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146 programme juin/juillet 2019 Exposition Michel Carrade jusqu’au 7 septembre (pages 12-13) Michel Carrade, fusain sur papier. www.ombres-blanches.fr librairie en ligne à toulouse – librairie en ville ombres blanches

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Exposition Michel Carrade jusqu’au 7 septembre(pages 12-13)

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ombres blanches

Jusqu’au 7 septembreExposition :

Michel Carrade, Peintures. Salle des expositions, café des Langues et café Côté courp. 12-13

vendredi 14 juin/18 hTristan Garcia, Âmesp. 5

mercredi 19 juin/14 h 30Charline Giquel, atelier popupp. 10

mercredi 19 juin/18 hSalle des expositions

Lecture des Joursde Sylvain Ouillonp. 10

mercredi 19 juin/18 hRobert Redeker, autourde Jacques VerdierIls ont franchi le rugbycon !p. 8

jeudi 20 juin/17 hMarc Bélit, L’Argentinap. 4

jeudi 20 juin/18 h 30Olivier BertrandLes imprudentsp. 11

samedi 22 juin/11 hMichèle Maury, Les médecins ont aussi leurs maux à direp. 9

samedi 22 juin/17 hRencontre avec les éditions Stilus p. 7

lundi 24 juin à 17 hCafé Éthique Ere Occitanie

Philippe SarramejaneÉthique et Sportp. 8-9

lundi 24 juin à 18 h 30Éric Alonzo, L’architecture de la voie : histoire et théoriesp. 6

mercredi 26 juin/16 hRayon Jeunesse

Claire et Hugo ZaorskiLe voyage du Capitaine Jimp. 10

du lundi 1er juilletau samedi 6 juillet

Festival Tangopostale :les Cafés Tango p. 14 Men

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samedi 29 juin/14 h 30Paul Beatty, Moi contre les États-Unis d’Amériquep. 22

samedi 29 juin/16 h 30François Busnel, La Grande Librairie et Americap. 24

samedi 29 juin/18 hVendela Vida, Les habits du plongeur abandonné sur le rivagep. 22

dimanche 30 juin/11 hMaggie Nelson, Les argonautes et Une partie rougep. 23

dimanche 30 juin/14 h 30Road Trip I, Radio FMR/Le Laboratoire des Cultures Anglo-Saxonnes de l’université Toulouse II – Jean-Jaurèsp. 23

dimanche 30 juin/16 h 30Road Trip II, Radio FMR/Le Laboratoire des Cultures Anglo-Saxonnes de l’université Toulouse II – Jean-Jaurèsp. 23

mardi 25 juin/17 hColette Olive et MichèlePlanel, Daniel MesguichVerdier : 40 ans d’éditionsp. 16

mardi 25 juin/19 hColette Mazabrard, Un jour, on entre en Étrange paysp. 16

mercredi 26 juin/17 hSamy LangeraertMon temps librep. 17

mercredi 26 juin/19 hAntoine WautersPense aux pierres sous tes pasp. 17

jeudi 27 juin/14 h 30Horacio Castellanos MoyaMorongap. 18

jeudi 27 juin/16 hJennifer ClementBalles Perduesp. 18

jeudi 27 juin/18 hPierre Demarty, Boris Terral : Lawrence Ferlinghetti, La vie vagabondep. 19

vendredi 28 juin/11 hAmy Goldstein, Janesville,une histoire américainep. 19

vendredi 28 juin/14 h 30Adrien Bosc, William Finnegan, Jours barbaresp. 20

vendredi 28 juin/16 h 30Alysia Abbot, Fairylandp. 20

vendredi 28 juin/18 h 30Bill CleggEt toi, tu as eu une famille ?p. 21

samedi 29 juin/11 hAlex Marzano-LesnevichL’empreintep. 21

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LE MARATHON DES MOTSp. 15 à 24

HORAIRES D’ÉTÉDu lundi au samedi de 10 h à 19 h 30

Du 1er juillet au 31 août, profitez des horaires étendus*

du magasin principal de la librairie, du café Côté Cour

et de sa terrasse ombragée.*Hors librairies Langues Étrangères et Cinéma.Horaires des librairies Langues Étrangères et Cinéma :Lundi : ouverture de 14 h à 19 hDu mardi au vendredi : 10 h à 19 hSamedi : 10 h à 19 h 30

RESTEZ CONNECTÉSRendez-vous lundi 24 juin sur www.ombres-blanches.frpour découvrir les sélections d’été de vos librairies !Premières lectures de vacances pour les petits, romans pour les ados, BD indépendante, récits, coups de cœur, livres de voyageurs…Incontournables, nouveautés, classiques, ouvrages à lire de toute urgence, à dévorer, à savourer, à lire, à relire…Focus sur les parutions majeures de l’année, rééditions récentes, traduc-tions nouvelles de grands auteurs, textes courts ou pavés pour la plage…À lire pour s’évader, pour réfléchir, pour mettre en perspective, pour comprendre, pour questionner, dans l’herbe, sur le sable, sous un arbre, en haut d’une montagne, dans un train de nuit, dans la chaleur de la ville ou aux premières heures du matin…

Flashez ce code à partir du 24 juin pour accéder directement aux sélections d’été :

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l é g e n d e d o r é eo c é a n i q u e s

L’Argentina MARC BÉLIT, ISABELLE LUCCIONI

jeudi 20 juin à 17 hRencontre-lecture de L’Argentina, le dernier roman de Marc Bélit (éditions Atlantica). Avec la participation d’Isabelle Luccioni, comédienne et metteur en scène.

MARC BÉLIT a créé Le Parvis, à Tarbes, Scène nationale qu’il dirige depuis plus de trente ans. Également fondateur et anima-teur du Parvis espace culturel de Pau, actuel président de l’Acadé-mie du Béarn, il a fait du théâtre et de l’action culturelle ses prio-rités. Il est l’auteur de nombreux livres dont, aux éditions Séguier, Le malaise de la culture (Prix de l’Académie des sciences morales et Politiques, 2006) et Le spectacle au cœur. Mémoires d’un directeur de théâtre (2015). Après la publication de ses chroniques sur la vie cultu-relle en France (Sur le moment, Cairn, 2018), Marc Bélit revient au genre du roman qu’il avait abordé avec Le philosophe amoureux (Odile Jacob, 2013).ISABELLE LUCCIONI est met-teur en scène et comédienne for-mée auprès de Michel Mathieu mais aussi de Peter Brook, Claude Régy et Ariane Mnouchkine.

Double voyageOn l’appelait « Alicia l’Argentina » lorsqu’elle est réapparue au grand hôtel du Palais à Biarritz à la fin du siècle dernier, tentant de mettre fin à ses jours. On disait qu’elle avait été une grande actrice dans son pays, révélée toute jeune par Louis Jouvet lors de sa légendaire tournée en Amérique latine, mais aussi chanteuse de tangos.Mais pourquoi a-t-elle quitté Bue-nos Aires alors qu’elle y menait grand train et avait épousé un célèbre joueur de polo ? Pourquoi Paris dans le milieu théâtral Argen-tin des années soixante-dix puis Biarritz ? Quel est le mystère de cette femme qui a choisi le théâtre

pour rester en vie alors même que la dictature de la junte militaire fait basculer son destin ?Marc Bélit nous entraîne dans une quête et un double voyage, à la fois biographie inventée d’une artiste

imaginaire et plongée dans l’at-mosphère des romans de Sabato ou de Borgès où le réel vacille et l’imaginaire se superpose, fai-sant de la vie rêvée, une vie plus vivante encore que la vie réelle. n

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oubliés, le chant des perdants, le grand livre des êtres morts dans l’ombre. Des femmes, des esclaves, des lépreux, des enfants ou des bêtes en sont les héros.Âmes est un projet ambitieux et désespéré de ressusciter tout ce qui a vécu, petit ou grand, rare ou nombreux, misérable ou glorieux. C’est aussi un foisonnant roman d’aventures pour notre époque, un roman multiple, décentré de l’Occident et attentif à tous les êtres. C’est enfin la Légende dorée de notre monde, adressée aux temps futurs. n

TRISTAN GARCIA est né 1981 à Toulouse. Écrivain et philosophe, il est considéré comme une des voix les plus importantes de notre époque. Son œuvre littéraire a été saluée dès ses débuts par le Prix de Flore, attribué à La Meilleure part des hommes (Gallimard, 2008). Publié chez Gallimard en 2015, son ouvrage monumental 7, un ensemble de sept romans réunis en un seul volume, a été récompensé du prix du Lundi et du prix du Livre Inter. Tristan Garcia est éga-lement l’auteur d’ouvrages de phi-losophie et d’essais, parmi lesquels Forme et Objet (PUF, 2011), La Vie intense (éditions Autrement, 2016) et Nous (Grasset, 2016).

Légende doréeÀ travers les siècles, depuis la toute première étincelle de douleur au sein d’un organisme, quatre âmes se croisent, se battent, se ratent et se retrouvent. Successivement ani-males et humaines, elles voyagent au néolithique, en Mésopotamie, à travers la Méditerranée à l’âge de bronze, dans la Chine ancienne des Wu, sous l’Empire romain, dans le royaume indien de Samu-dragupta ou au beau milieu du désert australien.Elles meurent, elles reviennent. Chacune de leurs existences est l’occasion d’un récit, petite par-tie d’une fresque dont le sens se dévoilera peu à peu : l’épopée des

Âmes TRISTAN GARCIA

vendredi 14 juin à 18 hRencontre avec Tristan Garcia autour de Âmes (Histoire de la souffrance 1), son ouvrage récemment paru aux éditions Gallimard.

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losophie, la science. Les éditions Stilus disposent, pour décliner ces différents thèmes, de trois collec-tions de trois collections (Nouages, Résonances et Belle plume) leur permettant de s’adresser à un large public : psychiatres, psycho-logues, psychanalystes, soignants, éducateurs, travailleurs sociaux, écrivains ainsi que tous ceux qui sont concernés par le discours de la psychanalyse. n

LES ÉDITIONS STILUS ont été créées au mois d’août 2015. Un choix s’est imposé d’emblée : le terme Stilus. Du latin poinçon, il renvoie à un instrument qui d’un côté sert à écrire, de l’autre à effa-cer ; de là, l’expression vertere sti-lum, raturer. Stilus est à l’origine la manière d’écrire et comme le disait Cicéron : « Stilus optimus et praestantissimus dicendi effec-tor ac magister », « la plume est le meilleur et le plus éminent des arti-

sans et maîtres du bien-dire ». Puis cela évolue en anglais et en français autour d’un même terme : style.Les éditions Stilus ont été créées avec le souci de promouvoir et diffuser des ouvrages centrés sur le discours de la psychanalyse et l’enseignement de Jacques Lacan.La ligne éditoriale de la maison porte sur des thèmes liés à l’ex-périence analytique et à des dis-ciplines qui peuvent l’instruire, comme la littérature, l’art, la phi-

Stilus et le Champ lacanienN. BILLIOTE, V. BRASSIER, B. GÉRARD, ALEXANDRE LÉVY ET C. PHILIPPE

samedi 22 juin à partir de 17 hLes Éditions Stilus, la librairie Ombres Blanches et le Pôle 6 de l’École de Psychanalyse des Forums du Champ lacanien sont heureux de vous convier à un temps de rencontre et d’échange autour des livres publiés aux Éditions Stilus. Invités : Nathalie Billiote, Vanessa Brassier, Brice Gérard, Alexandre Lévy et Corinne Philippe. Avec la participation de Nicole Bousseyroux, Michel Bousseyroux, Anita Izcovich, Luis Izcovich et Albert Nguyên.

L’architecture de la voieÉRIC ALONZO

lundi 24 juin à 18 h 30 Rencontre avec Éric Alonzo autour de son ouvrage L’architecture de la voie : histoire et théoriesparu récemment aux éditions Parenthèses. En conversation avec Pierre Roca d’Huyteza.Rencontre organisée en association avec le cycle « Espace-s public-s » de Sciences Po Toulouse.

ÉRIC ALONZO est architecte et docteur en architecture. Il enseigne à l’École d’architecture de la ville & des territoires, à Champs-sur-Marne, où il codirige le post-master en urbanisme (DSA d’architecte-urba-niste). Il a publié, en 2005, Du rond-point au giratoire (Parenthèses) et a fondé, avec Sébastien Marot, la publication Marnes, Documents d’architecture. Sa thèse a reçu, en 2017, l’European Prize Manuel de Solà-Morales.

Évidence des tracésNos paysages revêtus de goudron et d’asphalte, sillonnés de routes,

d’artères et de périphériques, forceraient la pensée à n’envisa-ger, de la « voie », que les aspects technique et fonctionnel. C’est pourtant une autre de ses dimen-sions, plus inattendue, que révèle cet ouvrage. Élevée au statut d’ob-jet d’architecture, indissociable d’une quête du Beau, la voie n’y est plus l’affaire des seuls ingé-nieurs. Monumentale, sublime ou pittoresque, dédiée à la flânerie piétonne, aux cavalcades ou au trafic automobile, elle est aussi celle de l’architecte, du paysagiste et de l’urbaniste. À la lumière des trois paradigmes de l’édifié, du jar-

din et du flux, cette traversée du temps long, de l’Antiquité romaine jusqu’aux dispositifs les plus actuels, revient sur l’évidence des tracés – chemin, parkway, Auto-bahn, rail… – et en restitue l’épais-seur historique et théorique. Tout en exhumant une tradition qui unissait les savoirs et les métiers liés à l’aménagement, ce volume démontre combien la voie est un élément permanent et constitutif du paysage, capable, à ce titre, de s’adapter aux reliefs, virages et perspectives de l’Histoire. n

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ouverture d’une consultation spé-cifique pour les médecins, rédac-tion d’une charte des relations en équipe…À l’ère d’un management cen-tré sur la performance et l’infla-tion des messages électroniques, cette expérience, qui se poursuit aujourd’hui, montre combien les échanges « en chair et en os » entre collègues sont les garants d’une coopération efficace et de la santé au travail. Médecins et directeurs en témoignent. Une bande dessinée illustre quelques aspects de leur vie dans l’hôpital du xxie siècle. n

MICHÈLE MAURY est psy-chiatre d’enfants, professeur émé-rite à l’université de Montpellier, praticien au CHU. Elle a co-dirigé Les médecins ont aussi leurs maux à dire avec Patrice Taourel, professeur en imagerie médicale à l’université de Montpellier, prati-cien hospitalier, et président de la commission médicale du CHU de Montpellier.

Expression du vécuLes médecins hospitaliers n’ont pas l’habitude de se plaindre. Leur vocation est de soigner les autres et non de se préoccuper de leur propre santé physique et psy-chique. Et pourtant burn-out, sui-cides et accidents professionnels

ne sont pas rares dans la commu-nauté médicale.Au CHU de Montpellier, à la suite de la mort tragique d’un jeune médecin, un groupe « bien-être au travail » s’est créé dans l’objectif de valoriser l’expression du vécu du métier plutôt que de recher-cher les coupables. Les difficultés relationnelles au sein des équipes médicales et le sentiment de non-reconnaissance sont apparus comme facteurs principaux de souffrance. Ce changement de représentation sociale du méde-cin à l’hôpital a conduit à des actions concrètes : amélioration des relations médecins/directeurs,

Les médecins ont aussi leurs maux à dire MICHÈLE MAURY

samedi 22 juin à 11 h Rencontre avec Michèle Maury autour de l’ouvrage Les médecins ont aussi leurs maux à dire, publié aux éditions érès. En conversation avec Jean-Philippe Raynaud.

Ils ont franchi le rugbycon !R. REDEKER, P. NADAL, J. MASO, E. MASSICARD

mercredi 19 juin à 18 hRencontre en hommage à Jacques Verdier, autour de son ouvrage, Ils ont franchi le rugbycon !, (Albin Michel), cette rencontre sera animée par Robert Redeker avec Patrick Nadal et Jo Maso. En présence de Emmanuel Massicard, rédacteur en chef de Midi-Olympique. Et bien d’autres invités…En collaboration avec Midi-Olympique.

ROBERT REDEKER est né en 1954 en Ariège. Agrégé de Philoso-phie, il est l’auteur de nombreux livres. Il collabore également à plu-sieurs revues et journaux et s’em-ploie à la photographie ainsi qu’à la critique littéraire. Robert Redeker a publié plusieurs ouvrages question-nant le sport, dont Peut-on encore aimer le football ? (Le Rocher, 2018), L’Emprise sportive (Fran-çois Bourin, 2012) et Le sport est-il inhumain ? (Panama, 2008).JACQUES VERDIER directeur de la rédaction de Midi-Olympique pendant de nombreuses années, a été chroniqueur sur RMC. Il a publié de nombreux romans sur le rugby dont plusieurs récompensés

par des prix littéraires. Il a reçu le Prix du Beau Livre pour Le rugby d’autrefois (Flammarion, 2010). Son dernier ouvrage, Pyrénées vagabondes (Privat), est sorti en librairie en 2018, quelques mois avant sa disparition.

Cri d’alarme« Le rugby français traverse une mauvaise passe. Amoureux éploré de ce jeu depuis ses tendres années, Jacques Verdier a écrit ces pages à cœur ouvert, pour en dénoncer les dérives. Les cou-pables ? L’argent, la médiatisation, des règles conçues pour attirer le béotien, des présidents de clubs qui sont des managers et

non plus des notables rubiconds, des caméras, des paillettes, des agents, la fabrication (laborieuse) d’idoles éphémères à l’instar du foot qui sature l’imaginaire col-lectif. Un mimétisme idiot. Parce qu’il a connu le rugby d’avant ce désastre, Jacques Verdier nous lègue avec ce livre un cri d’alarme. Un joyau de la culture française agonise. Certes tout n’est pas perdu. Reste que bientôt il sera trop tard. Jacques Verdier était un homme de bien. Ce livre de pas-sion, de colère et de regrets est son testament, hélas prématuré. » n

Denis Tillinac,auTeur De la préface

Éthique et sport PHILIPPE SARREMÉJANE

lundi 24 juin à 17 h Café Éthique avec l’Espace de Réflexion Éthique Occitanie. Rencontre avec Philippe Sarreméjane autour de son ouvrage Éthique et sport paru aux éditions Sciences Humaines.

compétition et professionnel est traversé par les maux chroniques de l’abus, du mensonge et de la malveillance. Ce sont ces dérives qui mettent l’éthique en demeure de manifester ses propres exi-gences. L’éthique se doit donc maintenant d’interroger le sport et ses errements. Il lui incombe de reprendre l’idéal des valeurs olympiques de Pierre de Couber-tin et d’essayer de comprendre ce que sont ces maux et pourquoi ils gagnent trop souvent les diffé-rents théâtres du sport. n

PHILIPPE SARREMÉJANE est professeur des universités. Il enseigne l’éthique du sport dans le cadre du master « Entraîne-ment et optimisation de la per-formance sportive » de l’univer-sité Paris-Est.L’EXPANSION PLANÉTAIRE du sport s’est confrontée à des intérêts multiformes et souvent divergents qui ont précipité les manquements et les dévoiements. Car si la grande masse des pra-tiquants anonymes vit un sport bénéfique et salutaire, le sport de

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u n s i è c l e10 f a i t s d e r é s i s t a n c e 11Les imprudents OLIVIER BERTRAND

jeudi 20 juin à 18 h 30 Rencontre avec Olivier Bertrand autour de son ouvrage Les imprudents, récemment paru aux éditions du Seuil.

OLIVIER BERTRAND est jour-naliste et auteur de documentaires. Longtemps à Libération, il est l’un des cofondateurs du site d’informa-tion Les Jours, pour lequel il cou-vrait la Turquie, ce qui lui a valu, en 2016, d’y être incarcéré, puis inter-dit de territoire. Sa famille est origi-naire de l’Ardèche.

Seize corpsLe 3 mars 1944, les habitants d’un hameau perdu des gorges de l’Ar-dèche ont été fusillés à l’aube par des soldats SS, parce qu’ils avaient caché des maquisards. Dans ce

village, il y avait quinze habitants, mais on y a retrouvé seize corps. Qui était ce seizième homme ? Per-sonne n’avait jamais cherché à le savoir.Ce livre débute comme une enquête, soixante-quinze ans après les faits, pour identifier l’inconnu. Sur place, les réticences à parler sont encore fortes. Mais peu à peu, les langues se délient, des habi-tants exhument des boîtes en fer contenant des photos, des carnets de notes, autant de souvenirs de famille qui permettent de mieux comprendre la lourde chape de

silence qui s’était posée sur ces der-niers mois de l’Occupation.Ces découvertes lancent l’auteur sur les routes, à la poursuite du maquis Bir-Hakeim, groupe aty-pique, nomade et intrépide qui, dans un périple héroïque et tra-gique, de Toulouse à la Lozère, fut cause de sombres tensions au sein de la Résistance intérieure et avec les populations civiles.Une enquête originale, à la fois road-trip et récit historique sen-sible, sur un de ces « petits mas-sacres » oubliés du printemps 1944. n

tant pas à bifurquer selon les sur-prises, les citations, composant à mesure, gourmand, insatiable, une saga exceptionnelle de vies ordinaires. Les Jours fait résonner la longue chaîne des vivants et les morts, en un tableau grandiose et enlevé de la destinée humaine. n

SYLVAIN OUILLON est né en 1966. Il vit à Toulouse. Océa-nographe, il est directeur de Recherche à l’IRD et au LEGOS (Laboratoire d’Études en Géophy-sique et Océanographie Spatiales).

La grande mémoireOn verra, dans ce livre extraordi-naire, Lénine faire du vélo au parc Montsouris et la reine Victoria décorer l’aïeul pour sa bravoure en Crimée. On rencontrera bien d’autres personnages encore, fameux comme anonymes. L’ac-tion commence vers 1830 dans un obscur village de la Creuse, avec René Devoise et Annette Vacher, elle s’achève un siècle et demi plus tard à Madagascar avec Lucien, sur les rives de l’an 2000. Entre les deux, l’Histoire, les guerres, les mariages, les enterre-ments, le grand fleuve tempétueux des générations.Sylvain Ouillon, dont c’est ici le premier livre, a voulu embrasser cette folle continuité en croisant l’intimité des histoires familiales

avec la fresque sociétale et le théâtre politique : l’éducation, la vie professionnelle, les voyages, les rencontres, à la manière d’un vaste roman d’apprentissage. Un œil sur les éphémérides, Sylvain Ouillon fait parler la grande mémoire en véritable chef d’orchestre, n’hési-

Les Jours SYLVAIN OUILLON

mercredi 19 juin à 18 h Lecture et rencontre dans la salle des expositions autour du roman Les Jours de Sylvain Ouillon (Gallimard). En présence de l’auteur.

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mercredi 19 juin à 14 h 30 / Atelier n° 6 : popup.CHARLINE GIQUEL, illustratrice pour les éditions l’Agrume, est spécialisée dans les techniques d’impression artisanales. Elle propose cette année un cycle de 6 ateliers, de janvier à juin, autour des techniques de fabrica-tion des livres : façonnage, pliage, impression…Atelier n° 6 : popup. Pour ce dernier atelier de la saison, les enfants imagineront le dessus et le dessous des choses. Au-dessus des nuages, et en dessous. Au-dessus de l’océan, et en dessous. Ils utiliseront des fils pour faire flotter les éléments du popup. Livre : Océano, Anouck Boisrobert et Louis Rigaud Tarifs des ateliers Jeunesse : 15 euros par atelierChaque atelier peut accueillir 10 participants (7 à 12 ans)Inscriptions obligatoires auprès du rayon Jeunesse :05 34 45 53 37 ou à [email protected]

mercredi 26 juin à 16 h / Rayon jeunesseLecture / dédicace de l’album Le voyage du Capitaine Jim (Sarbacane) par les auteurs, Claire Zaorski et Hugo Zaorski.

jusqu’au 7 septembre e x p o s i t i o ne x p o s i t i o ne x p o s i t i o ne x p o s i t i o n

m i c h e lm i c h e lm i c h e lm i c h e l c a r r a d ec a r r a d ec a r r a d ec a r r a d e

« Quand les couleurs sont en interaction, quand leurs potentialités induisent un champ qui les électrise – quelles que soient d’ailleurs les modalités de chaque peinture – l’onde qu’elle déploie, et qui parfois se prolonge hors du cadre res-semble à l’onde sonore qui émane de la cloche et se propage à la ronde dès que le battant l’a frappée.[…]Le soir, pendant quinze à vingt minutes, quand le soleil a déjà disparu, pour un bref laps de temps mais de tension extrême, le tableau devient phosphores-cent, les couleurs en voie de s’éteindre ne sont plus qu’à l’état de braises. Ce ne sont plus tout à fait des couleurs, ni tout à fait des valeurs ; elles émettent une lumière sourde, très différente de celle du plein jour et semblent alors éclairées de l’intérieur… Impossible de photographier cela. Le film ne peut pas rendre ce changement d’effet. Il se voit mais il ne peut pas être enregistré. »

Michel Carrade, in Extraits d’un entretien avec Charles Juliet, 2007

« Dans ses tableaux les plus anciens, avant que ne s’impose à Carrade la formule autour de laquelle s’organisera désormais toute son œuvre, les couleurs montent, couloirs d’étendue variable, bandes peintes à plat qui se cherchaient l’une l’autre comme des mains pour s’articuler maintenant sur un seul front. Les voici ajustées par une répétition qui, en banalisant les formes, leur ouvre un passage.Je l’imagine au travail penché sur ces grands éclats de couleurs dont il lui faut trancher les adhérences (où elles s’oublient et s’éteignent). Plongées maintenant dans l’acide de l’atelier, tendues à la mesure de l’élan qui le traverse.Carrade ajoute, retranche, attentif à l’intervalle, aux jointures, l’essentiel du tableau, sa véritable source. Invisible celle-là. Les couleurs jonchaient les tables ou le sol de l’atelier, fermées sur elles-mêmes. Le peintre a déchiré leur enveloppe, ménagé entre elles des ouvertures où elles pourront s’écouter.Un projet découvert dans l’œuvre. La « même » couleur change selon le ta-bleau dans lequel je la rencontre (une qualité qu’une autre intention aurait développé autrement, une autre intuition) de sorte que je ne reconnais plus ce rouge, le même toutefois si je me réfère à l’échantillonnage du marchand de couleurs. Tel rouge, comme une voix dans ce tableau, avec sa tonalité singulière, unique. »

Jean-Louis Bentajou

À PARTIR DU SAMEDI 8 JUIN, nous offrirons aux regards un ensemble de travaux de MICHEL CARRADE. Cet artiste, que l’on a pu associer à l’École de Paris, ou à l’abstraction lyrique, est né au pied des Pyrénées il y a 95 ans. Il a passé sa jeunesse à Castres, où il fit ses premiers dessins et peignit ses premières toiles, avant de vivre à Paris, d’y enseigner et d’y exposer dans les meilleures galeries. De retour dans le Tarn depuis trente ans, MICHEL CARRADE poursuit une œuvre singulière et reconnue, et des recherches dans les couleurs et leurs rapports entre elles. Une exposition rétrospective lui fut consacrée 2013 à Tou-louse, puis en 2017 à Albi.ENTRE LE 8 JUIN ET LE 7 SEPTEMBRE, Michel Carrade confiera à OMBRES BLANCHES des dessins et des peintures, œuvres anciennes et récentes, qui constitueront une exposition fractionnée en trois lieux. CE SERA L’OCCASION D’INAUGURER LA NOUVELLE SALLE D’EXPOSITIONS DE LA LIBRAIRIE ET SES TRENTE MÈTRES DE CIMAISES, 3BIS, RUE MIREPOIX.

40 ANS DES ÉDITIONS VERDIERp. 16 à 17

Le Marathon des mots et la librairie Ombres Blanches fêtent les 40 ans des éditions Verdier en invitant la nouvelle génération d’écrivains publiés au catalogue. Rencontre et lectures avec Colette Mazabrard, Samy Langeraert et Antoine Wauters.

MARDI 25 JUIN/17 H Rencontre avec Colette Olive et Michèle Planel, des éditions Verdier. Lecture d’une sélection de textes par Daniel Mesguich p. 16MARDI 25 JUIN/19 H Colette Mazabrard, Un jour, on entre en Étrange pays p. 16MERCREDI 26 JUIN/17 H Samy Langeraert, Mon temps libre p. 17MERCREDI 26 JUIN/19 H Antoine Wauters, Pense aux pierres sous tes pas p. 17

LES HEURES AMÉRICAINESp. 18 à 24Les États-Unis sont une terre d’écrivains et la litté-rature américaine l’une des plus appréciées des lecteurs français. Un imaginaire qui séduit le public, mais si large que le Marathon des mots a fait le choix de la littérature contemporaine et d’explorer, de l’assassinat du président John F. Kennedy à l’élec-tion de Donald Trump, un demi-siècle de littérature alternant grandes lectures et rencontres d’auteurs. Romans, récits, nature writing, polars, nouvelles, poésie… tous les genres littéraires seront au pro-gramme de cette édition.JEUDI 27 JUIN/14 H 30 Horacio Castellanos Moya, Moronga (Métailié) p. 18

JEUDI 27 JUIN/16 H Jennifer Clement, Balles Per-dues (Flammarion) p. 18JEUDI 27 JUIN/18 H La vie vagabonde de Lawrence Ferlinghetti (Le Seuil). Ouvrage présenté par Pierre Demarty. Lecture par Boris Terral p. 19VENDREDI 28 JUIN/11 H Amy Goldstein, Janes-ville, une histoire américaine (Bourgois) p. 19VENDREDI 28 JUIN/14 H 30 William Finnegan, Jours barbares (Le Sous-Sol). En conversation avec Adrien Bosc p. 20VENDREDI 28 JUIN/16 H 30 Alysia Abbott, Fairyland (Globe) p. 20VENDREDI 28 JUIN/18 H 30 Bill Clegg, Et toi, tu as eu une famille ? (Gallimard) p. 21SAMEDI 29 JUIN/11 H Alex Marzano-Lesnevich, L’empreinte (Sonatine) p. 21SAMEDI 29 JUIN/14 H 30 Paul Beatty, Moi contre les États-Unis d’Amérique (Cambourakis) p. 22SAMEDI 29 JUIN/16 H 30 François Busnel (La Grande Librairie, France 5), autour du numéro d’été de la revue America : L’American Dream p. 24SAMEDI 29 JUIN/18 H Vendela Vida, Les habits du plongeur abandonné sur le rivage (Albin Michel) p. 22DIMANCHE 30 JUIN/11 H Maggie Nelson, Les argonautes et Une partie rouge (Le Sous-Sol) p. 23DIMANCHE 30 JUIN/14 H 30 Road Trip, Radio FMR/Le Laboratoire des Cultures Anglo-Saxonnes de l’université Toulouse II – Jean-Jaurès p. 23DIMANCHE 30 JUIN/16 H 30 Road Trip, Radio FMR/Le Laboratoire des Cultures Anglo-Saxonnes de l’université Toulouse II – Jean-Jaurès p. 23

Programme complet :www.lemarathondesmots.com

LE MARATHON DES MOTS

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LUNDI 1er JUILLET

14 h 30-15 h 30 : Rencontre avec André Vagnon autour de son livre Magic City, 1911-1941

15 h 30-16 h 30 : Rencontre avec le dessinateur argen-tin Jorge González (traduction simultanée assurée), suivie d’une dédicace de ses albums (Retour au Kosovo, Maudit Allende !, Chère Patagonie, Mécaniques du fouet…)

MARDI 2 JUILLET

14 h 30-15 h 30 : Conférence « Les Poètes de l’âge d’or du tango » par Solange Bazely

15 h 30-16 h 30 : Conférence « La représentation gra-phique du tango » (1re partie) par Jean-Luc Thomas : Hom-mage au dessinateur Hermenegildo Sábat

Mercredi 3 juillet

14 h 30-15 h 30 : Table ronde « La Salida : Qu’est-ce que la presse tango aujourd’hui ? » par Jean-Luc Thomas et Solange Bazely

15 h 30-16 h 30 : Conférence « La représentation graphique du tango » (2e partie) par Jean-Luc Thomas : Interprétation visuelle puissante et variée dans la bande dessinée

Jeudi 4 juillet

14 h 30-15 h 30 : Rencontre avec les musiciens de l’or-chestre Tango Sonos

15 h 30-17 h 30 : Rencontre avec Carlos Carrizo autour de son livre Astor Piazzolla : la musique de Buenos Aires

VENDREDI 5 JUILLET

14 h 30-15 h 30 : Mara de Patagonie : « Mujeres en el tango » (Les femmes dans le tango). Projection du court-métrage Demain, un bateau… de Serge Davy

15 h 30-16 h 30 : Lecture d’Eaux fortes de Buenos Aires de Roberto Arlt par Solange Bazely

Samedi 6 juillet

14 h 30-15 h 30 : Rencontre avec la réalisatrice et pho-tographe Claire Pétavy

15 h 30-16 h 30 : Conférence « Tango de cendres, à pro-pos du tango de la mort » par Sylvie Beyssade

Toute la programmation sur www.tangopostale.com

Tango Postale : le Café TangoAu café des Langues,3 rue Mirepoix1er juillet > 6 juillet

Lieu décontracté de rencontres et d’échanges

culturels, le Café Tango rassemble des

professionnels et des amateurs autour

du tango et de la culture latino-américaine.

Ne ratez pas sur place Le tango et

ses maestros, l’exposition de reproductions

de dessins de Hermenegildo Sábat !

xcvxcvxcvxcvmercredi 26 juin à 17 h

Rencontre avec Samy Langeraert autour de son roman paru aux éditons Verdier, Mon temps libre.

Samy Langeraert est né en 1985. Il vit à Paris. Mon temps libre est son premier roman.

« Mon temps n’a rien à voir avec ce temps qui passe à l’extérieur. C’est un temps ralenti, engourdi, un temps un peu malade que j’émiette et qui tombe comme une neige lente, poudreuse. »À l’issue d’une rupture amoureuse, le narrateur de Mon temps libre quitte Paris pour s’installer à Ber-lin, une ville qu’il connaît déjà pour y avoir passé un hiver fantomatique. Ainsi s’ouvrent les quatre saisons d’une vacance, d’un temps libéré des contraintes mondaines et qui aiguise la perception du monde.Le jeune homme fait l’expérience d’une étrangeté et d’une solitude radicales, qui est aussi celle d’un entre-deux-langues.Berlin nous apparaît ainsi sous un jour inédit. Loin des clichés contemporains d’une ville créative et frénétique – qui surgissent parfois en négatif et comme toujours vus à distance –, cette odyssée en mineur nous confronte à sa météorologie, sa flore et sa faune, à ses lieux périphériques, à ses rebuts et ses personnages secondaires.

mercredi 26 juin à 19 h

Rencontre avec Antoine Wauters autour de son ouvrage Pense aux pierres sous tes pas, paru aux éditions Verdier.

Antoine Wauters est né à Liège en 1981. Il entre en littérature en 2008 en publiant des recueils de poésie. Après Césarine de nuit, édité aux éditions Cheyne (2012), c’est son roman Nos mères, paru chez Verdier, qui le révèle au public en 2014. Comme scé-nariste, il a cosigné Préjudice d’Antoine Cuypers, long métrage avec Nathalie Baye et le chanteur Arno. En septembre 2018, il marque la rentrée litté-raire en publiant simultanément deux romans chez Verdier : Moi, Marthe et les autres et Pense aux pierres sous tes pas, finaliste du Prix Décembre et Prix du deuxième roman.

Dans un pays dont on ignore le nom, où se suc-cèdent des dictateurs qui tentent de le moderniser, une sœur et son frère jumeau vivent à la ferme de leurs parents, au milieu des plaines.Marcio travaille aux champs avec le père, un homme violent, tandis que Léonora s’occupe de la maison avec sa mère. Ils ont douze ans à peine et leur com-plicité semble totale, leurs jeux interdits irrépres-sibles. Mais un soir, alors que leurs corps se rap-prochent doucement dans le fenil, le père surgit et voit se confirmer ce qu’il a toujours suspecté.Tandis qu’un nouveau coup d’État vient de se pro-duire, les parents décident de séparer les jumeaux. Commence alors un combat long et incertain, celui de la réinvention de soi et de la quête obstinée de liberté.Véritable hymne à la désobéissance, Pense aux pierres sous tes pas est également un cri d’espoir. Et d’amour fou.

40 ANSDES ÉDITIONS VERDIER 40 ANSDES ÉDITIONS VERDIER

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mardi 25 juin/17 h

Rencontre avec Colette Olive et Michèle Pla-nel, éditrices aux éditions Verdier. Lecture d’une sélection de textes par Daniel Mesguich

Colette Olive et Michèle Planel ont parti-cipé à la création des éditions Verdier en 1979, aux côtés de Gérard Bobillier et Benoît Rivéro, éditions nées d’une volonté politique rappelée dans la pré-face du catalogue de la maison : « Si on ne pouvait pas changer le monde, on pouvait du moins contri-buer à changer les consciences ».Daniel Mesguich est né à Alger, en 1952. En 1971, il entre au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris, où il suit les enseigne-ments d’Antoine Vitez et de Pierre Debauche. Metteur en scène, acteur, il a dirigé le Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis et le Théâtre de (La Métaphore) à Lille, et a été enseignant au Conserva-toire, avant d’en être le directeur. Daniel Mesguich a joué dans une quarantaine de films au cinéma. Au théâtre, il a joué, notamment, dans ses propres spectacles ou sous la direction de Robert Hossein, Antoine Vitez, Jean-Pierre Miquel…

« Nous sommes en 1979, à la fin d’une décen-nie agitée, incertaine, parfois erratique, où voudrait s’exprimer une possible espérance. Ici, dans cette enseigne nouvelle qui porte le nom d’une maison au pied d’une falaise, dans un pays d’oliviers, de cyprès et de vignes, le territoire choisi est celui de la pensée, il prolonge des engagements véritables, et des actions. La pensée ne s’arrête pas au territoire, et les projets qui se dessinent entre Paris et les Cor-bières ont le goût de l’universel […] »

Christian Thorel, librairie Ombres Blanches.Texte extrait de l’introduction au catalogue

des 40 ans des éditions Verdier.

mardi 25 juin/19 h

Rencontre avec Colette Mazabrard autour de son récit Un jour, on entre en Étrange pays, qui vient de paraître aux éditons Verdier.

Colette Mazabrard est née en 1964, elle enseigne les lettres dans un lycée toulousain. Elle publie des textes, des dessins et des photographies sur le blog Les vies de Brez. Elle a publié aux éditions Verdier Monologues de la boue (2015).

Un jour, on entre en Étrange pays, un pays où les jours sont hantés par les nuits – nuits de bloc opératoire, nuits où l’on taille dans la chair, ampute le corps, où l’on transpire la peur. Un jour, on entre en Étrange pays et tout se met à trembler.Alors on prend refuge dans une lumière, un sou-rire, un insecte qui déplie ses pattes, une bogue de châtaigne posée sur la table. Dans l’Étrange pays, l’ombre irradie au cœur de la lumière, la mort pal-pite dans la vie. On réapprend le souffle du vent, la caresse de la lumière sur les herbes, l’infinie ten-dresse.Un jour, on entre en Étrange pays et l’on marche, funambule, sur une frontière fragile, on marche dans les campagnes et dans les villes étrangères pour s’assurer : le monde est là, mon cœur.

MARATHONDES MOTSMARATHONDES MOTS

jeudi 27 juin à 14 h 30

MORONGARencontre avec Horacio Castellanos Moya autour de Moronga, son roman paru aux éditions Métai-lié. Traduit de l’espagnol (Salvador) par René Solis.

Horacio Castellanos Moya est né en 1957 à Tegucigalpa, au Honduras. Il a grandi et fait ses études au Salvador. Il s’est exilé à partir de 1979 dans de nombreux pays. Il enseigne aujourd’hui à l’université de l’Iowa. Il a écrit douze romans, qui lui ont valu de nombreux prix, des menaces de mort et une reconnaissance internationale. Aux éditions Métailié sont parus La Servante et le Catcheur (2013), Le Rêve du retour (2015), et en 2018 les ouvrages Effondrement et Le dégoût.Moronga a reçu le Prix Transfuge du Meilleur roman d’Amérique latine – 2018.

José Zeledón, ex-guérillero aux réflexes encore bien rodés, débarque à Merlow City, ennuyeuse ville-campus du Wisconsin. Guerrier désœuvré devenu chauffeur de bus scolaire, il tente de réprimer ses instincts d’homme d’action.Erasmo Aragón, professeur d’espagnol paranoïaque et aigri, obsédé par les shorts trop courts de ses jeunes étudiantes, part à Washington pour consul-ter les archives de la CIA et tenter de résoudre l’énigme de l’assassinat du grand poète salvadorien Roque Dalton.Ces deux survivants hantés par la guerre, inadaptés, solitaires, se désintègrent à petit feu dans un pays puritain obsédé par la surveillance perpétuelle et les armes, auquel ils ne comprennent rien.Avec son style rageur, son humour à froid, et une mauvaise foi à toute épreuve, Horacio Castellanos Moya passe les États-Unis au vitriol et poursuit son grand œuvre autour de la violence, qui ronge ses personnages jusque dans l’exil. Un très grand roman qui ne rassure pas sur la nature de l’âme humaine.

jeudi 27 juin à 16 h

GUN LOVERencontre avec Jennifer Clement autour de Balles Perdues, son roman paru aux éditions Flammarion (traduit de l’anglais par Patricia Reznikov).

Jennifer Clement est née en 1960 à Greenwich, dans le Connecticut. Elle est poète, biographe et romancière. Elle a reçu le Grand prix des lycéennes du magazine Elle pour son roman Prières pour celles qui furent volées (Flammarion, 2014). Depuis octobre 2015, elle préside l’association d’écrivains PEN international. Elle vit désormais à Mexico.

Sur le parking d’un camp de caravanes, en plein cœur de la Floride, Pearl vit à l’avant d’une Mercury avec sa mère Margot qui dort sur le siège arrière. Elles se sont créé un quotidien à deux, fait de chansons d’amour, de porcelaine de Limoges, d’insecticide Raid et de lait en poudre. Outre ce lien fusionnel, l’adolescente peut aussi compter sur sa meilleure amie, Avril May, avec qui elle fume des cigarettes volées au bord d’une rivière pleine d’alli-gators, et sur les autres personnages excentriques des caravanes voisines. Mais cet équilibre fragile bascule à mesure que Pearl prend conscience du trafic d’armes qui s’organise autour d’elle, tandis que sa mère s’abîme dans sa liaison avec Eli, un mysté-rieux Texan au passé trouble qui prend peu à peu sa place dans la Mercury.Avec Balles perdues, Jennifer Clement signe un nou-veau roman au lyrisme engagé. À travers le regard d’une jeune fille à peine sortie de l’enfance, elle dénonce avec humour et poésie le sort imposé aux plus démunis et les ravages causés par le marché de l’armement aux États-Unis.

jeudi 27 juin à 18 h

HOMMAGE À LAWRENCE FERLINGHETTILa vie vagabonde. Carnets de route (1960-2010) de Lawrence Ferlinghetti (traduit par Nicolas Richard, Le Seuil). Ouvrage présenté par Pierre Demarty. Lecture par Boris Terral.

Sans lui, la Beat Generation n’aurait pas existé. Lawrence Ferlinghetti, du haut de ses 100 printemps, en est la dernière voix vive et l’âme secrète. Fondateur de la librairie City Lights à San Francisco, qui fut le laboratoire d’où jaillirent les œuvres de Kerouac, Corso, Ginsberg et consorts, Ferlinghetti lui-même a toujours refusé d’être consi-déré comme un écrivain beat. Pourtant, sa Vie vaga-bonde prouve avec panache qu’il fut bel et bien l’un des artisans les plus exceptionnels de ce mou-vement, et l’un des poètes majeurs du vingtième siècle américain.Cinquante années durant, cet homme aux semelles de vent aura bourlingué d’un bout à l’autre de la planète, les poches remplies de carnets et de bouts de crayon. De La Havane à l’Australie, des plages de Bélize aux pavés de Paris, du Transsibérien au Nicaragua en passant par les grands-routes de l’Amérique – Ferlinghetti est partout, tout le temps, et rencontre tout le monde : Castro et Neruda, les plumes dissidentes de l’Union soviétique et les chantres de la révolution internationale, Ezra Pound et William S. Burroughs – et, surtout, les mille et un visages anonymes d’une humanité que le poète, en digne héritier de Whitman, ne cesse de chanter avec passion, émerveillement et générosité.Pris sur le vif, animé d’une énergie staccato furieuse-ment beat, ponctué de dessins et de poèmes, tour à tour lyrique, drôle, indigné ou halluciné, ce journal de bord nous livre le témoignage d’un homme pro-fondément engagé qui a traversé le siècle et, à lui seul, le résume.

vendredi 28 juin à 11 h

JANESVILLE : AN AMERICAN STORYRencontre avec Amy Goldstein, Janesville, une his-toire américaine, paru aux éditions Bourgois. Tra-duit de l’anglais (États-Unis) par Aurélie Tronchet.

Amy Goldstein est journaliste et rédactrice au Washington Post depuis trente ans, où une grande partie de son travail a porté sur les enjeux de la poli-tique sociale. En 2002, elle a reçu le Prix Pulitzer du reportage national. Elle a été membre de l’Université Harvard à la « Nieman Foundation for Journalism » et au « Radcliffe Institute for Advanced Study ».

Le 23 décembre 2008, en pleine crise écono-mique, la dernière voiture General Motors produite par l’usine de Janesville sort de la chaîne de mon-tage, avant que celle-ci ne ferme ses portes pour toujours. Lorsque le géant américain de l’industrie automobile annonce la fermeture, les habitants ne veulent pas y croire. Janesville a toujours su se remettre des aléas économiques de l’histoire.C’est avec empathie et émotion qu’Amy Goldstein dresse alors le portrait quotidien des habitants de la ville : employés licenciés ou retraités, travailleurs sociaux, entrepreneurs locaux, médecins, figures syndicalistes, politiques et religieuses. Au-delà du choc des milliers d’emplois qui disparaissent, Amy Goldstein donne un récit attentif de la ville et ses habitants, et démontre la force de toute une com-munauté, déterminée à trouver les ressources pour se réinventer.Janesville. Une histoire américaine est une histoire humaine : celle d’une ville industrielle des États-Unis qui tente de se relever après la fermeture de sa plus grande usine.

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vendredi 28 juin à 14 h 30

BARBARIAN DAYS : A SURFING LIFERencontre avec William Finnegan autour de Jours barbares, son ouvrage paru aux éditions Le Sous-Sol (traduction de Frank Reichert). En conversa-tion avec Adrien Bosc, fondateur de la maison d’édition.

William Finnegan est une figure incontour-nable de la narrative non fiction, et un surfer invé-téré. Journaliste au New Yorker depuis 1987, il a acquis ses galons de reporter sur le terrain, de la guerre civile au Soudan, de l’Apartheid en Afrique du Sud, des Balkans à la résurgence des gangs néo-nazis en Californie. Il a reçu pour Jours barbares le prestigieux Prix Pulitzer dans la catégorie Mémoires.

Le surf ressemble à un sport, un passe-temps. Pour ses initiés, c’est bien plus : une addic-tion merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. William Finnegan a grandi en Californie et à Hawaï. Il a commencé le surf enfant. Après l’uni-versité, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l’Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesburg aux falaises de l’île de Madère.À travers ses mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d’une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l’argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d’un homme qui aura trouvé dans son rapport à l’océan une échappatoire au monde et une source constante d’émerveillement.

vendredi 28 juin à 16 h 30

FAIRYLANDRencontre avec Alysia Abbott autour de Fairyland, son ouvrage paru aux éditions Globe. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Nicolas Richard

Alysia Abbott est la fille unique du poète Steve Abbott. Journaliste et critique, elle a écrit entre autres pour le New York Times, Real Simple, Vogue, Marie Claire, OUT, Slate, Salon, TheAtlantic.com, Tri-Quarterly et Psychology Today. Alysia Abbott est éga-lement cofondatrice du Recollectors Project, dédié à la mémoire des victimes du sida et au soutien de leurs familles. Elle vit actuellement à Cambridge, dans le Massachusetts, avec son mari et leurs deux enfants.

1974. Après la mort de sa femme, Steve Abbott, écrivain et militant homosexuel, déménage à San Francisco. Avec sa fille de deux ans, Alysia, il s’installe dans le quartier de Haight-Ashbury, le centre névralgique de la culture hippie.Là où Joan Baez a pris le micro dix ans plus tôt pour appeler à lutter contre la censure et en faveur de la liberté d’expression. Là où les représentants offi-ciels de la Beat Generation – William Burroughs, Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti, Neal Cassidy… – annoncèrent l’avènement de la révolution psychédélique. Steve Abbott découvre une ville en pleine effervescence dans laquelle la communauté gay se bat pour ses droits, il rejoint la scène littéraire de l’époque et fréquente cette géné-ration de jeunes gens bien décidés à tout vivre, tout expérimenter. Commence pour le duo père-fille une vie de bohème, ponctuée de déménagements, de fêtes et de lectures de poésie à l’arrière des librairies. Alysia Abbott raconte son enfance alors que le virus du sida ronge peu à peu la ville.

vendredi 28 juin à 18 h 30

DID YOU EVER HAVE A FAMILYRencontre avec Bill Clegg autour de Et toi, tu as eu une famille ?, son premier roman paru chez Galli-mard et traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Schneiter

Bill Clegg est né en 1970 aux États-Unis, dans le Connecticut. Agent littéraire chez William Mor-ris Endeavor et écrivain, il est l’auteur de deux mémoires : Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme (J. Chambon, 2010 ; Actes Sud, 2011) et 90 jours. Récit d’une guérison (J. Chambon, 2012).

Il en faut peu pour détruire une vie. Un mensonge, une maladie, un accident…En une nuit, un incendie a tout enlevé à June : sa fille Lolly, qui allait se marier le lendemain ; Will, son futur gendre ; Luke, son petit ami, et Adam, son ex-mari. Unique survivante et réduite à l’errance, elle traverse le pays en voiture, abandonnant la petite ville du Connecticut où a eu lieu la catastrophe, à la recherche de ce qui la lie encore à Lolly, avec qui ses relations étaient difficiles.La voix des habitants, touchés eux aussi par le drame, émerge peu à peu. Il y a Lydia, la mère de Luke, mise au ban de la société en raison d’un scan-dale passé, il y a Silas, un adolescent qui aime tirer sur son bang de temps en temps, et ce d’autant plus qu’il est le détenteur d’un secret qu’il aimerait oublier.Il y a aussi les commères de la ville, qui voient en Luke un coupable idéal, car ce jeune Noir, de vingt ans le cadet de June, a déjà été incriminé pour une affaire de drogue…

samedi 29 juin à 11 h

THE FACT OF A BODYRencontre avec Alex Marzano-Lesnevich autour de L’empreinte, son livre paru aux éditions Sona-tine. Traduction de Héloïse Esquié

Alex Marzano-Lesnevich vit à Portland dans le Maine et enseigne la littérature. L’empreinte est son premier roman traduit en français. Il a reçu le Prix du livre étranger France Inter 2019.

Étudiante en droit à Harvard, Alex Mar-zano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté.Bouleversée par cette réaction viscérale, Alex ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquê-ter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvan-table.Dans la lignée de séries documentaires comme Making a Murderer, ce récit au croisement du thriller, de l’autobiographie et du journalisme d’investiga-tion, montre clairement combien la loi est quelque chose d’éminemment subjectif, la vérité étant tou-jours plus complexe et dérangeante que ce que l’on imagine. Aussi troublant que déchirant.

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dimanche 30 juin à 11 h

THE ARGONAUTS/THE RED PARTSRencontre avec Maggie Nelson autour de ses ouvrages parus aux éditions Le Sous-Sol : Les Argo-nautes (2018, trad. J.-M. Théroux) et Une partie rouge (2017, trad. J. Deck).

Maggie Nelson est née en 1973. Poétesse, essayiste et critique d’art américaine, elle est l’au-teur d’une œuvre de non-fiction dans laquelle elle s’affranchit du carcan des genres littéraires établis. Mêlant avec brio écriture autobiographique et théo-rie critique, Maggie Nelson a fait de ses questionne-ments sur la famille, le genre, la violence sexuelle, l’histoire de l’avant-garde et la philosophie des sujets de prédilection. Son prochain roman, Bleuets, paraîtra aux éditions du Sous-sol en août prochain.

Les Argonautes, c’est d’abord une histoire d’amour. Deux êtres qui se rencontrent et tombent éperdument amoureux. Leur amour grandit, leurs deux corps se transforment, et avec leurs mutations d’autres grandes questions résonnent : qu’est-ce que la maternité ? Comment se construit le genre ? Comment vivre et penser la marge en construisant une famille ? À la lisière de l’essai et de l’autofiction, Les Argonautes est à la fois amusant et indigné, souvent emporté, toujours brillant. Maggie Nel-son nous y présente les penseurs qui l’ont aidée à vivre, Judith Butler, Susan Sontag, Gilles Deleuze ou Roland Barthes. Au fil de ses lectures, elle nous emmène en Floride sur la plage, au cabaret bur-lesque, dans une université de New York, dans le bureau d’un shérif en Californie, à la très kitsch cha-pelle de Hollywood…Une partie rouge. Maggie Nelson travaille à un recueil de poésie qui revisite l’histoire de sa tante Jane Mixer, assassinée en 1969. Trente-cinq ans plus tard, l’affaire est encore irrésolue. Tout va bas-culer lorsque l’auteur reçoit un appel de sa mère lui annonçant que la police a trouvé un nouveau

suspect, un certain Leiterman, sexagénaire et infir-mier à la retraite. Un procès aura lieu. Nelson va y assister avec sa mère et son grand-père, contraints de se confronter à nouveau aux images choquantes du meurtre et à un passé enfoui dans la mémoire familiale.

dimanche 30 juin à 14 h 30et à 16 h 30

ROAD TRIP I ET IIAvec Radio FMR et Le Laboratoire des Cultures Anglo-Saxonnes de l’université Toulouse II – Jean-Jaurès.

Les jeunes chercheurs du laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (université Toulouse – Jean-Jaurès) proposent un road trip à travers différents états et villes emblématiques des États-Unis. De la côte Est aux Rocheuses, en passant par le Sud et le Midwest, ce voyage sera l’occasion d’aborder des grandes thématiques américaines au prisme des sciences humaines (littérature, civilisation, études filmiques). Il se terminera par l’émission de radio Le Pouls à 120, diffusée en public, qui fera dialoguer musique et mouvements sociaux. Avec Radio FMR.

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samedi 29 juin à 14 h 30

THE SELLOUTRencontre avec Paul Beatty autour de Moi contre les États-Unis d’Amérique, son ouvrage paru aux édi-tions Cambourakis. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Nathalie Bru.

Paul Beatty est né en 1962 à Los Angeles et vit à New York. Il est l’auteur de deux recueils de poésie et de quatre romans, The White Boy Shuffle (1996), traduit en français par Nathalie Bru sous le titre Ame-rican Prophet aux éditions Passage du Nord-Ouest, Tuff (2000), Slumberland (2008) et The Sellout (2015) pour lequel il a obtenu le Man Booker Prize en 2016.

Après American Prophet, Moi contre les États-Unis d’Amérique est sans doute le livre où Paul Beatty pousse le plus loin la féroce ironie qui caractérise ses romans : pour servir ce qu’il croit être le bien de sa propre communauté, un afro-américain va aller jusqu’à rétablir l’esclavage et la ségrégation à l’échelle d’un quartier, s’engageant dans une forme d’expérience extrême et paradoxale qui lui vaudra d’être trainé devant la Cour suprême. Un sommet d’humour grinçant.

samedi 29 juin à 18 h

THE DIVER’S CLOTHES LIE EMPTYRencontre avec Vendela Vida, auteur du roman Les habits du plongeur abandonné sur le rivage, qui vient de paraître aux éditions Albin Michel (tra-duction : Adèle Carasso).

Vendela Vida est éditrice du magazine The Believer, fondé avec son mari Dave Eggers. Figure de l’avant-garde intellectuelle et littéraire de la côte Ouest des États-Unis, on lui doit déjà trois romans parus en français : Sans gravité et Soleil de minuit (éditions de l’Olivier, 2005 et 2008), ainsi que Se souvenir des jours heureux (Albin Michel, 2011), tous trois encensés par la presse.

Comment prouver qui on est lorsqu’on se retrouve seul à l’étranger et qu’on se fait voler tous ses effets personnels ? C’est le cauchemar auquel est confrontée l’héroïne du nouveau roman de Vendela Vida, en voyage à Casablanca. Endossant d’abord, faute de mieux, l’identité d’une autre Américaine dont la police marocaine lui a rendu par erreur le passeport, elle est embauchée pour remplacer au pied levé la doublure d’une actrice en tournage dans son hôtel. Affublée d’une perruque et d’un nouveau nom, la jeune femme se voit alors embar-quer dans un étrange et vertigineux voyage inté-rieur qui l’amène à se replonger dans les circons-tances douloureuses de son départ des États-Unis…

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samedi 29 juin à 16 h 30

Rencontre avec François Busnel (La Grande Librai-rie, France 5) à l’occasion de la sortie du tome 10 de la revue America, consacrée à l’American Dream.

François Busnel est un journaliste, critique littéraire, producteur et animateur de télévision et de radio français. Présentateur de La Grande Librairie sur France 5, il lance au printemps 2017 avec Éric Fottorino, directeur de l’hebdomadaire Le 1, le mook America avec pour objectif de raconter l’Amérique à hauteur d’homme et sans préjugés : sa beauté, mais aussi ses failles et ses fêlures. America est une revue trimestrielle qui durera 4 ans : 4 ans pour découvrir l’Amérique comme vous ne l’avez jamais lue, en compagnie des plus grands auteurs français et américains !

À propos du tome 9,L’Amérique indienneL’Amérique indienne a été mutilée, mais elle n’est pas encore annihilée. Et ce sont les écrivains qui pourront la sauver. Certes, la réalité fait froid dans le dos. Plus d’un quart des Indiens vivent actuellement sous le seuil de pauvreté. […]

À cette « réalité », il convient d’en opposer une autre, que l’on résumera sèchement d’une phrase : les Américains vivent aujourd’hui sur un territoire volé à un autre peuple après avoir perpétré un génocide dans l’indifférence générale.L’Amérique indienne, au début du xxie siècle, a trouvé ses chantres : Louise Erdrich, David Treuer, Sherman Alexie et un nouveau venu, le jeune Tommy Orange, marchent sur les pas de leurs aînés. Sans céder au discours victimaire, ils combattent une version idéa-lisée de l’histoire et célèbrent le mystère, au cœur des croyances indiennes. Ils montrent également une nouvelle réalité : la plupart des Indiens vivent désormais hors des réserves, forgeant ainsi une identité résiliente, et établissent un lien jusque-là inédit avec les mondes urbains des cités ou les mondes virtuels d’Internet.Quand on demandait à Jim Harrison ce qu’il retenait de sa longue fréquentation des Indiens, il répondait ceci : « J’ai appris qu’on ne peut pas comprendre une autre culture tant qu’on tient à défendre la sienne coûte que coûte. »

François Busnel,Directeur de la rédaction

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