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N°6836 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PUBLICITÉ El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 7 avril 2013 ÉCOLE, FAMILLE, CITÉ ET LIEU DE TRAVAIL ÉDITION DU CENTRE AFFAIRE MECILI SELON LE FFS GARA DJEBILET «LA RAISON D’ÉTAT A PRIMÉ SUR LA JUSTICE» LE GOUVERNEMENT VEUT DÉVELOPPER LE GISEMENT DE FER LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 26 ET 27 FOOTBALL. LIGUE I Le MC Alger nouveau dauphin L’usage L’usage de la drogue de la drogue s’étend et s’étend et se banalise se banalise L a drogue se consomme normalement en Algérie. Ce «poison», officiellement interdit de vente et de consommation, circule facilement en grandes quantités dans notre pays. Milieu scolaire, prison, foyer familial, cité, rue et milieu du travail, la drogue est partout. Les jeunes restent les plus accros à ce venin qui frappe de plein fouet les fondements de notre société. Des adolescents ne se gênent plus pour rouler un joint au vu et au su de tout le monde. Les autorités publiques et l’autorité familiale font défaut. Les associa- tions et les spécialistes sonnent le tocsin et mettent en garde contre la banalisation de son usage. Une consommation qui constitue avant tout un sérieux problème de santé publique. Physique et mentale. Lire les articles de Fatima Arab et M. A. Ouarabi en pages 2, 3 et 4 Fruit d’un partenariat entre Somatel, filiale de l’ENMTP, et le leader allemand Liebherr, le premier bulldozer made in Algeria sortira dès aujourd’hui de l’unité de Aïn Smara, à Constantine La production devra monter en cadence durant les quatre prochaines années pour atteindre les 400 engins/an avec une possibilité de passer à 540 engins/an dès la sixième année. Avocat au barreau de Paris, membre fondateur du Front des forces socialistes (FFS) et militant acharné de la démocratie, Ali Mecili est assassiné devant l’entrée de son immeuble de trois balles dans la tête. 26 années sont passées depuis ce lâche assassinat et l’affaire Mecili demeure une plaie ouverte. PARTENARIAT SOMATEL-LIEBHERR PREMIER BULLDOZER MADE IN ALGERIA LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 8 LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUARICHA EN PAGE 5 BARRAGE DE TABELLOUT (JIJEL) UN EFFONDREMENT ET DES INTERROGATIONS LIRE L’ARTICLE DE NOURI NESROUCHE EN PAGE 7 LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À TINDOUF LIES SAHAR EN PAGE 8 PHOTO : D. R. PHOTO : D. R.

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Page 1: 20130407

N°6836 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

PU

BL

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El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 7 avril 2013

ÉCOLE, FAMILLE, CITÉ ET LIEU DE TRAVAIL

ÉDITION DU CENTRE

AFFAIRE MECILI SELON LE FFS

GARA DJEBILET

«LA RAISON D’ÉTAT A PRIMÉ SUR LA JUSTICE»

LE GOUVERNEMENT VEUT DÉVELOPPER

LE GISEMENT DE FER

LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 26 ET 27

■ FOOTBALL. LIGUE I

Le MC Alger nouveau dauphin

L’usage L’usage de la drogue de la drogue s’étend et s’étend et se banalisese banalise

L a drogue se consomme normalement en Algérie. Ce «poison», offi ciellement interdit de vente et de consommation, circule

facilement en grandes quantités dans notre pays. Milieu scolaire, prison, foyer familial, cité, rue et milieu du travail, la drogue est partout. Les jeunes restent les plus accros à ce venin qui frappe de plein fouet les fondements de notre société. Des adolescents ne se

gênent plus pour rouler un joint au vu et au su de tout le monde. Les autorités publiques et l’autorité familiale font défaut. Les associa-tions et les spécialistes sonnent le tocsin et mettent en garde contre la banalisation de son usage. Une consommation qui constitue avant tout un sérieux problème de santé publique. Physique et mentale.Lire les articles de Fatima Arab et M. A. Ouarabi en pages 2, 3 et 4

● Fruit d’un partenariat entre Somatel, fi liale de l’ENMTP, et le leader allemand Liebherr, le premier bulldozer made in Algeria sortira dès

aujourd’hui de l’unité de Aïn Smara, à Constantine

● La production devra monter en cadence durant les quatre prochaines années pour

atteindre les 400 engins/an avec une possibilité de passer à 540 engins/an

dès la sixième année.

■ Avocat au barreau de Paris, membre fondateur du Front des forces socialistes (FFS) et militant acharné de la démocratie, Ali Mecili est assassiné devant l’entrée de son immeuble de trois balles dans la tête. 26 années sont passées depuis ce lâche assassinat et l’affaire Mecili demeure une plaie ouverte.

PARTENARIAT SOMATEL-LIEBHERR

PREMIER BULLDOZER MADE IN ALGERIA

LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 8

LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUARICHA EN PAGE 5

BARRAGE DE TABELLOUT (JIJEL)UN EFFONDREMENT

ET DES INTERROGATIONSLIRE L’ARTICLE DE NOURI NESROUCHE EN PAGE 7

LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

À TINDOUF LIES SAHAR EN PAGE 8

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Les saisies record de différents types de drogue effectuées par les services de sécurité, dont les plus impor-

tantes concernent le cannabis, donnent des frissons. Les services de sécurité ont déjoué des tentatives de transit de ces poi-sons vers les pays de l’Union européenne ou le Moyen-Orient, ou encore vers les pays voisins comme la Tunisie et la Libye. Mais que deviennent les quantités desti-nées au marché local ? Celles saisies sur de jeunes délinquants pris en flagrant délit de consommation ou de commercialisation renseignent sur l’ampleur d’un phéno-mène qui reste encore à quantifier. Est-on au rouge concernant la consommation des stupéfiants ? L’Algérie est-elle uniquement un pays de transit ? L’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie ne veut pas verser dans l’alarmisme et s’est basé sur les critères et paramètres de l’Organisation des Nations unies pour la lutte contre la drogue et la criminalité (ONUDC). Son directeur général, M. Zougar, affirme que le taux de prévalence de consommation est de 1,15%. Ce chiffre est tiré sur la base d’une enquête épidémiologique récente sur 9240 ménages, à savoir 48 708 per-sonnes enquêtées, dont 44 387 (90,9%) vivent en zone urbaine. Cette enquête a permis de constater que la tranche d’âge des 20/39 ans est la plus concernée par ce fléau, suivie des plus de 40 ans. L’adolescent de 16/19 ans ne vient qu’en troisième position. Les 12/15 ans semblent être moins concernés. Les moyens utili-sés dans cette enquête et les paramètres sont ceux exigés par l’ONUDC. Dans ce sens, M. Zougar reste peu convaincu des chiffres «avancés ça et là» par certaines parties, faisant état de consommation effrénée de drogue, notamment en milieu scolaire. «Il faut certes s’alarmer, même s’il y a un seul consommateur, mais il ne faut pas quantifier anarchiquement le phénomène, car il y a des standards pour confirmer ou infirmer l’existence ou non de cette ampleur», a-t-il expliqué à El Watan. L’ONLCDT prend au sérieux toutes les inquiétudes exprimées. Il a d’ailleurs procédé avec le ministère de l’Education nationale à une enquête pour établir un diagnostic répondant aux critères scien-

tifiques et aux paramètres de l’ONUDC concernant la toxicomanie, ou la com-mercialisation de la drogue en milieu sco-laire, ce qui permettra d’avoir une vision nette de l’étendue de ce fléau. Certes, les associations qui avancent des chiffres alar-mants font leur travail de sensibilisation pour attirer l’attention, mais personne n’a réalisé un travail élaboré sur le fléau en mi-lieu scolaire. L’enquête lancée par l’Office sera réalisée avec la collaboration de 17 départements. «L’office n’est pas isolé du reste de la société», soutient M. Zougar, qui explique que c’est cet organisme qui participe à l’élaboration de la stratégie de lutte contre la circulation et la consomma-tion des drogues. Il y a des résolutions des organisations internationales, dont l’Algé-rie a ratifié les chartes et les conventions

portant sur la lutte contre ce phénomène. Chaque pays doit s’y conformer.

15 CENTRES DE DÉSINTOXICATION

L’Office qui participe à l’élaboration de la stratégie de lutte prend en charge aussi les personnes toxicomanes. Pour leur prise en charge à travers le pays, 15 centres de désintoxication créés par le ministère de la Santé sont mis à la disposition des spécia-listes. Il existe, selon le même responsable, 53 centres intermédiaires dotés de services spécialisés et d’un staff médical qualifiés pour la même mission. Selon l’office, 12 302 personnes ont consulté ces services. En 2011, 13 743 personnesont ont frappé à la porte de ces services pour être pris en charge pour toxi-comanie. Fatima Arab

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 2

SOURCE : OFFICE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE

ÉCOLE, FOYER FAMILIAL, CITÉ, RUE, LIEU DE TRAVAIL

L’USAGE DE LA DROGUE S’ÉTEND ET SE BANALISE

● Selon Mohamed Zougar, directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, le taux de prévalence de la consommation est de 1,15% ● La grande majorité des drogués vivent dans des cités-dortoirs construites au cours de ces 15 dernières années

● Les personnes âgées de 20 à 39 ans sont les plus accros à ce «venin» qui détruit les fondements de la société algérienne.

Narcotrafi quants : l’ex-chef de la marine de Guinée-Bissau écroué à New YorkL’ancien chef de la marine de Guinée-Bissau, accusé de trafic de drogue, a été placé en détention vendredi à New York, après une première comparution devant un juge. Un porte-parole du bureau du procureur de Manhattan a déclaré à l’AFP que José Américo Bubo Na Tchuto et deux coaccusés avaient été «placés en détention» après avoir comparu devant un tribunal fédéral. Selon l’acte d’accusation visant José Américo Bubo Na Tchuto et ses deux coaccusés, Papis Djeme et Tchamy Yala, les trois hommes faisaient partie d’un réseau international de trafic de drogue trouvant son origine en Amérique latine. «Ils recevaient des tonnes de cocaïne, les transportaient en bateau d’Amérique du Sud vers la Guinée-Bissau et les entreposaient dans le pays avant leur envoi vers d’autres destinations, dont les Etats-Unis», a ajouté l’accusation. Le procureur a, par ailleurs, confirmé que José Américo Bubo Na Tchuto avait été arrêté grâce à une opération menée sous couverture par des membres de l’Agence américaine antidrogue (DEA). L’ex-chef de la marine pensait avoir affaire à un fournisseur de cocaïne et un intermédiaire originaires d’Amérique latine, alors qu’il s’agissait en réalité d’agents de la DEA. Cette opération avait débuté en août 2012. L’arrestation de Bubo Na Tchuto a été annoncée jeudi. Le contre-amiral figurait depuis 2010 sur une liste de «barons de la drogue» établie par les Etats-Unis. Le Premier ministre capverdien, José Maria Neves, a déclaré vendredi sur la radio télévision capverdienne (RTC) que cette arrestation avait eu lieu «dans les eaux internationales, près du Cap-Vert» à la suite d’une «opération des forces américaines». «Le Cap-Vert a simplement été une escale. Nous tenions à garantir toutes les mesures de sécurité durant le transit» de M. Bubo Na Tchuto vers les Etats-Unis, où l’ex-chef de la marine bissau-guinéenne a ensuite été envoyé, a ajouté M. Neves. Le gouvernement de Guinée-Bissau a, de son côté, assuré qu’il «défendrait» son ex-chef de la marine, José Américo Bubo Na Tchuto, comme il le ferait «partout» pour ses ressortissants en difficulté, a déclaré à la presse son ministre de la Communication et porte-parole, Fernando Vaz. Dans le cadre de l’opération menée par la DEA, les trois accusés évoquaient la réception de plusieurs chargements d’une tonne de cocaïne à chaque fois. Selon l’acte d’accusation, José Américo Bubo Na Tchuto devait toucher un million de dollars par cargaison. M. Bubo Na Tchuto, personnage controversé en Guinée-Bissau, est soupçonné d’être impliqué dans plusieurs coups de force avortés ou réussis dans cet Etat à l’économie précaire. Il a été accusé d’avoir été l’auteur d’un coup d’Etat manqué le 26 décembre 2011. Il avait été arrêté, puis libéré avec 18 autres codétenus le 20 juin 2012 sur ordre de l’actuel chef de l’armée bissau-guinéenne, le général Antonio Indjai. Depuis sa libération, il était étroitement surveillé à Bissau, car il jouit d’une grande popularité au sein des forces armées. La Guinée-Bissau est devenue une zone de transit de narcotrafiquants qui acheminent à travers plusieurs autres pays africains leur poison vers les pays du Maghreb, avant d’expédier une bonne partie de leurs marchandises vers l’Europe. R. S.

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Malgré les cris d’alarme des différentes associations de prise en charge des jeunes et

des enfants concernant les dangers de la drogue en milieu scolaire, «il y a ten-dance à étouffer cette réalité», estime Mme Zineb Belhamel, enseignante dans le secondaire. Le phénomène existe dans plusieurs lycées(*) de la capitale et des wilayas de l’intérieur du pays, apprend-on également du Conseil des lycées d’Algérie, se référant au compte rendu des enseignants concernant toutes les formes de violence et de dépasse-ment sur lesquelles travaille le syndicat depuis quelque temps. «Nous avons eu des discussions avec nos collègues de plusieurs établissements, le phénomène touche aussi bien les établissements si-tués dans des quartiers défavorisés que ceux des quartiers huppés», révèle notre interlocutrice. Plusieurs enseignants et des membres d’association tirent la son-nette d’alarme quant au nombre effarant d’élèves fumeurs. «Des élèves fument au CEM. Ce qui est très dangereux, la ciga-rette pouvant être un moyen d’accès à la drogue», s’alarme Mustapha Saâdoun, commissaire général de l’association des Anciens scouts musulmans algériens (ASMA). Les dealers profitent de la facilité de contact avec ces enfants pour écouler leur poison et inciter ces élèves à les goûter. «Nous avons appris, à travers les discussions que nous avons eues avec de jeunes toxicomanes dans le cadre

d’une caravane organisée récemment, que les jeunes touchent à la drogue pour la première fois, par curiosité.» Mme Bel-hamel estime, elle aussi, que les élèves touchant à la drogue ne sont pas forcé-ment issus de milieux défavorisés. «Nous avons vu des cas où de jeunes lycéens, ayant eu un parcours scolaire brillant, ont fini par tout abandonner à cause de la drogue.» Dans un établissement du se-condaire situé dans la capitale, un jeune lycéen, promu à une carrière brillante, a fini par embrasser le monde de la toxico-manie. «Je suis sûr qu’il a été influencé

par d’autres élèves qui se droguaient», révèle un enseignant. Un doigt accusa-teur est pointé du côté des responsables des établissements scolaires «qui font tout pour étouffer ce types d’affaire».Lycéens drogués livrés à eux-mêmes Des enseignants révèlent que même si-gnalés, les élèves se droguant ne sont pas pris en charge. «Ils sont gérés par l’admi-nistration jusqu’à la fin de l’année. Ils passent en conseil de discipline, et là, soit ils quittent définitivement l’établissement scolaire, soit ils sont “récupérés”. Mais dans les mêmes conditions», déplorent

des enseignants. «J’ai signalé le cas d’un élève concerné par ce fléau, rien n’a été fait par la direction de l’établissement. L’élève a été exclu à la fin de l’année, mais a trouvé une place dans un autre établissement.» Au niveau des syndi-cats de l’éducation, une revendication est exprimée quant à la prise en charge de cette situation. «Cela ne sert à rien d’exclure ces élèves ou de les punir, mais il faut les prendre en charge d’une façon sérieuse et médicale», soutient Mme Bel-hamel. La drogue est souvent derrière la recrudescence des actes de violence dans les établissements scolaires. Des enseignants d’un établissement du secondaire, situé à Bab El Oued, citent un gang de dealers ayant investi un lycée d’Alger pour récupérer sa «marchan-dise» «retenue» par un élève revendeur. Une bagarre avec des armes blanches a failli dégénérer. «Les événements se sont déroulés il y a une année, mais aucune mesure n’a été prise jusqu’à présent», déplore un professeur d’arabe. Les ensei-gnants réclament qu’il y ait intervention de la tutelle pour la prise en charge des cas signalés. «Il est impossible de continuer à cacher ce phénomène. Au contraire, il faut protéger les autres élèves et proposer une vraie solution aux jeunes qui ont des problèmes de consom-mation», conclut Mme Belhamel.

Fatima Arab * Les noms des établissements ne sont pas cités par mesure de sécurité.

El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

DROGUE DANS LE MILIEU SCOLAIRE. DES ENSEIGNANTS TÉMOIGNENT

«On fait tout pour étouff er l’amère vérité de nos écoles»

● Des élèves fumant du haschich à l’école, c’est une réalité chez nous. Des enseignants en témoignent et dénoncent ceux qui cherchent à cacher la vérité● «Nous avons vu des cas où de jeunes lycéens, ayant eu un parcours scolaire brillant, ont fini par tout abandonner à cause de la drogue», affirme une enseignante. ● La démission parentale ouvre la voie à de telles dérives ● La plupart des élèves ne connaissent pas les dangers de la consommation de la drogue.

ASSOCIATION DES ANCIENS SCOUTS MUSULMANS : «LA DROGUE EST CHEZ NOUS»

Une caravane de sensibilisation des jeunes sur les dangers de la drogue et de la toxicomanie est organisée par l’Association des anciens Scouts musulmans algériens du 23 mars au 15 avril. Cette initiative vise à expliquer aux jeunes les dangers de ce fléau. «Il s’agit aussi de sortir les jeunes en difficulté de leur solitude et de les pousser à s’exprimer et de se confier, dans le but de les aider à être pris en charge par les services spécialisés», indique Mustapha Saâdoune, commissaire général de cette association. Selon ce militant, cette initiative a été prise en collaboration avec la DGSN dans le cadre des campagnes de proximité, élaborées dans le but d’aider les jeunes toxicomane à se confier et à reprendre confiance, et sensibiliser l’entourage quant aux dangers de la drogue. «Nous avons constaté que les jeunes s’initient à ces drogues par curiosité, nous véhiculons donc des messages pour prévenir les parents et les jeunes eux-mêmes», indique M. Saâdoune. Au total, 300 jeunes ont participé à cette manifestation qui consiste en des échanges de séjours et à la distribution de dépliants et l’animation de conférences et de débats dans des établissements scolaires. Selon le même commissaire, «d’après ce que nous avons recueilli, la consommation des drogues est étroitement liée à la déperdition scolaire, d’où la nécessité de créer des solutions alternatives pour les jeunes qui quittent tôt les bancs de l’école». F. A.

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Le professeur Mahmoud Ould Taleb, enseignant hospitalo-universitaire à la faculté de médecine d’Alger, fait, dans cet entretien, le constat de l’inefficacité de la politique de lutte contre la drogue et la toxicomanie en Algérie. Il estime que le tout-répressif ne constitue pas une prise en charge «complète» de ce fléau qui gangrène la société.

Propos recueillis par M. Aït Ouarabi

Il y a de plus en plus d’Algériens qui consom-ment de la drogue. Comment se caractérise cette augmentation ?

L’augmentation de la consommation des dro-gues en Algérie ne peut être validée que par des enquêtes épidémiologiques locales, régionales ou nationales. Mais force est de constater qu’à ce jour, aucune enquête sérieuse n’a pu être réalisée. Cela ne veut nullement dire que la drogue n’est pas consommée à grande échelle. Les quantités de drogue saisies par les services de sécurité de plus en plus impressionnantes renseignent, un tant soit peu, sur l’ampleur de ce phénomène. Il reste maintenant à savoir quelle est la part qui est exportée et celle qui est consommée localement. Chose qui demeure difficile à démontrer.

Mais la drogue se consomme au vu et au su de tous. Comment expliquez-vous cette banali-sation ?

La banalisation de la drogue est un phé-

nomène récent. Autrefois, la consommation de la drogue était un tabou, aujourd’hui elle est banalisée à cause des pro-blèmes qui frappent la jeunesse. On est incapable de donner de bonnes perspectives sociales à nos jeunes qui ont un avenir limité, enfin l’absence de «l’au-torité paternelle» qui refuse de prendre ses responsabilités. La proportion que prend le phénomène est aussi la preuve de la faillite parentale et de la dislocation de la cellule fami-liale. Les parents ne jouent plus leur rôle de veilleurs sur leur progéniture. Et comme vous le savez, on ne peut pas faire de la prévention sans une véritable implication des parents qui, eux-mêmes, doivent être sensibilisés sur les dangers de ce fléau qui est une menace même pour eux. On ne peut pas non plus imaginer une prise en charge des toxicomanes sans une implication accrue et directe des parents qui, dans bien des cas, feignent d’igno-rer la consommation de drogue par leurs enfants. C’est une fuite en avant.

Quels sont les risques liés à la consommation de la drogue ?

Les risques sont nombreux et multiples. La délinquance est la première chose qui guette ceux qui goûtent à la drogue. A cela s’ajoutent l’exclu-sion sociale et la violence. Quand on s’adonne aux drogues, on développe petit à petit une dépendance. Et le manque provoque des réactions violentes. Des violences qui varient selon la nature psychologique de chaque individu. Et cette même dépendance

engendre inéluctablement des problèmes psychiatriques tels que le suicide, la dépression, les psychoses…

Certains observateurs affirment que les consom-mateurs de drogue ne sont pas forcément des margi-naux. Il y aurait également des gens intégrés dans le monde du travail qui s’y adonnent…

Le phénomène de la consommation de la drogue n’est effectivement pas

propre aux adolescents ou aux jeunes en général. Toutes les classes sociales sont représentées dans la consommation de la drogue qui s’explique par des besoins accrus. Car le stress et les vicissitudes du quotidien fragilisent le vécu de ces personnes. La drogue représente une sorte d’auto-thérapie à moindre coût au début, mais destructrice à long terme.

Des enfants à l’école se droguent. Pourquoi ? Comment expliquer un tel fléau ?

L’infiltration de la drogue dans le milieu sco-laire, chez les adolescents, est un phénomène récent et dangereux qui peut s’expliquer par l’absence d’une prévention primaire efficace et la démission des institutions qui sont chargées de les pratiquer.

Comment les pouvoirs publics peuvent-ils réagir face à cette consommation qui reste invi-sible ?

Les pouvoirs publics doivent changer totale-ment de politique sociale et sanitaire vis-à-vis de la jeunesse par une approche de proximité et de dispo-

nibilité. La politique actuelle de prévention contre la drogue a prouvé ses limites. Elle a totalement échoué en ce sens qu’elle n’a pas réussi à renverser la vapeur. Il faut donc, et plus que jamais, donner à la prévention et aux soins la priorité par rapport à cette politique répressive qui a montré ses limites. Il est plus facile et moins coûteux de former un éduca-teur de jeunesse spécialisé dans l’accompagnement d’un adolescent toxicomane que de l’envoyer en prison.

L’Algérie a-t-elle suffisamment de centres de prise en charge des toxicomanes pour les aider à décrocher ?

L’Algérie dispose uniquement de deux centres : un à Blida et l’autre à Oran qui sont totalement saturés. Les centres intermédiaires de santé mentale (CIST), destinés aux toxicomanes, doivent être restructurés en services autonomes de toxicomanie pour accomplir des cures de soins complètes avec hospitalisation au lieu d’envoyer leurs patients à Blida. Je ne connais pas de cures ambulatoires chez les toxicomanes qui peuvent aboutir à un succès. Il faut donc une cure de désintoxication complète avec hopitalisation à temps plein. La prise en charge des toxicomanes reste difficile et il faut une abnéga-tion totale pour les accompagner.

Il y a nécessité de construire un centre de désintoxication pour chaque wilaya et former les médecins addictologues. Actuellement, il n’existe aucun centre de désintoxication pour les adoles-cents toxicomanes au niveau national ni d’équipes spécialisées dans leur prise en charge. Les conduites addictives chez les adolescents représentent un pro-blème national de santé publique crucial et drama-tique. Car on a beaucoup de retard dans ce domaine. M. A. O.

El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

MAHMOUD OULD TALEB. Professeur en pédopsychiatrie EHS à l’hôpital Drid Hocine

«Il est moins coûteux d’accompagner un toxicomane que de l’envoyer en prison»

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

AFFAIRE MECILI, 26 ANS DE QUÊTE DE LA VÉRITÉ

«La raison d’Etat a primé sur la justice», selon Ali Laskri

LE MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION ACCRÉDITE TROIS CHAÎNES TV

L’audiovisuel ou un champ crypté

Après plus d’une année d’existence «semi-clandestine», les trois chaînes de télé-vision Ech Chourouk, En Nahar et El

Djazairia, de droit étranger, viennent d’obtenir «provisoirement» l’autorisation officielle d’ou-vrir des bureaux à Alger, a indiqué hier un com-muniqué du ministère de la Communication. Les chaînes ont été «autorisées, à leur demande, à ouvrir provisoirement des représentations à Alger», peut-on lire dans le communiqué du ministère. Toutefois, l’accréditation est valable seulement jusqu’au 31 décembre prochain. Elle peut être «corrigée ou retirée à tout moment», a souligné le département de Mohamed Saïd, sans préciser dans quelles conditions cette accréditation serait retirée. L’épée de Damoclès est suspendue au-dessus de «la tête» de ces TV algériennes offshore. L’autorisation accordée aux chaînes de télé-vision, qui émettent à partir de la Jordanie, intervient dans un contexte où le gouvernement algérien s’apprête à présenter au Parlement un projet de loi sur une ouverture contrôlée de l’au-diovisuel. Un projet autorisant uniquement des chaînes thématiques et qui fixe des contraintes rendant impossible de lancer une chaîne de télé-vision libre. Un semblant d’ouverture qui cache mal un ver-rouillage du champ médiatique.Des professionnels de l’information doutent sérieusement de la volonté du gouvernement de libérer les médias lourds aux privés. Le pouvoir entend obsessionnellement garder le monopole sur le secteur de l’information tout en laissant faire des chaînes de télé au ton moins critique. Les téléspectateurs algériens ont découvert brusquement, depuis plus d’une année, et coup sur coup, une avalanche de chaînes de télévision privées dans un univers audiovisuel national pourtant hermétiquement cadenassé. Des chaînes détenues par des Algériens résidant en Algérie qui s’adressent aux Algériens et qui parlent de l‘Algérie, mais qui émettent d’un ciel étranger. Sous la poussée des révoltes de janvier 2011, Bouteflika, qui n’a jamais fait mystère de son aversion à la liberté de la presse, s’est pourtant engagé à ouvrir le champ audiovisuel avant de faire machine arrière sans aucune expli-cation. Dans ce domaine, l’Algérie est le seul pays dans la région où le pouvoir garde arbitrai-rement la main sur l’audiovisuel. L’ENTV, seule chaîne de télévision publique financée par l’argent du contribuable, est un ins-trument médiatique ou si l’on préfère un levier de pouvoir entre les mains des décideurs.Par ailleurs, il est pour le moins curieux de constater que c’est ce même gouvernement qui pousse ces TV à l’exil, leur offre pourtant, comble de l’absurde, l’hospitalité en tant que chaînes étrangères ! A moins d’une attente d’un retour sur investissement… d’ici le rendez-vous de la présidentielle de 2014. CQFD !

Hacen Ouali

Lorsqu’on ouvrira cette lettre, se sera accom-plie une destinée qui, depuis ma plus tendre enfance, n’aura jamais cessé d’hanter mon

esprit… Je meurs sous des balles algériennes pour avoir aimé l’Algérie… Je meurs seul, dans un pays d’indifférence et de racisme… Je meurs pour avoir vu mourir l’Algérie au lendemain même de sa naissance et pour avoir bâillonné l’un des peuples de la Terre qui a payé le plus lourd tribut pour affirmer son droit à l’existence.» Ce sont quelques phrases écrites par le martyr de la démocratie, Ali Mecili, qui faisait l’objet de nom-breuses menaces. Des menaces qui passèrent à la phase de l’exé-cution un triste 7 avril 1987, à 22h35, à Paris. Avocat au barreau de Paris, membre fondateur du Front des forces socialistes (FFS), militant acharné de la démocratie, Ali Mecili est assassiné devant l’entrée de son immeuble de trois balles dans la tête. 26 années sont passées depuis ce lâche assassinat et l’affaire Mecili demeure une plaie ouverte. La famille et les compagnons de Mecili s’opposeront à toute fermeture du dossier tant que la justice n’a pas suivi son cours normal et que l’auteur et les commanditaires de cette liquidation d’une grande figure de l’opposition algérienne n’ont pas été jugés. «Il est toujours de notre devoir de rappeler que des militants épris de justice et de démocratie ont créé le FFS pour contrecarrer la dérive autoritaire du régime post-indépendance. Parmi ces hommes qui ont œuvré à sensibiliser les Algériens sur une autre manière de gouverner, il y avait Ali Mecili. Considéré comme une véritable menace au régime autoritaire, sa liquidation physique a été programmée pour mettre fin au travail politique qui pouvait ame-ner le changement en Algérie», note le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, dans un message lu, hier, lors d’une journée hommage à Ali Mecili organisée par ce parti. Pour que le crime ne reste pas impuni et pour que la raison d’Etat cède enfin devant la justice, le Front des forces socialistes tient à rappeler continuellement que la vérité finira par triompher. «Depuis avril 1987, la raison d’Etat a primé sur la justice et la vérité. Le crime politique est resté jusqu’à ce jour impuni… Cette date consacrée journée du mili-tant nous amène à œuvrer sans cesse pour que la lumière soit faite, que justice soit rendue à toutes les victimes et aussi pour faire vivre lors de cette journée les principes politiques, démocratiques et rassembleurs qui furent ceux d’Ali Mecili…», note Laskri. L’hommage rendu à Mecili hier par le FFS s’est décliné en une journée de formation

au profit des jeunes. Une manière de nourrir cette jeunesse aux mamelles du combat pacifique pour la démocratie et les droits de l’homme, dont se réclamait Ali Mecili. Ce dernier, œuvrait avant sa mort à unir les forces démocratiques algériennes afin d’imposer une alternative démocratique et voir enfin se construire l’Algérie pour laquelle il a milité sa vie durant. Né en 1940 à Koléa, Mecili s’est très tôt engagé dans la lutte pour la libération du pays. A l’indépendance, il continua son combat pour une Algérie libre et démocratique en fon-dant, avec Hocine Aït Ahmed, le FFS. Il connut les geôles de Ben Bella puis à sa libération en 1965, il part en France où il devint avocat. Il n’a jamais cessé, aux côtés d’Aït Ahmed, de militer pour

une Algérie démocratique. Dans une conférence donnée quelques jours avant sa mort, Ali Mecili évoquait la fameuse raison d’Etat. «Il y a la rai-son d’Etat qui fait que les états indépendants ont entre eux des relations diplomatiques, politiques, économiques qu’ils font passer au-dessus de toute autre revendication démocratique», disait-il. Sur une note de dépit, Mecili ajoute : «La Charte des Nations unies appuie la supériorité des droits de l’homme sur toute autre considération. Pourtant, la raison d’Etat triomphe sur tout l’échiquier politique international.» Il en sera victime quelques jours plus tard et 26 ans après, son assassin n’a pas goûté un seul jour d’empri-sonnement. Nadjia Bouaricha

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L e secrétaire général du Mouvement popu-laire algérien (MPA) a annoncé ouverte-

ment, hier à Constantine, le soutien de son parti à un quatrième mandat du président Bouteflika. «Si le président Bouteflika annonce son inten-tion de se porter candidat pour un quatrième mandat, il aura notre soutien absolu, car il est le seul à pouvoir assurer la stabilité du pays», a-t-il déclaré lors d’une rencontre des élus du MPA de la région Est, abritée par le centre culturel Ben Badis. Benyounès a affirmé que l’initiative

lancée par certains partis et des personnalités politiques pour faire barrage à la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat n’a aucun sens. «D’abord, le Président n’a pas encore exprimé son intention de se porter candidat et puis c’est le peuple qui décidera de lui accorder sa confiance pour ce quatrième mandat ; si ces parties ont réellement une volonté politique pour briguer ce poste, elles n’ont qu’à le faire et c’est le peuple qui jugera, mais elles ne pourront pas empêcher le citoyen de son droit constitu-

tionnel», a-t-il martelé. Abordant les scandales de corruption qui alimentent l’actualité, il dira qu’il faut respecter le principe de la présomption d’innocence. «Il faut laisser la justice faire sont travail, surtout que le président de la Répu-blique a donné toutes les garanties pour que ces affaires soient traitées conformément à la loi», indique-t-il. Notons que la rencontre régionale du MPA, tenue hier à Constantine, s’inscrit dans le cadre des préparatifs du congrès extraordi-naire du parti prévu en juin prochain. S. Arslan

AMARA BENYOUNÈS À CONSTANTINE

Le MPA pour un 4e mandat de Boutefl ika

Interrogé en marge de l’hommage organisé à la mémoire d’Ali Mecili, et sur le soutien au mouvement des jeunes du Sud, Ali Laskri a tenu à dire que le FFS est là où il y a des revendications sociales et politiques. «Nous apportons notre appui afin de créer des liens entre tous les Algériens», dit-il en notant que les parlementaires du FFS ont été sollicités

pour apporter leur soutien. «Lorsque l’on demande notre soutien, nous l’offrons et tenons à ce que la revendication passe par la voie pacifique.» A noter que le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, a avalisé la décision de la commission de préparation du congrès de tenir les travaux du 5e congrès les 23, 24 et 25 mai prochain. N. B.

LE CONGRÈS DU FFS PRÉVU DU 23 AU 25 MAI PROCHAIN

Hommage à la mémoire de Ali Mecili au cimetière Père Lachaise (Paris) en 2011

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ILS DEMANDENT À RENCONTRER LA PRÉSIDENTE DE SGP GISTRAMAR

Les marins d’IBC réinvestissent la rue

Les marins d’Internatio-nal Bulk Carriers (IBC) reviennent à la charge.

Après avoir, vainement, tenu un sit-in le 3 avril dernier devant le siège de SGP Gis-tramar, ces marins laissés pour compte ont décidé de réinvestir la rue. Ces der-niers, qui en ont ras-le-bol des promesses non tenues et de l’attitude des pouvoirs publics, ont décidé de passer à l’action, en organisant des sit-in ininterrompus. Hier, ces ex-travailleurs de CNAN Group se sont rassemblés devant la maison de la presse à Alger. «Combien de temps ces marins épuisés, traumati-sés, ruinés doivent-ils encore attendre ?» se demande M. Yatouchène, secrétaire géné-ral du syndicat des marins d’IBC. Pour rappel, lors du sit-in du personnel navigant d’IBC devant la direction de SGP Gistramar, il leur a été signifié que la présidente était en mission. C’est pour-

quoi, les marins ont déci-dé de maintenir leur action jusqu’à ce qu’ils soient reçus par la première responsable du directoire SGP Gistramar. La pénible situation «n’a que trop duré» pour ces marins au chômage forcé. «La mer, c’est surtout une peine à vivre. Le métier de marin est rude, dur…», estime Rabah Yatouchène. Ses compa-gnons trouvent la souffrance qu’ils endurent et l’injustice qu’ils subissent depuis des années sur terre bien plus pé-nibles que les épreuves de la mer. «Il faut avoir le courage politique de faire de l’homme une priorité, loin devant les considérations financières», estime le représentant des marins d’IBC qui assiste à la dégradation constante du cadre de vie des travailleurs qui l’ont désigné pour veiller sur leurs intérêts. Plusieurs points de revendications des marins sont restés suspendus jusque-là. Ainsi le payement

des arriérés de salaires des marins, l’indemnité de dé-part en retraite… sont entre autres des revendications qui n’ont pas trouvé de réponse favorable. «Ce n’est pas mon indemnité de 55 millions de centimes qui va couler la CNAN et l’Algérie», lâche spontanément Messaoud Rahmoun ayant passé 35 ans au service de CNAN Group. Ce marin attend depuis deux ans, dans la misère et la décrépitude, sa prime de départ à la retraite. La situa-tion de ses anciens collègues redéployés est peu reluisante. «Le cas des marins subal-ternes ayant été affectés aux entreprises du sous-secteur maritime et portuaire pour des postes à terre, redoutent l’écart de rémunération par rapport à leurs homologues embarqués sur les unités des ports ou autres arme-ments nationaux», déclare M. Yatouchène. Ce syndica-liste regrette le fait que cette

préoccupation n’ait pas été discutée au préalable entre les entreprises concernées et IBC. Une autre préoc-cupation qui inquiète les marins demeure le rapatrie-ment des navires, une déci-sion prise par les pouvoirs publics, mais sur le terrain, cette mesure «peine à se concrétiser». «Le rapatrie-ment du navire El Hadjar bloqué en Indonésie a été annoncé il y a trois mois, à nos jours nous n’avons pas d’information officielle sur cette opération. Si le retour d’un seul navire prend tout ce temps, combien en fau-dra-t-il pour le rapatriement des 7 autres ?», s’interroge M. Yatouchène. Les marins passent des revendications socioprofessionnelles à la sauvegarde de leur entreprise car «le devenir d’IBC est lié à la sentence arbitrale de la Chambre de commerce de Paris», conclut Rabah Yatou-chène. Djedjiga Rahmani

SIGNATURE D’UN PARTENARIAT ENTRE MERCK ET NOVAPHARM

Fabrication d’antidiabétiques et d’anti-hypertenseurs

La dynamique de partenariat dans la fabrication de médica-ments en Algérie semble s’accélérer. Le dernier protocole de partenariat, pour la fabrication de médicaments destinés

au traitement du diabète et de l’hypertension artérielle, signé mercredi à Alger, entre le laboratoire algérien Novapharm et le groupe pharmaceutique allemand Merck vient allonger la liste de nombreux projets. Mais est-ce que tous ces joint-ventures aboutiront dans les prochaines années sachant que de nombreux contrats signés par le passé sont restés sans suite ? La concréti-sation de ces projets contribuera sûrement au développement du tissu industriel pharmaceutique local et aidera à la fois à réduire la facture à l’importation. Ce partenariat permettra de substituer 10 millions d’euros d’importation au profit de la production nationale et de réduire ainsi les dépenses en devises étrangères de 12,5 millions d’euros à 2,5 millions d’euros, précise-t-on dans le communiqué signé conjointement par les deux partenaires. Cette unité de production, située à Bous Ismaïl (Tipasa), laquelle sera lancée au cours du 4e trimestre 2013, offrira, selon Yassin Benamara, directeur général de Novapharm, une capa-cité de production et de distribution de 300 millions de compri-més par an. «Cet investissement traduit également notre volonté de contribuer au transfert de technologie et du savoir-faire, et générerait également plus de 150 emplois qualifiés en l’Algé-rie», a souligné le Dr Bendhaou, président de Marck NW Africa, avant de saluer ce partenariat de nature, a-t-il dit, à améliorer la prise en charge des malades et la formation des différents corps travaillant dans cette nouvelle unité qui emploiera près de 200 travailleurs. Le protocole de partenariat a été donc signé par le président-directeur général du laboratoire Novapharm, Yassin Benamara, et par le président des laboratoires Merck en Algé-rie, Karim Bendhaou, en présence de cadres du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Djamila Kourta

El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 6

L ’ A C T U A L I T É

● Les marins d’IBC, qui en ont ras-le-bol des promesses non tenues et de l’attitude des pouvoirs publics, ont décidé de passer à l’action, en organisant des sit-in ininterrompus.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREMinistère de l’Agriculture et du développement ruralSociété de Gestion des participations « CREALES »

SGP CEGRO

Deuxième Avis d'Appel d'Offres National et International Ouvert n°01/20112

Conformément aux dispositions du décret présidentiel n°12-23 du 18 janvier 2012 modifi ant et complétant le décret présidentiel n° 10-236 du 07 octobre 2010 portant réglementation des marchés publics.

Dans le cadre de son plan de modernisation et mise à niveau, l’EPE les Moulins de Béchar lance un deuxième Avis d’Appel d’Offres National et International Ouvert pour la modernisation et la mise à niveau de la minoterie, la semoulerie et section issues de meunerie.

Les fournisseurs ou leurs représentants dûment mandatés, intéressés par le présent Avis d’Appel d’Offres Ouvert, peuvent retirer le cahier des charges contre une somme de dix mille dinars (10 000 DA) auprès de :

Filiale les Moulins de Béchar Zone industrielle de Béchar

Les offres accompagnées de tous les documents nécessaires exigés par la réglementation en vigueur et le cahier des charges devront être déposées à l’adresse sus-indiquée sous double pli fermé, l’enveloppe extérieure doit être anonyme et comporter la mention :

Deuxième Avis d’Appel d’Offres National et InternationalOuvert n°01/2012«A ne pas ouvrir»

La date limite de dépôt des offres est fi xée à trente (30) jours à compter de la première parution de l’Avis d’Appel d’Offres dans les quotidiens nationaux.

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant cent quatre vingt (180) jours à compter de la date limite de réception des offres fi xées ci-dessus.

Toute offre non présentée tel qu’il est indiqué dans le présent avis et conformément au cahier des charges fera tout simplement l’objet de rejet.

Le Président Directeur Général Ould Meziane Djilali

Groupe ERIAD-SBAFiliale les Moulins de Béchar

SPA au capital social de 90.000.000 DAImmatriculation fi scale n° 0001 0801 9006 163

RC N° : 08/00-0942357 B 99

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIREMinistère de l’Agriculture

et du Développement ruralSociété de Gestion des participations

«CÉREALES»SGP CEGRO

Importante Entreprise internationale recrute dans l’immédiat

Assistant(e) de direction Profi l: - Niveau universitaire - 5 ans d’expérience - Dynamique - Bonne communication orale et écrite - Disponibilité immédiate.

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Merci d’envoyer CV et lettre de motivation à l’adresse mail : [email protected]

Il ne sera répondu qu’aux candidatures retenues

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 7

L ’ A C T U A L I T É

BARRAGE DE TABELLOUT (JIJEL)

Un eff ondrement et des interrogations

● Il s’agit du deuxième accident après celui enregistré en 2011 sur le même site et pour les mêmes raisons.

FILIALE ALGÉRIENNE DU GROUPE BRITANNIQUE WOOD GROUP SOMIAS

840 travailleurs en grève générale

Quelque 840 travailleurs de Wood Group Somias – une filiale algérienne du groupe britannique spécialisée dans la mainte-nance industrielle – entreront en grève générale à partir de mardi

prochain. C’est ce qu’indique un préavis de grève déposé par le syndicat de l’entreprise le 1er avril. Cette option a été prise au lendemain de la décision de la direction générale de procéder à l’application de la prime de résultat sur la base d’une formule liée à la performance de la société à partir du 1er mars dernier. Ce qui amputera de près de 50% le salaire des travailleurs. Une formule qui a fortement déplu aux 840 travailleurs répartis sur trois sites : Annaba, Arzew (Oran) et In Salah (Tamanras-set). En effet, pour Hessainia Nabil, le secrétaire général du syndicat : «Cette décision est en porte-à-faux avec l’accord concernant la prime mensuelle fixe, signé le 8 juillet 2012 entre les deux parties, enregistré à l’inspection du travail de Annaba et publié au niveau du tribunal d’El Hadjar, dont la validité s’étend jusqu’au 31 mai 2015.» Pour justifier cette mesure «draconienne», la direction générale évoque une néces-saire austérité pour la pérennité de l’entreprise. En effet, selon la déci-sion signée par Michel Notte, le directeur général de l’entreprise, «la convention collective n’a jamais été validée par le conseil d’administra-tion. A cela, il faut ajouter que les résultats mensuels depuis juin 2012 à février 2013 sont négatifs au même titre que le résultat du prébilan de l’exercice de l’année 2012 dont le déficit s’élève à 64 millions de dinars. Ce qui représente un risque imminent de cessation de paiement et de faillite». A ces arguments, le représentant du partenaire social répond : «C’est tout simplement une mauvaise gestion, sinon comment expliquer que notre petite entreprise supporte huit directeurs. Nous ne sommes pas Sonatrach pour être encadrés par huit hauts cadres dirigeants dans une entreprise qui active simplement dans le secteur de la maintenance industrielle.» Mais le même syndicaliste se dit, néanmoins, ouvert à tout dialogue donnant lieu à l’application des revendications des travail-leurs conformément à la réglementation et la convention collective en vigueur, et ce, pour l’intérêt de l’entreprise et ses travailleurs. Le groupe britannique Wood Group, qui avait déjà obtenu des accords dans le domaine des infrastructures pétrolières et gazières, a réussi à dominer à hauteur de 55% le capital social de la compagnie algérienne de mainte-nance industrielle Somias, dont il est actuellement majoritaire. M.-F. G.

Coup dur pour la construc-tion du barrage de Tabel-lout dans la wilaya de

Jijel. Le tunnel de Aïn Es sebt, faisant partie essentielle de l’ensemble, s’est effondré le 13 février dernier pour la deu-xième fois, provoquant l’arrêt des travaux d’excavation.Le projet confié au Groupement européen d’intérêt économique (GEIE), composé du français Razel et de l’italien CMC Ra-venna, se voit ainsi amputé de son lot n°2 suspendu sine die par le maître d’ouvrage algé-rien, qui a notifié le 1er avril au groupement la fermeture de l’usine à voussoirs située dans la commune de Aïn Es sebt, au nord de la wilaya de Sétif. Les entreprises chargées de la réalisation continuent néan-moins à travailler avec des solutions provisoires pour le confortement de la partie creu-sée en attendant les décisions du maître d’ouvrage, l’Agence nationale des barrages et trans-ferts (ANBT). Les causes de l’effondrement sont dues, selon une source algérienne du site, à la sous-mensuration des vous-

soirs censés supporter le tun-nel. D’ailleurs, il s’agit là du deuxième accident après celui enregistré en 2011 sur le même site et pour les mêmes raisons. Cet accident ne manque pas de soulever des interrogations sur la fiabilité des études pré-alables. L’étude technique a recommandé l’usage de vous-soirs d’une épaisseur de 25 cm, une dimension qui certaine-ment fera partie des premières cibles d’enquête pour com-prendre les raisons de l’effon-drement.Pour le moment, les travaux d’excavation de la gale-

rie de transfert longue de 13 km sont interrompus et les contrats des travailleurs, dont le nombre dépasse 50, seront suspendus de fait. Destiné à l’alimentation en eau et à l’irrigation, le futur barrage de Tabellout, dont la mise en service est prévue en 2013, est situé à 7,7 km de Texenna, sur les hauteurs sud-est de Jijel.Cet ouvrage hydraulique, le 5e du pays en matière de capacité de stockage de l’ordre de 294 millions de mètres cubes, fait partie du système destiné à ser-vir la céréaliculture des plaines

sétifiennes sur une étendue de 30 000 ha, à travers un transfert des eaux vers le barrage de Draâ Diss (Sétif). Il est destiné aussi à alimenter en eau po-table plusieurs agglomérations totalisant 920 000 habitants. Le projet a bénéficié d’une enveloppe financière initiale de 17,62 milliards de dinars. L’accident engagera des sur-coûts considérables et une pro-rogation du délai de livraison, notamment à cause du chan-gement de procédé technique pour creuser le tunnel. Nouri Nesrouche

L e 24 décembre 2012, j’avais fait paraître dans les colonnes du quotidien El Watan une lettre

ouverte à notre ministre de la Justice pour attirer son attention sur la situation dans laquelle se débat Hadj Kherroubi. Ce dernier est victime, depuis plusieurs années, des agissements de cer-tains membres de sa famille faussaires et escrocs et malheureusement couverts par des magistrats peu scrupuleux.Il arrive à Hadj Kherroubi de se plaindre au ministère de la Justice. Lorsqu’il est convoqué soit par le parquet de Ténès, soit par le ministère, comme cela s’est passé la semaine dernière. La façon dont il est reçu et entendu, il se retire avec l’impression qu’on ne cherche pas à l’écouter, mais plutôt à le déstabiliser pour l’inculper et le mettre en prison. C’est en effet ce qui s’est déjà passé, en 2008, avec Boualem Benmechta, qui

était président de la cour de Ténès à l’époque, et qui a été muté depuis.Mais le plus grave, c’est ce qui s’est passé le 21 mars 2013. Quelques jours auparavant, Hadj Kherroubi a reçu, par huissier, une injonction qui le mettait en demeure de quitter, avant le 21 mars 2013, la maison de son père décédé, qu’il occupe légalement et que convoitent certains membres de sa famille. Hadj Kherroubi est sans travail et sans ressource. Je lui ai conseillé de rester chez lui et de ne même pas constituer d’avocat, puisque cer-tains d’entre eux, par peur des parquets de Ténès ou de Chlef, se retrouvent parfois dans le camp de ses adversaires, escrocs et faussaires. Voilà que le 21 mars 2012, vers 10h, sept gendarmes, à leur tête un adjudant, sont arrivés armés jusqu’aux dents, sans doute pour impressionner Hadj Kher-roubi. Ils étaient accompagnés de l’huissier Réda

Medjadji et de son aide, ainsi que de la dernière compagne du défunt père de Hadj Kherroubi, Mme Houria Houari, et du frère de cette dernière, Abdelhak Houari. Hadj Kherroubi, sûr de son droit et peu disposé à quitter les lieux, s’est effor-cé de donner aux gendarmes les raisons de son refus d’obtempérer à une injonction qui est non seulement injuste, mais sans doute illégale. Les discussions ont duré jusqu’à 15h. Les gendarmes, probablement ébranlés par les arguments de Hadj Kherroubi, quittent les lieux.Je crains pourtant que ce ne soit qu’un répit, puisque Hadj Kherroubi a été de nouveau convo-qué le 1er avril 2013 par le parquet de Ténès. C’est pourquoi, je repose les mêmes questions, notamment celles posées le 21 décembre 2012 : En vertu de quel droit, musulman ou autre, peut-on expulser quelqu’un de la maison de son père

décédé qu’il occupe légalement ? Pourquoi au lieu de poursuivre les escrocs et les faussaires contre lesquels il a porté plainte, on s’acharne à vouloir déstabiliser Hadj Kherroubi, dont je me déclare encore une fois solidaire.J’ose espérer que ma lettre du 21 décembre 2012 au ministère de la Justice et son manque de réac-tion n’est pas le signe d’un quelconque mépris. Si tel était le cas, je dis solennellement que si j’ai combattu le mépris, dont tout le peuple algérien en était victime du temps du colonialisme fran-çais, je ne suis pas homme à supporter le mépris qui me viendrait d’un cadre de mon pays, fut-il ministre.

Abdelkader GuerroudjAncien condamné à mort FLN de la guerre

d’Algérie Ennemi de toutes les injustices

POINT DE VUE

Retour sur l’aff aire de Hadj Kerroubi : après les harcèlements, le siège

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Le chantier du barrage de Tabellout

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 8

É C O N O M I E

GARA DJEBILET

Le gouvernement veut développer le gisement de fer

Tindouf De notre envoyé spécial

L e gouvernement veut relancer le projet de développement du gisement de fer de Gara

Djebilet, situé dans la wilaya de Tindouf. C’est ce qui ressort des déclarations faites, hier sur le site, par le ministre de l’Energie et des Mines en visite dans la wilaya. «Le gouvernement étudie la possibilité de développer le gisement de Gara Djebilet», a indiqué Youcef Yousfi . Accompagné des autorités locales et des cadres du secteur, le ministre s’est déplacé sur le site distant de 130 km du chef-lieu de wilaya où il a eu un débat à bâtons rompus avec les cadres qui ont déjà été impliqués dans les études faites pour ce projet. Le gisement de Gara Djebilet, avec celui de Mecheri Abdelaziz situé à environ 250 km, est considéré comme l’un des plus grands gise-ments de fer dans le monde, selon le ministre. Le problème est celui du phosphore et la diffi culté qu’il y a de l’extraire, selon lui. Mais appa-remment, de nouvelles données sont intervenues, lesquelles permettront de relancer le projet. Actuellement, le gouvernement accorde une nou-velle attention aux problèmes du

sud du pays. De plus, des cadres qui gèrent le permis d’exploitation, détenu, rappelons-le, par Sonatrach, estiment que la conjoncture est favorable pour le développement de ce gisement de minerai de fer. C’est aussi les arguments que le ministre a développés pour justifi er la relance du projet. La rentabilité du projet est justifi ée par l’augmentation des prix sur le marché international. De plus, de nouvelles technologies ont été développées pour l’exploitation du minerai de fer. L’exploitation du gi-

sement permettrait de répondre à la demande nationale qui est d’environ 5 millions de tonnes par an et qui doit se hisser à 10 millions de tonnes par an dans 10 ans, selon M. Yousfi . Toutefois, le projet nécessite des études complexes pour régler le pro-blème de l’eau et du gaz pour la pro-duction de l’énergie électrique. Des études doivent aussi être faites pour transporter le fer vers le Nord. Et là, il y a le développement de la ligne de chemin de fer à réaliser. Mais vu que le projet peut apporter au pays

et à la région de grands bénéfi ces, sa relance est devenue une nécessité. Le coût du développement du projet se situerait entre 10 et 20 milliards de dollars d’investissement, selon le ministre. Mais cette somme englobe tous les aspects du projet y com-pris le chemin de fer, l’eau, le gaz, etc. A une question sur le délai de lancement du projet, le ministre a indiqué que toutes les études qui ont été faites depuis 50 ans vont être utilisées et de nouvelles seront faites aussi à la lumière du développement de l’industrie. Selon M. Yousfi , toutes les données seront mises à la disposition du gouvernement pour décision. Les réserves du gisement de fer de Gara Djebilet sont estimées à 1,5 milliard de tonnes, sans compter celles du gisement de Mecheri Abdelaziz qui disposent à peu près du même po-tentiel. Le gisement de fer de Gara Djebilet est situé dans le Sud-Ouest, à 130 km de Tindouf, à 1600 km de la côte méditerranéenne et à 380 km à l’est de l’océan Atlantique. Lors de sa visite, le ministre de l’Ener-gie et des Mines s’est enquis aussi de l’avancement du programme d’urgence d’approvisionnement en énergie électrique de la wilaya de Tindouf. L. S.

UN PARTENARIAT ENTRE SOMATEL ET LIEBHERR

Sortie aujourd’hui du premier bulldozer made in Algeria

ABDELATIF BENACHENHOU

«Pour un audit global du secteur de l’énergie»

OMC

Le double discours d’Alger

Vendredi à Genève, le ministre du Commerce, Mustapha Ben-bada, a réitéré la disposition

de l’Algérie à adhérer rapidement à l’Organisation mondiale du com-merce (OMC). C’était en marge du 11e round des négociations, proces-sus gelé depuis 2008. Tout en évoquant la volonté d’Alger à «mettre son régime de commerce en conformité avec les accords de l’OMC», le représentant du gouver-nement a exprimé le souhait d’obte-nir «des périodes de transition rai-sonnables» pour certaines mesures non conformes aux accords. L’Algé-rie a présenté à l’examen du groupe de travail douze documents, selon lui. «Des offres révisées concernant les marchandises et les services, du plan d’action législatif révisé et des pro-positions d’amendement, de complé-ment et d’actualisation au projet de rapport du groupe de travail», a-t-il précisé, non sans exprimer son satis-fecit des progressions enregistrées lors des rencontres bilatérales qui ont précédé la 11e réunion formelle du groupe de travail. Pendant trois jours, la délégation algérienne a rencontré les délégations de douze membres de l’OMC. Le projet de rapport, révisé et examiné à l’occasion de ce 11e round, a été transmis à l’OMC en décembre dernier. La demande d’adhésion de l’Algérie à l’OMC remonte à 1987. Entre-temps, de nombreux pays ont rejoint cette organisation, les derniers en date étant l’Arabie Saoudite et la Russie, tandis que l’Algérie traîne le pas. Aujourd’hui, le discours offi ciel cache mal l’incapacité des autorités à appliquer les règles édictées par l’OMC. On peut d’ailleurs citer, entre autres, l’interdiction du recours à la «dualité des prix» dans le cas des ressources petro-gazières, l’élimina-tion des restrictions au commerce, l’obligation de mettre en place des normes sanitaires et phytosanitaires, et la protection de la propriété intel-lectuelle. Cela suppose l’accélération des réformes structurelles qui passent par la mise sur pied d’une économie de marché concurrentielle, un Etat de droit où la bonne gouvernance doit être de mise. Or, ces règles d’or sont malmenées en Algérie où l’économie demeure rentière et gangrenée par l’informel. Une grande partie des transactions commerciales sont tout sauf transpa-rentes et «traçables». La série noire des scandales fi nanciers n’en fi nit pas. Et l’on assiste depuis 2010 à de graves reculades du gouvernement face aux barons de l’informel et de l’argent sale. A titre d’exemple, le gouvernement a fi ni par abandonner la mesure consistant à imposer le recours systé-matique au paiement par chèque pour toute transaction commerciale excé-dant les 500 000 DA par crainte des réactions violentes que pourrait avoir le secteur informel et, tout récem-ment, les concessions contenues dans le nouveau projet de loi relatif aux conditions d’exercice des activités commerciales. Dans ce contexte de crise, l’Algérie tournera en rond encore pour long-temps faute de véritables réformes économiques et politiques. H. L.

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L e premier bulldozer made in Algeria sortira dès aujourd’hui de l’unité ENMTP de Aïn Smara à

Constantine. Ce sera le premier engin d’une puis-sance de 250 CV, d’une gamme de 7 produits destinés à répondre aux besoins du marché national en engins de travaux publics. Fruit d’un partenariat entre la Somatel fi liale de l’ENMTP et du leader allemand Liebherr, la société industrielle commune Somatel Liebherr produira des engins de travaux publics de Label Liebherr, à l’image de bulldozer 250 et 350 CV, des rétrochargeurs d’une capacité de 2 m3 et de 4 m3 ainsi que des pelles sur chenilles et sur roues d’une capacité variant entre 18 et 50 tonnes. Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promo-tion des investissements, Cherif Rahmani, a dans ce sens précisé, hier à Alger, que les produits Liebherr fabriqués en Algérie bénéfi cieront du label Liebherr et du transfert du savoir-faire et de la technologie allemands en la matière. Un transfert de savoir-faire qui sera assuré, selon les propos de Willi Liebherr, président du groupe éponyme par des cycles de for-mation dispensés aussi bien en Algérie qu’en Europe.

Les engins de Liebherr Algérie permettront ainsi de satisfaire la demande issue de divers secteurs comme les mines et carrières, les hydrocarbures, les travaux publics, l’irrigation et le bâtiment où la demande est importante. Ainsi, l’unité de Aïn Smara produira 166 engins dès cette année. La production montera ensuite en cadence durant les quatre prochaines années pour atteindre les 400 engins/an avec une possibilité de passer à 540 engins/an dès la sixième année. Ce partenariat est d’autant plus important, selon les propos du ministre, qu’il permettra de réduire la facture d’importation d’engins de travaux publics d’au moins 7 milliards de dinars dans une première phase et, par ricochet, des transferts de devises. Celui-ci fera par la suite l’éloge des retombées du projet dont l’investissement initial se situe à 8 millions d’euros, indiquant que l’unité de Aïn Smara permettra non seulement de créer des emplois, mais offrira de nouvelles opportunités aux PME de sous-traitance dans la mesure où le taux d’intégration du projet devrait atteindre au bout de la cinquième année entre 35 et 50%. M. Rahmani pré-

cisera cependant que le taux d’intégration dépendra du produit à développer ainsi que des capacités des PME. Quoi qu’il en soit, le projet de Somatel Lieb-herr intègre d’ores et déjà les moteurs refroidis à l’eau prévus dans la gamme de production de l’EMO de Oued Hamimine. L’objectif étant, selon le ministre, de faire de Constantine un pôle industriel régional dédié à l’industrie mécanique. Un projet qui prend forme avec la mise en route récemment de l’unité de tracteurs en partenariat avec l’américain Massey Fergusson. Le premier respon-sable du département de l’industrie a aussi estimé que la multiplication des accords avec les Américains, les français de Renault, les fi nnois de Sampo et les Allemands refl ète le renouveau et la diversifi cation de l’industrie algérienne en général et mécanique en particulier. Une diversifi cation que le ministre sou-haite approfondir avec les partenaires allemands de Liebherr et élargir à l’hôtellerie, l’industrie de l’élec-troménager et l’industrie aéronautique d’autant plus que Liebherr est l’un des fabricants de composants pour Airbus. Melissa R.

La nécessité d’opérer un audit glo-bal du secteur de l’énergie en

Algérie pour «déterminer ses points forts et ses points faibles» a été mise en exergue, hier à Mostaganem, par l’ancien ministre des Finances, le professeur Abdelatif Benachenhou. «Le secteur stratégique de l’énergie en Algérie a besoin d’un audit global et précis pour déterminer ses points forts et ses points faibles», a estimé M. Benachenhou qui animait une confé-rence à la Chambre de commerce et d’industrie de la Dahra (Mostaganem)

sur «Les dynamiques internationales et caractéristiques de l’Algérie». «Les mutations rapides que connaît ce secteur à l’échelle mondiale nous imposent d’évaluer constamment nos capacités», a-t-il souligné à ce propos. M. Benachenhou a estimé que les marchés énergétiques connaîtront des évolutions vertigineuses dans les deux prochaines décennies. «Nous serons contraints de nous adapter à ces mutations en moder-nisant nos méthodes et stratégies.» L’intervenant a appelé à une analyse

«sérieuse et réaliste» de la conjonc-ture économique du pays par un audit qui prendra en considération l’évolution des économies mondiales, surtout les crises qui touchent, selon lui, de grands pôles comme l’Europe. Il a souligné la nécessité de mettre en place une économie selon une vision pragmatique et claire basée sur «les priorités à déterminer dans le choix des partenaires économiques internationaux». Pour le conféren-cier, la croissance de l’économie nationale dépend d’une démarche

pragmatique pour traiter certaines questions comme «l’excès dans la consommation». Il a également appelé à la nécessité de développer la formation profession-nelle en termes qualitatifs, réaliser l’équilibre entre la quantité et la qualité de la formation et de l’ensei-gnement supérieur. Des questions se rapportant au développement écono-mique national dans le contexte de l’environnement économique mon-dial ont été abordées par le conféren-cier. APS

Site de gisement de fer à Gara Djebilet dans la wilaya de Tindouf

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ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E STIME IS NOT MONEY !

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LA SNTF N’A TOUJOURS PAS RÉGLÉ CE PROBLÈME

Les trains arrivent toujours en retard !

La Société nationale des transports fer-roviaires (SNTF) a gardé ses habitudes: ses trains n’arrivent jamais à l’heure.

Les voyageurs de la banlieue algéroise ne comptent plus les heures perdues sur les quais. «J’étais obligé d’attendre plus d’une heure sur le quai du Caroubier par un temps pluvieux. J’ai pris mon ticket à 9h05, le train devait passer, comme c’est inscrit, à 9h25. L’attente a duré plus d’une demi-heure. C’est hallucinant. Cette société ne veut plus de clients», raconte, blasé, un voyageur qui devait rallier la gare Agha, à partir de la gare du Caroubier. Le jeune trentenaire, employé d’une société privée au centre-ville, a toujours préféré prendre le train. «J’ai toujours préféré le train. Les rames sont propres et les gens sont moins stressés. Dans les bus privés de Garidi ou de Baraki, on a l’impression d’être parqués comme du bétail. A part cet avan-tage, la SNTF n’offre rien à ses clients. Les retards : c’est le problème que doit régler en priorité cette société», suggère-t-il. Pour les voyageurs, venir plus tôt que d’habitude est la seule manière d’arriver à l’heure. «Je préfère sortir de chez moi plus tôt. Comme ça le retard qui s’accumule à attendre un hypothétique train est compensé. Le matin, la cadence est plus rapide qu’en milieu de journée. Le soir, c’est le calvaire, le dernier train de 18h30 peut venir plus tard. Des voyageurs arrivent chez eux à 20h passées», relève le voyageur de la banlieue. Les retards des trains de banlieue, qui transportent près de 100 000 voyageurs quotidiennement, sont dus à des problèmes techniques, aux accidents qui surviennent sur le réseau et aux mouvements sociaux cycliques des cheminots. «L’intervalle entre deux trains est, habituellement, d’une demi- heure, excepté les week-ends, où la durée est plus importante. Les trains de Thenia et El Af-

froun en une journée normale se suivent à des intervalles de 5 minutes. Les voyageurs sont informés par le guichetier de tout retard pour qu’ils prennent leurs dispositions», relève un agent de la société, qui fait les cent pas sur le quai, un gobelet de café fumant à la main. Cette affirmation est battue en brèche par les voyageurs. La société, à de rares exceptions, n’informe pas les clients des retards et ne les rembourse jamais. «A part les agents de la gare Agha et du terminus du port, les autres guichetiers n’informent pas les clients d’un éventuel retard. C’est à peine s’ils annoncent régulièrement l’arrivée et le départ des trains», s’indigne un voyageur qui prend son train à Blida. Les voyageurs, en plus du retard, souffrent du confort sommaire sur les quais : les bancs rouillés, cassés sur des quais souvent

laissés aux quatre vents. «La SNTF a un mobi-lier qui date du début des trains à vapeur. Le hall de la gare Agha laisse passer des trombes d’eau. Un accident d’électrocution, dû aux infiltrations d’eau, peut vite arriver. Mais qui s’en soucie ? Les bancs des gares en fer ne sont jamais remplacés. Et dire que la société a ouvert ses infrastructures aux annonceurs. L’opérateur de téléphonie Nedjma a placardé ses publicités sur les quais. Cela fera sûrement des rentrées d’argent conséquentes pour la société qui vit des subventions publiques. La prise en charge des clients doit suivre. Ce qui m’a toujours intrigué c’est l’indisponibilité de la monnaie. Des guichetiers ne vous vendent pas de tickets si vous n’avez pas de monnaie. C’est la seule société au monde qui favorise les resquilleurs. De là à te rembourser pour un retard, il faut attendre quelques décennies encore. Le retard est une habitude qui s’est ancrée», assène un sexagénaire qui prend son train chaque matin à partir de la gare de Bir-touta, où là aussi le mobilier n’a pas été renou-velé depuis plusieurs années. Les employés de cette gare sont eux-mêmes exaspérés par cette situation. Leurs collègues se font agresser au passage à niveau par des automobilistes trop pressés. Nadir Iddir

● Les voyageurs, près de 100 000 par jour, se plaignent des retards et du confort sommaire sur les quais.

Les aiguilles de l’horloge florale d’Alger-Centre ont disparu depuis plusieurs mois. L’heure n’est jamais le souci des autorités qui peuvent régler en un tour de main ce problème.

Des travaux sont menés au Caroubier

SITE AADL DE BADJARAHVISITE DU MINISTRE DE L’HABITAT

Le ministre de l’Habitat a, en compagnie du directeur général de l’AADL, effectué mercredi

passé une visite pour s’enquérir de la situation du site. Pour rappel, la distribution de 300 logements comptant pour la deuxième tranche est en cours. En marge de cette visite, M. Benidir a, en tant qu’ad-ministrateur principal de cette agence, rassuré les attributaires en leur annonçant qu’il respecterait tous les engagements tenus par la direction. «Le directeur général nous a déclaré qu’un budget conséquent a été alloué pour assurer l’entretien des parties communes. Concernant les pannes récurrentes des ascenseurs, M. Benidir nous a rassurés qu’un contrat a été signé avec l’entreprise Orona qui a installé tous les ascenseurs dans les différents sites. Dorénavant, une panne ne pourra pas dépasser les 48 heures. Toutefois, un incident qui nécessite une pièce de rechange sera réparé dans un délai n’excédant pas les 72 heures», a-t-il encore garanti. Notre interlocuteur a cependant rapporté les mises en garde adressées à l’intention des souscripteurs par la direction générale. «Les bénéficiaires destinataires d’un avis de réception doivent se manifester dans un délai de 48 heures pour occuper leur appartement. Si les intéressés ne se présentent pas dans le délai prévu, l’appar-tement sera attribué à un autre. Cette mesure a été prise pour contrecarrer les tentatives de cambrio-lage», a indiqué le même interlocuteur.

Lamine B.

ALGER-CENTREEL KHETTABI DEVIENDRA

PIÉTONNIÈRE

La rue Emir Abdelkrim El Khettabi, en plein centre d’Alger, deviendra piétonnière. L’APC

d’Alger-Centre a décidé de revoir le plan de circu-lation dans cette partie de la commune, située en face de la Grande Poste. Les services techniques de l’APC ont fait obligation aux commerçants de prendre en charge les devantures de leur magasin. Les travaux sont presque achevés. Plus loin, la rue du 19 Mai 1956, fermée à l’intérieur de l’univer-sité Benyoucef Benkhedda (fac centrale), sera éga-lement réouverte. Cette rue, qui fait la jonction entre les rues Pasteur et Didouche Mourad, est actuelle-ment fermée à la circulation. Seuls les étudiants y accèdent par le portail donnant sur la rue Didouche Mourad. L’APC d’Alger-Centre a décidé de l’ouvrir dans les prochaines semaines. Des travaux d’aména-gement sont entrepris dans les rues piétonnières du centre-ville. N. I.

BIRKHADEM : TENTATIVE D’ENLÈVEMENT AVORTÉE

Les gendarmes de la brigade de Birkhadem ont présenté devant le procureur de la République, près le tribunal de Bir Mourad Raïs, le nommé K. Z., 27 ans, pour tentative d’enlèvement dont ont été victimes les frères Mohamed et Abdeldjalil, âgés respectivement de 5 et 3 ans, a indiqué un communiqué de la Gendarmerie nationale. Il a été placé sous mandat de dépôt. Lors d’un point de contrôle dressé par les gendarmes de ladite brigade sur la RN1, reliant Blida à Alger, au lieu-dit Djenane Sefari, commune de Birkhadem, le mis en cause, à bord d’un autocar assurant la desserte Blida-Alger, a tenté d’enlever les deux enfants qui étaient en compagnie de leur mère, à

bord du même autocar, au moment où le conducteur du véhicule a marqué un arrêt près du barrage. Alertés, les gendarmes du dispositif ont aussitôt interpellé le mis en cause et libéré les victimes.

SEMMAR : QUATRE RESSORTISSANTS MAROCAINS ARRÊTÉS

Les gendarmes de la brigade de Semmar ont présenté devant le procureur de la République, près le tribunal d’Hussein Dey, quatre ressortissants marocains, pour immigration clandestine et séjour irrégulier, a indiqué un communiqué de la Gendarmerie nationale. Ils ont été placés sous mandat de dépôt. Lors d’une patrouille, les gendarmes de la Section de sécurité et d’intervention de Birkhadem ont interpellé les mis en

cause, à hauteur de la coopérative Nasr, commune du Gué de Constantine.

ACCIDENTS : 25 BLESSÉS EN UNE SEMAINE

25 personnes ont été blessées dans 14 accidents de la circulation survenus entre le 26 mars et le 1er avril, fait ressortir un bilan de la gendarmerie. La vitesse excessive et le dépassement dangereux sont à l’origine de ces accidents.

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 05:03 Chorouk.....….06:38

DIMANCHE 7 AVRIL 2013

LUNDI 8 AVRIL 2013

Dohr………… 13:20 Asser……….. 16:26 Maghreb….. 19:07

Îcha…......... 20:33

CARTE VERTE POUR LES BANLIEUSARDSLa SNTF a lancé depuis quelques semaines sa «carte verte» au profit des voyageurs de la banlieue algéroise Alger/Thénia – Alger/El Affroun. Cette offre permet aux voyageurs de bénéficier de 25% à 30% de réduction, selon le type d’abonnement demandé, mensuel ou hebdomadaire, avec un nombre illimité de voyages par jour et la gratuité durant les week-ends. N. I.

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 9

R É G I O N E S T

AGENCES IMMOBILIÈRES À BATNA

Les propriétaires en quête d’agrément● Sur 65 agents, seuls 32 ont bénéficié de l’agrément, alors que l’on compte 200 agences activant dans l’illégalité, ce qui ouvre la voie à toutes sortes d’arnaques et escroqueries à l’encontre des

clients qui ignorent les lois.

Les agents immobiliers affiliés à la fédération nationale des agences

immobilière (FNAI), réunis jeudi à l’hôtel Salim, dans la ville de Batna, sous la prési-dence du bureau de wilaya, ont interpellé le ministère de l’Habitat pour activer l’opération de délivrance des agréments qui leur ont été exigés pour l’exercice de leur profession. Le retard, selon les diffé-rentes interventions, est es-sentiellement dû à l’enquête relevant des services de po-lice. En dépit du décret exé-cutif régissant et réglemen-tant la profession, qui a, pour

rappel, été promulgué le 20 janvier 2009, seulement 132 agences en ont bénéficié au niveau national, alors que la fédération y a déposé 2000 demandes. Au total, elles sont au nombre de 5600 agences à exercer dans le flou et sans règlement aucun. Dans la wilaya de Batna seulement 32 agents ont bénéficié de l’agrément sur 65, alors que le nombre d’agences en activité est de 200. C’est cette situation, selon le bureau de wilaya de Batna, qui a ouvert la voie à toutes les arnaques et autres escroqueries dont sont vic-

times les citoyens naïfs qui ignorent les lois. Voilà pour-quoi certains pseudo-agents immobiliers ont servi d’in-termédiaires dans des tran-sactions relatives à la vente de logements sociaux ou encore de logements partici-patifs alors qu’ils viennent à peine d’être acquis. El Ouerdi Djebbar, président du bureau de wilaya, a déplo-ré l’absence à cette réunion du P/APC et du directeur du cadastre qui y étaient conviés et dont la présence aurait été d’un grand apport pour l’éclairage de ces agents ain-si que des citoyens. Lounes Gribissa

JIJEL Les forces aériennes s’ouvrent au public

BISKRA Le cadre de vie, point de discorde

KHENCHELA Plusieurs communes sans eau potable

32 accidents de la route en un mois

Tamechit cherche ralentisseurs

L’ANP, par le biais du commandement des forces de défense aérienne du territoire, a pris l’initiative, -louée à plus d’un égard par un public qui a répondu présent à l’invitation-, d’organiser

des journées d’information, du 4 au 7 avril courant, à la maison de la culture Omar Oussedik, sur les moyens de défense de l’espace aérien. Ces journées ont été inaugurées par le colonel Amirouche Ahmed, commandant de la 5ème zone de défense aérienne du territoire relevant de la 5ème région militaire, en présence des autorités civiles militaires de la wilaya de Jijel. L’opération entre dans le cadre, lit-on dans un communiqué remis à la presse, du plan général de communication de l’ANP pour le compte de l’année 2013, en exécution du plan sectoriel relatif aux forces de défense aérienne du territoire. Le but des ces journées est de «consolider le lien entre le public et l’institution militaire et la promotion de la relation armée-nation et montrer l’image réelle des forces de défense aérienne du territoire», est-il encore mentionné dans le communiqué. Des équipements utili-sés dans la protection de l’espace aérien sont exposés au public, qui a été convié à cette manifestation par le biais des affiches collées depuis quelques jours dans la ville. Un guide de recrutement des forces de défense aérienne du territoire a été mis à la portée des jeunes désirant s’informer pour s’engager dans ce corps. Zouikri A.

En intervenant, jeudi matin, à l’ouverture de la 1ère session ordi-naire de l’APW de Biskra, Abderrahmane Berriche, président de

cette instance, a jeté un pavé dans la mare en pointant du doigt «des fonctionnaires de l’Etat dont des directeurs d’exécutifs et des pseu-do-élus qui aiment à pêcher en eaux troubles et qui freinent le déve-loppement de Biskra en s’opposant systématiquement aux décisions et initiatives visant l’amélioration du cadre de vie des habitants de cette wilaya du Sud», selon ses dires, ajoutant que «ces énergumènes qui agissent pour de sombres raisons», ne lui font pas peur. Il a promis qu’il dévoilerait leurs noms au cas où leurs agissements ne changeaient pas dans les plus brefs délais. A noter que cette ses-sion a été consacrée essentiellement à la lecture du bilan des activités des différentes commissions de l’APW, qui ont recueilli un florilège impressionnant de préoccupations des citoyens de Biskra : la santé dans le secteur de l’éducation nationale, les problèmes liés à l’ali-mentation des foyers en eau potable, les difficultés rencontrées par les agriculteurs pour avoir de l’eau d’irrigation, - qui se plaignent de la lenteur des procédures pour obtenir des autorisations de forage de puits-, et le plan de circulation de Biskra (à revoir dans son intégralité tant il est inapproprié). Néanmoins, cette session a été marquée une fois encore par le mépris affiché envers les gens de la presse qui ont dû élever la voix pour recevoir, à l’instar de tous les présents, des documents de travail. Certains ont même décidé de quitter la salle en signe de protestation. H. Moussaoui

L es habitants des communes d’El Mehmel, El Hama, Ouled Rechache, de Kaïs, Taouzient et du chef-lieu Khenchela, font face,

depuis quelques jours, à une perturbation dans l’alimentation en eau potable. Ils recourent à l’eau des camions-citernes, qu’ils paient au prix fort, d’autant plus que les vendeurs profitent du désagrément de la population pour augmenter le prix du liquide précieux. De leur côté, les responsables à l’ADE expliquent que ces perturba-tions sont dues à des travaux de réparation opérés sur la canalisation principale d’eau potable, au niveau du barrage Koudiet Lamdouar, tout en assurant que tout sera mis en œuvre pour rétablir au plus vite la situation. Kaltoum Rabia

L e bilan mensuel des activités de la Protection civile relatif au mois de mars dernier fait ressortir 1 153 interventions à travers les 21

communes de la wilaya, dont 704 évacuations en urgence de 145 blessés et 564 malades. Les mêmes services ont par ailleurs opéré 63 interventions avec 32 accidents de la circulation ayant fait un mort et 30 blessés, dus, dans leur majorité, à l’excès de vitesse, au non-res-pect de la priorité et aux dépassements dangereux. D’autre part, 38 interventions ont eu lieu sur 27 incendies dont 7 feux de forêt qui ont ravagé 1 hectare de plants et des arbres fruitiers. Parmi les interven-tions diverses relevées dans les activités de ce corps, l’on note 384, où l’on déplore 3 morts et 9 blessés. K. R.

7 morts et 120 blessés en mars

…Et d’une jeune fi lle à Oued Athmania

Chute mortelle dans un puits d’un adolescent à Meskiana

Il a été enregistré 160 acci-dents de la route durant le mois de mars écoulé. Selon le bilan de la Protec-tion civile, ces accidents ont entraîné le décès de 7 personnes et des blessures plus ou moins graves à 120 autres. La plupart des acci-dents mortels sont surve-nus sur la RN 10, entre Oum El Bouaghi et Meskiana, un axe qui connaît un trafic routier intense. La plupart de ces drames sont dus au humain, comme les dépas-sements dangereux, l’excès de vitesse et le non-respect du code de la route. L. B.

La mort par noyade a encore frappé, hier, au lieudit douar Bled Youcef, dans la com-mune d’Oued Athmania, à une trentaine de kilomètres au sud de Mila. En effet, une jeune fille de 29 ans est tombée dans un puits d’une profondeur de 10 m, rendant l’âme sur place, a-t-on appris de bonne source. Alertés par des citoyens, les services de la Protection civile de cette localité se sont dirigés sur les lieux du drame pour repêcher le corps de la malheureuse et le déposer à la morgue de l’EPH 201 lits. Aucune précision n’a été donnée sur les circonstances de cet accident. Une enquête est néanmoins lancée par les services concernés pour élucider les causes de cette tragédie. M. B.

S. Djalel, un garçon de 14 ans, a fait, avant-hier, une chute mortelle dans un puits de plus de 10 m de profondeur vers 13 h, dans la mechta Mezdour, relevant de la commune de Meskiana. Selon nos informations, le malheu-reux adolescent a perdu l’équilibre en puisant de l’eau du puits en question. Appelés à la rescousse; les pompiers n’ont finalement pu que repêcher le corps et l’évacuer à la morgue de l’hôpital de Meskiana. Une enquête a été lancée par les services de la Gendar-merie nationale pour faire toute la lumière sur ce dra-matique incident. L. B.

OUM EL BOUAGHI

MILA

L es riverains du quartier Tamechit, sis à la périphérie Sud de la ville de Batna, ont

fermé la route des poids lourds dans la nuit de vendredi à samedi au moyen de pierres et de pneus enflammés, pour exiger la réimplanta-tion des ralentisseurs sur cet axe routier. Des dizaines de ralentisseurs ont été supprimés sur plusieurs voies traversant la ville de Batna à l’occasion du passage du tour d’Algérie de cyclisme. Ce mouvement de protestation n’est pas le premier du genre, d’autant plus qu’un récent accident de la circulation, -ayant

entraîné le décès d’un jeune conducteur de moto, écrasé par un camion,- a ravivé la colère des habitants. Revenus sur les lieux dans la matinée d’hier pour reprendre leur action, les mêmes habitants y ont renoncé quand le P/APC de Batna, Abdelkrim Maroc, est arrivé sur les lieux et a promis le rétablissement des ralentisseurs ce dimanche. La route a effecti-vement été rouverte. Par ailleurs, une réunion sur la situation générale du quartier devait avoir lieu dans l’après-midi même entre lui et les protestataires. Sami Methni

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R É G I O N O U E S T

BÉCHAR

Laisser-aller au service psychiatrique de Débdaba

● La structure psychiatrique qui est rattachée administrativement à l’hôpital « 240 Lits » de Béchar n’est pas adéquate et encore moins fonctionnelle pour être en mesure d’accueillir les malades souffrant

de ce type de pathologie.

La présidente de l’Associa-tion agréée – trait d’union entre l’administration et

le citoyen – tire la sonnette d’alarme et attire l’attention des pouvoirs publics sur le laisser-aller qui caractérise le service psychiatrique de Déb-daba. Nous nous sommes dé-placés sur place pour constater de visu l’état des lieux de ce service. La structure psy-chiatrique qui est rattachée administrativement à l’hôpital «240 Lits» de Béchar n’est pas adéquate et encore moins fonctionnelle pour être en me-sure d’accueillir les malades souffrant de ce type de patho-logie. Les malades internés, au nombre d’une dizaine, sont hébergés dans des conditions déplorables. Trois médecins généralistes et un psychologue

exercent dans cet établissement et reçoivent en consultation un nombre variant entre trente et quarante patients par jour. Les médecins qui délivrent des ordonnances ne sont pas suffisamment approvisionnés en médicaments et la phar-macie de l’établissement psy-chiatrique n’est pas en service car la structure est dépendante directement de l’hôpital «240 Lits» en matière de livraison de médicaments. Les produits médicamenteux thérapeutiques prescrits, desti-nés à calmer les patients agités pendant et après les consulta-tions, sont souvent en rupture de stock ou frappés de pénu-rie à l’instar, affirme-t-on, de MODECATE et NOZINAN (injectables) indispensables. A leur tour, les officines phar-

maceutiques privées refusent de délivrer, à cette catégorie de malades, les médicaments pourtant prescrits par le méde-cin du service psychiatrique. Quoiqu’apparemment animés par une bonne volonté, les médecins de la structure psy-chiatrique sont désarmés face à une situation qui empire. Ils ne disposent d’aucune auto-nomie pour faire valoir leurs besoins et imposer leurs exi-gences pour un bon fonction-nement du service sans entrave. Autre inconvénient de taille auquel ces praticiens ont à faire face : le manque cruel de personnel paramédical pour pouvoir répondre aux multiples besoins des malades internés et ceux se présentant pour des consultations dans ce service délaissé. M. Nadjah

SAÏDA L’agriculture et le bâtiment manquent de main-d’œuvre

RELIZANE

Les maladies à transmission hydrique en débat

Sit-in pour réclamer des logements

Un enfant tué suite à l’eff ondrement d’un mur

MOSTAGANEM Les chômeurs manifestent à Sidi Lakhdar

La wilaya de Saïda manque durement de main-d’œuvre à tel point que les fellahs n’arrivent pas à dégoter d’ouvriers pour la récolte de fruits et légumes. Selon les agriculteurs

interrogés, «en l’absence de main-d’œuvre, on fait appel à nos enfants et on travaille comme on peut». Hadj Tayeb, fellah de la commune de Rebahia, dira : «On a pro-posé du travail jusqu’à 2000 DA par jour, nourri et transport as-suré, mais les jeunes boudent le travail de la terre qu’ils troquent pour le filet social, les prêts ANSEJ et CNAC, beaucoup plus in-téressants.» Le même problème existe au niveau du chef-lieu de wilaya. Ainsi, le directeur de l’ANEM l’a annoncé en présence du wali : «L’entreprise chinoise chargée de la construction de 4 000 logements nous a demandé 3 000 ouvriers, main-d’œuvre qualifiée, que nous n’avons pas». Le wali a touché le directeur de la formation professionnelle présent lors de la réunion tenue à l’hémicycle de la wilaya dernièrement : «Il faut recenser tous les diplômés des 10 CFPA et les deux instituts sortis pendant les 4 dernières années avec leurs adresses.» Par ailleurs, les entrepreneurs se plaignent des demandeurs d’emploi affectés par l’ANEM. Ces derniers refusent l’assurance de la CNAS, car beaucoup ont bénéficié de prêts et veulent travailler dans le noir. Les sans-emplois les plus touchés ne sont pas contactés pour travailler ; il existe au niveau de l’ANEM 5000 demandeurs d’emplois, mais bon nombre d’entre eux ont trouvé d’autres cré-neaux porteurs ou travaillent dans d’autres secteurs sans aviser l’agence de l’emploi. Sid Ahmed

L a salle des conférences du nouveau siège de la wilaya de Relizane a abrité les séquences

de la rencontre régionale sur les maladies à transmission hydrique, à laquelle ont assisté des acteurs du domaine venus de sept wilayas de l’Ouest dont Mostaganem, Chlef, Mascara, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Présent dans l’enceinte, le représentant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a affirmé que cette journée s’inscrit dans la perspective globale de la politique de l’Etat axée surtout sur la qualité du cadre de vie du citoyen. «Il est temps de converger tous nos efforts pour assurer au citoyen une meilleure qualité d’eau en mesure de lui épargner toute mauvaise surprise», a-t-il-dit en rappelant que la prévention de certaines maladies liées à la qualité de l’eau comme le choléra, la typhoïde ou l’hépatite virale demeure la première préoc-cupation des pouvoirs publics. Tous les spécia-

listes qui se sont succédé ont été unanimes sur l’importance de la préservation du milieu envi-ronnant et de l’eau de toute sorte de pollution en mesure d’attenter à la santé publique et ont tous plaidé pour l’implication de tous les sec-teurs concernés comme l’hydraulique, la santé, l’environnement et l’industrie pour garantir une eau potable et un air respirable au citoyen. Dans ce contexte, le représentant du gouverne-ment est revenu pour annoncer que toutes les dispositions ont été étudiées pour l’éradication des décharges publiques sauvages. «Nous ne pouvons tolérer l’existence de décharges anarchiques et polluantes et l’Etat a tous les moyens pour réaliser des centres d’enfouisse-ment technique (CET)», a-t-il conclu. Il est à souligner dans ce sens que la wilaya de Relizane projette de réaliser, dans les mois à venir, quatre CET à Oued R’hiou, Yellel, Ammi Moussa et Mazouna. Issac B.

D es citoyens qui étaient ravis d’avoir bénéficié d’une habitation décente, lors de l’affichage de la liste des 850

logements sociaux, le 22 juin 2011, et sur laquelle figuraient leurs noms, ont vite déchanté après leur exclusion suite à une fatidique lettre de la daïra de Saïda. Une vingtaine de protestataires, se sentant lésés, ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer, selon eux, leurs droits les plus légitimes. S. A.

Un enfant de 10 ans, répondant aux initiales de B. Rachid, a trouvé la mort dans l’après-midi d’hier, sur le coup, et

deux autres âgés de 11 et 12 ans ont été grièvement blessés dans l’effondrement d’un mur de soutènement en construc-tion conçu suite à un affaissement, ajoute notre source d’information. L’information a fait le tour des cités et communes limitrophes. Avisés par le voisinage, les éléments de secours, relevant de la Protection civile de l’unité principale de la ville de Mos-taganem, se sont dépêchés sur le lieu du drame et ont évacué les victimes vers les urgences médicales de l’établissement hospitalier public du chef-lieu de Mostaganem, tandis que la dépouille de l’innocent enfant a été déposée au niveau du service de la médecine légale, ajoute notre source d’informa-tion. Les résidants de la cité populaire d’El Hana, au quartier de Tidjdit sis au chef-lieu de Relizane, où habite l’enfantsont sous le choc depuis l’annonce de la nouvelle perte cruelle d’un innocent. A. Taoui

Pour la seconde journée consécutive, près de 200 jeunes sans emplois se sont regroupés face au siège de la mairie de Sidi

Lakhdar, un chef-lieu de daïra situé à 55 km à l’est de Mosta-ganem. Ils mettent en cause la liste de recrutement que vient d’établir l’APC, reprochant à certains élus d’avoir recruté leurs proches. Dans leur manifestation qu’ils veulent pacifique, ces chômeurs réclament du chef de daïra une remise à plat de cette liste, appelant à plus de transparence dans son élaboration. Certains élus mis implicitement en cause par ces contestataires, nient tous liens avec des personnes dont les noms figurent sur la liste contestée. Yacine Alim

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Les malades mentaux souffrent

◗ Cap sur le recyclage des déchets

Le centre d’enfouissement technique des déchets domestiques de la wilaya de Tissemsilt a réalisé, au cours de l’année écoulée, le recyclage de 30 000 tonnes de PHD et 30 000 tonnes de carton. L’objectif est d’aller à la hausse au cours des pro-chaines années. Ce dévelop-pement est cependant ralenti par l’absence d’unités de recy-clage, les jeunes demeurant sceptiques quant à la fiabilité de ce créneau. La récente mise sur pied du plan d’orientation ciblant un meilleur environnement a été largement commentée au niveau des nouvelles assem-blées élues, ce qui sera fait au niveau des associations et du mouvement associatif pour permettre aux jeunes d’avoir un large éventail d’espaces d’information pour les sensi-biliser sur l’avantage de ces créneaux. Ali Ben.

◗ Le secteur de la Santé en diffi culté à Youssoufi a

Les habitants de Youssoufia se plaignent de la mauvaise prise en charge dans le secteur de la Santé. Ainsi, malgré la présence d’une polyclinique, l’absence de maternité est l’un des points qui hante le quotidien des habitants à chaque fois qu’une femme est sur le point d’accoucher. Le transfert de l’ambulance s’ajoutant à leur détresse puisqu’ils sont astreints à débourser des sommes importantes pour déplacer leurs malades à Theniet el Had ou Tissemsilt. Il faut ajouter à cela l’ab-sence d’une aide-soignante. Rappelons que la population de cette commune a payé un lourd tribut lors de la décen-nie noire. Ali Ben.

◗ Les villages souff rent de l’isolement

Les voies de communication sont devenues le souffre-douleur des populations rurales qui souffrent de l’iso-lement malgré les centaines d’opérations de désenclave-ment concrétisées au cours des différents programmes de développement. C’est le cas, ces derniers temps, des 20 familles du douar Snedra dans la com-mune de Khemisti, qui se lamentent de l’isolement qui demeure à l’origine de l’ab-sentéisme scolaire, puisque l’école où sont scolarisés les enfants est située à Sidi Mansour. En période de pluie, la piste menant vers la RN14 devient un bourbier et les doléances des citoyens envers les élus sont caractérisées par un non-recevoir, le P/APC rejetant la responsabilité au secteur de travaux publics. A quel saint se vouer ? se demandent les citoyens. Ali Ben.

NOUVELLES DE TISSEMSILT

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BLIDAVisite d’une délégation roumaine

L e chargé d’affaires à l’ambassade de Rouma-nie en Algérie, Marcel Alexandru, promu am-

bassadeur en Algérie, en attendant d’être reçu par le président Bouteflika pour son accréditation, a effectué, mardi, une visite de travail à Blida. Invité par la Chambre de commerce et d’indus-trie de la Mitidja, il était accompagné de Marius Ghiberdic, conseiller économique à la même ambassade. Le but de cette visite était de prendre attache avec les hommes d’affaires de la région de Blida et de discuter des opportunités de coo-pération et de partenariat entre les deux parties. Une réunion de travail a été tenue au restaurant du Club hippique de Blida, au cours de laquelle les deux parties ont présenté des tableaux sur les potentialités d’échanges commerciaux et de partenariat avec la formule gagnant-gagnant, dans le cadre de la loi 49/51. Son Excellence a souligné qu’il existe un grand potentiel d’inves-tissement en Algérie, et ce, malgré quelques contraintes. «L’Algérie recèle beaucoup d’avan-tages et possibilités offerts à l’investissement et à l’échange commercial. La preuve, l’Algérie a importé 40 000 véhicules Dacia. Aujourd’hui, la Roumanie veut passer à l’étape supérieure et œuvre à arracher sa place de premier parte-naire et ami de l’Algérie dans tous les domaines. On veut convaincre les hommes d’affaires roumains à s’engager davantage», déclare le chargé d’affaires à l’ambassade de Roumanie. Le conseiller économique voit, quant à lui, que la Roumanie et l’Algérie sont deux pays qui ont beaucoup évolué ces dernières années. Ils possèdent des points communs qui peuvent les aider à renforcer leurs relations bilatérales. «Nous sommes venus non pas pour faire du commerce, mais pour enraciner la coopération entre nos deux pays et chercher l’intérêt mutuel», a-t-il insisté. Le même conseiller a cité plusieurs secteurs qui peuvent faire l’objet de coopération entre l’Algérie et la Roumanie, comme l’agricul-ture, l’agro-alimentaire, l’industrie, le tourisme, la construction du haut standing et la pharmacie. Du côté algérien, les opérateurs économiques présents ont exprimé leur satisfaction suite à cette rencontre, jugée positive. Les Roumains ont été d’ailleurs invités à participer à la Foire régionale de production locale, qui se tiendra du 20 au 26 avril, à Blida, pour gagner la confiance des Algériens et mieux comprendre la réalité du terrain. Brahim B.

CHERCHELL Lancement des travaux de l’usine Saïdal

L ’entreprise publique pharmaceutique,Saïdal, construira une nouvelle unité de production

de médicaments en forme sèche à Oued Bellah, à 4 km à l’est de Cherchell. Le contrat vient d’être signé le 28 mars 2013. Il est prévu la fabrication de médicaments en forme sèche (comprimés, gélules, poudre en sachets). Ce nouveau projet s’étend sur une superficie de 4600 m2. Le mon-tant du marché s’élève à 2 milliards de dinars. Sous l’ère de Ali Aoun, ex-P-DG du groupe Saï-dal, l’usine de Oued Bellah était chargée de pro-duire le liquide concentré pour les centres d’hé-modialyse, avant de développer sa production et se consacrer, aujourd’hui, à la fabrication d’une huile buvable, de deux produits en forme sèche (sachets) et de trois sirops. A présent, l’usine Saï-dal de Oued Bellah, qui produit annuellement 2,3 millions U.V (unités-vente, ndlr) est appelée à produire, après la mise en service de son nouveau projet, prévue au début de l’année 2015, une pro-duction annuelle estimée à 32 millions U.V. Cette petite usine de Saïdal, qui fabriquait 1,1 million de U.V en 2008, avait triplé ses objectifs pour at-teindre, en 2012, une production de 2,3 millions d’U.V. L’entreprise italienne, Bonati Angelotoni, est chargée de la construction du nouveau projet Saïdal. Il ne reste plus qu’à respecter les clauses du marché pour achever la construction de cette usine de médicaments dans les délais. M. H.

El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 10

R É G I O N C E N T R E

BEN HAMDANE ET BEN CHAÂBANE (BLIDA)

Abattage d’arbres pour bétonner anarchiquement !

Les paysages de ces lopins de terre, enfouis dans les tréfonds de la Mitidja et si convoités,

ne cessent de subir le harcèlement des effets anthropiques. Les villages de Ben Hamdane et Ben Chaâbane en sont des exemples. Une simple virée du côté de ces deux villages, via une route très dégradée et difficilement carros-sable, joignant l’embouchure de l’oued Mazafran à la commune de Boufarik, rend compte de la bêtise humaine. Les ordures, mélangées aux eaux usées qui coulent à ciel ouvert sur des centaines de mètres, longent de part et d’autre ce che-min, qui donne l’impression de ne mener nulle part. Un berger, qui rôdait dans le coin, nous a assuré que ces paysages sont transformés en zone d’épandage des eaux usées depuis plusieurs an-nées, alors que les gens, à leur corps défendant, se sont habitués à ces odeurs nauséabondes qui empestent les lieux sur plusieurs kilomètres. Des eaux bleuâtres, qui semblent à peine s’écouler sur une faible pente en aval de la Mitidja, provoquent l’asphyxie des vergers. Une fois en aval, nous ne sommes plus qu’à 14 m au-dessus de la Méditerranée. Des eucalyptus, dont les troncs baignent dans des eaux peuplées de joncs, semblent surgir du néant. Au milieu d’une strate herbacée bien dense, les cigognes, en quête de nourriture, emboîtent le pas à un troupeau de vaches en pâturage. Mais attention, ce paysage bien verdoyant n’est pas dû à Dame nature. «Cette exubérance de la flore lacustre n’est pas rassurante, puisqu’elle révèle la présence d’une pollution biologique due aux rejets riches en nutriments, notamment le phosphore et l’azote. Ces derniers sont issus, pour la plupart, des in-dustries du secteur de l’agroalimen-taire, des eaux usées domestiques et des pesticides utilisés par les agri-culteurs», explique Belaïdi Mou-loud, hydrogéologue à l’Agence

nationale des ressources hydriques, direction régionale de Blida.

VIEILLISSEMENT PRÉMATURÉ DES VERGERS ! Au manque flagrant de drainage des eaux de pluie et, plus grave encore, des eaux usées, la mauvaise herbe a envahi complètement des dizaines de vergers éparpillés de part et d’autre du chemin cahoteux qui vous mène à Boufarik. Un vieux briscard, sexagénaire, qui connaît bien la région, jure qu’on fait exprès et depuis des années, ces champs où poussent à merveille ces arbres qui donnent une excellente variété de clémen-tine, de pêche…, sont délaissés pour justifier leur déracinement et plus tard un bétonnagePreuve à l’appui, il nous mène droit vers un ancien verger, quoique bien clôturé, dont les arbres (agrumes) ont été complètement déracinés. Ce lieu sera sans doute remplacé par du béton. Vers la droite, au niveau de la localité de Ben Hamdane, d’un doigt vacillant, le sexagénaire nous montre une centaine de pêchers en état de dégradation avancée. «Tous

les vergers que je vous ai mon-trés sont encore jeunes et donnent encore des fruits de haute qualité, et ce, à condition qu’il y ait un mini-mum d’entretien : débroussaillage, désherbage et un petit labourage pour que la terre puisse respirer», explique-t-il. Notre passage sur les lieux coïncide avec une opération d’abattage de plusieurs eucalyptus de plus de dix mètres de hau-teur. Pour notre compagnon, cela n’est que l’arbre qui cache la forêt. Pour soi-disant ouvrir un chemin, construire une bâtisse…tout jus-tifie l’abattage des arbres, même centenaires. Le massacre des arbres d’ornement et des brise-vent, entre autres, ces fameux cyprès, protè-geant les champs agrumicoles de la Mitidja des violentes bourrasques des vents dominants, avait, lors des années 1990, soulevé un tollé dans la presse écrite. C’était surtout la ré-gion de Boufarik, Bouinan et Sou-maâ qui ont le plus souffert de ces coupes criminelles. Le phénomène, quoique à petite échelle, continue doucement, sournoisement, lente-ment, mais aussi sûrement. Chut! On massacre les arbres ! Sur les

lieux, de jeunes fellahs, ainsi qu’une cohorte de jeunes oisifs rêvant certainement d’un lendemain meil-leur, crient leur désolation à qui veut bien les entendre. Au-delà des revendications invariables, manque de commodités les plus élémen-taires, chômage, logement…,les habitants de Ben Chaâbane pointent un doigt accusateur : l’urbanisation des zones qui surplombent leur localité, à savoir les piémonts du Sahel. L’aggravation des problèmes d’inondation est due aussi au béton-nage des terres, ce qui augmente le ruissellement et diminue l’infiltra-tion. Cela risque aussi d’asphyxier de grandes parcelles d’arbres frui-tiers. Le morcellement des terres et le rétrécissement des vergers agru-micoles sont très visibles. Des par-celles de terre,de plusieurs hectares, sont entourées de murs en parpaing pour on ne sait quel futur projet. De nouvelles bâtisses naissent çà et là, le foncier de cette zone de la Miti-dja, qui semble bien caché et loin de tout contrôle, continue de rétrécir comme une peau de chagrin. Quant aux conséquences désastreuses…

Mohamed Abdelli

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EAU POTABLE À TIPASA

Risque de défi cit pour la saison estivaleLe déficit en eau potable menace la prochaine

saison estivale et le mois de Ramadhan dans la wilaya de Tipasa. Le ministre des Ressources en eau n’a pas manqué d’interroger le premier responsable de la Seaal sur son planning de travaux. Le wali s’est montré disponible, en offrant des assiettes de terrain pour permettre à la Seaal d’installer ses équipements. Les populations de la partie ouest de la wilaya de Tipasa continuent à souffrir de la sécheresse. Après le gel du projet de construction de la sta-tion de dessalement d’eau de mer d’Oued Sebt (Gouraya) (le site avait fait l’objet d’une visite de l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khalil, en 2009), le wali de Tipasa, après accord de M. Necib, avait proposé un site pour permettre l’ins-tallation de 2 monoblocs à Oued Sebt. Cette solu-tion atténuera légèrement la tension en matière de distribution d’eau potable. Le remplacement de 31 forages et la réhabilitation de 14 autres par la Seaal sont très attendus par la wilaya de Tipasa.

Cette même entreprise, dirigée par un cadre fran-çais, Jean-Marc Yann, doit installer les 29 vannes intelligentes programmées. Les besoins journa-liers en eau potable, pour la saison estivale dans la wilaya de Tipasa, sont théoriquement estimés à 350 000 m3. Un objectif qui ne sera pas atteint, en dépit des promesses. Le secteur de l’hydraulique s’est penché sur le captage de 200 sources. Toutes les initiatives tendent vers le renforcement des réseaux d’AEP, l’augmentation des capacités de stockage, la sécurisation de l’eau, la gestion de la ressource hydrique. Le ministre des Ressources en eau avait mis en garde la Seaal et Foremhyd, entreprise publique chargée de la réalisation des forages, de respecter leurs engagements, afin d’éviter les mauvaises surprises lors de la saison estivale 2013 à Tipasa, une wilaya qui enregistre un afflux très important d’estivants. On se sou-vient que le groupement d’entreprises italiennes, Pizzarotti/ Todini, chargé de construire le barrage

de Kef-Eddir (Damous), avait quitté le chantier, «marché résilié aux torts exclusifs du groupe-ment italien en date du 27 juin 2011», lit-on dans le document officiel. L’entreprise publique Cosider avait repris les travaux de ce barrage le 24 juin 2012. Le projet enregistre un retard. L’autorisation de pro-gramme initial du barrage de Kef Eddir est pas-sée de 6500 millions de dinars à 22 150 millions de dinars. C’est énorme. A-t-on faussé toutes les études de prix avant d’entamer les travaux de cet imposant ouvrage du secteur de l’hydraulique, un projet inscrit, faut-il le souligner, en 2006 ? Le ministre des Ressources en eau avait mis l’accent sur la ré-utilisation des eaux épurées au profit de l’irrigation des terres agricoles. «Toutes les actions doivent converger vers l’augmentation des capacités de production et de stockage de cette précieuse ressource : l’eau, dans la wilaya de Tipasa», conclut Necib Hocine. M’hamed H.

● Le problème des inondations est lié au bétonnage des terres● Cette situation a favorisé le ruissellement et a réduit l’infiltration des eaux.

Des arbres fruitiers sont délaissés pour justifier leur déracinement

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Peut-on dire que l’année 2013 est celle des grands

chantiers pour la wilaya de Annaba ? C’est, semble-t-il, affirmatif, puisque d’impor-tants projets sont déjà lancés et d’autre en voie de l’être. En plus des travaux du tunnel qui relie Seybouse à Sidi Brahim et ceux, la semaine dernière, de la ville nouvelle de Draâ Erriche, d’autres, nous dit-on, seront incessamment lancés. Il s’agit d’un pont de grande envergure qui fera le trait d’union entre les cités Pont-Blanc et Beni M’haffeur. Un autre chantier qui n’est pas des moindres, est celui de la réali-sation d’un port de plaisance dans la commune de Chétaïbi. De par leur importance, ces projets feront l’objet, demain, (9 avril) de la première session

ordinaire de l’APW. Contac-té, le P/APW, Laïd Hadji, a déclaré : «Au cours de cette session les élus aborderont le dossier des travaux publics de différentes zones et la création d’une EPIC pour le suivi des travaux de la nouvelle ville ; plusieurs projets sont en instance à cause de l’incom-pétence de certains membres de l’exécutif. J’ai chargé une équipe d’élus de faire une visite d’inspection pour s’en-quérir de l’état des travaux du pont de Seybouse, très attendu par la population locale. C’est un ouvrage d’art qui relie les cités de Seybouse à Sidi Brahim dont la réception des travaux est prévue en 2014. Le projet le plus important dans cette session est celui du tun-nel qui va relier Pont- Blanc

à Béni M’haffeur, dont l’étude a duré 5 ans ; un avis d’appel d’offres sera lancé dans les prochains jours pour choisir l’entreprise qui prendra en charge sa construction pour une délai de 2 ans. C’est le projet qui va endiguer les points noirs de la circula-tion routière à Annaba.» La directrice des travaux publics sera invitée par le P/APW à présenter ce grand ouvrage en présence de tous les secteurs concernés, l’hôpital et les ser-vices de l’hydraulique, entre autres. Quant au projet du port de plaisance, archivé depuis plusieurs années déjà, il sera implanté finalement à Chétaï-bi, commune touristique à 80 km du chef-lieu de wilaya, au lieu de Annaba. Le même élu s’explique à ce sujet : «Nous

allons procéder à la création du port de plaisance à la place du port de pêche, lequel va être transféré vers Chétaïbi qui va compter deux ports de pêche, un dans la ville et l’autre à la Fontaine roumaine. Des in-vestissements d’accompagne-ment seront créés telles une usine de glace et de casiers de poisson.» D’autres projets de moindre envergure figurent au menu de cette plénière à l’image du dédoublement de la voie routière reliant Annaba à Guelma le long des communes de Aïn Berda et El Hadjar. Une étude sera lancée pour la création d’une voie reliant Ras El Hamra à la rue du 1er Mai dont l’avantage est d’évi-ter aux transporteurs de faire demi-tour pour revenir. Leïla Azzouz

Le chef-lieu de la commune de Sidi Amar est livré à l’insalubrité et ses corollaires, les odeurs nauséa-

bondes et autres insectes à cause des dé-charges sauvages, des meutes de chiens errants et des bovins lâchés à longueur de journée à l’intérieur des cités. Cette situation intolérable a incité un groupe d’habitants à interpeller les auto-rités concernées pour que cesse cette dégradation avancée de leur cadre de vie. La correspondance qu’ils ont adressée au wali de Annaba met l’accent sur l’image lugubre des bâtisses aux murs lézardés, n’ayant jamais fait l’objet de ravale-ment ou d’un quelconque assainissement depuis leur construction en 1979, les vides sanitaires inondés depuis plusieurs années par les eaux usées, la prolifération

des rongeurs qui escaladent même les gaines d’aération et les colonnes mon-tantes pour accéder aux appartements… L’étanchéité des terrasses des bâtiments (qui attend une réaction de la part de l’OPGI), l’élagage des arbres, sont autant de préoccupations qui nécessitent une prise en charge urgente. Le CEM abandonné par la direction de l’éducation à cause du risque d’effon-drement, est devenu, au su et vu de tous, un lieu de débauche où tous les vices se côtoient de jour comme de nuit, et ce malgré les multiples appels des citoyens en direction des autorités de la commune. Le marché de fruits et légumes construit au niveau de la cité UV2, réceptionné pourtant en 2008, n’est pas encore opé-rationnel faute de commerçants qui

préfèrent la voie publique. Bref, malgré tous ces appels et actions des habitants, aucune réponse ne leur est parvenue des autorités communales, si bien que les problèmes ne font que s’accumuler au fil des jours. L’absence d’opérations de nettoiement et l’enlèvement de façon régulière des ordures et autres saletés qui jonchent pratiquement l’ensemble des quartiers, représentent les autres insuffisances auxquelles sont confrontés les services techniques de la commune à cause de l’éternel problème des pannes des camions à ordures. Les entreprises en sous-traitance avec l’APC ne trouvent pas mieux que de déverser les déchets au niveau du stade des jeunes qu’ils ont transformé en décharge publique à de la cité du 1er Mai. Tewfiq G.

El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 10

Les grands chantiers lancés

Une dégradation avancéeL ’état lamentable de la ville de Annaba, et partant le paysage

lugubre qu’elle offre à ses visiteurs, n’a pas laissé insensible la commune. Cette dernière a programmé des opérations d’en-vergure à l’effet de redorer le blason terni de la quatrième ville du pays. Ainsi, pour Farid Merabet, le P/APC, Annaba nécessite une mise à niveau sur tous les plans, surtout le chef-lieu. Et de préciser : «Nous sommes en train d’effectuer l’assai-nissement de la nomenclature budgétaire pour dégager des enveloppes qui seront réservées aux programmes les plus inté-ressants, dont la première étape concerne l’assainissement, la réhabilitation des espaces verts et la rénovation du centre-ville. Pour l’assainissement l’APC a d’ores et déjà dégagé 150 mil-lions de dinars du budget de wilaya et communal. Pour l’espace vert, une retenue de 30% de chaque budget est programmée en prenant en considération les besoins de l’environnement. Paral-lèlement une opération de rénovation des vieilles bâtisses sera lancée en collaboration avec l’OPGI.» L. A.

Des centaines d’étables d’élevage bovin qui remontent à la période de l’autogestion et la révolution agraire, sont

actuellement à l’abandon au niveau de la wilaya de Annaba, comme dans d’autres régions du pays. Un programme national prévoyant leur réhabilitation tarde encore à être mis en œuvre au moment où l’on parle de la relance et de l’organisation de la filière des viandes rouges et de celle du lait cru. Ce problème mérite d’être soulevé lorsqu’on sait que de grandes possibilités existent pour développer et promouvoir cette filière. La pré-sence, à Annaba, d’une délégation française de l’association interprofessionnelle des élevages et des viandes (Interbev) du 2 au 4 avril courant, ne s’insère pas dans ce cadre. Un partenariat avec les étrangers dans le domaine de la production de viandes rouges s’avérerait pourtant intéressant et pourrait contribuer à la couverture des besoins nationaux en la matière. En attendant que ce partenariat prenne forme, il serait bien de réhabituer les étables abandonnées. T. G.

Une vingtaine d’entreprises privées sont en colère contre le comité des marchés de la wilaya de Annaba. Ils se sont vus

refuser la régularisation de leurs marchés, lancés en urgence en 2011 sous l’impulsion de la même wilaya. Dans une lettre adressée au ministre de tutelle, ils dénoncent cette situation qu’ils ont qualifiée de préjudiciable à leurs entreprises et aux travailleurs qui se trouvent actuellement sans salaires. «On a fait appel à moi pour construire en urgence et pour des raisons de sécurité une clôture au niveau du pôle universitaire d’El Bouni. J’ai déposé mon dossier au comité des marchés, et après six mois, on m’a signifié un rejet pur et simple. Comment vais-je faire maintenant et qui va me rembourser mon argent ?» se plaint l’un des entrepreneurs concernés. M. -F. G.

Seize (16) agressions contre le couvert forestier dans la wilaya de Annaba ont été enregistrées depuis janvier 2013.

Ces cas ont fait l’objet de procès-verbaux qui ont été transmis à la justice, a révélé un cadre de la Conservation des forêts qui déplore de tels actes nuisant à l’environnement, déjà mis à mal par les rejets polluants en provenance des usines et des ménages. Outre l’abattage des arbres pour la production de charbon, ces agressions ont trait aux constructions sans autorisation en milieu forestier et au pillage du bois. Ce sont des dépassements inadmissibles, car leurs auteurs ont la possibilité de créer des microentreprises dans le cadre des différents dispositifs de soutien de l’Etat qui leur permettent d’accéder légalement aux activités liées à la forêt. T. G.

Au moment où tout le monde a exprimé son soulagement après l’éradication du marché Saf Saf, voilà que des ven-

deurs au noir ont renoué avec leur activité en investissant le trot-toir jouxtant la trémie menant vers Sidi Brahim, c’est-à-dire aux portes de la ville, pour proposer aux passants de la fripe interdite d’entrée au territoire national. Des riverains perturbés dans leur quiétude, interpellent les autorités à ce propos. A. S.

ANNABA INFO

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

ENVIRONNEMENTRÉHABILITATION DES ESPACES VERTSET ASSAINISSEMENT

ÉLEVAGE BOVIN DES CENTAINES D’ÉTABLES ABANDONNÉES

ENTREPRISE PRIVÉE DES ENTREPRENEURS DÉNONCENT

SEIZE AGRESSIONS CONTRE LES FORÊTS DEPUIS JANVIER 2013

L’INFORMEL INVESTIT LA TRÉMIE SIDI BRAHIM

● Ces cités-dortoirs créées dans les années 1970, n’ont fait, depuis, l’objet d’aucune opération de réhabilitation ou d’assainissement de la part de l’OPGI et de la commune.

CADRE DE VIE À SIDI AMAR

L’APC est la première interpellée

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 10

L’OPGI réalisera 2 500 habitations

ORAN INFO

APW

Tension autour de la désignation des présidents de commissions

MISSERGHINE LA COMMUNE CRÉE UN OFFICE DE TOURISME

THÉÂTRE 42 COMÉDIENS EN FORMATION À BOUISVILLE

COOPÉRATION LES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES À L’HEURE DU PARTENARIAT

BEL AIR UNE HABITATION PREND FEU

L a note du ministère de l’Intérieur et des Col-

lectivités locales adressée à l’APW d’Oran pour se mettre en conformité avec la loi quant au nombre de commis-sions autorisées, a été mise en application jeudi lors d’une session extraordinaire. Cette note a provoqué une tension au sein de l’APW dont le président a tenté de satisfaire la composante poli-tique de cette assemblée en mettant en place 14 commis-sions. Depuis la réception de la note, une tension a secoué

l’APW, et cela ne semble pas être fini avec l’installation de 9 commissions, jeudi dernier. L’élection des présidents de ces commissions, qui a été précédée dans les coulisses de l’APW d’une série de négociations, n’a pas été du goût de certains. D’entre ces derniers, les membres de la commission du tourisme, laquelle com-mission a été fusionnée avec la commission de l’agricul-ture. 5 membres de la pre-mière commission, ceux qui ont préparé le dossier de la

saison estivale qui sera pré-senté lors de la prochaine session de l’APW, affirment «ne pouvoir travailler avec l’actuel président dont ils contestent même la pro-cédure d’élection». Ces 5 membres affirment quitter la commission du tourisme et de l’agriculture. Il faut savoir qu’au sein de l’APW d’Oran, si parmi les élus, il y a eu des tensions pour le poste de président de commission à cause de l’indemnisation im-portante, 14 millions de cts, d’autres espéraient ce poste

pour son prestige étant en activité dans le secteur que couvre ladite commission. Le président de l’APW, M. Kazi Tani Abdelhak, a tenté de satisfaire les plus redoutés d’entre les élus en créant deux commissions ad hoc. Une commission de l’inves-tissement et une autre pour le suivi des grands projets de la wilaya. Sauf que les présidents et membres de ces commissions n’auront pas droit aux indemnisations autorisées par la loi. Hafida Benarmas

U n office communal de tourisme vient d’être créé dans la daïra de Boutlélis. Cet office, dont le siège est implanté

dans la commune de Misserghine, a pour mission de mettre en valeur les nombreuses potentialités touristiques de la région et mettre en valeur cette zone qui ne cesse d’attirer les nostal-giques et les curieux provenant de toutes les wilayas du pays et même de l’étranger. Selon des sources de la direction du Tou-risme, d’autres offices seront ouverts à travers le territoire de la wilaya, notamment dans les communes côtières. La direction du Tourisme lance ainsi un appel aux jeunes pour créer des offices de tourisme dans leur commune. La direction du Tourisme prend en charge le volet financier et assure égale-ment l’encadrement de ces offices «Le rôle quasi primordial des offices communaux du tourisme, qui auront pour mission de promouvoir les activités touristiques de la commune, d’aider et d’assister les touristes et d’informer ces derniers sur les pos-sibilités d’hébergement et de séjour», ajoute la même source. La généralisation de ces offices à travers les autres communes donnera sans doute un nouveau souffle dans le secteur tou-ristique. Ces offices communaux se regroupent autour d’une fédération de wilaya qui elle-même est sous contrôle de la Fédération nationale des offices du Tourisme. Celle-ci aura pour but de contrôler tous ces offices touristiques, de leur fournir des directives et de se charger de la subvention de ces offices. Notons que la ville de Boutlelis est à environ une trentaine de kilomètres à l’Ouest de la ville d’Oran. Elle abrite des sites tou-ristiques et balnéaires. Sa forêt, connue sous le nom de «la forêt de Msila» et ces deux plages Cap Blanc et Madagh, sont de très beaux coins pour les estivants, qui viennent chaque année de plusieurs régions de l’Ouest du pays. Cherifa K.

L e stage de formation des 42 comédiens appartenant aux dix troupes de 5 wilayas du pays a pris fin la semaine

dernière lors d’une cérémonie de clôture organisée au théâtre régional Abdelkader Alloula, initiateur de ce stage qui a débuté le 24 avril dernier dans un centre de vacances de Bouisville (corniche oranaise). Les stagiaires ont pu suivre durant cette période des cours de concentration-respiration, de souplesse du corps, de l’interprétation et les différentes techniques ayant un lien avec le vocal. Parallèlement, des cours d’histoire du théâtre national ont été dispensés par le romancier, journaliste et spé-cialiste du théâtre algérien, Bouziane Ben Achour. Les domaines de la régie et des métiers qui gravitent autour du théâtre ont fait également l’objet d’un atelier auquel ont pris part les stagiaires. Les cinq régions qui ont été concernées par cette période de formation sont Oran, Biskra, M’sila, Tlem-cen, Aïn Temouchent, Beni Saf et Arzew, rappelle-t-on. Des diplômes ont été remis aux participants à ce stage lors de la cérémonie de clôture. A. Belkedrouci

P oursuivant son cycle d’information et de sensibilisation entamé depuis le début de l’année au profit des investisseurs

et des opérateurs économiques espagnols et algériens, pour des opportunités de partenariat, le consulat général d’Espagne à Oran a organisé, dans la journée de mercredi, une rencontre au niveau de l’hôtel Royal. Celle-ci, animée par M. Aouad Boua-meur, directeur de l’agence ABC Bank d’Oran, a regroupé une quarantaine d’investisseurs et des opérateurs économiques des deux pays. Les travaux ont porté sur des exposés concernant les textes et lois en vigueur pour la réglementation des opérations de change et de transfert des devises ainsi que les avantages propo-sés dans le cadre de l’encouragement à la promotion de l’investis-sement privé. Selon M. Jose Manuel Rodriguez Martinez, consul général d’Espagne à Oran, plus de 200 entreprises espagnoles activent actuellement dans l’Oranie. T. K.

U n important incendie s’est déclaré dans l’après-midi de mardi dernier dans une habitation sise au quartier Bel

Air, plus précisément à la rue Benjerida, ex-rue des Alpes. D’importants dégâts matériels ont été enregistrés suite à cet incendie. Selon le propriétaire, une forte tension de l’électricité est à l’origine de cet incendie. Les pompiers qui sont intervenus pour éteindre le feu ont ouvert une enquête pour déterminer les causes réelles de cet incendie. H. B.

Une étude pour la réalisation d’un quota de 2 500 logements ruraux groupés a été lancée par les ser-

vices de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya d’Oran. Ce programme, initié dans le cadre de la fixation des populations locales et l’amélioration de la sécurité ali-mentaire, sera réalisé dans 39 zones répar-ties à travers l’ensemble des communes de la wilaya.L’Office doit, dans le cadre de ce projet, finaliser l’étude technique et lancer l’avis d’appels d’offres pour la réalisation de ces logements destinés à stimuler l’activité économique dans les zones rurales. En effet, la demande sur le logement rural à Oran n’était pas importante durant les

années précédentes. Cependant, avec les nouveaux projets d’intégration et de déve-loppement rural initiés par les pouvoirs publics, de plus en plus de fellahs ont exprimé leur souhait de bénéficier de ce programme. Dans ce contexte, 2 500 aides ont été octroyées durant la période allant de 2011 à 2012 dans le cadre des projets de l’habitat rural. Ce programme a fait l’objet d’une répartition sur les communes rurales selon le nombre d’habitants. La wilaya d’Oran a bénéficié d’un quota de 10 000 logements ruraux dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Une pre-mière phase de réalisation de 1 000 unités a été lancée l’année dernière. Au titre du précédent plan quinquennal, la wilaya a bénéficié de 500 aides pour réa-

liser des logements dans les zones rurales durant la période allant de 2005 à 2009. 14 projets ont été aussi retenus dans le cadre du Programme de développement rural intégré (PPDRI) pour l’exercice 2012. Ces actions portent sur les plantations fruitières, les corrections torrentielles pour la préservation des terres agricoles, la création de voies d’accès aux péri-mètres agricoles, la réalisation de brise-vents ainsi que la réalisation de logements ruraux. Les 14 projets vont toucher 5 700 familles, totalisant 30 000 habitants répar-tis sur les daïras de Boutlélis, Béthioua, Gdyel et Oued Tlélat pour un montant de 30 milliards de centimes. Ce programme vise à améliorer les conditions de vie des futurs bénéficiaires. Foued A.

● Ce programme, initié dans le cadre de la fixation des populations locales et l’amélioration de la sécurité alimentaire, sera réalisé dans 39 zones réparties à travers l’ensemble

des communes de la wilaya.

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ZONES RURALES

Il y a une grande demande en matière de logements en milieu rural

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KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 11

KABYLIE INFOTICHYTOURNOI DE TENNIS DE TABLELa Direction de la Jeunesse et des sports de la wilaya de

Béjaïa, de concert avec les établissements de jeunesse, a organisé une semaine de formation et d’information sur le tennis de table. En fait, sur le programme qui devait ponctuer cette manifestation seul le tournoi a eu lieu. On ne sait pas très bien où se situe la défection des formateurs qui devaient animer cette semaine de formation, mais toujours est-il que ceux-ci ont brillé par leurs absences. Ceci dit, les rencontres du tournoi, dont le volet organisation-nel a été confié à madame Djebiri Siham, directrice du CSP de Tichy, se sont déroulées dans de bonnes conditions. Durant trois jours, plus d’une soixantaine de joueurs venus des quatre coins de la wilaya se sont affrontés sur les quatre tables de ten-nis mises à leur disposition dans la grande salle omnisports du CSP. Au final, c’est le jeune Amrouche Fares de la maison de jeunes de Tazmalt qui prendra le dessus sur son vis-à-vis Si-gaa Samir, sociétaire lui aussi de la même maison de jeunes de Tazmalt dans un match plein de rebondissements où chacun des athlètes a montré de réelles dispositions. H. Adrar

ALGÉRIE POSTE LE SYNDICAT D’ENTREPRISE EN GROGNEDans une déclaration rendue publique, le syndicat d’entre-

prise Algérie Poste de la wilaya de Béjaïa, affilié à l’UG-TA, se dit outré par la suite donnée à l’engagement pris par le ministère de la tutelle, lors des derniers mouvements observés par les postiers, de satisfaire toutes les revendications des postiers avant la fin du mois de février. Il est constaté, peut-on lire dans la déclaration, que «l’augmentation salariale dont les postiers ont fait l’objet s’est soldée par des augmentations insignifiantes dont n’a bénéficié que certains guichetiers et les chefs d’établissement en ignorant les autres catégories de travailleurs». Cette omission, notent les rédacteurs, ne fait qu’attiser la colère des travailleurs lésés et prépare le terrain à des situa-tions conflictuelles. Concernant le volet «promotion», qui a pris une large place dans la déclaration, le syndicat exige que l’accès aux promotions se fasse sur des critères de sélection et d’aptitudes connus de tous et qui répondent aux lois en vi-gueur et demande l’annulation pure et simple des nominations prononcées dernièrement dans ce cadre. Par ailleurs, il est demandé aux autorités hiérarchiques des explications claires sur les revendications formulées portant sur la révision de la convention de branche, la révision de tou-tes les primes, le réaménagement des horaires d’ouverture et de fermeture et le repos hebdomadaire. Las des engagements sans lendemains, le syndicat termine sa déclaration en mena-çant de recourir à des mouvements de contestation si rien de concret ne vient ranimer l’espoir des travailleurs. B. B.

CHEMINIUNE SEMAINE DÉDIÉE AUX ARTS DRAMATIQUESLa maison de jeunes de Chemini a abrité du 21 au 26 mars

une semaine d’information sur les arts dramatiques avec la participation de 38 troupes théâtrales venues des quatre coins de la wilaya de Béjaïa. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du chef de daïra, des P/APC des quatre communes de la daïra, ainsi que du directeur de l’office des établissements de jeunes (ODEJ) de Béjaïa. Cette semaine d’information entre dans le cadre du programme concocté par cet office à travers bon nombre des établissements de jeunes de la wilaya.Les troupes théâtrales se sont relayées sur scène en face d’un public nombreux et un jury composé de quatre spécialistes des arts dramatiques. «Ce genre de manifestation est à en-courager car elle nous permet, nous les jeunes, de mettre en exergue nos talents et savoir-faire», déclare Salim, un jeune comédien. Le directeur de la maison de jeunes de Chemini, M. Bourad, affirme qu’au troisième jour du concours, le bilan est plus que satisfaisant, avec des représentations prodigieu-ses et un public d’un âge varié. «C’est un indice de la soif du citoyen pour tout ce qui a trait à l’univers culturel», dit-il. Il reste que l’édifice de cette maison de jeunes est dans un état lamentable en l’absence d’un aménagement adéquat.

Bachir Djaider

À quand l’éradication de la cité GMS ?

● Une partie de cette cité a été rasée en 2001 pour ériger sur le terrain ainsi récupéré 48 logements RHP semi-finis. Manque de chance, 18 unités ont été très vite

réformées par le CTC pour non-conformité aux normes de construction.

Les habitants de la cité GMS ont bloqué der-nièrement la RN 26

au lieudit Taharracht, dans la commune d’Akbou, après avoir fermé le siège de la Daïra les deux jours précédant leur action de rue, pour revendi-quer leurs relogements dans des conditions dignes. Malgré le recasement de 167 familles le 27 février dernier, plusieurs autres ménages habitent tou-jours cette cité bidonville da-tant de l’ère coloniale. Ces ha-bitants manifestent leur colère pour exprimer, affirment-ils, leur incompréhension quant aux critères de choix des heu-reux bénéficiaires ou plus exactement par rapport aux

raisons qui font qu’ils fassent partie des malheureux lais-sés pour compte. Mezeghna Tahar, 47ans, quatre enfants à charge, est né et vit encore à la cité GMS.«Ceux qui étaient contraints de fuir momentané-ment les conditions intenables de leur masure pour louer ailleurs n’ont pas été recensés par l’Administration», nous dit Messaoud Sebhi. Zahir-Tebbakh est un célibataire de 43 ans qui est né, qui a grandi et qui vit encore à la Cité. Amsili Laaziz, 47 ans, quatre enfants, vit dans une masure menaçant ruine. Et la liste est encore longue et peut contenir plus d’une dizaine de ménages criant à l’injustice. Nos inter-

locuteurs ne comprennent pas pourquoi «de nouveaux débar-qués sont relogés alors que les natifs de la Cité y languissent encore» et considèrent que «l’Administration a bâclé son travail». Le calvaire des habitants de la cité GMS perdure, pour rap-pel, depuis l’indépendance du pays. Une partie de cette cité a été rasée en 2001 pour ériger sur le terrain ainsi récupéré 48 logements RHP semi-finis, les finitions étant à la charge des recasés. Manque de chance, 18 unités ont été très vite réformées par le CTC pour non-conformité aux normes de construction. Leurs occu-pants ont fini par être recasés

le 18 octobre 2008 dans des logements sociaux sis au site Ex-caserne.«En 1963, seules 59 familles habitaient cette cité construite par les Fran-çais dans le cadre du Plan de Constantine. Le retard mis dans l’éradication de cet habi-tat précaire fait que, un demi-siècle plus tard, le nombre de ménages a été multiplié par quatre», apprend-on auprès des plus âgés. Cette Cité risque de constituer encore pour longtemps une tache noire dans le tissu urbain de la ville d’Akbou si les promesses de relogement du nombre res-treint de ménages qui reste ne soient pas tenues dans les meilleurs délais. H. A. D.

L’attribution des logements le 24 février dernier n’a pas fait que des heureux

Cheikh Aheddad revient cette semaineD ’imminentes personnalités

universitaires sont invitées au 2e colloque national sur la vie et l’œuvre de cheikh Ahed-dad qui aura lieu à Seddouk le 8 avril prochain pour donner un cachet scientifique à cet évènement commémoratif du 142e anniversaire de l’insur-rection de 1871. Les membres de l’association cheikh Ahed-dad, organisatrice du colloque, ambitionnent de faire sortir les festivités commémoratives du carcan des manifestations folkloriques. Des invitations sont adressées, selon les organisateurs, à toutes les personnalités ayant fait des recherches sur cheikh Ahed-dad et son œuvre. «Nous allons dégager un comité scientifique qui sera composé d’imminents chercheurs et universitaires in-vités à l’occasion pour donner une approche scientifique à la manifestation», projette Betta-che Ali, membre de l’associa-tion organisatrice et l’auteur

du livre «La vie de cheikh El Haddad et l’insurrection de 1871», en lançant un appel à toutes les bonnes volontés de s’impliquer pour la réussite de ce colloque. «Le colloque sur le cheikh El Haddad, person-nage aux multiples aspects, est une occasion pour évaluer les travaux effectués jusque-là en matière de recherche parus sous forme de livres et de documents audiovisuels et qui se sont traduits par des conférences qui ont mis en épigraphe la vie du cheikh et les dimensions histo-

riques de la région», a-ajouté le directeur du colloque. Les actes du colloque sur la vie de cheikh Aheddad qui ont eu lieu le 8 et 9 avril 2011 marquant le 140e anniversaire de l’insurrection de 1871, font l’objet d’une édition spéciale pour immortaliser l’événe-ment. On y trouve plusieurs chapitres. Une bonne partie du livre est consacrée, entre autres, aux interventions et conférences des participants à cette rencontre scientifique. Un autre chapitre est compo-sé des résumés des différents

articles de presse ayant traité l’événement. Les avis et les impressions des personnalités culturelles, religieuses artis-tiques et universitaires portant sur le colloque sont intégrale-ment rapportés dans le docu-ment que les initiateurs pro-mettent une autre édition revue et complétée. Dans ce sillage, ils lancent un appel à tous ceux et celles qui pourront être utiles par leur expérience et travaux sur le Cheikh de se rapprocher de l’association dont le siège se trouve à Sed-douk centre.

3e édition du semi marathonL ’association cheikh Belhaddad de Seddouk

Oufella a organisé la 3e édition du semi marathon le vendredi 5 avril sur un parcours de 22 Km. Tous les sportifs âgés de plus de 18 ans ont été invités à prendre part à cette compétition qui s’inscrit dans le cadre du programme du 142e anniversaire de l’insurrection de 1871. Pour le coup d’envoi, les organi-

sateurs ont choisi comme point de départ la maison de jeunes de la ville de Seddouk. Direction Taghzyout puis le village Akhnak via le hameau Mohali pour regagner Seddouk par la RN74. Pour M. Bettache, membre actif de l’association organisatrice, toutes les conditions ont été réunies pour réussir cette course. I. R.

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S P O R T S O U E S T

TOURNOI DE FOOTBALL Du foot pour lutter contre la drogue

CYCLISME 6 wilayas au menu

BASKET-BALL Le CRBT se prépare pour le tournoi du play down

ORBOF

Oued Fodda tenu en échec

ESM

De bon augure pour la suite

Un tournoi de football organisé dans le cadre de la sensibili-sation des jeunes contre la drogue s’est achevé hier par une

grande fête juvénile. Il a été l’œuvre de l’association des activités des jeunes de la wilaya d’Aïn Témouchent «Ness El Kheir» sous le slogan : «Fais de ta vie un espoir et non un malheur». En effet, y ont participé 16 équipes regroupant pas moins de 200 jeunes des communes de Sidi Safi, Aïn Témouchent et Sidi Ben Adda. Durant une semaine, un public nombreux, adultes et enfants, ont assisté aux matches disputés sur la pelouse du stade de proximité «Nedjma» dans le quartier populaire Moulay Mustapha d’Aïn Témouchent. Ainsi, les jeunes ont gratifié des spectacles d’un niveau footballistique très appréciable. Selon le président de Ness El Kheir M. Ouaddah M. Amine, «l’objectif tracé a été atteint. Par le biais de ce sport populaire, nous avons approché les jeunes des communes et des quartiers témouchentois pour les sensibi-liser contre la consommation des drogues et des stupéfiants». En second lieu, l’occasion a été offerte aux dirigeants des clubs de prospecter les joueurs qui composeront leurs futures équipes. Compte tenu de la finalité de ce tournoi, Ness El Kheir a honoré l’ex-joueur de l’EN de football, du CRT et ZSAT en la personne de Mérakchi Abdelhamid et autre joueurs ayant fait preuve de fair-play et de discipline. O. Salem

L a ligue de cyclisme de la wilaya d’Aïn Témouchent orga-nisera un tournoi régional de cyclisme le 19 avril prochain,

coïncidant avec la Journée nationale «Youm el ilm», a déclaré hier son président M. H.M. Bouchkara. Il est attendu la participation de plus d’athlètes coureurs affiliés dans les ligues de wilaya de l’Ouest, à savoir Oran, Mostaganem, Mascara, Sidi Bel Abbès et Relizane aux côtés des témouchentois relevant des sections de Chabat El Ham, Aïn Kihel, Hammam Bouhadjar, Améria et Aïn Témouchent. Le circuit est délimité entre les communes de Chabat El Ham et Aïn Témouchent, soit une distance de 6 km. En attendant la confirmation d’autres sections du Centre du pays. La distance à parcourir diffère d’une catégorie à une autre : 105 km pour les séniors et juniors, 70 km pour les cadets, 50 km pour les minimes et enfin 20 km pour les écoles. Au bonheur de la discipline de cyclisme, cette course régionale sera sponsorisée par l’entreprise publique Trans canal de Chabat El Ham qui a été vivement saluée par l’ensemble des sportifs et de la population témouchentoise. O. S.

Comme il fallait s’y attendre, le club de basket-ball de la super division CRB Témouchent a été contraint de jouer le tournoi

du play down pour connaître son éventuel sort entre le maintien et la relégation. Voici la troisième année consécutive qu’il se classe en dernière position au classement général du championnat de sa poule et il s’échappe de la relégation de justesse. Pour cette nouvelle aventure, le cinq témouchentois se prépare sérieusement dans la salle OMS Larbi Benjerid pour disputer les premiers matches les 19 et 20 avril prochain à Aïn Turck (Oran) avant d’aller à Bordj Bouarreridj, les 26 et 27 du même mois et terminer le tournoi les 3 et 4 mai 2013 dans une salle non encore précisée entre Tipaza ou Staouéli. Selon M. Ikhlef, «les joueurs effectue-ront des entraînements à raison de deux fois par jour. Malheureu-sement, le joueur malien, dernier, n’est pas encore qualifié par la Fédération algérienne de basket-ball.». O. S.

L’ORB Oued Fodda a été tenu en échec à domicile par le CRB Aïn El Turck

(0-0), vendredi dernier, pour le compte de la 25e journée du championnat d’inter-régions de football, groupe Ouest.L’Olympique a ainsi raté l’oc-casion de se rapprocher du groupe de tête devant un adver-saire qui occupe pourtant la 13e place au classement. Essouf-flement ou simple accident de parcours ? L’avenir nous le dira. L’arbitre de la ren-

contre a également été pointé du doigt. Toujours est-il que les représentants de la Ville des Oranges ont encore toutes leurs chances de terminer le championnat parmi les trois nouveaux promus en natio-nale amateur, pour peu qu’ils reprennent confiance. Selon le document diffusé lors de la récente AG de la FAF, les deux premiers de chaque groupe ainsi que le meilleur troisième de la division inter-régions ac-cèderont en division nationale

amateur. A cinq journées de la fin, l’équipe est quatrième et compte onze points de retard sur le leader, l’ES Arba. Toute-fois, les hommes du président Fodil Goumidi ont la possibi-lité de se rattraper lors des pro-chaines rencontres, d’autant plus qu’ils ont encore cinq matchs à disputer, dont deux à domicile. Ils savent qu’ils doivent engranger le maxi-mum de points pour espérer terminer la compétition parmi le trio de tête. A. Yechkour

Avec cette victoire enregistrée ce vendredi, les Espérantistes de Mostaganem ont réussi

une bonne affaire en prévision de son opéra-tion maintien. Qui l’eut cru, il y a quelques semaines alors que le club était en bute à une crise aiguë ? Ce succès retentissant qui intervient deux semaines après avoir été stoppés par l’USM Annaba, l’Espérance dénote de la bonne volonté affichée par cette formation où l’amalgame jeune et ancien, sous la coupe de l’entraîneur Ousmane, est une réussite sur tous les plans, ce qui est de bon augure pour la suite du parcours. Ce vendredi, face à son adversaire du jour, l’AS Khroub, la formation d’El Haouata

a montré sur le terrain un visage séduisant avant de planter une banderille meurtrière. La suite fut certes difficile pour les camarades de Belahouel, mais ces derniers opposèrent une farouche résis-tance en défendant bec et ongles leur surface de réparation. Donc, chapeau pour les hommes de la ville de Mimosa qui peuvent s’accrocher au groupe. A la fin de la rencontre, joueurs, staff technique et dirigeants étaient aux anges. L’entraîneur Ousmane n’a pas manqué d’expri-mer sa joie. «Je suis satisfait de ce résultat. Les joueurs sont à féliciter. Nous formons un groupe. On a repris confiance et on doit continuer sur cette voie», conclura-t-il. A. Taoui

Soucis financiers

Le Sarii croit au maintien

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MCS HANDBALL

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Le club prestigieux de handball de la ville des eaux a procuré et procure toujours des moments d’émotion et de joie depuis plus d’une cinquantaine d’années avec des résultats excellents malgré de très faibles subventions qui risquent d’étouffer, à tout moment ,ce grand club évoluant en excellence. «Le sempiternel problème d’argent réapparaît et de manière accrue à tel point que les joueurs n’ont pas encaissé depuis six mois, situation fort fâcheuse et peu enviable qui s’est compliquée avec des dettes atteignant 750 millions de cts», nous dira Nouar, président du club. Nous apprenons auprès des entraîneurs que 300 jeunes filles et garçons sont sans matériel pédagogique et équipement sportif. Par ailleurs, depuis plus de huit mois, le club phare est sans salle et s’entraîne dans les villages avoisinants d’Aïn el Hadjar et Daoud, situés respectivement à 10 et 40 km de Saïda. La salle Hamada sise à el Badr est fermée pour de simples travaux de revêtement depuis 7 mois. Les seniors ne peuvent pas s’entraîner dans la salle Othmani en raison des panneaux de basket qu’on ne peut déplacer. Nouar ajouta : «Le championnat débutera le 12 avril avec 14 clubs avec la venue de Derouaz, un grand homme qui connaît bien le handball algérien et qui apportera un plus au développement de cette pratique sportive.» S. A.

Sans être étincelante dans son match face à l’Olympique de Médéa, la formation de Perrégaux, qui nous a habitués à mieux, a néanmoins réussi à enregistrer un bon point de son périlleux déplacement à Tighenif (wilaya de Mascara) face à une formation de la ville de Titteri en perte de vitesse. En effet, les protégés de Bordji ont tout de même éprouvé de grosses difficultés face aux poulains d’Achouri, en adoptant une stratégie basée sur la prudence avec un milieu de terrain très renforcé ne laissant que Belhadj et Khalf Allah en pointe. En seconde période, Rahmouni recadra son équipe avec un quadrillage du terrain et un pressing sur le porteur du ballon. Les locaux furent certes entreprenants mais sans résultat, au grand bonheur des visiteurs qui appréhendaient énormément cette sortie. Toujours est-il que du côté de Bordji et de ses dirigeants, ce point ramené de l’extérieur est bon pour le moral. «Le plus important, c’est de demeurer loin de la zone des turbulences». A. T.

RELIZANE EN DEUIL Lahmar Mohamed n’est plus Lahmar Mohamed dit «Tebch», une grande figure du sport au Rapid de Relizane, s’est éteint ce jeudi à l’âge de 50 ans, à Oran où il était hospitalisé au centre hospitalo-universitaire 1er Novembre d’Oran et inhumé, hier, au niveau du cimetière de Sidi Abdelkader où une grande foule, composée de sportifs et de ses coéquipiers, l’a accompagné à sa dernière demeure. Lahmar Mohamed dit «Tebch» était un grand serviteur du sport, et grâce à lui, la petite reine continue d’exister au Rapid de Relizane. On rappellera qu’il débuta comme joueur en 1980 avec le RC Relizane. Après cette étape, il a rejoint la ville des Roses, l’USM Blida pour une durée de deux saisons consécutives avant d’opter pour l’Espérance de Mostaganem pour un long bal. Faisant partie des joueurs qui ont lutté pour l’accession de l’équipe du Rapid de Relizane durant l’exercice 1984/1985. Puis sa dernière étape, le défunt a rejoint son équipe d’enfance, le Rapid de Relizane jusqu’ à la fin de sa carrière. A. T.

L’Olympique a ainsi raté l’occasion de se rapprocher du groupe de tête

Chapeau pour les hommes de la ville des Mimosas qui peuvent s’accrocher au groupe

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I N T E R N A T I O N A L E

L’ironie du sortREPÈRE

IL ÉVOQUE L’EFFET DOMINO EN CAS DE CHUTE DE SON RÉGIME

Les menaces de Bachar Al Assad

Le président syrien, Bachar Al Assad, a encore tenté le week-end dernier de prou-

ver qu’il est indispensable à la sauvegarde des équilibres géo-politiques et géostratégiques au Moyen-Orient. Confronté à une rébellion depuis deux ans, M. Al Assad a ainsi averti qu’une chute de son régime aurait l’«effet domino» sur la ré-gion et qu’elle la déstabiliserait «pendant de longues années». «Tout le monde sait que s’il y a partition de la Syrie, ou si les forces terroristes prennent le contrôle du pays, il y aura contagion directement dans les pays voisins», a-t-il déclaré dans une interview à deux mé-dias turcs, diffusée intégrale-ment vendredi sur la page face-book de la présidence syrienne. «Puis il y aura un effet domino dans des pays peut-être loin du Moyen-Orient, à l’Ouest, à l’Est, au Nord et au Sud. Cela voudra dire une instabi-lité pendant de longues années, voire des décennies», a encore prévenu le président syrien. M. Al Assad refuse toujours de quitter le pouvoir et assimile les rebelles, qui veulent la chute de son régime, à des «terroristes». Partant de ce principe, il a lié

l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition à la non-ingérence de l’étranger. «Il faut que ce soit un dialogue intersyrien sans ingérence étrangère. C’est la seule ligne rouge. Ce pays appartient à tous les Syriens, ils peuvent discuter de ce qu’ils veulent», a affirmé le président syrien. Particulièrement impli-qué dans le conflit, le président Barack Obama va, pour sa part, recevoir en avril et mai plusieurs dirigeants de pays du Moyen-Orient alliés des Etats-Unis, dont le Turc Recep Tayyip Erdogan et le roi Abdallah II de Jordanie, pour évoquer en particulier le dossier syrien. La Syrie figurera également au menu des discussions entre M. Obama et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, attendu jeudi prochain dans le Bureau ovale.

LES KURDES SE METTENT DE LA PARTIE

Sur le terrain, les combats entre l’armée syrienne et l’opposi-tion armée continuent à faire rage dans plusieurs régions du pays. Les rebelles syriens se sont emparés vendredi d’un barrage près de la frontière jordanienne, sur une autoroute

menant à Damas, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), tout en signalant une intensification des combats près de la capitale. Plus au nord, des combats se poursuivaient à Alep, dans le quartier stratégique de cheikh Maqsoud, dont les hauteurs per-mettent de dominer une partie de la métropole, et dans la zone de l’aéroport international, assiégé par les rebelles depuis février. L’armée de l’air a bom-bardé hier ce quartier kurde, tuant au moins cinq civils et en blessant plusieurs autres. Ce raid aérien intervient après plusieurs jours d’intenses com-bats opposant les combattants kurdes aux troupes loyalistes et l’arrivée dans le secteur de rebelles. Le secteur visé par le raid est sous le contrôle du Parti de l’union démocratique (PUD), l’aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, turc kurde). Jusqu’à pré-sent, les Kurdes de Syrie étaient divisés sur la guerre civile dans le pays, la plupart essayant de conserver une position de neutralité. Par ailleurs, l’avia-tion a bombardé deux quartiers de Damas, Al Hajar Al Aswad (sud), et Qadam (sud-ouest),

a indiqué l’OSDH. L’aviation a également visé Yabrud, près de Damas, et Qousseir, dans la province de Homs (centre), tandis que les chars de l’armée bombardaient les enclaves re-belles de Homs. De son côté, le Premier ministre de la rébellion syrienne, Ghas-san Hitto, fraîchement installé dans ses fonctions, a entamé des consultations pour former un gouvernement intérimaire dont l’autorité s’étendra à l’en-semble de la Syrie. La Coali-tion nationale de l’opposition a annoncé, dans un communiqué rendu public hier, la création de onze ministères (Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Administration locale, Econo-mie et Ressources publiques, Education, Agriculture et Eau, Santé, Infrastructures, Aide et Justice). Celle-ci a précisé que les piliers du régime de Bachar Al Assad ou «ceux ayant com-mis des crimes contre le peuple syrien» ne pouvaient pas faire partie de ce gouvernement. Celui-ci aura-t-il vraiment une chance d’être pris au sérieux par la population ? Difficile à dire. L’opposition syrienne est, rappelle-t-on, divisée sur la nécessité de mettre sur pied un gouvernement intérimaire et sur le choix de M. Hitto. Juste après son élection, une douzaine de membres éminents de la Coali-tion ont d’ailleurs dénoncé des pressions du puissant bloc des Frères musulmans et suspendu leur participation. Dénonçant l’absence de consensus dans la désignation de M. Hitto, les re-belles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont également refusé de le reconnaître. Quand on sait le poids de l’ASL sur le terrain, il est aisé de comprendre que M. Hitto et ses ministres n’auront donc pas grand-chose à gérer. Du moins pas pour le moment encore ! Aniss Zineddine

L e puissant syndicat tunisien UGTT a accusé hier le gouver-nement dirigé par les islamistes d’Ennahda de protéger une milice responsable de violences en refusant de les poursuivre

pour une attaque en décembre contre la centrale syndicale. «Il y a une absence de volonté politique de reconnaître que l’UGTT a été l’objet d’agressions de la Ligue de protection de la révolution (LPR...). Nous lançons un cri d’alarme pour sauver la Tunisie de ces milices, de ces bandes», a déclaré à la presse le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi. L’Union générale tunisienne du travail, qui entretient des relations très tendues avec Ennahda, a lancé ces accusations après l’échec d’une commission d’enquête mixte à établir un rapport sur des violences ayant opposé des militants de la LPR et des syndicalistes en décembre. Selon le syndicat, un rapport de police, des vidéos et témoignages recueillis lors de ces événements «prémédités» ainsi que de précédentes attaques dans d’autres villes prouvent que la Ligue cherche à «faire pression par la violence sur l’UGTT pour qu’elle accepte les choix du gouvernement». Les représentants des autorités dans la commission d’enquête n’ont cependant pas sous-crit à ces conclusions. L’UGTT, qui revendique des centaines de milliers d’adhérents, et le parti Ennahda, principale force politique du pays, s’accusent régulièrement l’un l’autre de provocations et de violences. Signe de la puissance du syndicat, la grève générale à laquelle il avait appelé après l’assassinat le 6 février de l’opposant anti-islamiste Chokri Belaïd avait paralysé la Tunisie. Dernier conflit en date, l’UGTT a accusé cette semaine le pouvoir de chercher à limiter le droit de grève dans la Constitution en cours d’élaboration. Des partisans d’Ennahda estiment pour leur part que l’UGTT est responsable d’une partie des tensions dans le pays en multipliant les grèves qui paralysent régulièrement des pans entiers de l’économie. R. I.

SAHARA OCCIDENTAL

La Minurso doit surveiller les droits de l’hommeL’organisation des droits de l’homme, Amnesty International,

a appelé, dans son dernier rapport, le Conseil de sécurité de l’ONU, à inclure la surveillance des droits de l’homme dans la mission de la Minurso au Sahara occidental. Un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental permet-trait de fournir des rapports «indépendants et impartiaux» sur la situation actuelle des droits de l’homme, a souligné l’organisation qui s’inquiète dans son rapport des violations continues des droits de l’hommes dans les territoires sahraouis occupés, notamment concernant les libertés d’expression, d’association et de réunion. «Ces dernières années, les Sahraouis militants en faveur des droits de l’homme ont été confrontés à des restrictions dans leur travail, au harcèlement et à la surveillance par les forces de sécurité et, dans certains cas, à des poursuites judiciaires», note l’organisa-tion dans son rapport. Amnesty International a souligné, dans ce cadre, que des militants sahraouis favorables à l’indépendance ont été emprisonnés suite à des manifestations réclamant le droit à l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, et certains ont été torturés ou maltraités pendant les interrogatoires par des policiers maro-cains. «La répression d’un rassemblement pacifique le 23 mars dernier, organisé à El Ayoune, est une indication claire que le Sahara occidental continue d’être une ligne rouge pour les auto-rités marocaines, et que l’expression pacifique des Sahraouis des vues contraires à la position officielle marocaine sur le Sahara occidental est réprimée», précise l’organisation. «La dispersion par la force de la manifestation au Sahara occidental par les forces de sécurité marocaines lors de la visite de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Chris-topher Ross, souligne la nécessité de surveillance des droits de l’homme par la Minurso», a encore ajouté Amnesty International. Par ailleurs, des associations britanniques pour le respect des droits de l’homme continuent de dénoncer les violations de ces droits au Sahara occidental. Sous le slogan «Agir maintenant pour les droits de l’homme au Sahara occidental», la Western Sahara Campaign (WSC) a affirmé aussi que le peuple du Sahara occidental a besoin d’un organisme de surveillance «permanent et indépendant» des droits de l’homme, mandaté pour rendre compte directement au Conseil de sécurité des violations subies par les Sahraouis. Le Sahara occidental, considéré depuis 1964 par l’ONU comme un territoire non autonome, est la dernière colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975. APS

TUNISIE

L’UGTT accuse le pouvoir de couvrir une milice pro-islamiste

Par Hassan Moali

C ’est un Irak exsangue qui s’apprête à «fêter», dans le sang et les larmes, le

dixième anniversaire de la chute du régime de Saddam Hussein. Et comme pour rappe-ler que ce pays détruit par les Américains et leurs alliés au prétexte d’y installer une démocratie, un attentat kamikaze, commis hier en plein meeting électoral, a fauché une trentaine de personnes à Baqouba, au nord de Baghdad. Une autre preuve, s’il en était besoin, que l’invasion irakienne de George Bush en 2003 fut et est encore une expédition punitive et point une mission libératrice. Ces attentats meurtriers, qui font couler le sang des milliers d’Irakiens, constituent un terrible boomerang qui explose aux visages des ex-faucons de la Maison-Blanche et leurs successeurs qui s’en lavent les mains

d’un désastre, quoi qu’on dise, américain. Ironie du sort et de l’histoire, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, John Kerry, va effectuer demain et après-demain une tournée au Proche-Orient, mais n’ira pas à Baghdad participer à la «fête».La logique aurait voulu, en effet, que les Etats-Unis, qui se gargarisent de leur prétendue mission libératrice de l’Irak, s’associent à cet heureux événement. Mais Obama comme Kerry et certainement la «force du mal» George Bush savent que le temps est loin d’être aux réjouissances dans un pays voué à vivre encore des décennies rouge sang. L’Irak n’est que le mauvais souvenir d’une «promesse» américaine qui n’engage que ceux qui l’ont naïvement crue… En détour-nant son regard de l’Irak, Barack Obama signifie qu’il n’entend point assumer le cadeau empoisonné de son prédécesseur.

C’est pourquoi, son secrétaire d’Etat, John Kerry, ne jugera pas utile de faire un cro-chet par Baghdad. Pour les Etats-Unis, la mission en Irak est terminée : le pays est à genoux et son président si craint par certains de ses voi-sins alliés (Israël, Arabie Saoudite..) n’est plus de ce monde. Place maintenant à son ennemi d’hier, l’Iran, et accessoirement la Syrie et le Hezbollah pour faire place nette à l’Etat hébreu. Quant au sort des millions d’Irakiens qui vivent la peur au ventre sous la botte des seigneurs de la guerre d’Al Maliki, Obama et son Administration n’en ont cure. En Irak comme en Afghanistan et même en Libye, les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux servent la même recette : séduire puis abandonner. Dans le lexique bushien cela s’appelle le «chaos constructif». Quelle supercherie sémantique ! H. M.

Le Liban s’est doté hier d’un nouveau Premier ministre, Tammam Salam, une personnalité politique de consensus qui s’est aussitôt engagé à protéger son pays des répercussions du conflit en Syrie voisine. «Le président de la République, Michel Sleimane, a chargé M. Salam de former un gouvernement», a annoncé la Présidence en début d’après-midi. La nomination de ce membre modéré de l’opposition survient deux semaines après la démission du gouvernement de Najib Mikati au sein duquel le camp du Hezbollah était très influent, suscitant des craintes d’un vide et d’une déstabilisation du Liban déjà fragilisé

par la guerre en Syrie. Député de Beyrouth, âgé de 67 ans, Tammam Salam a reçu le soutien de la majorité des groupes parlementaires, notamment celui de l’opposition appuyée par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, du camp du puissant parti chiite Hezbollah, soutenu par Téhéran et Damas. «Je suis conscient qu’il s’agit d’une période sensible, qu’il y a des échéances importantes (législatives 2013) et j’espère que les dirigeants politiques poursuivront les consultations dans le même esprit positif (...) en vue de former un nouveau gouvernement», a indiqué M. Salam, peu après avoir été nommé au poste. A. Z.

NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU LIBAN

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1/3des adultes souffrent d’HTA dans le monde

17,3

2 MILLIONS

1 MILLIARD 156 MILLIONS

millions de décès enregistrés en 2008 suite aux maladies cardio-vasculaires

d’hypertendus en Algérie à l’horizon 2020

le nombre d’hypertendus dans le monde en 2025, selon l’OMS

LES CLÉS

El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 15

S A N T É

JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ

UN TENSIOMÈTRE POUR TOUS CONTRE L’HTA

QUESTIONS-RÉPONSES SUR L’HYPERTENSIONL ’hypertension, ou tension artérielle élevée,

est une maladie qui se caractérise par une pression élevée en permanence du sang dans les vaisseaux sanguins. Le sang est transporté dans les vaisseaux à partir du cœur vers toutes les parties du corps. Plus la pression est élevée, plus le cœur doit pomper. La tension artérielle nor-male d’un adulte est établie à 120 mmHg quand le cœur se contracte (pression systolique) et à 80 mmHg quand le cœur se relâche (pression dias-tolique). Quand la tension artérielle systolique est supérieure ou égale à 140 mmHg et/ou que la tension artérielle diastolique est supérieure ou égale à 90 mmHg, la tension artérielle est consi-dérée comme élevée. L’hypertension se mani-feste parfois par les symptômes suivants : maux

de tête, essoufflement, étourdissement, douleurs thoraciques, palpitations et saignement du nez. Toutefois, la plupart des personnes souffrant d’hypertension ne ressentent aucun symptôme. Pourquoi l’hypertension est-elle dangereuse ? Plus la pression artérielle est élevée, plus le risque est grand d’endommager le cœur et les vaisseaux sanguins au niveau des organes essen-tiels, comme le cerveau et les reins. Si elle n’est pas contrôlée, l’hypertension peut entraîner une crise cardiaque et un grossissement du cœur, aboutissant à une insuffisance cardiaque. Les vaisseaux sanguins peuvent développer des ren-flements (anévrismes) et des points faibles qui favorisent leur obstruction et leur rupture. La pression dans les vaisseaux sanguins peut provo-

quer une hémorragie cérébrale ou un accident vasculaire cérébral. L’hypertension peut égale-ment être à l’origine d’une insuffisance rénale, d’une cécité et d’une déficience cognitive. Les conséquences de l’hypertension, pour la santé, peuvent être aggravées par d’autres facteurs qui augmentent les risques de crise cardiaque, d’ac-cident vasculaire cérébral et d’insuffisance rénale. Ces facteurs sont notamment le taba-gisme, la mauvaise alimentation, l’usage nocif de l’alcool, le manque d’activité physique et l’exposition à un stress permanent, ainsi que l’obésité, l’hypercholestérolémie et le diabète sucré. Comment l’hypertension peut-elle être préve-nue et traitée?

Tous les adultes devraient faire contrôler leur tension artérielle. Si cette dernière est élevée, ils doivent consulter un agent de santé. Certaines personnes par-viennent à limiter leur tension artérielle en chan-geant de mode de vie, par exemple en arrêtant de consommer du tabac, en mangeant sainement, en faisant régulièrement de l’exercice physique et en évitant de boire de l’alcool. Réduire sa consommation de sel peut également avoir un effet positif. Pour d’autres, ces changements ne suffisent pas et la prescription de médicaments est nécessaire pour réguler la tension artérielle.

D. K.

La Journée mondiale de la santé est consacrée, cette année, à l’hypertension artérielle, qui

constitue un problème majeur de santé publique. La prévalence la plus forte chez l’adulte est observée dans cer-tains pays africains à faible revenu, où elle dépasse bien souvent les 40%, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui pré-cise que l'HTA accroît le risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance rénale. Plus d’un adulte sur trois dans le monde souffrent d’hypertension artérielle (HTA), une proportion qui augmente avec l’âge : 10% pour les 20/39 ans et 50% pour les 50/59 ans, indique l’OMS, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, qui a lieu le 7 avril de chaque année. L’OMS met en garde contre une HTA mal traitée car elle peut provoquer la cécité, l’aryth-mie, voire même l’insuffisance car-diaque. Les syndromes hypertensifs sont aggravés par plusieurs facteurs, notamment le diabète ou l’obésité. Les chiffres de l’OMS révèlent que 12 % de la population mondiale, les femmes en majorité, souffrent d’obé-sité. Les maladies chroniques, y com-pris l'HTA, sont à l’origine des 2/3 des décès enregistrés dans le monde, sou-ligne encore l’autorité mondiale de la santé, rappelant que des efforts de prévention et de traitement permettent de réduire l’impact de la maladie. Cet

objectif est réalisable, ajoute l’OMS, en diminuant la consommation de sel et en adoptant un régime alimentaire sain et équilibré. La lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, mais aussi la pratique d’une activité sportive sont fortement recommandés à cet effet. Pour améliorer le dépistage et encourager les

comportements sains, l’autorité de santé compte lancer, prochainement, une campagne qui aura pour but de sensibili-ser les populations aux causes et aux conséquences de l’hy-pertension et d'encou-rager les adultes à véri-fier régulièrement leur tension artérielle. L’OMS recommande dans ce cadre de mettre le tensiomètre à la portée de tous, appelant les autorités nationales et locales à encourager les

com-p o r t e -

ments favo-rables à la santé. En Algérie, le

ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière prévoit

qu'à l’ho-

rizon d e

2015 il y aura plus de

1 600 000 hypertendus âgés de

60 ans et plus, et qu'en 2020 le chiffre dépassera les 2 millions.

L’hypertension artérielle (HTA) touche actuellement en Algérie 49% de la population âgée de 60 ans et plus et risque de toucher à l’horizon 2015 plus de 1 600 000 personnes, a précisé la directrice adjointe au ministère de la Santé, chargée de la prévention des maladies non-transmissibles, Djamila Nadir, le 7 avril lors de la Journée mondiale de la santé. L’HTA occupe en Algérie la première place en termes de prévalence des maladies non trans-missibles, avec un taux de 26% chez le sujet adulte âgé de 25 ans et plus, a déclaré la responsable qui s’appuie sur une étude réalisée par le ministère, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les maladies cardio-vasculaires (MCV) ont doublé ces dernières années en Algérie, puisque les motifs de consul-tation pour MCV sont passés de 4,4% en 1990 à 8,87% en 2002 et ont été prédominés par l’HTA dans 60% des cas.

Djamila KourtaEn Algérie, le taux de prévalence de l’HTA a été estimé entre 27 et 33% causant la mortalité de 6% des cas, 62% d’AVC, et 49% de cardiopathies.

LA CIBLE TENSIONNELLE LOIN DE L’OBJECTIF L’Atteinte de la cible tensionnelle (ACT) n’a pu être réalisée que chez 23,5% d' hypertendus, selon une étude scientifique menée par les laboratoires Sanofi, en collaboration avec des médecins des secteurs public et privé. Cette prévalence est variable en fonction de plusieurs paramètres. Elle est meil-leure chez le sujet de sexe féminin (24,8%) par rapport au sujet de sexe masculin (21,1%). Un échantillon de plus de 2000 hypertendus, dont 1534 femmes et 891 hommes âgés de plus de 18 ans, a été traité et suivi en ambulatoire par 123 médecins, dont 64 généralistes, 37 internistes et 22 cardiolo-gues. L’étude qui a concerné plusieurs régions du pays, dont 91% du Centre, 22% de l’Est, 21% de l’Ouest et 8% de la région de Biskra, vise à définir la prévalence de l’Atteinte de la cible tensionnelle chez un échantillon de malades connus et suivis médicalement. Elle a aussi pour objectif de détermi-ner les facteurs ayant entravé la réalisation de l’ACT et les raisons de ce déséquilibre. Il a été démontré que la prévalence de l’hypertension artérielle est plus élevée en cas d’absence

de pathologie associée : diabète, insuffisance rénale (39%), alors que la prévalence la plus basse est retrouvée chez le sujet diabétique (9,7%). Selon l’étude, si un sujet est hyper-tendu pendant plus de dix ans, ses chances d’atteindre la cible tensionnelle sont de 16,6%, alors que l’ACT peut être réali-sable chez les patients soumis à une bithérapie à hauteur de 25,9% et de 23,7% pour les personnes qui suivent une mono-thérapie. Parmi les facteurs ayant rendu l’ACT difficile,on retrouve le tabagisme avec 18,1%, et ce, en raison de l’effet antagoniste du tabac sur l’efficacité des anti-hypertenseurs. Il est à noter que l’augmentation du nombre d’anti-hyperten-seurs influe négativement sur l’Atteinte de la cible tension-nelle (24,8%) pour la mono ou la bithérapie et 18,5% pour la trithérapie. L’étude PACT montre que des efforts importants doivent être faits afin d’améliorer la prévalence de l’Atteinte de la cible tensionnelle, en particulier chez le sujet diabétique ou ayant une insuffisance rénale, afin de diminuer la morbi-mortalité de cette redoutable affection. D. K.

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 16

C U L T U R E

Vol de pigeon par une aube algéroise

Par Djilali Khellas

E l Hadj M’hamed El Anka chante: El h’mam li rabitou m’cha a’lia.

(Le pigeon que j’ai apprivoisé m’a quitté). Le plus beau poème écrit par feu Mustapha Toumi en 1972. Il est trois heures du matin, ce 3 avril 2013.Mustapha Toumi, le grand poète, le chantre de l’Algérie, ce pays poétique, s’est éteint après une longue maladie. Quel malheur pour les Algériens ! Quel malheur pour El Hadj M’hamed El Anka, qui chantait dans sa tombe: El h’mam li rabitou m’cha a’lia. Sois tranquille ô grand chanteur, sois heureux et jubile jusqu’à mourir…Mustapha Toumi arrive. Que dis-je ? Déjà, il frappe à ta porte, là dans le paradis, déjà tu ouvres ta porte… Mais non, elle était ouverte. As-tu un jour fermé cette porte ? Mustapha Toumi qui t’embrasse, qui te dit : «Touah’ch’tek cheikh !». Longues embrassades. Désormais vous (Mustapha et toi, El Anka) allez chanter dans l’éternité ce poème inti-tulé El h’mam li rabitou. Je pleure à chaudes larmes. Mustapha Toumi était mon grand frère, mon poète algérien préféré, même si esthéti-quement j’ai un penchant amoureux pour les poèmes de Kateb Yacine, Mohammed Dib et Tahar Djaout. Je le sais Mustapha, tu as toujours aimé ces trois grands poètes et tu m’as toujours dit qu’ils sont «les meilleurs poètes de l’Algérie martyrisée par un colonialisme sans foi ni loi et un pouvoir fantoche ‘‘brek âliha’’» (qui l’a enfourchée) depuis 1962 !(1)

Toi, fils d’Alger, la plus belle ville de la Méditerranée mythique, toi, l’amoureux éternel de sa baie, toi, qui as écrit un jour (lequel ?) : «La brume du large a envahi la baie. Elle s’étend sur l’eau. Les voix de la mer m’environnent. C’est la nuit. Les flots montent et bouillonnent, vagues d’assaut confuses contre les rochers que domine la fenêtre de ma chambre. Oh ! L’eau de la mer mouille les verres de ma fenêtre. Mais non, je pleure, je pleure ‘‘El Mahroussa’’ cette émeraude mythique salie, cassée et jetée dans la boue par ces barbus sanguinaires venus d’on ne sait où…»(2). Contre vents et marées, tu as tenté, comme tous les Algériens patriotes, de sauver cette «Mahroussa», ta ville poétique éter-nelle. Je le sais, ô grand frère, que même dans ta tombe, tu continueras à lutter, à militer pour ce rêve algé-rien, si cher à toi, un rêve qui s’ap-pelle «Algérie historique, plurielle, multiraciale et démocratique…»(3)

1) Discussion intime avec Mustapha Toumi dans son appartement du Sacré-Cœur à Alger.2) Colère de M. Toumi à Staouéli en 1993. Des barbus avaient alors séquestré, puis flagellé un enfant. Mustapha est allé consoler la mère de l’enfant et montrer sa colère au commissaire (de l’époque) de Staouéli.3) Déclaration de M. Toumi en 1994. Il voulait créer un parti…

FOLIO

PH

OT

O:

D.

R.

OUARGLA

Les arts plastiques au féminin éblouissent

le public● Des artistes peintres contemporaines, venues des quatre coins du pays, notamment d’El Oued, Adrar,

Mostaganem, Alger et Ouargla, exposent depuis hier des tableaux abstraits, uniques et modernes à la maison de la culture Moufdi Zakaria.

Elles sont dix à vouloir illustrer par la peinture, l’ombre et la lumière leur intérieur insaisissable et fati-dique, façonné par des années de doute et de questionnements sur une vie qui ne leur appar-

tient plus et qui leur échappe, et une dure réalité toute faite d’amertume et de désarroi. En allant de la vieille Casbah d’Alger, où se mêlent de nombreuses taches noires et des murs fissurés, au-dessus desquels trône le mausolée, qui rappellent la ruine et l’aban-don, illustrés par le tableau de Medah Fatima. Elle a réalisé dans un symbolisme profond, jusqu’au monument du combattant, trahi par des saisons violentes, volé en éclats de verre, comme les demeures voisines secouées par un terrible séisme, tandis que son second tableau retrace un chemin de tristesse qui se lit sur le visage de l’artiste émue, qui n’ose pas formuler sa douleur devant une médiocre réalité où viennent poser des fleurs noires. Ceux qui n’aiment pas la vérité et qui veulent «suspendre» un quatrième tableau noir de notre belle artiste algéroise lasse… Il y avait un troisième tableau, qui m’avait presque échappé, peint par des artistes invisibles, qui aiment beaucoup le rouge et le noir, d’un surréa-lisme et d’un abstrait très violents, qui n’a tout de même pas altéré le regard des visiteurs inquiets... Plus loin, un tableau de Koreïchi Soraya, nous dé-voile une femme plongée dans diverses couleurs sombres, entre le bleu du Nord et le jaune du Sud, laissant quand même s’échapper une petite tache blanche, un semblant de lumière, d’où sortira, peut-être, cette femme noyée presque insaisis-sable et invisible… Parmi ces artistes au féminin,

Megari Fadéla, nous propose dans la simpli-cité de l’art naïf, des tableaux qui véhiculent les vraies valeurs ancestrales, qui ont échappé aux vicissitudes des invasions orientales et occiden-tales. Chaque motif de son tableau raconte un siècle d’histoire et parfois plus. Comme les gra-vures rupestres des tableaux de Bouklal Samira, caressées par le sable et le vent. Modeste artiste, et de quelques coups de pinceau, elle ressuscite des siècles d’histoire… Le retour à l’authenticité apporte une lueur d’espoir, quand on contemple les œuvres de l’artiste Fouzia Menouar. Des tableaux classiques et surprenants, où la tenue traditionnelle, ancestrale a presque la même

forme et la même composition pour toutes les régions du pays. Comme pour nous rappeler que l’Algérie est une et indivisible, depuis la nuit des temps. Dans les tableaux de Boudjlaghi Mabrou-ka, on découvre, dans un univers gai et coloré, les chemins qui montent, qui sont parfois circulaires ou triangulaires, mais nous ramènent vers le haut, d’où se dégage une lumière. Notre artiste, qui garde beaucoup d’espoir, dans un réalisme presque parfait, nous propose dans des tableaux magnifiques, illuminés par des jarres et des couf-fins, sans sable et sans poussière, la certitude d’un avenir meilleur. Aït Zaïd Achour

A hmed Mebarek Ben Allel (68 ans), diplômé en

sciences politiques en 1971, à Alger, a animé une conférence, mardi dernier, sur la vie du chahid inconnu du XIXe siècle, en l’occurrence Mohammed Ben Allel, au complexe cultu-rel du Chenoua (Tipasa). Le conférencier est le coauteur du livre La tête dans un sac de cuir, avec le journaliste, Nicolas Chevassus, docteur en biologie et historien. Ahmed Mebarek Ben Allel est, au-jourd’hui, le grand représen-tant de la zaouïa de Sidi Ali Embarek de Koléa. Il conti-nue à perpétuer la tradition maraboutique, mais surtout à faire connaître le combat mené par le guerrier et chahid Mohammed Ben Allel Sidi Ali Embarek contre l’occupant français. L’enfant de Koléa est tombé en martyr, les armes à

la main, à l’âge de 29 ans, dans la région de Sebdou (Tlem-cen), au moment où il allait rejoindre l’Emir Abdelkader, afin de séjourner temporaire-ment au Maroc et de reprendre le combat contre le colonisa-teur français. Les soldats de la puissante armée coloniale se sont acharnés contre lui après l’avoir abattu. Ils lui ont coupé la tête. Dès l’entame de la conférence, exhibant des documents récupérés à partir des archives, Ahmed Mebarek Ben Allel a abordé, devant une assistance peu nombreuse, la vie d’un autre héros algérien inconnu, Hadj Mahieddine Seghir Sidi Embarek. L’armée coloniale française, dès son invasion dans la capitale algé-rienne en 1830, avait cherché un interlocuteur arabe crédible. Les populations des tribus du centre du pays connaissaient

Hadj Mahieddine Mohamed Seghir Ould Sidi Ali Emba-rek, personnage très influent, meneur d’hommes, puissant et cultivé. Il avait été choisi pour mener des pourparlers avec l’occupant français. Au mois d’octobre 1832, à Boufarik, Hadj Mahieddine Mohamed Seghir et sa troupe avaient mené la première bataille contre les militaires français, car ils n’avaient pas respecté les clauses du contrat. En 1834, l’Emir Abdelkader rencontre cette personnalité de la zaouia Sidi Ali Embarek de Koléa. En 1837, le choléra a emporté Hadj Mahieddine. En dépit de son jeune âge, son neveu, Mohammed Ben Allel prend la tête d’une armée estimée à 12 000 hommes, alors que celle de l’Emir Abdelkader était évaluée à 15 000 hommes. M’hamed H.

CONCOURSDE NOUVELLES

Dans le cadre du 6e Feliv, prévu du 13 au 22 juin prochain, un concours de nouvelles est lancé depuis le 25 février dernier, dans les trois langues (arabe, tamazight et français). Ce concours s’adresse aux jeunes entre 18 et 30 ans, et a pour thématique «Identité». La nouvelle doit être inédite, jamais publiée, ni primée et composée d’un maximum de 15 000 signes. (Les pages format A4, doivent être numérotées, agrafées et saisies sur le recto seulement, police Times New Roman, corps 12). Les nouvelles doivent être envoyées avant la date du 6 juin 2013, à l’adresse postale suivante:Concours de NouvellesCommissariat du Feliv11, rue des Cèdres, El Mouradia - AlgerOu par mail à l’adresse : [email protected] candidats devront accompagner leur nouvelles des renseignements suivants : nom, prénoms, date de naissance, adresse, numéro de téléphone, adresse mail (facultative). Un jury composé d’écrivains, d’universitaires et de journalistes sera chargé d’établir le palmarès et de remettre les récompenses (chèques) le 22 juin 2013 (lauréats du concours : 1er prix 150 000 DA, 2e prix : 100 000 DA, 3e prix : 50 000 DA).

HISTOIRE

Chenoua se souvient du chahid Ben Allel

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Istanbul (Turquie)De notre envoyé spécial

Le cinéma turc se porte bien. Les chiffres et les recettes en témoignent. Critiques, histo-riens et cinéphiles ont rem-pli les projections du Festival d’Istanbul, ce qui prouve que

quelque chose a changé. Il y a eu des années fastes avec les œuvres inou-bliables de Yilmaz Guney, Omar Kavur, Ali Ozgenturk, Zeki Otken. Puis une longue crise a mis tout par terre, dans les années 1990. Un creux historique pour la production et une cruelle disparition de nombreuses salles de cinéma. On constate, aujourd’hui, comme un revirement radical. Production nationale en hausse, ouverture de nouveaux complexes multi-écrans, baisse de fréquentation des bulldozers made in Hollywood, net soutien du public au cinéma national : films populaires, mélodrames, fictions et documentaires à caractère historique, films d’auteurs. Ceux mis en scène par des cinéastes de talent, invités à Cannes, Berlin,Toronto, Venise tous les ans, et retournant au pays avec des prix : Nuri Bilge Ceylan, Zéki Demirkubutz, Sémih Kplanoglu, Réha Erdem, Yesim Ustao-glu... Confirmation au Festival d’Istanbul : le cinéma turc tient le haut du pavé et a acquis une exceptionnelle qualité technique et artistique, à l’image aussi des feuilletons de la Télévision turque, qui ont conquis un très large public dans le monde arabe. On

s’armait de patience pour entrer dans les salles du festival, Atlas, Rex, City, Feriyé, et au Musée de Péra, projections éparpillées dans plusieurs quartiers d’Istanbul: Kadikoy, Ortakoy, Nisantasi. Dans la compétition natio-nale pour le Golden Tulip (grand prix Tulipe d’or) concouraient les longs métrages fictions signés, entre autres, Dervis Zaïm, Asli Ozgen, Ugur Yucel, Can Kilaoglu, films souvent d’une écriture simple et élégante, à la mise en scène incisive. En compétition internationale, un film libanais d’une richesse dramatique inattendue : L’ attentat de Ziad Doueïri. Sujet audacieux, mise en scène réussie. C’est l’his-toire de Amine Jaâfari, un Arabe israélien, chirurgien renommé à Tel-Aviv, prospère et sans soucis. Quand une femme kamikaze fait sauter un restaurant, causant 20 morts et de nombreux blessés. La police israélienne lui dit que la kamikaze, c’était sa femme. Le docteur Jaâfari reçoit une lettre posthume qui le confirme. Sujet brûlant, actuel dans lequel Ziad Doueïri fait preuve d’une maî-trise remarquable, poussée à son paroxysme logique : Comment le cheminement d’un en-gagement politique aboutit à une action radi-cale, à l’acte définitif. Dans la même section, l’Iranien, Jaâfar Panahi, a réussi à mettre son dernier film, Rideaux tirés, tourné clandesti-nement à Téhéran, de même que le cinéaste Omirbayev Dazekhan venu du Kazakhstan.Le public d’Istanbul, déjà averti des crises financières qui secouent l’Europe, en Grèce, Espagne, Chypre, a accueilli avec intérêt Le Capital, long métrage de fiction de Costa-

Gavras. Le cinéaste franco-grec devait ensuite donner une master-class très suivie. Sous forme de polar, l’histoire suit la dérive d’un employé de banque dans le monde féroce, sans foi ni loi, du capitalisme qui enlève aux pauvres pour donner aux riches. Costa-Gavras dénonce la mafia puissante qui est derrière la spéculation boursière. On se souvient que le grand cinéaste grec, Théo Angelopoulos, filmait le même thème, quasiment la même histoire, quand il a été fauché par une auto en plein tournage sur l’autoroute du nord d’Athènes, en 2011. Forte présence du cinéma français au Festival d’Istanbul : Camille Claudel de Bruno Dumont, Foxfire de Laurent Cantet, Dans la Maison de François Ozon, Journal de France de Raymond Dépardon, Vous n’avez rien vu de Alain Resnais. Des œuvres qui ont déjà acquis leur notoriété à Cannes et dans d’autres festivals. Créé, en 1982, par la Fondation pour la culture et les arts (IKSV), le Festival du film d’Istanbul est le plus grand événement culturel de Turquie. Il se déroule chaque année, en avril, en même temps que le Festival des tulipes. Pendant un mois, Istanbul est recouverte de fleurs. Plus de 14 millions de bulbes de 270 variétés différentes fleurissent les parcs, les places, les espaces verts : Taksim, Sultaneahmet, Gulhane, Emirgan... Soit un bulbe par habi-tant ! La municipalité stambouliote a planté aussi des hyacinthes et des amaryllis, soit en tout 20 millions de fleurs pour Istanbul la flamboyante. Un rêve de ville.

Azzedine Mabrouki

El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 17

C U L T U R EP

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■ CAFÉ LITTÉRAIREThéâtre régional de BéjaïaSamedi 13 avril 2013 à 15hLes auteures Dihya Louiz et Hakima Sbaïhi animeront le café littéraire.

■ EXPO-LIVRESLibrairie de la RenaissanceNiveau 112-Riadh El Feth-AlgerExposition-vente de livresJusqu’au 11 avril 2013

■ PARUTION*Abdelkader J.Rachi,auteur et ancien ambassadeur en Argentine, signe un nouveauroman intitulé Les tourments de la vengeance paru aux éditions El Musk*Beau livre intitulé Pictural au fémininde Djamila Flici Guendil, publié au éditions Casbah. Prix : 3000 DA

■ SPECTACLEInstitut français d’Alger7, rue Hassani Issad-AlgerJeudi 11 avril 2013 à 19hSpectacle Pour un oui, pour un non De Nathalie Sarraute. Mise en scène René Loyon. Compagnie RL nommée aux Molières 2011. Deux amis de toujours se déchirent parce que l’un a dit à l’autre «c’est bien... ça», avec une intonation que ce dernier a jugé condescendante.

■ CINÉMA*Institut français d’Alger7, rue Hassani Issad-AlgerCycle du cinéma tchèque*Les Aventures de Mole (Sue Towsend), film d’animation pour enfants : Mercredi 10 avril à 15h*Jizda de Jan Severak : Mercredi 10 avril à 18h30.*Rok Dabla de Petr Zelenka : Mercredi 17 avril à 18h30. *Kolja de Jan Sverak : Mercredi 24 avril à 15h Salle El MouggarDu 8 au 16 avril 201314h, 16h, 18h et 20h.A l’affiche La montagne de Baya de Azzedine Meddour

■ MUSIQUESalle AtlasBab El Oued-AlgerJeudi 11 avril 2013 à 18h : Concert de Cheba Sihem et Cheb Akil, à l’occasion de la sortie de leur nouvel album

■ EXPOSITIONS*Galerie d’arts Aïcha Haddad 84, rue Didouche Mourad-AlgerDu lundi 8 au Jeudi 18 avril 2013Exposition picturale de Sihem Aouti*Exposition «Designers algériens», au Palais des Raïs – Bastion 23, organisée par l’Agence algérienne pour Le rayonnement culturel (AARC) en partenariat avec le Centre des arts et de la culture du Palais des Raïs (CACPR), jusqu’au 28 mai 2013. Le vernissage aura lieu, jeudi 4 avril 2013, en présence des artistes et créateurs. Accès à l’exposition : Le jour du vernissage accès sur invitation. Du 5 au 31 avril accès libre au public.*Musée national des beaux-artsEl Hamma-AlgerJusqu’au 4 avril 2013Exposition collective «Equinoxe féminin»*Palais de la cultureGalerie BayaExposition collective«Palettes au féminin»*Galerie Dar El Kenz16, Lot Ben Hadadi-Chéraga ( à côté de Dar Diaf)Exposition «Couleurs et parfums d’antan», de Abdelhalim Selami*Semaine culturelleHôtel El Aurassi-AlgerDu 8 au 11 avril 2013Semaine culturelle et gastronomiqueespagnole.

BLOC-NOTESFESTIVAL DU FILM D’ISTANBUL 2013

Mélodrames et fi lms d’auteurs

The Attack (L’attentat), adapté du roman de Yasmina Khadra, en compétition.

● Istanbul, cité captivante, où l’œil se divise entre les affiches du festival collées sur les murs d’Istiklal Cadési et la rayonnante splendeur des parterres de tulipes qui surgissent comme un écho joyeux au cinéma.

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 21

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : CONVERSER / NOUVELLE / ASILE / AIN / TSE / ALTO / FEE / RIO / FERMEE / BLUFF / SUR / AS / RP / ETAMAIT / IGNIFUGE / NOE / BUT / NET / NEES. VERTICALEMENT : CONSTELLATION / NOISE / USAGEE / OVULE / FF / MN / EVE / REFRAIN / GRE / AIR / PIF / SLALOMS / TUBE / DELIT / EUE / GUE / RENOUER / RETS.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :ROITELET - KARIN VIARD

Jeux proposés par gym C Magazine

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EREIMPOTRFTENUA

PESEDUARFIOHNET

AMCARACOLEDRCND

EELARRUBASMETIE

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONLe plus haut degré

(9 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

PANTALONNADE

ASCARIDE - ASSAUT - ATOMISME - BAISSIERE - BALNEAIRE - CARACOLE - CARTEL - DENOTER - DEPENS - EFFORT - EGARD - ENNUI - FRAISEUR - FRAUDE - GEHENNE - GIGOTE - HELODEE - HETRE - ICHTHUS - IMPOT - LENDIT - MAIN - MAIRE - PEDICELLE - PENNAGE - REBOUCHER - ROSE - SABURRALE - SAFRE - TURBIN - TURDIDE - UPPERCUT - USTENSILE

Biffe Tout N° 3476

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Nouvelle qui se répand dans le public.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3476

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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HORIZONTALEMENT : 1.Facultative. Parasite 2.Incomplète. Joyeux 3.Ordre donné. Saint normand. Dignité d'imam 4.Partirai. Nudiste 5.Minimum au minimum. Milieu de requins. Doux 6.Jaunisse. Grand mal du siècle. Manche anglaise 7.Note. Ampli. Déserts. Négation 8.Talus. Boulevard. Impôts 9.Contraction anale douloureuse. Pronom. Blonde anglaise 10.Davantage. Strict 11.Noir en Arabie. Raccommode. Apparus 12.Cellules nerveuses. Vieille note 13.Saint portugais. Débris d’objet brisé. Petite prairie 14.Mis en branle. Fin de participe. Manquait 15.Demeures. Fragments.

VERTICALEMENT : 1.Rendements maximums 2.Meurtre d'un ascendant légitime. Esprit 3.Sélectionnant. Numéral anglais. Personnel 4.Item. Ame. Heureux élu 5.Dialecte. Expert. Louveteau 6.Gaz rare. Entichées 7.Phase lunaire. Lettres du matin. Dose mortelle 8.Gratins. Points opposés 9.Mammifères primates. Prison 10.Devant un prince. Epaisses. Hautain 11.Maison de campagne retirée. A l'inté-rieur de. Fiable 12.Ville de Moldavie. Confession. Lettre grecque 13.Pieds. Terres en mer. Trace du pied 14.Dit pour n'importe qui. Priver de mordant. Canton helvétique 15.Fumeur de calumet. Saisons. Obstiné.

Quinze sur N° 347615

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.ANTEDILUVIENNES 2.SORTILEGE. BEANT 3.TUANT. GIROUETTE 4.REVA. DANSER. IE 5.ORE. HOTE. SNIF 6.RUINA. OTER. RA 7.OUSTE. IS. RE. SAM 8.ER. FRISENT. TE 9.IRRITEE. NIVAL 10.QI. CENSUREES. TO 11.UNAU. TER. SOIT 12.EGALITE. SEMAINE 13.SA. ECRIT. SASSE 14.RIS. ERRA 15.IDE. ASE. GRIFFES.

VERTICALEMENT : 1.ASTRONOMIQUES 2.NOUER. RINGARD 3.TRAVERSER. AA. IE 4.ETNA. UTRICULES 5.DIT. HIE. TE. IC 6.IL. DON. FENETRES 7.LEGATAIRES. EIRE 8.UGINE. SI. UT. TR 9.VERS. SURES. AG 10.OESTRE. ERES 11.EBURNEENNE. MARI 12.NEE. IR. TISSAS 13.NATIF. OISIF 14.ENTE. RATATINE 15.STE. CAMELOTE. AS.

Fléchés Express

lettre en vers

affable

infusion

mutilésbifurcation

apparition

saltim-banques

acidenucléique

relatifaux avions

berges

usure lente

contraireà l’usage

difficulté

pourcommencer

combatsingulier

grugé

mesure demadarin

toubib

politiqueportugais

offrir

culbutes

souillé

incroyable

mère deTitans

violent

scelle unealliance

salpêtre

signal bref

fin de verbe

crack

marquele choix

possessif

charge debaudet

feuilleté

poisson

mal dejeunesse

c’est nickel

N° 3476

SOLUTION N° 3474 HORIZONTALEMENTI- DEMONIAQUE. II- EPATANT - SN. III- PE-RENNES. IV- ERE - TELEGA. V- NO - PI - ECUS. VI- ANCRER - SES. VII- IN - AS - UE. VIII- LESSIVÉES. IX. UT - IVRES. X-EXCEPTEE.

VERTICALEMENT1- DEPENAILLE. 2- EPERONNE. 3- MARE - SUC 4- OTE - PRESTE . 5- NANTIE . 6- INNE - RAVIT. 7- ATELE - SEVE. 8- SECS - ERE. 9- US - GUEUSE. 10- ENTASSE - SI.

HORIZONTALEMENTI- Fréquentation. II- Arbrisseau -Reçoit le boulin. III- Fon-dateur de l’Oratoire italien - Harmonie d’ensemble. IV- Grosse guêpe - Caesium. V- Filet - Noyau de la Terre . VI-Eruptions cutanées. VII- Ecime - Vieux plis. VIII- Foutu - Légumineuse. IX- Devant devant - Cheval. X- Homme de campagne - Trouble.

VERTICALEMENT1- Lieu de rencontre entre deux cours d’eau. 2- Grever - Sa pointe relève. 3- Petits cordons. 4- Fermé pour cause de re-pos - Question de test. 5- Fin de verbe - Félin. 6- Chrétiens réconciliés. 7- Possessif - Sentiment d’orgueil. 8- Relever un propos de traits égrillards -Oncle d’Amérique. 9-Sans tâches - Grugé - Drame nippon. 10- Calmé.

Mots Croisés N°3475Par M. IRATNI

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 24

T É L É V I S I O N

14:25 Dr House - Partie de chasse15:20 Les experts : MiamiDisparitions.17:00 Sept à huit19:00 Journal

13:35 Une vie brisée15:15 New York volcano16:55 Une femme d’honneur18:50 Les mystères de l’amourUn petit peu de moi19:45 Sidaction 2013

16:20 Marathon des sables 201316:30 Rugby18:20 Stade 219:00 Journal 19:30 20h30 le dimanche

16:50 C politique18:05 On n’est pas que des cobayes !19:03 Le vinvinteur19:30 Avis de sorties19:39 Emission de solutions

16:55 Questions pour un super champion17:55 Ma maison s’agrandit18:00 19/20 19:00 Tout le sport19:15 Zorro

13:10 La revue de presse14:20 La revue de presse suite15:20 Les Grosses Têtes16:35 Tr+ès très bon17:20 17e sans ascenseur18:20 Un gars, une fille

14:15 Les nouveaux explorateurs15:15 Scandal - Solidarité féminine. A15:55 Scandal - Ruptures.17:55 Le JT 19:10 Canal

12:40 Enquête d’action15:00 Soda17:40 Les SimpsonMillion Dollar Papy.18:05 Les SimpsonUn amour de grand-père.

17:30 Cuisines des terroirs18:00 Alexander Vedernikov dirige la «Symphonie n°4» de Tchaïkovski18:45 Arte journal19:00 Karambolage

12:45 Sanctuary - Traces de sang. 13:40 SanctuaryLe costume de Walter - Les Lycans15:30 Les anges de la téléréalité

13:35 Maison à vendre15:15 D&CO17:40- 66 minutes : les histoires qui font l’actu18:45 Le 19.4519:05 E=M6

15:45 Au coeur de l’enquête17:04 En quête d’actualité17:25 En quête d’actualité18:54 Palmashow l’émission19:27 D8 le JT19:30 JT

InceptionUn fugitif, passé maître dans l’art de subtiliser les secrets des gens pendant leur sommeil, se voit proposer une mission : implanter une idée à quelqu’un.

New York police judiciaire Les enfants perdusLe meurtre d’une décoratrice d’intérieur conduit Bernard et Lupo à arrêter trois adolescents, utilisés comme tueurs par des trafiquants de drogue…

American GangsterDébut des années 70. Le parrain noir de Harlem meurt. Son garde du corps décide de prendre la relève. Son sens des affaires lui permet d’échapper à la police.

Café, du rififi dans nos capsulesEn France, près d’un foyer sur deux est équipé d’une machine à expresso. Les industriels, qui cherchent à profiter de la tendance…

Inspecteur BarnabyUne journaliste, venue écrire un livre sur une actrice locale de Midsomer Langley, est retrouvée morte. Des morsures au cou suggèrent l’oeuvre d’un vampire.

Lie to Me - Le battement de cil du papillonDeux personnes sont tuées lors d’une tentative de vol dans un musée. Cal, chargé de résoudre l’affaire, est séduit par une ravissante jeune femme.

FootballDimitri Payet et les Lillois ont fini par chuter, face à Evian Thonon Gaillard. Pas de quoi atteindre s le moral des Dogues, qui restent en course pour une place européenne et…

Une semaine sur deux (et la moitié des vacances)Après le divorce de leurs parents, une adolescente et son frère sont amenés à passer alternativement une semaine chez leur père et chez leur mère.

Les affranchisA Brooklyn, l’ascension vertigineuse d’un jeune et ambitieux gangster, qui s’élève dans la hiérarchie mafieuse en se pliant avec zèle à la loi du milieu.

Tellement vrai «édition spéciale»A 17 ans, Jessica est une jeune lycéenne et une mère célibataire qui mène de front vie de famille et études. Pour pouvoir se loger dans de bonnes conditions…

Capital Il existe de nombreuses différences entre ceux qui travaillent dans de grandes entreprises et ceux employés par de plus petites ociétés.

Coluche, l’histoire d’un mecEn 1980, Coluche, humoriste préféré des Français, annonce sa candidature à l’élection présidentielle. Il affole les sondeurs et les hommes politiques.

22:30 Les experts : Manhattan00:10 Dexter - Faire le deuil. 01:15 Le club de l’économie01:55 Reportages

20:40 New York police judiciaire - Censurée.23:05 Sidaction 201323: 10 Il était une fois...

22:20 Faites entrer l’accusé23:30 Grandeurs nature 23:45 Histoires courtes00:50 13h15, le samedi...

20:34 C’est notre affaire21:07 Un air de résistance à l’Opéra22:02 La grande librairie

21:40 Inspecteur Barnaby23:15 Le comte de Monte-Cristo00:50 Les grands du rire

20:25 Lie to Me - Les gueules noires22:05 Boardwalk EmpireFoutaises et ringardises

21:55 L’équipe du dimanche23:05 Le journal des jeux vidéo23:30 Borgia L’Ascension.01:15 The Darkest Hour

20:10 Les SimpsonLes ennemis21:20 Relooking extrême : spécial obésité

22:05 Madame Tyson23:25 Jeûne à la carte00:55 Camille Saint-Saëns01:40 Philosophie

21:40 Tellement vrai «édition spéciale»23:25 Tellement vrai01:05 Poker

22:00 Enquête exclusive23:25 Zemmour et Naulleau00:45 Urgence disparitions01:40 M6 Music

21:51 Orange mécanique00:19 Touche pas à mon poste !02:18 Programmes de la nuit04:03 Voyage au bout de la nuit

19:50 Film

19:55 Série

19:45 Film

19:35 Economie

19:45 Film

19:40 Série

20:00 Football

19:50 Comédie

19:45 THRILLER

19:50 Société

19:50 MAGAZINE

19:52 Comédie

URBAN JUSTICE TF6 - 19H50 DU VENIN DANS LES VEINES RTL 9 - 19H45 LES PORTES DU TEMPS SYFY - 19H45

L’AIGLE DE LA NEUVIÈME LÉGION CINÉ+ 1ER - 19H45 MIDNIGHT EXPRESS TCM -19H40PIÉGÉ CINÉ POLAR - 20H00

Max, un honnête policier travaillant dans un quartier mal famé de Los Angeles, est froidement exécuté, sans mobile apparent. Son père, Simon, un ancien officier des forces spéciales, a la ferme intention de le venger. Alors que la police n’a ni indice, ni témoin, ni suspect, Simon mène sa propre enquête, n’hésitant pas à faire usage de la force. Un chef de bande ordonne l’assassinat de Simon...

Helen et Jackson viennent de se marier et, à l’évidence, forment un couple heureux. Pour la première fois de sa vie, Helen connaît enfin le vrai bonheur. Les jeunes mariés décident finalement de s’installer dans la propriété de famille de Jackson. Helen découvre ainsi Martha, la mère de son époux. Celle-ci, en dépit de son apparente gentillesse et de sa disponibilité, ne lui inspire aucunement confiance...

Alors qu’ils doivent encore gérer les conséquences de la récente attaque d’un lycaenops, Evan, Dylan et Mac viennent au secours d’un agent de sécurité qui a vu apparaître un daemonosaurus dans le magasin de bricolage dans lequel il travaille. Mais il s’avère que la créature n’est pas venue seule et qu’elle semble être décidée à s’approprier les lieux...

En l’an 140, l’Empire romain s’étend jusqu’à l’actuelle Angleterre. Marcus Aquila, un jeune centurion, est rongé par la perte de son père vingt ans plus tôt. L’homme, qui menait une mission dans le nord de l’île à la tête de la Neuvième Légion, a disparu avec ses 5000 hommes et leur emblême, un aigle d’or. Après ce drame mystérieux, l’empereur Hadrien a fait construire un mur en son nom....

Billy Hayes, un étudiant américain en voyage en Turquie, est arrêté à l’aéroport d’Istanbul alors qu’il tentait de faire passer du haschisch. Il est enfermé dans la terrible prison de Sagmalcilar, un enfer où le crime et la violence règnent en maîtres. En dépit des efforts entrepris par son père, Billy est condamné à quatre ans de prison puis, à quelques jours de sa libération, à trente années supplémentaires..

Alvin Sanders, jeune marginal bavard, est jeté en prison pour le vol d’une cargaison de crevettes. Dans sa cellule, un homme agonise. John Jaster - tel est son nom - est le seul à connaître la cachette d’un magot de 42 millions de dollars en lingots d’or, fruit d’un récent hold-up à la réserve fédérale de New York. Les indications qu’il donne avant de mourir n’ont de signification ni pour Alvin, ni pour Edgar Clenteen...

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 24

T É L É V I S I O N

14:25 Dr House - Partie de chasse15:20 Les experts : MiamiDisparitions.17:00 Sept à huit19:00 Journal

13:35 Une vie brisée15:15 New York volcano16:55 Une femme d’honneur18:50 Les mystères de l’amourUn petit peu de moi19:45 Sidaction 2013

16:20 Marathon des sables 201316:30 Rugby18:20 Stade 219:00 Journal 19:30 20h30 le dimanche

16:50 C politique18:05 On n’est pas que des cobayes !19:03 Le vinvinteur19:30 Avis de sorties19:39 Emission de solutions

16:55 Questions pour un super champion17:55 Ma maison s’agrandit18:00 19/20 19:00 Tout le sport19:15 Zorro

13:10 La revue de presse14:20 La revue de presse suite15:20 Les Grosses Têtes16:35 Tr+ès très bon17:20 17e sans ascenseur18:20 Un gars, une fille

14:15 Les nouveaux explorateurs15:15 Scandal - Solidarité féminine. A15:55 Scandal - Ruptures.17:55 Le JT 19:10 Canal

12:40 Enquête d’action15:00 Soda17:40 Les SimpsonMillion Dollar Papy.18:05 Les SimpsonUn amour de grand-père.

17:30 Cuisines des terroirs18:00 Alexander Vedernikov dirige la «Symphonie n°4» de Tchaïkovski18:45 Arte journal19:00 Karambolage

12:45 Sanctuary - Traces de sang. 13:40 SanctuaryLe costume de Walter - Les Lycans15:30 Les anges de la téléréalité

13:35 Maison à vendre15:15 D&CO17:40- 66 minutes : les histoires qui font l’actu18:45 Le 19.4519:05 E=M6

15:45 Au coeur de l’enquête17:04 En quête d’actualité17:25 En quête d’actualité18:54 Palmashow l’émission19:27 D8 le JT19:30 JT

InceptionUn fugitif, passé maître dans l’art de subtiliser les secrets des gens pendant leur sommeil, se voit proposer une mission : implanter une idée à quelqu’un.

New York police judiciaire Les enfants perdusLe meurtre d’une décoratrice d’intérieur conduit Bernard et Lupo à arrêter trois adolescents, utilisés comme tueurs par des trafiquants de drogue…

American GangsterDébut des années 70. Le parrain noir de Harlem meurt. Son garde du corps décide de prendre la relève. Son sens des affaires lui permet d’échapper à la police.

Café, du rififi dans nos capsulesEn France, près d’un foyer sur deux est équipé d’une machine à expresso. Les industriels, qui cherchent à profiter de la tendance…

Inspecteur BarnabyUne journaliste, venue écrire un livre sur une actrice locale de Midsomer Langley, est retrouvée morte. Des morsures au cou suggèrent l’oeuvre d’un vampire.

Lie to Me - Le battement de cil du papillonDeux personnes sont tuées lors d’une tentative de vol dans un musée. Cal, chargé de résoudre l’affaire, est séduit par une ravissante jeune femme.

FootballDimitri Payet et les Lillois ont fini par chuter, face à Evian Thonon Gaillard. Pas de quoi atteindre s le moral des Dogues, qui restent en course pour une place européenne et…

Une semaine sur deux (et la moitié des vacances)Après le divorce de leurs parents, une adolescente et son frère sont amenés à passer alternativement une semaine chez leur père et chez leur mère.

Les affranchisA Brooklyn, l’ascension vertigineuse d’un jeune et ambitieux gangster, qui s’élève dans la hiérarchie mafieuse en se pliant avec zèle à la loi du milieu.

Tellement vrai «édition spéciale»A 17 ans, Jessica est une jeune lycéenne et une mère célibataire qui mène de front vie de famille et études. Pour pouvoir se loger dans de bonnes conditions…

Capital Il existe de nombreuses différences entre ceux qui travaillent dans de grandes entreprises et ceux employés par de plus petites ociétés.

Coluche, l’histoire d’un mecEn 1980, Coluche, humoriste préféré des Français, annonce sa candidature à l’élection présidentielle. Il affole les sondeurs et les hommes politiques.

22:30 Les experts : Manhattan00:10 Dexter - Faire le deuil. 01:15 Le club de l’économie01:55 Reportages

20:40 New York police judiciaire - Censurée.23:05 Sidaction 201323: 10 Il était une fois...

22:20 Faites entrer l’accusé23:30 Grandeurs nature 23:45 Histoires courtes00:50 13h15, le samedi...

20:34 C’est notre affaire21:07 Un air de résistance à l’Opéra22:02 La grande librairie

21:40 Inspecteur Barnaby23:15 Le comte de Monte-Cristo00:50 Les grands du rire

20:25 Lie to Me - Les gueules noires22:05 Boardwalk EmpireFoutaises et ringardises

21:55 L’équipe du dimanche23:05 Le journal des jeux vidéo23:30 Borgia L’Ascension.01:15 The Darkest Hour

20:10 Les SimpsonLes ennemis21:20 Relooking extrême : spécial obésité

22:05 Madame Tyson23:25 Jeûne à la carte00:55 Camille Saint-Saëns01:40 Philosophie

21:40 Tellement vrai «édition spéciale»23:25 Tellement vrai01:05 Poker

22:00 Enquête exclusive23:25 Zemmour et Naulleau00:45 Urgence disparitions01:40 M6 Music

21:51 Orange mécanique00:19 Touche pas à mon poste !02:18 Programmes de la nuit04:03 Voyage au bout de la nuit

19:50 Film

19:55 Série

19:45 Film

19:35 Economie

19:45 Film

19:40 Série

20:00 Football

19:50 Comédie

19:45 THRILLER

19:50 Société

19:50 MAGAZINE

19:52 Comédie

URBAN JUSTICE TF6 - 19H50 DU VENIN DANS LES VEINES RTL 9 - 19H45 LES PORTES DU TEMPS SYFY - 19H45

L’AIGLE DE LA NEUVIÈME LÉGION CINÉ+ 1ER - 19H45 MIDNIGHT EXPRESS TCM -19H40PIÉGÉ CINÉ POLAR - 20H00

Max, un honnête policier travaillant dans un quartier mal famé de Los Angeles, est froidement exécuté, sans mobile apparent. Son père, Simon, un ancien officier des forces spéciales, a la ferme intention de le venger. Alors que la police n’a ni indice, ni témoin, ni suspect, Simon mène sa propre enquête, n’hésitant pas à faire usage de la force. Un chef de bande ordonne l’assassinat de Simon...

Helen et Jackson viennent de se marier et, à l’évidence, forment un couple heureux. Pour la première fois de sa vie, Helen connaît enfin le vrai bonheur. Les jeunes mariés décident finalement de s’installer dans la propriété de famille de Jackson. Helen découvre ainsi Martha, la mère de son époux. Celle-ci, en dépit de son apparente gentillesse et de sa disponibilité, ne lui inspire aucunement confiance...

Alors qu’ils doivent encore gérer les conséquences de la récente attaque d’un lycaenops, Evan, Dylan et Mac viennent au secours d’un agent de sécurité qui a vu apparaître un daemonosaurus dans le magasin de bricolage dans lequel il travaille. Mais il s’avère que la créature n’est pas venue seule et qu’elle semble être décidée à s’approprier les lieux...

En l’an 140, l’Empire romain s’étend jusqu’à l’actuelle Angleterre. Marcus Aquila, un jeune centurion, est rongé par la perte de son père vingt ans plus tôt. L’homme, qui menait une mission dans le nord de l’île à la tête de la Neuvième Légion, a disparu avec ses 5000 hommes et leur emblême, un aigle d’or. Après ce drame mystérieux, l’empereur Hadrien a fait construire un mur en son nom....

Billy Hayes, un étudiant américain en voyage en Turquie, est arrêté à l’aéroport d’Istanbul alors qu’il tentait de faire passer du haschisch. Il est enfermé dans la terrible prison de Sagmalcilar, un enfer où le crime et la violence règnent en maîtres. En dépit des efforts entrepris par son père, Billy est condamné à quatre ans de prison puis, à quelques jours de sa libération, à trente années supplémentaires..

Alvin Sanders, jeune marginal bavard, est jeté en prison pour le vol d’une cargaison de crevettes. Dans sa cellule, un homme agonise. John Jaster - tel est son nom - est le seul à connaître la cachette d’un magot de 42 millions de dollars en lingots d’or, fruit d’un récent hold-up à la réserve fédérale de New York. Les indications qu’il donne avant de mourir n’ont de signification ni pour Alvin, ni pour Edgar Clenteen...

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

Carrefour des professionnels des TIC et du Web

ALGERIA 2.0, carrefour international des professionnels des TIC et

du Web, aura lieu du 15 au 20 avril prochains à l’incubateur technologique du Cyberparc de Sidi Abdellah (Alger). Un événement placé sous le patronage

de Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies

de l’information et de la Communication, et co-organisé par X-media, en partenariat officiel avec l’Agence nationale de promotion

et de développement des parcs technologiques. Cette manifestation vise, d’une part, à déceler les forces créatives et innovantes chez les jeunes entrepreneurs, et à promouvoir la création d’emplois dans le domaine des technologies, de l’information et de la communication, et d’autre part, se veut être un lieu de renforcement de compétences et solutions recherchées par des entreprises existantes. Le recours et le renforcement de l’usage des TIC engendrent une transformation importante des modes d’organisation et de travail et augmentent la performance et la compétitivité des entreprises.

Le Sitev revient au printempsLa 14e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) 2013 se tiendra du 16 au 19 mai 2013 au pavillon central, Palais des Expositions Pins Maritimes Safex AFEX (Alger), selon une annonce faite sur le site Web de l’Office national du tourisme (ONT). Selon nos indiscrétions, cette édition mettra l’accent sur la promotion de la destination Algérie et particulièrement sur le tourisme domestique. Dans ce contexte, Hadj Saïd Mohamed Amine, secrétaire d’Etat au Tourisme, a invité récemment à Oran les voyagistes et les agences proposant des services touristiques à s’inscrire dans cette dynamique, à créer des sites et portails électroniques pour mieux faire connaître les destinations nationales et assurer leur promotion tant au niveau national qu’international.

L’ONAT surfe sur la vague des Andalouses Une convention de partenariat entre l’ONAT et le complexe Les Andalouses a été signée jeudi à Oran, en marge de la 4e édition du Salon national du tourisme (Siaha). Le complexe assurera la prise en charge, durant trois mois (mai-juin-juillet), des touristes étrangers qui opteront pour la destination Algérie commercialisée par le biais de l’ONAT en collaboration avec la compagnie de transport aérien, Air Algérie.Le DG du complexe Les Andalouses a expliqué que son établissement offrira, durant cette saison, 120 lits et permettra aux touristes français de découvrir la région oranaise et les paysages qu’elle offre. En fait, ce produit s’adresse aux Algériens vivant en France où beaucoup ont cette envie de revenir dans le pays où ils sont nés, où leurs parents ont vécu. L’approche par niche choisie par l’ONAT lui permet de mieux adapter l’offre à la cible. Elle se fait de façon progressive.

Cocaïne et Beretta saisisà la frontière OuestPrès de 2 grammes de cocaïne et un pistolet Beretta ont été saisis, jeudi, par les éléments de la Gendarmerie nationale de Maghnia, au lieu-dit Benkrama, dans la daïra de Bab El Assa (50 km de Tlemcen). Lors d’une ronde routinière, les gendarmes ont intercepté un véhicule de type Mercedes sans documents des mines, conduit par un jeune de 20 ans. Après une fouille minutieuse, on a découvert une quantité de 1,5 grammes de cocaïne. Après des investigations, le jeune s’est avéré être un grand trafiquant de drogue recherché par les services de sécurité et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la cour de Tlemcen, dans une affaire de stupéfiants datant de deux ans. Les aveux du jeune narcotrafiquant ont abouti à une perquisition à son domicile à Benkrama. Sur place, les services de sécurité ont mis la main sur un pistolet de type Beretta chargé de huit balles. Le mis en cause sera présenté lundi matin devant le tribunal.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

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Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

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Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

BLIDA

Pour acheter un quelconque produit, les Algériens pré-fèrent généralement le

«made in». Mais pour acheter du miel, ils optent souvent pour le produit local, car ils savent qu’il est bio. On dit qu’il serait même l’un des meilleurs au monde. «Le miel algérien est souvent bio et ne contient généralement pas de résidus d’antibiotiques et de pesticides. Contrairement au miel importé, le notre contient plus d’enzymes, ce qui le rend plus bénéfique pour la santé. D’ailleurs, je l’utilise à l’hôpital pour soigner, avec succès, des maladies comme les infections génitales bactériennes, les papil-lomavirus humains (HPV) qui peuvent provoquer le cancer du col de l’utérus, la tuberculose ganglionnaire, la gangrène à ses débuts… Puis, entre les cures de chimiothérapie, la consommation de gelée royale mélangée à du miel de jujubier, a permis à des patients d’améliorer sensiblement leur état de santé», atteste le docteur Bouchareb, chercheur en produits de la ruche et médecin spécialiste au service anatomie pathologie au CHU de Blida. Il préconise de labelliser le miel algérien et de créer un laboratoire performant pour différencier le bon miel du moins bon. Des universitaires de Djelfa ont aussi mené une étude comparative entre le miel algérien et celui importé. Après analyse physicochimique et pollinique, ils confirment que le miel local est plus naturel et n’a pas subit de traitement qui

pourrait nuire à ses nombreuses qualités.

L’EXPÉRIENCE ‘‘CITOYENNE’’ DE ‘‘MIEL BLADI’’

Conscient de cette «aubaine», Hadjadj Missoum, la vingtaine, contribue à la promotion du miel algérien. Il a créé, début 2013, un établissement appelé «Miel Bla-di» afin de rendre les produits de la ruche algérienne plus visibles dans un marché inondé par les produits importés, notamment de Chine. Une initiative citoyenne au service du consommateur et de l’apiculture en Algérie. Dans sa boutique située au centre des affaires El Wouroud à Bab Dzaïr, en face l’agence Air Algérie de Blida, on trouve du miel algé-rien, un grand drapeau algérien et une forte volonté de défendre le produit local. «Je suis diplômé en apiculture et en élevage de reines. Après une formation, j’ai ouvert ma boutique où je pro-pose, à mes clients, de la gelée royale, du pollen, du propolis, de

la cire d’abeilles et surtout une dizaine de variétés de miel 100% algérien comme celui du jujubier, de l’euphorbe, des agrumes, de l’eucalyptus, de montagne ou de la rue sauvage, appelée Harmel…. La richesse de la flore algérienne nous donne plusieurs variétés de miel», déclare le gérant de «Miel Bladi». Et de poursuivre: «Nos produits contiennent un étiquetage pour une meilleure transparence et traçabilité. Notre objectif est d’arriver à commercialiser toutes les variétés de miel qui existent en Algérie. Et du coup, cela servira à promouvoir l’apiculture en Algé-rie et créer de l’emploi et de la richesse dans les zones rurales.» Il lance ainsi un appel à tous les api-culteurs d’Algérie, qui produisent des variétés rares de miel ou qui ont du mal à commercialiser leurs produits, à prendre contact avec son établissement. «La commer-cialisation et la promotion du miel algérien, ça c’est notre affaire», insiste, fier, Hadjadj Missoum.

Mohamed Benzerga

Le miel algérien a la cote !

PARUTION

Le pédagogue, Ahmed Tes-sa, ne se fatigue pas

à réfléchir à la meilleure recette permettant aux insti-tuteurs de «servir» un savoir avec cette assurance qu’il sera bien reçu par des élèves de plus en plus récalcitrants.Cet ancien de la célèbre Ecole normale en remet une louche en proposant un opuscule dédié cette fois à l’éthique éduca-tive au service des élèves. Sur une centaine de pages, ce petit livre, qui continue la série Que faire ? consacrée à la pédagogie éducative, s’attarde sur le rôle de la famille, de l’environne-ment scolaire et évidemment de l’instituteur qui trouve dans ce nouveau-né d’Ahmed Tessa un véritable guide pour mieux réussir son exer-cice quotidien avec ses élèves. En plus de quelques conseils sur la méthode d’approche d’un cours, le pédagogue esquisse même une approche psycholo-gique du maître compétent qui sait tisser des liens de convivialité avec ses élèves. Sous la plume d’Ahmed Tessa cette relation à une appellation : «Le partena-riat école/famille». Pour Ahmed Tessa, il y a urgence à adopter une «charte de l’éthique éducative» pour réconcilier l’école avec sa vocation de lieu du savoir. Il en veut

pour preuve qu’il y a des instituteurs et mal-heureusement des «insti-tueurs», en guise d’exposé des motifs en préambule. Cet ancien normalien — une génération ré-siduelle — a promené sa grande silhouette dans les différents paliers de l’éducation nationale depuis la fin des années 60. Ahmed Tessa ne s’est pas contenté d’être un «praticien» de l’école, mais il a voulu aussi semer les graines de la réussite à travers les médias qu’il a commencé à écumer à la fin des années 80. C’est ainsi qu’il créa la première revue dédiée à l’éducation, intitulée L’Ecole et la vie en version bilingue, au moment où d’autres préféraient investir d’autres créneau d’édition financièrement por-teurs. Cette belle aventure intellectuelle

s’arrêtera au bout de six années (en 1998). L’Ecole et la vie est «morte» mais la flamme d’Ahmed Tessa pour l’éducation ne s’est pas atteinte. En désespoir de cause, le pédagogue met sa plume au service des quotidiens nationaux dont El Watan et Liberté pour répandre son expérience et son vécu à longueur de pages. Il a également «sévi» comme consultant dans les radios nationales sous toutes leurs expressions au service du même sacerdoce : l’école. Sans doute que ce petit livre très digeste d’Ahmed Tessa, qui gagnerait à être traduit en arabe, sera un bon vade-mecum pour nos «instits» en herbe pour qui enseigner est encore un métier noble. H. M.

Plaidoyer pour une éthique éducative

APPLICATION MAP MAKER L’Inde dépose plainte contre GoogleL’Institut géographique national indien a déposé une plainte contre Google suite à un concours organisé récemment par la société pour son application «Map Maker», a annoncé un haut fonctionnaire hier. Le géant de l’Internet a organisé ce concours intitulé «Mapathon 2013» en février et mars derniers, demandant aux utilisateurs indiens d’envoyer des détails sur les restaurants, hôpitaux, et magasins, avec adresses et nom des rues en utilisant le service de Google Map Maker. «Nous prenons la sécurité et les réglementations nationales très au sérieux, et nous sommes ouverts à toutes discussions sur les problèmes spécifiques avec les autorités publiques», indique Google dans un communiqué. Dans le passé, Google a déjà eu des problèmes avec les autorités indiennes, en particulier sur ses services de cartographie. La police indienne lui avait ordonné en juin 2011 de cesser de prendre des photographies de la ville pour son application Street View, craignant une utilisation de ces images par des militants. Street View, qui permet aux utilisateurs de voir des lieux dans le monde entier avec une vue à 360 degrés, est actuellement indisponible en Inde.

CommuniquéLa Société algérienne de sénologie et de pathologie mammaire (SASPM), organise son 2e cours d’enseignement post- universitaire de sénologie et de pathologie mammaire (EPU SPM) du 19 au 30 mai 2013.Ce 2e cours sera destiné aux médecins généralistes.Des renseignements complémentaires et les modalités d’inscription à ce cours pourront être obtenus auprès de la SASPM. Tel : 0665 64 91 12 Fax : 021 23 52 95e-mail : [email protected]

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 26

S P O R T S

25e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 1

Le Doyen, nouveau dauphin● MCA 3 - JSK 1Fin d’invincibilité pour les CanarisStade du 5 Juillet (Alger)Arbitres : Necib, Boutaghane et Boudebouz. Buts : Djalit (32’ sp) et Yachir (47’ et 81’) MCA. Rial (57’ sp)Averts : Ghazi (MCA). Belkalem, Maroci et Benlamri (JSK)Expl. : Belkalem (71’) JSKMCA : Chaouchi, Hachoud, Babouche, Aksas, Bachiri, Ghazi, Metref, Kacem-Mehdi (Djeghbala 69’), Djallit, Yachir, Bouguèche (Attafen 83’)Entr. : MenadJSK : Asselah, Benlamri, Bencherifa, Rial, Belkalem, Maroci (Ziad 76’), Camara, Mokdad, Remache (Sedkaoui 70’), Chelali, Messaâdia (Boulainceur 80’)Entr. : Sandjak

Le clasico MCA-JSK a été riche en rebondisse-ments et d’un niveau assez plaisant. Ce sont les Canaris qui se montreront dangereux durant la première demi-heure, avec notamment deux occa-sions nettes de scorer de Mokdad (17’) et Chalali (30’). Une légère domination des Canaris qui sera mal récompensée, puisque ce sont les Algérois qui réussiront à ouvrir la marque, avec Djallit qui transforme un penalty (32’), suite à une faute de main de Belkalem. En seconde période, les Algé-rois cueilleront à froid les protégés de Sandjak, avec Yachir qui double la mise à la 47’ en profitant d’une bévue monumentale du portier Asselah. Les Canaris obtiennent un penalty à la 57’ et c’est le ca-pitaine Rial qui se charge de réduire la marque. Un quart d’heure plus tard, c’est le MCA qui obtient un second penalty avec une expulsion de Belkalem pour cumul de cartons. Un penalty exécuté par Chaouchi que Asselah réussi à repousser. Et au moment où on s’attendait à voir les Canaris revenir à la marque, Yachir réussit à niveler la marque (81’) pour le Doyen et lui offrir une précieuse victoire, qui met fin à une série de sept matchs sans défaite pour les Kabyles. A. Riad

● USMBA 0 - MCEE 1Une autre défaite à domicile…Stade du 24 Février (Sidi Bel Abbès)Arbitres : Hlalchi, Brahim et DoulacheAverts : Khali (USMBA). Coulibaly (MCEE)But : Chenih (72’) (MCEE)USMBA : Ghoul, Ziad, Maâziz, Khali, Belhadi, Labiod, Hamiche (Bousmaha 71’), Banatia, Boukhari (Belgherfi 45’), Slimane (Bounoua 54’), El BahariEntr. : AssasMCEE : Berrefane, Naâmane, Bentayeb, Chenih (Kadri 82’), Hammani, Gherbi, Oussalah, Hamiti (Bourekba 61’), Coulibaly (Abbès 45’), Mebara-kou, BerchicheEntr. : Savoy

L’USM Bel Abbès, qui jouait sa survie en Ligue 1, et son adversaire du jour, le MC El Eulma, ont fourni, hier, une rencontre médiocre et monotone. En première période, les deux formations n’ont pas montré grand-chose et se sont contentées d’un jeu hasardeux et ineffi-cace surtout pour les locaux. Les Vert et Rouge n’ont d’ailleurs pu profiter des quelques rares occasions qu’ils se sont procuré, notamment par Slimane (18’) et Hamiche (38’). De retour des vestiaires, El Bahari rate de la tête un but tout fait à la 57’ alors qu’il avait fait le plus difficile. Les visiteurs, profitant du jeu décousu et franchement déroutant des camarades de Hamiche, parviennent à marquer l’unique but de la rencontre par l’intermédiaire de Chenih (72’), curieusement démarqué sur le flanc droit. M. Abdelkrim

● JSS 2 – WAT 0Saoura assure et rassureStade du 20 Août 1955 (Béchar)Arbitres : Bichari, Salaoundji et BouroubaButs : Bagayoko (16’) et Hamzaoui (44’) (JSS)Averts : Tchicou (JSS). Bennaï (WAT)JSS : Séfioune (Laouti 82’), Bencherif, Merbah, Bagayoko, Terbah, Tchicou (Motrani 75’), Bousmaha, Hamzaoui, Beldjillali, Tebbal (Benkrada 57’), BelkheïrEntr. : HadjarWAT : Briksi, Aguid, Zouak, Boulemdaïs (Chaouli 46’), Ranane, Sameur, Mébarki, Dif, Djabbou (Belghazi 65’), Ghazali (Touil 72’), BennaïEntr. : Benyellès

Les Sudistes ont entamé la rencontre sur les chapeaux de roue. Ils voulaient les trois points. Dès la 16’, suite à un cafouillage devant les bois de Briksi, le défenseur de la JSS, Bagayo-

ko, a poussé le cuir dans la cage des visiteurs. Hamzaoui a corsé l’addition à la 44’, après avoir reçu une belle passe de Tebbal. En second période, les Tlemcéniens ont tenté de réduire le score, sans succès. A noter qu’un dirigeant du WAT a failli provoquer l’irréparable dans la tribune officielle, n’était l’intervention des policiers et de quelques responsables. Il a traité un dirigeant de la JSS de «mal éduqué». A. Boutaleb

● MCO 1 USMH 0Dagoulou fait son showStade Habib Bouakeul (Oran)Arbitres : Abid Charef, Boulfelfel et TamenBut : Dagoulou (37’) (MCO)Averts. : Zidane, Senouci, Aoued, Ferradji (MCO). Belkaroui (USMH)MCO : Ferradji, Senouci (Bentaleb 67’), Berradja, Belabbès, Zidane, Dagoulou, Kouriba, Aoued (Mazari 87’), Achiou (Aouedj 54’), Boumechra, BenyettouEntr. : SlimaniUSMH : Doukha, Azzi, Belkheïr, Belkaroui, Dem-mou, Aït Ouamar, Amada (Tatem 51’), Hendou, Younès (Abid 81’), El Amali, BounedjahEntr. : Charef

Difficile, mais ô combien précieuse a été la victoire réalisée, hier après-midi, au stade Ha-bib Bouakeul face à l’USM El Harrach. Diffi-cile à l’image de l’entame du match qui a été au profit des protégés de Charef qui, après avoir purgé sa suspension, a dirigé son équipe sur le banc de touche. Bien qu’ils aient bien quadrillé le terrain, les Harrachis n’ont pas fait preuve de danger. C’est les Hamraoua par contre qui se sont montrés les plus entreprenants à partir de la 10e minute de jeu, lorsque une retournée

de Dagoulou a ricoché sur le poteau droit de Doukha. A la demi-heure de jeu, c’est Benyet-tou tétanisé par l’enjeu du match a raté son contrôle, alors qu’il s’est présenté seul face au portier international qui n’a rien pu faire face au tir puissant de Dagoulou à la 37’. Une réa-lisation qui a libéré les capés de Slimani. Bien qu’ils aient subi le poids du match, les Oranais ont commencé à gérer à leur guise cette mince mais précieuse avance même si Bounedjah a failli remettre les pendules à l’heure sur un tir puissant qui s’est écrasé sur le poteau droit de Ferradji. A part cette occasion, le MCO a pu terminer le match à l’abri.

ABDELILAH COMPTE SAISIR LA FIFA

Concernant le problème de domiciliation du match de Coupe d’Algérie face à l’USM Alger, le président la SSPA/MCO, Larbi Abdelilah, persiste et signe que son équipe ne jouera pas à Zabana. «On ne fera pas marche arrière. On ne jouera pas à Zabana. Qu’on joue une finale sans demi-finale. Si jamais on nous refuse de jouer à Bouakeul, on pourra saisir la FIFA», menace-t-il encore. Aymen M.

● CSC 1 – CABBA 0Les Sanafi r assurent l’essentiel Stade Chahid Hamlaoui (Constantine)Arbitres : Bachir, Benmansour et AbidBut : Djilali (28’)Averts : Bahloul (CSC). Oudni (CABBA)CSC : Gaouaoui, Bahloul, Belakhdar, Messaoudi, Djilali, Gil, Boucherit, Naït Yahia, Hadiouche (Ferhat 68’), Hemani (Tiaiba 75’), BoulemdaïsEntr. : LemerreCABBA : Naïli, Mansour, Chebira, Ali Guechi, Bendahmane, Djerrar (Hemimid 74’), Saïdi, Oudni, Mosrati (Mohamed Rabah 83’), Ammour, MesfarEntr. : Amrani

Par un temps morose et devant une affluence moyenne, le CSC avait le devoir de se rassurer hier afin d’oublier la déroute en coupe face au Doyen. Les capés de Lemerre se sont imposés face au CABBA par la plus petite des marges (1-0), un but inscrit dans la première demi-heure de jeu. Bahloul botte un coup franc sur le côté gauche, le défenseur central, Djilali, saute plus haut que toute le monde et place le cuir dans les filets de Naïli d’une bonne tête. Une belle victoire pour le moral. L’essentiel a été assuré par les copains de Gil. A. H.

Le MOB a fait un grand pas pour une accession historique en Ligue 1 après

avoir disposé de l’un des leaders, en l’occurrence le RC Arbaâ, sur le score de 2 à 0 suite à des réalisations des attaquants Akrour et Amrane en deuxième période. Un précieux succès qui a permis aux poulains du coach, Mourad Rahmouni, de se rapprocher davantage de leur objectif qui demeure l’accession en Ligue 1 et par là même de réduire l’écart sur son adversaire du jour, désormais à une seule longueur. Soutenus par un public nombreux, les camarades du portier Zaïdi ont été à la hauteur, notamment en

deuxième mi-temps où ils se sont procuré de nombreuses occasions et ont inscrit deux buts qui ont été suffi sants pour arracher une belle victoire et de mettre un pied en Ligue 1. C’est ce que nous dira l’entraîneur du MOB à la fi n du match : «Nous avons réussi un succès précieux face à une solide équipe du RC Arbaâ qui s’est déplacée à Béjaïa avec le seul objectif de faire un bon résultat. Cependant, nous étions plus réalistes et surtout décidés de faire un pas supplémentaire pour un exploit historique avec une accession en Ligue 1, puisque après notre piètre prestation en première période pour cause de la pluie qui a rendu

le terrain glissant, on a donné quelques consignes aux joueurs à la mi-temps pour bien maîtriser le match et de trouver le chemin des fi lets. D’ailleurs, je ne vous cache pas que notre victoire est amplement méritée vu notre rendement sur le terrain. Désormais, on se rapproche de plus en plus de notre objectif, puisqu’il suffi t de remporter les deux prochains matchs à domicile, devant le SAM et le CRBAF, pour assurer offi ciellement notre accession en Ligue 1.» Enfi n, il est à signaler que le club vise désormais la première place après la défaite des deux coleaders. L. Hama

MO BÉJAÏALes Crabes se rapprochent de la Ligue 1

Résultats et classement

LIGUE 1 (25e j)

USMBA- MCEE 0-1 JSS - WAT 2-0 MCO - USMH 1-0 MCA - JSK 3-1 CSC - CABBA 1-0

Mardi 16 avril (18h) CRB - ESS JSMB - CAB ASO - USMA

Classement Pts J 1. ESS 52 24 2. USMH 46 25 -. MCA 46 25 4. USMA 41 24 -. CSC 41 25 6. CRB 35 24 7. JSK 33 25 -. JSS 33 25 9. JSMB 32 24 10. MCEE 31 25 11. ASO 28 24 12. CABBA 26 25 -- . MCO 26 25 14. CAB 21 24 --. WAT 21 25 --. USMBA 21 25

Le duel Djallit - Bencherifa a tourné à l’avantage du premier nommé

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El Watan - Dimanche 7 avril 2013 - 27

S P O R T S

ALLEMAGNELe Bayern Munich remporte son 23e titre de championLe Bayern Munich s’est assuré son 23e titre de champion d’Allemagne de football, en s’imposant 1 à 0 sur le terrain de l’Eintracht Frankfurt, hier, lors de la 28e journée de la Bundesliga. A six journées de la fi n, le Bayern compte 20 points d’avance sur Dortmund et ne peut donc plus être rejoint par le lauréat des deux dernières éditions, vainqueur hier d’Augsbourg (4-2). Le géant bavarois établit un nouveau record de précocité, qu’il détenait jusque-là avec ses crus de 1973 et 2003, sacrés après 30 journées. Bastian Schweinsteiger a inscrit le seul but de la partie (52’), son 7e de la saison et le 79e du Bayern pour la 24e victoire de l’exercice en cours. Franck Ribéry a débuté sur le banc avant de remplacer Arjen Robben (62’) pour vivre son troisième sacre avec le Bayern (doublés en 2008 et 2010) à la veille de son 30e anniversaire. L’équipe de Jupp Heynckes, qui n’a concédé qu’une seule défaite depuis le début de saison, peut logiquement prétendre à d’autres records de la Bundesliga, comme ceux du total de points, du nombre de victoires, celui des buts concédés... Le Bayern est également en course pour une 16e victoire en Coupe d’Allemagne, engagé en demi-fi nales contre Wolfsburg et pour un 4e triomphe en Ligue des champions, dont il jouera, en Italie, le quart retour mercredi prochain contre la Juventus (2-0 à l’aller). Heynckes cèdera sa place en fi n de saison à Pep Guardiola, l’homme qui a conquis 14 trophées avec le Barça et dont la venue à Munich a été offi cialisée en mi-janvier. AFP

ES SÉTIFL’amateurisme des «pros»

Le onze ententiste composte difficilement son billet qualificatif pour le prochain tour de la Ligue des champions d’Afrique. Croyant

avoir fait le plus dur, les partenaires de Khedairia, qui tombent dans la facilité, donnent des frayeurs à leurs inconditionnels en particulier et aux sportifs algériens, bouclant une partie sur les nerfs. Le relâ-chement en fin de match a, non seulement, permis à cette modeste formation de l’ASFA d’espérer, mais de semer le doute au sein d’une formation qui a joué avec le feu. Oubliant comme des novices qu’un match n’est terminé qu’à l’issue du coup de sifflet final, les Noir et Blanc encaissent deux buts assassins en deux petites minutes. Ce changement au score redonne de l’espoir à une équipe qui s’est pourtant contentée de limiter les dégâts. Les Sétifiens, qui n’ont respecté ni leurs supporters ni l’adversaire, ont failli commettre l’irréparable. Une élimination aurait été une catastrophe aussi bien pour le club phare de Aïn El Fouara que pour le football national n’ayant pas besoin d’un autre coup bas. Déçus par la manière de faire de leurs protégés, les supporters, qui ont fait le déplace-ment malgré la pluie et les mauvaises conditions climatiques, grincent les dents : «Nous obtenons une qualification dans la douleur. Je n’ai pas admis l’inexplicable relâchement de fin de match qui aurait pu tout remettre en cause. Avec une telle façon de faire, on a manqué de respect à l’éthique et à la charte olympique. D’autant plus qu’on avait la possibilité de terminer la rencontre avec un score fleuve. L’amateurisme qui colle à la peau de nos joueurs aurait pu nous être fatale», dira non sans colère Hassan Hamar, le président du club.Même s’il est du même avis, Velud, le coach enten-tiste, ne veut pas dramatiser : «Il est vrai qu’ils ont très mal géré la fin du match. La décompression qui est arrivée au mauvais moment existe même en Europe. Je pense que c’est une bonne leçon à retenir, sachant que la suite de la compétition ne sera pas une simple sinécure.» Kamel Beniaïche

AMAR BRAHMIA, PRÉSIDENT DU CSA/ MCA«La SSPA propriété exclusive du CSA»Le CSA/MCA que préside Amar Brahmia a

tenu, hier, à l’hôtel Mouflon d’or d’Alger sa première assemblée générale depuis l’AG élective du 15 août dernier. Durant ces travaux, ont été passés en revue le budget prévisionnel, les activités durant le semestre ainsi que les relations avec la SSPA et le renouvellement des statuts en conformité avec la nouvelle loi sur les associations. Les membres de l’AG ont approuvé à l’unanimité toutes les résolutions ainsi que les motions retenues. Le patron du CSA/MCA a rappelé que le bureau et lui-même continueront à se battre pour que le CSA recouvre ses droits, récupère ses biens et protéger le sigle et les cou-leurs du Mouloudia «utilisés frauduleusement», tout en rappelant «qu’ils sont protégés pour une durée de 10 ans auprès de l’Inapi». Il précisera par ailleurs que «le CSA privilégie les voies du dialogue et de la négociation ; au cas contraire, ce sera la justice qui tranchera» et d’ajouter que «le CSA n’a jamais voulu rompre les liens avec Sonatrach, bien au contraire». Et pour le prou-ver, l’AG approuvera la mise en place d’un comi-té de sages pour intervenir auprès de la SSPA qui sera composée d’anciens présidents du MCA et quelques personnalités tel Si Mohamed Baghda-

di, l’initiateur de cette proposition. Par ailleurs, Brahmia, à travers un communiqué, annonce à l’intention des personnes physiques et morales ainsi qu’aux entreprises publiques et privées que «l’utilisation du sigle et de la marque MCA et des couleurs du club est strictement interdit sans l’accord préalable du CSA/MCA». Concernant les difficultés rencontrées, le président du CSA/MCA confie «14 comptes ouverts illégalement alors qu’un seul suffit, des voitures en panne ou abandonnées et des caisses vides», telle est la situation qui prévaut au sein du Mouloudia. Il informera fièrement l’assistance que «12 sections sur les 18 prévues activent avec un total de 1800 athlètes» sous l’égide du CSA qu’il pré-side. Optimiste quant à l’avenir du CSA/MCA, il évoquera le soutien des autorités sportives, MJS, DJS et plusieurs fédérations. Enfin, il réitérera sa volonté «de ne pas se représenter à un second mandat pour instituer l’alternance et la confor-ter». Rappelons que l’AG d’hier a atteint le quo-rum requis et qu’elle a pu délibérer valablement et légalement quand bien même «des personnes malintentionnées ont tout fait pour empêcher son déroulement», dira un membre présent.

Abdelmadjid Riad

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LIGUE DES CHAMPIONS (RETOUR). ASANTE KOTOKO – JSMB (15h)

Diffi cile pour les BéjaouisL

es Vert et Rouge de la JSM Béjaïa renoueront avec la compétition afri-

caine cet après-midi à l’occa-sion de la manche retour des 16es de finale de la Ligue des champions d’Afrique face au club ghanéen de l’Asante Kotoko. Un rendez-vous im-portant pour les Béjaouis qui vont tenter de réussir l’exploit et de revenir avec le ticket du prochain tour, et ce, malgré la tâche ardue qui les attend devant une équipe bien expéri-mentée dans ce type de compé-tition. Ainsi donc, n’ayant pas pu faire mieux qu’un match nul lors de la première manche qui s’est déroulée à Béjaïa, les camarades de capitaine Zafour devraient défier la chaleur et les nombreuses défections pour espérer un exploit et, par là même, espérer rester dans cette compétition. Ce-pendant, le staff technique et les joueurs se sont montrés confiants quant à leurs capa-cités de renverser la situation et de décrocher le ticket pour les 8es de finale, surtout après la bonne préparation qu’ils ont effectuée durant la trêve observée par le champion-nat ces derniers jours. Mieux encore, la délégation béjaouie se trouve depuis mercredi dernier en terres ghanéennes pour permettre aux joueurs de s’adapter à la chaleur et

se préparer convenablement pour ce match. Ces derniers affichent un très bon moral à la veille de ce rendez-vous en dépit de la difficulté de la mis-sion, comme nous l’indiquera le jeune défenseur Zeghli. «Ce sera un match difficile. On doit faire face aux absences et aux dures conditions climatiques pour réussir le meilleur résul-tat possible. Nous sommes confiants et surtout déterminés à réaliser un exploit.» De son côté, le technicien ita-lien, Gianni Solinas, semble avoir trouvé les mécanismes nécessaires pour contrer cette équipe de l’Asante Kotoko en

déclarant : «C’est un match dé-licat qui nous attend. On aura à faire à une solide équipe de l’Asante Kotoko qui bénéfi-ciera de quelques avantages, contrairement à nous. Les absences demeurent le grand handicap pour nous. Mais nous ferons de notre mieux pour relever le défi et réussir la qualification bien que la tâche s’annonce difficile.» Pour rappel, le staff technique béjaoui sera privé des services de cinq éléments, à savoir Hadji, Megateli, Aït Fergane, Boussaha (blessés) et Mebarki (suspendu).

L. Hama

Les Béjaouis à la quête d’un exploit au Ghana

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Quatre jours après sa brillante qualifi cation en fi nale de la Coupe de l’UAFA, l’USM Alger a

arraché son billet qualifi catif au prochain tour de la Coupe de la CAF en allant s’imposer à Douala face à Panthère Ndé (3-2). Pourtant, l’entraîneur des Rouge et Noir, Roland Courbis, avait indiqué que cette compétition ne l’intéressait pas. Ses joueurs l’ont contrarié et les «remplaçants» ont réussi une meilleure performance que les habituels «titulaires» puisqu’ils ont inscrit trois buts dans la cage des Camerounais. Daham était le premier à trouver le chemin des fi lets dès la

25’. Les Algérois ont attendu la deuxième période pour faire le break par l’intermédiaire de Feham Bouazza à l’heure de jeu. Dix minutes avant la fi n du match, Seguer a enfoncé le clou en ajoutant un troisième but. Au moment où l’on s’attendait à une victoire facile des Rouge et Noir, les Camerounais ont inscrit deux buts, coup sur coup, réduisant la marque. Mais les deux buts de Panthère Ndé n’ont rien changé à la physionomie de la rencontre puisque les Usmistes ont bien tenu leur billet qualifi catif jusqu’au coup de siffl et fi nal. Anis B.

COUPE DE LA CAFL’ USMA gagne et se qualifi e

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 7 avril 2013El WatanDouces métastases

Par Nouri Nesrouche

L’Algérie a-t-elle déjà perdu sa guerre contre la drogue ? Le phénomène connaît des proportions effrayantes et une telle capacité d’adaptation rendant caduc le

dispositif de lutte mis en place par les pouvoirs publics.Dans la rue, les consommateurs de drogue ne se cachent pratiquement plus ; les dealers ont poussé l’outrecuidance jusqu’à élire domicile devant des établissements scolaires à la recherche d’un nouveau marché capable d’élargir le cercle des addicts.De pays de transit, l’Algérie est devenue un pays de consommation. Cette alarme tirée, dès sa création, par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie n’émeut plus. Seuls les parents perdent pied devant la propagation du mal en milieu scolaire et la vulnérabilité de leurs enfants devant le vice et ses promoteurs.L’Algérie fait l’objet d’une attaque en règle menée par les cartels internationaux. Elle a comme voisin un grand pays producteur et des frontières poreuses exploitées au Sud par la filière sud-américaine alliée aux trafiquants de tous bords et aux réseaux d’Al Qaîda ; deux éléments géographiques qui impliquent notre pays dans la géostratégie commerciale des cartels. A cela s’ajoute le développement d’une filière locale de drugstores cow-boys avec la complicité d’un certain nombre d’officines et d’importateurs de médicaments qui profitent de la détresse des jeunes et de la demande délinquante.Et au lieu de nous rassurer, les coups de filet dans les milieux du trafic inquiètent davantage et suscitent les interrogations sur l’ampleur de la marchandise arrivée à destination.Plus de 18 000 personnes, parmi les usagers et les narcotrafiquants, ont été jugées, l’an dernier, pour des affaires liées aux stupéfiants. Le rapport dévoilé par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie avance aussi la multiplication par trois des quantités de cannabis saisies en 2012 comparativement à l’année précédente, soit plus de 157 tonnes.En dépit du durcissement des lois de répression de l’usage et de trafic illicite de stupéfiants et malgré les efforts déployés par les services de sécurité investis dans cette bataille, le phénomène continue à se développer de manière exponentielle et prend l’allure d’une maladie silencieuse qui ronge le corps social évoluant d’ailleurs sur la même courbe régressive des valeurs et de la conscience sociale.A deux années de l’achèvement du plan stratégique de prévention et lutte contre la drogue et la toxicomanie 2011-2015, force est de constater, de manière proportionnelle, l’insignifiance des résultats enregistrés par l’office pour ne pas parler d’échec. Face au phénomène métastasé, nous avons besoin d’un sursaut national pour tenir en échec ce fléau et sauver la société de la déchéance.

COMMENTAIRE

«Les Algériens et les Français doivent regarder leur histoire commune en face»

L’écriture de l’histoire c o n t e m p o r a i n e d e l’Algérie a fait l’objet, hier,

d’une conférence-débat animée par l ’h i s tor ien f rança is , Benjamin Stora, à Sétif. Le récit de l’enfant de Constantine a tenu en haleine une assistance intéressée. Avant d’interpeller les historiens des deux rives devant se pencher sur les nombreux sujets qui n’ont pas été élucidés, le conférencier remet sur la table l ’ h i s t o i r e o f f i c i e l l e «commandée» et les contre-discours de ces écrivains pionniers ne faisant pas de l’écriture objective une question d e m a s s i f i c a t i o n . Po u r l’illustration, l’orateur cite de nombreux écrivains, notamment Mahfoud Kadache ayant, d’après lui, remis en cause certaines idées concernant l’UDMA, le PCA et les oulémas. L’intervenant met,

par ailleurs, le doigt sur la mise au secret d’un certain nombre de personnages et de nombreuses séquences, des décennies durant. Pour l’exemple, il cite les noms de Ferhat Abbas et Messali Hadj : «Les événements du 5 Octobre 1988 ont été le prélude à un déverrouillage du chapitre historique. Ferhat Abbas et Messali reviennent au-devant de la scène. Entre 1994 et 2000, la presse algérienne (il cite El Watan) a beaucoup fait en matière d’histoire. Les thèmes

inhérents aux violences à l’intérieur du Mouvement national algérien, à l’assassinat de Abane Ramdane et à la question des minorités ont été largement exposés par les médias algériens», souligne Stora qui revient sur la position de la France : «Proposée par 80 députés français, la loi du 23 février 2005 a mis le feu aux poudres. Elle radicalise tous les discours, donne le coup d’envoi à la guerre des mémoires.» Et d’interpeller les deux rives : «Le moment est venu pour les Algériens et les Français de regarder leur histoire commune en face. Un immense chantier attend les historiens des deux rives. Du côté algérien, on doit à mon sens ouvrir les chapitres de l’engrenage de la violence, des affrontements au sein de la famille révolutionnaire, mettre

en exergue les acteurs de cette Révolution (préservation de la mémoire). Il faut en outre se pencher sur la question de l’enrôlement par l’armée française de la paysannerie algérienne (harkis), celle du statut des minorités qui ont quitté l’Algérie (pieds-noirs). On doit savoir qu’après l’indépendance, plus 200 000 Européens sont restés en Algérie jusqu’aux années 1970. Côté français, beaucoup d’archives sont à ouvrir, notamment cel les inhérentes aux champs de mines, aux essais nucléaires français au Sahara, aux disparitions de mill iers d’Algériens et à l’utilisation du napalm, pour ne citer que ces sujets.» Benjamin Stora a tenu à préciser que «l’histoire s’écrit en fonction des impératifs du présent».

Kamel Beniaïche

BENJAMIN STORA À SÉTIF

■ Un meeting populaire a été organisé en fin d’après-midi d’avant-hier à Takerboust, chef-lieu communal d’Aghbalou, à l’est de Bouira, pour exiger la libération des 12 détenus pour avoir empêché la tenue du scrutin du 28 novembre 2012. Plus de trois mois passés en prison sans qu’aucune suite ait été donnée à leur sort. «Des jeunes

arrêtés abusivement quels que soient les motifs et les dépassements invoqués et dont ‘‘le seul tort avéré’’ est de demander de diligenter une commission par les autorités compétentes pour enquêter sur la réalisation et la gestion des projets au niveau de la commune d’Aghbalou abandonnée à son sort», lit-on dans la déclaration du comité de soutien aux

détenus du village Takerboust hier. «Ces jeunes détenus se sont élevés contre l’injustice qui frappe notre commune depuis longtemps», dira Zoubir Messaoudi, syndicaliste et membre du comité de soutien aux détenus de Takerboust. Une foule nombreuse, ainsi que des familles des détenus ont assisté à ce meeting. Omar Arbane

LES VILLAGEOIS SE MOBILISENT POUR LA LIBÉRATION DES 12 DÉTENUS

AGHBALOU (BOUIRA)

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA8°18°

8°21°

4°11°

13°20°

Un sein au milieu de la figure

Quand l'homme est né sur Terre, il était nu. Puis, selon l'APS, la femme est née nue aussi. Quand l'homme l'a vue nue, il a inventé les vêtements puis

l'a couverte. Mais pourquoi ? A-t-elle demandé au moment où elle inventait la parole ? Personne d'autre que moi ne doit te voir nue, a-t-il répondu, découvrant l'autorité du même coup. Mais nous sommes seuls sur Terre, a rétorqué la femme, inventant l'argumentation. Après ce malentendu historique, des milliards d'enfants furent mis au monde, tous nus, filles et garçons. Les premières furent chaudement couvertes pour l'été et les seconds s'habillèrent à peu près comme ils voulurent. Pas même mes seins ? Surtout pas les seins. Pourtant, ce qui choque aujourd'hui, hommes et femmes, dans les provocations des Femen, seins nus en signe de protestation antimachiste, ne choquait pas il y a quelques années, où l'on voyait encore des femmes allaiter leurs bébés dans les transports en

commun, sein nu. Car du point de vue de la biologie, les seins ne sont que des glandes mammaires hypertrophiées et dans les cultures africaines et maghrébines, les seins ne sont pas un attribut sexuel, mais simplement un appendice maternel, pack bio de lait préchauffé avec une ouverture au bout. Les temps ont bien sûr changé, tout est attribut sexuel chez la femme, surtout son coude et le lobe de son oreille droite. Des Tunisiennes, des Algériennes ont décidé de montrer leurs seins pour rejoindre le mouvement. Pourquoi pas ? D'abord, un sein est plus joli que la tête froncée d'un dirigeant du MSP ou du FLN. Ensuite, si l'acte choque ceux qu'il faut électro-choquer pour qu'ils se réveillent enfin du Ier siècle, tout est bon à prendre. Mais que faut-il en penser réellement ? Il faut évidemment tuer ces femmes, voire leur couper les seins pour les revendre après au marché parallèle. Beaucoup d'hommes, y compris les plus conservateurs, seraient déjà intéressés.

Par Chawki Amari

POINT ZÉRO

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