18 septembre -215 14 mars -216 - opus 64 · 2015. 10. 20. · de la saison de corée 30 la...

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Musée national des arts asiatiques - Guimet 6, place d’Iéna 75116 Paris www.guimet.fr Conception graphique © Pauline Roy, MNAAG 18 septembre -215 14 mars -216 expositions, art contemporain, spectacles, films, conférences

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Page 1: 18 septembre -215 14 mars -216 - Opus 64 · 2015. 10. 20. · de la Saison de Corée 30 La programmation autour de la saison 32 Présentation du musée 38 Partenaires des expositions

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Musée national des arts asiatiques – Guimet :6, place d’Iéna, 75116 Paris01 56 52 53 00 Métro : Iéna / Trocadéro / BoissièreBus : n° 22, 30, 32, 63, 82 Autour des expositions,tarifs, informations pratiqueset horaires :www.guimet.fr

Musée national des arts asiatiques – Guimet :6, place d’Iéna, 75116 Paris+33 1 56 52 53 00 Getting here:By tube: Iéna / Trocadéro / BoissièreBy bus: n° 22, 30, 32, 63, 82 About the exhibitions, rates, access information, opening hours: www.guimet.fr

Les visuels libres de droit pour la presse, sont téléchar-geables sur le serveur du MNAAG :ftp://ftp.guimet.frUtilisateur : ftpcomMot de passe : edo009Répertoire : Saison de Corée Numbered images copyright-free during the exhibition for the press, can be downloaded on the museum’s server:Address : ftp://ftp.guimet.frUsername: ftpcomPassword: edo009File: Saison de Corée

Relations avec la presse :Opus 64Valérie Samuel, Patricia Gangloff, Sophie Lawani01 40 26 77 [email protected]://twitter.com/opus__64

Communication MNAAG :Hélène Lefèvre01 56 52 53 [email protected] Sophie Maire01 56 52 54 [email protected]

En partenariat avec : Press contacts:Opus 64Valérie Samuel, Patricia Gangloff, Sophie Lawani01 40 26 77 [email protected]://twitter.com/opus__64

Communication Department MNAAG:Hélène Lefèvre Tel : + 33 1 56 52 53 [email protected] Sophie Maire Tel : + 33 1 56 52 54 [email protected]

Communiqué de presseSaison de Corée4

Press Release5

Photographies libres de droits pour la presse26

Publications autour des expositions de la Saison de Corée30

La programmation autour de la saison32

Présentation du musée 38

Partenaires des expositions40

Carte blanche à Lee Baedu 18 septembre 2015 au 25 janvier 20166

Intérieur coréen, œuvres de In-Sook Son du 18 septembre 2015 au 14 mars 201612

Tigres de papier, cinq siècles de peinture en Corée du 14 octobre 2015 au 22 février 201620

1. Tigre avec ses trois petits(détail)Corée, 18e-19e siècleCouleurs sur papierAcquisition 1999, MA 6371 © RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

Avec les concours des Galeries Hyundai Hwarang et Société P&C Gallery

Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

Manifestations organisées dans le cadre de l’Année France-Corée 2015-2016 / www.anneefrancecoree.com

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Cet automne, le MNAAG met la Corée à l’honneur dans le cadre des années croisées célébrant, en 2015, le 130e anniversaire de l’éta-blissement des relations diplomatiques entre la France et la Corée. À travers trois expositions et une programmation spéciale à l’auditorium, le musée propose de découvrir l’art de ce pays encore trop méconnu en France. Saison de Corée en explore les facettes variées jusqu’au plus contemporain.

Carte blanche à Lee Bae inaugure cette saison le 18 septembre 2015 (jusqu’au 25 janvier 2016), avec une installation présentée dans la rotonde du 4e étage du musée. Établi à Paris depuis 1990, l’artiste plasticien coréen Lee Bae (né en 1956 à Chung-Do en Corée du Sud) a instauré une forme de connivence avec le charbon, matériau au centre de son imaginaire et à la forte portée symbolique et rituelle dans la culture coréenne. Sa dé-marche tient à la fois de la performance, de la peinture et du dessin. D’une grande cohérence plastique, elle conjugue perception de la matière et de la lumière, opposition du noir et du blanc, et ouvre une réflexion sur le temps. La carte blanche proposée par le MNAAG à Lee Bae a donné lieu à une intervention qui réunit peinture, sculpture et vidéo au sein d’un espace conçu par l’artiste comme une « grotte contemporaine », sous la voûte de la rotonde du musée.

Intérieur coréen, œuvres de In-Sook Son, présente, du 18 septembre 2015 au 14 mars 2016, le travail de l’artiste contemporaine In-Sook Son. Il s’inscrit dans une pratique de la Corée traditionnelle sur laquelle elle porte un regard résolument moderne. Art hors du commun et savoir-faire d’exception, l’Œuvre de l’artiste est présenté pour la première fois hors de Corée. Il propose une lecture tant esthétique que sociale d’un art féminin dans la société coréenne et présente les genres emblématiques de l’art textile, les hanbok (costumes traditionnels), les costumes de cour, mais aussi les pojagi (tissus enveloppants), les paravents, etc.

Tigres de papier, cinq siècles de peinture en Corée, du 14 octobre 2015 au 22 février 2016. À partir de sa riche collection de peintures coréennes, l’une des plus importantes hors de Corée, le MNAAG retrace les théma-tiques et l’évolution de cinq siècles de peinture en Corée. Rouleaux, al-bums, paravents, offrent un panorama tantôt coloré, tantôt délicatement peint à l’encre, de la Corée, du 14e au début du 20e siècle. Explorant tour à tour la peinture religieuse, la peinture de lettrés, les créations décoratives à la veine parfois presque populaire, cet ensemble frappe par son éclec-tisme et son inventivité moderne. Les scènes de genre et les cérémonies populaires évoquent la vie et les croyances d’une société confucéenne qui fit sienne les codes du palais. Cherchant sa propre voie vers la modernité, la société coréenne tendit à se démarquer de la Chine, illustre modèle. Son répertoire singulier est empreint de finesse, d’humour et de poésie, l’improbable dialogue fréquent dans la peinture coréenne, du tigre et du moineau, incarnant cette verve pleine de merveilleux.

Saison de Corée investit également l’auditorium du musée avec un cycle de films de fictions, des documentaires, une rétrospective de l’histoire des meilleurs films du cinéma coréen, un cycle de films « jeune public » et des conférences, des lectures, etc.

Les trois expositions ont reçu le label de l’Institut français et constituent les manifestations phares de la programmation de la Saison France- Corée.

This autumn, the Guimet National Museum of Asian Arts offers the place of honour to Korea, within the framework of the Cultural Exchange Pro-gram celebrating in 2015 the 130th anniversary of the establishment of diplomatic relations between France and Korea. Through three exhibi-tions and a special programme at the auditorium, the Museum invites you to discover the arts and culture of this country, still little-known in France. The Korean Season explores its different facets, down to the most contemporary.

Carte blanche for Lee Bae inaugurates this season on the 18 September 2015 (until the 25 January 2016), with an installation presented in the ro-tunda of the museum’s fourth floor. Living and working in Paris since 1990, the Korean visual artist Lee Bae (born in 1956 in Chung-do in South Korea) has established a close connection with charcoal, a material that is at the very centre of his imagination, a material that is also so traditionally and symbolically important in Korean culture. Lee Bae’s artistic quest takes him on the paths of performance, painting and drawing, all at the same time. His works combine perception of light and material, black and white opposition, and a reflection on Time. The carte blanche offered by the Guimet Museum for Lee Bae has given birth to an exhibition that unites painting, sculpture and video, within a space conceived by the artist like a “contemporary cave”, under the vault of the museum rotunda.

Korean interiors, In-Sook Son’s works will present, from the 18 Septem-ber 2015 to the 14 March 2016, the works of contemporary artist Son In-sook. She sees her craft, which is traditional of Korean culture, from a new and modern perspective. With an exceptional skill and know-how, the artworks of this artist are shown for the very first time outside her country. She tackles this traditionally female craft of Korean society from an aesthe-tic and social point of view, and her works present the different genres of textile art, such as hanbok (traditional costumes), court costumes, and also pojagi (wrapping textiles), folding screens, furniture, etc.

Paper tigers, five centuries of Korean painting, from 14 October 2015 to 22 February 2016. Drawing from its rich collection of Korean paintings, one of the most important outside Korea, the Guimet National Museum of Asian Arts recounts the designs and evolution of five centuries of painting in Korea. Scrolls, books and folding screens offer a panorama, sometimes coloured, sometimes delicately painted in ink, of Korea, from the 14th Century to the beginning of the 20th Century. Exploring in turn religious painting, scholars’ painting, decorative art, sometimes nearly popular, this set strikes by its eclecticism and modern inventiveness. Genre scenes and popular ceremonies illustrate the life and beliefs of a Confucian society which adopted the Palace’s codes. Seeking its own path towards moder-nity, the Korean society tended to distance itself from its illustrious model, China. Its singular repertoire is full of delicacy, humour and poetry, and the unlikely dialogue between a tiger and a sparrow, so frequent in Korean painting, is a perfect example.

The Korean Season may also be followed at the auditorium, with the screenings of feature films, documentaries, some of the best films in the history of Korean cinema, young audience films, and also conferences and lectures.

These three exhibitions have received the label of the Institut français and constitute the main cultural events of the Season France-Korea.

Carte blanChe à lee bae18/09/2015 – 25/01/2016

MNAAG :6 place d’Iéna, 75116 Paris

Commissariat général :Sophie Makariou, présidente du MNAAGCommissariat :Éric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi

IntérIeur Coréen, œuVres de In-sook son18/09/2015 – 14/03/2016

Galeries du Panthéon bouddhique – Hôtel Heidelbach : 19 avenue d’Iéna, 75116 Paris

Commissariat général :Sophie Makariou, présidente du MNAAGCommissariat :Aurélie Samuel, responsable des collections textiles, MNAAG

tIgres de papIer, CInq sIèCles de peInture en Corée14/10/2015 – 22/02/2016

MNAAG : 6 place d’Iéna, 75116 Paris

Commissariat général :Sophie Makariou, présidente du MNAAGCommissariat :Pierre Cambon, conservateur de la section Corée, MNAAG

Carte blanChe for lee bae18/09/2015 – 25/01/2016

MNAAG :6 place d’Iéna, 75116 Paris

General curator:Sophie Makariou, President of MNAAGCurator:Éric Lefebvre, director of musée Cernuschi

korean InterIors, In-sook son’s works18/09/2015 – 14/03/2016

Galeries du Panthéon bouddhique – Hôtel Heidelbach : 19 avenue d’Iéna, 75116 Paris

General curator:Sophie Makariou, President of MNAAGCurator:Aurélie Samuel, In charge of textilecollections, MNAAG

paper tIgers, fIVe CenturIes of korean paIntIng14/10/2015 – 22/02/2016

MNAAG : 6 place d’Iéna, 75116 Paris

General curator:Sophie Makariou, President of MNAAGCurator:Pierre Cambon, curatorfor Korean collections, MNAAG

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18 SEPTEMBRE 201525 JANVIER 2016

Musée national des arts asiatiques − Guimet

www.guimet.frRéservations

:

fnac.com

/

tickenet.fr

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quement fort, m’était familier. Il m’a alors permis de me replonger dans ma propre culture. Il s’agissait donc à la fois d’un rapport économique, conjonctu-rel et culturel. Et à cette époque là, le sujet principal de mes tableaux était le corps humain, très ramassé sur lui-même en une forme simple.

Avec le charbon de bois vous avez également réalisé des installations. Quel en était le sens?

Je voulais aller encore plus loin dans cette volonté de mettre en avant le matériau, de donner encore plus la sensation de sa réalité, de sa « physicalité ». Il ne s’agissait pas de faire une installation juste pour faire une installation, mais de libérer le matériau du cadre refermé et parfois contraignant de la toile, de mieux jouer avec l’espace, de créer une rencontre et une confrontation physiques encore plus fortes avec le spectateur. Par exemple, lorsqu’une fois j’ai disposé dans un grand espace un tas de morceaux de charbon attachés avec un élastique, c’était pour que les visiteurs se promènent au milieu de cette matière. En Corée, un grand moine a dit un jour: « l’eau est eau » ou encore « la montagne est mon-tagne ». Pour moi, c’était pareil : le charbon était là, tout simplement, il était charbon. Dans sa nature même. En plus, en l’apportant dans cet espace et en l’attachant, je soulignais mon intervention, je le transposais. Sans le transformer, juste en le mettant dans un cadre différent, je créais un lien, un dia-logue entre un matériau naturel et un lieu culturel.

Vous avez ainsi toujours accordé une grande place aux matériaux. Quelle valeur leur donnez-vous?

Effectivement, mais je ne les aime pas tous. Il faut qu’il y ait une rencontre entre un matériau et ma sen-sibilité. Il faut que je puisse lui donner un sens. C’est une alchimie, un équilibre entre ce qui m’est, par essence, extérieur – à savoir la matière – et quelque chose d’intérieur – ce que je veux en faire avec ce que j’ai en tête. Il ne faut pas, en effet, que je sois trop présent sur ce matériau. C’est ce jeu de rap-ports entre d’un côté sa capacité évocatrice, sa na-ture, et de l’autre mon intervention liée à ma culture, à ma mémoire ou à ce que je vis au quotidien, qui est important. Auparavant, je montrais beaucoup la valeur symbolique du matériau en rapport à ma culture. Aujourd’hui, je souhaite qu’il parle moins, qu’il soit moins mis en avant comme une fin en soi. Je l’utilise plus comme un outil. J’ai envie qu’il soit plus discret, qu’il soit principalement au service de la sensation que j’ai envie de donner.

Comment êtes-vous passé des formes figuratives de vos débuts aux formes abstraites qui dominent votre travail depuis maintenant plusieurs années?

Au départ, je voulais que mes formes – qui n’ont toutefois jamais été complètement figuratives – dé-livrent un message et évoquent directement ce que je voulais exprimer. Et puis, assez vite, je me suis de plus en plus concentré sur le seul pouvoir évocateur du matériau. Je voulais, comme je l’ai dit précédem-ment, vraiment le mettre au premier plan, montrer sa vraie nature, son essence. Je n’ai donc plus eu besoin de la figure. La forme abstraite suffisait, sans aucun aspect narratif, anecdotique, pour donner directement la sensation. Aujourd’hui, cette forme peut venir de la nature, des objets avec lesquels je vis, de la ville, du corps, de mes images mentales... en fait de tout ce qui m’entoure sans qu’on puisse pour autant identifier précisément quoi que ce soit. Je tiens à ce que les formes que je peins soient les plus naturelles et spontanées possibles. Je laisse ou-vert, je ne veux pas m’engager dans une figure par-ticulière qui pourrait devenir restrictive. Et lorsque je trouve la forme juste, c’est vraiment par elle que je peux donner un corps au noir, inscrire et faire vivre ce corps noir dans l’espace blanc du tableau. Il est très important que la surface de ce corps noir, de ce corps du noir, soit extrêmement lisse parce qu’elle prend ainsi l’aspect d’une peau, aussi bien la peau de la peinture que la peau humaine. C’est ce qui me permet d’en faire avant tout une zone d’énergie, de pureté et de spiritualité.

3. Vue de l’installation Carte blanche à Lee Bae (détail)MNAAG, 2015© LeeBae / photo : André Maurin

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Comment naissent justement ces formes noires ?

Quand j’arrive à l’atelier le matin, je n’ai aucune idée de ce que je vais dessiner, je n’ai pas de sujet précis en tête et mon but, à ce moment là, n’est d’ailleurs même pas de chercher une image. Mon travail est d’abord une attitude et c’est cette attitude qui va générer des formes.

Je commence donc calmement avec un pinceau et de l’encre de Chine et je dessine sur des feuilles de papier. Je ne sais pas quelle forme va sortir de moi, de ma tête, de mon corps et chaque jour le résultat est évidemment différent, en fonction des divers éléments intérieurs comme extérieurs, aussi bien mon humeur que le temps qu’il fait dehors. Le processus de travail relève de la mémoire, un peu comme si j’écrivais des carnets. Tous les matins je fais ainsi une vingtaine, une trentaine de dessins. Ensuite je les regarde et je choisis celui qui me plaît. Je ne fais jamais d’images figuratives puisque mes formes sont avant tout le reflet de mon esprit, de ma sensibilité, de mon corps, de la façon dont tout cela fonctionne ensemble. Ma démarche n’est donc pas théorique, elle est plutôt la conséquence de ma propre culture, de mon éducation, de mon enfance, de mon expérience, de ce qui se passe aujourd’hui, de ma vie en somme. Voilà pourquoi, et je le répète, la forme vient d’une attitude.

Pourquoi répétez-vous de nombreuses fois sur papier la forme choisie, avant de la peindre sur la toile?

Parce que je veux que chaque forme soit justement le fruit d’un travail de la mémoire de ma main avec le pinceau, l’encre, le papier. Et pour arriver à cela, il faut passer par de nombreuses répétitions de la même forme. Je dis souvent que cette manière de travailler est assez proche de celle des pianistes, qui jouent d’abord avec leurs doigts. Cela ne veut pas dire qu’ils ne jouent pas avec leur tête, mais c’est un mélange des deux et c’est souvent la main qui commence, la main qui a très bien mémorisé la partition. De la même manière, souvent je fais une trace de pinceau et je me rends bien compte que c’est ma main qui connait par cœur cette forme à force de l’avoir répétée. Comme si ma main était en avance sur ma tête.

Vous êtes toujours resté fidèle au noir et au blanc...

Oui parce que pour moi ce ne sont pas des cou-leurs. Ils n’ont pas d’identifications comme d’autres tonalités, ils ne sont pas narratifs et ils ne réfèrent à rien d’autre qu’à eux-mêmes. En Orient, les grands calligraphes peignent le bambou avec de l’encre de Chine et personne ne leur demande pourquoi ils peignent en noir des tiges vertes. Dans notre culture, s’ils les peignaient en vert, cela n’évoquerait pas un vrai bambou, alors que le noir donne beau-coup plus l’image, l’idée de la plante. Car bien plus que la représentation, ce qui compte avant tout c’est donner l’idée du bambou. J’ai un peu la même approche et si j’utilise le noir et le blanc, c’est dans ce sens et pas du tout dans une démarche minima-liste (même si par ailleurs, j’apprécie beaucoup l’art minimal). En même temps le noir est plein de cou-leurs, il absorbe toutes les couleurs. Comme je l’ai évoqué précédemment, j’ai beaucoup travaillé avec le charbon de bois. Je le brûlais, je le grattais, je le ponçais pour lui donner des brillances, des reflets, des effets de moire, pour justement en faire sortir des aspects chromatiques.

Par ailleurs, le charbon de bois vient du feu. Normalement, il ne meurt jamais et il est donc toujours potentiellement lui aussi générateur d’énergie. Le charbon de bois reste d’ail-leurs le dernier quand tous les autres matériaux sont morts, sont brûlés. Il demeure essentiel. Quand tout a disparu, il reste la pureté de sa matière. Cet aspect m’a toujours fait penser au su-prématisme, à Malevitch. Quand je regarde un de ses tableaux, je suis face à une image de pureté, de cristallisation. La culture asia-tique aime maîtriser l’esprit et accorde une grande importance à la spiritualité. Et le noir est l’ex-pression de cela, c’est l’écriture, la calligraphie. En même temps, c’est une culture qui laisse une place à l’intuition. De la même manière, j’essaye toujours de conjuguer ces aspects, le mental et le sensible, la clairvoyance et l’intuition. Et le noir permet tout cela.

Et le blanc ?

C’est un nid et un vide de cou-leurs: un nid parce que toutes les couleurs peuvent entrer dans le blanc et un vide parce qu’elles en sont toutes parties. Le noir et le blanc sont, par définition, des extrêmes qui gardent l’un et l’autre la mémoire des cou-leurs mais de manière différente. Certes, je continue à travailler dans deux tonalités, mais ce n’est pas vraiment du blanc et du noir. Il s’agit plus d’un blanc cas-sé, crème, comme le papier de soie coréen qui absorbe le noir de l’encre. J’essaye ainsi d’obte-nir le même effet, de donner la même impression mais avec une technique différente et des ma-tériaux d’aujourd’hui.

Vous n’avez jamais envisagé de vous attaquer à la couleur?

Peut-être qu’un jour j’y viendrai. Dans mon atelier, je me suis d’ail-leurs entouré depuis quelques temps de pots de couleurs posés un peu partout, sur des étagères, sur la table... comme si je voulais me familiariser avec eux, ce qui est pour moi très nouveau. Car effectivement la couleur arrive aujourd’hui dans mes préoccu-pations.

Chaque couleur a une exis-tence et une particularité et je crois qu’un artiste arrive à faire une œuvre avec elle quand il la comprend et s’accomode de sa caractéristique. Je commence ainsi à m’intéresser au rouge. Peut-être parce que de la même manière que le noir vient du charbon, le rouge est la cou-leur du feu, qui fait le charbon. Quoiqu’il en soit cette perspec-tive du rouge m’ouvre de nom-breuses nouvelles possibilités.

4. Lee Bae installant l’œuvreIssu du feu au MNAAG, 2015Charbon de bois avec élastiques © Lee Bae/ photo : Châlet Pointu

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8. Portrait d’une beauté (Miindo)Broderies d’après une pein-ture de Yun- Bok Sin (vers 1758 – après 1813) Collection de l’artiste (Séoul) © In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

7. Deux pojagi servant de rideau 1980 (broderie), Broderie aux fils de soie, or et argent ; passé plat, point de chainetteCollection de l’artiste (Séoul)© In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

1. LégendesLégendes, légendes, lé-

gendes, légendes, légendes, légendes, légendes, lé-

gendes, légendes, légendes,

9. Hanbok : veste (chogori) et jupe (ch’ima), décoré d’un nœud norigae Chogori et jupe : soie ; point avant Nœud : jade, corail, argent ; nœud lunette, nœud de poussin. Collection de l’artiste (Séoul)© In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

L’artiste In-Sook Son est issue d’une grande famille de brodeuses qui lui ont transmis cette passion. C’est d’ailleurs en regardant sa mère broder qu’elle décide de consacrer sa vie à cet art étroitement lié à la pa-rure féminine, afin de lui donner un nouveau souffle. Diplômée de la plus réputée des universités co-réennes, dans le domaine de l’art et du textile, c’est à partir de 1976 qu’elle consacre son temps de loisir à la broderie, laissant libre cours à sa créativité dé-bordante. Elle revisite l’ensemble de la garde-robe féminine depuis celle de la petite fille, dont les vête-ments avaient des vertus protectrices, jusqu’à celle de la femme – un somptueux hwarot, robe de mariage portée par les femmes de la cour et des classes su-périeures, est présenté au sein de l’exposition, chef-d’œuvre de la collection de l’artiste. In-Sook Son a refusé l’appellation de Trésor national vivant que l’on souhaitait lui attribuer, de peur d’être contrainte de devenir une gardienne de la tradition alors qu’elle cherche à s’en affranchir et à en dépasser le cadre.

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12. Table basse Bois et broderieCollection de l’artiste (Séoul)© In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

10. Robe de mariée (hwarot)Soie, fils de soie, broderieCollection de l’artiste (Séoul)© In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

13. Ensemble de meubles Bois et broderiesCollection de l’artiste (Séoul)© In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

11. Coiffe pour hwarot(jokduri)Soie, broderie, corail, ambre, jade, perles Collection de l’artiste (Séoul)© In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

La présentation de l’œuvre de In-Sook Son permet d’illustrer l’art du textile et de la broderie coréen. Tout d’abord le pojagi, littéralement « habit pour les choses », qu’elle réinvente et qui occupe une place centrale dans la culture et les traditions coréennes. Durant la période Choson (1392-1910), ils servaient à envelopper des objets aussi bien ordinaires que précieux, afin de les ranger, les stocker, recouvrir les tables, occulter les fenêtres, mais aussi protéger l’autel bouddhiste ou l’autel des ancêtres, ou encore présen-ter les écrits sacrés ou les cadeaux de mariage.

Son hanbok, costume traditionnel composé, pour les femmes, d’une jupe (ch’ima) portée avec une veste (chôgori) et, pour les hommes, d’un pantalon (paji), accompagné d’une version plus longue de la même veste, est adapté à chacune des femmes pour les-quelles elle le réalise. Cette pièce emblématique du vêtement traditionnel coréen semble avoir pris sa forme quasi définitive très tôt, à l’époque des Trois Royaumes (1er-7e siècle), les styles traditionnels d’habil-lement ayant peu évolué au fil du temps en dépit des influences étrangères – en attestent les peintures des tombes d’époque Koguryo de cette même période, qui montrent que les hommes et les femmes étaient vêtus de vestes plus ou moins longues, à larges manches, et des pantalons serrés à la cheville par des cordons. Selon In-Sook Son, « chaque femme doit porter son hanbok avec une couleur, un tissage et une broderie différente. » Elle collabore en outre, à toutes les étapes de fabrication du fil : filage, moulinage, tein-ture naturelle de la soie provenant de la sériciculture coréenne. Ces costumes extrêmement travaillés et raf-finés sont ornés de nœuds décoratifs appelés norigae que l’artiste revisite tout en respectant leur tradition profonde.

Le hwarot est une robe de mariage portée par les femmes de la cour ou des classes supérieures au début de l’époque Choson, avant d’être adoptée dans toute la société à la fin de cette période. Richement brodée de motifs de fleurs, d’oiseaux, d’insectes et de motifs auspicieux, tels que le lotus, elle représente une sorte d’apo-gée dans l’art de la broderie coréenne. C’est le vêtement traditionnel coréen le plus décoré. Comme le wonsam (costume de cour) dont il dérive tout en se distinguant par ses broderies symboliques et ses larges manches, c’est à l’origine une parure royale dont le port était autorisé aux femmes du commun pour leur mariage avec la couleur rouge dominant, symbole de prospérité et des forces vitales.

Enfin, une des spécificités de l’art de In-Sook Son est la création de meubles dont la marqueterie habituelle a été remplacée par une marqueterie entièrement réalisée en broderies cloisonnées au niveau des parties ajourées des meubles. Pour cela, elle commence par dessiner des meubles en bois foncé et travaille en lien étroit avec les sculpteurs sur bois, sur métal mais aussi les maîtres vernisseurs. Ce travail collectif est primordial à ses yeux, elle considère que lorsque nous sommes face à ces œuvres nous sentons la présence de toutes ces personnes qui ont eu à cœur de créer un objet unique, procurant ainsi une intense émotion.

Présentées pour la première fois hors de Corée, les œuvres de In-Sook Son sont des exemples extraordinaires de cet art du textile coréen, et plus particulièrement de la broderie. In-Sook Son a réalisé plus de 50 000 œuvres autour de la parure féminine : vestes, jupes, épingles à cheveux, sacs, nœuds et ornements divers et variés. Toutes ses œuvres sont de véritables odes à la broderie coréenne, sublimant la beauté des femmes grâce à des créations empreintes de tradition, mais dotées d’une puissante modernité.

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1918

Yewon sIlgrIm art and Culture foundatIon

La YEWON SILGRIM ART & CULTURE FOUNDATION a été créée le 2 juillet 2014 pour promouvoir et préserver les techniques traditionnelles et l’art de la broderie coréenne. Avec Mme In-Sook SON, nous sommes en présence d’une artiste issue d’une famille qui pratique cet art depuis trois générations. Mais Mme SON donne une nouvelle vie à cette tradition en la renouvelant. Yewon est le nom d’artiste d’In-Sook Son. Elle a passé un demi-siècle avec une aiguille et du fil pour donner ses lettres de noblesse au Silgrim, cette « peinture au fil » qui a donné son nom à la fondation.

Le Président de cette Fondation, M. Gi-Su LEE, ancien Président de l’univer-sité Korea à Séoul, juriste reconnu internationalement et grand spécialiste de la constitution coréenne, insiste sur l’importance de faire connaître et d’appro-fondir la culture traditionnelle coréenne comme cela est écrit dans l’article 9 de la constitution. Objectifs de la Fondation • Promouvoir l’art de cette « peinture au fil » à travers des expositions

en Corée et à l’étranger• Construire un musée en Corée pour abriter ces œuvres d’art• Développer l’enseignement et la recherche sur les techniques

de la « peinture au fil »

14. Nœud norigae1978 (broderie), 1987 (nœud) Soie, bois, broderie, pièces de monnaie, bronze, argent, jade, nœudsCollection de l’artiste (Séoul) © In-Sook Son/ Image Yewon Silgrim Art and Culture Foundation

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Remarquable par son unité, la collection de peintures et paravents du MNAAG, évoquant l’univers déco-ratif de la Corée du 14e au 20e siècle, est considérée comme l’une des plus importantes collections jamais rassemblées en Occident. Peintures, paravents, céra-miques, jarres et mobiliers, dont quelques œuvres du musée qui renvoient à la première galerie coréenne en 1893, sont présentés dans cette exposition qui permet le plein déploiement des collections de pein-tures coréennes du musée. Il ne s’agit plus seulement d’esthétique décorative puisque bouddhisme et chamanisme ont leur place. Outre cet inédit florilège dont les quelque 130 œuvres surprennent par leurs couleurs chatoyantes, cette exposition invite à recon-sidérer les rapports et les liens qui existent entre le Japon, la Chine et la Corée sur fond de relations avec l’Occident pour mieux en comprendre les correspon-dances mais aussi les différences.

Cette peinture s’inscrit dans un voyage dans le temps sur cinq siècles marqués par la dernière dynastie, la dynastie Choson (1392-1910) à l’exceptionnelle lon-gévité. Elle marque le reflet d’une société qui vit à l’ombre de la Chine et sous sa protection mais fait preuve d’une vraie personnalité par son goût de l’épure et de la simplicité ainsi que de son attache-ment aux choses de la nature. Imagination sans cesse renouvelée, inventivité réelle, la peinture Choson ex-prime, à travers son évolution, la variété des traditions qui coexistent en toute liberté et se démarque de la Chine ou du Japon. Trois périodes se détachent : un âge d’or (15e-16e siècles) ; un « siècle des Lumières » (17e-18e siècles) ; une voie coréenne (19e-20e siècles).

Commissariat général :Sophie Makariou, présidente du MNAAG

Commissariat :Pierre Cambon, conservateur des collections coréennesMNAAG

Scénographie : MNAAG

Graphisme : Pauline Roy, MNAAG

Informations pratiques :14 octobre 2015 – 22 février 2016

MNAAG, 6 place d’Iéna 75116 ParisMétro : Iéna/ Trocadéro/BoissièreBus : n° 22, 30, 32, 63, 82

Autour de l’exposition, tarifs, informations pratiques et horaires : www.guimet.fr

14 octobre 201522 février 2016

CINQ SIÈCLES DE PEINTURE

EN CORÉE

Musée national des arts asiatiques – Guimet6, place d’Iéna 75116 Paris

www.guimet.fr

Le catalogue de l’exposition Tigres de papier a été réalisé grâce au soutien de Hanwha Q CELLS

15. Affiche de l’exposition Tigres de papier, cinq siècles de peinture en Corée© MNAAG/Conception graphique : Pauline Roy

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15e-16e sIèCles : un âge d’or

C’est au 14e siècle qu’est instauré l’alphabet coréen sous l’égide du roi Sejong (règne : 1418-1450), l’alphabet hangul qui prend en compte la spécifi-cité de la langue coréenne de famille linguistique différente de celle du chinois, afin de marquer son identité propre. La Corée Choson entendait ériger un royaume idéal, un royaume lettré, en témoignent les peintures de grande qualité dont les thèmes varient entre paysage et genre animalier. Le pay-sage se réfère au style des Song du Sud avec la présence de montagnes aux formes vertigineuses, paysages fantomatiques qui émergent des brumes et expriment une vive sensibilité plus visuelle que la peinture chinoise. Le style animalier privilégie fleurs ou insectes au réalisme très minutieux mais aussi poétique, un monde comme un jardin. Toutes ces peintures témoignent d’un univers très aristocra-tique et pourtant d’une grande simplicité avec un goût prononcé pour la nature, les mille et un détails de la vie la plus humble, dans une élégance de ligne et de trait.

17e-18e sIèCles : un sIèCle des lumIères

En cette période de reconstruction, après la guerre Imjin (invasions japonaises de la Corée entre 1592 et 1598), la peinture en Corée exprime à travers le bambou ou la branche de prunier un monde silen-cieux et mystérieux, traumatisé par le choc meur-trier de l’expédition japonaise. La tradition confu-céenne est un refuge pour les peintres qui utilisent les quatre plantes nobles, ou encore les oiseaux. Témoignant toutefois de sa vitalité, la carte de la Bibliothèque nationale de France réalisée par des peintres de cour, au format imposant (180 x 190 cm), représente la Chine, la Corée, le Japon, durant la première moitié du 17e siècle. Elle renoue avec la tradition cartographique propre à la péninsule, ini-tiée avec l’époque Choson. Plus tard, le thème des monts de diamants inspire le peintre Chong Son (1676-1759), thème cher à la tradition coréenne avec une symbolique teintée de chamanisme, premier exemple de paysages co-réens représentés d’après nature.

19e-20e sIèCles : une VoIe Coréenne

Dernière phase de la peinture Choson, cette période est celle d’une transformation faite de bouillonnement et d’innovation. Confrontée à la modernité, la Corée entend rester elle-même selon ses propres règles offrant une peinture qui exprime la juxtaposition de traditions et le maintien d’un royaume idéal confucéen, à l’écart des turbulences qui s’emparent de l’Asie du Nord-Est. Les paravents puisent dans un répertoire ancestral sur fond de thèmes favoris comme les dix sym-boles de longévité, le banquet chez Xiwangmu, la Déesse de l’Ouest, le soleil et la lune qui dominent les cinq pics.

peInture de paYsage

En Corée le paysage renvoie aux peintures murales du royaume de Koguryo aux temps des Trois Royaumes (1er-7e siècle), où des archers à cheval se livrent à la chasse en poursuivant un tigre ou un cerf, se jouant des chaînes de montagnes à la forme de vagues. Selon la ter-minologie chinoise, le paysage se dit « Montagne et eau », en coréen Sansudo et fait partie de l’idéal lettré et de la première catégorie de l’Académie de peinture, juste après le bambou. Mais la version co-réenne du paysage chinois se démarque par sa sobriété et son goût de l’épure, également par une recherche de la profondeur et d’un point de vue unique. Au 18e siècle, le paysage s’éloigne de la Chine et se « coréanise » avec la peinture d’après nature et les scènes de genre. Les sites les plus célèbres de la péninsule, et notamment les monts de diamant (Kumgangsan), région hautement symbolique en Corée dans l’imaginaire chamaniste ou bouddhique, font leur apparition.Le paysage adopte parfois une démarche surréaliste et redéfinit la notion de perspective.

17. Album : scène de genre (détail)Shin Yun-Bok, vers 1816Encre et couleurs sur papierAchat, 1993Inv. 70522© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

16. Sutra de la Parfaite illumination (détail)Corée, 1446-1447Or sur papier teint à l’indigo, Mission Varat, 1888Inv. 66834© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / P. Pleynet

18. Paravent Chaek’kori(détail)Corée, 18e-19e siècleParavent à six panneaux, couleurs sur papierCollection Lee Ufan (2001), LUF 015© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier

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Associé au pouvoir et à la monarchie, le dragon – ou maître des pluies – est une créature mythique qui renvoie à la Chine. Dans la version coréenne, il est représenté tout en souplesse au milieu des nuages, il ne suscite jamais ni peur ni effroi et symbolise l’énergie du monde de la nature, témoin d’un uni-vers surnaturel et de la force des éléments. Symbole royal à l’origine, le dragon se démocratise vite à l’époque Choson, pour se retrouver l’un des motifs préférés des céramistes au 17e siècle.

Autre créature mythique, le phénix apparaît au 18e siècle comme l’un des motifs récurrents sur les por-celaines bleu et blanc. Si son origine est également chinoise, sa transcription est définitivement co-réenne par sa fraîcheur et sa simplicité, son attitude élégante et son harmonie des couleurs : tonalités franches disposées en à-plat et qui se jouent des contrastes violents du rouge voisinant avec le vert, le bleu ou le jaune. Traditionnellement, le phénix est la monture qui sert de messager entre les sphères célestes et le niveau terrestre mais il peut apparaître de façon familière lorsqu’il nourrit sa progéniture, le bec grand ouvert, sous le soleil couchant, motif qui se retrouve peint sur soie dans la collection Lee U-fan ou encore celle sur papier du fonds Varat.

bestIaIre et ImagInaIre Coréen : tIgre, dragon, phénIx

Le tigre en Corée a une longue histoire qui renvoie à ses propres racines mais aussi à la Chine qui lui sert de référence.Du chamanisme au bouddhisme, le tigre se re-trouve au côté de Sansin, dieu de la montagne, auquel la plupart des monastères de l’époque Cho-son vouent un pavillon. Le tigre renvoie aux mythes fondateurs du peuple coréen et se retrouve associé avec la légende de Tangun. On le retrouve parfois en compagnie d’immortels issus du taoïsme, leur servant de monture mais il est avant tout symbo-lique du culte des montagnes. Au 18e siècle il est représenté assis au pied du pin centenaire dans lequel est juchée une pie, le premier évoquant l’esprit de la montagne, la seconde la messagère des dieux. Le thème du tigre est volontiers décliné de la peinture profane aux murs des monastères, la céramique ou le mobilier, symbole de bon augure.L’engouement qu’il connait en Corée dès le 18e siècle dans toute la société, fait écho à la résurgence de traditions coréennes, dont l’apparition d’une lit-térature rédigée en alphabet coréen, le hangul.

19. Dragon bondissant Corée, 18e-19e siècle Couleurs sur papierCollection Lee Ufan (2001), LUF 098© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier

21. Paravent Fleurs et oiseaux (Hwajodo, détail),Yi Han-ch’ol (1808-?)Corée, 19e siècleCouleurs sur papierDon V. Collin de Plancy, 1891MG 15581© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

20. Sansin, le dieu de la montagneCorée, fin 18e - début 19e sièclePeinture sur soieMission Varat, 1888MG 15615

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19. Dragon bondissant Corée, 18e-19e siècle Couleurs sur papierCollection Lee Ufan (2001), LUF 098© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier

17. Album : scène de genre (détail)Shin Yun-Bok, vers 1816Encre et couleurs sur papierAchat, 1993Inv. 70522© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

18. Paravent Chaek’kori (détail)Corée, 18e-19e siècleParavent à six pan-neaux, couleurs sur papierCollection Lee Ufan (2001), LUF 015© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier

20. Sansin, le dieu de la montagneCorée, fin 18e - début 19e sièclePeinture sur soieMission Varat, 1888MG 15615

21. Paravent Fleurs et oiseaux (Hwajodo, détail),Yi Han-ch’ol (1808-?)Corée, 19e siècleCouleurs sur papierDon V. Collin de Plancy, 1891MG 15581© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

28. Portraitde fonctionnaireDynastie Choson (1392-1910), 18e-19e siècleCouleurs sur papierMNAAG, collection Lee Ufan, 2001, LUF 106© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Thierry Ollivier

23. Le tigre et le moineauDynastie Choson (1392-1910), 18e siècleCouleurs sur papierMNAAG, collection Lee Ufan, 2001, LUF 093© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Thierry Ollivier

29. CoffreDynastie Choson (1392-1910), 19e siècleBois, ferrures en métalMNAAG, don Victor Collin de Plancy, 1893, MG 15572

22. Chat et papillonDynastie Choson (1392-1910), 18e siècleCouleurs sur papierMNAAG, collection Lee Ufan, 2001, LUF 090© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

24. Sipjangsaengdo, les dix symboles de longévité Dynastie Choson (1392-1910), début 19e siècleParavent à six panneauxCouleurs sur papierMNAAG, collection Lee Ufan, 2001, LUF 014© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Thierry Ollivier

26. Messagers célestesDynastie Choson (1392-1910), 17e-18e siècleCouleurs sur papierMNAAG, MG 9069© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

25. Messagère et phénixDynastie Choson (1392-1910), 18e-19e siècleCouleurs sur papierMNAAG, collection Lee Ufan, 2001, LUF 104© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Thierry Ollivier

30. Jarre à décor de dragonDynastie Choson (1392-1910), 17e sièclePorcelaine blanche, décor à l’oxyde de fer sous couverteMNAAG, don Victor Collin de Plancy, 1893, MG 10411© RMN-Grand Palais (Musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

31. Munjado, style de Chejudo, tonalités bleue et rougeDynastie Choson (1392-1910), 19e siècleParavent à huit pan-neauxCouleurs sur papierMNAAG, dollection Lee Ufan, 2001, LUF 040© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Thierry Ollivier

32. Feuilles de vigne et grappes de raisinDynastie Choson (1392-1910), 16e siècleEncre sur soieMNAAG, don Ulrich Odin, 1950, MA 584© Musée Guimet, Paris, Dist. RMNGrand Palais / Thierry Ollivier

27. Munjado, les huit vertus du confucianismeDynastie Choson (1392-1910), 18e-19e siècleParavent à huit panneauxCouleurs sur papierMNAAG, collection Lee Ufan, 2001, LUF 037 © RMN-Grand Palais (Musée Guimet, Paris) / T.Ollivier

Address : ftp://ftp.guimet.frUsername: ftpcomPassword: edo009File: Saison de Corée

ftp ://ftp.guimet.frUtilisateur : ftpcomMot de passe : edo009Répertoire : Saison de Corée

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doCumentaIres

Corée du Sud, la civilisation méconnue Mercredi 21 octobre à 12h15Documentaire d’Eric Bacos, 2014, 52’

Hangeul, la naissance d’une grande écriture Lundi 2 novembre à 12h15Documentaire de Seung Chang-baik, 2003, 50’

Yeongsanjae, le rite du Pic du Vautour Lundi 9 novembre à 12h15 (2 films)Documentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 27’, vostf

Le yeongsanjae symbolise l’assemblée entourant le Bouddha prêchant le Sutra du Lotus sur le Pic du Vautour. Ce rituel traditionnel coréen est destiné à venir en aide aux âmes des morts et des vivants, de sorte que la vérité de Bouddha puisse les illuminer et les libérer de leur inquiétude. Il a été inscrit en 2009 à la Liste repré-sentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Le rite de yeongdeung-gut de Chilmeoridang sur l’île de JejuDocumentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 29’, vostf

Le rituel yeongdeunggut de Chilmeoridang se déroule pendant le 2e mois lunaire pour demander aux dieux d’éloigner les tempêtes, d’accorder de bonnes récoltes et une pêche abondante. Les chamans du vil-lage accomplissent une série de rites en l’honneur de la déesse des vents, du roi dragon et des dieux de la montagne. Il a été inscrit en 2009 à la Liste repré-sentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Le coffre de mariage coréen Mercredi 18 novembre à 12h15Documentaire d’Ulrike Ottinger, 2008, 1h22’, vostf

Toyong, l’entre-saison Mercredi 25 novembre à 12h15Documentaire d’Aurélie Mandon, 2011, 50’

Le ganggangsullae Lundi 30 novembre à 12h15 (2 films)Documentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 28’, vostf

Le namsadang nori, spectacle de clowns errants Documentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 28’, vostf

au CInéma : CYCle Coréen

À l’occasion de la Saison de Corée, le MNAAG propose un panorama du cinéma coréen à travers une trentaine de films et des documentaires.

Corée du Sud, la civilisation méconnued’Eric Bacos

21-57 42016Toute l’ann©e l’Asie en sc¨neet sur ©cran :concertsdansesfilmschants théâtre op©ras....Spectacles et filmsau mus©e national des arts asiatiques - GuimetTout le programme sur : guimet.fr6, place d’I©na 751c67ParisR©servations :fnac.fr / [email protected] ou 01540373 88215Conception graphique «5Pauline Roy, MNAAG247 Affiche 21-5-2016«5MNAAG/Conception graphique :5Pauline Roy

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Corée, l’impossible réunification Vendredi 11 décembre à 12h15Documentaire de Pierre-Olivier François, 2013, 2x55’

Entre-deux : Isang Yun en Corée du nord et du SudMercredi 16 décembre à 12h15 Documentaire de Maria Stodtmeyer, 2013, 60’, vostf

La littérature coréenne du 20e siècleMercredi 13 janvier à 12h15Documentaire du Centre Culturel Coréen, 3x30’, vostf

- Une période de joie et de tragédie (1945-1961)- Une période de frustration et de trouble (1961-1987)- Une période de diversité et de femmes écrivains (1987-2005)

La mélancolie des beaux jours Lundi 25 janvier à 12h15Documentaire de Lee Hongki, 2013, 60’, vostf

fIlms

Ivre de femmes et de peinture Mercredi 28 octobre à 12h15Fiction d’Im Kwon-taek, 2002, 2h, vostf

Au 19e siècle à la fin de l’ère Cho-son, la vie d’Ohwon, alias Jang Seung-up (1843-1897), peintre célèbre non seulement pour son art qu’il maîtrise à la perfection, mais également pour son mode de vie libertin, son excentricité et son amour immodéré de l’alcool.

Festival de Cannes 2002, Prix de la mise en scène

Le rêve Vendredi 30 octobre à 12h15Fiction de Bae Chang-ho, 1990, 1h31’, vostf

Le roi Yonsan Mercredi 4 novembre à 12h15Fiction de Sin Sang-ok, 1961, 2h26’, vostf

Pourquoi Bodhi-dharma est-il parti vers l’orient ?Vendredi 13 novembre à 12h15 Fiction de Bae Yong-kyun, 1989, 2h15’, vostf

Grand prix du Festival de Locarno 1989

Printemps, été, automne, hiver, printemps Lundi 16 novembre à 12h15Fiction de Kim Ki-duk, 2003, 1h43’, vostf

Jiburo, sur le chemin de la maison Mercredi 25 novembre à 15h (séance jeune public à partir de 5 ans)Fiction de Lee Jung-hyang, 2002, 1h27’, version française

L’invité de la chambre d’hôte et ma mère Vendredi 27 novembre à 12h15Fiction de Sin Sang-ok, 1961, 1h43’, vostf

Le roi et le clown Mercredi 2 décembre à 12h15Fiction de Lee Jun-ik, 2005, 1h59’, vostf

Chow Yun-fat Boy meets Brownie girlLundi 7 décembre à 12h15Fiction de Nam Ki-woong, 2012, 1h33’, vostf

La saison des pluies Mercredi 9 décembre à 12h15 Fiction de Yu Hyon-mok, 1979, 2h03’, vostf

Wonderful daysMercredi 16 décembre à 15h (séance jeune public à partir de 10 ans)

Film d’animation et de science-fiction de Kim Moon-saeng, 2004, 1h27’, vostf

Le cheval de Saint nicolas Lundi 28 décembre à 15h (séance jeune public à partir de 4 ans)Fiction de Mischa Kamp, 2006, 1h36,’ version française

Ling et Tao, la légende des amoureux papillons Mercredi 30 décembre à 15h (séance jeune public à partir de 10 ans)Film d’animation de Tsaï Min-chin, 2006, 1h35’, vostf

une vie toute neuve Mercredi 6 janvier à 12h15Fiction d’Ounie Leconte, 2009, 1h32’, vostf

Couleur de peau : miel Mercredi 6 janvier à 15h (séance jeune public à partir de 10 ans)Film d’animation de Jung et Laurent Boileau, 2012, 1h15’

Prix du public au Festival du film d’animation d’Annecy 2012

Poetry Vendredi 8 janvier à 12h15Fiction de Lee Chang-dong, 2010, 2h19’, vostf

Matins calmes à Séoul Lundi 18 janvier à 12h15Fiction de Hong San-soo, 2012, 1h19’, vostf

Jeonju, une ville coréenneMercredi 20 janvier à 12h15 Documentaire de Claire Alby, 2012, 52’

oseamMercredi 20 janvier à 15h (séance jeune public à partir de 7 ans)Film d’animation de Sung Baek-yeop, 2003, 1h15’, version française

Grand prix au Festival du film d’animation d’Annecy 2004

La petite fille de la terre noireVendredi 22 janvier à 12h15Fiction de Jeon Soo-il, 2008, 1h29’, vostf

destination Himalaya, le pays d’où vient le vent Mercredi 27 janvier à 12h15Fiction de Jeon Soo-il, 2008, 1h35’, vostf

Le rêvede Bae Chang-ho

Wonderful daysde Hong San-soo

Ivre de femmes et de peinturesd’Im Kwon-taek

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la journée d’étude

Identités coréennes : fondements, actualités et perspectivesMardi 1er décembre de 10h30 à 17h30De sa fondation mythique en 2333 avant J.-C. jusqu’à nos jours, la Corée s’est forgée, entre Chine et Japon, une identité forte, aux multiples facettes, témoignant d’une histoire, d’une culture, et bien souvent d’une vitalité hors normes.

Au-delà de sa langue, suppo-sée d’origine altaïque, et de son alphabet propre, le hangul créé au 15e siècle, qui fondent déjà les bases de son unicité, en quoi l’histoire, les arts, les reli-gions, le contexte géopolitique construisent-ils une identité co-réenne ?

En quoi la division de 1945 et la naissance de deux Corée la remettent-elle aujourd’hui en cause ? Au-delà de la fracture politique et économique, des an-tagonismes, comment ont évolué séparément les deux pays ?La réunification est-elle devenue une utopie ou s’impose-t-elle à long terme comme une néces-sité ?

les ConférenCes

Intérieur coréen, œuvres de In-Sook SonJeudi 26 novembre à 12h15par Aurélie Samuel, commissaire de l’exposition

Conférence publique et gratuite

Lee ufan - espace de résonance Samedi 7 novembre à 15h par Okyang Chae-Duporge,historienne de l’art

Durée : 1h30. Sans réservation dans la limite des places disponibles Tarif : 6.30 euros / Tarif réduit : 4.80 euros (hors droit d’entrée)

La peinture coréenne décorative : collection de Lee ufan Samedi 14 novembre à 15hpar Okyang Chae-Duporge,historienne de l’art

Durée : 1h30. Sans réservation dans la limite des places disponibles. Tarif : 6.30 euros / Tarif réduit : 4.80 euros (hors droit d’entrée)

Calligraphie, poésie et peinture de femmes en Corée Samedi 23 janvier 2016 par Bang Hai Ja,artiste peintre

Durée : 1h30. Sans réservation dans la limite des places disponibles. Tarif : 6.30 euros / Tarif réduit : 4.80 euros (hors droit d’entrée)

les aCtIVItés Culturelles autour de l’art de la Corée

Couleurs d’Asie, garance, curcuma et indigo : trois plantes et leurs variations colorées Samedi 7 novembre

10h30-12h : textiles et couleurs en Corée Conférence démonstration par Aurélie Samuel, responsable des collections textiles du MNAAG et Cécilia Aguirre, restauratrice de textiles

Réservation obligatoire. Tarif : 12 euros

14h-17h30 : atelier Garance, curcuma et indigopar Cécilia Aguirre, restauratrice de textiles

Atelier ouvert à 8 personnes. Réservation obligatoire. Tarif : 52 euros

Maedup, art des nœuds coréens,Atelier trimestriel avec Kim Sang Lan,artiste

Tous les lundis (sauf vacances scolaires) à 13h30 (niveau avan-cé) ou 15h30 (niveau débutant)Durée : 2h par séance. Réservation obligatoireTarif pour le trimestre : 155€euros

Programme détaillé sur guimet.fr

Masque de théâtre, Corée, 18e siècle Bois peint, textile, tissageMission Varat, 1888© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier

MnAAg© S. Maire

MnAAg© S. Maire

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Le musée national des arts asia-tiques – Guimet conserve la plus grande collection consacrée aux arts asiatiques en Europe, l’une des plus importantes dans le monde : des Bouddha de l’Afghanistan aux moines Zen du Japon, des estampes japonaises – dont les plus beaux tirages d’Hokusai – aux armures de sa-mouraïs, des trésors d’Angkor aux arts raffinés de la Chine, des tissus indiens au mobilier co-réen, le musée offre autant d’oc-casions de parcours méditatifs, esthétiques, ou exploratoires au cœur de l’Asie.

Le MNAAG, c’est en réalité trois sites : le musée, place d’Iéna, l’hôtel Heidelbach, où l’on peut admirer un panthéon boud- dhique japonais unique au monde et le musée d’Ennery, fenêtre ouverte sur le Japonisme de la fin du 19e siècle.

Fondé à l’origine par un indus-triel lyonnais passionné d’Asie et de religions, Émile Guimet (1836-1918), le MNAAG est le berceau de grands chercheurs, archéologues et historiens d’art asiatique, tels Paul Pelliot, Phi-lippe Stern ou encore Bernard Frank. Le MNAAG possède dans ses collections des pièces dont la rareté et la qualité font de lui un partenaire incontournable des grands musées d’Asie.

Fidèle à ses missions de re-cherche et de transmission de savoir, le MNAAG propose une programmation ambitieuse dont des expositions exceptionnelles. Dernièrement, « Splendeurs des Han - essor de l’empire Cé-leste », présentée entre octobre 2014 et mars 2015, a été réalisée dans le cadre de la commémo-ration du 50e anniversaire de l’établissement des relations di-plomatiques entre la République française et la République popu-laire de Chine.

Le musée national des arts asia-tiques – Guimet, c’est aussi une riche programmation à l’audito-rium, des événements hors les murs et des spectacles vivants.

Salles du musée © RMN-GP (MNAAG, Paris)/Raphaël Chipault et Benjamin Soligny© DR

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artensIon le magazIne de l’art VIVant !

Artension est un magazine d’art contemporain bimestriel qui existe depuis 31 ans, et qui est diffusé en kiosque et sur abon-nement en France et pays fran-cophones. Il traite de la créa-tion plastique contemporaine à travers des portraits d’artistes vivants, des dossiers de fond sur l’art et son marché, un agenda des 100 plus belles expositions à ne pas manquer de découvrir pendant la période de parution et bien d’autres rubriques toutes aussi intéressantes les unes que les autres.

Un magazine qui, par son indé-pendance, sa liberté de ton, son esprit de découverte, l’ouverture et l’abondance de son informa-tion, la qualité de ses textes de réflexion, s’impose dans le pay-sage artistique français, à travers ses 35 000 lecteurs, amateurs et collectionneurs d’art.

www.artension.fr

W W W . A N O U S . F R / / W W W . F A C E B O O K . C O M / A N O U S P A R I S

TOUTES LES CULTURESSONT DANS

TENDANCES / EXPOS / THÉÂTRE / DANSE / MUSIQUE / CINÉMA / SORTIES

France Culture apporte chaque année son soutien à de nom-breux événements culturels de qualité.

Véritable exception dans le monde des médias depuis sa création en décembre 1963, France Culture n’a jamais eu autant d’audience et d’influence.

France Culture Plus, le webmé-dia étudiant ; France Culture Papiers, la première revue cultu-relle réalisée à partir d’émis-sions de radio, retranscrites, éditorialisées, illustrées et enri-chies ; France Culture Forums, consacrés à la Culture, la Philo-sophie, les Sciences, l’Histoire, le Numérique pour confronter les grandes disciplines du savoir au monde contemporain ; France Culture Fictions, le portail de la fiction.Au-delà de l’antenne qui ras-semble chaque jour plus d’1 million d’auditeurs, la galaxie France Culture ne cesse d’éton-ner et de se développer.

Tout savoir, tout écouter, france-culture.fr

l’Année France-Corée 2015-2016 marque la volonté des deux pays d’intensifier et de densifier leurs relations, de valoriser toute la richesse et la diversité de leurs échanges résolument tournés vers l’avenir.

Privilégiant le dialogue et les regards croisés, elle permettra de renforcer toutes les formes de coopération pour construire ensemble un partenariat global pour le XXIe siècle.

Elle proposera, en France puis en Corée, des événements culturels d’envergure dans les musées, les théâtres, les salles de concert mais aussi des manifestations dans les espaces publics et de grands événements sportifs, scientifiques, économiques ou encore gastronomiques.

www.anneefrancecoree.com

Connaissance des Arts publie onze numéros mensuels, une quarantaine de hors-série et des livres d’art. La diversité des publications donne aux lecteurs tous les repères indispensables pour mieux comprendre l’art de toutes les époques.

Également présent sur Internet, Connaissancedesarts.com est le site de référence de toute l’actua-lité artistique nationale et interna-tionale, avec ses articles de fond, portfolios, podcasts et vidéos.

Valeurs Actuelles est un titre de presse news qui traite d’actualité économique, politique, socié-tale, culture et art de vivre. Il est dirigé par Yves de Kerdrel. Le magazine s’adresse à un lec-torat aisé et cultivé, fort d’une maquette haut de gamme et moderne.

Depuis presque trois ans, il connait la plus forte croissance de diffusion de la presse heb-domadaire. Il est lu par près de 320 000 personnes chaque semaine.

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Paris Première est fière de sou-tenir l’ensemble de la Saison Coréenne proposée par le musée national des arts asiatiques – Gui-met. Acteur majeur de la vie culturelle parisienne, la chaîne est le par-tenaire privilégié du monde des arts et du spectacle et rayonne au-delà du petit écran. Paris Première soutient la culture dans sa diversité depuis 29 ans : expositions, théâtre, spectacles, cinéma, musique, festivals… En s’associant à des événements, sélectionnés pour leur cohé-rence avec l’esprit de la chaîne, Paris Première affirme son atta-chement au monde des arts, du spectacle et du divertissement.

AMC est la source d’information de référence des architectes, ar-chitectes d’intérieur et designers. Chaque mois, le magazine traite de toute l’actualité de la pro-duction architecturale française qu’il s’agisse d’habitat, de bâti-ments culturels, d’enseignement, de sports, d’ouvrages d’art, de rénovation, de réhabilitation ou d’aménagements urbains et pay-sagers.

AMC c’est aussi un site web amc-archi.com, une e-newslet-ter hebdomadaire et des événe-ments incontournables dont le prix de L’Équerre d’Argent.

Le Journal des Arts est depuis plus de vingt ans le journal de ré-férence pour l’actualité française et internationale de l’art et de son marché. Un vendredi sur deux, en complément de son site Internet mis à jour toutes les heures, il met en contexte et hiérarchise les informations essentielles sur le patrimoine, la création, le marché de l’art et la politique culturelle.

Crée en 1955, L’ŒIL est le maga-zine de l’actualité des arts à Pa-ris, en régions et dans le monde. La ligne éditoriale de L’ŒIL a su s’adapter à son époque avec une passion et une volonté de transmettre renouvelées chaque mois. L’ŒIL privilégie l’ouverture sur tous les beaux-arts.

le parIsIen partenaIre du musée guImet

Cette année, le Parisien est fier d’être le partenaire du Musée Guimet et de son exposition sur la Corée. Le musée propose de découvrir l’art de ce pays encore trop méconnu en France.

Le Parisien a toujours accom-pagné les grands évènements culturels : musique, expositions, cinéma, théâtre, littérature à Pa-ris, en Ile de France.

Le Parisien-Aujourd’hui en France en quelques chiffres …En 2014, la diffusion du Parisien-Aujourd’hui en France était de plus de 400 000 exemplaires ce qui représente 2 451 000 lecteurs chaque matin. Sur le web, le Pari-sien est 3e sur le mobile et sur les réseaux sociaux et 5e des sites d’actualité.

Pour suivre notre actualité :www.leparisien.fr.

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guimet.fr