2016 baromètre du voyage d'affaires american express par concomitance

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American Express Voyages d’Affaires (« GBT ») est une joint venture qui n'est pas détenue à 100 % par American Express Company ou par l'une de ses filiales («

American Express »). « American Express Voyages d’Affaires», « American Express » et le logo American Express sont des marques déposées d'American Express et

sont utilisées sous contrat de licence.

Baromètre Européen du

Voyage d’affaires – EVP 2016

Avec la collaboration de

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Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation

de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 2 of 11

Sommaire Executive summary .................................................................................................................................................. 3

Evolution de la dépense et tendance du marché .................................................................................................. 4

Une croissance des dépenses plus soutenue que prévu ....................................................................................... 4

Le développement de l’activité des entreprises tire les dépenses ......................................................................... 5

Les dépenses restent majoritairement perçues comme un coût nécessaire ........................................................ 5

La mise en place d’une politique de déplacement : changement d’équation ou continuité pour la maîtrise des coûts ? ................................................................................................................................................................ 6

La sécurité occupe désormais une place centrale ................................................................................................. 6

La réduction des coûts de process en tête pour la deuxième année ..................................................................... 6

Les dépenses toujours sous surveillance et les nouveaux entrants ..................................................................... 7

Quid des fournisseurs de l’économie collaborative ? ............................................................................................. 8

La satisfaction des collaborateurs pas à n’importe quel prix .................................................................................. 8

Les enjeux pour 2016 .............................................................................................................................................. 9

L’optimisation des tarifs, les solutions de sécurité, la fiabilité des données, la qualité de la gestion du programme de voyage ............................................................................................................................................ 9

Quel acteur est le plus légitime pour le marché ? ................................................................................................ 10

Quelle équation pour le futur ? ............................................................................................................................ 10

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Executive summary

La croissance des dépenses de déplacements professionnels 2015 est meilleure que prévue et est tirée par les projets de développement des entreprises

Les budgets de déplacements professionnels ont augmenté de 1,42 % en 2015, soit le double des prévisions du

Baromètre 2014 (0,7 %) et supérieur à la croissance du PBI.

Le Baromètre révèle que la moitié des entreprises sondées projettent de développer leur activité à l’international

dans les trois prochaines années, contre 38% en 2014. Par ailleurs, un tiers des entreprises interrogées, contre

18% en 2014, vont augmenter leur budget de déplacements professionnels d’ici à trois ans.

Cependant, 76% des répondants perçoivent encore le voyage d’affaires comme un coût nécessaire, contre 24%

qui le voient comme un investissement ; ce dernier chiffre a pourtant augmenté de 7 points entre 2014 et 2015

(représentait 17% en 2014).

Par ailleurs, 21% des entreprises interrogées aimeraient savoir comment mesurer le retour sur investissement

d’un déplacement. Ceci confirme que la perception devrait évoluer positivement avec la mise en place

d’indicateurs.

Une nouvelle hiérarchie dans les priorités des entreprises

Le baromètre révèle un nouveau trio de tête autour d’une nouvelle équation « sécurité, coût et satisfaction des

collaborateurs ».

N°1 : la sécurité

Cet élément clé progresse de façon importante depuis 5 ans : si, selon le Baromètre 2014, la sécurité des

voyageurs était la priorité n°2 des entreprises, elle devient la priorité numéro un.

96% des entreprises interrogées ont des dispositifs de suivi et de traçabilité des voyageurs en place. Mais

l’approche curative prévaut : seules 24% des entreprises formeraient leurs voyageurs en la matière de prévention

des risques. Pour autant, derrière la notion de sécurité, les entreprises sont parfaitement au fait des risques

financiers liés à leur image et aux répercussions d’un traitement non contrôlé d’incidents pour leurs collaborateurs

en déplacement.

N°2 : la maîtrise des coûts indirects et directs presque à parité

Privilégiée par les entreprises depuis plusieurs années, la maîtrise des coûts recule en deuxième position dans le

classement des priorités cette année. En effet, 58% des entreprises interrogées considèrent qu’elles peuvent

encore optimiser la gestion des coûts « dans une certaine mesure ».

Pour 45% des entreprises interrogées, les efforts doivent être d’abord portés sur l’amélioration des processus

(l’évaluation en amont de la pertinence et du coût d’un déplacement, la mise en place d’outils online, et l’utilisation

d’outils de moyens de paiement et de gestion des dépenses). La réduction de leurs coûts directs n’arrive qu’après

avec 42% des répondants (augmentation de la réservation à l’avance, le recours au best buy, recours aux

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fournisseurs privilégiés) – Les entreprises explorent de nouvelles pistes d’optimisation (frais de bouche,

taxis/parking) avec une entrée timide des acteurs de l’économie collaborative.

N°3 : l’importance croissante de la satisfaction des voyageurs

La satisfaction des voyageurs fait un bond en avant, en se hissant à la troisième place des priorités pour les

entreprises ; elle était en 6ème

position en 2014.

Elles sont désormais près de 50% à mesurer la satisfaction de leurs voyageurs d’affaires contre 45% l’année

dernière ; et 22% des entreprises l’utilisent pour faire évoluer leurs politiques voyages. Pour autant, la notion de

satisfaction est très liée à l’amélioration de l’expérience voyage et n’est pas perçue comme un élément de confort

personnel du collaborateur. C’est donc sous l’angle de la productivité et en définitive des coûts que les entreprises

l’analysent.

Quelques tendances se dessinent pour 2016

L’embellie qui s’est manifestée au cours de l’exercice devrait perdurer en 2016 : les dépenses totales de

déplacement devraient progresser de 1 à 3% en 2016, selon les marchés.

Les entreprises interrogées indiquent quatre enjeux dont l’importance va croître au cours de l’année à venir :

l’optimisation des tarifs (50%), les solutions de sécurité (41%), la fiabilité des données (41%) et la qualité de la

gestion du programme de voyages (40%).

Une croissance des dépenses plus soutenue que prévue

Les entreprises interrogées ont, en moyenne, dépensé deux fois plus que ce qu’elles avaient annoncé lors du

dernier baromètre de janvier 2015. Il faut remonter en 2011 pour retrouver une hausse des dépenses supérieure

à 1,5% (2,1%). Pour le marché Français les chiffres réalisés sont aussi le double de ce qui était escompté en

début 2015 (+0,8% vs +0,4% annoncé).

Le fait marquant réside cette année dans la progression en volume de déplacements. Il a accusé dans son

ensemble une baisse en valeur d’environ 1% en particulier sur l’aérien et ce, en dépit d’une légère augmentation

sur l’hôtellerie (environ 2%).

Dans leur grande majorité, les entreprises auront voyagé en classe économique (54%), éco première 33% et

première pour 13% et auront séjourné pour 34% en hôtels « luxe et haut de gamme», 53% en hôtels « moyen de

gamme », et 13% en hôtels « économique ».

La répartition des dépenses est relativement stable depuis 4 ans avec des écarts inférieurs ou égaux à 2 points et

s’établit pour cette année à 42% pour les dépenses aériennes, 26% pour l’hôtel, 11% pour le rail, 8% pour la

location de véhicules et 6% pour les frais de bouche.

S’agissant des motifs de déplacements, 54% des dépenses des entreprises sont consacrées au développement

de l’actif client (dépenses de maintien et de développement sur de nouveaux marchés ou de nouveaux clients)

soit une hausse de 3 points par rapport à 2014 et 8 points par rapport à 2013.

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La tendance à la hausse des dépenses se confirme pour 2016 avec une progression annoncée à +1% et devrait

se situer autour des +2% si les conditions économiques et sécuritaires ne se dégradent pas ; soit à parité avec la

prévision pour le PIB Européen. Pour mémoire, 1% de plus de dépense au plan européen représente environ 4

milliards d’euros supplémentaires qui seront dépensés en 2016.

Toutefois, il est important de noter des disparités importantes entre les pays européens avec un rapport de 1 à 4

entre la France et l’Allemagne respectivement à +0,8% et +3%.

Les projets de développement de l’activité des entreprises tirent les dépenses voyages

La reprise des dépenses trouve son explication dans la croissance des projets de développement au plan local

(+5 points) mais aussi au plan international (+6 points).

Les entreprises interrogées ne sont que 7% à indiquer devoir réduire leur activité ou ne pas investir dans les trois

prochaines années. Enfin, celles qui déclarent avoir des projets de développement vont augmenter leur budget

beaucoup plus fortement que la moyenne (+12 points). Leurs marchés de prédilection étant l’Europe (66%), la

région APAC (43%) , l’ Amérique du Nord ( 29%) et l’Afrique / Middle East (25%).

Les dépenses de déplacements professionnels restent majoritairement perçues comme un coût nécessaire

Pas moins de 76% des répondants perçoivent le voyage d’affaires comme un coût nécessaire. Ils sont seulement

24% à le voir comme un investissement. Toutefois, ce dernier chiffre a augmenté de 7 points entre 2014 et 2015.

Les facteurs qui agissent en faveur de la perception du voyage d’affaires comme un investissement sont liés au

développement économique de l’entreprise - la présence de projets de développement (+6 points) et au taux

d’équipement des entreprises en OBT (online booking tool) et/ou d’outils d’expense management (+5 points).

Malgré le fort taux d’équipement en termes d’outils (la moitié des répondants sont équipés d’OBT et/ou d’outils

d’expense management), la mise en place de processus de suivi et de contrôle des dépenses, 1/3 des

répondants ne mesurent pas le coût complet d’un déplacement et 50% son retour sur investissement.

Plusieurs explications peuvent être avancées. Seules 20% des entreprises ont des processus de contrôle de la

chaine de valeur entièrement automatisés, avec une vision maximale de la dépense. La difficulté est aussi de

trouver une norme pour mesurer le retour sur investissement. Les indicateurs utilisés par les entreprises sont très

hétérogènes d’une industrie à l’autre (cycles de vie de projet différents, poids des commerciaux dans les

différentes phases plus ou moins importants, niveau de marge disparate sur les transactions commerciales …).

Aussi, dans ce contexte les entreprises se concentrent principalement sur la mesure des coûts et de la

satisfaction de collaborateurs. 6% des entreprises interrogées travaillent sur la base de benchmark avec d’autres

industries. Il en résulte, pour plus de 20%, un besoin de méthode de mesure du retour sur investissement d’un

déplacement comme cela existe pour la participation à des salons professionnels par exemple.

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La mise en place d’une politique de déplacement : changement d’équation ou continuité pour la maitrise des coûts ?

Depuis plusieurs années, le baromètre suit les grandes tendances qui sont constitutives de la mise en place d’une

politique de déplacements professionnels.

Cette année le classement historique est bouleversé puisque la sécurité devient pour les entreprises la priorité,

devant la maîtrise des coûts et la satisfaction des collaborateurs qui passe de la sixième place à la troisième

place.

La sécurité occupe désormais une place centrale

La conscience sécuritaire est une tendance qui ne fait que progresser depuis les cinq dernières années pour des

raisons de responsabilités des entreprises en matière de protection des collaborateurs (duty of care), et du fait

que les relais de croissance se trouvent désormais dans des zones à risques (cf projets de croissance à

l’international). Dans ce contexte, 96% des entreprises interrogées ont mis en place des dispositifs de suivi et de

traçabilité des collaborateurs.

A noter cependant que les dispositifs sont plus curatifs que préventifs. En effet, seules 24% des entreprises

interrogées forment leurs collaborateurs à la gestion des risques. De ce point de vue, le rôle des outils dans

l’accompagnement d’une politique de gestion des risques devient primordial. Ce sont en effet les entreprises avec

le plus fort taux de pénétration des outils on-line qui ont le plus développé une approche curative (37%) utilisant

ainsi leurs fonctionnalités d’alerte sur les voyages à risque.

Derrière l’approche sécuritaire des déplacements professionnels, c’est en réalité la maitrise des coûts qui est en

jeu. En effet, les entreprises sont parfaitement conscientes des risques financiers et d’image inhérents à l’absence

d’une politique de gestion des risques liés aux déplacements.

La maitrise des coûts : Réduire les coûts de processus en tête pour la deuxième année

Jusqu’en 2014, les entreprises se sont majoritairement concentrées sur la maitrise de leurs coûts directs. Un

constat s’impose depuis deux ans : ces dernières semblent avoir atteint un plateau dans la maitrise de leurs coûts

directs. Elles sont 58% à estimer qu’elles peuvent encore faire des optimisations dans « une certaine mesure ».

Ceci est corroboré par le fait qu’elles considèrent que 82% de leur budget est désormais sous contrôle. Ce chiffre

passe à 87% quand elles sont équipées d’outils de réservations couplés avec des solutions d’expense

management.

C’est la réduction des coûts indirects pour la deuxième année qui devient la priorité pour 45% contre 42% pour les

coûts directs. Ce sont par ailleurs les entreprises qui ont les plus forts taux d’équipement en termes d’outils qui

mettent davantage la priorité sur les coûts indirects.

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On retrouve d’ailleurs cette hiérarchie s’agissant de l’ensemble des leviers d’optimisation des coûts. Le mix

s’affirme plus en faveur des leviers ayant une influence sur l’optimisation des processus (l’évaluation de la

pertinence d’un voyage, l’usage des outils on-line, utilisation des moyens de paiement et d’outils d’expense

management).

L’évaluation de la pertinence d’un voyage et de son coût deviennent un enjeu majeur aidé en cela par les

solutions de type « door to door ». L’accroissement de l’usage du online est déterminant (les entreprises

interrogées indiquent que 66% de leurs réservations passent par ce canal). Enfin, l’accroissement des moyens de

paiement doit s’accompagner de la rationalisation de leur usage – En effet, les entreprises continuent dans une

large proportion à mixer de plus en de moyens de paiement notamment avec l’arrivée de nouveaux entrants

(carte virtuelle 6%, carte pré payée 1%) avec des d’outils classiques (carte corporate 40%, remboursement carte

collaborateurs 43% facturation TMC 41%) sans compter sur l’avance de frais pour 21% des entreprises

interrogées.

S’agissant des coûts directs (augmentation de la réservation à l’avance, le recours au best buy, recours aux

fournisseurs privilégiés) peu de changement par rapport à l’année dernière avec une hiérarchie plutôt bien

respectée sauf pour le best buy qui passe en cinquième position. Enfin, le respect de la politique voyages a

disparu du top 14 (83% des entreprises interrogées indiquent avoir un taux d’application de leur politique voyages

supérieur à 70%).

Fait important : le recours à ces leviers s’inscrit dans la durée. Une entreprise sur deux déclare vouloir en

augmenter l’usage. Pour autant certains leviers bien que présents, comme par exemple l’usage de solutions de

type visio et vidéo conférence ont davantage percé sur des motifs de déplacements internes (formation,

recrutement, gestion de projets) plutôt que sur les aspects liés au développement de l’actif client. Enfin le recours

à des fournisseurs collaboratifs comme Uber™, Airbnb™ apparait dans la liste des leviers en dernière position

avec un souhait d’en augmenter l’usage dans le futur encore modeste pour 17% des entreprises interrogées.

L’automatisation de la chaine de valeur pour une meilleure intégration des procédures de suivi et de contrôle

apparait comme un élément clé de la maîtrise des coûts directs et indirects. Par rapport aux années précédentes,

les chiffres sont relativement stables.

23% déclarent avoir des processus totalement automatisés (22% en 2014, et 15% en 2013) en combinant

plusieurs outils ou en utilisation une solution unique.

Les trois principaux avantages de cette mise en place étant :

› une sécurité renforcée pour le voyageur en déplacement,

› un meilleur contrôle a priori de la dépense,

› une amélioration de l’efficacité des processus (notamment de remboursement des notes de frais).

Des catégories de dépenses toujours sous surveillance avec de nouveaux entrants

Assez naturellement on retrouve les dépenses liées à l’hôtellerie et l’aérien aux deux premières places (près de

70% de dépenses) avec cependant une surpondération de l’hôtellerie liée à la complexité du marché (atomisation

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de l’offre, multiplicité des canaux de réservation, nombreux moyens de paiement) conduisant à la nécessité de

contrôler la dépense ainsi que le voyageur en déplacement pour des raisons de sécurité. L’aérien occupe assez

logiquement une place centrale. Il est intéressant de noter que les leviers d’optimisation de cette dépense comme

le recours aux low cost arrive à la treizième place du top 14. Les entreprises nous indiquent que le poids des low

cost est resté relativement stable autour de 25% des dépenses aériennes sur les trois dernières années.

Certaines catégories comme la surveillance des frais de bouche, les taxis/parking occupent désormais une place

importante aidées en cela par l’arrivée sur le marché d’acteurs proposant des solutions de bout en bout (comme

par exemple La fourchette ou Business table) et grâce aux outils d’expense management. Le MICE (Meetings,

Incentives, Congress, Events) et les frais annexes sont présents modestement dans le radar des entreprises.

Pour le MICE les explications sont sans doute à trouver dans la nature de l’échantillon interrogé. En effet, cette

dépense est encore largement partagée entre plusieurs départements et fonctions au sein des entreprises. Pour

les frais annexes / ancillaires, les difficultés sont liées à leur traçabilité alors qu’ils peuvent représenter près de

10% du prix de la réservation initiale. D’une manière générale, ce sont les entreprises ayant les taux

d’équipement en outils de réservation et d’expense management qui vont davantage se concentrer sur ce type de

dépenses en raison d’une visibilité accrue de l’ensemble des dépenses.

Quid des fournisseurs de l’économie collaborative ?

On voit clairement des hésitations à franchir le pas et ouvrir l’accès aux acteurs de l’économie collaborative. 64%

des entreprises interrogées sont encore très indécises sur la place à leurs donner. 30% s’inscrivent dans le

moyen terme et 6% dans le court terme (cf les leviers d’optimisation des dépenses).

Plusieurs explications peuvent être avancées. Il y a un amalgame fait entre fournisseurs alternatifs comme Uber™

et des fournisseurs collaboratifs comme AirBnB™ ou Blablacar™. De ce fait, les choix ne sont pas encore très

marqués en faveur de tel ou tel acteur. Les entreprises vont se tourner vers des opérateurs disposant d’un cadre

juridique et fiscal stable qui garantit une traçabilité et la sécurité de leurs collaborateurs. A l’évidence, ce dispositif

n’est pas encore en place et c’est sans doute la raison pour laquelle seules 6% des entreprises seraient prêtes à

y recourir dans quelques mois. A noter que le débat est aussi culturel : les pays de l’Europe du Nord (Grande

Bretagne, Allemagne, Pays scandinaves) semblent plus favorables au recours à ce type de fournisseurs – ils sont

en effet 45% à envisager leur utilisation à moyen terme.

La satisfaction des collaborateurs ; mais pas à n’importe quel prix

La mesure de la satisfaction est un point central du dispositif de mise en place d’une politique de déplacements

professionnels. Cet élément est en progression de trois places par rapport à 2014.

Les entreprises sont désormais près de 50% à mesurer la satisfaction de leurs voyageurs d’affaires contre 45%

l’année dernière.

A bien y regarder, les entreprises envisagent le sujet satisfaction de leurs collaborateurs sous l’angle de la fluidité

du parcours Voyageur, c’est-à-dire en définitive avec une vision d’amélioration du processus de déplacement

plutôt que celui de son bien-être. Les principaux éléments avancés comme contributifs de la satisfaction sont

l’aide au voyageur pour :

› effectuer une nouvelle réservation en cas de difficultés au cours du voyage (63%),

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› lui proposer des solutions en cas de problèmes liés à sa sécurité (52%),

› améliorer le processus de remboursement de ses notes de frais (43%),

› réduire la complexité liée au système d’approbation d’un déplacement, de tracking de ses dépenses (34%).

Les solutions pour l’aider à rester en contact via les réseaux sociaux apparaissent en dernière position, retenues

par seulement 10% des entreprises interrogées.

On voit bien que la satisfaction est davantage analysée sous l’angle de l’amélioration de l’expérience voyage, de

la productivité et donc en définitive des coûts. Dans ce contexte, seules 22% des entreprises utilisent le recueil de

la satisfaction de leurs collaborateurs pour faire évoluer leur Politique Voyages.

La prise en compte de la « voix du voyageur » s’affirme malgré tout comme étant un élément contributif de la mise

en place d’une politique de déplacements mais avec des effets limités pour 45% des entreprises interrogées. Ce

sont celles qui mesurent le plus la satisfaction de leurs collaborateurs qui indiquent prendre davantage en compte

leur « voix ». Par ailleurs plus les entreprises mesurent le retour sur investissement de leur déplacements, plus

elles ont tendance à prendre en compte cette variable (60% vs 54%). Enfin l’automatisation complète de la chaine

de valeur est aussi un facteur d’une prise en compte plus importante (63% vs 54%). On voit bien ici se dessiner

les enjeux liés à personnalisation des politiques voyages avec une meilleure prise en compte de la satisfaction

des collaborateurs. A ce titre, la capacité des solutions du marché à mieux appréhender, mesurer et garantir les

effets économiques de la mise en place de ce type de politique est primordial.

4 enjeux pour 2016

Le baromètre a dénombré 4 principaux enjeux à maitriser, dont l’importance va croître au cours de l’année à

venir:

› l’optimisation des tarifs,

› les solutions de sécurité,

› la fiabilité des données,

› la qualité de la gestion du programme de voyage.

Comme pour les leviers d’optimisation on retrouve ici un mix entre des enjeux liés aux coûts de processus et

d’achat des prestations.

Les entreprises les plus sensibles à l’optimisation des tarifs sont celles qui ont des taux d’équipement en terme

d’outils de réservation et d’expense management les plus élevés avec des capacités importantes en terme

d’anticipation et d’usage de mix tarifaires (cf. l’hôtellerie en combinant les tarifs corporates et dynamiques).

Les solutions de sécurité transcendent les niveaux de maturité des entreprises sur la chaine de valeur. Les

entreprises pour lesquelles les enjeux sur la qualité de gestion du Programme Voyages va s’accroître sont celles

qui indiquent avoir des projets de développement en particulier à l’international avec des enjeux de contenu, de

continuité de services et de couvertures géographiques.

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Enfin, pour ce qui est de la fiabilité des données (qui arrive dans le top 4). Ce sont les entreprises qui ont une

chaîne de valeur gérée manuellement ou partiellement qui y sont le plus sensibles (cf. les bénéfices attendus de

l’automatisation de la chaine de valeur pour mieux piloter la dépense).

Les éléments relatifs à l’amélioration des processus sont aussi largement présents pour près de 40% des

répondants.

De nouveaux éléments par rapport aux années précédentes apparaissent, notamment le besoin

d’accompagnement sur les innovations, la capacité à intégrer les nouvelles technologies. Concrètement au sein

de ces deux catégories, ce sont les nouveaux systèmes de réservation, de paiement et l’intégration de nouvelles

solutions qui connaissent la progression la plus importante matière de nouveaux usages. Le mobile reste quant à

lui très largement perçu comme un complément au dispositif actuel plutôt qu’un substitut (92% vs 8%). Ce qui est

perceptible dans ces réponses ce sont les attentes en matière de services et de prise en compte des particularités

de chaque entreprise en matière de gestion de sa politique de déplacements.

Quel acteur est le plus légitime pour le marché ?

Dans ce contexte, à la question « selon vous, quel opérateur est le plus légitime pour remplir cette mission ?» les

agences de voyages sont les acteurs qui ont été les plus plébiscités.

Si l’on prend les principaux opérateurs sur la chaine de valeur, on se rend compte que les entreprises indiquent

que seules les agences sont en mesure d’opérer sur la totalité de cette chaine. Il est également intéressant de

noter que les répondants ont une vision très claire des positionnements malgré, quelques fois, des superpositions

entre les propositions de valeur des opérateurs.

Quelle équation pour le futur ?

En définitive, c’est autour du renforcement de l’équation sécurité, maitrise de coûts directs et indirects et

satisfaction que les entreprises qui se déplacent placent désormais le débat. L’hétérogénéité (avec de nouveaux

entrants alternatifs), la perméabilité (avec l’open booking et le hors GDS), la complexité accrue de la chaine de

valeur (avec la multiplication des solutions) sont autant de challenges à relever.

A l’instar d’autres industries comme les télécoms ou l’informatique, les opérateurs susceptibles de répondre à ces

challenges sont ceux qui apporteront une réponse permettant de garantir la compliance et la maîtrise des coûts

tout en prenant en compte les desideratas des voyageurs.

Comment intégrer les données et les acteurs hors du circuit traditionnel ?

Comment globaliser les contenus et les services pour accompagner les clients dans leur développement ?

Comment proposer un modèle personnalisé garantissant un service aux voyageurs optimum ?

Voici les principales questions qui se posent à l’industrie. Les marges de manœuvres sont étroites et vont

forcément conduire à court terme à faire évoluer les business model des acteurs en présence.

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A propros du Baromètre American Express Voyages d’Affaires

Le Baromètre 2016 a été préparé par B3TSI/Concomitance* entre le 20 octobre et le 16 novembre 2015 (90% avant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris), par téléphone et par email à l’échelon européen portant sur 580 responsables de la gestion de budgets de voyages d’affaires (direction générale, travel manager ou équivalent, direction achats et financière) couvrant l’équivalent d’une dépense cumulée de 1,3 milliard d’euros, présentant les principales tendances pour l’année à venir. Les entreprises interrogées sont basées dans 10 principaux pays d’Europe : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Norvège et sont réparties selon un échantillon représentatif de grands comptes, d’ETI et de PME.

*Concomitance est la marque conseil en stratégie commerciale et marketing de B3TSI