1.1 la préparation au mariage: quel chemin de foi à...

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1.1 La préparation au mariage: quel chemin de Foi à parcourir ensemble 1-Introduction Objectif Écrire une communication pour la FICPM c’est toujours un défi pour un couple chrétien, lequel, volontairement se présente comme responsable pour une équipe diocésaine discrète, participative, assidue, engagée et aussi avec quelques perspectives de changements soutenues. La méthodologie suivie se base sur la dynamique du mouvement CPM: le couple, en révision de vie, consolidant son expérience de famille dans les documents de l’Église, cherche de présenter, basé sur son témoignage de vie, un thème devant les autres couples. Sans vouloir être prétentieux, nous présenterons quelques questions pour lesquelles, à notre avis, on n’a pas encore trouvé de réponse, tout en formulant, au même temps, quelques propositions pour l’avenir, tout ça dans une logique de simplicité chrétienne là où la contribution de plusieurs peut devenir un chemin renouvelé à parcourir. Ainsi, les questions, les témoignages vécues, les encadrements qu’on presente dans un langage pas érudite au niveau de doctrine, mais à la recherche de la vérité vécue en communauté et dans la famille, nous amène à souligner qu’il ne suffit plus une préparation au mariage, mais il faut une préparation dans le mariage. Naturellement, nos réflexions respectent la tradition de l’Église ainsi que sa doctrine, mais elles cherchent de les adapter aux signes de nos temps, de façon à être accessibles aux familles communes. 2- Un parcours CPM collatérale a un parcours de vie Nous, tel comme vous, nous avons notre histoire spécifique. Nous nous sommes fiancés après un certain temps de connaissance, qui a été précédé d’un autre pendant lequel nous avons vécu un rapport basé sur l’amitié qui a commencé à se changer dans un amour unique et inimitable. Entant que fiancés nous avons fréquenté des groupes de réflexion chrétienne, crées au niveau de la Pastorale Universitaire, ce qui nous formait et aidait à une maturité dans la foi, mais, en même temps renforçait notre sens critique et de débat devant les nouvelles opinions. Nous avons fréquenté le CPM à Coimbra, il y a 31 ans, sans savoir même quand ou devait se marier. Nous avons considéré important réfléchir avec assez de temps sur notre rapport et nous nous sommes préparés pour faire face à nos responsabilités sans pressions de temps où autres, avec l’aide de couples expérimentés. Nous avions envie de partager notre vie, en cohérence avec notre foi, ce qui a fait que nous avons célébré notre mariage entant qu’étudiants sans beaucoup de moyens de vie, tout en étant sures que Dieu nous aiderait à partager notre vie en permanence. La construction de la communauté d’amour a commencé avec cette équation: moi + toi = Nous

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1.1 La préparation au mariage: quel chemin de Foi à parcourir ensemble

1-Introduction

Objectif

Écrire une communication pour la FICPM c’est toujours un défi pour un couple chrétien, lequel,

volontairement se présente comme responsable pour une équipe diocésaine discrète, participative,

assidue, engagée et aussi avec quelques perspectives de changements soutenues.

La méthodologie suivie se base sur la dynamique du mouvement CPM: le couple, en révision de vie,

consolidant son expérience de famille dans les documents de l’Église, cherche de présenter, basé sur

son témoignage de vie, un thème devant les autres couples. Sans vouloir être prétentieux, nous

présenterons quelques questions pour lesquelles, à notre avis, on n’a pas encore trouvé de réponse,

tout en formulant, au même temps, quelques propositions pour l’avenir, tout ça dans une logique de

simplicité chrétienne là où la contribution de plusieurs peut devenir un chemin renouvelé à

parcourir.

Ainsi, les questions, les témoignages vécues, les encadrements qu’on presente dans un langage pas

érudite au niveau de doctrine, mais à la recherche de la vérité vécue en communauté et dans la

famille, nous amène à souligner qu’il ne suffit plus une préparation au mariage, mais il faut une

préparation dans le mariage. Naturellement, nos réflexions respectent la tradition de l’Église ainsi

que sa doctrine, mais elles cherchent de les adapter aux signes de nos temps, de façon à être

accessibles aux familles communes.

2- Un parcours CPM collatérale a un parcours de vie

Nous, tel comme vous, nous avons notre histoire spécifique. Nous nous sommes fiancés après un

certain temps de connaissance, qui a été précédé d’un autre pendant lequel nous avons vécu un

rapport basé sur l’amitié qui a commencé à se changer dans un amour unique et inimitable.

Entant que fiancés nous avons fréquenté des groupes de réflexion chrétienne, crées au niveau de la

Pastorale Universitaire, ce qui nous formait et aidait à une maturité dans la foi, mais, en même temps

renforçait notre sens critique et de débat devant les nouvelles opinions.

Nous avons fréquenté le CPM à Coimbra, il y a 31 ans, sans savoir même quand ou devait se marier.

Nous avons considéré important réfléchir avec assez de temps sur notre rapport et nous nous

sommes préparés pour faire face à nos responsabilités sans pressions de temps où autres, avec l’aide

de couples expérimentés.

Nous avions envie de partager notre vie, en cohérence avec notre foi, ce qui a fait que nous avons

célébré notre mariage entant qu’étudiants sans beaucoup de moyens de vie, tout en étant sures que

Dieu nous aiderait à partager notre vie en permanence.

La construction de la communauté d’amour a commencé avec cette équation:

moi + toi = Nous

Mais, malgré que nous étions convaincus que le Nous qu’on formait était essentiellement maintenu

par l’Amour, nous avons commencé à consolider cette perspective de dualité à travers une

interaction forte, caché, mais essentielle et qui donnait consistance au nucleus de la famille qu’on a

crée

NOUS = moi + toi + Lui

La communauté d’amour formée, a été élargie avec l’arrivée de nos enfants. Les difficultés

inhérentes aux temps de crise pendant lesquels on a vécu le début de notre mariage, a contribué (et

contribue encore) pour marquer notre union puisque elle a déterminée des choix de fond, lesquels

nous n’avons jamais regretté.

En étant étudiants universitaires, installés dans une maison modeste, nous avons appris à partager,

face aux petites ressources économiques, toutes les difficultés de la gestion quotidienne, mais nous

avons aussi appris à hiérarchiser les priorités, sans empêcher de vivre en plénitude le bonheur d’être

ensemble.

Nous sentions que Dieu, en nous appelant au mariage, à cette communion intime de vie et d’amour,

Il nous avait aussi confié la mission d’annoncer cette vérité d’être famille. Vivre dans l’intégrité, cette

verité, c’est merveilleux, mais pas toujours facile pour faire face aux difficultés et aux défis.

Tel qu’il dit, le Conseille pour la Famille en traitant le thème “La famille destinataire et agente de la

nouvelle évangélisation”, au niveau des catéchèses préparatoires pour le IV Rencontre Mondiale des

Familles, la famille chrétienne devient communauté évangélisatrice dans la mesure où elle est

capable d’accueillir l’Évangile et de le faire développer dans la foi. Au sein d’une famille consciente

de cette mission, tous les membres qui évangélisent, sont, eux aussi, évangélisés.

Le sacrement toujours présent

Nous avons tout de suite compris que notre Mariage était un sacrement qui nos accompagnait,

chaque jour, dans notre projet de vie. Nous sommes parties pour l’Alentejo où nous avons crée notre

famille, où nous l’avons fait grandir, progressive et patiemment, en faisant toujours attention à son

éducation chrétienne.

Inspirés par le mouvement CPM, nous avons soutenu le Curé dans la préparation des jeunes fiancés,

même avant l’organisation de ce Mouvement au niveau de notre Diocèse.

On sentait la présence de Dieu dans nos viés, dans les joies et dans les tristesses, dans les choix de

fond, dans les événements les plus importants. Même au moment des maladies, où au moment de

mort de nos proches, nous avons accepté avec douceur de cœur les dessins du Christ, parce que on a

toujours fait confiance en Lui qui accompagnait nos viés, malgré, parfois, une certaine désorientation

à cause de notre manque de capacité pour comprendre pourquoi est-ce que, parfois, on a cru qu’il

nous avait quitté… notre faiblesse!

Ceux qui ont comme référence la Famille de Nazareth, reçoivent, font grandir et développent la foi

justement à travers ces expériences si complexes mais, au même temps si accessibles, parce que

vécues dans l’amour: “Dieu qui est Amour a crée l’homme par amour, l’a appelé à aimer. En créant

l’homme et la femme, il les a appelés au mariage, à une intime communion de vie et d’amour entre

eux, “comme ça ils ne sont plus deux, mais une seule chair ” (Mt 19,8), (Catéchisme de l’Eglise

Catholique, 337)

3- Mariage & Famille – Pastorale de la Famille

La pastorale de la famille

Lors que Jean Paul II publia l’Exhortation Apostolique Familiaris Consortio notre 1er fils est né (Rui

Pedro). Pendant les années 80, période pendant laquelle sont nés nos 3 enfants, on ne connaissait le

texte que génériquement.

Seulement en 1989, quand notre 3eme fille Maria Teresa est née, on a lu cette lettre d’une façon

systématique et on a commencé à centrer notre attention sur la préparation du mariage (FC 65 - 69).

Nous avons compris que, d’après l’Exhortation sur la Famille Chrétienne, l’Évêque de chaque Diocèse

est le premier responsable de la Pastorale de la Famille (FC 73).

Le seul mouvement organisé, au niveau de la préparation au Mariage dans notre paroisse c’était le

CPM. Nous savons qu’il n’est pas le seul mouvement qui s’occupe de ce genre de pastorale, ni le seul

qui prépare les fiancés au mariage, mais il est, sans doute, le mouvement le mieux structuré et avec

une plus grande implantation au niveau national et international.

La terminologie de la préparation lointaine, proche et immédiate est, aujourd’hui un peu hors de son

temps. L’écart entre la préparation religieuse (catéchèse) et le mariage catholique est de plus en plus

grand, car les jeunes sont bombardés par des contre-valeurs qui conditionnent et touchent leur

conception de la vie chrétienne.

C’est à cause de ça que nous affirmons que la paroisse (au niveau de la catéchèse) et l’école (au

niveau des cours de Religion et Morale), dans la transmission de la foi, doivent faire une attention

spéciale, en thermes pédagogiques, à la préparation des personnes qui doivent accompagner ces

enfants et ces jeunes; Elles doivent être vraiment pleines de vertus humaines et chrétiennes, car

nous ne pouvons pas ignorer les conséquences catastrophiques qui peuvent devenir d’une mauvaise

conduite au niveau de tout le processus formatif.

Notre expérience personnelle nous a fait voir ce que nous avons dit. Le langage de la transmission de

la foi à nos enfants a toujours été une responsabilité qu’on a jamais confié ni à d’autres ni a aucune

organisation, tout en acceptant l’aide de la paroisse, de l’école, des associations catholiques les plus

capables de les faire vivre d’accord avec leurs caractéristiques et leurs dons; Ici, la famille réalise sa

vacation d’aider à créer et développer des rapports communautaires et fraternels avec le prochain.

Cependant, parfois, on a du corriger certaines erreurs des parcours catéchétiques qu’on a vu comme

problématiques pour favoriser leur éducation chrétienne.

Cette attention systématique à l’œuvre de l’éducation, a été et est toujours une constante chez nous,

avec une contribution de plus en plus grande et meilleure, de la part de nos enfants, qui sont déjà

des jeunes adultes. L’expérience d’être dépassés par eux, dans leur chemin de maturité de la foi et

de la capacité pour le service d’engagement avec Dieu et avec les autres, c’est une cause de grande

joie et louange au Seigneur, mais aussi d’espoir d’avoir pu contribuer pour la préparation des vraies

chrétiens engagés avec leurs missions.

Dans le document de l’Église qu’on a cité, structurant pour les mouvements de pastorale de la

famille, on a esquissé la Lettre des Droits de la Famille. Cependant, l’essentiel, au niveau de

l’organisation (selon nous), a été indiqué par le Pape quand il a dit que les laïques et ministres

doivent collaborer ensemble en cette pastorale (FC 73). Le CPM est, ainsi, un mouvement unique,

ouvert aux autres, à la genèse de nouvelles familles, qui met ensemble les couples et l’assistant

spirituel dans la préparation des fiancés sur une base d’une immense richesse de témoignage.

Le Directoire de la Pastorale de la Famille

Suggérée par les Évêques Portugais en 1989 pendant les II Journées Nationales de la Pastorale de la

Famille, la création d’un Directoire de la Pastorale de la Familles n’a jamais été accomplie.

Plusieurs Diocèses exigent la fréquence de séances de préparation pour le Mariage, surtout les

séances organisés par le CPM.

Dans notre Diocèse, encore aujourd’hui, et dans quelques zones pastorales, il n’est pas normal voire

des couples catholiques en collaboration avec les cures pendant la préparation de ce sacrement.

Il y a même des prêtres qui ne connaissent pas le CPM comme Mouvement entant que service ouvert

à la préparation des fiancés et à la création de nouvelles familles.

Entant de Couple Responsable au niveau Diocésain nous avons toujours lutté en faveur de la

coopération entre les mouvements, au niveau de la pastorale de la famille. Cependant une telle

coopération n’est jamais allé au delà de la réalisation d’une journée annuelle pour faire connaitre les

Mouvements Diocésains, tout en étant, tout de même, un moment important de formation.

Lettres aux familles et Droits de la Famille

La Lettre des Droits de la Famille, publiée en 1983 à la suite de la Familiaris Consortio, présente 12

articles qui constituent la Magna Carta de la famille chrétienne.

En 1994, définie comme l’année International de la Famille, le Pape Jean Paul II a envoyé une très

belle lettre aux familles, dans laquelle il déclare que la famille est le premier et le plus important

chemin de l’Église. Cette affirmation se base sur des documents du Vatican II lesquels ont établi

qu’une des tâches essentielles de l’Église est la “promotion de la dignité du mariage et de la famille”.

Dans cette lettre le Pape Jean Paul II nous parle du “grand mystère” qui entour le sacrement du

mariage et la ressemblance entre l’amour du Christ envers son Église. Il ne faut jamais craindre parce

qu’à travers cette union conjugale, les familles chrétiennes ne se trouveront jamais seules, car elles

ont son origine en Dieu Créateur.

Le Pape a rappelé que, “les témoignages écrits ne sont plus suffisants. Beaucoup plus importants

sont les témoignages vivantes”. Le Pape Paul VI a encore paraphrasé: “l’homme contemporain

écoute volontiers plus les témoignages que les maitres, où alors, s’il écoute les maitres c’est parce

qu’ils sont des témoins.”

Cependant, aujourd’hui on se demande si on a été capables de répondre à cette réalité ? Y a-t-il eu

des changements chez chaque famille en concret ?

Nous pouvons affirmer que ça a conditionné d’une façon déterminante la notre, laquelle a suivi la

ligne de ces enseignements. Chez des successives générations de jeunes couples en Alentejo, on a

essayé d’influencer les nouvelles familles avec notre témoignage. Il faut dire que cette région du

Portugal (Alto Alentejo), est très egocentrique, éblouie par des repères bien opposés à ceux pour

lesquels on lutte, avec une énorme tendance vers une désertification religieuse, où, pire encore, vers

l’indifférence.

Il faut avouer que, à plusieurs reprises, nous avons perdu nos esprits. Nous avons des doutes au

niveau de la méthodologie que nous avons choisi, nous mettons en cause notre capacité d’accueil

des fiancés et des autres couples, nous avons beaucoup de questions qui regardent l’articulation

avec la Paroisse et nous sommes assaillis par des incertitudes à propos de la maturation de notre foi.

Est-ce que notre capacité trouve ajusté à la vitesse de changement au niveau de la société de la

connaissance?

Est-ce que les Évêques portugais ont donné une importance proportionnelle à la dynamique de la

Pastorale de la Famille?

Est-ce que les couples, les laïques, les ministres ont fait un effort pour réfléchir ensemble au sujet de

la famille et du mariage?

Est-ce que le CPM au delà d’un espace de formation consolide a su s’articuler avec les Évêques de

chaque Diocèse pour aboutir à sa consolidation?

4- Équipes CPM et Familles Chrétiennes

Equipes CPM: composition et méthodologies

La création d’une équipe CPM, son renouvellement progressif, sa fidélité aux principes du

Mouvement, à sa méthodologie, dynamique d’action et aux thèmes traités, a connu un ensemble de

problèmes et a compliqué l’évolution du CPM.

Il devient de plus en plus compliqué faire le renouvellement des équipes au niveau du Diocèse. Le

maintien des Centres et des équipes respectives a été adapté à la redéfinition des zones pastorales

qui constituent le Diocèse.

Le CPM est un mouvement exigeant, parce qu’il se base sur le pilier du témoignage ce qui est

incompatible avec des incohérences de vie chrétienne. Ainsi, le recrutement de jeunes couples

devient plus difficile soit à cause de ce degré d’exigence, soit à cause de la disponibilité de temps,

surtout pendant la période initiale de révision de vie et de consolidation de l’équipe (quand on est en

train de la créer où de la renouveler). Il faut noter que le manque de temps référé par les couples est

transversale à d’autres mouvements.

Au delà de la disponibilité de temps, quelles sont les autres exigences qu’on fait aux couples

animateurs des séances CPM?

a) Exigence d’approfondissement de la Foi et de la cohérence de vie en Couple.”Le style de vie

chrétienne, témoigné chez les foyers chrétiens, c’est déjà une évangélisation …” dit le

Conseille pour la Famille dans le Document “Préparation au Sacrement du Mariage ”;

b) Exigence d’articulation entre le groupe de couples et le Curé (Clergé Diocésain);

c) Exigence d’articulation entre les Couples et l’Assistant (articulé avec l’Evêque et ses

orientations pour le Diocèse, surtout ce qui concerne la Pastorale de la Famille);

d) Exigence des paroisses (et du Diocèse) dans la préparation au mariage;

e) Exigence de qualité des personnes et une insistance systématique sur la formation,

nationale, diocésaine, en couple et personnelle;

f) Exigence au niveau de la complémentarité entre les Sacrements de l’Ordre et du Mariage qui

présentent des défis actuels et complexes au niveau de l’articulation entre les laïques et les

prêtres;

g) Exigences formelles au niveau de la méthodologie CPM, lesquelles, d’un côté, donnent

cohérence au Mouvement, mais, de l’autre, peuvent le rendre plus rigide et avec des

difficultés d’adaptation à la nouvelle ère postmoderne.

La formation chrétienne: réponses CPM (diocésaines et nationaux)

La formation est, sans doute, un des paris des dernières Directions du mouvement, au niveau

national et diocésain, lesquelles ont toujours cherché des thèmes d’actualité, se qui se traduit dans

une adhésion significative des participants.

Le format en séminaires, panneaux, avec des temps de débat et réflexion, le partage ultérieur des

thèmes pour l’approfondissement est parfois utilisé par les Couples coordinateurs pour dynamiser

des réflexions au niveau de leurs équipes diocésaines.

Cependant, la formation n’est ni la panacée pour tous les problèmes ni un sceau de garantie.

Il s’agit d’une utopie penser que les couples s’approprient des contenus des communications qui sont

présentés. En outre, le format de la formation est trop daté, s’inspirant aux modèles des années 80.

Ce serait peut-être le cas, aujourd’hui de profiter d’avantage de l’évolution des technologies de

communication, de l’internet, des plateformes de communication qui permettent de synchroniser la

communication à distance. Rappelons-nous que Benoît XVI, devant l’impossibilité d’être présent

pendant la Rencontre Mondiale des Familles au Mexique, a fait recours à ces nouvelles Technologies

pour transmettre son message, et pour faire son pèlerinage spirituel au Sanctuaire de la Vierge de

Guadalupe.

Malgré les difficultés contre lesquelles il faut lutter, la formation nationale et diocésaine, les

rencontres pèlerinage qui mettent ensemble formation et prière, les réunions des conseils diocésains

ou assemblées générales (selon le modèle des statuts), permettent dire que le CPM est un des

meilleurs mouvements de la Pastoral de la Famille organisés au niveau des Diocèses.

Une telle organisation nationale peut constituer un signe de force, lequel, éventuellement, présente

un défi et touche les intérêts les plus installés dans les Diocèses. Il faut que le CPM soit aimé par ses

Prêtres, ses Évêques, par tous les intervenants et… aussi par les couples qui le composent. En

rappelant une pub, « Si on ne s’aime pas, qui nous aimera?”

Les couples des équipes: visage visible des familles chrétiennes

À notre avis, le CPM oublie, parfois, que derrière chaque couple il y a une famille.

En chaque équipe nous avons un ensemble de familles chrétiennes pratiquantes, qui vivent leur foi,

très souvent engagées en plusieurs mouvements de leurs paroisses, de leurs diocèses, avec leurs

Évêques. Il y a des fils, petits enfants ou jeunes, petit-fils, parfois aussi les ancêtres dans le besoin et

fragiles. La famille chrétienne est à la racine de l’équipe avec toutes ses fragilités, dilemmes,

problèmes et joies.

La mobilisation et la collaboration des couples au sein des équipes, ne se passe toujours pas d’une

façon continuelle et sereine. Dans notre équipe nous sommes témoins de ces instabilités et, à

présent, nous sommes en train de vivre une “crise” par manque de couples, déterminée par la

difficulté d’harmoniser la vie familiale, la vie professionnelle et la vie sociale, mais aussi à cause d’une

formation catéchétique trop faible, ce qui produit débilité de la foi et fini par noyer le couples dans

les heures d’instabilité.

Nous rappelons ici les paroles du Saint Père quand il dit que la famille chrétienne est un “Évangile

vivant” que tout le monde peut lire, quand elle vive dans la confiance et obéissance filiale à Dieu,

dans la fidélité et l’accueil généreux des fils, dans le soin des plus faibles, dans la disponibilité pour

pardonner…

En présentant ce témoignage de vie, au voisinage, dans l’école, au travaille, avec le langage de la foi,

acquis et cultivé au sein de la famille, nous serons surement en train de promouvoir les valeurs du

mariage et l’évangélisation des familles du futur.

C’est pour ça qu’il nous semble important célébrer la foi au niveau de tous les engagements de la vie:

débat d’idées avec d’autres (articles d’opinion dans les journaux, profiter des invitations pour parler

à la radio à propos du CPM. Participer activement dans les campagnes pour la vie), aider les enfants à

comprendre les informations véhiculés par les media, découvrir l’importance de renoncer à certaines

choses, les vacances et les célébrations en famille, la cordialité et l’accueil aux personnes âgées et

malades, réorganiser la vie professionnelle pour avoir du temps, tout simplement “pour être avec…”

La révision de vie donne une marque de témoignage absolument incontournable au CPM. Nous nous

hasardons à considérer que, si la révision de vie n’est pas faite avec authenticité au sein de chaque

couple, les liens de cohésion de l’équipe, deviendront très flou et faibles et le « témoignage » devant

les fiancés, ne sera qu’une simple exposition où échange d’expériences.

La méthodologie active basée en des techniques pédagogiques dates, dans une méthodologie de

travaille en groupe, avec des couples qui sont “animateurs” de groupes tellement variés au niveau de

leur composition (formation académique, différents stades de développement au niveau de la

formation religieuse) ne peut pas être vue comme une méthodologie fondamentaliste à suivre

aveuglement et sans esprit critique.

Il est vraie que nous vivons dans l’illusion que ça fonctionne bien… récemment on a commencé à

avoir la tendance consolidée de concentration de la présentation des thèmes en 2 ou 3 jours. Une

telle stratégie pour répondre à une allégée manque de temps de la part des fiancés, peut contenir

des effets pervers qui se sont pas méprisables.

L’Assistant

Le manque de prêtres et de diacres a justifié l’absence des assistants pendant les séances CPM au

niveau des zones pastorales / paroisses. En s’éloignant, soit parce qu’ils font confiance aux équipes,

soit parce qu’ils n’ont pas le courage de confronter le Mouvement avec des critiques directes et,

peut-être, légitimes de manque de profondeur au niveau du traitement des thèmes, où encore,

parce qu’ils ne le reconnaissent pas encore d’importance vis-à-vis les tâches entreprises.

La complémentarité Couple/Équipe versus Assistant découle de la complémentarité entre les

Sacrements du Mariage et celui de l’Ordre. Une telle complémentarité peut être transformée en une

fausse dichotomie, une peur de perte de rôle de la part du Curé dans n’importe quelle petite dispute

entre les couples en majorité, et le poids institutionnel du Curé, lequel, en thermes du Droit

Canonique, est le responsable pour la partie de l’Église qu’il est appelé à coordonner.

La participation majeur ou mineur des laïques découle de la perspective qu’on a de l’Église

postconciliaire et de l’évolution récente que le Pape actuel, (ainsi que son regretté prédécesseur),

ont voulu imprimer à l’Église dans ce tournant de siècle.

Mais est-ce que tout va bien chez la communauté paroissiale?

a) Est-ce que la catéchèse des enfants et des jeunes arrive à avoir l’efficacité qu’on prétend ?

b) Est-ce que la pastorale des jeunes a accompagné l’absence de formation religieuse après la

Confirmation jusqu’au Mariage?

c) Est-ce que la pastorale de la famille a été capable de faire travailler ensemble les “petites

chapelles” des différents mouvements?

d) Est-ce que l’Évêque dans son Diocèse entant que responsable pour cette pastorale est

disponible à partager, avec les laïques, un peu de son rôle au niveau de la formation et

réflexion au sujet de la mission des familles dans la nouvelle évangélisation?

e) Est-ce que les attaques systématiques et concentrés que la famille est en train de souffrir, a

eu une réaction proportionnelle, de nous tous, entant que communauté?

Ils sont grands les défis qui se présentent aux Évêques en activité, à ses organismes de coordination

et même au Vatican!

Faire face aux pouvoirs institués signifie accepter que l’Église est et sera toujours un contre-pouvoir,

résistant aux tentations des tout-puissants, toujours à côté des humbles et des pures de cœur. Il ne

faut pas oublier que, chez nous, l’Église a laissé tomber son canal de TV, elle arrive presque à

déguiser son canal de radio, n’a pas de courage de créer un Project journalistique autonome, ne

prend pas de risques pour entrer en compétition pour le message chrétien.

Le couple responsable: responsabilité dual (mariage / ordre)

Le leadership d’une équipe CPM est partagée par un dipôle Couple Coordinateur / Assistant, lesquels

constituent deux pôles équilibrés entre deux Sacrements complémentaires: mariage et ordre.

Une équipe se trouvera toujours peu soutenue au niveau de sa spiritualité si le prêtre assistant n’a

pas une intervention dynamique et de formation au niveau du chemin de la Foi.

Une paroisse sera toujours plus pauvre si son Curé ne se rend pas compte de l’importance du

témoignage de la vie matrimoniale de la part d’un Mouvement tel que le CPM (où, éventuellement,

un autre avec des caractéristiques analogues).

La participation du prêtre dans la consolidation, approfondissement et actualisation des différents

membres de l’équipe des Couples est essentielle pour la croissance spirituelle de l’Équipe. Le couple

coordinateur a comme mission et responsabilité celle de représenter l’équipe, être son porte-parole

chez le Conseil Diocésain et être porteur des informations de cet organisme dirigées vers les

structures nationales.

Dans une logique “light” où le CPM, parfois, risque de tomber, l’essentiel se joue au niveau de la

méthodologie, du formalisme des 6 thèmes, dans l’accomplissement de tout ce qui a été prévu, dans

le degré de satisfaction des fiancés, enfin, au niveau du service « au client ».

Les couples qui se présentent devant les fiancés, sont envoyés par leurs paroisses avec la mission de

former, ou d’aider dans le processus de formation des couples de fiancés, ce qu’implique,

absolument, une formation chrétienne et surtout une pratique religieuse solides et idoines, ainsi

qu’une disponibilité fidèle et joyeuse pour garantir que les témoignages qu’ils présentent son

crédibles, vécus et cohérents avec leur pratique de vie.

Ce sont des couples qui représentent des familles chrétiennes, avec leurs vertus et leurs difficultés,

leurs expériences de foi authentique ou pleine de fragilités, avec des doutes pour ce qui concerne la

formation des enfants, des angoisses dans le traitement des personnes plus âgés, des problèmes de

tous les jours, de la sexualité jusqu’aux problèmes professionnels.

Les exigences de Foi des couples chrétiens, qui expérimentent le service de collaborer à la genèse de

nouvelles familles, requiert de plus en plus, des efforts de préparation convenables, pour aider à

renforcer le processus exigeant de la maturité de cette même foi, ce qui fait que, cette mission doit

être intimement articulée avec la pastorale de la famille, de la jeunesse et de la formation

catéchétique des adultes.

6- Amour et foi

L’approfondissement de la foi chez les couples CPM

Le CPM, est un Mouvement catholique lequel (au moins au Portugal), a des préoccupations larges et

systématiques pour ce que concerne sa formation permanente, soit au niveau diocésain, soit au

niveau national.

Au niveau de la Direction Nationale, on reconnait la rigueur, la profondeur et l’actualité des thèmes

traités, lesquels respectent normalement les diagnostiques élaborés pendant les évaluations faites

dans le cadre de la formation nationale annuelle et de la rencontre / pèlerinage nationale a Fatima,

où la prière et la formation sont une régularité qui garantit la qualité de la formation ainsi que son

lien avec la Foi et la Prière.

Au niveau des plusieurs Diocèses, plus de 50% garantit au moins une formation diocésaine. Pour ce

qui concerne le Diocèse de Portalegre – Castelo Branco, avec la permission et l’orientation

supérieure de notre Évêque, D. Antonino Dias, il a eu un rapprochement entre la dynamique de la

Pastorale de la Famille et la dynamique du CPM diocésain. L’année dernière, la V Journée de la

Pastorale de la Famille a été articulée avec le Conseil Diocésain et a terminé avec une Eucharistie

avec la participation de plus de 500 fidèles, la plupart d’entre eux priant en couple, avec une ferveur

et une participation inhabituelles.

La formation est capable de potentialiser un approfondissement du savoir dans le domaine des

documents de l’Église, de ceux qui arrivent du Vatican et de ceux qui sont générés dans le cadre des

Conférences des Évêques des Diocèses du Portugal.

Aujourd’hui, l’information passe par l’internet avec régularité et on utilise les sites officiels de l’Église

portugaise, ainsi que les sites des Diocèses et de plusieurs paroisses.

Chez les équipes CPM de notre Diocèse, plus de 80% de la communication passe par des moyens

informatiques, ce qui nous amène à conclure que, cette tendance, pourra être irréversible mais

toujours complémentaire des contacts personnels et de présence dans les réunions diocésaines et

locales.

L’engagement vers une plus haute qualité et rigueur dans la préparation des couples, doit passer par

un processus exigeant d’éducation de la vie conjugale elle même, puisque, comme quelqu’un a dit,

« nous, les chrétiens, nous sommes les témoins de Jésus Christ plus par ce que nous vivons et pas par

ce que nous disons ».

L’exigence même de prier en communion avec d’autres couples est, elle aussi, une force

sensibilisatrice et motrice de la croissance de notre foi.

Le catéchisme et la catéchèse d’adultes

Etant le catéchisme de l’Église Catholique un instrument essentiel pour la Nouvelle Evangélisation, il

peut être utilisé dans le cadre d’une double perspective: au niveau catéchétique proprement dit

(même pour les adultes) et au niveau de la formation chrétienne des éléments les plus actifs dans les

mouvements de l’Église.

Il faut absolument souligner ici son utilité pour la formation des laïques engagés avec des

mouvements, surtout le CPM, puisque cet engagement au niveau de ces projets entraine forcement

une formation permanente qui puisse renforcer nos certitudes de foi et nous instruire avec des

connaissances doctrinales (lesquelles peuvent être consolidés avec d’autres lectures

d’approfondissement, faites individuellement où en groupe). Ceux-ci sont des pas essentiels pour

susciter une croissance dans la foi.

Nous rappelons ici une expérience pas très bien réussite dans une paroisse. On a voulu être exigeants

et authentiques dans la célébration des sacrements qui se célébraient tous les ans dans cette

paroisse. On est parti de la prémisse que la formation était une solution pour l’approfondissement de

la foi. A partir de ce moment, l´équipe pastorale a décidé d’imposer que tous ceux qui étaient

engagés dans la préparation des sacrements devaient avoir un an de formation catéchétique. Ils ont

organisé au tour de thèmes bien précis, personnes qui se préparaient pour le Baptême, pour êtres

parrains ou marraines de Confirmation où de Baptême, pour le Mariage, etc. Tout le monde aurait

accès à la même formation schématisé. Parmi des personnes avec des formations et motivations

tellement différentes, on s’est trouvé devant une hétérogénéité impossible de gérer, même à l’aide

du Saint Esprit.

Cherchons d’imaginer une école dans un pays d’analphabètes qui voulait mettre ensemble plusieurs

personnes avec toute une variété de formations de base, avec des expériences absolument

différentes et diversifiés, âges différentes, en classes aléatoires d’une heure par semaine… que

pourrait’ il faire, pauvre maître, pour enseigner n’importe quoi ? À la fin, indépendamment de

l'engagement, seulement en contrôlant le registre des présences, tout le monde aurait été considéré

comme capable de faire face à la vie ! Ce ne serait sûrement pas le cas…

Centres de formation: prêtres, diacres, religieux, couples chrétiens

Il serait important de réfléchir comment serait’ il possible de faire un chemin vers la création de

Centres de Formation au niveau Diocésain, avec des branches dans les paroisses, tout en cherchant

de développer le goût pour le savoir spirituel, pour la Parole des textes bibliques, pour les textes des

Papes, pour les documents produits par les églises diocésaines. Seulement après avoir découvert le

goût de cette étude, les chrétiens, même minoritaires et sûrement pratiquants, pourront vivre son

processus d’évolution vers d’autres stades de développement.

Nous avons déjà aujourd’hui des expériences pionnières au niveau de la formation à distance

engageant les nouvelles Technologies lesquelles auront un effet exponentiel si chaque paroisse arrive

à s’équiper avec un nombre raisonnable d’ordinateurs branchés sur l’internet dans des endroits

accessibles.

Il est déjà possible faire des séances synchronisés dans toutes les paroisses d’un même Diocèse,

orientés par l’Évêque, ou par un panneau de personnes, qui peuvent présenter des défis, répandre le

levain, faire multiplier la manne existante de la Parole, ainsi que sa compréhension et son

approfondissement.

Nouveau paradigme de formation de mission (minorités)

Le CPM lui même peut oser innover, tout en étant Fidel à ses principes, à sa thématique, à ses

méthodologies et au travaille en groupes.

Dans notre Diocèse ils ne sont pas beaucoup les centres qui peuvent réaliser les 6 séances

protocolaires. La fidélité se limite aux principes, à la méthodologie et à l’essentiel du témoignage qui

marquent le CPM (le même se passe avec cette communication).

Cependant, avec une plateforme moodle associée à la page internet du CPM on pourrait, facilement,

établir à distance, le contacte avec les couples de fiancés et les équipes ainsi que l’envoie des thèmes

pour leur réflexion autonome.

Une telle méthodologie met en cause la dynamique actuelle du CPM au niveau de notre Diocèse,

mais elle pourrait parfaitement captiver les jeunes, en utilisant les moyens techniques qu’ils sont

habitués à utiliser, tout en permettant, en même temps, de faire une réflexion et une préparation qui

aurait impacte et qui pourrait ouvrir des nouveaux chemins pour l’évangélisation…

Tout en n’étant pas le retour aux catacombes, il nous semble que nous sommes condamnés à un

temps de minorités, chez lesquelles la qualité doit absolument surmonter la quantité.

Les nouveaux outils technologiques peuvent être une alternative à la faillite de la TV catholique, à un

certain manque de courage de la part de l’Église pour s’associer à un journal de référence de tirage

nationale (tout ça sans toucher la valeur de la presse locale qui a un rôle complémentaire).

L’Eucharistie hebdomadaire, notre prière (et on prie tellement peu et tellement mal), peuvent être

les bases pour notre vie, mais seulement les très distraits ne se rendent pas compte que nous

sommes en train de perdre la course pour nos valeurs, pour le patrimoine chrétien séculier (lui aussi

plein de erreurs et de complicités avec de pouvoir).

Le cathéchisme de l’Église Catholique

Dieu a toujours été avec nous aussi à travers les documents de l’Église. Quand Jean Paul II a présenté

le Catéchisme de l’Église Catholique (1992) notre famille était déjà stabilisée. On voulait alors la faire

grandir en qualité. Notre fils aîné a célébré son 11eme anniversaire en ce mois de Décembre et la

plus petite avait 3 ans. Notre fille Sophie est née un mois après la réponse positive du Saint Père à

l’appel du Synode des Évêques en 1985, où il a créé la Commission (1996) laquelle au bout de 7 ans a

produit un tel document de base.

Nous étions convaincus, alors, qu’un tel document pourrait donner un impulse énorme à la Pastorale

Catéchétique et à la formation des chrétiens plus engagés et participants aux plusieurs mouvements

de l’Église. Ce serait le premier impulse vers la nouvelle évangélisation.

Nous étions convaincus, que ce document né à la suite du Concile Vatican II aurait eût un fort

impacte au niveau du Mouvement CPM et de la préparation, en générale au sacrement du Mariage.

Nous avions cru, enfin, que le Catéchisme aurait été un instrument d’évangélisation, d’action

missionnaire, de formation pour les chrétiens catholiques au long de leurs vies. Au delà de la lecture

individuelle, le plus important pour la Pastorale de la Famille serait sa lecture réflexive en groupe, en

famille, dans les mouvements, dans le CPM.

Une telle réflexion aurait pu permettre des révisions de vie plus en profondeur, en consolidant la foi

dans la sécurité de la doctrine, en soutenant chaque croyant, chaque couple, chaque famille

chrétienne, dans l’élaboration de sa synthèse personnelle tout en restant fidèles à la doctrine. Cette

formation serait une forme de combler les lacunes qui sont le résultat d’une formation religieuse

hétérogène et peu consolidée.

L’éducation de la foi n’est pas conditionnée par l’âge; enseignement et l’apprentissage de la doctrine

chrétienne, la catéchèse, la préparation aux sacrements, peuvent revêtir plusieurs modalités, avec

des différents degrés d’approfondissement.

Alors on pensait que le nouveau Catéchisme présenterait des défis à l’Église, au niveau de la

rénovation des catéchismes et aussi au niveau des différentes préparations aux sacrements. Aussi au

niveau de ce qui concerne le discernement pour observer les nouveaux signes des temps, vécus et

expérimentés en communauté, le catéchisme aurait pu être une aide pour l’interprétation

consolidée de la doctrine.

Le document a mis 7 ans pour être crée. Après presque le double de ce temps passé, ils sont rares les

mouvements, les diocèses et les paroisses qui l’ont travaillé et qui ont implémenté des formes

créatives de formation chrétienne, à travers les Centres de Formation Chrétienne (CFC), qui

pouvaient contenir le CPM, le CPB, la catéchèse traditionnelle paroissiale, la catéchèse des adultes,

etc. Tels Centres généralistes (formation continue et permanente) pourraient même être le point

central pour le recrutement pour faire d’autres études et d’autres spécialisations.

Presque rien de tout ça a été mis en marche …

La nouvelle évangélisation reste actuelle et on peut se demander si l’échec partial de la catéchèse

paroissiale n’est pas la faute à cette non adhésion au changement de paradigme qui est exigé en ce

moment de changement de millénaire … un des grand défis catéchétiques passe par l’absence de

formation entre la fin de la catéchèse et le CPM.

Ce processus éducatif a été prix au sérieux par notre famille comme un besoin pour améliorer notre

prise de conscience au niveau des chois à faire dans la vie concrète. En renforçant cette croissance

avec l’étude et la réflexion de la Parole de Dieu, le couple que nous formons avec nos enfants, nous

nous sommes sentis plus dynamiques et disponibles pour faire face, avec le courage chrétien, aux

défis et aux tâches sociales, ecclésiales ou de participation civique ou de volontariat.

Quels sont les défis pour la catéchèse en famille? Et pour la catéchèse comme témoignage de vie ou

vers la découverte du goût de la formation et éducation chrétiennes?

Perspective unificatrice de l’amour et Communauté d’amour

Le Pepe Benoît XVI parle de l’amour entre la femme et l’homme dans sa première encyclique (Dieu

est amour) (2006). Il développe ici une perspective unificatrice entre l’amour – éros et l’amour

agape.

Il éclairci d’une façon très nette que “la fausse divinisation de l’éros (…) en enlevant sa dignité, le

déshumanise”; En revanche, l’agape, est un amour que “ne se cherche pas à soi même (…) il cherche

le bien de l’aimé: il devient renonciation, est disponible pour le sacrifice, il le cherche même ”.

Cependant, il conclu que l’éros et l’agape, l’amour descendant et possessif et l’amour ascendant et

oblatif, ne se font jamais séparer l’un de l’autre. En étant ainsi, l’amour est une seule réalité, laquelle

peut être présentée en différentes dimensions.

Cette perspective duale et complémentaire entre deux formes d’amour, peut être croisée avec

l’autre perspective duale de complémentarité entre l’homme et la femme.

L’amour envers le prochain est enraciné dans l’amour de Dieu, mais l’amour conjugal aide à

comprendre la charité dans son sens le plus profond.

La communauté d’amour la plus stricte est, sans doute, la famille. L’Église doit être aussi une

communauté d’amour. Le Saint Père Benoît XVI systématise cette idée en disant que l’Église est la

famille de Dieu et que l’Église s’exprime à travers l’annonce de la Parole, la célébration des

Sacrements et le Service de la Charité.

D’une certaine façon le CPM est un service de charité parce qu’il s’ouvre au prochain, aux fiancés qui

générant des nouvelles familles en célébrant le sacrement du Mariage. Il s’agit d’un service de

volontariat ouvert à la vie et au mystère du mariage. Dans cette même ligne Benoît XVI utilise

l’expression de “culture de la vie” pour parler de la civilisation de l’amour dont parlait Jean Paul II, en

disant que, vivre l’amour “ça signifie faire entrer la lumière de Dieu dans le monde ”. Ainsi,

développer l’amour chez le couple uni par le Mariage, c’est un premier pas vers la création d’une

communauté locale (paroissiale où diocésaine) d’amour.

La foi et l’espérance

Il nous semble que, approfondir la foi des couples catholiques c’est une forme d’avoir l’espérance

dans l’avenir des familles chrétiennes. Le Saint Père Benoît XVI dans sa 2eme encyclique “Sauvés

dans l’Espérance” a dit que l’espérance est équivalente à la foi. Cette prémisse nous donne la

garantie que c’est dans l’espérance qu’on trouve les racines de la joie des chrétiens, surtout des

familles chrétiennes, puis que nous sommes sures que la vie ne se termine pas dans le vide.

À la suite de cette encyclique du Pape (2007), nous pouvons garantir que le message passé par le

CPM pour aider à former et à préparer les couples de fiancés pour le mariage, est clairement

“performative”, c’est à dire, comme le dit Benoît XVI peut “transformer notre vie à un tel point de

nous faire sentir rédimés à travers l’espérance” (SE, 4), laquelle doit arriver à d’autres (par exemple

les fiancés) qui généreront des nouvelles familles.

La singularité du Couple

Chaque personne est unique, est singulière. Selon le point de vue chrétien chaque couple n’est pas

simplement un pair, il est singulier, unique, mais, en même temps, trinitaire (moi + toi + Lui). Ainsi,

selon notre perspective, chaque couple uni par le sacrement du mariage est le centre des familles

chrétiennes.

Est-ce que l’Église a besoin des Couples?

Est-ce que l’Église a besoin de Prêtres et d’autres consacrés?

La beauté de l’harmonie d’un couple passionné entraîne un contacte avec l’esthétique en général.

Les différentes formes de l’art, l’amour conjugal, la transmission de la vie, entraînent une interaction

divine entre l’esthétique et le sens de la vie.

Personne ne reste indifférent devant la beauté de certaines églises, devant l’art y contenu, aux

différentes formes de musique sacré, mais, chez chaque couple chrétien uni par le sacrement du

mariage, on peut aussi sentir la beauté, de l’harmonie et la singularité du couple, jusqu’à la

disponibilité pour générer de nouveaux êtres, de les accueillir avec générosité et amour tout au long

d’un processus éducatif progressif.

La singularité de chaque couple est quelque chose de précieux.

Les familles témoins de la vérité et de la fidélité

Le jour de la célébration de la 35eme année que nous nous sommes connus, le Saint Père a publié sa

3eme encyclique “La Charité dans la Vérité” (2009). Dans cette encyclique il dit: “l’amour est une

force extraordinaire, qui pousse les personnes à se compromettre, avec courage et générosité, au

niveau de la justice et de la paix (…) ainsi, défendre la vérité c’est la proposer avec humilité et

conviction et la témoigner dans la vie ” (CV 1). Dans le CPM le témoignage c’est un des piliers de

notre méthodologie.

Les familles chrétiennes fondées sur l’amour et intégrées dans leurs communautés et dans la société,

peuvent être une aide essentielle dans la recherche de la Justice et du Bien Commun dont le Pape

nous parle. Les familles que nous aidons à construire pendant la préparation des fiancés au mariage

sont, elles mêmes, des témoins dans la recherche de cette vérité et justice.

En bref, il y a un rapport biunivoque entre l’Amour dans la Vérité et la Vérité dans l’Amour, qui

touche le cœur de notre mission CPM.

Même pour ce qui concerne l’éducation des enfants, la préparation de sa formation humaine et

axiologique, nous sommes en train de parier sur le développement humain au niveau de chaque

famille. Nous essayons d’aider à réfléchir d’une façon critique sur la vie quotidienne et le monde en

permanent devenir. Tel qu’il est proposé par le Pape Benoît XVI, si nous nous orientons par des

principes tels que celui de la gratuité, de la solidarité, de la subsidiarité et de la centralité chez la

personne humaine, nous arriverons à obtenir une culture personnaliste, communautaire et ouverte à

la transcendance et à la globalisation.

6 – Le Mariage et la nouvelle évangélisation

La catéchèse: ses difficultés

La catéchèse paroissiale a des mérites incontestables. L’effort de tant de catéchistes, ainsi que les

dynamiques pédagogiques développées chaque année pastorale par les Curés, sont un exemple

d’une école de formation pour les plus petits, au long de plus de 10 ans de formation qui se

terminent par la célébration du Sacrement de la Confirmation.

Cependant, est-ce que son effet est capable de résister à l’érosion de l’information travaillé par les

media? L’intervalle dans cette formation de base laisse t’il quelque trait de contenu chrétien?

Est-ce que, en bref, la catéchèse répond aux défis de la nouvelle ère de la communication laquelle, si

souvent, dénature le message chrétien, en le ridiculisant et en le considérant rétrograde et dépassé ?

L’École publique et la discipline d’Education Morale et Religieuse catholique

Les mêmes forces qui combattent l’Église, l’ont déjà fait dans les époques des libéralismes, pendant

la 1ére République, même si, aujourd’hui, elles sont plus subtiles.

L’École portugaise a presque complètement anéanti l’école privée qui ne survit qu’en quelques zones

très étroites du Pays. On a fait passer l’idée que l’école publique était la meilleure solution, pour

garantir une apparente neutralité, une équité pour tout le monde, pour faire disparaître les

asymétries sociales et pour garantir les mêmes opportunités pour tout le monde.

Come ça, peu à peu on a commencé à éloigner de pas mal d’écoles, l’éducation morale, en la faisant

devenir optionnelle, en la mettant dans des horaires pas convenables, au nom d’une allégué

majorité. Si autres disciplines étaient facultatives qui les fréquenterait? Combien d’élèves auraient

choisi la “physique” si elle était optionnelle?! C’est pour ça qu’aujourd’hui nous avons pas mal

d’ingénieurs qui ne doivent pas avoir la physique pour fréquenter les universités qui certifient tels

cours. Et si la mathématique n’était pas obligatoire …

En réalité il ne peut y avoir une possibilité de choix que quand il y a une vraie alternative. Tu veux

avoir ceci où rien (du temps libre)?, il ne s’agit pas d’un vrai choix!

Les nouveaux défis de la formation chrétienne chez les familles

Il ne suffit plus de préparer les fiancés au Sacrement du Mariage comme s’il s’agissait d’un seul jour.

Au contraire, il faut absolument recentrer une telle préparation dans la vie de chaque jour, avec ses

défis, ses difficultés, ses phases, ses redécouvertes d’amour conjugal en chaque phase, les moments

critiques qu’il faut dépasser.

La formation chrétienne AU mariage ne peut pas se réduire à la préparation lointaine et proche.

L’essentiel se trouve au niveau de la préparation chrétienne DANS le mariage, dans ses étapes, dans

le recyclage de la formation chrétienne en vue de l’éducation chrétienne des fils en complémentarité

avec les paroisses, dans la vie de la communauté paroissiale laquelle est une communauté de

familles, lesquelles, à son tour plongent ses racines dans la communauté conjugale qu’on a référé

avant.

La préparation au Mariage doit s’insérer dans l’urgence d’évangéliser la culture, en la touchant au

niveau de ses racines (Cf. Exhortation Apostolique Evangelli Nuntiandi, 19) en tout ce qui concerne

l’institution du mariage: faire pénétrer l’esprit chrétien dans les mentalités et dans les

comportements, dans les lois et dans les structures de la communauté où les chrétiens vivent

(catéchisme de l’Église Catholique n.2105).

Les familles

S’il est vraie que l’Église défend (et nous aussi) que les familles sont les piliers sociale, nous ne

pouvons pas ignorer ce qui se passe avec les familles dans cette ère postmoderne.

Les familles chrétiennes commencent déjà à être minoritaires, ce qui fait que nous devons avancer

vers la prise de conscience des défis aux quels elles doivent faire face, au niveau de la préparation

continue, soit chez les mouvements de spiritualité, soit chez d’autres mouvements tels que le CPM,

où les familles s’ouvrent aux autres, au service et à la mission de former autres générations, de

promouvoir des débats et des changements de direction.

Chaque Couple CPM, chaque équipe de Couples, est une famille avec un visage, avec un nom, où un

front de familles, insérés dans une communauté locale. Finalement, c’est comme si chaque couple

était un porte-parole en stéréo, qui communique avec d’autres, avec des familles en devenir,

représentées par les couples de fiancés.

Le son stéréophonique a des changements qui traduisent la dualité des perspectives de l’homme et

de la femme … de la famille naturelle, qui souffre tants d’attaques avec le silence complice de

plusieurs catholiques, et même d’une certaine hiérarchie de l’Église.

Le paradigme du témoignage et de l’authenticité de vie

À la suite de ce courant de témoignage qui purge l’hypocrisie pharisaïque, le CPM est un mouvement

exemplaire … non parce qu’il a envie d’être plus que les autres, où parce qu’il se considère le seul

mouvement avec responsabilité au niveau de la formation des nouveaux couples, où qu’il veut se

surmonter au dessus des prêtres (et curés).

Il est paradigmatique parce qu’il se base sur le témoignage de vie, dans la simplicité du savoir-faire,

même, três souvent avec des fragilités conceptuelles dans le cadre du savoir-savoir (surtout pour ce

qui concerne une certaine manque de préparation où peu de profondeur) dont les lacunes veulent

être comblés grâce à la formation dont on a parlé avant.

Le témoignage est le mot-clef de notre Mouvement.

Le témoignage de vie n’est pas une sagesse scientifique; il s’agit d’une connaissance qui réfléchit le

savoir fait d’expérience; c’est la connaissance basée sur la foi, sur l’Amour conjugale qui reflète

l’Amour de Dieu vers l’humanité, dans l’expérience de la prière.

Contribuer à la formation des fiancés, c’est un coup de départ qui déclenche un défi unique, parce

qu’il fond deux personnes dans un nouveau “être” en croissance continue: un Nous éternel, capable

de générer des nouveaux êtres, collaborant ainsi avec Dieu dans le processus de la création et de

l’évangélisation.

On ne donne pas des leçons de vie, on témoigne l’amour conjugal avec la Foi, enrichi et fortifié par

l’attraction unique que le Seigneur offre à chaque couple et à chacun de ses éléments ainsi qu’à la

famille qu’ils conçoivent.

À la suite de ces considérations finales nous pouvons considérer que le chemin de Foi que nous

devons suivre ensemble commence, à deux, mais il est parcouru en famille élargie, au long du

chemin de la vie. Ainsi, les chemins de Foi sont parcourus main dans la main avec nos enfants, au

long de sa croissance physique et spirituelle, dans l’authenticité qu’ils voient et se rendent compte au

niveau de notre rapport de couple.

La sagesse et le discernement qu’on prie le Seigneur, découle de la simplicité d’un témoignage,

lequel, tout en n’étant pas exemplaire, est quand même le résultat d’une expérience de vie réfléchie

et, très souvent, infléchie.

Conclusions

En bref, nous luttons pour que la préparation au Mariage se transforme en une préparation DANS le

Sacrement du Mariage, dans l’amour. Qu’il ne soit pas quelque chose qui termine le jour de la

réception de ce Sacrement, mais qu’il puisse s’approfondir, comme des autodidactes, avec une

formation individuelle où en couple, avec la catéchèse des enfants, avec la réflexion sur la Parole en

chaque Eucharistie.

Voici quelques défis pour qu’on puisse réfléchir et débattre:

A) Sommes-nous en train de préparer convenablement les fiancés ?

B) Est-ce que les fiancés voient les couples CPM comme des témoins vivants du Mariage?

C) La formation qu’on a accordée aux équipes, est-ce quelle ne devait pas évoluer vers un autre

niveau?

D) Les chemins de Foi de chaque Couple, sont ils témoignés chez les équipes et chez les

familles?

E) Nos Assistants, participent’ ils à la croissance spirituelle des équipes?

F) Les équipes de couples seront’ elles disponibles pour avancer vers d’autres stades de

formation?

Notre seule certitude c’est l’ESPÉRANCE qui découle de la FOI qui nous donne une énergie

incommensurable et inexplicable.

Anabela et Domingos