imposée ne doivent pasêtre prises à la légère par les ac-teurs concernés.

Une panoplie de mesures

C’est dans cet esprit que le Secré-tariat du Conseil du trésor (SCT)est associé très tôt au projet. D’une

part, le SCT et la RBQ tentent deconnaître toutes les possibilitésd’emploi dans les autres ministèreset organismes, particulièrement enrégion, et ce, dans un but de faci-liter le redéploiement de certainespersonnes. D’autre part, plusieursdiscussions ont lieu pour faciliterl’arrimage entre le profil et lescompétences des employés et lesbesoins des ministères. Certainsemplois nécessitent un reclasse-ment.

De plus, la RBQ met sur pied unprogramme de requalification pourles préposés aux renseignementstouchés. Cette mesure permetd’éviter la mise en disponibilitéd’un trop grand nombre d’em-ployés. La formation est direc-tement liée aux nouvelles tâchesdu personnel et inclut un stagepratique en emploi. À la fin de ceprogramme, les employés sontnommés à de nouveaux postes.Pour certains, cela constitue unepromotion.

Le SCT, en collaboration avec la Di-rection des ressources humaines,organise aussi des ateliers d’aide àla carrière. Les salariés qui ledésirent peuvent dresser un bilande carrière et vivre un nouveaudépart conforme à leurs aspi-

rations. Par ailleurs, la RBQautorise des prêts de service de sonpersonnel, afin qu’il puisse expé-rimenter un autre emploi sansmettre en péril son lien d’emploiavec la Régie. Finalement, à lademande d’un salarié, la RBQ peutprocéder à sa mise en disponibilitéet ainsi lui permettre d’accéderprioritairement à un nouvelemploi.

Le projet Vision 2005 est toujoursd’actualité. Alors qu’en 2005l’organisme compte une centained’agents de bureau, cinq ans plustard, il en dénombre environ unetrentaine. Plusieurs œuvrentencore dans les bureaux régionaux,car la RBQ doit y offrir les examenspour les licences d’entrepreneurs.Cependant, quand une personnequitte ses fonctions, elle n’est pasremplacée.

Si jamais on discute de change-ment technologique et de mises endisponibilité dans un comité derelations professionnelles, sachezqu’il est possible pour un em-ployeur d’agir avant le déclen-chement de l’événement, et ce,dans le but d’en limiter les consé-quences directes sur le personnel,comme cela s’est fait à la Régie dubâtiment.

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Alloorrss qquuee llee ggoouuvveerrnneemmeenntt dduu

QQuuéébbeecc ddiirriiggéé ppaarr RRoobbeerrtt BBoouurraassssaa

pprréévvooiitt uunn ddééffiicciitt ddee 66,,44 mmiilllliiaarrddss ddee

ddoollllaarrss eenn 11999933--11999944 eett ddooiitt ffaaiirree

ffaaccee àà uunnee rréécceessssiioonn,, cceelluuii--ccii

eennttrreepprreenndd uunn iimmppoorrttaanntt

rreeddrreesssseemmeenntt ddeess ffiinnaanncceess ppuubblliiqquueess..

EEnn jjuuiinn 11999933,, iill aaddooppttee nnoottaammmmeenntt llaa

llooii 119988 ssuurr llaa rréédduuccttiioonn dd’’eeffffeeccttiiffss,,

oobblliiggeeaanntt lleess mmiinniissttèèrreess eett

oorrggaanniissmmeess àà ddiimmiinnuueerr ddee 1122 %% llee

nnoommbbrree dd’’eemmppllooyyééss,, eett ccee,, ssuurr uunnee

ppéérriiooddee ddee cciinnqq aannss.. VVooiiccii ll’’hhiissttooiirree

ddee ll’’OOppéérraattiioonn rrééaalliiggnneemmeenntt,, uunnee ddeess

ppéérriiooddeess lleess pplluuss ssoommbbrreess ddee llaa

ffoonnccttiioonn ppuubblliiqquuee,, ooùù pprrèèss ddee 99 000000

eemmppllooyyééss ooccccaassiioonnnneellss oonntt ppeerrdduu lleeuurr

eemmppllooii eett qquueellqquuee 660000 eemmppllooyyééss

ppeerrmmaanneennttss oonntt ééttéé mmiiss eenn

ddiissppoonniibbiilliittéé eenn uunnee aannnnééee

sseeuulleemmeenntt..

À cette époque, le gouvernementlibéral vise des compressionsbudgétaires de quatre milliardséchelonnées sur trois ans. Sescibles sont les conditions de tra-vail, la privatisation de certainssecteurs, la hausse de la produc-tivité, la décentralisation, latarification des services publics etla réévaluation du caractère uni-versel des programmes gouver-nementaux. Les ministères et lesorganismes se font imposer descompressions budgétaires de prèsde 20 % ainsi que des réorga-nisations administratives. Bref, lesréductions de personnel sont dra-coniennes et rapides.

Carrefour Transit

À l’automne 1993, tous les syndi-qués mis en disponibilité sontrassemblés dans le CarrefourTransit, en attendant un transfertdans l’appareil gouvernemental.Ces lieux communément appelés« clubs MED » pour mise en dispo-nibilité peuvent réunir des centai-nes de fonctionnaires. Jamaisauparavant le gouvernement n’aprocédé à autant de mises endisponibilité à la fois. À Québec, leCarrefour Transit occupe le pre-mier étage de l’édifice Marie-Guyart, soit le complexe G. L’am-biance qui y règne est auxantipodes des vrais clubs MED.C’est la déprime générale. Plu-sieurs personnes s’y pointent lematin, s’installent et attendent.Leur objectif : se trouver un posteailleurs au sein de l’administrationpublique. On parle même d’un « mouroir ».

Être en disponibilité signifie être ensurplus ou excédentaire. Grâce à lasécurité d’emploi, le personnelpermanent conserve son liend’emploi, son salaire et sesavantages sociaux. Malheureu-sement pour les fonctionnairesautant que pour les professionnelsou les cadres, la mise en dispo-nibilité comporte souvent uneforme de rejet. « Aussitôt que mon

supérieur m’a annoncé ma mise endisponibilité, je suis devenue unepersonne contaminée dans monmilieu de travail », raconte une « survivante ». « Certains de mesconfrères ne me parlaient plus.Tout d’un coup, je me suis aperçueque je ne servais plus à rien. Monorgueil en a pris un coup », racontecette autre employée « abandon-née » par son ministère.

Ce qui blesse surtout le personnelen surplus, c’est l’étiquette d’in-désirable, de fauteur de troublesqui leur est accolée. « Une fois endisponibilité, les autres ministèresne veulent rien savoir de toi. Celatransparaît quand vient le tempsde passer des entrevues. Ils neveulent surtout pas qu’une per-sonne rejetée vienne supplanterdes occasionnels ou des tempo-raires qu’ils ont formés au fil desans », témoigne une employée eninformatique.

Gel des salaires

Parallèlement à son opérationréalignement, le gouvernementadopte, en juin 1993, la loi 102 surle gel des salaires. Il affirme ne paspouvoir négocier les conventionscollectives et demande encore uneprolongation. Cette année là, leSFPQ propose de faciliter lesdéparts à la retraite sur une base

Carmelle Giguère

Coordonnatrice

Service de la classification, des mouvements

de personnel et de l’équité salariale

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LES ANNÉES NOIRES DES « CLUBS MED »

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volontaire et l’introduction dutravail à temps partagé, permettantainsi de récupérer dans la massesalariale plus que les 171 millionsdollars exigés par le Conseil dutrésor dans le cadre de la loi 102.

En avril 1994, l’État procède à 2397 compressions de postes. Prèsde 40 employés sont en recyclageou en attente d’affectation au « clubMED ». L’élection d’un gouverne-ment péquiste en septembre 1994ne ralentit pas l’Opération réali-gnement. Vers la fin de l’année1994, le SFPQ obtient une ententesur l’organisation du travail afin dedégager des économies, permet-tant ainsi la sauvegarde desemplois. La nouvelle ministre auSecrétariat du Conseil du trésor,Pauline Marois, signe cette entente.

Toutefois, le ministre des Financesdemande des réductions addi-tionnelles l’année suivante. Lesministères et organismes éliminent1 600 postes. En 1995-1996, envi-ron 600 fonctionnaires, profession-nels et cadres sont mis en dis-ponibilité. En avril 1996, le gouver-nement annonce que 2 000 autrespostes dans le secteur publicquébécois seront abolis. Comptetenu du taux d’attrition qui varieentre 2,5 % et 3 %, les « clubs MED »accueillent encore tout près de 600personnes l’année suivante.

Ce grand mouvement de personnelimposé se vit difficilement au SFPQaussi. « Ce sont généralement lesemployés les plus vulnérables quiont été mis en disponibilité, despersonnes qui n’avaient pas passéde concours depuis plusieurs an-nées, se remémore Richard Thi-baudeau, alors représentantrégional au bureau de Québec –Chaudière-Appalaches. Il a fallufaire pression sur l’employeur pourqu’il offre de la formation, donnede nouveaux outils et finalementmaintienne les employés dans leurnouvel emploi. »

Le niveau de détresse psycholo-gique atteint alors des sommetsinégalés. « La meilleure façon detuer un homme, c’est de le payer àne rien faire, chantait Félix Leclerc.C’est exactement ce qui se produitdans les Clubs MED », constatel’ancien représentant syndical quitravaillait quasi à temps plein, deconcert avec son vis-à-vis patronal,à replacer les agents de bureau etles techniciens. Il accompagnaitces personnes dans leurs démar-ches, en faisant preuve d’humanitéet d’empathie.

Par ailleurs, les confrontationsentre les permanents mis endisponibilité et les occasionnelssont fréquentes. « J’ai dû accom-pagner des membres dans leur

nouveau ministère afin d’évitertoutes représailles de la part dupersonnel en place, poursuitRichard Thibaudeau. Le transfertd’expertise était difficile. Il fallaitdes intermédiaires, des ‘‘ Casquesbleus ’’ , pour calmer la grogne. »

Accablé par la critique médiatique,le gouvernement péquiste metfinalement la clé dans la porte des« clubs MED » en 1998. Il laisse lespersonnes en disponibilité dansleur ministère ou organisme, enattendant de les assigner ailleurs.

Depuis ces temps difficiles, ladirective de non-remplacementd’une personne sur deux partantpour la retraite a remplacé lesmises en disponibilité massives,beaucoup trop contre-productives.Alors que dans les années 1990, lesobjectifs de la réduction de la taillede l’État étaient purement éco-nomiques, le SFPQ constate que denos jours, ils sont plus idéo-logiques. Le gouvernement libéralmaintient le cap pour limiter lenombre de fonctionnaires; cepen-dant, ses motivations ne concer-nent pas la bonne gestion desdeniers publics. Cette fois, toutesles occasions sont bonnes pourrecourir à la sous-traitance, la pluspart du temps plus onéreuse, ainsique pour faire plaisir aux amis duparti.

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LE SERVICE ANTITABACDANS LES LIMBES

Auu QQuuéébbeecc,, uunnee vviinnggttaaiinnee

dd’’iinnssppeeccttrriicceess eett dd’’iinnssppeecctteeuurrss

ooeeuuvvrreenntt ccoonnttrree llee ttaabbaaggiissmmee.. BBaassééss

àà MMoonnttrrééaall eett àà QQuuéébbeecc,, iillss ssoonntt

eemmppllooyyééss ppaarr llee mmiinniissttèèrree ddee llaa SSaannttéé

eett ddeess SSeerrvviicceess ssoocciiaauuxx ((MMSSSSSS)).. AAuu

qquuoottiiddiieenn,, cceess ssaallaarriiééss ffoonntt uunn ttrraavvaaiill

dd’’iinnssppeeccttiioonn,, mmêêmmee ssii lleeuurr ccoorrppss

dd’’eemmppllooii eesstt tteecchhnniicciieenn eenn

aaddmmiinniissttrraattiioonn.. CCee sseerrvviiccee ddee lluuttttee

ccoonnttrree llee ttaabbaacc rreellaattiivveemmeenntt rréécceenntt ssee

rreettrroouuvvee aauujjoouurrdd’’hhuuii ddaannss llaa mmiirree ddee

pplluussiieeuurrss mmiinniissttèèrreess eett àà ll’’aauubbee dd’’uunnee

ggrraannddee rrééoorrggaanniissaattiioonn..

Au printemps 2008, ces ins-pectrices et inspecteurs majori-tairement occasionnels appre-naient qu’ils seraient transférésdans une agence de la santé, et ce,dès le 1er avril 2010. Le 7 octobredernier, la Direction des ressourceshumaines rencontrait ces mêmesemployés pour leur annoncerfinalement un transfert en juin2011 dans la capitale nationale. Deplus, ceux-ci apprenaient que 90 %des plaintes liées au tabac seraientdésormais prises en charge par lesdifférents corps de police qué-bécois.

Une permanence en jeu

Notons également que les exi-gences d’embauche dans le réseaude la santé sont différentes decelles de la fonction publique. Untechnicien en administration dansle réseau de la santé doit êtredétenteur d’un diplôme d’étudescollégiales (DEC) en adminis-tration. Sur cette base, on pourraitrefuser l’embauche des inspecteursde lutte contre le tabagisme du faitqu’ils détiennent un autre DEC.Bref, pour ce personnel occa-sionnel, le risque d’un non-renou-vellement de contrat est bel et bienréel.

Également, à la suite de la signa-ture de la nouvelle conventioncollective et de la lettre d’ententeno 10, 15 inspecteurs occasionnelspourraient obtenir leur perma-nence dans la fonction publique siles activités antitabac ne sont pastransférées. Il est tout à faitcompréhensible que ces salariés neveuillent pas être cédés à uneagence de la santé. Pour la plupart,c’est leur droit de devenir « per-manent » dans la fonction pu-blique qui est en jeu.

Révision de la Loi sur letabac

La lutte contre le tabagisme estimportante pour notre société. Àcet égard, une révision de la Loi surle tabac serait en cours au gouver-nement. Selon Le Soleil1, « c’estavec une très grande discrétion quele ministère de la Santé jongle avecl’idée de traiter directement avecles policiers pour s’attaquer auxcigarettes de contrebande ». Cetterefonte de la Loi confierait de nou-veaux pouvoirs aux policiers,créerait un registre des produitslégaux et augmenterait les peinesaux contrevenants, nous apprendle journaliste Michel Corbeil. Unequestion se pose : les corps poli-ciers sont-ils vraiment interpelléspar la lutte au tabagisme ou par lespouvoirs supplémentaires que leuroctroierait une révision de la Loi?

En attendant, les inspectrices etinspecteurs du tabac vivent dansl’incertitude, le stress et l’insé-curité. Ils trouvent la situation trèsdémotivante et lourde de consé-quences sur leur avenir. Dans cescirconstances, le Ministère doitfaire preuve de transparence etbien accompagner ses employésdans le cadre de cette réorgani-sation. Il doit également répondreaux questions du Syndicat, quimalgré l’envoi d’une correspon-dance demandant une rencontre,n’a toujours pas obtenu de ré-ponse.

1. Voir les articles de Michel Corbeil des 8 et9 novembre 2010 sur le sujet.

Jean-François Sylvestre

Représentant régional politique

Montréal – Laval

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La sécurité d’emploi,

COMBIEN ÇA VAUT?

Daannss ssaa cchhrroonniiqquuee «« LLeess bblliinnddééss

eett lleess aauuttrreess »» ppuubblliiééee ddaannss LLee

JJoouurrnnaall ddee QQuuéébbeecc dduu 11eerr ddéécceemmbbrree

ddeerrnniieerr,, DDaavviidd DDeessccôôtteeaauuxx tteennttee ddee

ddoonnnneerr uunnee vvaalleeuurr àà llaa ssééccuurriittéé

dd’’eemmppllooii eett dd’’aannaallyysseerr lleess ccoonncclluussiioonnss

ddee ll’’ééttuuddee ssuurr llaa rréémmuunnéérraattiioonn

gglloobbaallee ddeess eemmppllooyyééss ddee ll’’ÉÉttaatt ddee

ll’’IInnssttiittuutt ddee llaa ssttaattiissttiiqquuee dduu

QQuuéébbeecc ((IISSQQ))..

« Pour obtenir un ordre de gran-deur : de source sûre, on a offertaux employés de la défunte Agencedes partenariats public-privé duQuébec de renoncer à leur sécuritéd’emploi… contre une hausse sa-lariale de 17 %. Et ils ont refusé! »,écrit-il, tentant lui-même d’accor-der une valeur intrinsèque à lasécurité d’emploi, alors que l’ISQen est incapable.

Instaurée au milieu desannées 1960 pour arrêter lephénomène du patronage,la sécurité d’emploi a faitl’objet d’une étude appro-fondie en 1994 par l’Institutde recherche et d’infor-mation sur la rémunération(IRIR), intégré de nos joursà l’ISQ. À l’époque, nonseulement la sécuritéd’emploi était difficile àévaluer, mais les recherchessur les relations entre la

sécurité d’emploi et les salaires sesont avérées non concluantes pourl’IRIR.

« Pour ce qui est de la fonctionpublique, la question [du coût de lasécurité d’emploi] se pose vérita-

blement quand on diminue radica-lement le rôle de l’État, constataitl’IRIR. Si le niveau des services de-meure relativement stable, propor-tionnellement, peu de personnesseront mises en disponibilité, etces dernières seront mutées ouréaffectées assez facilement. Lescoûts engagés par le secteur publicseront vraisemblablement faibles. »Ainsi, quand les effectifs liés auxservices publics sont stables etqu’il y a peu de mouvements depersonnel, les coûts relatifs au régi-me de la sécurité d’emploi s’avè-rent infimes.

Rappelons que les mécanismes desécurité d’emploi servent à iden-tifier et à replacer des fonctionnai-res permanents mis en disponibi-lité. Par ailleurs, plus de 30 % desfonctionnaires représentés par leSFPQ possèdent le statut d’occa-sionnel et n’ont pas droit à cetteassurance. La sécurité d’emploi n’adonc pas pour but de maintenir unemployé dans son même postetoute sa vie ou de le payer à ne rienfaire.

Valeur relative

Si la sécurité d’emploi vaut cherpour les individus, cela ne signifiepas qu’elle coûte cher. Le gouver-nement en est bien conscient etc’est pourquoi il peut se servir del’argument de la sécurité d’emploipour faire pression à la baisse surles salaires des fonctionnaires. Deplus, dans les cas de pénurie demain-d’œuvre, pour attirer dupersonnel ou pour en retenir, leSecrétariat du Conseil du trésor demême que les ministères et lesorganismes peuvent faire valoir cetargument.

Sur le marché du travail, en l’ab-sence de sécurité d’emploi, d’au-tres mesures compensatoires exis-tent et comportent aussi un coût.Par exemple, les grandes entrepri-ses octroient souvent des primesde départ substantielles. De plus,tant dans le privé que dans lepublic, un haut taux de roulementdu personnel s’avère coûteux pourune organisation. En ce sens, lasécurité d’emploi constitue unemesure de rétention efficace encontexte de pénurie de main-d’œuvre.

Contrairement à l’avis de M. Des-coteaux, la société ne se divise pasentre ceux qui bénéficient d’unesécurité d’emploi et ceux qui n’enbénéficient pas. La sécurité d’em-ploi doit plutôt former un conti-nuum de divers niveaux de protec-tion où la distinction entre le sec-teur privé et le secteur public n’estpas pertinente. Certaines entrepri-ses privées offrent une excellentesécurité d’emploi : c’était le cas dela compagnie Alcan à la fin des an-nées 1990. Toutefois, la sécurité d’em-ploi dans la fonction publique duQuébec sera toujours plus grande,car une entreprise privée peutfusionner ou fermer, ce qui n’estpas le cas d’un gouvernement.

Ce n’est pas la sécurité d’emploides uns qui entraîne la précaritédes autres, mais plutôt notre sys-tème économique qui carbure à lacompétition des entreprises et destravailleurs. Non, décidément, ilserait regrettable de revenir autemps de Duplessis et des nomina-tions partisanes.

Nathalie Labonté

Agente d’information

Service des communications

Si la sécuritéd’emploivaut cherpour les

individus,cela ne

signifie pasqu’elle

coûte cher.

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Conférence de Gilles Demers

LA CIVILITÉ AU TRAVAIL

Lee 1199 ooccttoobbrree ddeerrnniieerr,, GGiilllleess

DDeemmeerrss ééttaaiitt ddee ppaassssaaggee aauu ssiièèggee

ssoocciiaall dduu SSFFPPQQ ppoouurr pprroonnoonncceerr uunnee

ccoonnfféérreennccee ssuurr llaa cciivviilliittéé aauu ttrraavvaaiill

ddaannss llee ccaaddrree ddee llaa rreennccoonnttrree dduu

RRéésseeaauu ddeess ffeemmmmeess.. SSoonn ddiissccoouurrss

iinncciittaaiitt àà aabboorrddeerr llee hhaarrccèèlleemmeenntt

ppssyycchhoollooggiiqquuee dd’’uunnee mmaanniièèrree pplluuss

ppoossiittiivvee eett pprréévveennttiivvee.. LLee JJoouurrnnaall

SSFFPPQQ vvoouuss rrééssuummee lleess pprrooppooss ddee ccee

ccoonnfféérreenncciieerr qquuii aa ccaappttiivvéé ssoonn

aassssiissttaannccee..

Pour Gilles Demers, consultant

associé chez Dolmen Capital Hu-

main, le terme harcèlement psycho-

logique s’emploie souvent à mau-

vais escient. « Tant les recherches

que nos expériences auprès de

milliers de travailleuses et travail-

leurs nous ont démontré que les

inconforts vécus au travail sont

plus souvent causés par des compor-

tements impolis et irrespectueux

que par de vraies situations de

harcèlement psychologique »,

constate-t-il.

« Quand on est victime d’incivilité

dans la rue, on ne revoit généra-

lement plus la personne à la source

du problème, raconte cet ancien

ombudsman de Bell Canada. Ce-

pendant, quand l’incident survient

au travail, c’est différent. On croise

la personne chaque jour et il de-

vient difficile de l’éviter. Ce type de

situation constitue un terreau fer-

tile au harcèlement psychologique

et c’est pourquoi il faut s’occuper

du problème avant qu’il ne dé-

génère. »

Photo

: N

ath

alie

Lab

onté

Nathalie Labonté

Agente d’information

Service des communications

Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

Sandra McKeown et

Gilles Demers de

Dolmen Capital Humain,

le 19 octobre dernier au

siège social du SFPQ.

16

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Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

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Et les plaintes rejetées?

Cinq ans après l’instauration des

amendements en matière de har-

cèlement par la Commission des

normes du travail, seulement 9 %

des plaintes ont été transférées à la

Commission des relations de tra-

vail pour audition et décision. De

l’avis de Gilles Demers, qui a parti-

cipé à la formation des enquêteurs

de la Commission des normes du

travail, « il était anormal que le

grand nombre de plaintes rejetées

tombent dans l’oubli. Parce que

dans de tels cas, il se passe presque

toujours quelque chose dans le mi-

lieu de travail ».

« Au moment où l’on assiste à un

essoufflement des politiques rela-

tives au harcèlement psycho-

logique, ajoute-t-il, la notion de

civilité au travail gagne en popu-

larité. » La civilité est un cadre de

référence établi par un groupe de

personnes et visant le bien-être de

la majorité. Bref, c’est l’ensemble

des petits gestes que chacun doit

poser pour rendre la vie en groupe

supportable, où le respect vient en

tête de liste. Par exemple, utiliser

un langage tempéré et adapté,

collaborer adéquatement avec les

collègues, faire preuve d’attention

et d’écoute face aux autres, res-

pecter la confidentialité…

L’importance de s’épanouir

« Depuis une quinzaine d’années,

les gens ne travaillent plus unique-

ment pour la paie. Ils vont prendre

en considération également leurs

relations interpersonnelles, la fa-

çon dont on les traite, la possibilité

de s’épanouir et de se réaliser dans

le cadre de leurs fonctions, dénote

Gilles Demers. Chez les 20-25 ans,

c’est encore plus frappant. Les jeu-

nes veulent avoir du plaisir au tra-

vail et faire ce qu’ils aiment. » C’est

dans ce contexte que la civilité

prend son importance, car mal-

heureusement il suffit de quelques

personnes et de petits incidents

pour détériorer un climat de tra-

vail.

Les responsabilités de chacun

En plus des articles de la Loi sur les

normes du travail qui interdisent

spécifiquement le harcèlement

psychologique, au moins trois

autres lois obligent l’employeur à

prendre des moyens raisonnables

pour fournir des conditions de

travail qui respectent la santé, la

sécurité, l’intégrité physique et la

dignité des employés. Il s’agit

notamment de l’article 46 de la

Charte des droits et libertés de la

personne, de l’article 9 de la Loi sur

la santé et la sécurité du travail et

de l’article 2087 du Code civil du

Québec. Sans compter les clauses

comprises dans les conventions

collectives. ›››

Photo

: N

ath

alie

Lab

onté

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Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

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Par ailleurs, les employeurs ont

avantage à conserver un climat de

travail sain, car la productivité et le

roulement du personnel peuvent

s’en trouver affectés. « En effet, 28 %

des victimes ont perdu du temps à

éviter la personne incivile alors que

53 % ont perdu du temps à s’in-

quiéter et à repasser le fil des évé-

nements dans leur tête, informe

M. Demers. Fait assez surprenant,

près de la moitié des victimes ont

pensé changer d’emploi. » Ainsi, un

gestionnaire a intérêt à encourager

les bons comportements et à cir-

conscrire les mauvais.

Quant à l’employé, il doit poser un

regard critique sur ses propres

comportements et se situer lui-

même au premier niveau d’inter-

vention de ses inconforts. « Lors-

qu’une personne est victime

d’incivilité, la première chose à

faire est de demander à l’instiga-

teur de cesser son manège, sou-

tient le consultant. Par exemple,

elle peut l’avertir qu’elle préfère re-

cevoir ses commentaires en privé

et non devant tout le groupe. Si le

comportement ne cesse pas, elle

LA THÉORIE DE LA GRENOUILLE

Comment expliquer le fait que certains comportements inadéquats en milieu de travail deviennent la

norme? Pour illustrer cette situation, le conférencier a utilisé la théorie de la grenouille. « Dans un

chaudron d’eau froide, une grenouille va demeurer, et ce, même si on en augmente doucement la chaleur.

Toutefois, si on la met dans un chaudron d’eau bouillante, elle va tenter d’en sortir très rapidement. Ainsi,

un employé qui est immergé dans un climat de travail malsain voudra en sortir après quelques mois

seulement. Toutefois, un autre employé qui a vu la situation dégénérer aura peut-être choisi de s’y adapter

en consultant un psychologue et en se développant une carapace ».

Illu

stra

tion :

Yan T

hér

iault

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Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

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doit se plaindre à son supérieur. Ce

dernier doit agir en exposant clai-

rement les limites et les consé-

quences à la personne concernée. »

Pistes d’intervention

Afin de promouvoir la civilité au

travail, Gilles Demers et ses col-

lègues ont développé, entre autres,

un code de civilité qu’ils proposentd’adapter en fonction des milieux

de travail. Ce code comporte cinq

critères : respect, collaboration,

politesse, courtoisie et savoir-vivre.

Toutefois, selon les valeurs de l’or-

ganisation, il pourrait être dif-

férent. « Quand il n’y a pas de règle

dans un milieu donné, ce sont

généralement les règles du plus

fort qui l’emportent, constate-t-il.

C’est pourquoi il faut prévenir, in-

tervenir et parfois provoquer des

changements de culture. »

Selon Gilles Demers, il faut faire de

la civilité au travail une obligation,

et non une option. « Toutefois, il ne

faut pas s’affoler, nuance ce der-

nier. Il nous arrive parfois de com-

mettre des maladresses, c’est tout à

fait humain. Enfin, il faut être cons-

cient que nous avons des affinités

avec environ 15 % de nos collègues

et que, pour un autre 15 %, le cou-

rant ne passe tout simplement pas.

Alors, revenons à l’essentiel, à l’ob-

jectif du travail et rappelons-nous

que les relations interpersonnelles

prennent, de nos jours, une place

très importante dans tout milieu

de travail. »

Avec la collaboration de

France Lévesque

Photo

: N

ath

alie

Lab

onté

UN EXEMPLE DE CODE

DE CIVILITÉ AU TRAVAIL

1. Le respect : signifier aux autres qu’ils comptent pour nous.

Quand on arrive et quand on quitte le travail, ce n’est pas né-

cessaire de saluer tout le personnel du bureau, mais on le fait au

moins pour nos proches collaborateurs. Et bien sûr, on répond à

ceux qui nous saluent.

2. La collaboration : faciliter le travail d’autrui. Un collègue attend

un retour de courriel de votre part depuis 48 heures? Pourquoi le

faire patienter? Si on est débordé, on l’informe de la situation et

on lui dit à quel moment on sera disponible.

3. La politesse : communiquer avec courtoisie. Cela peut se

traduire par le fait de vouvoyer nos supérieurs jusqu’à ce qu’ils

nous demandent d’en faire autrement ou par l’emploi

systématique du « s'il vous plaît» et du « merci ».

4. Le savoir-vivre : revêtir nos bonnes manières au travail. Par

exemple, on regarde les gens dans les yeux quand ils nous

parlent et on tend la main quand on rencontre une nouvelle

personne. (Source : magazine Jobboom).

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Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

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RENOUVELLEMENT DE L’ASSURANCE COLLECTIVE

1. Voir l’article « Consultation sur l’assurancecollective », Journal SFPQ, septembre2010, p.4.

Lucie Grandmont

Vice-présidente responsable

des avantages sociaux

Apprrèèss ddee lloonnggss éécchhaannggeess,, lleess

mmeemmbbrreess dduu ccoonnsseeiill ssyynnddiiccaall oonntt

ffiinnaalleemmeenntt aaddooppttéé,, eenn nnoovveemmbbrree

ddeerrnniieerr,, ll’’eenntteennttee nnééggoocciiééee eennttrree

llee ccoommiittéé ddeess aassssuurraanncceess dduu SSFFPPQQ

eett ll’’aassssuurreeuurr DDeessjjaarrddiinnss SSééccuurriittéé

ffiinnaanncciièèrree ((DDSSFF)) ccoonncceerrnnaanntt llee

rreennoouuvveelllleemmeenntt ddee ll’’aassssuurraannccee

ccoolllleeccttiivvee ppoouurr 22001111.. LLaa hhaauussssee

gglloobbaallee nnééggoocciiééee ssee cchhiiffffrree àà

77,,88 %%.. EEllllee eesstt jjuussttiiffiiééee ppaarr llaa

hhaauussssee dduu ttaauuxx ddee ccoonnssoommmmaattiioonn

ddeess mmééddiiccaammeennttss eett ddeess ssooiinnss

ppaarraammééddiiccaauuxx,, ddee mmêêmmee qquuee ppaarr

ll’’iinnffllaattiioonn pprréévvuuee ddeess ddiifffféérreennttss

mmééddiiccaammeennttss ccoouuvveerrttss..

Afin de conserver un certain ni-veau de mutualisation dans lecadre d’un contrat collectif, lahausse globale de 7,8 % est ventiléecomme suit entre les modules :Santé 1 (0,0 %); Santé 2 (+ 6,5%);Santé 3 (+ 9,5 %). Les nouveaux ta-rifs seront applicables dès le 13 jan-vier 2011.

Résultat de la consultation

Rappelons qu’une consultations’est tenue sur le régime d’assu-rance collective du 8 mars au 8 avril dernier. Elle avait pour ob-jectif de recueillir les commen-taires des membres afin de faciliterla prise de décision lors du renou-vellement des assurances1. À cetégard, une seule proposition a fina-lement été adoptée; elle visait à ceque les soins dentaires deviennentune option à la carte.

Par ailleurs, à la suite de cetteconsultation, le Syndicat a constatéchez ses membres un manque decompréhension du régime et deson fonctionnement. Par consé-quent, il a mis sur pied uneformation portant sur seize pointsà démystifier en lien avec les as-surances collectives. Cette forma-tion destinée aux responsables auxavantages sociaux de toutes lessections locales a eu lieu le 2novembre dernier à Montréal et le10 novembre à Québec. Le plan decours de la formation se trouved’ailleurs dans le dossier des « Avantages sociaux » sur le siteInternet www.sfpq.qc.ca.

De plus, afin de mieux répondreaux attentes des dirigeantes et diri-geants syndicaux, le résultat de lanégociation du comité des assu-rances pour le renouvellement de2011 a été présenté dans les as-semblées régionales précédant leconseil syndical. Différents ta-bleaux de retrait de soins médicauxou paramédicaux ont égalementfait l’objet de discussions, maisn’ont pas été retenus, compte tenude l’impact financier minime surles primes.

D’autres recommandations ont étéadoptées par le conseil syndical.Par exemple, le SFPQ appuiera uneréglementation du prix des médi-caments et toute politique progres-siste rendant plus accessibles lesmédicaments et pouvant baisser lecoût des assurances « Santé ». LeSFPQ s’engagera publiquement surle sujet et appuiera ponctuelle-ment les projets de loi et les actionsdes partis politiques proposant desmesures en ce sens. Enfin, le SFPQproduira rapidement un documentdestiné aux membres afin de vul-gariser le mode de fonctionnementde la tarification de l’assurancecollective, principalement en met-tant l’accent sur la contributioninfime de l’employeur.

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Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

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Assurance vie

Puisque le comité des assurances avait négocié uneentente sur deux ans (2010 et 2011) avec une haussede 9 % chaque année en assurance vie de base et de

8 % chaque année en assurance vie optionnelle, c’est doncce qui s’appliquera en 2011. S’il y avait malgré tout undéficit lors de la production des états financiers de 2011,les ristournes en dépôt permettraient d’éponger ce déficitjusqu’à concurrence de 17 % des primes en assurance viede base et de 15 % des primes en assurance vie option-nelle.

Assurance traitement en cas d’invalidité

Quant à l’assurance traitement en cas d’invaliditéprolongée, les taux étaient anormalement basdepuis 2008, à la suite des rabais consentis par l’as-

sureur. La négociation avec ce dernier a tout de mêmepermis de freiner la hausse anticipée. Le renouvellementpour 2011 est finalement inférieur au coût du régime de2007. Ainsi, les taux seront de 1,100 % pour le régimeenrichi et de 0,692 % pour le régime d’assurance de base.

Années Taux en % du salaire

Régime enrichi Régime de base

2005 - 2006 0,990 % s. o.

2007 1,160 % s. o.

2008 0,485 % 0,485 %

2009 0,501 % 0,485 %

2010 0,771 % 0,485 %

Renouvellement 2011

Proposition initiale de Desjardins

1,315 % 0,827 %

Taux négociés

1,100 % 0,692 %

Bien qu’il ne soit jamais agréable de subir des hausses deprimes d’assurance d’une année à l’autre, l’assurancecollective demeure, pour le moment, une protectionessentielle aux travailleuses et travailleurs représentéspar le SFPQ. Par ailleurs, le Syndicat sera de toutes lesbatailles réclamant des politiques, des lois et des actionsconcrètes des gouvernements afin de rendre plusaccessibles les médicaments et de faire baisser les coûtsde l’assurance santé du Québec.

Pour plus de renseignements, consulter le www.sfpq.qc.ca.

Assurance maladie

Pour 2011, la hausse globale demandée par Desjardins pourl’ensemble des modules était de 14 %. Finalement, la hausseglobale négociée par le comité des assurances se chiffre à 7,8 %.

Cette hausse est ventilée comme suit entre les modules : Santé 1 (0,0 %);Santé 2 (+ 6,5%); Santé 3 (+ 9,5 %).

Rappelons ici un résumé des différentes protections incluses danschacun des modules :

Santé 1 :

Protection minimale portant uniquement sur les médicaments, de « typeRAMQ » (mais offrant un peu plus que le régime RAMQ)

Santé 2 :

Protection plus généreuse que Santé 1 en ce qui a trait aux médicamentset protection pour de nombreux autres types de frais (par exemple :chiropractie, chaussures orthopédiques, physiothérapie, etc.)

Santé 3 :

Même protection que Santé 2, plus couverture de nombreux autres typesde frais, par exemple les soins dentaires, la massothérapie, les fraishospitaliers, etc.

Taux de prime par 14 jours 2

Incluant la Sans lapart de l’employeur 3 part de l’employeur

2010 2011

Santé 1

Individuel 23,93 $ 23,93 $ 24,85 $

Monoparental 29,50 $ 29,50 $ 31,81 $

Familial 52,67 $ 52,67 $ 54,98 $

Santé 2

Individuel 41,55 $ 44,25 $ 45,17 $

Monoparental 51,79 $ 55,16 $ 57,47 $

Familial 92,07 $ 98,05 $ 100,36 $

Santé 3

Individuel 59,22 $ 64,85 $ 65,77 $

Monoparental 77,89 $ 85,29 $ 87,60 $

Familial 135,75 $ 148,65 $ 150,96 $

2. Sans la taxe de vente de 9 %.

3. 0,92 $ pour le plan individuel et 2,31 $pour le plan familial.

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Négociation dans la fonction publique

BILAN DE LA TOURNÉE DE VOTE

Leess mmeemmbbrreess dduu SSFFPPQQ oonntt

aacccceeppttéé llaa pprrooppoossiittiioonn gglloobbaallee eett

ffiinnaallee ppoouurr llee rreennoouuvveelllleemmeenntt ddeess

ccoonnvveennttiioonnss ccoolllleeccttiivveess

«« FFoonnccttiioonnnnaaiirreess »» eett «« OOuuvvrriieerrss »»..

LLoorrss dd’’uunnee ttoouurrnnééee ddee vvoottee ddaannss

ttoouutteess lleess rrééggiioonnss dduu QQuuéébbeecc,, lleess

mmeemmbbrreess ffoonnccttiioonnnnaaiirreess ssee ssoonntt

pprroonnoonnccééss àà 8800 %% ppoouurr ll’’eenntteennttee ddee

pprriinncciippee,, aalloorrss qquuee 7711 %% ddeess

mmeemmbbrreess oouuvvrriieerrss oonntt aappppuuyyéé

ll’’eenntteennttee..

Parmi les avancées, notons larégularisation de milliers de postespermanents pour des membresoccasionnels, le maintien des ac-quis quant aux avantages sociaux,les bonifications du régime deretraite et les gains au chapitre desdroits parentaux. Toutefois, selonle SFPQ, les hausses salarialesconsenties aux employés dugouvernement du Québec nepermettent pas de rattraper l’écartde 7,7 % qui les sépare des autrestravailleurs d’entreprises compa-rables. Il faut se souvenir que lesemployés de l’État avaient égale-ment subi, lors du décret de 2005,des gels salariaux durant plus dedeux ans. Au début de la négo-ciation, le Conseil du trésor offrait5 % d’augmentation. La négocia-tion aura finalement permis debonifier cette offre et d’espérer des

augmentations plus substantiellessi la croissance économique est aurendez-vous.

Salaires

Malgré tout, les hausses de salairedans la fonction publique demeu-reront inférieures à la hausse ducoût de la vie, du moins pour lesdeux premières années de laconvention collective. Considérantqu’ils participent aussi à l’essoréconomique, c’est cette insatis-faction par rapport au salaire queles membres ont surtout expriméelors des assemblées générales. Deplus, le premier dépôt patronalétait truffé de récupérations impor-tantes sur différents aspects desconventions et menaçait des ac-quis chèrement disputés au coursdes négociations précédentes.Grâce au rapport de force mis del’avant par le Front commun, il aété possible de renverser la vapeuret de faire comprendre au gouver-nement qu’il devait retirer sesdemandes de récupération s’ilvoulait obtenir un règlement. LeSFPQ compte bien s’inspirer decette mobilisation pour soutenir ladéfense des services publics aucours des prochains mois.

Quant aux ouvriers, le SFPQ suivrade près la mise en place et l’évolu-tion des travaux des comités detravail. Ces comités se pencherontsur des dossiers tels que l’attrac-

tion et la rétention du personnelouvrier ainsi que l’application de lalettre d’entente concernant la di-minution du recours à la sous-traitance. Cette situation estparticulièrement préoccupantepour les ouvriers du ministère desTransports.

Signatures et versements

Au moment de mettre sous presse,quelques éléments litigieux res-taient toujours à régler entre lecomité de négociation du SFPQ etles représentants du Conseil dutrésor. Cela a eu pour effet de retar-der la signature officielle desconventions collectives « Fonction-naires » et « Ouvriers ».

L’augmentation salariale et le ver-sement de la rétroactivité devraienttout de même se faire au début del’année 2011. C’est à ce momentque le montant correspondant à la hausse de salaire en date du 1er avril 2010 apparaîtra sur le re-levé de paie.

En ce qui concerne la cotisationspéciale, le prélèvement cesseradans les trente jours suivant la datede la signature de la conventioncollective. Quant au rembourse-ment, il s’effectuera dans lessoixante jours de cette même si-gnature; tous les membres concer-nés recevront par la poste unchèque du Syndicat.

Christian Daigle

Vice-président responsable

de la négociation

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Abitibi – Témiscamingue – Nord-du-Québec

UN COLLOQUE SUR LES SERVICES PUBLICS

Lee 2233 sseepptteemmbbrree ddeerrnniieerr,, llaa

rrééggiioonn ddee ll’’AAbbiittiibbii –– TTéémmiissccaammiinn--

gguuee –– NNoorrdd--dduu--QQuuéébbeecc tteennaaiitt ssoonn

ddeeuuxxiièèmmee ccoollllooqquuee ssoouuss llee tthhèèmmee ddee

llaa ddééffeennssee ddeess sseerrvviicceess ppuubblliiccss.. PPoouurr

ll’’ooccccaassiioonn,, ll’’ééqquuiippee rrééggiioonnaallee aavvaaiitt

iinnvviittéé qquuaattrree ccoonnfféérreenncciieerrss aaiinnssii

qquuee lleess pprrééssiiddeennttee ggéénnéérraallee eett

vviiccee--pprrééssiiddeennttee dduu SSFFPPQQ,, LLuucciiee

MMaarrttiinneeaauu eett DDeenniissee BBooiilleeaauu..

L’objectif consistait à permettreaux personnes dirigeantes, délé-guées et répondantes jeunes de larégion d’échanger et de développerdes arguments afin de mieux sen-sibiliser les membres à l’impor-tance des services publics. Les confé-renciers sont intervenus dans lebut de dénoncer la réduction et laprivatisation des services publicsdans la région ainsi que la sous-traitance.

Lors de l’ouverture du colloque,Lucie Martineau a souligné l’im-portance de toujours promouvoir

les services publics : « Il faut êtrefiers d’être des travailleuses et destravailleurs de la fonction publi-que, car l’État, par ses servicespublics, accompagne les citoyensde la naissance à la mort ». Laprésidente a aussi rappelé auxmembres la pertinence d’exercerleur leadership en militant pourl’amélioration des conditions detravail et de vie du personnel de lafonction publique.

Jacques Beaumier, conseiller à larecherche au SFPQ, a tracé l’his-torique de l’Abitibi-Témiscamin-gue en soulignant l’arrivée despremières infrastructures gouver-nementales. Il a également pré-senté la conjoncture économiquedu Québec en tenant compte dudernier budget provincial et desdiverses politiques d’austérité dugouvernement libéral qui freinentla reprise économique au Québecet nuit au maintien des servicespublics.

Nadia Lévesque, conseillère à larecherche au Service de la défensedes services publics et chargée deprojet à l’Observatoire, a présentéla nouvelle vidéo produite par leSFPQ « Pourquoi les services pu-blics? ». Elle a souligné les impactsnégatifs liés à la diminution desservices en région éloignée et adéfini tous les objectifs entourantla création de l’Observatoire ainsique le rôle des responsables locaux.

Jean-Noël Grenier, professeur enrelations industrielles à l’UniversitéLaval, a de nouveau conquis l’as-sistance par son enthousiasme et lapertinence de ses propos. Il a dé-montré que les services publicssont essentiels au développementdes communautés et au maintien

de la cohésion sociale. Il a rappeléégalement que les organisationssyndicales sont les mieux placéespour en assurer la promotion et ladéfense.

Pour sa part, Mélanie Déziel duComité national des jeunes a parléde la vision des jeunes au sein de lafonction publique et de la nouvelleréalité de la conciliation travail-famille. De plus, relatant son che-minement personnel dans lastructure au SFPQ, elle a su dé-montrer aux jeunes qu’ils doiventprendre leur place et militeractivement afin de faire valoir leursidées. Elle a également mentionnél’importance d’assurer la relèvesyndicale au cours des prochainesannées et de pouvoir ainsi bénéfi-cier du transfert d’expertise.

Denise Boileau a rappelé qu’il fauttoujours être fiers des servicespublics, car ils représentent unerichesse collective accessible par-tout au Québec. De plus, a-t-elleajouté, il faut se battre pourconserver cette richesse collectiveet surtout ne pas baisser les bras.Elle a salué l’initiative de la tenuede ce colloque, un modèle pour lesautres régions, et félicité lesorganisateurs, Gabriel Bédard, RéalFortier et Alain Pomerleau. « Ils’agit d’une belle façon d’initier larelève syndicale », a-t-elle conclu.

Pour clore ce colloque, l’équipe ré-gionale a invité le président ré-gional Gabriel Bédard, en congéd’invalidité, à prendre la parole. Cedernier a profité de l’occasion pourremercier tous les conférenciers etsouligner l’excellente participationdes personnes déléguées, diri-geantes et directrices de la région.

Réal Fortier,

Président régional

par intérim

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Lee 77 ooccttoobbrree ddeerrnniieerr,, lloorrss ddee llaa

rreennccoonnttrree nnaattiioonnaallee ddeess rrééppoonnddaannttss

jjeeuunneess,, llee JJoouurrnnaall SSFFPPQQ aa rreennccoonnttrréé

MMiicchhaaeell HHaammeell.. LLaa vveeiillllee,, ccee

tteecchhnniicciieenn eenn iinnffoorrmmaattiiqquuee ddee 2222 aannss

vveennaaiitt ddee ssee ffaaiirree éélliirree pprrééssiiddeenntt ddee llaa

sseeccttiioonn 110077 –– RReevveennuu –– DDiirreeccttiioonn ddeess

ccoonnttrriibbuuaabblleess,, àà QQuuéébbeecc.. PPoorrttrraaiitt dd’’uunn

ttrrèèss jjeeuunnee ffoonnccttiioonnnnaaiirree ssyynnddiiccaalliissttee

qquuii pprreenndd ssaa ppllaaccee eett ffoonnccee..

Michael Hamel n’a pas l’air d’un

gars qui perd son temps et se cher-

che une vocation. Aussitôt terminé

son diplôme d’études collégiales, il

se présente aux concours de la

fonction publique à l’intention des

finissants. Dans le processus d’em-

bauche, il reçoit quatre offres d’em-

ploi dont trois contrats à titre

d’occasionnel et un poste perma-

nent à Revenu Québec. Il fait donc

son entrée à l’édifice Marly à

Québec. Deux ans plus tard, son

stage probatoire réussi, le voilà

permanent à la Direction des

contribuables, plus particulière-

ment au remboursement de la taxe

sur le carburant dans le secteur du

camionnage canado-américain. Photo

: N

athal

ie L

abonté

Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

24

Comment ce jeune employé n’a-

yant aucun antécédent syndical et

progressif dans sa famille a-t-il été

recruté dans les rangs militants?

« Je me suis présenté à mon assem-

blée de secteur et il y avait des

élections, explique-t-il. On m’a

proposé comme délégué et j’ai

accepté le poste en mars 2009, tout

simplement. Curieux, j’ai voulu

comprendre ce qui se passe avec

ma cotisation syndicale. »

À titre de délégué, les membres lui

posent beaucoup de questions de

nature syndicale. Heureusement, il

peut compter sur l’aide de deux

collègues délégués pour le guider.

Tranquillement, il gravit les éche-

lons, prend des responsabilités et

ne brûle pas d’étapes. En février

2010, il est élu secrétaire de sa

section, ce qui l’amène à participer

à son premier conseil syndical et à

siéger à différents comités consul-

tatifs entourant la création de

l’Agence du revenu.

Nathalie Labonté

Agente d’information

Service des

communications

22 ANS ET PRÉSIDENT

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Journal SFPQDécembre 2010, 48e année, no 4

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Ras-le-bol du négatif

Comme plusieurs, Michael cons-

tate que le syndicalisme a perdu

des plumes depuis ses années

fortes et que même des syndiqués

remettent en cause sa pertinence.

« Il est de plus en plus difficile de

mobiliser notre monde sur des

enjeux syndicaux, déplore-t-il. Les

sujets de l’heure sont constam-

ment empreints de scepticisme et

de pessimisme. » Malgré tout, il est

fier de s’afficher fonctionnaire et

syndicaliste, peu importe ce qu’en

disent les autres. « Les rumeurs

sont légion, mais il faut y être pour

comprendre ».

Fatigué d’entendre des propos

négatifs, désireux d’aller de l’avant

et d’apporter des changements, ce

technicien en informatique solli-

cite, en octobre dernier, un mandat

de président auprès de ses pairs.

« Il est anormal d’avoir autant de

difficulté à élire un délégué dans

un secteur de travail et à recruter

une personne pour représenter la

section aux paliers régional et

national », déplore-t-il dans son

discours. « De plus, il est anormal

de n’obtenir que le minimum de

membres requis (10 %) à une as-

semblée générale. »

Michael veut relancer la réflexion

dans les instances sur des voies

nouvelles afin d’atteindre les

objectifs communs. Selon lui, le

SFPQ s’est éloigné de ses membres

au fil des ans et il est temps de s’en

rapprocher. « La seule façon d’y

arriver est d’innover. Avant de re-

garder ailleurs, il faut se question-

ner soi-même pour voir ce que l’on

peut accomplir. Bien souvent, on

reste surpris de ses capacités! »

Devant ses électeurs, Michael en

profite pour rappeler la mission du

syndicat. « Qui peut être contre de

telles vertus? lance-t-il à son assis-

tance. Personne! En tant que repré-

sentant syndical, je vais me consa-

crer à cette mission. »

Des promesses de changement

Depuis l’hiver dernier, non seu-

lement les membres de l’Exécutif

local de la section 107 sont passés

de trois à cinq, mais le nouveau

président a plusieurs petites réfor-

mes dans son sac. Tout d’abord, à

la demande des membres, il

compte bien organiser les assem-

blées générales sur les lieux de

travail. Il souhaite également amé-

liorer la communication entre les

différents paliers afin que les

membres soient informés, et ce,

plus rapidement. Michael a d’ail-

leurs lancé un blogue intitulé

« Flash syndical ». Il a aussi promis

des élections de délégués pour tous

les secteurs de travail afin de favo-

riser l’implication des membres.

Avec la création de l’Agence du

revenu, les défis en matière de rela-

tions professionnelles ne manque-

ront pas pour le jeune syndicaliste.

Bref, la vigilance sera de mise pour

la défense des droits de ces travail-

leuses et travailleurs.

Le nouveau blogue de Michael :http://flashsyndical.blogspot.com/.

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Tout d’abord, il existe un comité desanté et de sécurité du travail dansla plupart des établissements, et cesont des employés qui y siègent.Ces collègues peuvent vous sou-tenir et faire enquête lors d’un ac-cident de travail. Il se peut tou-tefois que ce comité n’existe pasdans votre établissement. Dans cecas, en plus d’en parler à votresupérieur immédiat, vous pourrezvous adresser à votre délégué

syndical ou à la per-sonne responsabledes avantages so-ciaux et de la santéet de la sécurité dutravail de votre sec-tion syndicale. Cet-te dernière est élueà titre de membrede l’exécutif local.Pour connaître sonnom, consultez la

liste de vos représentants syndi-caux sur le site du SFPQ, dans lasection Régions.

Ces personnes peuvent signaler lesaccidents ou les incidents tant àl’employeur qu’au Syndicat. À cetégard, l’employeur se doit dedéclarer tout accident ou incidentqui aurait pu être grave et a l’obli-gation d’inscrire l’événement auregistre des accidents de sonétablissement.1 De plus, dans leshuit bureaux régionaux du Syn-dicat, des représentantes et repré-sentants syndicaux sont là pourrépondre à vos questions et faire lelien avec les conseillères syndicalesspécialisées en la matière. En effet,au siège social du SFPQ, deuxconseillères, Mireille Girard etHélène Rochefort et une vice-présidence nationale forment uneéquipe dédiée à la santé et à la sé-curité du travail. Celles-ci inter-viennent auprès de la partie patro-nale dans des dossiers plussensibles ou litigieux comme ceuxtouchant la mauvaise qualité del’air dans un établissement ou desrecours comme le droit de retraitdes travailleurs ou le refus detravail.

L’association sectorielle

En plus de ces services syndicaux,les employés peuvent compter surune association sectorielle. Rap-pelons que la Loi sur la santé et lasécurité du travail a permis lacréation de plusieurs associations,afin d’offrir des services auxcomités de santé et de sécurité.Pour la fonction publique, il s’agitde l’Association paritaire pour lasanté et la sécurité du travail,secteur « Administration pro-vinciale » (APSSAP). Toutefois, il enexiste d’autres en fonction dessecteurs d’activités.

Depuis 1983, cet organisme pari-taire fournit aux employeurs et auxemployés de la fonction publiquequébécoise des services de forma-tion, d’information, de conseil etde recherche en matière de santé etde sécurité du travail, et ce, géné-ralement sans frais. Avec ses 15 em-ployés, l’APSSAP, située à Québec,supporte la prise en charge pa-ritaire de la prévention. Parexemple, elle fournit des servicesrelatifs à l’ergonomie des postes detravail et à la sécurité sur les chan-tiers de construction. Elle offreaussi des formations pour les nou-veaux membres d’un comité etpour les groupes d’intervention ensituation d’urgence en lien notam-ment avec les clientèles agressives.

Par ailleurs, les conseillers del’APSSAP animent des ateliers surla santé psychologique au travail etdes formations spécifiques surl’utilisation sécuritaire de chariotsélévateurs et de scies à chaine. Ilspeuvent également aider au dé-marrage de comités et à l’orga-nisation d’activités de préventiondans les milieux de travail.

Le conseil d’administration del’APSSAP est formé de huit repré-sentants patronaux et de huitreprésentants syndicaux. En ysiégeant, le SFPQ a donc son mot àdire sur les orientations stratégi-ques et sur les sessions de for-mation.

1. À cet égard, voir l’article « L'importanced'effectuer une déclaration » paru dans leJournal SFPQ de juin 2009, p.27.

Santé et sécurité du travail

VOUS N’ÊTES PAS SEUL

Lucie Grandmont

Vice-présidente

Responsable de la santé

et de la sécurité du travail

Pour en savoir davantage sur l’APSSAP : www.apssap.qc.ca.

Loorrssqquu’’iill eesstt qquueessttiioonn ddee ssaannttéé eett

ddee ssééccuurriittéé aauu ttrraavvaaiill,, pplluussiieeuurrss

ppeerrssoonnnneess ppeeuuvveenntt iinntteerrvveenniirr eett vvoouuss

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pprriinncciippaauuxx iinntteerrvveennaannttss aauu sseeiinn dduu

SSFFPPQQ,, mmaaiiss ééggaalleemmeenntt ddee

ll’’AAssssoocciiaattiioonn ppaarriittaaiirree ppoouurr llaa ssaannttéé eett

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«« AAddmmiinniissttrraattiioonn pprroovviinncciiaallee »»..

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Rencontre annuelle des répondants jeunes

LE CNJ FÊTE SES 10 ANS

Lee CCoommiittéé nnaattiioonnaall ddeess jjeeuunneess

ccééllèèbbrree cceettttee aannnnééee ssoonn ddiixxiièèmmee

aannnniivveerrssaaiirree.. LLaa rreennccoonnttrree aannnnuueellllee

ddeess rrééppoonnddaannttss llooccaauuxx jjeeuunneess,,

qquuii ss’’eesstt tteennuuee àà QQuuéébbeecc lleess 77 eett

88 ooccttoobbrree 22001100,, aa ddoonncc ééttéé ll’’ooccccaassiioonn

ddee ccéélléébbrraattiioonnss,, ddee bbiillaannss,, mmaaiiss aauussssii

ddee pprroojjeeccttiioonnss..

Rappelons d’abord qu’à la fin desannées 1990, très peu de salariés de35 ans et moins sont en poste dansla fonction publique québécoise.Les dernières années ont amenéleur lot de gels d’embauche et decompressions chez les employés del’État. Ce n’est qu’une fois acculéau pied du mur, en raison desdéparts massifs à la retraite, que legouvernement s’est mis à ré-engager au compte-gouttes dupersonnel. Ces embauches ontfavorisé progressivement le rajeu-nissement de la fonction publique.

Dans ce contexte de pénurie, leSFPQ se devait de s’ajuster etd’assurer à ces jeunes employés del’État une place dans la structuresyndicale. C’est pourquoi le CNJ aété mis sur pied et s’est vu confierdes missions d’importance. Lesdéfis étaient grands : contrer ledésintérêt des jeunes face ausyndicalisme, préparer la relève et

trouver des façons de faire pourmotiver ces personnes à s’impli-quer au SFPQ. Depuis sa création,le CNJ joue donc en rôle clé pourconsolider le réseau des répon-dants jeunes. À tous les niveaux,c’est un réel défi de canaliser lamotivation des jeunes pour qu’ilss’impliquent syndicalement!

Au cours des années, ce comité asu implanter des outils pour faci-liter l’intégration des jeunes dansles structures du Syndicat et ainsiassurer la relève. D’ailleurs, lepourcentage de jeunes engagés estplus grand que le pourcentage dejeunes que l’on retrouve dans lafonction publique, ce qui est touteune réussite! Sans dire que tous lesdéfis sont maintenant relevés,force est de constater que le CNJ enest à une période de maintien.Voilà pourquoi sa mission actuelleconsiste à promouvoir le mili-tantisme syndical chez les jeunes.

Le SFPQ est et sera toujours àl’image des personnes qui s’y im-pliquent! D’où l’importance deprendre en considération les be-soins et désirs des jeunes. Lespersonnes ayant participé à ladernière rencontre annuelle ontciblé certains défis à relever, dontla nécessité de contrer le désintérêtdes jeunes et l’individualisme siprésent dans une société marquéepar le néolibéralisme. La précaritévécue par un nombre important et

croissant des membres jeunes duSFPQ s’avère également un obsta-cle incontournable. Par ailleurs, ilfaut prendre en compte que le rap-port au travail a changé et que lesentiment d’appartenance au mi-lieu de travail est souvent moinsgrand pour les jeunes d’aujour-d’hui.

Parmi les éléments de solutionsapportés, les jeunes souhaitent quel’on valorise l’implication syndicaleen démontrant les aspects positifs.Militer, c’est exigeant, mais c’estaussi valorisant et intéressant. Lesjeunes du SFPQ ont envie que leurengagement syndical soit égale-ment une occasion de rencontres,de discussions et d’échanges agré-ables. Pour l’avenir, ils désirentdonc en finir avec l’image négativeaccolée au syndicalisme et montrerque l’action collective a d’aborddes impacts positifs.

Une vidéo

Réunis à l’Aquarium du Québec,les répondants jeunes ont puvisionner une vidéo soulignant les10 ans d’existence du CNJ. Ensomme, ce petit comité de troismembres élus par le Congrès aréussi à obtenir une meilleure re-présentation des jeunes au sein desstructures du SFPQ. Que peut-onlui souhaiter pour les années àvenir? Espérons que le militan-tisme sera alors au goût du jour etque les jeunes seront d’embléeconvaincus de l’importance des’impliquer au SFPQ.

Avec la collaboration de Mélanie Déziel et Sébastien Gélinas

Pour visionner cette vidéo :http://www.sfpq.qc.ca/Videos/10_ans_CNJ/

Marie-Ève Quirion

Conseillère

Service de la recherche

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Photo : Nathalie Labonté

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LE PARLEMENTAIRE

Lee SSFFPPQQ rreepprréésseennttee lleess eemmppllooyyééss

ddee llaa ffoonnccttiioonn ppuubblliiqquuee dduu QQuuéébbeecc,,

mmaaiiss aauussssii lleess ssaallaarriiééss dd’’uunnee ttrreennttaaiinnee

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Situé dans la cour intérieure del’hôtel du Parlement, le restaurant

Le Parlementaire demeureun lieu privilégié de ren-contres et de discussionsd’abord réservé aux dépu-tés, au personnel de l’As-semblée nationale et auxjournalistes de la Tribunede la presse. Toutefois, de-puis 1969, ce restaurant aumagnifique décor de stylebeaux-arts ouvre ses portesau public en visite dansl’enceinte du Parlement.Une vingtaine de personnesy œuvrent au quotidiencomme cuisiniers, serveurs,

commis-barman, préposés à lacafétéria et aides à la cuisine.

Inauguré en 1917, le Parlementairen’est pas seulement reconnu pourl’excellence de sa table, mais éga-lement pour son service hors pair.Préparer les repas de hauts digni-taires de tous les pays et respecterle protocole, voilà le défi du per-sonnel. Comme en politique, lacuisine est régie de façon hiérar-chique : le chef gère la cuisine etchaque cuisinier est le député deson propre poste.

Contrairement à ce qui se passedans le domaine de la restaurationen général, les employés du Par-lementaire bénéficient d’unhoraire de travail du lundi au ven-dredi. Cependant, cet horairepourra être modifié lors d’unesession parlementaire intensive. « Dans le cas d’un bâillon, noustravaillons jusqu’aux petites heuresdu matin, car les députés et leurpersonnel politique ont besoin dese ravitailler », explique la préposéeà la cafétéria, Emilie St-Jean.

Pour tous les employés, travaillerau cœur de la vie politique et cô-toyer les élus est un privilège. « Cela nous permet de connaître lecôté humain de personnes média-tisées et non pas seulement l’imagequ’elles projettent, ajoute Emilie.Ce qui surprend le plus tout nouvelemployé, c’est la proximité quenous avons avec ceux et celles quinous gouvernent. »

La vie syndicale

Un peu à l’image de la restauration,la vie syndicale au sein du Parle-mentaire est discrète. Le personnelsyndiqué parle ouvertement deconditions de travail avec les ges-tionnaires. Toutefois, il arrive qu’aubesoin, on sorte un exemplaire dela convention collective du garde-manger. Les délégués syndicauxrécemment élus, Martin Ouellet etEmilie St-Jean, ont décidé de s’im-

pliquer à leur tour afin de mieuxcomprendre le rôle et le fonction-nement de leur syndicat. Ils parti-cipent aux formations qui leur sontpertinentes et aux différentes ren-contres. Ils peuvent ainsi mieuxs’approprier leurs responsabilitéssyndicales.

Le 28 octobre dernier, les employésdu Parlementaire ont entériné defaçon majoritaire l’entente de prin-cipe présentée par leur comité denégociation. La nouvelle conven-tion collective, qui s’appliquera jus-qu’en 2015, compte plusieurs gainsdont notamment des augmen-tations salariales, de meilleuresclauses pour les heures supplé-mentaires et les congés sans solde.

Virage vert

« Depuis le virage vert, tous les pro-duits jetables sont biodégradables,rapportent les délégués. Le Parle-mentaire compte aussi un projetpour la récupération des matièresrésiduelles biodégradables. La cui-sine est axée sur les produits duterroir à saveur internationale. Aumenu, on retrouve le traditionnel"deux œufs tournés bacon", lecarré de porc à l’érable, en passantpar les canapés de homard. Deplus, les entreprises et les citoyenspeuvent faire appel aux services duParlementaire pour organiser unbanquet ou une réception. »

Malheureusement, le code d’éthi-que relatif au personnel nous em-pêche de raconter de savoureusespetites anecdotes concernant lesministres et les députés. Par contre,les membres du Parlementairevous invitent tous à venir lesrencontrer afin d’en savoir plus etpour déguster un bon repas dans lasalle historique ou au petit cafébranché situé au rez-de-chaussée.

Avec la collaboration de Martin Ouellet et d’ Emilie St-Jean

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Lise Isabelle

Conseillère

Service de l’accréditation et de la négociation

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Martin Ouellet,

délégué

Emilie St-Jean, déléguée

DES ÉCHOS DES UNITÉS HORS FONCTION PUBLIQUE

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Plusieurs raisonsexpliquent les fai-blesses de la légis-lation canadienne enla matière. Lorsqu’unproduit contient unélément présent dansla liste des produitsdits « pharma », lescompagnies ne sontpas tenues de lesidentifier. Santé Ca-nada ne teste pastous les produits quisortent sur le marché,mais uniquementceux qui ont été l’ob-jet de plaintes de lapart des consomma-teurs.

Chaque jour, les Canadiennes et lesCanadiens sont en contact avec denombreux agents perturbateursendocriniens contenus notam-ment dans le shampoing, le den-tifrice, le savon, la crème à raser etl’antisudorifique. Même si ces agents

sont en quantité infime dans lesang, ensemble ils composent uncocktail cancérigène. La durée et lafréquence de l’utilisation d’un pro-duit ont des conséquences gravessur le système reproducteur desfemmes et des hommes.

À cela ajoutez les polluants retrou-vés dans les aliments ou dans leurcontenant. Les conserves, le plasti-que des bouteilles d’eau, les platsde cuisson pour le four à micro-ondes et les casseroles antiadhé-sives sont aussi néfastes pour lasanté. Ces agents perturbateurs seretrouvent également dans les com-posantes électroniques des objetsque nous utilisons aussi bien autravail qu’à la maison. Pour leRéseau des femmes en environne-ment, l’accumulation de substan-ces toxiques dans la chaîne ali-mentaire provoque ce qu’il appellele sabotage hormonal.

Des conséquences tangibles

Depuis plusieurs années, les scien-tifiques constatent un nombreaccru de fausses couches chez lesjeunes femmes, tandis que lesjeunes hommes produisent moinsde spermatozoïdes. Par ailleurs, lestoxines entraînent l’hyperactivité,le diabète, l’asthme, les allergies,l’obésité, le cancer, la déficience dusystème immunitaire et toutes sor-tes de désordres comportementaux.

Ces toxines sont tétragènes (agis-sant sur le fœtus) mutagènes (agis-sant sur les gènes) et cancérigènes.Heureusement, les nouveaux outilsscientifiques peuvent maintenantdétecter plus facilement d’infimesquantités de perturbateurs endo-

criniens. Les citoyennes et citoyenspeuvent ainsi dénoncer, mettre engarde et faire retirer des produitsau besoin.

Selon Barbara Vogt, quelque 100 000nouveaux composés chimiques ontété créés depuis la Seconde Guerremondiale. Environ 35 000 se retrou-vent au Canada. Ils sont partout.

Mises en garde

Évitez les matières plastiques nu-méro 3, 6, 7. Débarrassez-vous descontenants de plastique endom-magés, car plus ils le sont, plus ilslibèrent, entre autres, le bisphénolA. Choisissez des aliments fraisplutôt qu’en conserve. Évitez lescasseroles de type Téflon et surtoutne les utilisez plus si elles sont abi-mées. Utilisez des contenants enverre ou en céramique pour la cuis-son au micro-ondes.

Évitez les tissus inflammables, lesparfums d’ambiance, les répulsifs,les fongicides, les pesticides, lesdésherbants, les antibactériens etles désinfectants. Les composantesde ces produits aboutissent dans lelait maternel et dans l’eau des riviè-res et contaminent la faune ainsique la flore aquatique. Comme lesusines d’épuration d’eau n’arriventpas à les éliminer complètement,ils se retrouvent alors dans l’eaupotable du robinet.

Aérez la maison, époussetez àl’aide d’un chiffon humide, utilisezdes produits simples et naturelspour nettoyer, prenez des huilesessentielles plutôt que des fragran-ces industrielles. Achetez des pro-duits écologiques.

LE SABOTAGE HORMONAL

Pour en savoir plus, www.sabotage-hormonal.org.

Pour en apprendre davantage sur vos produits d’hygiène et de beauté, consultez www.cosméticsdatabase.com.

Loorrss ddee ll’’aasssseemmbbllééee dduu RRéésseeaauu

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lleess pprroodduuiittss dd''eennttrreettiieenn mméénnaaggeerr..

Marie-Claire Baigner

Membre

Comité national des femmes

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Québec – Chaudière-Appalaches

Montréal – Laval

Centre-du-Québec – Estrie – Mauricie

UN MOT DES RÉGIONS

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VAGUE DE DÉPARTS

Le 11 novembre dernier, une ac-tivité reconnaissance s’est tenuepour souligner l’engagement desix personnes dirigeantes :Christiane Fortin, présidente de lasection 127 — Éducation; Chris-tiane Gaudreau, trésorière de lasection 118 — Affaires munici-pales et Habitation; Jean-GuyMunger, président de la section104 — Ressources naturelles;Pierre Gamache, président de lasection 101 — Transports — Ré-gion de la capitale; PierreLanglois, trésorier de la section121 — Services Québec — CSPQ;Richard Labbé, président de lasection 110 — RAMQ — Traite-ment et service; et Jacques Cau-

vier, trésorier de la section 126 —Revenu — Vérification, enquêtes,législation et services en région.Ces militantes et militants delongue date ont quitté leur postepour relever de nouveaux défis oupour prendre une retraite bienméritée.

L’activité sous forme de « 5 à 7 »s’est déroulée après l’assembléerégionale. La présidente générale,Lucie Martineau, ainsi quel’équipe régionale ont profité del’occasion pour souligner l’im-plication hors pair de ces mem-bres au sein de l’organisation etleur souhaiter bonne chance dansleurs projets.

Steve Dorval Président régional

ÉLECTIONS À LA CONDITION FÉMININE

Lors de l’assemblée régionale des10 et 11 novembre dernier, lesdélégations officielles participan-tes ont procédé à la nominationd’une nouvelle responsable ré-gionale ainsi que d’une adjointe àla condition féminine.

Marie Bouillon de la section 205— Revenu Laval et Ghislaine La-forest de la section 215 — Multi-centres ont été respectivementélues responsable régionale etadjointe. L’équipe est complétéepar Colombe Leblanc, également

nommée adjointe. Nous tenons àsouligner le travail de cette der-nière, qui a assumé l’intérim enattendant la relève.

À la suite de ces nouvelles nomi-nations, l’équipe régionale nepeut passer sous silence les ef-forts et le dévouement continusde Linda Dumouchel et de Joce-lyne Dubé. L’équipe remercie sin-cèrement ces deux anciennesresponsables à la condition fémi-nine pour leur engagement, leurdisponibilité et leur travail ac-compli.

Pierre GravelPrésident régional

Marie Bouillon et Ghislaine Laforest

L’assemblée régionale a accueilli les notaires Audrey Chevalier et Joëlle Elliot-Tousignant

afin d'en apprendre davantage sur les incidences légales de la vie en couple, d’un décès

et de l'inaptitude physique ou psychologique.

Les régions 3, 4 et 5 ont organisé une rencontre interrégionale des représentants

syndicaux de la Sépaq à Châteauguay, en bordure du Lac Saint-Louis en Montérégie. Le

but était de discuter, mais aussi de compléter la formation et la réflexion concernant la

santé et la sécurité du travail.

Luc Légaré Président régional

À cette même assemblée, le président de la

section 410 — Laviolette, Éric Fournier, a

souligné le départ à la retraite de Jean-Pierre

Milot. Ce dernier a été vice-président,

secrétaire et président de la section 403 —

Trois-Rivières, avant de participer à la création

de la section 410 — Laviolette comme

secrétaire. Jean-Pierre a aussi siégé au Comité

national des statuts pour le Congrès 2008.

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Laurentides – Lanaudière – Outaouais

Bas-St-Laurent – Côte-Nord – Gaspésie et les îles

Montérégie

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CONFÉRENCE DECLAUDEVAILLANCOURTD’ATTAC-QUÉBEC

Lors de l’assemblée régionale denovembre dernier, le secrétairegénéral du SFPQ, Jacques Bou-chard, a fait un retour sur la der-nière négociation dans le secteurpublic. De plus, le coprésidentd’ATTAC-Québec, Claude Vail-lancourt, a livré une conférencesur la négociation de l’accordéconomique qui se déroule de-puis deux ans entre le Canada etl’Union européenne. Cet accordéconomique et commercial vaplus loin que tous les accords né-gociés à ce jour, car il inclut lesprovinces et les municipalités.

Cette négociation, qui passeinaperçue dans les médias et sefait à l’insu de la population, vise àréduire le rôle de l’État à un sim-ple spectateur. Les négociateursgouvernementaux n’ont pasdaigné consulter la société civile.Ils se sont plutôt attardés aux re-présentants des grandes entrepri-ses transnationales.

Cet accord constitue une menacepour la souveraineté alimentaire,l’environnement, les services pu-blics et les monopoles d’État comme Hydro-Québec et PostesCanada. Il place les droits desentreprises avant ceux descitoyens et des institutions démo-cratiques. Ce sont nos richessescollectives qui sont en danger.Pour en savoir davantage :www.commercejuste.ca.

Sylvain GendronPrésident régional

BONNE RETRAITE!

Lors de l’assemblée régionale du 11 novembre dernier, l’équiperégionale a souligné le départ à la retraite de trois de ses membres :Francine Bernard, agente d’aide socio-économique au CLE deSaint-Hyacinthe et secrétaire de la section 305, Louise Hébert,préposée aux permis à la SAAQ à Granby de même que trésorière dela section 307, ainsi que Martine Langevin, agente de bureau auMRNF de Longueuil et présidente de la section 309.

De nouveaux défis s’offrent maintenant à elles. Merci de votreengagement. Nos chemins se croiseront sûrement dans le futur.Bonne retraite à vous!

France GrégoirePrésidente régionale

Sylvain Gendron, président régional; Louise Bélanger, représentante régionale à la

condition féminine; Claude Vaillancourt, conférencier; Jacques Bouchard, secrétaire

général; Berthold Landry, représentant régional technique.

Nelson Carrier, Patrice Bélanger, Onil Loisel, Richard Caron et Marius Boudreault.Francine Bernard, Louise Hébert, Martine Langevin

et France Grégoire, présidente régionale.

DÉPART À LA RETRAITE

L’assemblée régionale a souligné les vingt ans d’implication d’OnilLoisel. Ce chef d’équipe au ministère des Transports a notammentoccupé le poste de secrétaire de la section 606 – Baie-des-Chaleurs.L’équipe régionale lui a remis une plaque souvenir. Ce dernier prendrasa retraite d’ici quelques mois.

Richard CaronPrésident régional

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