20120116

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El WatanLE QUOTIDIEN INDPENDANT - Lundi 16 janvier 2012

ANCIENS GARDIENS DE PRISON

Ils rclament leur rintgration

LIRE LARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5

DITION DU CENTRE

N 6458 - Vingt-deuxime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

FRNSIE DE LA SPCULATION SUITE AUX HAUSSES SALARIALES

Les prix ambent, lEtat dmissionne

SELON UNE TUDE DE LUGTA

UNE FAMILLE DE 6 PERSONNES A BESOIN DE 37 000 DA POUR SURVIVRELIRE LARTICLE DE SALIMA TLEMANI EN PAGE 7

Les Algriens ont entam la nouvelle anne avec une flambe des prix de nombreux produits de consommation La hausse du taux dinflation tait prvisible, de lavis de nombreux observateurs.LIRE LARTICLE DE NORA BOUDEDJA EN PAGE 18 DU OMIE M SUPPLMENT CONOMIE

COLLECTIF ACDA (FRANCE)

Adoption dune charte dactionParis De notre correspondante

ILS ONT REMIS LEURS FUSILS DE CHASSE DANS LES ANNES 1990

RENDEZ-NOUS NOS ARMES, M. LE PRSIDENTPHOTO : B. SOUHIL/ARCHIVES

RETROUVEZ LE SUPPLMENT CONOMIE DE LA PAGE 13 LA PAGE 22

Un collectif dAlgriens vivant en France a, la faveur dune runion publique, vendredi, prsent une charte qui sera sa feuille de route pour le soutien et laccompagnement des luttes paciques pour la n du systme et linstauration dun Etat de droit.

UNIVERSIT DE BATNA

UN TRIMESTRE BLANC Les perturbations qui secouent cette universit de 60 000 tudiants, sur fond de problmes objectifs et autres luttes de clans, ont srieusement entam le moral des troupes.LIRE LARTICLE DE NOURI NESROUCHE EN PAGE 3

Nadjia Bouzeghrane (Suite page 2)

Laaire des fusils de chasse consqus par lEtat au dbut des annes du terrorisme islamiste, en 1993,

suite la dtrioration de la situation scuritaire dans le pays, est loin de connatre son pilogue.

LIRE LES ARTICLES DE AMAR FEDJKHI EN PAGE 4

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El Watan - Lundi 16 janvier 2012 - 2

LACTUALIT COLLECTIF ACDA (FRANCE)

Suite de la page 1

Adoption dune charte dactionnomique. Laction en faveur de ltablissement de la vrit et de la justice sur les crimes et violations des droits humains, notamment ceux commis en octobre 1988, dans les annes 1990 et en 2001, quels quen soient les auteurs. Et aussi militer pour un Maghreb dmocratique uni et fdr et jeter les passerelles entre les luttes du peuple algrien et les rvolutions dmocratiques amorces en Afrique du Nord et au Moyen-Orient contre les autocraties locales. SMINAIRE SUR LARRT DU PROCESSUS LECTORAL DE JANVIER 1992, 20 ANS APRS ACDA organisera, vendredi prochain, un sminaire sur Larrt du processus lectoral de janvier 1992, 20 ans aprs, la Bourse du travail de Paris. Seront au programme les interventions de Madjid Benchikh (professeur de droit) avec une communication sur les Analyses et bilans ; de Friel Fats-Lalami sur Les associations de femmes dans la priode post-1991. Les enjeux et la singularit de la question des femmes dans la socit algrienne et dans les soulvements actuels dans le Monde arabe. Ramzi Larkem (juriste) fera une communication sur Les rformes 2011-2012 : les dfis lancs aux associations et aux syndicats autonomes ; Assa Rahmoune (membre de la Laddh) sur Les luttes pour les droits de lhomme aujourdhui ; Kaddour Chouicha (syndicaliste, membre de la CNCD-Oran) sur La situation conomique et les liberts syndicales. N. B.

anne 2011 a marqu un tournant historique pour nombre de pays du Monde arabe. La Rvolution tunisienne, victorieuse, a redonn de lnergie et de lespoir tous les peuples de la rgion. En Algrie, une mobilisation populaire nouvelle a vu le jour au dbut de lanne 2011. En rsonance avec des soulvements travers le pays, lapparition dune Coordination nationale pour le changement et la dmocratie (CNDC) a permis de remobiliser sur des questions sociales et dmocratiques pour la premire fois, aprs des annes de guerre civile puis de torpeur populaire face aux attaques contre tous les acquis de lIndpendance, rappelle le collectif Agir pour le changement et la dmocratie en Algrie (ACDA). Et de prciser quen France, en soutien et en cho cette mobilisation, est n ACDA. Son projet est de mobiliser tous les Algriennes et Algriens rsidant en France, ainsi que les amis de lAlgrie dsireux de voir notre pays reprendre rsolument sa marche vers un changement dmocratique, porteur despoir et davenir pour toute la socit. Aussi, tirant les leons du pass, convaincu de labsolue ncessit de la clarification politique, lACDA sest dot dune charte prcisant les principes autour desquels il veut rassembler et mobiliser. Cette charte est le rsultat de huit mois de dbats dun groupe dune cinquantaine de personnes, prcisent les membres du bureau de lACDA. Chaque mot, chaque phrase ont t

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Une des marches de la CNDC Alger en 2011

longuement discuts et dbattus, parfois prement du fait, notamment, que le collectif regroupe des militants de diverses sensibilits acquises aux principes dmocratiques. Ce collectif, qui se veut indpendant de tout Etat, de tout parti politique et de tout autre mouvement , libre de ses apprciations et autonome dans ses dcisions, forme lambition dtre un espace de rflexion, de dbat et daction dans une dmarche pacifique.Il sassigne comme objectifs et sengage lutter pour la fin du systme politique actuel ; pour une alternative civile excluant toute

ingrence de larme, dont la mission sera limite la dfense du territoire national ; dissolution de toute police politique, y compris le DRS ; mise de toute structure de renseignement, militaire ou civile, sous le contrle dinstances dmocratiquement lues ; construire une dmocratie fonde sur un Etat de droit garantissant les droits humains et les liberts fondamentales tant individuelles que collectives, ainsi que la justice sociale ; agir pour lorganisation du politique et du religieux en sphres distinctes ; lection dune Assemble constituante au terme dune priode de transition

transparente mene par un gouvernement dont les membres nauraient jamais fait partie du rgime et durant laquelle les diffrentes tendances politiques, sociales et culturelles puissent sexprimer et sorganiser qui aura pour mission la rdaction dune Constitution consacrant un Etat de droit dmocratique et social, dont les dbats seront publics et qui soumettra le projet de la nouvelle Constitution au peuple par rfrendum. Suivent dautres objectifs de libert, dgalit, de promotion et de dveloppement relevant de la sphre linguistique, culturelle, sociale, mdiatique et co-

LE PRSIDENT TUNISIEN, MONCEF MARZOUKI, EL KHABAR

es relations entre lAlgrie et la Tunisie sont organiques. Cest ainsi qua qualifi le prsident tunisien, Moncef Marzouki, les rapports entre les deux pays voisins, dans un entretien publi hier par notre confrre El Khabar. Lancien opposant Zine El Abidine Ben Ali, qui occupe depuis un mois la plus haute fonction de lEtat, sexplique sur le choix port sur la Libye pour effectuer sa premire visite officielle. Selon lui, celle-ci est dicte

Nous traversons une situtation dicilesurtout par la conjoncture actuelle, caractrise par les dfis scuritaires et conomiques auxquels sont confrontes Tripoli et Tunis. Le prsident tunisien affirme ne pas avoir de prfrence entre les doigts dune seule main et que son dplacement en Libye est dict par la ncessit et lurgence de rgler des problmes quil considre dordre prioritaire. Moncef Marzouki, qui a annonc une visite prochaine en Algrie, considre positivement la position dAlger envers la Rvolution tunisienne. La dcision de lAlgrie de ne soutenir aucune partie tait une position juste, dit le prsident tunisien, qui pense lui aussi que lintervention trangre freine souvent le processus naturel des rvolutions. Quattend-il de lAlgrie ? Dabord un soutien moral parce que nous traversons une situation difficile, soutient M. Marzouki, qui appelle une coopration troite entre les deux pays pour

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PHOTO : D. R.

sortir de la pauvret les zones frontalires. A propos de la construction de lunion maghrbine, le prsident tunisien souligne que lavenir de tous est videmment lespace maghrbin. Affirmant que la question du Sahara occidental freine la mise en place de cet ensemble, il prcise toutefois quil est possible de procder par tapes jusqu ce que, petit petit, les mentalits, les donnes politiques et psychologiques changent. R. P.

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LACTUALIT DES PARENTS SAISISSENT LE MINISTRE

es tudiants de linstitut des sciences conomiques de luniversit Hadj Lakhdar de Batna entamaient, hier, leur deuxime semaine de grve alors qu linstitut darchitecture, aprs 15 mois de grves intermittentes, les tudes nont toujours pas dmarr. Les perturbations qui secouent cette universit de 60 000 tudiants, sur fond de problmes objectifs et autres luttes de clans, ont srieusement entam le moral des troupes. Linstitut darchitecture est le plus affect par ce cauchemar. Ce nest quhier, que les rsultats des dlibrations ont t affichs pour les tudiants de 2e anne, ceux ayant pos le plus de problmes. Cest du bricolage, nous confie Amar Sadani, ancien chef du dpartement, rappel en pompier pour sauver les meubles qui restent. En effet, linstitut a consomm trois responsables en une anne et aujourdhui, personne ne veut de ce poste. Dans son bureau ouvert, M. Sadani expdie les affaires jusque-l en suspens et reoit les

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Un trimestre blanc luniversit de Batna

Des perturbations tous les niveaux secouent luniversit Hadj Lakhdar

dizaines dtudiants et denseignants qui frappent sa porte. Jassurerai encore deux ou trois semaines et aprs je vais remettre les cls, affirme-t-il, visiblement fatigu par les rats de linstitut. Notre interlocuteur semble outr par la dliquescence qui frappe

ltablissement cause du diktat des organisations estudiantines et la gestion du rectorat qui a privilgi les intrts troits ceux des tudiants. Linstitut darchitecture de Batna souffre aussi une surpopulation qui ajoute lindigence pdagogique. Nous

recevons jusqu 600 nouveaux tudiants chaque anne, soit trois fois le chiffre des autres instituts darchitecture. Celui qui est derrire a, le fait pour des calculs politiques, sindigne encore notre interlocuteur. Le pourrissement a pouss aussi des

parents dtudiants saisir le ministre de tutelle. Les tudiants de premire anne restent les victimes dagissements irresponsables de certaines parties qui les ont entrans dans un conflit qui nest pas le leur et qui risque davoir des consquences fcheuses pour la suite de leur formation. Ils sont totalement dsempars et psychologiquement abattus pour faire face cette situation qui est en train de prendre des allures dangereuses, lit-on dans une lettre signe par des parents de Constantine. Une petite lumire vient, cependant, claircir le ciel gris. Selon M. Sadani, les choses se dbloquent enfin et les cours vont reprendre cette semaine. Serait-il possible de rattraper le retard ? Non, nous rpond-il, mais du moins on va stopper les dgts. Dautres instituts souffrent de la mme instabilit devant limpuissance du rectorat rtablir lordre et le silence complice du ministre de lEnseignement suprieur. Nouri Nesrouche

Des facults toujours paralyses BoumerdsLe mouvement de grve enclench mercredi dernier par les tudiants de luniversit Mhamed Bougara de Boumerds est toujours de mise. La plupart des facults taient, hier encore, paralyses. Les grvistes rclament plus de scurit lintrieur des campus et louverture dune enqute pour situer les responsabilits dans les incidents ayant eu lieu dans la nuit de mardi mercredi lintrieur de la cit universitaire Boudouaou El Bahri. Les tudiants indiquent que les revendications soumises aux autorits nont pas t satisfaites. Avant-hier, prs dune centaine de rsidents de la cit U de Boudouaou El Bahri ont pass la nuit linstitut dlectronique du chef-lieu de wilaya pour exiger la satisfaction de leurs dolances. Les protestataires rclament le renforcement des mesures de scurit aux alentours de la rsidence travers llvation des murs de clture et linstallation dun barrage fixe prs des arrts de bus. Ils demandent galement la tenue dune runion avec le wali, le chef de la sret de wilaya et les responsables des uvres universitaires, comme cela a t dcid au lendemain des incidents. Hier, des dizaines de rsidents de la mme cit disent avoir dcid de passer la nuit la facult des sciences de Boumerds en signe de protestation contre lindiffrence et le retard pris pour instaurer la quitude et amliorer leurs conditions dhbergement. Certains soulignent que de nombreux tudiants ont quitt la cit de crainte dtre agresss par les habitants des chalets. R. Koubabi

PHOTO : D. R.

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LACTUALIT 9500 PERSONNES ONT REMIS LEURS ARMES DANS LES ANNES 1990 BOUIRA

affaire des fusils de chasse confisqus par lEtat au dbut des annes du terrorisme islamiste, en 1993, suite la dtrioration de la situation scuritaire dans le pays, est loin de connatre son pilogue. La confiscation des fusils de chasse, dans plusieurs rgions du Centre touches par le terrorisme, avait t dcide par les hautes instances de lEtat cette priode, dans le cadre de la lutte antiterroriste, afin, justifiaient-ils, dviter que ces armes soient saisies par les groupes arms activant dans les maquis. Dix-neuf annes se sont coules et les propritaires de ces armes continuent de revendiquer leur bien sans savoir quel saint se vouer. Depuis 2000, ils organisent chaque dimanche un rassemblement sur la place des Martyrs, Bouira, dans le but de sensibiliser les autorits leur unique revendication : la restitution de leurs armes confisques. Ils ont mme organis des marches et ferm plusieurs reprises le tronon autoroutier, mais sans aucun rsultat. A chaque fois, les propritaires, dont la plupart sont de simples paysans, dnoncent lattitude autiste des pouvoirs publics et qualifient leurs cas dinjustice leur gard. Pour eux, lEtat a procd la confiscation de leurs armes sans aucune raison valable. A en croire certains paysans qui se sont dplacs notre rdaction et avec lesquels nous nous sommes entretenus, le besoin se fait pressant, car motivent-ils, des animaux sauvages, notamment les sangliers, font des ravages dans leurs rcoltes. Que ce soit les champs de crales, les vergers, les marachages et autres jardins, tout est dtruit sur le passage de ces animaux. Nous ne pouvons pas y faire face sans nos fusils, notamment dans les campagnes, linstar dAth Laziz, Taghzout, Mchedallah et Haizer, au nord du chef-lieu de la wilaya, et plus encore dans les rgions de Sour El Ghozlane, au sud, nous dit un fellah. Sans nos fusils, nous ne pouvons plus travailler nos terres cause de la prolifration des sangliers dans la rgion, renchrit un autre. Ces btes ravagent tout sur leur passage. Pour Ali Bouras, un paysan de Bouira, le fusil de chasse reprsente pour nous, les montagnards, un honneur. Cela fait des annes quon rclame nos biens, mais lEtat fait la sourde oreille. Et de sadresser aux pouvoirs publics : Quils aient le courage de nous rpondre par oui ou par non. Pourtant, cest simple ;

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Rendez-nous nos armes, Monsieur le Prsidentquestion a t cre le 23 mars 2010, mais ce jour aucun agrment ne lui a t dlivr. M. Recham a tenu prciser que mme les autorisations dachat sont interdites au niveau de la wilaya de Bouira. Contact ce sujet, le directeur de la rglementation et des affaires gnrales (DRAG) de la wilaya, Ouali Akli, a indiqu que la wilaya dlivre des autorisations dachat de fusils et que toutes les transactions se font au niveau de cette institution. Le mme responsable a confirm galement que sa direction ne dlivre pas dautorisation pour limportation darmes. Selon lui, depuis 2001, aucune dcision dimportation darmes na t enregistre. Les propritaires de fusils de chasse de Bouira se posent des questions sur lattitude des pouvoirs publics. Ils sinterrogent sur le fait quen marge de la visite effectue par le prsident Bouteflika, le 25 juillet 2008, Bouira, son ministre de lIntrieur et des Collectivits locales de lpoque, M. Zerhouni, avait dclar la presse que les armes sont classes et que lEtat procdera au moment opportun soit la restitution ou lindemnisation des concerns. Son successeur, Daho Ould Kablia, avait dclar, quelques semaines aprs avoir pris ses fonctions que le dossier nest pas directement gr par le ministre de lIntrieur. En fait, le ministre ne fait quexcuter une dcision du ministre de la Dfense. Depuis, aucun engagement pour soulager ces paysans. Chaque fois quon organise une action, ils dpchent des interlocuteurs afin de nous orienter pour procder des dpts de dossier au niveau des brigades de gendarmerie territorialement comptentes. Pour Brahim Recham, 6500 dossiers ont t recenss par son association.

Nos dossiers sont dposs au niveau des brigades mais aucune suite ne nous a t donne. Le dernier dpt a t fait en mars 2011, dnonce-t-il.

Les citoyens de Bouira rclament leurs fusils de chasse

sil sagit dune saisie, quils nous le disent et laffaire sera classe !

9500 FUSILS DE CHASSE CONFISQUS BOUIRA Il est utile de souligner que le nombre de fusils de chasse confisques au niveau de la wilaya de Bouira avoisine les 9500 armes, selon les statistiques des membres actifs des associations de la wilaya affilies la Coordination nationale pour la restitution des armes (CNRFC), qui a vu le jour il y a deux ans Bouira. Yen a marre, cela fait maintenant plus de 12 ans que nous frappons toutes les portes, sans quaucun responsable narrive nous convaincre, se dsole Ider Salah, de Haizer. Le ministre de lIntrieur, le chef de la 1re Rgion militaire (Blida), lAssemble nationale, les partis politiques, la prsidence de la Rpublique, le wali de Bouira, les prsidents des APC ont tous t saisis de cette affaire. Mais, prcisent nos in-

terlocuteurs, personne na os trancher. En 2002, nous avons saisi le prsident de la Rpublique travers une lettre ouverte. La rponse de la Prsidence tait simple : elle nous a invits nous adresser aux autorits locales, alors que le Prsident sait bel et bien que cette affaire est du ressort des hautes autorits de lEtat, souligne Ali Bouras, un fellah de la commune dAth Laziz. Une autre rponse leur a t fournie par le chef de la 1re Rgion militaire, qui les a informs que ce dossier est du ressort du ministre de lIntrieur. Ils rclament tout bonnement une rponse claire et prcise. Quon nous donne une explication. Soit on nous rend nos armes, soit on nous indemnise, soit on nous donne des autorisations dachat, soit on nous dit non et laffaire est classe, tonne Brahim Recham, le prsident de lassociation Es Salem pour la restitution des fusils de chasse des communes de la dara de Bouira. Lassociation en

Restitution des armes leurs propritaires BjaaPlusieurs armes ont t restitues leurs propritaires dans la wilaya de Bjaa. Cest ce que nous a dclar, au tlphone, le prsident de la Coordination nationale pour la restitution des fusils de chasse (CNRFC), Hammoudi Madjid. Ce dernier a avou que plus de 200 armes ont dj t remises leurs propritaires. Notre interlocuteur a affirm galement que lopration suit son cours. Notons, par ailleurs, que le nombre de fusils de chasse confisqus par lEtat au niveau de cette rgion avoisine les 8700 armes. A. F.

Silence radio la gendarmerie de BouiraNous navons pas de cellule de communication ici, au commandement de la gendarmerie de Bouira. Telle est la rponse reue chaque fois quun journaliste demande des informations auprs de ce corps de scurit. Contact par tlphone au sujet de ce dossier, un officier nous a dclar quil nest pas habilit nous fournir des informations sur cette affaire. Il nous a invits contacter ltat-major, Blida. A. F.

CEST COMME SILS NOUS ENLEVAIENT NOS FEMMES Le reprsentant des propritaires dEl Hamzaouia (An Bessem) pour la restitution des fusils de chasse, Guerache Abdelkader, a recens plus de 700 fusils confisqus ; il qualifie cette affaire de violation pure et simple. Nous ne sommes pas un parti politique. Nous avons respect la dcision de lEtat et nous avons abdiqu, mais comment se fait-il que nos responsables fuient leurs responsabilits ?, dit-il avec colre. Que les pouvoirs publics viennent nous enlever nos femmes, alors, ajoute-til encore avec rage. Ce mme reprsentant donne un ultimatum aux pouvoirs publics : Cest travers les colonnes du journal El Watan, qui a toujours t solidaire avec notre cause, que nous tenons lancer un ultimatum de 15 jours aux responsables concerns propos de notre cas. Nous allons initier des actions muscles. Si la dernire fois, ils ont russi nous bloquer au niveau de leurs barrages de gendarmerie de Reghaia et Rouiba, la prochaine fois, nous irons la Prsidence. Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes de simples citoyens et nous voulons juste notre droit. Les propritaires de fusils de chasse de An Bessem regrettent que tous les responsables saisis sur ce dossier, du prsident de lAPC au prsident de la Rpublique, naient pas jug utile de rpondre leur revendication, pourtant lgitime. Il y a deux ans, pas moins de 3000 lettres ont t envoyes par la poste la Prsidence. Elles sont restes sans suite. Aucun responsable na os commenter publiquement cette affaire, cest indigne, dit M. Guerache. Pour le moudjahid Mahmoudi Abdelkader, membre de la Coordination nationale pour la restitution des armes de Bouira, le dossier relve des prrogatives du Prsident en personne. Bouteflika doit prendre une dcision propos de notre cas. Au dpart, nous tions contre lindemnisation mais maintenant, nous sommes pour cette option et nous voulons juste que le Prsident statue sur cette affaire. Rendez-nous nos armes, Monsieur le Prsident, cest notre bien, cest notre honneur, lancent-ils. Amar Fedjkhi

PHOTO : D. R.

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LACTUALIT ILS DISENT AVOIR T VICTIMES DUN LICENCIEMENT ABUSIF AGENCE DE TOURISME ONAT

Les anciens gardiens de prison rclament leur rintgration Une dizaine dagents, anciens salaris du ministre de la Justice, affirment que les licenciements taient rellement motivs par les positions politiques affiches par les agents qui appartiennent un corps constitu.

Nomination dun nouveau PDG

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es agents, gardiens des tablissements pnitentiaires, ont t empchs hier de tenir un rassemblement devant le ministre de la Justice, Alger, pour dnoncer les licenciements abusifs dont ils ont fait lobjet, il y a plusieurs annes. Cest laccusation avance hier par des reprsentants de ces agents qui se sont dplacs la maison de la presse Tahar Djaout pour dnoncer la rpression de leur mouvement de protestation par les agents de lordre. Une dizaine de ces agents, anciens salaris du ministre de la Justice, affirment que les licenciements taient rellement motivs par les positions politiques affiches par les agents qui appartiennent un corps constitu. Ladministration a us de subterfuges pour prononcer des dcisions dcarter les agents gnants. Cest ainsi que des dizaines dagents sont renvoys pour une simple absence ou pour un cong de maladie, mme avec justification, accuse Zerar Amar, un des reprsentants des protestataires, en prcisant que ces dcisions ont t prises partir de 2002. Notre calvaire continue, en labsence de canaux de communication directe, avec le ministre de la Justice. Les diffrentes actions de protestation, menes par les anciens gardiens de prison, se

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sont avres infructueuses, selon les protestataires. Seul Farouk Ksentini, prsident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de lhomme (CNCPPDH), a promis dexaminer notre dossier qui est rest dailleurs sans suite, souligne le groupe de protestataires. Faisant partie des corps constitus, nous ne sommes mme pas reprsents par un syndicat, se plaint un ancien

Un rassemblement a t empch, hier, devant le ministre de la JusticePHOTO : B. SOUHIL

agent. Nous souhaitons juste une rencontre avec le ministre ou une rponse la lettre ouverte qui lui a t adresse il y a quel-

que temps, prcise M. Zerar. Les agents rclament leur rintgration et le paiement de tous les arrirs de salaire suivant la date de leur licenciement. Aucune prcision na t apporte du ct du ministre de la Justice. M. Felioune, le premier responsable concern des tablissements pnitentiaires, tait hier en mission, apprend-on auprs du miFatima Arab nistre.

JOURNALISTES AFFAIRE DU PSYCHOLOGUE ACCUS DECHAB DE COLLABORATION AVEC UN TAT TRANGER

Laaire ajourne au 5 fvrierLe procs opposant la direction du quotidien Echaab deux journalistes poursuivis pour diamation, qui devait se tenir hier au tribunal de Sidi Mhamed, Alger, est report au 5 fvrier prochain. La direction du journal arabophone public Echaab a engag des poursuites en justice contre deux journalistes. M. Boukerdous, directeur gnral du quotidien, leur reproche davoir fait des dclarations juges diamatoires concernant le renouvellement de la section syndicale de UGTA, et ce, travers dautres journaux. Les journalistes ont fait tat de blocage de lactivit syndicale au niveau du journal. Le blocage se caractrise, selon les deux confrres, par les dicults lies au renouvellement du bureau de la section syndicale. F. A.

Le procs report la prochaine session criminelleprocs de Noureddine BenL eziane, psychologuedeet collaexpert international, accus boration avec un Etat tranger au prjudice de lintrt national, a t report, hier, par le tribunal criminel prs la cour dAlger la prochaine session criminelle. Le report a t motiv par labsence du prvenu laudience. Labsence de rponse la convocation par le prvenu pour se prsenter devant la justice contraint ainsi le tribunal engager la procdure par contumace son encontre. Noureddine Benziane devait comparatre libre, car ayant dj purg une peine de 4 ans de rclusion criminelle prononce en 2009 dans cette mme affaire. La Cour suprme avait cependant annul ce jugement en raison dun vice de forme et dcid que laffaire devait tre rejuge. Selon larrt de renvoi, Noureddine Benziane, psychologue de formation, stait rendu en Irak dans le cadre dune mission humanitaire la tte dune dlgation interna-

Le report a t motiv par labsence du prvenu laudience. Labsence de rponse la convocation par le prvenu pour se prsenter devant la justice contraint ainsi le tribunal engager la procdure par contumace son encontre.tionale de psychologues pour la prise en charge denfants irakiens. A Mossoul, le mis en cause a affirm avoir dcouvert un campement de kamikazes de diffrentes nationalits. Il a avou, lors de lenqute, avoir appris que ces terroristes projetaient dexcuter des attentats-suicide hors dIrak. Il a galement reconnu avoir eu connaissance, durant son sjour dans une caserne britannique Bassorah, de la prsence de ressortissants trangers, notamment 5

Russes, qui y taient dtenus et qui lui auraient demand de les aider et dinformer leurs proches en lui remettant leurs effets personnels et quelques documents. De retour en Algrie, le prvenu est entr en contact avec lambassadeur de Russie pour lui transmettre les informations concernant les ressortissants russes dtenus en Irak, contre un million deuros, une somme quil naurait pas perue, selon ses dires. Il a reconnu galement avoir adress plusieurs correspondances des reprsentations diplomatiques Alger pour leur fournir des informations les concernant. Ces informations recueillies dans des camps dentranement terroristes font tat, selon ses aveux toujours, dattentatssuicide ciblant les pays de ces reprsentations diplomatiques. Le prvenu a, dans ce contexte, reconnu que seule lambassade du Qatar avait rpondu ses correspondances. Il avait t arrt sa sortie de cette ambassade. R. S.

ONAT, premier tour-oprateur dAlgrie, a chang de prsident-directeur gnral. En effet, Hammouche Belkacemi a t remplac par Selatnia Mohamed Chrif, directeur rgional de lONAT Annaba. Cette nomination a t dcide suite lassemble gnrale du 10 janvier 2012, prside par Smal Mimoune, ministre du Tourisme et de lArtisanat, qui a renforc aussi le conseil dadministration. Il faut dire que Belkacemi a mis le vu, plusieurs reprises, de partir en retraite, mais le ministre la maintenu en poste pour boucler des dossiers trs sensibles relatifs la redynamisation de lONAT. Une entreprise qui a eu des difficults de trsorerie suite la perte dune part importante du march. La situation a t telle quil a fallu lintervention du gouvernement qui a dcid de la sauver du naufrage en donnant son accord, travers le CPE, pour que les banques lui accordent des facilits sous forme de taux bonifis hauteur de 2 milliards de dinars. L ONAT a t transfr du portefeuille de la SGP Gestour au ministre charg du Tourisme en EPE non affilie. Ahmed Ouyahia, prsident du CPE, avait donn un certain nombre dorientations pour permettre cette entreprise de sortir des sentiers battus. Il a mme pris des dcisions importantes et excutoires immdiatement. L ONAT doit se dsengager dfinitivement des activits relatives aux voyages du hadj et de la omra ainsi que de lactivit dmission de touristes nationaux vers ltranger, lit-on dans la rsolution n02/117/18/09/2011 portant transformation de lEPE ONAT en EPE non affilie sous tutelle du ministre du Tourisme et de lArtisanat. De fortes sommes en devises sont englouties en effet chaque anne par le hadj et la omra au dtriment de lconomie algrienne. L ONAT retrouve ainsi sa vocation initiale : La promotion de la destination Algrie et la rception de touristes trangers. Si lEtat vient au secours de lONAT, cest quil y a un enjeu majeur : prserver les postes demploi, certes, mais surtout accrotre les recettes en devises. En dpit de laccroissement des entres touristiques ces dernires annes, le montant en devises dpens par les nationaux ltranger reste suprieur celui des devises gnres par les flux dentres des non-rsidents. Le volume daffaires en qualit de rceptif reste modeste. En revanche, le chiffre daffaires en tourisme lmission en faveur des nationaux pour des destinations telles que la Tunisie, lEgypte, la Turquie ou pour les voyages religieux est norme. L Algrie doit inverser la tendance. L laboration du compte satellite du tourisme serait dun apport considrable pour le calcul de la contribution du secteur du tourisme dans lconomie nationale. Actuellement, plusieurs activits directes (agences de tourisme et de voyages) ou connexes (transport) ne sont pas comptabilises pour le calcul de la part du tourisme dans le PIB national. Sans ce compte, propos par lOrganisation mondiale du tourisme (OMT), on ne pourra avoir quune partie de la ralit du tourisme algrien. Les chiffres de la PAF sont relativiser, les entres des trangers, tant souvent lies des voyages daffaires plutt qu un vritable intrt touristique. Les touristes ont gnr des recettes estimes 330 millions de dollars, selon des chiffres officiels. Il faut dire aussi que le statut de fonctionnaire, qui a t longtemps celui des personnels du secteur public dans le tourisme, explique labsence de motivation, les faibles rsultats et, dune manire gnrale, les limites des capacits dorganisation et de dveloppement. Kamel Benelkadi

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LACTUALIT SELON UNE TUDE DE LUGTA

Une famille de 6 personnes a besoin de 37 000 DA pour survivre Les dpenses des mnages algriens ont enregistr une hausse considrable entre 2009 et 2011 Selon une enqute rcente, cette volution est due essentiellement la flambe des prix des produits de large consommation.emise par lUGTA au patronat et au gouvernement la veille de la tripartite de septembre 2011, lenqute sur les dpenses mensuelles indispensables dun mnage de six personnes (un couple et quatre enfants, dont trois scolariss) met en exergue lcart important entre le cot de la vie et les salaires moyens des Algriens. Selon cette tude, les prix des produits les plus consomms par les mnages ont connu une hausse substantielle durant lanne en cours. Les hausses les plus significatives sont ceux de la sardine (avec 74,10%), du poulet vid (17,29%) ou des ufs (11,99%). Les produits alimentaires industriels ont, eux, connu une augmentation des prix ayant atteint 63,63% pour le fromage fondu en vrac, 30,43%, pour le concentr de tomates, 66,66% pour la confiture, 29,49% pour la margarine, 26,08% pour lhuile vgtale, 21,51% pour le caf, 25% pour le th et 20% pour les ptes alimentaires. Pour cette catgorie de produits (en majorit imports), les enquteurs expliquent : Hormis les baisses circonstancielles rsultant soit de dcisions des pouvoirs publics (comme le plafonnement des prix de lhuile et du sucre en mars 2011), soit de lintervention dun vnement national (tel que le Ramadhan qui incite certains producteurs ou vendeurs consentir quelques rabais symboli-

R

La hausse des prix a touch tous les produits de large consommation

ques sur leurs prix), on nassiste pratiquement jamais une baisse de prix consquente et durable. La baisse des dpenses est enregistre dans le chapitre des fruits et lgumes. Comparativement 2009, le cot dun panier de fruits frais a enregistr une baisse de 24,96%, celui des abricots par exemple a chut de 35,70%, et celui des pches rouges de petit calibre a baiss de 35,27%. Les

lgumes frais quant eux ont connu une baisse de 5,63%. Les enquteurs prcisent que dans ce chapitre (li lalimentation) les dpenses sont restes en dessous du niveau symbolique de 50%, avec exactement 47,83%, alors que les prix les concernant nont pas connu de baisse. Ils ont mme connu une hausse relative de 6,10% durant la priode de lenqute (). Cela pourrait

tre le rsultat combin dune meilleure disponibilit continue sur le march en quantit et en qualit des produits nationaux, dune part, et du maintien du rle de lEtat dans la rgulation de stabilisation administrative des prix de produits de base, dautre part. Les enquteurs relvent par ailleurs qu lexception des prix des quipements domestiques, de culture et de loisirs (chapitre dont les dpenses sont de plus en plus insignifiantes), tous les autres postes de dpenses des mnages ont enregistr une hausse importante. Ainsi, le transport et la communication ont connu une augmentation de 67,76%, alors que les dpenses relatives au logement et aux frais annexes ont enregistr une hausse de 34,78%. Dans les enqutes prcdentes, le logement pris en compte tait un F3 faisant partie de lancien parc immobilier de lOPGI, hrit lors de lindpendance du pays. Pour cette enqute, nous avons cru devoir intgrer dans une certaine mesure les logements nouvellement construits et attribus en grande partie des familles de travailleurs. Comme le cot des loyers et des frais annexes de ces logements neufs sont bien plus levs que ceux de lancien parc, la dpense inhrente ce poste sest alourdie en consquence. Les dpenses des produits dhygine corporelle et de sant ont, elles aussi,

augment de 35,13%, alors que celles dhabillement, chaussures et linge de maison ont connu une hausse de 13,56%. Les enquteurs rsument les motifs de cette volution la hausse des tarifs du transport en commun (public), la popularisation du cyber et de linternet, la hausse de la facture sant travers le recours aux soins privs et aux mdicaments non rembourss, les prix incontrls des produits cosmtiques et articles de toilette, la prise en compte de plus en plus de loyers des logements neufs. Les enquteurs, tout en reconnaissant que de manire gnrale les salaires des mnages ont augment, prcisent nanmoins que cela ne signifie pas quil y a accroissement de richesse ou possibilit dacheter davantage. Pour le savoir, il faut observer le pouvoir dachat, cest-dire la possibilit, plus ou moins grande, que donne le revenu (salaire, loyer, allocations familiales...) aux travailleurs de se procurer des biens et des services. Le pouvoir dachat du consommateur va dpendre, un moment donn, du niveau des prix et de la pression fiscale. Ils indiquent quil faut distinguer le salaire nominal cest--dire la quantit dargent perue au titre du salaire du salaire rel ou la quantit des biens ou services que ce salaire permet dacheter. Comme le pouvoir dachat dpend des revenus et des prix, lorsque la hausse des prix est suprieure la hausse des salaires, le revenu rel diminue et viceversa. On parle alors daugmentation ou de diminution du pouvoir dachat, relve lenqute. En conclusion, les dpenses mensuelles dun mnage de six personnes, affirment les enquteurs, sont passes de 32 680,23 DA en 2009 37 113,24 DA en 2011, ce qui reprsente une hausse de 13,56% en deux ans. De ce fait, ils notent que laugmentation la plus modeste est enregistre par le chapitre alimentation (6,10%) qui, par son poids spcifique important dans le budget total de 17 750 DA, demeure lindicateur le plus pertinent pour dterminer le revenu minimum permettant dchapper la mendicit et la sous-alimentation. Or, on constate qu lui seul, il dpasse de 18,33% le SNMG 15 000 DA. Pour les auteurs de lenqute, lcart avec le SNMG actuel devient exorbitant lorsquon prend en compte les dpenses vitales estimes 37 113,24 DA et indispensable une famille pour vivre dcemment et prserver ainsi la dignit et la sant de ses six membres. La rduction de cet cart est plus que jamais ncessaire pour rduire la fracture sociale, source dinstabilit et de perturbations sociaS.Tlemani les.

PHOTO : H. LYS

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I N T E R N AT I O N A L E ACCUL PAR LES PRESSIONS INTERNATIONALES ET SON OPPOSITION DISCUSSIONS ISRALOPALESTINIENNES

Il a promulgu hier une amnistie gnrale pour tous les crimes commis depuis le mois de mars dernier. Pas srieux, jugent les Frres musulmans.

Bachar Al Assad change son fusil dpaulesigne de faiblesse que les insurgs nhsiteront pas exploiter. MANUVRES En attendant la raction du CNS qui ntait pas encore tombe au moment nous mettions sous presse il se trouve que lannonce de Bachar Al Assad prsente dj le dsavantage dtre perue par les Frres musulmans comme une manuvre destine gagner du temps. Dans un communiqu rendu public juste aprs lannonce de lamnistie gnrale, ils ont jug que linitiative de Bachar Al Assad nest ni crdible ni srieuse. Le rgime tente de rendre crdible son projet illusoire de rconciliation et de dialogue national et cest dans ce contexte quil fait des annonces des ns propagandistes. Cette dernire annonce, la troisime depuis dix mois, nest ni srieuse ni crdible, prcise le communiqu, chiffrant 60 000 le nombre de personnes dtenues depuis le dbut de la contestation. Et lorsquon connat le poids des Frres musulmans dans le nouveau jeu politique syrien, il y a tout lieu de sattendre ce que le CNS saligne sur leurs positions. Il est rappeler que les autorits syriennes ont annonc, ces dernires semaines, la libration de milliers de personnes impliques dans les vnements mais nayant pas de sang sur les mains. Le 31 mai, le prsident Al Assad avait dj dcrt une amnistie gnrale incluant tous les dtenus politiques, y compris les membres des Frres musulmans, organisation interdite en Syrie. Et le 21 juin, M. Al Assad avait dcrt une nouvelle amnistie gnrale portant sur tous les crimes commis avant le 20 juin. Tous ces gestes de dtente nont cependant pas russi stopper la violence et surtout les tueries. JUPP POINTE LE SILENCE DE LONU Au plan international, la situation semble se corser aussi pour Damas. Mme si la Russie et la Chine parviennent encore empcher le Conseil de scurit dagir au prtexte que les Occidentaux cherchent rien de plus quun changement de rgime en Syrie, il nempche que ltau se resserre de plus en plus sur le rgime de Bachar Al Assad. Les pressions occidentales

Lchec recommenc Amman

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prs avoir vainement essay de mater par les armes la contestation populaire, le prsident Bachar Al Assad tente maintenant de dsamorcer la crise en multipliant les gestes dapaisement en direction de lopposition en vue damener ses leaders dialoguer. Alors que le commandement de lArme syrienne libre (ASL) affte ses armes et se prpare entrer en guerre, le rgime a, lui, promulgu hier une amnistie gnrale pour les crimes commis pendant les vnements qui secouent le pays depuis le 15 mars 2011. Le prsident Al Assad a promulgu un dcret stipulant une amnistie gnrale pour les crimes commis pendant les vnements, entre le 15 mars 2011 et le 15 janvier 2012, a indiqu la trs ofcielle agence Sana. Lamnistie, explique-t-on, concerne essentiellement des infractions des lois sur les manifestations paciques, le port darmes ou les dserteurs de larme. Mme si la mesure peut paratre importante, il est cependant peu probable quelle contribue ramener le calme. La raison tient dabord au fait que depuis le mois de mars 2011, le sang beaucoup coul lONU parle de 5000 morts dont plus de 400 aprs larrive Damas des observateurs arabes et quensuite lopposition organise au sein du Conseil national syrien (CNS) rclame ni plus ni moins, aujourdhui, que de ngocier les conditions du dpart du rgime. Au mieux, cette amnistie sera interprte comme un

se font de plus en plus pesantes en tout cas. Cela, surtout que la Ligue arabe peine faire entendre raison au pouvoir syrien. En retrait ces dernires semaines et histoire probablement de mettre Moscou et Pkin sur la dfensive, le ministre franais des Affaires trangres, Alain Jupp, est revenu hier la charge. Il ne sest ainsi pas gn pour dnoncer le silence du Conseil de scurit de lONU sur la Syrie, estimant que la situation devenait intolrable. Le massacre continue, le silence du Conseil de scurit aussi, a-t-il dclar lors dune confrence de presse en Birmanie. Cette situation devient intolrable, a ajout le chef de la diplomatie franaise. De leur ct, les Etats-Unis ont appel la Russie revoir sa position et soutenir une rsolution plus ferme, rdige par Washington et plusieurs pays europens. Tout indique que les Occidentaux nattendent que le rapport de la Ligue arabe pour agir. Ceci pour dire que le sort de Bachar Al Assad et de son rgime est plus que jamais des plus incertains. Zine Cherfaoui

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SIX OUVRIERS TUS IDLEBSix ouvriers ont t tus et 16 autres blesss, hier, dans lexplosion dune bombe dpose par un groupe arm sur une route Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapport lagence de presse syrienne Sana. Six ouvriers ont t tus et 16 autres blesss par une charge dpose par un groupe arm sur une route Idleb et qui a explos au moment du passage de leur minibus, a prcis lagence. La bombe se trouvait au bord de la route entre Ariha et Al Mastouma, prs de la frontire turque, selon Sana. Dans la mme rgion, deux autres bombes de 2,5 kg chacune ont t dsamorces par les forces de scurit sur une autre route, Jabal Al Zaouia, a ajout lagence. LObservatoire syrien des droits de lhomme (OSDH) a galement annonc, dans un communiqu, quau moins cinq personnes avaient t tues dans lexplosion dune bombe au passage dun bus transportant des ouvriers prs dAriha, sans donner de prcision sur les auteurs de lattentat. APS

LES CHIITES SE SENTENT DISCRIMINS

Tension persistante en Arabie SaouditeUn policier a t bless par des tirs sur une patrouille de police dans lest de lArabie Saoudite, deux jours aprs des troubles ayant fait un mort dans cette rgion o se concentre la minorit chiite, ont annonc hier les autorits. Selon un porte-parole de la police dans la rgion orientale du royaume, cit par lagence de presse ofcielle SPA, une patrouille de police a t vise par des tirs, samedi, alors quelle circulait dans la province de Qatif. Un policier a t bless et hospitalis, a ajout le communiqu. Des affrontements avaient oppos dans la nuit de jeudi vendredi des policiers des manifestants chiites Awamiya, une localit la pointe de la contestation dans la province de Qatif, faisant un mort, selon une source ofcielle et des tmoins. Daprs le ministre de lIntrieur, une patrouille des forces de scurit a t vise par un cocktail Molotov Awamiya et ses membres ont ensuite t la cible de tirs auxquels ils ont ripost. Des activistes ont afrm que les forces de scurit avaient ouvert le feu sur des manifestants aprs des jets de pierres sur des voitures de la police. Ces manifestations sont intervenues alors que les chiites commmoraient le deuil de lArban, lune des principales clbrations de lislam chiite. Selon des tmoins, des manifestations antigouvernementales se sont nouveau produites samedi soir Awamiya, et la police a tir en lair sans faire de victime. Dans des propos sur Twitter, lun des dignitaires religieux chiites de Awamiya, cheikh Fayal Al Awami, a estim quil tait temps pour le gouvernement dentamer un dialogue vritable avec les chiites de la province orientale pour mettre n la discrimination confessionnelle. La rgion orientale de lArabie Saoudite, riche en ptrole et o se concentre lessentiel des deux millions de chiites saoudiens, est secoue par des troubles sporadiques depuis mars 2011. Les troubles ont pris une tournure violente lautomne, avec des affrontements dbut octobre entre policiers et manifestants qui ont fait 14 blesss Awamiya, puis des violences dans lesquelles quatre personnes ont trouv la mort dans la rgion, en novembre. Les chiites se disent discrimins et demandent lgalit dans lemploi et les prestations sociales avec les sunnites, majoritaires dans AFP le royaume.

sral et les Palestiniens ont chou combler le foss entre leurs positions lors des trois rencontre exploratoires organises en Jordanie pour tenter de relancer les ngociations de paix, selon une source ofcielle palestinienne. La troisime runion organise Amman en prsence du ministre jordanien des Affaires trangres, Nasser Jawdeh, na rien produit de nouveau, a afrm cette source palestinienne proche du dossier, au lendemain de cette rencontre Amman. Il y a encore un large foss entre nous sur toutes les positions parce que la partie isralienne na rien offert de neuf et continue dentraver la reprise des ngociations, a accus cette source. Les ngociateurs isralien et palestinien, Yitzhak Molcho et Sab Erakat, se sont rencontrs samedi soir Amman, pour la troisime fois depuis le 3 janvier, mais sans rsultat tangible. La presse dominicale isralienne a annonc une nouvelle rencontre le 25 janvier Amman, mais la source palestinienne a catgoriquement dmenti tout accord sur une prochaine date. Le prsident palestinien, Mahmoud Abbas, qui commence dimanche une tourne au Royaume-Uni, en Allemagne et en Russie, avait dj rpt que les prcdentes runions en Jordanie navaient pas permis de dnir une base de discussion pour reprendre les pourparlers directs, bloqus depuis septembre 2010. Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE et ONU) a donn aux deux parties jusquau 26 janvier pour prsenter des propositions dtailles sur les frontires dun futur Etat palestinien et la scurit en vue dun rglement de paix. Les Palestiniens disent avoir rpondu positivement au Quartette en divulguant leurs positions sur ces contentieux et reprochent Isral de ne pas en avoir fait R. I. autant.

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I N T E R N AT I O N A L E LES RFORMES DU ROI NE SATISFONT PAS LES BAHRENISREPRE

Lopposition rclame une monarchie constitutionnelle Outre la rpression sanglante des manifestants, la monarchie bahrenie initie des rformes peu convaincantes.ves de la Chambre des dputs, prvoient que le gouvernement devra lui soumettre son programme pour approbation, ainsi que les prrogatives du prsident de cette instance de quarante membres lus. CHANGER POUR QUE RIEN NE CHANGE De son ct, un porte-parole du Wefaq, le principal mouvement de lopposition, Matar Matar, a estim que ces rformes sont marginales et ne rpondent pas aux demandes de son mouvement. Lopposition demande un gouvernement form par la majorit issue des lections et conteste les pouvoirs plus larges accords au Majlis al choura, la chambre haute du Parlement dont les 40 membres sont dsigns et qui peut bloquer toute initiative de la Chambre des dputs. Bahren est toujours secou par des troubles, malgr lcrasement en mars 2011 dun mouvement de contestation essentiellement men par des chiites, majoritaires dans la population. Les contestataires rclament une vritable monarchie constitutionnelle dans le pays dirig par une dynastie sunnite. Pour rpri-

LEgypte sur une voie troitePar Mohammed Larbi a vie politique en Egypte donne limpression dun fleuve tranquille depuis que la rue sest vide de ses contestataires, la classe politique reprenant aussi bien son souffle que sa place. Et cette fois, cest le passage aux urnes et par les urnes, car il faut bien un arbitre, se disent en toute logique les uns et les autres engags dans un dialogue distance. Cest le cas de lancien directeur gnral de lAgence internationale de lnergie atomique (AIEA) qui vient dannoncer quil ne sera pas candidat llection prsidentielle de juin prochain. Evidemment, Mohamed El Baradei ne manque pas darguments. Ou pour tre plus prcis, car cest l quil y a dbat, il partage lanalyse faite depuis longtemps dj et qui consiste relever que la contestation, qui a contraint au dpart lancien prsident Hosni Moubarak, le 11 fvrier 2011, nest pas venue bout du rgime. Autant dire que la rvolte a t rcupre et touffe par les militaires qui en ont pris les commandes, et mme par la force, puisque les prisons gyptiennes sont demeures pleines. 12 000 Egyptiens ont t mis en prison depuis la chute du rgime de Moubarak. Pour El Baradei, lancien rgime nest pas tomb, ou encore, selon lui, les institutions sont toujours contrles par des personnes issues de lancien rgime. Pas un mot sur les lections lgislatives qui viennent de se drouler donnant aux islamistes une confortable majorit et auxquelles il na pas particip. En quelque sorte, ctait un sondage grandeur nature, mme sil y avait dire, puisquil ne concerne quune partie de la population gyptienne, celle qui a le droit de voter, et qui la effectivement exerc. Les enjeux tant importants sinon fondamentaux puisquest envisage llaboration dune nouvelle Constitution, la sortie de M. El Baradei ne manque pas dintrt, mme sil se trouvera quelques-uns, et mme beaucoup, pour lui porter la contradiction et linterroger notamment sur son audience relle et sa capacit de mobilisation, ne pas confondre avec popularit bien relle celle-l, a-t-on constat lors des manifestations place Tahrir. Le dbat est bien rel, sauf que les propos de M. El Baradei, rapports certaines analyses, ne manquent ni dintrt ni de pertinence. A cet gard, lancien prsident amricain, Jimmy Carter, a affirm tout rcemment que larme gyptienne voulait garder certains pouvoirs aprs llection prsidentielle. Quand jai rencontr les dirigeants militaires, limpression que jai eue, cest quils voulaient avoir certains privilges au sein du gouvernement aprs llection du prsident, a dclar M. Carter. Lancien dirigeant amricain dont la fondation, le Centre Carter, fait partie des observateurs internationaux des lections lgislatives en cours a rencontr des membres du Conseil suprme des forces armes (CSFA), des dirigeants politiques et des reprsentants de la socit civile. Il nen fallait pas plus pour que soient au moins renforces les craintes de nombreux mouvements et personnalits de voir larme conserver des prrogatives, ce que dment fermement cette institution. Dans ses premires observations, le Centre Carter a reproch au CSFA davoir cr une incertitude quant son engagement pour un pouvoir civil. La bataille sannonce rude pour llection prsidentielle de juin prochain, une dizaine de personnalits tant donnes partantes, mais tonnamment discrtes sur cette question de rgime et de pouvoir. Et surtout de ce que sera laprs-lection prsidentielle. La marge parat bien troite pour un pays press de rompre avec la crise qui mine ses institutions et laffaiblit conomiquement. A linverse, la pire des consquences sera une instabilit chronique et le prix serait M. L. encore plus lev.

L

e roi de Bahren, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a annonc hier une rforme constitutionnelle limite, largissant les pouvoirs du lgislatif dans ce royaume secou pour une contestation chiite, rapporte lAFP. Rforme juge insuffisante par lopposition, laquelle continue revendiquer une monarchie constitutionnelle. Dans un discours tlvis, le roi a affirm que ces rformes sont bases sur les recommandations prsentes, fin juillet, par un forum de dialogue national, contest par lopposition. Affirmant sa dtermination poursuivre le processus de rformes, le roi Hamad a annonc quil soumettra la Chambre des dputs et au Conseil de la choura une proposition damendement de la Constitution, base sur les recommandations du dialogue national, afin douvrir de nouveaux horizons devant notre dmocratie. Le roi sest dclar dtermin prserver la stabilit du pays et lunit de ses fils et affirm que les rformes visent tablir un meilleur quilibre entre les pouvoirs excutif et lgislatif. Elles renforcent les prrogati-

mer ces manifestants, lArabie Saoudite a envoy, en mars, plus de 1000 soldats Manama. Les Emirats arabes unis y ont dpch 500 policiers et le Kowet a mobilis une unit maritime. Cet arsenal fait partie des forces communes dintervention du bouclier de la pninsule regroupant les monarchies du Conseil de coopration du Golfe (CCG), savoir lArabie Saoudite, Bahren, les Emirats arabes unis, Kowet, Oman et Qatar. Cr en 1981, le CCG a pour objectif lintgration et la coopration des Etats membres dans les domaines conomique, social, culturel et militaire. Sur ce dernier plan, le CCG a cr en 1984 une force commune dintervention appele bouclier de la pninsule. LArabie Saoudite est relie au Bahren par un pontdigue. Achev au milieu des annes 1980, il permet Riyad dacheminer ses forces vers Manama le plus vite possible en cas de troubles, pour prter main-forte la monarchie bahrenie. Ainsi, le 29 dcembre 1994, le ministre de lIntrieur saoudien, le prince Nayef Ben Abdelaziz, avait dclar Manama que les intrts de scurit des deux pays sont indivisibles. Amnay I.

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SANCTIONS PTROLIRES CONTRE LIRAN

Thran avertit les pays du GolfeLIran a lanc hier un avertissement aux monarchies du Golfe, les pressant de ne pas compenser ses exportations ptrolires en cas de nouvelles sanctions occidentales contre son programme nuclaire, rapporte lAFP. Si les pays ptroliers du Golfe persique donnent le feu vert pour remplacer le ptrole iranien en cas de sanctions et cooprent avec les pays aventuriers allusion aux Occidentaux, ils seront responsables des incidents qui se produiront et leur geste ne sera pas amical, a dclar le reprsentant de lIran auprs de lOPEP, Mohammad Ali Khatibi. Plusieurs responsables occidentaux ont affirm, ces dernires semaines, que des pays ptroliers du Golfe, en particulier lArabie Saoudite, allaient remplacer le ptrole iranien en cas de sanctions pour convaincre les pays asiatiques, en particulier le Japon et la Core du Sud, de se joindre aux sanctions occidentales contre les exportations ptrolires de lIran. Si les pays du Golfe proclament clairement leur intention de ne pas compenser le ptrole iranien en cas de sanctions, les pays aventuriers ne seront pas enclins prendre de telles dcisions, a encore dclar le responsable iranien, dont le pays est accus de dvelopper larme atomique par le biais de son programme nuclaire. Cit hier par la presse saoudienne, le ministre saoudien du Ptrole, Ali Al Nouami, a en revanche dclar que son pays est capable de produire 12,5 millions de barils par jour, de rpondre aux besoins du march mondial et de satisfaire toute augmentation de la demande des pays consommateurs. LArabie Saoudite produit actuellement quelque 10 millions de barils de ptrole par jour. ENGRENAGE LUnion europenne (UE) doit finaliser, le 23 janvier, les modalits dun embargo sur le ptrole iranien, qui pourrait tre mis en place progressivement sur six mois. LIran produit 3,5 millions de barils de ptrole par jour et tire 80% de ses devises de ses exportations ptrolires. Thran vend quelque 450 000 barils par jour, soit18% de ses exportations lUE et essentiellement lItalie, lEspagne et la Grce. Les principaux clients asiatiques du ptrole iranien, la Chine, le Japon, la Core du Sud, lInde et la Turquie, ont rejet les sanctions occidentales ou se sont montrs rticents. Le chef de la diplomatie nippone, Koichiro Gemba, a estim, vendredi, quun tel embargo pourrait avoir des effets ngatifs non seulement sur lconomie japonaise, mais aussi sur lconomie mondiale. Le ministre franais des Affaires trangres, Alain Jupp, a ragi en affirmant quil y a des possibilits pour certains pays producteurs de ptrole de prendre la relve de ce que lIran ne mettrait plus sur le march, en faisant rfrence lArabie Saoudite. Les Etats-Unis et les pays europens veulent imposer des sanctions unilatrales ptrolires et financires contre lIran pour lamener renoncer son programme nuclaire. Ce que Thran refuse. Nous ne sommes pas inquiets par les sanctions amricaines, nous avons suffisamment de clients pour notre ptrole, a dclar de son ct le porte-parole du ministre des Affaires trangres, Ramin Mehmanparast. Il a ajout que lobjectif des Etats-Unis est daffaiblir ses futurs rivaux conomiques qui sont le Japon, la Chine et lInde en dstabilisant le march ptrolier international. La Russie et la Chine, partenaires des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de lAllemagne au sein du groupe 5+1, qui ngocie avec lIran sur son programme nuclaire, ont rejet catgoriquement des sanctions supplmentaires contre Thran. Ces dernires semaines, lIran a dclar quil a la capacit de fermer le dtroit dOrmuz, par o transitent 35% du trafic ptrolier maritime mondial, avant de revenir sur ces menaces. R. I.

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ALGER INFOPRIPHRIE DALGER : COUPURES DLECTRICIT RCURRENTES

PROTESTATIONS AU DOMAINE SELLAM MADANI (DOURA)

Les raisons de la colre Pnibles conditions de vie des habitants.ier, neuf heures du matin, la rocade ouest dAlger et la RN 63, entre Khracia et Doura, taient fermes. Des vhicules y sont bloqus. Certains automobilistes ont d aller en sens contraire pour atteindre lentre nord de Doura. La raison : plus dune centaine dhabitants du domaine Sellam Madani ont protest cause des mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent. A laide de pneus incendis, des blocs de pierres et des troncs darbres, ils ont bloqu ces deux axes nvralgiques. Le ras-le-bol tait visible sur le visage de tous. On ne veut plus de paroles ni de promesses. Le provisoire dans lequel nous vivons na que trop dur, a dclar un des protestataires. Selon ce dernier, leur quartier manque de tout. Ils ne sont raccords ni au rseau dlectricit, ni celui de lAEP, ni celui dassainissement et de gaz naturel. Le rseau routier desservant ce domaine est dans un tat dplorable, voire impraticable. Depuis que notre situation foncire a t rgularise en 2001, rien na t fait, dit Ahmed, porte-parole des rsidants. Cela fait des annes que nous luttons pour nos droits les plus rudimentaires. Nous avons frapp toutes les portes, y compris celle du prsident de la Rpublique. Nous lui avons remis en main propre une de nos multiples ptitions, en vain ! En labsence de rseau lectrique, les quelque 1200 habitants de ce domaine se sont rabattus sur les groupes lectrognes, les bougies et surtout le piratage. Cest notre problme n1. Nous avons contact les diffrents P/APC

H

Les coupures dlectricit sont devenues courantes dans plusieurs localits de lAlgrois, surtout la priphrie. Les habitants dOuled Fayet, Doura, Draria, El Achour, Birkhadem et dautres localits suburbaines en souffrent. Les nouveaux lotissements, souvent non viabiliss, mais aussi les anciens ensembles dhabitations et les sites AADL, rcemment livrs, ne cessent de souffrir de ces coupures intempestives dues, expliquent des agents de la Socit de distribution dAlger (SDA) venus rparer les dgts en labsence de postes transformateurs. Les investissements consentis par la socit ne suffisent plus : labsence de foncier, les agressions sur le rseau lectrique commises par des occupants des bidonvilles ou mme des clients de Sonelgaz font que les efforts ne servent plus rien. Le P-DG du groupe a annonc la fin des coupures dans le Sud, mais on en voit apparatre de plus en plus dans les rgions du Nord, mieux loties. N. I.

Les promesses des officiels ne satisfont plus les protestataires

de Doura, ils nous renvoyaient vers Sonelgaz (SDA) qui disait quelle ne fait quexcuter les projets inscrits par la Direction de lnergie et des mines (DMI). Dans les bureaux de cette dernire, on ne cessait de nous donner des dlais quils ne respectaient jamais. Le dernier tait pour avril 2008. Nous sommes en 2012, et le projet de raccordement de notre quartier au rseau lectrique nest

toujours pas inscrit. Selon ses dires, la raison probable de cet immense retard est le manque dargent. Face cette situation, nous avons propos de cotiser pour le financement du projet. Nous avons eu un refus catgorique. De nouvelles promesses nous ont t faites, mais nous avons perdu toute confiance en ces responsables. Ils ne se montrent compatissants que dans la priode

des lections. Aprs, on ne les voit plus, se rvolte Achour, un sexagnaire rsidant dans ce domaine depuis plus de 10 ans. Ce mouvement de colre et dindignation nest pas prs de sestomper. Les habitants demandent lintervention immdiate du wali dAlger et du ministre de lIntrieur. Il nous a t impossible davoir lavis des autorits locales. Asma Bersali

INSTANTAN

M. Tchoubane

MALGR LES ASSURANCES DE LA SEAAL

La plaie de la rue Ben MhidiLe pire pch envers nos semblables, ce nest pas de les har, mais de les traiter avec indiffrence ; cest l lessence de linhumanit, crivait George Bernard Shaw. Une citation on ne peut plus vraie lorsque le patrimoine collectif est mis au rancart pour ne pas dire avili. Que signifient, ds lors, ces lieux, synonymes de hauts faits darmes pleins de vacuit, comme la btisse la rue des Abderrames, dans laquelle ont t souffls les valeureux Amar Ali, Hassiba Ben Bouali, Petit Omar et Hamid Bouhamidi ? On est outrs de voir certaines rues dAlger baptises aux noms de personnalits trangres notre histoire, limage de la voie de passage Bab El Oued portant, toute honte bue, la plaque toponymique de Louis Paysant (qui est-ce ?) au lieu dune figure historique bien de chez nous ou ceux qui ont pris fait et cause pour notre guerre de Libration nationale. On est scandaliss lorsque des choses, pas musulmanes du tout, investissent nos cimetires sacrs. Lon est aigri lorsquon voit lemblme national, crasseux et presque en haillons, agit aux quatre vents au-dessus dune institution, au moment o lon sefforce mettre au garde vous des lves le matin avant quils ne regagnent leurs bancs de classe. On est indigns lorsque la mmoire de nos chouhada se voit souille, car leurs noms sont colls impudemment sur les bacs ordures. Comme on est peins aussi de voir la rue Larbi Ben Mhidi qui, par endroits, donne le haut-le-cur. Cette voie, laquelle est rattach le nom de celui qui a rpliqu la France coloniale le fameux Donneznous vos bombardiers et nous vous donnerons nos couffins, nous fait quelque peu ravaler notre sentiment de fiert dAlgriens. Celui qui a donn des remords ses tortionnaires, les sinistres Bigeard et Aussaresses, ne doit pas tre fier de son nom accol le long dune rue principale au cur battant dAlger. Il doit se retourner dans sa tombe en voyant une rue porter son nom faire piteuse mine. Lon se garde de ressasser les nombreuses librairies qui ont dsert leur vocation dans ce tronon grouillant de monde ou la vingtaine de locaux cadenasss depuis des lustres. Comme on fait limpasse sur les ballots dordures qui dissuadent les touristes arpenter cette voie, autrefois pitonne. Mais on a du mal fermer lil sur un dcor, menu dtail ft-il, qui titille le regard. A quelques pas de leffigie Larbi Ben Mhidi, appose sur langle de ltablissement MaMa, un lieu cradingue et repoussant nous tutoie : le Beau march, un espace qui interpelle notre conscience de par son tat pouilleux. Oui, lex-lAlhambra, coince entre le MaMa et la place Emir, ne fait gure honneur la rue ponyme o elle est situe. Celle-l mme baptise aux prnom et nom dun chahid, afin dtre immortalis pour la postrit. Et comble du hasard, le MaMa, dit Muse dart moderne et contemporain (excusez du plonasme !) lieu dexpression culturelle ctoie imperturbablement ltablissement dcrpi. Lon ne sait si les gestionnaires de la ville doivent avoir bonne ou mauvaise conscience de cette plaie urbaine, qui ne manque pas de mettre le visiteur dans tous ses tats pour le pied de nez fait notre histoire. A notre mmoire.

COUPURES DEAU RCURRENTESlusieurs localits de lAlgrois souffrent des coupures deau, quelquefois jamais annonces, stonnent les clients de la Seaal. La socit de gestion des eaux Alger, qui a pourtant pris lhabitude dannoncer, par lintermdiaire de diffrents mdias, les suspensions dans lali-

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mentation en eau, semble vouloir droger, depuis quelque temps, la rgle dans certains quartiers, o les coupures deau durent plusieurs heures. Certains habitants dimmeubles, comme le cas El Mouradia, se plaignent dun rseau dfectueux, jamais rpar par la Seaal : les occupants des tours souf-

frent du manque deau. La Seaal, qui a mis la disposition de ses clients son centre dappel (1594), narrive plus satisfaire ses clients, devenus, depuis quelques mois, plus exigeants. Il nest plus possible de revenir en arrire et dinciter les gens acqurir des jerricans. N. I.

RUE RDA HOUHOU (EX-CLAUZEL)

18 FAMILLES MENACES DEXPULSION18 familles, locataires dun immeuble sis au 1 rue, Rda Houhou (ex-Clauzel), sont menaces dexpulsion. Cela fait 15 annes que le propritaire de limmeuble, narrte pas de nous harceler pour que lon quitte limmeuble, dclare un locataire, avant dajouter : La btisse en question a t achete par lacqureur auprs du propritaire franais en 1964, ses hritiers nous ont intent un procs dexpulsion. Trois familles ont dj t expulses, affirment les rsidants. En attendant que les 18 autres suivent, ces citoyens vivent dans une attente interminable. Faut-il brler des pneus pour que lon daigne nous couter, menace Noureddine, un locataire de limmeuble, et daffirmer : La justice a tranch en faveur dun loyer de 2000 DA par mois, mais le propritaire est pass outre, en nous imposant un bail de 5 millions de centimes. K. S. HORAIRES DES PRIERES

Fedjr Dohr Asser Maghreb Icha

06h28 12h57 15h37 17h58 19h21

PHOTO : M. SALIM

El Watan - Lundi 16 janvier 2012 - 11

ORAN INFOPCHERIE INSERTION DES JEUNES

5 millions de DA de crances auprs des armateurs et mandataires Le march du poisson Oran est rgi par linformel, dautant plus quil ny a pas que les mandataires illicites occupant les box qui activent la pcherie mais dautres personnes qui viennent acheter le poisson auprs des armateurs pour lcouler sur le march dOran et travers les wilayas de lOuest.

3 NOUVEAUX DISPOSITIFS POUR 20123 nouveaux dispositifs dinsertion des jeunes est prvu au titre de lanne 2012, a indiqu le directeur de lemploi de la wilaya. Il sagit, en premier lieu, du contrat de travail aid. Une formule effectue en combinaison avec la Direction de lemploi et qui permet aux jeunes dtre dfinitivement recruts en fin de contrat. Nous comptons beaucoup sur ce dispositif afin de permettre la rsorption du chmage dans la wilaya. Ce dispositif sadresse tous les jeunes, diplms ou non et dont la tranche dge varie entre 18 et 35 ans, a soulign ce responsable. Le secteur conomique, les fonctions librales publiques et prives sont concerns par ce dispositif, a-t-il poursuivi. Le deuxime dispositif concerne, toujours selon les affirmations de notre interlocuteur, les jeunes de 16 20 ans et consiste les placer en formation au niveau des centres de formation professionnelle pour bnficier dune formation. Ce qui leur permettra de postuler des emplois dans les diffrents secteurs dactivit. Ils percevront ce titre quatre mille DA et auront une couverture sociale. Le troisime dispositif consiste pour sa part placer les jeunes qui souhaiteraient apprendre un mtier auprs de matresartisans. Ils percevront galement quatre mille DA et seront assurs. Une convention avec lUnion gnrale des Artisans (UGCAA) vient dtre signe cet effet et permettra ainsi de placer les jeunes chmeurs aussi bien au niveau des artisans quau niveau de lhtellerie. Hadj Sahraoui

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epuis sa prise en charge de la gestion de la pcherie dOran, lEntreprise de gestion des ports et abris de pche (EGPP) sest lance dans la mise niveau de la structure quelle gre. Plusieurs oprations ont t lances cet effet et dautres sont inscrites. A la pcherie dOran, le problme du dversement des eaux uses notamment de la salet et de la canalisation bouche a t rgl par lEGPP. Pour mettre la disposition des pcheurs et des mandataires le cadre appropri en matire dhygine et de facilit pour les intervenants dans lopration de transit et de vente du poisson, un espace a t amnag par lEGPP. Cependant, les mandataires refusent dutiliser cette espace; ils continuent utiliser le quai pour le transit du poisson. M.Trari, directeur gnral de lEGPP, a dclar cet effet: on a lanc une opration de mise niveau de la pcherie, mais nous sommes confronts un dsengagement des armateurs et des mandataires qui refusent tout changement des habitudes et refusent galement de rgler leurs crances notamment de rgulariser leur situation. En fait, le SGPP a compt 21 box dont 16 sont occups par des mandataires, sauf que, sur les 16 mandataires exerant, seuls 4 sont dtenteurs de registre de commerce; les autres activent au noir. Ceci dit, le march du poisson Oran est rgi par linformel, dautant plus quil ny a pas que les mandataires illicites occupant les box qui activent la pcherie mais dautres personnes qui viennent acheter le poisson auprs des armateurs pour lcouler sur le march dOran et travers les wilayas de lOuest. Il ny a pas de traabilit de la vente du poisson

PHOTO : ABDELKRIM

Port de pche dOran

INDUSTRIE

et, ce, partir de la source: la pcherie. Le poisson est cd sans facture, sans bon de livraison et les conditions dhygine sont bafoues a dplor notre interlocuteur. LES CAISSES EN BOIS TOUJOURS UTILISES Les caisses en bois sont toujours utilises la pcherie dOran. Sur ce point, M.Trari dira : les services habilits svir contre lutilisation de ces caisses ont t interpells par le SGPP; mais en vain. Ceci nest pas la seule infraction commise la pcherie dOran. Les armateurs, leur tour, ne se plient pas la nouvelle rglementation du gestionnaire du port de pche qui tente de mettre niveau cette structure. En fait, lors de notre visite la pcherie on a constat que, sur le quai, taient disposs des filets

et des navires taient amarrs au quai dembarquement. Le D.G du SGPP a indiqu ce propos: Le quai damarrage est pratiquement paralys par les armateurs qui ne respectent pas le plan daccostage adopt par la commission interministrielle, expliquant nous avons install des panneaux dinterdiction damarrage des navires au niveau du quai de dbarquement mais nul ne sen soucie. Lautre infraction des mandataires et des armateurs et qui en sus est pnalisante pour le SGPP est le refus de ces derniers de sacquitter de leurs crances estimes 5 millions de D.A dont 2 millions de D.A pour les armateurs et 3 millions de D.A pour les mandataires. Une opration de recouvrement est lance par le SGPP, apprend-on auprs de son D.G. Hafida B.

PROJET DEXTENSION DE 3 ZONES DACTIVITS

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ans le cadre du programme du dveloppement local, les responsables du Comit local pour la promotion de linvestissement et de rgularisation foncire (Calpiref) lanceront un projet dextension de trois zones dactivits Oran, a-t-on appris de sources proches de la direction de wilaya de lindustrie, de la PME et de la promotion de linvestissement. Les sites des zones dactivits retenus dOued Tllat, de Hassi Benokba et de Bethioua ont t choisis dans ce programme, a-t-on prcis de mme source. Cette dernire rappelle que les tudes en voie dachvement vont dterminer les superficies des terrains et, par voie de consquence, le dploiement de moyens matriels et humains. Le but de cette nouvelle opration dextension foncire est danticiper sur les besoins industriels de la wilaya, de rpondre la demande du foncier industriel sans cesse croissante et daccompagner lactivit conomique, souligne-t-on. Dans ce contexte, plus de 200 dossiers dinvestissement sont actuellement dposs au niveau du Calpiref Oran. B. Alami

DCHARGE DEL KERMA

1 milliard de dinars pour son amnagementDs rception du centre denfouissement technique de Hassi Bounif, au courant du mois de fvrier prochain, la dcharge dEl Kerma fera lobjet dune opration damnagement dune enveloppe budgtaire estime 100 milliards de centimes, selon la direction de lenvironnement dOran. Une opration confie, selon certaines indiscrtions, un oprateur conomique tunisien. Pour rappel la dcharge dEl Kerma stale sur une superficie totale de 85 hectares et reoit quotidiennement 5000 mtres cubes de dchets et dordures mnagres. En effet, le nouveau centre denfouissement technique de Hassi Bounif, qui rentrera en exploitation ds son raccordement au rseau lectrique local, prendra en charge les dchets mnagers des 12 communes dOran; ce qui mettra, selon les prvisions des responsables en charge des questions environnementales, fin toutes les dcharges sauvages dissmines un peu partout travers le territoire de la wilaya. Dans le mme contexte, lon apprendra de mme source que lassiette foncire de la dcharge de Cap Falcon sera amnage en un espace vert et une enveloppe budgtaire de 600 millions de dinars lui sera ddie. Un espace qui, selon les initiateurs de lopration, sinscrit dans le cadre dun plan global de revalorisation et damnagement touristique de la corniche Saou Boudjema oranaise.

CADRE DE VIE

UNE FONTAINE RIGE LA PLACE HOCHE

Le renouvellement des immatriculations prolong jusquau 30 juinLopration de renouvellement ou des nouvelles immatriculations, qui a t lance en juin dernier par le CNRC lintention des oprateurs conomiques nationaux exerant dans les activits dimportations de matires premires destines la revente en ltat ou les personnes trangres du commerce du dtail, a t prolonge jusquau 30 juin 2012, a indiqu Dif Azzedine, prpos au Registre du Commerce de la wilaya dOran. Cette opration prvue par larrt du 13 juin dernier, qui devait se clturer, a-t-il relev en ce dbut de ce mois janvier, a t prolonge jusquau mois de juin prochain en raison du nombre trs important doprateurs conomiques et de commerants concerns. Nanmoins, pour la bonne russite de cette opration, tout un staff du personnel administratif de lantenne du RC est mobilis depuis le mois de juin denier travers cinq guichets pour laccueil, la sensibilisation et lorientation des commerants. Dailleurs, une journe dinformation et de sensibilisation a eu pour cadre la Chambre du Commerce et de lIndustrie de lOranie. Prsentant cette occasion les statistiques des inscriptions au registre du commerce durant lanne 2011 travers la wilaya dOran, Dif Azzedine a indiqu quil existe actuellement plus de 21000 commerants inscrits soit le double par rapport 2010. Par ces chiffres, qui ont t communiqus, la wilaya dOran est classe en cinquime position aprs Alger, Stif, Bjaa et Msila. Tegguer Kaddour

ex-Place Hoche (actuellement place du commandant Medjoub), vient de se doter dune belle fontaine. Cette belle place ne cesse dembellir anne aprs anne. Son amnagement, ces dernires annes, la rendu attractive. Elle est maintenant parseme de kiosques qui talent des fleurs de toutes les couleurs aux chalands. Faut-il se souvenir du temps, pas si loin que cela, o cette grande place du centre-ville nabritait rien de plus quun parking encombrant et polluant. La fontaine qui vient dtre rige ne fait donc quorner davantage ce lieu. Des hics sont tout de mme relever: maintes fois, les bordures de la place Hoche laissent dsirer pour ce qui est de lhygine et, en plus de cela, on ne dcle aucun banc public dans lensemble de cette esplanade. Il nempche que la fontaine qui vient dtre dresse au dbut de cette place a ceci de spcifique: elle est intressante dun point de vue esthtique. Akram El Kbir

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PHOTO : DR

REGISTRE DE COMMERCE

El Watan - Lundi 16 janvier 2012 - 11

STIF INFOUNIVERSIT FERHAT ABBAS NOUREDINE REGUIM

Les travailleurs optent pour une grve de 3 jours Le droit au logement de fonction, le versement des salaires une date fixe, la rgularisation financire des promotions, la formation ltranger et la scurit dans le campus, sont les principales revendications des salaris de lUFAS.

CAMACHO, LE PIRATEouredine Reguim, plus connu sous le sobriquet de Camacho, qui a jou en 1979 dans le clbre film Kahla ou Beida, de Abderrahmane Bougermououh, va prochainement investir les planches du thtre. Dirig par le comdien Toufik Mezache, scnariste et ralisateur du spectacle, le nouveau comdien met les bouches doubles pour prsenter sa premire pice intitule Le brouillard et le mirage, une histoire mettant aux prises un pirate (Camacho) avec un harrag (Mezache), ntant pas sur la mme longueur donde pour une question de retour au pays. Aprs un sjour sur une le, le pirate qui a le mal du bled veut rentrer chez lui. Le harrag nest pas du mme avis. Lavant-premire du spectacle de 85 minutes, est prvue pour le mois de fvrier prochain. Le forcing de mon ami Toufik me pousse tenter une telle aventure. Je vais tout faire pour tre la hauteur de la confiance, dira lex-vedette de Kahla ou Beida. Camacho qui est un personnage atypique, est en mesure de faire une grande carrire au thatre. Pour le convaincre daccepter ce rle, jai mis plus dune anne. Possdant les qualits de comdien, Camacho va, jen suis convaincu, russir son coup. Nous allons tout entreprendre pour plaire au public, connaisseur et exigeant la fois , dira Toufik Mezache, disposant dune riche exprience dans le monologue. Ce dernier sest dernirement distingu avec le one man show, Fordja, qui est une compilation de ses derniers succs tels Retard, La gnrale, Lamfartes et One two three, viva lAlgrie. K. B.

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assemble gnrale tenue par les travailleurs de luniversit Ferhat Abbas de Stif (UFAS), le 10 janvier courant, prend la dcision de dclencher une grve de 3 jours partir daujourdhui. Les mouvements de protestation observs le 31 novembre, le 6 et 12 dcembre de lanne coule nont pas obtenu les rsultats escompts par les travailleurs. Mieux encore, la plateforme des revendications prsente le 11 dcembre dernier au recteur, devait faire lobjet dune sance de travail le 22 du mme mois; le procs-verbal de la runion a t rejet par les membres de lassemble qui ont opt pour la grve, estimant que leurs revendications nont pas t satisfaites; la patience des travailleurs a des limites, ils ne peuvent continuellement supporter la fin de non-recevoir du rectorat, dira le secrtaire gnral de la section syn-

dicale. Il convient de souligner que la plateforme de revendications renferme13 points. La question du logement de fonction, le versement des salaires une date fixe, la rgularisation financire des promotions, la formation ltranger, sont les principales revendications des travailleurs qui exigent plus de scurit lintrieur du campus. La dotation dune catgorie dagent en tenue de travail, le renforcement du service du budget et de la comptabilit en personnel comptent sont les autres rclamations des travailleurs, pointant du doigt la direction de luniversit qui ne veut pas, selon eux, ouvrir le dialogue. Nous ne voyons rien venir de la direction, qui ne fait rien pour amliorer les conditions socioprofessionnels des travailleurs, un partenaire incontournable dans le bon fonctionnement de linstitution, diront de nombreux travailleurs de lUFAS. K. B.

PHOTO: D.R.

APC DE STIF

PLUS DE 35 KG DE KIF SAISIS EN 2011ne quantit de 35,115 kg de rsine de cannabis et 9 557 comprims psychotropes ont t saisis durant lanne 2011. Cest le bilan de la diffrente section de lutte contre le trafic et lusage de stupfiants et des substances psychotropes, de la sret de wilaya. Le nombre daffaires relatives lusage et la dtention de drogue a, durant lexercice prcdent, atteint les 372 dossiers. Les investigations menes dans ce cadre ont abouti linterpellation de 803 individus, dont 458 ont t placs en dtention prventive. Les mmes services ont recens 286 consommateurs et 517 trafiquants. Dounia Bendief

Les 130 logements de la discordeLaffectation des 130 logements sociaux participatifs (LSP) une partie des 300 logements octroys la municipalit du chef-lieu de wilaya, fait grincer les dents de nombreux travailleurs. Lesquels contestent non seulement la manire de faire des chargs du dossier mais les accusent de parti pris et de favoritisme. Au lieu de confier la mission une commission chapeaute par ladministration, on fragmente la dotation, faisant lobjet de marchandage. Figurez-vous que les trois sections syndicales se sont transformes en une commission dtude de dossiers de logement. Oubliant que plus de 600 dossiers attendent une tude depuis des annes, les nouveaux dcideurs se mettent plucher les demandes de 2011, diront non sans colre des communaux qui accusent: Pour noyer le poisson, ces gens veulent pour des considrations lectoralistes partager la tarte. Pour preuve, la section syndicale du personnel administratif soffre 44 appartements. Les sections des moyens gnraux et du nettoiement prennent chacune 43 units. Avec une telle approche, ces gens veulent privatiser le LSP qui a t initi par les pouvoirs publics. Mieux encore, un vieux routier qui a mang dans toutes les sauces fait non seulement dans la discrimination mais tente par des pratiques rvolues, avantager une catgorie de travailleurs aux dpens des pres de famille. Depuis quand le syndicat qui est l pour dfendre les droits des travailleurs, simplique directement dans ce type de logement ? sinterrogent nos interlocuteurs qui interpellent les autorits pour quelles reprennent les choses en main. Pour avoir damples informations, nous avons pris contact avec le P/APC de la capitale des Hauts-Plateaux, Mohamed Dib, qui explique: Le dossier du logement senlise. Les chargs du dossier sont tenus de le traiter dans la transparence et la clart dautant plus que nos instructions ont t ce sujet claires. Lattribution doit se faire selon des rgles bien tablies. Pour ne lser aucun postulant, laffichage des listes est indispensable. Pour permettre aux attributaires de verser la quote-part, dautant plus que la trsorerie de lagence foncire ne peut continuellement elle seule supporter le fardeau financier, lopration doit se faire dans les plus brefs dlais. Pour rgler dfinitivement ce problme qui senlise et nous permettre le cas chant de tout faire pour trouver une issue aux 170 logements en suspens, jinvite ces travailleurs venir me voir. Ceci dit je reste ouvert toutes les propositions en mesure de trouver un heureux pilogue cette affaire. Kamel Beniaiche

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ACCIDENTS DE LA CIRCULATION

87 MORTS ET 1 752 BLESSS EN 2011

BRVES DEL EULMAUN ACCIDENT SPECTACULAIRE AU CUR DE LA CITUn accident spectaculaire a eu lieu samedi matin aux environs de 7h, en plein centreville, plus prcisment la rue du 1er Novembre, entre un bus transportant des voyageurs et un vhicule de tourisme. Selon des tmoins, le bus roulant tombeau ouvert en plein cur de la ville dEl Eulma, en voulant doubler un vhicule de tourisme, est all directement vers un autre vhicule lger venant en sens inverse. Ce dernier a, dans un geste rapide, vit le choc frontal en allant vers un lampadaire, vitant ainsi un vritable drame. Rsultat: une personne blesse et des dgts matriels importants. Une fois de plus, lexcs de zle et limprudence des conducteurs de bus en milieu urbain se sont illustrs. Pour dterminer les responsabilits et les causes de cet nime accident qui a failli faire un carnage, une enqute a t L. B. ouverte par la police.

RNOVATION DES ROUTES GUELTA ZERGALopration de rnovation des routes au niveau de la commune de Guelta Zerga, 6 km au nord dEl Eulma, laquelle une enveloppe financire de 6 millions de dinars a t alloue, a commenc au dbut de la semaine. Elle devra toucher en premier lieu la route de Kaouane menant vers El Eulma, devenue il faut bien le signaler un vritable casse-tte pour les usagers dautant plus quelle reste lunique voie menant vers les autres mechtas et douars pars de la commune. Pour ce qui est des autres routes, celle de Ouled Amrane sera ralise en totalit sur une distance de plus de 6 km parce quelle est devenue galement impraticable, particulirement en hiver. Les autres routes ou chemins sont galement touchs par cette opration en vue de sortir de nombreuses localits de leur enclavement. Visiblement, les citoyens ont accueilli avec soulagement cette mesure, L. B. attendue depuis plus dune dcennie.

UN PASSAGE NIVEAU DANGEREUXLes familles de beaucoup denfants habitant la nouvelle cit Bourefref sont de plus en plus inquites pour leur progniture en raison du danger que reprsente le passage niveau non gard, quils sont obligs demprunter chaque jour pour se rendre, pour la plupart dentre eux, leurs coles. Les parents tirent la sonnette dalarme dautant plus que les accidents sont frquents sur ce passage. Une passerelle pourrait, le cas chant, viter dautres drames dont les victimes sont le plus souvent des enfants et des automobilistes. Laffectation dun gardien pourrait tre une solution mdiane. Pour attirer lattention des autorits locales, les rsidants de la cit dcident de se regrouper devant le sige de lAPC. L. Bourdim

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e bilan de la Protection civile fait tat de 87 dcs et 1 752 blesss. Daprs les mmes services le pic a t enregistr en aot, o on a dnombr 20 dcs et 410 blesss. Les RN 5, 75, 9 et 77 sont les plus meurtrires de la rgion. Pour la mme priode, les services de police parlent de 1155 accidents corporels, une hausse gnrale par rapport lanne 2010, de 31,10%. Le nombre de dcs est de 27, contre 23 en 2010; 1 323 blesss ont t dnombrs cette anne: 41,49% par rapport 2010. Il faut dire aussi, quen 2011, 10 049 procs-verbaux ont t dresss au motif dinfraction au code de la route. On apprend par ailleurs que 2 821 dlits lis la circulation routire ont t enregistrs. Au total, ce sont 276 vhicules qui ont t immobiliss et mis en fourrire par les services de la voie publique; 2 670 suspensions immdiates du permis de conduire ont galement t prononces en 2011. D. B.

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JEL INFOSECTEUR DES TRAVAUX PUBLICS

Pour une dimension touristique des projets Les infrastructures et autres ouvrages, en voie de ralisation, sinscrivent dans la stratgiedu dveloppement du tourisme, un atout de la rgion.es projets en cours de ralisation dans le secteur des travaux publics devraient sinscrire dans la stratgie du dveloppement touristique de la wilaya. Cest ce qui relve des orientations du ministre des Travaux publics lors de sa dernire visite dans la wilaya de Jijel. Inspectant le port de pche et de plaisance dEl Ouana, le membre du gouvernement na pas manqu dinsister sur la dimension touristique du projet, lequel, avec 70% davancement des travaux, semble bien parti pour tre livr dans un proche avenir. Aprs avoir connu quelques pitinements son lancement, au mois de juin 2008, en raison des intempries, cet ouvrage, confi au groupement Brsilien/Portugais, Andrade/Zagope, est de nature donner une attraction touristique au site. Avec une capacit daccueil de 70 embarcations, dont 5 chalutiers et 5 sardiniers, en plus de 50 petits mtiers, le port aura une vocation de pche, mais il sera rig en pole attractif et de tourisme avec 140 embarcations de plaisance, dont 5 voiliers. La terre pleine du projet prvoit la ralisation dune halle, dune fabrique de glace, dun magasin de 100 m2 et de plusieurs autres infrastructures annexes, dont un parking et une zone lie lactivit de la pche. Lautre chantier, sur lequel le ministre sest attard

DES RALISATIONS POUR LA SANT

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n centre de sant a t inaugur au chef-lieu de la commune dEl Kennar pour rpondre au besoin en matire de couverture sanitaire de la population dans cette localit ctire. Sur les lieux de linauguration de ce projet, tant attendu par des habitants revendiquant davantage deffort de la part des pouvoirs publics pour pallier aux lacunes constates dans la prise en charge des malades, le wali a mis le vu de voir la maternit de ce centre