20110415

19
N°106 - Prix : 10 DA - France : 1 € [email protected] www.elwatan.com El Watan Vendredi 15 avril 2011 PUBLICITÉ Week-end PATRIOTES SÉCURITÉ SOCIALE P 3 Mami : Mon entourage était pourri L'Etat les a oubliés, pas les terroristes Ce qui va changer P4 P 5 PHOTO : D. R. PHOTO : B. SOUHIL P 3 PHOTO : D. R. SÉ SO PHOTO : D. R. P P P P P P P P P P P P P P 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 LE FLN DÉCLARE LA GUERRE À OUYAHIA

Upload: oussama-stinson

Post on 02-Jul-2015

347 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 20110415

N°106 - Prix : 10 DA - France : 1 € [email protected] www.elwatan.com

El WatanVendredi 15 avril 2011

PUBL

ICIT

É

Week-endPATRIOTES

SÉCURITÉ SOCIALE

P 3

Mami : Mon entourage était pourri

L'Etat les a oubliés,

pas les terroristes

Ce qui va changer

P4

P 5

PHO

TO :

D. R

.

PHO

TO :

B. S

OU

HIL

P 3

PHO

TO :

D. R

.

SÉSO

PHO

TO :

D. R

.

P P P P P PP P P P P PPP 3333333333333333

LE FLN DÉCLARE

LA GUERRE À OUYAHIA

Page 2: 20110415

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 7 JOURS2 El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 7 JOURS 3

fort

fatigué

DJAMILA BOUHIRED Ancienne moudjahida

Les médecins résidents étaient sur-pris de voir l’ancienne moudjahida présente la semaine dernière lors de leur sit-in devant la Présidence. Mme Bouhired, fidèle à ses positions, a voulu manifester son soutien aux médecins en colère.

COLLECTIF DENIA BKHEIRAssociation C’est l’heure du grand nettoyage de printemps. Une vaste opération intitulée «Neqqi Bladek» est lancée. Une initiative du collectif Denia Bkheir. Celui d’Alger a été prévu pour aujourd’hui à 9h, devant la mosquée Ketchaoua. Oran, à 14h30 devant la mairie du secteur urbain Sidi El Bachir. Constantine, à 9h, à l’entrée de la cité Boussouf. A Mostaganem, à 14h, devant l’université ITA. Venez tous en haut blanc.

RACHID HARRAOUBIA Ministre de l’Enseignement supérieur

Le ministre n’arrive toujours pas ab-sorber la colère des étudiants. Au moment où il dit que le risque de l’année blanche est définitivement écarté, les étudiants ont investi Al-ger. Pire, le ministre, au lieu d’apaiser les esprits, refuse toute déclaration à la Radio nationale qui l’a sollicité pour une interview. A l’appel des journalistes de la radio, le ministre s’est mis dans tous ses états : «Qui vous a donné mon numéro ?»

AHMED OUYAHIAPremier ministre

Vendredi dernier, le patron du RND a reproché à El Watan d’être en même temps «média et acteur» dans les événements qui secouent le pays et a critiqué la tenue vestimentaire d’un de nos journalistes sur une chaîne étrangère. Dans le premier cas, cela ne fait que l’équilibre avec ce qui est dit, écrit ou diffusé sur les médias pu-blics. Dans le deuxième, si l’image de l’Algérie à l’étranger est si capitale, que dire du niveau de l’arabe de nos ministres lors de réunions interna-tionales ?

Les étudiants forcent le passage

On n’y croyait plus mais, finalement, c’est possible : plus de 10 000 étudiants

ont réussi mardi 12, à se rendre jusqu’à la présidence de la République puis à se rassembler à la Grande-Poste, à l’appel

de la Coordination nationale autonome des étudiants. Un mouvement suivi aussi en régions. Bilan des affrontements avec la police : 70 blessés environ.

Dix ans de prison pour trahison au profit de la France

Khemissi Boucharma, 41 ans, Réda Heroual, 29 ans, ex-militaires, et Nacereddine Oulkima, 44 ans, informaticien et ingénieur en génie civil, ont écopé, samedi à Annaba, de dix ans de prison ferme pour trahison au profit de l’Etat français. Les Algériens s’étaient engagés à fournir des renseignements en contrepartie d’un visa et d’une résidence permanente en France. Mourad Medelci attend des éclaircissements de Paris.

r

r

q

q

C’est l’effectif des policiers chargés de sécuriser la visite de Bouteflika à Tlemcen, selon la presse.

Ould Kablia en tournée dans votre wilaya

In Guezzem, Adrar, BBM, Illizi… Daho Ould Kablia était cette semaine en tournée dans l’extrême Sud. En grande forme (loin des gardes communaux), le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales s’est montré très loquace sur les sujets d’actualité, notamment sur les rumeurs de mercenaires algériens en Libye. Sauf qu’avec les Touareg du Tassili, la communication est mal passée : ces derniers ont dénoncé leur exclusion d’une rencontre organisée le 26 mars

15 000l’essentiel de la semaine Le tram, une affaire qui roule

Parti comme c’est, on va se déplacer en tram avant d’avoir le métro. Ça ne va pas changer notre vie (à moins d’habiter Bab Ezzouar) mais c’est quand même une bonne nouvelle : selon Amar Tou, les premiers 7,4 km du tramway d’Alger reliant Bordj El Kiffan à Bab Ezzouar seront opérationnels le 8 mai prochain. Au total, on attend 38 stations de la banlieue est au centre-ville.

Les Américains attaquentles autorités algériennes

Oubliée la satisfaction d’Hillary Clinton sur la levée de l’état d’urgence en Algérie. Dans son rapport «Human Rights Report 2010», le département d’Etat américain épingle les autorités algériennes sur la restriction des droits fondamentaux des citoyens pourtant garantis par la Constitution.

Temacine (Ouargla) : les Tidjanis manifestent Temacine, la capitale des Tidjanis, vient de se joindre à la vague de protestation nationale avec l’organisation de plusieurs sit-in tout au long de la semaine dernière. Le président de l’APC et le chef de daïra n’ont pas compris d’emblée la teneur du communiqué lu à la suite de la pe-tite marche organisée lundi dernier. Mais celles de mardi et de mercredi ont eu le mérite d’expliquer la détermina-tion de la population à se faire entendre et transmettre aux plus hautes autorités du pays leurs doléances. On pourrait penser qu’à l’instar des autres populations à travers le pays il s’agit de chômage ou de logement. Mais non, la plateforme de revendications de 13 points remise aux autorités locales comporte un premier point dit non négociable : le voile ne doit pas être enlevé pour les pho-tos des papiers d’identité biométrique et les oreilles des femmes de Temacine n’apparaîtront pas. Les 12 points restants, dont la demande de création d’un bureau de l’emploi propre à Temacine, viennent démontrer que les Temacinis ont bien réfléchi à ce qui pénalise le dévelop-pement de leur localité au passé prestigieux en tant que berceau d’accueil de la Tarîqa tidjania à son retour de Fès. Le reste des revendications concerne la réactivation du guichet local de la CNAS, des crédits sans intérêt pour les jeunes agriculteurs, la régularisation de la propriété foncière, une enquête sur des ventes douteuses de ter-rains au profit des responsables locaux, etc.

Noureddine Benhamia

Trois tentative d’immolation à Saïda et à Aïn TemouchentDans la matinée d’hier, la wilaya de Saïda a connu deux tentatives d’immolation par le feu. La première a eu lieu devant le siège de la wilaya, où un père de famille, qui ob-servait une grève de la faim depuis trois jours, a décidé de s’asperger d’essence pour protester contre l’indifférence des responsables face à sa situation familiale. L’homme a été sauvé par des passants qui sont intervenus in extre-mis. La deuxième tentative a eu lieu devant le siège de la mouhafadha du FLN, où un jeune résidant dans la locali-té de Aïn Teghat s’est immolé par le feu avant d’ôter ses vêtements en train de brûler. Hospitalisé au service des urgences de l’hôpital Ahmed Medeghri de Saïda, le jeune homme souffre de brûlures de second degré. A Aïn Té-mouchent, un jeune de Ain Tolba, qui réclamait en vain une audience avec la wali, a tenté de s’immoler. Il a été transféré aux soins intensifs. Sid Ahmed et M. Kali

La semaine du web : ça va surfer au Cyberparc A partir de lundi, se tiendra au niveau du Cyberparc de Sidi Abdallah (Alger ouest) la semaine du web, un festi-val où tous les acteurs de la Toile DZ se retrouveront. Al-ger sera, le temps d’une semaine au moins, la capitale du web. Une première qui regroupera à la fois des conféren-ces et des ateliers, mais aussi le startup weekend, le joomla day et le SEO camp, des événements internatio-naux sous licence. L’événement, ouvert au public et gra-tuit, se veut être une plateforme permettant de booster la Toile algérienne. La semaine s’articulera sur deux principaux axes. Le premier concerne les conférences-débats et les tables rondes qui s’étaleront tout au long de la semaine avec plus d’une centaine de sujets abordés, le tout via des thématiques variées, tels l’e-commerce, l’e-journalisme ou encore l’e-tourisme. L’autre axe est celui des événements internationaux, le joomla day sera une première au Maghreb. Joomla étant un système de ges-tion de contenu sur internet très répandu. Cette journée sera également l’occasion d’inaugurer officiellement la première accréditation joomla en Algérie. Le startup weekend Alger, quant à lui, donnera la possibilité à des jeunes de se constituer en équipe pour créer une startup en 48h chrono, un jury remettra des prix aux trois meilleurs concurrents. Le gagnant se verra financer sa startup et recevra l’équivalent de plusieurs milliers d’euros de logiciels professionnels gratuitement pour une durée de deux ans. Le SEO camp’day sera une jour-née dédiée au référencement des sites web algériens sur les moteurs de recherche et permettra de passer une cer-tification d’expert référenceur labellisé en Europe et re-connu par les professionnels.

Zaki Hamouli

Tourisme en Tunisie : 400 000 euros pour capter le marché algérien La défection d’une très grande partie des quatre millions de touristes européens et des deux millions de Libyens qui avaient l’habitude de passer des vacances en Tunisie n’a pas découragé les compatriotes du chahid Mohamed Bouazizi, le déclencheur de la révolution du Jasmin. Pour atténuer les effets de la crise secouant actuellement le secteur du tourisme employant plus de 450 000 personnes, le ministère tunisien du Tourisme va lancer, dans les prochains jours, une nouvelle stratégie de marketing, se démarquant clairement des traditionnels clichés de la mer et du soleil. La campagne qui ciblera les médias algériens a pour objectif de réconforter le touriste algérien sur la situation sécuritaire en Tunisie. Pour attirer plus de 350 000 touristes algériens, au cours des mois de juin et juillet 2011, contre une moyenne de 400 000 touristes auparavant, une campagne promotionnelle de grande envergure devant toucher les pays émetteurs de touristes, notamment l’Algérie, sera lancée incessamment. Une enveloppe de 60 millions de dinars tunisiens (plus de 30 millions d’euros) a été débloquée à cet effet. Plus de 400 000 euros sont réservés à la campagne publicitaire en Algérie. Cette action vient non seulement en réponse à la baisse du rythme d’affluence des touristes algériens de 35% enregistrée depuis le début de l’année, mais tend aussi à présenter le produit tunisien avec en plus un rapport qualité–prix des plus compétitifs. Pour la réussite de la saison estivale, une période charnière pour le secteur touristique de la Tunisie post-révolution, des négociations sont en cours entre les ministères tunisien et algérien du Tourisme pour l’ouverture d’une ligne maritime reliant les ports algériens et tunisiens. On parle aussi de la réduction des prix de Tunis Air et de diverses promotions concernant bon nombre de formules de réservation, notamment pour la formule «All Inclusive» (formule tout compris) en vogue ces dernières années. Pour apprivoiser une grande partie du million d’Algériens qui visitent annuellement la Tunisie où ils dépensent plus de 300 millions d’euros, les professionnels du tourisme tunisien, qui redoutent une année «sabbatique», mettent non seulement les bouchées doubles, mais ne considèrent plus le marché algérien comme un marché local. Kamel Beniaiche

Le secrétaire au Comité populaire général libyen à AlgerLe ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, s’est entretenu, hier à la résidence El Mithak, avec Omrane Aboukraa, secrétaire au Comité populaire général libyen chargé des affaires arabes. La rencontre a porté sur les «ef-forts déployés pour la recherche d’une solution fon-dée sur l’établissement d’un cessez-le-feu et l’ouver-ture du dialogue», selon un communiqué des Affaires étrangères. L’accent a été mis sur la feuille de route de l’Union africaine qui a été exposée aux parties par le comité de haut niveau qui a visité la Libye lundi dernier. N. S.

Le projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud relancé L’Etablissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH) a lancé hier un appel d’offres national et international restreint pour la finalisation des études d’aménagement et d’urbanisme de cette nouvelle ville, située dans la wilaya de Ouargla. Le projet porte sur la finalisation des études préliminaires d’aménagement et d’urbanisme de la ville et du plan d’aménagement général de la ville, l’étude de l’avant-projet détaillé (APD) des voiries et réseaux divers (VRD) de la ville et de la zone d’activités logistique et enfin l’élaboration du plan de mise en œuvre du projet et des plans d’occupation des sols (POS), précise l’établissement.

APS

Les journalistes de la radio réclament le retour à la mission de service publicLes rédactions des trois chaînes de la Radio nationale et celle de Radio Algérie interna-tionale (RAI) se sont réunies, mercredi, en assemblée générale pour désigner des délé-gués qui doivent se rencontrer dans les prochains jours pour élaborer une platefor-me commune de revendications à soumettre à la direction générale. Selon des sources informées, les journalistes de la radio, qui disent n’être pas en guerre contre Tewfik Kheladi, directeur général de la radio, ré-clament le retour à la mission de service public de ce média, mission abandonnée ces dernières années au profit de la propa-gande gouvernementale. Ils exigent des hausses de salaire de l’ordre de 50% avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. «Nous refusons l’augmentation de 25% des salaires décidée dernièrement. C’est insuf-fisant», nous a-t-on déclaré. Le système de gestion des stages de formation, tant en Al-gérie qu’à l’étranger, doit, selon eux, être complètement revu. «Nous voulons un sys-tème transparent. Il est important d’en finir avec ce système injuste qui favorise, à cha-que fois, les personnes réputées proches des directeurs de chaîne ou de la direction générale», a-t-on souligné. Les journalistes appellent les responsables de la radio à ces-

ser les harcèlements et les pressions mora-les contre leurs collègues. Situation née de-puis le début de la contestation au 21, boulevard des Martyrs et l’organisation de deux sit-in. «Nous demandons également la levée de sanctions imposées à des respon-sables de rédaction et la réintégration à leur poste. C’est une condition indiscuta-ble», a-t-on insisté. Il s’agit de Hassiba Ke-chroud, rédactrice en chef à la Chaîne I, de Mohand Saïd Bensekheria, directeur de l’information à la Chaîne II, de Merouane Lounès et Mohamed Selhani, responsable à la Radio internationale. «Je n’ai pas démis des responsables parce qu’ils ont refusé de sanctionner des journalistes, mais parce qu’ils ont refusé de remplir leur plan de charge», a déclaré Tewfik Kheladi, dans une précédente déclaration à El Watan Week-end. La raison du limogeage de M. S. Bensakhiria de son poste serait liée au nou-vel organigramme, à l’étude au niveau du gouvernement, prévoyant un nouveau poste d’assistant du directeur général chargé de la promotion de la langue amazigh. «Ce poste aux avantages multiples fait courir plu-sieurs responsables. Tous les moyens sont bons pour éliminer les ‘‘adversaires’’», a-t-on observé. Fayçal Métaoui

Plusieurs sit-in des psychologues à Alger Les psychologues de la Fonction publi-que tiendront leur sit-in devant la prési-dence de la République le 27 avril pro-chain, a affirmé, hier, le président du Syndicat national algérien des psycholo-gues (Snapsy), Khaled Keddad, à l’issue de la réunion du bureau national tenue hier. Les psys observeront également trois sit-in consécutifs la semaine d’après (début du mois de mai) au niveau de leurs tutelles, à savoir les ministères de la San-té, de la Solidarité et celui de la Jeunesse

et des Sports. Si aucune réponse ne leur est donnée, le Snapsy promet «une radi-calisation de leur mouvement». L’idée d’organiser une marche n’est pas écartée. La corporation revendique un statut par-ticulier du psychologue, un salaire digne et la révision de leur formation. Actuelle-ment, ils sont au bac+4, et au lieu de la revaloriser aux standards internationaux de bac+5, on tente de les basculer vers le LMD. N. O.

«Nous sommes pour le changement du gouvernement. Ce changement est nécessaire», a déclaré Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, invité, mercredi soir, de l’émission «Hiwar Essaâ» (Débat de l’heure), diffusée par l’ENTV et présentée par Thouria Zerfaoui. Cela ressemble à une déclaration de guerre du FLN à Ahmed Ouyahia, actuel Premier ministre et successeur de Abdelaziz Belkhadem à ce poste depuis plus de trois ans. Le SG du FLN, qui est membre du gouvernement en tant que «représentant personnel du Président», a reconnu que certains ministres ont failli à leur mission. Se tire-t-il une balle dans le pied ? Ou s’agit-il d’une tentative de s’adapter à l’évolution du temps ? D’après lui, chaque responsable doit être soumis à un contrôle. «On doit demander des comptes aux responsables, l’élu est comptable devant celui qui l’a élu. C’est un principe de la bonne gouvernance», a-t-il estimé. Mais le représentant personnel du président de la République a rejoint Ahmed Ouyahia en disant qu’il n’existe pas de crise politique en Algérie. Sauf que la persistance des contestations sociales actuelles risquent, d’après lui, d’avoir des retombées politiques. A ses dires, les logements que l’Etat construits et les postes d’emploi créés par les pouvoirs publics ne profitent pas à ceux qui sont dans le besoin. Il s’est contenté de dresser le constat. Sans plus. «Nous ne trouvons pas justifiée la demande de

dissolution du Parlement. Il n’y a pas d’affrontement entre l’Exécutif et le pouvoir législatif. Nous avons une majorité et nous tenons à la garder», a-t-il dit. «Il est prématuré de parler du départ du président Bouteflika. Le Président a encore trois ans à accomplir de son mandat», a-t-il déclaré. A ses yeux, il existe sur la scène politique «une fièvre» pour la présidentielle anticipée. Belkhadem, qui, il y a quatre mois, affirmait que Bouteflika serait le candidat du FLN en 2014, n’a pas dit si le chef de l’Etat sera en course après la fin de son troisième mandat ou non. Le premier responsable de l’ex-parti unique s’est dit favorable à des réformes politiques. Quel est le contenu de ces réformes ? «Révision de la Constitution, de la loi électorale, de la loi sur les partis, de la loi sur les associations et de la loi sur l’information. Cela nécessite la participation de tout le monde», a-t-il répondu. Aucune trace d’un quelconque appel à un changement du régime.

«REVOIR LA CONSTITUTION»Les réformes politiques doivent, selon lui, être menées par le chef de l’Etat «à l’intérieur des institutions». Sans consultation de la population ? Belkhadem ne l’a pas dit. Il a rappelé que le FLN a commencé à évoquer la nécessité de réviser la Constitution depuis 2006. «Bien avant les troubles de janvier 2011 et bien avant ce qui est appelé les révolutions arabes. Nous ne sommes plus dans la situation des années 1990. D’où la nécessité de revoir la Constitution», a-t-il dit. Selon

lui, l’actuelle loi fondamentale, votée en 1996 et amendée en 2008, n’est ni parlementaire ni présidentielle. «Il y a un problème avec le système semi-présidentiel. Car le pouvoir ne se partage pas. Il faut sortir de cette ambiguïté. Mon opinion est que le système parlementaire est le plus proche de la justesse en ce sens que les électeurs restent fidèles, dans leurs convictions, à leurs partis et pas à leurs régions», a-t-il expliqué. «Avant d’avoir cette culture, on doit adopter le système présidentiel comme celui qui existe aux Etats-Unis et au Brésil», a-t-il préconisé en plaidant pour un véritable contre-pouvoir parlementaire. Pour Belkhadem, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, doit avoir ses propres arguments pour ne pas donner des agréments à de nouveaux partis depuis 1999. Il ne trouve pas que cet interdit est contraire à la loi et à la Constitution.

TROUBLE OU RÉVOLUTION ?«Pour le principe, nous sommes pour l’ouverture de l’espace politique à tout le monde», a-t-il soutenu. La libération des ondes se fera, selon lui, tôt au tard. «Mais les conditions actuelles ne sont pas favorables à l’ouverture du champ audiovisuel. La relation dialectique existant entre le pouvoir, les milieux financiers et ceux des médias peut entraîner le pays dans la tourmente», a-t-il affirmé. Il s’est, par contre, livré à une attaque de ce qu’il a appelé «les temples de la démocratie» en critiquant le licenciement par la chaîne américaine CNN de deux journalistes, dont Octavia Nasr qui a, sur Twitter, regretté le décès

de Hussein Fadlallah, l’un des chefs du Hezbollah libanais. Le FLN veut maintenir l’Alliance présidentielle telle qu’elle est. «Nous avons dit au MSP que nous n’étions pas favorables à la création d’un partenariat. La mission de l’Alliance présidentielle est d’appliquer le programme du président de la République et d’assurer la stabilité politique. Et chaque parti garde son autonomie», a-t-il dit en réponse à Bouguerra Soltani, responsable du parti islamiste, qui a relancé, dernièrement, l’idée de promouvoir l’Alliance en «partenariat politique». Il n’y a pas, selon Belkhadem, une crise au sein du FLN. Il a évoqué la volonté de certaines personnes d’avoir des positions de direction. Revenant sur les révoltes populaires qui secouent plusieurs pays arabes, Abdelaziz Belkhadem, ancien ministre des Affaires étrangères, a tenté de minimiser l’ampleur des événements. «En Algérie, nous avons une haute idée de la révolution. La révolution doit avoir une orientation, des objectifs et une direction», a-t-il assuré. «Personne ne dit que les troubles d’Octobre 1988 en Algérie étaient une révolution. Pourtant la population avait manifesté dans la rue», a-t-il ajouté. Les propos de Belkhadem ne sont pas loin de ceux d’Ahmed Ouyahia qui, lors du conseil national du RND, le 7 avril, a déclaré que «l’Algérie a vécu, 20 ans avant ce jour, son printemps démocratique». Ces déclarations expliquent, au moins, pourquoi la position officielle de l’Algérie sur les révoltes populaires arabes contre les dictatures est floue, ambiguë et molle. ■

MAMI. Chanteur Je ne veux pas parler du passéNe lui parlez plus de son passé mais de ses projets. Concerts, album, retour à Alger : la star du raï, en liberté conditionnelle depuis le 23 mars dernier, s’est confiée à El Watan Week-end.

● Comment avez-vous vécu votre incarcération ?Ce fut une période difficile. J’avais l’impression de

vivre un cauchemar sans fin. J’ai décidé de regarder vers l’avenir. De positiver. Cela ne veut pas dire que je n’assume pas ce qui s’est passé. Mais la vie doit continuer et je dois passer à autre chose. Quand je suis sorti de prison, j’ai filé directement vers un studio d’enregistrement. Ça m’a tellement manqué !

● Avez-vous reçu des visites en prison ?Des proches venaient me rendre visite. J’ai reçu

énormément de courrier de la part des fans. Quand je suis sorti, je portais deux cartons de lettres de soutien. Les Algériens ne m’ont jamais laissé tomber.

● Des personnalités politiques vous ont-elles rendu visite ou transmis des messages de soutien ?

Je ne veux pas répondre à cette question.● Beaucoup d’Algériens ont été choqués par vos

déclarations avant le procès…Je ne veux plus parler du passé. Je vous ai déjà dit que

je ne veux pas que vous me posiez d e s questions sur le passé…

● Puis-je vous demander

si vous avez écrit des chansons en prison ?Oui. J’ai composé huit chansons qui n’ont rien à voir

avec mon histoire. Des chansons qui racontent la vie et que je suis en train d’enregistrer à Paris. Je fais une pause pour revenir à Alger me ressourcer et revoir ma famille, et ensuite je retourne terminer mon album.

● Quel a été le moment le plus difficile à vivre ?La situation en elle même était difficile.

Psychologiquement et moralement, cela a été difficile à supporter.

Est-ce que cette épreuve vous a changé ?Oui. D’abord je me suis rendu compte que mon

entourage était pourri. Je n’étais pour eux qu’un gagne-pain. J’ai fait le ménage autour de moi en commençant par prendre un nouveau manager (Rachida Nawis, ndlr) et changer deux musiciens dans mon groupe.

● Pensez-vous avoir encore un avenir dans la chanson ?

Oui, car ce qui intéresse les gens, c’est d’écouter un chanteur qui a du talent. J’enregistre un album et je vais donner des concerts. Les gens vont se rendre compte que je suis toujours un artiste qui donne le meilleur de lui-même pour ses fans. D’ailleurs un concert est prévu pour le 1er ou le 5 juillet à Alger.

● Etes-vous encore sous contrat avec une major ?Non. Je suis en discussion avec Rotana Music.

J’espère que les négociations vont rapidement aboutir à un accord.

● Avez-vous des nouvelles de la victime de l’affaire ?

Je vous répète que je ne veux pas répondre à ces questions. je refuse de revenir sur le passé. On arrête là l’interview !

Le FLN déclare la guerre à Ouyahia

Salim [email protected]

Fayçal Mé[email protected]

Ould Abbès persiste et signe Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospi-talière, a effectué, mercredi dernier, une visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Biskra. Il a inauguré une clini-que à Sidi Khaled, offert 45 fauteuils rou-lants pour les handicapés et a officielle-ment donné le coup d’envoi des 16es journées médicochirurgicales de Ouled Djellal entamées deux jours auparavant. Le ministre a promis que dans le cadre d’un nouveau plan de santé spéciale-ment tracé pour les Hauts-Plateaux et le grand Sud, 1500 médecins spécialistes seraient bientôt affectés dans ces ré-gions. «Les walis aideront ces médecins à accéder à un logement et les responsa-bles des administrations sanitaires de-vront mettre à la disposition des prati-ciens tous les moyens indispensables pour mener à bien leurs tâches», a-t-il dit en s’étonnant que «les médecins coo-pérants chinois et cubains acceptent de travailler dans les zones les plus recu-lées du pays, alors que les nationaux re-chignent à y exercer». Le ministre a, par ailleurs, exhorté les médecins résidents à «plus de sagesse et à rendre le bien par le bien», au sujet de leur refus du service civil. «Ce n’est pas une punition. Le servi-ce civil est un geste de gratitude et de re-connaissance envers l’Etat algérien qui vous a instruits, formés et menés jusqu’au plus haut niveau d’enseigne-ment possible.»

Hafedh Moussaoui

PÉNURIE DE RÉACTIFS À L’INSTITUT PASTEUR D’ALGÉRIE L’Institut Pasteur enregistre plusieurs mois une rupture de stock en matière de réactifs, apprend-on de source sûres. La pénurie de réactifs a atteint actuellement des proportions alarmantes. Une rupture qui est pénalisante. En l’absence de ces réactifs, les malades atteints d’hépatite B doivent s’armer de patience. Leur analyse de la charge virale ne peut plus être effec-tué. Le traitement peut ainsi être aléatoire et sans aucune efficacité, nous explique notre source. Même si des analyses exis-tent dans certains hôpitaux, ces derniers refusent de les administrer sauf à leurs malades hospitalisés. Depuis des semai-nes, les réactifs pour les analyses de ru-béole, exclusivement réservés aux fem-mes enceintes comme moyens préventifs, n’existent plus. N. O.

LES HÉMOPHILES SE RENCONTRERONT À PARTIR D’AUJOURD’HUI Une louable initiative envers les hémophiles. A Béjaïa, à l’occasion de la Journée mondia-le des hémophiles, 250 patients hémophiles âgés entre de 2 et 50 ans, venus de toutes les régions du pays, se retrouveront et se ressourceront sous le slogan «Maîtriser l’hémophi-lie et gagner la liberté», aujourd’hui et demain. Les objectifs de cette journée, organisée par laboratoires Bayer Schering Pharma (BSP), est de sensibiliser un large public aux réalités d’une maladie orpheline et de mobiliser le plus grand nombre de personnes pour l’intégration des malades. Il faut soulever que, contrairement aux autre pays, les Algé-riens vivent mal leur maladie. Officiellement, en Algérie, on enregistre 1500 hémophiles, mais leur nombre devrait être beaucoup plus important, atteignant les 3000, si on se ré-fère aux normes qui stipulent que l’hémophilie touche un garçon sur 10 000 naissances.

N. O.

HARRAOUBIA FACE AUX ÉTUDIANTS DES SCIENCES MÉDICALES À PARTIR DE DIMANCHE La conférence nationale des doyens des fa-cultés de médecine se tiendra à partir de di-manche prochain à Alger. Les représentants des étudiants de différentes facultés de pharmacie, chirurgie dentaire et médecine sont invités à participer aux ateliers de tra-vail. Une occasion pour les étudiants de soulever leurs problèmes et formuler leurs revendications. En grève depuis plus d’un mois, les étudiants en chirurgie dentaire et en pharmacie revendiquent l’obtention du diplôme d’Etat de docteur dans leur spécia-lité. Ils exigent d’être recrutés directement à la catégorie 16. Pour toutes les spécialités, ils veulent également une formation de qualité et des clarifications par rapport à leur double tutelle. N. O.

Page 3: 20110415

4 7JOURS El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011

PATRIOTES L’Etat les a oubliés,

Deux balles dans la tête à bout portant. Il est environ 20h, mercredi soir, quand B. M., un patriote âgé de 38 ans, quitte son huilerie, près de Boudouka, dans la commune de Aïn Kechra, à plus de 70 km à l’ouest de Skikda. Il ne sait pas, alors, qu’embusqué dans les buissons,

un groupe terroriste lui tend un guet-apens pour le tuer. Selon des sources

locales, il serait mort sur place. Hier, cet assassinat a

différemment été i n t e r p r é t é . Certains n’y voient qu’une

nouvelle tentative du groupuscule terroriste, qui active encore dans la

région, à raviver de vieilles douleurs à défaut de reconquérir un terrain perdu depuis des

années déjà, grâce à une présence massive et continuelle des forces de sécurité. D’autres expliquent cet acte par le refus du patriote à payer les terroristes

qui le rackettaient et qu’il a de tout temps combattus. Car dans quelques régions enclavées comme celle-ci, les terroristes tentent de maintenir un climat de peur en exigeant des pauvres agriculteurs et autres ramasseurs de liège et de miel le paiement d’une sorte de dîme, pour pouvoir disposer de leur récolte.L’assassinat de mercredi vient en tout cas rallonger la liste des patriotes tués ces deux dernières années.

DU MÊME VILLAGELe grand Rabah Boussenane, alias Birabah, l’un des premiers à avoir pris les armes, fut aussi le premier patriote de Skikda à avoir été assassiné dans une conjoncture d’accalmie. C’était le 20 juillet 2009 en plein centre-ville de Kerkera, dans le massif de Collo. Il était attablé à une terrasse de café avant que trois terroristes ne le criblent de balles. Birabah, qui reste à jamais un symbole de patriotisme, avait pris les armes en 1993, alors que le terrorisme battait son plein dans la région, pour combattre d’abord les hordes du GIA

puis les éléments du GSPC. Moins d’une année après

son assassinat, les terroristes ciblent son compagnon de toujours, le défunt M. A., abattu le 25 avril 2010 dans une salle de soins de Kerkera. Les terroristes, natifs de son propre village, l’ont

tué de sept balles. D’autres – et ils sont nombreux à Skikda – continuent de vivre au jour le jour, après plus de douze ans de combat, dans des conditions difficiles. Certains se sont carrément donné la mort, comme A. Mamech, fils de chahid qui s’est suicidé en 1995, laissant derrière lui cinq enfants. «Il avait beaucoup d’appréhension quant à son avenir», témoigne un membre de sa famille. D’autres encore, comme S. Bezzaz, qui avait abattu l’émir de katibat Béni Zid, vit aujourd’hui une situation des plus difficiles. Sans ressources, il ne parvient même pas à subvenir aux besoins de ses six enfants.■

Ce nouveau drame pourrait bien galvaniser les patriotes venus de Tizi Ouzou, Blida, Aïn Defla... qui occupent Alger depuis le 10 avril. Mercredi soir, à 70 km de Skikda, un groupe terroriste a tué par balle un patriote âgé de 38 ans. La preuve que pour eux le cauchemar n’est pas fini et que leurs revendications sont plus que jamais légitimes.

L’analyse

Victime de sa cartographie et de son propre relief, la wilaya de Skikda a encouragé, malgré elle, la nébuleuse terroriste à y élire domicile et à proliférer. Elle a même été la première scène du crime quand, en 1993, les premiers enrôlés du GIA ont égorgé sept gendarmes à Zekrana, une agglomération du sud-ouest de la wilaya. Depuis, beaucoup de sang a coulé. Des villages se sont vidés et la peur a fini par s’installer à l’est, dans le massif de Filfila, et à l’ouest, dans le massif de Collo. L’Organisation nationale des victimes du terrorisme de la wilaya de Skikda fait état de 1500 victimes du terrorisme. 900 citoyens sont morts et plus de 300 orphelins ont survécu au massacre d’une décennie plus rouge que noire. Aujourd’hui, alors que d’immenses régions du pays n’évoquent le terrorisme que pour le souvenir, des actes terroristes viennent de temps à autre rallonger la liste macabre. Les plus meurtris restent les éléments de la garde communale et le corps des patriotes. Cette «pérennité» du crime, comme l’expliquent beaucoup de personnes au fait du dossier sécuritaire, puise ses fondements dans deux facteurs essentiels. D’abord, la cartographie de la région ouest sert de prolongement aux maquis de Jijel et reste l’une des régions les plus accidentées et les plus boisées du pays. Kerkera, le foyerL’autre élément est d’ordre sociologique. Il obéit à une configuration tribale très présente dans cette région qui va de Tamalous, Aïn Kechra et Kerkera jusqu’aux frontières avec la wilaya de Jijel. Ce fait est conforté par l’existence, sur le terrain, de véritables attaches tribales et surtout par le fait que l’ensemble des terroristes encore en activité sont natifs de la région, ce qui leur octroie une large latitude dans le déplacement et dans l’action compte tenu de leur connaissance du terrain. Cela n’empêchera, cependant, pas de véritables guerres de leadership. Depuis l’apparition du terrorisme à ce jour, tous les émirs qui se sont succédé aux commandes de la Zone VII qui englobe Skikda, Jijel et Annaba dans l’organigramme du GSPC, sont originaires de Kerkera ou de sa région. Le seul émir «étranger» était un certain Mezhoud du Constantinois qui finira par être «donné» et abattu par les forces de sécurité. Aujourd’hui, selon les mêmes sources, les terroristes encore en activité ne seraient qu’une douzaine d’éléments, originaires dans leur majorité de Kerkera. Ce qui leur permet, à travers des incursions nocturnes, de cibler quelques citoyens et les racketter.

Le terrorisme à Skikda, du tribalisme au maquis

Les patriotes se sont installés depuis diman-che à la place des Martyrs, où ils ont dressé des tentes. Sous un soleil de plomb, ils atten-dent la réponse que doit leur transmettre le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, à qui ils ont remis une plateforme en huit points. Une attente qui met à rude épreuve les nerfs de la centaine d’entre eux présents sur place. Pour Tarek, porte-parole du mouvement, «il n’est pas question de quit-ter les lieux sans avoir obtenu satisfac-tion. S’il faut mourir sur place, on est prêts à le faire. On s’est battus pour ce pays contre le terrorisme et aujourd’hui la République nous rejette comme des malpropres». Sans contrat, sans couverture sociale et payés 11 000 DA jusqu’en 2003, ils ont réclamé des contrats, en vain. Depuis 2010, l’Etat a consenti à leur proposer des CDD (contrats à durée déterminée) d’une année renouvelable pour un salaire de 20 400 DA. Mais cette offre s’est accompagnée d’une purge dans les ef-fectifs. «Pendant des années, on nous a assu-rés que nous avions le droit au rembourse-ment de nos soins en cas de problèmes de santé. Mais ils nous ont menti. Quand on a

demandé des contrats, ils ont décidé de nous désarmer et de nous mettre à la porte.» Pour les patriotes qui ont pris les armes pour venir en aide à l’Etat algérien dès 1995, pendant la décennie rouge, l’incompréhension et le res-sentiment envers les responsables du pays sont profonds. «On ne demande pas l’aumô-ne. On demande juste de la considération. Nos revendications ne sont pas uniquement d’ordre financier, elles comportent aussi une forme de reconnaissance pour les sacrifices que nous avons consentis», souligne un pa-triote, avant d’ajouter : «Comme les moudja-hiddine, nous voulons que des attestations nous soient remises car nous ne sommes pas des mercenaires.» Abandonnés par tous et ignorés par le pouvoir politique qui a décidé de faire une croix sur des effectifs devenus beaucoup plus encombrants qu’utiles. «On a reçu la visite de personnes alors que des chefs de zone avec lesquels nous avons combattu, devenus puissants et riches, n’ont même pas daigné venir nous soutenir. On est peut-être seuls, mais on ne lâchera rien. Ecrivez dans votre journal que les patriotes ne sont pas des terroristes», défend Tarek. Salim Mesbah

A la place des Martyrs, le dernier combat des patriotesIls ont appelé à un sit-in… La Coordination nationale des patriotes a appelé à un sit-in le 11 avril devant le siège du

Conseil de la nation.

Ils se souviennent… Des déclarations de l’ex-ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, avait assuré que «les patriotes ne seront pas oubliés par l’Etat», en avril 2006.

Ils veulent

-Un statut particulier, à l’exemple du statut des moudjahidine et fils de chouhada.

-La prise en charge des familles des patriotes victimes du terrorisme et des invalides atteints lors des opérations de ratissage.-La révision à la hausse de la pension pour blessures, qui est de 3500 DA, à 10 000 DA pour ceux dont l’incapacité a été établie à

100%.

Patriote, pendant les années 90, posant devant des armes récupérées chez les terroristes

pas les terroristes

PHO

TO :

ARC

HIV

ES E

L W

ATA

N

Skikda. Khider Ouahab [email protected]

Ils sont dans tout le pays…Environ 80 000.

Page 4: 20110415

SÉCURITÉ SOCIALE Ce qui va vraiment changer pour les assurés

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011

Un tiers payant élargi à d’autres bénéficiaires, nouveautés dans le traitement des documents, surveillance par la voie informatique de la vente de médicaments… Un nouveau projet de loi sur l’assurance sociale est en discussion à l’APN. Objectif : améliorer la qualité des prestations et garantir l’équilibre financier de la sécurité sociale. Concrètement, voilà ce qui devrait changer.

Le tiers payant élargi à d’autres prestations et d’autres bénéficiaires. Réservé actuellement aux consultations chez le médecin traitant, aux

t r a i t e m e n t s p a r hémodialyse et à la chirurgie cardiaque, le système du tiers payant (qui dispense les assurés sociaux de l’avance de frais auprès des professionnels) doit être élargi à d’autres prestations de soins. Autrement dit, la sécurité sociale pourra signer des conventions avec les prestataires, à l’exemple des opticiens médicaux ou des spécialistes en appareillage médical. Par ailleurs, si ce système est actuellement réservé aux malades chroniques, aux retraités, aux invalides et aux assurés sociaux à faible revenu, les nouvelles dispositions seront étendues à d’autres catégories de citoyens. Cela se mettra en place au fur et à mesure.

Le transport sanitaire a d a p t é a u x

communes du Sud. Si, avant, le déplacement pour un contrôle médical en

dehors de la commune de résidence était pris en charge par la sécu, une nouvelle disposition, tout en continuant d’offrir ce service, prendra également en charge tous les déplacements des assurés pour répondre aux prestations de soins organisées par les organismes de la sécurité sociale. Exemple : les patientes appelées pour la campagne de dépistage du cancer du sein entamée par la Caisse nationale des assurances sociales depuis janvier 2010 seront désormais transportées gratuitement ou leurs frais de transport seront remboursés. Il est également question de prendre en charge le transport des patients même s’ils ne doivent pas se déplacer vers une autre commune, à condition toutefois que la distance soit importante. Cette mesure a été prise spécialement pour les communes du Sud.

Une plus grande protection pour les femmes. Les parentes de

troisième degré (nièce, tante…), quel que soit leur statut social (divorcée, célibataire ou veuve) ou leur

âge, continueront d’être socialement protégées par la sécurité sociale, même si elles ont un petit revenu. Contrairement à la loi en vigueur, les filles ou les femmes ne perdront pas leur droit à la protection sociale, même si un leurs revenus venaient à baisser. Concrètement, si une femme, sans aucune source financière, est couverte socialement via son grand frère, elle ne perdra pas cet avantage même si elle possède à l’avenir une

autre source de revenu. Une disposition réservée uniquement aux femmes.

De nouvelles catégories spéciales couvertes. La loi

actuelle protège les travailleurs et leurs familles, ainsi que des catégories particulières pour qui la sécurité sociale débourse. Il s’agit des étudiants, des personnes handicapées sans activité et des anciens moudjahidines ainsi que les bénéficiaires des allocations de solidarité. Avec la nouvelle loi, il est désormais possible que la sécurité sociale ouvre ce privilège à d’autres bénéficiaires. Les catégories seront fixées par voie réglementaire à chaque fois qu’il y a nécessité.

La fin de la paperasse. Fini la paperasse et le collage des

vignettes. La feuille de maladie, l’ordonnance, les échographies et les

comptes rendus des examens médicaux.. .

n’existeront plus dans trois ans. Les nouvelles dispositions prévoient la transmission à distance des documents de remboursement et de soins grâce aux nouvelles technologies. Il est question d’éliminer les formalités à charge de l’assuré et du médecin et de supprimer tous les papiers, et ce, dans le cadre du projet Chifa. Si le projet, tel qu’il est conçu, s’applique rigoureusement, il est possible que le patient ne paie chez son médecin soignant ou son pharmacien que 20% (s’il est remboursé à 80 %) et ne paie rien s’il est complètement pris en charge. La sécurité sociale remboursera directement les prestataires de soins via leur compte bancaire.

Un fonds d’aide pour les plus démunis. L’assuré social à faible revenu a l’habitude d’être remboursé pour ses médicaments et ceux de ses ayants droit à hauteur de 80%.

Il lui reste donc 20% à régler. Mais si ce taux dépasse les 20% de son salaire, il pourra prétendre à l’aide du Fonds d’aide et de secours.

Plus de souplesse pour les urgences à l’étranger. La loi en

vigueur permet actuellement à l’assuré social seul, pendant

son séjour à l’étranger, de bénéficier de soins dans les

établissements sanitaires, s’il est en congé payé, en mission pour le travail ou en stage. Il ne peut prétendre à ces soins que s’il s’agit d’une situation urgente. Les nouvelles dispositions prévoient d’alléger certaines conditions. A commencer par les ayants droit qui peuvent prétendre à ces soins. L’assuré ou ses ayants droit pourront être soignés à l’étranger pendant leur séjour régulier, sans d’autres conditions, mais s’il s’agit réellement d’une urgence ne permettant pas le retour dans l’immédiat au pays. C’est donc l’assurance voyage qui prendra en charge ses frais. L’organisme de la sécurité sociale responsabilisera et obligera l’assurance voyage à rembourser les prestataires de soins. Si l’assuré n’a pas prévu cela, c’est la sécurité sociale qui paiera pour lui.

AUJOURD’HUI 5

L’Etat aidera la sécu dans les pensions d’invalidité. Les organismes de la sécurité sociale ne supporteront plus la marge additionnelle des pensions d’invalidité. C ’ e s t l’Etat qui le fera pour au moins

apaiser les dépenses des a s s u r a n c e s . Actuellement, les bénéficiaires des pensions d’invalidité perçoivent 60% de leur salaire, mais concrètement, i ls

perçoivent une pension de 75%. Cet écart de 15

% ne sera plus à la charge de la sécurité sociale. Une économie importante, puisqu’il s’agit d’un montant équivalent à un centre d’imagerie par an.

La chasse sera faite aux arrêts de travail de complaisance. Finis les arrêts de travail de complaisance : si actuellement, l’employeur n’est pas mis au courant par

la sécu des appréciations des experts et des médecins contrôleurs,

désormais, il sera associé à la décision prise. Autrement dit, si l’employé a pris un congé de maladie de

c o m p l a i s a n c e , l’employeur est tout de suite informé par la

sécurité sociale… Une disposition qui limitera les tentations des assurés.

Une surveillance sera mise en place dans l ’achat des médicaments. Avec les

n o u v e l l e s technologies, la possibilité pour le

pharmacien de consulter le fichier du client

à distance, il n’est plus question d’abuser dans les achats des médicaments. Si par exemple, un détenteur de tiers payant veut acheter un médicament pour ses connaissances, le pharmacien ouvrira son fichier informatisé pour vérifier. Le fichier donnera les détails de toutes ses ordonnances, consultations médicales et médicaments préalablement achetés. Un fichier en connexion également avec la sécurité sociale. Le pharmacien risque alors d’être déconventionné et non

remboursé, s’il administre des boîtes qui ne concernent pas

l’intéressé.

De nouvel les r e s s o u r c e s financières seront m o b i l i s é e s .

Jusque-là consacrées seulement par les

différentes lois de finances, il est question de confirmer définitivement les ressources additionnelles de financement de la sécurité sociale en plus des cotisations à partir des marges imposées sur certains produits de consommation.

Nassima [email protected]

Pour améliorer la qualité des prestations de la sécurité sociale, les nouvelles dispositions prévoient :

Des économies par la chasse au gaspiPour que la sécurité sociale maîtrise ses dépenses et garantisse son équilibre financier, de nouvelles mesures sont prévues.

L’objectif de cette évolution est d’adapter l’arsenal juridique de la sécurité sociale aux mutations socio-économiques du pays et de permettre son adéquation au programme de réforme. Un programme qui vise à améliorer la qualité des prestations, à moderniser et à préserver les équilibres financiers. Il n’y aura plus de manque à gagner.

IL A DIT

DJAOUED BOURKAÏB. DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

Page 5: 20110415

6 CONTRECHAMP El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011

10 ans après le printemps noir,le goût inachevé de la contestation«En 2001, la Kabylie a été provoquée afin de régler des comptes au sommet de l’Etat, contrairement à 2011, où les revendications sont socio-économiques et émanent du peuple. Donc, un autre printemps noir ne verra certainement pas le jour !», révèle L. M., ancien membre du Mouvement citoyen de Kabylie (archs) et l’un des rédacteurs de la plateforme d’El Kseur. Le printemps noir est, selon ce militant pour la démocratie, l’œuvre de hauts dirigeants de l’Etat qui ont toujours instrumentalisé la région de la Kabylie, bastion de la révolte, pour se maintenir au pouvoir. 126 morts et des centaines de blessés en un temps record, tel est le bilan des événements de Kabylie de 2001. Le pouvoir algérien n’a pas hésité à user des armes à feu pour étouffer la voix des protestataires. Dix ans plus tard, les Algériens continuent et intensifient leur révolte contre la précarité qui caractérise leur vie. Grève, sit-in et marches sont organisés dans les rues du pays, en particulier celles de la capitale. Le front social bouillonne, les forces de l’ordre se mobilisent,

répriment et matraquent. Mais les organisations de la société civile demeurent «éparses», de l’avis de Saïd Salhi, ancien membre du mouvement citoyen de Kabylie et responsable du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme à Béjaïa. «Les actions de protestation menées un peu partout, notamment à Alger par les différents segments structurés ou pas de la société restent très éparses et sectaires. Cela dénote bien le degré d’émiettement des organisations de la société civile et politique et leur faiblesse à se muer en véritable front social et politique autour des revendications transversales et plus globales», analyse-t-il. A quoi est dû cet «émiettement» ? Pour L. M. «Le pouvoir algérien a pu acheter certains porte-voix de la population. Aujourd’hui, les partis politiques et les différentes organisations de la société civile sont discrédités. Comment se fait-il que les deux partis politiques les mieux implantés en Kabylie n’arrivent pas à marcher conjointement pour dénoncer plus de soixante enlèvements dans la

région ?», dénonce-t-il, avant d’enchaîner : «Le pouvoir algérien a réussi à créer un climat de suspicion et de manque de confiance entre figures rassembleuses et population.» Pourtant, Saïd Salhi se montre optimiste quant à un éventuel changement du régime : «Ce qui se passe en ce moment en Algérie et dans le monde arabe annonce inévitablement une nouvelle ère. Le changement arrivera sans conteste. Les différents mouvements convergeront sans doute vers une dynamique plus large et plus profonde, la société finira par forger ses outils et secréter ses propres organisations et représentants.» Quant à L.M., il assure que «les différents compartiments du pouvoir algérien, contrairement à ce que l’on croit, sont plus que jamais solidaires et évitent de titiller la Kabylie, première région à se soulever. Au contraire, le régime fait tout pour rassurer la population quitte à mettre la main à la poche. Et cela se répercutera, sans doute, sur le successeur de Bouteflika qui trouvera un peuple assoiffé de changement et des caisses défaillantes».

● A votre avis, pourquoi les mouvements de protestation de 2011 demeurent disloqués contrairement à ceux de 2001 ?

Les mouvements de protestation actuels sont catégoriels et portés sur des revendications socioprofessionnelles dans un contexte qui paraît favorable. En effet, avec les émeutes de janvier dernier, suivies des révolutions dans le monde arabe, le climat général est d’une part dû à des concessions importantes visant à prévenir une déflagration de grande envergure et d’autre part à une conscience de la part des contestataires que le moment est très favorable pour avancer dans les revendications catégorielles. Si on ajoute à cela l’absence de médiations efficientes et une traduction politique problématique, on comprend pourquoi il n’y a pas de mouvement de contestation d’ensemble. La différence avec les événements de 2001, c’est l’absence d’une mobilisation fondée sur un cahier de revendications de nature politique et de cadres

d’expression qui donnent de la cohérence et une vision.

● En Kabylie, les différentes protestations ne font pas le poids face à celles de 2001. Ceci est-il dû à l’absence de «leaders rassembleurs» ?

Je ne sais pas si on peut parler de leaders, mais si les populations les qualifient en tant que tels… Ce que l’on observe dans les émeutes incite à penser que ces dernières n’ont pas de «direction» ou de «leaders», mais des directions ad hoc et précaires. Les contestations plus catégorielles comme celles des étudiants et d’autres secteurs sont, certes, encadrées, mais n’ont pas pour le moment de projet sur le terrain politique.

● Aujourd’hui, est-il possible d’assister à un regain de violence à l’encontre des manifestants comme en 2001 ?

Non, je ne crois pas du tout que la violence similaire à celle de 2001, avec des tirs à balles réelles, puisse être utilisée aujourd’hui pour

plusieurs raisons. D’une part, il me semble que les pouvoirs publics ont une conscience de la nécessité d’éviter à tout prix de tels dérapages, précisément à partir des leçons tirées des événements de 2001 et du risque d’un embrasement que de telles situations peuvent engendrer dans le contexte global actuel. De plus, les contestations actuelles s’inscrivent majoritairement dans une perspective pacifique et c’est cela qui doit attirer l’attention : les Algériens ne sont pas, à mon avis, disposés à verser du sang. Mais il faut que tout le monde travaille à donner de la consistance à la construction de médiations citoyennes efficientes, écoutées par les institutions officielles et qui vont donc gagner en crédibilité auprès des Algériennes et Algériens. Le contexte national et global milite fortement pour une telle alternative largement à la portée de la société algérienne et de ses potentiels citoyens actifs, mais mal organisés encore. L. T.

Dix ans plutôt, la Kabylie a bravé l’interdit pour porter des revendications démocratiques auxquelles le pouvoir algérien a répondu par le crime. En 2011, la contestation touche les quatre coins du pays, mais la voix du peuple demeure inaudible, et les pouvoirs publics plus «cléments». Le scénario du printemps noir de 2001 est-il possible en 2011 ?

Lamia [email protected]

PHO

TO :

B. S

OU

HIL

Alors que la Kabylie se préparait à célébrer le 21e anniversaire du printemps amazigh, Massinissa Guermah, lycéen, est assassiné dans une brigade de gendarmerie à Béni Douala (Tizi Ouzou). Deux jours plus tard, autre provocation à Amizour (Béjaïa) : deux collégiens sont enlevés par des gendarmes devant leur instituteur, et passés à tabac dans les locaux des services de sécurité. Ces événements donnent lieu à des manifestations, grèves et marches en Kabylie. La riposte du pouvoir est sanglante : une centaine de morts et plus de 5000 blessés. Trois coordinations principales constituant le mouvement citoyen des archs voient le jour à Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira pour canaliser la rage populaire.

Une plateforme de revendications, dite d’El Kseur, est adoptée, incluant quinze points concernant notamment la prise en charge urgente par l’État de tous les blessés et familles des martyrs de la répression, le jugement par des tribunaux civils de tous les auteurs et commanditaires des crimes, le départ des brigades de gendarmerie et la satisfaction de la revendication amazigh dans toutes ses dimensions. Sur le terrain, l’adhésion de la population aux actions du mouvement est sans faille. Des démonstrations de rue inédites sont organisées comme la marche du 14 juin 2001 à Alger, qui draine plus de deux millions de manifestants.

S’ensuit le rejet avec succès des échéances électorales (locales, législatives et présidentielles). Le mouvement citoyen de Kabylie est invité au dialogue avec le pouvoir pour la mise en œuvre des revendications. Un accord pour leur concrétisation est signé entre le chef du gouvernement et une délégation du mouvement. Les résultats sont maigres. Déçue, la population divorce avec les archs. L’activité citoyenne est mise en veilleuse. Le pouvoir réussit ainsi à arracher à la rue un mouvement d’essence populaire qui a canalisé, rassemblé puis mobilisé la population de Kabylie.

D’anciens délégués du mouvement citoyen organisent un meeting à Tizi Ouzou, devant plusieurs centaines de personnes. Les animateurs, Mustapha Mazouzi et Rachid Allouache, lacent un appel «à tous les anciens délégués des archs, dont Belaïd Abrika, pour la réunification des rangs en plaçant l’intérêt suprême de la plateforme d’El Kseur au-dessus de toute autre considération». L’appel est resté sans écho. Ahcène Tahraoui

«Le dialogue est terminé !», annonce sentencieusement le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, au lendemain du départ de Ouyahia de la chefferie du gouvernement en mai 2006. Divisé, le mouvement finit par imploser.

La coordination des archs tente de revenir sur scène, à travers une déclaration, sur le thème : «Pour la réunification du mouvement».

Avril 2001

Juin 2001

Janvier 2005

12 janvier 2011

Mai 2006

Janvier 2011

MOHAMED BRAHIM SALHI (*). Enseignant chercheur en sociologie et en anthropologie à l’université de Tizi OuzouLes pouvoirs publics doivent tirer des leçons des évènements de 2001

Page 6: 20110415

● Vous avez, depuis février, fait grève, tenu des sit-in et même tenté des marches, qui ont toutes été empêchées. Pourquoi cette fois-ci ça a marché ?

Sofiane. Depuis le début du mouvement spontané, nous avons été très organisés. Cela a commencé par la création de comités autonomes des étudiants au sein de chaque école et de chaque université. A l’ENSSEA, les étudiants ont élu eux-mêmes leurs 25 représentants. Le comité n’a, bien évidemment, pas de couleur politique bien que les membres du comité aient le droit de s’engager politiquement à titre personnel. Le comité n’a ni président ni secrétaire général. Nous avons des cellules au sein du comité aux tâches bien définies : communication, rédaction et même logistique. Chaque comité tenait des réunions avec l’ensemble des étudiants de l’école ou de la faculté qu’il représentait. Puis les délégués des comités autonomes de différentes écoles et facultés ont commencé à coordonner leurs actions. Le travail acharné des délégués, le contact permanent entre eux et les réunions rassemblant les étudiants des différents établissements ont fait que le mouvement a pu prendre cette ampleur. Nous avons prouvé notre aptitude à nous organiser en un court laps de temps.

● Où sont les syndicats d’étudiants agréés ? Est-ce leur absence qui vous a poussés à vous organiser et à créer une Coordinat ion nat ionale autonomes des étudiants ?

Sofiane. Ces syndicats sont-ils légitimes? Représentent-ils réellement les étudiants? Qu’ont-ils fait concrètement sur le terrain ? Se sont-ils adressés aux étudiants ? Jusqu’à maintenant, ils n’ont absolument rien fait. Ce ne sont que les organisations satellites de la tutelle qui les instrumentalise. Non seulement ces organisations sont absentes, mais quand elles agissent, c’est pour revendiquer la baisse du

volume horaire des cours ou encore la baisse de la moyenne du rachat ! Nous représentons tout de même l’élite, nous ne pouvons accepter cela.

Lounis. Ils ont été mis en place par l’Etat pour accomplir une mission bien précise : détruire l’université algérienne et contrer la moindre initiative lancée par des étudiants qui ont envie de faire bouger les choses.

● Le mouvement s’est généralisé, à l’échelle nationale, ce n’est plus une affaire de décret présidentiel...

Lounis. L’université algérienne s o u ff r e d ’ u n e c r i s e mul t id imensionnel le . Le mouvement qui a éclaté est la traduction d’un ras-le-bol général. Le décret présidentiel n’est que la goutte qui a fait déborder le vase. La grille de classification des diplômes a constitué le point de départ de notre mouvement. Nous avions, dès le début, une plateforme de revendications dont l’abrogation du décret présidentiel faisait partie. Des revendications qui ont désormais changé, puisque le mouvement a touché tout le territoire national. On demande maintenant une réforme effective et globale de l’enseignement supérieur et que l’université algérienne renaisse.

● Le mouvement dure et gagne en intensité...

Lounis. C’est en ayant affaire au ministère que nous nous sommes rendu compte qu’il ne fallait surtout pas céder et qu’il fallait aussi appeler à une réforme. Quand le mouvement a commencé à prendre de l’ampleur, un premier communiqué a été publié par le ministère dans lequel il a été répondu à certaines de nos revendications. La tutelle nous a fait savoir qu’il fallait nous contenter de ce PV de réunion et que nous n’aurions rien d’autre ! C’est de cette façon donc que l’élite algérienne est traitée. Nous avons alors expliqué aux étudiants que ces réunions du ministère et l’abrogation du décret n’étaient qu’une manœuvre visant à tromper

l’opinion estudiantine et à réduire nos revendications à la simple question des correspondances des diplômes. Le problème est bien plus profond et les étudiants l’ont bien compris. C’est pour cela que nous sommes passés à l’étape supérieure et que nous appelons aujourd’hui à une réforme globale et réelle de l’université, et à un enseignement de qualité. Pour cela il faudra allouer les moyens budgétaires, pédagogiques et scientifiques nécessaires. Des moyens qui existent, mais qui sont détournés.

● Justement, les slogans ont changé. Le mouvement est-il en train de se politiser ?

Lounis. Ces slogans ont été scandés de manière spontanée. Les étudiants qui étaient en train de réaliser une chose extraordinaire, marcher à Alger, se sont un peu emportés. Les slogans «Ulac smah ulac» et «Pouvoir assassin» étaient surtout une réaction au comportement de la police qui utilise la force pour les empêcher d’avancer. On ne peut pas contrôler tous les détails dans un mouvement aussi important, une foule ne raisonne pas, encore moins quand elle a un dispositif sécuritaire aussi important en face d’elle.

Sofiane. Il ne faut pas oublier que dès le début, du moment que les étudiants font grève et se

rassemblent devant le ministère, ces derniers s’opposent au pouvoir. Dès le départ, on tenait à ce que les revendications soient purement estudiantines. Cela relève du syndicalisme. Malheureusement, pour répondre à nos revendications légitimes, l’Etat a eu recours à la force. C’est à ce moment-là que le mouvement a commencé à se radicaliser et à se politiser. On a eu affaire à ce ministère pendant deux mois et nous sommes convaincus maintenant de son incompétence. Il est normal qu’on appelle à son départ et qu’on scande «Harraoubia dégage !».

● Les Tunisiens ont donné un nouveau sens à ce terme «Dégage!». Finalement est-ce qu’une réforme de l’université passe nécessairement par un changement du système ?

Lounis. Je m’exprime à titre personnel en répondant oui à cette question. Les étudiants espéraient obtenir gain de cause plus rapidement. Ils ont eu la bastonnade comme réponse, ils ont réagi en conséquence. Cela a commencé avec un mouvement purement estudiantin, aujourd’hui nous en sommes à «Harraoubia dégage !» Si le ministère continue à faire la sourde oreille à nos revendications légitimes, cela peut mener à une révolte populaire, bien que nous n’appelions pas à cela, en tant que

Comité autonome d’étudiants. ● 20 000 étudiants algériens

se trouvent actuellement en France. En 2010, 14 500 dossiers d’inscription ont été traités et 5000 visas d’études ont été délivrés par la France...

Sofiane. Je suis sûr que cette année, ce sera le double ! Certains pays sont prêts à accepter ces étudiants et à leur garantir des conditions convenables. Rien n’est fait pour empêcher la fuite des cerveaux. Bien au contraire, on nous pousse à partir. L’avenir est bouché dans ce pays.

Lounis. Je crois qu’il est bon de partir en formation mais avec l’intention de revenir. Ce pays a besoin de nous. Je reprends la citation de Tahar Djaout : «Il y a deux familles dans ce pays, la famille qui avance et la famille qui recule.» Les étudiants doivent s’inscrire parmi celle qui avance. Il y a tant de choses à faire dans ce pays. Nous avons déjà réalisé quelque chose d’extraordinaire, et ce n’est que le début…

Sofiane Rabia, 23 ans, de Bouira, est étudiant en 5e année à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ex-INPS), option conjoncture économique et perspectives. Azouz Lounis, 22 ans, habite Alger. Il est étudiant en 4e année dans la même école, option finance et actuariat. Tous deux membres du Comité autonome des étudiants de leur école depuis sa création, ils ont appelé et participé à toutes les actions de protestation menées par les étudiants depuis le début du mouvement en février dernier.

bio express

SOFIANE RABIA ET AZOUZ LOUNIS. Membres du Comité autonome des étudiants de l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ex-INPS)

PHO

TOS

: B. S

OU

HIL

Nous avons réalisé quelque chose d’extraordinaire, et ce n’est que le début

Malgré l’abrogation du décret présidentiel relatif à la grille indiciaire des traitements des régimes de rémunération des fonctionnaires, les étudiants ne décolèrent pas. Mardi, ils ont répondu massivement à l’appel à la marche lancé par la Coordination nationale autonome des étudiants. Désormais, c’est une réforme de l’enseignement supérieur que demandent les étudiants.

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 EN APARTÉ 7

Lire l’interview dans son intégralité surwww. elwatan.com

Mehdia [email protected]

On a eu affaire à ce ministère pendant deux mois et nous sommes convaincus maintenant

de son incompétence.

Page 7: 20110415

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 8 El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 9GÉO GÉO

en finir avec la divisiondivisionGHAZA Le peuple veut

Une matinée pluvieuse comme on en voit rarement en avril à Ghaza. J’ai rendez-vous au café Délice avec Moayad, 24 ans, étudiant en génie civil, très actif sur les réseaux sociaux dont facebook. Je l’ai déjà rencontré à plusieurs reprises dans les locaux d’une ONG où il travaillait à temps partiel. Il me semblait poli et plutôt timide. Peu de temps après, alors que les révoltes secouaient déjà les pays arabes, il m’avait expliqué qu’il avait constitué un groupe sur facebook «appelant à la révolte contre la division». «Nous avons toujours été à l’avant-garde. Les jeunes Tunisiens et les jeunes Egyptiens ont fait des sacrifices énormes pour changer le système qui les étouffait. Nous, on veut mettre un terme à la division qui pèse sur notre vie et dont les conséquences sur notre cause nationale sont dévastatrices.» Que les Palestiniens aient peur de descendre dans la rue ne le décourage pas. «Nous casserons la barrière de la peur», réplique-t-il d’une voix sûre, tout en me fixant derrière ses lunettes de jeune intellectuel. Après quelques regards furtifs autour de lui, il entre dans le vif du sujet. «Je suis étudiant, je ne suis membre d’aucune faction palestinienne, mais je n’ai pas de préjugés contre elles non plus. Depuis longtemps déjà, avec des amis, nous avons créé un groupe nommé Soura (photo), allusion à la belle photo de notre pays, de notre société, de notre cause nationale et de tout ce qui nous entoure, explique-t-il. Nous menions quelques activités culturelles. Et puis, l’exemple tunisien nous a poussés à envisager une révolte contre la division qui nous déchire. Comme nous vivons sous occupation, à Ghaza et en Cisjordanie, nous n’avons pas pensé au slogan “Le peuple veut faire tomber le régime“ mais plutôt “La division est notre priorité“.»

DES FLEURS AUX AGENTS DE L’ORDREAprès une gorgée d’un café sans sucre (sada), comme l’aime la majorité des Palestiniens, le jeune homme poursuit. Sur facebook, avec des amis, ils créent la coalition du 15 mars. Objectif : mobiliser des citoyens pour sortir dans la rue et faire pression sur les deux piliers de la division, le Hamas et le Fatah, afin de les pousser à se réconcilier, pour une réunification des rangs palestiniens. Le 28 février, quelques jeunes sont descendus sur la place du Soldat inconnu, en ville, mais ont été très vite ceinturés par des agents de la sécurité interne. «Ahmad Arar, un de mes amis, a été arrêté et frappé. Il a même été accusé de collaboration avec les services sécuritaires de Ramallah. Dès ce jour, avec les déclarations des services sécuritaires avertissant que toute descente dans la rue sans autorisation serait durement réprimée, et d’autres accusant ceux qui appellent à ce genre d’activités de travailler avec des parties douteuses, nous avons compris que le gouvernement de Ghaza voulait nous faire

peur.» Ainsi, le 10 mars dernier, le gouvernement a interdit tout rassemblement et toute manifestation dans la rue. «Le 13, nous avons organisé une collecte de sang dans les locaux de l’université Al Azhar, puis nous sommes sortis par milliers près de l’université, raconte-t-il. Nous avons distribué des fleurs aux agents de l’ordre et nous avons porté certains d’entre eux sur nos épaules pour faire passer un message de pacifisme, d’amour, mais aussi de détermination.»

STOP À LA DIVISIONUn nouveau rendez-vous fut pris pour le 15 mars sur facebook. «Ceux qui étaient prêts à descendre se comptaient par dizaines de milliers, promet-il. Le 14, un jour avant la date de la grande marche, nous avons tenté un essai. On était plus de 1500 étudiants à sortir de plusieurs universités. Nous nous sommes dirigés vers la place du Soldat inconnu où on a décidé de passer la nuit sous des tentes. Un seul drapeau, celui de la Palestine, et un seul slogan “Le peuple veut mettre un terme à la division“. On avait appelé cette journée la journée de l’échauffement. Dans l’après-midi, sentant notre détermination à aller jusqu’au bout et vu la présence concentrée des médias, des représentants du ministère de l’Intérieur ont demandé à se réunir avec nous, poursuit-il. Des groupes de jeunes dont on connaissait le courant ont voulu se joindre à nous. On s’est entendus pour qu’ils n’expriment aucun signe d’alignement avec telle ou telle faction. En fait, au lieu d’utiliser avec nous la manière forte, le gouvernement a tenté de récupérer le mouvement. Nous nous étions mis d’accord pour porter le drapeau palestinien, symbole de notre unité, et d’appeler à la fin de la

division.» Et les militants ont passé la nuit sous les tentes. Autant Moayad était heureux de voir ces centaines de milliers de Palestiniens dans les rues de Ghaza le 15 mars, autant il s’avoue déçu par la manière avec laquelle le gouvernement s’est comporté.

INTENTION DE FAIRE PEUR«Nous avons été surpris par le déploiement, dès le matin, de centaines d’agents de l’ordre portant des tenues fluorescentes avec le sigle du Hamas sur le dos. Mais nous nous sommes surtout sentis trahis par l’arrivée de milliers de manifestants portant autant de bannières du Hamas. De la récupération politique, ni plus ni moins… Des centaines d’hommes de la sécurité interne, devenue célèbre à Ghaza depuis la prise de pouvoir par le Hamas, se sont infiltrés parmi les manifestants, prenant des photos des participants, surtout les plus enthousiastes, dans l’intention de faire peur. Des partisans du Hamas n’arrêtaient pas de provoquer les manifestants.» A la mi-journée, les manifestants comprenant ce qui se tramait ont commencé à quitter la place du Soldat inconnu. Découragés, certains sont rentrés chez eux, mais des milliers d’autres ont pris la direction de la place d’El Katiba, à moins d’un kilomètre, à l’ouest du centre-ville. «Plus de 100 000 citoyens se sont retrouvés sur cette place. L’ambiance était tout autre. Nous avons placé un cordon de sécurité pour empêcher tout manifestant portant un drapeau autre que celui de la Palestine d’entrer, ajoute Moayad. Nous étions déterminés à rester. Malheureusement, le gouvernement a décidé de vider la place par tous les moyens. La police a installé des barrages sur les routes pour empêcher l’accès à El Katiba.» Ont suivi des déclarations des porte-parole du gouvernement et du mouvement Hamas. «Ils ont accusé tous les manifestants présents à El Katiba d’être des fauteurs de troubles, d’anciens officiers de l’autorité palestinienne et des Fathaouis qui tentent de créer un état de chaos, à l’image de ce qui se passe dans les pays arabes. Au coucher du soleil, des

centaines d’agents de sécurité habillés en civil, dont des dizaines utilisaient des motos, ont chargé la foule et l’ont dispersée à coups de bâton, de gourdin et de matraque électrique.» Personne n’a été épargné. Ni les femmes, ni les enfants qui accompagnaient leurs parents, ni les personnes âgées.

LE LANGAGE DU GOURDIN«Ma mère, une femme de 60 ans, a reçu des coups de matraque et a été évacuée à l’hôpital. Les femmes, surtout, ont été insultées et traitées de tous les noms. C’était incroyable de la part de ceux qui prétendent appartenir à un courant islamique !» Moayad s’est réfugié dans la clinique mobile et a évité, sachant qu’il était recherché, de rentrer chez lui pendant deux jours. «Nous avons cru être différents des autres. Notre révolution était contre la division et ne pouvait pas servir de prétexte à toute cette violence. Les gens se sont laissés frapper sans réagir, non par lâcheté, mais surtout pour éviter l’escalade. La violence ne faisait pas partie de notre programme.» Ont suivi plusieurs tentatives de rassemblement : le 16 à l’université d’El Azhar, le 17 au siège de la Croix-Rouge, puis au siège de l’ONU. «A chaque fois, c’était la même chose. Le seul langage des autorités était celui du gourdin. Beaucoup de jeunes ont été arrêtés, puis relâchés après quelques heures ou quelques jours. Ils ont tous été frappés et humiliés. J’ai reçu cinq convocations de la part de la sécurité interne, mais je n’irai là-bas qu’après l’obtention de garanties de ne pas être maltraité. Je n’ai rien fait de mal, assure-t-il en avouant une grande colère au fond de lui. Le peuple veut la fin des divisions, mais certains tirent clairement profit de cette situation et ils font tout pour faire durer le statu quo. La prochaine fois, le 15 mai, à l’occasion de la commémoration de la Nakba, nous sortirons avec une autre priorité, un autre slogan : «Le peuple veut en finir avec l’occupation» ■

«Les dictateurs arabes ont toujours utilisé la question palestinienne à des fins personnelles. Ils ont réprimé, affamé et appauvri leur peuple au nom de la cause palestinienne. Pendant toutes ces années, ils ne faisaient que voler et distribuer à leurs proches les richesses de leur pays. Heureusement, les peuples arabes ne sont pas dupes et n’ont jamais cru les mensonges de leurs dirigeants qui en payent actuellement le prix !» Ali, un jeune universitaire de Ghaza au chômage, suit avec attention, comme tous les Palestiniens, les mouvements de révolte dans le monde arabe. Fief des changements, des Intifadas et des révoltes en tous genres, la société palestinienne, dont une majorité est fière de voir la jeunesse arabe prendre ses responsabilités avec courage pour changer les règles du jeu, s’est retrouvée, pour un certain temps, à la place du spectateur, généralement occupée par les autres. Même si les évènements ont quelque peu mis dans l’ombre la question

palestinienne, les Palestiniens, surtout ceux qui se disent apolitiques, c’est-à-dire n’appartenant à aucune des factions, sont persuadés que les opérations de démocratisation des pays arabes servent finalement leur cause. Car ils préfèrent le soutien de sociétés démocratiques à celui de dictateurs.

THÉORIE DU COMPLOTLe changement en Tunisie, pays pour eux lointain, mais qui a accueilli la direction de l’OLP et d’un certain nombre de combattants palestiniens après la guerre israélienne contre le Liban en 1982, a considérablement fait plaisir aux Palestiniens, car ils découvraient pour la première fois l’énormité des injustices et des mauvais traitements infligée au peuple tunisien par Ben Ali et ses sbires. Pour l’Egypte, la grande soeur, pays frontalier de la bande de Ghaza, et le seul visité par une grande partie de la population qui n’est jamais allée au-delà, tout changement

impliquait une influence directe sur leur vie et peut-être même sur leur avenir. Les évènements étaient donc suivis avec plus d’attention et parfois plus de parti pris pour un camp ou pour l’autre. Il y a, bien sûr, ceux qui ne voient et ne croient qu’à la théorie du complot et pensent que tout ce qui se passe dans les pays arabes est l’œuvre des Etats-Unis et d’Israël. Mais ils représentent une minorité. Et aujourd’hui, l’intérêt des Palestiniens pour les évènements n’a pas baissé, comme le prouve le témoignage d’Omar Madi, médecin pédiatre. «L’Egypte est un pays très important pour nous. Depuis les accords de paix avec Israël, signés par le président Al Saddat à Camp David, en 1978, ce pays, le plus grand et le plus important dans la région, le plus proche de nous géographiquement, a été incapable de prendre des mesures efficaces en notre faveur.

Après les déclarations du juge Richard Goldstone estimant que son rapport dénonçant des crimes de guerre lors de l’opération Plomb durci dans la bande de Ghaza, publié en septembre 2009, aurait été «un document diff érent» aujourd’hui, les autorités de l’Etat hébreu demandent à l’ONU de prendre en compte ces regrets.

Des dizaines de milliers de manifestants appellent à la réconciliation lors de rassemblements à Ghaza et dans les villes de Cisjordanie. Le dirigeant du Hamas palestinien dans la bande de Ghaza, Ismaël Hanyeh, invite le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à une rencontre pour parler

réconciliation. Un peu plus tôt, c’est Mahmoud Abbas qui avait promis «des élections dès que possible pour mettre fi n à la division» entre les frères ennemis palestiniens.

13 avril24 mars 11 avril19-20 mars 7 avril16 mars 3 avril15 mars

Ghaza sous tensionIsraël rouvre le point de transit commercial de Kerem Shalomu à sa frontière avec la bande de Ghaza. Ce passage était fermé depuis sept jours malgré la trêve des combats transfrontaliers.

Raids de l’aviation israélienne sur la bande de Ghaza au lendemain d’un attentat à Jérusalem, le premier depuis sept ans.

20 morts et au moins 70 blessés palestiniens, parmi lesquels une majorité de civils dont plusieurs enfants : bilan encore provisoire des violences qui ont repris autour et à l’intérieur de la bande de Ghaza.

Pluie d’obus de mortiers tirés depuis la bande de Ghaza sur la partie ouest du Neguev, dans le sud d’Israël. Une attaque revendiquée par l’aile armée du Hamas et qui a provoqué presque aussitôt une riposte israélienne, une sortie de l’aviation sur Ghaza qui a visé plusieurs cibles et qui a fait un mort, selon une source palestinienne. Le vice-ministre des Aff aires étrangères, Dany Ayalon, menace de mort les chefs du Hamas si leur parti décidait de poursuivre ses attaques.

Le mouvement islamiste du Hamas a convenu, avec la plupart des autres organisations palestiniennes de Ghaza, d’un cessez-le-feu avec Israël suite à l’attaque au missile antichar par des brigades Ezzedine El Kassam (la branche armée du Hamas) sur un autobus scolaire israélien.

Deux Palestiniens sont tués par une frappe aérienne israélienne à l’est de la ville de Ghaza, près de la frontière avec Israël.

Les Palestiniens en spectateurs

33333321111111111111 7 1

INFO

GRA

PHIE

: EL W

ATAN

WEE

K-EN

D

PLUS VIVANT QUE JAMAISCela peut changer maintenant, mais ce qui me rend plutôt heureux, c’est de sentir que le citoyen égyptien, marginalisé pendant plus de trente ans, a repris sa place et a réussi à arracher sa dignité. Il est, enfin, devenu une pièce maîtresse de l’échiquier et a forcé tout le monde à le respecter. On ne peut rien attendre de peuples ayant perdu leur dignité et leur humanité, car ce sont des peuples morts. Le peuple égyptien est aujourd’hui plus vivant que jamais.» Quant aux évènements qui se déroulent en Libye, désormais tous les Ghazaouis connaissent aujourd’hui Benghazi, Tripoli, Adjabya, Ras Lanouf, Misrata… Issam, père de deux enfants et ancien officier de l’Autorité palestinienne à Ghaza, a résidé plus de vingt ans en Libye, plus exactement à El Baida, à l’est du pays, le fief de la révolution populaire. «Je n’arrive pas à analyser ce qui se passe en Libye de façon objective. Très souvent, je me sens brouillé. Une fois, je suis du

côté des révolutionnaires et d’autres fois, je suis pour El Gueddafi, car je n’ai connu que lui depuis ma petite enfance, jusqu’à mon acquisition du diplôme d’ingénieur et mon travail comme enseignant dans la même université où j’ai étudié, reconnaît-il. Mais El Gueddafi a dirigé la Libye d’une main de fer et n’a laissé aucune marge de liberté aux citoyens. Après quarante-deux ans, je trouve normal que les Libyens veulent le changement.»

BIEN MOINS PHILANTHROPESAlors que l’Autorité palestinienne et le Fatah, présidés par Mahmoud Abbas, ont tenté de demeurer neutres (ayant en mémoire les résultats catastrophique de l’alignement de Yasser Arafat aux côtés du président irakien Saddam Hussein), le mouvement Hamas, seul maître de la bande de Ghaza depuis le mois de juin 2007, a pris une position claire, à l’image de la confrérie des Frères musulmans dans le monde entier dont ils sont partie intégrante, contre le président Ben Ali,

pour des causes plutôt religieuses, ainsi que contre le président Moubarak et son régime. Le Hamas accuse le régime Moubarak d’avoir facilité la guerre israélienne contre la bande de Ghaza, d’avoir participé au siège de l’enclave palestinienne et surtout d’être du côté du Fatah et de Mahmoud Abbas, ses frères ennemis. Quant aux évènements qui secouent la Libye, le mouvement Hamas s’est clairement rangé du côté des révolutionnaires. Pour le Yémen et la Syrie, l’attitude du Hamas, qui entretient avec ces régimes de bonnesrelations, ses positions sont bien moins philanthropes. Pour la Syrie, où résident les hauts responsables du bureau politique du mouvement dont son président Khaled Mechaal, le mouvement a fermement condamné les protestations populaires et s’est positionné du côté du président Bachar Al Assad et son régime, connu pour ses graves entraves des droits de l’homme que ce soit envers les citoyens syriens ou palestiniens…

Ghaza. Farès Chahine [email protected]

En écho aux révolutions tunisienne et égyptienne, les jeunes Ghazaouis se mobilisent sur le web et dans la rue, malgré la répression du Hamas, pour appeler à la fin des déchirements interpalestiniens. Le 15 mai, une nouvelle manifestation est prévue. Reportage.

A la mode depuis un certain temps, les convois, caravanes et autres flottilles d’aide humanitaire, normalement destinés aux plus démunis dans la bande de Ghaza, se font plutôt rares depuis l’attaque israélienne du 31 mai 2010, en haute mer, contre le navire turc Mavi Marmara. Israël semble avoir, temporairement peut-être, réussi à dissuader les militants pro-Palestiniens de se rendre dans l’enclave palestinienne, surtout par voie maritime. Les quantités d’aides arrivées à destination étant devenues plutôt symboliques. Mais pour le premier anniversaire de l’attaque de la flottille turque, quinze navires s’apprêtent à venir à Ghaza. L’opération est organisée par le mouvement Gaza libre, où militent des Américains et des Européens. «Nous ne nous battons pas seulement pour Ghaza. Nous allons là-bas pour dénoncer un régime d’apartheid qui doit être détruit par une action citoyenne», a déclaré le mouvement Gaza libre sur son site internet. Inquiet de voir déferler autant de navires sur la côte, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a demandé à l’ONU d’empêcher la flottille de se diriger vers l’enclave palestinienne. Netanyahu a informé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, que ce projet «était organisé notamment par des extrémistes islamistes à des fins de provocation et d’affrontement». Netanyahu a ajouté qu’Israël «était déterminé à prendre des mesures énergiques» pour empêcher

cette flottille d’atteindre Ghaza. Dans l’étroite bande côtière, le chômage et la pauvreté ont atteint des taux considérables, surtout depuis l’imposition de l’embargo israélien, tout de suite après la capture du soldat Gilaad Shalit, par des résistants palestiniens, au détour d’un accrochage armé avec une force israélienne, en juin 2006. Dans sa majorité, la population ghazaouie voit en ces campagnes un support moral plus qu’autre chose. Certains produits, comme le lait en poudre ou les boîtes de conserves, se vendent dans les marchés au lieu d’être distribués à ceux auxquels ils étaient vraiment destinés. Quant aux véhicules et camions chargés d’acheminer les aides, le gouvernement de Ghaza en distribue certains à ses fonctionnaires, ou à certains ministères. Les autres sont généralement vendus à des commerçants

QUINZE NAVIRES ATTENDUS SUR LES CÔTESGHAZAOUIES

PHO

TO :

AFP

Sit-in à Ghaza le 15 mars dernier

Page 8: 20110415

«Nous appelons à un processus politi-que pour que le peuple libyen puisse réaliser ses aspirations», a déclaré Ban Ki-moon, qui coprésidait la réunion, lors d’une conférence de presse à l’is-sue des travaux. «Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat», a-t-il ajouté. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a pour sa part déclaré que «la position de l’UE est très claire, le colonel El Gueddafi doit se retirer immédiatement». «La seule solution pour mettre fin à cette crise est politique», a-t-elle estimé, en appelant à «un dialogue entre toutes les parties qui devrait mener à une pé-riode de transition». Le chef de l’Or-ganisation de la conférence islamique, Ekmeleddin Ihsanoglu, et le président de la commission de l’Union africaine Jean Ping ont également participé à cette réunion consacrée à l’examen des moyens de mettre fin à la crise en Li-bye et qui s’est tenue au lendemain de la réunion, à Doha, du groupe de contact sur la Libye, chargé du suivi politique de l’intervention internatio-nale dans ce pays, qui a décidé la créa-tion d’un fonds d’aide à la rébellion et réitéré la nécessité du départ du colonel El Gueddafi pour régler le conflit. Noureddine Mezni, le porte-parole de M. Ping, a affirmé que «l’essentiel ac-tuellement, c’est un cessez-le-feu im-médiat. Après le cessez-le-feu nous suggérons un dialogue global n’ex-cluant aucune partie», soulignant qu’«une solution militaire est exclue et fournir des armes à n’importe quelle

partie signifie davantage de destruc-tion alors qu’il y a une catastrophe hu-manitaire».

LES AFFRONTEMENTS CONTINUENT De violents affrontements opposaient hier les rebelles libyens aux forces libyennes à Ajdabia (est), selon des témoins. Une pluie de roquettes ont été lancées hier par les pro-El Gueddafi sur la ville assiégée de Misrata, pour un bilan de 23 civils tués, majoritairement des femmes et des enfants, ont annoncé les rebelles. L’OTAN s’est engagée hier à «tout faire» pour protéger les civils libyens des troupes d’El Gueddafi, dont la chute est désormais bien sûr l’objectif avoué, mais sans réussir à mobiliser les quelques avions qui lui manquent pour assurer sa mission. Comme pour ponctuer cet engagement, des avions ont survolé

hier la capitale libyenne où de fortes explosions ont été entendues, suivies de tirs de défense anti-aérienne, ont constaté des journalistes. L’Alliance a confirmé qu’elle avait besoin d’avions d’attaque au sol supplémentaires pour mener à bien sa mission, à l’issue d’un déjeuner de travail avec ses 28 ministres des Affaires étrangères et de ceux de six autres partenaires de l’opération «Protecteur unifié», plus l’Union européenne. Personne n’a immédiatement répondu à cette demande. L’Espagne et les Pays-Bas, dont les avions de combat se contentent de contrôler l’espace aérien, ou l’Italie, dont les appareils font seulement du repérage de cible, n’ont pas changé d’attitude. L’OTAN continuera l’opération en Libye «aussi longtemps que ce sera nécessaire», a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen. «Nous allons faire

tout ce qu’il faut pour protéger les civils, et pas seulement en parole mais aussi en actions», a-t-il poursuivi.

Mehdia Belkadi avec agences

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011MONDE10

en tête

AVIGOR LIEBERMANAprès une décennie d’enquête, le procureur général a annoncé, mercredi, qu’il avait l’intention de poursuivre le responsable israélien le plus controversé, chef d’Israël Beiteinou, pivot de la coalition au pouvoir, pour «blanchiment d’argent, subornation de témoins, abus de confiance et fraudes» : des chefs d’inculpation passibles de plus de dix ans de prison. Le gouvernement n’est pas immédiatement menacé, en raison des délais de la justice, selon les commentateurs politiques.

MOHAMMED VILe roi du Maroc a gracié, hier, 190 détenus dont des prisonniers politiques islamistes, en réponse à un mémorandum qui lui a été soumis par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), récemment installé. Cette grâce concerne, notamment, six islamistes réputés modérés, dont Mustapha Moâtassim, chef du parti Al Badil Al Hadari (Alternative civilisationnelle) dissous par décret gouvernemental en février 2008.

ALPHA BLONDY Le chanteur ivoirien, partisan de Laurent Gbagbo dont il a cependant reconnu la défaite à la présidentielle, se dit soulagé de voir la fin de la crise en Côte d’Ivoire. «Tout cela a jeté l’opprobre sur le pays», estime-t-il.

ZINE EL ABIDINE BEN ALIDix-huit actions en justice ont été intentées contre l’ex-président tunisien, notamment pour «homicides volontaires, complot contre la sûreté de l’Etat et usage et trafic de drogues», a déclaré le ministre tunisien de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi. Selon le ministre de la Justice, les autorités de transition sont en train de constituer un dossier juridique afin d’obtenir l’extradition de l’ex-président, réfugié avec sa famille en Arabie Saoudite depuis sa fuite en janvier dernier.

Le secrétaire général de l’ONU a appelé, hier, à une «solution politique» et à un «cessez-le-feu immédiat» en Libye, lors d’une réunion internationale de la Ligue arabe au Caire, tandis que la chef de la diplomatie européenne a réclamé le départ du colonel El Gueddafi.

LIBYE Des appels à une solution politique

Des heurts ont éclaté, hier après-midi, entre manifestants pro et anti Moubarak devant le tribunal du Caire, où une demande était examinée pour le retrait du nom de Moubarak des édifices publics et du métro du Caire.

Une centaine de partisans de l’ex-chef de l’Etat se sont rassemblés, hier après- midi devant le tribunal du Caire, pour protester contre une demande visant à retirer le nom de Hosni Moubarak des édifices publics de la capitale. Cette manifestation s’est vite transformée en accrochage entre les pro-Moubarak et environ 300 personnes hostiles à l’ancien raïs, qui ont jeté des pierres et des bouteilles vides contre les anciens baltaguias. Ces heurts se sont déclarés alors que la date du jugement à propos du retrait du nom de l’ex-président n’a même pas été fixée et que Hosni Moubarak ainsi que ses deux fils Alaa et Gamal sont en détention préventive pour une durée de 15 jours, pour répondre des accusations de corruption et de violence perpétrée contre les manifestations lors de la révolution égyptienne en janvier et février derniers. Au-delà des altercations, la population cairote reste divisée vis-à-vis de l’inculpation de Moubarak : «Je suis aussi heureux

qu’on ne peut l’être, il nous a fait souffrir durant 30 ans», déclare Abdel Hakim Zahra, un jeune diplômé. A l’inverse, Haitham Mohamed avoue qu’il a du mal à se réjouir. «Pour être honnête, je me sens triste, il a quand même œuvré pour ce pays, cette décision est dure à encaisser», dit-il. L’état de santé de l’ancien chef de l’Etat s’est stabilisé, selon les sources médicales de l’hôpital international de Charm El Cheikh, où il est soigné. «Son état est stable et rassurant», a affirmé hier la source médicale citée par l’agence officielle Mena, ceci suite à son accident cardiaque survenu mardi dernier lors d’un interrogatoire.

PLUS D’IMMUNITÉHosni Moubarak, est en résidence surveillée à la station balnéaire de Charm El Cheikh, au bord de la mer Rouge, depuis sa démission le 11 février dernier. Il avait déclaré à l’époque qu’il «ne quitterait l’Egypte que le jour de sa mort». Vendredi dernier s’était déroulée une manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes pour réclamer une enquête au sujet des violences perpétrées contre les manifestants et dont le principal accusé était Hosni Moubarak. La même manifestation devait se tenir aujourd’hui, mais la coalition des Jeunes de la révolution, qui avait appelé à cette marche, a suspendu hier sa tenue et a également salué l’inculpation de l’ancien chef d’Etat et ses deux fils. «Cette inculpation est un pas positif, nous avons

suspendu cette manifestation, car c’était l’une de nos principales demandes et la première étape a été réalisée», affirme Chady Ghazali Harb, l’un des membres de la coalition. Le Conseil suprême des forces armées, qui dirige le pays depuis la démission de Moubarak, a d’ailleurs affirmé que «cette enquête judiciaire montre que les forces armées ne comptent accorder l’immunité à personne, personne n’est au-dessus de la loi», dans un communiqué publié dans le quotidien Al Ahram.

Zaki Hamouli

EGYPTE Moubarak divise

Dernière minute Le Premier ministre désigné, Adel Safar, a annoncé hier à la télévision d’Etat syrienne la formation d’un nouveau gouvernement, dont la tâche principale sera de mener à bien les réformes annoncées en marge du mouvement de contestation commencé le 15 mars. Le président Bachar Al Assad a également annoncé la libération de tous les manifestants arrêtés depuis le début du mouvement qui n’ont pas «commis d’acte criminel». AFP

Une conférence sur la Libye à Doha, le 13 avril

PHO

TOS

: D. R

.

Page 9: 20110415

ANNIVERSAIREL’amazighité, ça va vous parler !

DÉCOUVRIR Tiddis, des traces romaines à Constantine

note de poche par Nawel Louerrad

El Watan

PHO

TO: B

. SO

UH

IL

P16

Pp12 - 13

planète

P15

Un couple de grands corbeaux niche à l’université de Béjaïa Alors qu’à ce jour, il ne semble pas que des cas de reproduction du grand corbeau Corvus corax sur des édifices humains occupés aient été signalés en Algérie, une équipe de la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université de Béjaïa et du département de biologie de l’université de Batna (1) a publié un article sur la nidification de cette espèce à Béjaïa dans le bulletin Go-South Bull (2). Le grand corbeau est largement répandu dans les zones non désertiques de l’hémisphère Nord. Il utilise une grande variété d’habitats et construit ses nids préférentiellement sur des falaises, parfois sur des arbres ou, plus rarement, sur des constructions humaines. Pourtant, au deuxième étage d’un bâtiment situé au sud du campus de Targa Ouzemmour, un individu a choisi y construire son nid. Exactement, à l’intérieur d’une imposte de fenêtre du laboratoire de recherche n°12, à une hauteur d’une quinzaine de mètres. Les scientifiques, qui ont suivi (par jumelles et appareil photo) le comportement de nidification du début du mois de mars 2008 jusqu’à la fin de la saison de reproduction (mai) 2010, relèvent que «trois années de suite, le grand corbeau s’est reproduit avec succès en utilisant le même nid. Il s’agit, à notre connaissance, des premiers cas de

reproduction connus en milieu urbain en Algérie. Cette implantation récente est peut-être due à la dégradation de l’habitat naturel de cette espèce, en particulier à la suite des incendies de forêt annuels». Les spécialistes avancent que l’augmentation des décharges publiques non contrôlées aux alentours de la ville, qui a provoqué une forte augmentation de la population de goélands leucophées Larus cachinnans, peut aussi avoir joué un rôle déterminant dans l’installation du grand corbeau à Béjaïa, où aujourd’hui, grand corbeau et goélands entrent en compétition.

(1) Boubekeur Aberkane, Riadh Moulai, Leghel Touazi, Yamina Hamidouche et

Abdelkrim Si Bachir.(2) Lire l’article complet en ligne sur www.

go-south.org

en clair

Par Yahia Bounouar

Beaucoup d’observateurs se souviennent de l’humiliation subie par l’ancien président de la République, Liamine Zeroual. Alors qu’il est encore Président pour quelques mois, en attendant l’élection qui validera le choix des généraux qui avait coopté Bouteflika, Liamine Zeroual, désormais sortant, est pratiquement ignoré par la «classe politique». Lors d’une cérémonie officielle, à laquelle assistent, le sortant et le remplaçant désigné mais pas encore élu, la foule des courtisans s’empresse autour d’un Bouteflika, fier comme un paon, redoublant de salamalecs et de chaudes embrassades, ignorant jusqu’à l’indécence celui qui est pourtant encore le chef de l’Etat. Cela durera jusqu’au départ définitif de Zeroual du palais présidentiel. Les philosophes et les psychologues vous expliqueront qu’il en est ainsi de l’espèce humaine, que les Algériens traduisent par «daniya maâ l’wouakaf». C’est fort de ce constat que les hommes politiques, mais pas seulement - dans les entreprises et les institutions, les choses en vont de

même - que les partants retardent, autant que possible, l’annonce de leur départ. Même si les révolutions tunisienne et égyptienne ont définitivement enterré les espoirs d’un énième mandat, cette règle que Bouteflika connaît l’oblige à n’en parler que le plus tard possible. Dès lors, comment expliquer que deux des trois chefs des partis politiques qui constituent l’Alliance présidentielle enfreignent cette règle ? Bouguerra Soltani d’abord, en annonçant publiquement son intention d’être candidat en 2014. Pour ceux qui n’avaient par encore compris, quelques jours plus tard, c’est au tour de Ouyahia d’afficher avec une fausse modestie son ambition présidentielle pour 2014 et de remuer le couteau dans la plaie en déclarant clairement qu’il n’y avait pas de présidence à vie. Bouteflika a sans doute «apprécié» les deux sorties médiatiques qui lui indiquent le chemin de la sortie définitive. En politique, c’est bien connu, les petites cruautés viennent le plus souvent de ses alliés.

Petites cruautés entre amis

PHO

TO: D

. R.

Dans les Dans les stades, c’est stades, c’est la fête aux la fête aux politiquespolitiques

Page 10: 20110415

VENDREDI 15 Musique. Tizi Ouzou. 14h. Spectacle de musique organisé par les ateliers pédagogiques de la maison de la culture Mouloud Mammeri. Au menu : chorale polyphonique, chaâbi, andalous, guitare classique, piano, flûte. A la salle de spectacles de la Maison de la culture. Enfants. Alger. 10h. La tolérance, par la compagnie Othmania d’Oran. Salle El Mougar, 2 rue Asselah Hocine. Enfants. Alger. 15h. Animation culturelle et éducative Farha oua Zahoua, par l’association El Ouns d’Alger. Bibliothèque Dar El Anis-d’Aïn Benian.

Théâtre. Oran. 10h. Ennahia, écrit et mise en scène par Abdelkhalek Houari. 19h. Elboudali, par le théâtre de Skikda,mise en scène de Sonia. Théâtre régional d’Oran, place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89. Cinéma. Alger. 15h. Projection des films de l’atelier documentaire de Béjaïa Doc (promotion 2010), en présence des réalisateurs. Yazid Arab : Les pêcheurs de sable, Amir Bensaifi : Dima Elgoudem! - Vers tous les espoirs, Yassine Izarouken : Kermouss n’sara - Les figues de Barbarie, Aboubakr Hamzi : Elberani - L’étranger. Filmathèque Zinet (Office Riadh El Feth). Enfant. Béjaïa. 10h30. Spectacle pour enfants. Au Théâtre régional de Béjaïa.Bd Amirouche. Tél. : 034 21 10 92. Musique. Béjaïa. 18h. Soirée musicale à l’occasion de la journée du Savoir avec l’association Ahbab Sadek El Bedjaoui. Au théâtre régional de Béjaïa.

Enfant. Annaba. 10h. Al Hafla (La fête), de Sihem Kafi. Association Arakh adhahabi de Annaba. Théâtre régional de Annaba Azzedine Medjoubi. SAMEDI 16 Conférence. Béjaïa. 20h30. Le Collectif culturel Imnayen et le café littéraire de

Bejaïa invitent Aziz Tari, acteur de premier plan du Printemps berbère de 1980, à une conférence intitulée «Avril 1980 dans la mémoire collective». à la résidence universitaire Targua-Ouzemour.

Littérature. Alger. 14h. L’auteur Amar Khodja signera son ouvrage L’Affaire Hamdabi Adda brûlé vif par l’OAS. A la Librairie générale, 4, rue Place Kennedy, El Biar.

Saveurs. Alger. Mois des Saveurs avec, au programme 4 semaines thématiques : Les mardis ce sont les enfants qui auront la possibilité de préparer des petits plats qui épateront leurs parents, les mercredis : des shows en collaboration avec les restaurateurs et les vendredis et samedis : des shows culinaires avec des chefs de

renommée. Au Centre

Commercial et de Loisirs de Babezzouar.

Poésie. Alger. 14h30. L’association Fandjan thaqafa convie jeunes et moins jeunes ainsi que les voyageurs de passage à Alger à venir déclamer ou écouter des poèmes à la cafétéria du cinéma L’Algéria, 52, rue Didouche-Mourad. Tel : 0550851794

Concours. Tizi Ouzou. 8h-13h. L’association Horizon de Djurdjura et la maison de jeunes de Boukhalfa organisent un «Concours inter-établissements primaires de Boukhalfa» ainsi qu’une cérémonie de remise de cadeaux aux lauréats inter-lycées de la wilaya de Tizi Ouzou Flambeau du savoir. A la salle de spectacles de la Maison de la culture. Conférence. Alger. 14h30. Conférence à l’occasion de Youm El Ilm ayant pour thème «La physique et son application dans la vie quotidienne». Bibliothèque Dar El Anis- de Aïn Benian. Musique. Paris. Concert de musique algéroise avec Djaâfar Benyoucef. Chanteur, compositeur autodidacte de musique chaâbi, ce natif de Kouba a été inspiré dès son plus jeune âge par le grand chanteur algérien Samy El Djazaïri. Entrée 13 euros. 171, rue de la Croix Nivert.

Tél. : 01 45 54 95 31 Colloque. Paris. A partir de 9h. «Le Printemps arabe : enjeux et espoirs d’un changement», organisé par le ministère des Affaires étrangères et européennes et constitué de quatre tables rondes : «Analyse du printemps arabe», «Perspectives du printemps arabe», «Témoignages des acteurs du printemps arabe», «Action à venir des acteurs du printemps arabe». Inscription obligatoire à l’adresse : [email protected]. Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés Saint-Bernard, place Mohammed V. Tél. 01 40 51 38 38.

Enfants. Oran. 15h. En Nahla, mise en scène de Abdelkhalek Houari. Théâtre régional d’Oran. Théâtre régional d’Oran, place du

1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89.

Théâtre. Oran. 16h. Koursi El Hakem, mise en scène de Gharbi Ben Messaoud. Au Théâtre Régional d’Oran. Théâtre régional d’Oran, Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89. Musique. Oran. A partir de 9h30. Deuxième édition de la promenade musicale. Une initiative de l’APC d’Oran et plusieurs associations. Le coup d’envoi de la journée sera donné au théâtre Abdel Kader Alloula, place 1er Novembre. Au programme lectures, spectacle de musique et stands. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89. Théâtre. Béjaïa. 18h. El Felta, mise en scène par Amar Maârouf de la coopérative théâtrale Souad Sebki. Théâtre régional. Littérature. Alger. 14h. Vente-dédicace de l’auteur Ali Haroun autour de son dernier livre L’éclaircie, promotion des droits de l’homme et inquiétudes. A la libraire du Tiers-Monde, 8 place Emir Abdelkader. Tél. : 021 71 57 72. Littérature. Oran. 16h. Présentation du livre La burqua comme excuse de Wassyla Tamzali, édité en espagnol. Institut Cervantès. 13, rue Beni Soulem (ex rue Léonie).

Enfant.Annaba. 10h. Pièce de théâtre Al

oum (la mère), suivie d’un spectacle de danse. 10h30. Al hafla (La fête) . 14h. lectures poétiques. 17h30. Alf Tahiya Liarfiya, de Mohamed Dib . Théâtre régional de Annaba Azzedine Medjoubi.

DIMANCHE 17Conférence. Tlemcen. 9h30. «Le rôle de l’Islam dans la propagation de la science», organisé par l’association Iqraa dans le cadre de Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 et de la célébration de Youm El Ilm. Débat. Alger. 10h. Rencontre-débat sur le ré-engineering de l’économie algérienne et son adaptation aux changements économiques et géopolitiques. Au centre de

presse d’El Moudjahid. Casting. Alger. Castings de Elite Model Look Algeria 2011 entrant dans la prospection de la deuxième édition de la version algérienne du prestigieux concours de mannequins Elite dans le monde, Béjaïa (le 7 mai) et Alger (le 18 juin), et ce, avant une demi finale de haut niveau en juin et la finale nationale de septembre qui couronnera le plus bel espoir Algérien.

Conférence. Alger. 17h. L’effacement de l’objet symbolique dans la société de consommation, par Catherine Benassem, professeur de philosophie. En reprenant les travaux de Marx, de Hannah Arendt et de Baudrillard, et en mettant en regard les sociétés dites traditionnelles avec la société de consommation, il semble urgent de repenser une éthique du désir. Catherine Benassem est professeur à l’université Paris 7 Denis Diderot. CCF, 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021 73 78 20/21.

Salon du livre. Bouira. 10h : ouverture officielle. Inauguration et visite des stands du salon. 11h : conférence : «Histoire et patrimoine de Bouira», par Allouache Mustapha, président de l’Association d’histoire et d’archéologie de Bouira. 14h-15h30 : table ronde sur : «Quelle prise en charge sur fonds publics de l’édition amazighe ?» avec Zoubida Mammeria, universitaire, Ahmed Benaziez, universitaire à l’Ecole supérieure de

journalisme, Nouara Hocine, des Editions ENAG. 16h-17h30 : café littéraire. Evocation de Slimane Azem suivi d’une présentation du livre Slimane Azem, un poète kabyle de Youcef Necib. 20h30 : florilège poétique féminin animé par Slimane Belherat avec Hadjira Oubachir, El Hadja, Samira El Koléa. LUNDI 18 Colloque. Tlemcen. Jusqu’au mercredi 20. «Penseurs et figures illustres de Tlemcen», un hommage à ceux qui, à des époques différentes, plus ou moins proches de la nôtre, et par leur génie, ont marqué l’histoire de la ville de Tlemcen. Au nouveau Palais de la culture de Tlemcen.

Salon du livre. Bouira. 11h : conférence : «La poésie religieuse chez Si Mohand

Oumhand» de et par Mohamed Ghobrini, journaliste auteur. 14h-15h30 : table ronde : «A propos de l’expérience des jeunes éditeurs», avec Brahim Tazaghart, écrivain. 16h-17h30 : Café littéraire «Tamazight Unicode», avec Samir Arkam, directeur Megaweb Studio.Tizi Ouzou, Ramdane Abdenbi, infographe auteur. 20h30 : spectacle théâtral Akkin i lebher interprété par le théâtre régional de Béjaïa.

Karaoké. Alger. Le Crystal Lounge Pub propose des soirées karaoké show Amine Karak. Hilton. Pins Maritimes.

Rencontre. Oran. 16h. Yasmina Khadra rencontre le public. A l’Institut Cervantès, 13, rue Beni Soulem (ex-rue Léonie). MARDI 19 Enfants. Oran. 15h. El Assad oua hattaba, pièce de théâtre mise en scène par Samir Bouanani. Au théâtre régional d’Oran. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89. Colloque. Tlemcen. Jusqu’au mercredi 20. «Penseurs et figures illustres de Tlemcen», au nouveau Palais de la culture de Tlemcen.

Salon du livre. Bouira. 11h : concours de la meilleure illustration d’un texte en amazigh/ Inter-écoles. 14h-15h30 : table ronde “Le bon usage du multimédia pour la promotion de tamazight” avec Ahmed Seradouni, universitaire, Hamza Ould

Mohand, consultant en informatique, Salah Kadi, spécialiste en réseaux informatique, Boualem Benferhat, concepteur de programme et éditeur. Spécial animation enfants : lecture de textes, narration de contes, projections et spectacles. 16h-17h30 : café littéraire “Le conte comme activité d’éveil à l’école” animé par Kadour Mhamsadji, universitaire, auteur et chroniqueur. Modérateur : Ghenima Kemkem. 20h30 : gala artistique avec Sihem.

Karaoké. Alger. Le Crystal Lounge Pub propose des soirées karaoké show Amine Karak. Hilton. Pins Maritimes. MERCREDI 20Théâtre. Alger. 15h. Halte… aux frontières

de Kamel Kerbouz avec Fatiha Soltan. Salle El Mougar, 2 rue Asselah Hocine. Musique. Oran. 18h. Concert de musique kabyle avec Ahcen Ahres. Au théâtre régional d’Oran. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89. Musique. Béjaïa. 18h. Représentation musicale «Salah Gaoua Chante et Dit Mohya». Au théâtre régional, Bd Amirouche. Tél. : 034 21 10 92.

Colloque. Tlemcen. Clôture du colloque. «Penseurs et figures illustres de Tlemcen». Au nouveau Palais de la culture de Tlemcen.

Salon du livre. Bouira. 14h-15h30 : table ronde autour de l’Amawal, premier lexique moderne amazigh en Algérie. Modérateur : Arezki Graine. Avec Mustapha Benkhemou. 16h-17h30 : café littéraire «Dramaturgie et écriture». Modérateur : Habib Boukhlifa, universitaire. Avec Mokhtar Athmani, Ahmed Taleb. 19h : remise des prix.

Karaoké. Alger. Le Crystal Lounge Pub propose des soirées karaoké show Amine Karak. Hilton. Pins Maritimes. JEUDI 21Musique. Alger. Chanson française : Mell, avec : Mell Turbo : chant, guitare. Hervé Legeay : guitare. Hervé Jegouso :

contrebasse. Benjamin Vairon : batterie. Forte de ses diverses expériences sous différentes formules, Mell n’a peur de rien et démontre, seule, une parfaite maîtrise de la scène qui décoiffe. Rock hardi, jazz, rythmes manouche. CCF, 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021 73 78 20/21.

Journée d’étude. Oran. 9h. «La réforme du système éducatif et les enjeux des manuels scolaires en sciences humaines et sociales». Organisée par l’équipe de recherche / CRASC : «Lieux de savoir, lieux de pouvoir : le manuel scolaire entre le cognitif et l’idéologie». Le programme sur : http://www.crasc-dz.org/IMG/File/programme-kerroumi.pdf.

Rencontre. Annaba. 16h. Rencontre avec l’écrivain Hamid Grine. Au CCF. 8, bd du 1er

Novembre 1954. Tél. : 038 86 45 40. Conférence. Paris. 18h30. Conférence de Ammar Mansouri sur le thème : «Les accidents répertoriés du programme nucléaire français au Sahara algérien : Cas de l’accident du Béryl, le 1 mai 1962.». Centre Culturel Algérien. Centre culturel algérien 171, rue de la Croix Nivert. Tél. : 01 45 54 95 31 Théâtre. Oran. Haouma mescouna, pièce de théâtre mise en scène par Fri Mehdi Mohamed, par le théâtre régional de Mascara. Au Théâtre régional d’Oran, Place du 1er novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89. Musique. Constantine. 19h. Musique classique Agevole Trio. Composé de trois musiciens passionnés et talentueux, l’Agevole Trio explore depuis 2008 le répertoire du trio avec piano des origines à nos jours. Il se propose de vous faire partager son enthousiasme au travers d’un programme aux thèmes contrastés. CCF, 1 boulevard de l’Indépendance. Tél. : 021 31 91 25 91.

Clubbing. Alger. A 22h. Soirées Ladies Night. Accès gratuit pour les filles de 22h à 1h plus une réduction de 20% sur toutes les consommations. Avec 2 DJ. Accès : 1000 DA/ personne. Dress Code : fashion, glamour et élégant. Réservations & Infoline de 10h à 17h : 021 219 903 / 0554 926 820, de 15h à 2h : 0551 770 431. Au Crystal Lounge, Hilton.Pins Maritimes.

SAMEDI 16

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011SORTIR12 El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 SORTIR 13

CŒURCOUPS DENOS

VENDREDI 15

Samedi 16. Tizi Ouzou. Jusqu’au samedi 23. 10h. Semaine de l’amazighité, à l’oc-casion de du 31e anniversaire du prin-temps berbère, avec au programme ouverture des expositions, récital poéti-que, 13h. Projection du film Ssbar d’Ahbib Rebbi, de Hamid Mellaz. 15h. Conférence débat avec Dourari Abdere-zak «Le CNPLET : perspective et condi-

tions de l’aménagement de la langue amazighe». Maison de la culture Mou-loud Mammeri. Dimanche 17. 10h. Récital poétique .11h. Conférence-débat avec Chikhi Mokrane et Hocine Moula : «La presse et l’éveil identitaire». 13h. Projection du film Ger layass d ussirem, de Hocid Khider. 14h. Conférence-débat autour du 20 avril.

Maison de de la culture Mouloud Mam-meri. Lundi 18. 9h. Recueillement sur la tombe de Massinissa Guermah. 10h. Récital poétique. 11h. Conférence-débat : «Les recommandations de la commission na-tionale de la reforme du système éduca-tif sur l’enseignement de la langue ama-zighe». 13h. Projection du film Asfel, de

Hemmar. 14h. Conférence-débat : «Ta-mazight Assa». Maison de la culture Mouloud Mammeri. Mardi 19. 10h. Récital poétique. 11h. Conférence-débat avec Hamid Larfi et Samia Bouridi : «Le rôle de la Radio Chaî-ne II dans la promotion et la valorisation du patrimoine et des parlers amazigh». 13h. Projection du film L’mahna igujilen,

de Boumraou Yacine. 14h. Conférence-débat : «Les grands traits de la poésie de Sliman Azem». Maison de la culture Mouloud Mammeri. Mercredi 20. 9h. Recueillement sur les tombes de militants de la cause amazigh. 10h. Récital poétique a. 11h. Témoigna-ges sur les événements du 20 Avril 80 avec Arezki About, Saïd Boukhari et Naït

Abdellah. 13h. Projection du film Si Muh U Mhand, l’insoumis, de Yazid Khodja. 15h. Conférence-débat avec Saïd Lamra-ni et Yazid Khodja : «L’apport de l’image dans l’épanouissement de la langue ta-mazight». Maison de la culture Mouloud Mammeri. Jeudi 21. 10h. Récital poétique. 11h. «Le nom proamazigh entre contingence pho-

nético-historiques et considérations so-ciales». 13h. Projection du film Isem d ta-fat, de Slimane Belharat. 14h. Montage artistique en hommage à Mohia de Salag Gaoua. 14h. Conférence-débat : «La re-vendication amazigh dans la littérature berbère». Maison de la culture Mouloud Mammeri.

Photos. Jusqu’au vendredi 15. Alger. «Les maisons musées, le goût d’habiter en Italie». A la salle polyvalente de l’Institut culturel italien. 4, bis rue Yahia Mazouni, El Biar. Tél. : 021 92 38 73. Dimanche, mardi, jeudi de 17h à 19h. Lundi et mercredi de 15h à 19h.

Arts plastiques. Jusqu’au vendredi 15. Alger. «Femmes étoiles». A la galerie du centre commercial de Bab Ezzouar.

Peinture. Jusqu’au mercredi 20. Nancy. «Artistes algériens, passerelles solaires», exposition d’artistes algériens, les uns vivant en France, d’autres en Algérie. Denis Martinez, Adlane Djeffal, Noureddine Belhachemi, Karim Sergoua, Rachida Azdoua, Ali Silem, Slimane Ould Mohand.

Peintures. Jusqu’au mercredi 20.

Alger. «Chadjara» de Djahida Houadef. Galerie Baya, Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Contact : 05 50 05 40 60, www.houadefdjahida.fr.gd.

Artistes algériens. Jusqu’au mercredi 20. Nancy. «Artistes algériens, passerelles solaires», série d’expositions d’œuvres d’artistes algériens. Denis Martinez, Adlane Djeffal, Noureddine Belhachemi, Karim Sergoua, Rachida Azdoua, Ali Silem, Slimane Ould Mohand. Au Domaine de l’Asnée à Villers les Nancy. Tél. : 03 83 30 26 22.

Peinture. Jusqu’au jeudi 21. Cherchell. Exposition collective de quatre artistes peintres venus de Tizi Ouzou, Aïn Defla, Tipasa. A la galerie Kebilène, à proximité de l’hôtel Césarée de Cherchell.

Littérature. Jusqu’au dimanche 24. Aïn Benian. «L’écrivain», à l’occasion de la journée du savoir. A la bibliothèque Dar El Anis.

Peinture. Jusqu’au samedi 30. Paris. «Peindre le désert», de Nadia Szczepara. Au Centre culturel algérien, 171, rue de la Croix Nivert. Tél. : 01 45 54 95 31.

Artisanat. Jusqu’au samedi 30. Alger. L’exposition artisanale de bijoux en argent par l’artiste Malika Ghoubali, à l’occasion du mois du patrimoine. Salle El Mougar, 2 rue Asselah Hocine.

UNE SEMAINE POUR PARLER DE L’AMAZIGHITÉ

Et si on se baladait enmusique?

Samedi 16 à Oran. A 9h30. La seconde

édition de la promenade musicale d’Oran

se tiendra demain à la Promenade Ibn

Badis (ex-De Létang). Le coup d’envoi de

cette balade bucolique, initiée par l’APC

d’Oran en partenariat avec quelques

associations, sera donné près du théâtre

régional Abdelkader Alloula, place du 1er

Novembre à Oran. Stands, lectures

poétiques et plusieurs activités culturelles

marqueront la matinée, puis l’esplanade

centrale, concert de musique après le

déjeuner.

FILMS CINÉ SÉANCES

Le voyage de PopeyeThe Wild, la ville c'est la jungleNarnia 3Prince of PersiaL'apprenti sorcier

Cinéma Cosmos Salle

Alpha

Vendredi 1510h

10h45

14h4516h3018h

Blanche neigeAlvin 2Bob l'épongeLili la petite sirène

Cinéma Cosmos Salle

Bêta

14h15h1516h3017h30

Harry Potter 7Nanny McPheeNarnia 3

Salle Alpha

Samedi 1612h4515h17h

TangledShrekThe Wild, la ville c'est la jungleAlice au pays des merveilles

Salle Bêta

13h14h3016h

17h30

Ahmed Oul Kadhi, un Roi de Kabylie, de Aït Iftène

Maison de la culture de Tizi

Ouzou

Samedi 16 à 14h

Rocky Balboa, de Sylvester Stallone

Cinémathèque d'Alger

Samedi 16 à 13h et 16h

Les vacances de l'inspecteur Tahar, de Moussa Haddad

Cinémathèque d'Oran

Samedi 16 à 14h30 et 17h

Océans, de Jacques Perrin

Palais de le culture de

Constantine

Samedi 16 à 13h30

Million dollars baby, de Clint Eastwood

Cinémathèque d'Alger

Dimanche 17 à 13h et 16h

L'Olivier, de Mohamed Nadir Azizi

Cinémathèque d'Oran

Dimanche 17 à 14h30 et 17h et mercredi 20 à 17h

Titanic, de James Cameron

Cinémathèque d'Alger

Lundi 18 à 13h 16h

La rose des sables, de Rachid Benhadj

Cinémathèque d'Oran

Lundi 18 à 14h30 et 17h

Invictus, de Clint Eastwood

Salle El Mougar

Lundi 18 et mardi 19 à 14h, 17h et 20h

Fast and furious, de Rob Cohen

Cinémathèque d'Alger

Mardi 19 à 13h 16h

Essaha (La place), de Dahmane Ouzid

Cinémathèque d'Oran

Mardi 19 à 14h30 et 17h

Le caiman, de Nanni Moretti

Cinémathèque d'Alger

Mercredi 20 à 13h et 16h

Hors-la-loi, de Rachid Bouchareb

Cinémathèque d'Oran

Mercredi 20 à 14h30

Afric Hotel, de Hassen Ferhani et Nabil Djedouani

CCF d'Alger

Mercredi 20 à 18h30

Une blonde en cavale, de Stephen Metcalfe

Cinémathèque d'Alger

Jeudi 21 à 13h et 16h

Le 3e acte, de Rachid Ben Brahim

Cinémathèque d'Oran

Jeudi 21 à 14h30 et 17h

La Febbre, de Alessandro d'Alatri

Institut culturel italien

d'Alger

Jeudi 21 à 19h

LUNDI 18

MERCREDI 20

JEUDI 21

DIMANCHE 17

MARDI 19

Page 11: 20110415

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 14no

uvel

les

lect

ures

Le baiser afghanMars 2003. Le bataillon de Bruno Grangier est envoyé pour quatre mois en Afghanistan afin de protéger les populations autour de Kaboul. Cette mission, qui n’aurait pu être qu’un banal baroud, va devenir pour le jeune officier un véritable voyage initiatique durant lequel il sera amené à remettre en question certains des principes qui ont forgé toute son éducation. Ed. Riveneuve. 20 euros.

galou

IDÉES

Dictionnaire abrégé du vocabulaire redressé de la langue berbèreAbdennour Abdesselam propose de «redonner vie et droit de cité à des milliers de mots dont la douceur même établit l’harmonie, le rythme et la symbiose du verbe berbère». Ed. Enag.

La France et les islamistes armés, version RahmaniOn le sait bien «renseigné» sur le sujet : le journaliste Anis Rahmani publie La France et les islamistes armés, où il évoque les dessous des relations entre les autorités françaises et les organisations islamistes armées en Algérie, notamment le FIS, le GSPC puis Al Qaîda au Maghreb.

Casbah et Al Maarifa : le torchon brûleUn procès en justice a opposé mardi dernier au tribunal de Bab El Oued les éditions Casbah au responsable de la maison d’édition Al Maarifa pour avoir reproduit un livre historique. Mille exemplaires du livre Le mouvement révolutionnaire en Algérie, de la première guerre mondiale à la guerre

Ils viennent du monde académique, du secteur public ou de la société civile, résident en Algérie ou ailleurs, mais tous ont en commun une foi inébranlable en l’Algérie et la volonté d’apporter des solutions concrètes à ses tourments. Ils viennent de créer une nouvelle initiative : Nouvelle Algérie bâtie sur de nouvelles idées (Nabni), apolitique et non partisane. Leur site internet, ouvert à tous, soumettra chaque mercredi dix propositions à l’aval d’experts. Objectif : un an pour les concrétiser. Du 5 juillet 2011 au 5 juillet 2012, s’amorceront réflexions et débats sur l’Algérie de 2020. Les explications de Abdelkrim Boudra, le porte-parole.

Paroles de torturésQue l’histoire ait fait d’eux des victimes ou des bourreaux, ceux qui ont vécu la guerre d’Algérie ont tous à transmettre aujourd’hui des paroles de torturés. Chacune des lettres publiées dans cet ouvrage est une bouteille à la mer. Par Jean-Pierre Guéno. Ed. Jacob-Duvernet, 19 euros.

100 mesures réalisables en une année

ABDELKRIM BOUDRA. Porte-parole de Nouvelle Algérie bâtie sur de nouvelles idées

Avant-hier, El Watan Week-end a eu le privilège de s’engouffrer dans l’atelier géant des artistes, travaillant dans une sorte de bunker à Chetouane, qui s’attellent à achever les dernières

œuvres devant servir à la parade composée de 22 chars qui défilera

demain à partir de 20h. Un carnaval sera organisé par l’Office national de la culture et

d e l’information (ONCI) la veille de la visite du président de la République, qui donnera le ton à l’ouverture officielle de «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Encadrée par la directrice technique et chef de la parade, l’Italienne Lucia et ses collaborateurs syriens et libanais, l’équipe d’exécutants, 450 artistes (maquettistes, décorateurs et infographes) du territoire national, bien gardée par un contingent d’agents de sécurité, dessinent, cisèlent, collent et montent, avec une main experte, des figurines retraçant des pans de l’histoire islamique. En déambulant entre les chars en voie d’achèvement, on se retrouve en face de jardins et de fontaines, de savants et de guerriers émérites, tels Tarek Ibn Ziad, des armes et des cavaliers, la mappemonde

islamique, des signes d’astronomie, les conquêtes islamiques, les inventions, la musique… Une véritable cité de rêve que découvrira le public, vendredi dans la soirée, à Imama. Une parade qui s’ébranlera à partir du nouveau palais de justice, en passant par la place de la Libération, la rue du 18 Février et s’immobilisera à la place d’Imama. Un court itinéraire qui ne pourra pas aller au-delà en raison des trémies, obstacles au convoi. Voulant connaître le coût de cette incroyable réalisation, un des responsables de l’ONCI, qui nous a aussi servi de guide, s’est aimablement gardé d’avancer un quelconque chiffre, tout en précisant qu’il était difficile de quantifier les travaux. Lucia, la directrice technique, estime, pour sa part, qu’il faut d’abord regarder la beauté des œuvres et que, de toute façon, le reste ne dépendait pas d’elle. Notre aimable guide nous informe que la parade, c’est 596 artistes, 57 troupes étrangères, 39 équipes techniques, entre autres… Sur le plateau de Lalla Setti (fermé au public), les invités de marque (comme on dit) apprécieront le feu d’artifice, œuvre d’une entreprise française Chahredine Berriah

Vingt-deux chars, retraçant des pans de l’histoire islamique, sillonneront les rues inhabituellement pavoisées de Tlemcen, ce soir à 20 h.

● Comment est née cette initiative ?Nouvelle Algérie bâtie sur nouvelles idées

(Nabni) est une initiative citoyenne née dans la tête de quelques personnes qui ont décidé de réfléchir à des formes pour contribuer au débat sur des questions économiques et sociales. Ouverte à tous à travers le site internet nabni.org, elle se déroulera en deux temps. Au cours de Nabni 2012, une série de mesures seront proposées semaine par semaine. Chaque mercredi, dix propositions seront soumises au débat par les internautes. La seconde étape, Nabni 2020, qui débutera le 5 juillet 2011, consistera à préparer, suivant la même méthodologie, un document prospectif pour l’Algérie de 2020, fait de stratégies sectorielles détaillées. Et on espère, à travers ces échanges et l’apport d’experts et des gens sur le terrain, proposer des choses qui peuvent contribuer à améliorer la vie des Algériens. Notre souhait, c’est d’arriver au 5 juillet 2011 avec une plateforme de cent mesures qui

pourraient être mises en œuvre pendant l’année du cinquantenaire.

● Pourquoi avoir choisi de prendre pour symbole le cinquantenaire de la révolution ?

Parce que c’est un symbole important. Le 50e anniversaire de l’indépendance est l’occasion de réfléchir sur le devenir du pays. Mais nous nous plaçons sur le terrain du concret. En sachant que l’initiative est totalement apolitique et non partisane.

● Vous êtes-vous inspiré d’expériences similaires à l’échelle internationale ?

Pas exactement. Nous avons observé des expériences de réformes politiques et sociales qui ont réussi dans le monde. Des pays ont réussi à réaliser une réforme par jour. Je pense à des pays de l’Europe de l’Est, la Turquie, la Malaisie. C’est possible. Nous pensons pouvoir produire cent mesures au cours de l’année, soit deux mesures par semaine. Nous ne proposerons que ce qui est faisable à court terme pour ce qui est de la première partie du projet. Si vous prenez la série des dix mesures d’aujourd’hui, toutes sont réalisables dans un

délai d’une année.● Qu’en est-il de la concrétisation de ces

idées ? Ce que nous pouvons faire, c’est de

proposer. Ensuite, il appartiendra aux pouvoirs publics et à l’administration de les mettre en œuvre. Nous espérons que nos idées intéresseront et seront appliquées. Nous attendons des médias, des associations, des think tanks…de reprendre ces idées, de les défendre. Nous avons bon espoir. C’est un exercice exaltant que nous voulons mener à temps. Nous ne sommes pas dans la critique, le déni ou le dénigrement, mais la proposition concrète.

● L’outil que vous avez choisi n’exclut-il pas l’écrasante majorité des Algériens qui n’ont pas accès à internet ?

Nous avons décidé de nous lancer en faisant ce que nous pouvions faire. La plateforme est lancée, elle est fonctionnelle et bilingue. Il y a une page facebook, Twitter. De nombreux Algériens sont déjà concernés. A travers les médias, nous espérons toucher un public plus large. Plus tard, nous espérons

pouvoir réaliser des rencontres sur le terrain en dehors d’Alger si nos moyens le permettent.

● Cette initiative est-elle une façon de contribuer à combler un manque de dialogue dans l’espace public ?

Contribuer, oui, mais de manière pragmatique. Nous sommes sur le terrain du pragmatique, des mesures et du concret. Il y a une façon de penser le problème et une façon de régler le problème. Pour penser le problème, il faut être général, global, systémique. Pour résoudre le problème, on ne peut pas procéder de la même façon. Il faut sortir du carcan des stratégies et des politiques, c’est lourd, ça prend du temps et c’est difficile à mettre en œuvre. En revanche, si on prend des problèmes concrets en essayant d’arranger un décret, d’apporter une mesure, de changer une institution simplement, avec du recul, ça peut fonctionner. Si nous cumulons cinq ou six mesures dans un domaine, je pense que ça produira un changement. En enclenchant cette dynamique, si on y croit, on sera en mesure de réaliser vingt, trente ou quarante mesures.

Nesrine [email protected]

Festin de mensonges, le filmFestin de mensonges d’Amin Zaoui sera bientôt porté à l’écran par le réalisateur Malek Bensmaïl. Des séances de travail ont d’ores et déjà réuni l’écrivain et le réalisateur de La Chine est encore loin. L’ancien directeur général de la Bibliothèque nationale compte beaucoup s’impliquer dans l’écriture du scénario qui prendrait trois mois. Le tournage de cette production française devrait avoir lieu en Algérie et en Tunisie. L’œuvre finale, qui prendra le titre du roman devrait être en salle dès 2012.

Parade géante à Tlemcen

Page 12: 20110415

15TENDANCESEl Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011

C’est mon histoire, mes frères

«Doula rahi koulat, Ouyahia hchahalna, rah elhak el vote rahi tzagat, Bouteflika ya el khourda» (l’Etat coule, Ouyahia nous a roulés, c’est bientôt les élections, Bouteflika le déchet). Ce slogan ne sort pas de la bouche d’un opposant radical ni d’un parti politique critique mais… des supporters de l’USMA ! Plus exactement, il s’agit d’un tube chanté dans nos stades durant les matchs du championnat. Politisés, les footballeux ? Depuis bien longtemps. Les nostalgiques se

souviendront de la fameuse «Seb3alaf batata ya din errab» (70 DA la pomme de terre, nom de Dieu !) lancée en 2007 au président Bouteflika lors de la finale de la coupe d’Algérie. Les séances plénières dans les stades deviennent de vrais spectacles à qui sait tendre l’oreille. Comme une réponse aux autorités qui déploient un bouclier de forces antiémeutes à chaque sortie des stades pour réprimer toute tentative de marche. Dans la foulée des émeutes de janvier dernier, les autorités ont suspendu le championnat pendant plus d’un mois sans la moindre explication. Aujourd’hui, la température est montée de quelques degrés Celsius dans les tribunes et les chants ont radicalement changé, laissant place à un parfum de révolution. Nous sommes mardi 13 février. Match du jour : Mouloudia versus USM Harrach au stade de Rouiba, dans la banlieue est d’Alger. Ambiance électrique, tension visible. Le pire est à craindre, le match dépasse le cadre sportif. Il s’agit d’une guerre de gangs ou de quartiers.

LA MISÈRE POUR INSPIRATIONCertains supporters armés de couteaux, lames ou pétards promettent un carnage à leurs adversaires de toujours. Le match derby entre le Mouloudia et l’USMH est comme d’habitude placé sous haute surveillance. Le rassemblement commence par des séances d’échauffement verbales, préludes aux échauffourées d’après-match. Les jeunes supporters chantent en chœur et par cœur des tubes et des hymnes à la gloire de leurs équipes respectives. L’essence même de leurs

chansons : leur vécu quotidien, leurs conditions de vie. Et bien évidemment, la politique n’est pas en reste de la ola. Les supporters des deux camps se croisent. Tout le monde chante «Echa3b yourid ezzatla batal» (le peuple veut de la drogue gratuitement), refrain inspiré du fameux slogan «Echa3b yourid iskat ennidam» des révolutions arabes actuelles. Les supporters de toutes les équipes nationales le chantent presque à chaque sortie. Les jeunes répliquent aux politiques et leur promettent le pire. Comme dans une séance de l’Assemblée nationale, où les opposants s’offrent les ministres, les

supporters tour à tour chargent nos responsables politiques. Tambour, karkabou, derbouka à la place des microphones : tels sont leurs seuls moyens d’expression. Audibles à des milliers de mètres du stade. Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, est la cible préférée de nos supporters. Ainsi, la plupart des chansons lui sont consacrées pour attester de son impopularité. «Ouyahia ya la3mira, bal3ati bel hadra, ba3 essahra hab yzid ybi3 el port» (Ouyahia ma chérie, le beau parleur, il a vendu le Sahara et il veut vendre aussi le port) scandent les supporters du Mouloudia sous le regard amusé des policiers.

DAWLA DAROU BOMBAT !Nourreddine Yazid Zerhouni, vice-Premier ministre, n’est pas en reste. Les propos tournent à l’invective. «Zerkaoui, Zerkaoui, allah yarahmou, Zerhouni, Zerhouni i… ». Voilà Zerhouni assimilé à l’ex-chef d’Al Qaîda en Irak, Abou Moussab Al Zerkaoui pour ses méthodes violentes et restrictives. «Irhab eddawla» (terrorisme d’Etat) nous explique un supporter du Mouloudia. Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie, lui, est traité de larbin des Etats-Unis. «Khalil qaw… el maricane, hab ebi3 essahra, isstiklal makan makan, zawali bka mah’gor» (Khelil le larbin des Etats-Unis a voulu vendre le Sahara, l’indépendance n’est que de la foutaise, les pauvres sont toujours méprisés), chantent, quant à eux, les supporters de l’USMH. A travers Chakib Khelil, les supporters visent le scandale Sonatrach et parlent de leur marasme au quotidien et de la misère. Et la liste des personnalités publiques est

longue : Belkhadem trouve son compte chez les supporters de l’USM Harrach : «Ki tchouf El Belkhadem, lahia twilla, salat ettarawih ga3 fa saf el awal, rakad 3a les milliards, wa yada3a badine, howa bayat chab3ane, wa zawali bayat ji3ane» (lorsque vous voyez Belkhadem avec sa barbe, à la première ligne de la prière des tarawihs, il dort sur des milliards, alors qu’il prône la religion comme discours, lui dort rassasié mais le pauvre a faim). Ali Benhadj, l’ex-leader du FIS dissous, est traité de tous les noms et mis par les supporters dans le même sac que nos dirigeants politiques. «Ali Benhadj

ykolalhoum ndir jihad, yahchiha lel ghachi, yhalal fi Bouteflika, ykolou nwellou hbab» (Ali Belhadj dit : je vais faire le djihad, il nous prend pour des idiots, il supplie Bouteflika en lui disant je veux qu’on redevienne amis). Les sujets se suivent comme dans un discours politique, l’informel est abordé pour la première fois dans les gradins. «Melli zadmou el kavia, el mamnou3e wella yatba3 fel marchiyat» (depuis l’arrivée des bagarra, les produits prohibés se vendent dans les marchés), assurent-ils unanimement. Vieux fantôme qui ressort régulièrement : le qui-tu-qui des années de terrorisme : «Dawla darou boumbattes, yhasslouha fel Qaîda, marana fahmine walou» (l’Etat a posé des bombes, on accuse Al Qaîda, nous n’avons rien compris). Face à l’affolement des policiers, les jeunes répliquent : «Zenga, zenga, idour, idour, fi Bouloughine ncha3lou ennar», promettent-ils. La crise du logement est aussi passée en revue «Bnaw l’AADL, madouhoum berrachwa, les familles baytine barra, laq… rahoum saknine, Bouteflika ya a…» tonnent-ils. Quant au président Bouteflika, les propos sont acerbes : «3cha3b rahou ymout, ghir houwa mahabch emout, bessah takhlass 3lih mal, dork chwia ndourou 3likoum» (le peuple est en train de mourir, il n’y a que lui qui ne veut pas mourir, mais ça finira mal pour lui, nous allons nous retourner contre vous) chantent en harmonie les supporters d’El Harrach en avisant le pouvoir d’une imminente révolution. Et de conclure : «Ya Bouteflika, dor dor jaya lik» (elle tourne, elle tourne, c’est bientôt ton tour). ■

El harga. Le sujet favori des jeunes supporters dans nos stades, véritable lieu de défouloir. «Nous n’avons pas où aller, le stade est notre seul oxygène. Ici, nous sommes sûrs qu’on peut tout faire sans le contrôle de personne», atteste un groupe de jeunes supporters du Mouloudia. Des dizaines de tubes écrits par les supporters traduisent la réalité d’une jeunesse «perdue», «sans avenir», qui réclame juste d’être écoutée. Tels des leaders, des jeunes se sont autoproclamés porte-parole, devenus par la force des choses artistes underground très écoutés et repris dans les arènes à chaque match. Echappant à tout contrôle des autorités, leurs chansons déclinent ainsi la biographie de nos jeunes. «Ka3ad fel houma, wa l’vide

hakamni, jatni fi rassi nrouh lel port, ntesté el manege wa nsakssi el behri, chhal eddir l’ prix» (assis dans ma cité, je souffre du vide, une idée me vient à l’esprit, aller au port, voir comment ça se présente, je demande aux marins combien coûte la traversée) chantent les supporteurs de l’USMH. A l’origine, un tube intitulé Adieu l’Algérie du groupe Liiberta. Pour le groupe Tottenham, c’est le marasme dans lequel ils vivent qui inspire leurs chansons : «Krahna wa sbarna, kala3 ya lbahri, ermina fi Europa» (nous avons marre, nous avons trop patienté, démarre mon marin, jette-nous en Europe). Sous l’air de Alaiki menni salam, un nachid révolutionnaire, un autre groupe livre une autre histoire «Bayat dima sahrane, nkhamam nakhredj mel miziria, khbizti njibha hlayliya, ma nasrak ma natlab» (je veille tous les jours, je pense à comment sortir de la misère, je veux gagner mon pain sans voler ni mendier). Pour les chanteurs de l’USMA, communément appelés «msam3ia», dont tous les supporters algériens attestent de la qualité de leurs chants, une autre version est avancée avec un fond politique : «Bladi ntiya chaba, harraga obligé 3lia, 3aychine bellah ghalab fi bladna baraniya, nahkilak ta3raf el ghorba 3lach biya, ana mazalni sghir, lazem ndir etawil» (mon beau pays, je suis obligé de partir, nous vivons avec Allah ghalab, nous nous sentons étrangers dans notre pays, je te raconte pourquoi je veux immigrer, je suis jeune et je veux construire mon avenir et une situation stable), regrettent-ils. Parfois les paroles prennent un autre virage, un discours provocateur et radical sur fond d’anciens slogans de l’ex-FIS. «Alayha narkad, alayha narkad, natal3ou leldjbal, kemya bel kemya» (sur votre discours je dors, mais je vais monter au maquis en me droguant). Et les supporters mouloudéens récapitulent : «Hadi hiya hkayti, khawti nkhalilkoum wssaya, khayfine ga3 hbabi, anaya nkala3, labled ga3 ma tferah’ch» (c’est mon histoire, mes frères, je vous laisse un conseil, moi je vais partir, nous avons tous peur, mais le pays ne procure pas la confiance).

Zouheir Ait Mouhoub [email protected]

De la hogra à la harga en passant par la politique économique et le code de la famille,

tous les sujets sont revus dans les tribunes des stades. Le plus impopulaire chez les jeunes supporters ? Le Premier ministre ! Après la suspension des matchs du championnat suite aux émeutes de janvier, El Watan Week-end est allé prendre la température lors de la rencontre Mouloudia-USM Harrach… Chaud !

Dans les stades, c’est la fête aux politiques !

PHO

TO :

B. S

OU

HIL

Page 13: 20110415

16 El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 DÉCOUVRIR

PHO

TO :E

L W

ATA

N W

EEK-

END

Un site ocre vif au milieu de la végétation… Vous voilà à Tiddis,place de vestiges d’un monde antique, autrefois chargé de protéger Constantine, témoin des temps numides et romains.

Les ruines se diviseraient en trois groupes : le premier occupant le plateau, le second, le versant oriental, le troisième, le pied de la falaise. Le plateau est divisé en deux parties par un mur partant du point le plus élevé (Ras El Dar). Seule la partie orientale du plateau a été construite. Appuyé contre les roches mêmes du Ras El Dar, un sanctuaire indique que l’acropole avait un rôle religieux autant qu’une destination militaire. Un nombre considérable de citernes assuraient l’alimentation en eau, à défaut de sources. De plus grands réservoirs alimentaient des thermes de montagne. Partout la falaise a été taillée et une inscription du milieu du IIIe siècle célèbre ce travail. Les principaux édifices exhumés occupent le versant oriental. Une porte imposante couverte d’un arc et jadis munie de vantaux donne accès à l’intérieur de la ville. Une rue dallée conduit à une première petite place qui desservait le marché. La terrasse supérieure porte un petit forum sur lequel s’ouvrent trois salles qui n’ont entre elles aucune communication, mais qui toutes trois ont leurs entrées tournées vers l’est.

Une bonne partie de la collection de pièces anciennes se trouvant au musée national Cirta provient de ce site, qui, disent les connaisseurs, n’a pas encore livré tous ses trésors. Par ailleurs, il reste la destination privilégiée des délégations touristiques. Un spécialiste américain de l’histoire antique de l’Afrique du Nord, de l’université de Chicago (Etats-Unis), le professeur Walter, avait manifesté un intérêt si grand pour l’endroit, lors d’une visite qu’il y avait effectuée en 2005, qu’il y avait consacré tout un séjour en compagnie de son épouse. C’est surtout à partir de 2007 que Tiddis commence à susciter l’intérêt des touristes, ce qui lui vaudra, jusqu’ici, d’après les statistiques

établies par l’association éponyme, plus de 9000 visiteurs étrangers par an. Ceci sans compter les visites des Algériens, les sorties pédagogiques régulièrement effectuées par les élèves et celles des étudiants en archéologie.

Ces vestiges recèlent des sépultures, bains romains, fourneaux… Des passionnés d’archéologie affirment que c’est une région qui reste encore à découvrir, avec notamment ses fermes romaines disséminées dans les douars à l’entour et le tombeau du stratège militaire numide,

Paris Nolius Irbicus, à 4 km au nord du site. Des projets intéressants seraient en cours d’étude pour valoriser Tiddis, comme celui d’y bâtir un musée et un théâtre de plein air, de faire de la petite mechta de

Sefsafa, précédant Tiddis de 3 km, une première halte pour les touristes, et de construire un village modèle comprenant des infrastructures et autres commodités touristiques.

Né à Tiddis au début du Ier siècle de notre ère (vers 110 apr. J.-C.), Quintus Lollius Urbucus était connu pour son intelligence supérieure. Les Romains en firent le chef de voierie de tout le territoire cirtéen, qui englobait Tiddis, Milev (Mila), Russicade (Skikda) et Chullu (Collo). Il passa son service militaire dans la 22e légion romaine en haute Germanie. Plus tard, il devint citoyen romain et fut promu questeur (magistrat romain chargé de la gestion des deniers publics) en Palmyre (actuel Moyen-Orient), puis proconsul. Il gravit très vite les échelons grâce à son sens inné de la stratégie militaire. On lui confia le commandement de la 10e légion pour les conquêtes romaines, où il se distingua de manière si exceptionnelle que l’empereur romain Hadrien (117-138) le chargea

de réprimer la révolte de Bar Kokhba (entre 132 et 135) des juifs de Palmyre. En 136, il fut nommé gouverneur de la province de basse Germanie, puis de Britannia (actuelle Angleterre) en guise de récompense pour ses hauts faits d’armes. Entre 150 et 160, il devint préfet de Rome. Sa mère, Grania Honorata, issue d’une grande famille de la confédération cirtéenne de Tiddis, le propulsa au Sénat romain en le finançant avec un million de sesterces (ancienne monnaie romaine). Il devint le représentant officiel nord-africain auprès du Sénat. Sa famille lui éleva, vers 160 − ce serait l’année de sa mort −, un cénotaphe à Tiddis (à 4 km au nord du site, entre la région archéologique et la RN27).

Tiddis est un magnifique site antique, niché sur une colline de 650 m d’altitude. Il relève de Béni H’midène, commune à vocation agricole située à 35 km de la ville de Constantine. Réceptacle d’une cité romaine s’étalant sur 42 ha, à 17 km au nord de la ville des Ponts, il est bâti sur la ville numide, l’antique Cirta. Les Romains l’avaient choisie pour y construire Castellum Tidditanorum, à cause justement de son haut relief qui en faisait une ville forteresse d’une grande importance stratégique. «Cirta était environnée d’une couronne de villages fortifiés qui protégeaient son territoire contre les incursions des montagnards ; c’étaient les Castella. L’un d’eux, Tiddis, a déjà été assez largement fouillé pour donner une idée de la vie dans ces moyennes agglomérations, écrivait Malek Haddad dans le journal Annsr en 1966. Tiddis occupe une pittoresque position fortifiée à l’entrée des gorges du Khreneg. La ressemblance avec le site de Constantine avait incité la population à lui donner le nom de Ksentina El Kdima (le vieux Constantine).» Tiddis a été découverte par l’archéologue André Berthier qui y avait entrepris des fouilles en 1941, et continué jusqu’à son départ, dans les années 1970.

Lollius Urbucus, premier Numide à entrer au Sénat romain !

Farida Hamadou, [email protected]

Page 14: 20110415

mots croisésHORIZONTALEMENT

1- Loti. 2- Monnaie. Nouées.3- Général sudiste. Bière. Article. 4- Infinitif. Bugle. Carte. 5- Nations. Alternative. 6- Projets. 7- Assassine. Colères.8- Article. Ado. Symbole.9- Choisi. Raisonnable.10- Manches. Isolée.

VERTICALEMENT

1- Congratulées. 2- Foncer. Néant. 3- Mesure. Saison. Note. 4- Cobalt. Fin de messe. 5- Affronts.6- Incultes. 7- Palmipède. Possessif. 8- Négation. Squelette. Appris. 9- Amiral anglais. Condiment.10- Cardinaux. Eroder.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011RELAX18

pyramots

sudo

ku

Rifa

Edi

tions

, 021

37

96 1

1, ri

fa_c

onsu

lting

@yah

oo.fr

. El Watan Week-end

édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar

BelhouchetDirection - Rédaction - Administration

Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger

Place du 1er MaiTél : 021 65 33 17 - 021 68 21 83 -

021 68 21 84 021 68 21 85Fax : 021 65 33 17-021 68 21 87

Site web : http://www.elwatan.com

E-mail : [email protected]/Photogravure : El Watan

Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai

- Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 -

Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger.

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra.

Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR -

Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp

Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 -

Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune

réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

EL WATAN WEEK-END se fait chaque vendredi le relais d’«Un Toit pour Chat. Un Chat

pour Toi !», groupement constitué d'un petit nombre de particuliers qui recueillent, soignent,

vaccinent et stérilisent autant d'animaux que leurs moyens personnels le permettent. La stérilisation constitue le point d'orgue de leur action. Les animaux sociables sont proposés à

l'adoption sur leur page Facebook après un moyen séjour en famille d'accueil et les autres sont réintroduits dans leur environnement habituel et deviennent ainsi des chats libres complètement sous contrôle. «Un Toit pour Chat. Un Chat pour Toi !» n'est pas un refuge et ne fonctionne que grâce à l'aide que représente la prise en charge des animaux par des familles d'accueil temporaires. Ils encouragent tous les citoyens responsables à faire de même au niveau de leur quartier et les invitent à s'aider de la page Facebook afin de trouver des familles d'accueil/foyers à leurs protégés. Aucune participation financière ne vous sera demandée !

Contact: 0774 760 301

Email : [email protected]

Page Facebook : (ALGER) Un Toit pour Chat.

Un Chat pour Toi!

solutions de la semaine précédente

sudo

ku

les

7 e

rreu

rsm

ots

croi

sés

pyra

mot

s

Dans l’image 2 :

- Il manque un document sur la table- le dernier document sur la pile n’est pas le même- La veste de l’homme n’a plus de poche- Ses cheveux sont plus fournis- Les deux montants de la chaise sont plus longs- Sur le miroir, la cravate n’a plus de rayures- Le miroir n’est pas fixé de la même façon.

jeu

des

sept

err

eurs

ILLU

STRA

TIO

NS

: SA

ÂD

Moi c'est câline. J'ai une jolie robe blanche avec un peu de roux, et comme mon nom l'indique, je suis très câline et douce. J'ai 1 an, je suis vaccinée, stérilisée et parfaitement propre.

Câline

Page 15: 20110415

● Que ressentez-vous après cette seconde défaite et cette élimination en quart de fi nale ?

Je tiens d’abord à féliciter Schalke 04 qui atteint les demi-fi nales de la Ligue des champions pour la première fois de son histoire. Je félicite aussi Raul un joueur extraordinaire, un exemple pour tous. Pour ce match, j’ai tenté de mettre leur milieu de terrain sous pression en alignant Thiago Motta plutôt que Cambiasso, j’ai choisi en fonction de la condition physique du moment. Mais on n’a jamais réussi à emballer le match et à entamer une remontée. Je crois que

l’équipe y croyait et elle a tout essayé, mais elle n’a pas atteint son objectif.

● Après la défaite de l’aller (5-2), la qualifi cation était-elle vraiment envisageable ?

J’y croyais vraiment, mais la défaite de l’aller a trop pesé. Avec le recul, on peut dire que le match aller nous a condamnés. Je pensais qu’avec une série de circonstances en notre faveur, cela pouvait nous sourire, mais il n’y a jamais eu de circonstances favorables pour nous. Schalke 04 a marqué sur sa première occasion à la 45’ de jeu. Après, cela devenait diffi cile pour nous. En seconde

période, on s’est éteint, parce qu’on était conscient que notre objectif, la qualifi cation, était compromis.

● Votre équipe semble à bout de souffl e p h y s i q u e m e n t , avez-vous peur que cette saison se termine mal aussi en Championnat et en Coupe d’Italie?

Lors des derniers matches, on n’a pas évolué à notre meilleur niveau

d’un point de vue physique. Cela fait moins de quatre mois que je suis en poste, j’ai pris des décisions, il y a peut-être eu des erreurs. Je ne cherche pas d’excuses, mais il ne faut pas oublier que beaucoup de nos joueurs ont été blessés et absents pendant 30-40 jours. Il y a eu aussi un changement d’entraîneur. On dispute un long marathon et après trois mois pour revenir en championnat, cela devient diffi cile alors qu’on aurait besoin d’être encore meilleur physiquement et dans le jeu pour passer la vitesse supérieure. AFP

PHO

TOS

: D

. R.

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 FOOT-INTER 19

Manchester City Tevez indisponibleL’attaquant argentin de Manchester City, Carlos Tevez, sera indisponible entre trois et quatre semaines en raison d’une

blessure aux ischio-jambiers, a

indiqué hier son

entraîneur Roberto Mancini. «Tevez est forfait pour demain (demi-fi nale de la Coupe d’Angleterre, ndlr) et il ne sera pas rétabli avant trois ou quatre semaines. C’est un coup dur, mais nous ne pouvons prendre aucun risque », a déclaré Mancini. Carlo Tevez s’est blessé lundi soir à Liverpool, en match de clôture de la 32e journée du Championnat d’Angleterre de football, perdu 3-0 par son équipe.

FIFABin Hammam compte sur l’AfriqueLe président de la Confédération asiatique de football, Mohammed Bin Hammam, a indiqué qu’il allait compter sur les présidents des fédérations africaines «frères» pour l’aider à remporter les élections présidentielles de la Fédération internationale de football (FIFA), prévues en juin prochain. Le Qatari s’est rendu à Banjul cette semaine pour rencontrer

les patrons de l’Union des fédérations

ouest africaines de football

(UFOA) à l’occasion de son congrès extraordinaire dans la capitale gambienne. Bin Hammam sera le concurrent de l’actuel président de la FIFA Joseph Sepp Blatter lors des prochaines élections. «Je suis venu ici non pas comme un ami, mais comme un frère pour vous demander votre soutien pour gagner les élections présidentielles la FIFA», a déclaré Bin Hammam en s’adressant aux congressistes. » «Ensemble, nous pouvons rendre notre jeu encore mieux que cela avec une vision nouvelle et fraîche de favoriser le jeu partout dans le monde», a t-il ajouté.

Schalke 04, tombeur de l’Inter Milan mercredi, n’a pas le renom des trois autres demi-fi nalistes de la Ligue des champions, mais Manchester United ferait bien de se méfi er des Allemands, décomplexés par les buts et l’enthousiasme de Raul. Il a beau

avoir remporté trois fois l’épreuve suprême (1998, 2000, 2002) et être un dieu vivant au Real Madrid, Raul Gonzalez Blanco, bientôt 34 ans, reste

de son propre aveu «un junior consumé par l’envie de gagner

et de marquer». Après la deuxième victoire en huit jours (5-2 à l’aller, 2-1 au retour) face aux champions d’Europe en titre, «Senor Raul», comme le désigne avec déférence le speaker de la Veltins-Arena, s’est mêlé en tribunes à la marée bleue des supporters. Encore très hésitant en allemand hors des terrains, il s’est montré parfaitement bilingue pour reprendre, hilare, leurs chants et pour leur dire sa fi erté d’être un des leurs. «C’est précisément pour vivre ce genre de moments que je suis venu à Schalke», a rappelé l’Espagnol qui, après 16 années au Real Madrid, a surpris son monde en rejoignant un club dont le dernier titre de champion remonte à 1958 et le palmarès européen se limite à la Coupe de l’UEFA 1997. Mais dans le bassin de la Ruhr, Raul a retrouvé «l’enthousiasme de ses 10-15 ans». Et cela se voit, comme l’ont amèrement constaté les défenseurs de l’Inter. Jamais réputé pour une mobilité qui lui fait de plus en plus

défaut, il les a quand même déroutés avec son sang-froid et ses dribbles pour marquer un but crève-coeur en fi n de première mi-temps, son 5e cette saison en Ligue des champions. Avec désormais 73 réalisations dans sa carrière, il est plus que jamais le meilleur buteur de l’histoire des Coupes d’Europe.

ADVERSAIRE FACILE«Ce but est arrivé au moment idéal, car après, leurs derniers espoirs s’étaient envolés», a constaté le meilleur buteur des compétitions européennes. En seconde période, l’Inter égalise (48), mais ne fait

pas vraiment illusion. Pire, sur une géniale ouverture de l’Espagnol, Höwedes redonne même l’avantage aux Allemands. L’entraîneur de l’Inter Leonardo ne s’y est pas trompé en rendant hommage après coup à un superbe attaquant, un exemple pour tous. «Tout le monde sait qu’il peut faire la différence seul, mais ce qui m’impressionne le plus, c’est sa capacité à être présent pendant 90 minutes», a souligné son entraîneur Ralf Rangnick. Pour la première demi-fi nale de C1 de son histoire, Schalke 04 a hérité de Manchester United avec match retour début mai à Old Trafford:

«Cela sera diffi cile, mais nous croyons en nos chances, a insisté Raul. C’est particulier de jouer contre Man United, c’est une équipe avec des joueurs extraordinaires et un entraîneur Alex Ferguson que j’admire beaucoup», a-t-il poursuivi. L’Espagnol rêve tout haut, après San Siro, d’un nouveau miracle sur la route de la fi nale de Wembley du 28 mai. «Tout le monde pensait que Schalke 04 était un adversaire facile, mais on a montré qui on était. On est en demi-fi nale, car on le mérite», a-t-il lancé en guise d’avertissement à Rooney et consorts. AFP

LEONARDO. Entraîneur de l’Inter MilanOn n’a pas emballé le match

Ligue des champions d’Europe

Avec Raul, Schalke 04 croit aux miracles

FC BarcelonePiqué espère un «triplé»

Le défenseur du FC Barcelone Gerard Piqué espère un nouveau «triplé» - Liga, Coupe d’Espagne, Ligue des champions - cette saison, même s’il estime que la tâche est «très compliquée», avec quatre matches contre le Real Madrid en perspective pour y parvenir. «Nous pensons pouvoir faire un triplé,

mais nous savons que c’est très compliqué, car nous n’y sommes parvenus qu’une seule fois dans l’histoire», a déclaré Piqué au journal sportif Mundo Deportivo d’hier. Le Barça a remporté lors de la saison 2008/2009 la Coupe du roi, la Ligue des Champions et a terminé premier de la Liga. Cette prouesse est encore possible cette année : le club catalan est actuellement leader du Championnat d’Espagne, huit points devant le Real Madrid. Il est également qualifi é pour la fi nale de la Coupe du roi (le 20 avril contre le Real) et pour les demi-fi nales de la Ligue des champions (27 avril et 3 mai, contre le Real Madrid. Les Madrilènes sont donc clairement l’ennemi à vaincre pour parvenir à ce nouveau «triplé». «Chaque Barça/Madrid est diff érent, l’histoire montre que les Clasico sont très diffi ciles. On va tout faire pour gagner mais nous savons humblement que cela sera compliqué», assure Piqué. Lors d’une fi nale Barça-Madrid on peut s’attendre à tout, a souligné l’international espagnol en référence à la fi nale de la Coupe du Roi. «Il faut être concentré au maximum, étudier au maximum le Real, ses points forts et ses points faibles, pour essayer d’être un peu au-dessus d’eux et avoir une chance de plus de gagner», a-t-il ajouté.

AFP

semaines en raison d uneblessure aux ischio-

jambiers, a indiqué

hier son

entraîneur Roberto Mancini. «Tevez est forfait pour demain (demi-fi nale de la Coupe d’Angleterre ndlr) et

Schalkemercredautres ddes chaUnited fAllemanet l’enth

avoirsueRB

de consu

et de mavictoire 2-1 au d’Europcomme

les patrons de l Uniondes fédérations

ouest africaines d f tb ll

Mené par Raul, Schalke 04 est l’invité surprise du carré d’as

L’entraîneur brésilien de l’Inter Milan Leonardo a regretté que son

équipe, battue 2 à 1 par Schalke 04, mercredi et éliminé de la Ligue des champions, n’ait jamais réussi

«à emballer le match».

Page 16: 20110415

Une réunion s’est tenue ce mercredi au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), entre les membres de la Fédération algérienne de sauvetage, de secourisme et des actions subaquatiques (Fassas) section générale dudit ministère. L’ordre du jour portait sur la mauvaise gestion et les dérives du président de la Fédération. Nous saurons de la part d’un de ces membres que plus d’une vingtaine de correspondances ont été envoyées au MJS depuis plus d’une année, mais sont restées sans réponse. Notre interlocuteur nous dira : «C’est grâce à notre dernier courrier adressé à l’inspection générale que le cas de notre Fédération est pris en charge. C’était le moment, car la situation ne faisait qu’empirer à la fédération et l’activité

sportive était à son plus bas niveau.» Les différents dossiers transmis à la tutelle faisaient apparaître «des malversations flagrantes du président», «une gestion hasardeuse et personnelle», «aucune activité en 2010, déclarée année blanche». Mais le plus grave porte sur «les malversations sur la location de bateaux pendant la prospection durant la 27e édition du championnat Euro-Afrique de pêche sportive en apnée qui s’est déroulée du 14 au 18 octobre 2009». Le comble c’est que ces embarcations ont été cédées avec barreur par la Protection civile. Par exemple, sur la facture n°04/2009 du 10 octobre 2009 adressée à la Croatie (dont nous détenons une copie), il est porté la somme de 7325 euros, dont 2600 euros de frais d’embarcation. Faisons la multiplication

puisque 12 pays d’Europe y ont pris part à cette compétition. Ce qui est scandaleux, c’est que les membres de cette fédération

signalent dans leur document envoyé au MJS : «Il se trouve que lors de la préparation du bilan de la saison en cours (2009), il a été remarqué, par les membres du bureau, que les recettes en devises (euro) relatives à la participation des délégations étrangères ne figurent nulle part.» Enfin, même dans l’exposé des recettes en euros du bilan de l’exercice 2009, ces sommes en devises

n’apparaissent pas. Seuls y figurent un solde de 1727,45 euros et une vente de brevets à 630 euros, soit un total de 2357,45 euros. On est bien loin du compte. Que fera le MJS ? That is the question. Résultat des courses : l’Algérie s’est vu retirer l ’ o rg a n i s a t i o n d u Championnat du monde de la discipline 2012 dont la compétition a été finalement confiée à l’Espagne.

S. R. O.

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011OMNISPORTS20

Fédération algérienne de sauvetage, de secourisme et des activités subaquatiques

Fonds troubles pour la Fassas

Comité olympique algérien AGO le 23 avrilL’assemblée générale ordinaire du Comité olympique algérien (COA) a été fixée au 23 avril à partir de 9h au siège du COA. A l’ordre du jour de cette AG, figurent plusieurs points, dont la présentation des bilans moral et financier, le programme d’action de la saison en cours et la préparation des différentes sélections nationales.

Confédération africaine d’athlétisme Kalkaba seul candidat Le Camerounais Hamad Kalkaba Malboum (61 ans), qui a succédé à Lamine Diack à la tête de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) en 2003, et réélu quatre années plus tard, sera seul en lice pour un troisième mandat lors de l’assemblée générale élective qui se tiendra à Yaoundé les 17 et 18 avril. C. B.

Point de vueLe MJS, les boules et l’escrime Il y a une logique que l’on ne pourrait défaire du principe de la justesse, de l’égalité, du bon jugement et de la justice saine, qui président de la véritable gestion des affaires et la vision réelle de toute démarche. On ne peut s’en passer au risque d’une inévitable dégénérescence et de décadence de l’esprit de droiture. Cette entrée en matière fait suite à la position du MJS face au cas de deux fédérations, celle des sports de boules et l’autre de l’escrime. Si pour la première la tutelle s’est entêtée à lui invalider son AG, malgré son bon déroulement, pour la seconde, elle lui administre une perfusion pour «la maintenir en vie», aux dépens d’un retrait de confiance au président et son adjointe, par la quasi-totalité des membres de son assemblée. Vu de cette optique, cette action de deux poids, deux mesures, se transforme, indubitablement, en une administration anarchique, qui légifère et commande, selon des normes du «bon ami» , «un copain d’enfance» , «de ould el bled» , «du lien familial» ou « du mec à casser». A ce niveau de procédure, c’est le pouvoir qui est transgressé. Par voie de conséquence, c’est l’autorité qui perd de sa valeur et aussi, c’est la percée de la désobéissance. Nul doute que les vertus de l’ordre et de la discipline se perdent et sont remplacées alors par le désordre et l’indiscipline. En termes plus clairs de chez nous, c’est la «hogra». C’est ainsi que le ressentent aussi bien les membres de l’AG de boules qui ont été spoliés d’une approbation unanime de leurs bilans, que ceux de l’escrime à qui on veut leur imposer un président qui n’a que son ombre qui rôde à la fédération, puisqu’il est en poste au sud du pays. Nous n’ignorons pas que la première mission du MJS est celle d’être garant des textes. Or, la réalité du terrain nous prouve le contraire. Ce qui se passe dans plusieurs fédérations laisse pantois, tant la dérive est devenue «menu du jour» face à l’incapacité de leur tutelle à résoudre leurs problèmes dans la légalité. S. R. O.

La salle OMS Ahmed Oudjani de Skikda accueillera aujourd’hui à 11h une grande confrontation qui opposera la JSES au MC Saïda. Lors de ce rendez-vous considéré comme le clou de la journée, l’enjeu sera de mise. Les Skikdis, qui ont cédé le week-end passé la place du dauphin à Saïda suite à leur échec face au GSP, se déploieront à fond pour se

replacer. Les Saïdis, qui ont fait le trajet par bus, entendent également créer l’exploit, et rester sur la belle série. L’entraîneur Dehili estime que sa formation ne subira aucune pression pour vaincre le MCS. «Cette partie s’est préparée le plus normalement du monde. Certes, notre adversaire n’est pas à négliger, mais notre ossature

sera au grand complet pour s’imposer.» Faut-il rappeler que sur demande des dirigeants de Saïda que la rencontre fut avancée à 11h. Le leader de la poule, à savoir le sept du Groupement sportif des pétroliers (GSP) rendra visite à El Biar avec toujours cette ferme ambition d’arracher ce derby devant le HBCEB (4e). Cependant, cette dernière, qui demeure irrégulière, espère aussi surprendre de les hommes de Belhocine-Zeguili dans le but de revenir dans la course. A Boufarik, la GS Boufarik, qui est loin de jouer les premiers rôles, n’aura aucun souci pour dominer l’O El Oued (bon dernier). Enfin, le CRBBA, en perte de vitesse, aura fort à faire pour venir à bout de Baraki. Dans la poule play-down, le trio emmené par l’AB Barika-l’ES Aïn Touta-le TR Sétif par favori confortera cette position. Le TRB Bab El Oued (4e) qui se bat encore pour le maintien sera le plus vulnérable au cours de son déplacement à Sétif. Chafik B.

Championnat national de handball (4e J)

Difficile sortie pour Saïda

me

Super Marathon de BiskraNouri Grine lauréat

◗ Aujourd’hui : 15h30Play-offHBC El Biar - GS PétroliersJSE Skikda - MC Saïda (11h)GS Boufarik - O El Oued◗ Demain : 11h

CRBB Arréridj - CRB BarakiPlay-downAB Barika - TR SétifES Aïn Touta - TRB B El OuedCC. Laïd - CRBEE (11h)R El Arrouch - JS Kabylie

PROGRAMME

Voile : concours du Yacht MenLa Ligue de voile d’Alger (LVA) organise depuis hier, et ce, jusqu’à demain le concours du jeune Yacht Men qui aura lieu à l’Ecole nationale de voile d’Alger-Plage (banlieue est de la capitale). Ce concours est destiné aux jeunes athlètes âgés entre 10 et 16 ans. Ainsi, plus de 120 athlètes, représentant une douzaine de clubs de la Ligue de voile de la wilaya d’Alger, prendront part à ce

concours. Celui-ci sera dispensé par Fodil Tighilt, formateur à l’Institut supérieur maritime de Bou Ismaïl, sous les thèmes suivants : «Men over bord», «Signaux et règles des courses», «Cours de navigations d’ordre général et manœuvre». Ce sera une occasion, en tout cas, pour les responsables de cette discipline de détecter le meilleur jeune yacht Man. K.G.

L’Algérie a perdu l’organisation du

Mondial 2012

PHO

TO :

D. R

.

PHO

TO :

D. R

.

PHO

TO :

D. R

.

Le MCS en péril à Saïda

La quatrième édition du Super Marathon international (100 km) des Ziban organisée mercredi à Biskra a été remportée par le coureur algérien Nouri Gouri. Cet athlète du Bouchaoui Athletic Club (BAC) n’a pas eu de difficultés pour devancer les 30 coureurs et coureuses en lice, franchissant avec un temps de 9h 43’ la ligne d’arrivée de ce super marathon couru entre la commune de El Hadjab et le stade municipal de Ouled Djellal. Les deuxième et troisième places sont revenues à Hassan Sadiki et Fethi Bensahel, également du BAC, avec des chronos respectifs 10h 8’ et de 10h 11’. Organisée par le Bouchaoui Athletic Club (Alger), cette course a vu la participation de deux coureuses venues d’Afrique du Sud. Selon Ahmed Abdedayem, président du BAC, cette course a constitué, au-delà de son aspect sportif, une opportunité pour les participants de découvrir les oasis de Biskra et ses magnifiques paysages. Ce Super marathon a été organisé dans le cadre des journées médico-chirurgicales de la ville de Ouled Djellal pour souligner, selon le Pr Abderahmane Benbouzid qui a conduit la délégation de médecins, l’importance du sport pour la santé. APS

Page 17: 20110415

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011MI-TEMPS22

Page 18: 20110415

La première défaite du technicien Belge, Eric Gerets, à la tête de la sélection nationale marocaine, à Annaba le 27 mars dernier face à l’Algérie (1-0), qui a suscité moult critiques, a fait réagir le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, Moncef Belkhayat, en apportant un soutien indéfectible au sélectionneur belge. Dans une déclaration au quotidien marocain le Matin, paru hier, M. Belkhayat a tenu à apporter son soutien au sélectionneur, en précisant que le résultat du match Maroc-Algérie, prévu le 4 juin prochain, dans le cadre de la 4e journée du groupe D des éliminatoires de la CAN 2012, n’aura aucune conséquence sur l’avenir de Gerets à la tête de la sélection des Lions de l’Atlas. «Si on gagne tant mieux, mais si on perd, je pars du principe qu’Eric Gerets est là pour mener un projet à moyen et long termes. Il faut donc lui laisser le temps de pouvoir le

réaliser et atteindre les engagements qu’il a pris avec nous.» Une sortie du ministre de la Jeunesse et des Sports qui vient consolider les choix et la position de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui a renouvelé sa confiance à Eric Gerets, par le biais de son président Fassi Fihri, notamment sur le principe de travailler sur le moyens et le long termes. A ce propos, M. Belkhayat a d’ailleurs affiché sa satisfaction, malgré la défaite enregistrée il y a plus de trois semaines par la sélection marocaine, en indiquant : «On a senti les prémices de la construction d’une grande équipe.» Et d’ajouter : «Quel que soit le résultat face à l’Algérie, nous continuerons à faire confiance à Gerets. On est en train de construire un projet sur trois ou quatre ans et on n’est pas sur un match seulement.» Il faut dire qu’à l’approche du rendez-vous du 4 juin

prochain avec le choc Maroc – Algérie, qui sera à coup sûr déterminant pour la course à la qualification à la prochaine CAN de 2012, la tension monte du côté du camp marocain. Les critiques s’abattent sur Eric Gerets que beaucoup remettent en cause après la défaite et la médiocre prestation des Lions de l’Atlas, qui étaient bien partis avant le derby du 27 mars dernier, pour accrocher une qualification. Cette défaite face au Verts replace toutes les sélections de ce groupe à la même enseigne avec 4 points pour chaque équipe, avant cette 4e journée du groupe D de ces éliminatoires pour la CAN 2012, qui s’annonce déterminante, aussi bien pour le Maroc et l’Algérie, que pour les deux autres sélections du groupe, à savoir la Tanzanie et la République centrafricaine.

T. A. S.

El Watan Week-end - Vendredi 15 avril 2011 23FOOT

PHO

TO :

D. R

.

ES Sétif Vers le renvoi de Belkaïd La défaite du onze ententiste à El Harrach a donné un sacré coup à l’esprit d’une équipe minée par l’indiscipline. Pour l’illustration, Belkaïd, qui n’est pas à sa première, s’est disputé, à la mi-temps du dernier match, avec Bouaza. Ce dernier n’est pas lui aussi exempt de tout reproche. Selon certaines indiscrétions, le comité directeur a, nous dit-on, décidé de renvoyer Belkaïd. Sauf retournement de situation de dernière minute, le joueur précité ne devra donc pas continuer la saison avec l’Entente. Concernant la barre technique, les jours de Giovanni Dellacasa sont comptés. Le Transalpin se trouve plus que jamais sur la sellette. Du côté de Aïn El Fouara, l’on parle d’Alain Michel comme le futur coach d’une équipe sapée par la complaisance des dirigeants qui laissent faire les joueurs les mieux payés du pays. K. B.

RCKAGE le 28 avril prochainLa commission de préparation de l’assemblée générale élective du RC Kouba, issue de l’assemblée générale élective du 30 mars dernier, informe les membres de l’assemblée du calendrier de l’assemblée générale élective prévue le 28 avril 2011. Le dernier délai de dépôt des candidatures est fixé au 17 avril à 19h. Le délai pour les éventuels recours s’étalera du 20 au 23 avril. Selon le président de la commission de préparation de l’AG élective, Dahmane Zemerli, deux membres de l’AG ont retiré le dossier de candidature, en date du 12 avril. A. B.

LRFALes clubs manifestent leur inquiétudeA quelques jours de la fin du championnat de la régionale 1 et 2, des voix s’élèvent ici et là pour critiquer la Ligue régionale pour sa gestion de la fin de saison et «des arbitres qui faussent les résultats en toute impunité», déplorent des dirigeants de clubs des deux paliers. Les clubs engagés dans la course au titre (accession) et ceux qui luttent pour éviter la relégation ne cachent pas leurs inquiétudes, renforcées par «les prestations contestables et parfois douteuses» de certains arbitres «qui donnent l’impression d’être venus avec une mission bien précise, à savoir faire gagner (ou perdre) une équipe aux dépens d’une autre», affirment de nombreux dirigeants de club «profondément déçus par la tournure des événements». Face à ce flot de critiques, le président de la Ligue régionale d’Alger, Nouredine Boulefat, se défend et affirme : «Des clubs qui contestent en fin de saison, ce n’est pas nouveau. C’est le moment où se jouent l’accession et la relégation. Il y a un peu d’exagération dans les commentaires. La ligue fait son devoir envers chaque club. Maintenant, pour les réclamations, nous sommes prêts à les étudier et à communiquer ensuite les conclusions de nos travaux.» Ces propos apaisants calmeront-ils les ardeurs de ceux qui ont perdu confiance ? Pas si sûr, comme l’indique la déclaration d’un des dirigeants doyens des clubs du Centre. «Les responsables de la Ligue sont tenus de protéger tous les clubs, sans favoritisme aucun. Le travail de coulisses ne doit pas prévaloir sur la performance du terrain. Les arbitres, auteurs de fautes avérées, doivent être écartés jusqu’en fin de saison au lieu de les solliciter quelques jours seulement après leurs bourdes.» Sur ce chapitre, Nouredine Boulefat précise : «Cette histoire d’arbitres partiaux dépasse la Ligue. Devant l’opinion publique, j’affirme que la désignation des arbitres est le fruit d’un travail collectif de l’ensemble des membres du bureau de la Ligue. Chaque désignation fait l’objet d’une attention particulière et l’avis de chaque membre est sollicité et noté sur une feuille de réunion. Si des arbitres manquent à leur devoir, ils sont sanctionnés sur la base des rapports des délégués.» Y. O.

La 21e journée du championnat de Ligue II, prévue cet après-midi, s’annonce décisive, notamment pour les formations qui sont encore dans la course à l’accession, et ce, après que le leader eut pris une belle option. Ainsi le CSC, qui continue de mener le bal, évoluera sur du velours, avec un déplacement du côté de Merouana. Pour sa part, le NAHD, tenu en échec à domicile lors de la précédente journée, tentera de se ressaisir en rendant visite à une équipe de l’US Biskra, pas facile à manier chez elle. Le CA Batna, qui a réussi à revenir avec un précieux point nul d’Alger devant les Sang et Or, aura une belle opportunité d’améliorer son classement en accueillant la modeste équipe de la JSMS. Un match que les gars des Aurès ne doivent pas rater pour rester dans la course à l’accession.

L’ASM Oran accueillera le voisin de l’USMBA pour l’un des derbys de l’Ouest, où les deux équipes visent le même objectif, à savoir retrouver une place sur le podium. A suivre également, avec un grand intérêt, la chaude empoignade qui mettra aux prises le RC Kouba avec le MSP Batna au stade Omar Benhaddad. Une rencontre où le Raed doit réagir pour éviter que sa situation ne se complique davantage. Dans les autres rencontres, le SA Mohammadia recevra la lanterne rouge, à savoir le CR Témouchent dans un autre derby de l’Ouest, alors que l’ES Mostaganem tentera d’améliorer son classement en accueillant le Paradou AC. Enfin, le MO Constantine recevra l’O Médéa dans un match équilibré en bas du classement. L. H.

Ligue II (21e journée)Vers la décantation

Equipe nationale du Maroc

Le ministre des Sports soutient Eric Gerets

Eric Gerets a reçu un soutien de taille de la part du ministre marocain des Sports

INFO

GRA

PHIE

: EL

WAT

AN

WEE

K-EN

D

LIGUE 2

18h00 USMAJSMB

2 - 1USMH ESS

1 - 1MCA CRB

1 - 2ASK MCO

16h00 ASOMCEE

16h00USMB USMAn

1 - 0JSK CABBA

16h00 WATMCS

15h00 CS ConstantineAB Merouana

15h00MO Constantine O Médéa

15h00 Paradou ACES Mostaganem

15h00CA Batna JSM Skikda

15h00 MSP BatnaRC Kouba

15h00 USM Bel AbbèsASM Oran

15h00 CR TémouchentSA Mohamadia

15h00 NA Husseïn DeyUS Biskra

Pts J Diff

40 18 +201

17 +11302

17 +6293

19 +3294

+318295

18 +4286

17 +10267

18 -2268

17 -6229

18 -42010

17 01911

18 -41812

17 -21713

18 -111714

18 -111715

19 -201716

MCA

USMH

MCEE

USMB

MCO

CABBA

USMA

CRB

USMAn

WAT

JSK

MCS

JSMB

ASK

ASO

ESS

CC

22

UUUU

Classement après les match avancés

21e journée

Aujourd’hui

Joués

Aujourd’hui

19e journée

LIGUE 1LIGUE 1

LIGUE 1LIGUE 1

NationalNational

NationalNational15h00WR M’sila MO Béjaïa

IS Tighennif EXEMPT

15h00 ES GhozlaneMC Mkhadma

Reporté US RemchiIRB Maghnia

15h00NARB Réghaïa NC Magra

15h00ZSA Témouchent USMM Hadjout

15h00 USM KhenchelaE Collo

15h00 WA MostaganemRC Relizane

15h00 JS JijelAS Aïn Mlila

15h00 JS SaouraCAB Aïn Turck

v 15h00 A BoussaâdaHAMR Annaba

15h00 JSM ChéragaWA Boufarik

15h00 USM Aïn BeïdaUSM Sétif

15h00 RCB Oued RhiouOM Arzew

17e journéeAujourd’hui

17e journéeAujourd’hui

AmateursAmateurs

AmateursAmateurs

Centre-EstCentre-Est

Centre-OuestCentre-Ouest

DÉCÈSM. Ali Ghediri a la douleur de faire part du décès de sa chère mère FATMA GHEDIRI née HADIDANE. L’enterrement aura lieu aujourd’hui 15 avril 2011 à Oum El Bouaghi après la prière du vendredi. Que Dieu le Tout-Puissant accueille la défunte en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

CONDOLÉANCESM. Brahim Djeffal et sa famille, profondément touchés par le décès de la mère de leur frère Ali Ghediri, présentent à ce dernier ainsi qu’à sa famille leurs condoléances les plus attristées et les assurent en cette pénible circonstance de leur profonde sympathie.

Page 19: 20110415

La 19e journée du championnat professionnel de Ligue 1 se terminera aujourd’hui avec le déroulement de quatre matches restants, à savoir MC El Eulma-ASO Chlef, MC Saïda-WA Tlemcen, USM Blida-USM Annaba et JSM Béjaïa-USM Alger. Rappelons que quatre rencontres de cette journée ont été avancées à mercredi dernier, sanctionnées par les victoires respectives de l’USM El Harrach, de la JS Kabylie et du MC Oran sur l’ES Sétif, le CA Bordj Bou Arréridj et l’AS Khroub (en déplacement). Des résultats qui

ont fait l’affaire de l’ASO Chlef qui conserve les 10 points d’avance sur l’Entente sétifienne. Les hommes du coach, Meziane Ighil, ont même l’opportunité de creuser l’écart s’ils venaient à négocier positivement leur déplacement à El Eulma pour croiser le fer avec le Mouloudia local. Les Eulmis (22 points) ne vont pas l'entendre de cette oreille, eux qui tiennent absolument à empocher les points de la victoire. Un duel prometteur. Profitant du déplacement de l’ASO, l’USM Blida, club SDF après la fermeture pour travaux du stade Tchaker, a trouvé refuge au stade Boumezrag de Chlef pour accueillir l’USM Annaba. Menacés par le purgatoire,

les Blidéens n’ont d’autre choix que de vaincre. Faute de quoi, ils risquent de se compliquer davantage leur situation (déjà) compromettante. Un match qui s’annonce serré et palpitant à la fois. L’on s’attend également à une partie de haute facture, celle qui opposera, ce soir à18h, au stade de l’Unité maghrébine, la JSMB de Djamel Menad aux Usmistes d’Hervé Renard. Désirant terminer dans un classement qualificatif à une compétit ion internationale la saison prochaine, la formation locale ne jure que par la victoire. D’autant plus que les Algérois traversent un passage à vide. Mais gare à la réaction de la… bête blessée. Il faudra suivre,

par ailleurs, avec beaucoup d’attention, le derby de l’Ouest entre le MC Saïda et le Widad de Tlemcen. Un match à haut risque pour les hommes de Amrani dont le séjour en Ligue I est fortement menacé. Surtout que le club de Saïda ne rate que rarement ses matches à domicile. Mais là, ce n’est qu’un discours théorique, la réalité du terrain pourrait nous réserver des surprises. ■

PUBL

ICIT

É

K. [email protected]

LNF

El WatanVendredi 15 avril 2011

La Fédérations des activités subaquatiques connaît des turbulences P. 20

Le derby de Batna à huis clos

Le derby des Aurès entre le MSP Batna et le CA Batna, comptant pour la 22e journée du championnat d’Algérie de Ligue II, prévu le 22 avril, se jouera à huis clos, a indiqué jeudi la Ligue nationale de football (LNF). Par ailleurs, le match de mise à jour du calendrier de Ligue II opposant l’O Médéa à l’AB Merouana se déroulera le 26 avril à 16h au stade de Médéa. Cette rencontre de la 20e journée, initialement prévue le 8 avril, avait été reportée pour permettre à l’AB Merouna de jouer son quart de finale de la Coupe d’Algérie face à l’ES Sétif. APS

Le club allemand de Schalke 04 veut créer l'exploit en Ligue des champions P. 19

En se rendant aujourd’hui à El Eulma, l’ASO Chlef ambitionne de

réaliser un résultat positif pour consolider sa position de leader.

PHO

TO :

D. R

.PH

OTO

: D

. R.

PHO

TO :

D. R

.

E d j d’h i à

Championnat de Ligue 1 (19e J)

Chlef veut semer ses poursuivants