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2001 NOVEMBRE volume 3 numéro 2 Le nombre de sinistres déclarés à la Régie régionale depuis les dix dernières années est en progression constante. Ceci est dû, entre autres, à l’augmentation des dif- férents sinistres naturels, aux changements climatiques et aux accidents industriels. Le réseau de la santé et des services sociaux joue souvent un rôle important lorsque ces sinistres surviennent. Il n’y a qu’à penser au verglas de 1998 pour se rendre compte qu’un sinistre peut vite devenir une crise majeure. Notre réseau est-il prêt à faire face aux futures catastrophes? Est-il bien outillé pour gérer adéquatement les situations d’urgence, les sinistres et les crises de tout acabit? Quelles leçons avons-nous tirées des événements passés et des plus récents, comme celui de la crise de l’anthrax? Alors que les communications entre les éta- blissements sont assez limitées dans les périodes d’accalmie, comment fonctionneront- elles dans les périodes de crise? Principalement consacré aux mesures d’urgence, ce numéro offre aux lecteurs des pistes de réflexion intéressantes sur le rôle qu’ils seront peut-être appelés à jouer dans ce genre de situation. Mieux gérer nos crises, voici un voeu à la hauteur des préoccupations du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que de ses partenaires. Bonne lecture et joyeuses fêtes! Les mesures d’urgence en Montérégie : Y penser avant l’urgence! Nombre de sinistres déclarés à la RRSSSM 70 60 50 40 30 20 10 0 1992-1993 1993-1994 1994-1995 1995-1996 1996-1997 1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001

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Le nombre de sinistres déclarés à la Régie régionale depuis les dix dernières annéesest en progression constante. Ceci est dû, entre autres, à l’augmentation des dif-férents sinistres naturels, aux changements climatiques et aux accidents industriels.Le réseau de la santé et des services sociaux joue souvent un rôle important lorsqueces sinistres surviennent. Il n’y a qu’à penser au verglas de 1998 pour se rendrecompte qu’un sinistre peut vite devenir une crise majeure.

Notre réseau est-il prêt à faire face aux futures catastrophes? Est-il bien outillépour gérer adéquatement les situations d’urgence, les sinistres et les crises de toutacabit? Quelles leçons avons-nous tirées des événements passés et des plus récents,comme celui de la crise de l’anthrax? Alors que les communications entre les éta-blissements sont assez limitées dans les périodes d’accalmie, comment fonctionneront-elles dans les périodes de crise?

Principalement consacré aux mesures d’urgence, ce numéro offre aux lecteursdes pistes de réflexion intéressantes sur le rôle qu’ils seront peut-être appelés à jouerdans ce genre de situation. Mieux gérer nos crises, voici un voeu à la hauteur des préoccupations du réseau dela santé et des services sociaux ainsi que de ses partenaires.

Bonne lecture et joyeuses fêtes!

Les mesures d’urgence en Montérégie :

Y penser avant l’urgence!Nombre desinistres déclarésà la RRSSSM

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La peur engendrée par les colis contaminés à la bactérie ducharbon (l’anthrax) aux États-Unis s’est fait sentir jusqu’enMontérégie. L’expérience a mobilisé un grand nombre deressources, a remis en question beaucoup de nos certitudes,mais a aussi permis de tirer des leçons.

Au Québec, aucun cas de contamination a été répertorié.Toutefois, après les nombreuses fausses alertes, dont 35 enMontérégie, les instances provinciales de la Sécurité publique etde la Santé publique ont établi un lien de collaboration pourdiscuter des rôles de chacun dans cette situation d’urgence.

En Montérégie, la situation a été prise en charge grâce àune concertation d’expertises. Ainsi, le comité de suivi com-posé de la Direction de l’organisation des services à la clientèle(DOSC) et de la Direction de la santé publique (DSPPÉ) de laRégie régionale, de concert avec la Sécurité civile, ont eu l’ini-tiative d’organiser des séances d’information visant à rassurerles intervenants sur le terrain, dépassés par les événements.On y donnait des informations essentielles, à savoir : le rôle dechacun, l’état de la situation sur la maladie, et ce, pour mieuxintervenir et pour qu’ils rassurent à leur tour la population.

DES CENTAINES ONT

RÉPONDU À « L’APPEL »

Près de deux cents représentants des corps de police, des ser-vices ambulanciers, des services d’incendie et de la Sécuritécivile ont assisté à ces rencontres. On les a incités à travailleren collaboration avec la Santé publique. La Sécurité civile aprofité de l’occasion pour présenter sa Procédure transitoireconcernant le traitement d’appels relatifs à la présence de colis suspectset pour rappeler les mesures d’intervention adéquates, à savoir :Lors d’une situation d’urgence, le jugement de l’intervenantest crucial. Avoir un regard averti permet d’établir, nonseulement le niveau de gravité de la situation, mais aussi letype d’intervention à être mis de l’avant.Les services policiers doivent alors juger la situation et voir s’il s’agit d’une menace réelle.

Les services policiers doivent aussi rassurer la population et enquêter méthodiquementcomme ils sont habitués à le faire dans d’autres occasions (ex. : disparition d’un enfant)Si la menace s’avère sérieuse, ils établiront le lien avec les autres intervenants du réseau de la santé et des services sociaux (ex. : service ambulancier et santé publique) ainsi que des services d’incendie.En cas d’exposition chimique, les pompiers interviendront pour décontaminer les personnes selon leurs procédures.En cas d’attaque bactériologique, la Santé publique évaluera le risque à la santé pour les personnes exposéeset déterminera le traitement approprié (ex. : prescription d’antibiotiques).

Pendant la crise de l’anthrax, la régie a gardé ouverte une cel-lule d’intervention d’urgence pour soutenir les intervenantssur le terrain (policiers, pompiers,ambulanciers).

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1L’Anthrax en Montérégie :Concerter nos expertises pour mieux gérerla situation

COMITÉ DE SUIVI

Le comité de suivi pour l’anthrax est constitué des représentants des

services préhospitaliers et de mesures d’urgence de la DOSC, ainsi que

du secteur de la santé environnementale et des maladies infectieuses

de la DSPPÉ.

Voici l’équipe en action!

Rencontres d’informationsur l’anthrax. Des centaines d’intervenants y ont assisté.

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Le mode d’organisation et la planificationdes mesures d’urgence est loin des préoccu-pations quotidiennes des établissements,dont la majorité dispose uniquementd’un plan d’intervention en cas...d’incendie.

On ne peut pas prévoir quelle sera laprochaine catastrophe, mais après le verglasde 1998, l’incendie de Saint-Basile-le-Granden 1998 et plusieurs autres événements quisurviennent annuellement en Montérégie,l’on peut sûrement se doter de stratégiesd’intervention plus appropriées.

C’est d’ailleurs l’avis du responsable desmesures d’urgence de la régie régionale,monsieur François Gravel qui soutient quel’ « on devrait, en fait, ajuster notre perceptiondes situations qui demandent l’application desmesures d’urgence et, par conséquent, repenserl’organisation de ces mêmes mesures ».

En ce sens, les leçons tirées du verglas en1998 ou du Saguenay en 1996, répertoriéesd’ailleurs dans les rapports Nicolet etPauchant sont fort éloquentes. Les faussesalertes à l’Anthrax qui ont suivi les attentatsdu 11 septembre dernier ont aussi mis à

l’épreuve notre organisation des mesuresd’urgence.

Voici donc quelques-unes de ses propo-sitions pour améliorer l’efficacité de notreintervention en situation d’urgence :

DES MESURES D’URGENCE CENTRÉES

SUR LE COMPORTEMENT DU CLIENT

Dans l’optique d’une crise ou d’un sinistremajeur, la population aura tendance à inter-peller l’ensemble des acteurs du système desanté (ou leurs collaborateurs) et nonquelques institutions précises. Puisque lapopulation est desservie par plusieurs typesd’établissement, François Gravel affirmeque la planification des mesures d’urgencedevrait être conçue de façon systémique etnon institutionnelle, demandant ainsi laparticipation de l’ensemble des organisa-tions du système. Selon lui, il existe encoredes « électrons libres » dans les différentsréseaux, des établissements ou organisationsqui conçoivent leur plan d’urgence ensolitaire. Cette façon de faire alourdirait letravail des intervenants.

L’ÉTAT DE VIGILANCE EST MAINTENU!

Quoiqu’il est peu probable qu’une attaque à l’anthrax survienne en Montérégie, les autoritéssuivront tout de même les orientations provinciales. En voici quelques-unes :

Coordonner les interventions à tous les niveaux (ex. : Plan rouge provincial)Informer les médecins et les autres intervenants pour qu’ils soient aptes à mieux repérer des situations cliniques anormales. Évaluer et prendre en charge ces situations d’alerte et faire des recommandations à l’égard des personnes potentiellement exposées.Adapter les plans d’urgence des CH à ces nouvelles situations.

Les participants ont pris conscience qu’une situation d’attaque bactériologique pouvait avoirun impact sur différents aspects : la santé publique (ex. : Contamination, épidémie ou décès),le sentiment de sécurité sociale (ex. : Panique collective) et l’organisation des mesuresd’urgence (ex. : Réponse de divers intervenants). La crise de l’Anthrax 2001 a surtout ébranléles deux derniers aspects. N. H./J. M.

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Votre établissement a-t-il les « bonnes » mesures d’urgence?Le Relais à rencontré le responsable des mesures d’urgence de la RRSSS Montérégie,

monsieur François Gravel pour faire le point sur l’état des mesures d’urgence

EN CAS D’APPEL

À L’ANTHRAX...

Le service Info-santé CLSC et

les médecins de la Montérégie

ont reçu toute l’information

necessaire sur le sujet et

pourront, au besoin, référer

les personnes à qui de droit.

« la majorité

(des établissements)

dispose uniquement

d’un plan

d’intervention en

cas... d’incendie. »

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RÉSUMÉ DES GRANDS ÉVÉNEMENTS QUI ONTNÉCESSITÉ UNE MOBILISATION DE NIVEAU 3,C’EST-À-DIRE PLUS QU’UN PLAN D’INTERVEN-TION CONTRE LES INCENDIES...

Incendie de BPC à St-Basile-Le-Grand août 1988

Crise amérindienne à Châteauguay août 1990

Inondation printanière majeure

sur l’ensemble du territoire 1998, 1997, 1996, 1994

Verglas janvier 1998

Incendie entrepôt de matière dangereuse

à Vaudreuil juillet 2000

Incendie de l’usine Peerless à Acton Vale juin 1998

Passage de l’an 2000 janvier 2000

Vaccination contre la méningite janvier 1993

Déraillement de train à St-Hilaire décembre 1999

Pluie diluvienne 8000 résidences inondées novembre 1996

F. G.

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1LES STRATÉGIES D’INTERVENTION DEVRAIENT

ÊTRE ADAPTÉES AUX NOUVEAUX PROBLÈMES

À l’heure des « grandes » catastrophes, ils sont encore nom-breux les établissements qui ont des « petits » remèdes.En cas d’urgence, certains n’ont qu’une seule stratégie d’in-tervention : celle utilisée en cas d’incendie. Selon FrançoisGravel « cette stratégie, quoique nécessaire, ne s’adapte pas auxnouvelles réalités. L’expérience a démontré qu’un établissement desanté, notamment ceux qui hébergent des usagers devraient consi-dérer d’autres stratégies d’intervention comme l’évacuation, la récep-tion, le confinement et l’isolement. » (voir encadré p.7)

DÉFAILLANCE TECHNOLOGIQUE : COMMENT NE PAS

SE RETROUVER À L’ÂGE DE PIERRE

Une défaillance technologique peut s’avérer un dur couppour certaines organisations qui dépendent des nouvellestechnologies pour améliorer la productivité et la qualité desservices. Plusieurs établissements oublient que certaines deces technologies peuvent être durement affectées par unsinistre majeur qui les rendra, dans certains cas, inopérantes.Ce qui, du coup, compromettra des fonctions essentielles à lamission d’affaire de l’organisation.

« Il faut penser en termes de prévention. En ce sens, l’installa-tion de nouveaux systèmes ou d’équipements dans les organisationsdevrait faire l’objet d’une réflexion parce que ceux-ci protégeraientadéquatement les équipements essentiels », soutient FrançoisGravel en rappelant l’importance de planifier des mesuresde relève en cas de panne ou de destruction desdits systèmeslors d’un sinistre.

LE VIRAGE AMBULATOIRE EN CAS DE SINISTRE :

COMMENT « VIRER SUR UN DIX SOUS »

De plus en plus, des soins sont dispensés dans la commu-nauté. Lorsqu’un sinistre survient dans la communauté, lespersonnes recevant des soins de maintien à domicile peuventêtre isolées ou évacuées vers des centres de services auxsinistrés. Cette perturbation de leur environnement ne leurpermet plus d’avoir recours aux mêmes services. SelonFrançois Gravel « il faut que l’organisme quiassure le maintien à domicile,développe des stratégies d’in-tervention pour permet-tre la continuitédes soins, ce quin’est pas tou-j our s b i enorchestré. »

REGARDER DANS SA BOULE DE CRISTAL ET...

PLANIFIER L’IMPRÉVU!

François Gravel croit qu’ « il faut adopter des plans de développe-ment non pas sur l’historique passé des sinistres dans une localitémais sur les sinistres potentiels de demain dans un contexte plusglobal.» Ce qui veut dire que désormais, il ne suffit plus d’ap-prendre du passé pour planifier le futur. Plusieurs dangersnous guettent, notamment ceux reliés à l’environnement :inondation, secteurs industriels avec des matières dan-gereuses, zone de glissement de terrain, etc. De plus, lesderniers rapports démontrent que le réchauffement climatiqueaccentuera les conditions climatiques extrêmes... le pire restepeut-être à venir et l’on devrait mieux s’y préparer.

« Le défi de la planification des mesures d’urgence est d’adapterles stratégies d’intervention lors de sinistres en fonction des nou-velles réalités des organisations et celles de changements climatiqueset même politiques, si l’on pense aux attentats », conclut mon-sieur Gravel. N. H.

A venir !

Étude régionale les mesures d’ugence L’équipe du plan de modernisation de la régie régionale réalise en ce moment uneétude régionale d’audit de sécurité et mesures d’urgence dans le réseau. Les résul-tats de cette étude majeure risquent d’avoir un impact dans la gestion du dossierdes mesures d’urgence au cours des prochaines années. Les résultats serontprésentés dans un prochain numéro.

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Il existe une différence importante entre unesituation d’urgence, de sinistre ou de crise.

Ces trois phénomènes vont demanderdes modes de gestion différents au sein desorganisations qui y sont concernées. Parconséquent, l’analyse que le gestionnairefait du phénomène devra guider sastratégie de gestion lors de l’interventionmais aussi sa stratégie de préparation.

Si vous regardez bien cette photo, vousaurez les trois situations en présence... Eny regardant bien, les pilotes auront unproblème de collision aérienne si rien n’estfait rapidement.

Urgence à l’horizon

L’urgence est l’opération d’agir rapidementpour éviter la collision. Les pilotes ont tousles moyens à leur disposition pour régler leproblème avec leur procédure d’interven-

tion qu’ils ont apprise et pra-tiquée de nombreuses fois

en simulateur de vol.En partant de ce con-

stat, on peut direque l’interven-

tion d’urgencefait appel a desmoyens d’in-t e r v e n t i o nqui ont étéd év e l oppé spar une orga-

nisation afinde répondre

rapidement àune menace. En

général, les organisa-tions ont les moyens et

les procédures d’interven-tion pour répondre adéquate-

ment à l’urgence.

Sinistre en vue

Le sinistre est l’événement qui suivra lacollision. Ce n’est plus juste une situationd’urgence pour les pilotes (ils seront pro-bablement morts) mais une situationd’intervention rapide qui impliqueplusieurs organisations au sol, suite àl’écrasement de l’avion, telles que police,pompier, ambulancier, coroner, etc. Il leurfaudra développer ou adapter leurs tech-niques d’intervention habituelles afin desecourir le plus de personnes. Le sinistreest donc une situation complexe deman-dant à différentes organisations à s’adapterpour répondre à la situation.

Dépassés par la crise? L’ é c r a s e m e n taura une onde de choc qui va au-delà del’intervention rapide; ce sera la crise. Lacrise est donc une situation qui remeten cause des valeurs et les fondementsd’une organisation, le sentiment deconfiance chez la population, etc. Onse demandera pourquoi les pilotes font lesrigolos? Pourquoi y a-t-il eu une collisionen plein ciel? Est-il sécuritaire de prendrel’avion? Les contrôleurs aériens ont-ils faitbien leur travail? La crise fait souventressortir les paradoxes dans la gestiondes organisations. Il existe aussi plusieurssortes de crise : les crises financières, lescrises politiques, etc. Ce sont toutes descrises mais elles ne prennent pas toutesleur racines dans les sinistres.

On peut dire qu’une crise n’est pas unsinistre mais un sinistre peu conduire àune crise surtout s’il y a urgence d’inter-venir. Alors, faites la distinction afind’adapter votre niveau de gestion. F. G.

Urgence, sinistreou crise?

DE QUEL NIVEAU

EST LE SINISTRE ?

Niveau 1

Le sinistre est localisé dans

une municipalité. Les inter-

venants locaux du réseau de

la santé ont tous les moyens

d’intervenir.

Niveau 2

Le sinistre touchant une ou

plusieurs municipalités dont

le niveau d’intervention en

matière de santé et de ser-

vices sociaux dépasse la

capacité d’intervention nor-

male des établissements.

Niveau 3

Le sinistre de niveau trois

touche une grand sous-

région ou l’ensemble de la

région.

.

Erratum

Dans notre dernier numéro, nous avons mentionné que

madame Hélène Dumais était travailleuse sociale. Nous rectifions en

précisant qu'elle est une organisatrice communautaire très active travaillant au

CLSC Longueuil-Ouest. Madame Dumais a été récemment nommée membre de la

Commission multidisciplinaire régionale de la Montérégie. 5

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En juin dernier, la ville de Varennes organisait un exercice de simulation du déclenchement de mesures d’urgence lors d’undéversement toxique fictif dans une compagnie de produits chimiques. Outre la compagnie concernée, des représentants dela sécurité publique, de l’environnement, de la santé, des services policiers, ambulanciers et du service des incendies se sontretrouvés sur le même terrain.

Chacun des participants a réagi avec tout le professionnalisme nécessaire mais comme le but d’un tel exercice était demieux se préparer à faire face à une catastrophe réelle, des observateurs avaient été invités afin de déceler les failles possibleslors de l’intervention.

Dès le début, la transmission de l’information à l’intérieur et à l’extérieur du périmètre de sécurité allait s’avérer primordiale.

Grand constat

Chacune des organisations présentes avait ses propres mécanismes et techniques de communication. Le problème surgitlorsque ces organisations qui agissent dans des univers parallèles sont appelées à travailler en symbiose avec un système decommunication qui doit fonctionner « comme un seul » et projeter un message unique.

Communiquer, un réflexe bien aiguisé

La catastrophe nous force à réagir rapidement, à sortir du « connu », des façons de faire et des tâches qu’on réalise au quo-tidien. Elle nous place en mode « solution », où le calme, l’instinct et l’expérience occupent une grande place pour répon-dre aux nombreux imprévus qui surgissent. Voici quelques conseils pour aiguiser vos réflexes.

Se donner des outils pour faciliter la communication : listes de ressources mises à jour, préparation à la prise de parole en public, formation sur la gestion des communications en temps de crise, modèles de communiqués de presse, etc.Prendre connaissance des grandes lignes du plan de communication d’urgence des municipalités de votre territoire.Développer vos réflexes de communication et les expérimenter avant la catastrophe par des simulations, des mises en situation, des confrontations, des façons de communiquer avec vos différents partenaires. Connaître les différents partenaires impliqués lors d’une catastrophe; développer des liens de communication et de confiance,Identifier les porte-parole appelés à exercer des responsabilités de communication différentes lors d’une catastrophe ou d’une crise (pensez au maire de New-York durant les événements du 11 septembre).Maintenir un fil de communication constant avec la clientèle desservie, les partenaires et tous ceux sur qui nos actions pourraient avoir des impacts positifs ou négatifs. Maintenir un canal de communication avec les employés qui, dans le feu de l’action, sont parfois les derniers à apprendre les nouvelles. J. A.

Organiser vos communications avant la crise :Exercice de simulation à Varennes

EN SITUATION DE

CATASTROPHE,

DOIT-ON COMMUNIQUER

DIFFÉREMMENT?

La question est un peu piégée, puisqu’elle

présuppose que la communication fait

déjà partie de notre préoccupation au

quotidien, qu’elle n’est pas quelque chose

qu’on vient ajouter ou « dépoussiérer »

parce qu’il y a urgence d’agir. L’évalu-

ation de la gestion des catastrophes

apporte un apprentissage très précieux

puisqu’elle fait rapidement ressortir les

failles des différents modes de communi-

cation. Alors, qu’avons-nous appris de

l’expérience du verglas?

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DES STRATÉGIES

D’INTERVENTION

POUR CHAQUE

SITUATION ...

L’évacuation consiste à

déplacer des clientèles d’une

zone de danger ou à déplacer

la clientèle vers un autre site

d’hébergement si l’établissement

sinistré n’offre plus un

environnement sécuritaire.

La réception consiste à

recevoir des sinistrés dans

ses propres installations.

Le confinement consiste

à éviter qu’un contaminant

extérieur à l’installation pénètre

dans l’établissement. Il faut être

en mesure de fermer le système

de ventilation ainsi que les

portes et les fenêtres en

quelques minutes. En général,

cette stratégie s’applique

lorsqu’il y a un incendie ou

une fuite de matières

dangereuses à proximité

de l’établissement.

L’isolement vise à assurer

une qualité de service lorsque

l’établissement est privé de

ses ressources techniques ou

humaines nécessaires à son bon

fonctionnement. Le verglas de

1998 est un bon exemple de

problématique d’isolement.

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Les organismes communautaires financés par la régie régionale auront moins de pressionsur les épaules au moment de rendre des comptes. Grâce à une démarche entamée par laDirection de l’organisation des services à la clientèle (DOSC), en collaboration avec laDirection de la santé publique, de la planification et de l’évaluation (DSPPÉ), les deman-des concernant le contrôle, la reddition de comptes ainsi que le suivi et l’évaluation deprogrammes seront simplifiées.

Selon la coordonnatrice des services locaux communautaires de la régie régionale,madame. Chantal Desfossés, « ce chantier vise à améliorer la gestion de nos échanges avec nospartenaires communautaires... On veut maintenir leur imputabilité tout en améliorant nos méca-nismes de gestion, les rendre plus conviviaux, plus simples, plus intégrés, plus utiles aussi, tout cecipour simplifier la vie de ces organismes et la nôtre. On mettra ensemble nos énergies pour s’occuper dubien-être de nos concitoyens en besoin, plutôt que des obligations de procédures administratives qui nedemandent qu’à être révisées. »

La première étape sera franchie en avril 2002. D’ici là, on dégagera des pistes de solutionà l’égard des nombreuses remarques faites par les organismes communautaires et bénévoles ausujet des contraintes administratives qui leur sont demandées et qui alourdissent leur tâche.

L’ensemble des regroupements communautaires seront ainsi interpellés par un comitéconsultatif régional, mis sur pied en collaboration avec la TROCM. Un rapport sera réalisé àla fin de l’exercice dont les résultats pourraient aboutir à l’amendement du cadre de référencerégissant les relations entre la régie et les organismes communautaires! C. D. / N. H.

La régie se mobilise poursimplifier la vie des organismes communautaires

Pour freiner la progression des casde méningite au Québec, la vacci-nation massive contre le méningo-coque a débuté le 24 septembredernier. En Montérégie, cettecampagne visait la vaccination de350 000 jeunes et enfants âgésde 2 mois à 20 ans. Pour ce faire,les CLSC les ont rejoints dans lesécoles primaires et secondaires etdans des cliniques de vaccination.La campagne va bon train. Undernier effort reste à donner ducôté des jeunes de 16 à 20 ans etdes enfants de deux mois à 5 ans.Voici un aperçu de la campagneen date du 8 décembre.

La vaccination contre la méningite va bon train

Coup d’oeil sur la vaccination contre la

méningite en Montérégie *

* Ces chiffres excluent les jeunes de 16 à 20 ans ne fréquentant pas le milieu scolaire

** Nombre de première dose administrées. En bas d’un an, l’enfant doit recevoir de deux à trois doses.

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Pour plus d’information sur la gouverne, communiquez avec la

Direction des communications au (450) 928-6777, 4020.

Éditrice : Louise Mercier

Rédactrice en chef : Nathalie Hudon

Collaboration : Jocelyne Audet, Hélène Boyer, Chantal Desfossés,

Danielle Gagnon, François Gravel, Josée Massicotte

Révision : Hélène Giroux

Graphisme : Le zeste graphique

Le Relais est un bulletin d’information de la Régie régionale de la santé et

des services sociaux de la Montérégie.

Prochaine date de tombée : 21 janvier 2002

Date du prochain numéro : 31 janvier 2002

Pour plus d’information sur la prochaine parution :

(450) 928-6777, poste 4139

Le webmestre de www.santemonteregie.qc.caLéo-Paul Desaulniers lors du lancement du site.

Le 12 juin 2001 dernier, la ministre Agnès Maltais conviaitl’ensemble des acteurs du réseau jeunesse et leurs partenairesà élaborer une stratégie qui renforcerait la perspective com-mune de leur action auprès des jeunes en détresse ou en diffi-culté. Cette démarche portait le nom de chantiers jeunesse.

Le comité de coordination des chantiers déposait son avisà la ministre « Faire front commun contre la détresse etles difficultés graves des jeunes » le 3 décembre. Lastratégie globale proposée, tel que décrite dans cet avis, vise àce que « d’ici quatre ans, les jeunes qui sont aux prises avec des dif-ficultés graves ou qui vivent des situations qui les rendent vulnérablesà ces difficultés, auront plus facilement accès, au moment opportun,aux services dont ils ont besoin. »

Pour y arriver plusieurs mesures sont mises de l’avant.La principale est la mise en place d’une Équipe territorialed’intervention conjointe. Cette mesure pivot est accompagnéede sept (7) autres mesures clés, soit :

L’offre commune des services généraux des CLSC doit être complétéeLes services spécialisés doivent être précisés, complétés et consolidésLe CLSC doit être clairement identifié et promu commela voie d’accès unique à l’ensemble des services jeunesfournis par le réseau de la santé et des services sociauxL’utilisation d’une batterie commune d’outils d’évalua-tion validés et standardisés doit devenir obligatoireL’intervention de crise doit devenir une condition préalableau retrait du jeune dans son milieu familial.Le plan d’intervention doit devenir l’axe central de la supervision professionnelleOn doit donner au DPJ les moyens de mieux jouer son rôle et de mieux assumer son imputabilité.

Le dépôt d’un plan d’action est prévu en février 2002.

Pour informations supplémentaires : (450) 928-6777 Danièle Gagnon, poste 4135 Carmen Rouleau, poste 4207

Faire front communcontre la détresse et les difficultés graves des jeunes

Nul doute qu’une des plus belles réalisations dans le domainede la communication par Internet est le nouveau site duregroupement des CHSLD et des CLSC : www.santemonteregie.qc.ca

Premier en son genre au Québec et lancé le 16 octobredernier, ce portail électronique vise à répondre aux besoinsdes usagers des services de première ligne tout en utilisant unmoyen technologique de plus en plus fréquenté.

« Cette fenêtre est à l’image du rôle des CLSC et des CHSLD.Elle est notre première ligne d’information sur la toile informatique », acommenté le webmaître du site, Léo-Paul Desaulniers, lors dulancement. Financé conjointement par le Regroupement desCHSLD et de CLSC ainsi que par la RRSSS de la Montérégie, cesite offre une mine de renseignements : horaires, services, autresliens vers des ressources du milieu, des conseils santé, etc.

Qu’attendez-vous pour le consulter?

Pour plus d’information : Léo-Paul Desaulniers, webmestre du portail , [email protected]

La première ligne d’information en Montérégie : www.santemonteregie.qc.ca

Des lauréats en Montérégie! La première édition du Prix d’excellence en intervention sociale,créé par la Fondation Charles-Coderre (FCC), a fait des gagnantsen Montérégie : le Centre « Sourire sans faim » a terminé en2e place pour sa mission de solidarité auprès des famillesvulnérables de la M.R.C des Jardins de Napierville. Aussi, leMouvement SEM (Sensibilisation pour une enfance meilleure) deSt-Jean-sur-le-Richelieu a obtenu une mention spéciale pour sontravail dans la promotion du respect de l’enfant.

Félicitations aux gagnants!

Pour plus d’information : Prix de la FCC, Claude Lancop (450) 445-9333