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14 octobre 2016 I LA CHRONIQUE

architecturesLes coffrages Doka aux petits soins au MontLégia

Un vaste chantier est en cours sur le site de l’ancien charbonnage de Patience et Beaujonc à Glain, à l’entrée ouest de Liège. Cette ancienne friche a été assainie et est en cours de réhabilitation avec un projet complet d’aménagement, au sein duquel le futur hôpital du MontLégia occupera une place de choix, au centre du terrain, sur la partie la plus élevée. Doka, le spécialiste des coffrages, imprime sa marque et son expertise sur ce chantier hors normes.

L’ensemble du projet comprendra une zone d’activités économiques, un écoquartier avec des logements et, surtout, la clinique MontLégia regroupant 3 hôpitaux du Chc liégeois avec 720 lits d’hospitalisation classique, 120 places d’hôpital de jour et plus de 2.000 collaborateurs. Le tout sera desservi par de nouvelles voiries et un nouvel accès depuis l’autoroute (construction d’un pont et d’une nouvelle sortie). Rien de moins!Aux manœuvres: la SM GCBM regroupant Galère (BAM), CIT Blaton, Moury et BPC pour le lot gros œuvre couvert et abords, soit l’installation du chantier, les fondations avec pieux et dés de fondations, la structure en béton et l’égouttage.L’installation de chantier a notamment nécessité 9 grues à tour de 85 à 45 m avec système anti-collision passif, 1 à 2 grues sur chenilles, une cabine haute tension de chantier principale avec 3 cabines HT relais.

Surprises en sous-solCet ancien site minier dont la dernière mine a cessé ses activités en 1969 a ensuite

hébergé un centre de tri et de stockage de terres. C’est dire si les fondations ont donné du fil à retordre aux entreprises. Il a non seulement fallu répertorier soigneusement les anciennes galeries de mine secondaires en sous-sol, assainir le sol à certains endroits, effectuer une soixantaine d’essais mécaniques entre 25 et 30 m de profondeur, etc., pour opter finalement pour un système de fondations par pieux et dés. Près de 2.500 pieux ont été placés dans des niveaux de couches très variables. Les types de pieux ont consisté en des pieux forés avec une vis hélicoïdale, des pieux vissés moulés dans le sol et à refoulement latéral, des pieux battus préfabriqués et moulés dans le sol. Les critères de choix ont porté sur l’évacuation des terres, la nature des massifs dans le sol (remblais, limon, craie et smectite), l’installation, la sécurité et le timing du chantier. Les pieux, d’un diamètre de 406, 508 et 559 mm et de 20 à 30 m de long, ont été mis en place par la société hollandaise Vroom.Pour avoir une idée de l’ampleur des travaux, la réalisation des 2.383 pieux battus a utilisé 6 machines à pieux en période de pointe, environ 15.000 m3 de béton et a duré 4 mois. Lors de ces opérations,

Le nouvel hôpital Montlégia aura deux

ailes formant un «L».

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Une «cathédrale» d’étançons et de multiples coffrages Doka.

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l’entreprise est tombée sur d’anciennes fondations des mines, sur d’anciennes fosses et sur une dalle de travail en béton à 1,8 m en sous-sol. Bref, cette étape n’a pas coulé de source et a occasionné de solides pertes de béton et de temps. Mais a aussi généré des solutions comme le pontage des pieux, le retrait des massifs et leur remplacement par de la terre traitée à la chaux et au ciment, l’utilisation à 6 reprises d’un rockshoe,…

Les responsables du chantier et les spécialistes de Doka.

Chiffres clés du projetn Chantier de 17 lotsn Environ 20 bâtimentsn 100.000 m2, dont 38.000 m2 hors soln Dimensions de la clinique: 235 x 235 mn Niveaux -1, rez + 6n Abords: 75 han Coût: 260 millions d’euros (construction

et abords compris, hors matériel médical et mobilier)

n Timing: le gros œuvre a débuté à la mi-2015 pour s’achever à la fin de la même année. Les parachèvements devront débuter à l’entame de 2019 pour une mise en service en mars de la même année.

Intervenantsn Maître d’ouvrage: Chc (Centre

hospitalier chrétien)n Project manager: SM AT Osborne &

Bopron Construction manager: Egisn Architectes: SP AAH (Assar, Artau et

Hoet + Mine)n Etudes stabilité: Greischn Etudes techniques spéciales: Technum/

Tractebeln Contrôle: Secon Assistance et gestion

environnementale: AG Environnementn Coordinateur sécurité: Greisch

coordination et études

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Le béton aux premières loges et des coffrages irréprochables Inutile de préciser que le béton tient le haut du pavé dans un tel projet. Noyaux coulés en place, colonnes, poutres, cadres de façades et 60% des voiles préfabriqués, le tout pour 40.000 m3 de béton fournis ainsi que 6.000 tonnes d’acier. Quelques chiffres en disent plus long qu’une description: 1.750 colonnes; 1.900 poutres; 59.000 m2 de hourdis; 33.700 m2 de prédalles; 2.000 m2 de prémurs; 1.600 cadres de façades et 220 volées d’escaliers.

“12% du parc de location total de Doka se trouvaient sur le chantier MontLégia à la fin du mois de juin.„On l’aura compris, ce chantier compte à la fois beaucoup d’éléments préfabriqués, mais aussi beaucoup de béton coulé sur place, d’où l’importance de la qualité des coffrages. Le maître d’ouvrage et les entreprises jouent ici la carte qualitative de la sécurité et de l’expertise avec Doka. D’autant que le bâtiment se trouve dans une zone sismique et est susceptible d’être rehaussé à l’avenir, ce qui explique aussi le surdimensionnement des fondations. En résumé, le choix de Doka s’explique à la fois par des réponses rapides aux demandes, tant en matériel qu’en études, par une logistique de pointe découlant de cette rapidité et par le service. Une rapidité d’autant plus prisée qu’il a fallu rattraper un retard certain dû aux surprises en sous-sol et que, d’une manière générale, les principales difficultés d’un tel chantier résident dans le phasage, l’étalement et le séquençage. Deux éléments ont néanmoins facilité les choses, la proximité immédiate d’un axe routier important (E40) avec une bretelle d’accès direct créée spécialement pour le chantier et l’espace disponible pour le stockage.

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Si les colonnes-poutres, les voiles de façades et certaines dalles par exemple sont préfabriqués dans les ateliers d’entreprises belges (Ronveaux, Prefaco, Delmar, Prefer), d’autres dalles, les noyaux et le voile de refond sont, eux, coulés en place, ce dernier agissant en quelque sorte comme une épine dorsale du futur hôpital. A noter aussi que les livraisons de béton proviennent de 3 centrales liégeoises d’Interbeton qui ont fourni jusqu’à 1.200 m3 bétonnés par jour. En général, le chantier utilise du béton standard (C35 à C50-C60), mais doit également prévoir du béton très lourd à la magnétite par exemple pour les locaux de la curithérapie. Une dalle champignon (sans poutre) a également été prévue pour les salles d’opérations.Hormis ses coffrages, Doka a également fourni au chantier 12.000 étançons en 3 mois. Par exemple, deux dalles avec 3 tracés de post-contrainte dans chacune avec des torons ont nécessité des étançons Staxo de Doka qui forment une véritable cathédrale d’étançons. Comme le précise Koen Lamers, Managing Director de Doka Belgium, 12% du parc de location total de l’entreprise de Ternat se trouvaient sur le chantier MontLégia à la fin du mois de juin…Bref, au MontLégia comme sur d’autres chantiers, Doka fait mentir l’expression selon laquelle la quantité ne rime pas spécialement avec la qualité. Ici au contraire, les deux vont de pair car il s’agit de construire un bâtiment compliqué sur un terrain difficile. Un défi que seul le professionnalisme peut relever.

F.G.

Située sur les hauteurs de Liège, la future clinique de MontLégia dominera

la ville et occupera un terrain longé au nord par la Légia, un ancien ruisseau qui serpentait de la colline d’Ans jusqu’à la place Saint-Lambert, avant de se jeter dans la Meuse. Aujourd’hui presque entièrement souterrain, le ruisseau s’inscrit encore dans plusieurs noms de rues à Ans et à Liège. Cette double référence géographique et historique explique en partie le nom du futur hôpital, mais l’appellation revêt également des aspects symboliques. En effet, la référence à ce ruisseau fait le lien avec l’eau, source de toute vie, soit le plus beau symbole qu’on puisse trouver pour un hôpital. Mais l’eau, c’est aussi la transparence et la clarté, deux caractéristiques du futur bâtiment.

Abordsn 2,8 km d’égouttagen 85 chambres de visiten 34.200 m3 de terrassement pour

l’égouttagen 1 bassin d’orage.