244 le léomyosarcome primitif du poumon : à propos d’un cas

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11 e congrès de Pneumologie de Langue Française Rev Mal Respir 2006 ; 24 : 1S31-1S144 1S82 244 Le léomyosarcome primitif du poumon : à propos d’un cas N. Alouat, l. Otalha, S. Belkhiri, K. Marc, M. Soualhi, R. Zahraoui, J. Benamor, J.E. Bourqadi, G.H. Iraqi Les léomyosarcomes primitifs pulmonaires représentent moins de 0,5 % des cancers bronchopulmonaires et leur pronostic est sombre. Nous rapportons l’observation d’un patient de 45 ans tabagique présen- tant depuis 8 mois des douleurs thoraciques paravertébrales gauches, une toux sèche et une dyspnée. Évoluant dans un contexte d’apyrexie et d’altération de l’état général. L’examen clinique objectivait une masse thoracique paravertébrale gau- che. La radiographie thoracique de face retrouvait une opacité ovalaire se projetant sur le hile gauche. Le cliché de profil confirmait le siège posté- rieur de l’opacité. La fibroscopie bronchique était normale. La TDM thoracique objectivait un processus tissulaire costo-vertébral gauche s’accompagnant d’une lyse osseuse associé à des multiples nodu- les parenchymateux infracentimétriques pulmonaires et hépatiques. Une biopsie de la masse thoracique était réalisée et l’étude anatomopa- thologique montrait un léiomyosarcome grade 2. Le diagnostic retenu était le léiomyosarcome du poumon avec extension locorégionale (lyse osseuse de la côte et de l’apophyse transverse, atteinte des muscles paravertébraux) et générale (métastases pulmonaires et hépatiques). Le traitement préconisé était symptomatique (antalgiques) et palliatif (chimiothérapie). À travers cette observation les auteurs proposent de discuter les aspects cliniques, radiologiques et thérapeutiques de cette pathologie. 245 KBP du sujet âgé D. Belhabib, H. Ben Abelghaffar, A. Hambli, L. Fekih, S. Farhati, S. Attia, H. Hassene, S. Fenniche, M.L. Megdiche Le cancer bronchique du sujet âgé est en pleine expansion en raison de l’augmentation de son incidence et du vieillissement de la population. Objectif : Préciser les particularités du KBP du sujet âgé de 65 et plus. Matériel et méthodes : Nous avons revu les KBP primitifs durant 2004-2005.Les sujets 65 ans (groupe I : GI ; n = 51) sont comparés aux sujets < à 65 ans (groupe II : GII ; n = 55). Résultats : Les comorbidités sont significativement plus fréquentes dans le G I : (65 % vs 27 % ; p = 0,001). Les circonstances de découver- tes sont essentiellement respiratoires dans le GI (59 % vs 30 % ; p = 0, 5) et extrarespiratoires dans GII (66 % vs 39 % ; p = 0,003). IK 70 % est plus souvent noté dans le GI (30 % vs 20 % ; p = 0,17). Les CBNPC sont surtout diagnostiqués à un stade tardif dans les 2 groupes en revan- che les cancers à petites cellules (CPC) sont le plus souvent diagnosti- qués à un stade localisé. La localisation préférentielle du KBP est le lobe supérieur droit dans le G I (56 % vs 26 % ; p = 0,002), le lobe infé- rieure droit dans le G II (74 % vs 44 % ; p = 0,002). Le traitement des malades du G I est différent de celui du GII mais sans différence significative, dans le GI atteints de CPC le traitement symptomatique était instauré plus fréquemment que dans le GII et le recours à la chirur- gie était moins fréquent (6 % vs 11 %). La médiane de survie est meilleure dans le groupe I (7 mois vs 4 mois ; p = 0,02). En analyse multivariée, l’IK et le type histologique sont des facteurs indépendants dans le choix du traitement par contre l’âge n’est pas un facteur limitant mais il est lié au décès indépendamment des autres facteurs. 246 Chimiothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules avancés A. Hayouni, H. Bouazra, S. Souhaiel, M. Harzallah, A. Abdelghani, S. Mezghani, A. Garrouche, N. Klabi, M. Benzarti, M. Jerray Introduction : Le cancer bronchique reste la principale cause de mor- talité par cancer dans le monde. Le cancer bronchique non à petites cel- lules (CBNPC) représente 77 % de l’ensemble des cancers bronchiques dans notre série. Ce travail se propose d’évaluer la réponse à la chimio- thérapie dans les CBNPC localement avancés ou métastatiques et d’étu- dier la survie Patients et méthodes : Du 1-1-2001 au 30-6-2005, 239 cas de CBNPC ont été diagnostiqués, 156 patients non traités auparavant ont bénéficié d’au moins 3 cycles de chimiothérapie, avec un suivi mini- mum de 12 mois (date de point : 30-6-2006). Deux protocoles à base de cisplatine ont été utilisés : Étoposide + cisplatine (n = 116, 5 cycles en moyenne), Gemzar + cisplatine (n = 40, 4 cycles en moyenne). Résultats : Les 156 patients évaluables ont un âge moyen de 61 ans (36-74) et un PS 0-1 dans 90 % des cas. Le type histologique a été C. épidermoïde 48 %, Adenocarcinome 27,3 %, C. indifférencié 14,7 %, C. à grandes cellules 10 %. Le staging a donné : Stade III 57 % et Stade IV 43 %. Le taux de réponse globale est de 37 % (réponse partielle : 35 %), une stabilisation a été notée dans 27 % des cas et une progres- sion chez 36 % des sujets. La survie sans progression a été de 6 mois, la survie globale de 9 mois. La réponse dans le groupe Gemzar est supérieure à celle du groupe Eto- poside et elle est associée à un délai de progression plus long. Nous n’avons pas noté de différence significative en ce qui concerne la survie et le profil de toxicité entre les 2 groupes. 247 Expression de MRP1 et -3 et survie dans les carcinomes pulmonaires non à petites cellules V. Gazaille 1 , F. Bertin 2 , M. Delage 3 , C. Decroisette 1 , F. Sturtz 4 , B. Melloni 1 , F. Bonnaud 1 Les carcinomes pulmonaires non à petites cellules (CNPC) sont caracté- risés par leur résistance intrinsèque aux chimiothérapies. Les MRPs (Multidrug Resistance Protein), sont des transporteurs transmembranaires qui, in vitro, participent à la résistance aux agents anticancéreux. Cette étude cherche à évaluer le rôle de MRP1 et -3 dans la résistance aux chimiothérapies. Nous avons étudié la survie des patients opérés d’un CNPC qui ont eu une chimiothérapie adjuvante. Une analyse de survie de Kaplan Meier et un test de Log Rank a été effectué selon le sta- tut MRP en immunohistochimie. Trente-huit échantillons de tissus tumoraux congelés, provenant de patients opérés avant chimiothérapie adjuvante, ont été utilisés. 22 adénocarcinomes et 16 carcinomes épidermoïdes ont été collectés de juillet 1998 à juillet 2005. 14 échantillons n’expriment aucune MRP et 24 expriment au moins une des deux MRP. La survie moyenne diminue de 41,8 mois, chez les patients qui n’expriment aucune MRP, à 28,12 mois chez les patients qui en expriment au moins une. Cette dif- férence n’est pas statistiquement significative (p = 0,1). La médiane de survie diminue de plus de 13 mois si les patients expri- ment au moins une MRP, cette différence n’est pas statistiquement significative, peut être du fait de la petite taille de l’échantillon. MRP 1 et -3 pourraient être des facteurs prédictifs de réponse aux chimiothéra- pies, d’autres échantillons doivent être étudiés.

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11e congrès de Pneumologie de Langue Française

Rev Mal Respir 2006 ; 24 : 1S31-1S144 1S82

244Le léomyosarcome primitif du poumon : à propos d’un casN. Alouat, l. Otalha, S. Belkhiri, K. Marc, M. Soualhi, R. Zahraoui, J. Benamor, J.E. Bourqadi, G.H. Iraqi

Les léomyosarcomes primitifs pulmonaires représentent moins de 0,5 %des cancers bronchopulmonaires et leur pronostic est sombre.Nous rapportons l’observation d’un patient de 45 ans tabagique présen-tant depuis 8 mois des douleurs thoraciques paravertébrales gauches,une toux sèche et une dyspnée. Évoluant dans un contexte d’apyrexie etd’altération de l’état général.L’examen clinique objectivait une masse thoracique paravertébrale gau-che.La radiographie thoracique de face retrouvait une opacité ovalaire seprojetant sur le hile gauche. Le cliché de profil confirmait le siège posté-rieur de l’opacité.La fibroscopie bronchique était normale.La TDM thoracique objectivait un processus tissulaire costo-vertébralgauche s’accompagnant d’une lyse osseuse associé à des multiples nodu-les parenchymateux infracentimétriques pulmonaires et hépatiques.Une biopsie de la masse thoracique était réalisée et l’étude anatomopa-thologique montrait un léiomyosarcome grade 2.Le diagnostic retenu était le léiomyosarcome du poumon avec extensionlocorégionale (lyse osseuse de la côte et de l’apophyse transverse, atteintedes muscles paravertébraux) et générale (métastases pulmonaires ethépatiques).Le traitement préconisé était symptomatique (antalgiques) et palliatif(chimiothérapie).À travers cette observation les auteurs proposent de discuter les aspectscliniques, radiologiques et thérapeutiques de cette pathologie.

245KBP du sujet âgéD. Belhabib, H. Ben Abelghaffar, A. Hambli, L. Fekih, S. Farhati, S. Attia, H. Hassene, S. Fenniche, M.L. Megdiche

Le cancer bronchique du sujet âgé est en pleine expansion en raison del’augmentation de son incidence et du vieillissement de la population.Objectif : Préciser les particularités du KBP du sujet âgé de 65 etplus.Matériel et méthodes : Nous avons revu les KBP primitifs durant2004-2005.Les sujets ≥ 65 ans (groupe I : GI ; n = 51) sont comparésaux sujets < à 65 ans (groupe II : GII ; n = 55).Résultats : Les comorbidités sont significativement plus fréquentesdans le G I : (65 % vs 27 % ; p = 0,001). Les circonstances de découver-tes sont essentiellement respiratoires dans le GI (59 % vs 30 % ; p = 0,5) et extrarespiratoires dans GII (66 % vs 39 % ; p = 0,003). IK ≥ 70 %est plus souvent noté dans le GI (30 % vs 20 % ; p = 0,17). Les CBNPCsont surtout diagnostiqués à un stade tardif dans les 2 groupes en revan-che les cancers à petites cellules (CPC) sont le plus souvent diagnosti-qués à un stade localisé. La localisation préférentielle du KBP est le lobesupérieur droit dans le G I (56 % vs 26 % ; p = 0,002), le lobe infé-rieure droit dans le G II (74 % vs 44 % ; p = 0,002). Le traitementdes malades du G I est différent de celui du GII mais sans différencesignificative, dans le GI atteints de CPC le traitement symptomatiqueétait instauré plus fréquemment que dans le GII et le recours à la chirur-gie était moins fréquent (6 % vs 11 %). La médiane de survie estmeilleure dans le groupe I (7 mois vs 4 mois ; p = 0,02). En analysemultivariée, l’IK et le type histologique sont des facteurs indépendantsdans le choix du traitement par contre l’âge n’est pas un facteurlimitant mais il est lié au décès indépendamment des autres facteurs.

246Chimiothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules avancésA. Hayouni, H. Bouazra, S. Souhaiel, M. Harzallah, A. Abdelghani, S. Mezghani, A. Garrouche, N. Klabi, M. Benzarti, M. Jerray

Introduction : Le cancer bronchique reste la principale cause de mor-talité par cancer dans le monde. Le cancer bronchique non à petites cel-lules (CBNPC) représente 77 % de l’ensemble des cancers bronchiquesdans notre série. Ce travail se propose d’évaluer la réponse à la chimio-thérapie dans les CBNPC localement avancés ou métastatiques et d’étu-dier la surviePatients et méthodes : Du 1-1-2001 au 30-6-2005, 239 cas deCBNPC ont été diagnostiqués, 156 patients non traités auparavant ontbénéficié d’au moins 3 cycles de chimiothérapie, avec un suivi mini-mum de 12 mois (date de point : 30-6-2006). Deux protocoles à base decisplatine ont été utilisés : Étoposide + cisplatine (n = 116, 5 cycles enmoyenne), Gemzar + cisplatine (n = 40, 4 cycles en moyenne).Résultats : Les 156 patients évaluables ont un âge moyen de 61 ans(36-74) et un PS 0-1 dans 90 % des cas. Le type histologique a été C.épidermoïde 48 %, Adenocarcinome 27,3 %, C. indifférencié 14,7 %,C. à grandes cellules 10 %. Le staging a donné : Stade III 57 % et StadeIV 43 %. Le taux de réponse globale est de 37 % (réponse partielle :35 %), une stabilisation a été notée dans 27 % des cas et une progres-sion chez 36 % des sujets.La survie sans progression a été de 6 mois, la survie globale de 9 mois.La réponse dans le groupe Gemzar est supérieure à celle du groupe Eto-poside et elle est associée à un délai de progression plus long.Nous n’avons pas noté de différence significative en ce qui concerne lasurvie et le profil de toxicité entre les 2 groupes.

247Expression de MRP1 et -3 et survie dans les carcinomes pulmonaires non à petites cellulesV. Gazaille1, F. Bertin2, M. Delage3, C. Decroisette1, F. Sturtz4,B. Melloni1, F. Bonnaud1

Les carcinomes pulmonaires non à petites cellules (CNPC) sont caracté-risés par leur résistance intrinsèque aux chimiothérapies. Les MRPs(Multidrug Resistance Protein), sont des transporteurs transmembranairesqui, in vitro, participent à la résistance aux agents anticancéreux.Cette étude cherche à évaluer le rôle de MRP1 et -3 dans la résistanceaux chimiothérapies. Nous avons étudié la survie des patients opérésd’un CNPC qui ont eu une chimiothérapie adjuvante. Une analyse desurvie de Kaplan Meier et un test de Log Rank a été effectué selon le sta-tut MRP en immunohistochimie.Trente-huit échantillons de tissus tumoraux congelés, provenantde patients opérés avant chimiothérapie adjuvante, ont été utilisés. 22adénocarcinomes et 16 carcinomes épidermoïdes ont été collectésde juillet 1998 à juillet 2005. 14 échantillons n’expriment aucuneMRP et 24 expriment au moins une des deux MRP. La survie moyennediminue de 41,8 mois, chez les patients qui n’expriment aucune MRP, à28,12 mois chez les patients qui en expriment au moins une. Cette dif-férence n’est pas statistiquement significative (p = 0,1).La médiane de survie diminue de plus de 13 mois si les patients expri-ment au moins une MRP, cette différence n’est pas statistiquementsignificative, peut être du fait de la petite taille de l’échantillon. MRP 1et -3 pourraient être des facteurs prédictifs de réponse aux chimiothéra-pies, d’autres échantillons doivent être étudiés.