18 traitement chirurgical de la coxa vara sur os ostéopénique

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Page 1: 18 Traitement chirurgical de la coxa vara sur os ostéopénique

2S38 79e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

RÉSULTATS. Le recul moyen est de 5,6 ans (2-9 ans). Nousn’avons pas observé de récidives de la luxation. Le résultat fonc-tionnel selon les critères de Mac-Kay est satisfaisant pour toutesles hanches. Il n’est pas constaté d’inégalité de longueur desmembres. Les résultats radiologiques selon les critères de Seve-rin montrent 12 bons résultats et 3 résultats moyens. Six han-ches présentent des signes de nécrose suite au traitementorthopédique selon la classification de Bucholz et Ogden. La ré-duction chirurgicale n’a pas entraîné de nécrose sur les 9 autreshanches.

DISCUSSION. Des obstacles anatomiques invincibles sontcaractéristiques de certaines luxations justifiant une réduction àfoyer ouvert. Ce procédé doit cependant rester une solution desauvetage utilisée seulement après échec des tentatives de réduc-tion lente. Il doit être réalisé aux alentours de l’âge de 1 an.L’association réduction à foyer ouvert-raccourcissement fémoralpermet de réduire le risque de nécrose de la tête fémorale. Avantl’âge de 2 ans, le creusement de l’acétabulum est spontané aprèsréduction. Alors qu’après 2 ans, il est nécessaire de lui associerune ostéotomie pelvienne.

17 Mise en place précoce du harnaisde Pavlick dans la luxation congé-nitale de hanche : résultats à courtet moyen terme

Marc WALLON*, François BERGERAULT,Saïd ZAYANNE, Benoit DE COURTIVRON,Christian BONNARD

INTRODUCTION. L’examen et la recherche systématiquedes facteurs de risque associés à l’échographie permettent undiagnostic précoce de la luxation congénitale de hanche avecprise en charge chez le nouveau-né. Après avoir opté pour untraitement précoce par harnais de Pavlick avant l’âge de deuxmois des hanches luxées réductibles et instables, nous en avonsévalué l’efficacité et recherché les complications à moyen terme.

MATÉRIEL. De 1993 à 1999, 108 enfants ont porté un har-nais de Pavlick comme seul traitement. La série comportait142 hanches, 34 atteintes bilatérales. Neuf hanches étaientluxées réductibles, 49 luxables et 84 instables.

MÉTHODES. L’âge moyen de début de traitement était de5 semaines. Le harnais était posé en ambulatoire et suivi en con-sultation. Une échographie était réalisée en cours de traitement,une radiographie de bassin de face après l’arrêt du harnais, àl’âge de la marche et lors de la révision.

RÉSULTATS. Il y a eu un échec de réduction (perdu de vue).Le harnais était porté 17 semaines en moyenne dont 7 semainesde sevrage. À l’arrêt du harnais, sur 102 enfants (6 perdus devue), 3 hanches étaient excentrées. À l’age de la marche, il n’yavait aucune récidive. L’angle HTE moyen était de 24 degrés,VCE 10 degrés. Huit noyaux étaient irréguliers. Ont été revus

88 patients avec un recul moyen de 7 ans. Cinq patients présen-taient une limitation fonctionnelle. Il y avait 12 % de dysplasierésiduelle. L’angle VCE moyen était de 24 degrés, HTE de11 degrés. Aucune hanche ne présentait de séquelles d’épiphy-site.

DISCUSSION. Le harnais de Pavlick est efficace pour le trai-tement des hanches luxées ou instables lorsqu’il est prescritavant l’âge de 2 mois. Aucune déformation de la tête ou d’ano-malie du cartilage de croissance n’ont été retrouvées à la révi-sion. Filipe et Grill, laissant le harnais jusqu’à l’âge de 6 et10 mois, retrouvaient 2 à 16 % de nécroses. Viere préconisait undébut de traitement avant l’âge de 7 semaines. Pour Harding,l’âge de début supérieur à 3 semaines était un facteur de mauvaispronostic. Inoue, en 2001, retrouvait l’âge de 4 mois commelimite significative. Hangen et Harding retrouvaient 4 à 13 % dedysplasies résiduelles ce qui correspond à nos résultats.

CONCLUSION. Un dépistage néonatal est primordial car nosrésultats confirment l’intérêt d’un début précoce de traitementqui augmente les chances de succès, sans augmenter les risquesde séquelles ou de complications.

18 Traitement chirurgical de la coxavara sur os ostéopénique

François FASSIER*, Mehdi ARABI, Thierry ODENT,Reggie HAMDI, Alice MARCDARGENT-FASSIER

INTRODUCTION. Le but de ce travail est de rapporter lesrésultats du traitement chirurgical de la coxa vara, chez 10enfants (15 hanches) présentant des os ostéopéniques. Une tech-nique récemment publiée a été utilisée.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Les dossiers médicaux etradiographiques de 5 filles et 5 garçons ont été revus en préopé-ratoire et au dernier recul, en moyenne à 14,6 mois (3 à38 mois). L’âge moyen au moment de la chirurgie était de9,4 ans (3,2 à 15,7 ans). Trois patients avaient une dysplasiefibreuse et 7 présentaient une ostéogenèse imparfaite (3 Sillencetype III, 2 type IV et 2 indéterminés). La technique chirurgicale acomporté les étapes suivantes : mise en place de 2 broches cer-vico-céphaliques, éventuellement de part et d’autre d’un cloucentro-médullaire préexistant, enlevé par la suite ; ostéotomietransversale sous le petit trochanter et correction de la coxa varaen utilisant les broches comme levier ; alésage rétrograde dufémur proximal à travers le cortex latéral du fragment métaphy-saire placé en adduction maximale, l’angle entre la mèche et lesbroches représentant l’angle cervico-diaphysaire final ; nouvelenclouage ; pliage des broches et solidarisation à la diaphyse parcerclages ; plâtre pelvi-pédieux réalisé en fin d’intervention.Pour les 15 interventions réalisées, 10 clous télescopiques ontété utilisés, ainsi que 5 clous non-télescopiques. L’angle cervico-diaphysaire (ACD) et l’angle ligne d’Hilgenreiner-physe (AHP)ont été mesurés avant et après chirurgie.

*Jean-Marie Gennari, CHU Nord,Chemin des Bourrelly, 13015 Marseille. *Marc Wallon, Service d’Orthopédie Pédiatrique,

Hôpital Clocheville, CHU de Tours,49, boulevard Béranger, 37044 Tours Cedex.

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S39

RÉSULTATS. L’ACD moyen était de 93° (70 à 108°) en préo-pératoire et de 122° (110 à 137°) en postopératoire. L’AHPmoyen était de 70° (50 à 98°) en préopératoire et de 41° (22 à58°) en postopératoire. Les gains angulaires moyens au dernierrecul étaient de 30° pour l’ACD et de 25° pour l’AHP. Une fixa-tion stable a été obtenue dans tous les cas. Toutes les ostéotomiesont consolidé en moyenne à trois mois. Nous n’avons pas notéd’infection, de complication neurologique, ni de problème enrapport avec les implants. Un patient avec dysplasie fibreuse anécessité un remplacement du clou centro-médullaire et uneostéotomie fémorale distale à une semaine postopératoire. Lesgains d’amplitude ont été en moyenne de 14° en abduction et de15° en rotation externe.

DISCUSSION ET CONCLUSION. Cette technique procureune correction satisfaisante de la coxa vara chez les enfants pré-sentant des os ostéopéniques. L’emploi d’implants sur mesurepermet de pratiquer cette chirurgie à un très jeune âge.

19 Lésions méniscales chez l’enfant :résultats de la réparation arthro-scopique

Franck ACCADBLED*, Xavier CASSARD,Jérôme SALES DE GAUZY, Philippe DARODES,Jean-Philippe CAHUZAC

INTRODUCTION. Très peu d’articles rapportent les résultatsde la réparation méniscale chez l’enfant. La plupart sont desséries de sujets adultes incluant quelques cas pédiatriques. Nousprésentons avec un recul moyen de 3 ans les résultats des répara-tions méniscales sous arthroscopie réalisées chez des enfants etdes adolescents de moins de 17 ans.

PATIENTS ET MÉTHODES. Quatorze réparations ménisca-les ont été effectuées chez 14 sujets de moins de 17 ans (âgemoyen : 13,5 ans avec des extrêmes de 8 et 17 ans). Huit patientsavaient présenté un traumatisme sportif significatif, 6 n’ont rap-porté aucun traumatisme. Trois patients avaient une rupture duligament croisé antérieur. Le ménisque latéral était concerné9 fois, le ménisque médial 5 fois. Aucun ménisque n’était dys-plasique. Tous les patients ont été revus à 3 ans de recul moyen(1 an à 4 ans et 9 mois). Quatre patients ont nécessité une reprisechirurgicale pour méniscectomie partielle. Nous avons évalué les10 patients restants à l’examen clinique, avec le score IKDC, lescore Lyshölm et l’activité Tegner. La cicatrisation méniscale aété appréciée par arthroscanner ou IRM.

RÉSULTATS. Au recul, 8 patients étaient asymptomatiques,2 rapportaient des douleurs occasionnelles de l’interligne articu-laire, aucun ne se plaignait de blocage. Les scores Lyshölm etl’activité Tegner moyens étaient respectivement 96,7 et 6,6. Huitpatients étaient classés IKDC A et 2 IKDC B. La cicatrisation,évaluée chez 8 patients sur 10, a été considérée comme complètedans 3 cas.

DISCUSSION. Il n’existe actuellement pas de consensusquant aux indications de réparation méniscale chez l’enfant.Néanmoins, une vascularisation favorable ainsi que le pronosticpéjoratif de la méniscectomie à cet âge doivent conduire à élargircelles-ci. De nombreux patients restent asymptomatiques bienque leur lésion méniscale soit non cicatrisée ou incomplètementcicatrisée après réparation.

CONCLUSION. L’économie méniscale doit rester le principeessentiel chez l’enfant. Les facteurs décisionnels principaux sontpour nous l’intégrité tissulaire du ménisque et le statut ligamen-taire.

20 Les ménisques discoïdes chezl’enfant : manifestations cliniqueset indications chirurgicales

Grégory SORRIAUX*, Philippe GICQUEL,Jean-Michel CLAVERT, François BONNOMET

INTRODUCTION. Le ménisque latéral discoïde de l’enfantpeut être symptomatique (ressaut) en dehors de toute lésion.Dans ce cas, l’intervention chirurgicale s’attache à restituer uneforme anatomique au ménisque (méniscoplastie). En revanche,la présence d’une rupture méniscale aboutit souvent à uneméniscectomie plus étendue. Dans un souci d’économie ménis-cale, nous avons étudié le rôle du ressaut dans la survenue d’unetelle lésion, afin de mieux préciser nos indications chirurgicales.

PATIENTS ET MÉTHODE. Nous rapportons une sérierétrospective continue de 11 ménisques discoïdes opérés chez10 enfants, âgés en moyenne de 7 ans (2,5 à 12 ans) au momentdu diagnostic (1 cas bilatéral) entre 1985 et 2000. Les donnéescliniques, associées systématiquement à une arthrographie ouune IRM préopératoire, ainsi que le bilan opératoire nous ontpermis de décrire le type selon la classification de Watanabe etles conséquences cartilagineuses de la dysmorphie méniscale etd’envisager le mécanisme responsable de la symptomatologie.

RÉSULTATS. Nous dénombrons 6 lésions méniscales dont2 dégénérescences intraméniscales et 4 lésions cartilagineuses(2 ostéochondrites et 2 délaminations du cartilage). Sept patients(7 genoux) présentaient un ressaut. Les ménisques de type Iavaient tendance à luxer leur partie antérieure alors que les typesIII luxaient leur segment postérieur. Parmi ces patients, 4 présen-taient une lésion méniscale, située toujours dans le segment seluxant. Dans ces cas, une méniscectomie subtotale fut néces-saire. La méniscoplastie fut en revanche suffisante pour suppri-mer le ressaut ou les douleurs dans les autres cas. Les lésionscartilagineuses s’associaient toujours à un ressaut. Le délaimoyen entre le diagnostic et l’intervention chirurgicale était de11 mois (1 semaine à 4 ans) et l’importance de la résectionméniscale était proportionnelle au délai diagnostique.

CONCLUSION. L’abstention thérapeutique est de misedevant tout ménisque discoïde asymptomatique. Le traitement

*François Fassier, Hôpital Shriners, 1529, avenue Cedar,Montréal QC, Canada H3G 1A6.

*Franck Accadbled, Unité d’Orthopédie, Hôpital des Enfants,330, avenue de Grande-Bretagne, 31059 Toulouse Cedex 9.