#121SEPT-

EMBRE2018

LE GUIDE DES MEILLEURS PLANS LATINOS

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Rocío MolinaSílvia Pérez CruzGrito Pelao9 – 11 octobre 2018 1 place du Trocadéro, Paris

www.theatre-chaillot.fr

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Sortons latino ! 04RDV musique 06Coin culture 14Évasion 20Bonnes adresses 22

Edito-rial

COMME UN HURLEMENT ! DÉBUT OCTOBRE, L’ICÔNE DU FLAMENCO CONTEMPORAIN ROCÍO MOLINA, ACCOMPAGNÉE DE SA MÈRE ET DE LA CHANTEUSE SÍLVIA PÉREZ CRUZ, CÉLÈBRERA SON DÉSIR D’ENFANT ET SA MATERNITÉ À VENIR AU CHAILLOT. OUI, LA DANSEUSE ET CHORÉGRAPHE EST BEL ET BIEN ENCEINTE ET AU LIEU DE FAIRE UNE PAUSE DE QUELQUES MOIS, ELLE A DÉCIDÉ DE MÊLER SON ART ET SA FUTURE MATERNITÉ DANS CE QUI EST SANS DOUTE LE SPECTACLE LE PLUS INTIME DE SA CARRIÈRE. PRÉSENTÉ AVEC SUCCÈS AU FESTIVAL D’AVIGNON, GRITO PELAO EST UN CHANT À LA VIE ET À LA DANSE. DANS CETTE NOUVELLE CRÉATION, ROCÍO MOLINA RÉAPPREND À DANSER ET NOUS LIVRE UNE CHORÉGRAPHIE PLUS POSÉE, MAIS QUI VIENT DES ENTRAILLES. AVEC L’ENVOÛTANTE CHANTEUSE SÍLVIA PÉREZ CRUZ, ROCÍO MOLINA FORME UN TANDEM ÉBLOUISSANT QUI LAISSERA UNE TRACE INDÉLÉBILE DANS NOTRE MÉMOIRE.

C’EST LA RENTRÉE ! ET QUI DIT RENTRÉE DIT AUSSI RENTRÉE LITTÉRAIRE. DANS NOTRE RUBRIQUE CONSACRÉE AUX LIVRES, VOUS RETROUVEREZ LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS DES AUTEURS EN LANGUE ESPAGNOLE ET PORTUGAISE. À NOTER L’EXCELLENT ROMAN DE L’ÉCRIVAIN SALVADORIEN HORACIO CASTELLANOS MOYA, MORONGA, RELATANT LES AVENTURES D’UN EX-GUÉRILLERO RECONVERTI EN CHAUFFEUR DE BUS ET D’UN PROFESSEUR D’ESPAGNOL PARANOÏAQUE AU FIN FOND DES ÉTATS-UNIS. TOUJOURS DU CÔTÉ DES LIVRES, LE FESTIVAL AMERICA ENTRERA EN SCÈNE LE 20 SEPTEMBRE DU CÔTÉ DE VINCENNES. SI LE CANADA EST À L’HONNEUR CETTE ANNÉE, LA LITTÉRATURE HISPANIQUE SERA AUSSI TRÈS BIEN REPRÉSENTÉE AVEC UNE FOULE D’AUTEURS VENUS DU MEXIQUE ET DE CUBA.

L’ÉQUIPE DE QUE TAL PARIS ?

www.quetalparis.com > Des idées, des envies, des commentaires... écrivez-nous à info@quetalparis.com. Suivez-nous sur...

n° #121 - Septembre 2018 - Dépôt légal à parution - ISSN en cours

QUE TAL PARIS? magazine mensuel, fait partie de la coopérative d’activités et d’emploi Coopaname (SCOP SA à capital variable - RSC Paris B 448 762 526 - SIRET 448 762 526 000 60 - Siège au 3-7, rue Albert Marquet - 75020 Paris)

DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Noémie de Grenier · RÉDACTRICE EN CHEF : Elena Paz PérezCHEFS DE RUBRIQUE : Elena Paz Pérez (culture), Didier Delarue (musique) · CORRECTION : Alain Kontzler, Nicolas Ruellet.ONT COLLABORÉ À CE N° : Sébastien Camps, Isabel Calvo, Sophie Francisque, Hug Garcia, Florent Jarosz, Jérôme Le Saux, Cintia Piña, Mireia Pou, Esther Sànchez Auladell, Thierry Teodoro, Elisabeth Jousselme, Sabine Vaillant.

CONCEPTION GRAPHIQUE : Raquel Muñoz · RÉALISATION : Corinne Leconte PeñaherreraPHOTOS : DR, Christophe Raynaud De Lage, Esther Sànchez, Silvio Rodríguez, María Elena Durán, Hannah Assouline, Anthony Passant, Victor Delfim, Oswaldo Ruiz, Francesco Gattoni, Lisbeth Salas, Isabel Zuzarte.

PUBLICITÉ : pub@quetalparis.comIMPRESSION : L’ Artésienne - 62800 Liévin · DISTRIBUTION : Street Dispatch, Philippe AhondNous déclinons toute responsabilité en cas de changement de programmation/horaires/prix... des informations fournies dans notre revue. Nous nous excusons, par avance, de tout désagrément.

SORTONS LATINO ! 0405

Mar 18 FLAMENCO

« GATOMAQUIA »Cirque Romanès

« MACADAM MAMBO DJ’S »Fête de l’Humanité93120 La Courneuve

« GALILÉE, LE MÉCANO »Théâtre de la Reine Blanche

Jeu 20 THÉÂTRE

Dim 23 CONCERT

« DUARTE »Festival Culture au Quai

Sam 22 CONCERT

« BIG FIESTA DE CUMBIA »La Bellevilloise

Ven 21 LITTÉRATURE

« LE SALON DU LIVRE »Festival America94300 Vincennes

« DISCOURS SUR LE COLONIALISME »Théâtre de l’Épée de Bois

Sam 8 CONCERT

« SETENTA »Club Nubia92100 Boulogne-Billancourt

« LE PAPE FRANÇOISUN HOMME DE PAROLE »

Mer 12 CINÉMALun 10 THÉÂTRE Ven 14 CONCERT

Mar 25 CONCERT jeu 27 CONCERT

« LA DAME BLANCHE& SOOM T »Espace Michel Berger95110 Sannois

Ven 28 FESTIVAL

« HOMMAGE AJUAN CARLOS ONETTI »Festival Biarritz Amérique latine

« MALUMA »AccorHotels Arena

LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Sept-embre

2018

0607

Maluma

Après un passage remarqué au Pan Piper il y a trois ans, cette grosse pointure de la scène indépendante argentine est de retour dans la capitale. Onda Vaga, c’est un style hybride, à la croisée de la cumbia, de la pop, du reggae et de la rumba. Mais c’est aussi et surtout une belle bande de doux dingues qui distille une potion musicale qu’un Big Lebowski se plairait volontiers à siroter en peignoir les cheveux dans le vent. Oui, une belle et chaude brise californienne souffle sur les compositions kaléidoscopiques de ce quintet qui, en tout juste dix années d’existence, a érigé son indolente oisiveté au rang d’art de vivre. Cerise sur le gâteau, DJ Cucurucho et Omig Migo sont également conviés à poser leurs platines pour ambiancer la soirée. Un concert qui prolonge un peu notre été !

[ LE 25 SEPTEMBRE 20H ]> Entrée 15 - 18 €FGO-Barbara 1, rue Fleury 75018 M° Barbès-Rochechouart01 53 09 30 70 www.fgo-barbara.com

Onda Vaga

Con-certs

Maluma, c’est depuis cette année la méga-star de la galaxie reggaeton, un poids lourd du genre aux côtés de J Balvin et Nicky Jam. Après un Zénith plein à craquer il y a tout juste un an, le jeune chanteur colombien est déjà de retour, mais cette fois-ci en mode XXL, à l’ AccorHotels Arena. Voilà un excellent moyen de contenter ses fans qui n’ont de cesse de se multiplier ! Ce succès exponentiel, personne ne sait où il s’arrêtera... Petit flashback... En 2012, à tout juste 19 ans, le natif de Medellín mettait toute l’Amérique latine à genoux avec Magia, son premier album studio. Depuis, les succès s’enchaînent à la vitesse de la lumière : Felices Los 4, Corazón et Chantaje dépassent le milliard de vues Youtube alors que dans le même temps, F.A.M.E, son dernier opus sorti en juin dernier, caracole en haut des charts. Il faut dire qu’avec ses bras tatoués et sa dégaine de bad boy, le jeune homme en impose... d’autant qu’il a un cœur gros comme ça ! Juan Luis Londoño Arias a en effet choisi ce pseudonyme car il intègre le nom de sa mère, de son père et de sa sœur, Ma pour Marli, Lu pour Luis et Ma pour Manuela ! Rendez-vous pris le 25 septembre pour danser sur ses plus grands succès, qu’ils soient reggaeton, hip-hop, merengue ou bachata !

[ LE 25 SEPTEMBRE 20H ]> Entrée 56.50 - 100.50 €AccorHotels Arena8, Bd de Bercy 75012 Paris M° Bercy08 92 39 04 90www.accorhotelsarena.com

Une double affiche féminine d’enfer du côté de Sannois ! Commençons par La Dame Blanche, depuis le temps que nous vous chantons ses louanges, on espère que vous la connaissez ! Si tel est le cas, vous savez déjà qu’avec son troisième album Bajo el mismo cielo, la fille de Jesús « Aguaje » Ramos, le directeur musical du Buena Vista Social Club, a franchi un pallier. Hip-hop, dancehall, nu-cumbia, rythmes traditionnels cubains et envolées santería, rarement une telle variété de styles auront été combinés aussi efficacement. Particulièrement incisive sur scène, La Dame Blanche distille des shows muy calientes d’une implacable énergie. Et question énergie, Soom T en connaît aussi un rayon ! Très en vue ces dernières années, la native de Glasgow s’est affirmée comme l’une des MC les plus affûtées de la galaxie ragga-dancehall. Un concert sous le signe de l’électricité !

[ LE 27 SEPTEMBRE 20H30 ]> Entrée 20 € €Espace Michel Berger2, Rue du Président Georges Pompidou95110 Sannois Gare de Sannois01 39 80 01 39www.emb-sannois.org

La Dame Blanche& Soom T

Après avoir aidé Joe Bataan, le parrain de la latin soul, à mettre le feu à Tempo Latino cet été, Setenta revient à Paris pour un concert en toute intimité. Le groupe, qui égrène depuis des années sa furia latin soul sur les scènes parisiennes, fera sa rentrée au Nubia, un petit club de jazz flambant neuf niché au cœur de l’imposante Seine Musicale. Plongez au cœur du East-Harlem des années 70 grâce à leurs compositions qui font la part belle aux rythmes latin-jazz, mambo et boogaloo ! Les inconditionnels de Joe Bataan, Pete Rodriguez et Ricardo Ray seront aux anges grâce à ce quintet qui n’a eu de cesse ces dix dernières années de faire revivre l’un des styles musicaux les plus irrésistibles de tous les temps ! Boogaloo, baby, boogaloo !

[ LE 8 SEPTEMBRE 19H30 & 22H30]> Entrée 25 € €Le Nubia Île Seguin 92100 Boulogne-Billancourt M° Pont de Sèvres01 45 23 51 41 www.clubnubia.com

Setenta

RDV MUSIQUE

Le talent n’attend pas le nombre des années et le pianiste cubain Harold López-Nussa en est la plus parfaite illustration. Au même titre que ses contemporains Chucho Valdés, Roberto Fonseca et Omar Sosa, il fait partie du cercle très fermé des plus grands pianistes enfantés par Cuba au cours des dernières décennies. Un talent précoce car il signe déjà son huitième album à tout juste 35 ans. Après de belles escapades en territoire africain auprès du bassiste sénégalais Alune Wade, Harold López-Nussa revient à l’essentiel, le cuban jazz pur et dur distillé en trio. D’une incandescente diversité, Un día cualquiera embrasse cette multitude de styles qui font toute la richesse musicale de l’île de Cuba. D’un Contigo en la distancia, boléro suave et sensuel à un très explosif Mi son cerra’o invoquant l’esprit et la virtuosité des fameuses descargas, le trio fait feu de tout bois. Majoritairement constitué de compositions originales, ce nouvel album fourmille d’idées et d’improvisations virtuoses, comme sur le fascinant Elegua, perclus de syncopes échevelées, ou encore sur le plus contemplatif Preludio (to Jose Juan), sur lequel le piano et la basse finissent par s’enlacer dans une étreinte d’une puissance émotionnelle rare. Aussi virtuose que raffiné, le cuban jazz d’Harold López-Nussa est une fois de plus au firmament.

[ UN DÍA CUALQUIERA ]Mack Avenue / PIAS

Harold López-Nussa

Al-bums

Transposer la poésie, les syncopes de guitare manouche et le phrasé si particulier de Georges Brassens est une gageure tant son univers fait partie de notre patrimoine et transcende les générations. Qui n’a jamais appris l’une de ses chansons dès sa plus tendre enfance ? Personne, évidemment ! Epaulée par le guitariste Bruno Caviglia (Michel Legrand...) et le percussionniste Xavier Sánchez (Yvan le Bolloc’h, Pierre Bertrand...), Christina Rosmini relève le défi et invite le natif de Sète à convoler vers une terra incognita à mi-chemin entre chanson française, climax méditerranéen et flamenco. Chantées aussi bien en français qu’en espagnol, La visite, Gastibelza, La prière ou encore l’indémodable et truculent L’ancêtre arpentent fièrement les terres brulées d’Andalousie, portés par une inter- prétation enthousiaste et un naturel confondant.

[ TÍO : ITINÉRAIRE D’UNE ENFANT DE BRASSENS ]Début Sept / L’Autre Distribution

Christina Rosmini

0809

Il y a deux ans, le label berlinois Analog Africa sortait une impeccable compilation, Space echo : the mystery behind the cosmic sound of Cabo Verde, qui levait le voile sur tout un pan oublié de l’histoire de la musique capverdienne. Figurez-vous qu’en 1968, un cargo avec à son bord une cargaison d’orgues Rhodes, Moog et Farfisa, se perdit en mer. Il réapparut quelques mois plus tard, sans personne à son bord, au large des côtes capverdiennes. Après une enquête infructueuse, il fut alors décidé de répartir les instruments dans les écoles de l’archipel. Les mornas, colladeras et autres funanás se teintèrent alors d’électricité ! Longtemps introuvable, Buli Povo d’António Sanches, gravé en 1983 à Lisbonne, est enfin réédité. Il témoigne à merveille de cette improbable alchimie entre explosivité rythmique du funaná et harmonies synthétiques débridées. Étonnant.

[ BULI POVO ! ]Analog Africa

António Sanches

RDV MUSIQUE

Con-certs

C’est la rentrée pour la Big Fiesta de Cumbia qui reprend ses quartiers du côté de La Bellevilloise ! Une soirée très spéciale avec ce mois-ci un line-up aux couleurs du Chili dont on célébrera en musique la fête nationale. Au programme, 10 heures de festivités au cours desquelles vous retrouverez notamment les formations Sonora de Cumbear, Tu Infierno, Los Huracanes, la chanteuse Daniela Espinosa ainsi que les DJ’s Captain Cumbia, Ortega Dogo, Dany Romero et Nahuen. Du Club au Forum, la Bellevilloise sera une fois de plus en ébullition ! Notez que cette fiesta de cumbia née il y a trois ans dans le Forum de la Bellevilloise a bien grandi et s’exporte dorénavant ponctuellement à La Java à Belleville, au Chinois à Montreuil ou encore à La Halle Papin à Pantin comme ce sera le cas dès le 1er de ce mois ! Venez nombreux.

[ LE 22 SEPTEMBRE 20H - 6H ]> Entrée 10 € €La Bellevilloise19-21, rue Boyer75020 Paris M° Ménilmontant01 46 36 07 07www.labellevilloise.com

Big Fiesta de CumbiaSpéciale Chili

Longtemps considéré comme l’arrondissement le plus plan-plan de Paris, le XVe se rebiffe ! Merci à La Javelle et au Bal Blomet qui s’attachent depuis plusieurs années à mettre à mal cette bien triste réputation. Rendez-vous donc le 21 septembre à La Javelle – la guinguette effervescente des bords de Seine – pour un concert de premier choix ! Vous y retrouverez en effet les french sauce makers d’Ocho y Media, l’une des formations salse-ras les plus aguerries de la capitale. Une salsa dura 3.0 qui n’hésite pas à injecter des bribes de ska et une bonne dose d’attitude punk dans ses brûlots salseros, mambos, boogaloos ou guaguancós. Un cocktail musical frénétique qui a fait ses preuves jusqu’à Cali, la Mecque de la salsa, où les onze musiciens d’Ocho y Media ont été adoubés par le très exigeant public colombien il y a quelques années. Un concert gratuit en bord Seine ? Quelle belle façon de conclure l’été !

[ LE 21 SEPTEMBRE 20H ]> GratuitLa JavellePort de Javel Bas75015 Paris M° Javel André Citroënfacebook.com/lajavelleguinguette

Ocho y Media

1011 RDV MUSIQUE

QTP – Ton huitième album est sorti il y a quelques semaines. Comment le décrirais-tu spontanément ?

HLN – On a abordé ce disque comme une performance live. Nous avons placé nos trois instruments dans la même pièce et avons joué comme nous le faisons en concert, en jam session ou même dans le salon de ma maison. En jouant, j’avais l’idée en tête d’être avec ces deux musiciens que je connais si bien et de partager la musique avec eux. On ne cherchait pas la perfection, juste à être nous-mêmes...

Cet album est davantage centré sur la musique cubaine que tes récents travaux sur lesquels tu explorais les passerelles entre l’Afrique et Cuba avec le bassiste sénégalais Alune Wade...

J’ai eu besoin de revenir au trio, une formule plus classique, juste un piano, une basse et une batterie. Je me sens très bien dans cette configuration avec ces musiciens. Nous sommes de la même génération et mon frère Ruy, le batteur, allait à l’école avec Gaston qui tient la basse. On a tous joué dans des tas de projets. Là, on a senti que c’était le moment de faire quelque chose ensemble. C’est la première fois que l’on joue sur scène en trio et c’est aussi mon premier album joué uniquement en trio.

Tu joues du latin jazz mais à l’origine tu as une formation de pianiste classique. Comment s’est déroulée cette transition ?

Au début, ça n’a pas été simple ! Le monde des musiques populaires est vraiment différent. Mais je voulais essayer de faire autre chose... Il a parfois fallu que je me batte avec mes professeurs qui souhaitaient que je continue dans le classique. Mais après avoir joué et rejoué de la musique cubaine et du jazz, ces styles se sont imposés à moi. Aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir jouer du jazz et d’être dans cette position où tu ne sais jamais vraiment ce qui va se passer. C’est très excitant !

Il paraît qu’au départ, tu n’osais pas improviser... Ca a été compliqué pour toi de repenser complètement ta façon de jouer ?

Je venais d’un monde où tout était écrit sur partition. Là, j’entrais dans l’inconnu. J’ai posé énormément de questions à mon père et à mon oncle qui sont d’excellents musiciens de jazz et ça m’a beaucoup aidé. Au départ, j’ai essayé d’oublier ce que j’avais appris à l’école et j’ai appris directement de la rue. C’était compliqué, mais ce qui a été plus long encore, c’était de parvenir à faire cohabiter dans mon esprit et dans mes mains ces deux univers si différents.

Toutes ces années à étudier le piano classique, c’est tout de même un avantage, non ?

Oui, tout ce que j’ai appris au conservatoire est utile pour jouer n’importe quel style de musique. Il y a la façon de jouer, mais aussi la façon d’analyser la musique, sa forme, ses couleurs... Ces années d’études ont eu un fort impact sur le genre de musicien que je suis devenu ensuite.

Sur ton dernier album, tu rends

hommage au grand Bebo Valdés. C’est un exemple à suivre ?

Oui, définitivement ! C’est un modèle en tant que pianiste et musicien cubain. Sa manière de faire passer des mots par le biais du piano est si particulière, si unique... et en même temps si cubaine... C’est l'un de mes pianistes préférés.

Tu as joué à Paris cet été et tu seras de retour le 31 octobre au Duc des Lombards et le 22 mars au Carré Belle-Feuille. Comment trouves-tu le public parisien ?

J’aime la ville et jouer ici. Je crois que le public français comprend et apprécie vraiment notre musique. J’ai une forte connexion avec la France par ma grand-mère qui était française et qui est venue vivre à La Havane en 1958. Elle y est restée toute sa vie mais dans sa rue, elle a toujours été “La Francesa”. Paris et la France me rappellent toujours sa maison à La Havane. Là-bas, quand j’étais petit, c’était comme être à Paris !

Le plus saisissant dans tes concerts, c'est la profonde connexion qui s’établit entre les musiciens...

Oui, c’est effectivement un de mes objectifs. Cette connexion est très importante pour moi et fait que je me sens particulièrement bien sur scène.

Quels sont tes prochains projets ?On tourne beaucoup et je vais être

loin de ma maison, de ma famille et de mes amis pendant un bon moment. Alors après novembre, je vais passer du temps avec ma femme, mes filles et mes proches et ça me donnera l’inspiration pour repartir de l’avant dès l’année prochaine !

HAROLD LÓPEZ-NUSSA[ PIANISTE CUBAIN ]

RENCONTRE AVEC...

Au crépuscule de sa vie, une étoile se mue en géante rouge, puis en naine blanche avant de s’éteindre dans la nuit sidérale... Mais certaines d’entre elles quittent la scène de manière bien plus spectaculaire, dans une violente explosion visible à des millions d’années lumière. À 80 ans passés, Elza Soares est un astre céleste qui s’embrase comme la plus remarquable des supernovae. Un retour en grâce amorcé dès 2016 avec A mulher do fim do mundo, un album épique joué et produit par la fine fleur de la scène indépendante paulista (Guilherme Kastrup, Rodrigo Campos, Bixiga 70, Metá Metá...). Un retour en grâce qui se confirme avec Deus é mulher où la chanteuse carioca a convoqué la même équipe pour un résultat tout aussi saisissant. Des instrumentations rêches, au cordeau, comme un indomptable tsunami charriant son lot de guitares saturées, de percussions tribales, de hurlements de cuivres et de convulsions électroniques inquiétantes. Un album de fin du monde où les rythmes afro-brésiliens volent en éclats sous les coups de boutoir d’une rage intériorisée nourrie au punk-rock. De la samba apocalyptique ? Du tropicalisme post-punk ? Collez à cet album l’étiquette que vous voulez mais une chose est sûre : jamais au crépuscule de sa carrière un artiste ne se sera réinventé aussi radicalement et avec autant d’acuité qu’Elza Soares au cours de ces deux dernières années. Magistral.

[ DEUS É MULHER ]Circus / Natura Musical

Un classique parmi les classiques ! Initialement sorti en 1966, The Ethiopian Quintet : Afro-Latin Soul Volumes 1 & 2 fait aujourd’hui l’objet d’une réédition sur l’impeccable label londonien Strut Records, maison mère de Mulatu Astatke, le parrain historique de l’éthio-jazz qui fut à l’époque l'initiateur de ce projet. Enregistrés en 1966 après ses années d’étude au Berklee College of Music de Boston, ces deux opus témoignent de l’incroyable créativité qu’une ville comme New-York peut offrir à ceux qui se donnent la peine de la saisir dans toute sa diversité. Constitué de musiciens éthiopiens, latins et afro-américains, ce quintet expérimental est le dépositaire d’un style unique où se mêlent pêle-mêle harmonies jazz, latines et où pointent déjà ces envoûtantes envolées orientales qui permettront quelques années plus tard à Mulatu Astatke d’imposer son propre style sur la Corne de l'Afrique. Un véritable pan de l’histoire de la musique...

[ AFRO-LATIN SOUL ]Strut Records / Differ’ant

The Ethiopian Quintet

Al-bums

Elza Soares

RDV MUSIQUE 1213

Agen-da

> Soirée Tzigane [m. & DJ’s tzigane] Le Chinois 93100 · 22H-6H · 10 €

DIMANCHE 16

> Milonga Florida [milonga] Bizz’Art 75010 17H-00H · NC

LUNDI 17

> Youngblood Brass Band[fanfare hip-hop] Trabendo 75019 · 19H30 · 25.30 €

MARDI 18

> Calypso Rose [calypso] La Cigale 75018 · 20H · 35 €

MERCREDI 19

> Mario Canonge & Michel Zenino[jazz caribéen] Baiser Salé 75001 · 19H · 22 €

> Buenos Aires 72 [m. Brésil] Théâtre Pixel 75018 · 19H30 · 18 €

> Pablo Campos Trio[hommage à Sinatra] Sunset 75001 · 21H · 27.50 €

JEUDI 20

> Orange Street & The Roots Engine[reggae] L’Alimentation Générale 7501120H30 · 10 €

VENDREDI 21

> Buenos Aires 72 [m. Brésil] Théâtre Pixel 75018 · 19H30 · 18 €

> Ocho Y Media [salsa ponctuelle] La Javelle 75015 · 20H · Gratuit

> Sidi Bemol [m. Maghreb] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 17 €

> Teofilo Chantre [m. Cap-Vert] Le Comptoir 94120 · 20H45 · 12-16 €

> Maykel Blanco y su Salsa Mayor[salsa] New Morning 75010 · 21H · 25 €

SAMEDI 22

> Une heure en Espagne[m. classique espagnole] Église Saint-Julien le Pauvre 75005 · 19H · 20 €

> Buenos Aires 72 [m. Brésil] Théâtre Pixel 75018 · 19H30 · 18 €

> Radio Palenke [m. & DJ latin-world] Les Disquaires 75011 · 20H · Gratuit

> Bajo Cielo [chanson sudaméricaine]Le Royal Onze · 20H · Gratuit

> Big Fiesta de Cumbia Fête du Chili[m. & DJ’s cumbia] La Bellevilloise 7502020H-6H · 10 €

> Cumbia Ya ! [bal colombien] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13-15 €

> Macabo [clubbing lusophone]L’Alimentation Générale 7501120H30 · 10 €

> Bécots da Lappa [m. Brésil] Les Petits Joueurs 7501921H · Gratuit

DIMANCHE 23

> Sunday Flamenco[m. & danse flamenco] Péniche Antipode 7501917H · 15-18 €

> Tea-Time by Gilles Peterson [DJ world-groove] La Bellevilloise 7502017H · 13 €

> Roda do Cavaco [samba pagode] Studio de l’Ermitage 7502019H · 10 €

MARDI 25

> Maluma [reggaeton] Accor Hôtels Arena 7501220H · 56.50 €

> Onda Vaga [rock argentin] FGO-Barbara 75018 · 20H · 18 €

MERCREDI 26> La Post-Tropicale sur Seine !

[DJ’s tropical beats] Petit Bain 75013 · 18H · Gratuit

> Mario Canonge & Michel Zenino[jazz caribéen] Baiser Salé 75001 · 19H · 22 €

JEUDI 27> Témé Tan [m. électro-world]

La Maroquinerie 7502020H · 24.80 €

> La Sevillane [m. & danse Espagne] Rosa Bonheur sur Seine 7500720H · Gratuit

> La Dame Blanche & Soom T[hip-hop cubano] EMB 95110 · 20H30 · 18 €

VENDREDI 28> BaKosó [salsa]

Auberge de Jeunesse d’Artagnan 75020 · 21H · Gratuit

> La Reserva [salsa dura] Baiser Salé 75001 · 21H30 · 25 €

SAMEDI 29> Gwoka Jazz Festival

[m. Guadeloupe] New Morning 75010 · 20H · 33 €

> Clube Dos Democraticos[roda de samba] Les Disquaires 75011 · 20H · Gratuit

> Roger Kom [afrobeat] Centre d’Animation Curial 7501920H · 10 €

DIMANCHE 30> Tango Mío [tango]

TAC 92270 · 17H · 10-20 €> Roda do Cavaco [samba pagode]

Studio de l’Ermitage 7502019H · 10 €

> Gwoka Jazz Festival[m. Guadeloupe] New Morning 75010 · 20H · 33 €

SAMEDI 1

> Latin Box [latin jazz] Le Marcounet 75004 · 16H · Gratuit

> Big Fiesta de Cumbia[m. & DJ’s cumbia]La Halle Papin 9350020H-2H · Participation libre

> Clube Dos Democraticos[roda de samba] Les Disquaires 75011 · 20H · Gratuit

> Luiz Brasil Duo [m. Brésil] La Bellevilloise 75020 · 20H · Gratuit

> Grégory Prival [jazz martiniquais] Sunset 75001 · 21H30 · 25-28 €

DIMANCHE 2

> Roda do Cavaco [samba pagode] Studio de l’Ermitage 7502019H · 10 €

MARDI 4

> Ronald Radford [flamenco] Café de Paris 75011 · 20H30 · 15 €

> Roberto Negro Solo [jazz] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 12 €

MERCREDI 5

> Carmen [opéra] Hôtel des Invalides 7500720H30 · 43 €

> Zuco 103 [house Brésil] La Petite Halle 7501922H30 · Gratuit

JEUDI 6

> Azymuth & Marcos Valle[groove Brésil] New Morning 75010 · 20H30 · 25 €

> Zabumba [roda de samba] L’Alimentation Générale 7501120H30 · 5 €

> Carmen [opéra] Hôtel des Invalides 7500720H30 · 43 €

> Arno de Casanove Mendua [jazz]Baiser Salé 75001 · 21H30 · 24.20 €

VENDREDI 7

> Chicos de Nazca [rock Chili] Supersonic 75012 · 20H30 · Gratuit

> Carmen [opéra] Hôtel des Invalides 7500720H30 · 43 €

SAMEDI 8

> Setenta [latin soul] Le Nubia 9200019H30 & 22H30 · 25 €

> Los Huracanes & DJ Todasana[roda de samba] Les Disquaires 75011 · 20H · Gratuit

> Carmen [opéra] Hôtel des Invalides 7500720H30 · 43 €

> Avenida Brasil ft. Guts[m. & DJ’s Brésil] La Bellevilloise 7502020H30 · 13 €

> Tu Infierno & DJ Nahuen [salsa] L’Alimentation Générale 7501120H30 · 5 €

> Tango Jazz Quartet[hommage à Piazzolla] Sunset 75001 · 21H · 25 €

> Jeferson Silva [m. afro-brésilienne] Baiser Salé 75001 · 21H30 · 25 €

DIMANCHE 9

> Sunset Jam Blues[hommage à Santana] Sunset 7500118H30 & 20H30 · Gratuit

MARDI 11

> Sharon Sultan [flamenco] Le Marcounet 75004 · 20H · 10 €

MERCREDI 12

> Mario Canonge & Michel Zenino[jazz caribéen] Baiser Salé 75001 · 19H · 22 €

> Garrafa Jazz [jazz Brésil] Sunset 75001 · 19H30 · 20 €

> Salsa, Ritmos y Sabores [salsa] L’Alimentation Générale 7501120H30 · Gratuit

> La Tribu [f. Au Sud du Nord] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13 €

> Rick Margitza Quartet [jazz] Baiser Salé 75001 · 21H30 · 25 €

JEUDI 13

> Féloche [chanson épicée] Café de la Danse 75011 · 20H · 24 €

> Manuel Villarroel Trio [latin jazzSunset 75001 · 21H · 18-20 €

VENDREDI 14

> Fête de l’Humanité [festival] Parc Georges Valbon 9312014H · 38 €

> Jupiter & Okwess [m. Afrique] La Maroquinerie 7502019H30 · 18 €

> Leila Olivesi [m. Méditerranée] Le Nubia 9200019H30 & 22H30 · 25 €

> Bal Forró Saracura [bal brésilien] L’Alimentation Générale 7501120H30 · 5 €

> Joel Hierrezuelo [cuban jazz]Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 20 €

> Musique Manouche[jazz manouche]É. Notre-Dame 95150 · 20H30 · 22 €

SAMEDI 15

> Bal Sans Frontières [bal africain] L’Alimentation Générale 7501120H30 · 5 €

« La colonisation est la tête de pont de la barbarie d’où, à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation... Le colonisateur qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête et tend objectivement à se transformer lui-même en bête. » Aujourd’hui, le Discours sur le colonia- lisme d’Aimé Césaire peut être enten- du comme un cri libérateur et vivifiant pour tous, une véritable affirmation de la dignité de l’être humain, d’où qu’il vienne, dans son « être au monde », réévaluant le passé pour mieux construire le futur ensemble. La compagnie Moun san mélé a conçu une pièce épurée dans laquelle deux comédiens donnent à entendre pour l’un la parole d’Aimé Césaire et pour l’autre les points de vue des différen- tes figures convoquées par l’auteur dans ce texte. À vos agendas !

[ DU 10.09 AU 22.09 ]> Entrée 15 - 20 € Théâtre de l’Épée de BoisLa CartoucherieRoute du Champ de Manœuvre75012 M° Vincennes et bus 112 01 48 08 39 74 www.epeedebois.com

Discours sur lecolonialisme

Rocío Molina est une chorégraphe iconoclaste qui explore sans relâche les limites de son art tout en respectant les racines originelles du flamenco. Avec Grito Pelao, sa nouvelle création, la danseuse malagueña fait appel à l’une des chanteuses les plus talentueuses de sa génération, l’envoûtante Sílvia Pérez Cruz. Accompagnées par la mère de Rocío Molina, Lola Cruz, la chanteuse et la chorégraphe pénètrent avec la furie débordante que chacune d’entre elles impulse sur scène les mystères insondables de la maternité. Grito Pelao, c’est une cohabitation au féminin dans laquelle s’impose comme une évidence le désir de maternité. Un spectacle tellurique, quasi tribal, qui traverse les esprits et les corps à la recherche de la vie et de la lumière. Rocío Molina transforme son corps, sa façon de danser, dans une quête issue de la quiétude, de l’attente, de l’écoute. Dans ce voyage, elle est suivie par une Sílvia Pérez Cruz aveugle, généreuse, dévouée, qui cherche avec elle, lui souffle, l’épaule, l'influe, elle aussi plongée dans ce puissant espace d’écoute et de désir dans lequel elles prennent le risque de se perdre. Un spectacle hors des sentiers battus, qui tel un hymne à la maternité, célèbre la féminité, la création et le désir d’enfant.

[ DU 9.10 AU 11.10 ]> Entrée 34 - 41 €Theatre National de Chaillot1, pl. du Trocadéro 75116 Paris M° Trocadéro 01 53 65 30 00 www.theatre-chaillot.fr

Grito Pelao

1415

Nul besoin de présentations, Israel Galván, étoile confirmée de la galaxie flamenca est de retour ! Cette fois-ci, le bailaor sévillan, auréolé du Premio Nacional de danza en 2005, investit pendant une dizaine de jours le cirque Romanès, le dernier cirque tzigane d’Europe, avec sa dernière création Gatomaquia. Le danseur emprunte le titre de son spectacle au grand poème de Lope de Vega, chef-d’œuvre du théâtre burlesque du siècle d’or espagnol (XVIe), qui relate un combat entre félins. Dans Gatomaquia o Israel Galván bailando para cuatro gatos, vous aurez l’opportunité de voir sur scène un danseur avant-gardiste qui brise les codes du flamenco et nous livre un baile aussi solaire qu'audacieux. Galván s'affirme une fois de plus dans la solitude de sa danse. En effet, en espagnol, bailar para cuatro gatos signifie danser en petit comité. une performance au sommet !

[ DU 12.09 AU 22.09 ]> Entrée 10 - 27 €Cirque RomanèsSquare ParodyBd. de l’Amiral Bruix 75116 Paris M° Porte Maillot 01 42 74 22 77www.theatredelaville-paris.com

GatomaquiaSpec-tacles

« Et pourtant, elle tourne ! » En rupture avec son époque, Galilée valide la thèse de Copernic : la Terre tourne autour du Soleil ! Les compli- cations peuvent alors commencer... Ce spectacle, joué pour la première fois en France, nous conte la vie tumultueuse de cet immense scienti- fique, génial inventeur de la lunette astronomique, qui fit de la physique une science expérimentale. Avec humour, elle éclaire des notions telles que l’espace et le temps... et nous tient en haleine : comment Galilée n’a-t-il pas été brûlé ? Sur la scène du Théâtre La Reine Blanche, l’acteur Jean Alibert, spécialiste du théâtre italien, interprète cette figure incontournable du Risorgimento, un grand humaniste père de l’astronomie, de la physique et de la science moderne, qui a perfectionné la lunette astronomique et qui a défendu envers et contre tous la théorie copernicienne.

[ DU 14.09 AU 28.10 ]> Entrée 15 - 25 €La Reine Blanche2, bis passage Ruelle 75018 Paris M° Max Dormoy 01 42 05 47 31 www.reineblanche.com

Galilée, le mécano

COIN CULTURE

1617

« Un sommet narratif pour son ambition et sa perfection. »El País

« Une fiction électrisante, par un maître de la narration. »O Globo

« Une intrigue solide et séduisante, qui mêle la logique de l’espionnage au drame privé et politique. »La Nación

Rent

rée

litté

raire

201

8[ EN VENTE LE 22 AOÛT ]Escobarde Fernando León de Aranoa(Espagne, France, États-Unis2016 · 1H46)

Présenté hors compétition lors du dernier festival de Venise, Escobar de Fernando León de Aranoa, est un biopic sur le plus célèbre narcotrafiquant de l’Histoire, le colombien Pablo Escobar. Penélope Cruz et Javier Bardem se retrouvent neuf ans après Vicky, Cristina Barcelona de Woody Allen pour incarner le couple formé par la journaliste Virginia Vallejo et le capo de Medellín. Inspiré du roman Loving Pablo, Hating Escobar, le film retrace le parcours crépusculaire et sanguinaire d’un homme qui, avec le trafic de cocaïne, est devenu l’un des hommes les plus riches du monde et qui a renvoyé coup sur coup dans les cordes le gouvernement colombien et l’adminis- tration Reagan. En bonus, vous retrouve- rez près de 30 minutes d’interviews exclusives avec Javier Bardem, Penélope Cruz et Peter Sarsgaard.

Lorsque le Vatican décide de faire un documentaire sur le pape François, il se tourne tout naturelle- ment vers l’un des réalisateurs les plus prestigieux du cinéma européen, Wim Wenders. Le réalisateur allemand, grand admirateur de la figure du pape, a aussitôt accepté le projet et s'en est saisi à bras le corps. Le film dresse ainsi le portrait d’un pape à la fois humaniste et revolutionnaire qui nous livre sa vision sur des sujets aussi universels que la mort, la justice sociale, l’immigration, l’écologie ou la famille...Tel un miroir, la figure de Saint-François d’Assise, dont le pape porte le nom, est présente tout au long du film. Saint-François d’Assise est pour lui une profonde source d'inspiration de par son choix de la pauvreté et son rapport privilégié à la nature. In fine, Wim Wenders nous délivre la pensée d’un homme charismatique qui a profondément marqué les esprits de la commu-nauté catholique.

[ SORTIE LE 12 SEPTEMBRE ]Le pape François,un homme de parolede Wim Wenders (Italie, Suisse,Allemagne, France 2018 · 1H36)

Le pape François,un homme de parole

Escobar

Le réalisateur espagnol Pablo Berger nous a de nouveau conquis avec son troisième long métrage sorti en salles en avril dernier. Vous pouvez dès à présent (re)voir en DVD cette comédie déjantée dans une ville de Madrid haute en couleurs ! Carmen et Carlos forment un couple de banlieusards madrilènes. Elle, une femme au foyer dédiée corps et âme à sa famille. Lui, un conducteur de grue macho, fan du Real Madrid, qui ne prête guère attention à elle. Leur morne quotidien bascule suite à une séance d’hypnose lors d'un mariage pour laquelle Carlos se porte volontaire. Le réalisateur Carlos Berger nous livre avec Abracadabra un authentique tour de magie dans une Madrid fantasmagorique où les extravagances les plus folles peuvent survenir sans crier gare.

[ EN VENTE LE 20 AOUT ]Abracadabrade Pablo Berger( Espagne 2017 · 1H33)

Ciné-ma

Abracadabra

COIN CULTURE

Dvd

Personne n’est obligéde me croire

Dès les premières pages, le ton est donné : Dany Laferrière nous invite à découvrir Haïti comme jamais nous n’aurions pu l’imaginer. Un pays sans chapeau qui explore à corps perdu l’au-delà. « C’est ainsi qu'on appelle l'au-delà en Haïti parce que personne n'a jamais été enterré avec son chapeau » nous dit-il. Entre réflexions, souvenirs lointains, odeurs de mangue et de café, les rencontres avec des personnages du passé se succèdent. L’écrivain haïtien qui depuis 2013 est membre de l’Académie Française part aussi à la rencontre des morts, de ces zombis et fantômes qui hantent la ville de son enfance et une partie de sa jeunesse. Un roman lumineux en quête du temps perdu de cet écrivain qui retourna à Port-au-Prince après 20 ans d’absence et qui regarde son entourage avec les yeux de l’exil. Pays sans chapeau vous emportera loin, bien plus loin que l’au-delà.

[ DANY LAFERRIÈRE ]Pays sans chapeau (Zulma)> 288 pages · 9.95 €

Pays sans chapeau

Auréolé du prestigieux prix Herralde en 2016, le dernier ouvrage du mexicain Juan Pablo Villalobos, publié en France par Buchet Chastel, est une véritable pépite ! Un roman polyphonique qui nous dévoile une Barcelone peuplée de personnages aussi surréalistes que loufoques. Juan Pablo est un mexicain qui, en compagnie de sa copine Valentine, arrive à Barcelone pour suivre des études de littérature. Le destin veut que quelques jours avant son départ, l’un de ses cousins à la réputation sulfureuse lui propose « un projet de haut niveau ». Cette rencontre marquera inéxorablement son voyage dans la capitale catalane qui se transformera en périple truffé de situations rocambolesques dans les bas-fonds de la ville. Avec Personne n’est obligé de me croire, Juan Pablo Villalobos signe un roman très rythmé, souvent hilarant, qui fait honneur à la création littéraire.

[ JUAN PABLO VILLALOBOS ]Personne n’est obligé de me croire Buchet Chastel)Traduit de l’espa-gnol (Mexique) par Claude Bleton> 288 pages · 20 €

Moronga

Passionné par les langues des civilisations antiques et les codes secrets, Miguel Dorey, jeune étudiant atteint de problèmes auditifs, fonde avec ses camarades du cours du professeur Colina Ross, le Cercle des cryptographes. Au cœur de l’agita- tion estudiantine de 68, notre prota- goniste tombe amoureux d’Eleonora, une jeune fille pleine de secrets. Mais l’instauration de la dictature dans les années 70 et l’irruption de Víctor Crámer, un vieil ennemi du profes- seur, transforment le paisible Cercle en une organisation proche de la lutte armée qui finira par tomber aux mains des militaires. Avec une intrigue fermée et une histoire plus proche de la réalité que dans ses derniers ouvrages, l’écrivain bonarense Pablo de Santis nous livre une fiction sur les années sombres de la dictature Argentine où, dans l'ombre, prenaient corps les opérations clandestines des factions révolutionnaires.

[ PABLO DE SANTIS ]La fille du cryptographe (Métailié)Traduit de l’espagnol (Argentina)par François Gaudry> 380 pages · 22 €

La fille ducryptographe

En dépit de la référence à la chanson des Rollings Stones, ce n’est pas dans le sens d’empathie que Bernardo Carvalho aborde dans son dernier ouvrage le sujet du mal, mais plutôt dans le sens de compassion et de pitié. Dans Sympathie pour le démon, l’un des écrivains les plus talentueux du panorama latino-amé- ricain explore certes la nature du mal, mais également la rage du désamour et l’usage de la violence au sein de nos sociétés contempo-raines. Le protagoniste, le Rat, agent d’une agence humanitaire, est envoyé au Moyen-Orient pour remettre une rançon et libérer un mystérieux otage captif d’un groupe terroriste. Pris dans une relation amoureuse destructrice, le Rat devient alors le souffre-douleur d’un amant manipulateur qui se sert de son emprise comme d'une arme de guerre. Un roman impactant à lire absolument.

[ BERNARDO CARVALHO ]

Sympathie pour le démon (Métailié)Traduit du portugais (Brésil) par Danielle Schramm> 220 pages · 19 €

Sympathie pourle démon

Li-vres

Un livre de Javier Cercas est toujours une valeur sûre. Après son extraordinaire roman Soldados de Salamina, l’auteur originaire d’Estré- madure, mais catalan d’adoption, revient avec Le monarque des ombres, un roman sur l’une des périodes les plus sombre de l’Histoire espagnole, la Guerre Civile. Javier Cercas se plonge dans la vie de Manuel Mena, son grand-oncle appartenant à l’armée franquiste qui est mort au combat à 19 ans dans la sanguinaire bataille de l’Èbre. Qui est Manuel Mena ? Comment accepter que « le héros » de la famille adhérât aux idéaux franquistes ? Dans quelles circonstances est-il mort ? Tant de questions sans réponses que Javier Cercas se pose tout au long du récit, se lançant alors dans un véritable travail d’historien. Un roman qui explore le passé dans toute sa complexité et lève le voile sur l’héritage de la guerre dans la conscience collective.

[ JAVIER CERCAS ]Le monarque des ombres (Actes Sud)Traduit de l’espagnol par Aleksandar Grujicic > 320 pages · 22.50 €

Le monarquedes ombres

1819 COIN CULTURE

Né au Honduras, l’écrivain Horacio Castellanos Moya grandit et fait ses études au Salvador. Son œuvre est fortement marquée par la guerre civile qui traverse le pays pendant douze ans. Avec Moronga, Horacio Castellanos Moya nous relate les aventures de deux personnages issus de la diaspora d’Amérique centrale : José Zeledón, ex combattant de la guerrilla salvadorienne qui vient de s’établir sous une nouvelle identité dans une petite ville universitaire du Wisconsin et Erasmo Aragón, professeur de collège dans cette même ville qui cherche à éclaircir les circonstances de la mort du poète révolutionnaire Roque Dalton. Ignacio Castellanos Moya nous livre un roman fascinant, à l’humour caustique, qui aborde des sujets comme la violence, l’exil, la guerre, les relations humaines et lève le voile sur une Amérique puritaine, obsédée par le contrôle et la surveillance.

[ HORACIO CASTELLANOS MOYA ]Moronga (Métailié)Traduit de l’espagnol (Salvador) par René Solis> 352 pages · 22 €

2021 EVASION EVASION EVASION

Première capitale du Brésil entre le XVIe et le XVIIIe siècle, Salvador est une ville extraordinaire dont les racines africaines émergent à chaque coin de rue. Les innombrables églises du centre historique côtoient les maisons de candomblé, la religion des anciens esclaves africains, tandis que les danseurs de capoeira sillonnent les ruelles du quartier colonial... À tel point que Salvador est surnommée la Rome noire !

La ville est divisée entre sa partie haute, où se trouve le Pelourinho, la vieille ville, et la partie basse, la cidade baixa. Dans le Pelô, comme on le surnomme, parcourez les allées colorées au rythme des percussions que l’on entend venir de la place Terreiro de Jesus. Visitez le splendide cloître de l’église São Francisco et du haut du largo do Pelourinho, jetez un œil à la fondation Jorge Amado, natif de Salvador et qui a fait de la baie le décor de ses livres. Pour redescendre sur la ville basse, prenez l’ascenseur centenaire nommé elevador Lacerda. Là, vous pourrez découvrir le mercado modelo, où au temps de l’esclavage, les hommes étaient entassés après leur arrivée au port. Aujourd’hui, le bâtiment est devenu un marché touristique.

Pour visiter l’église la plus célèbre de la ville, cap au nord, sur la péninsule d’Itapagipe : Nossa Senhora do Bonfim donne un bon aperçu des apports africains au folklore brésilien. On y retrouve les célèbres bracelets en tissus appelés fitas. À chaque teinte correspond une divinité du candomblé chargée d'apporter le bonheur. Ces gris-gris ont fait le tour du Brésil, puis du monde.

LA PERLE DU NORDESTE, UN JOYAU

AFRO-BRÉSILIEN QUI REGORGE DE

MUSIQUE, DE PATRIMOINE ET

DE TRADITIONS HISTORIQUES.

S’INFORMER : visitbrasil.comÀ LIRE : Jorge Amado et son guide de la région : Bahia de todos os santosÀ FAIRE : La moqueca de peixe est le plus célèbre des plats bahianais. Ce ragoût de poisson aux influences africaines est composé de poisson blanc ou de fruits de mer et de lait de coco. Un vrai régal !

MORRO DE SÃO PAULO

FICHE PRATIQUE

Loin des plages urbaines, mais pittoresques et pleines de vie et qui méritent franchement le détour, le paradis s’offre à vous avec Morro de São Paulo, à 2H30 en bateau au sud de Salvador sur la très belle ilha do Tinharé. Même si certains disent qu'elle est trop touristique, beaucoup pensent néanmoins que c'est la plus belle station balnéaire du coin. Les quatre plages de Morro sont baignées par des eaux chaudes et calmes et vous pourrez y faire des excursions en bateau, du snorkeling et même déjeuner les pieds dans l’eau. Les plus téméraires descendront en tyrolienne jusqu’à la plage !

Au-delà de ces plages de rêve, la ville abrite également les ruines d’une ancienne forteresse portugaise du XVIe siècle et un phare depuis lequel vous aurez un superbe panorama.

CHAPADA DIAMANTINAL’ arrière-pays du Nordeste est aussi splendide que

son littoral. Entouré par les paysages désertiques du sertão, le parque nacional da Chapada Diamantina est un site exceptionnel pour les amateurs de nature où cascades et grottes se cachent entre d'étonnantes montagnes. Lençois, une petite ville coloniale à 400 km à l’ouest de Salvador, est la porte d’entrée du parc. L’ excursion la plus populaire est celle de la cachoeira da Fumaça, la cascade de la fumée, la plus haute cascade du Brésil ! Un guide vous fera parcourir les six kilomètres nécessaires pour arriver en haut de la chute d’eau, à 420 m d'altitude. Attention à vous si vous souffrez du vertige !

SALVADOR DE BAHIA

Pour sa neuvième édition, le festival America nous fait voyager en terres canadiennes avec une trentaine d’écrivains invités, anglophones et francophones. Lors des rencontres avec le public, les auteurs, au travers de leurs œuvres, dresseront le portrait d’un pays foisonnant. Un pays aux mille visages, qui pour nous européens, incarne ce « Nouveau Monde » où tout est possible. Au-delà de cette vision idéalisée, ils aborderont des sujets de société importants, tels que la tragédie des migrants ou encore la place des peuples amérindiens dans le pays. Dans ce sens, plusieurs rencontres seront proposées : Que signifie être Canadien aujourd’hui ? Quel regard les auteurs canadiens portent-ils sur leur pays ? Sur les États-Unis de Donald Trump ? À l’image des éditions passées, le festival America s’ouvre à d’autres littératures, celles des États-Unis et d’Haïti seront notamment bien représentées, de même que la littérature hispanique. Vous aurez ainsi l’occasion de rencontrer des écrivains venus du Mexique (Emiliano Monge, Antonio Ortuño, Martín Solares, Aura Xilonen) et de Cuba (Wendy Guerra, Vladimir Hernández, Karla Suárez). À noter la présence exceptionnelle à Vincennes de John Irving, l’hommage au maître Philip Roth et la rencontre inédite de quatre lauréats du prestigieux prix Pulitzer. Immanquable !

[ DU 20.09 AU 23.09 ]> Pass 1 jour 8 - 12 € / Pass 2 jours 15 - 20 €€94300 Vincennes01 43 98 65 94www.festival-america.com

Festival America

C’est le rendez-vous incontournable des passionnés de cinéma et de culture latine ! Cette année, la programmation du festival fait rayonner la culture uruguayenne dans toute sa splendeur : cinéma, musique, photographie, littérature. À l’occasion des 10 ans de la création de l’ICAU et de la première loi sur le cinéma en Uruguay, le festival rend hommage en 10 films à la créativité de ses cinéastes. Vous aurez ainsi l’occasion de (re)découvrir parmi d’autres films Sales temps pour les pêcheurs, premier long métrage du réalisateur Álvaro Brechner sélectionné à la semaine de la critique à Cannes (2009) ou La vida útil de Federico Veiroj, qui relate la vie de Jorge, un employé d’une cinémathèque qui perd subitement son emploi. Notez également qu'un hommage sera rendu au grand écrivain uruguayen Juan Carlos Onetti en présence de Juan Carlos Mondragón et Antonio Muñoz Molina.

[ DU 24.09 AU 30.09 ]> Entrée 16 - 35 €€ 64200 Biarritz05 59 23 26 26www.festivaldebiarritz.com

Festival BiarritzAmérique latine

Festi-vals

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Grito Pelao - Chaillot(09/10)

Maluma (25/09)

Big Fiesta Cumbia(22/09)

DVD DVD FESTIVAL X 2

Fête de l'HumanitéEscobar Abracadabra

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GÉRARD DROUOT PRODUCTIONSPRÉSENTE

25 SEPTEMBRE

20 SEPTEMBRE

EN CONCERT EN 2018

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MALUMA, LA STAR COLOMBIENNE REVIENT EN FRANCE POUR 2 CONCERTS EXCEPTIONNELS

TOULOUSE - ZÉNITH MÉTROPOLE