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    51eanniversairede lIndpendance

    Mmoire

    EL MOUDJAHID

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    Jeudi 4 Juillet 2013

    EL MOUDJAHIDII 51e ANNIVERSAIRE DE LINDEPENDANCE

    MMOIRE ET MIROIR

    LAlgrie clbre demain, avec di-gnit et fiert, le 51e anniversairede son indpendance nationale.Dignit parce quen saffran-chissant du rgime colonial,

    dune rare brutalit, nous avonsnon seulement combattu, avechrosme et dtermination, lhu-

    miliation et la spoliation mais nous avons fait triompher, lchelle de la plante, les nobles valeurs humaines dela libert et de la solidarit entre les hommes et entre lesnations. Dans ce sens, la Rvolution algrienne, la pluslongue et la plus douloureuse des rvolutions du XXe si-cle, a t certes une guerre dindpendance, donc de lareconqute dune souverainet spolie, mais aussi et sur-tout une dynamique qui a permis dengager le pays surle chemin du dveloppement tout en approfondissant demanire rgulire, les principes dmocratiques.

    Nous avons toutes les raisons du monde de fterdans la fiert ce cinquantenaire qui nous a permis deconstruire des coles et des universits, douvrir desroutes et des autoroutes et de voir jour aprs jour nosconditions de vie samliorer, dans le contexte dune li-

    bert individuelle et collective toujours plus grande etplus large. Bien entendu, dire que tous les besoins de lasocit sont satisfaits relverait de linfantilisme, commerelverait du dfaitisme tous ses pseudo-bilans qui fonttable rase de toutes les ralisations de lAlgrie indpen-dante.

    Oui les Algriennes et les Algriens fteront dans la di-gnit et la fiert ce cinquantenaire qui a permis au pays,grce une dmarche stratgique, celle de la rconcilia-tion nationale, de surmonter lpreuve dune terrible tra-

    gdie et de renouer avec la paix et le dveloppementconsolids par les plans de relance initis par le Prsidentde la Rpublique, Abdelaziz Bouteflika, et en amorantdes rformes politiques.

    Notre diplomatie, malgr les contraintes du double

    contexte rgional et international, est demeure fidle ses principes fondateurs : non-ingrence, non-interven-tion militaire, respect de lintgrit territoriale et de lasouverainet des Etats, coopration et dialogue pour r-soudre les crises. Cette constance dans les principes nestpas du tout le chemin le plus facile, mais elle nous a per-mis de rduire les menaces, dviter le mimtisme etlaventurisme et de gagner en crdibilit sur la scnemondiale.

    Aujourdhui, lAlgrie inaugure le second cinquante-naire aprs son indpendance en montrant ses ralisa-tions, en accordant toute la priorit la question sociale,en inaugurant de nouvelles infrastructures, en prospec-tant de nouvelles formules pour rsoudre les problmesde logement ou demploi, daller vers une conomie pro-ductive moins dpendante des hydrocarbures et plusquilibre, en rhabilitant leffort et le travail et en ayantle souci dlargir le champ des liberts politiques et syn-

    dicales.Aujourdhui, lAlgrie change et, consciente de ses

    fragilits et de ses atouts, elle avance et fait de grandsprogrs, tous les niveaux, dmontrant comme chaquefois, quelle est capable de trouver en elle-mme la res-source et lnergie qui lui permettent de surmonter lesobstacles et de relever les grands dfis, ceux prcismentdune modernit librement assume de faon solidaire,pacifique et dmocratique au profit de toute la socit.

    EL MOUDJAHID

    ETM

    IROIR

    Dignit et fert

    EDITO

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    Ces voitures dpoque ont dferl, brisant lesmurs de lapartheid, dans ces territoires olindigne tait exclu et assassin si daven-ture, il sy aventurait. Une jeunesse ivre debonheur. Des milliers de jeunes entasss surdes camions, tenant miraculeusement plu-

    sieurs sur des mobylettes, accrochs aux poteaux, aux por-tires des autobus, les Algriens sont partout chez euxmme les capots des vhicules sont une tribune, pour criercette joie

    Ce 5 juillet est la victoire de tout un peuple. Une jeunessefougueuse qui noublie pas quelle doit sa vie une infinitde justes tombs au champ dhonneur. LEmir Abdelkader moins de 25ans quand il rpond lappel du destin. Aucunmembre du groupe des 22 na plus de trente-cinq ans, le plus

    jeune, Belouizdad, lassurance de ses vingt-cinq annes et

    BenabdelmalekRamdane sera, 26 ans, le premier chef mi-litaire de la Rvolution martyr Ptit Omar a, peine, treizeans quand il est assassin, Hassiba 19 ans Cest lge olon est encore en apprentissage. Mais aujourdhui, pour cecinquantenaire de lindpendance, cest nous dapprendrede leur engagement qui a fait de ce jour une ralit histo-rique.

    Une ralit rve, espre, brandie et enfin, acclame.132ans dune colonisation qui a commenc le 14 juin 1830 avecle dbarquement du corps expditionnaire command par legnral en chef de Bourmont sur les ctes de Sidi Fredj etqui aura tout au long du XIXe sicle et premire moiti duXXe sicle commis des gnocides avec des Plissier et autres

    Cavaignac, us des punitions collectives et dportations no-tamment en Nouvelle Caldonie ,eu recours la torture etaux liquidations physiques avec Bigeard, aux excutionssommaires avec Aussaresses. Au crpuscule de sa triste exis-tence, ce colonialisme sest transform en un animal dautantplus froce que bless, il sentait sa dernire heure arriver.Jusquau dernier moment, la bte immonde a refus de l-cher prise.

    LOAS a t la dernire balafre de cette horreur colo-niale. Frantz Fanon tmoignait dans l An V de la Rvolu-tion algrienne : La guerre dAlgrie a t la guerre la plushallucinante quun peuple ait mene pour briser loppressioncoloniale. Mais, le 5 juillet 1962, lhistoire est la fte. Lesphotos et documentaires dpoque montrent tous, les mmesscnes dune joie quaucune plume ne peut dcrire, quaucunmot ne peut totalement traduire. Il fallait y tre ! Et si un

    demi-sicle plus tard les enfants de 62, vnrables grands-pres aujourdhui, en parlent, cest galement, avec un trem-blement de voix, une larme discrte ou le temps dunefraction de seconde, ce regard sallume, devient vif et re-trouve la vigueur de limmortalit de leurs 18 ans, que leursouvenir se transmet sur ce 5 juillet, jour dIndpendance,qui ne peut, forcment, ressembler, aucun autre.

    L'un des privilges de la jeunesse, c'est d'avoir outre songe, tous les ges selon lexpression dun monument de lalittrature franaise. Lanne du cinquantenaire de lindpen-dance des nuages sombres samoncellent sur lAlgrie . Mo-hamed-Lamine, jeune agent de scurit la base deTiguentourine est assassin en janvier 2013. Il a pu, juste

    avant que la horde sauvage ne prenne possession des instal-lations, donner lalarme sauvant par son sacrifice des di-zaines dtrangers et un symbole du partenariat internationalde lAlgrie dans un secteur qui a t lobjet de toutes lesconvoitises depuis De Gaulle.

    Signe dune lvation gnrale des conditions de vie, delducation, la jeunesse daujourdhui, a toujours ce lienquasi magique avec ses ans qui ont pris les armes. Elle estl, ombrageuse faisant bloc, retrouvant dun coup les attri-buts du nationalisme quand le ballon rond dborde du stadepour toucher aux fondamentaux. Elle est contestataire pourdemander, exiger sa part du dveloppement conomique etsociale sans pour autant prendre pour argent comptant lesslogans et conseils de ceux qui voudraient la voir enfourcherles causes bancales du printemps arabe qui a beaucoup plusdu, que construit.

    L An V de la Rvolution algrienne est publi en 1959, ilreste, pourtant, dune incroyable actualit : Aujourdhui,lAlgrie a tout gagner renouer ces liens de fraternit :Les luttes sont plus que jamais dactualit : la justice, la santpour tous, le logement, lducation, le travai l... les luttes so-ciales ne pourront que senrichir et se renforcer si elles senourrissent dune mmoire commune, grande, forte et dignecomme doit ltre lAlgrie Notre force, cette mmoirecommune Comment accepter de se taire face ceux quivoudraient distiller leur poison travers nos frontires poureffacer cette mmoire chez nos jeunes ?

    M. K.

    Aux ptits Omar dAlgrieRegardez ces photos, visionnez ces documentaires des milliers d'hommeset de femmes, des milliers d'enfants que fixent les objectifs des cameramenet des photographes, brandissent un drapeau aux couleurs interdites moins

    dune anne auparavant, scandent une expression pour laquelle sont tombsdinnombrables Algriens.n Par M. Koursi

    J di 4 J ill 2013

    EL MOUDJAHID III51e ANNIVERSAIRE DE LINDEPENDANCE

    MMOIRE ET MIROIR

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    EL MOUDJAHIDIV 51e ANNIVERSAIRE DE LINDEPENDANCE

    MMOIRE ET MIROIR

    Ecatantepope

    I

    ls ont pris le maquis, com-battu dans les villes et lesvillages, jusquaux confinsles plus reculs de notrevaste territoire, pour se dres-ser comme un seul homme

    contre lignominie dun systmecolonial condamn par lhistoire.Eclatante pope qui signa le glasdu diktat sur la terre de nos anc-tres et la fin dun parjure. Nous nesaurons jamais assez rendre hom-mage ces femmes, ces hommestombs au champ dhonneur, sou-vent trs jeunes, mais qui nont ja-mais considr leur vie plusimportante que la justice ou la li-bert.

    Le long combat du peuple alg-rien pour son indpendance et sasouverainet spolie, affirma ja-mais, lide dunit nationale,dune conviction enracine au seinde toutes les couches de la socitalgrienne, dune forte volont delibert. Le gouvernement franaisne voulut jamais reconnatre cette

    indpendance. Devant lampleur dela rvolte, il tenta de mobilisertoutes sortes de stratagmes pourfaire persister une domination co-loniale dun autre ge, fodale etcompradore. Aux propositions deSoustelle, succdrent les grandeset illusoires annonces du gn-ral de Gaulle.

    De 1954 1962, des gouverne-ments de sensibilits politiques dif-frentes refusrent lindpendance,cherchrent vainement la victoiremilitaire sur les combattants delALN et tentrent de dgager dessuppltifs politiques dociles.

    A cette stratgie dilatoire faitede grandes manuvres sournoises,le gnral de Gaulle fut sans doutele plus entreprenant. Etant srdimposer une solution nocolo-niale, refusant au FLN le droitdtre le reprsentant de tous les Al-griens, ne voyant en lui quunetendance quil na pas pu liminermilitairement et quil chercha do-mestiquer. Les Algriens rsistrentaux offensives militaires et firent

    que les grandes oprations ne per-mirent jamais la pacification re-cherche. LAlgrie, quasiexsangue par plus de sept ans delutte implacable, parvenait lin-dpendance avec une populationvivant dans une extrme pauprisa-tion, dont plus de 90% sont privesdinstruction. Une main duvreexploite sans rmission, vivant demaigres salaires, une activit co-nomique monopolise par la mino-rit europenne.

    Bienfait de la rvolution. Lastructuration sociale o prdomi-nent les liens familiaux, villageoisou tribaux, cda le pas devant unsentiment national forg par desannes de luttes. LAlgrie, au len-demain de son indpendance, taitconsciente de sa volont dunion,faite dgalitarisme, de sentimentde justice, de refus de lexploita-tion. Cela allait marquer trs forte-ment les politiques conomiquesqui seront suivies par la suite.Dailleurs, le programme de Tri-

    poli en portait lempreinte pro-fonde.LAlgrie clbre aujourdhui,

    le cinquantenaire de son indpen-dance. Cest loccasion de mesurerles progrs raliss dans la tcheddification nationale mais aussi etsurtout de porter son regard surlavenir. Lespoir est permis. LAl-grie se dveloppe aujourdhui un rythme soutenu et se rapprochedavantage de son vritable potentielet du niveau de vie requis pour sapopulation. Cette situation favora-ble nest pas uniquement lie auxressources ptrolires, puisquaucours des dix dernires annes, letaux de croissance annuel hors hy-drocarbures a t de 5% enmoyenne. De plus, cette croissancea gnr des emplois et le taux dechmage est pass sous la barre des10% partir de 2010. Enfin, le ni-veau dendettement a progressive-ment baiss pour devenirquasiment nul, suite un rembour-sement anticip de la dette publiqueau cours des annes 2000.

    Ces performances macrocono-miques salues par le FMI ou laBanque Africaine de dveloppe-ment nont pu tre atteints quegrce des programmes dinvestis-sements massifs de la part de lEtat,qui ont permis une mise niveaudes infrastructures et une amliora-tion du dveloppement humain.Depuis 2010 lEtat algrien aura in-vesti prs de 300 milliard de dol-lars sur cinq ans, travers un plandinvestissements qui schelon-

    nera jusquen 2014. En outre, degrands projets ont t achevs aucours des dernires annes, dont leseffets se rpercutent positivementsur lconomie du pays et sur le ni-veau de vie de la population. Laconstruction de lautoroute Est-Ouest, qui relie les frontires al-gro-marocaines aux frontiresalgro-tunisiennes traverse toutesles grandes villes algriennes surune distance de plus de 1200 kilo-mtres. M. B.

    nPar M. Bouraib

    Le sacrifice de nos valeureux martyrs, le combat de nos moudjahidinede lALN, engags dans une lutte hroque face un ennemi puissammentarm, naura pas t vain.

    En ce dbut juillet, la clbration, riche et in-tense, du cinquantenaire de lindpendance,voit steindre ses derniers lampions, lapo-those en tant la double fte de lIndpendance etde la Jeunesse. Dindpendance et de jeunesse, ilen sera galement question ici : nous avons vouluen savoir davantage sur la transmission de la m-moire nationale la jeune gnration et la percep-tion quont les jeunes de lhistoire du pays et, pluslargement, de la priode de la guerre de librationet des souffrances infliges par le colonialisme tout un peuple. Si le systme ducatif a, ds les pre-

    mires annes de lindpendance, veill accorderune part prpondrante des programmes scolaires lhistoire de la lutte des Algriens pour la libert,quen est-il de la perptuation de la mmoire de cecombat en dehors du cadre de lcole, et surtout decelui, conjoncturel, des ftes nationales ? Le mes-sage passe-t-il convenablement ? `

    Les jeunes y sont-ils, un demi-sicle plus tard,toujours rceptifs ? Approch sur le sujet, Moha-med Khacha, directeur de lannexe de Constantinedu muse du Moudjahid, inaugure, il y a onze ans,est dun autre avis : Il y a davantage dengoue-ment de la part des jeunes : un nombre importantdlves et dtudiants viennent souvent visiter lasalle dexposition ou consulter les archives. Ce-pendant, M. Khacha reconnaitra quil est de plusen plus dlicat de satisfaire leur curiosit, notam-ment en ce qui concerne les objets exposs :

    A louverture du muse, nous avions lanc un

    appel aux dons auprs des nombreux acteurs de laRvolution dans la wilaya ou de leurs familles(photos, ustensiles utiliss, armes, journauxdpoque) et nous pmes en runir, avec leconcours de la direction de wilaya et de lONM,un nombre apprciable mais cependant insuffi-sant.

    Perptuera oire,trasettre

    e fabeau

    lll

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    EL MOUDJAHID V51e ANNIVERSAIRE DE LINDEPENDANCE

    MMOIRE ET MIROIR

    nPar M. Bouraib

    C e s tlabou-t i s s e -m e n tl g i -t i m e

    dun long processusde maturation poli-tique, de luttes inces-santes et dveil laconscience natio-nale.

    A ce titre, le parcours politique de Ham-dane Ben Othmane Khodja, peut juste titre, treconsidr comme une dnonciation prcoce de cequi allait constituer lossature idologique, du sys-tme colonial franais instaur en Algrie depuis lafatidique date de 1830. Son livre, Le miroir ouAperu historique et statistique sur la rgence dAl-ger, publi en 1833, le prouve indniablement. Troisans peine, aprs la chute du dey Hussein.Aujourdhui, personne ne peut douter que ce docu-ment fort prmonitoire, contient une indignation etun rejet dun Algrien qui faisait lcho de tout unpeuple, pour dnoncer la politique coloniale exercearbitrairement par ladministration militaire sur unenation fire de sa diversit.

    Le Miroir comme son nom lindique, reflte tout point de vue, une vrit sur une croyance pro-fonde en lexistence dune nation algrienne partentire.

    Hamdane Ben Othmane Khodja appartient unefamille de notables algrois. Il est n en 1773, unedate approximative, mais reprise par plusieurs au-teurs qui se sont penchs sur son uvre et son par-cours. Ds son jeune ge, lenfant montra une grandepassion pour le Saint Coran et le savoir. peine onzeans, il finit dapprendre par cur le Livre Saint. De-venu adolescent, il passa une tape suprieure deson apprentissage et se consacra ainsi ltude dela philosophie, de la thologie et des sciences.

    Comme tous ses compatriotes, Hamdane Khodjafera les frais des prjudices de ladministration co-loniale qui lexpropria de plusieurs de ses biens im-mobiliers. Elle en fera de mme avec des membresde sa famille.

    Pour le nationaliste quil fut, il ntait pas ques-tion de baisser les bras. Lanne 1830 est, bien aucontraire, le dbut dune nouvelle lutte pour dfendreles droits et les biens des Algriens par tous lesmoyens pacifiques possibles. Il acceptera dtre

    membre du Conseil municipal dAlger, il sera aussinomm membre de la commission qui devait dter-miner les indemnits dues aux propritaires expro-pris par ladministration coloniale. Il essaya travers cette fonction de limiter les dgts en amor-ant une approche politique que le sociologue alg-rien Abdelkader Djeghloul qualifie dersistance-dialogue.

    Dans son ouvrage intitul La monte du natio-nalisme en Algrie , Belkacem Saadallah, historien,dcrit le rle jou par Hamdane Khodja dans ce quila qualifi de parti de la rsistance : Sous sa direc-tion, le parti eut des activits clandestines. Pour seprotger, les dirigeants du parti allrent jusqu ac-cepter des fonctions lgales en participant, par exem-ple, avec les Franais, ladministration de lamunicipalit dAlger. La situation abominable desAlgriens sera aussi, au cur de laction de ce col-lectif dAlgriens.

    Lt 1833 a t dcisif pour lauteur du Miroir,et tous les Algriens du parti de la rsistance, ex-pulss par les Franais du territoire algrien. Pour-suivant sans relche ses dmarches politiques,Hamdane Khodja dpose son recours au Conseildtat. Le 3 juin, il adresse, conjointement avec Ibra-him Ben Mustapha Bacha, une requte au marchalSoult, o il expose, sous dix-huit rubriques, les griefsdes Algriens ; il demande galement la nominationdune commission denqute indpendante. Cette re-qute demeurant sans rponse, il renouvelle et r-sume ses dclarations dans un document en date du9 juillet. Le lendemain, il envoie une copie de cetteseconde requte au roi Louis-Philipe et laccom-pagne dune lettre. Hamdane Khodja se renditcompte que le temps tait venu dinformer lopinionpublique. Il dcida de publier Le Miroir. Aperu his-torique et statistique sur la rgence dAlger justeaprs avoir termin sa rdaction en octobre 1833.

    Cet ouvrage mrite une grande attention, car bienquil soit un compte rendu consacr uniquement ltat de la population autochtone dAlger, son es-sence principale va au-del dune simple revendica-tion de droits ou dune dnonciation des pratiquesadministratives illgales commises par les gnrauxde larme franaise. Le Miroir se veut dabord unmanifeste idologique comme lattestent les so-ciologues, un cri contre la nature mme du colonia-lisme et son essence est inspire du mpris dautruiet des thses raciales trs rpandues cette poque.Le livre de Hamdane Khodja mrite une attentionparticulire, car son auteur a su en faire un ouvrage

    de rfrence mettant nu, par un discours percutantet sans quivoque, les contradictions de la cam-pagne dAfrique sur le sol algrien.

    Aprs la publication du Miroir en 1833, les rac-tions de ladministration, sa tte Clauzel, nommgouverneur gnral de lAlgrie, ne se sont pas faitattendre. Hamdane Khodja sera accus de tous lesmaux, il sera galement la cible des auteurs franais

    qui sacharneront contre lui et sa famille. Il fut jugpour diffamation devant les tribunaux dAlger. Dansun de ses fascicules publis entre 1858 et 1874 et in-tituls Causes clbres de tous les peuples , Ar-mand Fouquier crit : La justice organise parlarrt Clauzel noffrait aux accuss aucune de cesgaranties srieuses que nous possdons en France.Ainsi, il ny avait dautre appel possible que par unpourvoi devant le conseil dadministration de la co-lonie, pourvoi souvent illusoire, comme on le vitdans une affaire assez clbre, celle de HamdaneKhodja.En vain il demanda le renvoi pour causede suspicion lgitime, allguant quil allait tre jugsous linfluence toute puissante de son adversaire quise trouvait par le fait juge en sa propre cause . Endfinitive, on peut dire que Hamdane Khodja na past seulement un prcurseur de la lutte politique pourla dfense du peuple algrien, il a t aussi, traversson livre, un avant-gardiste de lmancipation despeuples opprims dans le monde arabo-musulman,avant mme Abd al-Rahman al-Kawakibi (1855-1902) qui publia en 1901 son fameux ouvrage Les

    Traits de la rpression . Les auteurs ayant travaillsur le livre de Hamdane Khodja lont qualifi depionnier du nationalisme en Algrie et de prcurseurdans le monde arabe.

    M. B.

    HAmDAnE KHODjA

    unPiOnniErDunAtiOnAlismE

    AlgriEnEst-il encore ncessaire de rappeler que la glorieuse Rvolution de novembre 1954et lindpendance arrache par un peuple en armes et au prix dimmenses sacrificesne sont pas le fruit dune sporadique jacquerie, ou dune insurrection spontane.

    La raison ? Selon le directeur du muse : il estdans la culture de lAlgrien de vouloir garder cegenre dobjets dans la famille. Rien dailleurs neloblige ne pas le faire.

    Pour Omar Bekhouche, le directeur de wilayades Moudjahidine, la transmission de la mmoireest un devoir quotidien au-del des ftes natio-nales, notre activit stale sur toute lanne : celava des confrences sur le thme de la Rvolution,avec la participation de moudjahidine et de cher-cheurs, aux sorties organises sur les lieux histo-riques, en passant par le recueil continu detmoignages dacteurs de la Rvolution.

    Sur ce dernier point, M. Bekhouche nous prci-sera : Nous avons sign une convention de coop-ration scientifique avec l'universit des sciencesislamiques de Constantine visant recueillir les t-moignages des acteurs de l'histoire du mouvementnational. Les plus jeunes moudjahidine, qui avaient peine vingt ans en 62, en ont maintenant 70 !

    Et chaque moudjahid qui part emporte avec luiun pan de la mmoire.

    En parallle ce travail de fourmi, le directeurnous en apprendra plus sur le projet de rhabilitationdu centre de torture dAn Abid et sa transformationen une autre annexe du muse du Moudjahid la-quelle sera bientt rceptionne : Nous avons es-say, en nous basant sur les diffrents tmoignagesrecueillis, dtre le plus fidle possible son aspectdavant indpendance.

    Les cellules ont t laisses en ltat pour que lesvisiteurs soient difis sur lhorreur vcue par leurspensionnaires. Enfin, notre question concernantla transmission de lhistoire la jeunes gnration,M. Bekkhouche nous rpondra : le message passe,mais pas comme on le voudrait. Nous essayons defaire le maximum avec les moyens dont nous dis-posons.

    I. B.

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    EL MOUDJAHIDVI 51e ANNIVERSAIRE DE LINDEPENDANCE

    MMOIRE ET MIROIR

    Sa libration et son dveloppementconformment aux idaux dune Rvo-lution mene avec foi et conviction, avecsolidarit et union dune nation forte-ment dailleurs attache son authenti-cit et son originalit. Sidi Bel-Abbs

    nchappe point la rgle pour que sa population,dans ses diffrentes composantes, clbre lvne-ment, mdite aujourdhui sur une rsistante, sins-pire des valeurs de cette gnration et value aussile pas franchi dans la promotion de cette rgion. Unvibrant hommage est rendu en la circonstance cesglorieux chouhada tombs au champ dhonneur pourque vive lAlgrie dans la dignit et la prosprit, etse perptue le message de Novembre. Au-del desinsuffisances et des faiblesses qui persistent sansdoute, on ne peut occulter la mutation de cette wi-laya devenue, entre autres, un grand ple universi-taire. Une wilaya dont le chef-lieu a connu, il y aquelques jours seulement, le dbut des travaux deralisation du tramway. Absolument nombreuses,

    sont les ralisations acquises par cette rgion promueau rang de wilaya en 1974, permettant son quipe-ment et sa modernisation, mme pour rpondre aux

    exigences de ses missions et aux besoins et attentesde sa population. Pas moins de 100.000 logementstous programmes confondus ont t construits de-puis lindpendance, en plus des dizaines, voire descentaines dinfrastructures socio-ducatives, cultu-relles et sportives mises en service pour accueillirles jeunes et leur assurer les conditions de leur pro-motion et de leur panouissement.

    Cest sans doute luniversit Djillali-Liabs, avecses deux sites et une population estudiantine estime plus de 35.000 tudiants, qui suscite ladmirationpour signifier la mtamorphose dune rgion autre-fois essentiellement agricole, mais aujourdhui in-dustrielle, galement par limplantation de deuxcomplexes que sont lENIE et le PMA.

    Faut-il encore ajouter leffort dinvestissementfourni en direction des secteurs des routes et du rail,valorisant ainsi la position gographique de cette wi-laya considre comme la plaque tournante delouest du pays ou un carrefour de transit. En fait,autant dacquis sont enregistrer au profit de cette

    wilaya qui uvre actuellement la remise niveaude sa configuration pour lquilibre de ses zones et la valorisation de cet investissement, ou encore de

    ses potentialits. Une valorisation pour influer sur lecours des vnements et susciter linvestissementproductif aprs, notamment, la viabilisation de seszones industrielles du chef-lieu et de Telagh, surtoutque la problmatique de leau, facteur essentiel dedveloppement, fut rsolue la suite de linitiationde ces grands projets dadduction partir des bar-rages Sidi Abdelli et de Chott Chergui, et de la pro-tection des agglomrations riveraines dOuedMekkerra contre les crues cycliques. Sans aucun es-prit de complaisance, la wilaya de Sidi Bel-Abbs ajet les fondements dun dveloppement durable,pour que ses gestionnaires et lus se penchent uni-quement sur les voies et moyens mettre en uvreet sinvestissent totalement pour la promotion de sonconomie. Une conomie diversifie au vu de la di-versit des crneaux existant dans les secteurs delagriculture, de lindustrie, du btiment et des ma-triaux de construction, par lexistence dimmensesgisements. Cest le dfi relever pour tre fidle lesprit de nos martyrs et conforme leurs convic-

    tions et projections. Un dfi et un meilleur hommage leur rendre.

    A. B.

    Bourached, un ensemble de ferkas enclavesvivant quotidiennement le cauchemar de lalongue nuit coloniale. Des populations vi-vant dans une extrme pauvret, les bras encore vi-goureux, se louant dans les fermes des colons de laplaine du Chliff pour nourrir les ventres affamsdes corps affaiblis en proie aux maladies. A linstardu reste de lAlgrie, Bourached et ses douars nejouissaient pas des bienfaits du colonialisme, re-gardant de loin, sans sy approcher encore moins enbnficier, les lumires qui scintillaient depuis lesdemeures des colons et des villages coloniaux de laplaine. Lducation, lcole ce ntait pas pour eux,

    la priorit, ce travail agricole de forat auquel lesenfants en bas ge sinitiaient pour ramener unemaigre pitance permettant ainsi daider la famille

    Trois coles primaires Koudiet-Zeboudj, Ain-Kerma et au centre au lieu-dit alors Sebt, le pointde rendez-vous du march hebdomadaire se rap-pelle un lu local. Peu denfants frquentaient lescoles des colons. Et, trs peu ont pu passer le capde quelques annes seulement dtudes primaires,il fallait se mettre au travail, la cueillette saison-

    nire, les vendanges, des peines cycliques au grdes saisons.

    Les coles coraniques par contre se chargeaientdentretenir cette personnalit, dinculquer auxjeunes enfants les prceptes de leur religion, les en-seignements de leur langue pour contrer le dni cul-turel et civilisationnel.

    UN DvELOPPEMENt, tOUs AzIMUts

    Cinquante et un an aprs lindpendance, Bou-rached illustre bien cette grande mtamorphose,cette concrtisation de lidal de Novembre, de ses

    glorieux chouhadas, cette dimension sociale de les-prit de Novembre au centre duquel se trouve le ci-toyen et vers lequel convergent, en somme, tous lesefforts de lEtat.

    Bourached aujourdhui, ce sont 16 coles pri-maires, une pour chacune des Ferkas qui la compo-sent, trois collges denseignement moyen, un lyceet un deuxime en chantier qui ouvrira ses portes enseptembre prochain, une polyclinique retape neufet quipe de moyens ultramodernes autour de la-

    quelle gravitent des salles de soin dans les douarsdOuled Ziri, Ouled Si Ahmed, Slamnia, OuledAttou et Houaouria.

    Un dveloppement tous azimuts qui a touchtous les secteurs et, cerise sur le gteau, une bretellede lautoroute Est-Ouest qui tout en mettant fin son enclavement a ouvert des perspectives encoreplus prometteuses dautant plus que dans lesquelques mois venir un march de gros verra lejour. Un boom qui a commenc pour cette com-mune ne en 1984, la faveur du dernier dcoupageadministratif et rattache la wilaya dAin-Defla,pratiquement au dbut des annes 2000, un retard

    justifi, il est vrai par la dcennie du drame nationalet pratiquement rattrap, il faut le souligner par laconcrtisation en terme de programmes commu-naux de dveloppement et en programmes sectorielsdu programme de dveloppement du Prsident dela Rpublique.

    Son jeune Prsident de lAPC, Selmane Noured-dine reconnait et apprcie sa juste valeur, parle decette mtamorphose, un dveloppement qui va tou-cher dautres segments de la vie sociale espre-t-il,

    Entre sebt a coonie et Bourached

    lll

    La commmoration de la fte de la jeunesse et de lindpendancedemeure videmment un moment fort en motions, pour se rappeler dessacrifices consentis par une gnration pour la libration du pays.

    la grande mutationSIDIBE

    LABBS

    n Par A. Bellaa

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    Le fruit de sacrifice des combattants et des mar-tyrs au terme de plus de 130 ans de lutte et dersistance populaire dans les villes et dans lesdouars. Une Rvolution porte par deshommes et femmes. Aujourdhui, lAlgrie esttourne rsolument vers lavenir, vers la pros-

    prit, le modernisme et le bien tre. Le bilan des ralisa-tions conomiques et sociales est plus que flatteur, nousdisent lunisson, ceux ou celles que nous avons ctoyspour avoir leurs avis et opinions face au grand changement

    qua connu lAlgrie depuis laccs son indpendanceavec plus dun million demplois crs et des investisse-ments crateurs de richesses dans diffrents secteurs dacti-vit, sans omettre le dispositif daide linsertionprofessionnelle destin aux chmeurs. Les jeunes gnra-tions parmi la population de la rgion de Bni Chougranne,ont fait preuve de maturit tonnante plus dun titre eugard au degr de conscience politique quils affichent enabordant les sujets dordre conomique et social.

    Leur fiert na dgal que la hauteur de cet vnementhistorique. Ils tiennent le dire haut et fort tant lamour pourla patrie prend le dessus. Il suffit, nous confie Sofiane, un

    jeune tudiant en droit commercial luniversit de Mas-cara, de voyager pour constater de visu tout les aspects dechangements, aussi bien en milieu urbain que rural.

    Il nous cite titre dexemple, luniversit o il est inscrit,il y a quelques annes constituait un rve, qui est devenuralit palpable. il y a une universit pratiquement danschaque chef lieu de wilaya, beaucoup parmi nos ennemisavaient prdit la destruction et sa disparition, mais depuis,ils ont d dchanter depuis avril 1999 lorsque le peuple apris son destin en main en portant la magistrature suprmedu pays, un militant de la premire heure, en la personne deBouteflika qui a russi redonner le sourire et lespoir tous les Algriens.

    Des propos partags par tous ceux de la mme tranchedge de ce jeune cadre qui ne lsine pas sur les mots quandil sagit dvoquer lAlgrie pour laquelle deux de ses frres,sont morts assassins par la horde terroriste. Hafida, jeunecadre la CNAS, nous dcrit lAlgrie comme tant ungrand chantier de ralisations et de projets, elle voque lau-toroute Est -Ouest, le mtro dAlger, le programme du mil-lion de logements, le tramway, des ralisations concrtisesen lespace de temps record et regardez autour de vous ;nous dit-elle, mme notre wilaya a chang de look et il yfait bon vivre.

    Si Achour, un moudjahid, officier de lALN, sadressant un groupe de scouts leur dira : Il y a de quoi tre fierdtre Algrien, que le nom du pays est vocateur du sensdu sacrifice et de la rsistance face aux envahisseurs depuisplusieurs sicles dans le temps et la Rrvolution du 1 er No-vembre 1954 est laboutissement dun peule pris de libertpour que lAlgrie vive libre et indpendante.

    UN sEUL hROs LE PEUPLE

    LAlgrie est debout et le restera et la liesse populaire declbrer cet anniversaire de 51 ans dindpendance est jus-tifie et prend son essence dans la grandeur de cet vne-ment historique. Le Dr Allab Daho, minent chercheur ensciences nuclaires, rencontr au lyce Djamel-Eddine ElAfghani, lors de la rencontre annuelle des ancienslves de ce lyce, aux cts de hauts cadres delEtat originaires de la ville de Mascara, rpon-

    dra une question pose par un groupe dejeunes sur ce qui a chang en Algrie entre lapriode coloniale et celle de laprs indpen-dance.

    Il dira tout simplement que ce lyce, le seultablissement qui recevait tous les lves de la r-gion dEl Abadla, en passant par plu-sieurs rgions du sud-ouest, etaujourdhui, il existe un lyce etun collge chaque coin derue des villes. Cest vousde mesurer le degr de cechangement. Une leondhumilit pour cet in-tellectuel qui a faitcomprendre cesmasses juvniles,quun pas gant at franchi entrehier et au-

    jourdhui. Tousles enseigne-ments sont tirsde cette leonqui vaut son pe-sant dor. Danscette voie de d-veloppement ef-frn sur tous les plans.Le mot est revenu de droit B. Kouider, n ce jour du 5

    juillet 1962. Ses parents lui ontracont cet heureux vnement.La joie, lallgresse taient dans larue et il comprend aujourdhui, la por-te historique de ce jour mmorable dansla vie de la nation. Cet ingnieur des travaux publicsqui ftera son 51e anniversaire avec tout un peuple et il na la bouche, nous indique t-il, quun seul vu formuler etqui le tient cur : que le chef de lEtat revienne en bonnesant parmi son peuple le plus tt possible pour partagerleuphorie de la journe de lindpendance de lAlgrie.Une pope, une date historique, un seul hros : le peuple.

    A. G.

    C'est un jour qui ne ressemble aucun autre et qui a inscrit lhistoire du peuplealgrien. Mascara, linstar des autres rgions du pays ftera en ce jour du 5 juillet2013, 51 ans dindpendance, le recouvrement dune libert arrache aprs un lourdtribut de sang et de larmes.

    Jeudi 4 Juillet 2013

    EL MOUDJAHID VII51e ANNIVERSAIRE DE LINDEPENDANCE

    MMOIRE ET MIROIR

    lindpendante, la mtamorphoe

    MASCARA

    de a libert

    le prix

    n Par A. Ghomchi

    comme lhabitat rural, laffectation de mdecins-sp-cialistes et la ralisation dun service des urgences no-tamment traumatologiques au niveau de lapolyclinique pour la prise en charge des accidents. Lemarch de gros est incontestablement la structure surlaquelle les Bourachdis fondent de rels espoirs entermes dimpact sur le march de lemploi et les re-tombes fiscales qui permettront la commune din-vestir davantage.

    Il faut tudier, prend exemple sur untel mon enfant,une litanie que nont cess dentonner les parents pri-vs, eux dcoles leurs enfants. Lindpendance ar-rache, lavenir tait dans les tudes. Le tout premierdiplm, un ingnieur en hydraulique qui a fait sestudes en Hongrie est une fiert pour le tout Boura-ched qui sen rappelle, Ahmed Guettar. Une chanceque des milliers, des centaines de milliers dAlgriensnont pas eu. Un exemple qui sera suivi, le collge Ain-Defla ville et le lyce Miliana ou El-Asnam

    alors puis la capitale pour luniversit. Hadj Titaouniest le doyen de la facult de droit de luniversit cha-hid Ahmed-Bougara de Khemis-Miliana, il a soutenusa thse de Doctorat dEtat en 2012, n pratiquement

    au lendemain de lindpendance, il avait frquentlcole coranique quatre annes durant avant davoirla chance dintgrer un ge avanc le systme sco-laire et de rattraper par la suite son retard. Le premierdocteur dEtat de Bourached.

    Lindpendance qui fte son cinquantenaire, il enest fier, cest un bienfait et seul lingrat nen saisitpas et surtout ne veut pas en parler, en mesurer lim-pact.

    LAlgrie, lun des rares si se nest le seul pays dumonde asseoir une telle politique sociale. Vaccina-tion, scolarisation gratuite, internat et cantine, boursesdtudes au niveau de tous les paliers, habitat et aide lhabitat social. Cinquante annes depuis que lem-blme national flotte au fronton de tous les difices encette Algrie indpendante, le chemin parcouru est desplus apprciables, le Melmouss est l, incontestable,mais que reprsente cinquante annes dans la viedune nation, cinquante annes pour effacer les traces

    et les squelles de plus dun sicle de colonialismeparticulirement hideux sans nul autre pareil de par lemonde.

    A.M.A

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    Jeudi 4 Juillet 2013

    EL MOUDJAHIDVIII 51e ANNIVERSAIRE DE LINDEPENDANCE

    MMOIRE ET MIROIR

    L

    innommable e dnude aec eexcuion ommaire, e or-ure ymaique. Le gnralPaul Auaree, au erme dunecarrire peu glorieue, na--ilpa eu lourecuidance dcrire

    un lire o il ene ainemen de e diculper ?Peronne, aujourdui, ne conee la ra-

    li de ce inumaine exacion, ormi einiiaeur l, raembl ou la bannireone de la Pacificaion ourance.

    Derrire ce mo uurp, ce en fai, unepoliique de erreur auage qui ai mene.Larme franaie, pour ne pa aoir ournerauour du po, a ymaiquemen praiqulaaina e la orure lenconre de pa-rioe algrien.

    De exemple parmi an daure. Le gn-ral Jacque Mau, qui ai en 1957 le cef dela riemen clbre 10e diiion de paracu-ie e on me damne, le commandan Au carg de erice de reneignemen Alger, on confirm que plu de 3.000 prion-nier qui aaien lpoque por dipa-ru , furen en rali excu.

    Auaree a reconnu la rali, en 1957,de la orure e de excuion ommaire danle praique de la poliique de guerre fran-aie. Il e an daoir employ demoyen qui oraien de norme ablie parle loi de la guerre aini que daoir ordonn e ubordonn de uer. Il reconna aoirlui-mme procd 24 excuion ommairede membre du FLN. E il ajoua : Ne re-enir aucun repenir .

    Louiee Igil Ari, une jeune milianede 20 an, qui ai ombe en epembre 1957enre le main de orionnaire, ouffre au-jourdui encore, de quelle pyique epycique de la orure. Elle a capuredan une embucade. Elle aai emmene,griemen blee, au Q.G. de Mau. L, ellefu remen orure, an relce, roimoi duran. Elle prcia commen Mau, oubien le gnral Bigeard quand il enaien laoir, linulaien e lumiliaien aan de

    donner lordre de la orurer. Elle ne doi aurie qu un mdecin miliaire qui la dcou-ri fin dcembre 1957. Il la fi ranporerdan un pial o elle cappa e orion-naire. Un aure ancien combaan du FLN,Noui Mhidi Abdelkader, qui aai lui-mme arr Pari en 1958 e incarcr eorur veraille, confirme par exemple quela orure aai galemen praique danla capiale.

    En 1954, la lue pour lindpendance delAlgrie qui juqualor ne faiai que couer,pri rellemen lampleur dune riable r-oluion. Duran cee priode, qui endijuquen 1962, 1,7 million de Franai oncombau en Algrie.

    Cai le gouernemen de Guy Molle(sFIO), qui laia la force doccupaion lemain libre pour orurer : en juin 1956,aan la baaille dAlger, lAemble naio-nale accepa le propoiion de Guy Molle deupendre la garanie de liber indiiduellee de permere aux gendarme, aux policiere aux miliaire aionn en Algrie le droide praiquer de inerrogaoire pou ,dinroduire de meure durgence oudappliquer de raiemen pciaux .

    Le moignage de icime e le docu-men publi de plu en plu frquemmen,on balay ou le doue, je une lumirecinglane e exum de pan enier ur labruali, lampleur de la praique de la or-ure, enre aure, le iol, le je deau froide, leupplice de la baignoire remplie dexcrmene le lecrococ. tou larenal du parfaibourreau. Mme larrire-pay, o llecricine e rendai pa, ne fu pargn de lecro-coc, adminir par la ggne , la gn-rarice pdale de poe de radio decampagne.

    Le dngaion e le enaie dep-re de miliaire franai qui euren faireubir le errible cimen de la queion onnen comme un parjure, un ourage lacondiion umaine. Il en on pour la plupardenre eux, refuer de faire amende ono-

    rable, en foulan oeniblemen du pied ejuqu mainenan le deoir de mmoire pourle crime commi en Algrie. Marcel Bigeard,commandan en Algrie e ancien membre delOAs, e le pore-parole dune fracion denoalgique qui nien publiquemen ou acede orure.

    Il y aai dj eu de nombreux moignageur la praique ymaique de la orure enAlgrie dan le anne 1950. Aan le dbude la guerre, en dcembre 1951, le journal

    France Observateur aai dj fai a dacede orure en Algrie. En 1958, paraiai lelire-moignage frappan La Question,dhenri Alleg e, en 1960, un groupe dinel-lecuel aaien proe conre la guerre enpublian le Manifee de 121 don le i-gnaaire furen enre aure, Jean-Paul sar-re, simone de Beauoir, Andr Breon,simone signore e Pierre vidal-Naque, uniorien qui, dan on lireLa torture sous la

    Rpublique deai, plu ard, dnoncer la or-ure.

    De noueaux moignage on enregirquoidiennemen, enan en premier lieu, bienr, de icime de orure, mai aui dan-cien appel du coningen qui on d ireraumai, par ce quil on cu en an quejeune olda en Algrie, e an aoir pu enparler.

    M. B.

    Jai t arrt Alger le mercredi 12 juin parles paras de la 10e D.P. (brets bleus). Il taitenviron 18h30 lorsque, conduit par le lieutenantCharbonnier, je pntrai dans limmeuble enconstruction, situ face au cinma Rex , sur laroute qui mne Chteauneuf (El Biar).

    On mintroduisit immdiatement dans un bu-reau situ au troisime ou quatrime tage. Unautre officier, que jappellerai dans la suite de cercit le deuxime lieutenant (jignore encoreson nom), sy trouvait dj. Le lieutenant Charbon-nier me demanda de lui dire quels taient les nomset adresses des personnes qui mavaient hberg,avec qui jtais en rapport, et enfin quelles avaientt mes activits depuis le moment o javaisquitt mon domicile. Je vous donne une chance,me dit alors le lieutenant Charbonnier : voici uncrayon et du papier, crivez tout ce que vous avezfait depuis novembre, en indiquant les personnesque vous avez rencontres. Comme je maintenaismon refus, il se tourna vers le deuxime lieutenantet lui dit : Ce nest pas la peine de perdre notretemps, nest-ce pas ? Lautre acquiesant, il prit

    alors le tlphone et demanda quon prpare unequipe pour une grosse lgume .

    Quand de olda oren de leur muime Non seulement larme contrle notre

    tenue, nos occupations, mais elle prtend gale-

    ment contrler nos opinions. On commence avoir, pendant les classes, des cours daction psy-chologique

    Ils ont pour but de dfendre et de faire approu-ver laction nfaste de la France en Algrie. Lescrimes commis contre les Algriens nous sontmontrs comme un exemple de justice

    Il nous faut sans cesse revenir sur nos points derepre pour ne pas nous laisser rouler par cet igno-ble baratin seule la paix sera le salut de lAlg-rie.

    Savez-vous que dans certains coins, chaquepoteau tlgraphique coup ou sabot devient unpoteau dexcution pour un flouze comme ondit.

    Cest indniablement au nom de la Rpublique,par une arme de la Rpublique, couverte en haut

    lieu, Paris, que la guerre dAlgrie et ses exac-tions ont t conduites et que la torture sest ins-talle.

    M. Bouraib

    Henri Aeg ancien directeurdu journaAlger Rpublicain

    UNE VICTIME ACCUSE

    la tortureou a rpubique ou e tempde a gnratrice pdae

    n Par M. Bouraib

    La chape de plomb, le dni de vrit et toutes les tentatives orchestresdune main de fer au nom de la raison dEtat pour occulter lhorreur,nont jamais pu occulter la vrit sur les crimes du colonialisme franaisen Algrie. Le voile se dchire et le tabou vole en clats.