Noir Jaune

Bleu Rouge1

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Bleu Rouge

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BleuRouge

Lionel Messi

Cristiano Ronaldo

*64e ANNE - No 20 046 0,95 France mtropolitaine Mercredi 27 mai 2009 www.lequipe.fr

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE LAUTOMOBILE

RO

LA

ND

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RR

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CHEF-DUVRE ANNONCE

TSONGASE POSE L(Page 13)

MONFILSSE RASSURE(Page 16)

Lopposition de styles et lexceptionnelle qualit du jeu pratiqupar le FC Barcelone et Manchester United, ajoutes au nombrede stars prsentes sur la pelouse du stade Olympique de Romece soir (20 h 45), sont la promesse dune grandiose finalede la Ligue des champions. (Pages 2 6)

FOOTBALL

ROLAND-GARROS, COURTS PHILIPPE-CHATRIER ET SUZANNE-LENGLEN, HIER. Vainqueur de Julien Benneteau (6-4, 3-6, 6-3, 6-4),Jo-Wilfried Tsonga a ralis une solide entre dans le tournoi et sest qualifi pour le deuxime tour, o il affrontera lArgentin Juan Monaco,demain. Gal Monfils a quant lui aisment domin lAmricain Reynolds (6-2, 6-3, 6-1) et semble avoir progress physiquement. De bonaugure avant de rencontrer, demain aussi, le Roumain Crivoi. (Photo Pierre Lahalle et Jean-Marc Pochat/Lquipe)

Le rsultat de la finale et le leadership europen dpendront certainement du duel que se livreront distance Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, les joyaux du FC Barcelone et de Manchester United. (Photos Pascal Rondeau/Lquipe et Offside/Presse Sports)

LE MILAN LA RELANCEPOURGOURCUFF(Page 7)

LQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2,10 ; AUTRICHE, 2,80 ; BELGIQUE, 1,50 ; CANADA, 3,95$CA; DOM, 1,50 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRCE, 2,20 ; ITALIE, 1,90 ; IRLANDE, 2 ; LUXEMBOURG, 1,50 ; MAROC 15 MAD; PAYS-BAS, 2,20 ; PORTUGAL CONT 2, 20 ; ROYAUMEUNI, 1,50; SUISSE 2,50 FS; TUNISIE 2,40 DIN

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Questions...... DU JOUR

Jo-Wilfried Tsongaatteindra-t-il au moinsles quarts de finaledu tournoide Roland-Garros ?

www.lequipe.fr entre 6 heures et 23 heuresou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro+cot dun SMS).

?... DHIER

Nombrede votants : 19 831

Le FC Barcelone remportera-t-ilce soir la Ligue des champions ?

OUI 61 %NON 36 %NSP 3 %

Fondateur : Jacques GODDET

Direction, administration, rdaction et ventes : 4, cours de lIle Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt BP 10302. Tl. :01-40-93-20-20.

SAS INTRA-PRESSECapital : 2.167.240 . Dure : 99 ans.Principal associ : S.A. ditions P. AMAURY.Prsident : Marie-Odile AMAURY.

S.N.C. LEQUIPECapital : 50 000 . Dure : 99 ans du 26 juillet 1985. Sige social : 4, cours de lIle Seguin, 92102 Boulogne-BillancourtBP 10302. Grant : Marie-Odile AMAURY. Principal associ : SAS INTRA-PRESSE.

Directeur gnral, Directeur de la publication : Franois MORINIRE

Directeur de la rdaction du quotidien : Fabrice JOUHAUD

VENTES : Tl : 01-40-93-20-05

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IMPRESSION : CINP (77 - Mitry-Mory), CIRA (01 - Saint-Vulbas), CILA (44 - Hric), CIP (13 - Istres), CIMP (31 - Escalquens).Sige social : 25, av. Michelet, 93400 Saint-Ouen.Nancy-Print (54 - Jarville). Sige social : RPI SAS 8, square Chanton,92200 Neuilly-sur-Seine.Dpt lgal : parution.

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Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tl. : 01-40-10-52-15.

Commission paritaire no 1212I82523 ISSN 0153-1069.

SE

Tirage du Mardi 26 mai 2009 : 368 092 exemplaires

FC BARCELONE

Date de cration : 1899. Stade : Camp Nou (98 787 places). Prsident : Joan Laporta. Entraneur : Josep Guardiola.

PalmarsChampionnats dEspagne : 19 (1929, 1945, 1948, 1949, 1952, 1953, 1959, 1960, 1974, 1985, 1991, 1992, 1993, 1994, 1998, 1999, 2005, 2006, 2009).Coupes dEspagne : 25 (1910, 1912, 1913, 1920, 1922, 1925, 1926, 1928, 1942, 1951, 1952, 1953, 1957, 1959, 1963, 1968, 1971, 1978, 1981, 1983, 1988, 1990, 1997, 1998, 2009).Supercoupes dEspagne : 7 (1983, 1991, 1992, 1994, 1996, 2005, 2006). Coupes de la Ligue : 2 (1983, 1986). Ligues des champions : 2 (1992, 2006). Coupes de lUEFA : 3 (1958, 1960, 1966).Coupes des Coupes : 4 titres (1979, 1982, 1989, 1997).Supercoupes dEurope : 2 (1992, 1997).

MANCHESTER UNITED

Date de cration : 1878. Stade : Old Trafford (68 217 places). Prsident : Malcolm Glazer. Entraneur : Alex Ferguson.

PalmarsChampionnats dAngleterre : 18 (1908, 1911, 1952, 1956, 1957, 1965, 1967, 1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001, 2003, 2007, 2008, 2009). Coupes dAngleterre : 11 (1909, 1948, 1963, 1977, 1983, 1985, 1990, 1994, 1996, 1999, 2004). Coupes de la Ligue : 3 (1992, 2006, 2009). Community Shield : 17 (1908, 1911, 1952, 1956, 1957, 1965, 1967, 1977, 1983, 1990, 1993, 1994, 1996, 1997, 2003, 2007, 2008). Ligues des champions : 3 (1968, 1999, 2008). Coupe des vainqueurs de Coupe : 1 (1991). Coupes du monde des clubs : 2 (1999, 2008).

2222 %CCest le pourcentage de t l t dvictoires de Thierry Henry

en 22 confrontations face Manchester United : 5 victoires,8 nuls, 7 dfaites avec Arsenal (de 1999 2007) ; 1 nul et une dfaite avec Barcelone (0-0, 0-1, les 23 et 29 avril 2008, en demi- finales de Ligue des champions).

avec

BARCELONE MANCHESTE

dhui, Rome (ITA), stade Olympique, en direct sur TF

Entraneur : J. Guardiola.Remplaants : 13 Pinto (g., 33 ans, 1,85 m, 82 kg), 2 Caceres (URU, 22 ans,1,79 kg, 77 kg), 16 Sylvinho (BRE, 35 ans, 1,73 m, 67 kg), 21 Hleb (BLR, 28 ans, 1,82 m, 72 kg), 11 Bojan (18 ans, 1,70 m, 65 kg), 27 Pedro (21 ans, 1,69 m,67 kg), 7 Gudjohnsen (ISL, 30 ans, 1,85 m, 83 kg),

Absents : G. Milito, Marquez (genou), Jorquera (g.) (dos), V. Sanchez (doigt).Suspendus : Abidal, Daniel Alves.

Remplaants : 29 Kuszczak (g., POL, 27 ans, 1,90 m, 84 kg), 6 W. Brown(29 ans, 1,85 m, 74 kg) ou 21 Rafael (BRE, 18 ans, 1,72 m, 80 kg), 23 J. Evans (ILN, 21 ans, 1,88 m, 77 kg), 18 Scholes (34 ans, 1,70 m, 70 kg), 9 Berbatov (BUL, 28 ans, 1,88 m, 79 kg), 32 Tvez (ARG, 25 ans, 1,69 m, 77 kg), 41 Macheda (ITA, 17 ans, 1,82 m, 75 kg) ou 17 Nani (POR, 22 ans, 1,75 m, 66 kg).Absents : Foster (genou), G. Neville, Fabio, Eckersley, Gibson, Welbeck (choix de lentraneur). Suspendu : D. Fletcher.

Entraneur : A. Ferguson (ECO).

Arbitre : M. Busacca (SUI)

L, 29 ans,(MAL1,83 mm, 77 kg)1 83

Se. Keita15

FRA, 31 ans,(F88 m, 83 kg)1,

14

(22 ans,nsns1,85 mm, 75 kg)m

Piquq 3

(25 ans,1,69 m, 64 kg)

Iniesta8

(27 ans,78 kg)1,83 m, 7

Valds10 ans,(20(89 m, 73 kg)1,8

Busquetsq28

(CAM, 28 ans,81 m, 75 kg)1,

Etoo9

(CIV, 26 ans,26 ans,1,87 m, 78 kg)m, kg)

Y. Tour24

(29 anns,1,70 mm, 68 kg)

Xavi6

(31 anns,1,78 m, 78 kg)m 78 kg)1,78 m, 78 kg)

Puyol (cap.)y p5

(ARG, 211 ans,RG1,69 m, 67 kg))9 m,

Messi10(POR, 24 aans,(PO1,84 m, 755 kg)1

C. Ronaldo7

(IRL, 28 ans,1,90 m, 75 kgg)1,90 m, 75 kgg)

OShea22

(GAL, 35 ans,( ,1,80 m, 68 kg1 g)

Giggs (cap.)gg p11

(30 ans,1,89 m, 82 kgg)g

R. Ferdinand5

(27 ans,ns1,833 m, 74 kg)m,

Carrick16(HHOL, 38 ans,H1,97 m, 84 kg)97 m, 84 kg)97 m, 84 kg)

Van der Sar1

(CDSS, 28 ans,1,75 m, 70 kg)

Park J.-S.13

(BRE, 21 ans,(1,76 m, 69 kg1 g)

Anderson8

(SER, 27 ans,1,88 m, 84 kgg)

Vidic15

(23 aans,1,81 m, 78 kg)

Rooneyy10

(FRA, 28 ans,,1,75 m, 76 kgg)g

vra3

Henryy

LHUMEUR FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (finale) FC BARCELONE - MANCHESTER UNITED

PHASE DE GROUPES1re journe (mardi 16 septembre 2008) : FC Barcelone - Sporting Portugal (POR) :3-1 ; 2e journe (mercredi 1er octobre) : Chakhtior Donetsk (UKR) - FC Barcelone :1-2 ; 3e journe (mercredi 22 octobre) : FC Ble (SUI) - FC Barcelone : 0-5 ; 4e jour-ne (mardi 4 novembre) : FC Barcelone - FC Ble (SUI) : 1-1 ; 5e journe (mercredi26 novembre) : Sporting Portugal (POR) - FC Barcelone : 2-5 ; 6e journe (mardi9 dcembre) : FC Barcelone - Chakhtior Donetsk : 2-3.Le FC Barcelone termine 1er du groupeC avec 13 points, devant le Sporting Portugal(12), le Chakhtior Donetsk (9) et le FC Ble (1). HUITIMES DE FINALEAller (mercredi 25 fvrier 2009) : Lyon - FC Barcelone : 1-1 ; retour (mardi11 mars) : FC Barcelone - Lyon : 5-2. QUARTS DE FINALEAller (mercredi 8 avril) : FC Barcelone - Bayern Munich (ALL) : 4-0 ; retour (mardi14 avril) : Bayern Munich (ALL) - FC Barcelone : 1-1. DEMI-FINALESAller (mardi28avril) : FCBarcelone- Chelsea (ANG) : 0-0 ; retour (mercredi6 mai) :1-1.Bilan : 6 victoires, 5 nuls, 1 dfaite, 29 buts marqus, 13 buts encaisss.

LE PARCOURS DE MANCHESTER UNITED PHASE DE GROUPES1re journe (mercredi 17 septembre) : Manchester United - Villarreal (ESP) : 0-0 ;2e journe (mardi 30 septembre) : Aalborg (DAN) - Manchester United : 0-3 ;3e journe (mardi 21 octobre) : Manchester United - Celtic Glasgow : 3-0 ; 4e jour-ne (mercredi 5 novembre) : Celtic Glasgow - ManchesterUnited : 1-1 ; 5e journe(mardi 25 novembre) : Villarreal (ESP) - Manchester United : 0-0 ; 6e journe (mer-credi 10 dcembre) : Manchester United - Aalborg (DAN) : 2-2.Manchester United termine 1er du groupe E avec 10 points, devant Villarreal (9),Aalborg (6) et le Celtic Glasgow (5e). HUITIMES DE FINALEAller (mardi 24 fvrier 2009) : Inter Milan (ITA) - Manchester United : 0-0 ; retour(mercredi 12 mars) : Manchester United - Inter Milan (ITA) : 2-0. QUARTS DE FINALEAller (mardi 7 avril) : Manchester United - FC Porto : 2-2 ; retour (mercredi15 avril) : FC Porto - Manchester United : 0-1. DEMI-FINALESAller (mercredi29avril) : ManchesterUnited- Arsenal (ANG) : 1-0 ; retour (mardi 5mai) : Arsenal (ANG) - Manchester United : 1-3.Bilan : 6 victoires, 6 nuls, 0 dfaite, 18 buts marqus, 6 encaisss.

PALMARS1956 : Real Madrid (ESP)1957 : Real Madrid (ESP)1958 : Real Madrid (ESP)1959 : Real Madrid (ESP)1960 : Real Madrid (ESP)1961 : Benfica Lisbonne (POR)1962 : Benfica Lisbonne (POR)1963 : AC Milan (ITA)1964 : Inter Milan (ITA)1965 : Inter Milan (ITA)1966 : Real Madrid (ESP)1967 : Celtic Glasgow (ECO)1968 : Manchester United (ANG)1969 : AC Milan (ITA)1970 : Feyenoord Rotterdam (HOL)1971 : Ajax Amsterdam (HOL)1972 : Ajax Amsterdam (HOL)1973 : Ajax Amsterdam (HOL)1974 : Bayern Munich (ALL)1975 : Bayern Munich (ALL)1976 : Bayern Munich (ALL)1977 : Liverpool (ANG)1978 : Liverpool (ANG)1979 : Nottingham Forest (ANG)1980 : Nottingham Forest (ANG)1981 : Liverpool (ANG)1982 : Aston Villa (ANG)

1983 : Hambourg (ALL)1984 : Liverpool (ANG)1985 : Juventus Turin (ITA)1986 : Steaua Bucarest (ROU)1987 : FC Porto (POR)1988 : PSV Eindhoven (HOL)1989 : AC Milan (ITA)1990 : AC Milan (ITA)1991 : toile Rouge Belgrade (YOU)1992 : FC Barcelone (ESP)1993 (*) : Marseille1994 : AC Milan (ITA)1995 : Ajax Amsterdam (HOL)1996 : Juventus Turin (ITA)1997 : Borussia Dortmund (ALL)1998 : Real Madrid (ESP)1999 : Manchester United (ANG)2000 : Real Madrid (ESP)2001 : Bayern Munich (ALL)2002 : Real Madrid (ESP)2003 : AC Milan (ITA)2004 : FC Porto (POR)2005 : Liverpool (ANG)2006 : FC Barcelone (ESP)2007 : AC Milan (ITA)2008 : Manchester United (ANG)

(*) Auparavant appele Coupe dEurope des clubs champions, la C 1 se nomme Liguedes champions depuis la saison 1992-1993, mme si le systme des poules apparat dsla saison prcdente.

BILAN PAR CLUB9 victoires : Real Madrid (1956, 1957, 1958, 1959, 1960, 1966, 1998, 2000, 2002).7 victoires : AC Milan (1963, 1969, 1989, 1990, 1994, 2003, 2007).5 victoires : Liverpool (1977, 1978, 1981, 1984, 2005).4 victoires : Ajax Amsterdam (1971, 1972, 1973, 1995), Bayern Munich (1974, 1975,1976, 2001).3 victoires : Manchester United (1968, 1999, 2008).2 victoires : Benfica Lisbonne (1961, 1962), Inter Milan (1964, 1965), Juventus Turin(1985, 1996), Nottingham Forest (1979, 1980), FC Porto (1987, 2004), FC Barcelone(1992, 2006).1 victoire : Celtic Glasgow (1967), Feyenoord Rotterdam (1970), Aston Villa (1982),Hambourg(1983),Steaua Bucarest (1986),PSV Eindhoven(1988),toileRouge Belgrade(1991), Marseille (1993), Borussia Dortmund (1997).

BILAN PAR PAYS11victoires :Angleterre(Liverpool5, ManchesterUnited3,NottinghamForest2,AstonVilla 1), Espagne (Real Madrid 9, FC Barcelone 2), Italie (AC Milan 7, Inter Milan 2, Juven-tus Turin, 2).6 victoires : Allemagne (Bayern Munich 4, Hambourg 1, Borussia Dortmund 1), Pays-Bas (Ajax Amsterdam 4, Feyenoord Rotterdam 1, PSV Eindhoven 1).4 victoires : Portugal (Benfica Lisbonne 2, FC Porto 2).1victoire: cosse (CelticGlasgow),France(Marseille),Roumanie(SteauaBucarest),Yougoslavie (toile Rouge Belgrade).

BUTEURS

1. Messi (FC Barcelone), 8 buts.2. Klose (Bayern Munich), Gerrard (Liverpool FC), 7 buts.4. Adebayor (Arsenal), Henry (FC Barcelone), Lopez (FCPorto), Del Piero (Juventus Turin), 6 buts.8. Van Persie (Arsenal), Drogba (Chelsea), Milevskyi(Dynamo Kiev), Eto'o (FC Barcelone), Gilardino (Fiorenti-

na), Benzema (Lyon), Niang (Marseille), 5 buts.15. Agero, Maxi Rodriguez (Atletico Madrid), Ribry(Bayern Munich), Jadson (Chakhtior Donetsk), Bangoura(Dynamo Kiev), Berbatov, C. Ronaldo, Rooney (Manches-ter United), Koevermans (PSV Eindhoven), Mantzios(Panathinakos), J. Llorente (Villarreal), 4 buts.

26. Brighi, Vucinic (AS Rome), Curth (AaB Aalborg), Gal-las, Walcott (Arsenal), Toni (Bayern Munich), Lampard(Chelsea), Bojan, Xavi Hernandez (FC Barcelone), Giza(Fenerbahe), Iaquinta (Juventus Turin), Kuyt (LiverpoolFC), Juninho (Lyon), Karagounis (Panathinakos), Raul,Van Nistelrooy (Real Madrid), Rossi (Villarreal), 3 buts.

SCURIT

Romecouteaux tirs ROME NE SERA PAS militaris pour cette finale. GiuseppePecoraro, le prfet de police de Rome, la assur avant-hier alorsque la ralitdit toutautre chose et que la villeest blinde. Plusde1 500 agents des forces de lordre se tiendront aujourdhui auxabordsdu stadeOlympique.Les autorits italiennes ont la frousseque cette finale soit entache dactes de violence.Et pas seulement elles. Le quotidien anglais Times a qualifi il y aquelques jours Rome de stabcity ,ville des coups de poignard.Il est vrai que certains tifosi ultras de lAS Rome ont une tristespcialit : attaquer les supporters des quipes adverses coupsde couteau dans la cuisse ou le fessier.Lhypothsedaffrontementsen dehorsdu stade entre supportersdu club romain, qui seront surveills par la police locale, et de

Manchester United nest pas exclure. Ils se dtestent. Le 4 avril2007,de trsgraves incidentsstaientproduitsdanscestade lorsduquart de finalealler de la Ligue des championsentre la Romaetles Red Devils (2-1). Les forces de lordre transalpines avaientcharg des fans anglais qui voulaient rpondre aux ultrasromains. La police a aussi peur du comportement denviron 5000 supporters anglais, qui devraient tre aujourdhui Romesansbillet pour le match. Pour limiter les risquesde dbordement,la vente dalcool aux abords du stade et dans le centre-ville estinterdite depuis hier 17 heures et le sera jusqu 6 heures demainmatin. Mais les commerants, patrons de bar et de restaurantromains respecteront-ils cet injonction ? Rien nest moins sr. Y. Ri. et J.-M. R.

Giggs tientla cordeSIR ALEX FERGUSON na rien laissfiltrer concernant son onze de dpart.Tout indique cependant quil aligneralquipe qui stait impose Arsenalen demi-finales retour (3-1, le 5 mai).Sauf bien entendu Darren Fletcher,suspendu, ce qui na pas empchlinternational cossais de sentraneravec le reste du groupe (24 joueurs autotal), hier, en fin de journe, au stadeOlympique de Rome.Ryan Giggs apparat le mieux placpour suppler Fletcher, mais Fergusonattend, semble-t-il, de connatrelquipe de dpart du Bara pour sedcider dfinitivement. Si ThierryHenry et Andrs Iniesta sont bien l etque les Catalans disposent donc detous leurs atouts offensifs, le managerde MU pencherait pour un 4-3-3, avecdfense basse et jeu de contre-attaque. Sinon, il pourrait opter pourune tactique plus audacieuse, avecPark Ji-sung (et non Giggs) au milieude terrain, Cristiano Ronaldo sur lailedroite et Carlos Tvez avant-centre. Unposte destin normalement ce soir auBallon dOr France Football 2008. J.-M. R.

ROME, STADE OLYMPIQUE, HIER. Thierry Henry, sous les yeux de Pep Guardiola ( droite) etun membre du staff, a particip avec le sourire la sance du Bara sur la pelouse romaine.Que le Franais devrait refouler ce soir, comme titulaire. (Photo StphaneMantey/Lquipe)

Keita latralgauche,Messiavant-centre ?LES PICES DU PUZZLE de Guardio-la simbriquent peu peu. En dbut desoire, lentraneur du Bara a donnun indice supplmentaire sur la com-position de sa dfense, o Seydou Kei-ta devrait occuper le couloir gauche. Jai confiance en lui et, si je laiconvaincu, cest que jai un grand pou-voir de sduction. Le Bara saligne-ra avec sept joueurs forms au clubdont ses trois milieux Xavi, Busquets etIniesta. En cours dentranement, hier,Busquets a reu un coup sur une che-ville et a aussitt interrompu la sancepour recevoir des soins. La trs pro-bable participation dHenry, absentdepuis le 2 mai, devrait se faire surlaile gauche. Mais la grande nouveau-t serait de reconduire lexprienceMessi en avant-centre, comme contreleReal Madrid (6-2, le2 mai). Un casdefigure o Etoo, sur le flanc droit, avaitralis une prestation dfensiveexceptionnelle. Le Camerounais, quine marque plus malgr une grandegnrosit, serait alors nouveau sol-licit en premier rideau dfensif etpourrait prter main forte au milieu deterrain. G. R.

Henry doit jouerFinaliste en 2006 avec Arsenal, le Franais, bless depuis trois semaines, a tout faitpour tre prsent ce soir sur la pelouse. Il devrait y tre.ROME de notre envoy spcial

DEPUIS TROIS SEMAINES, Thier-ry Henry na que ce match en tte. Lematch de sa vie. Mais il tait dit quele chemin qui le mnerait Romeserait extrmement tortueux.Le 3 mai, lors du clasico qui a consa-cr la domination du Bara sur leReal Madrid (6-2), le Franais sestbless dans un choc avec SergioRamos. Victime dun tirement duligament postrieur au genou droit,il na pas jou depuis et ne sest pasexprim non plus. Mais, hier soir, latendance tait plus qu lopti-misme : le recordman de buts chezles Bleus devrait tre sur la pelouseau coup denvoi ce soir.Hier, lors de lultime sance dentra-nement au stade Olympique, Henryaffichait une mine dtendue. Aprsstre entretenu plusieurs minutesavec Grard Houllier, son entraneuren juniors et chez les 20 ans franais,il a particip lintgralit de lasance, compose de toros, puisdune squence de conservation duballon deux touches de balle.Alors que ses partenaires stiraient,il a conclu son exercice par desfrappes et des ouvertures, exclusive-ment du pied gauche. Je pensequils vont jouer, affirma Guardiolajuste avant, en voquant galementle cas dIniesta. Bien sr, il y a tou-jours un risque. Mais sils ntaientpasprts, je ne lesprendrais pas. Silsntaient pas en condition de jouerune finale, je ne lenvisageraismmepas. Henry, qui se connat parfaitement,ne prendrait pas le risque daggraversa blessure, un risque valu entresix et huit semaines dindisponibi-lit. Aprs 107 apparitions en Liguedes champions sous quatre maillotsdiffrents (Monaco, Juventus Turin,

Arsenal et Barcelone) et 51 buts (*),il sait aussi quil dispute peut-tre cesoir sa deuxime etdernire finale deLigue des champions, le seul trophequi manque son incroyable palma-rs.En 2006, aprs avoir port bout debras Arsenal lors dune pique cam-pagne europenne, il tait passtout prs du sacre (1-2 contre le Bar-a), laissant ses futurs coquipiersles honneurs du Stade de France.Trois ans aprs, avec ses 26 buts ins-crits toutes comptitions confon-

dues, il est devenu lun des rouagesessentiels de la mcanique catalane.Et sa prsence face aux hommes deFerguson, lequel a longtemps rvde sa venue Manchester, ne peuttre sans incidence. Alors, Henrysera bien l pour disputer le match desa vie.

JRME LE FAUCONNIER

(*) Avec 51 buts, Henry est quatrimeau classement des meilleurs buteursde lhistoire de la Ligue des championsderrire Raul, 64 ; Van Nistelrooy, 60 ;et Chevtchenko, 56.

FOOTBALL - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- -

Cruyff : Le Bara na pas de souci se faire Page 5

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Rooney, forcment anglais Page 6 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- -

Nantes saccroche aux branches Page 8

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Toute lactu foot Pages 2 9CYCLISME

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Jalabert : Il faut un esprit France Page 11

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Santoro, Cornet, Clment :bonne nuit les petits Page 15

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Razzano : pour son coach-fianc Page 17

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Karabatic dj Montpellier Page 17RUGBY

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Paris avance masqu Page 18PATINAGE ARTISTIQUE

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Enceinte, Delobel prpare les JO Page 19

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LE PARCOURS DU FC BARCELONE

PAGE 2 MERCREDI 27 MAI 2009

SOMMAIRE

Noir Jaune

Bleu Rouge3

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

Didier BRAUNdbraun@lequipe.presse.fr

Tableau final

31

10

00

22

11

40

13

10

03

11

44

11

Quarts de finale Demi-finales FinaleAujourdhui, Rome (ITA),stade Olympique,20 h 45 (TF 1).

Aller :

Aller : Retour :

Retour :

Villarreal (ESP)FC Porto (POR)MANCHESTER U. (ANG)

ARSENAL (ANG)

Liverpool (ANG)

FC BARCELONE (ESP)

CHELSEA (ANG)

Bayern Munich (ALL)ChelseaFC BARCELONE

MANCHESTER U.Arsenal

FC BarceloneManchester U.

55SSil gagnait ce soir,il it ile FC Barcelone

serait le cinquime club de lhistoire russir la mme anne le triplC 1 - Championnat - Coupe nationale.Les cossais du Celtic Glasgow (1967), les Nerlandais de lAjax Amsterdam (1972) et du PSV Eindhoven (1988) et Manchester United (1999) ont dj russi cet exploit.

FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (finale) FC BARCELONE - MANCHESTER UNITED

Patienter oupercuterLE JEU. Pour ces deux grandes quipes offensives, la cl du succs se situera aussidans leur aptitude altrer le jeu adverse.CE NEST PAS PARCE QUE vont saffronter lesdeux plus belles attaques europennes que lonassistera obligatoirement un somptueux festivaloffensif. Rome, il ne sagira pas de remporter unconcours dlgance. Les deux quipes devront lafois imposer leur jeu et annihiler celui de ladversaire.DES RESSEMBLANCES. Barcelone et Manches-ter voluent avec des organisations semblables, enzone, en 4-3-3. United peut jouer avec deux atta-quants centraux, mais dans les phases finales, Fergu-son abandonne toujours cette option. Dans ces confi-gurations, la mainmise sur la construction au milieude terrain est prpondrante. Tour est au Bara ceque Carrick est Manchester ; Iniesta-Xavi et Flet-cher-Anderson sont les pistons meneurs des deuxquipes, avec des caractristiques individuelles diff-rentes : plus de puissance de pntration Manches-ter, plus de varit de jeu court dans les intervalles auBara. Laudace et la virtuosit des attaquants sontdeux autres points communs vidents.JEU PLAC OU JEU PROFOND. Le jeu court deBarcelone, dans de petits espaces, avec de nombreuxretours en arrire, semble hypnotiser ladversaire,comme ce fut le cas du Bayern ananti en quarts definale aller (0-4). La possession du ballon est sa rgledor. La recherche de la situation la plus favorablepour finir est permanente. Elle passe souvent par des

retours au centre des ailiers (Messi le gaucher, droite, Henry le droitier, gauche) et des pointsdappui au milieu pour terminer par des passescourtes vers un joueur faisant un appel crois. Dansce travail dapproche patiente, les deux latraux sontimportants, notamment Daniel Alves droite.Manchester cherche davantage la percussion dans lejeu profond, mme sil nabuse pas de transmissionslongues. Les courses sont plus pntrantes, les carac-tristiques dAnderson, Fletcher, Rooney, Park,Ronaldo sinscrivant dans cette logique.CONTRER LADVERSAIRE. En demi-finales,Chelsea a montr la voie pour contenir le jeu de Bar-celone. Lancien international irlandais Tony Cascari-no a crit dans sa chronique du Times : Les quipesanglaises savent comment battre Barcelone. Com-ment ? En tant anglaises. tre anglais, cest impo-ser un dur combat, physique et disciplin. Manches-ter devra invitablement mettre beaucoup de densitpour couper les lignes de transmission et bloquerlanimation du jeu sur les cts. Il ny a pas dinqui-tude quand on dispose de joueurs comme Carrick,Anderson, Rooney, Park, devant une dfense colos-sale. Plus que les lignes, cest la profondeur que Bar-celone devra couper dans lvolution du jeu anglais.Pour cela, il faudra empcher la prise de vitesse col-lective et individuelle. Le Bara met toujours beau-

coup dagressivit ds la perte du ballon pour le rcu-prer le plus vite possible. Ce sera lune des solutionsde ce soir.VULNRABLES ? Dans le dispositif dfensif deManchester, ncessairement trs exigeant, il peutsuffire quun chanon saute pour que ldificescroule. Ronaldo donne parfois le sentiment dtrecelui-l. Il ne se proccupe pas toujours de dfendre,maisdans les grandes occasions, il saitmettre lamain la pte. Face au Bara, sans doute vaut-il mieuxquil joue avant-centre plutt que sur laile.Dans sa propension jouer trs haut, Barcelonelaisse des espaces. Dans son aptitude se projetervite vers lavant, Manchester peut en profiter.LE POIDS DES ABSENTS. Une quipe, mmequand elle dispose des plus grands attaquants, abesoin de stabilit dfensive. Ce nest pas le cas auBara actuellement. Si Tour passe en dfense, ilnaura plus lapport si apprciable qui est le sien aumilieu. Lanimation sur le ct droit va aussi perdrebeaucoup avec labsence dAlves. Manchester,cest celle du trs tonique Fletcherqui pose problme.Il est si important dans le rapport dfense-attaquequil nest pas sr que Giggs, par exemple, puisseavoir le mme impact.

DIDIER BRAUN

Coupes

QUAND SURVIENNENTles ul t imes tours deCoupe, une obsession sai-sit les derniers survivants :soulever le trophe, quilsagisse dune coupe ven-true grandes oreilles,dun saladier rococo oudun vase en faux cristal.Au dbut de la saison, lechemin pour latteindresemblait trop alatoirepour en faire un objectif.

Mais les tours sont passs. Les quali-fis taient deux fois moins nombreux chaque fois et chaque fois la Coupetitillait les neurones un peu plus. Cer-tains entraneurs dploraient cetenvahissement de lesprit des joueurset supporters, alors que le pain quoti-dien du Championnat ntait pasassur. Mais cette formule du gagnerou mourir ajoutait encore lexcita-tion ambiante. Et voici ce 27 mai oune seule chose compte, quel que soitle programme du soir la tl : fran-chir les demi-finales de la Coupe delOise, qui se jouent aujourdhui, 19heures, ici entre Chambly et Rib-court, et l entre Saint-Just-en-Chaus-se et la B de Beauvais. FC Barcelone-Manchester United ? Ils regarderont,s i l s on t l e temps , ap rs l adouche. D. Br.

MANCHESTER UNITED

Ferguson : Il nest pasinterdit de dfendre ROME de notre envoy spcial

MANCHESTER UNITED va-t-il jouer aussi dfensi-vement que Chelsea en demi-finales pour contrerlattaque de Barcelone ? Il nest pas interdit de dfendre en football, et la dfenseest mme la base du jeu. Mais Manchester United nest pasChelsea. Nous avons notre propre style, et les joueurs pourcrer et marquer des buts. Beaucoup de grands joueurs seront runis sur lapelouse de Rome. Est-ce la garantie dune finalespectaculaire ? Je pense en effet que ce sera une belle finale. Les der-nires nont pas toujours offert des sommets dans le jeu,sauf celle de lanne dernire bien sr (sourire). On va ren-contrer une trs forte quipe, avec plusieurs joueurs declasse mondiale, mais Manchester United a ses propresarmes et je veux que nous les imposions. Les deux quipesaiment avoir le contrle du ballon, le faire circuler, et, monavis, la possession sera une cl essentielle du match. Manchester United semble avoir un banc sup-rieur celui du FC Barcelone. Nous avons un suspendu (Fletcher). Barcelone en a deux(Alves et Abidal), plus un bless (Marquez) et deux joueursqui reviennent de blessure (Henry et Iniesta). Je pense doncavoir en effet plus doptions sur le banc, et cest une autredonne trs importante. J-M. R.

FC BARCELONE

Guardiola: On dpendsurtout de nous-mmes ROME de notre envoy spcial

SAPPROCHE-T-ON dune finale comme celle-lavec la gorge noue ? Dans une finale, il y a toujours un facteur dramatique quenous devons laisser au vestiaire. Cest la grande force desquipes exprimentes de savoir faire abstraction de toutemotion et de se concentrer uniquement sur le rsultat. Nous,on va essayer de dmontrer ce quon a russi faire toutelanne : bien jouer en tant fidles notre style. Le fairedevant la meilleure quipe du monde, est un honneur. Comment avez-vous tudi votre adversaire,quesprez-vous quil fasse ? Jai vu beaucoup de vidos, jai demand dautres dtails Gerard (Piqu, qui a pass trois ans MU) mais en fait, ondpend surtout de nous-mmes. La finale sera notre soixanteet unime match de la saison. Physiquement, je ne sais pascommentnous serons maiscest sr, on jouerapour la posses-sion du ballon. Le paradoxe, cest quon est une quipe depetits et chaque fois quon a jou contre des quipes pluspuissantes, a nous a russi. En attaque, votre mthode nest-elle pas tropprvisible ? Je nai pas une mthode. Jai seulement de bons joueurs.On essaie de jouer en quipe, de bien faire ce quon sait faireet de se corriger. Messi et Samuel (Etoo) peuvent jouer decent faons diffrentes. Ce nest pas un problme. G. R.

RomeattendsonempereurTrs handicap en dfense, le Bara aura besoin de magie pour empcher le doubl de Manchester United.Les deux plus bellesquipes du mondedisputent, ce soir Rome,la finale de la Liguedes champions en pointdorgue dune saisonpareillementexceptionnelle.Manchester United, quipeut devenir le premierchampion dEurope conserver son trophedepuis lAC Milan en 1990,concentre les faveurs dumonde du foot depuis queBarcelone est confrontaux absences etaux joueurs revenantde blessures.

ROME de notre envoy spcial

DANS LA TOUFFEUR du stade Olym-pique, lombre des statues antiqueset des pins parasols, il y avait dans lairromain, hier, une atmosphre de finalede Coupe du monde, comme unefivre. Toute la plante mdiatique estvenue assister au combat des deuxplus belles quipes du monde, cetteapothose qui met en jeu la Ligue deschampions, le Ballon dOr France Foot-ballet quelques breloques accessoires.Au cur dune confrence de pressesurpeuple, on se serait presque atten-du assister la pese du champion etde son challenger. On aurait misquelques sous sur Alex Ferguson. Ilsouriait de toutes ses dents mais centait pas le sourire quil fallait regar-der, ctait les dents. soixante-septans, le manager de MUa toujours aussifaim.Barcelone-Manchester United est lafinale de rve que le monde attenddepuis lautomne, et depuis bien pluslongtemps encore. La bataille entre lechampion dEspagne et le championdAngleterre tirera la vieille querellefootballistique des Latins et des Anglo-Saxons, elle verra lun de ces deuximmenses pays de football devenir lapremire nation douze victoires danslpreuve, mais les frontires du jeuont chang : on aimerait opposer deuxcoles, deux visions du football, maiscette finale sera dabord le match dutalent et du talent, avec beaucoup desueur au milieu.Cest une finale entre deux clubs forte identit, qui concentrent desjoueurs aux transferts faramineux etdes serviteurs de toujours, mais cestune finale sans manichisme : per-sonne ne peut jurer que MU ne jouerapas mieux au ballon que le Bara cesoir. Semblable ide aurait t impen-sable et sacrilge dix ans en arrire,mais il y a longtemps que lAngleterre

nest plus une le et que ManchesterUnited peut senorgueillir de lun desmeilleurs jeux de passes dEurope.Lide du jeu de Barcelone saccom-pagne de plus de romantisme, et duneesthtique comme un dogme, mais ilny a pas tant dcart entre les inten-tions.

Manchester, Chelseaen mieux

Cest une finale, surtout, qui auraitmrit que tout le monde soit l, et lonne parle pas seulement du condensde mchancet et de btise arbitralesqui a t ncessaire pour expulser leMancunien Fletcher en demi-finales, Arsenal (3-1), et le dlester du couron-nement romain. Les absences de Mar-

quez (bless), Abidal et Alves (suspen-dus) privent Barcelone de 75 % dunedfense qui tait parfois livre elle-mme mais qui tait son quilibre. Laconjonction de ces absences et delincertitude des ressources de deuxjoueurs majeurs revenant de blessure,Henry et Iniesta, enveloppe leschances barcelonaises dun douteconsidrable. On peut compter surManchester, qui sait combien lesabsences de Vidic ou de Ferdinandlont rendu lordinaire dune quipemal assure sur ses bases, pourappuyer l o cela fait mal.Cest lternelle histoire du foot : lesfinales se jouent aussi sur les blesss etles suspendus, et le Bara, qui a inscrit134buts en C 1et enLiga, cette saison,

ne connat pas sa capacit tre lahauteur de ce quil a montr jusque-l.Mais si MU est lgrement favori encette soire romaine, cest aussi parceque Barcelone a t contr par Chelseaen demi-finales. Or, Manchester saitfaire tout ce que fait Chelsea, mais enun peu mieux.Comme Chelsea, MU va probablementdfendre bas, et ses attaquants, lexception de Ronaldo en pointe, vontpresser comme si leur vie en dpen-dait. Mais la qualit suprieure du jeude passes mancunien, par rapport Chelsea, et la varit de ses coursesoffensives peuvent faire souffrir nor-mment Barcelone. Il faudra la magiedu milieu et de lattaque du Bara pourfaire chuter MU de son trne. Il faudra,

surtout, que Lionel Messi vienne arra-cher le Ballon dOr de la gueule de Cris-tianoRonaldo, qui a travers les quartset les demi-finales de sa grce retrou-ve. Alors, et alors seulement, Henryaurait une chancevritable de rempor-ter la seule preuve qui lui manque,cette comptition de rve qui a tcre par Lquipe et qui continue demettre en jeu un trophe aux grandesoreilles, sur lequel les plus grandsjoueurs du monde continuent de lire,les soirs de triomphe, deux lignes enfranais : Coupe des clubs cham-pions europens. Henry ou vrapourront traduire, tard dans une nuitromaine qui aura rarement vu autantdtoiles.

VINCENT DULUC

ROME, STADEOLYMPIQUE,HIER. Ryan Giggs(3e en partantde la gauche)discute avecDarren Fletcher(bas rouge) lorsdu dernierentranement.Ce soir, le premierdevrait profiterde la suspensiondu second pourretrouver uneplace de titulaire.(PhotoAlain Mounic/Lquipe)

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Luca

rne

Noir Jaune

Bleu Rouge4

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

CristianoRONALDO

(Argentine)(Argentine) (Portugal)(Portugal)

LionelMESSI

21 ansAttaquant

24 ansAttaquant

Un duel au sommet

pEn ChampionnatMatches

ButsPasses dcisives

333123

5 618

g pg pEn Ligue des championsMatches

ButsPasses dcisives

11118*

5 24

* meilleur buteurCoupe dEspagne :8 matches, 6 buts, 1 passe dcisive.Slection :77 matches,t h 33 buts.b t

Coupe dAngleterre :2 matches, 1 but.Coupe de la Ligue anglaise :44 matches,t h 22 buts.b tSlection :6 matches, 1 but.

Au terme du scrutin qui dAu terme du scrutin qui dterminera en fin dterminera en fin dannanne le lidentitidentit du 54du 54ee Ballon dBallon dOrOrFrance Football, les noms de Lionel Messi, tincelant avec Barcelone, et deCristiano Ronaldo, laurat du trophe lan pass, figureront en (trs) bonne place. Dans quel ordre ? Lissue de la finale de ce soir devrait permettre de dnale de ce soir d gager une hirarchie entre lArgentin du arBa a et le Portugais de MU.

FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (finale) FC BARCELONE - MANCHESTER UNITED

Un sacrepour unballonLe rsultat de ce soir devrait aider dpartager Lionel Messi et Cristiano Ronaldo dans la course au Ballon dOr France Football .

Messi, la dernire marcheEn cinq ans au Bara, lattaquant argentin na jamais t aussi fort,mais il doit parachever sa saison par un sacre europen.ROME de notre envoy spcial

QUELQUE CHOSE a chang chez Lionel Messi,vingt et un ans, dj considr comme le meilleurjoueur du monde par la moiti de la plante foot-ball. Il a inscrit trente-sept buts toutes compti-tions confondues, son record en cinq saisons auBara, et sapprte jouer sa premire finale deLigue des champions, dont il est le meilleur buteur(huit ralisations).

Sil figure au palmars de ldition 2006, Messi napas particip la finale (2-1, le 17 mai, au Stade deFrance, contre Arsenal et Thierry Henry), pasencore totalement remis dune dchirure unecuisse. Frank Rijkaard, auquel Pep Guardiola asuccd la tte du Bara lt dernier, na pasvoulu prendre de risques et la laiss sur le banc.Fch, le petit Argentin na pas voulu poser, la findu match, sur la photo souvenir. Jeme suis trom-p et je le regrette, confesse-t-il. Ce sont desmoments quil faut savoir apprcier de bout en

bout. Une finale de Ligue des champions, cestunique. Ce soir, il sera titulaire, et il est vraisemblablequau terme dune saison blouissante, et plusencore depuis le dbut de lanne 2009, il aurapour mission de passer travers des mailles de ladfense mancunienne, demarquer etde se rappro-cher ainsi du Ballon dOr.

Auteur du 5 000e butMessi est un artiste, un vrai. Capable denchanerdans un mouchoir des dribbles qui font se levertous les publics et surtout destoquer. Juninho etles Lyonnais se souviendront longtemps de ce cou-rant dair (5-2, le 11 mars, huitimes de finaleretour), qui a aussi enrhum les Munichois (4-0, le8 avril, quarts de finale aller) et glac StamfordBridge sur sa dernire passe, la dernire secondede la demi-finale retour (1-1, le 6 mai).Cest indniable, depuis quil travaille avec Guar-diola, Messi, dit la Puce , a fait un bond degant. Le 6 janvier 2009, au stade Vicente Calde-ron, face lAtletico Madrid (3-1, huitimes definale aller), il a russi un hat trick en Coupe du Roi

et a eu droit une standing ovation. En Liga, dansun Sardinero le stade du Racing Santander conquis par son talent, cest encore lui qui a laiss,grce son doubl (2-1, le 1er fvrier), son nom ctdu cinq millime but de lhistoire du Bara. Purgaucher, Messi a pouss llgance, ce soir-l, jus-qu marquer du droit. Cette saison, ses buts ontt dcisifs neuf reprises. Un autre record.

Dans la mtamorphose de Messi, qui na jamaisdisput autant de matches (50) en une saison, onpeut rappeler que Guardiola lui a concoct descycles de temps jou ct de plages de rcupra-tion. Juanjo Brau, son prparateur physique qui lesuit partout, y compris avec la slection argentine,veille ce quil ne dpasse pas les trois centsminutes daffile. Aprs chaque match, les tests deMessi sont analyss, dissqus et compars. Ici,les rponses seraient trop abstraites. Guardiola,qui sent son joueur heureux comme il ne la jamaist, prfre cette pirouette : QuandMessi sourit,tout est plus facile.

GUY ROGER

MANCHESTER UNITED 29 MAI 1968, LONDRES, STADE DE WEMBLEYMANCHESTER U. - BENFICA (POR) : 4-1 a.p. (0-0, 1-1)92 225 spectateurs. Arbitre : M. Lo Bello (ITA). Buts. MANCHESTER UNITED : Charlton(53e, 99e), Best (92e), Kidd (94e) ; BENFICA : Jaime Graa (79e).MANCHESTERUNITED : Stepney Brennan, Foulkes, Crerand,A. Dunne R. Charlton,Stiles Best, Kidd, Sadler, Aston. Entraneur : M. Busby.BENFICA: Jos Henrique Adolfo,Humberto, Jacinto,Cruz JaimeGraca, Coluna JosAugusto, Torres, Eusebio, Simoes. Entraneur : O. Gloria (BRE).

26 MAI 1999, BARCELONE, CAMP NOUMANCHESTER U. - BAYERN MUNICH (ALL) : 2-1 (0-1)Beau temps. Pelouse en bon tat. 90 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Collina (ITA).Buts. MANCHESTER UNITED : Sheringham (90e + 1), Solskjaer (90e + 2) ; BAYERNMUNICH : Basler (6e). Avertissement. Bayern Munich : Effenberg (60e).MANCHESTER UNITED : Schmeichel (cap.) G. Neville, Johnsen, Stam, Irwin Beck-ham, Butt, Blomqvist (Sheringham, 67e), Giggs Yorke, Andy Cole (Solskjaer, 81e).Entraneur : A. Ferguson (ECO).BAYERN MUNICH : Kahn (cap.) Linke, Matthus (Fink, 80e), Kuffour Babbel, Jere-mies, Effenberg, Tarnat Basler (Salihamidzic, 89e), Jancker, Zickler (Scholl, 71e). Entra-neur : O. Hitzfeld.

21 MAI 2008, MOSCOU (RUS), STADE LOUJNIKIMANCHESTER U. - CHELSEA (ANG) : 1-1, 6-5 aux t.a.b. (1-1, 1-1)Temps frais et pluvieux. Pelouse moyenne. 69 500 spectateurs environ. Arbitre :M. Michel (SLQ). Buts. MANCHESTER UNITED : C. Ronaldo (26e) ; CHELSEA : Lampard(45e). Avertissements. Manchester United : Scholes (22e), R. Ferdinand (43e), Vidic(111e), Tevez (116e) ; Chelsea : Makelele (22e), Ricardo Carvalho (45e + 2), Ballack(116e). Expulsion. Chelsea : Drogba (116e).MANCHESTER UNITED : Van der Sar W. Brown (Anderson, 120e + 4), R. Ferdinand(cap.),Vidic, vra Hargeaves,Carrick,Scholes (Giggs,87e), C.Ronaldo Tevez,Rooney(Nani, 120e+ 4). Entraneur : A. Ferguson (ECO).CHELSEA : Cech Essien, Ricardo Carvalho, Terry (cap.), As. Cole Ballack, Makelele(Belletti, 120e + 4), Lampard J. Cole (Anelka, 99e), Drogba, Malouda (S. Kalou, 92e).Entraneur : A. Grant (ISR).

FC BARCELONE 30 MAI 1961 BERNE (SUI), WANKDORF STADIONBENFICA (POR) - FC BARCELONE : 3-2 (2-1)26 732 spectateurs. Arbitre : M. Dienst (SUI). Buts. BENFICA : Aguas (30e), Ramallets(32e c.s.c.), Coluna (55e) ; FC BARCELONE : Kocsis (20e), Czibor (75e).BENFICA : Costa Pereira Joao, Germano, Angelo Neto, Cruz Augusto, Santana,Aguas, Coluna, Cavem. Entraneur : B. Guttman.FC BARCELONE : Ramallets Foncho, Garay, Gracia Vergs, Gensana Kubala, Sua-rez, Evaristo, Kocsis, Czibor. Entraneur : E. Orizaola.

7 MAI 1986 SVILLE (ESP), STADE SANCHEZ-PIZJUANSTEAUA BUCAREST (ROU) - FC BARCELONE : 0-0, 2-0 aux t.a.b.60 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Vautrot. Tirs au but. STEAUA BUCAREST :russis par Lacatus et Balint, manqus par Majaru et Blni ; FC BARCELONE : manquspar Alesanco, Pedraza, Alonso et Marcos.STEAUA BUCAREST : Ducadam Iovan, Bumbescu, Belodedici, Barbulescu Balan(Iordanescu, 71e), Balint, Blni, Majaru Lacatus, Piturca (Radu, 111e). Entraneur :Jenel.FC BARCELONE : Urruticoechea Gerardo, Migueli, Alesanco, Julio Alberto Victor,Schuster (Moratalla, 85e), Carrasco Pedraza, Archibald (Pichi Alonso, 106e), Marcos.Entraneur : T. Venables (ANG).

20 MAI 1992, LONDRES (ANG), STADE DE WEMBLEYFC BARCELONE - SAMPDORIA (ITA) : 1-0 a.p.70 827 spectateurs. Arbitre : M. Schmidhuber (ALL). But : R. Koeman (112e).FCBARCELONE: ZubizarretaNando,R. Koeman,Ferrer, JuanCarlos Bakero,M. Lau-drup, Guardiola (Alesanco, 113e) Eusebio, J. Salinas (Goicoechea, 65e), Stochkov.Entraneur : J. Cruyff (HOL).SAMPDORIA : Pagliuca Mannini, Vierchowod, Lanna, Pari Cerezo, Katanec, Lom-bardo,Bonetti (Invernizzi,73e) Mancini,Vialli (Buso,101e).Entraneur : V.Boskov(SER).

18 MAI 1994, ATHNES (GRE), STADE OLYMPIQUE SPIROS-LOUISAC MILAN - FC BARCELONE : 4-0 (2-0)70 000 spectateurs environ. Buts. Massaro (22e, 45e), Savicevic (47e), Desailly (58e).AC MILAN: Rossi Tassotti, Galli, P. Maldini (Nava, 83e), Panucci Desailly,Albertini,Boban, Donadoni Savicevic, Massaro. Entraneur : F. Capello.FC BARCELONE : Zubizarreta Ferrer, Nadal, R. Koeman, Sergi (Quique Estebaranz,72e) Guardiola,Bakero,Amor Stochkov,Romario, Beguiristain(Eusebio, 51e). Entra-neur : J. Cruyff (HOL).

17 MAI 2006, SAINT-DENIS, STADE DE FRANCEFC BARCELONE - ARSENAL (ANG) : 2-1 (0-1)80 000 spectateurs environ. Temps pluvieux. Pelouse en excellent tat. Arbitre : M.Hauge (NOR). Buts. FC BARCELONE : Etoo (76e), Belletti (80e) ; ARSENAL : Campbell(37e). Avertissements. FC Barcelone : Oleguer (69e), H. Larsson (90e + 3) ; Arsenal :bou (22e), Henry (51e). Expulsion. Arsenal : Lehmann (19e).FC BARCELONE : Valds Oleguer (Belletti, 71e), Marquez, Puyol (cap.), Van Bronck-horst Van Bommel (Larsson, 61e), Edmilson (Iniesta, 46e), Deco Giuly, Ronaldinho,Etoo. Entraneur : F. Rijkaard (HOL).ARSENAL : Lehmann bou, K. Tour, S. Campbell, As. Cole Gilberto Silva Hleb(Reyes, 85e), Fabregas (Flamini, 74e), Pires (Almunia, 20e), Ljungberg Henry. Entra-neur : A. Wenger.

Les deux visages de RonaldoIngal en Premier League, lattaquant portugais de MU sest en revanchemontr dcisif en Ligue des champions.ROME de notre envoy spcial

SES PROPRES COQUIPIERS et les fans deManchester United ont dsign sans hsitationNemanja Vidic comme joueur de lanne (voir parailleurs). Sir Alex Ferguson, lui, penche clairementpour Wayne Rooney. Il reste quand mme Cris-tiano Ronaldo un jury convaincre, et non lemoindre, celui du Ballon dOr France Football !Est-il capable de ramener le trophe pour la deu-xime fois daffile ? Rponse en partie ce soir.Le Portugais sait ce quil lui reste faire pour esp-rer renouveler son titre : tre champion dEuropecomme en 2008, mais tre aussi dcisif en finalequil le fut il y a un an, contre Chelsea (1-1, 6-5 auxt.a.b.). Il avait certes manqu son tir au but, maiscest lui qui avait ouvert le score dun coup de ttesplendide sur un centre de Wesley Brown. Et si onjuge les grands joueurs dans les grands matches,Cristiano Ronaldo est un trs, trs grand joueur.Sans lui, Manchester United ne serait probable-ment pas Rome.En quarts de finale, o son quipe fut accroche

laller Old Trafford (2-2, le 7 avril) par ses compa-triotes du FC Porto, lattaquant portugais sortitson quipe dun trs mauvais pas huit jours plustard, grce une frappe de trente-cinq mtresvenue dailleurs (1-0).Le meilleur restait venir en demi-finale retourcontre Arsenal. lEmirates Stadium (3-1, le5 mai), MU confirma son succs dOld Trafford(1-0, le 29 avril), et cest Ronaldo qui se chargea detout, avec une passe dcisive ( Park Ji-sung) puisdeux buts de trs grande classe, dun nouveau mis-silede longue porte, cette fois sur coup franc, puisen se trouvant la conclusion dune contre-attaque admirable dont il avait t lorigine quatre-vingts mtres du but dAlmunia !

Onze matches de Championnatsans marquer

En revanche, lordinaire de la Premier League nela pas toujours sublim. Contre toute attente, il aabandonn dimanche (sans jouer) son titre demeilleur buteur du Championnat dAngleterre Nicolas Anelka (dix-neuf ralisations avec Chelsea

contre dix-huit pour le Portugais). Sur les cinq pre-miers mois de 2009, lattaquant de MU a inscrit dixbuts en dix-huit matches soit huit de moins quesur la mme priode de 2008. Surtout, il a traversonze de ces rencontres sans marquer, et na pastoujours plaid sa cause avec des jrmiades th-trales, souvent sans objet, auprs des arbitres, deses adversaires, et parfois de ses partenaires Messi est un joueur capable de faire gagner unmatch lui seul, mais Cristiano est plus fort physi-quement, mme si lArgentin a progress dans cedomaine, juge Ferguson. mon avis, Cristianopossde un registre dattaquant plus complet, parsa capacit inscrire des buts dans toutes les posi-tions, de prs ou de loin, et avec la tte, ce queMessi ne fait pas encore, ou trs peu. Enfin, pour esprer conserver son Ballon dOr,Ronaldo a probablement un autre contrat rem-plir : qualifier le Portugal (3e du groupe 1 avec6 points, sept longueurs du Danemark et de laHongrie) pour la Coupe du monde. Et cest loindtre gagn

JEAN-MICHEL ROUET

Cinq finales trois : avantageauxCatalans

BARCELONE, CAMP NOU, 4 OCTOBRE 2008 et MANCHESTER, STADE OLD TRAFFORD, 23 MARS 2009. Dj vainqueur cette saison avec le Bara du Championnat et de la Coupe du Roi, Lionel Messi ( gauche) rve dun tripljamais vu de lautre ct des Pyrnes. Laurat 2008 du Ballon dOr, Cristiano Ronaldo ( droite), qui a dj rafl avec Manchester United le Community Shield, le Championnat du monde des clubs, la Coupe de la Ligue anglaiseet conserv son titre de champion, vise un quintupl indit outre-Manche. (Photos Christian Liewig/Lquipe)

Serbinator et son frreanglaisLa charnire dfensive Ferdinand-Vidic est lun des points forts de Manchester United.ROME de notre envoy spcial

SUR LES TALS des vendeurs lasauvette dOld Trafford, le tee-shirt,dun got douteux, rencontre un francsuccs. laide dun montage photo, ilvante la gloire de Nemanja Vidic, alias The Serbinator , reprsent,mchoire carre, en tenue paramili-taire, avec ces mots : Il est serbe etest venu pour vous tuer. Vidic vient en tous les cas dliminer la(redoutable) concurrence au momentde dsigner le meilleur joueur de la sai-son Manchester United. Il a t pl-biscit dans les deux votes organisspar les fans et ses propres coquipiers : Un immense honneur, dit-il. Jenaurais jamais imagin tre en situa-tionde recevoir ce prix dans lemeilleurclub du monde, surtout quand onconnat les grands joueurs avec qui jaile privilge dvoluer.

0,62 but encaisspar match

Si Manchester United rafle ce soir soncinquime trophe de la saison (*),Nemanja Vidic (27 ans) sera lun desfavoris au Ballon dOr France Football2009, mme sil est rare que le trophesoffre un dfenseur. Aux tarifs dumarch anglais, il a peut-tre tlaffaire de la dcennie. En janvier2006, MU na en effet eu besoin que de10 M pour sortir le Serbe du SpartakMoscou. Trois ans et demi plus tard,voici son bilan : douze trophes donttrois titres de champion dAngleterre(2007, 2008, 2009) et une Ligue deschampions (2008) !Avec ce faux lent, ce faux raide, durdans les duels et redoutable dans lesairs, sir Alex Ferguson a trouv une

arme dissuasive (1,88 m, 85 kg) et lecomplment idal Rio Ferdinand(29 ans, 1,89 m, 82 kg), celui-ci handi-cap par des problmes rcurrents audos.Aprs deux semaines de doutes,linternational anglais sera finalementtitulaire et le FC Barcelone trouveradonc sur sa route les Big Brothers, qui,selon Jos Mourinho, forment pro-bablement la meilleure dfense cen-trale au monde . LInter du Portugaissy est dailleurs cass les dents en hui-times de finale (0-0, 0-2), commebeaucoup dautres avant lui. MU naplus perdu en Ligue des champions

depuis vingt-cinq matches et la paireFerdinand-Vidic a t le ciment de lasrie rouge.Avec elle, cettesaison, MUna concd que 0,62 but par match enmoyenne et a gard sa cage inviolelors de dix-neuf des vingt-neuf ren-contres (seulement) o les deuxhommes ont t associs.Il y a eu en effet les blessures et les sus-pensions, mais leur palmars lacommission de discipline en dit beau-coup sur le profil des deux hommes :trois cartons jaunes en un an pour RioFerdinand, sept jaunes et deux rougespour Serbinator. Ce dernier a connu sajourne noire contre Fernando Torres

et Liverpool, en mars Old Trafford(1-4), avec une faute majeure sur lepremier but et une expulsion entra-nant le troisime (de Fabio Aurelio).

Barcelone na que des attaquants declasse mondiale, remarque Vidic.Mais, lanne dernire, les mmesnont pas su nous mettre un but endeux matches (0-0, 1-0, en demi-finales) J.-M. R.

(*) MU a dj remport le CommunityShield, le Championnat du monde desclubs, la Coupe de la Ligue et le Cham-pionnat dAngleterre.

Esthtes contre guerriersCette finale entre les deux meilleuresquipes du monde magnifie le foot-ball. Pourtant, deux ou trois choses mechagrinent, qui peuvent tre fatales.Le Bara, cest la beaut. AvecEtoo, Messi, Henry, Iniesta et Xavi,Barcelone prsente ce qui se fait demeilleur. Ces cinq joueurs ensemble,cest une tuerie. Sur un terrain, ils sontune dfinition de la beaut.Messi, ce ramasseur de balles.Messi mmerveille. Dans un footballo se multiplient les camionneurs, ilappartient cette ligne qui rend cesport fascinant et si populaire : il esttout en feintes, en finesse, et il psevingt-cinq grammes... La preuve quenfoot, il nexiste toujours pas de sgr-gation physique. Quand tu vois Messi

en survtement avantle match, tu le prendspour le ramasseur deballes.Guardiola, vingtans dexprience. P e p G u a r d i o l admontre quavec trspeu dexprience, onpeut devenir un excel-lent entra neur, condition davoir joulongtemps dans de trsgrands clubs. Une carrire de vingtans, bien analyse, vaut bien desdiplmes. Avec Blanc et Deschamps,on commence seulement le com-prendre en France.Une quipe sans dfense.

Dabord la blessure de Mar-quez, puis les suspensionsdAbidal et dAlves. Le Barapeut payer cher sa pnurie enjoueurs dfensifs talentueux.Quun club comme celui-l ensoit rduit faire du bricolageen dfense me laisse stupfait.Manchester, des guer-riers partout. Cest unequipe globalement moinstalentueuse mais qui a desguerriers dans toutes ses

lignes. Un dfenseur qui voit taclerRooney ou Tvez se pose vite des ques-tions ! Manchester peut choisir dtreun mur infranchissable, peut dvelop-per un jeu dattaque, un jeu de contres.Lquipe sait tout faire.

Monsieur Ferguson. Il a soixante-sept ans, il a tout gagn, il continue trouver les mots, donner llan etlenvie. Jai une immense admirationpour vous, monsieur.

Ronaldo trop show. Ce nest passon immense talent que je discute,cest son attitude. Messi, je lauraispris la loyale. Ronaldo, jaurais euenvie de le dfoncer. Quelle que soit tagrandeur, tu ne dois jamais humilierladversaire.Pourquoi je choisis Manchester. Parce que cest une quipe beaucoupplus quilibre. Plus physique. Aumental plus costaud. Un Bara dsta-bilis peut flancher. Manchester Uni-ted na pas cette faiblesse-l.

LeBarasans filet derrireLquipe de Guardiola jouera ce soir sans trois de ses titulaires en dfense. Insurmontable ?ROME de notre envoy spcial

DE LA MEILLEURE DFENSE de laLiga, pilote par Victor Valds quivient de remporter son deuximeZamora, le trophe dsignant le meil-leur gardien de la Liga , il ne reste plusque Gerard Piqu, la grande rvlationde la saison, et Carles Puyol, le capi-taine, linsubmersible, qui peut jouer tous les postesderrire. Tous les autrestitulaires seront dans la tribune dustade Olympique. Alves et Abidal sont

suspendus, Marquez a t opr dumnisque.Guardiola a rsolu en partie lquationdepuis la demi-finale retour Chelsea(1-1, le 6 mai), o Yaya Tour a dbuten dfense centrale, associ Piqu.Sa taille, sa science du duel et savitesse danticipation ont beaucoupplu au technicien catalan, qui a renou-vel lexprience contre Bilbao enfinale de Coupe du Roi (4-1, le 13 mai).Face lquipe basque, lIvoirien aracont quil avait aussi suivi avecattention les conseils de sa femme : Ellema incit monter, tirer aubut

et jai marqu. Contre Manchester United, Tourdevramarquer Ronaldo laculotteet ilserait tonnant que lon assiste cegenre de dboul. Dautant que Guar-diola, pourtant un amoureux du jeu etde la relance, est de ceux qui martlentsans cesse que maintenir la cageinviole quivaut marquer le premierbut du match . En toute logique,Puyol devrait donc migrer vers le cou-loir droit, o il semble le plus mmede pouvoir rsister aux assauts deWayne Rooney.Reste lautre inconnue : le couloir

gauche. La solution naturelle est denconfier la garde un spcialiste. Syl-vinho est le seul valide. Mais la ques-tion est de savoir sil peut tenir lerythme dune finale de cette enver-gure. En mme temps que le doute asurgi loption Seydou Keita. De tous lescandidats (car Puyol et Caceres peu-vent aussi dpanner gauche), il est lemoinsexprimentmais leplus rapide,le plus technique et le plus disciplin.Guardiolaaeu quatre jours pour le per-suader daccepter cette mission. Cestloin dtre une assurance tous risquesmais le Bara na plus le choix. G. R.

ROME, STADEOLYMPIQUE,HIER. NemanjaVidic ( gauche)et Rio Ferdinandforment lameilleuredfense centraleau monde selon JosMourinho. Unsolide atout pourles Mancuniens,qui comptent surleur rgularitpour lemporter.(Photo AlainMounic/Lquipe)

LIL

BIXENTE LIZARAZUCE SOIR DANSON REFAIT LE MATCHDE 20H 23H SUR

LES DBATS

prsent par Christophe Pacaud

PAGE 4 P MERCREDI 27 MAI 2009

Noir Jaune

Bleu Rouge5

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Bleu Rouge

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Iniesta, lacclrateur departiculesAvec le numro 8 de Stotchkov et de Giuly, le milieu de terrain, dcisif contre Chelsea,est lhomme en russite du Bara.

ROME de notre envoy spcial

DEPUIS DEUX JOURS, le Bara res-pire. La microdchirure la cuissedroite dAndrs Iniesta est cicatrise.Le milieu de terrain blaugrana, lapierre philosophale du Bara, celui quina pas son pareil pour resserrer leslignes, ressortir le ballon, acclrer oudborder, disputera ce soir, commetitulaire, sa premire finale. Depuis lademi-finale retour Chelsea (1-1), le6 mai, Iniesta, Don Andrs dans leschaumires, sait aussi tre dcisif.Aprs son but de Londres, son blogsest enrichi de plus de deux mille mes-sages, son site Internet a reu32 561 visites en trois jours. Et la bou-tique du Bara, qui avait imprim aunom dIniesta un millier de maillotssupplmentaires, a t dvalise.Quand il a hrit du numro 8 de Ludo-vic Giuly, la saison dernire, qui futaussi celui de Stotchkov lpoque dela Dream Team , Iniesta, vingt-cinq ans, ne pouvait imaginer quilvivrait la mme surprise agrable quele joueur du Paris-SG. Trois ans plustt, en demi-finales, face LAC Milan,dune superbe vole du droit, Giulyavait battu Dida (1-0 ; 0-0) et ouvert auBara la route du Stade de France. Ledestin a runi les deux numros 8 etaurait presque pu y inclure Stotchkov,qui avait marqu en 1992 un but dci-sif contre Benfica, mais en phase declassement, lanne du sacre de Wem-bley (1-0 a.p. contre la Sampdoria).Iniesta connat ses classiques et sestsouvenu dun autre dtail : Jusquaumatchde StamfordBridge, chaque foisque le Bara avait jou avec un maillotjaune ou dor, il stait fait liminer.

Chelsea, le chat noir est pass danslautre camp. Cette infortune enjaune, qui aura dur prs de trente-cinq ans, avait profit Liverpool(1976), Nottingham Forest (1980),Aston Villa (1983) et Manchester Uni-ted (1984).

Grce Pep, je vaisaller plus loin

Samedi soir, le Camp Nou, qui cl-brait la Liga et la Coupe du Roi, a chan-t avec des trmolos le nom dIniesta.mu, le joueur eut une pense pour samre : Je suis sr quelle sest mise

pleurer. Elle pleure toujours Comme si le football devait le rem-bourser dune certaine injustice,depuis la finale de Paris o Rijkaardlavait fait pleurer en le laissant sur lebanc enpremirepriode, il en a fait unhros, trois ans plus tard, grce sonfameux but contre Chelsea, en demi-finales : La soire de Chelsea resteraundesmoments les plus importantsdema vie, confesse lintress dune voixtimide. Je suis marqu pour toujourspar ce but. Iniesta, surnomm lacclrateur departicules , occupe cette anne plus

despace dans le jeu du Bara etassume davantage de responsabilits : Jai pris confiance, je tente et jerecommence. Luis (Aragons) maouvert les yeux et je veux toujours plusmais grce Pep (Guardiola), notreange gardien tous dans le jeu, je vaisaller plus loin.

En rentrant de Londres, 4 heures dumatin, lautre jour, Dolors, sa mre,lui avait laiss sur la table de la cuisineun sandwich au chorizo. Andrs adorea. Il sait dj ce qui lattend sonretour de Rome. G. R.

Prononcez coulesse Les Culs , surnom des supporters barcelonais, se comptent par millions dans le monde, clbres ou non.Et revendiquent les valeurs affiches par le Bara.BARCELONE de notre correspondant

160 MILLIONS ! Cest le nombre de Culs recenss sur la plante par le FC Barcelone. LesCuls ? Des aficionados dclars du Bara, sans dis-tinction de race ou de religion (phontiquement :coulesse). Leur nom est n dans lancien stade de LasCorts, dont les gradins ajours laissaient voir, depuisla rue, le postrieur des spectateurs, les culs . Lesplus connus sappellent Juan Antonio Samaranch,ancien prsident du CIO, Jean-Paul II (socio du clubno 108 000), le top modleEsther Canadas, le cyclisteBahamontes ou encore le chef du gouvernement,Jos Luis Zapatero, prsent ce soir Rome, au ct duroi Juan Carlos.

Traditionnellement, le grand-pre cul offre sonpetit-fils sa carte de socio du Bara ou son premierbillet au Camp Nou. Le cul de base est trs attachaux valeurs identitaires de son club, dfini par lcri-vain Manuel Vazquez Montalban comme une slec-tion virtuelle de Catalogne. Elle est toujours dotedune forte ossature de joueurs catalans ouassimils,forms au club ils seront sept, titulariss ce soir, unrecord (*). Emmanuel Petit tait devenu un chouchouculaprsavoir t surpris par une camra en train dechanter lhymne du Bara en catalan. Pour les culs,et une partie de la presse, Giuly tait dabord Ludo elCorso (le Corse). Et, tout comme Lilian Thuram ou,plus rcemment, Thierry Henry, el Corso stait misles culs dans la poche en disant comprendre cesvaleurs fondamentales dun Bara, ms que un club,

plusquun club . Aujourdhui, dansun footballdimension globale , lquipe du prsident Laportadcline le plus quun club en consacrant 0,7 % deson budget des actions humanitaires. Ou en versantannuellement 1,5 million deuros lUNICEF, pre-mire marque appose sur le maillot bleu et grenat.Le 2 mai, chacun de ses deux buts inscrits face auReal Madrid (2-6), Lionel Messi a montr un tee-shirtfloqu des mots syndrome X fragile , une maladiegntique frappant les enfants. Aid dans ses pro-blmes de croissance par le Bara, Messi est la nou-velle icne des valeurs culs : un conqurant soli-daire. F. T.

(*) Valdes, Puyol, Piqu, Busquets, Xavi, Iniesta etMessi.

Entredeux voyages, ses affaires, laFondation auprofit desenfants handicapsqui porte son nom, le tournoi de golf de Lrida, la semaine dernire, JohanCruyff a encore le temps de parler ballon. Avec la mme passion qui lanimaitsurunterrain, lAjaxetauBara,o ilseraBallondOravec lun(1971)commeavec lautre (1973). Une passion qui en a fait un symbole en Catalogne, le jouro il a accept de devenir entraneur du Bara, en 1988.Son charisme, ml son engagement politique il a t le premier entraneur exprimer son opinion contre le franquisme et ses excellents rsultats (voirfiche), lui a donn une dimension presque messianique. Et si El Flaco , cestson surnom, incarne jamais lun des personnages de la sainte Trinit du foot(avec Pel et Maradona), il est aussi le dpositaire du cruyffisme , un foot-ball offensif et total, et le pre de la Dream Team, une quipe quil a btie detoutes pices, la fin des annes 1980.Son secret tait dentourer les meilleurs joueurs du monde (Romario, Marado-na) par dautres plus modestes, issus de la Masia, le centre de formation duBara. Les dbuts de Guardiola au Bara, cest donc lui. Avare de compliments,exigeant, rigoureux, voici les premiers mots quil lui a ddis, le jour o il estall le superviser : Petit, aujourdhui, tu as couru aussi vite que ma grand-mre. La suite se dguste aussi.

FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (finale) FC BARCELONE - MANCHESTER UNITED

LeBarana pasdesouci se faire JOHAN CRUYFF, le pre spirituel de Pep Guardiola, se flicite de la russitede lactuel entraneur de Barcelone. Et croit fort aux chances catalanes.

BARCELONE (ESP)de notre envoy spcial

TOUT LE MONDE se demande sila dfense du Bara va tenir lechoc. Quelle est votre analyse ? On ne remplace pas facilement troistitulaires sur quatre au sein dunedfense. Marquez, Alves, Abidal sonttous les trois des rfrences. Il faudrafaire sans eux et ce sera sans doute leproblme majeur de lquipe. Maismme sans Puyol et Marquez, Chel-sea, et avec une charnire centrale quinavait jamais jou ensemble(Piqu-Tour), les Anglais, en180 minutes, nont marququun seul but et sur une actionqui ntait mme pas une occa-sion de but franche. La force decette quipe, cest la confianceen elle, le mental. Les quatre dederrire seront la hauteurdune finale de Ligue des cham-pions. Marcel Desailly, ex-dfenseurde Milan, vainqueur de la Liguedes champions et auteur du qua-trime but contre Barcelone, en1994 (0-4), affirme que lhistoireva se rpter Rome. Il a tort. Ce sont deux poques etdeux situations diffrentes. Je me sou-viens que trois jours avant la finaledAthnes, on a jou un match trs dur Burgos et on est devenus champions la dernire seconde. On est arrivscuits en finale. Nadal, qui gagnaitdhabitude tous ses duels, ce jour-l,nen a pas remport un seul. Je trouvetrange quun joueur aussi exprimen-t tire des conclusions aussi lgressans prendre en compte que Barceloneest la meilleure dfense de la Liga et ne

sappuie pas que sur ses quatrearrires. Cest toute une organisationqui est en place : le jeu haut, la pres-sion, la possession du ballon, voilcomment dfend le Bara. Xavi, Puyol, Etoo, Messi, Val-ds sapprochent des soixantematches. La fatigue peut-elletre une des cls de la finale ? La fracheur est toujours un facteurimportant le jour dune finale. Maiscette fois, le Bara a eu deux semainespour rcuprer et prparer le match de

Rome lesprit libre. Cest un luxe. Maispour moi, la cl nest pas l. On a, face face, deux quipes forte personna-lit, avec deux styles aussi diffrentsque le jouret lanuit.Celle qui imposerale sien gagnera. Peut-on dire que Barcelone aplus de football et MU plus dephysique ? Cest une de leurs grandes diff-rences. Pour moi, il y en a deux autresfondamentales. La premire, Barce-lone a besoin du ballon pour vivre,pour MU ce nest pas indispensable. Laseconde, si Barcelone ne joue pas bien,il a peu de chances de gagner, alorsque MU peut y parvenir sans pro-blmes.

Guardiola a modernis labible de Johan Cruyff ? Pep a implant une nouvelle greffe,un jeu plus offensif. Aujourdhui, ilserait impossible de jouer comme lefaisait la Dream Team. Mais mme sison football est diffrent, Guardiola labti avec les mmes valeurs. Le plusimportant cest le ballon. Il a perptulthique. Sans le respect des autres,rien nest possible. Et il a mis la culturede leffort, les heures de travail, lesacrifice au-dessus du talent indivi-duel. Le Bara, cest une vritable pro-position sociale, un art de vivre. E n m e t t a n t s e sjoueurs lamendepour deux minutes deretard lentrane-ment, le lendemain dela finale de la Coupe duRoi (4-1 contre lAthle-tic Bilbao), Guardiolanest-il pas un peuobsessionnel ? Mme quand on a gagnla Coupe du Roi, on ne doitpas perdre de vue que le respect desautres passe avant son confort person-nel. Celui qui dborde, fait attendre legroupe, le pnalise. De quel droit ? Cenest pas quune question de disci-pline, cest du respect. Il a raison de nepas transiger. On p ar l e bea uc o u p delinfluence de Guardiola sur songroupe. Celle de sir Alex Fergu-son, avec sa grande exprience,peut-elle lannuler ? Ce nest pas une guerre entre Pep etFerguson. Ils se sont dj imposs.Mais le jour de la finale, ceux qui ont laparole, ce sont les joueurs. Et je vaisplus loin, quel que soit le vainqueur,au-del du titre, ce ne sera pas la vic-toiredunstyle sur lautre.Ce sera justele triomphe, le jour dun match et rienne sera remis en cause. Quelle impression vous faitcette quipe de Manchester ? Son sang-froid, ses nerfs mimpres-sionnent. Cest une quipe qui se fixeun objectif et qui avance. Elle taitchampionne lanne dernire, elle lestencore cette saison, cest un signe fort.Mais le Bara na pas de souci sefaire. Parce quil joue sans doute lemeilleur football du monde. Et quil estaussi fort. De Messi ou Cristiano Ronal-do, lequel choisissez-vous ? Comparer deux joueurs, a cestpour la presse. Moi, a ma toujoursparu absurde. Je regarde toujourslquipe. Si Messi et Ronaldo, deux

immenses talents, en sont l, cestgrce leurs coquipiers. Un joueurtout seul, mme Messi, nest rien. Maisau sein dun bon collectif, il peut treextraordinaire. Je ne crois pas queMessi serait meilleur avec MU quavecBarcelone. Les erreurs commises avecRonaldinho profitent-elles auBara actuel ? Ce sont les erreurs de Ronaldinho,nuance. Il fallait rtablir un quilibredans le vestiaire, chasser limprovisa-tion qui stait installe. Il ny a paslombre dun problme avec Messi.

Pep a pris soin de mettre chacundevant ses responsabilits. Avec lui,les joueurs se sentent des employs dufootball, pas des stars et a marche. Vous savez quon vous avaitcompar un martien en dbutde saison, pour avoir dit aprs ladfaite contre Numancia (0-1,1re j.) et le nul contre Santanderau Camp Nou (1-1, 2e j.) que cettequipe avait des allures dechampion ? Je men souviens parfaitement. Lejeu de position et la vitesse du ballonavaient t parfaits. Il navait manquque les buts. Les gens navaient retenuque a, moi jtais rest sur mes sensa-tions. Neuf mois aprs, mon pronosticest en train de se raliser. Et on com-mence imiter le jeu de cette quipe.Cest a, marquer son poque. Par rapport au nouveau projetde 300 millions deuros de Flo-rentino Prez au Real, lquipedu Bara, dont huit joueurs sontissus du centre de formation dela Masia, a quelle esprance devie ? Largent nachte pas tout. Sinon,Chelsea aurait gagn la Ligue deschampions depuis longtemps. Le pro-jet de Prez on le connat dj. Je ne dispas que sil est lu prsident du Real, ilne russira pas. Jespre tout lecontraire. a obligera le Bara samliorer et travailler plus pourgarder son hgmonie.

GUY ROGER

Johan CRUYFF

(Pays-Bas)62 ans, n le 25 avril 1947 Amsterdam.Carrire de joueur (attaquant) :Ajax Amsterdam (HOL, 1964-73) ;FC Barcelone (ESP, 1973-78) ;Los Angeles Aztecs (USA, 1978-1979) ;Washington Diplomats (USA,1979-1980) ; Levante (ESP, D 2,1980-1981) ; Washington Diplomats(USA, 1980-1981) ; Ajax Amsterdam(HOL, 1981-1983) ; FeyenoordRotterdam (HOL, 1983-1985).Palmars de joueur. Vainqueur :Ballon dOr 1971, 1973, 1974 ; Coupeintercontinentale 1972 ; SupercoupedEurope 1972, 1973 ; Coupe dEuropedes champions 1971, 1972 et 1973 ;Coupe des Pays-Bas 1967, 1970, 1971,1972, 1983, 1984 ; Coupe du Roi 1978.Champion : Pays-Bas 1966, 1967,1968, 1970, 1972, 1973, 1982, 1983,1984 ; Espagne 1974.Finaliste : Coupe du monde 1974.48 slections (1966-1977), 33 buts.1re slection : Pays-Bas - Hongrie(2-2), le 7 septembre 1966 ; dernireslection : Pays-Bas - Belgique (1-0),le 26 octobre 1977.Carrire dentraneur : AjaxAmsterdam (HOL, 1985-1988),FC Barcelone (ESP, 1988-1996).Palmars dentraneur. Vainqueur :Coupe des champions 1992 ; Coupe descoupes 1987 et 1989 ; Coupe desPays-Bas 1986 et 1987 ; Coupe du Roi1990. Champion : Espagne 1991, 1992,1993 et 1994.

BARCELONE, 22 AOT 2007. Johan Cruyff se rjouit de la

faon dont les choses sedroulent cette saison au

Bara. Dautant plus quil aus de toute son influence

pour que Joan Laporta,le prsident catalan, nomme

Pep Guardiola entraneur.(Photo Jacques Torregano/Lquipe)

LONDRES,STAMFORDBRIDGE, 6 MAI2009. On taitdans le tempsadditionnel,Chelsea allaitrejoindreManchester enfinale et puisAndrs Iniestagalisa pour leBara (90e + 3).Et allaitdevenir un peuplus un hrospour lessupporterscatalans.(Photo Iconsport)

''On commence imiter le jeude cette quipe.Cest a, marquerson poque ''

''Il (Guardiola) a misla culture de leffort,les heures de travail,le sacrifice au-dessusdu talent individuel ''

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Une finale de rve en200 images par seconde

MERCREDI 27 MAI 2009 PAGE 5

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Direct Rediffusions en italiqueLes rendez-vous du jour

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Le quaterback k

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Form West Ham, comme Rio Ferdinand, puis pass parTottenham, oTottenham o MU est allMU est all le chercher pour 25 millions d euros, le chercher pour 25 millions d'eurosCarrick (27 ans) est un des hommes cls de Ferguson. Milieu de terrain axial, ce pur Geordie (originaire de Newcastle) est lhomme qui dclenche la premire passe, et il se signale notamment par la prcision laser de ses transmissions longues destines ses attaquants lancs. Do une sorte de rle de quaterback . Curieusement, il nentre pas dans les plans de Fabio Capello, le slectionneur de lAngleterre. J.-M. R.

LLhomme tout faireOOOOOOOO heaShSheea

SShSheheaeaSShea

maison, John OProduit Shea est le dernier reprsentant de la affili rlandaise de MU, dont il est lre ir homme tout faire. Unnnh de lros ombre dit de lui Ferguson, qui le dplace eindiff emment re tous les postes de la dfense. OShea a mmeejjou milieu et (une fois) dans les buts ! Le voil au latral droit, au ud nt des trois sptrime cialistes, Gary Neville, rattrap par lgee

s), Rafael, un peu trop tendre (18 ans), et Wes Brown(34 s), Rafael, un peu trop tendre (18 ans), et Wes(34 ans ,n,bless. vingt-huit ans, il en est dj r MU et 342 matches pour

e buts, certains quatorz dcisifs, comme ui contrcelu eeen demi-finalesAArsenal aller (1-0). J.-M. R.

Le marathonienPk

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Parrrk

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Non retenu dans les dix-huit pour la finale 2008 contre Chelseaa (1-1,6-5 aux t.a.b.), sa mise lcart fut vcue comme un psychoddramenational en Core du Sud ! Arriv en 2005 du PSV Eindhhoven, lnigmatique Park Ji-sung (28 ans, 121 matches, 12 buts) eest lui aussi un anti-hros, peu superstitieux (il na pas peur de porrter lenumro 13). Ferguson lutilise dsormais plus rguliremeent en Ligue des champions quen Premier League. Marathonien ddur aumal, lun des deux meilleurs amis de Patrice vra (avec CCarlosTvez) est une plaie pour nimporte quel latral par son jeu en mouvement et ses courses incessantes. J.-M. R.

LLexplosifAAA dAndderso

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Anderso

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Form au Gremio Porto Alegre, champion du monde des moins ans avec le Brde 17 an sil, arrach ensuite, en 2007, dix-neuf ans, nchester United au FC Porto, pour une somme qui pourrait par Manre 31,5 millions d'euros selon ses performances, Anderson atteindrchansona une sa gloire depuis le jour o il neutralisaent Cesc Fabregas. Old Trafford entonne son nomtotalem match, mchaque me quand il ne joue pas ! Milieu de terrain

r et explosif, il a lgaucherr et explosif, il a lgaucher art de rart de rcupcuprer le ballon sans tacler etrer le ballon sans tacler eter le jeu trde porte s vite vers lavant. Une grosse lacune : il na amais marquencore j en 74 matches ! J.-M. R.

Photo N. Luttiau/Lquipe

Photo C. Liewig/Lquipe

Photo S. Mantey/Lquipe

Photo R. Martin/Photo R Martin/LL quipequipe

TLVISION

Cantona, ni ce soir ni jamais ! Ce soir (ou jamais !) (France 3, 23 h 15) se consacre au sport. Une raret laquelleCantona, la dernire minute, na plus voulu participer.DCALE ET ICONOCLASTE dans unmilieu aseptis, lmission Ce soir (oujamais !) ressemble ric Cantona. Jus-quau nom, sans alternative. Prvu cesoir (lmission, habituellement endirect, a t enregistre lundi), le com-dien de Looking for ric (*) a fait fauxbond. Vous pouvez huer son nom. Onne vous incite pas le faire, mais si vousvoulez vous pouvez. Recommanda-tion pas trs fair-play de la chauffeusede salle, mais la hauteur de la dcep-tion engendre par la dfection de lex-Mancunien. Les mamies, pourtant pasles dernires lamper le champagne,les jeunes filles au jus de pomme etles fans de Canto se sont in fine abste-nus de tout quolibet.Lanimateur, Frdric Tadde, lui, nen apas rajout, sempressant de trouverune ide de substitution : Jai t sur-pris quun gars comme Cantona sou-haite ainsi compartimenter sa carrire.Ne pas vouloir parler de sport mais seu-

lement de cinma apparat dautantplus bizarre que son film parle desport.

Lmission de Taddenen a pas souffert

En coulisses, le programmateur artis-tique de lmission, Michel Pascal, taitplus amer aprs lchange assez vifdans les loges : Quelquun qui annule cinq minutes du dbut de lmission,je nai jamais vu a ! Pourtant, je passema vie avec des acteurs et des actriceset Dieu sait que ces gens-l peuventavoir des caprices. On avait prvulmission depuis un mois, on avaitaccept de lenregistrer pour sadapter son agenda. Cannes, il mavait dittout le bien quil pensait de lmission.Ce qui a provoqu un clat, cest quonlargissait lmission avec un dbatautourde laperformance sportive. Dunseul coup, il sest braqu : Jusququand va-t-on accoler le sport mon

nom ? Lmission de Tadde na passouffert de labsence du King . Prou-vant que le sport pouvait tre un sujettrait dans une mission culturelle sanssombrer ni dans le caf du commerce,sale habitude du PAF, ni dans lanalyseuniversitaire et sociologique lnifiante.Cene serapourtantque la siximemis-sion (sur 340 depuis septembre 2006) parler de sport. La tte et les jambesferaient-elles mauvais mnage ? Non, cest vieillot a, depuis 1998,estime Tadde. Comme tout le monde,jai t happ par la Coupe du monde,jai t content de la victoire de laFrance, et ce contentement ma surpris.Quest-ce que jen ai foutre que douzemecs (sic), enfin onze mecs, vingt-deuxmecs (re-sic) aient gagn contre le Br-sil ? Et pourtant, jtais super content.Je nai toujours pas fini de trouver larponse cette question. Mais ce soir,jai encore appris des choses. Grce un casting pourtant a priori pas trs gla-

mour : il y a la gouaille du prparateurphysique Jean-Claude Perrin, qui tutoietout le monde et offre quelques bonnessaillies ( tout le monde doit revenir enslipdans lespiscines ), lamour contra-ri et dsabus pour le sport de lcri-vain-cinaste Franois Bgaudeau, laculture sportive de lhistorien GeorgesVigarello et lexprience de la philo-sophe Isabelle Queval, anciennejoueuse de tennis. Cet habile dosage apermis Tadde, peu au fait de lactuali-t sportive, de seffacer devant ses invi-ts. Qui parleront aussi bien dacide lac-tique, que des capitalistes du foot quidtestent le hasard ou des valeursducatives du sport . Sans Cantona,mais avec talent, comme souvent danscette mission.

YOHANN HAUTBOIS

(*) Prsent au Festival de Cannes, lefilm de Ken Loach sort aujourdhui ensalles.

6.30 Lquipe du matin. Avec une pagespciale Roland-Garros. 10. (13. et 16.)Mardi Rugby Club. 11. Le Tout Images.1 4 . 4 5 ( 1 7 . 4 5 , 1 6 . , 2 1 . 4 5 )Adrnaline.18. La Grande dition. 19. LeMag. Avec un portrait de Daniel Carter etun reportage sur le ple espoir de la Fd-ration franaise de tennis. 22.45 Lquipedu Soir.

INFOSPORT6. Matinale Sport. 10. Le Journal. 18. di-tion du soir. 22.30 dition de la nuit.

FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (finale) FC BARCELONE - MANCHESTER UNITED

Rooney, frocement anglaisIl marque, il court, il dfend. Le joueur de MU nest pas seulement un grand attaquant, cest un vrai combattant.ROME de notre envoy spcial

IL EST ENTR dans la carrire parles dernires pages des tablods, etsa vie mdiatique a dabord t unfait divers permanent. La bagarreentre les deux belles-mres lanni-versaire de Colleen, sa petite amie.Le poing dans la figure de MichaelGray, joueur de Blackburn, ivre etgraveleux auprs de Colleen. Le fla-grant dlit dune visite chez les pros-titues expos dans le Sun. La pressepopulaire se jetait alors dans lesfailles dun post adolescent imma-ture. vingt-trois ans, Wayne Roo-ney ne nourrit dsormais (presque)plus que les pages sportives. Etquand il sort, il se fait tout petit,mme si cest pour aller voir jouer, dix kilomtres de chez lui, son petitfrre John (18 ans), no-pro Mac-clesfield Town (quatrime division)et ancien boxeur, comme tous leshommes de la famille.Sir Alex Ferguson dit possder aveclui un joueur physiquement, tech-niquement et mentalement hors delordinaire et il le porte aux nuespour sa facult assumer plusieursrles. Il est transcend par la ragede jouer , explique son manager,qui le dploie en ce moment ctgauche. De fait, Rooney ne se retientjamais et a donc t cette saisonencore le Red Devil le plus carton-n (neuf jaunes, un rouge). Il estle mme lentranement, poursuitFerguson. Pour lui, un huit contre

huit est toujours une finale deCup. Il est aussi parfois reproch aunum-ro 10 de MU de ne pas assez marquerpour un attaquant de son calibre.Pourtant, 97 buts en 236 matches(17 cette saison toutes comptitionsconfondues, plus 7 dans les 7 der-niers matches de lAngleterre !),cest un total considrable pourquelquun qui fournit autantdefforts tout-terrain. Wayne estpour moi le joueur de lanne,affirme sir Alex. Il possde unregistre de jeu phnomnal, qui medonne un tas doptions fantastiques.Il met la mme nergie dfendrequ attaquer. Cest sa conceptiondu football, son style. Il se metminable tous les matches. Demandez Bakary Sagna. Lors dudernier MU-Arsenal (0-0), le latraldroit des Gunners chipa la balle dansles pieds de Wazza , lequel finitpar faire disparatre le Franais der-rire les panneaux publicitaires duntacle (rgulier) de mammouth, auterme dun duel au sprint de80 mtres !

Insult avec MU, adulavec lAngleterre

Son temprament fait parfois oublierquel magnifique footballeur il est,peut-tre pas le white Pel (le Pel blanc ) que chante Old Traf-ford mais un rare compromis dintel-ligence, de finesse technique etdimpact athltique.Arsne Wenger fut lun des premiers faire connaissance avec le petit

gnie duquartier dfavoris de Crox-teth, Liverpool, qui allait tre inter-national dix-sept ans et transfr dix-huit dEverton Manchester Uni-ted pour 38 millions deuros. Le19 octobre 2002, cinq jours avantson dix-septime anniversaire, Roo-ney ouvrit son compteur en PremierLeague dune frappe ahurissante quidonna la victoire Everton sur Arse-nal (2-1). Et qui a oubli ses dbutspour MU,deux ans plus tard ? Pas lesTurcs de Fenerbahe, punis par untripl du phnomne, en Ligue deschampions (6-2). Je le faisais suivre depuis quilavait quatorze ans, je savais alorsdj quel extraordin