12 idées de séances sur le thème de la consommation

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LA CONSOMMATION Boîte à outils pédagogiques

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Boîte à outilspédagogiques

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AVANT-PROPOSCe livret, extrait de la « Boîte à outils pédagogiques : Ecoconsommation » réalisé par le CREAQ, est un condensé des connaissances de bases à connaître sur l’eau afin d’avoir une vision plus globale de cette notion. La partie « En savoir plus... » vous permettra d’enrichir vos connaissances sur la consommation, l’alimentation, les déchets... tandis que la partie « Idées de séances » vous donnera des exemples d’expérimentation à mener avec vos élèves.

La quantité de déchets a doublé en 40 ans ! Chacun d’entre nous jette en moyenne 390 kg par an de déchets dans les poubelles, auxquels s’ajoutent en France les 200 kg par an qui sont apportés en déchetterie. La réduction des déchets permet de diminuer la consommation de ressources non renouvelables, de limiter les rejets de Gaz à effet de serre (GES) et, au niveau local, d’avoir moins recours à l’incinération ou à l’enfouissement.

Que ce cache-t-il derrière les produits que l’on achète ? Quels sont les impacts sur l’environnement, de la fabrication des produits jusqu’à leur fin de vie ?

Ce que fAiT LA CubLa Cub est devenue une référence en matière de gestion de la collecte, de tri et de traitement des déchets au travers de son plan des déchets. La mise en place de cette collecte est un engagement collectif qui va des décisions politiques de La Cub aux gestes quotidiens des usagers. L’objectif fixé par le Grenelle de l’Environnement pour 2 015 est de porter à 75 % le taux de recyclage. Pour parvenir à cet objectif, La Cub signe un accord partenarial avec l’Ademe pour l’élaboration et la mise en oeuvre de son Programme prévention des déchets. Doté de 5,2 millions d’euros, il associe tous les acteurs autour de cinq axes clés : l’exemplarité, la sensibilisation du public, le soutien à la récupération des matériaux, la gestion des déchets d’activités économiques et celle des déchets dangereux. Deux actions pilotes sont engagées : mise en oeuvre d’un premier écopoint de dépôt collectif des déchets non collectés comme les encombrants et le lancement du premier appel d’offres pour l’acquisition de composteurs individuels et bio-sceaux. Concernant l’économie sociale et solidaire, La Cub prend en compte sur son territoire ce potentiel de près de 5 000 emplois : politique d’achats éco- et socio-responsables, création de nouvelles activités, organisation des acteurs locaux en réseau.

Ce que diSeNT LeS PROgRAmmeS de L’eduCATiON NATiONALeAux cycles 1,2 et 3

La notion de déchet ne doit pas être envisagée simplement sous sa forme la plus usuelle que sont les déchets de la poubelle domestique, mais de manière beaucoup plus vaste : déchets verts, pollution de l’air et des eaux, encombrants... De manière générale, l’élève doit comprendre que les déchets sont liés à toute activité humaine.

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SOmmAiReeN SAVOiR PLuS...> La consommation

> L’éco-consommation

> Les matières premières

> La publicité

> Les logotypes et les labels

> L’alimentation

> Se nourir

> Du bois au papier

> Le cartable sain

> La pollution domestique

> Les déchets

> Boite à outils

> Dictionnaire des déchets

> Réduire ses déchets

> Le compostage

> La valorisation des déchets

idéeS de SéANCeS> Séance n° 1 : L’énergie de mon petit déjeuner

> Séance n° 2 : Etude d’un cycle de vie

> Séance n° 3 : Les matières premières

> Séance n° 4 : Mon alimentation

> Manger ? Pourquoi ?  Comment ? 

> Séance n° 5 : Découverte des goûts

> Séance n° 6 : Manger bio

> Séance n° 7 : Manger local et de saison

> Séance n° 8 : Voyages, voyages...

> Séance n° 9 : Le cycle de vie de l’arbre

> Séance n° 10 : Les produits chimiques

> Séance n° 11 : Les déchets

> Séance n° 12 : La réduction des déchets

> Séance n° 13 : Le devenir de nos déchets

> Séance n° 14 : Le recyclage

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eN SAVOiR PLuS...

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Une consommation grandissanteLa fabrication de n’importe quel produit a des répercussions économiques, sociales et environnementales. 

Ainsi, si tous les habitants du monde vivaient comme nous vivons il faudrait l’équivalent de 3 planètes pour maintenir notre train de vie actuel. Nous sommes aujourd’hui dans une société qui nous pousse à acheter de nombreux produits qui ne sont pas toujours de première nécessité.

La notion de minimum vital est en pleine évolution dans les pays développés. Il y a 150 ans, un ouvrier était considéré comme « aisé » s’il consommait du pain en suffisance. Le minimum vital était pour la population ouvrière le revenu qui permettait d’acheter 1,5 kg de blé (ou l’équivalent) par jour et par personne vivant dans le foyer. Les dépenses de logement ou d’habillement étaient négligeables (on n’achetait des vêtements qu’exceptionnellement au hasard des bonnes années).

Dès 1 830, les sociologues introduisent dans la notion de minimum vital celle de minimum physiologique. Ce concept tient alors compte de différents besoins autres que ceux liés à la consommation de pain (une alimentation équilibrée notamment). Ils font de plus en plus intervenir des dépenses secondaires d’éclairage, de chauffage et d’habillement. Après 1 920, on parlera de même de la nécessité des vacances.

La société de consommationIl est facile de constater que l’ensemble des besoins minimaux des gens dans nos pays occidentaux devient de plus en plus large, comprenant des dépenses en tous genres. Il est ainsi de plus en plus rare de trouver des ménages occidentaux sans télévision ou réfrigérateur. Il en existe bien sûr, mais ils sont minoritaires. D’une manière générale, tout le monde consomme pour s’assurer au moins un minimum de confort. C’est ce que l’on peut appeler la « société de consommation ».

Les besoins essentielsD’après l’ONU, doivent être considérés comme des droits fondamentaux : 

• La sécurité et l’autonomie alimentaire ;

• Le droit à l’emploi et au revenu dans des conditions décentes ;

• Les droits politiques et syndicaux ;

• L’égalité entre les hommes et les femmes ;

• Les droits à la protection sociale ;

• Le droit à l’éducation et la culture ;

• Le droit à un environnement sain et à l’accès aux biens publics mondiaux comme l’eau, l’air et les connaissances scientifiques.

Considérer ces besoins fondamentaux comme des droits signifie qu’ils résultent d’une construction sociale. Ces besoins et droits définissent des objectifs à atteindre pour l’humanité. 

Pour faire comprendre aux enfants ce phénomène et ses enjeux, il est utile de leur demander de noter quelles sont, à leurs avis, les choses essentielles dont ils ont besoin pour vivre. On remarquera déjà des différences d’un enfant à l’autre. Ensuite, quelles sont les choses qu’ils estiment nécessaires pour bien vivre ? Dans ce cas, les avis vont en général fortement varier.

Bilan écologique, écobilan ou analyse du cycle de vieAfin d’évaluer l’impact d’un produit sur l’environnement, nous devons prendre en compte son cycle de vie « du berceau à la tombe », ce qui signifie en partant de la matière première puis de l’utilisation d’engrais et d’énergie, du processus de fabrication, d’emballage, du transport, et enfin jusqu’à l’utilisation du produit et à sa destruction. Cela s’appelle le bilan écologique (écobilan ou analyse du cycle de vie), c’est à dire que nous analysons l’impact sur l’environnement à chaque étape : de la fabrication à la destruction.

LA CONSOmmATiON

Dans nos sociétés, la consommation des ménages a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Une des caractéristiques de cette évolution est l’apparition de nouveaux produits (ordinateurs, machines à laver...). Une autre en est une modification des produits qui existent depuis longtemps (rasoirs électriques, four à micro-ondes...). Ce phénomène est lié à une amélioration du bien-être. Il est aussi fonction du développement des pays. Malheureusement, certaines de nos consommations actuelles nuisent à l’environnement. Voilà pourquoi il est essentiel de faire la part entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire. Notre confort de vie n’en sera pas diminué pour autant.« Nous devons rompre avec cette spirale, qui nous conduit à surproduire pour surconsommer, et àsurconsommer pour se sentir exister. »

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La consommation équitableLes petits producteurs sont les principales victimes de la chute des prix des matières premières. Ces baisses se traduisent rarement par une diminution du prix de vente aux consommateurs. Elles avantagent plutôt le vaste réseau des intermédiaires, laissant aux producteurs souvent moins que ce qu’il faut pour couvrir leurs frais de production. Dans certains cas, comme dans celui du coton dont le cours a chuté de 25 % depuis le début des années 1 990 ou celui du cacao qui ne cesse de décliner, le consommateur se tourne même vers des produits de substitution, ce qui entraîne une chute encore plus prononcée de la demande.

Le commerce équitable permet ainsi que contre-ballancer cette tendance. Le principe du commerce équitable est relativement simple : créer le lien le plus direct possible entre les petits producteurs et les consommateurs des pays développés du nord. Compte-tenu de la mainmise qu’exercent les grandes entreprises sur les ressources du monde, le développement du commerce équitable repose beaucoup sur la participation volontaire des consommateurs. Entre le producteur et le consommateur, les organisations de commerce équitable (OCE) assurent le déroulement équitable du processus. En achetant « équitable », le consommateur bénéficie de produits qui obéissent aux impératifs sociaux et environnementaux de ce type de commerce. Par son geste de consommation, il permet au petit producteur de préserver et d’améliorer substantiellement son environnement, sa santé, les conditions de vie de sa famille et de tout son milieu.

Le principe du commerce équitable est basé sur le respect de la dignité humaine et intègre la préservation de l’environnement. D’ailleurs, le commerce équitable est un levier qui va permettre aux organisations de producteurs d’accéder à la certification biologique. L’association Max Havelaar travaille avec des organisations de petits producteurs défavorisés qui n’ont, pour la plupart, jamais 

eu les moyens d’acheter des intrants chimiques et ont donc ont gardé des modes de production artisanaux. Le soutien apporté pour une mise en conformité avec les normes environnementales se complète d’une prime du commerce équitable leur permettant de financer la certification bio. La conversion à l’agriculture biologique est un objectif encouragé par une prime supplémentaire pour les produits qui en sont issus.

Les différentes critères du commerce équitableEn 2 001, 4 structures internationales de commerce équitable (FLO, IFAT, NEWS, EFTA) proposent une définition du commerce équitable :

« Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. »

L’IFAT (International Federation of Alternative Trade) retient les critères suivants :

• Création d’opportunités pour les producteurs économiquement défavorisés ;

• Transparence et responsabilité ;

• Pratiques commerciales ;

• Paiement d’un prix équitable ;

• Limites au travail des enfants et interdiction du travail forcé ;

• Non discrimination, égalité hommes-femmes, liberté d’association ;

L’eCOCONSOmmATiONL’Article 23 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1 948.Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

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• Conditions de travail ;

• Formation continue ;

• Protection de l’environnement.

• Créée en 1 997, la Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le seul organisme national de représentation des acteurs du Commerce Equitable. Elle réunit les organisations nationales actrices du commerce équitable : importateurs, distributeurs, associations de promotion et de labellisation, auxquelles s’associent celles qui appuient cette démarche, telles que des boutiques et des structures de solidarité, et compte aujourd’hui une trentaine de membres.

• La Plate-Forme pour le Commerce équitable est active à différents niveau :

• L’appui à la mise en place de Systèmes de Garantie : il s’agit tout à la fois d’obtenir et d’améliorer la reconnaissance des systèmes de contrôle existants du commerce équitable par les pouvoirs publics.

• La promotion du commerce équitable auprès de cibles institutionnelles : le playdoyer et le lobbying, avec la volonté de faire prendre en considération les véritables enjeux du commerce équitable par les pouvoirs publics (participation à des campagnes internationales autour des Objectifs du Millénaires, de l’OMC..) mais aussi l’éducation au développement et la sensibilisation, par la mise en place d’outils de communication et la coordination du temps fort annuel : la Quinzaine du Commerce Equitable.

• Les études et la recherche : travail conjoint avec d’autres organisations (CRID, Coordination Sud...). La PFCE réserve une place importante à la réflexion, à la capitalisation et à l’évaluation. Elle remplit sa mission de centres de ressources et d’observatoire.

Voir www.commerceequitable.org

Signes d’identification

L’association Max Havelaar France et FLO-International apposent ce logo sur des produits contrôlés comme équitables.

L’IFAT délivre ce logo à des structures contrôlées et qu’elle reconnaît comme « organisation de commerce équitable ».

La PFCE permet à ses membres d’utiliser ce logo. Il atteste de leur appartenance au collectif après un processus d’évaluation de leur activité dans le commerce équitable.

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LeS mATieReS PRemieReS

Le pétroleJe bois de l’eau en bouteille, du lait en bouteille, je mange des yaourts en pot plastique, j’adore certaines barres de chocolat. Je consomme du plastique.Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du plastique ? Et oui, du pétrole !

La Terre a mis des millions d’années pour fabriquer du pétrole, nous parcourons des milliers de kilomètres pour aller le chercher, avec tous les risques que cela comporte (dont les marées noires). Nous gaspillons ce bien précieux qui tend à disparaître. Pourtant, actuellement il y a des choses que nous ne savons pas fabriquer sans pétrole comme certains médicaments par exemple.

Le métalJe mange des petits pois en boite, des brownies en barquette aluminium, je bois des sodas en canette. Je consomme du métal : de l’aluminium, métal souple (on peut plier une canette, on peut fabriquer du papier d’aluminium) ou du fer (ou acier) métal plus solide.Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du métal ? Et oui, des métaux !

Différents minerais sont utilisés : des pierres bien spéciales telles que la bauxite pour fabriquer l’aluminium ou le minerai de fer pour fabriquer des boites de conserve. On ne trouve pas ces pierres n’importe où. On va même parfois très loin de chez nous pour les chercher.

Exemple : nos réserves françaises de bauxite sont épuisées depuis une trentaine d’années, on va chercher principalement ce minerai en Australie.

La Terre a mis des centaines de millions d’années pour fabriquer ces minerais, nous parcourons des milliers de kilomètres pour aller chercher. Quand il n’y en aura plus, nous devrons attendre des centaines de millions d’années pour en retrouver ? Pourtant depuis la préhistoire, il y a bien des objets que l’Homme fabrique grâce ces minerais.

Le sableJe mange des yaourts en pot de verre, je bois du jus d’orange en bouteille en verre, ma pâte à tartiner préférée est conditionné en pot en verre. Je consomme du verre.Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du verre ? Et oui, du sable, de la silice très précisément.

Il y a de grosses quantités de sable sur Terre et la mer ne cesse de nous en fournir. Le sable n’est pas une ressource inépuisable mais presque. Cependant, là où l’Homme va chercher ce sable, que ce soit sur le littoral ou dans les terres, il y a beaucoup d’animaux et de plantes qui vivent. Nous venons déranger ces écosystèmes tous les jours et dans de nombreux endroits car du sable, nous en utilisons des tonnes et de nombreuses espèces sont menacées de disparition.

Essaie de trouver une solution pour que l’on ne puise plus de sable pour la fabrication de nos emballages.Solution possible : Recycler le verre. Le verre se recycle à l’infini et en plus, le refondre nécessite une bien moins grande quantité de chaleur et donc d’énergie que celle nécessaire au traitement de la silice (25 % d’énergie en moins) et moins de trajet aussi.

Les arbresJe lis des livres, des bandes dessinées, j’écris des cartes postales à mes grands-parents, j’écris mes leçons sur des cahiers, je dessine sur de belles feuilles toutes blanches, je découpe des guirlandes dans du papier multicolore. Je consomme du papier.Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du papier ? Et oui, des arbres, du bois !

Le bois est une matière première renouvellable. En plus de servir à faire du papier les arbres ont une utilité vitale pour l’Homme car ils purifient l’air en stockant le carbone. Ils nous permettent donc de respirer. Ils jouent également un rôle important dans le cycle de l’eau, aident à constituer les écosystèmes complexes que sont les fôrets et sont sources et refuges de biodiversité. 

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Néanmoins, cette ressource est souvent mal gérée. On parle aujourd’hui beaucoup du phénomène de la déforestation, notamment en Amazonie, souvent appelé « poumon de la Terre ». D’après la FAO, les forêts couvrent près de 4 milliards d’hectares de la superficie émergée de la planète, soit 30 % et chaque année, la déforestation fait disparaître 10 à 13 millions d’hectares de forêts dans le monde. D’après Greenpeace, entre 1 981 et 1 990, les forêts tropicales ont régressées de 1 540 000 km² soit 3 fois la France.

En Europe et plus particulièrement en France, une réelle politique de gestion des fôrets est mise en oeuvre. On a coutume de dire que pour 1 arbre coupé on en replante 2. Notre forêt augmente (de 11 millions d’hectares en 1 950 à 15 millions en 1 997). Mais ce n’est pas n’importe quelle forêt qui augmente : il s’agit de la forêt cultivée (comme par exemple notre massif forestier des Landes de Gascogne avec 1 000 000 ha pratiquement continus constituant le plus grand massif forestier d’Europe et la plus grande forêt artificielle du monde) et non de la forêt naturelle.

Certaines cultures dégradent les sols, nécessitent des traitements chimiques (dessouchage chimique, voire désherbage chimique) et on n’y retrouve pas la même faune et la même flore que dans les forêts naturelles. Et puis cela engendre un appauvrissement de la diversité génétique des boisements. Dans tous les cas, la nature a mis des dizaines d’années pour fabriquer ce bois, nous avons dépensé beaucoup d’énergie pour planter, entretenir, couper, transporter, transformer ce bois.

Le coton, la laine, le lin...Je grandis, j’use, je suis coquette... Je consomme des habits.Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer des textiles ? Et oui, du coton, de la laine de mouton... mais aussi du pétrole.

Regardez la composition de vos vêtements : les étiquettes portent les mentions polyamide, polyester, acrylique, laine acrylique, nylon...

Vous connaissez les problèmes liés au pétrole. Pour la laine de mouton, ce devrait être plus simple, car des moutons, il y en a partout en France et les tondre ne leur fait pas mal (comme nos cheveux) et de plus leur toison repousse. Malheureusement, actuellement, la laine de mouton (laine vierge, 100 % laine) est plus chère que la laine synthétique qui est souvent fabriquée et tricotée dans des pays pauvres où la main-d’œuvre n’est pas chère : des enfants au travail notamment (250 millions d’enfants travaillent dans le monde - UNICEF).

Concernant le coton, il s’agit d’une plante annuelle, que l’on sème et que l’on récolte en moins d’un an comme notre blé ou notre maïs. Pas de problème d’épuisement de cette matière première a priori. Mais là encore, notre surconsommation a des conséquences sur notre environnement et sur les Hommes. En effet, le coton ne pousse pas chez nous mais sous des climats chauds, tropicaux : en Afrique, dans le Sud des Etats-Unis, en Asie du Sud. Il y aura donc du transport entre le lieu de production et le lieu de consommation. Ensuite, le coton est une plante très exigeante en eau dans des endroits où déjà elle fait défaut aux Hommes. Elle est également très consommatrice d’éléments nutritifs et comme ce sont de très grands champs que l’on cultive, les paysans épandent des engrais chimiques et à force cette culture finit par épuiser le sol. Les parasites (maladies, insectes) en sont également très friands. Aussi, il faut énormément traiter avec des pesticides (insecticides, fongicides, herbicides) qui sont des produits très toxiques y compris pour les hommes. (Si la culture du coton ne représente que 5 % des terres agricoles mondiales, elle consomme 25 % des pesticides. Pour produire un T-shirt de 190 g, il faut 1 kg de produits chimiques). 

Souvent aussi, cette petite fleur ne sera pas filée (montrer le principe en tirant sur une fleur) dans le même pays, parfois, le fil obtenu sera tissé encore dans un autre pays et ainsi de suite pour la teinture, le design de la coupe du vêtement, l’assemblage du vêtement, la vente du vêtement...

Tout c’est matériaux que l’homme va chercher dans la nature pour fabriquer les objets de son quotidien ainsi que tous les emballages, s’appellent des ressources naturelles ou encore matières premières. Le bois le pétrole, le sable... sont des matières premières.

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La publicité, c’est un message, un texte, une image ou un film, créés pour donner envie aux gens d’acheter quelque chose.

L’omniprésence de la publicitéElle utilise tous les supports de la communication : presse, radio, cinéma, télévision, affichage. Son objet est la promotion, en vue de la diffusion de produits ou de services. Elle nous influence considérablement. Les enfants sont des cibles privilégiées : ils n’ont pas encore l’esprit assez critique face aux merveilles qu’on leur propose, ils vivent dans un monde où la distance entre la réalité et l’imaginaire est particulièrement floue. Ils sont donc particulièrement sensibles à la publicité.

La manière d’agir la plus efficace pour la publicité est de rendre un bien socialement nécessaire.

Exemple : il est impensable de ne pas avoir de voiture car elle est absolument indispensable ou vivre en jeans indique que vous êtes jeunes.Résultats : les adultes sans voiture se sentent frustrés, les enfants et adolescents n’étant pas habillés comme les autres sont gênés.

L’intérêt des consommateurs voudrait que l’on étudie d’abord leurs goûts et leurs besoins pour entreprendre ensuite les fabrications correspondantes. La publicité consiste essentiellement à tenter d’imposer au consommateur le produit déjà fabriqué. A partir de ce moment, il faut créer le besoin. C’est le marketing.

Consommateur dès la naissanceDès la naissance ou presque, les enfants sont exposés aux publicités, à la télévision, aux affiches, aux logos. Les publicitaires essaient ouvertement de les séduire et de les attacher à des marques dès leur plus jeune âge. Ils deviennent des cœurs de cible dès qu’ils sont assez âgés pour reconnaître un logo ou chantonner un jingle publicitaire et dans certains cas, cela se produit en même temps qu’ils apprennent à parler.

On estime ainsi qu’à l’âge de 6 mois, (à peu près au moment où il commence à former des mots simples comme « maman ») un bébé peut commencer à se représenter mentalement un logo ou une mascotte publicitaire, et que la reconnaissance effective des marques se construit dès l’âge de 2 ans.

Que ce soit par le pouvoir d’achat des enfants ou par leur influence sur les achats de leurs parents, les publicitaires ciblent les enfants notamment par le biais de la télévision.

En France, les pouvoirs publics, avec la loi de santé publique votée en août 2 004 et le Bureau de vérification de la publicité stipulent que « la publicité ne doit pas inciter les enfants à une consommation excessive d’un produit » , ni « suggérer que la seule consommation d’un produit induit une performance optimale ou la réussite maximale dans une activité ».

Pourtant, la proportion de spots alimentaires destinés aux enfants est de 62 % en moyenne le mercredi et la moitié de ces publicités concernent des produits sucrés et chocolatés, des bonbons et des boissons. Du coup, la consommation de ces produits s’envole (+ 84 % pour les viennoiseries en 5 ans, + 24 % pour les biscuits sucrés et + 17 % pour les sodas) pendant que l’obésité et le surpoids touchent aujourd’hui en France 1 enfant sur 5.

Un autre cheval de Troie, particulièrement efficace sur les enfants, est le jeu vidéo auquel les jeunes jouent beaucoup et de manière répétitive. Selon Will Kassoy, responsable du management des marques chez l’éditeur de jeu ACTIVISION « tout publicitaire qui place son logo dans un jeu réalise 1 milliard d’impressions de qualité auprès des jeunes qui jouent ». Autrement dit, chaque fois qu’ils jouent, les enfants effectuent inconsciemment une association positive entre la marque et leur héros. 

LA PubLiCiTe

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LeS LOgOTYPeS eT LeS LAbeLSLabel : marque inscrite sur un produit qui en certifie l’origine, la qualité.

Exemple : le label AB garantit que ce produit vient de l’agriculture biologique.

Logo : image qui représente une marque ou une organisation. 

Comprendre le langage des étiquettesObligatoires sur l’ensemble des produits, les étiquettes rassemblent une mine d’informations. Mais souvent surchargées, elles ne sont pas toujours faciles à décrypter. L’étiquetage figure en général sur l’emballage. Parfois des informations peuvent se trouver sur le fond d’une boîte, sur le couvercle d’un bocal... Il faut donc ouvrir l’œil.

L’étiquette contient tout d’abord des mentions obligatoires : la date limite de consommation, les quantités, les coordonnées du fabricant, le numéro de lot, la liste des ingrédients et additifs. Viennent ensuite de nombreuses mentions facultatives : labels, AOC, certifications et informations sur la composition nutritionnelle. Pour les produits d’origine animale, la marque de salubrité, qui précise notamment le pays d’origine, doit y être ajoutée. 

Pour les OGM, le système n’est pas aussi transparent mais l’étiquette peut être d’un grand secours. Devant les pressions des consommateurs, l’Union Européenne a pris des mesures sur l’étiquetage des OGM. Les premières ont vu le jour entre 1 997 et 2 000, et ont été complétées depuis.

Depuis le 18 avril 2 004, tous les fabricants ont pour obligation de faire figurer sur les emballages de leurs produits la mention « produits à partir de maïs/soja/colza génétiquement modifié » non seulement si les produits contiennent plus de 0,9 % de ces céréales, mais également s’ils sont issus de ces mêmes céréales. Ainsi, une multitude de composants alimentaires (comme l’amidon, l’huile, le sucre) sont désormais potentiellement concernés par l’étiquetage, Ce qui n’était pas le cas auparavant. Pourtant selon Greenpeace, 60 à 80 % des OGM 

pénètrent encore « à notre insu » dans la chaîne alimentaire. Comment ? Via l’alimentation des animaux d’élevage. En effet, la réglementation actuelle permet aux éleveurs de choisir de nourrir leurs animaux avec des OGM sans que le consommateur en soit informé. Et qui dit label ne dit pas forcément garanti sans OGM. Pour preuve le cahier des charges des Labels Rouge. Il ne présente pas de règlement relatif à l’utilisation des OGM dans l’alimentation de ses animaux d’élevage. Ce qui signifie qu’un poulet Label Rouge a très bien pu être nourri avec du maïs génétiquement modifié. En revanche, les produits au logo AB issus de l’agriculture biologique sont garantis sans OGM.

Pour contourner les produits contenant des OGM, Greenpeace a une fois encore mobilisé les consommateurs et présente sur son site la liste des produits à éviter.

Enfin, on trouve des « allégations » : ce sont les mentions « nouveau » , « naturel » , « allégé en », « enrichi en » , « d’origine végétale » , « biologique »… qui n’ont en soi aucune valeur et n’engagent que l’industriel qui les utilise, bref les nouveaux pièges de la consommation. Parfaitement subjectifs, ces qualificatifs et nombreux sigles sont inutiles ou n’indiquent au consommateur aucun critère de qualité. Ils répondent avant tout à une logique commerciale.

Les labelsVoici classé par catégorie, un recensement des principaux labels et logos présents sur les emballages des produits courants qui doivent nous guider lors de nos achats.

• Les labels de confiance : garantis par des organismes certificateurs qui vérifient régulièrement le respect de leur cahier des charges, ces labels et/ou logos nous aident à acheter des produits respectueux de l’environnement et de notre santé.

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Agriculture biologique (Logo français et européen) Au moins 95 % des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique, dont les pratiques de production protègent l’environnement (engrais verts...). Garanti par des organismes indépendants.

www.agence-bio.org

Écolabel français et européen

Label écologique, certifié par l’Afnor pour la France, qui garantit un produit respectueux de l’environnement, des matières premières à l’élimination des déchets (ensemble du cycle de vie). Les produits ainsi labellisés sont conformes à des critères spécifiques à chaque catégorie de produit et sont certifiés par un organisme indépendant. Les catégories regroupent les produits d’entretien, de bricolage, l’équipement informatique et électronique, le mobilier de bureau et scolaire, les enveloppes, filtres à café...

Les autres pays ont leur propre écolabel officiel.

Cosmé bio et Cosmé éco

Absence de parfum de synthèse, de silicone et de la plupart des conservateurs, et utilisation de composants naturels, en partie biologiques, garantis par Ecocert et les fabricants de cosmétiques (BDIH est son équivalent allemand).

Label Rouge

Atteste une qualité supérieure sur le marché grâce au respect d’un cahier des charges strict (conditions de production et goût). Dans les faits, les produits sont presque toujours meilleurs sur le plan nutritionnel.

Filière qualité (Carrefour ou Auchan)

Respecte un guide de bonnes pratiques fixé par le distributeur, souvent très strict, pour une meilleure qualité (viande sans antibiotiques ni farines animales...).

Cercle de Moebius

Intéressant si le chiffre au centre, indiquant la part de produits recyclés utilisée, est élevé. Le même cercle sans chiffres n’a aucun intérêt puisqu’il garantit que le produit ou emballage est recyclable, pas recyclé.

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Papier recyclé

Précise le pourcentage de fibres de récupération issues du recyclage entrant dans la composition du produit. 

Contient des matériaux recyclés

Le chiffre au bout de la flèche précise le pourcentage de matériaux recyclés utilisé.

Maxhavelaar

Garantit une production (café, thé, chocolat, jus d’orange, sucre, riz, fruits…) et une mise sur le marché respectueuses de l’Homme et de la nature. Agréé et contrôlé par des organismes indépendants. www.maxhavelaarfrance.org

STEP

Logo délivré aux organismes du secteur textile qui ont fait l’objet d’un contrôle et qui satisfont aux critères du cahier des charges.

Nature et progrès

Mention bio, créée par une association de producteurs et de consommateurs.

www.natureetprogres.org

Demeter

Mention des produits issus de l’agriculture biodynamique. Elle a pour but le respect de la terre.

www.bio-dynamie.org 

MSC (Marine Stewardship Council)

Label des produits de la mer pêchés dans le respect de la biodiversité et du milieu marin. Encore très peu courant en France.

http ://fr.msc.org 

Le label FSC (Forest stewardship council)

Il est issu d’une ONG internationale et figure sur les produits utilisant du bois provenant de forêts « gérées durablement ».

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• Les autres logos et labels :

Préserve la couche d’ozone

Indique que le produit ne contient pas de chlorofluorocarbones (gaz contribuant à la destruction de la couche d’ozone), totalement interdits depuis des années. 

Élu produit de l’année

Aucune garantie de qualité. Ce sigle est décerné par un jury d’industriels et de spécialistes marketing essentiellement sur des critères de nouveauté. 

Saveur de l’année

Aucune garantie de qualité. Ce sigle est décerné par un panel de consommateurs sur une liste définie de produits proposés par les industriels, qui paient pour concourir. 

Point vert

L’entreprise indique juste qu’elle participe financièrement au recyclage de l’emballage. Le label est géré par la société éco-Emballages 

À jeter

Encourage seulement le consommateur à jeter l’emballage dans une poubelle plutôt que par terre.

Aluminium recyclable, Acier recyclable, Plastique recyclable, Verre recyclable et Emballage réutilisable

Indique que le produit peut être recyclé, pas qu’il l’est réellement. 

Atout certifié qualité et Critère qualité

Certifié attestent le respect d’un cahier des charges contrôlé par un autre organisme certificateur, qui garantit une qualité régulière. Le gain en qualité nutritionnelle et le respect de la nature dépendent des promesses du producteur. 

Appellation d’origine contrôlée (AOC) 

Garantit uniquement l’origine d’un pays, d’une région ou d’un terroir (climat, savoir-faire…) pour des vins, produits laitiers, fruits et légumes... Elle ne garrantit pas le mode de production. Le gain en qualité n’est pas systématique.

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• Les logos des produits dangereux 

Irritant

Éviter de le respirer.

Corrosif

Éviter de le respirer.

Toxique par contact

Éviter de le inhaler et de les ingérer.

Inflammable 

Ne pas le laisser au soleil ou près d’une source de chaleur. 

Evitez de le respirer.

Favorise l’inflammation

Ne pas le laisser au soleil ou près d’une source de chaleur.

Explosif

Ne pas le laisser au soleil ou près d’une source de chaleur. Eviter les chocs. 

Dangereux pour l’environnement, la faune et la flore

Ne jamais le jeter dans l’évier ni dans la nature. Apporter les restes à la déchetterie.

Appellation d’origine protégée (AOP)

Équivalent européen de l’AOC. Dans le même registre, le logo se décline en Indication géographique protégée (IGP) et Spécialités traditionnelles garanties (SPG).

L’étiquette énergie

Elles apparaissent sur les appareils électroménagers et les ampoules économes, et concernent leur consommation au cours de leur utilisation. La classe, allant de A à G, caractérise la consommation d’électricité, du plus économe au plus gourmand. Concevez que la différence de prix à l’achat vaut largement les économies que vous réaliserez à l’usage.

Cette étiquette précise également la consommation d’eau des appareils de lavage, le niveau de bruit, le volume de stockage des appareils réfrigérants...

Energy star

Vous trouverez ce logo sur les ordinateurs, imprimantes, copieurs... les plus économes en consommation électrique. Il a été mis en place par l’Agence gouvernementale américaine de protection de l’environnement (EPA).

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L’ALimeNTATiONA quoi ça sert ?S’alimenter est une action quotidienne liée aux besoins physiologiques. C’est aussi un acte culturel lié aux notions de plaisir et de convivialité.

Mais le choix de ce que nous mangeons n’est pas sans conséquence pour notre santé et pour l’environnement.

L’éducation à l’alimentation a toute sa place dans la classe mais amène également à entrer dans les sphères familiales et personnelles de l’enfant. Elle touche en particulier aux habitudes culturelles et aux possibilités financières de la famille.

Il ne s’agit pas de juger la façon dont chacun se nourrit, mais bien d’apporter des informations, de susciter des questionnements et des réflexions permettant à l’enfant de se situer librement face aux nombreux sujets touchant à alimentation.

Choisir son alimentationBeaucoup d’enfants ne connaissent que les supermarchés et n’ont pas toujours conscience que le commerçant peut être un bon conseiller pour choisir ses produits.

Dans les grandes surfaces, ces conseils se sont peu à peu reportés sur les étiquettes et les emballages. De nombreuses informations y sont disponibles, mais seulement 6 sont obligatoires :

• La dénomination de vente (le nom du produit). A ne pas confondre avec la marque commerciale ou dénomination de fantaisie d’un produit. Ni l’une ni l’autre ne sont obligatoires. Les producteurs ou les distributeurs les utilisent pour personnaliser leurs produits.

• La composition ou la liste des ingrédients dans l’ordre croissant du poids représenté. En plus des ingrédients, les additifs doivent aussi être signalés sur l’étiquette, mais se cachent derrière des codes.

• La durée de vie du produit : la date limite de consommation (DLC) signalée par la mention « A consommer avant le… »  ou date limite d’utilisation optimale (DLUO) signalée par les mentions « A consommer de préférence avant le… ».

• Les coordonnées d’un responsable : fabricant, siège social, distributeur…

• Le code de fabrication ou le numéro du lot.

• La quantité nette. Il peut s’agir du volume net pour les produits liquides, ou du poids net pour les autres produits.

• Les labels et les logos ajoutés sur les étiquettes pour faciliter la recherche d’informations induisent parfois en erreur. 

• Quel type de production ?

• Après la révolution industrielle, le remembrement a entraîné une modification de l’organisation des champs. Les villes se sont développées et ont grignoté peu à peu les surfaces agricoles.

• Ainsi, 3 types d’agricultures, ayant des impacts différents sur l’environnement, cohabitent actuellement sur le territoire français :

• • L’agriculture dite intensive est un système de production agricole qui cherche à obtenir un rendement maximum par l’usage important d’intrants (engrais, pesticides). Les dégâts écologiques peuvent être sérieux comme la pollution des eaux ou la dégradation de la biodiversité.

• • En France, cette agriculture est remplacée peu à peu par l’agriculture raisonnée. En cours de réglementation, elle cherche aussi un rendement important par l’utilisation limitée et efficace d’intrants tout en accordant une place plus importante au respect de l’environnement et de la santé.

• • Enfin, l’agriculture biologique, plus chère de 20 à 30 %, est la plus respectueuse de l’environnement et de la santé. En France, elle répond à un cahier des charges strict qui permet d’obtenir le label AB. Ce label assure que les aliments n’ont subi aucun traitement chimique de synthèse.

Par ailleurs, la variété paysagère occupe un rôle déterminant dans la diversité des espèces floristiques et faunistiques. En effet, une zone aux paysages variés pourra produire plus d’aliments et offrir une diversité d’habitat et de nourriture pour les espèces présentes.

Les plaines céréalières, du fait de leur uniformité, ne sont pas des refuges intéressants pour la faune comme pour la flore. Elles isolent les êtres vivants et les empêchent de se retrouver pour se reproduire. Elles contribuent aussi à un appauvrissement génétique. Aujourd’hui, sur les 30 000 espèces de plantes comestibles dans le monde, 9 fournissent 75 % de l’alimentation humaine !

La disparition des petits territoires, au profit de l’extension de grandes cultures ou de zones bâties est une menace pour la biodiversité. Ainsi, des projets voient le jour visant la sauvegarde d’un aliment et par ce biais, de son paysage associé.

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Les pesticides « Pesticide » est devenu au XXème siècle le terme générique utilisé pour désigner toutes les substances naturelles ou de synthèse capables de contrôler, d’attirer, de repousser, de détruire ou de s’opposer au développement des organismes vivants (microbes, animaux ou végétaux) considérés comme indésirables pour l’agriculture, l’hygiène publique (par exemple les cafards dans les habitations), la santé publique (les insectes parasites, poux, puces) ou vecteurs de maladies telles que le paludisme et les bactéries pathogènes de l’eau détruites par la chloration, la santé vétérinaire, ou les surfaces non-agricoles (routes, aéroports, voies ferrées, réseaux électriques...).

Le terme « pesticide » couvre un champ plus vaste et général que les expressions « produit phytosanitaire » ou « produit phytopharmaceutique » car il englobe tous les produits destinés à lutter contre tous les dits nuisibles, ou indésirables (exemple : les champignons qui pourraient attaquer une charpente) et les médicaments vétérinaires destinés à protéger les animaux domestiques, gibiers ou de compagnie (exemple : le collier anti-puces pour chien).

Il existe plusieurs familles de pesticides :

• Acaricides : contre les acariens ;

• Anti-russetings : contre la rugosité des pommes ;

• Bactéricides : contre les bactéries ;

• Corvicides et corvifuges : contre les corbeaux ;

• Fongicides : pour l’inhibition ou la prévention du développement des champignons herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants pour la destruction de plantes indésirables (aussi appelées mauvaises herbes ou adventices) ;

• Insecticides : pour la destruction ou la prévention du développement des insectes ;

• Molluscicides : contre les limaces, les escargots ;

• Nématicides : contre les nématodes ;

• Parasiticides : contre les parasites ;

• Répulsifs contre le gibier et les oiseaux ;

• Rodenticides : contre les rongeurs (ragondins, campagnols, rats, souris, surmulots...) ;

• Régulateurs de croissance : pour la prévention de la croissance excessive d’une plante (lutte contre la verse chez le blé), les anti-germinants, les produits favorisant la résistance des plantes, le bouturage, la mise en fruit ;

• Taupicides : contre les taupes ;

• Virucides : contre les virus.

Un pesticide est composé d’un ensemble de molécules comprenant :

• Une (ou plusieurs) matière active à laquelle est due, en tout ou en partie, l’effet toxique. 

• Un diluant qui est une matière solide ou un liquide (solvant) incorporé à une préparation et destiné à en abaisser la concentration en matière active. Ce sont le plus souvent des huiles végétales dans le cas des liquides, de l’argile ou du talc dans le cas des solides.Dans ce dernier cas le diluant est dénommé charge. 

• Des adjuvants qui sont des substances dépourvues d’activité biologique, mais susceptibles de modifier les qualités du pesticide et d’en faciliter son utilisation. Il existe de part le monde près de 100 000 spécialités commerciales autorisées à la vente, composées à partir de 800 matières actives différentes. 15 à 20 nouvelles matières actives s’y rajoutent tous les ans.

Les propriétés d’un pesticide découlent pour l’essentiel de la structure de sa matière active. Celle-ci présente 3 parties (ce découpage est artificiel, aucune partie ne pouvant être littéralement séparée) :

• Une structure active, qui assure le pouvoir pesticide. 

• Des fonctions chimiques assurant la plus ou moins grande solubilité dans l’eau. 

• Une partie support pour les 2 autres conditionnant la solubilité dans l’huile. 

Cette notion de solubilité est importante car c’est l’affinité d’un pesticide pour l’eau ou les corps gras qui va conditionner sa pénétration dans l’organisme cible. 

Les engrais Les engrais sont des substances, le plus souvent des mélanges d’éléments minéraux, destinées à apporter aux plantes des compléments d’éléments nutritifs de façon à améliorer leur croissance et augmenter le rendement et la qualité des cultures. L’action consistant à apporter un engrais s’appelle la fertilisation. Les engrais font partie des produits fertilisants.

Les engrais organiques sont généralement d’origine animale ou végétale.

Les engrais minéraux sont des substances d’origine minérale, produits soit par l’industrie chimique, soit par l’exploitation de gisement naturels (phosphate, potasse). 

L’industrie chimique intervient surtout dans la production des engrais azotés, qui passe par la synthèse de l’ammoniac à partir de l’azote de l’air, moyennant un apport important d’énergie fournie par le gaz naturel (qui fournit également l’hydrogène). De l’ammoniac sont dérivés l’urée et le nitrate. Elle intervient également pour la fabrication des engrais complexes, qui sont constitués par des sels résultant de la réaction 

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d’une base avec un acide. Les engrais composés peuvent être de simples mélanges, parfois réalisés par les distributeurs (coopératives ou négociants).

L’utilisation des engrais entraîne deux types de conséquences qui peuvent comporter des risques sanitaires (atteinte à la santé de l’Homme) ou des risques environnementaux (dégâts sur les écosystèmes).

Effets sur l’environnement et la santé Le risque sanitaire le plus connu est celui relatif à la consommation d’eau riche en nitrate (fertilisation en azote) par le nourrisson.

Le risque environnemental le plus cité est celui de la pollution de l’eau potable ou de l’eutrophisation des eaux, lorsque les engrais, organiques ou minéraux, sont répandus en trop grande quantité par rapport aux besoins des plantes et à la capacité de rétention des sols (fonction notamment de sa texture), et que les éléments solubles sont entraînés vers la nappe phréatique par infiltration, ou vers les cours d’eau par ruissellement.

Plus généralement, les conséquences de l’utilisation des engrais, qui peuvent comporter des risques et qui sont soumises à la critique, sont les suivantes :

• Effets sur la qualité des sols, leur fertilité, leur structure, l’humus et l’activité biologique ;

• Effets sur l’érosion ;

• Effets liés au cycle de l’azote et à la toxicité des nitrates dans les eaux potables ;

• Effets liés à la dégradation des engrais inutilisés, qui émettent des gaz à effet de serre (oxydes d’azote NO2 et N2O4) dans l’atmosphère ;

• Effets liés au cycle du phosphore ;

• Effets liés aux autres éléments nutritifs (potassium, soufre, magnésium, calcium, oligo-éléments) ;

• Effets liés à la présence de métaux lourds (cadmium, arsenic, fluor) ou d’éléments radioactifs (significativement présent dans les phosphates, et dans les lisiers de porc pour les métaux lourds) ;

• Effets sur les parasites des cultures ;

• Eutrophisation des eaux douces et marines ;

• Effets sur la qualité des produits ;

• Pollution émise par l’industrie de production des engrais ;

• Utilisation d’énergie non renouvelable ;

• Epuisement des ressources minérales ;

• Effets indirects sur l’environnement, du fait de la mécanisation pour l’agriculture intensive et les épandages.

Les OGMUn organisme génétiquement modifié ou OGM est « un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par génie génétique, soit pour accentuer certaines de ses caractéristiques ou lui en donner de nouvelles considérées comme désirables, soit au contraire pour atténuer, voire éliminer certaines caractéristiques considérées comme indésirables », selon la Commission de l’éthique de la science et de la technologie du Québec.

Au sein de l’Union européenne, la directive 2 001/18/CE définit un OGM comme suit : « Un organisme génétiquement modifié est un organisme (à l’exception des êtres humains) dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne peut s’effectuer naturellement par multiplication et/ou par recombinaison. »

Avantages et risques des OGMLes OGM offrent, selon leurs partisans, d’importantes possibilités économiques, écologiques et de développement humain.

En parallèle, les partisans de la lutte anti-OGM estiment que les OGM posent des risques sanitaires et environnementaux importants. Au nom du principe de précaution, la majorité d’entre eux demandent l’arrêt total des cultures en plein champ.

La réglementation des organismes génétiquement modifiés est très variable selon les pays. Des mesures juridiques très diverses ont été prises dans le monde concernant la recherche, la production, la commercialisation et l’utilisation des OGM, dans leurs divers domaines d’application (agricole, médical…). En Europe, ces mesures sont généralement particulièrement restrictives.

Origine des alimentsTandis que de nombreux aliments sont produits dans notre pays et même dans chacune de nos régions, de nombreuses marchandises font le tour du monde avant de se trouver sur nos tables. 

En prenant en compte les différentes étapes comme la transformation, l’emballage, l’étiquetage, le lieu de distribution, un pot de yaourt à la fraise peut parcourir des milliers de kilomètres sans que nous le sachions.

L’impact provoqué par les transports représente pourtant un poids prépondérant dans la pollution atmosphérique et la hausse de l’effet de serre.

Notons que si la distance n’est pas le seul facteur de pollution, le moyen de transport utilisé joue aussi un rôle important. Ainsi le transport d’un aliment parcourant plus de 20 000 km depuis la Nouvelle-Zélande (comme certains kiwis par exemple) en bateau sera moins générateur de gaz à effet de serre qu’un autre importé par avion d’Afrique du Sud (9 000 km).

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Se NOuRRiR

Le goûtLe goût est un de nos cinq sens. Il ne fonctionne pas isolément et se conjugue avec les autres sens. La vue, l’odorat, l’ouïe et le toucher sont mis à contribution pour nous permettre d’apprécier ce que nous mangeons.

Mais la perception du goût dépend aussi de plusieurs facteurs, propres à chacun : les aptitudes, les capacités personnelles avec lesquelles nous naissons, mais aussi l’influence de notre vécu et notre bagage culturel. Il serait donc plus juste de parler « des goûts » et non « du goût ». On observe aujourd’hui une tendance à l’uniformisation des goûts.

Les besoins physiologiquesLes aliments contiennent des éléments vitaux et indispensables au fonctionnement de l’organisme (respiration, circulation sanguine, régulation de la température du corps…) et apportent l’énergie nécessaire à son bon fonctionnement (l’eau, les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments).

Notre corps a des besoins en énergie pour :

• Assurer son fonctionnement (respiration, digestion, circulation…).

• Permettre le remplacement des cellules mortes.

• Permettre une activité normale.

Sur 2 000 calories apportées par l’alimentation :

• 1 200 servent le métabolisme de base ; 

• 150 calories sont utilisées pour la régulation thermique ; 

• 200 sont utilisées pour la digestion (thermogenèse alimentaire) ; 

• 450 calories sont brûlées par l’exercice musculaire.

Si on apporte au corps moins d’énergie qu’il n’en a besoin, il maigrit, puisqu’il doit puiser dans ses réserves pour fonctionner. Si on apporte au corps autant d’énergie qu’il en a besoin, il ne bouge pas, le poids reste identique. Si on apporte au corps plus d’énergie qu’il n’en a besoin, il grossit, puisqu’il stockera le surplus.

Si le corps fait des stocks, c’est parce qu’il ne s’est pas encore habitué à notre mode de vie, et qu’il a toujours peur que demain ne lui apporte pas ce dont il a besoin. Or, dans beaucoup de pays, on lui apporte quotidiennement beaucoup plus que ce dont il a besoin.

Le corps a besoin d’être constamment alimenté en énergie. Lorsque nous mangeons, le temps d’assimilation d’un repas varie en fonction de sa composition.

Pour être sûr de toujours avoir de l’énergie et ne pas en consommer trop en une fois, il est préférable de faire de 4 repas par jours.

De cette façon là, le corps n’est jamais en manque d’énergie, comme on ne se dépense pas toute la journée de la même façon, il ne stockera pas pour déstocker plus tard.

L’apport calorique doit être fait, environ, à 55 % par les glucides, 15 % par les lipides et 30 % par les protides.

Les besoins énergétiques :

• Chez une femme : Poids x 11 + 1 250.

• Soit, pour une femme pesant 60 kg, 1 910 calories par jour.

• Chez un homme : Poids x 16 + 1 350.

• Soit, pour un homme pesant 75 kg, 2 550 calories par jour.

Hommes Femmes

Enfant 1 800 Kcal/jour 1 800 Kcal/jour

Adulte 2 500 Kcal/jour 2 000 Kcal/jour

Sportif 3 000/3 500 Kcal/jour 2 500 Kcal/jour

Les besoins caloriques dépendent aussi de certains critères tels que :

• La taille ; 

• Le poids ; 

• Le sexe ; 

• L’âge ; 

• L’activité physique de l’individu. 

A certains moments de la vie, en effet, on a besoin de plus de calories : quand un enfant grandit, quand une femme attend ou allaite un bébé, quand un individu exécute des travaux physiques pénibles… par exemple, un déménageur a besoin de 3 500 calories par jour.

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La sous-nutrition : elle apparaît quand on ne mange pas assez (moins de 2 200 calories par jour pour un homme). Le corps s’affaiblit et ne résiste pas aux maladies.

La famine : elle est atteinte quand la ration alimentaire est inférieure à 1 500 calories par jour. Le corps ne reçoit pas assez de nourriture pour assurer son propre fonctionnement. On manque de force pour travailler, jouer, se déplacer.

Notre société souffre de plus en plus de problèmes liés à la prise de poids. Dans le même temps les habitudes alimentaires ont largement été désorganisées ces dernières années.

Le grignotage (devant la télévision), des repas à heures variées et trop souvent pris « sur le pouce », la multiplication des alimentations riches en calories (pizza, hamburgers...), des plats pré-cuisinés ont renforcé la prise de poids au quotidien.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) un milliard de personnes est en surpoids et 300 millions sont obèses. Et si le problème est particulièrement aigu outre-Atlantique, la France peut commencer à s’inquiéter également. Le taux d’obésité est passé de 6 % en 1 990 à 11,3 % en 2 003 et il augmente de 17 % par an. Désormais, près de 10 % des adultes et 12 % des enfants de 5 à 12 ans sont concernés par ce fléau soit 15 millions de personnes en surpoids dont 5,4 millions d’obèses.

Messages sanitaires sur les publicité alimentairesDepuis le 28 février 2 007, un décret d’application et un arrêté de la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2 004 (article 29) imposent aux annonceurs de certains produits alimentaires d’introduire des messages sanitaires dans leurs publicités et leurs outils d’information : « Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour », « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière », « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » , « Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas »...

Sont concernés par cette mesure les boissons pour lesquelles il y a ajout de sucre, de sel ou d’édulcorants et les aliments manufacturés. Chaque annonce publicitaire devra comporter alternativement les 4 messages et ce pour chaque type de support (télévision, radio, affichage, presse, cinéma, Internet, brochures…). Il n’y a pas de lien entre le type de produit promu et les messages.

Les annonceurs qui ne souhaitent pas apposer ces messages doivent verser une taxe de 1,5 % du coût de la publicité à l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). L’INPES consacrera les produits de cette taxe à des actions d’éducation nutritionnelle.

Il s’agit d’une mesure de santé publique qui vise à sensibiliser le public, dont les enfants, et à faire connaître les repères essentiels en matière de nutrition issus du Programme national nutrition santé. En plus de multiples actions nationales et locales, elle doit contribuer à la promotion de la santé et la prévention des multiples problèmes et maladies liés à une mauvaise nutrition (diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires, certains cancers…).

La saisonnalitéDes tomates en hiver ? Des endives en été ? Beaucoup d’enfants ne connaissent plus la saisonnalité des aliments. De nombreux fruits et légumes sont en effet disponibles toute l’année dans les supermarchés, les petits commerces et même sur les marchés.

Chaque espèce de plantes répond à un cycle naturel qui lui est propre et dépend de facteurs naturels liés aux saisons tels que la température, l’ensoleillement, les précipitations. A cela s’ajoutent les différentes périodes de récolte selon les variétés. Certaines sont présentes quasiment toute l’année dans nos jardins (navet, poireau) et d’autres seulement quelques mois (haricot vert, courgette). Consommer les produits de saison permet de profiter de toute leur saveur, leur fraîcheur et leurs vitamines.

Manger de saison, c’est manger frais et donc sain ! Pour disposer d’aliments hors saison, l’Homme a mis en place plusieurs méthodes qui ont différents impacts sur l’environnement. Des moyens de conservation ont été développés au fil des âges. La fumaison, la salaison, la mise en bocaux, puis en boites de conserve, ont été longtemps utilisées. D’autres techniques plus récentes ont vu le jour : la lyophilisation, l’irradiation, la mise sous vide, la congélation ou les ajouts de conservateurs.

Les serres permettent d’allonger la saison de récolte de nombreux aliments. Il est important ici de distinguer une serre chauffée naturellement par le soleil d’une serre chauffée artificiellement dont l’usage nécessite une forte consommation d’énergie.

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JANVIERFruits : noix, poire, pomme.

Légumes : ail, betterave, carotte (de conservation), céleri branche, céleri-rave, chou, (vert, rouge, frisé, pommé, de Bruxelles, brocoli), chou-fleur, crosne, échalote, endive, mâche, navet, oignon, poireau, pomme de terre (de conservation), potiron, salade salsifis, topinambour.

AVRILFruits : pomme.

Légumes : asperges, betterave, chou-fleur, cresson, endive, épinard, fève, frisée, navet (primeur), oseille, petit pois, pomme de terre (de conservation), radis, salade.

JUILLETFruits : abricot, brugnon, cassis, cerise, fraise, framboise, groseille, mûre, pêche, prune.

Légumes : artichaut, melon, aubergine, betterave, brocoli, carotte (primeur), chou-fleur, concombre, cornichon, courgette, fenouil, fève, haricot vert, oignon blanc (frais), petits pois, poivron, pomme de terre (primeur), radis, salade, tomate.

OCTOBREFruits : châtaigne, coing, figue, noix, pêche de vigne, poire, pomme, raisin.

Légumes : artichaut, betterave, brocoli, carotte, chou (de Bruxelles, fleur), courge (citrouille, potiron, panais, potimarron), courgette, épinard, fenouil, haricot-vert, navet, poireau, céleri-rave, pomme de terre, salade, tomate, champignon.

Calendrier des Fruits et légumes de saison

FEVRIERFruits : kiwi, poire, pomme.

Légumes : betterave, carotte (de conservation), céleri-rave, chou, (de Bruxelles, choux-fleur, pommé, rouge, brocoli), crosne, endive, fenouil, frisée, mâche, navet, poireau, pomme de terre (de conservation), potiron, rutabaga, topinambour.

MAIFruits : fraise, framboise, rhubarbe.

Légumes : asperge, betterave, carotte (primeur), courgette, cresson, épinard, fève, navet (primeur), petits pois, pourpier, pomme de terre (primeur), radis, salade, scarole, oignon blanc.

AOUTFruits : abricot, cassis, framboise, groseille, mûre, pêche, pomme, prune (reine claude, quetsche), raisin.

Légumes : ail, artichaut, aubergine, betterave, melon, brocoli, carotte, chou-fleur, concombre, courgette, fenouil, haricot-vert, poivron, pomme de terre (de conservation), salade, tomate.

NOVEMBREFruits : châtaigne, coing, poire, pomme, raisin.

Légumes : betterave, blette, brocoli, carotte (de conservation), céleri branche, céleri-rave, champignon, chou (de Bruxelles, rouge, fleur), courge (citrouille, potiron, potimarron...), crosne, endive, navet, panais, poireau, pomme de terre (de conservation), salade, salsifis.

MARSFruits : pomme.

Légumes : betterave, carotte (de conservation), chou, chou-fleur, endive, épinard (jeune pousse), oseille, poireau, pomme de terre (de conservation), potiron, salade, topinambour.

JUINFruits : abricot, amande, cerise, figue, fraise, framboise, pêche.

Légumes : melon, artichaut, asperge, aubergine, betterave, carotte, cerfeuil, ciboulette, chou-fleur, concombre, coriandre, courgette, épinard, estragon, fenouil, fève, haricot vert, laurier, persil, petits pois, poivron, pomme de terre, radis, salade, thym, tomate.

SEPTEMBREFruits : figue, framboise, mûre, pêche, poire, pomme, prune, raisin (chasselas de Moissac, muscat de Hambourg).

Légumes : melon, artichaut, aubergine, betterave, brocoli, carotte, chou de Bruxelles, chou-fleur, concombre, courgette, fenouil, frisée, girolle, haricot, poireau, poivron, pomme de terre, salade, tomate.

DECEMBREFruits : châtaigne, kiwi, poire, pomme.

Légumes : betterave, cardon, carotte (de conservation), champignon, chou (rouge, de Bruxelles, fleur), courge (citrouille, potiron, potimarron...), endive, mâche, navet, panais, poireau, pomme de terre (de conservation), salade, salsifis, topinambour. 

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du bOiS Au PAPieR

Un peu d’histoire...Dès la préhistoire, l’Homme a tenté d’immortaliser sa pensée, ses connaissances. Aux pierres et os gravés de l’époque, ont succédé les plaques de bois, de métal ou d’argile. Mais ces supports étaient lourds, encombrants et peu malléables. Ce sont les Egyptiens qui trouvèrent une matière adaptée, issue de roseaux du Nil, le Papyrus, d’où il tire son nom. La concurrence naquit ensuite entre le parchemin (de la peau de mouton, de veau ou de chèvre séchée) au Moyen Orient et la soie en Chine.

Puis vint le papier proprement dit, en Chine justement, où l’on réussit à élaborer une feuille blanche composée d’une pâte de fibres d’écorces et de vieux chiffons, tamisée puis séchée : la technique était trouvée… à base de matières récupérées.

Les fibres, amalgamées entre elles puis pressées, forment la feuille. Elles peuvent être issues de tous végétaux ou produits contenant de la cellulose : bois, paille de céréales, lin, chanvre, roseaux, bambous, algues, chiffons, chutes textiles de coton…

Au 19ème siècle, la production de papier dans le monde était principalement à base de chanvre, une partie étant recyclée à partir des voiles et des cordages des navires.

Aujourd’hui, les matières premières utilisées dans la fabrication de la pâte à papier ou à carton sont essentiellement du bois, mais aussi, et de plus en plus, de ce que l’on appelle FCR, les fibres cellulosiques de récupération.

La transformation du bois42 % du bois commercialisé dans le monde sert à fabriquer du papier rappelle le WWF. En France, le bois représente 50 % de la matière première utilisée pour fabriquer la pâte à papier ou à carton.

Il s’agit principalement de bois de résineux (pin, sapin, épicéa…), préférés pour leurs longues fibres, et de feuillus choisis pour leurs fibres courtes (chêne, peuplier, hêtre, eucalyptus, bouleau), en fonction des caractéristiques propres au produit fini.

On utilise principalement du bois d’éclaircie qui provient par définition de l’entretien des forêts cultivées (arbres chétifs, malades ou tordus, cimes…), et des sous-produits de l’industrie forestière. S’il provient de plantations, l’impact environnemental est limité (pour transformer un arbre en papier, il faut quand même de l’eau et beaucoup d’énergie). Mais lorsqu’il est issu de forêts anciennes, la biodiversité est mise en péril.

La fabrication du papierLa première étape de fabrication du papier ou du carton réside dans la pâte. Il s’agit de séparer les fibres cellulosiques de la lignine, les deux principales matières composant le bois. Pour cela, il existe plusieurs procédés : mécanique, chimique, mi-chimique. Il faut ensuite les épurer et, le cas échéant, les blanchir.

Mais toutes ces méthodes nécessitent une énorme quantité d’eau et d’énergie pour extraire les fibres cellulosiques du bois. Ajoutez-y l’utilisation massive de produits chimiques, et la quantité de rejets polluants, même si de sérieux progrès ont été réalisés ces dernières années.

La fabrication du papier proprement dit consiste à épandre un mélange de différents types de pâtes très diluées sur une toile poreuse permettant l’évacuation de l’eau, pour former une couche mince de fibres et y répandre un mélange d’adjuvants minéraux (kaolin, talc), d’additifs chimiques et de colorants qui donnent l’état de surface et l’aspect optique souhaité à la feuille de papier. 

L’adjonction éventuelle d’azurants optiques permet d’obtenir un papier encore plus blanc que blanc, mais attention les mirettes !

La couche ainsi constituée est alors pressée entre des rouleaux pour rapprocher les fibres, les enchevêtrer et les essorer. Une succession de cylindres chauffants achève le séchage et l’apprêt. Ça y est, voilà la feuille, de largeur variable (de 1 à 10 mètres), que l’on enroule en bobines (une bobine mère peut peser plus de 30 tonnes).

Le papierSelon une étude de la SOFRES, en 2 004, les fournitures scolaires représentaient 30 % des dépenses des ménages en période de rentrée scolaire (vêtements et habillement : 48 % ; abonnements ou inscriptions : 28 %).

On le manipule du matin au soir, à la maison, au bureau ou à l’université. Et malgré le développement des NTIC (Nouvelles Techniques d’Information et de Communication), on ne peut s’en passer. La preuve, vous le tenez entre les mains. Il emballe presque tout autour de nous. Il prend toutes les couleurs, toutes les formes, toutes les tailles et on en consomme des millions de tonnes chaque année en France… notamment dans les écoles !

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Le papier recycléIl faut entre 1,5 et 3 tonnes de bois, suivant le procédé (mécanique ou chimique), pour fabriquer 1 tonne de papier ou de carton. Les FCR (Fibres cellulosiques de récupération), s’ils sont bien triés, peuvent être destinés à différents usages, du papier graphique à l’emballage. Et là, bonne nouvelle : 1 tonne de FCR, donne jusqu’à 900 kg de papier ou de carton ! Par ailleurs, la production de pâte recyclée permet d’économiser énormément d’eau, soit 20 fois moins, et d’énergie, soit 2 fois moins, par rapport à celle du papier vierge blanchi.

Le papier recyclé est composé d’au moins 50 % de fibres issues de déchets de papier imprimé. Il existe ainsi 3 types de papiers recyclés :

• Le papier recyclé non désencré gris.

• Le papier recyclé blanchi à l’eau oxygénée.

• Le papier hybride constitué d’un mélange de papiers recyclés et de fibres vierges.

Cependant, la fabrication du papier recyclé nécessite la réintroduction de papier vierge dans le processus. En effet, une même fibre ne peut être utilisée en moyenne que 2 à 5 fois.

Ainsi, le papier recyclé permet d’économiser l’énergie, les matières premières mais aussi de limiter les problèmes de gestion des déchets. Le papier le plus éco-responsable est le papier 100 % recyclé de post-consommation, non désencré, non blanchi.

En effet, le désencrage et le blanchiment du papier peut se révéler très polluant. Toutefois, les industriels ont su développer des procédés moins néfastes pour l’environnement comme le blanchiement sans chlore.

Le recyclge a ses limites. Les opérations de recyclage successifs réduisent la qualité des fibres au fil du temps. C’est pourquoi le recours aux fibres vierges en complément aux fibres recyclées est une nécessité pour la qualité du produit fini.

Le blanchiement du papierL’étape finale de transformation des fibres papetières, après le procédé de mise en pâte, est le blanchiment.

L’objectif du blanchiment est de produire une pâte blanchie et résistante. Certaines pâtes peuvent être utilisées sans blanchiment préalable, c’est le cas de certains papiers d’imprimerie ou d’applications dans lesquelles une faible blancheur est acceptable, comme le papier journal ou la plupart des papiers d’emballage. 

Cependant, pour la majorité des papiers d’impression-écriture et pour quelques sortes de papier d’emballage, la pâte doit être blanchie. Pour les pâtes mécaniques, la majeure partie de la lignine native retenue dans la pâte écrue est blanchie par du peroxyde d’hydrogène ou de l’hydrosulfite de sodium. Dans le cas des pâtes chimiques (kraft et sulfite), l’objectif du blanchiment est d’enlever la fraction de lignine résiduelle et colorée encore présente après cuisson.

Le chlore, l’hypochlorite de sodium, le dioxyde de chlore, l’oxygène, le peroxyde d’hydrogène, l’ozone sont les réactifs couramment employés pour transformer la lignine en une forme qui devient soluble en milieu alcalin. La pâte est lavée plusieurs fois à l’eau durant le blanchiment, cependant des conditions alcalines sont nécessaires à divers moments du procédé pour extraire la lignine soluble. 

Dans les usines de pâte modernes, l’oxygène est généralement employé dans la première étape du blanchiment. La tendance est d’éviter l’emploi de produits chimiques chlorés et de mettre en oeuvre une séquence de blanchiment TCF (Total Chlorine Free). Cependant, les processus ECF (Elemental Chlorine-Free), qui utilisent du dioxyde de chlore sans chlore élémentaire, sont encore indispensables pour blanchir certaines sortes de pâtes.

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Le CARTAbLe SAiN

Acheter du matériel durableLe conseil « achetez du matériel durable » est une manière parmi tant d’autres de contribuer au développement durable de notre société qui dépend de chacun d’entre nous. Car éviter d’acheter des gadgets voués à finir à la poubelle, c’est autant de matières premières, d’énergie (dépensée lors de la production et du transport au point de vente) et de pollution (engendrée lors de l’élimination en tant que déchet) qui ne seront pas portées sur la facture environnementale de la planète.

Avant l’achatLa première règle consiste à vérifier si vous avez réellement besoin de la fourniture que vous envisagez d’acheter :

• En s’assurant de sa présence sur la liste de fournitures.

• En vérifiant que vous ne possédez pas déjà ce matériel : qu’il soit comme neuf ou à rénover.

RénovationNous possédons souvent le matériel adéquat, mais dans un état qui ne satisfait pas complètement les enfants. Il convient donc de rénover le matériel ancien en raccommodant un cartable / sac, en retaillant de manière uniforme des crayons de couleur déjà utilisés, en créant son propre plumier, en reconstituant un stylo entier à partir d’un bouchon et d’un stylo dépareillé…

Afin d’être à la mode en possédant le matériel « dernier cri », on peut également décorer la trousse, le sac, le classeur… avec des autocollants, des découpages ou des écussons à coller ou coudre sur ces fournitures.

AchatDe manière générale, il convient de privilégier les fournitures :

• Portant des labels (FSC, NF Environnement…) ;

• Sans trop d’emballage ;

• De qualité et durable, rechargeables ;

• En matière naturel comme le bois, le métal, ou le cuir ;

• En matériaux recyclés (plastique recyclé, carton et papier recyclés, pneu réutilisé, chute de bois et de liège…) ;

• Sans produit toxique (verni ou solvant) ;

• Issus du commerce équitable.

• L’éco-label NF environnement pour les fournitures scolaires (cahiers, carnets, blocs, couvertures, feuillets mobiles et intercalaires) garantit :

• Leur aptitude à l’usage ;

• La réduction de la consommation d’énergie et des émissions dans l’air et l’eau lors de leur fabrication ;

• La réduction des substances dangereuses utilisées pour les encres, les colles, les agents de nettoyage et les solutions de mouillage lors de l’impression ; 

• L’amélioration de la gestion de l’environnement (gestion des déchets, des effluents, formation du personnel...).

Conseils d’achat pour chaque fournitureTrousse : adoptez une trousse en cuir ou un plumier en bois. Tous les deux sont des matériaux naturels.

Crayons : plusieurs critères sont à choisir pour sélectionner un crayon :

• Bois FSC ;

• Non verni ;

• Mine graphite sans métaux lourds. Choisissez des crayons en vrac ou dans un boite en carton recyclé.

Le porte-mine rechargeable est aussi une solution écologique. Vous pouvez en trouver en bois FSC avec une pointe en métal.

Stylos : les stylos jetables ne sont pas à conseiller. Le stylo à cartouche ou encore mieux le stylo à réservoir permet de réduire significativement les déchets. Optez alors pour un stylo à plume à corps en bois FSC, une pointe en iridium avec une recharge d’encre à piston.

Si vous souhaitez acheter des stylos, il convient alors de privilégier les stylos en bois ou en carton ou plastique recyclé. Par ailleurs, vous pouvez choisir des stylos rechargeables où vous pouvez conserver le corps du stylo en rechargeant la partie interne et la mine.

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Feutres : choisissez des feutres lavables sans produits toxiques à base d’eau ou d’alcool et de colorants alimentaires. Il faut bien entendu penser à refermer les feutres après usage car sinon ils se dessèchent très rapidement. 

Taille-crayon : en métal ou en bois non traité et portant le label FSC avec un réservoir en carton recyclé doit être privilégié.

Gomme : l’étui de la gomme est inutile. Il convient donc de privilégier une gomme sans étui. Evitez les gommes en plastique pour privilégier des gommes en caoutchouc naturel blanches sans colorants.

Marqueurs et surligneurs : optez pour des surligneurs et marqueurs rechargeables qui permettent de limiter les déchets. Par ailleurs, les marqueurs contiennent des solvants dangereux pour l’environnement et la personne l’utilisant. Ils sont facilement reconnaissables car dégagent une forte odeur. Choisissez plutôt des marqueurs lavables qui sont à base d’eau ou d’alcool.

Par ailleurs, choisissez des surligneurs en bois ou en polypropylène, moins nuisible pour l’environnement.

Papier : le papier recyclé est écologique à plusieurs titres :

• Il réduit la consommation de ressources forestières : pour produire 100 feuilles A4 en papier vierge, il faudra un arbre de 1,5 à 2 m de haut alors que ces mêmes feuilles en papier recyclé ne nécessiteront que 2 journaux de 23 pages.

• Il réduit la consommation d’eau : les usines à papier consomment environ 300 000 litres d’eau pour produire une tonne de papier alors que lorsqu’on recycle de vieux papiers, moins de 100 000 litres sont nécessaires pour donner une tonne de papier.

• Il réduit la consommation d’énergie : transport et transformation du bois sont notamment évités lors de la fabrication de papier recyclé et c’est donc deux fois moins d’énergie consommée au final.

• Il réduit l’utilisation de produits dangereux pour l’environnement car la plupart ne sont pas blanchis au chlore. Mais attention, les papiers blanchis sans chlore ne sont pas forcément du papier recyclé, il faut donc faire attention aux annotations sur le paquet.

• Enfin, il réduit les émissions de CO2 et autres GES (Gaz à effet de serre) ainsi que les émanations toxiques dues à l’incinération des déchets de papier.

Classeurs et chemises intercalaires : les classeurs, les chemises à rabat et les intercalaires sont à choisir en carton recyclé.

Papier couvre-livre : optez pour des couvertures de livres et cahiers en matériaux recyclés.

Post-it : il existe des post-it en papier recyclé repositionnables qui permettent de les coller et les décoller plusieurs fois.

Ruban d’adhésif : les rubans d’adhésif écologiques sont sans PVC et sans solvant. Le dévidoir est en bois ou en matière recyclé. Ces rouleaux de papiers adhésifs peuvent être en cellulose ou en caoutchouc.

Colle : la colle à papier écologique est une colle sans acide et sans solvant, si possible écolabellisée.

Correcteur : les correcteurs ne sont pas forcément nécessaires car il souvent aussi possible de barrer proprement plutôt que de faire des « pâtés » de correcteur. Certains correcteurs liquides sont toxiques, il faut donc choisir leurs homologues à base d’eau ou d’alcool, sans solvant. Les souris correctrices sont moins dangereuses pour l’enfant : choisissez-en une rechargeable en polyéthylène recyclé.

Compas : choisissez un compas en bois naturel labellisé FSC par exemple ou en métal.

Agrafeuse : les agrafeuses sans agrafes font désormais partie du matériel de tout écolier écolo. Cela fonctionne par découpe et par pliage : la machine fait une entaille dans les feuilles et replie le papier derrière. L’agrafeuse ne fonctionne qu’avec une quinzaine de pages maximum. Le gros avantage est qu’il est possible de détacher les feuilles facilement sans instrument.

Calculatrice : Bien entendu, pour le choix de la calculatrice, il convient de privilégier les matériels solaires.

Règle et équerre : La règle en bois est de rigueur, solide et écologique. Non vernis et non teintés. La règle en métal peut également être choisie.

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Ciseaux : Le must est la paire de ciseaux en métal et avec des manches en ABS recyclés. L’ABS est un plastique noble qui allie résine et élastomère et qui donne un aspect brillant, esthétique, très résistant aux rayures et facile à nettoyer aux produits.

Cartable : Pour le cartable ou le sac à doc, choisissez une fabrication en fibres 100 % naturelles.

Il existe de nombreux modèles fabriqués en chanvre biologique (sans utilisation de pesticide ou de produit chimique pour sa culture) dont les couleurs sont en colorant naturels à base de plantes sans aucun traitement chimique.

Tableau : L’ardoise avec des craies est largement à privilégier tandis que le tableau en plastique est à proscrire.

Enfin, étiquetez les fournitures pour éviter de les perdre et d’être obliger de les racheter.

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LA POLLuTiON dOmeSTique

Nettoyer, désinfecter, blanchir, faire briller... la société contemporaine a déclaré la guerre aux saletés. Aujourd’hui, il faut être toujours plus hygiénique et aseptiser à tout va. Une phobie du microbe qui incite à briquer et à nettoyer à grand renfort de poudres, lessives ou lingettes. Une pratique pas si nette pour notre environnement et notre santé.

La pollution domestique et urbaineChaque Français utilise en moyenne 137 litres d’eau par jour... dont la quasi-totalité est ensuite rejetée : ce sont les eaux usées domestiques qui regroupent les eaux « ménagères » (eaux de cuisine et de salle de bains) et les eaux « vannes » (WC).

Les eaux « ménagères », qui représentent les deux-tiers du total des eaux usées domestiques, contiennent, notamment, des graisses, des savons et détergents, des matières en suspension et des matières dissoutes organiques ou minérales.

Au total, on évalue la pollution journalière produite par une personne utilisant de 150 à 200 litres d’eau à :

• 70 à 90 g de matières en suspension ;

• 60 à 70 g de matières organiques ;

• 15 à 17 g de matières azotées ;

• 4 g de phosphore ;

• Plusieurs milliards de germes pour 100 ml.

A cela il faut ajouter les eaux usées rejetées (effluents) par les installations collectives, telles que les hôpitaux, les écoles, les commerces, les hôtels et restaurants...

Ces eaux sont ensuite généralement acheminées vers des stations d’épuration et, en sortie d’usine, la majorité des polluants sont éliminés. Le développement des équipements de collecte et de traitement des eaux usées (l’assainissement) vise précisément à réduire l’impact de la pollution domestique et d’une partie de la pollution industrielle. L’objectif final est, bien sûr, la préservation de nos ressources en eau et la protection de notre environnement.

Il faut également évoquer ici les pics de pollution particulièrement nocifs qui peuvent survenir, en zone urbaine, lorsque de fortes pluies succèdent à une longue période sèche. Un risque existe alors de saturation du système d’assainissement, lorsque le réseau de collecte est unitaire : non seulement il peut y avoir surverse du réseau mais, de plus, le lessivage des toits et des chaussées par les pluies peut entraîner une augmentation des pollutions urbaines des ressources. (source : Cieau).

Nettoyer écologiquementLes produits de nettoyage « écologiques » ont encore à lutter contre un malentendu persistant qui concerne leurs performances de lavage. S’il est vrai que la première génération de produits n’était pas totalement efficace, ces différences n’existent plus actuellement, grâce notamment à la recherche réalisée depuis 20 ans.

En Belgique par exemple, 25 % des autorités locales utilisent des détergents écologiques pour le nettoyage de leurs locaux. Les 7 équipes de nettoyage de la commune de Jette (Bruxelles - 41 600 habitants) utilisent des produits de nettoyage écologiques pour leurs 13 écoles et 28 bâtiments administratifs. Le siège de la commission européenne (24 000 fonctionnaires européens) à Bruxelles utilise également ces produits pour ses 52 bâtiments.

Les atouts de ces « bioproduits » :

• Utilisation de ressources renouvelables : coproduits de blé, betterave, colza, tournesol, olive, palme, pin...

• Concernant l’effet de serre, l’incorporation dans les formules de tensioactifs issus du végétal en substitution aux pétroliers permet d’éviter de plus de 50 % de CO2.

• Non nocif pour la faune et la flore (= écotoxicité nulle) et biodégradabilité supérieure à 90 %, certains produits sont biodégradables à 100 %.

• Toxicité sur l’Homme nulle : pas de risque pour la santé, l’utilisation d’équipements de protection n’est pas nécessaire, pas de stockage spécifique.

Comment choisir ?

• Regarder l’étiquette : mieux vaut choisir des détergents avec tensio-actifs d’origine végétale (huile de palmiste, de coprah, de colza) plutôt que pétrochimique. Leur biodégradabilité est meilleure, ils sont moins nocifs pour l’environnement. Quant à l’origine des tensio-actifs, si l’étiquette n’indique rien, c’est qu’ils sont issus de la pétrochimie. Si l’origine est végétale, c’est précisé.

• Privilégier des adjuvants tels que le citrate, le silicate ou les zéolites (des sortes d’argiles qui remplacent les phosphates et les phosphonates), des agents blanchissants comme le percarbonate de sodium pas de colorant pas de parfum ou alors à base d’huiles essentielles.

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En savoir plusA télécharger sur www.ecoconso.be

• Décrypter l’étiquetage des produits de lessive - Fiche Conseil n° 20

• Enlever les taches sans détachant - Fiche Conseil n° 012

• Pourquoi et comment se passer d’eau de javel ? - Fiche Conseil n° 017

• Je peux entretenir ma maison sans nuire à ma santé ! - Fiche Santé Habitat

• Désinfecter peut nuire à la santé ! - Fiche Conseil n° 106

• L’entretien du linge - Fiche Conseil n° 002

• Les lingettes jetables - Fiche Conseil n° 112

• Les noix de lavage sont-elles propres - Dossier de la newsletter n° 13

• Les produits pour lave-vaisselle - Fiche Conseil n° 016

• Nettoyants pour sanitaires et déboucheurs - Fiche Conseil n° 025

• Quel produit de lessive choisir ? - Fiche Conseil n° 001

• Nettoyer autrement - Fiche Conseil n° 107

Le code des marchés publics autorise désormais l’intégration de préoccupations environnementales dans les marchés publics. Ainsi une collectivité peut prescrire l’achat de produits permettant des gains environnementaux importants. De nombreux bioproduits sont maintenant sur le marché, pourtant ils ont du mal à y pénétrer étant généralement peu ou mal connus. Les collectivités ont là un rôle pionnier à jouer en adoptant ces bioproduits pour donner un contenu concret à leur démarche de développement durable, pour se montrer exemplaire dans la protection de l’environnement et contribuer au développement de ces nouveaux marchés auprès des citoyens.

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LeS deCHeTS

Qu’est ce que c’est ?

Un déchet (détritus, résidu...) est un objet en fin de vie ou une substance issue d’un processus, jugés devenus inutiles ou dangereux ou encombrants, et dont on veut se débarrasser. 

L’Union européenne en donne une définition similaire : « toute substance ou tout objet [...], dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire », Directive du 5 avril 2 006 relative aux déchets.

De même que le droit français : « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon », Code de l’environnement, art. L-541-1.

Ou le droit suisse : « choses meubles dont le détenteur se défait ou dont l’élimination est commandée par l’intérêt public », Loi fédérale sur la protection de l’environnement du 7 octobre 1 983.

On distingue principalement quatre types de déchets :

• Les déchets biodégradables ou compostables (résidus verts, boues d’épuration des eaux, restes alimentaires...) qui s’assimilent en première approche à la biomasse. Ces déchets sont au moins pour partie détruits naturellement, plus ou moins rapidement, en général par les bactéries, champignons et autres micro-organismes et/ou par des réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant des produits de dégradation identiques ou proches de ceux qu’on peut trouver dans la nature, parfois néanmoins contaminés par des résidus de pesticides, de métaux, dioxines... selon leur origine. Ils peuvent être revalorisés par différentes filières (bioénergie, biocarburants, compostage/amendements/engrais...).

• Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux, matières plastiques) : ces matériaux peuvent être réutilisés tels quels (via des recycleries ou ressourcesries) dans d’autres domaines ou recyclés : par exemple, les métaux sont refondus et réintégrés dans de nouvelles pièces, les plastiques sont hachés et servent de rembourrage ou de combustible...

• Les déchets ultimes qui « ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment ». Eux seuls devraient encore pouvoir être mis en décharge (depuis le 1er juillet 2 002 en France), après inertage le cas échéant, pour les plus dangereux.

• Les déchets spéciaux et déchets industriels spéciaux (DIS), à la différence du déchet banal peuvent entrer dans la catégorie des déchets dangereux, dont font partie les déchets toxiques et les déchets radioactifs qui doivent faire l’objet d’un traitement tout à fait particulier en raison de leur nocivité particulière liée à la radioactivité. Parmi les déchets nucléaires, on distingue les déchets radioactifs ultimes qui « ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment ». On les classe aussi selon leur durée de vie (d’activité).

Notre façon actuelle de vivre et d’acheter nous oblige à produire de plus en plus de déchets. Il devient aussi chaque jour plus difficile de se débarrasser de ces déchets sans porter atteinte à notre environnement car de plus en plus d’emballages en plastique ne sont ni réutilisables ni recyclables.

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En France, le volume total des déchets ne cesse d’augmenter : + 25 % entre 1 994 et 2 004.

40%

43%

11%

1% 2%

4%

0,20% Déchets du BTP

Déchets de l'agriculture de la sylvieculture Déchets des entreprises

Déchets industriels dangeureux

Déchets des collectivités

Déchets des ménages

Déchets d'activités de soins

Ce graphique pourrait faire apparaître la faible part des déchets des ménages (seulement 4 %), or c’est bien nous tous qui consommons des produits issus d’usines (11 % de déchets), qui habitons des logements de plus en plus spacieux (280 m² en moyenne en 1 992, 330 m² en 2 003) d’où des déchets du BTP (40 %) et c’est bien nous qui consommons bois et nourriture (43 % de déchets).

Notons, cependant que tous ces déchets n’ont pas les mêmes caractéristiques et donc la même gestion (valorisation ou traitement ultime).

Les déchets ménagersLes déchets ménagers comprennent :

• Les ordures ménagères (20,5 millions de tonnes/an soit 1kg/hab/jour) ;

• Les encombrants ou monstres (3 millions de tonnes/an) ;

• Les déchets liés à l’usage automobile (huile de vidange, batteries… soit 2,5 millions de tonnes/an) ;

• Les déchets d’espaces verts (0,5 millions de tonnes/an) ;

• Les déchets d’assainissement (boues d’épuration soit 3 millions de tonnes /an).

Parmis les ordures ménagères on trouve :

• Les déchets organiques ;

• Les emballages ;

• Les papiers ;

• Les déchets toxiques et les piles ;

• Les textiles.

Les emballages représentent la moitié du volume de notre poubelle. Il a plusieurs fonctions :

• Il protège contre les chocs, mais aussi contre les parasites, les microbes, l’humidité, la lumière... ;

• Il conserve le produit en l’empêchant de se détériorer trop vite ;

• Il permet le transport du produit et facilite le rangement ;

• Il facilite l’utilisation, par exemple avec un bec verseur pour les liquides. On peut aussi citer l’exemple des barquettes d’aliments « micro-ondables » qui évitent de laver une assiette ;

• Il donne des informations sur le contenu et l’utilisation du produit ;

• Il doit être inerte pour ne pas réagir chimiquement avec le produit (spécialement pour les emballages alimentaires);

• Il met en valeur et fait la publicité du produit et de la marque, il doit séduire le consommateur ;

• Il rend le vol plus difficile. 

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La Cub assure la compétence collecte et traitement des déchets sur son territoire. Ceci se traduit par la prise en charge des missions suivantes :

• La collecte des ordures ménagères résiduelles et assimilées, des collectes sélectives sur 20 de ses communes,

• La gestion et l’exploitation de 16 centres de recyclage,

• Le transport et le traitement des déchets ménagers et assimilés.

La Cub réalise ces prestations en régie pour 20 communes, elle adhère au SIVOM pour 7 communes de la rive droite. Ce syndicat, par l’intermédiaire d’un prestataire privé, la société Véolia Propreté, gère :

• la collecte des déchets ménagers

• 2 centres de recyclage.

La collecte est assurée :

• En porte à porte pour les OMR, les emballages,

• En apport volontaire (AV) pour le verre,

• En centres de recyclage (15 CUB ; 2 SIVOM) pour les autres déchets.

La collecte du textile est assurée par des collecteurs privés. Une convention tripartite est signée entre le collecteur, la commune et La Cub.

En termes de traitement, La Cub dispose de 3 délégataires de service public pour traiter une partie de ses déchets :

• la société ASTRIA (centre de tri et incinération),

• la société Rive Droite Environnement (incinération des OMR),

• la société La Grande Jaugue (compostage collectif des déchets verts)

La loi Grenelle impose à toutes les collectivités ayant la compétence collecte et traitement  3 objectifs :

Réduire la production de déchetsIl est ainsi préconisé de réduire la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant d’ici 2 015, soit une production moyenne de 363kg/an/habitant. 

La production à La Cub en 2 012 est de 332 kg/an/habitant, l’objectif national est d’ores et déjà atteint. Pour aller plus loin, La Cub s’est fixé l’objectif ambitieux d’une production de déchet en 2 015 de 327kg/an/habitant.

Développer le recyclage matière et organiqueC’est le deuxième enjeu majeur du Grenelle. L’objectif est d’orienter vers les filières de recyclage 35 % des déchets ménagers et assimilés en 2 012, pour atteindre 45 % en 2 015. Le résultat de l’année 2 012 est de 33,9%. L’objectif n’est pas atteint, il faut donc intensifier l’effort de recyclage.

Diminuer le tonnage total de déchets stockés et incinérésC’est le troisième objectif important fixé par le Grenelle. Malgré une baisse constante, sur les 5 dernières années, des quantités de déchets partant en incinération ou en stockage, l’objectif de 15% de baisse en 2 012, soit 286kg/an/habitant n’est pas atteint (310kg/an/habitant).

LeS déCHeTS SuR LA Cub

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Un outil mis en place : Programme local de prévention des déchets

En vue d’atteindre ces objectifs de réduction des déchets inscrits dans la loi Grenelle 1, la Communauté urbaine de Bordeaux a signé depuis le 26 octobre 2 011 un accord cadre de partenariat avec l’ADEME visant la réalisation d’un Programme local de prévention des déchets sur les cinq prochaines années.

Réduction des déchetsEn apposant un stop pub sur votre boîte aux lettres ce sont 35kg/an de déchets en moins dans votre poubelle. 

Cette démarche ne concerne que les imprimés non adressés. L’information de votre collectivité continuera à être distribuées normalement.

Le Programme local de prévention des déchets, qu’est ce que c’est ?La mise en place d’un programme local de prévention des déchets a pour objectif de définir les actions à mettre en œuvre pour réduire la quantité des déchets produits sur le territoire communautaire en y associant tous les acteurs concernés. 

La première année de ce programme a été dédiée à la réalisation d’un diagnostic du territoire, l’identification des acteurs et la définition des actions à mettre en œuvre pour les 4 années à venir.

Les 4 années suivantes sont dédiées à la mise en place concrète des actions et à leur suivi. Celles-ci seront axées sur plusieurs thèmes :

• l’exemplarité, en associant tous les services de La Cub aux démarches de réduction des déchets ainsi que les communes membres,

• la sensibilisation du public, en menant des actions de communication ciblées,

• les actions emblématiques, en développant le compostage individuel notamment,

• les actions d’évitement de la production des déchets, en promouvant des actions spécifiques (récupération des textiles, création de recycleries, Stop pub, consommation responsable…),

• l’accompagnement des activités économiques, en aidant les entreprises à s’engager dans la prévention de leurs déchets ;

• la gestion des déchets dangereux, en sensibilisant les acteurs clés sur leur nocivité.

Le diagnostic : Le diagnostic a permis de faire ressortir les éléments suivants :

une population en croissance (706 640 habitants en 2 010) 

une population globalement jeune, 24% de la population entre 15 et 29 ans et 21% entre 30 et 44 ans, avec une grande part d’étudiants (11% de la population)

une population active = 50%, dont une part importante d’employés (29%), de professions intermédiaires (28%) et de cadres (21%)

une représentation importante du secteur tertiaire avec plus de 20 000 établissements, suivi par les commerces avec plus de 11 000 entités

une proportion importante de logement collectif au cœur de Bordeaux, la part de logement individuel aux abords directs du centre ville restant importante. Une estimation de la répartition de la population peut être réalisée : 56% en collectif, 44% habitants en individuel.

Vis-à-vis de la production de déchets, les éléments ci-dessous sont à retenir :

Sur 399 738 tonnes de déchets collectés par an par La Cub (données 2 012), les déchets que l’on pourrait éviter représentent les tonnages suivants :

• 55 000 tonnes de déchets verts

• 11 000 tonnes de déchets liés au gaspillage alimentaire

• 1 700 tonnes d’encombrants réutilisables

• 21 000 tonnes de papier (dont + 14 000 tonnes dans les OMR1)

• 1 900 tonnes de déchets dangereux

1 OMR c’est à dire, Ordures ménagères résiduelles : Désigne la part des déchets qui restent après les collectes sélectives. Cette fraction de déchets est parfois appelée poubelle grise. Sa composition varie selon les lieux en fonction des types de collecte.

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Les actions du Programme local de prévention des déchetsLe Programme local de prévention des déchets est composé de 27 actions phares dont la mise en place sera échelonnée sur les 4 prochaines années concourant ainsi à notre objectif de réduction des déchets de 7% sur 5 ans.

Compostage30 % de nos déchets domestiques sont compostables. Composter est un des moyens les plus efficaces pour réduire ses déchets … et sortir moins souvent sa poubelle !

Réemploi / réparation / donLe réemploi des textiles

Si vous souhaitez vous débarrassez de vos vieux vêtements et accessoires usagés ou plus à votre goût, plusieurs solutions s’offrent à vous :

les donner à une association les déposez dans une bornes > où se trouve la borne la plus proche de chez vous ?

Seule condition : vos vêtements et chaussures ne doivent être ni souillés, ni mouillés !

RecycleriesLa Cub souhaite développer des recycleries sur son territoire (notamment sur Bègles et Pessac) en soutenant les acteurs du réemploi. Sur Bordeaux, La Cub a déjà apporté son soutien à l’association D’éco Solidaire. Par ailleurs, un projet de mise en œuvre d’une recyclerie étudiante sur le campus universitaire est actuellement étudié.

La réparationLa Cub est partenaire avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat dans la mise en œuvre de l’annuaire des Répar acteurs. 

Chiffres Clés du diagnostic déchets Un questionnaire a été mené dans La Cub lors de la phase de diagnostic, voici quelques chiffres clés : 

43 % des personnes déclarent se préoccuper des déchets qu’ils vont produire lors de leurs achats

52 % considèrent la prévention est aussi importante que le tri, 32 % pensent que c’est même plus important

83 % sont prêts à se mobiliser pour contribuer à la réduction des déchets

Plus de 50 % déclarent toujours réaliser les gestes suivants :

• Utiliser des cabas, sacs réutilisables (91%)

• Boire de l’eau du robinet (61%)

• Mettre les vêtements dans les bornes de collecte dédiées à la récupération (51 %)

Parmi les pratiques représentant un plus grand frein, moins de 50 % déclarent toujours réaliser les gestes suivants :

• Réutiliser, réparer ou donner les produits en fin de vie (45 %)

• Limiter les impressions papier de documents au bureau (43 %)

• Privilégier l’achat de produits en détail, en vrac (36 %)

• Privilégier l’utilisation de produits rechargeables (35 %)

• Fabriquer son propre compost (31 %)

• Mettre un stop pub sur sa boite au lettres (19 %)

• Acheter des produits de seconde main ou d’occasion (12 %)

• Acheter des produits en grosses quantités (6 %)

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diCTiONNAiRe deS deCHeTS Centre de transfertLes déchets collectés par les camions bennes sont regroupés sur cette installation de transit pour être ensuite acheminés par camions semi-remorques vers les unités de traitement. Il s’agit donc ici d’optimiser le transport des déchets.

Centre de triInstallation industrielle où les emballages (flaconnages plastiques, boîtes et barquettes en métal, boîtes en carton et briques alimentaires) et les journaux-magazines collectés sélectivement sont triés et conditionnés en vue de leur recyclage.

CollecteEnsemble des opérations consistant à enlever les déchets et à les acheminer vers un lieu de transfert, de tri, de traitement ou une installation de stockage des déchets.

Collecte au Porte-à-Porte (PAP)Mode d’organisation de la collecte dans lequel le contenant est affecté à un groupe d’usagers nommément identifiables ; le point d’enlèvement est situé à proximité immédiate du domicile de l’usager ou du lieu de production des déchets.

Collecte par apport volontaire (AV)Mode d’organisation de la collecte dans lequel le contenant de collecte est mis à la disposition du public en accès libre. La collectivité met à disposition des usagers un réseau de points d’apport comprenant un ou plusieurs contenants, plus ou moins régulièrement répartis sur le territoire à desservir, accessibles à l’ensemble de la population.

Collecte sélectiveCollecte de certains flux de déchets, préalablement séparés par les producteurs, en vue d’une valorisation ou d’un traitement spécifique.

Collecte sélective des déchets ménagers et assimilésCollecte de certains flux de déchets, préalablement séparés par les producteurs, en vue d’une valorisation ou d’un traitement spécifique. On utilise parfois le terme « collecte séparative » pour la collecte 

des déchets ménagers séparés en plusieurs flux différenciés (recyclables, fermentescibles, déchets dangereux des ménages, déchets encombrants des ménages et ordures ménagères résiduelles). Dans ce cas, l’utilisation du terme collecte sélective est réservée aux collectes destinées à un recyclage ou une valorisation organique.

CompostageTransformation, en présence d’eau et d’oxygène, de déchets organiques par des micro-organismes en un produit comparable à l’humus utile en agriculture et en jardinage, le compost. 

On distingue : 

• le compostage individuel réalisé par les ménages ; 

• le compostage de proximité dans des installations simples ; 

• le compostage industriel dans des installations de moyenne ou grande capacité.

CompostProduit organique issu du compostage.

DéchetTout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon.

Déchet assimilé au déchet ménagerDéchets provenant des entreprises industrielles, des artisans, commerçants, écoles, services publics, hôpitaux, services tertiaires et collectés dans les mêmes conditions que les déchets ménagers.

Déchet d’emballageEmballages, matériaux d’emballages, dont le détenteur final, qui sépare l’emballage du produit qu’il contenait, se défait. Ceci n’inclut pas les déchets de fabrication d’emballages. Par emballage, on désigne toute forme de contenant ou de support destiné à contenir un produit, pour en faciliter le transport ou la présentation à la vente.

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Déchet dangereux des ménagesDéchets provenant de l’activité des ménages qui ne peuvent être pris en compte par la collecte usuelle des ordures ménagères, sans créer de risques pour les personnes ou pour l’environnement. Ces déchets peuvent être explosifs, corrosifs (acides), nocifs, toxiques, irritants (ammoniaque, résines), comburants (chlorates), facilement inflammables, ou d’une façon générale dommageables pour l’environnement.

Les termes « déchets ménagers spéciaux » ou « déchets toxiques en quantités dispersées (DTQD) » sont parfois utilisés.

Ils comprennent notamment des emballages non totalement vides de gaz sous pression, de produits d’entretien et de bricolage (peintures, solvants ...), de jardinage (produits phytosanitaires ...), des déchets de soin (seringues...), des huiles de vidange, certaines piles, accumulateurs, lampes fluorescentes, thermomètres contenant des métaux lourds, voire des déchets encombrants (réfrigérateurs ou congélateurs avec CFC).

Au plan juridique, il s’agit des déchets des ménages figurant sur la liste des déchets dangereux (Directive européenne du 22 déc. 1 994, transcrite dans la réglementation française par le décret du 15 mai 1 997). Ils sont à distinguer des déchets dangereux produits en petites quantités par les laboratoires, PME et PMI, dont l’organisation de l’élimination est sensiblement différente. Les médicaments n’en font pas partie.

Ces déchets sont listés conformément à la directive du conseil du 12 déc. 1 991 relative aux déchets dangereux (91/689/CEE).

Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux - DASRI Déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire. 

Sont notamment concernés, les déchets piquants, coupants, tranchants qui ne doivent en aucun cas être éliminés dans les poubelles classiques. L’élimination doit se faire conformément à la réglementation en vigueur (décret 97-1 048 du 6 novembre 1 997 et arrêtés du 7 septembre 1 999). 

Les déchets d’activités de soins peuvent présenter divers risques (infectieux, chimiques et toxiques, radioactifs, mécaniques) qu’il convient de réduire pour protéger les patients hospitalisés, le personnel de santé, les agents chargés de l’élimination des déchets et l’environnement. 

Les personnes en auto-soins produisent également des déchets assimilés aux déchets d’activités de soins eus égard à leurs caractéristiques (piquants coupants notamment) et bien que les quantités produites soient beaucoup plus réduites.

Décharge / CET / CSDU /Une décharge est un lieu aménagé pour le stockage de déchets sur le sol ou par enfouissement. Plusieurs nom sont possibles : centre d’enfouissement technique (CET), centre de stockage, centre de stockage de déchets ultimes et stabilisés (CSDUS) (pour les déchets dangereux), installation de stockage des déchets (ISD) dangereux (ISDD).

DéchetterieEspace aménagé, gardienné, clôturé, où le public peut apporter ses déchets encombrants et éventuellement d’autres déchets triés en les répartissant dans des contenants distincts en vue de valoriser, traiter (ou stocker) au mieux les matériaux qui les constituent. Les ordures ménagères ne sont pas admises en déchèterie. Les collectivités locales peuvent également accepter les déchets des artisans et commerçants. 

Il existe deux types de déchèteries selon leur taille : celles soumises à autorisation et celles soumises à déclaration. 

Nomenclature des installations classées (rubrique n°     2 710) : Déchèteries aménagées pour la collecte des encombrants, matériaux ou produits triés et apportés par le public :  

gros électroménager, mobilier, éléments de véhicules, déchets de jardin, déchets de démolition, déblais, gravats, terre, etc. 

bois, métaux, papiers-cartons, plastiques, textiles, verres 

déchets dangereux des ménages (huiles usagées, piles et batteries, médicaments, solvants, peintures, acides et bases, produits phytosanitaires, etc.) usés ou non.

Déchet ultimeDéchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par la réduction de son caractère polluant ou dangereux. L’interprétation de cette définition a été précisée pour les déchets ménagers par la circulaire du 28/04/98, émanant du Ministère en charge de l’environnement et relative à la réorientation des plans départementaux. En pages 12 et 13, 

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la circulaire redéfinit la notion de déchets ultimes. Les déchets ultimes sont les déchets dont on a extrait la part récupérable ainsi que divers éléments polluants : piles et accumulateurs, etc. Ils sont la conséquence des objectifs définis en concertation par les concepteurs de plans « avec une forte implication des communes et de l’ensemble des partenaires socio-économiques ». Cette notion est évolutive. Depuis juillet 2 002, seul le déchet ultime peut être mis en décharge.

Déchet vertMatières végétales issues de l’exploitation, de l’entretien ou de la création de jardins ou d’espaces verts publics et privés ainsi que les déchets organiques des activités horticoles professionnelles ou municipales, à l’exception des supports de culture.

Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques - DEEEDéchets d’équipements électriques ou électroniques incluant tous leurs composants, sous-ensembles et consommables spécifiques. Ils comprennent par exemple les produits « blancs » (électroménager), les produits « bruns » (TV, vidéo, radio, Hi-fi) et les produits gris (bureautique, informatique). Ils font l’objet d’une filière dédiée.

Dépôt sauvage (ou décharge brute)Abandon de déchets sur un site non autorisé et non approprié. Sources de pollutions et de nuisances importantes, ces dépôts sont composés de déchets de toutes sortes.

Déchet Industriel Banal - DIB Déchets non dangereux et non inertes des entreprises.

EliminationL’élimination des déchets comporte les opérations de collecte, transport, stockage, tri et traitement nécessaires à la récupération des éléments et matériaux réutilisables ou de l’énergie, ainsi qu’au dépôt ou au rejet dans le milieu naturel de tous autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances mentionnées à l’alinéa précédent.

Gestion des déchetsEnsemble des opérations et moyens mis en oeuvre pour prévenir ou éliminer les déchets, y compris la surveillance de ces opérations et celle des sites après leur fermeture.

IncinérationTraitement basé sur la combustion avec excès d’air. Ce traitement se fait avec ou sans valorisation énergétique. La directive européenne sur l’incinération, du 4 décembre 2 000, définit « installation d’incinération » toute installation de traitement thermique, y compris l’incinération par oxydation, pyrolyse, gazéification ou traitement plasmatique.

LixiviatLiquide chargé bactériologiquement et chimiquement par la dégradation des déchets lors de la circulation des eaux dans les déchets, contenu dans une décharge et ou extrait.

MâcheferRésidus solides relativement grossiers issus de l’incinération de déchets et que l’on extrait à la base du four et qui subissent différentes étapes de refroidissement et de traitement (filtration et/ou neutralisation). Une fois stabilisés, les mâchefers peuvent être utilisés en sous couche routière notamment.

Ordure Ménagère - OM Déchets issus de l’activité domestique des ménages et pris en compte par les collectes usuelles ou séparatives.

Toutefois l’usage actuel répond encore souvent à la définition suivante : 

Déchets pris en compte par la collecte traditionnelle des déchets. Ils comprennent les déchets de l’activité domestique quotidienne des ménages et les déchets non ménagers collectés dans les mêmes conditions que ceux-ci.

Ordure ménagère résiduelleDéchets restant après collectes sélectives. 

Cette fraction de déchets est parfois appelée « poubelle grise ». Sa composition varie selon les lieux en fonction des types de collecte.

RécupérationOpération qui consiste à collecter et/ou trier des déchets en vue d’une valorisation des biens et matières les constituant.

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RecyclageOpération visant à introduire des déchets dans un cycle de production en remplacement total ou partiel d’une matière première vierge. Il existe le recyclage matière (ou valorisation matière) et le recyclage organique (également appelé compostage).

RéemploiOpération par laquelle un bien usagé, conçu et fabriqué pour un usage particulier, est utilisé pour le même usage ou un usage différent. La réutilisation et le reconditionnement sont des formes particulières de réemploi.

Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères - REFIOM Résidus solides obtenus après traitement chimique des fumées d’incinération de déchets ménagers. 

Il s’agit de piéger les gaz acides, poussières, métaux lourds, oxydes d’azote et dioxines, afin d’épurer les fumées à plus de 99 % avant leur rejet à l’atmosphère. 

Composés essentiellement de cendres volantes (poussières), les REFIOM sont stabilisés et conditionnés avant d’être éliminés en installation de stockage de déchets dangereux.

Refus de compostagePartie des déchets sortant d’une installation de compostage qui n’est pas destinée à une valorisation organique.

Refus de triDéchets non récupérés à l’issue du tri industriel. Ils font l’objet d’un traitement ultérieur.

RéutilisationToute opération par laquelle les composants de véhicules hors d’usage servent au même usage que celui pour lequel ils ont été conçus. La réutilisation couvre donc la remise sur le marché des pièces démontées par les démolisseurs et la rénovation de pièces.

RipeurÉboueur ou agent de salubrité publique qui assure la collecte des déchets.

Redevance spéciale - RS Elle est destinée à couvrir les charges supportées par la collectivité pour l’élimination des déchets non-ménagers, c’est-à-dire ceux produits par les entreprises ou les administrations. Elle est obligatoire lorsque la collectivité finance son service d’élimination des déchets au moyen de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).

Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères - TEOM Impôt local, assis sur le foncier bâti. Elle est perçue avec la taxe foncière et son montant varie en fonction de la valeur du logement ou du local (pour les professionnels). Ainsi, elle n’est pas du tout liée à la quantité de déchets produite par le ménage ou le professionnel.

TraitementProcessus physiques, thermiques, chimiques ou biologiques, y compris le tri, qui modifient les caractéristiques des déchets de manière à en réduire le volume ou le caractère dangereux, à en faciliter la manipulation ou à en favoriser les valorisations.

TransfertLa station de transfert est une installation intermédiaire entre la collecte et le transport vers un centre de traitement. Le transfert, mode de regroupement des déchets selon leur nature est nécessaire dès que les centres de traitement sont éloignés des sources de production de déchets.

TriOpération visant à séparer des déchets mélangés en différentes catégories (cartons, plastiques, palettes en bois...) en vue d’en faciliter l’élimination dans des processus spécifiques à chaque catégorie. Le non-mélange évite le tri.

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Usine d’Incinération d’Ordures Ménagères - UIOM Unités d’incinération des déchets permettant de produire de l’électricité et/ ou d’alimenter un réseau de chaleur.

Valorisation Terme générique recouvrant le réemploi, la réutilisation, la régénération, le recyclage, la valorisation organique ou la valorisation énergétique des déchets.

Valorisation énergétiqueUtilisation d’une source d’énergie résultant du traitement des déchets.

Valorisation matièreUtilisation de tout ou partie d’un déchet en remplacement d’un élément ou d’un matériau.

VitrifiatUn vitrifiat est un solide obtenu par refroidissement d’un liquide surfondu, et pouvant contenir une proportion plus ou moins importante de phases cristallisé

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ReduiRe SeS deCHeTSC’est bien vers une modification des schémas de production, de distribution et de consommation (au sens d’achat mais aussi d’usage des produits et services, donc de modes de vie en générale) qu’il convient de s’orienter grâce à une véritable stratégie, complète et cohérente, de prévention.

Le premier rôle de prévention recouvre tout ce qui permet d’éviter par anticipation, au niveau de la conception des produits et de leurs logistiques de production-distribution, l’apparition ultérieure de déchets résultants des dits produits ou de nuisances occasionnées par ces déchets.

En matière de gestion des déchets, c’est ce qu’on appelle « la réduction à la source ». Il nous faut donc réfléchir aux alternatives concernant principalement les emballages. Nous pouvons aussi freiner la tendance du suremballage.

Par ailleurs, en quelques décennies, la consommation de biens d’équipement jetables et de produits à faible durée de vie a explosé. Aujourd’hui, il est temps d’inverser la vapeur, de redonner aux objets une juste longévité, pour jeter moins. Les produits qui durent sont tout aussi efficaces et pratiques que ceux à usage unique et, au bout du compte, ils coûtent moins cher.

Il est nécessaire de rappeler aux enfants, ce que signifie une réflexion vers un développement durable et ne jamais oublier qu’il nous faut tendre vers l’équilibre des 3 pôles par exemple, quantité de personnes travaillent dans les usines de fabrication d’emballages et de produits jetables. Si les usines ferment brutalement, c’est peut-être une bonne solution pour notre environnement mais pas pour ces personnes qui perdraient leur travail. L’éducation au développement durable est avant tout une éducation à la réalité qui nous entoure et donc à la complexité.

Réduire les déchets d’emballagesDifférentes pratiques peuvent être mises en place afin de réduire les déchets d’emballages :

• Boycotter les produits suremballés.

• Acheter les fruits et légumes en vrac plutôt que dans des barquettes de polystyrène (non recyclé).

• Préférer les grands formats plutôt que les produits unitaires.

• Éviter les lingettes et les produits jetables.

• Acheter des produits concentrés.

• Privilégier les éco-recharges. Si on prend l’exemple d’une lessive, une « éco-recharge » représente une économie d’emballages de 75 % par rapport à un emballage rigide.

• Faire ses courses avec un cabas ou un caddie pour ne pas avoir besoin de sacs plastiques jetables.

• L’eau du robinet permet d’économiser de l’argent et du plastique. Pour les déplacements on remplit simplement une gourde.

• Garder les papiers d’emballage des cadeaux pour emballer les prochains cadeaux.

• Pour les pique-niques, on peut faire la cuisine et emballer le repas dans des boîtes en plastique hermétiques.

• Réutiliser certains emballages (boîte à chaussure, bocal...) comme rangements.

• Acheter des produits dont le contenant est recyclable et/ou recyclé.

Agir à l’écoleBeaucoup d’enfants ne déjeunent pas à la maison. La collation de 10 heures est donc très importante et peut éviter à de nombreux élèves le « coup de pompe » de fin de matinée de même que le goûter que beaucoup d’enfants prennent à l’école avant l’accompagnement aux devoirs.

Aussi, plus de la moitié des déchets d’une école sont les emballages utilisés lors des collations et des repas des élèves. L’achat de boissons représente un budget annuel non négligeable et oblige l’école à gérer des quantités impressionnantes de déchets (de l’ordre de la tonne pour une école de 200 élèves).

1/2 litre/jour de boisson

Kg déchets/élève/an

Kg déchets 200 élèves/an

1,5 canette 33 cl 8.4 1 667

2 berlingots 25 cl 4.6 925

1 soda en bouteille plastique

de 50 cl

6.1 1 221

1 bouteille plastique d’eau de 50 cl

3.7 740

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Des exemples de solutions :

• Mettre à disposition des gobelets (durables !) pour que les enfants puissent boire aux robinets.

• Proposer l’utilisation d’une gourde et d’une boîte à tartines (collecte et comande en gros par exemple).

• Des collations et des goûters collectifs peuvent être également mis en place ; chaque enfant apporte à tour de rôle la collation pour l’ensemble des élèves, par exemple.Car n’oublions pas « Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! »

La gestion des ordures ménagèresConcernant la dépense nationale liée à la gestion des déchets, selon l’Ifen, en 2 004, les acteurs économiques français ont dépensé plus de 11 milliards d’euros pour la gestion des déchets, soit une hausse de presque 5 % par rapport à 2 003.

Cette augmentation est due en partie à l’accroissement des investissements dans le secteur (1,6 milliards d’euros en 2 004), notamment pour mettre en conformité les incinérateurs. La dépense courante (9,5 milliards d’euros) est financée à 59 % (soit 5,2 milliards d’euros) par les ménages et les collectivités. La taxe (TEOM) ou de la redevance (REOM) d’enlèvement des ordures ménagères couvrent 86 % de cette dépense. Notons cependant qu’avec un produit de 3,8 milliards d’euros en 2 004, la TEOM reste le mode de financement privilégié du service.

Stockage (décharge) 38 % des quantités collectées

Traitement thermique (incinération)

43 % des quantités collectées

Tri pour recyclage 13 % des quantités collectées

Traitement biologique (compostage)

6 % des quantités collectées

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Valoriser ces déchets plutôt que les faire partir à l’incinérateur s’avère une action particulièrement intéressante pour protéger l’environnement :

• Allègement de la poubelle donc moins de déchets à collecter et à transporter.

• Diminution des quantités incinérer donc des REFIOM et des mâchefers.

• Amélioration la fertilité du jardin.

Le compostage est « un processus par lequel des matériaux biodégradables sont mis ensemble pour être convertis en un amendement humifère stabilisé, grâce au travail d’organismes biologiques vivants sous conditions contrôlées ». Autrement dit, le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre… en un produit comparable au terreau : le compost.

Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin. Des dizaines d’espèces de macro et micro-organismes se développent par millions sur les déchets organiques en se nourrissant de sucres, de protéines, de cellulose et d’autres constituants des matières organiques. Le but des méthodes de compostage est d’optimiser les techniques afin que les différentes vagues de micro-organismes se développent dans des conditions favorables et dans des délais raisonnables.

Les êtres vivants, décomposeurs du compost, ne font que quelques microns :

• Les micro-organismes

• Les bactéries

De tailles et de formes variables (souvent filamenteuses). Elles sont toujours présentes dans la masse des déchets organiques dès le début du processus. Elles restent actives durant tout le compostage et en particulier à haute température. Elles se multiplient très rapidement. Cette multiplication rapide et en grand nombre d’espèces différentes permet l’utilisation de résidus organiques « tout venant ».

Le COmPOSTAgeEn France, en moyenne, notre poubelle contient entre 20 et 40 % de déchets organiques. On trouve bien sûr des poubelles en contenant encore moins mais aussi des poubelles plus « écolo » en contenant nettement plus.

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• Les champignons

Taille : quelques microns à quelques millimètres.

Ils agissent surtout sur les matières qui résistent aux bactéries. Ils ont donc un rôle capital. Les champignons ne résistent pas à des températures supérieures à 50 °C ; ce qui explique qu’on les retrouve plus particulièrement en périphérie du compost. On peut voir apparaître à la surface du compost des champignons macroscopiques, mais ceux-ci ne sont que la manifestation externe du mycélium microscopique se trouvant à l’intérieur du compost.

Les champignons sont également les seuls à encore pouvoir travailler dans un compost plus sec, là ou les autres ont abandonné la partie.

• Les actinomycètes

Taille : quelques microns.

Ce sont des sortes de bactéries filamenteuses, ils agissent plus tardivement que ces bactéries et les champignons et se multiplient moins rapidement. Les actinomycètes sont actifs dans les derniers stades du compostage. Ils se sont spécialisés afin de s’attaquer aux structures plus résistantes comme la cellulose, l’hémicellulose et la lignine (constituants du bois notamment).

A côté de ces trois types de micro-organismes, on retrouve également dans le compost, des algues, des virus, des protozoaires...

• Les macro-organismes

Les macro-organismes sont très diversifiés dans le processus du compostage. Les lombrics du compost, par exemple, agissent au début du processus, sur des éléments peu décomposés (après la phase thermophile). Les grands lombrics quant à eux entraînent dans leurs terriers des fragments de feuilles ou même des feuilles entières. Ils intègrent ainsi un mélange de débris organiques et leurs excréments constituent un milieu idéal pour les activités microbiologiques du sol qui conduisent à l’élaboration du compost mûr.

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Beaucoup d’autres macro-organismes apparaissent, surtout dans la phase de maturation du compost. Les principaux macro-organismes du compost sont les vers de compost ou de fumier (de plusieurs genres), les insectes, les acariens, les gastéropodes, les myriapodes, les cloportes...

A titre indicatif, voici un tableau reprenant la quantité d’êtres vivants que l’on peut trouver dans un kilo de compost en activité.

Types d’organismes Nombre par kilo de compost

Bactéries 1 000 000 000 à 10 000 000 000

Actinomycètes 1 000 000 à 100 000 000

Champignons 10 000 à 1 000 000

Algues 10 000 000

Virus Indéterminé

Protozoaires Jusque 5 000 000 000

Vers de compost Jusque 1 000

Collemboles 10 000

Autres insectes et larves 2 000

Acariens 10 000

Crustacés (cloportes) Jusque 1 000

Gastéropodes (escargots, limaces)

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Le processusCes différents organismes ne vivent pas dans les mêmes conditions de température et ne se nourrissent pas tous des mêmes substances. En se nourrissant de ces matériaux et en les digérant, les organismes produisent de nouvelles matières (humus) qui sont consommées par d’autres.

Au cours du processus de compostage la composition des produits organiques change dans la matière, de même que les communautés vivantes.

Au début du compostage, seuls les microorganismes sont actifs. Cette phase, pendant laquelle beaucoup d’oxygène est consommé, et pendant laquelle la température monte, est appelée phase de décomposition, (comprenant les phases mésophile, thermophile, et de refroidissement).

Le processus de digestion commence dès que nous rassemblons les matières organiques. Les microorganismes entrent en action, ils utilisent des enzymes qui détruisent d’abord les parois cellulaires des tissus tendres. Quand les parois cellulaires sont percées, le contenu de la cellule coule, et il reste une structure molle. C’est ce que l’on peut 

appeler « pourrir ». Dans cette phase, les bactéries sont à l’oeuvre. Les éventuels effets négatifs du pourrissement tels que l’odeur d’acidité sont réduits à néant par la présence de matériaux structurés et par une aération régulière assurée par le brassage des matières.

Une autre conséquence de l’activité des micro-organismes est l’élévation progressive de la température (phase mésophile = A), qui est particulièrement importante au début du processus de compostage.

L’énergie présente dans les matières organiques est transformée en chaleur. Dans un grand tas de compost, la température peut atteindre de 50 à 60 °C et parfois plus, 70 à 80 °C dans des tas de plusieurs dizaines de m3 (phase thermophile = B). Lorsqu’on atteint de telles valeurs, la digestion est la plus rapide. Dans la zone chaude les germes de maladies et les graines adventices éventuellement présents dans les déchets de jardin sont neutralisés.

On peut comprendre que la phase de décomposition est jumelée avec une réduction de volume perceptible. La réduction qui se produit les premiers jours après la mise en tas, ou après le remplissage d’un bac (ou d’un fût) est à imputer au poids propre et à la perte de structure de la matière qu’on a apporté. La transformation de la matière carbonée sous forme de CO2 volatile et l’évaporation de l’eau constituent les autres sources de réduction du volume.

La température redescend progressivement (phase de refroidissement = C) et les champignons colonisent la matière. Sous 30 °C, les micro-organismes restent actifs, mais sont dorénavant accompagnés par des organismes de plus grande taille (phase de maturation = D). Des vers de compost, des acariens, des collemboles, des cloportes, des coléoptères, des mille-pattes... Soit tous les macro-organismes qui vivent dans la litière, entre les feuilles, sous les arbres et branches, ou sous un morceau de bois vermoulu.

Pendant que les micro-organismes poursuivent la transformation des déchets grâce aux excrétions de leurs propres enzymes, la décomposition 

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par les macro-organismes se passe dans leur tube digestif. Ils grignotent les bouts de bois devenus tendres ou aspirent la substance des cellules. Le matériau est réduit en petites particules qui continuent leur décomposition dans le tube digestif et ensuite lors de la colonisation des excréments par les micro-organismes.

Le matériau perd donc tout à fait son aspect d’origine. Alors que dans la première étape (avant la phase de maturation), les feuilles étaient brunes et restaient reconnaissables, une fois que les vers (pour les parties tendres) ou les collemboles (pour les parties plus dures) s’y mettent, on ne trouve plus que des « miettes ».

Ces particules ont une surface totale mille fois plus développée que la surface originelle de la feuille. Sur cette énorme surface, d’autres micro-organismes se mettent au travail. La transformation finale de la matière organique en éléments nourriciers, eau et oxygène est appelée « minéralisation ». Les substances minérales formées sont les nutriments pour la plante. Au fur et à mesure de la décomposition des matières organiques, l’humus se forme.

• Le rapport Carbone/Azote (C/N)

Pour faire un compost, il ne suffit pas de mettre n’importe quelles matières organiques dans un fût ou sur un tas. Il faut faire attention aux quantitées de Carbone et d’Azote apportés. Pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales, le bon rapport Carbone/Azote doit être de 20 - 30.

Les chaînes chimiques carbonées sont utilisées par les organismes comme source énergétique, qui donnera du CO2 gazeux et de la chaleur. Pour leur croissance (synthèses protéiniques), ils utiliseront les dérives azotés.

• Les matières carbonées (C)

Ce sont principalement les déchets bruns, durs et secs, comme par exemple les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d’azote.

Les chaînes carbonées (glucose, cellulose, lignine...) constituent la source d’énergie des décomposeurs et sont pour la plupart transformées en eau et en dioxyde de carbone, en produisant de la chaleur :

Exemple : Le GlucoseC6H12O6 + 6xO2 -> 6xCO2 + 6xH2O + 694 Kcal par môle.

On pourrait croire que, comme ils sont riches en énergie, ils vont être vite transformés. Mais comme ces matériaux ne contiennent pas beaucoup d’azote, les décomposeurs n’y trouvent pas tous les éléments nécessaires à leur croissance ainsi qu’une humidité suffisante. Leur décomposition sera donc assez lente. C’est la raison pour laquelle ils seront mélangés avec des matériaux azotés.

• Les matières azotées (N)

Ce sont principalement les déchets verts, mous et mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon.

Ils sont facilement digérables, les micro-organismes y trouvent sucres et protéines en abondance pour se nourrir, se développer et se reproduire. Ils sont suffisamment humides (avec parfois un taux d’humidité supérieur à 80 %). Ils posent de ce fait un problème important : étant donné qu’ils sont sans structure, ils ne laissent pas circuler l’air et n’assurent pas bien l’élimination de l’eau excédentaire. Si on travaille uniquement avec des matières azotées, on risque d’obtenir une substance visqueuse et la formation d’odeur désagréable (processus anaérobiques). Elles seront donc mélangées avec des matières carbonées, structurantes.

Notons qu’il est possible de n’utiliser que des déchets azotés et sans les fâcheuses odeurs grâce au lombricompostage.

Il faut donc mélanger judicieusement ces deux types de matériaux pour avoir un bon rapport Carbone/Azote ; ce rapport doit être théoriquement entre 20 et 30. Il faut que la quantité de l’élément chimique carbone (C) soit 20 à 30 fois plus importante que la quantité que l’élément chimique azote (N) en fonction de leur composition chimique. Cela ne veut pas dire qu’il faille 20 à 30 fois plus de matières carbonées que de matières azotées. En pratique, en mélangeant une à deux parts de matière azotées pour une part de matières carbonée, on évite les problèmes de déséquilibre C/N.

• L’humidité

Elle doit se situer aux alentours des 50 - 60 %. L’eau est nécessaire au développement des micro-organismes. Elle sera apportée principalement par les composés azotés (et l’arrosage).

Un manque d’eau va ralentir la décomposition mais un surplus va également ralentir le compostage et peut provoquer un processus anaérobique qui favorisera les mauvaises odeurs. Il faut là aussi faire attention à mélanger des matériaux humides et secs.

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L’élévation de la température dans un tas va provoquer un phénomène d’évaporation, il faudra y faire attention et rectifier si nécessaire par un arrosage.

Le test de la poignéeVérification de l’humidité sur un compost en formation. Prenez une poignée de compost dans la main et pressez-la.

• Si quelques gouttes perlent entre les doigts et que le matériau ne se disperse pas quand vous ouvrez la main, le compost à une bonne humidité.

• Si un fin filet d’eau s’en échappe, il est trop mouillé. Si rien ne coule et que le paquet se défait, il est trop sec.

Le test de la tige métalliqueVérification de l’humidité sur un compost jeune. Après 2 ou 3 jours, enfoncer une tige ou un tuyau en métal dans le compost (jusqu’au coeur si possible). Après 10 - 15 minutes retirez l’objet :

• S’il est chaud et humide, le compostage se passe bien et a une bonne humidité.

• S’il est froid et humide, il est probablement trop mouillé.

• S’il est chaud et sec, il n’y a probablement pas assez d’eau.

• L’aération

Comme pour nous, l’oxygène est indispensable à la vie des organismes. Une bonne aération engendrera une bonne décomposition des matières organiques (si les autres paramètres sont présents). Par contre, une mauvaise aération déclenchera des processus anaérobiques qui produiront de mauvaises odeurs !

L’aération sera assurée principalement par des matériaux structurant. C’est le second rôle des matières carbonées qui sont plus sèches et plus dures que les azotées. La présence de lignine plus dure dans leur composition fait qu’ils gardent une certaine granulométrie, importante surtout en début et milieu de processus. En fin de processus, quand les éléments seront déstructurés, les vers de compost se chargeront de l’aération interne.

Pour garder une bonne oxygénation, les retournements sont importants. Ils permettront de mélanger les matériaux (pour qu’ils soient tous bien « attaqués ») et d’entretenir l’aération (qui diminue à cause du tassement). Le retournement redonne un coup de feu au compost, le processus biologique redémarrera et la température va de nouveau augmenter. Les relevés de température dans un tas 

l’illustrent bien (graphique page précédente). Dans un fût, l’aération se fera à l’aide de la tige aératrice. Dans un lombricompost, le brassage des vers suffira à assurer l’aération.

Quoi composter ?Nous avons vu les déchets compostables selon leur composition, humidité et structure.Vous trouverez ci-dessous des listes (non exhaustives) des matières compostables et non-compostables.

On peut composter On évite de composter

Tout ce qui est vivant ou qui l’a été :

- Epluchures ; - Restes de repas ; - Déchets végétaux du jardin.

Mais aussi :

- Rouleaux d’essuis-tout et de papier WC ; - Mouchoirs en papiers et essuies-tout ; - Papiers et cartons souillés ; - Sciure et cendre de bois non traitées en petite quantité...

- Excréments et litières d’animaux domestiques carnivores ; - Plantes malades ; - Mauvaises herbes montées en graines ; - Thuya.

Les techniques de compostage• En tas : cette méthode consiste à disposer les déchets organiques sur le sol.

Avantages : convient aux personnes qui ont peu de temps à consacrer à l’opération. Pas de contrainte de volume.

Inconvénients : dispersion des déchets par des animaux domestiques ou sauvages. Compostage plus lent (8 à 12 mois) dû aux aléas climatiques (vent, pluie, soleil).

• En composteur : il s’agit d’un bac en bois, plastique ou tout autre matériau permettant de contenir les déchets.

Avantages : encombrement réduit, accès propre. Compostage rapide (6 à 8 mois). Protection contre les animaux et les aléas climatiques.

Inconvénients : contrainte de volume pour les grandes surfaces. Nécessite un suivi régulier pour éviter les sécheresses, odeurs…

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Comment se procurer un composteur ?Il existe des composteurs en bois ou en plastique, ils sont vendus dans les jardineries, les quincailleries et même certaines grandes surfaces.

Ils peuvent vous être proposés dans votre collectivité ou de votre syndicat dans le cadre d’opération de promotion du compostage individuel.

Choisissez de préférence la marque NF environnement « composteur individuels de jardin », qui vous apporte des garanties : durabilité de l’appareil, limitation des risques liés aux produits de traitement du bois, aération adéquate, plastique recyclé.

En général les modèles ont une capacité de 200 litres à 900 litres. Pour un modèle en plastique recyclé les tarifs sont de l’ordre de 70 euros pour les plus petit jusqu’à 180 euros pour les plus grands.

Une autre solution est de fabriquer vous même votre composteur avec des planches en bois, palettes en bois, clôtures de jardin.

Quelle que soit la technique utilisée, le principe est toujours le même, il faut s’assurer que les micro-organismes aient les conditions idéales pour se multiplier et pour décomposer les matières organiques.

Il faut tenir compte des paramètres suivants :

• L’aération.

• L’humidité.

• Le rapport Carbone/Azote.

• Une bonne gestion.

Les 3 règles d’or du bon compostage :

• Bien mélanger les matières.

• Aérer.

• Veiller à une bonne humidité.

Obtenir un lombriocompostage pour mon écoleVous pouvez obtenir un lombricomposteur (nombre de place limitée) dans le cadre d’un projet Biodiversité ou Consommation et déchets du dispositif des Juniors du développement durable.

Pour cela contacter l’équipe des Juniors au 05 56 99 89 48.

Cette offre s’inscrit dans le cadre du Programme local de prévention des déchets à l’échelle du territoire communautaire de La Cub dans lequel elle s’engage à offrir 15 000 composteurs individuels et des bio-sceaux pour inciter la population à adopter cette pratique écologique et à améliorer ainsi son impact environnemental.

Voir le site internet de La Cub : www.lacub.fr, Rubrique Gestion des déchets, Composteurs.

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LA VALORiSATiON deS deCHeTSSans revenir à la définition du déchet, rappelons que pour la loi française « le fait générateur » en est l’abandon. Eviter l’abandon d’un produit dit « en fin de vie » s’impose donc comme l’autre principe d’une démarche de prévention ayant pour objectifs de :

• Préserver les ressources et les milieux naturels : réduction des volumes de déchets ultimes ; augmentation du taux de valorisation des déchets ; réduction des prélèvements de matières premières non renouvelables ; filière locale, économe en transport ; éducation à l’éco-citoyenneté axe « environnement ».

• Transformer les déchets à la source : réduction des coûts de traitement des déchets ultimes ; plus value apportée aux déchets ; création d’activités et d’emplois durables, développement d’une consommation responsable ; nouveaux métiers axe « économie ».

• Favoriser un développement local et solidaire : services de proximité ; accès des biens à prix modiques ; participation des citoyens ; animation de la vie locale ; lieu de rencontres, de formation et d’insertion professionnelle axe « social ».

L’objet qui a perdu, à un moment donné, sa valeur d’usage et/ou d’échange (qu’il soit ou non « détérioré »), peut éventuellement être :

• Réparé (au sens large : lavé, repeint, reprisé, rechargé) si besoin est, pour être réutilisé dans la même fonction ;

• Donné à un nouveau détenteur qui lui accordera ne valeur renouvelée ;

• Réutilisé par son détenteur ultérieurement pour ne autre fonction ou sous une autres forme ;

• Repris par son producteur ou son distributeur initial pour en assumer l’élimination ou le recyclage (piles, DEEE1…) ;

• Trié en vue d’être collecté pour être recyclé.

Afin de valoriser au mieux ses déchets, le schéma suivant récapitule les différentes possibilités qui s’offrent à nous, de l’acte d’achat jusqu’à l’envie d’abandon :

1. D’abord choisir à l’achat un équipement qui soit :

Solide

et

Repris en fin de vie Démontable Réparable

en l’utilisant toujours avec précaution

en le réparant chaque fois que c’est possible

3. Enfin, orienter l’équipement en fin d’utilisation selon qu’il est :

Irréparable Encore utilisable ou réparable

Le retourner au fournisseur Le céder à un particulier

Le céder à un organiseme revalorisateur

Plutôt que de l’abandonner

2. Puis prolonger la vie de l’équipement

seconde vie

démontagevalorisationélimination

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Les français donnent environ 50 000 tonnes de vêtements par an (soit 1,5 kg par foyer) aux divers organismes qui les récupèrent, alors qu’en Allemagne le chiffre est 6 à 10 fois supérieur. Le gisement français potentiel est ainsi estimé à 3,5 kg/hab/an ou 13 kg/foyer/an. 

Le calcul est simple : une intensification des collectes de textiles pourrait détourner de nos ordures ménagères plus de 200 000 tonnes par an (1 % de baisse du flux national des ordures ménagères par ce seul gisement d’évitement).

La valorisation du déchetC’est lorsqu’on utilise la valeur des déchets en les réutilisant, c’est ce qu’on appelle la « 2ème vie » du déchet ou en les recyclant, c’est-à-dire en les transformant pour fabriquer de nouveaux produits.

Voir le shéma ci-dessous.

Sur le plan juridique1 992 : les villes doivent valoriser et recycler leurs déchets.

1 998 : l’Europe fixe les objectifs de valorisation des déchets à 75 %.

2 002 : la mise en décharge est interdite en dehors des déchets ultimes.

Le recyclageLe recyclage est un procédé qui consiste à réutiliser partiellement ou totalement les matériaux qui composent un produit en fin de vie, pour fabriquer de nouveaux produits. Dans ce processus, les déchets industriels ou ménagers deviennent des matières premières.

En théorie, les matériaux peuvent être réutilisés pour le même usage. Mais en pratique les matériaux servent souvent à fabriquer des produits de qualité différente ou pour un autre usage.

Le recyclage vise :

• A éviter de gaspiller des matières premières en réintégrant dans la chaîne de production des matières nobles issues des déchets.

• A diminuer les quantités de déchets qui aboutissent à l’incinérateur ou en décharge.Cependant, recycler nécessite l’implication de tous et la mise en place du tri sélectif.

Par ailleurs, collecter (venir chercher les déchets en camion-benne) les déchets, les apporter au centre de tri, les transporter dans diverses usines de recyclage, les traiter, les retransformer en matière première, refabriquer des objets qui retourneront dans les magasins supposent d’énormes quantités d’énergie et d’eau sans compter les pollutions, émissions et déchets produits pour ce faire.

Pour collecter et trier les déchets, on les différencie donc en fonction de leur origine, de leur provenance afin de mieux les valoriser.

En France, les producteurs sont tenus à contribuer ou pourvoir à l’élimination des déchets générés par leurs produits. Pour cela, le producteur a plusieurs possibilités : mettre en place un système de consigne, récupérer les emballages ou payer une société pour prendre en charge ces emballages. La très grande majorité des industriels a choisi de contribuer à un organisme tel Eco emballages.

Le point vert sur les emballages signifie que l’entreprise a payé une contribution à Éco-emballages (en moyenne 0,7 centimes d’euros par emballage). Le paiement de la contribution 

Collecte

Tri

Compostage

Incinération

Stockage

Recyclage

Production du compost

Energie (électricité/vapeur)

Combustible - Valorisation énergétique du biogaz

Matières premières secondaires

La valorisation du déchet

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autorise les entreprises à utiliser ce logo représentant deux flèches vertes enroulées. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le point vert ne veut pas dire que l’emballage est recyclable ni recyclé.

Les déchets recyclables :

• Les sur-emballages carton (type carton de yaourts) ;

• Les bouteilles en plastique même avec le bouchon (eau, sodas, lait) ;

• Les flacons d’adoucissant, de lessive, de liquide-vaisselle, de shampoing, de bain moussant même avec le bouchon ;

• Les journaux ;

• Les boîtes de conserve ;

• Les barquettes en aluminium ;

• Les briques ;

• Les cubitainers à vin…

Différentes filières de recyclageLes papiers-cartons, de la famille des déchets ménagers recyclables font l’objet d’une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d’apport volontaire.

Le papier-carton collecté est mis en suspension dans l’eau afin de le débarrasser des impuretés telles que les agraffes, la colle... Il subit parfois aussi un désencrage et un blanchiment. Fibres longues et fibres courtes sont ensuite séparées car elles n’ont pas les mêmes propriétés. Enfin, la pulpe en suspension est étirée sur des bandes transporteuses, sèchée et traitée pour la finition. Chaque traitement diminue la qualité des fibres : pour obtenir un papier recyclé de qualité, il faut donc un papier usagé de qualité, auquel on ajoute des fibres neuves. La proportion entre fibres recyclées et fibres neuves dépend de la qualité et de la destination du nouveau produit.

Par exemple, le papier–carton usagé représente en moyenne 56 % de la matière première du papier journal et 86 % du carton ondulé.

Le recyclage concerne également les emballages de type « brique », briques de lait ou de jus de fruit du style « Tetra Pak ». Ils sont constitués de carton recouvert de fines couches d’aluminium et de polyéthylène. C’est donc un matériau composite assez difficilement recyclable. Ces cartons sont triés à la main, soit à l’aide des « courants de Foucault » (qui repère l’aluminium) soit par un détecteur optique sensible à la lumière spécifique reflétée à travers 

la couche de polyéthylène. Les fibres de carton sont séparées des autres éléments dans un bain puis recyclées.

La « fraction résiduaire » (aluminium et polyéthylène) peut être valorisée de plusieurs façons :

• En papeterie : elle est incinérée (le polyéthylène a une forte teneur calorifique) et fournit l’énergie nécessaire au séchage du papier. L’oxyde l’aluminium restant peut être refondu pour donner de nouveaux produits.

• En cimenterie : le polyéthylène est valorisé énergétiquement par incinération. L’aluminium est utilisé comme catalyseur dans la fabrication du ciment.

• Dans l’industrie du plastique : réduite en grains, elle entrera dans la composition de nouveaux plastiques.

Avantages du recyclage du papier et du carton :

• Il nécessite moins d’opérations et d’énergie que la fabrication du papier à partir de bois.

• Il évite l’incinération ou la mise en décharge d’une grande partie des déchets ménagers (25 % du poids environ).

1 tonne d’emballage carton recyclée = 2,5 tonnes de bois épargnées (soit 725 000 tonnes de bois en France en 2 001).

1 tonne de papier/carton récupéré = 900 kg de carton, papier sanitaire ou journal.

1 tonne de briques alimentaires recyclée = 2 tonnes de bois épargnées.

Les papiers et cartons récupérés sont parmi les matières les plus recyclées aujourd’hui en France. Mais ne nous méprenons pas, c’est dans le secteur emballage, donc pour le carton, que l’on atteint un taux record de plus de 80 %. Vient ensuite le papier journal, suivi de près par les papiers sanitaires (fabriqués en recyclé mais non recyclables), et très loin derrière en France, le papier d’écriture, ou graphique (moins de 10 %).

La plupart des papiers collectés auprès des ménages (magazines, publicité) contiennent beaucoup d’encre et ne peuvent être réutilisés pour la fabrication de papier. Ils sont généralement utilisés pour les papiers hygiéniques recyclés. Par contre, le papier jeté par les écoles est d’excellente qualité et est recyclé en papier d’écriture. C’est donc un réel gaspillage lorsqu’une école ne participe pas à la collecte sélective du papier !

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Le verre c’est super !Le verre est la seule matière recyclable à l’infini. C’est le meilleur emballage pour les produits alimentaires, les produits pharmaceutiques et les parfums. Il est sans effet sur le goût ou l’odeur de son contenu. Totalement imperméable, il assure une conservation parfaite et de longue durée.

Avantages du recyclage du verre :

• Il évite de puiser dans les matières premières naturelles.

• Le recyclage consomme 25 % d’énergie en moins par rapport à la fabrication de verre neuf.

• La quantité de soude utilisée pour abaisser le point de fusion lors de la refonte est divisée par 3.

660 kilos de sable sont préservés pour 1 tonne de verre recyclé. A l’échelle de la France, cela représente 860 000 tonnes de sable en 2 001.

2 500 bouteilles recyclées = 1,2 tonne de matières premières et 80 kg de fuel économisés.

Les plastiquesLes emballages plastiques, de la famille des déchets ménagers recyclables font l’objet d’une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets.

Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d’apport volontaire. Attention, seuls les plastiques portant les chiffres 1 et 2 sont recyclables pour les particuliers. Les autres plastiques n’étant pas assez utilisé dans les produits de consommation courante.

Ce sont surtout les bouteilles qui sont recyclées car elles représentent un grand flux homogène de deux grandes familles de plastiques (PET et PEhd). Les autres sources sont peu exploitées car elles se composent de dizaines de sortes de plastiques, en petites quantités, souvent souillées, qu’il n’est pas économiquement pertinent de recycler.

Les bouteilles en PET sont reconnaissables à leur transparence et au point de soudure qu’elles présentent sur leur dessous. Elles sont le plus souvent réduites en paillettes et revendues comme matière première. Les PET trouvent de nombreuses applications dans le textile (les fameuse polaires, des rembourrages pour sacs de couchage...) ou autres (pots de fleurs, gadgets...).

Les plastiques PEhd sont opaques, denses et leur soudure est allongée et bien marquée. Contrairement aux PET, les PEhd ne tolèrent aucune impureté, sous peine de perdre leurs qualités. La matière première secondaire (c’est à dire 

issue du recyclage ) possède les mêmes qualités que la matière première primaire et peut être utilisée pour les mêmes applications. Par exemple, votre bouteille de lait en PEhd est issue à 25 % de matière recyclée.

Avantages du recyclage du plastique :

• Il permet d’économiser une grande partie de l’énergie nécessaire à la fabrication des matières plastiques primaires.

• Il atténue certains problèmes liés à la pollution par les plastiques et leur fabrication.

• Ces matières premières secondaires reviennent moins cher.

• Les coûts et pollutions liés à l’incinération (les plastiques sont la principale source de dioxines et furanes) ou à la mise en décharge disparaissent.

27 bouteilles de plastique = une doudoune polaire. 1 bouteille = 7 cartes de téléphone. Avec 3 400 bouteilles de lait, on fabrique un banc public. 35 000 bouteilles recyclées = 1 tonne de matière plastique réutilisable sous forme de tuyaux ou de vêtements. Entre 700 et 800 kilos de pétrole brut sont économisés pour 1 tonne de plastique recyclée. En 2 001, c’est 80 000 tonnes de pétrole préservées grâce aux 3 milliards de bouteilles en plastique triées.

Les métauxLes métaux, de la famille des déchets ménagers recyclables font l’objet d’une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d’apport volontaire.

Dans les déchets ménagers, ce sont surtout l’acier et l’aluminium qui font l’objet de valorisation matière. L’acier est séparé du reste des métaux par un aimant. Il peut être recyclé indéfiniment sans perte de qualité. Soit la ferraille est refondue à 100 % puis mise en forme pour être réutilisée, soit elle est ajoutée à la fonte issue des haut-fourneaux pour donner un nouvel acier.

Avantages du recyclage :

• Economie de matières premières (charbon et minerai de fer).

• Economie d’énergie, jusqu’à - 70 %. Les métaux non ferreux sont récupérés à l’aide d’un séparateur à courants de Foucault et à la main. L’aluminium est fondu en lingots puis réutilisé.

• Economie de matières premières (bauxite).

• Economie d’énergie, jusqu’à - 95 %.

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Avec 670 canettes en aluminium, on fabrique un vélo.Il faut 19 000 boîtes de conserve pour faire une voiture. Le recyclage d’1 tonne d’acier fait économiser une tonne de minerai de fer + l’énergie que consomme 1 personne en 9 mois. (en 2 001, 255 000 tonnes d’emballages en acier recyclé, soit 26 fois le poids de la tour Eiffel). Et on gagne 1 année de la consommation en énergie de 3 personnes dès que 1 tonne d’aluminium est recyclée (7 000 tonnes ont été recyclées en 2 001).

Les déchets vertsIls proviennent de l’entretien des jardins publics, des espaces verts et des jardins des particuliers. Ce sont les feuilles mortes, les branches élaguées, les tontes de gazon. Ils sont produits aussi bien par les particuliers que par les collectivités ou entreprises. Mêlés aux ordures ménagères, ils ralentissent leur combustion. Depuis 2 002, mettre les déchets verts en décharge est interdit : il faut les valoriser.

Comment les collecte-t-on ?

• En apport volontaire : tous les centres de recyclage de La Cub les acceptent.

• On peut aussi les emmener directement en centre de compostage.

• En 2 011, La Cub a initiait, avec l’Ademe, la mise en oeuvre d’un Programme local de prévention des déchets à l’échelle du territoire. L’une de ces actions phare, visant la réduction de la production de déhctes, est le compostage à domicile qui permet une réduction de 30 % du poids d’une poubelle. De nombreux habitant de La Cub ont déjà adopté cette pratiques simple et efficace, en se dotant d’un composteur. Pour en savoir plus La Cub répond à vos question : 0 800 22 21 20.

Ces déchets deviennent du compost, de l’engrais naturel qui vient enrichir la terre. Dans notre région, le compost fabriqué par La Cub est utilisé pour les vignes.

Les déchets spéciauxLa définition de Déchets Ménagers Spéciaux (ou DMS) englobe des produits divers, tels que les acides, les bases, les solvants, les produits pâteux comme les peintures, les produits phytosanitaires comme les désherbants, les aérosols, les comburants et les produits non identifiés.

Ces déchets sont qualifiés de « spéciaux » car leur nature nécessite un traitement adapté dans des installations spécifiques, distinctes des usines d’incinération d’ordures ménagères.

La définition du déchet est fonction de sa provenance : « ménager » lorsqu’ils est produit par des particuliers, il devient un Déchet Industriel Spécial (ou DIS) lorsqu’il est produit par des professionnels.

Comment les collecte-t-on ? En apport volontaire, dans les centres de recyclage (déchetteries) où ils sont classés par nature et étiquetés.

On distingue deux catégories :

• Les déchets non contaminés : ils sont assimilables aux ordures ménagères. Ils sont incinérés selon les règles classiques dans les centres d’incinération.

• Les déchets à risques infectieux. Le tri est obligatoire pour isoler les deux types de déchets. Ils obéissent à des règles très strictes : désinfection pour réduire la contamination, incinérer dans les centres autorisés.

Le parcours des médicaments

Grâce à l’association Cyclamed, les médicaments non utilisés sont collectés par les pharmaciens, triés (valorisés ou détruits) et redistribués à des fins humanitaires.

Les piles

En 2 004, 874 millions de piles et 78 millions d’accumulateurs ont été mis sur le marché français, soit au total 195 800 tonnes de produits. En 2 006, 8 769 tonnes de piles ont été collectées (contre 28 700 tonnes mises sur le marché), ce qui représente une hausse de 25 % par rapport à 2 005, où 7 035 tonnes avaient été collectées.

Les DEEE ménagers (Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques)

Le gisement annuel des DEEE est estimé à 1,7 millions de tonnes (ménagers et professionnels confondus). Le taux de collecte mensuel de DEEE ménagers a atteint 3,4 kg par an et par habitant en août 2 007, avec une évolution à la hausse très nette chaque mois. 

Le nombre annuel de VHU - véhicules hors d’usage - particuliers ou utilitaires est estimé à 1,3 millions pour la France. En 2 004, plus de 340 000 tonnes de pneumatiques ont été mises sur le marché national et 308 000 tonnes éliminées (soit l’équivalent de 90 % de la mise sur le marché).

Enfin, en Métropole, près de 242 000 tonnes d’huiles usagées ont été collectées en 2 004, soit l’équivalent de 85 % des mises sur le marché.

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La valorisation par cogénération

Une usine d’incinération comporte un four et une chambre de postcombustion. Dans le four, les déchets subissent une décomposition par la chaleur (pyrolyse) qui produit des gaz combustibles. Ceux-ci sont brûlés à 800-900 °C dans la chambre de postcombustion. Il faut 5 à 7 tonnes de déchets pour obtenir l’équivalent d’une tonne de fioul. Si on effectue du recyclage avant incinération, le pouvoir calorifique des déchets change :

• Il augmente si on recycle le verre et les métaux (qui ne brûlent pas) ou les déchets fermentescibles humides (par exemple les déchets de cuisine).

• Il diminue si on recycle le papier et les cartons.L’énergie est récupérée à la sortie du four, dans les fumées, grâce à un échangeur de chaleur dans lequel circule de l’eau ou de la vapeur surchauffée. Pour produire de la chaleur, de l’eau suffit. Le rendement de l’échangeur est très bon : on récupère 70 à 80 % de la chaleur de combustion, soit environ 1 500 kWh thermiques par tonne d’ordures. Le tout est de trouver un utilisateur de la chaleur dans les environs de l’usine. En hiver, le problème est résolu grâce aux besoins en chauffage. Mais en été, il est difficile de trouver preneur de chaleur, même si certains industriels sont demandeurs. Ce qui fait que le rendement énergétique sur l’année n’est pas aussi bon que le rendement théorique moyen de 75 %.

Pour produire de l’électricité, l’échangeur doit contenir de la vapeur à la plus haute pression possible. Cette vapeur est dirigée vers une turbine, qui entraîne un générateur électrique.

L’électricité produite peut être apportée au réseau électrique toute l’année. Mais le rendement énergétique est beaucoup plus faible : 20 à 25 % seulement (300 à 400 kWh par tonne d’ordures). Pour résoudre ce problème, on peut installer un système de cogénération (électricité + chaleur) : pour cela, on utilise la chaleur résiduelle de la vapeur sortant de la turbine. Le rendement de la cogénération atteint 50 à 60 %. On estime que si on valorisait à 50 % tous les déchets ménagers en France, on obtiendrait environ 1 % de la consommation d’énergie du pays.

Les fumées d’incinération des déchets sont très toxiques. Elles doivent être filtrées et neutralisées - elles sont très acides - avant rejet dans l’atmosphère des gaz qui en sont issus. Pour nous protéger, les normes de pollution atmosphérique des usines d’incinération sont particulièrement sévères.

Une décharge conçue pour limiter les transferts de pollution est généralement composée de la manière suivante :

• Barrières passives : couche d’argile, bâches imperméables (géomembranes).

• Barrières actives : sable, réseau de drains qui récupère les résidus liquides (lixiviats) avant leur traitement.

• Les déchets.

• Une couche de terre.

• Une nouvelle végétation est mise en place.

Ce type de décharge est habituellement surveillé 30 ans. Les émissions de biogaz doivent également être collectées pour maintenir le massif de déchets en dépression.

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ideeS de SeANCeS

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SeANCe N° 1 : L’éNeRgie de mON PeTiT déjeuNeR

ObjectifAborder la notion d’énergie grise 

ConsigneAujourd’hui c’est dimanche, tu prends le temps de te préparer du pain grillé pour manger des toasts au beurre et à la confiture. L’odeur des toasts se répand dans toute la maison, j’en ai l’eau à la bouche !

Mais sais-tu quelle énergie il a fallu dépenser pour que tu puisses déguster ces toasts ?

Pour faire un toast, il faut du pain qui est fait avec de la farine de blé, à chaque étape de l’énergie a été dépensée. Prends connaissance du tableau suivant et remplis les pointillés :

• 1re ligne : la personne qui agit à chaque étape.

• 2e ligne : la fabrication et les produits nécessaires pour la fabrication.

• 3e ligne : équipement utilisé à chaque étape.

• 4e ligne : énergie nécessaire à chaque étape.

Corrigé1 : Parent 2 : Boulanger 3 : Meunier, minotier 4 : Agriculteur 5 : Pain 6 : Cuisson du pain 7 : Farine 8 : Blé 9 : Voiture 10 : Four 11 : Moulin 12 : Tracteur, moissonneuse-batteuse 13 : Essence (pétrole) 14 : Electricité, gaz ou bois 15 : Electricité (avant eau et vent) 16 : Gasoil (pétrole)

Je fais griller mon pain

Le pain de la boulangerie à la maison

La fabrication du pain

La transformation des matières premières

La culture des matières premières

Personne du agit

1....................... 2....................... 3....................... 4.......................

Fabrication et produits nécessaires

5....................... 6....................... 7....................... 8.......................

Equipement utilisé

9....................... 10..................... 11..................... 12.....................

Energie nécessaire

13..................... 14..................... 15..................... 16.....................

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SeANCe N° 2 : eTude d’uN CYCLe de Vie

ObjectifAprès avoir approché les différentes consommations à travers la fabrication d’un objet ou d’un produit (matières premières, énergie, molécules chimiques...), cette séance permettra aux enfants :

• De comprendre les différents déchets et les émissions qui en découlent, qui sont également liés à la consommation.

• D’approcher la notion de cycle vie d’un produit.

Principe• Rechercher les matériaux composants l’emballage « En quoi est-il fait ? ». Disséquer l’emballage.

Exemple : une brique de lait.

• Retrouver les matières premières nécessaires à la fabrication de ces matériaux.

• Réfléchir avec les enfants aux différents impacts environnementaux de l’extraction à la fin de vie de l’objet emballage en passant par la consommation. 

Le cycle de vie d’un produit

Conception

Extraction

Fabrication

Transport

Usage

Fin de vie

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SeANCe N° 3 : LeS mATieReS PRemieReS

Matières premières Objets

 ..................... Journal   

Fleur de coton    Serviette en coton   

 ..................... Pull en laine   

.....................  Bouteille d’eau   

   Silice (sable)Bouteille en verre   

.....................  Huile de moteur   

 ..................... Boîtes de conserves   

Bauxite   Cannette en aluminium   

 ..................... 

 ..................... 

 ..................... 

 Tétra brick   

En quoi sont fait nos objets du quotidien ? Faire remplir le tableau suivant.

Pour un moment plus ludique et plus visuel, apporter des échantillons de matières première et des objets à « conso rapide » (petits jouets donnés en cadeau dans certaines grandes chaînes de restauration, appareils photos jetables, poches plastique, piles 

jetables, lingettes...), des emballages et demander aux enfants de retrouver le classement.

Pour imiter le pétrole, utilisez de l’huile de vidange usagée dans un récipient transparent. Des branches de coton s’achètent dans une grande majorité de fleuristes. Pour le bois prenez une mini bûche au diamètre suffisant pour faire observer les stries de roissance. Placer le sable dans un vase en verre. blanc.

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SeANCe N° 4 : mON ALimeNTATiONObjectifs• Repérer les acquis ou non acquis.

• Faire réfléchir les enfants aux enjeux.

• Introduire les différents chapitres proposés ci-après.

Consignes• Dessine un repas que tu manges souvent chez toi.

• Classe les aliments que l’on peut rencontrer dans une cuisine en plusieurs catégories de ton choix.

• Recherche dans ta documentation ou à la bibliothèque des informations sur les différents modes d’alimentation des habitants à travers le monde. Compare-les et explique ce que tu constates.

Des supports photos peuvent aider à la démarche, notamment l’exposition « Hungry planet : What the world eats » de Peter Menzel, qui permet de découvrir une trentaine de contextes différents (différentes habitudes alimentaires, différentes productions locales, différents impacts environnementaux notamment à travers les nombreux emballages visualisés dans les sociétés occidentales et les produits « bruts » employés dans les pays défavorisés, inéquité des régimes et rations alimentaires...).

Mots jetés

• Demander aux enfants de dire tous les mots qu’ils associent à « alimentation » rapidement, sans réfléchir.

• Noter les mots au tableau ou demander aux enfants de les écrire sur des bandes de papier.

• Demander aux enfants de chercher des critères de tri des mots : types d’aliments, modes de production, lieux, instruments... et les classer selon les critères choisis.

Photo-langage• Réunir de vieux magazines, journaux, dépliants…

• Demander aux enfants d’y découper des images ayant un rapport direct ou indirect avec l’alimentation. Les images sont affichées ou réunies sur une grande table.

• Proposer aux enfants de choisir une ou plusieurs images et d’argumenter leur choix : un premier débat peut s’engager.

On peut également proposer un questionnaire sur le modèle suivant :

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1. Qu’est ce qui est important pour toi dans un repas ? 

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2. L’Homme se nourrit-il de la même façon que les animaux sauvages ? Quelles sont les différences ? 

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3. Cite des aliments ou des plats qui sont des spécialités de ta région ou de ton pays d’origine. 

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4. Quelles sont les différences entre l’agriculture intensive et l’agriculture biologique ? 

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5. Manges-tu les mêmes choses en hivers et en été ? 

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6. Entre des pommes du Chili et des pommes d’Alsace, lesquelles choisis-tu ? Pourquoi ? 

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7. D’où provient l’eau que tu bois ? 

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8. Quels aliments peut-on produire soi-même dans son jardin ? 

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9. Quelles informations trouve-t-on sur une étiquette ?

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mANgeR ? POuRquOi ? COmmeNT ?

Pour aller plus loinOn peut envisager une sortie au marché où les produits « bruts » sont représentés pour remonter les filières de production suivie d’une sorte au supermarché où les produits transformés sont majoritaires.

Aux origines des mets

Objectif : comprendre la transformation des aliments, des matières premières jusqu’aux produits finis.

Principe : au cours d’un atelier de cuisine les enfants observent la fabrication d’un produit à partir de matières premières.

• Choisir la recette d’un dessert que vous pouvez confectionner en classe. Par exemple : tarte aux pommes, gâteau au chocolat, clafoutis aux fruits, mousse au chocolat…

• Lister les ingrédients nécessaires pour la confection de ce dessert.

• Demander aux élèves de classer les ingrédients en 2 catégories : les produits transformés (exemple « farine »), et produits bruts (exemple « pomme »).

• Demander aux enfants de trouver les matières premières qui ont servi à réduire les produits transformés listés (exemples « farine/blé ; chocolat/cacao ; sucre/betterave ou canne »…).

• Les faire réfléchir sur la provenance des matières premières.

• Réaliser la recette avec les enfants et observer à chaque étape les transformations progressives des ingrédients constituant le dessert.

• Réaliser un schéma à partir de la liste des matières premières détaillant les transformations et les mélanges jusqu’au produit fini.

• Partager le dessert à l’heure du goûter !

• Demander aux enfants de reconnaître les goûts de différents ingrédients et ceux des diverses associations de produits.

• Lancer une discussion sur la part de produits transformés par rapport à la part des matières premières dans notre alimentation quotidienne.

Réaliser une visite

Réaliser un jeu de mémoire où les enfants doivent regrouper une matière première et un produit utilisant cette matière première.

Demander au service municipal concerné de vous faire visiter la cuisine centrale qui approvisionne la cantine et compléter par une visite du restaurant scolaire aux heures des préparations.

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SeANCe N° 5 : déCOuVeRTe deS gOûTS

Goûter aux 1 001 saveursDécris le goût des aliments suivants (après ou non les avoir dégustés en classe) : pamplemousse, yaourt nature, pomme, bretzel et cacao.

Objectif : être conscient de la variété des goûts et des saveurs.

Principe : lors d’un goûter, les enfants dégustent différents produits et s’expriment sur le goût qui varie selon les personnes et selon l’origine, la composition et le mode de fabrication des produits.

Goûter saveurs

• Distribuer une part du mets sucré-salé à chaque enfant. Demander de goûter le mets en se concentrant sur sa composition. Rappeler que goûter un aliment se fait grâce aux 5 sens.

• Lister sur un tableau les propositions d’ingrédients des enfants, les répartir en deux colonnes : présents ou absents du plat. Corriger.

• Demander aux enfants de s’exprimer sur la saveur du mets sur l’effet produit par le mélange sucré-salé.

• Proposer aux enfants de noter la recette en leur précisant les quantités pour chaque ingrédient.

Goûter inconnu

• Faire goûter aux enfants les fruits ou légumes peu connus. Demander leurs ressentis : ont-ils reconnu les aliments ? De quoi se rapproche le goût de ces aliments ? Quelle est leur saveur ?…

• Présenter chaque aliment dans sa forme initiale, préciser son origine, sa famille botanique, son utilisation culinaire, l’aspect de la plante entière…

Goûter surprise

• Faire goûter aux enfants chacun des yaourts. Leur demander de s’exprimer sur les différentes saveurs : sucré, salé et acide.

• Les questionner sur celui qu’ils préfèrent. Observer quelle part de la classe préfère le yaourt sucré, salé ou acide.

• Conclure sur la variation des goûts entre chaque individu.

Goûter nature

• Donner un verre à chacun. Faire goûter un jus de pomme en brique alimentaire puis un jus de pomme artisanal. Questionner les enfants sur le jus qu’ils ont préféré et leur demander pour quelles raisons.

• Présenter les deux contenants aux enfants. Quel jus pensent-ils avoir goûté en premier ? Leur demander de comparer les jus en indiquant ce qui les différencie (goût, composition, emballage, origine…).

• Conclure sur les impacts sur l’environnement de chacun de ces produits.

Recettes de 1 800 à aujourd’huiObjectif : être conscient de l’évolution des habitudes alimentaires au fil des générations.

Principe : par une enquête, les enfants comparent les modes alimentaires entre les générations et recueillent des recettes.

• Demander aux enfants quelles sont leurs habitudes alimentaires. Qu’est-ce que vous mangez régulièrement ? Comment mangez-vous ?

• Les interroger sur la consommation alimentaire d’autrefois. Quelles pouvaient être les différences avec aujourd’hui ?

• Préparer le questionnaire sur les modes alimentaires avec les enfants.

• Commencer par faire avec eux la liste des questions susceptibles de les informer sur l’alimentation d’autrefois. Par exemple : qu’est-ce que vous mangiez le plus souvent ? Décrivez un repas qui vous a marqué. Citez un aliment des jours de fêtes…

• Regrouper les questions en plusieurs catégories. Par exemple : les aliments courants, les aliments exceptionnels, le déroulement d’un repas...

• Réaliser le questionnaire en choisissant quelques questions par catégories et ajouter une catégorie qui nous donnera des informations sur la personne : son âge, son sexe, son lieu d’habitation, son activité…

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• Demander aux enfants d’interroger des personnes d’autres générations (parents, grands-parents, voisins…), ainsi que de recueillir une recette auprès de chaque personne interrogées.

• Récolter les questionnaires et échanger sur les informations récoltées, les synthétiser et les classer selon l’âge des personnes interrogées. Quelles sont les différences d’habitudes alimentaires entre les époques ? Quelles peuvent être les raisons de ces changements ?

Ces informations peuvent servir de base à la conception d’une exposition ou d’un livret. Un livre de cuisine peut être conçu à partir des recettes et être illustré de dessins ou d’anciennes photos de repas de fête.

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SeANCe N° 6 : mANgeR biO

Plusieurs types d’agriculture existent aujourd’hui. A l’aide du tableau ci-dessous, décris les caractéristiques de 3 d’entre elles. Que penses-tu de ces 3 manières de produire des aliments ?

Agriculture intensive

Agiculture raisonnée

Agriculture biologique

Quantité pro-duite 

Desherbage

Pollution

Main d’oeuvre

Prix pour le consom-mateur

Décoder les oeufsQue signifie le numéro inscrit sur les oeufs ?

Objectifs : faire découvrir aux enfants que nos aliments peuvent avoir des origines diverses et très variées. Savoir être vigilant en faisant ses courses.

Principe : remettre le tableau ci-dessous aux enfants et leur demander de décoder différents oeufs préalablement achetés (ne pas les faire apporter par les enfants qui pourraient le prendre comme un jugement de l’achat réalisé par leurs parents).

• Faire des recherches sur Internet pour découvrir (en images notamment) ces divers modes d’élevage.

• Faire cuire et manger les oeufs !

Visiter deux exploitations maraîchères : une produisant « classiquement », une produisant « bio ».

Faire une sortie sur un marché bio ou dans une biocoop.

Classe par ordre de préférence les propositions suivantes :

• Manger avec des gens que l’on aime.

• Manger des aliments dont la production respecte l’environnement.

• Manger des aliments bons pour la santé.

• Manger des plats que l’on a cuisiné soi-même.

• Manger un repas équilibré.

• Manger des produits que l’on a cultivés soi-même.

• Manger un repas peu coûteux.

• Manger un repas savoureux.

• Autre :  .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Imagine un repas qui réunirait l’ensemble de ces propositions.

Mode d’élevage Pays de production Code d’identification de l’éleveur + numéro du bâtiment

0 = Biologique

1 = Plein air

2 = Au sol

3 = En cage

FR = France Ex : OCD01

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SeANCe N° 7 : mANgeR LOCAL eT de SAiSON

Manger localObjectif : découvrir les aliments (bruts et transformés) produits dans la région.

Réfléchir ensemble sur la possibilité de circuits plus courts autour de chez soi (achat direct chez le producteur, sur le marché, le potager…).

Imaginer la fabrication d’un yaourt qui aurait moins voyagé. Fabriquer des yaourts :

• Récupérer des pots en verre.

• Bien les laver et les sécher.

• Faire chauffer 1 litre de lait (bio et entier de préférence) à 40 °C (chaud au doigt sans brûler).

• Bien mélanger un yaourt (bio et entier de préférence) dans le lait (avec un fouet).

• Ajouter (ou non) du sucre, du sirop, des fruits, de la confiture, de la vanille…

• Remplir les pots.

• Les placer une nuit au chaud (environ 40 °C) c’est-à-dire dans le panier une cocotte minute contenant de l’eau porter à ébullition juste avant de placer les pots puis placer la cocotte près d’une source chaleur (radiateur, chaufferie, cheminée…), ou utiliser une yaourtière.

• Proposer la recette dans les familles.

Manger de saisonObjectif : connaître la saisonnalité des aliments.

Voici une liste de courses, colorie devant chaque produit :

• En bleu : les produits du panier d’hiver.

• En orange : les produits du panier toutes saisons.

• En vert : les produits du panier d’été.

1. Des fraises

2. Du jambon blanc

3. Des courgettes

4. Des kiwis

5. De la confiture de fraises

6. Une boite de conserve de haricots verts

7. Un steak haché

8. Des abricots

1. Des pâtes

2. Du lait

3. Une salade verte

4. Des haricots verts

5. Des tomates

6. Une côte de porc

7. Un melon

8. Un poulet fermier

9. Un yaourt nature

Réaliser un calendrier des fruits et légumes de saison.Par-delà les moisObjectif : découvrir des méthodes de conservation des aliments.

Principe : les enfants comparent des tomates conservées de différentes manières et expérimente la lacto-fermentation.

• Demander aux enfants d’observer les différents types de tomates posées sur la table : tomates fraîches, tomates séchées, tomates en boite, tomates en bocaux, tomates surgelées, tomates marinées…

• Leur demander quel est l’aliment de base de ces préparations.

• Les questionner sur la période de l’année à laquelle poussent les tomates.

• Débattre de l’utilité de les conserver.

• Nommer les différents moyens de conservation présentés et se documenter sur leurs principes.

• Conclure sur les caractéristiques de chaque technique en insistant sur la consommation d’énergie utilisée pour chacune d’elles.

Expérimenter une technique de conservation : la lacto-fermentation.

• Selon la saison, choisir des légumes suivants : courgettes (de juin à octobre), radis (d’avril à octobre), carottes (toute l’année).

• Expliquer aux enfants qu’ils vont expérimenter une méthode de conservation appelée la lacto-fermentation (couramment utilisée pour réparer le chou de la choucroute).

• Râper les légumes.

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• Placer les légumes dans un bocal en verre stérilisé en alternant avec du sel (environ 10 g par kg de légumes).

• Bien tasser les légumes et fermer le bocal, une fois rempli un peu en dessous du rebord.

• Laisser reposer au frais à l’abri de la lumière (dans une cave par exemple). Les légumes peuvent être consommés entre 5 semaines et 6 mois après avoir été mis en bocaux.

• Conclure sur la consommation d’énergie de cette technique.

• Après 5 semaines, ouvrir le bocal : les légumes doivent avoir une bonne odeur de saumure (en cas de doute, ne pas consommer).

• Proposer aux enfants de goûter les légumes conservés par lacto-fermentation.

Frais ou conservé ?La plupart des aliments que nous achetons sont conservés. Diverses méthodes de conservation existent. Il est certain qu’elles causent des problèmes au niveau du goût et de la santé. Mais elles ont également des impacts variables sur l’environnement.

Depuis des siècles, les Hommes essaient de conserver leurs aliments par divers procédés : le fumage, le salage, le froid. En effet, laissées telles quelles, la plupart des denrées se dégradent rapidement par le jeu combiné des attaques microbiennes ou fongiques, de l’activité enzymatique interne et l’oxydation.

Malheureusement, durant le processus de conservation, les qualités des aliments vont se dégrader. La quantité de vitamines va diminuer (au lendemain de sa récolte, un légume feuillu non réfrigéré a déjà perdu 65 % de sa teneur en vitamines C).

La cuisson à l’eau, si elle détruit bon nombre de facteurs présents dans les denrées crues et susceptibles d’être nocives (par exemple, facteurs antitrypsiques du blanc d’oeuf et du lait), elle élimine également les sels minéraux. Des traitements trop sévères réduisent la digestibilité des protéines.

A tous les stades de son élaboration, un aliment perd certaines de ses qualités et en développe d’autres. Il devient en tout cas un produit agro-industriel anonyme.

Objectif : faire découvrir aux élèves les différentes techniques de conservation et leurs impacts sur la santé et l’environnement (déchets et dépenses énergétiques).

Principe : lorsque nous achetons nos aliments, nous ne les consommons pas toujours immédiatement. Au contraire, nous les gardons parfois en réserve très longtemps avant de les préparer.

Pour cela, des moyens pour conserver la nourriture sont mis en oeuvre. Nos ancêtres Cro-Magnon avaient déjà appris à le faire, c’était une question de survie. Mais il est évident qu’ils ne connaissaient pas la nourriture en conserve. 

Les multiples modes de conservation, bien que pratiques, ne sont pas forcément bons ni pour la santé ni pour l’environnement.

Imagine-toi avoir envie de petits pois… Comment agirais-tu en tant que consommateur ? Crois-tu que toutes ces propositions soient équivalentes ? Alors que choisir ?

Je peux choisir des petits pois en conserve de métal ou de verre. C’est le moins cher ! Je peux vite les ré-chauffer et je peux les conserver longtemps chez moi, sans qu’ils ne diviennent mauvais.

Je peux aussi choisir des petits pois secs. Ils vont se conserver longtemps aussi mais il me faut plus de temps pour les préparer. Je n’ai d’ailleurs pas beaucoup de choix au niveau des marques et ces petits pois sont vendus un peu cher.

Je peux aussi diriger mon choix vers des petits pois lyophilisés. Je les trouve rarement seuls dans un packet : ils sont souvent mélangés à d’autres légumes. Ils sont vite prêts et prennent peu de place dans mon armoire.

Qu’en est-il des petits pois surgelés ? Je les conserve moins longtemps au congélateur (encore moins dans la bac de mon frigo) et il faut un temps plus long pour les préparer.

Enfin, je peux acheter des petits pois frais. Ils sont assez chers et rares à trouver dans les grands magasins. Il faudra les écosser avant de les préparer puis les cuire un certain temps.

Observe les explications. Crois-tu que ton choix ne doit tenir compte que du prix des petits pois ? Peut-être serait-il intéressant de connaître les différents traitements effectués pour obtenir ces produits. Ensuite, tu en chercheras les impacts sur l’environnement.

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Mode de conservation Traitements effectués Impacts sur l’environnement

Conserves en fer ou en verre • Les légumes sont mis en boîte.

• Les légumes en boîte ou en bocal sont stérilisés, c’est-à-dire chauffés approximativement à 115 °C.

• L’énergie dépensée afin de monter la température des légumes à 115 °C dans les boîtes est très importante.

• Le bocal en verre est réutilisable ou recyclable.

• Le fer blanc est récupéré dans les centres de tri après avoir été trié à la maison et placé dans le conteneur vert. Par la suite, il sera recyclé sous d’autres formes.

• Les petits pois nécessitent encore un réchauffement avant la consommation.

Séchés • Les légumes sont desséchés de manière accélérée grâce à des émetteurs de rayonnement thermique.

• Ils sont ensuite mis dans des boîtes en carton.

• L’emballage est généralement en carton. Il peut donc être recyclé à condition de le mettre dans le conteneur vert.

• Une énergie importante sera générée pour dessécher les légumes.

• Une grande quantité sera encore à fournir lors de la cuisson avant consommation.

Lyophilisés • Placés sous vide, les légumes sont rapidement congelés à - 80 °C, puis directement réchauffés à haute température pour éliminer toute l’eau contenue dans l’aliment.

• Ils sont mélangés à d’autres puis placés dans un emballage.

• Les emballages sont souvent plastifiés et/ou recouverts d’une fine couche d’aluminium. Ils ne peuvent donc être recyclés.

• Beaucoup d’énergie devra être fournie pour refroidir, réchauffer et faire le vide lors de la préparation du produit.

• Lors de la cuisson avant consommation, peu d’énergie sera nécessaire car leur temps de préparation est court.

Surgelés • Les légumes sont blanchis, c’est-à-dire passés quelques minutes dans l’eau bouillante.

• Les légumes sont congelés à - 45 °C.

• Les emballages sont de types divers, parfois en carton, sinon en plastique. Ils sont donc plus ou moins néfastes pour l’environnement selon les cas.

• La surgélation nécessite une énergie considérable et continue pour la conservation de moyenne ou longue durée.

• Les gaz CFC participant au réchauffement climatique sont utilisés pour la surgélation.

• Une énergie est à fournir pour faire fondre la glace emprisonnant le produit ; cette énergie est cependant évitable si on est prévoyant et si on laisse les aliments se dégeler.

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Les différentes méthodes de conservationLe séchage : il peut s’agir d’une dessiccation naturelle et lente, au soleil et au vent (figues, raisins, abricots et pruneaux) ou d’une dessiccation accélérée par des émetteurs de rayonnement thermique ou à très basse pression.

Le fumage : tout en desséchant les mets à conserver (par exemple le jambon ou la volaille), la fumée les imprègne de certaines substances toxiques pour les micro-organismes. On associe fréquemment le séchage et le fumage à un salage pour les viandes et le poisson.

La conservation dans des liquides : dans la saumure (solution aqueuse avec 8 à 10 % de gros sel, exemple : les olives) ; dans le vinaigre (solution d’acide acétique, exemple : les cornichons) ; dans l’alcool éthylique (fruits à l’eau de vie) ; une solution sucrée, si elle comprend au moins 65 % de sucre dissous, constitue un milieu très défavorable au développement des micro-organismes.

La pasteurisation : traitement thermique relativement modéré (quelques minutes à 85 °C) dont les effets sont différents selon les produits qui y sont soumis (le lait nécessite encore une conservation au réfrigérateur, les fruits en boîte pas).

La stérilisation : elle fait appel à des températures élevées (115 °C) et s’applique souvent sur des produits déjà dans leur emballage (boîtes en fer blanc, pots en verre...). On obtient une stérilisation dite commerciale, laissant seulement subsister des formes de bactéries résistant à de très hautes températures. La destruction de ces bactéries non pathogènes ni toxiques demanderait un traitement incompatible avec l’organolepsie (ici le goût).

Le froid : le domaine du froid s’étend de + 12 °C à - 45 °C environ. La qualité des produits soumis au froid dépend de l’aspect sain des produits avant congélation, de la rapidité à appliquer le froid après cueillette, pêche ou abattage et du respect de la fameuse « chaîne du froid » jusqu’à consommation. Attention, certains germes généralement non pathogènes mais capables d’altérer les produits au cours de stockages de longue durée peuvent quand même se développer. On signale aussi des formations d’acide lactique au niveau des viandes et un rancissement très lent des graisses. Les pertes de vitamines sont généralement faibles.

La lyophilisation ou cryodessiccation : congélation rapide et profonde, sous vide, à - 80 °C suivie de la sublimation (vaporisation de la glace). Elle aboutit généralement à des produits presque secs où l’évolution biochimique est fort ralentie.

Les radiations ionisantes : on fait défiler les aliments à proximité d’éléments radioactifs émettant un rayonnement bêta ou gamma. Beaucoup d’hygiénistes considèrent qu’elles n’ont pas fait la preuve de leur innocuité. De plus, cela semble détruire ou altérer les lipides, les acides aminés et de nombreuses vitamines. Ceci est fait quand les industries agro-alimentaires font appel à des matières premières provenant de pays dans lesquels elles ne contrôlent pas la production agroalimentaire ni la récolte et les réelles conditions d’hygiène. Les traitements de surgélation faits dans des conditions douteuses sont aussi corrigés de cette façon. Ce procédé n’est permis que pour certaines denrées seulement : les pommes de terre, fraises, oignons, aulx, échalotes, légumes déshydratés, crevettes épluchées.

Les procédés chimiques : on ajoute au produit les « anti-micro-organismes », antibiotiques, antioxydants, antigerminatifs, enrobages de surface. Leur usage devrait être restreint car des effets cancérigènes sont probables.

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Objectif

Comprendre que nos aliments peuvent venir de loin et avoir un impact sur l’environnement.

Principe

A partir d’un texte sur le voyage d’un produit, les enfants discutent des impacts provoqués par le transport et des alternatives possibles.

• Distribuer la fiche « Itinéraire d’un yaourt aux fruit ». Lire le texte.

• Demander aux élèves de relever les ingrédients qui composent le yaourt.

• Préparer les étiquettes qui seront à fixer sur le planisphère : « production de lait », « production de mangues », « production d’abricots », « production de sucre » , « transformation », « fabrication des pots 

en verre » , « fabrication des couvercles », « impression des étiquettes », « distribution », « consommation ».

Des images découpées dans les journaux et catalogues peuvent être utilisées pour illustrer les étiquettes.

• Placer avec les enfants les étiquettes des ingrédients grâce au texte sur un planisphère.

• Matérialiser à l’aide d’une ficelle le circuit du yaourt aux fruits, de la production des ingrédients à la fabrication du pot, de la transformation à la distribution, puis à la consommation du yaourt (plusieurs couleurs peuvent être utilisées selon les circuits).

• Observer le planisphère et demander ce qu’en pensent les enfants. Quels sont les impacts provoqués par les différents transports ?

• Et si le pot avait été en plastique ? Quel circuit aurait-on en plus ?

SeANCe N° 8 : VOYAgeS, VOYAgeS...

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Un arbre a besoin de plusieurs choses pour grandir, note à coté des flèches ce dont l’arbre a besoin en fonction du petit texte suivant :

Grâce au CO2 capté dans l’air, au soleil, à l’eau, aux sels minéraux puisés dans le sol la plante se développe. On appelle cela la photosynthèse.

Les arbres jouent de nombreux rôles pour la nature. Cite ces différents rôles.

SeANCe N° 9 : Le CYCLe de Vie de L’ARbRe

Les forêts françaisesLes forêts représentent 30 % de la surface totale en France. Retrouve pour chaque période historique, la surface boisée existante en France.

Préhistoire

Aujourd’hui

200 - 400 après JC

Fin du XVIIIème siècle

80 % de la surface totale

Plus de 50 %

14 %

30 %

Les usages du boisLe bois a diverses utilisations. Trouve le nom de chaque partie du tronc d’arbre, ainsi que ce que nous allons pouvoir fabriquer avec celle-ci.

Le papierRépondez au quiz « Vrai-Faux ».

• Le papier est né en France.

Vrai    Faux

• Le papier est né au IIIème siècle avant Jésus-Christ .

Vrai    Faux

Le papier est né en Chine vers la fin du IIIème siècle avant l’ère chrétienne, sous le règne de l’empereur Chiuangdi (dynastie des Qin). Au VIIIème siècle, les arabes apprennent l’art chinois de fabrication du papier, et le transmettent peu à peu à l’occident. Au XVème siècle, l’invention de la typographie par Gutenberg accroît la consommation de papier. Mais c’est au XIXème siècle que l’industrie du papier 

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prend réellement son essor. Au siècle suivant, elle devient l’industrie lourde que nous connaissons aujourd’hui.

• On utilise seulement du bois pour fabriquer du papier.

Vrai    Faux

Coton, Chanvre, Lin, déchets de papiers.

• Des animaux fabriquent aussi du papier.

Vrai    Faux

Le papier est fabriqué naturellement par une espèce de guêpe, notamment dans le sud de la France, qui prédigère du bois, et produit ainsi la cellulose, nécessaire à la fabrication de ce papier. Ce papier lui sert à créer les alvéoles hexagonales de son nid, qui accueillera ses larves.

• La fabrication du papier pollue.

Vrai    Faux

Le chlore qui sert à blanchir le papier est un produit chimique polluant.

• Le papier a besoin de peu d’eau pour être fabriqué.

Vrai    Faux

La fabrication du papier nécessite de grandes quantités d’eau : il faut de l’eau pour extraire la cellulose des fibres du bois et de l’énergie pour sécher le papier. Le chlore qui sert à blanchir le papier est un produit chimique polluant. Cependant des progrès importants ont été réalisés en utilisant des produits de blanchiment moins polluants que le chlore (peroxyde d’hydrogène ou azote) et en améliorant le « bouclage » des circuits afin de réduire de façon importante la consommation d’eau.

• La fabrication du papier recyclé pollue

Vrai    Faux

• Le bois utilisé pour la fabrication du papier représente la moitié de la surface boisée.

Vrai    Faux

À noter que la production de papier représente 14 % de l’exploitation forestière.

• Le papier recyclé est toujours gris.

Vrai    Faux

La fabrication du papierLa pâte à papier est le matériau de base. Elle peut être produite à partir de différents composants. Essaie de les trouver.

Le chanvre : le chanvre est une plante annuelle de plus de 2 m de haut. Originaire d’Asie centrale, il est cultivé en Chine, en Russie, en Inde, dans les pays d’Europe Centrale, en Italie, dans le Nord-Est de la France.

Le rendement en fibres est approximativement de 1,5 à 2 t/ha/an. La longueur moyenne des fibres de chanvre est de 20 mm pour une largeur de 25 µm. Ces fibres sont utilisées très raffinées pour des papiers fins comme les papiers cigarettes et les papiers filtres. Leurs caractéristiques physiques, principalement leur résistance à la traction et à la déchirure sont particulièrement intéressantes.

• • Le lin : Le lin est une plante annuelle qui pousse dans le monde entier, aussi bien en Asie qu’en Europe. La fibre de lin vient des tiges de la plante mais aussi de l’huile extraite des graines. L’avantage de cette fibre est sa longueur élevée, en moyenne 25 mm et sa bonne résistance. Le lin peut être utilisé comme substitut au coton.

De plus, le rendement de cette fibre est très nettement supérieur à la production de coton (jusqu’à 2 t/an/ha). Cette fibre est utilisée en papeterie pour des papiers fins comme les papiers à cigarette ou le papier Bible. En effet sa bonne résistance et sa longueur confèrent à ses papiers les caractéristiques mécaniques essentielles pour cette production particulière. Ces fibres sont très raffinées afin d’avoir des longueurs inférieures à 4 mm.

• Le coton : Le cotonnier est un petit arbuste annuel de 1 à 1,50 m de haut. Il est cultivé dans les zones chaudes d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et mêmes d’Europe (Espagne). Les fibres de coton proviennent des graines, et sont appelées linters. Le rendement en linters de coton est de seulement 0,05 t/ha/an.

Cette fibre est utilisée pour ses bonnes caractéristiques physiques et mécaniques. En effet, les linters de coton mesurent 2 à 5 mm et ont une largeur de 18 µm. Elle est utilisée pour des papiers dits de luxe. Elles sont également utilisées pour les papiers fiduciaires et principalement pour les billets de banques, papiers pour lesquels la caractéristique essentielle est la résistance au pliage. Cette fibre est aussi beaucoup convoitée par le domaine du textile.

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Remets le processus de fabrication du papier dans l’ordre.

A. La feuille de papier s’enroule au fur et à mesure sur la bobine.

B. Les rondins sont débités en morceaux de taille régulière.

C. On cuit les morceaux de bois avec de la lessive caustique.

D. La cellulose arrive dans des cuves où on la mélange à de l’eau et différents produits (coloration car tous les papiers ne sont pas blancs).

E. Des rouleaux hérissés de pointes et munis de bras pivotants saisissent un rondin écorcé.

F. La pâte obtenue passe entre deux cylindres « sécheurs ».

G. Les morceaux de bois sont broyés, ils sont réduits en une sorte de feutre (groupement de fibres : la cellulose) de couleur blanchâtre qui sera transformé en feuille.

Correction : A - 7, B - 2, C - 3, D - 5, E - 1, F - 6, G - 4.

A sa sortie, le papier est prêt pour la commercialisation

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Etudier la composition de produits d’entretien (lessive, produit vaisselle, nettoyant multi usages, nettoyant sols, nettoyant vitres, nettoyant fours, eau de Javel, nettoyant WC...) chimiques grâce à leurs emballages.

Les enfants, même les plus jeunes, pourront déjà appréhender ne serait-ce que la lecture de certains produits issus de la pétrochimie (exemple : hypochlorite de sodium, formaldéhyde, hydrocarbures aliphatiques...) puis reconnaître les logos de prévention.

• Que deviennent les produits chimiques que l’on jette dans les égouts ?

• Quand tu vides la baignoire ou quand tu tires la chasse des WC, l’eau part. Où va-t-elle ? (Ecris ou dessine).

• Colorie en bleu l’eau propre et en marron les eaux usées (sales).

(Attention : l’eau à la sortie de la station d’épuration doit être colorée en marron bleu).

SeANCe N° 10 : LeS PROduiTS CHimiqueS

Attention, à la sortie de la station d’épuration, l’eau 

n’est pas potable, elle est simplement  .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  (épurée).

Une station d’épuration ne peut pas éliminer totalement toutes les saletés et pollutions que nous avons mélangées à l’eau. Il faut donc salir l’eau le moins possible.

• Entoure en rouge ce qui peut polluer les cours d’eau.

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Définir les déchetsLa racine latine de déchet est « decadere » qui signifie tomber, perdre de la valeur ; elle a donné en français le verbe déchoir.

Pour toi qu’est-ce qu’un déchet ? Trouve une définition.

On peut définir le déchet comme :

• Un résidu, un débris, un reste de quelque chose dont on veut se débarrasser.

• Un déchet est le résidu issu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation d’un produit. Il désigne un matériau ou une substance dont on n’a plus besoin et destiné à être abandonné.

Attention, un déchet ne prend pas la même valeur pour chacun d’entre nous, certains conservent des objets que d’autres considèrent comme des déchets (exemple : personne qui conserve les sacs plastiques, paysans africains conservant les bouteilles plastique et en verre comme récipients quotidiens, enfant qui conserve ses jouets gadgets…).

Un peu de vocabulaire !Colorie les mots suivants dans le tableau.

DEBRIS

DECHEANCE

DECHETS

DEFEQUER

DEJECTION

DETRITUS

EXCREMENT

IMMONDICES

REBUT

REJET

RESIDUS

SALETE

I M M O N D I C E S

D O D R D E R D X A

E R E E E C U D C L

J E T S C H R E R E

E B R I H E E B E T

C U I D E A S R M E

T T T U T N M I E E

I N U S S C A S N G

O E S R R E J E T E

N S D E F E Q U E R

Avec les lettres restantes, écris le nom donné aux déchets de ta poubelle :

... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Réponse : ordures ménagères.

Le cycle de la matièreObjectifs : replacer la notion de déchet dans un contexte plus large que la seule problématique humaine. Aborder la notion de cycle de la matière.

Principe :

• Classement d’un tas de déchets en 2 groupes.

• Préparer un tas de déchets avec ceux apportés par les enfants et les vôtres : surtout ceux liés à l’activité de la nature + ajouts de déchets liés à l’activité humaine en complément ou pour susciter le débat (coquilles oeufs, coques de noix, noisettes, trognons de pomme…).

Voici des déchets. C’est vous qui les avez apporté, ce sont donc bien pour vous des déchets. Il existe 2 grands groupes de déchets. Essayer de les retrouver.

Laisser les enfants ayant des propositions faire leur classement puis l’expliquer. A la fin, demander aux enfants de choisir le classement qui leur paraît le plus judicieux/révèlateur. En générale au moins un élève sinon plusieurs trouvent le bon classement et la grande majorité des enfants se rallient à ce classement.

• Déchets de la nature (mais surtout pas « naturels »), liés à l’activité de la nature.

• Déchets de l’Homme, liés à l’activité de l’Homme.

Demander de conserver une trace écrite, leur faire dessiner les 2 tas, et de rajouter quelques déchets non apportés (excréments d’Homme et d’animaux).

Poser les questions : qui va s’occuper de traiter les déchets du premier groupe ?

Oui, la nature. A l’état naturel, les déchets ne font pas l’objet de stockage, ils sont systématiquement recyclés. Les déchets organiques sont les déchets provenant (d’organes) d’êtres vivants : plantes et animaux. La biodégradabilité (de bios en grec = vie) signifie que la matière va être détruite par des organismes vivants (microorganismes de type bactéries, champignons, mais aussi vers de terre, insectes, autres animaux ; exemples de la pomme de pin mangée par l’écureuil, le mulot puis par la pourriture). Ce sont les décomposeurs.

Qui va devoir s’occuper des déchets du second tas ?

Les Hommes. Oui, on a du boulot ! Le tas étant nettement plus conséquent.

SeANCe N° 11 : LeS déCHeTS

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Menu favori ?Objectif : aborder la notion de dégradabilité.

Principe : quizz. Grâce, notamment, aux petites bêtes qui l’habitent, mais aussi grâce au vent, au soleil, à la pluie, la terre « digère » tout. Mais combien de temps met-elle ? Coche son menu favori ?

• Le plastique digéré en 100 à 1 000 ans ?

• Les animaux morts très digestes pour la terre et très bons aussi pour les plantes ?

• Le verre, un peu lourd... digéré en 4 000 ans ?

• Le métal qui a bon goût mais qui est digéré entre 100 à 500 ans ?

• Le papier digéré en 3 mois à 1 an et dont les encres vont se dissoudre dans l’eau du sol ?

• Miam ! Un chewing-gum à la fraise… digéré en 5 ans ?

• Les déchets de végétaux (feuilles mortes, peau de banane, pommes de pins...) très vite digérés ?

• Les piles et les produits toxiques indigérables pour la terre mais récupérés par les nappes d’eau souterraine ?

En combien de temps ?Objectifs : Approcher la notion de biodégradabilité.

Principe : Concevoir des expériences pour vérifier si un déchet est biodégradable ou non et pour tester les conditions favorables à la biodégradabilité.

Questions : Quels sont les déchets qui se décomposent ? En admettant qu’ils se décomposent, qu’est-ce qui peut faire accélérer la décomposition ? Si on prend un déchet, comment peut-on vérifier s’il va se décomposer ?

Les élèves sont invités à rédiger un protocole expérimental. Leurs observations quotidiennes ou hebdomadaires seront notées sur un support. (Exemple ci-dessous).

Types de déchets Le  Le Le

Déchets organiques : peau de banane, trognon de pomme

Verre

Boîtes de conserve

Cannettes

Piles

Cartons et journaux

Mouchoirs et papier toilette

Briques

Bouteilles en plastique

Pots de yahourt

Bidon

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Stop au chariot gâchisCette animation montre que le consommateur a la possibilité d’acheter des produits moins emballés (intérêt financier, intérêt environnement et confort de vie).

Objectifs : sensibiliser le consommateur sur ses actes d’achat. Amener le consommateur à la réflexion (libre choix d’acheter ou non, de choisir ses produits). Amener le consommateur à devenir « consom’acteur », acteur de sa consommation.

Principe : comparer différents produits (prix achat, poids déchets emballage, prix à quantité égale…) et découverte des alternatives.

Finalité : Mise en évidence de 2 grands types de produits :

• Préventif : générant moins de déchets d’emballages (recharges, concentrés, grands conditionnements, moins emballés, vrac, durable…).

• Non-préventif : générant beaucoup de déchets d’emballages (lingettes, dosettes, portions, pré-emballés…).

D’un emballage à l’autreCompare différents types d’emballages pour un même produit : la viande achetée chez le boucher et celle déjà emballée dans un supermarché, les oeufs, les fruits, les légumes... Recherche l’emballage idéal le moins dommageable pour l’environnement et celui qui est le plus nocif.

Dans la vie de tous les jours, tu utilises sûrement des objets qui vont directement être jetés après usage : les mouchoirs en papier, le sac plastique… Pour chaque objet, il existe une alternative, laquelle ?

Moins de déchets à l’écoleObjectif :

• Aider les enfants à visualiser les quantités de déchets et le type de déchets qu’ils produisent.

• Trouver ensemble des alternatives.

Principe :

• Garder les déchets générés par les activités d’apprentissage et les collations durant une semaine.

• Examiner ces déchets et demander au enfants d’établir différents classement (par matière, par activité…).

• Demander aux enfants de comparer les 2 déchets suivants : un trognon de pomme et une mini-gourde de compote vide.

• Pour mieux se rendre compte de ses comportements, la question suivante peut être posée aux enfants : entre le moment où vous ouvrez une mini-brique ou une mini-gourde de compote et le moment où vous jetez l’emballage à la poubelle combien de temps s’écoule-t-il ?

• Comparer ensuite ce temps avec celui mis par la terre pour fabriquer de la bauxite, du pétrole, le temps mis pour transformer ces matières premières en matériaux, pour fabriquer l’emballage…

• Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Demander aux enfants ce qu’ils pensent de cette affirmation.

• Demander aux enfants de classer les déchets en 2 grands groupes : les déchets que l’on ne peut éviter, et ceux que l’on peut éviter.

Petit ou grand emballage ?Faites ouvrir plusieurs petits emballages de chips aux enfants, mettre ces patrons à plat et comparer avec un grand emballage la quantité de matière utilisée dans les deux cas. On prendra soin de comparer des emballages de contenance totale équivalente. (Autres exemples : emballages de fromages, de biscuits…).

Demander aux enfants de découvrir les réflexes suivants :

• Je fais l’impasse sur les produits à faible durée de vie ou à usage unique (lingettes, essuie-tout, vaisselle jetable, rasoirs jetables, appareils photos jetables...).

• Je privilégie les produits à usage permanent, rechargeables ou réparables (piles rechargeables, ampoules basse consommation qui durent plus longtemps, torchons en tissu...).

• Je réfléchis en termes de rapport « durée/prix » (les produits de qualité, s’ils coûtent plus cher à l’achat, sont au final plus économiques puisqu’on les utilise plus longtemps).

• Pour le transport des marchandises, j’opte aussi pour le durable. Le règne du jetable, du vite consommé a un emblème : le sac plastique jetable. Il reste en moyenne 20 minutes entre nos mains, mais met environ 400 ans à disparaître s’il est jeté dans la nature et dégagera de nombreux composants toxiques lors de son incinération. Je refuse donc les sacs plastique jetables que l’on me propose et je me munis de cabas réutilisables, de caddy, de paniers, de sacs pliables à conserver dans un sac à main ou dans une poche... Si j’achète mes fruits et légumes au supermarché, lors d’achat en petite quantité, je colle l’étiquette directement dessus...

SeANCe N° 12 : LA RéduCTiON deS déCHeTS

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• J’opte pour les produits les moins emballés. Je fais l’impasse sur les produits en emballages individuels, biscuits, mini-briques ou en « uni-doses ». J’achète les fruits et légumes en vrac, le fromage et la charcuterie à la coupe.

• Je choisis les grands conditionnements. J’achète les denrées non périssables - riz, café, pâtes, sucre... - en grand conditionnement ou en vrac, que je transvase au fur et à mesure dans de plus petits récipients. En rapport quantité/prix, je suis souvent gagnant. Pour m’en persuader, je vérifie le prix par kilo ou par litre du produit.

• J’adopte les éco-conditionnements (les éco-recharges de savon liquide, d’adoucissant ou de lessive...).

Vers un développement durable…Essayer d’imaginer des solutions qui protègent à la fois la Terre et à la fois les Hommes vivants sur cette planète (principe du développement durable). Fabriquer des emballages ayant moins d’impact sur l’environnement, créer de nouveaux métiers : des réparateurs d’objets, recycleurs...

La poubelleObjectifs : prendre conscience de la quantité (en volume et en poids) des ordures ménagères produites quotidiennement. Faire le lien entre l’école et la maison.

Principe : demander aux enfants, aidés de leurs parents, de peser leur poubelle. L’idéal est de le faire sur plusieurs jours et de réaliser une moyenne. Toutefois, on ne peut obliger les familles a réaliser cette petite enquête. On peut aussi proposer d’estimer le volume par litres.

Ma famille jette  ........................   kg de déchets par jour, ce qui représente  .....................   kg par personne et par jour, soit  .........................   kg par personne et par an.

En France, nous produisons plus d’1 kg d’ordures ménagères par jour et par personne. 1 936 = 300 litres/personne/an 1 966 = 900 litres/personne/an 1 996 = 2 700 litres/personne/an Cet accroissement est dû notamment à la prolifération des emballages.

Que trouve-t-on dans nos poubelles ?Objectif : identifier les différents déchets liés à l’activité humaine.

Principe : étudier le contenu d’une poubelle d’ordures ménagères n’est pas vraiment agréable. Aussi, préciser aux enfants que vous l’avez fait pour eux et reconstituer une poubelle avec des déchets 

« propres » (récipients lavés, emballages propres, déchets organiques frais…) dans les proportions suivantes :

• Emballages : 50 %

• Matières organiques : 25 %

• Divers (déchets textiles, piles, cartouches encres, appareils photos jetables, rasoirs jetables, médicaments périmés, vieux jouets…) : 25 %

Les emballages représentent la moitié de nos déchets ménagers en volume. Par contre, ils représentent le tiers de ces mêmes déchets en poids.

Que d’emballages !Objectifs : prendre conscience de la quantité d’ordures produite dans notre société actuelle et faire le parallèle avec d’autres contextes (autrefois, ailleurs). Observer l’importance et la diversité des emballages dans les ordures ménagères ainsi que les « nouveaux déchets ».Créer du lien intergénérationnel. Susciter des échanges interculturels.

Principe : chercher les déchets ménagers qui n’existaient pas quand nos grands-parents étaient enfants.

Mène l’enquête en interrogeant des personnes âgées de ton entourage :

• Quels étaient les déchets qui n’existaient pas lorsque tu étais/vous étiez enfant ?

• Parmi les déchets qui existaient déjà, quels sont ceux qu’on ne jetait jamais ?

• A quoi servaient-ils alors ?

Chercher des déchets ménagers qui n’existent pas dans d’autres sociétés.

Mène l’enquête auprès de personnes d’origine étrangère :

• Quels sont les déchets qui n’existent pas chez toi/vous ?

• Parmi les déchets qui existent, quels sont ceux que vous ne jetez jamais ?

• A quoi seraient-ils alors ?

Dis moi comment tu-es emballé ?Objectif : aborder les diverses fonctions de l’emballage.

Principe : l’emballage a de multiples rôles. Donne pour chacun d’eux un exemple.

Rôles Exemples de produits

Page 75: 12 idées de séances sur le thème de la consommation

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L’emballage est nécessaire. Par définition, il conditionne le produit, c’est-à-dire qu’il permet de le manipuler, de le transporter et de le stocker plus aisément, sans l’abîmer. Il protège aussi le produit contre les agents extérieurs (les mains qui veulent le toucher, les parasites, l’humidité, la lumière…).

Il empêche le produit de se détériorer trop vite (le pain se rassit au contact de l’air, le café perd son arôme…). Il assure la protection des gens et de l’environnement par rapport à certains produits dangereux (médicaments, produits chimiques…).

L’emballage a enfin un rôle de support à la communication : il est porteur d’une marque, il permet d’identifier le produit, de lui donner une originalité, de renseigner le consommateur sur son contenu, sur son origine, sur son mode d’emploi et sur sa date de péremption grâce à l’étiquette. Sans compter son attrait publicitaire : l’emballage attire le consommateur par les yeux.

Certains produits sont suremballés, c’est-à-dire que l’emballage constitue un volume plus grand que le produit qu’il entoure. Prends l’exemple d’une boîte de biscuits vendue avec un emballage de fêtes.

• Cite les emballages successifs qui l’accompagnent : tous sont-ils bien nécessaires ?

• A l’approche des fêtes, le conditionnement d’un produit perd souvent ses fonctions premières en incitant à l’achat avant tout.

Par exemple, à l’approche de Pâques, les chocolats sont « habillés » de couleurs vives, égayés de belles illustrations, valorisés grâce à de petits cadeaux gratuits ; les paquets familiaux qui ne sont pas nécessairement moins chers, offrent en une fois un ensemble de produits déjà sélectionnés par exemple un assortiment de biscuits ou de friandises suremballés.

N’oublions pas que la couleur de l’emballage fait aussi partie des techniques de vente. Un emballage plus sophistiqué est toujours plus coûteux qu’un emballage simple. Ce coût n’est pas à la charge du producteur mais bien du consommateur qui faute de pouvoir réellement comparer ces achats, n’y verra que du feu.

Les emballages sont différents selon ce qu’ils contiennent.

Types d’emballages Exemples de produits

Chaque produit a ses exigences selon qu’il est liquide, gazeux, fragile, sensible à la lumière... Chaque emballage est donc adapté à son contenu.

La plupart des emballages sont plus complexes : ils sont formés de différentes matières combinées ou soudées :

Matériaux d’emballage Produits emballés

• Papier + aluminium• Papier + plastique• Plastique + aluminium• Carton + aluminium + plastique (tetrabrik)

• Chocolats, biscuits…• Clous, piles…• Mini-gourde de compote, yaourt...• Lait, jus…

Stock d’énergie et stock de matières premièresObjectif : il s’agit de prendre conscience de l’utilisation importante de matières premières non renouvelables pour fabriquer des produits à faible durée de vie. Un déchet est en fait un stock de matière première et un stock d’énergie.

Principe : retrouve les matières premières (= ressources naturelles) et les matériaux issus de ces matières. Ils ont permis de fabriquer les objets de notre quotidien et sont donc les constituants de nos déchets.

L’ensemble des éléments du milieu naturel, éléments organiques ou minéraux, participe à des cycles naturels de la matière pour autant que l’Homme ne vienne pas en perturber les mécanismes.

Ainsi, depuis leur synthèse à partir des éléments contenus dans l’air, dans l’eau et dans le sol, avec l’aide de l’énergie solaire, jusqu’à leur décomposition par les êtres vivants transformateurs du compost et de l’humus, les végétaux verts et le bois participent aux cycles de la biosphère. De même, les roches affleurantes sont érodées par le vent, le ruissellement des eaux, les vagues de la mer, le courant des rivières et des fleuves et sont lentement transformées en éléments qui s’intégreront dans les cycles de la matière vivante. Et il ne s’agit là que de deux exemples.

A côté des ressources naturelles constituant les matières premières utilisées par nos sociétés humaines (substances organiques, minerais…), d’autres éléments de la nature constituent des apports en énergie qui nous sont indispensables : le soleil, le vent, le charbon, le pétrole… Certaines de ces ressources sont renouvelables parce qu’elles se régénèrent (le bois) ou sont inépuisables (l’énergie solaire, éolienne). D’autres (le charbon, le pétrole) par contre, ne sont disponibles qu’en quantité limitée sur notre planète. Si nous ne voulons pas que les ressources énergétiques qui ne sont pas renouvelables s’épuisent, au risque d’en priver les générations à venir, nous devons tout mettre en oeuvre pour apporter des solutions alternatives adéquates tout en répondant à nos attentes et besoins. Quant aux ressources renouvelables tel le bois, nous devons en favoriser l’utilisation en intégrant sa production dans la gestion durable de nos forêts.

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Des pollutions ?

Objectif : il s’agit de prendre conscience des nuisances sur l’environnement générés par les déchets avant traitement. (recherche de conséquences en chaînes et conceptualisation de la notion de risque).

Principe : définir le mot pollution : « ça abîme la nature », « c’est néfaste pour les êtres vivants »...

Entourons les déchets dangereux pour la nature une fois jetés :

SeANCe N° 13 : Le deVeNiR de NOS déCHeTS

L’ensemble des déchets polluant, sauf la peau de banane mais ce n’est pas une raison pour jeter ses déchets organiques/biodégradables car ils sont tout de même source de pollution visuelle.

• Les piles contiennent des produits chimiques/toxiques/poisons. Avec la pluie, la pile rouille, se perce et laisse échapper les polluants qui contaminent le sol, l’eau souterraine et tous les êtres vivants qui en dépendent : vers de terre, insectes, champignons, plantes, arbres…

• De même pour l’encre sur tous les emballages ainsi que les médicaments, les restes de peinture, l’huile de vidange et les restes de bombe insecticide.

• Attention aussi à la bouteille en verre, qui n’est pas toxique (sauf l’étiquette) mais qui peut mettre le feu à une forêt.

Si on ne les traite pas, les déchets issus de l’activité humaine sont une source de pollutions :

• Pollution visuelle ou esthétique.

• Pollution olfactive.

• Pollution du sol.

• Pollution des eaux (de surface - rivières, fleuves, mares, lacs, étangs, mers, océans - et souterraines).

Que fait-on de nos déchets ménager ?Objectif : connaître le devenir de nos ordres ménagères et la collectivité responsable.

Principe : questions, recherches documentaires, enquête, interview, visite… pour exposer des exemples.

Que fait-on de nos déchets ? Une poubelle est au sens propre un récipient étanche destiné à recevoir les déchets, particulièrement les ordures ménagères.

En 1 884, sous la IIIème République, le Préfet de la Seine, Eugène Poubelle, décrète que « Dorénavant, les ordures ménagères seront ramassées par l’intermédiaire d’un récipient de bois garni à l’intérieur de fer blanc, de manière à ce que rien ne puisse s’en échapper. Ces récipients pourront également contenir des cendres chaudes sans risque d’incendie ». Ces récipients seront bientôt appelés poubelles.

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L’emploi de poubelles s’imposera en France dans chaque commune et chaque foyer, puis dans tous les pays industrialisés qui adopteront le principe du ramassage des ordures par l’intermédiaire d’une poubelle.

Qui s’occupe de nos poubelles ? Depuis Eugène Poubelle, des éboueurs sont chargés d’enlever régulièrement les poubelles déposées sur les trottoirs ou dans les cours. Ils sont payés par nos mairies ou nos communautés de communes. Chez nous c’est La Cub qui s’occupe de nos déchets.

Que font-ils de nos déchets ? Leur contenu ira, par l’intermédiaire d’un camion spécialisé (camion-poubelle), se déverser dans une décharge ou une usine d’incinération, sera livré dans un centre de tri afin de valoriser les déchets par recyclage.

Décharge ou incinération ?Objectif : appréhender les impacts environnementaux dus aux traitements ultimes de nos ordures ménagères.

Principe : lis ce texte.

Il existe 2 types de décharge :

• Les décharges sauvages ou décharges de surface : il s’agit de lieu, d’un dépotoir où l’on entasse les déchets à l’air libre sans précaution. Ces décharges sont interdites en France depuis 1 992 mais il en existe encore. Dans une décharge, il peut y avoir des déchets toxiques. Lorsqu’il pleut, l’eau s’infiltre dans les déchets, se charge en pollution. Puis, elle s’infiltre dans le sol où elle pourra aller rejoindre la nappe phréatique.

Conséquences : pollution de l’eau en général (cycle de l’eau). Mais également pollution visuelle et malodorante.

• Les décharges contrôlées ou enfouies : il s’agit de trous creusés sur un terrain argileux (argile = terre imperméable = ne laissant pas passer l’eau ou très peu) de 5 à 6 mètres de profondeur. Dans ces trous on dépose une couche de plastique d’un demi centimètre d’épaisseur, on rajoute 50 centimètres de graviers. Puis on épand les déchets en couches de 2 mètres de hauteur séparées entre elles par des couches de plastique. On n’oublie pas de poser des drains (tuyaux) horizontaux et/ou verticaux pour récupérer les jus (lixiviats) et le biogaz produit par fermentation. On épand une couche de terre tous les soirs (normalement !). Quand la décharge est pleine et forme un gigantesque tas, on recouvre à nouveau d’un film plastique puis d’un mètre de terre et on végétalise (on plante des petites plantes). L’inclinaison évite à l’eau de pluie de s’infiltrer.

Pour mettre en évidence la formation de biogaz, enfermez quelques jours des épluchures, peaux de bananes, et autres déchets organiques dans une bouteille plastique et laissez dans un endroit bien tiède (près du radiateur par exemple). Puis, dans une classe en très grand silence, ouvrez doucement le bouchon : pschittttttt !!!!

• D’après toi quel est l’inconvénient commun aux 2 types de décharges ?

• Quand la décharge est pleine, que fait-on ?

• On en creuse une autre ? Puis une autre ? Puis une autre ?…

Dans les usines d’incinération, les ordures sont brûlées à des très hautes températures et sont réduites en cendres. La chaleur peut être récupérée pour le chauffage d’immeubles, d’hôpitaux, de piscines… et pour fabriquer de l’électricité.

Chez nous, les déchets sont incinérés à Bègles et à Cenon. Après la combustion, il reste encore des résidus : les mâchefers, utilisés en sous-couches routières, et les cendres, transformées en vitrifiats et utilisées en revêtement de sol (bordures de trottoirs, pavés). A Bègles, la quantité d’électricité produite est suffisante pour alimenter les besoins du centre d’incinération. L’excédent est exporté sur le réseau EDF. A Cenon, l’énergie issue de la combustion couvre les besoins en chauffage et en eau chaude des Hauts de Garonne.

Voir page suivante : dans cette usine d’incinération, colorie les cendres et les mâchefers en brun, les ordures ménagères en vert, les fumées en bleu, les REFIOM en rouge.

Mâchefers : éléments solides qui restent après l’incinération des déchets.

REFIOM : Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères

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En t’aidant du schéma, complète le texte suivant :

Le camion benne déverse les .(ordures ménagères) dans la fosse. Elles sont ramassées par le grappin, 

puis relâchées plus loin dans le  . . . . . . . . . . . . . . .   (four).

L’ (incinération) se fait là, entre 800 °C et 900 °C. 

La  .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .   (vapeur) est récupérée pour le chauffage ou la production 

d’ .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  (électricité). Les fumées sont filtrées 

et lavées avant de sortir par la haute  .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (cheminée). 

Les  .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  (cendres et mâchefers) sont mis dans de grands sacs. Ils sont ensuite entrés dans un centre de stockage ou valorisés.

Ecris « + » pour les qualités et « – » pour les défauts de l’incinération de nos ordures ménagères dans le tableau suivant.

L’incinération de nos déchets produit aussi des déchets ! Les cendres, les mâchefers et surtout les REFIOM qui posent un vrai problème. DONC moins on brûle, mieux c’est.

+ -

Lors de l’incinération, les ordures se transforment en cendres, mâchefers, fumées et gaz.

La chaleur est parfois récupérée pour le chauffage et la fabrication d’électricité.

Les fumées sont débarrassées de leurs éléments toxiques avant d’être lâchées dans l’atmosphère.

3 kg d’ordures incinérées se transforment en 1 kg de cendres et mâchefers.

En France, il existe très peu de centres de stockage pour stocker les REFIOM

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Du produit aux déchetsLa plupart des ménagères jettent leurs déchets alimentaires (restes de repas, épluchures, fruits et légumes pourris), les fleurs fanées, dans leur poubelle où tous les détritus sont mélangés les uns aux autres. N’y a-t-il pas une autre solution bien plus positive ? 

• Pense aux animaux ou a un jardin qui pourraient tirer profit de ces déchets. Expliquer.

• Regarde-toi. Que portes-tu ? Penses-tu porter encore les mêmes vêtements dans 2 ou 3 ans ? Que vas-tu en faire ensuite ? Quelles sont les meilleures solutions ?

QuizzObjectif : vérifier les acquis et susciter le débat.

•  Que signifie ce logo ?

L’emballage est recyclable. L’entreprise qui a fabriqué l’emballage participe 

financièrement au recyclage des emballages. Elle a payé une taxe. L’emballage est réutilisable.

Combien jetons-nous en moyenne d’emballages par jour ?

 2 emballages.

 4 emballages.

 8 emballages.

• Combien de kilos de déchets jetons-nous en moyenne par jour ?

 0,5 kilo

 1 kilo

 2 kilos

Toutes les briques alimentaires se recyclent ?

 Vrai     Faux

Tous les emballages plastiques ne se recyclent pas ?

 Vrai     Faux

Les équipements électriques et électroniques se jettent à la poubelle ?

 Vrai     Faux

Le verre se recycle à l’infini ?

 Vrai     Faux

Le papier se recycle à l’infini ?

 Vrai     Faux

L’aluminium se recycle à l’infini ?

 Vrai     Faux

Parcours du triObjectifs : faire prendre conscience de l’impact de nos gestes quotidiens et viser à des changements de comportements (plus écocitoyens). Diminuer les erreurs de tri.

Principe :

• Disposer un conteneur gris, un conteneur vert, une image représentant la pharmacie, une image représentant les différents bacs de la déchetterie, une boite de collecte de piles, un bac à compost.

• Devant chaque poubelle, placer des indicateurs. Exemple : « avec certains de mes composants, on pourra fabriquer des radiateurs, des moteurs de voiture, des semelles de fer à repasser, des vélos… »; « Attention, je casse et je coupe !!! Je vais être refondu et ressoufflé »; « Avec certains de mes composants, on fabriquera des sacs de couchage, des vestes polaires, de la moquette, des bouteilles de produit vaisselle… »; « De moi on fera de nouveaux emballages, de l’essuie-tout, des enveloppes… et on évitera ainsi de recouper des arbres »; « Mon contenu va être brûlé. Mais une partie de mon contenu, bien décomposé au fond de mon jardin, peut servir d’engrais ».

• Mettre en tas des déchets ménagers apportés par les enfants.

• En fonction du nombre d’enfants et du nombre de déchets, les enfants prennent 1, 2 ou 3 déchets et doivent aller les porter aux bons endroits.

• A la fin des parcours, chaque enfant explique son choix. Les erreurs sont corrigées collectivement.

Variante plus ludique : Disposer les différentes « poubelles » dans des endroits assez éloignés et chronométrer les parcours. A la fin, compter à la fois la justesse des « dépôts » et à la fois le temps mis.

SeANCe N° 14 : Le ReCYCLAge

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Ce dossier est publié par

La Communauté urbaine de BordeauxEsplanade Charles-de-Gaulle33076 Bordeaux Cedex

direction de la CommunicationHélène Fribourg

direction de la PublicationBruno Faréniaux

direction ArtistiqueFranck Tallon

ConceptionLE BIGBureau d’Intervention Graphique de la direction de la Communication de la Communauté urbaine de Bordeaux

RéalisationLA PAOde la Communauté urbaine de Bordeaux

Rédaction CREAQAlice CorbinLes Juniors du développement durableen partenariat avec la DSDEN de la Gironde

ImpressionAtelier Impression La Cub

Septembre 2013

Contact

Communauté urbaine de BordeauxEsplanade Charles-de-Gaulle33076 Bordeaux Cedex

département sensibilisation à l’écocitoyennetétél: 05 56 99 89 44 - 05 56 99 89 48

direction de la communicationtél: 05 56 99 85 30

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