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Le samedi 29 septembre à 20 h Le vendredi 28 septembre de 17 h à 19 h Événements pour étudiants! Sous la tente, pelouse du pavillon Tabaret Et bien plus encore... Renseignements et inscription : www.retrouvailles.uOttawa.ca | 613-562-5857 ou 1-800-465-1888 Université d’Ottawa Plusieurs prix à gagner! [email protected] * 19 ans et + pour la consommation d’alcool 2 • Volume LXXV • No. 2 2 • Volume LXXV • No. 2 2 • www.larotonde.ca

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[email protected] • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 22 • www.larotonde.ca

Le vendredi 28 septembre de 17 h à 19 h• Soirée ailes de poulet et bière * Plusieurs prix à gagner! * 19 ans et + pour la consommation d’alcool

Université d’Ottawa

Et bien plus encore... Renseignements et inscription :www.retrouvailles.uOttawa.ca | 613-562-5857 ou 1-800-465-1888

200727 au 30 septembre

Le samedi 29 septembre à 20 h• Soirée cinéma – Blood Diamond (v.o.a.)

Événements pour étudiants! Sous la tente, pelouse du pavillon Tabaret

[email protected]@larotonde.ca

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[email protected] www.larotonde.ca • 3

Nous voulons vous lire ! La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et de ses lectrices. La longueur des textes ne devrait pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire

la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Wassim Garzouzi,

[email protected]

Destitution évitée à l’AÉÉPID

Le verdict est tombé; Austin Menasz, restera en poste contre la volonté de 62% des membres

Un référendum, In English Only La question soumise aux membres de l’AÉÉPID n’était qu’en anglais, selon le secrétaire

En bikini dans l’eau chaude Un nouveau Défi hivernal

À vos lentilles pour le Festival X

Un nouveau festival de photographie à Ottawa voit le jour, du 20 au 30 septembre 2007

Des articles à vendre? Caroline Lester enquête sur le phénomène de plus en plus commun dans les quotidiens nationaux

Les abysses de La Petite Mort La Catapulte braquée vers l’avenir

Autre victoire sans équivoqueL’équipe de football masculine a anéanti l’Université York, 53-14 à domicile

Regard sur l’équipe féminine de RugbyRomain Guibert trace le portrait de cette équipe ambitieuse.

Soccer : victoire contre Carleton Rugby 101

A right, not a privilege Quel message envoyons-nous aux étudiants de l’AÉÉPID?

Que la prochaine fois, si on a le temps, on essaiera de vous traduire la question en français? Que c’est plus important que la majorité anglophone ait accès à la question? Que de toute façon, les francophones comprennent l’anglais?

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Sports

Arts et culture

Actualités

Éditorial

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24 septembre 2007 • Vol. LXXV No.4

À vous la parole

[email protected]@larotonde.ca

24 septembre 2007

Le mystérieux Conventum?

À chaque année, le Conventum, un groupe d’étudiants de troisième année de droit civil de l’Université d’Ottawa, ramasse des fonds pour l’organisation du bal de fi nis-sants ainsi que pour le voyage de fi n d’année. Ces étu-diants sont nommés par les membres du Conventum de l’année précédente. Le Conventum prône tout d’abord son désir de développer l’interaction sociale étudiante et, en deuxième lieu, l’importance d’amasser l’argent néces-saire afi n d’organiser un bal de fi nissants mémorable.

Cependant, cette organisation étudiante en est une des plus mystérieuses, et plusieurs étudiants de la fa-culté de droit civil se posent beaucoup de questions, surtout des questions d’ordre fi nancier.

Le Conventum n’a pas de législation pour la règlemen-ter. Ce groupe est affi lié à l’Association des Étudiants et Étudiantes en Droit Civil de l’Outaouais Inc. (AEEDCO), qui est une corporation à but non-lucratif. L’AEEDCO est à l’assistance fi nancière du Conventum dans les cas justifi és. Dans un tel cas, le Conventum a pour devoir de présenter une demande motivée afi n de se voir octroyer quelque somme qu’il soit. Ce n’est que dans ce rare cas que le Conventum va devoir présenter ses livres de fi -nances et, si le besoin existe, rendre des comptes sur les dépenses effectuées. Autrement, le Conventum peut très bien garder toute dépense pour soi, et un étudiant de la faculté de droit civil ne saura jamais où son argent va. Je suis certaine que maintes d’entre eux, tout comme moi, se sont souvent demandés dans quel but leur argent sera utilisé. Le Conventum n’étant pas muni d’aucun règle-ment, si un étudiant, frustré par un coût trop élevé de son bal de fi nissants, demande à voir les livres de fi nances, le Conventum peut facilement refuser, et rien ne peut y être fait. Les étudiants sont complètement tenus dans le noir. De plus, l’AEEDCO, seul qui peut s’infi ltrer quelque peu dans les activités du Conventum, ne fait jamais de telles demandes car ils font une confi ance aveugle à leur organisme étudiant. Alors, chers étudiants, si vous vou-lez savoir si payer 100 dollars pour votre bal de fi nissants est juste, vous ne le saurez jamais.

Un autre problème du Conventum, plus particulière-ment cette année, repose sur les dépenses souvent abu-sées de ses membres. Affi ches couleur, photos impri-més un peu partout, voilà des dépenses complètement injustifi ées, dépenses que les étudiants de droit civil payent de leur poches en acceptant de participer à ces activités comme le « Welcome Back Party » au Suite 34. Le but du Conventum étant de minimiser le plus pos-sible le coût du voyage de fi n d’année ainsi que le coût du bal des fi nissants, les membres devraient revoir leurs tactiques publicitaire, et cesser de dépenser autant d’ar-gent pour de la grande publicité. Nous sommes dans une faculté assez petite, ou l’attention des étudiants est facilement captée, et ou, de bouche à oreille, tout évè-nement se sait. Utiliser du papier blanc, par exemple, pour faire des affi ches, au lieu de celui coloré, fait déjà une grande différence côté prix. Un Conventum qui dé-pense trop en est un qui est loin d’être effi cace.

Bref, voilà ici le minime portrait d’un organisme étu-diant qui m’apparait comme étant assez injuste et très, pour ainsi dire, secret. Dans une faculté comme celle de droit civil, ou l’on nous apprend de fond en comble qu’il faut questionner chaque acte posé par quelque entre-prise qu’il soit, n’est-il pas raisonnable que les étudiants soient plus informés qu’ils ne le sont actuellement? Je pense qu’il est grand temps qu’ils le soient.

Laura-Silvia Turlea, étudiante à l’École du Barreau du Québec.

Les monopoles

Super! Le monopole est terminé! La compétition arrive bientôt… ou… quoi?

Philippe Moreau, Common law

Après l’entente désastreuse entre Coca-Cola et l’Uni-versité d’Ottawa, j’ose espérer que les ententes d’exclu-sivités prendront fi n bientôt. L’article démontre à quel point c’est un non-sens! La société ne signerait pas cette entente si ce n’était pas bénéfi que pour elle. L’Univer-sité va peut-être recevoir quelques milliers de dollars, mais à quoi ça sert ? Ce sont les étudiants qui fi nissent par payer la note.

À quand le jour où il y aura plus qu’une librairie sur le campus? Je viens de payer plus de 600 dollars pour des livres que j’aurais probablement pu trou-ver sur internet pour le tiers du prix. C’est malsain. L’ambiance dans cette librairie est tellement malsaine qu’ils nous obligent de laisser nos sacs à l’entrée. Pro-chaine fois, je laisserai mon porte-monnaie chez moi.

Stéphanie Lacroix, Science politiques

Bouffe gratuite

En tant qu’étudiant et client, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, de l’U d’O, j’ai toujours été soucieux de voir où allait l’argent de mes frais de sco-larité. À mesure que les frais augmentent, les services diminuent. Cela signifie donc que l’Université em-ploie cet argent à d’autres fins. Bref, on se fait avoir. Il est donc urgent et essentiel, encore plus que d’exi-ger des cours de pseudo-activisme, de se réapproprier ces fonds.

Un détail qui m’a frappé tout au long de mon passage à l’U d’O c’est que tout prétexte semble bon pour organi-ser un buffet ; que ce soit une conférence, une assemblée administrative, une réception, un atelier d’orientation ou même une cérémonie en l’honneur des soldats dis-parus. Il se trouve que bon nombre de ces buffets sont fi nancés par nos frais de scolarité, comme si les gens conviés n’avaient pas les moyens de se payer un souper avant de venir.

L’existence de structures comme La Banque Ali-mentaire nous indique que grand nombre d’étudiants, après avoir payé leurs frais de scolarité et acheté leurs livres, n’ont plus les moyens de se payer une épicerie de subsistance. Rappelez-vous que les étudiants forment l’un des groupes sociaux les plus pauvres de la société. L’existence de cours du soir vise justement à permet-tre à de nombreux étudiants de fi nancer leurs études en travaillant le jour. Seulement avec l’instauration des cours du soir, apparaît un problème plus grave encore, un problème qui concerne directement la santé physi-que des étudiants : l’alimentation.

L’expression cours du soir englobe les cours qui ont lieu dans l’intervalle 16h-22h. Sachant que l’heure du souper se situe entre 17h et 19h, il arrive bien souvent que l’étudiant soit en cours durant cette période. Et cet-te situation peut se répéter plusieurs fois par semaine. Donc ma suggestion est la suivante : pour les cours qui ont lieu de 17h à 19h, l’administration universitaire de-vrait se charger de fournir un repas équilibré et com-plet aux étudiants. Ce n’est pas un luxe ou une fantaisie, c’est un besoin vital que les frais de scolarité chèrement payés devraient justifi er.

Hamdi Souissi, sociologie

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ActualitésAndréanne BaribeauFrançois-Olivier [email protected]

Un référendum, In English only

François-Olivier Dorais

Austin Menyasz, président de l’As-sociation étudiante des études po-litiques, internationales et de dé-veloppement (AÉÉPID), se tenait bien à l’écart des membres de son exécutif lors de l’Assemblée géné-rale du 19 septembre dernier. De-vant une salle comble d’environ 250 étudiants, l’exécutif de l’Association y a présenté une plainte offi cielle à un membre du comité d’arbitrage étudiant, une instance juridique de la Fédération étudiante, demandant la destitution de leur président. L’exercice s’est réalisé selon la pro-cédure de destitution prévue par leur Constitution.

Après plus de quatre heures de délibérations où les deux parties ont pu présenter leur version des faits, 182 étudiants se sont prévalus de leur droit de vote; 112 ont opté pour la destitution, 68 ont réitéré leur confi ance en Menyasz et deux bulletins furent jugés invalides. Le résultat a profondément heurté les membres de l’exécutif de l’AÉÉPID. « Malgré que Austin ait le choix de rester à la présidence, je crois que le résultat parle de lui-même. […] Les gens commencent à réaliser les torts qu’il a causé. À mon avis, les étudiants se mobiliseront pour qu’il mette fi n à son mandat », a fait valoir Samuel Breau, v-p aux affaires socia-les francophones de l’AÉÉPID. « Je suis frustré de la situation, les résul-

Destitution évitée à l’AÉÉPID :Menyasz s’accroche

Austin Menyasz était l’un des 182 étudiants qui ont voté sur l’avenir de sa présiden-ce. 62% des membres ont opté pour la destitution. Photo par Karine Desjardins.

Le verdict est fi nalement tombé; Austin Menyasz, président de l’AÉÉPID, restera en poste contre la volonté de son comité exécutif et de 62% des membres votants. Au terme d’une querelle de cinq mois, les lendemains semblent noirs de perspectives pour cette association.

tats montrent clairement qu’il doit être destitué. […] Ce qui est domma-ge, c’est que les membres votants se sont sentis détachés des évènements passés », a rajouté son collègue Mike Fancie, au poste de v-p académique.

De fait, bien que le résultat soit en la défaveur de Menyasz, un vote en faveur de la proposition du deux tiers des membres votants à l’As-semblée générale était nécessaire pour le destituer. Dans ce cas-ci, une différence de seulement huit voix lui a permis de conserver la présidence de l’Association.

Ancien v-p aux fi nances de l’AÉÉ-PID l’an dernier, Austin Menyasz était accusé d’entorses assez sé-rieuses, notamment de fraude, de manque de professionnalisme et de leadership, de désengagement sé-vère, de mensonges, d’absence non motivées et d’un manque fl agrant de respect envers son exécutif. « On dirait que son statut de bénévole lui permettait de justifi er ses écarts. Pour lui, ces accusations étaient des problèmes négligeables et sa victoire vient à son avis confi rmer qu’il n’y a pas de problème […] honnêtement, je ne vois pas comment je pourrais continuer de travailler avec une personne comme ça. Son attitude et ses agissements ont tellement ra-lenti nos travaux cet été », a déploré Maxime Michel, v-p aux affaires francophones de l’AÉÉPID.

De son côté, Menyasz croit qu’il est tout à fait légitime de rester en

dépit du résultat. « Je vais rester en poste, ça c’est clair. […] Si l’exécu-tif décide de partir, il va y avoir une autre élection et j’espère que le nou-vel exécutif s’accommodera ». Ar-rivé en entrevue à La Rotonde avec son sac Luis Vuitton, le président de l’AÉÉPID ne semblait pas vraiment perturbé ou désolé par la tournure évènements : « Je comprends leur [l’exécutif] situation et je sympa-thise avec eux. Je crois en fait qu’ils sont entrés dans une sorte de path dependency. Depuis qu’ils m’ont fait parvenir la première lettre en juin m’indiquant que la procédure de destitution était entamée, je crois que leur décision à mon endroit était déjà faite, peu importe ce qui allait se passer dans les mois suivants ».

Un processus douteuxLe dimanche 16 septembre dernier, le comité exécutif de l’AÉÉPID s’est réuni en vue de discuter de l’im-portante rencontre. Menyasz a à ce moment volontairement soumis et fait approuver une motion voulant que l’ensemble des preuves pré-sentées lors de l’Assemblé générale soit divulgué à l’avance aux deux parties. Fait intéressant, ce dernier a omis de prendre acte de sa propre décision et seul l’exécutif a respecté l’engagement conféré par la motion. Si ce n’avait été de la clémence de l’exécutif qui a tout de même accep-té de l’entendre, cet oubli de la part du président aurait bien pu provo-

quer l’ajournement de l’Assemblée sans que ce dernier ne puisse se jus-tifi er. Ce scénario aurait fort proba-blement infl uencé le vote.

Les commentaires de la part des membres de l’exécutif laissent sup-poser que plusieurs d’entre eux cla-queront la porte advenant que Me-

Wassim Garzouzi

La question soumise aux membres de l’AÉÉPID mercredi dernier (voir article plus haut), n’était qu’en an-glais seulement, selon Greg Smith, Directeur des communications de l’association et secrétaire des vingt dernières minutes de l’Assemblée générale. La question était pourtant très simple à traduire. La version offi cielle, telle qu’elle fi gure dans le procès-verbal est la suivante: «To impeach PIDSSA president, based on what was presented at the Ge-neral Assembly on September 19, 2007.» (Pour destituer le président de l’AÉÉPID, selon les faits présen-tés lors de l’Assemblée générale te-nue le 19 septembre 2007)

À la toute fi n de l’assemblée, alors que les membres s’apprê-taient à voter, la question anglaise a été lue et écrite sur le tableau,

tandis que la française, qui n’a pas été traduite selon plusieurs mem-bres de l’auditoire, aurait été men-tionnée oralement. Danika Brisson, vice-présidente aux affaires étu-diantes à la FÉUO, aurait demandé aux membres si c’était nécessaire d’écrire la question française. Une foule, constituée d’une forte ma-jorité d’anglophones, a répondu d’un « NO » fracassant. Les 182 étudiants qui ont voté ont donc eu le tableau comme seule référence pour voir la question, puisqu’elle n’apparaissait pas sur le bulletin de vote.

Certains étudiants présents, ont confi é à La Rotonde qu’ils n’étaient même pas au courant que la ques-tion avait été traduite en français. « C’était vraiment frustrant. On a demandé à des étudiants anglopho-nes si c’était nécessaire de traduire la question pour la minorité franco-

phone. Je suis allé voter sans même connaître la question en français, je ne savais même pas si le Oui était pour le garder ou le destituer », a confi é un étudiant présent qui a de-mandé de conserver l’anonymat.

Maxime Michel, vice-présidente aux affaires francophones, était certaine que la question française existait. « Fanie Dubuc [arbitre en chef du comité d’arbitrage étudiant] a bel et bien dit la question en fran-çais. Je ne sais pas pourquoi Danika a demandé à la foule s’il fallait la traduire, ça aurait été plus rapide de simplement transcrire la question. En plus, il y avait de la place sur le tableau.»

Par ailleurs, Nicolas Séguin, di-recteur du centre de bilinguisme de la Fédération étudiante, était d’avis que la question devait être inscrite sur le tableau. « L’AÉÉPID est bilin-gue. Elle doit agir en tant qu’asso-

ciation bilingue. Oui, les questions doivent être disponibles dans les deux langues offi cielles. »

Selon sa propre Constitution, le mandat de l’AÉÉPID consiste à « promouvoir un environnement bilingue entre les étudiantes ». Ironiquement, il existe justement un poste au sein de l’exécutif dédié au bilinguisme, qui est vacant. Un poste des plus importants, surtout si l’on considère que c’est cette per-sonne qui doit « promouvoir l’orga-nisation des événements bilingues et l’usage des deux langues offi ciel-les dans l’AÉÉPID ».

Greg Smith, unilingue anglopho-ne, et directeur des communications, a soulevé des anomalies pendant la réunion. « L’exécutif de l’AÉÉPID m’a nommé comme secrétaire pour la réunion. J’ai informé l’exécutif que je ne pouvais pas être secrétaire, puisque je ne parle pas français. À la

toute fi n de la réunion, la secrétaire bilingue est partie, et on m’a, encore une fois, demandé d’être secrétaire, même si ça n’avait aucun sens. » Smith ignorait également l’existence d’une question en français. « À ma connaissance, la question était seule-ment en anglais. »

Mea culpaDanika Brisson, a reconnu son er-reur en demandant l’avis de l’exécu-tif de l’AÉÉPID. « Non, je n’aurais pas du le demander, j’aurais dû juste l’écrire. Je regrette, oui. Je me suis trop fi é à l’exécutif de l’AÉÉPID, qui eux, n’avaient aucune objection à ce que la question soit seulement écrite en anglais.»

La question est étudiée par plu-sieurs membres présents pour voir s’il y a matière à aller au comité d’arbitrage étudiant contre l’AÉÉ-PID et la FÉUO.

nyasz se maintienne en poste. Seuls le v-p social Ramy Sonbl et Greg Smith, directeur des communica-tions, se sont abstenus de prendre position dans toute l’affaire.

Des élections partielles sont pré-vues pour le 4 octobre prochain à l’AÉÉPID.

[email protected]

24 septembre 2007

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Actualités

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24 septembre 2007

Un pas vers l’avant pour le français à l’Université d’Ottawa

Arianne Mulaire

Le 29 août dernier, le Groupe de travail sur les programmes et services en français de l’Université d’Ottawa publiait son rapport fi nal sur l’état des lieux des programmes et services en français ainsi qu’une liste de 31 recommandations pour l’amélioration de ces derniers.

Durant la réunion, qui a duré deux heu-res, les membres du Sénat n’ont discuté que des cinq premières recommandations. « Je suis très contente des résultats de lundi. […] Nous avons complété la révision de deux axes, dont l’un portait sur la constitution, la gouvernance et l’administration », souligne Sylvie Lauzon, vice-rectrice associée aux études et coprésidente du groupe de travail.

Au cours de la réunion de lundi dernier, le recteur Gilles Patry s’est toutefois tenu de rappeler aux membres que « c’est le Bureau des gouverneurs qui aura le dernier mot sur les ressources, qu’elles soient physiques ou fi nancières, que pourraient impliquer cer-taines recommandations. »

Des cinq recommandations étudiées, qua-tre ont été acceptées. Celle qui n’a su obtenir l’approbation des membres suggérait que l’abolition d’un service ou d’un programme en français devrait avoir un « consentement aux 2/3 des membres, au lieu de 50% + 1. » En plus d’avoir été rejetée, cette recomman-dation allait à l’encontre du règlement consti-tutionnel prescrivant que toute décision du Sénat doit avoir un appui de 50% + 1.

La première recommandation portait sur l’importance que tous les membres du per-sonnel connaissent et comprennent le Rè-glement sur le bilinguisme. Il semble qu’il

y avait plusieurs membres du personnel qui n’étaient pas au courant de l’existence de ce règlement qui oblige le bilinguisme dans l’Université, que ce soit pour les services ou dans les programmes.

La recommandation de la mise sur pied d’une Commission permanente des affaires francophones et des langues offi cielles n’a pas donné lieu à trop de débats, alors que le Sénat a voté pour la recommandation que l’U d’O obtienne, si les ressources le permet-tent, un avis juridique pour évaluer la per-tinence de la loi provinciale sur les services en français. Suite à cet avis, le Sénat devra étudier si l’Université devrait se soumettre à cette loi ou plutôt demeurer indépendante de celle-ci.

Tous ont rapidement reconnu l’évidence de la cinquième recommandation qui a été acceptée à l’unanimité. Elle propose que l’Université « accentue [ses] démarches auprès du gouvernement provincial en vue d’obtenir le fi nancement requis pour sou-tenir de façon permanente les coûts réels du bilinguisme » et qu’elle encourage le gouvernement fédéral à appuyer l’entente Canada-Ontario.

Le Sénat devra à nouveau se réunir pour trancher sur les 26 recommandations res-tantes. La prochaine réunion spéciale pour discuter de ce rapport se tiendra au début du mois d’octobre. « Nous nous attendions à ce que la révision des recommandations prenne plus d’une réunion, mais ceci ne devrait pas affecter l’échéancier. Nous es-pérons avoir fi ni vers la fi n du mois d’octo-bre puisque les dernières recommandations devraient susciter moins de discussions », précise Lauzon.

244 septembbre 200724 septembre 2007

En bref

Journée sans autoAndréanne Baribeau

La journée internationale sans auto s’est déroulée sur le campus de l’Université d’Ottawa vendredi dernier. Cet événement d’envergure mondiale, qui se tient dans plus de 1500 villes, a pour but de sensibiliser les gens aux répercussions négatives qui découlent de l’utilisation de la voiture tout en faisant la promotion des transports durables.

C’est la troisième année d’affi lée que l’U d’O prend part à cette journée sans auto. Bien que la date offi cielle de l’événement soit plutôt samedi le 22 septembre, les organisateurs ont jugé nécessaire de la célébrer vendredi, alors que les étudiants se trouvaient encore sur le campus. L’U d’O étant le seul endroit qui participe à la journée sans auto à Ottawa, elle est devenue le lieu offi ciel des activités. « C’est seulement l’Université d’Ottawa qui organise la journée sans auto. Ça fait trois ans qu’on est les seuls », a expliqué Danny Albert, coordonnateur des programmes de transport durable à l’Université et co-organisateur de cette journée.

Pour l’occasion, 76 lots de stationnements derrière le pavillon Vanier se sont retrouvés condamnés durant la journée de vendredi pour faire place aux festivités. « Regarde ce que tu peux faire avec plus d’espace sur le campus!», s’est exclamé Jonathan Rausseo, deuxième organisateur, et coordonnateur des programmes de développement durable à l’U d’O.

Parmi les bicyclettes garées et au son de la radio étudiante CHUO qui animait le site, les

étudiants ont pu visiter les tables de services dont plusieurs militaient pour la cause des transports durables. Divers jeux étaient aussi au programme, sans oublier la clinique de réparation de vélo, qui faisait la promotion de l’utilisation de la bicyclette en plus d’offrir des trucs aux étudiants. « C’est une journée ou on peut vraiment réaliser l’importance du transport durable », a souligné Alex Magdzinski, fondateur du club de vélo dont découle l’initiative des cliniques de réparation, lesquelles continueront leurs activités pour les quatre prochaines semaines sous le pavillon Careg du campus universitaire.

Deux étudiants célèbrent la journée sans auto. Par par Francis Chartrand.

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Mesures correctionnelles

Suite aux audiences publiques de mardi dernier, le Conseil 101 en est arrivé à la conclusion que la

compétition de bikinis a bel et bien en-freint le règlement 13.7.3.2 sur la bri-made, ainsi que le règlement 13.2.3.1, qui exige que toute activité organisée par un corps fédéré durant la semaine 101 soit approuvée à l’avance par le v-p social de la FÉUO.

Conséquemment, l’Association étudiante des sciences de l’activité physique devra travailler conjointe-ment avec le Bureau du représentant étudiant en vue de l’organisation d’un événement dont le thème portera sur la violence faite aux femmes. Si cette tâche n’est pas entreprise d’ici le 31 décembre, le budget de l’Association se verra coupé de 5%. Selon les re-commandations du Comité 101, il se-rait important de revoir le règlement 13 alors que les guides 101 devraient

suivre à l’avenir des sessions de for-mation et de sensibilisation sur le harcèlement données par le Bureau du représentant étudiant.

Reste à voir si les mesures correc-tionnelles et les suggestions présen-tées par le Conseil 101 se concréti-seront et si les étudiants impliqués dans la planifi cation d’activités so-ciales à l’U d’O sauront tirer leçon de cette situation embarrassante

Une compétition de bikinis. Quelques tables collées une à l’autre et des étudiantes de

l’U d’O en maillot de bain qui y dé-fi lent pour gagner un prix de 100$. L’idée se voulait toute simple mais les conséquences de cette activité, improvisée par des guides 101 au parc aquatique Mont Cascades du-rant la semaine d’accueil, se sont avérées désastreuses. Le Bureau du représentant étudiant, service de la FÉUO qui offre un appui aux victi-mes de harcèlement et d’intimida-tion, a reçu trois plaintes étudiantes par rapport à cet évènement, dont une formelle qui a été transmise au Conseil 101.

« C’était inapproprié. […] On trouve que c’était une activité sexis-te et dégradante », expose Elizabeth Cyr, coordonna-trice du Bureau du représentant étu-diant. Cette der-nière ajoute que l’évènement en question enfrei-gnait le règlement 13 de la Constitution de la Fédéra-tion étudiante (voir encadré).

Le Conseil 101 a tenu une audience publique mardi dernier afi n d’écou-ter la version des faits des différen-tes personnes qui ont assisté à cette compétition de bikinis, dans le but de juger si cette activité a effecti-vement enfreint le règlement. Les membres des associations étudian-tes ayant pris part à l’organisation de cette compétition ont dû s’expliquer, alors que François Picard et Seamus Wolfe, respectivement v-p aux com-munications et v-p aux affaires étu-diantes à la FÉUO, ont présenté leurs excuses quant à leur inaction durant la tenue de l’activité.

Inconfort et confusionAlors que l’atmosphère au parc aquatique Mont Cascades perdait de sa vigueur en cette troisième journée de la semaine d’accueil, des

membres exécutifs de l’Association étudiante des sciences de l’activité physique ont eu l’idée d’organiser un concours de bikinis réservé uni-quement aux étudiantes. Des guides se sont alors cotisés de leur poche afi n de récolter 100$, lesquels se-raient remis à la gagnante de cette compétition. Ils ont approché les guides des associations de crimino-logie et d’arts ainsi que de l’Associa-tion étudiante des études politiques, internationales et de développement (AÉÉPID) afi n d’obtenir consensus, après quoi l’activité a été annoncée aux haut-parleurs par le disc jockey de la station de radio Hot 89.9.

La foule s’est alors regroupée autour de la scène improvisée sur

laquelle ont défi lé une quinzaine de jeunes femmes en bikini qui étaient jugées par l’ampleur de la réaction des spectateurs. Bien que plusieurs guides se soient sentis inconforta-bles face à cette situation, personne n’osait mettre fi n à l’activité, pas même les ambassadeurs de la sécurité pré-sents ou les deux membres de l’exé-cutif de la FÉUO qui venaient tout juste d’arriver sur les lieux.

« On est arrivés quelques minutes avant que ça dé-bute ; on ne savait pas trop de quoi il s’agissait au début, mais plus ça se clarifi ait, plus on était incon-fortables avec la chose », explique François Picard, dont le rôle cette

Actualités

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 26 • www.larotonde.ca

En bikini dans l’eau chaude

Seamus Wolfe (droite) a présenté des excuses en son nom et celui de François Picard, au Conseil 101 pour leur inaction durant la compétition de bikinis. .Des représentants de l’Association des sciences de l’activité physique et de sciences politiques écoutent. Photo par Jason Chiu

Avec les cours bien entamés, les festivités de la semaine d’ac-cueil sont maintenant choses du passé. Malgré tout, les mem-bres du Conseil 101 se devaient de faire un retour sur la com-pétition de bikinis qui a été organisée à l’improviste par des guides 101 lors de la journée au Mont Cascades le 5 septem-bre. Andréanne Baribeau fait le point.

Règlement 13 de la Constitution de la FÉUO

13.7.3.2 Brimade

13.7.3.2.1 Les 101s ne doivent participer à aucune activité qui constitue du bizutage tel que défi ni dans l’article 13.6.3.2.2, et ce, peu importe les circonstances.

13.7.3.2.2 Pour les besoins du présent règlement, la brimade se défi nit comme, entre autres, une action qui provoque ou exerce chez une 101, physiquement ou psychologiquement, gêne, embar-ras, harcèlement, ridiculisation, abus ou déni de dignité humaine.

13.7.3.2.3 La brimade inclut la suggestion, la permission ou l’in-citation, de la part d’une guide 101, à la nudité durant une activité de la Semaine 101.

Danielle Gauthier (gauche) n’avait aucun regret pendant la réunion du Conseil 101. Trois autres membres de l’exécutif de criminologie étaient présentes. Photo par Jason Chiu

journée-là était de faire la tournée des événements de la semaine 101. Seamus Wolfe et lui, ignorant alors qu’un prix était alloué à la gagnante, avouent aujourd’hui qu’ils auraient dû intervenir afi n de mettre fi n à la compétition. « C’était un manque de jugement de notre part, je l’avoue », a exprimé Wolfe, en son nom et celui de Picard durant l’audience publique de mardi.

La compétition de bikinis a duré une dizaine de minutes avant d’être arrêtée suite à la demande d’Amy Kishek et de Maxime Michel, mem-bres exécutives de l’AÉÉDIP qui venaient tout juste d’arriver au parc aquatique. Cette initiative leur a valu une réaction négative et agressive de la part de plusieurs juges de la com-

pétition. « Après qu’on ait mis fi n à l’évènement, on a reçu beaucoup de harcèlement verbal de la part des in-dividus qui jugeaient la compétition ; c’est un autre aspect de harcèlement qui devrait être noté », a exposé Kishek à la réunion du Conseil 101.

Plusieurs membres exécutifs de l’Association étudiante de crimi-nologie ont également participé à la compétition de bikinis, dont la v-p aux affaires sociales, Danielle Gauthier, qui a été la première à s’y inscrire. Contrairement à ses collègues, celle-ci n’a pas pré-senté d’excuses au Conseil 101 et a soutenu que l’évènement n’était pas dangereux, ni sexiste, « puis-que qu’il était jugé autant par des hommes que par des femmes dans la foule ». Elle n’a pas jugé que sa participation avait encouragé les étudiantes de première année à suivre son exemple : « Je n’ai dit à personne de monter [sur la scène].

« On est arrivés quelques minutes avant

que ça débute ; on ne savait pas trop de

quoi il s’agissait au début, mais plus ça se

clarifi ait, plus on était inconfortable avec la

chose. » François Picard

C’était leur propre décision ». Elle a également précisé que ce genre d’évènement n’est pas illégal et qu’elle ne regrettait pas sa partici-pation au concours.

Une question de perception

Plusieurs participantes à la com-pétition de bikinis ne sont pas d’avis que cette activité avait

une connotation négative et qu’elle était dégradante pour la population féminine de l’Université. C’est no-tamment ce qu’ont exprimé Danielle Gauthier ainsi que deux témoins in-vités par l’Association des sciences de l’activité physique au Conseil 101.

Toutefois, l’intervenante en matière de harcèlement sexuel à l’U d’O, Daviau, explique que le harcèlement est une question de perception personnelle. « Dans la société, le corps de la femme est tellement rendu sexué que la perception de ce qui est acceptable ou non n’est pas évidente », souli-gne-t-elle. Andrée Daviau soutient que la tenue de cette compéti-tion de bikinis n’envoie pas un bon message à la population étu-diante. Même si plusieurs person-nes ne se sont pas senties offus-quées, elle rappelle que le risque que cet événement social ait des répercussions négatives dans le contexte académique pour cer-tains étudiants impliqués existe toujours.

« Je n’ai dit à personne de monter [sur la scène]

C’était leur propre décision. » Danielle Gauthier

« Après qu’on ait mis fi n à l’évènement, on

a reçu beaucoup de harcèlement verbal

de la part des individus qui jugeaient la

compétition » Amy Kishek

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24 septembre 2007

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Actualités

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François-Olivier Dorais

C’est avec une forte dose d’opti-misme que Marc Duval, directeur du Service de vie communautaire (SVC), promeut la nouvelle orienta-tion qu’il souhaite donner à l’événe-ment hivernal de l’Université d’Ot-tawa. « Mettons les choses au clair; le Défi hivernal n’est pas annulé, nous avons seulement apporté des changements au concept. Il y aura une activité qui durera cinq jours durant le mois de février 2008 ».

Ce nouveau concept, intitulé « Le Festival des neiges », s’inscrit dans la vision de Jane Cyr, gestionnaire de la programmation du SVC, et se

veut beaucoup plus rassembleur que celui des années précédentes : « La source du changement pro-vient du fait que le Défi hivernal, malgré son envergure, ne se voulait pas suffi samment inclusif [...] Les participants étaient tous majori-tairement en première ou deuxiè-me année. Bien qu’on en compte en moyenne plus de mille, sur un campus de 34 000 étudiants, ce n’est pas beaucoup. Il faut justi-fi er les sommes d’argent que l’on dépense pour chaque activité et vérifi er si celles-ci sont accessibles à tous [...] Dans le cas du Défi hi-vernal, je crois que l’on est dû pour un changement », a affi rmé la ges-

tionnaire. Duval soutient quant à lui que

l’engagement que l’événement sous-tendait était susceptible de nuire aux études : « J’ai parlé avec cer-tains étudiants qui m’ont souligné que c’était diffi cile pour eux de par-ticiper au Défi hivernal durant une semaine complète et de se libérer de leurs cours ».

L’événement qui se déroulera sur cinq jours, du 3 au 8 février 2008, aura pour thème « Les plaisirs hiver-naux » et proposera diverses activi-tés classiques de la saison ouvertes au grand public telles que des excur-sions en traîneau à chien, un repas de cabane à sucre, des randonnées en raquette, une randonnée noctur-ne en patins sur le Canal Rideau et bien d’autres. Jane Cyr a également tenu à préciser que l’élément com-pétitif si cher à plusieurs partici-pants serait inclus dans une journée « défi hivernal » organisée durant la

semaine. Les organisateurs des ac-tivités encourageront également la formation de dix équipes représen-tant les différentes facultés.

En clair, bien que le fi nancement du Défi ait diminué au cours des dernières années, la question fi nan-cière n’est pas la cause première de cette transformation si l’on s’en tient aux propos de Duval: « Nous avons le même montant de disponi-ble pour le Défi (environ 100 000$), il n’y a pas eu de coupures ».

Une décision qui dérange la

Fédération étudianteDu côté de la FÉUO, on ne fait pas l’éloge de cette nouvelle programma-tion. « À mon avis, l’administration du SVC aurait dû prendre l’avis de plus de gens. Ils n’ont ni consulté l’exécutif de la FÉUO, ni la table ron-de des v-p social », a déploré Mat-thew Joseph, v-p aux activités socia-les de la Fédération étudiante. « Moi

je n’aurais pas fait les changements de cette façon, ils n’ont pas bien exa-miné leurs options [...] Ce genre de modifi cations nous concerne, le Défi hivernal est une activité tellement populaire et beaucoup d’élèves des corps fédérés étaient excités cette année pour le Défi 2008 ».

Paul Sutcliffe, étudiant partici-pant au Défi l’an dernier, s’étonne de la situation. « Moi j’ai adoré mon expérience et, honnêtement, j’ai été surpris de voir que le taux de par-ticipation était si élevé et que les équipes fussent si diversifi ées. Le Défi hivernal rassemblait plusieurs francophones et membres de diffé-rentes facultés », a-t-il précisé.

Pour Marc Duval, ces réactions sont propres à toute refonte de pro-grammation : « Vous savez, ça fait partie de la nature humaine de ré-sister au changement. Il est toute-fois important de bien informer les gens dans ces circonstances ».

L’annonce n’était pas encore offi cielle que j’entendais déjà des rumeurs concernant les raisons des changements apportés au Défi hi-vernal. Dans les corridors du Centre universi-taire, des commentaires tels « ils ont annulé le Défi parce qu’ils n’aimaient pas l’esprit de compétition qu’il générait » démontraient bien l’ignorance des étudiants sur le sujet.

La première réaction de plusieurs face à cette nouvelle est de sauter à la conclusion que le Service de vie communautaire (SVC) a annulé l’événement parce qu’il coûte trop cher. Oui, le Défi hivernal coûtait une for-tune (environ 100 000 $ ont été déboursés l’an dernier). Et si cette somme servait à or-ganiser un événement de grande envergure auquel toute la population étudiante prenait part, je suis certaine que le SVC ne l’aurait ja-mais modifi é.

Mais justement, le Défi n’était pas ouvert à tous les étudiants par le fait même qu’il y avait une limite au nombre d’équipes pouvant s’y

inscrire. L’année dernière, environ 240 équi-pes ont pris part aux activités, soit un peu moins de 1000 étudiants. Ça peut sembler beaucoup à première vue, mais considérant que le Défi hivernal s’étalait sur une période de cinq jours, ça fait peu de participants à la fois, sans compter que le nombre d’équipes a chuté à 190 au troisième jour, aux dires de Jane Cyr, gestionnaire de la programmation du SVC.

Selon la formule du Défi hivernal, les quatre membres de chaque équipe devaient trouver le temps de se rencontrer durant la journée, ce qui s’avérait parfois impossible pour plusieurs équipes qui se voyaient alors éliminées de la compétition. Pour ceux et cel-les qui trouvaient néanmoins un trou dans leur horaire chargé pour relever le défi de la journée, ce dernier se faisait tellement rapi-dement qu’il pouvait en laisser plusieurs sur leur faim.

Chacun des défi s était une course contre la montre, qui ne prenait en moyenne que cinq à

huit minutes à compléter, après quoi chaque coéquipier repartait de son côté pour retour-ner à ses occupations quotidiennes. Ce format ne permettait donc jamais aux étudiants de se regrouper plus longuement afi n de socialiser entre eux, sauf peut être lors du concert de clôture du vendredi, lequel présentait sa juste part de problèmes.

J’ai personnellement participé à cette se-maine d’activités l’année dernière, laquelle s’est avérée l’une des expériences les plus amu-santes de mon séjour universitaire. Toutefois, ayant aussi été bénévole au Défi hivernal deux ans plus tôt, je peux témoigner de l’ampleur des ressources qui y étaient consacrées ainsi que de la quantité incroyable de temps que les organisateurs, coordonnateurs et bénévoles y mettaient. Une grande partie des coûts était dédiée au concert du vendredi qui avait lieu dans l’aréna du Complexe sportif.

Les participants étaient obligés d’y assister (et de payer le coût d’entrée!) afi n de connaî-

tre les vainqueurs et de récolter leur prix. Cet-te présence obligatoire se faisait grandement ressentir chez les étudiants qui patientaient toute la soirée dans les estrades, dans le seul but de savoir s’ils avaient effectivement gagné le fameux voyage à Cancun.

En gros, le Défi hivernal, c’était l’fun le temps que ça a duré! Mais ça ne pouvait pas continuer indéfi niment. Il fallait qu’à un cer-tain moment, le SVC fasse une petite remise en question en évaluant la pertinence d’un évènement qui grugeait tout près de la moi-tié de son budget et qui ne rejoignait qu’une infi me portion de la communauté étudiante. Le Défi hivernal a été remplacé par un Fes-tival des neiges, qui promet une foule d’acti-vités auxquelles tous les étudiants pourront réellement participer. N’ayons donc pas peur du changement et attendons d’en connaître un peu plus sur le nouveau format avant de monter aux barricades.

[email protected]

J’écris donc je pense

Une fi n qui ne justifi ait pas les moyensAndréanne Baribeau, chef de pupitre, Actualités

Une nouvelle formule pour le Défi hivernal 2008Le traditionnel Défi hivernal, qui avait rassemblé l’an dernier plus de 240 équipes et près d’un millier de participants, n’aura pas lieu cette année faute d’être suffi samment inclusif. Une nouvelle formule créée par la gestionnaire de la programmation fut appuyée à l’unanimité par le Comité des activités sur le campus. Une décision qui percute.

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Page 8: 24septembre

Actualités

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des sciences de la réadaptation(Audiology, Occupational Therapy, Physical Therapy/Physiotherapy, Speech-Language Pathology)

15 janvier 2008 : Date limite pour la réception des demandes

24 septembre 2007

François-Olivier Dorais

Caroline Andrew, professeure titu-laire de la faculté des sciences socia-les, a tout récemment été nommée première présidente d’Écho par le gouvernement ontarien. Cet orga-nisme est voué à la santé des femmes et remplacera l’ancien Conseil des services de santé pour les femmes. Pressentie par la FÉUO pour suc-céder à Gilles Patry, l’actuel recteur de l’Université d’Ottawa, Caroline Andrew est une femme qui, malgré son brin de timidité, reste sereine et engagée. Discussion autour d’un parcours de vie captivant.

La Rotonde : Lors de votre arrivée dans le milieu universitaire en 1971, étiez-vous convaincue que vous fe-riez carrière dans ce domaine?

Caroline Andrew : (rires) Je faisais à ce moment-là une maîtrise sur les politiques fédérales-municipa-les. J’aimais mon domaine d’étu-des, toutefois, l’impression que me laissait le gouvernement fédéral de l’époque me faisait comprendre que j’avais le profi l pour travailler dans la fonction publique. Toutefois, le gouvernement fédéral à l’époque ne cherchait pas vraiment de dé-tenteurs de doctorats, ce qui m’a empêchée en quelque sorte d’y en-trer. Également, j’ai compris que le milieu universitaire pouvait offrir une diversité intéressante dans les postes rémunérés (enseignement, projets de recherche, etc). J’ai trou-vé cela très intéressant.

La Rotonde : Malgré votre intérêt pour l’institution universitaire, vos

valeurs communautaires semblent avoir dicté plusieurs de vos enga-gements dans le passé (et présente-ment) et, j’imagine aussi plusieurs de vos sujets de recherche?

Caroline Andrew : Oui oui, c’est vrai, j’ai fait beaucoup de bénévo-lat dans le passé, surtout du béné-volat local. Je suis d’ailleurs encore coprésidente du Comité consultatif des services en français de l’Onta-rio. La vie communautaire offre des opportunités de recherche fort in-téressantes et l’Université d’Ottawa devrait à mon avis avoir une forte présence dans la communauté et ce, à tous les niveaux. La recherche axée sur la communauté peut non seulement être utile pour une série de groupes et d’organismes mais pour beaucoup d’étudiants, elle est une façon d’apprendre qui permet de jumeler théorie et pratique. Je travaille d’ailleurs présentement sur un projet de recherche communau-taire intitulé « Initiative, une ville pour toutes les femmes » qui a pour but de faciliter l’engagement civique des femmes immigrantes.

La Rotonde : Je ne savais pas que vous vous préoccupiez à ce point de la question du français en Ontario. On voit nettement que le taux d’as-similation augmente au fi l des an-nées, comment voyez-vous l’avenir du français dans la province?

Caroline Andrew : Moi, je vis princi-palement en français. J’ai choisi de venir à l’Université d’Ottawa pour être en mesure de travailler en fran-çais et d’enseigner en français. La complexité de cet enjeu et surtout la

Caroline Andrew, professeure en sciences sociales et présidente de l’orga-nisme Echo pour la santé des femmes. Photo par Karine Desjardins.

diversité qui compose notre région font en sorte qu’il est plutôt diffi cile de parler d’une seule voix. La situa-tion est bien évidemment différente du Québec qui en a fait l’une de ses luttes principales. Toutefois, il y a des avancées qui se font, je pense entre autres à Lynda Cardinal, pro-fesseure à l’École d’études politi-ques, qui a fait un travail remarqua-ble dans le secteur de la justice en Ontario, notamment en élaborant des stratégies de développement des services en français de la province. On a également une nouvelle direc-trice générale à l’AFO (Assemblée de la francophonie de l’Ontario) qui est à mon avis un gain vu son expé-rience dans le domaine ainsi qu’un nouveau commissaire aux services en français, François Boileau, qui a une crédibilité en ce qui concerne les questions francophones.

La Rotonde : Parlons d’Écho, l’orga-nisme que le gouvernement de l’On-tario vous a demandé de présider. Qu’en est-il exactement? D’où vient la nécessité de cet organisme?

Caroline Andrew : Il s’agit d’un or-ganisme autonome du gouverne-ment ontarien qui se veut en quel-que sorte un point de focus sur la question de la santé des femmes. Notre mandat est surtout de faire de la recherche, de conseiller le gouvernement, de diffuser des ré-sultats de recherches concluants, etc. La nécessité de l’organisme s’imposait car les recherches faites dans le passé ont trop souvent été généralisées et n’ont pas suffi sam-ment exprimé l’importante diversi-té entre les femmes, notamment en

ce qui concerne leur santé repro-ductive, les questions de maladies chroniques et surtout leur santé mentale qui est un domaine terri-blement sous-fi nancé au Canada. Nos recherches toucheront égale-ment les femmes immigrantes qui ont souvent moins de ressources et diffi cilement accès aux services. Je crois qu’il y a encore beaucoup à faire et la tâche d’Echo sera jus-tement de traduire nos résultats de recherches en [quelque chose de] concret.

La Rotonde : Si je comprends bien, il s’agit d’un organisme émergent. J’imagine donc que vous ne serez pas effectifs avant la prochaine année?

Caroline Andrew : Effectivement, tout est récent. Notre premier Conseil d’administration a été nom-mé le 24 août dernier. Nous en som-mes encore à la mise sur pied. Nos priorités pour la première année se-ront de créer une structure adminis-trative, engager un petit personnel permanent, établir un plan d’action, se trouver des locaux, établir nos priorités ainsi que nos types de re-cherches et défi nir les politiques de notre Conseil d’administration.

La Rotonde : Il me semble que la re-présentation féminine au palier mu-nicipal est quasiment nulle. De plus, on semble s’en préoccuper beau-coup moins qu’aux autres paliers gouvernementaux. Croyez-vous que cette situation changera?

Caroline Andrew : Plusieurs grou-pes se sont mobilisés dans le pas-sé sur cette question qui est par

ailleurs très importante. Le Québec a adopté un programme dans le passé qui, si ma mémoire est bon-ne, se nommait « Égalité pour dé-cider » et avait pour objectif d’ac-croître la participation féminine en politique municipale. Ici, nous sommes chanceux, Ottawa est l’une des villes ontariennes qui a eu le plus de femmes en poste à la mai-rie. Je considère que la présence de femmes en politique permet de donner une vision plus équilibrée, notamment parce qu’elles ont sou-vent des soucis différents de ceux des hommes dans le domaine des services. Je pense ici entre autres aux services de garderies, le trans-port en commun (qui est statisti-quement beaucoup plus utilisé par celles-ci), les terrains de jeux, la sécurité, etc.

La Rotonde : On semble vous esti-mer beaucoup pour votre travail et les rumeurs sont telles que vous se-riez la candidate idéale pour succé-der au présent recteur, Gille Patry, dont le mandat prend fi n en mai prochain. Vous avez été doyenne de la Faculté des sciences sociales pen-dant plus de dix ans ; le poste vous intéresserait-il?

Caroline Andrew : Écoutez… Je suis à la veille de prendre ma retraite dé-fi nitive. Bien que je souhaite garder un lien avec le milieu universitaire, je tiens à rester dans le milieu de la recherche engagée avec la commu-nauté. J’ai fait de la gestion dans le passé, l’expérience a été très enri-chissante. Toutefois, c’est une épo-que de ma vie qui est maintenant passée.

Caroline Andrew et l’engagement civique

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Actualités

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Serge Dupuis

Depuis la rentrée, ce sont non seulement les étudiants en médecine ou en génie qui ont une carte étudiante distincte, mais aussi les étudiants en droit. Les sections de droit ci-vil et de Common law appel-lent ainsi tous leurs étudiants à passer au secrétariat pour qu’ils obtiennent une nou-velle carte étudiante portant la mention « Common law » ou « Droit civil ».

Mash Frouhar, présidente de l’Association des étudian-tes et étudiants en Common law (AÉÉCL), explique la raison d’être de la carte spé-ciale. « C’est pour faciliter l’accès aux étudiants en droit à la Bibliothèque de la Cour suprême du Canada. Les étu-diants en droit et les avocats y ont accès ». Le problème était que, auparavant, les étudiants en droit, n’ayant pas encore de certifi cation, n’avaient aucun moyen de prouver qu’ils étaient bel et bien des étudiants en droit lorsqu’ils se présentaient individuellement aux portes de cette bibliothè-que.

« Les étudiants pouvaient seulement accéder à la biblio-thèque de la Cour suprême quand le département faisait une visite planifi ée et envoyait une liste au contrôleur là-bas. » Avec la nouvelle carte ayant la mention spéciale, les étudiants en droit pourront ainsi accéder à la Bibliothè-que de la Cour suprême aussi souvent qu’ils le voudront et sans souci puisque la biblio-thèque reconnaît les nouvel-les cartes.

Toutefois, les trois étudiantes avec qui La Rotonde s’est entre-tenue ne voient guère l’utilité de

la carte portant la mention. Shi-rin Amiri, une étudiante en 4e année de Common law, s’expli-que : « Pourquoi ne pouvaient-ils pas tout simplement vérifi er le code de la carte à la bibliothè-que (de la Cour suprême)? C’est gaspiller du plastique à mon avis. » Cette dernière n’était même pas au courant qu’elle avait accès à la Bibliothèque de la Cour suprême.

Par ailleurs, on n’a qu’à mentionner le mot « biblio-thèque » pour que les pas-sions des étudiants en droit s’enfl amment, notamment en raison du manque chro-nique d’espace d’étude à la bibliothèque du pavillon Fauteux. « Il n’y a jamais de place pour s’asseoir et faire des travaux. C’est toujours occupé et souvent, par des étudiants d’autres départe-ments. Créer un espace ré-servé à Fauteux devrait être la priorité » affi rme Dounia Khali, une étudiante de qua-trième année.

Face à cette critique, la présidente de l’AÉÉCL af-

fi rme qu’elle partage les pré-occupations des étudiants et qu’il est probable que la ré-novation de la bibliothèque du pavillon Fauteux (prévue pour 2009) permette l’amé-nagement d’une aire à l’écart où seuls les étudiants en droit auront accès. « Que les étu-diants d’autres départements soient là ne pose pas de pro-blème, mais il faudrait que les étudiants en droit aient la priorité (à la bibliothèque Fauteux)», affi rme Mash Frouhar. Elle ajoute enfi n que la nouvelle carte sera par ailleurs utile au contrôle des participants lors des activités du département.

Et qu’en est-il des étudiants hors-programme désireux de pénétrer la forteresse qu’est la Bibliothèque de la Cour su-prême? Iraient-ils au point de reproduire frauduleusement les cartes ayant la mention spéciale pour en vendre sur le marché noir? Selon, Frouhar « les cartes seraient trop diffi -ciles à reproduire ». On verra, on verra…

Parce qu’on a droit à une carte à nous!Les étudiants en droit obtiennent une carte étudiante avec la mention « Common law » ou « Droit civil ».

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• Informez-vous sur les domaines et projets de recherche

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Des études supérieuresà la Faculté des arts

Photos: Claudia SalgueroRencontre des bénévoles

Tous les lundis, à compter de 17h, La Rotonde invite les étudiants intéressés à se joindre à l’équipe de venir au 109 Osgoode. Rendez-vous à ne pas manquer. Satisfaction garantie.

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Actualités

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 210 • www.larotonde.ca [email protected]

24 septembre 2007

VOX POPSelon vous, est-ce que l’Université

d’Ottawa est une université bilingue?

Chantal Binda, 2e année, biochimieSérieusement, je pense que oui. Les trois quarts des gens parlent le français ou bien l’anglais. Moi je suis bilingue et d’après moi, il y a un bon service dans les deux langues.

Michael Kempa, professeur au département de criminologieOui, à mon avis. Dans mon département, c’est bilingue, mais dans les corridors, on parle anglais couramment. Il y a beaucoup plus d’étudiants anglophones que d’étudiants francophones et c’est un problème.

Roxanne Dubois

Plusieurs futurs enseignants de la Faculté d’éducation de l’U d’O ont reçu un cours intensif en construc-tion identitaire, jeudi dernier, lors d’une conférence donnée par la pé-dagogue Lise Paiement. Sautant de la construction identitaire à la réus-site scolaire et des langues offi cielles à l’enseignement en milieu minori-taire, elle n’est pas sortie de la salle sans en inspirer plus d’un.

S’il est clair que les enseignants à l’école primaire comme à l’école secondaire ont comme responsabi-lité de faire comprendre aux élèves les bases d’une matière éducative quelconque, beaucoup s’entendront pour dire qu’il y a bien plus qui im-porte que le curriculum scolaire. C’est autour de cette idée que le dis-cours de Paiement s’est développé, soulignant que l’enseignement est bien plus que la « machine à sau-cisse » qui produit de bons élèves et qui voit la matière de façon indus-trielle.

Paiement affi rme que c’est aux enseignants de contrôler la classe et, surtout, de gérer un contexte d’apprentissage où les élèves pour-ront mieux évoluer en tant que per-sonnes. « L’idée c’est de créer la soif du savoir, ou des lifelong learners, […] et de leurs donner des lunettes critiques sur le monde », affi rme

Paiement. Puisque, rappelle-t-elle, ce sont les jeunes du secondaire qui vont voter dans deux ou trois ans, il est important de « leur donner un amour de la matière. C’est lucide de penser comme ça ».

En plus de la réussite scolaire, elle met également un grand ac-cent sur la construction identitaire, surtout pour ce qui est du milieu minoritaire. Paiement est depuis toujours une grande activiste de la langue française – et non pas une «défenderesse» puisque pour elle être une «minorité n’est pas être une infériorité » et qu’il n’y a donc rien à défendre. Elle a ainsi insisté sur l’importance des enseignants qui ont « les bottines qui suivent leurs babines » en matière d’impli-cation culturelle. C’est d’après elle le seul moyen de transmettre le goût de la francophonie, seule compo-sante du Canada qui fait de lui un pays différent des États-Unis. C’est pourquoi il faut entretenir avec les élèves un dialogue sur la francopho-nie et de là l’importance « de res-ter branché comme enseignant ». Sur ce, elle ajoute « qu’il n’y a pas un prof qui ne devrait pas avoir lu Harry Potter, ou qui ne connaît pas les Têtes à claques ».

Paiement travaille également auprès du projet de « pédagogie culturelle » qui date de 2003 et s’in-sère dans le cadre du programme

d’aménagement linguistique initié par le Ministère de l’éducation de l’Ontario. Selon Paiement, le pro-gramme a beaucoup d’impact et l’at-tention s’est orientée différemment depuis les dernières années : « Les conseils scolaires en Ontario ont vraiment un engagement face à l’ac-cueil, autant quant à l’exogamie qu’à la diversité culturelle ». C’est par l’entremise du projet de formation en pédagogie culturelle que de futurs enseignants en milieu minoritaire peuvent suivre des sessions de for-mation pour se dire « les vraies affai-res », comme l’explique Paiement.

Le projet est construit de sorte à permettre aux participants d’une session de devenir les animateurs de la session suivante, ce qui fait de la pédagogie culturelle un projet à court terme. «[Le modèle] crée une équipe experte à l’intérieur des conseils scolaires pour [qu’ils] puissent offrir eux-mêmes les for-mations. [L’expertise] se renouvelle comme ça », affi rme Paiement.

En terminant la conférence, elle a laissé le groupe avec une phrase ins-pirante pour plusieurs d’entre eux qui entameront l’an prochain leur première année d’enseignement : «Vous voulez que vos élèves vous remercient plus tard non pas pour ce que vous avez fait, mais pour ce que vous êtes, et surtout pour ce que vous leur avez permis de devenir ».

L’enseignement, c’est bien plus que d’enseigner le français ou les mathéma-tiques à un groupe d’élèves, soutient la pédagogue Lise Paiement. Photo par Karine Desjardins

Conférence de Lise Paiement sur l’éducation

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Dakuo Soumaila, 1ère année, droit civilC’est une très bonne question. Je pense que l’administration est bilingue, mais en parlant aux autres étudiants, on réalise que c’est surtout anglophone.

Véronique Robert, 1ère année, biologieOui. Tous mes cours sont offerts en français. Certains livres de cours obligatoires sont en anglais, comme celui de calcul, et ne sont pas traduits. J’espère que ça va être comme ça pour le reste de mon bac.

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Blaise D. GuillotteClaude [email protected] Arts & Culture

[email protected]

24 septembre 2007

ErratumLe crédit photo pour l’article Festival X : un cadre identitaire pour la photographie à Ottawa parut la semaine dernière revient à Manon Francoeur et non Nathalie Lauzon. La section Arts et Culture fait son mea culpa

et donne à Manon Francoeur ce qui revient à Manon Francoeur. Toutes nos excuses!

Valérie Mandia

Souriez ! La première édition du «Festival X» de photographie à Ottawa-Gatineau est fi nalement lancée. Jeudi soir dernier, c’est à la Galerie SAW que s’est déroulé le Gala d’ouverture de cet événement bien particulier. Réunissant artis-tes et grand public, ce festival est l’occasion de partager un médium bien connu de tous. «C’est un évé-nement rassembleur permettant des échanges dynamiques entre différents organismes qui ne se connaissent pas. Et nous espérons qu’il se produira encore dans les années à venir» commente Stéfane St-Laurent, commissaire de la ga-lerie.

Nous vivons dans un monde de prolifération d’images et depuis Aristote et sa «caméra obscura», la petite boîte noire que nous connais-sons aujourd’hui a subi de grandes transformations. Invention majeure du XVIIIe siècle, la technique de la photographie continue toujours d’exciter nos globes oculaires. Pour-quoi cette forme d’art? «La photo

est un médium populaire et diver-sifi ant qui attire un grand public. Tout le monde a des références photographiques dans sa mémoire. C’est un art proche du réel et beau-coup en sont attirés», explique M. St-Laurent.

Il en pleuvait de la lumière à la galerie la semaine dernière alors que des curieux photographiaient la scène. Vous croyiez que tous ces flashs étaient l’œuvre de journa-listes ? Et bien détrompez-vous, puisque ces éclairs provenaient des appareils des photographes Tony Fouhse et Christina Riley qui s’affairaient à photographier les spectateurs pour baptiser ce nouvel événement. En pleine action, ces deux artistes sym-bolisaient bien l’ambiance de la soirée. Aucune œuvre photogra-phique sur les murs, juste les tra-ces d’artistes en pleine création. Changeant la formule tradition-nelle des vernissages, cette ap-proche impliquait une interaction avec les participants. Ces photos ne seront dévoilées que lors de la soirée de fermeture du festival,

qui se tiendrale le dimanche 30 septembre au Mercury Lounge de 18h à 20h.

Aussitôt les yeux dans l’embra-sure de la porte, les arrivants re-cevaient une carte contenant avec toutes les informations nécessaires à une chasse à l’expo, sorte de ruée vers l’art. Pendant 10 jours, les affa-més d’art pourront pénétrer de nou-veaux espaces, alors que l’événe-ment se déroulera autant du côté du Québec que de l’Ontario. «C’est une chance pour les artistes locaux de présenter leur travail pour le faire découvrir au public. Le festival est ouvert à tous les artistes émergents et est entièrement mis sur pieds par des bénévoles à l’aide d’un fi nance-ment privé et non public», explique Jean Fortin, membre du comité or-ganisateur.

Une artiste locale affirme être intriguée pas les nouvelles illu-sions de la caméra numérique qui dévoilera un grand contraste avec le film argentique : «Ce médium a beaucoup évolué depuis le début du XXe siècle et cet événement est une occasion pour nous de voir

une variété d’œuvres et d’observer les contrastes au sein d’un même médium».

Ayant réglé sa vitesse d’obtura-tion, la capitale semble en plein pro-cessus de développement : «Ouvrir ses portes à plus d’événements ar-tistiques est bon pour la ville d’Ot-

tawa», commente un participant.Pas besoin de vous rendre à Mon-

tréal ou à Toronto pour satisfaire vos pupilles gustatives ou pour sa-vourer la fi nesse du grain d’une photo. Alors, pour les prochains jours, armez-vous d’un trépied, et sortez vous rincer l’œil !

5/5

Kheira Jolin-Dahel

À l’affi che dès le 21 septembre, vous pourrez voir au cinéma l’adapta-tion cinématographique du roman Soie d’Alessandro Baricco. Ce chef-d’oeuvre littéraire paru en 1997 et traduit en plus de 25 langues décrit l’aventure du jeune Hervé Joncour. L’histoire se situe dans une petite ville de France dont une grande partie de l’économie est basée sur la fi lature de soie. Quand une épidé-mie frappe leur production, Hervé se porte volontaire pour voyager jusqu’au Japon afi n d’y acheter des œufs sains. Il se retrouvera dans un petit village Japonais aux coutumes biens différentes dans lequel il y dé-couvrira des sentiments auxquels il ne s’attendait pas. À travers ses nombreux voyages, nous sommes

transportés dans une quête d’amour et de désir.

« On y parle de nous, des relations et de la complication de comment les gens vivent leurs relations. Dans ce sens, je crois qu’il s’agit d’une histoire très riche cinématographi-quement. D’une part, on y retrouve l’intimité de l’histoire d’amour entre Hervé et Hélène ainsi que l’obsession que ce dernier nourrit pour la jeune femme. L’histoire est en majeure partie très privée et intime. D’autre part, on y retrouve en même temps le côté épique de ce grand voyage en-tre la France et le Japon au milieu du 19ème siècle », nous décrit François Girard, également réalisateur du fi lm Le Violon Rouge.

La douceur et la tranquillité res-senties à la lecture du roman ont été parfaitement transposées dans le fi lm. Accompagnés par une trame sonore majestueuse, nous sommes amenés à découvrir de magnifi ques

paysages japonais. Néanmoins, la beauté du fi lm réside dans la perfor-mance impressionnante de la distri-bution. Michael Pitt, que l’on a pu voir dans Les derniers jours de Gus Van Sant, nous offre une interpré-tation remarquable du jeune Hervé, malgré le caractère introverti de son personnage. Le vrai défi de cette pro-duction a toutefois été le personnage d’Hélène qui n’est pas très présent dans le roman. Keira Knightley, sur-tout connue pour son rôle dans la tri-logie Pirates des Caraïbes, a su faire prendre vie à ce personnage sans en changer l’essence. À leurs cotés, on retrouve aussi Alfred Molina qu’on a pu voir dans Spider-Man 2, Frida, Le Code Da Vinci et Chocolat ainsi que Koji Yakusho, acteur dans les fi lms Babel et Mémoires d’une Geisha.

Si vous avez aimé le roman, vous ne serez pas déçu par le fi lm. Soieest un excellent fi lm, sans doute aussi grand que le roman.Soie est un excellent fi lm, sans doute aussi grand que le roman.

Critique cinéma

Fin comme de la soie

À vos lentilles pour le Festival X

Page 12: 24septembre

Arts et culture

Dns une écrasante majorité des grands journaux de la presse francophone, bon nombre d’articles traiteront de produits culturels, touristiques, ou autres, pour

lesquels des journalistes ont fait de la recherche à l’étranger, aux frais des promoteurs du produit en question. C’est pour corriger la discordance éthique que certains ajouteront cette fameuse phrase en fi n d’article.

Pourtant, selon les prescriptions du Conseil de presse du Québec, publiées en 1993, cela ne suffi t pas. Nathalie Verge, secrétaire générale du Conseil, souligne : « On vise les meilleures pratiques, mais il faut tenir compte des réalités […] en dernier re-cours, si les médias ont eu un voyage payé, il faut

le dire. » Ainsi, le problème éthique a été offi cielle-ment reconnu, mais une importante nuance est faite entre les règles écrites de l’éthique journalistique et son application au quotidien.

Confl it d’intérêt et distorsion dans la couverture

Le Guide de déontologie de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) révèle que ce sont les « valeurs fondamentales du journalisme », notamment « l’indépendance qui [maintient les journalistes] à dis-tance des pouvoirs et des groupes de pression » qui sont menacées. Il indique également qu’il y a confl it d’intérêt dans l’acceptation de voyages payés car « le choix des informations rendues publiques par les journalistes doit être guidé par le seul principe de l’intérêt public. […] Les confl its d’intérêt faussent ou semblent fausser ce choix en venant briser l’indispensable lien de confi ance entre les journalistes et leur public. ». Notons tout particuliè-rement que « l’apparence de confl it d’intérêt est aussi dommageable que le confl it réel. » Est aussi mentionné le souci d’éviter la « distorsion dans la couverture, en favorisant des groupes d’intérêts plus fortunés, au détri-ment de ceux qui n’ont pas les moyens de fi nancer des reportages. » Enfi n, le Guide établit clairement que « les journalistes et les médias doivent payer les frais associés à leurs reportages. »

Les cas d’exception Si la question a pu être tranchée aussi clairement, comment les médias bénéfi ciant toujours de voya-ges payés peuvent-ils justifi er leurs actions? Alexan-

dre Pratte, directeur-adjoint à l’information au journal La Presse indique que ce quotidien a fait de sérieuses révisions de ses pratiques journalistiques depuis deux ans, afi n de les rendre plus éthiques. Entre autres, La Presse a cessé d’accepter les voya-ges payés pour couvrir l’actualité, « mais il y a deux exceptions : les dossiers vacances/voyages […] et le cahier cinéma », spécifi e Pratte. Tant pour les voya-ges que pour le cinéma, un facteur important est la nécessité de se rendre sur place pour compléter le reportage, et surtout les fonds que cela requiert. Plus spécifi quement, « au cinéma, il faut déjà voir le fi lm sur place [en primeur], et la seule occasion de ren-contrer les acteurs, c’est par les junkets (lancements de fi lms, ndlr), auxquels les médias internationaux

sont invités par les compagnies de distribution. » La Presse est donc, « un peu tirée des deux côtés : il faut absolument un cahier cinéma de 16 pages pour [ses] lecteurs », mais elle « n’a pas les reins assez solides fi nancièrement» pour payer elle-même ses voyages aux lancements, selon Pratte. Ces diffi cul-tés fi nancières proviennent surtout du fait qu’il est impossible d’acheter les billets d’un seul lancement d’une grande production sans devoir payer égale-ment les billets pour le lancement d’un fi lm « de fi n de catégorie ».

Lorsque nous avons voulu tirer au clair les moti-vations de l’imposition de telles contraintes, aucun attaché de presse d’une grande compagnie de dis-tribution cinématographique, ni Warner Brothers ni Alliance Viva Film, n’était disponible pour répondre à nos questions. Pratte explique le phénomène par « des ententes [qui] se font pour encourager la cou-verture des fi lms de moins bonne qualité », puisque le fait d’assister à un lancement engage un journalis-te à écrire un article sur le fi lm promu. Il est à noter, toutefois, que les articles peuvent commenter n’im-porte quelle facette de la production, et qu’il y a une totale liberté dans les commentaires critiques.

Distorsion réfutée Le caractère plus luxueux et les localisations plus attrayantes des junkets cause-t-il vraiment une « distorsion dans la couverture », tel que le craint la FPJQ? « Pas du tout, C’est une fausse perception […] Depuis deux ans, chaque fi lm québécois qui est sorti a eu la une du cahier cinéma, peu importe sa

qualité. On a toujours au moins une page vouée aux fi lms québécois, incluant des courts métrages et autres petites productions […] et je sais que le Jour-nal de Montréal couvre beaucoup le cinéma québé-cois aussi […] On couvre autant de cinéma interna-tional qu’américain », réplique Pratte.

Malgré tout, le confl it d’intérêt persiste Sur la validité éthique de sa démarche, Pratte recon-naît : « Oui, théoriquement, il y a confl it d’intérêt parce qu’on accepte leur invitation. Mais l’article aurait été publié de toute façon […] Il peut y avoir apparence qu’il le perdent, mais [nos journalistes] ne perdent pas leur sens critique.» Rappelons toute-fois que la FPJQ ne distingue pas le confl it d’intérêt de son apparence.

Au service de « l’intérêt public » ou des intérêts du public?

Claude Robillard, secrétaire général de la FPJQ, concède « Il y a des cas dans lesquels il faut accep-ter l’invitation (incluant le voyage payé) pour obte-nir de l’information qu’on ne pourrait pas obtenir autrement. Mais il faut s’assurer de garder sa liberté professionnelle.» On parle dans ce cas d’informa-tion visant à servir l’intérêt public.

Pourtant, peut-on vraiment considérer que le

cinéma américain fait partie de « l’intérêt public » que doit servir le journaliste? Pratte affi rme que « certains peuvent penser que [le cahier cinéma] n’est pas important, mais il l’est pour 95% de nos lecteurs, (…) Le Devoir ne publie qu’une page sur le cinéma, alors il ne faut pas se demander pourquoi nous avons dix fois leur lectorat. (…) Si on [refuse de couvrir les junkets qu’on ne peut pas se payer], c’est un marché publicitaire qui va aller au Journal de Montréal.»

Selon Jean-François Nadeau, directeur des pages culturelles du journal Le Devoir, là se trouve le cœur du problème : « Pour les hommes d’affaires, le jour-nal est un produit à vendre. Plus les ventes de jour-naux sont élevées, plus il y a de lecteurs à vendre aux publicitaires.» Dans cet esprit, les grandes produc-tions américaines « boudent » Le Devoir; « ce n’est pas assez rentable pour eux », explique Nadeau. Il

déplore le fait d’être lui aussi contraint à accepter des invitations à des lancements ou festivals de fi lms étrangers. « On n’est pas pires ou meilleurs que les autres; on ne peut pas se le payer. »

Lorsqu’on lui demande s’il trouve suffi sante la mention du voyage payé, il relate des expérien-ces qu’il a eues lors d’entrevues radio à Québec : «[L’animateur] faisait de la publicité sur le même ton qu’il utilisait pour me présenter au public; il n’y avait aucune distinction. [...] La culture est ramenée à un univers du divertissement, et le divertissement, c’est la consommation. »

Un simple billet d’avion suffi t pour wcorrompre un journaliste?

« C’est quand toute la vie du journaliste devient encadrée […] que la possibilité de jeter la poudre aux yeux est plus forte », commente Nadeau. « Et il s’agit de la personnalité du journaliste, aussi : cer-tains sont plus faciles à fl atter que d’autres […] Ce n’est pas de la corruption à l’ancienne; c’est être mis dans une situation psycho-sociale agréable qui in-fl ue sur notre pensée. »

« Il ne faut pas oublier qu’il y a des journalistes-groupies aussi », souligne Claude Robillard. « Et des chroniqueurs auto qui font des essais de voitures au Japon, en Espagne, etc. Il y a une espèce de jet-set

qui se forme là-dedans. »

Manque de fonds ou de rigueur? « Les médias américains, on pourrait dire qu’ils sont plus éthiques que nous d’une certaine façon », pour-suit-il. « Eux ils disent carrément qu’ils n’acceptent pas du tout de voyages payés. Bon, c’est aussi parce qu’ils peuvent se le permettre, mais c’est comme si en étant moins riches, nous on pouvait se permettre des petits raccourcis. »

Reste à savoir si dans ce cas « la fin justifie les moyens »; si les compromis éthiques en matière de couverture médiatique de divertissement rap-porteront assez à ces journaux pour leur donner un jour une indépendance complète. Dans tous les cas, les questions qui se posent ici sont d’or-dre éthique, un aspect du journalisme qu’on tend parfois à oublier.

ETHIQUE JOURNALISTIQUE DOUTEUSE

<<LES FRAIS DE VOYAGE ONT ÉTÉ PAYÉS PAR (INSÉREZ LE NOM DE LA COMPAGNIE PRIVILÉGIÉE ICI).>> CETTE PHRA-SE, BEAUCOUP D!ENTRE NOUS L!AURONT LUE, EN Y FAISANT PLUS OU MOINS ATTENTION. À UNE ÉPOQUE OÙ LA COMMERCIALISATION BAT SON PLEIN, COMMENT AVOIR LA CERTITUDE QUE LE PROCHAIN ARTICLE CULTUREL QUE NOUS LIRONS VAUDRA MIEUX QU!UNE VULGAIRE INFO-PUB?

ts et cu tu eArts et culturelArts et cultureArts et cultureArts et culture

2 • Volume LXXV • No. 2 www.larotonde.ca • 132 • Volume LXXV • No. 212 • www.larotonde.ca

ARTICLE À VENDRE?

24 septembre 2007

[email protected]

« IL Y A DES CAS DANS LESQUELS IL FAUT ACCEPTER L!INVITATION (INCLUANT LE VOYAGE PAYÉ) POUR OBTENIR DE L!INFORMATION

QU!ON NE POURRAIT PAS OBTENIR AUTREMENT. »

« POUR LES HOMMES D!AFFAIRES, LE JOURNAL EST UN PRODUIT À VENDRE. PLUS LES VENTES DE JOURNAUX SONT ÉLEVÉES, PLUS IL Y A DE LECTEURS À VENDRE AUX PUBLICITAIRES.»

PAR CARLOLINE LESTER

Page 13: 24septembre

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 214 • www.larotonde.ca

Arts et culture

L’histoire du soldat

Valérie Mandia

Mettre les pieds dans la galerie La Petite Mort, c’est comme enfi ler un scaphandre. Le plongeur en chef, Guy Bérubé, ne reste pas à la surface. Il travaille com-me un homme-grenouille pour pénétrer les abysses : « Mon but c’est de provoquer des émotions. Que les gens vomissent, bandent ou versent une larme, mais qu’ils réagissent! La pire insulte, c’est de regarder une œuvre sans réaction ».

Il y a deux ans, ce personnage coloré a conceptuali-sé la galerie La Petite Mort d’une façon bien différente. Guy Bérubé nous confi t son secret : « Ma galerie est non traditionnelle». Il a d’abord dû quitter New York, où il travaillait dans le milieu artistique depuis dix ans pour s’établir à Ottawa afi n de prendre soin de sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Guy Bérubé s’étonne alors de ne pas trouver siège dans la sphère créatrice des galeries de la capitale: «Pourtant, je fai-sais de tout dans les galeries d’art à New York et j’y ai rencontré beaucoup d’artistes. J’aimais beaucoup la photo et j’avais plusieurs représentations à mon compte». Il décide alors de sauter pieds joints dans la scène des arts en ouvrant son propre espace artistique et en laissant de côté la tradition des galeristes: «J’ai éliminé tout ce que je n’aimais pas». Voilà, comment sont nés les souterrains de La Petite Mort. Pour expo-ser ses oeuvres entre ses quatre murs, voici les ingré-

dients demandés: 300$/année pour devenir membre et présenter ses oeuvres.

C’est dans le cadre du «Festival X» de photogra-phie d’Ottawa que le propriétaire invite le public à explorer les cavités du monde masculin dans une ex-position intitulée «Men». «Ce que je cherche, avoue Bérubé, c’est le vulnérable chez l’homme. Le cliché de la photo c’est d’enlever l’âme du sujet, alors que moi, je leur redonne leur âme». Du 20 au 30 sep-tembre, la galerie présente donc des hommes des années 70 à nos jours, à travers les regards de cinq grands photographes de l’Amérique du Nord : Eve Fowler, Jesse Burke, Peter Sramek, Mathieu Laver-diere et Tony Fouhse.

Jesse Burke a réalisé un projet en collaboration avec La Petite Mort intitulé Les 12 disciples ou Les 12 martyrs. Douze hommes de la rue, faisant partie du décor quotidien de la galerie et posant sur un fond noir, nus, sans vêtements, dans la vulnérabilité de leur habit de peau blanche. Guy Bérubé commente : «La photo fait changer les gens, elle leur apporte quelque chose. En se voyant ainsi, ces hommes se diront peut-être qu’il est temps pour eux aussi de changer».

Et pour vous spectateurs, il est temps d’oser vous tremper le bout des orteils dans les profondeurs de La Petite Mort !

La galerie est ouverte du mercredi au dimanche de 11h à 18h.

Nathalie Gagnon

La Cour des Arts présente l’expo-sition Techno Pauvre du 14 sep-tembre au 11 novembre 2007. Cette galerie, située au 2 avenue Daly, au centre-ville d’Ottawa, regroupe six artistes canadiens contemporains. L’Université d’Ottawa est fi ère d’y retrouver un professeur d’arts vi-suels, Alexandre Castonguay, ainsi que deux de ses étudiantes, qui ont gradué l’an dernier, Darsha Hewitt et Stéphanie Brodeur. La commu-nauté artistique universitaire fut bien représentée au vernissage du 13 septembre, où l’on trouvait un auditoire dévoué, dont faisaient partie les professeurs d’arts visuels, Chantal Gervais, Jennifer Macklem et Leslie Reid, ainsi que Chantal Ro-dier, coordinatrice en administra-tion des arts.

La réussite de la réception est dûe à l’intérêt grandissant pour l’art

médiatique, et celui-ci se manifesta lors de l’ouverture de Techno Pau-vre. L’emploi du mot « techno », abréviation pour technologie, dans le titre de l’exposition, fait allusion au matériau médiatique utilisé, en-globant les œuvres diversifi ées des six artistes. Le terme « pauvre » se rapporte à l’Arte Povera, un mou-vement fondé par le critique italien Germano Celant lors de l’exposition éponyme en septembre 1967. Ce mouvement associait des matériaux hétéroclites de provenance indus-trielle tels que lumière fl uorescente, fi bre de verre et plastique avec des matériaux communs comme de la terre, de la mie de pain ou encore des panneaux de vitre et de l’argile. Techno Pauvre décrit donc une alliance entre basse technologie et matériaux variés.

L’installation d’Alexandre Cas-tonguay, intitulée Chutes, est composée d’une pyramide frontale

de vieux téléviseurs présentant si-multanément des vidéos de chutes. Le projet met l’accent sur une tech-nologie plus ancienne et remet en doute la longévité de la technologie. Selon Castonguay, «l’interaction était une référence directe aux ins-tallations immersives de l’époque qui mettaient en scène la nature par un grand déploiement techno-logique. Dans le cas de Chutes, c’était complètement réalisé sans ordinateur et vraiment avec une technologie pauvre qui propose une relecture de comment la nature est utilisée pour mesurer ‘l’effet de réel’ d’un mode de reproduction.»

Sa deuxième pièce, Portapak, qu’il a produite plus récemment, de 2003 à 2005, comporte des élé-ments plus modernes tels qu’un moniteur à écran tactile et une projection vidéo. Tout de même, le point de vue linéaire de la vidéo, un parcours d’Ottawa à Montréal, rap-

pelle la prise de fi lm des anciennes caméras vidéo.

L’œuvre interactive de Darsha Hewitt et de Stéphanie Brodeur, Émetteurs de trames sonores personnalisées, est une série de petits appareils identiques similaires au iPod. Ces artistes présentent une forme d’objet électronique recons-titué à partir de pièces familières, telles que des écouteurs qui éveille les perceptions du spectateur, en modifi ant le son environnant. Cette composition d’objets hybrides qui interagit avec l’ouïe du spectateur est un concept qui se rapproche de celui présenté dans l’installation sonore Circuit sensé, de Michael Waterman. Quoique la program-mation des objets sonores, activée par des senseurs dans la pièce, soit d’une complexité affairée, son choix de matériaux transformés est initia-lement de la vieille école. Cette ap-proche se retrouve également dans

la pièce avoisinante, Plaques tec-toniques de Calum Stirling, par-tageant la manière de recycler des appareils technologiques. Jumelant un microscope à un tourne-disque, l’artiste a enregistré deux points de vue microscopiques des encaves du disque en mouvement sur deux écrans.

Outre la présence dominante de l’image en mouvement dans deux de ses trois pièces exposées, William Eakin intègre des photographies. Il s’est approprié des imitations tech-nologiques dans Mois des ancê-tres, en photographiant une série d’objets électroniques construits à base de papier par des taïwa-nais, qui auraient servi d’offrandes bouddhistes à ancêtres.

Ces œuvres éveillent l’esprit à l’interaction entre les sens et la consommation de l’être humain à plusieurs niveaux. Venez interagir avec l’art électronique!

Du 20 au 30 septembre, la galerie présente Eve Fowler, Jesse Burke, Peter Sramek, Mathieu Laverdiere et Tony Fouhse. Photo par Karine Desjardins

Les abysses de La Petite Mort

Techno Pauvre, une exposition interactive.

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24 septembre 2007

Page 14: 24septembre

Arts et culture

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24 septembre 2007

Roxanne Dubois

Le Théâtre la Catapulte a fêté en grand son début de saison, mercredi dernier, en célébrant du même coup son 15e anniversaire. Il s’agit de 15 ans de création, de recherche et de possibilités pour de nouveaux artis-tes qui permettent à la compagnie de théâtre franco-ontarienne de se tenir debout bien droit même pen-dant ses « années d’adolescence. »

De nombreux partenaires, comé-diens, amis et supporteurs du Théâ-tre la Catapulte s’étaient réunis à la Nouvelle Scène pour une fête d’an-niversaire. Par la même occasion, le début offi ciel de la saison de la Nouvelle Scène s’est amorcé avec le Chien de Jean-Marc Dalpé, mis en scène par Joël Beddows. Après les discours d’anniversaire qui ont rem-pli un entre-deux agréable, c’est à la pièce Les malheurs de Monsieur Du-monchôve, une mise en scène de Ma-gali Lemèle, qu’on a cédé la place.

Le directeur artistique du Théâtre la Catapulte, Joël Beddows n’a pas manqué de souligner deux compo-santes méconnues qui, pour lui, sont d’importance primordiale. D’abord c’est la composante d’accueil : « Il faut que cette salle reste ouverte et qu’on puisse y faire venir de gens de partout.» Il a aussi mentionné la deuxième composante que sont «les projets autogérés des artistes pigistes qui doivent également avoir leur place sur les planches de La Ca-tapulte».

La présence du fondateur de la petite compagnie de théâtre, Patrick Leroux, en a réjoui plus d’un dans la salle. Il a d’abord, et non sans ma-laise, présenté la récipiendaire de la bourse Patrick Leroux, nommée d’après lui bien sûr, à Annie Boi-leau, une élève du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa qui se démarque par sa participation exemplaire dans le programme.

Leroux a profi té de cette soirée pour poser un regard sur le bébé qu’il a mis au monde en 1992. Il a rappelé que même si la Catapulte en était maintenant à l’age de l’adoles-cence, ce n’était pas pour elle l’ère

Claude Rochon

La Nouvelle-Scène, la Quatrième Salle du Centre National des Arts (CNA) et le Mouvement d’implica-tion francophone d’Orléans (MIFO) créent une nouvelle règle de trois qui oeuvre au service des artistes et du public.

Effectivement, ces trois lieux d’ac-complissement artistique intimes lancent une saison musicale à ne pas manquer. À la lumière d’un mandat partagé qui est de promouvoir les ar-tistes de partout au Canada, ce parte-nariat consiste en un agencement de la programmation impliquant cette année la production de 90 artistes sur les planches de ces trois scènes. Non seulement cela répondra-t-il aux besoins logistiques, offrant un réseau de scènes ouvertes aux artis-tes, mais cela permettra également une implication thématique comme dans le cas de Brian St-Pierre qui se produira sur deux scènes le même soir offrant deux styles musicaux dif-férents. Le premier spectacle offert par St-Pierre, Simplement Brian, aura lieu le 28 septembre à 19 h à la Quatrième Salle du CNA et sera de style acoustique alors que quelques heures plus tard, à 21 h, l’artiste pré-sentera Réveille-toi, un concert de style plus rock à La Nouvelle Scène. Le public est ainsi choyé par les choix qui s’offrent maintenant à eux et l’éventail musical est élargi. Photo par Karine Desjardins.

L’union fait la force sur la scène musicale de la région

d’Ottawa-GatineauLa collaboration, qui prend vie

pour la première fois cette année, s’annonce riche en productions mu-sicales grâce aux performances de nombreux artistes dont La Ligue du bonheur, Maharajah, Luce Dufault, Kevin Parent, Kodiak et plusieurs autres.

Afi n d’obtenir les programma-tions complètes de chaque scène, veuillez visiter les sites web sui-vants : www.nouvellescene.com, www.nac-cna.ca et www.mifo.net.

Après 15 ans de recherche et de création

La Catapulte braquée vers l’avenir

Joël Beddows, directeur artistique du Théâtre la Catapulte. Photo gracieuseté du Théâtre la Catapulte.

des boutons, mais plutôt, « l’âge de l’éclosion où tout est à faire et à ve-nir ». Et reconnaissait-il son enfant, 15 ans plus tard? « Oui. Je reconnais son ambition et l’enfant sauvage qui est né avec le goût du risque ».

Pour justement se lancer dans l’avenir, Leroux ne s’est pas gardé de lancer un défi au Théâtre la Catapulte. Pour les 20 ans de la compagnie, « je souhaite voir une pièce où 20 comé-diens montent sur scène, un pour chaque année – pas les années de la compagnie – mais les années que l’on a, nous, comme personnes [...] Vous avez cinq ans pour monter cette pièce et trouver de l’argent.»

La présidente du Conseil d’admi-nistration Martine Rodrigue a spé-cifi é l’importance qu’avait acquise le Théâtre la Catapulte depuis 15 ans. « La Catapulte demeure un théâtre unique qui sert de formation aux artistes de la relève ». Elle a égale-ment mentionné que le théâtre pro-duit par la compagnie est reconnu de façon plus formelle. En 2003 le

Théâtre a remporté le Masque de la meilleure production franco- canadienne pour la pièce le Testa-ment du Couturier, puis en 2005 pour Cette fi lle-là, en plus de comp-ter plusieurs autres nominations.

Plusieurs prix et bourses ont été remis lors de la soirée, pour récom-penser les gagnants du concours d’écriture présenté par le Théâtre français de Toronto, le Théâtre du Nouvel Ontario, le Théâtre la Ca-tapulte et l’Ambassade de France. La lauréate du prix O’Neill-Karch qui s’est méritée une collection de pièces du théâtre franco-ontarien, a été Marie-Pierre Proulx pour son texte Les Marginomades. Une men-tion spéciale a été accordée à Ma-rie-Claude Dicaire pour son texte En-volée. Également, l’ambassade de France a permis, par l’entremise d’un concours, à Danielle LeSaux-Farmer d’aller participer au Festi-val de théâtre d’Avignon en juillet 2007, dans le cadre du prix Onta-rio-France.

Le mot de Cambronne

I am a Franco-OntarienBlaise D. Guillotte, chef de pupitre, Arts et culture

Demain est jour de fête. En ce 25 septembre 2007, les Franco-Ontariens célébreront leur drapeau. Ça sera également le début de la se-maine franco-ontarienne. On ne peut que se réjouir de ces deux événements. Pourquoi? Car ils sont le symbole d’une culture vivante. Symbole, c’est ici le mot-clé. Pour qu’une culture subsiste, pour qu’un peuple puisse avoir le privilège de porter dignement ce nom, il lui faut des symboles qu’il ancre dans une sorte de mythologie moderne. À chaque culture le soin de les édifi er.

Il ne faudrait cependant pas que cette « fête » masque une réalité plus sombre. La culture franco-ontarienne est vivante, mais pour com-

bien de temps encore? On est en droit de se demander si celle-ci vit ou survit. Pour qu’une culture s’établisse durablement, pour qu’elle se transmette de génération en génération par la tradition, il lui faut plus que des symboles. Il lui faut des institutions et, idéalement, un appareil étatique. Elle sera sinon vouée à une lente désintégration vers l’assimilation.

On assiste depuis quelques décennies à une institutionnalisation du domaine artistique qui est encourageante. La maison d’édition Prise de Parole, la Nouvelle Scène ou le Théâtre du Nouvel-Ontario par exemple, ont tous été des lieux qui ont vu et fait naître un art non plus di-rigé que sur lui-même, mais plutôt ouvert sur

le monde et rayonnant dans celui-ci. Bien qu’il soit un élément plus qu’impor-

tant d’une culture, l’art n’est pas tout. Il faut également aux institutions des leviers politi-ques, sociaux et économiques. Il faut que ces leviers soient des acteurs majeurs et non de simples points de résistance. L’Hôpital Mon-fort était un juste et noble combat. Mais il n’a que rebranché un respirateur artifi ciel qu’on voulait éteindre. Il n’a que confi rmé le statut de survivance qui anime la collectivité franco-ontarienne. Mais en aucun cas a-t-il été l’élé-ment déclencheur d’une guérison, d’une cure qui fi t en sorte que cette communauté se leva et se tint debout.

Depuis trop longtemps cantonné dans une victimisation et une image de martyr, souvent en porte-à-faux envers les francophones du Québec qu’il accuse d’incompréhension (et qu’il ne comprend pas lui-même bien sou-vent), le Franco-Ontarien moderne devrait comprendre que, si le Québec est aujourd’hui une nation, c’est qu’il s’est lui-même appelé ainsi. Qu’un jour il a décidé qu’il était un peuple. « Je suis citoyen de la nation franco- ontarienne » qu’il devra peut-être répon-dre un jour s’il le ne veut pas sombrer dans l’oubli. Ça nous changera des « yes, I am a franco-ontarien ».

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Rencontre des bénévolesTous les lundis, à compter de 17h, La Rotonde invite les étudiants intéressés à se joindre à l’équipe de venir au 109 Osgoode. Rendez-vous à ne pas manquer. Satisfaction garantie.

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Arts et culture

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 216 • www.larotonde.ca [email protected]

24 septembre 2007

environnemental. Pour une grande part, l’exposition suggère un malai-se et un questionnement sur notre société actuelle. Est aussi mise en relief la propension à trouver des échappatoires aux enjeux de la vie personnelle ainsi qu’aux grandes questions au niveau mondial, voire historique (chacun y lira ses pro-jections). Pour s’exprimer, quoi de plus idoine qu’un lieu isolé comme un parc pour y mener des activités grevées de tabous soit les plaisirs de l’alcool, les jeux, les plaisirs sen-suels, le tabagisme, la beuverie et les rassemblements non encadrés qui font froncer les sourcils et in-quiètent, bref une panoplie de com-portements et de faits qui troublent le citoyen moyen dans son confort.

L’oeuvre d’art ne juge pas, n’évalue pas la situation, ne propose ni mo-rale ni explication, ce n’est pas le rôle de l’artiste. Comme toujours, le regardeur parachèvera l’œuvre en y ajoutant ses propres références et son vécu.

S’il ne reste à la société dite ran-gée que l’expression civique par les grèves, les marches, les rallies et l’enthousiasme pour le sport, voire la religion, tout cela dans un contex-te de surveillance punitif, les grands espaces canadiens offrent des ave-nues pour l’expression d’un autre ordre.

L’artiste Kent Monkman (To-ronto) tire bien profi t de son héri-tage hybride canadien irlandais-cri. À cheval entre cultures, il revisite

L’exposition à la galerie SAW donne un regard critique sur la relation de l’homme avec son milieu social et environnemental. Photo par Karine Desjardins.

À propos d’ “Oil Spill”: La nouvelle peinture en Ontario l’histoire de l’art en y ajoutant et en y mêlant des références autochtones érotiques. Sapés de leur contexte hé-roïco-socio-historique, au premier coup d’œil, les tableaux de Monk-man sont satiriques et irrévéren-cieux avant qu’on y lise une réfl exion profonde sur les messages véhiculés (freudiens, politiques, racistes, entre autres) par les œuvres de référence. Là où, dans les oeuvres citées, on ne lisait pas au premier chef la propo-sition sexuelle, le consentement ou le viol, (puisqu’il s’agissait a fortiori d’êtres hétérosexuels ou encore non sexuels), et comme si par habitude désuète tout était lu de facto dans le contexte d’une société patriarcale, on doit réajuster sa lecture dans une transposition des faits, des lieux et de l’époque. En tous points, nous sommes rappelés à notre condition d’être sexuel, tandis que la lecture dominant-dominé prend toute sa saveur.

Les œuvres de David Cooper (Ottawa) sont des corollaires d’his-toires exprimées en BD, mode d’ex-pression qu’il a pratiquée avant d’en venir aux grands formats sur toile. Chaque peinture offre une scène complète à décoder petit à petit. Les surfaces peintes décrivant fl ore et chair sont en peau d’orange, les femmes sont statuesques, souples, avec un regard vif qui laisse enten-dre un appétit pour tout ce qui a trait à la vie. Nous sommes dans un monde fantastique, avide.

L’art exposé dans les galeries of-fi cielles et répertoriées emprunte aussi maintenant le langage des taggers, ce qui peut se traduire par des couleurs vives, la narration ou la représentation des rassemble-ments. La peinture aux couleurs électriques de Kim Dorland (To-ronto) est pleine de reliefs et de textures propres au médium, les personnages sont évoqués à coups de pinceaux rapides qui brouillent les traits des individus si bien que ceux-ci n’ont plus qu’une identité générique dans une catégorie d’âge qu’on placerait dans la décennie des 18-28 ans. L’artiste explique qu’il s’agit de fragments biographiques reproduits à l’infi ni. Cependant, son auto-portrait nous renvoie à nous-mêmes et nous nous retrou-vons aussi dans les scènes boisées (cf Wooded area), une caisse de bière au sol, une camionnette au loin. Un certain déjà-vu, un certain mode de vie.

Michael Harrington (Ottawa) nous plonge dans le monde des petits groupes d’hommes mûrs à l’identité incertaine. On ne sait ce

qui se trame, serait-ce un concilia-bule ? La pègre ? On crie au malaise, un attroupement qui ne se compo-serait que d’hommes d’un certain âge devient suspect et menaçant. Nous sommes loin du portrait de famille classique. Les peintures de Jacyln Conley (Essex/New-York) sont tout autant inquiétantes. Des adolescent(e)s planté(e)s dans un décor de plein air jouent à des jeux dont les règles nous échap-pent. L’atmosphère qui se dégage des œuvres est un peu grise. Les couleurs chatoyantes sont en op-position avec l’espièglerie malsaine et la pesanteur qui prévalent, un peu à la manière d’instantanés qui seraient tirés du fi lm portant sur l’événement auquel il est fait allu-sion.

L’œuvre de Petra Halkes (Ot-tawa) demande un certain recul pour être appréciée dans toute son ampleur. D’une part, des toiles sombres nous montrent des roues de camions en marche quelque part sur la grand’route dans la nuit, d’autre part, une grande peinture sur bâche fi ne synthétique descend du plafond, offrant toute la splen-deur (ou l’horreur selon les pré-dispositions de chacun) d’un poids lourd grandeur nature qui s’écrase-rait près de vous. C’est la deuxième peinture-sculpture de l’exposition avec celle de la biche à trois têtes de Kim Dorland. On peut envisa-ger que cette tendance aux œuvres hybrides s’accentuera, la pein-ture absorbant dorénavant plus d’une défi nition. C’est d’ailleurs ce que l’artiste médiatique Jeremy Bailey (Toronto/Syracuse) pro-pose avec Painting 1.0, une perfor-mance vidéo où on le voit peindre électroniquement un tableau grâce au programme qu’il a mis au point. Des détecteurs de mouvement réa-gissent aux mouvements que Bailey fait en gigotant de tout son corps pour dessiner. Nous allons vers une nouvelle défi nition de la peinture et vers une expansion de la compré-hension que nous en avons. Et c’est très bien.

Oil Spill: La nouvelle pein-ture en Ontario. Artistes :Jeremy Bailey (Toronto / Syra-cuse), Jaclyn Conley (Essex / New York), Dave Cooper (Ottawa), Kim Dorland (Toronto), Petra Halkes (Ottawa), Michael Harrington (Ottawa) and Kent Monkman (Toronto) - Commissaire : Stef-an St-Laurent - Galerie SAW, 67 Nicholas Street, Ottawa, ON, (613) 236-6181

Marion Bordier

On demande de plus en plus aux artistes de produire. En 50 ans, la carrière de l’artiste a radicalement changé de quelques solos réalisés dans le cours d’une vie à plusieurs centaines. Il y a pléthore. Le style léché si prisé par l’éthique protes-tante (on pense à toutes les heures de travail pour l’élaboration d’une œuvre comme étant la garantie de sa valeur) ne permet pas la produc-tion massive. La nouvelle généra-tion de peintres travaille à l’arraché, ce qui ne veut pas dire sans plan, recul ou discernement, au contraire. Les peintres d’aujourd’hui présen-tés à la Galerie SAW proposent des réfl exions sur la façon de voir ou vi-vre en société et sur les modèles de référence.

Depuis 15 ans, la peinture en Ontario s’attache de plus en plus à représenter certains groupes so-ciaux. Cette tendance se fait majeu-re aujourd’hui. Des groupuscules, direz-vous. Pourtant, nous faisons forcément partie de plusieurs «com-munautés». Celle qui seraitrangée” et ouverte, ineffable, laborieuse et productive, l’autre qui serait le fait d’associations autour de certaines caractéristiques sociales ou person-nelles basées notamment sur l’âge, l’orientation sexuelle, « l’apparte-nance » au sens large et fi nalement une troisième, défi nie par le but lu-dique de l’événement.

L’exposition à la galerie SAW jett un regard critique sur la relation de l’homme avec son milieu social et

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«Nouveau» Show des GazeuxQuand? Le 25 septembre à 21 h 30Où? Le Où Quoi, 48 rue Laval, Gatineau (secteur Hull)

The Perfect et Mariana’s TrenchQuand? Le 26 septembre à 18 hOù? Maverick’s, 221 rue Rideau Combien? 14$

Damien Robitaille, La Ligue du Bonheur et Inouk TouzinQuand? Le 28 septembre Où? Le bar du 1848, université d’OttawaCombien: Prévente : 10$ Porte : 15$

Brian St-PierreQuand? Le 28 septembre à 21 hOù? La Nouvelle-Scène, 333 King-EdwardCombien? Consulter le site web Site Web : www.nouvellescene.com

Amélie LefèbvreQuand? Le 29 septembre à 20 hOù? La Nouvelle-Scène, 333 King-EdwardCombien? Consulter le site webSite Web : www.nouvellescene.com

Ishaka Cultural Show Quand? Le 29 septembre de 19 h à 22 hOù? Bronson Center, 211 avenue BronsonCombien? Prévente : 10$ Porte : 15$

Overdose Benefi t ShowQui? Silent Genocide, Insurrection, Dead King, Down Beneath, EpicentreQuand? Le 30 septembre de 20 h à 23 hOù? Le Bop, 9 rue Aubry, Gatineau (secteur Hull)Combien? Prévente : 8$ Porte : 10$Site Web: www.overdosetv.com

Bloc PartyQuand? Le 30 septembre à 20 hOù? Capital Music Hall, 128 rue YorkCombien? 32.50$

Impro JazzQuand? Tous les lundis jusqu’au 31 octobre, 21 h 30Où? Le Petit Chicago, 50 Promenade Portage, Gatineau (secteur Hull)

Arts et culture

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24 septembre 2007

CINÉMA

CAUSES/MANIFESTATIONS

MUSIQUE

ARTS VISUELS

Calendrier: 24 au 30 septembre 2007

Université d’Ottawa

De bonnes nouvelles du SASS…

Faits saillants

• 2600 petits-déjeuners servis au Brunch du recteur

• 2000 participants aux barbecues des études supérieures

• 225 bénévoles du SASS aux activités de la Semaine 101

• 25 000 documents du SASS distribués

À la suite du référendum de la Fédération étudiante tenu l’an dernier, le SASS a amélioré son Service de counselling :

• Service maintenant offert à TOUTE la communauté étudiante

• Ouvert certains soirs

• Frais réduits pour les tests

Service de counselling100, rue Marie-Curie, 4e é[email protected] | 613-562-5200 | www.sass.uOttawa.ca

Le Service d’appui au succès scolaire (SASS) veut vous faire part de chiffres intéressants au sujet de la Semaine 101, qui a été couronnée de succès grâce à la participation de nos partenaires, de la communauté étudiante, des bénévoles et des responsables de l’organisation. Un grand merci !

AUTRE

Les Caribous de Samarcande, Gilles LacombeQuand? Du 20 septembre au 14 octobreOù? Galerie Calligrammes, 21 rue Murray

Forum communautaire «REPENSER LA PAUVRETÉ»Quand? Le 27 septembre de 8 h 30 à 16 h 30Où? Nepean Sportsplex, 1701 WoodroffeSite Web: http://www.coalitionottawa.ca/

Soirée courts métragesQuand? Le 27 septembre à 20 hOù? Le Troquet, 41 rue Laval, Gatineau (secteur Hull)

Réunion générale de l’association des jeunes libéraux d’Ottawa-Vanier Quand? Le 24 septembre de 22 h à 23 hOù? Le sous-sol du Royal Oak, 161 avenue Laurier

Lundi de la poésie – Lancement de programmationQuand? Le 25 septembre à 19 hOù? Le Troquet, 41 rue Laval, Gatineau (secteur Hull)

Ariane Brun del Re

Vendredi dernier, le Club d’immer-sion de l’Université présentait la « Soirée Franco » au bar étudiant 1848. Cet événement avait pour but de réunir francophones et franco-philes afi n de célébrer la langue et la culture françaises. Au programme : Les Gazeux et Ketzal.

Dès 18h, les étudiants ont été ac-cueillis par la chaleureuse équipe du Club d’immersion. Le ton de la soirée était déjà donné, d’une part par la diffusion d’une excellente sélection de musique francophone (Steve Dumas, Stefi e Shock, Pierre Lapointe et Jean Leloup), et d’autre part, par le caractère intime du bar, décoré pour l’occasion. L’événe-ment était parfait pour s’amuser

entre amis et pour faire de nouvel-les connaissances, en étant confor-tablement installé dans les fauteuils et banquettes du bar, à déguster les différents hors-d’œuvre, crudités et fruits qui ont été servis au cours de la soirée. Cependant, la fête n’a véritablement commencé que lors-que la formation Les Gazeux s’est emparée de la scène. Accompagnés de leurs guitares acoustiques, Rémi Barrette et Philippe Pilon ont interprété tout un répertoire de mu-sique francophone, allant des folk-loriques chansons à répondre, com-me « L’arbre est dans ses feuilles », jusqu’aux chansons populaires des dernières années comme « La rue principale » des « Colocs ». Les deux gars de Gatineau, qui se sont rencontrés en jouant de la musique

alors qu’ils étaient tous deux musi-ciens sur le train à vapeur de Wake-fi eld, ne jouent ensemble que depuis un an. Armé de leur entrain et de leur évidente complicité sur scène, le duo a charmé le public, lequel a dansé et chanté avec énergie.

Au bout d’une heure, les deux musiciens se sont mêlés aux étu-diants pour laisser la place à Ket-zal, rappeur montréalais. Au cours de la soirée, Ketzal a interprété ses propres chansons portant sur des thèmes très variés tels que la télé-réalité, le sexisme et la situation au Moyen-Orient. Ses chansons peu-vent être retrouvées en magasin sur son album solo « Espèce menacée » paru en 2005. Le public a réagi avec beaucoup d’enthousiasme aux ryth-mes hip-hop. Pour ses dernières chansons, Ketzal était accompagné de Tara-Marie; ensemble, ils ont travaillé sur le mixtape « Trésor na-tional », lancé il y a à peine un mois. La soirée s’est conclue sur ce duo.

En défi nitive, l’événement a été un véritable succès pour les orga-nisateurs. Le taux de présence a largement dépassé les attentes : plus d’une centaine d’étudiants ont assisté à la soirée. Cependant, plu-sieurs ont été déçus par la nourritu-re qui était en quantité insuffi sante. De plus, il aurait été plaisant que l’événement dure plus longtemps : dès 21h, la soirée tirait à sa fi n.

À ne pas manquer : vendredi prochain, ce sera au tour du tout nouveau Club franco-ontarien de l’Université, La patente, de s’empa-rer du bar 1848 pour « La Grande brassée ». Cette soirée mettra en ve-dette les artistes Damien Robitaille et Inouk Touzin ainsi que la forma-tion « La ligue du Bonheur ».

Soirée franco-folle au 1848!

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Arts et culture

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 218 • www.larotonde.ca [email protected]

24 septembre 2007

ESPACE CRÉATIONSi vous désirez envoyer vos poèmes, essais, nouvelles, dessins ou photos,

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Devant ces paysages défi lant sous mes yeuxJ’ai vu ce son vibrant me monter aux oreilles

Un drôle de goût amer aspergea ma gorge du même coup

Et, jusqu’à mes tempesJe sentis vibrer ce muscle involontaire

Sur le fruit de ma passionDescend ce dégueulement

Alors que remonte la bile noireQue je n’ose faire redescendre

Si seulement je pouvais expier de mon corpsToute cette nécrose

Toute cette sensation d’extase et de dévotions De culpabilité et de vengeance

Je pourrais planer Me sentir si légère et enfi n vidée

De tout ce fatras d’idées

Après cette extase, Si dure et si froide

Je sens rouler sous mes veinesLe son de cette goutte de sueur infernale

Que le champignon de mes entrailles enfanta Voilà ce dont j’ai le plus peur,

Il poussa alors un cri si immonde que La noirceur s’éteignit

Et s’alluma à la fois En moi,

Et hors moiPour des lustres encore

Et encoreSi bien que mon muscle involontaire

Cessa seulement de palpiter Et pendant quelques instants

Il se retourna vers la dernière des petites fi lles.

Je sens son souffl eTandis qu’à mes côtés,grandit ce sentiment de névrose verbaleCette perte d’identité et ces masques visqueux le hantentEt sous cette crinière de velourssortent des clous de peurperçant ses tempes

Les tambours de la vie se poussent eux-mêmes vers l’avantEt les retenant vers le passé,Mes cuisses me tirent et me retiennent dans ce monde infernal de luxe,et de volupté calme et dévouée

J’ai mal,et la perfection narcissiqueme pousse à aller dans l’antre de ce fantôme d’opéraoù le spectre de ma vie enfantaun minotaure abominablement extravagant et suintant d’eau de vie

Cette eau de souillure,Mais, que je me dois d’absorberafi n de descendre vers celui que je me répugne à voir

Dans ses brasje vois et entends cette sonnerie du tempssous cette douzaine de chardons

Respirant des houles de peur et de fl ammes,retournant aux cendres du crépuscule,afi n d’observer ces rayons verts de mortoù le souffl e coupe à blanc, sans pitié,le temps s’insurge sur mon ventreet ce malaise me reprend

J’ai cette haine caillée et huileuse où le gras velouté fouette ma panse et roule sur cette route de l’inconscience

Rouillée et cahoteuse elle fuit ces veines bleutées qui respirent à travers ces couches immondes de peur, de fatigue,de lâcheté et de gourmandiseGourmandise de frissons,sans raison préalable J’en ai même un caillot pris entre les dents

Sous l’horloge de l’horaire de mon corpsqui prie cet écoeurement, ce sentiment d’envoûtement, de mensongesd’expiation de soi,d’emprisonnement, de mutilation aux vibrations, de ces troubles de lucidité, devient incroyablement foudroyant

Mais, voilà que je le perçois enfi n Prisonnier de cette boule aux miroirs craqués,vibrant sous une tonne de velours blancSa chair,déchiquetée d’un sommeil rougeâtre,danse sous des milliers de gouttes de sueurs acides qui roulent jusqu’à mes piedsEt, me pénétrant,Toute cette acidité me gruge,Et me ronge de l’intérieur

Et, me voilàJe suis làBlanche et pâle,Verte et froide,Bleue et morte,Rouge et chaude,Sale de vitalité et d’expressions.

Le muscle involontaire

J’en ai même un caillot pris entre les dents

Par Valérie Mandia

Par Lériendia

Par Lériendia

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24 septembre 2007

SportsAnnie-Claude Bastien-Lessard

Ottawa 53 - York 14

L’Université d’Ottawa (3-0) accueillait les Lions de l’Université York (0-3) samedi après-midi au stade Frank-Clair. La rencontre s’est soldée par un gain facile de l’équipe locale 53-14.

C’est vers le milieu du premier quart que nous avons assisté au premier touché du Gris et Grenat, alors que Joshua Sacobie a rejoint Matthew Bolduc sur une distance de 62 verges. Peu de temps après, les Lions ripostaient avec un placement de 34 verges de Stephen Grochot. Avec 2 minutes 50 secondes à faire, les Gee Gees, qui n’avaient pas encore réussi un seul premier jeu, en ont complété trois, menant au placement d’Ara Tchobanian. Le deuxième quart a donné lieu à un jeu beaucoup plus offensif. Après une passe de 21 verges à Matthew Bolduc qui a mené les Gee Gees à la ligne d’une verge, Sacobie a lui-même porté le ballon dans la zone de but pour le touché. Quelques jeux plus tard, David Crane captait une passe de 18 verges du quart-arrière vedette, portant le pointage à 24-3. Lors du botté de reprise de Tchobanian, le ballon est sorti à l’extérieur de la zone des buts, ce

qui, au football canadien, est bon pour un point.

La performance offensive des Gee-Gees ne s’est pas arrêtée là. Après une tentative de placement de 47 verges réussie de Tchobanian, une pénalité pour rudesse à l’endroit du botteur a été appelée contre York. Les Gee Gees ont donc repris le ballon, et le placement a été annulé. Sacobie s’est chargé de remettre des points au tableau indicateur grâce à une passe de 25 verges au receveur Justin Wood-Roy. Encore une fois, le botté de reprise a traversé la zone des buts, un point de plus pour le Gris et Grenat. À la demie, le pointage était de 33 à 3.

Au début du troisième quart, les Lions ont tenté de convertir leur troisième essai, alors qu’il ne leur manquait que deux verges. Jason Marshall a porté le ballon, mais s’est fait plaquer solidement par Sébastien Tétreault, le joueur de ligne défensive, provoquant un revirement à la ligne de 45. Les Gee Gees en ont profi té. Sacobie passa à Matthew Bolduc, pour un touché de 32 verges. Michael Hyatt, le quart-arrière de York, répliqua immédiatement lors de la reprise du jeu par une passe de 79 verges à Jason Marshall. Cependant, suite à une mauvaise remise, le placement n’a pu être réussi. Peu de temps

Autre victoire sans équivoque des Gee Gees

après, Tchobanian réussissait son 13e botté de placement de la saison. La marque était alors de 43 à 9. Vers la fi n du quart, les Gee Gees ont pris de court l’adversaire avec un jeu surprise. Alors que Tchobanian était sur le terrain pour effectuer un botté de dégagement, il a couru et ainsi gagné un premier jeu. Les Lions ont tenté à trois autres reprises de convertir leur troisième essai, ce qui n’a été effi cace qu’une fois. Les deux autres tentatives se sont soldées par des revirements, dont une interception qui a mené au touché du joueur défensif Lee

Shaver au quatrième quart. Alors qu’ils étaient loin au fond de leur territoire, le nouveau quart-arrière des Gee Gees, Bradley Sinopoli, a accordé un touché de sûreté, valant 2 points, à York, car la remise était hors-cible et a roulé jusque dans la zone des buts. Les derniers points du Gris et Grenat ont été marqués encore une fois grâce au pied de Ara Tchobanian, suite à un placement d’environ 15 verges. La marque fi nale a été atteinte à l’aide d’un placement de Grochot à quelques secondes de la fi n de la partie.

Lors de la partie, le secondeur

Joe Barnes a quitté le terrain avec diffi culté. « Il est encore trop tôt, l’enfl ure est encore trop grosse pour déterminer l’envergure de la blessure. Barnes ne s’entraînera certainement pas de la semaine, mais il pourra peut-être jouer la fi n de semaine prochaine », explique l’entraîneur Denis Piché. Barnes n’est d’ailleurs pas le seul blessé. En effet, quatre partants n’étaient pas en uniforme pour la partie.

Samedi prochain, les Gee-Gees (4-0) visiteront l’Université McMaster (2-2) à compter de 13h00.

Les Gee Gees ont maintenant une fi che parfaite de quate victoires et aucune défaite, après avoir défait les Lions de York facilement par la marque de 53-14. Photo par Karine Desjardins

Simon Cremer

C’est sur la rivière Rideau, à Hog’s Back, que les Gee Gees entamaient leur saison d’aviron, à l’occasion du Head of the Rideau. L’évènement annuel regroupe plusieurs centai-nes de compétiteurs dans différen-tes catégories. En plus d’accueillir des rameurs amateurs, les équipes de quelques écoles secondaires et d’universités s’affrontaient.

Bien que l’équipe d’aviron des Gee Gees ne soit considéré qu’un club sportif, une entente spéciale avec le Sport interuniversitaire ca-nadien lui permet de participer au championnat d’aviron de l’Ontario University Athletics, au même titre qu’une équipe interuniversitaire.

Ottawa devait donc faire face à des coureurs de différentes institutions, notamment les universités de Queen’s et McGill. Des clubs amateurs d’avi-ron de Montréal et Kingston pre-naient également part à la régate.

Pour les athlètes inexpérimentés, c’était une première occasion de parti-ciper à une compétition sérieuse. « La régate a plusieurs catégories différen-tes, nous avons pu donner l’expérience de la compétition à tout le monde ».

Les Gee Gees prenaient part à leur première régate de la saison, dimanche dernier, sur la rivière Rideau. Photo par Francis Chartrand.

Première régate de l’année pour les Gee Gees

Simon Cremer

L’équipe féminine de Frisbee ultime a remporté son premier tournoi de la saison, à Manotick, dimanche dernier. Les Gee Gees l’ont emporté sur d’autres formations universitai-res de l’Est du Canada, notamment des équipes de Western, Nipissing, McMaster et McGill. Le Gris et Gre-nat a accédé aux fi nales en battant une formation de Kingston par la marque de 13 à 3. Ottawa a par la suite vaincu l’Université de Toronto en fi nale de la compétition régionale 12-6, assurant sa place au cham-pionnat national, à Vancouver, au mois d’octobre prochain.

En bref

L’équipe féminine de Frisbee

ultime remporte le Championnat universitaire de

l’Est canadien

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Sports

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24 septembre 2007 pp

Romain Guibert

Alors que les habitants de la planète rugby ont leurs yeux tournés vers la France, il ne faut pas oublier qu’ici aussi, on joue avec un ballon ovale. Le niveau de jeu n’est pas aussi éle-vé que celui de la présente Coupe de Monde, mais il demeure intéressant d’admirer celui de notre équipe fé-minine de rugby.

Avec près d’une vingtaine de re-crues, les Gee Gees ont un nouveau visage cette saison. Évoluant dans la division du Québec, l’équipe s’at-tend à terminer à une meilleure pla-ce que l’an dernier alors qu’elle était quatrième derrière Laval, McGill et Concordia. Cet objectif, et celui d’atteindre les séries éliminatoires, semblent être de lourds défi s pour l’équipe de Suzanne Chaulk, mais des défi s qu’elle peut relever.

Car ce vent de jeunesse apporte beaucoup de dynamisme et de com-pétitivité. Si le nombre de recrues est si élevé cette année, ce n’est pas seu-lement parce que le Gris et Grenat a perdu des joueuses d’expérience ayant complétées leurs études. En effet Su-zanne Chaulk nous confi e qu’elle a dû couper des vétérans lors du camp d’entraînement : « c’est un risque à prendre », dit-elle, et ça témoigne du bon niveau de jeu des plus jeunes.

La stratégie a marché, puisqu’Ot-tawa a déjà remporté ses deux matchs cette saison, à savoir des gains de 10-5 contre Bishop’s puis de 19-5 face à Sherbrooke. Cela lui permet de talonner l’Université La-val, première l’an dernier et cette année encore.

Le fait d’évoluer dans cette divi-sion Québec pourrait sembler pro-blèmatique pour la seule équipe on-tarienne. Mais les Gee Gees ne sont pas de cet avis : « C’est plus facile que les voyages des équipes de foot-ball et de hockey. Elles doivent par-fois aller jusqu’à Windsor. Le plus long voyage que nous avons c’est ce week-end à Québec » nous confi e l’entraîneure. L’ailier ottavienne Isabelle Girard est du même avis. L’équipe peut être ensemble plus souvent, ce qui créé de forts liens. Et pour une joueuse francophone, c’est aussi bien car « partout où on va on peut se faire servir en Français ».

Pourtant, la langue de Molière ne se fait pas trop entendre dans le vestiaire. Suzanne Chaulk, qui a tra-vaillé pour le programme de rugby provincial du Québec, nous explique que c’est en partie à cause de la tra-dition que le rugby est plus joué par des anglophones au Canada. Mais « on essaie de faire virer le bateau de l’autre côté ».

L’équipe féminine ne semble pas trop non plus se préoccuper du fait qu’elle évolue dans un sport peu po-pulaire par rapport au football et au hockey. C’est sûrement un des plus gros défi s pour les entraîneurs qui sont bénévoles, par ailleurs, de faire comprendre aux fi lles pourquoi elles ne sont pas considérées comme les autres joueuses de l’Université. « Ça ne me dérange pas ce que les autres pensent » nous dit Girard. Cette mentalité s’étend très certainement à toute l’équipe. Le plus gros écart, comme cela arrive souvent, est au niveau des fonds disponibles. Ils sont bien inférieurs à ceux alloués aux autres équipes.

Le rugby n’est pas non plus un sport si violent, comme nous le fait remarquer la recrue Isabelle Girard. Ce n’est qu’une question de technique qui se développe aux entraînements. Et tout compte fait, « n’importe quel sport peut être violent ».

Les vétérans se faisant rares au sein des Gee Gees, il faudra compter sur la demie de mêlée Krysten Poon Young et la première ligne Stef Ke-gler, des joueuses de 4e et 3e année. Cette équipe a bien du courage et de la détermination. Et il lui en fau-dra pour aller vaincre Laval (2-0) à Québec samedi.

Rugby féminin

Ici aussi, on a un ballon ovale

La formation de rugby féminin de l’Université d’Ottawa, en pleine action, la semaine dernière face à Sherbrooke . Photo par Karine Desjardins

Simon Cremer

Carleton 1 Ottawa 3

La première manche de la Bataille du Canal Rideau, édition 2007, se jouait mercredi der-nier, alors que les Ravens de l’Université Car-leton accueillait leurs voisines de l’Université d’Ottawa. Les Gee Gees ont su s’imposer dans ce duel opposant deux équipes fortes de l’On-tario University Athletics.

Les deux équipes ont entamé la partie en lion-nes, alors que d’un côté comme de l’autre, les gardiennes, Katarina Vulic pour Ottawa et Kate Shaughnessy pour Carleton, ont eu à se démar-

quer. Une recrue des Ravens, Shayla Lavecchia, est venue bien près de tromper la défensive ot-tavienne, alors qu’elle n’a su cadrer son tir à 10 minutes de la fi n de la première demie.

Ce sont les Ravens qui ont ouvert la marque au début de la deuxième demie, alors que Am-ber Prosia a tiré profi t d’une bévue de la dé-fensive d’Ottawa pour loger son tir à la droite de Vulic, marquant ainsi son quatrième but de la saison. Le but des Ravens a réveillé Ottawa. À la 64e minute, Trinidad Ruiz a accepté la passe de Val May, pour niveler la marque.

Ruiz a par la suite rendu la politesse à May, alors que cette dernière compléta sur un cor-ner, donnant ainsi les devants à Ottawa avec

deux minutes à jouer. Alors que les Ravens pressaient leur jeu en zone offensive, Cour-tney Luscombe en a profi té pour s’échapper seule devant Shaughnessy pour compléter le pointage, à la 90e minute de jeu.

Ottawa 4 Trent 0

Les Gee Gees se rendaient dimanche à Peter-borough pour affronter l’Excalibur de l’Uni-versité Trent. On se rappellera que Trent avait reçu une royale leçon de jeu offensif, à l’occa-sion d’une défaite de 8-0 aux mains des Gee Gees au Parc Matt Anthony il y a de cela deux semaines.

L’histoire n’était pas bien différente chez l’Excalibur, alors qu’à nouveau, l’attaque d’Ottawa s’est montrée dominante.

Trinidad Ruiz, Jessica Nooyen et Courtney Luscombe ont toutes marqué dans la pre-mière demie d’un match à sens unique. C’est nulle autre qu’Amanda Robinson qui a com-plété la marque pour Ottawa, encore une fois sur un tir franc. Il s’agit d’un 8e fi let en autant de matchs pour la défenseure originaire du Nouveau-Brunswick, qui connaît un début de saison extraordinaire.

La gardienne Antonia D’alessio a été par-faite dans sa première sortie dans l’uniforme des Gee Gees.

Soccer féminin Ottawa l’emporte sur Carleton

Page 21: 24septembre

Sports

2 • Volume LXXV • No. 22 • Volume LXXV • No. 222 • www.larotonde.ca

Prolongation

Que se passe-t-il dans les gradins d’OttawaSimon Cremer, Chef de pupitre, Sports

Que serait une chronique de la section Sports sans un bon vieux cliché? Je n’en ai pas la moindre idée, mais cette semaine, en voici un classique : certaines statistiques sont parfois enfouies, dissimulées parmi d’autres, mais s’avèrent très importantes. J’ai un excellent exemple pour vous. Pour le match d’ouverture de la saison à domicile des Gee Gees, au Stade Frank-Clair, on a compté un peu moins de 3000 personnes. À London, lors du match opposant Ottawa aux Mustangs de l’Université Western, 6000 spectateurs étaient dans les gradins du Stade TD Waterhouse. La population des deux campus est très comparable. Pourquoi donc une différence si importante, entre ces deux équipes qui, faut-il le rappeler, sont parmi les plus fortes de l’OUA?

C’est évident, voyons. Surtout qu’à côté d’Ottawa, la plate-forme d’échange et de rencontres socioculturelles d’importance, London est une petite ville manufacturière, sans vie. On n’a rien de mieux à faire là-bas que d’aller voir du football universitaire, me direz-vous. Étant dans un milieu plus tranquille, les étudiants sont plus naturellement portés à aller voir les Mustangs.

Mon objectif n’est pas de faire de la

publicité pour les Gee Gees. C’est là le travail tout à fait légitime du Service des sports. Mais je vous le dis très franchement, l’Université d’Ottawa a des équipes très respectables, et respectées. On n’a qu’à penser à deux équipes qui se démarquent particulièrement ces derniers temps : celles de football et de soccer féminin, classées respectivement troisième et deuxième au pays.

Lors de leur match contre l’Université Carleton, mercredi dernier, les Gee Gees ont joué devant plus de 500 personnes. Au terrain Matt Anthony, il y a deux semaines, on en comptait environ 150, pour un programme double soccer-rugby.

Est-ce parce que la publicité faite sur le campus ne marche pas? Après tout, s’il est un milieu où les évènements sportifs devraient attirer les foules, c’est bien une université. Pensez-y : des centaines d’étudiants en résidence qui cherchent quelque chose à faire... Aller voir un match de son équipe sportive universitaire est un choix tout à fait naturel. D’autant plus que les étudiants de première année ont tous une passe de saison gratuite pour tous les matchs interuniversitaires (au cas où vous n’étiez pas au courant).

Mieux encore : ces étudiants qui viennent

de l’extérieur, ils se cherchent une façon de s’identifi er à cette université, une institution qu’ils ont choisi parmi bien d’autres, pour une foule de raisons différentes. Quelle meilleure façon de justement s’y attacher que de voir des athlètes, des étudiants comme vous et moi, je vous le rappelle, porter et représenter fi èrement les couleurs de l’Université?

Aux États-Unis, le football collégial attire des dizaines de milliers de spectateurs. D’accord, l’attrait de ces équipes envers la communauté hors-campus est plus grande (certains des jeunes du NCAA s’en vont dans la NFL). Mais surtout, la culture américaine est propice aux grands rassemblements du genre. Bien des gens disent bien des choses de nos voisins étatsuniens, mais personne ne peut leur enlever leur sens de l’engagement communautaire, ou leur attachement à leur ville. Un phénomène qu’on voit nettement moins au Canada, du moins à Ottawa. Il n’y a pas de tradition rattachée au sport universitaire ici, du moins pas au même sens qu’ailleurs.

L’équipe de promotion des Gee Gees est encore en phase de développement. La promotion de nos équipes sportives ne se fait sans doute pas de manière aussi

[email protected]

p 24 septembre 2007

assidue qu’ailleurs. Mais déjà, on voit une augmentation du nombre de demandes pour les passes de saison par rapport à l’année passée.

Ça ne change rien au fait que les Gee Gees ont besoin du support des étudiants. À nouveau, mon but n’est pas de vous chanter les louanges du Gris et Grenat au point où vous vous demanderez si la section Sports de La Rotonde n’est pas qu’un simple appareil propagandiste de l’autorité universitaire. Mais voilà : l’Université d’Ottawa a l’un des programmes sportifs les plus respectés en Ontario, si ce n’est au pays. C’est simplement dommage que les étudiants ne suivent pas encore, du moins pas comme ils le pourraient.

Je l’ai déjà exprimé dans ma première chronique de l’année, mais même si au premier abord on peut être un peu perdu à voir évoluer une équipe inconnue dans un ligue inconnue, on vient rapidement à découvrir qui sont ces athlètes qui nous représentent tous face aux autres universités du pays. Et pour prendre un autre vieux cliché du fabuleux monde des sports, ce ne sont pas des deux de pique.

[email protected]

Annie-Claude Bastien-Lessard

D’où vient-il exactement?Selon la légende, cette discipline serait née dans la ville de Rugby, en Angleterre, en 1823, lorsqu’un dénommé William Webb Ellis, un jeune de 15 ans, aurait pris le ballon dans ses mains lors d’une partie de soccer pour l’amener derrière la li-gne de but.

Malgré cet évènement, ce n’est qu’en 1846 que les premières règles du sport sont créées. C’est fi nale-ment en 1871 que la Rugby Football Union (RFU) est fondée, afi n de distinguer le football du rugby. Seu-lement quelques mois plus tard, la première rencontre « internationa-le » opposant l’Angleterre à l’Écosse est disputée. Comme les principaux joueurs étaient des ouvriers, ceux-ci n’ont pas tardé à demander d’être dédommagés pour les heures de travail perdues en raison des prati-ques et des parties de rugby. Leur demande a été refusée plusieurs fois, jusqu’à ce que plus d’une ving-taine de clubs du Yorkshire et du Lancashire décident de payer leurs joueurs vers 1895. C’était le début du rugby professionnel.

Son fonctionnement Une équipe est composée de 15 joueurs dont 7 réservistes. Le but du jeu est d’amener le ballon dans la zone de but adverse, marquer un essai, à l’aide des mains ou en le bot-

tant entre les deux poteaux situés sur la ligne des buts. Un essai a une valeur de 5 points. Après chaque es-sai, l’équipe à la chance d’effectuer un botté de conversion qui vaut 2 points. De plus, un essai marqué lors d’un botté de pénalité ou d’un botté échappé vaut 3 points. Lorsque le ballon est déplacé avec les mains, il est interdit de faire une passe vers l’avant, elle doit absolument être faite vers l’arrière. Cependant, le ballon peut être botté vers l’avant. Lorsqu’un joueur est plaqué au sol, il doit immédiatement se relever, car le ballon est encore en jeu et la séquence doit continuer. Lorsqu’un joueur se fait plaquer et que plu-sieurs autres s’empilent par-dessus, il y a formation d’un « ruck ». Les joueurs empilés ne peuvent toucher au ballon avec leurs mains, ils doi-vent obligatoirement le pousser vers l’arrière avec leurs pieds. Le but est de faire sortir la « balle » de sous le « ruck » pour que le demi de mêlée de leur équipe puisse en prendre possession. Si une pénalité est appe-lée, il y a formation d’un « scrum ». Celui-ci est constitué de 8 joueurs de chaque équipe, qui s’installent en deux rangées collées, face à face, de manière à former un tunnel. Le demi de mêlée de l’équipe n’ayant pas été pris en défaut est responsa-ble de mettre le ballon en jeu. Tout de suite après, ce dernier va en ar-rière du « scrum » afi n de récupérer le ballon que le talonneur (« hoo-

Le rugby est au goût du jour dernièrement, avec le début de la saison des Gee Gees, et la présente Coupe du Monde en France. Notre journaliste, Annie-Claude Bastien-Lessard,

en a profi té pour enquêter sur les origines et le fonctionnement de ce sport méconnu.

Rugby

Un sport compliqué, mais si passionnantker ») aura tenté de ramener, avec ses pieds seulement, vers l’arrière. Les joueurs adverses ont comme tâche de pousser leurs opposants, afi n de les faire reculer, pour ainsi gagner du terrain, et même, parfois lorsqu’ils poussent vraiment fort, prendre possession du ballon. Les joueurs ne faisant pas partie de la mêlée doivent rester hors du jeu jusqu’à ce que le jeu libre reprenne (lorsque le ballon sort de la mêlée). Finalement, une partie normale est de 80 minutes (deux demies de 40 minutes)

La Coupe du Monde Ce n’est que depuis 1987 que la Cou-pe du monde de rugby existe. La pre-mière édition a été organisée par la Nouvelle-Zélande, qui l’a d’ailleurs remportée. Quatre ans plus tard, c’est au tour des Australiens de remporter le prestigieux tournoi. En 1995, les Sud-africains ont rafl é les honneurs, suivis des Australiens en 1999 et des Anglais en 2003. Cette année, la Coupe du monde de rugby bat son plein en France depuis le 7 septembre. En effet, 20 équipes, dont le Canada, participent à cet évènement international. Jusqu’à maintenant, le Canada a subi deux revers, aux mains du Pays de Gal-les et des Îles Fidji. Les Canadiens disputeront leur prochaine partie le 25 septembre contre l’équipe ja-ponaise. Finalement, malgré leur participation à toutes les Coupes du monde, la meilleure performance de l’équipe canadienne a été une place en quarts de fi nale en 1991.

Pour suivre toute l’actualité de cette Coupe du Monde, rendez-vous au : fr.rugbyworldcup.com

Le rugby, un sport souvent oublié, mais qu’on gagne à connaître. Photo par Karine Desjardins

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www.larotonde.ca • 23

17 septembre 2007 • Vol. LXXV No.3

Éditoriaux

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ActualitésAndréanne Baribeau (Chef de pupitre)Francois-Olivier Dorais (Adjoint)[email protected]

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Direction artistiqueKarine Desjardins (Directrice)Francis Chartrand (Adjoint)

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La Rotonde est le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et distribué à 6000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est fi nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour international des presses universitaires francophones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC).

Est-ce qu’un concours de bikini contrevient au règlement 13 de la FÉUO, prohibant la brimade? Oui, mais ce n’était pas clair auparavant selon une décision sage du Conseil 101, rendue publique mercredi dernier.

Pendant la semaine 101, des représentants étudiants de sept associations différentes, ont participé, directement ou indirectement, à l’organisation d’un concours de bikini au Mont Cascades. Des guides, formés par la FÉUO, ont également joué un rôle en assurant la « sécurité » pendant l’évènement. Deux membres de l’exécutif de la FÉUO étaient également présents mais n’ont pas cru bon d’intervenir.

Le Conseil 101, constitué de cinq politiciens étudiants, dont deux ne parlant à peu près pas le français, ont écouté les témoignages d’une dizaine de personnes présentes, dont certains en français. Le but de la rencontre était de recueillir les faits afi n de déterminer si le concours constituait une brimade. Malgré une décision sage, le Conseil 101 a miné sa propre crédibilité en s’attaquant aux participants du concours et en montrant son parti pris avant la fi n de l’audience.

Joël Larose, un des conseillers, a affi rmé, dès le, départ que le concours venait entacher la réputation de l’Université d’Ottawa. À son tour, Pam Hrick, présidente du Conseil, a demandé à une participante du concours si elle « regrettait d’avoir participé ». Lorsque cette dernière a répondu par la négative, Hrick a insisté à maintes reprises au lieu d’accepter cette réponse. Nous ne pouvons que souligner l’intégrité de Danielle Gauthier, une participante au concours, qui ne s’est pas laissé intimider par le ton paternaliste et moralisateur du Conseil 101.

Suite à la réunion du conseil, il semblait y avoir une impression répandue que la décision était déjà prise, ce qui a très certainement nui à sa crédibilité. Nous supportons la décision rendue mercredi dernier. Dommage que le processus pour y arriver n’ait pas été aussi sage.

[email protected]

24 septembre 2007

Il est inadmissible qu’à l’Université d’Ottawa, des francophones soient sujet à du harcèlement, de la ridiculisation ou d’un déni de dignité. C’est encore plus inacceptable lorsque ce sont des

représentants étudiants qui se prêtent au jeu. Mercredi soir dernier, plus de 200 étudiants de

l’AÉÉPID se sont rassemblés pour décider du sort de leur président, Austin Menyasz. Bien que les membres votants et que les participants aient été, en grande majorité, anglophones, les organisateurs de l’Assemblée générale se sont assurés d’offrir un minimum de traduction. Au fur et à mesure que la soirée avançait par contre, les organisateurs n’ont pas hésité de transgresser leur mandat en sacrifi ant le français par souci de rapidité.

On se demande à quoi pensait Danika Brisson, vice-présidente aux affaires étudiantes de la FÉUO, lorsqu’elle a demandé à un auditoire fatigué, composé d’une majorité d’anglophones, si la question devait être traduite en français, un droit pour tous les membres de l’AÉÉPID. Le spectacle qui s’ensuivit fut aussi désolant que prévisible. Des centaines d’étudiants, tant anglophones que francophones, ont crié « NO », pour sauver quelques secondes. Maxime Michel, vice-présidente francophone de l’AÉÉPID, a même déclaré que « ça aurait probablement été plus rapide de traduire la question, au lieu de demander à l’auditoire. » Ironiquement, Danika Brisson a affi rmé qu’elle s’est fi ée à l’exécutif de l’AÉÉPID pour ne pas traduire la question, puisque ceux-ci ne semblaient pas s’y objecter.

Par conséquent, les membres votants qui

avaient le malheur de ne pas maîtriser l’anglais devait se fi er aux échos, tandis que les étudiants anglophones ont vu leur droit de lire la question avant le vote respecté.

Un étudiant qui a demandé l’anonymat a confi é à La Rotonde qu’il n’a jamais entendu la version française de la question. Le secrétaire au moment de la lecture de la question atteste en entrevue qu’il n’était même pas au courant que cette traduction existait. Ces deux cas illustrent à quel point la situation de mercredi est alarmante.

Supposons que la question ait été lue en français, comme le prétendent certains organisateurs. Supposons aussi que la grande majorité des participants aient compris la question in English. Quel message envoyons-nous aux étudiants de l’AÉÉPID? Que la prochaine fois, si on a le temps, on essaiera de vous traduire la question en français? Que c’est plus important que la majorité anglophone ait accès à la question? Que de toute façon, les francophones comprennent l’anglais?

Le bilinguisme n’est pas un privilège, c’est un droit. C’est inscrit dans le mandat de l’Université d’Ottawa, de la Fédération étudiante et de l’AÉÉPID. Demander à une majorité si c’est nécessaire de traduire pour une minorité va à l’encontre de l’esprit même du bilinguisme sur le campus.

Nous ne demandons pas à ce que chaque participant soit bilingue. Si des membres de l’AÉÉPID, qui font face à des accusations, préfèrent s’exprimer en anglais, c’est leur droit. Mais c’est le devoir de la FÉUO et de l’Association de s’assurer que chaque personne dans la pièce

puisse comprendre le déroulement de la soirée, et, il va sans dire, que la question que les participants auront à voter soit disponible dans les deux langues offi cielles.

La justifi cation qui veut que si quelqu’un voulait que la question soit traduite, il n’avait qu’à le demander, est malhonnête. On n’a pas à attendre qu’un étudiant se tienne debout face à l’intimidation d’une foule pour exiger que son droit soit respecté. C’est plutôt aux membres de les exécutifs de l’AÉÉPID et de la FÉUO de relire leurs constitutions et de bien comprendre leurs mandats ici à l’Université d’Ottawa.

L’exécutif de l’AÉÉPID, qui n’a pas encore comblé le poste de Directeur au bilinguisme, a désigné un secrétaire unilingue anglophone pour couvrir un évènement bilingue et a répondu « NO » lorsque Danika Brisson a demandé l’avis des participants.

Celui de la FÉUO n’est pas bien mieux. Danika Brisson était vice-présidente de l’Assemblée qui n’avait pas rédigé de question en français et plusieurs autres membres de l’exécutif étaient présents. Personne n’a cru bon de mentionner que le respect d’un droit ne dépend pas du désir de la majorité.

Dans une décision séparée, rendue plus tôt cette semaine, Pam Hrick, présidente de la FÉUO, affi rme que « même si des participants n’aient pas jugé l’évènement inapproprié, d’autres personnes ont subi de l’intimidation, de l’humiliation ou un déni de dignité. » Nous n’aurions pas pu mieux résumer cette situation déplorable.

Un droit et non un privilège

Lorsque 62% des étudiants votent pour une chaise vide, il faut se po-ser des questions. Austin Menyasz, président de l’AÉÉPID, l’a échappé belle mercredi dernier, alors qu’il manquait huit voix pour atteindre

les deux tiers requis pour le destituer. Le bilan offi ciel, à savoir si le prési-dent doit être destitué se lit comme-suit : oui 112; non 68.

Même si c’est son droit de demeurer en fonction, il est tout de même inquiétant de le voir s’accrocher au pouvoir à ce point, sans exprimer de regrets ou de geste de réconciliation. La moindre des choses serait de recon-naître qu’il a commis des fautes graves et qu’il a appris de ses erreurs. En démocrate, il pourrait également se soumettre au désir de la majorité, en quittant noblement, pour le bien de son association et par respect aux 62% qui le jugent inapte à rester en fonction.

S’il se maintient à son poste, ce qui est entièrement son choix, le reste de l’exécutif devrait faire preuve d’un peu plus de maturité et de respect pour le processus démocratique en se réconciliant avec le président, afi n d’offrir une représentation digne de ce nom aux étudiants. Il est désolant d’entendre des membres de l’AÉÉPID exprimer, derrière les scènes, qu’ils comptent démissionner parce qu’ils sont insatisfaits avec les résultats dé-mocratiques. C’est pourtant la même Constitution qu’ils citaient il y a quelques jours pour initier le processus de destitution, qui fi xe la barre aux deux tiers.

Les étudiants méritent mieux qu’une chicane de cour d’école. Austin Menyasz fait face à une décision très simple : démissionner ou reconnaître qu’il y a un problème avec sa présidence et qu’il a entendu le message. Agir autrement témoignerait de mauvaise foi. Le reste de l’exécutif qui a initié le processus de la destitution devrait accepter les résultats et passer à autre chose ou bien de démissionner le plus rapidement possible, afi n de mettre un terme à cette saga.

La destitutionLe concours de bikinis

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La Nouvelle Scène

LibertéSaison2007-200

8

LE CHIEN19 au 22 septembre, 20 hDe Jean Marc Dalpé. Production du Théâtre du Nouvel-Ontario avec l'appui du Théâtre la Catapulte (accueil).

LA LIGUE DU BOHNEUR27 septembre, 20 hÉquipés pour veiller tard ! Prix Coup de foudre du Contact Ontarois 2007.

BRIAN ST-PIERRE28 septembre, 21 hUn auteur-compositeur-interprète prolifique ! Aussi à la 4e Salle du CNA à 19 h.

AMÉLIE LEFEBVRE29 septembre, 20 hTalentueuse et théâtrâle ! Quatre prix Trille Or au dernier Gala de l'APCM.

JONATHAN SAVAGE4 octobre, 20 hPrix Expérience extrême de Contact Ontarois 2007.

MAHARAJAH5 octobre, 20 hRock énergique à saveur folk.

CAÏMAN FU6 octobre, 20 hAvec la comédienne Isabelle Blais.

SERVANTES11 octobre, 20 hMusique latine et flamenco.

PAWA UP FIRST12 octobre, 20 hMusique planante et rock progressif.

NATHALIE NADON13 octobre, 20 hEt le Michael Barber Trio. 1920, 1930... les annéesfolles du jazz !

REGARDE-MOI !7 et 14 décembre, 20 hD’Isabelle Bélisle. Théâtre la Catapulte.

DUEL16 au 19 janvier, 20 h9e édition du Laboratoire de mise en scène. De Michel Ouellette. Théâtre du Trillium.

LES MONOLOGUES DU VAGIN4 au 15 mars, 20 hD'Eve Ensler. Coproduction Théâtre du Trillium et Théâtre de l'Île.

SI TU VEUX ÊTRE MON AMIE28 mars, 20 h, et 29 mars, 14 hDe Litsa Boudalika. Théâtre la Catapulte (accueil).Production des Nuages en pantalon (Québec).

T H É Â T R E D E L AV I E I L L E 1 7

La revue des artsLiaison

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à 100$ et choisissez...

DAMIEN ROBITAILLE1er mai, 20 hUn spectacle intime avec Damien Robitaille et ses musiciens.

ROBERT MICHAELS2 mai, 20 hUn mélange de John McLaughlin, Al di Meola et Paco De Lucia !

KODIAK3 mai, 20 hExcellent rap francophone avec breakdance !

LIBÉRÉS SUR PAROLE...11 décembre, 20 hMystère et boule de gomme, de Mireille Francœur, AnnickLéger, Luc Moquin et Stefan Psenak. Théâtre du Trillium.

SILENCE EN COULISSES !13 au 24 novembre, 20 hDe Michael Frayn. Théâtre du Trillium.

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613.241.2727 333, avenue King-Edward, Ottawa nouvellescene.comLA SOCIÉTÉ DE MÉTIS20 au 23 février, 20 hDe Normand Chaurette. Coproduction Théâtre laCatapulte, Théâtre français du CNA, Théâtre français de Toronto et Théâtre Blanc (Québec).

LÉGENDES DE CRAPAUDS28 et 29 décembre, 13 h 30Mensonges ou vérités, de Marie-Thé Morin, Nadia Campbell,Mathieu Charette, Martin Laporte, Jean-S. Rousseau,Catherine Rousseau et Inouk Touzin. Cie Vox Théâtre.

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MOITIÉ-MOITIÉ24 au 27 octobre, 20 hDe Daniel Keene. Théâtre de la Vieille 17 (accueil).Création Les lézards qui bougent, Théâtre complice etLes célébrants.

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