1 (synopsevangile) annexe a : structure de la synopse et … · 2017. 5. 14. · (synopsevangile)...
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(synopsevangile) ANNEXE A : STRUCTURE de la SYNOPSE et des 4 EVANGILES
(l’annexe a pour socle les travaux que Pierre PERRIER mène depuis de longues années au croisement des traditions catholiques ‘romaine’ et ‘orientale araméenne’)
La synopse est construite selon les trois TABLEAU X Y et Z : L’EVANGILE DE JEAN plante les jalons chronologiques autour des grandes fêtes et se lit donc sans rebroussement (en effet, selon Benoît XVI, ‘’récem-ment encore l’exégèse considérait communément la datation de Jean comme théologique, non exacte au sens biographique et chronologique ; mais il ap-parait chaque jour plus clairement que le 4ème évangéliste, par-delà sa profondeur théologique, est très précisément informé sur les temps, les lieux et les déroulements’’ : Jésus de Nazareth, 2ème partie, page 31). L’EVANGILE DE LUC, parce qu’il est un ‘’exposé suivi’’ (Luc 13), se déroule aussi globalement, entre les jalons posés par Jean, selon l’ordre numérique croissant de ses chapitres et versets. L’EVANGILE DE MARC se déroule dans le même ordre (mises à part quelques exceptions au sein des sections relatives aux miracles et paraboles). L’EVANGILE DE MATTHIEU, parce que non chro-nologique mais ordonné sur le cycle liturgique syna-gogal, est l’objet de multiples reclassements desti-nés à l’aligner sur LucietiMarci(versetsi91-17iet 112-13 ainsi reclassés en rupture de leur ordre croissant : en italiques à droite dans la dernière colonne). Il s’ensuit que les idiscours de Matthieui ne sont pas convenablement lisibles dans la synopse et gagnent à l’être sous la forme des ‘’COLLIERS’’ * - composés dès l’origine dans les ‘’mémoires
des apôtres’’, - soigneusement conservés oralement depuis
en araméen par l’Eglise catholique d’Orient - et désormais remis au jour : 1er discours (sermon sur la montagne) ANNEXE A1 2èmeidiscoursi(appeli&imissionidesi12)iANNEXE A2
[le 3ème discours (paraboles du royaume) se lit directement dans la synopse]
4ème disc (communauté des disciples) ANNEXE A5 5ème discours (fin des temps) ANNEXE A3 et pour ce qui a trait aux controverses (cf. chapitres 22-23 et parties des 9, 12 et 21) ANNEXE A4 La synopse reclasse par ailleurs 7 évènements pour simplifier la chronologie et faciliter l’accès des lec-teurs débutants TABLEAU Y Par-delà ces deux remises en ordre sur Matthieu et sur les évènements chronologiques, la synopse ne comporte plus que de rares reclassements indéter-minés TABLEAU Z
TABLEAU X sections et articles de la SYNOPSE JEAN LUC MARC MATTHIEU
A 1-13 Prologue et introductions + Enfance 11-18 1-2 11 1-2 B 14-27 Prédication : de JB à Jésus 119-3 3-413 12-13 3-411 C 28-37 Début du ministère de Jésus 4 414-516 114-fin 412-23 D 38-43 Controverses 517-611 2-36 icontroverses débuti 91-17+121-45
E 44-50 Sermon sur la montagne 612-fin 37-19 (1er discours) 424-7 F 51-56 Miracles et témoignages 7-83 81-22 +112-19 G 57-67 Paraboles du royaume de Dieu 84-21 320-434 (3ème discours) 1246-1353 H 68-71 Miracles et témoignages 822-fin 435-66a 823+918-34 +1354-fin I 72 Fête de la Pentecôte 5
J 73-74 75
Appel & mission des 12 et mort de Jean-Baptiste 91-6
97-9 66b-13
614-29 (2ème discours) 935-111
141-12 K 76-87 Pain de vie 6 910-17 630-826 1413-1612 L 88-94 Transfiguration 1e
et 2e annonces Passion 918-45 827-932 1613-17
M1 95-98 Les petits 946-50 933-fin (4ème discours début) 181-11 M2 99-105 Mission des 72 951-10 1120-fin N 106-111 Fête des Tentes 29 7-1021
O1 112-120 La prière 11
O2 121-125 L’abandon à Dieu 121-34
O3 126-134 Veiller en tenue de service 1235-13
P 135-136 Fête de la dédicace 29 1022-fin 101 (suture) 191-2 (suture) Q1 137-140 L’évangélisation 14
Q2 141-150 La miséricorde 15-16 (4ème discours fin) 1812-fin Q3 151-155 Le règne de Dieu (retour du Christ)) 17-1814
Q4 156-159 Les petits 1815-30 102-31 193-2016
Q5 160-162 Résurrection de Lazare 11 R1 163-168 Montée à Jérusalem 3e
annonce Passion 121-11 1831-1928 1032-fin 2017-fin R2 169-170 Dimanche des Rameaux 1212-36 1929-46 111-11 211-17 R3 171-183 Controverses 1237-fin 1947-214 1112-12 2118-23 icontroverses fini R4 184-188 La fin des temps 215-36 13 (5ème discours) 24-25
R5àU 189-246 mer & jeudi saints, Passion, Résurr 13-21 2137-24 14-16 26-28 * les ‘’colliers’’ et ‘’filets’’ composés dès l’origine par les apôtres et soigneusement transmis par l’Eglise catholique araméenne d’Orient sont des ensembles ordonnés de ‘’perles’’ (groupes de versets) destinés à faciliter la mémorisation et la récitation orales, ainsi qu’une méditation plus ‘’globalisante’’ que la pensée linéaire imposée par un texte écrit, où les éléments ne peuvent que se succéder.
1
TABLEAU Y : 7 évènements sont reclassés dans la synopse pour simplifier la chronologie et faciliter l’accès des lecteurs débutants
NB 1- Ces reclassements peuvent paraître inutiles, sinon gênants, aux connaisseurs des évangiles. NB2- Le Jeudi Saint et la Passion comportent divers autres reclassements chronologiques mineurs.
TABLEAU Z : suite aux remises en ordre sur Matthieu (TABLEAU X)
et sur les 7 évènements chronologiques (TABLEAU Y), la synopse ne comporte plus que 24 reclassements indéterminés, concernant 54 versets sur les 3 791 composant l’Evangile (<1,5%)
a) en B-23 est située l’expulsionidesivendeursiduiTem-ple, lors de la 1ère Pâque de la vie publique évoquée en Jean 214-17, alors que les synoptiquesineiretracent qu’u-ne seule Pâque, à l’issue de la Semaine Sainte.
Lc 1945-46
Mc 1115b-17
Mt 2112-13
avancé de R2-169 avancé de R3-172 avancé de R2-169
En Luc, 12 groupes de versets (= 20 versets sur 1155) :
639
640
121b
1210
1318-21
1334-35
1434-35
1616
1617-18
171-3a
175-6
1731
l’aveugle conduit par un aveugle le disciple n’est pas au dessus du maître méfiez-vous du levain des pharisiens blasphème contre l’Esprit Saint paraboles de la graine de moutarde et du levain parabole de la poule et des poussins parabole du sel de la terre la Loi et les Prophètes vont jusqu’à Jean du plus petit trait de la Loi ; et de la répudiation il est inévitable que surviennent des scandales augmente en nous la foi ne rentre pas dans ta maison
reporté de iiiE-49 ÷ ÷ ÷ avancé de O2-121
÷ ÷ ÷ avancé de O3-132 reporté de O3-134 avancé de Q1-140 avancé de Q2-146
÷ ÷ ÷ avancé de Q2-147 avancé de Q2-150 reporté de Q3-153
en en en en en en en en en en en en
K-81
O2-121 K-86
O1-114 G-64
R3-181 M1-98 F-54 E-47
M1-97 L-92
R4-184
b) en B-27 est situé l’emprisonnement de Jean Baptis-te, par alignement sur Jean, entre ses chapitres 3 (der-nier témoignage du Précurseur) et 4 (retour de Jésus en Galilée) : Luc vise peut-être un 1er emprisonnement précoce ; et Marc et Matthieu en traitent plus tard, par regard en arrière, à l’occasion de la mort du Précurseur et des interrogations d’Hérode.
Lc 319-20
Mc 617-20
Mt 143-5
reporté de B-16 avancé deiJ-75 avancé deiJ-75
c) en G-62 est située l’intervention de la mère et des frères de Jésus lors de son exposé des paraboles, comme en Luc 819-21 et en Marc 320-21 & 31-35.
Mt 1246-50 avancé de O1-115
En Marc, 4 groupes de versets (= 10 versets sur 678) :
d) en H-71 est situé le rejet de Jésus par les Naza-réens, là où Marc 61-6a et Matthieu 1354-58 situent l’épi-sode (Luc concentre en un seul exposé ce qui a dû se dérouler en plusieurs étapes).
Lc 422b-30 reporté de C-32
311-12 1125-26
1311
1333-37
lorsque les esprits impurs le voyaient Notre Père : pardonnez c’est l’Esprit Saint qui parlera prenez garde, restez éveillés
avancé de E-45 avancé de R3-173 avancé de R4-184 avancé de R4-186
en en en en
C-34
O1-112 O2-122 O3-126
e) en M2-103 est située la question d’un docteur de la Loi sur la vie éternelle, au retour de mission des 72, comme en Luc 1025-29.
Mc 1228-34a
Mt 2234-40 avancé de R3-179 avancé de R3-179
En Matthieu, 8 groupes de versets (=24 versets sur 1078) :
81-4 811-12 814-17 818 819-22
1233-37
1316-17
162b-3
Jésus guérit un lépreux la porte étroite guérison de la belle-mère de Pierre partir vers l’autre rive (suture) trois vocations reconnaître les faux prophètes à leurs fruits heureux vos yeux et vos oreilles aspect du ciel et signe des temps
avancé de iF-51
÷ ÷ ÷ ÷ ÷ ÷ ÷ ÷ ÷ ÷ ÷ ÷
avancé de O1-114 reporté de iiiG-58 reporté de K-85
en en en en en en en en
C-37
O3-133 C-34 H-68
M2-100 E-50
M2-102 O3-129
f) en O1-114 sont situées les calomnies des scribes et pharisiens traitant Jésus de Béelzéboul, comme le fait Luc en 1114-22.
Mc 322-30
Mt 1222-32 reporté de G-62 reporté de D-43
g) en R1-168 est situé le repas chez Simon le lépreux, le samedi veille des Rameaux, comme le fait Jean en 121-11, au lieu du mercredi saint suivant.
Mc 143-9
Mt 266-13 avancé de R5-189 avancé de R5-189
NB : les reclassements sont surlignés en jaune s’ils sont à destination ou en provenance des plages pour lesquelles Luc n’a pas d’équivalent chez Marc et Matthieu (cf. ci-après)
Ainsi, le croisement de la synopse des quatre évangiles et des ‘’colliers / mémoires des apôtres’’ (composés et conservés en Orient)
fait ressortir combien l’architecture d’origine de la Bonne Nouvelle est à la fois précise et robuste ; on en retiendra également ceci :
- la présentation synoptique identifie près de 10 chapitres de Luc sans équivalent chez Marc et très peu chez Matthieu (zone surlignée en jaune dans le TABLEAU X) : c’est le ‘’collier des diacres’’ de Luc / Paul, qui s’insère juste au milieu du ‘’collier des petits’’ de Marc ANNEXE A5 - elle identifie aussi, à un niveau de détail plus poussé, toutes les ‘’perles’’ de Luc qui n’ont pas d’équivalents chez Marc et Matthieu : elles constituent le ‘’collier de la Miséricorde’’ de Luc ANNEXE A6 - la double perspective chronologique et thématique confère tout son sens au ‘’filet de Jean’’ de la tradition orientale ANNEXE A7 - 8 des 17 colliers constituant les ‘’mémoires des apôtres’’ sont ainsi présentés dans cette annexe ; les autres, notamment le collier du ‘’pain de vie’’ et le collier ‘’central de la Transfiguration’’, sont directement accessibles dans la synopse.
2
A1- COLLIER du SERMON sur la MONTAGNE (MATTHIEU – 1er discours)
Le 1er discours de Matthieu – enseignement évangélique de base – prend ici la forme du collier des ‘’mémoires des apôtres’’ : 33 perles à méditer en tirant parti de la parfaite symétrie autour du Notre Père (perles rangées selon la numérotation des 106 versets des chapitres 5 à 7, de gauche à droite et en descendant le long de chaque pendentif).
NB1 : les numéros d’articles de la synopse concernés en dehors de sa section E (art 45 à 50) ‘’sermon sur la montagne’’ sont surlignés en jaune.
NB2 : Luc situe le Notre Père plus loin que Matthieu, en section O de la synopse, et avec des développements plus poussés. NB3 : Marc est presque complètement absent du ‘’sermon sur la montagne’’ (cf. seulement 949-50, 1125-26 et 122).
77-11 119-13 (113) demandez, on vous donnera : versets du 1er discours de Matthieu absents du collier araméen ▲et placés à la suite du Notre Père dans la synopse ▲▲
▲1233-37 645 (50) c’est à son fruit… : versets très proches par le sujet, mais traités dans le collier des controverses (cf. ANNEXE A4) et non pas dans celui de l’enseignement de base.
713-14 (133) les deux
voies 1323-24
622-23 (118) la lampe du corps,
c’est l’œil 1134-36
624 (145) choisir entre Dieu
et l’argent 1613
625-34 (124) à chaque jour suffit sa peine
1222-32
71-2 (49) ne jugez pas
pour ne pas être jugés 637-38
73-5 (49)
la paille et la poutre 641-42
76 (49) ne donnez pas aux chiens
ce qui est sacré ▲
712 (47) «Tout ce que vous voudriez que que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi»
631
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715 (50)
se méfier des faux
prophètes
716-20 (50)
les reconnaître
à leurs fruits 645 ▲
513 (98) le sel
de l’Alliance
1434-35 949-50
514-16 (118) la lampe
sur le lampadaire
1133
517-20 (47) la loi et les prophètes non abolis
mais accomplis
1617
521-24 (47) + 525-26 (129)
≠ meurtre et colère = se réconcilier
1257-59
527-30 (47)
≠ adultère = arracher son œil / sa main
531-32 (47) = ne pas répudier
1618
533-37 (47)
≠ serments = dire oui, si c’est oui
538-42 (47) ≠ loi du talion
= tendre l’autre joue 629-30
543-47 (47) = aimer ses ennemis
627-28 et 32-35
548 (47) «Vous donc,
vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait»
636
61-4 (48) aumône en secret
65-6 (48) prière
en secret
67-8 (112) ne pas
rabâcher 111
616-18 (48)
jeûne en secret
69-15 (112) NOTRE PERE
112-4 1125-26
▲▲
619-20 (125) trésors
dans le ciel 1233
621 (125) «Là où est ton trésor,
llà aussi sera ton cœur» 1234
3
A2- COLLIER de l’APPEL et l’ENVOI en MISSION des DOUZE (MATTHIEU – 2ème discours)
Le 2ème discours de Matthieu – consignes d’envoi en mission des 12 – prend ici la forme du collier des ‘’mémoires des apôtres’’ : 17 perles à méditer en tirant parti d’une double symétrie parfaite
(perles rangées selon la numérotation des 42 versets du chapitre 10, de gauche à droite et en descendant le long de chaque pendentif).
NB : les numéros d’articles de la synopse concernés en dehors de sa section J (art 73 et 74) ‘’appel et mission des douze’’ sont surlignés en jaune.
an nonce
Introduction (8 versets)
1er septénaire (15 versets) 2ème septénaire (19 versets)
Si gna ture
1er triplet : consignes
pour la mission
invitation à la prudence
2ème triplet : réactions suscitées par la mission
1er triplet : consignes pour la mission
pourquoi la prudence ?
2ème triplet : réactions suscitées par la mission
Lors
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101-4 (44) Jésus appelle
12 disciples et les institue apôtres
612-16 313-19
105-8 (73) Jésus les envoie
en mission 2 par 2 vers les brebis perdues de la
maison d’Israël… Proclamez que le
royaume des cieux est tout proche,
guérissez les mala- des, ressuscitez les
morts, purifiez les lépreux,
expulsez les démons
91-2 67
1037-39 (139 et 153) être repoussé par les siens : celui qui aime son père ou sa mère plus
que moi n’est pas digne de moi +
prendre sa croix 1425-27 + 1733
Prie
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73)
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1016 (73) je vous envoie
comme des brebis
au milieu des loups…
1017-18 (184) méfiez-vous
des hommes… vous serez conduits devant
des gouverneurs 2112-13 139
1040 (101)
qui vous accueille m'accueille
et qui m'accueille
accueille celui qui m'a envoyé
1016
1041-42 (96) qui donnera à boire même un
simple verre à un de ces petits en
sa qualité disciple ne perdra pas
sa récompense 941
1024-25 (121)
le disciple n’est pas
au-dessus de son maître… il suffit qu’il soit
comme son maître 640
1026-27 (121)
ce que je vous dis dans les ténèbres,
dites-le en pleine lumière
122-3
1028-33 (121)
ne craignez pas ceux qui tuent le corps…. et déclarez-vous
pour moi devant les hommes
124-9
1019-20 (122)
car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père
qui parlera en vous 1211-12 1311
1021-22 (184)
vous serez détestés de tous à cause
de mon nom 2116-19 1312-13
1023 (184)
vous n’aurez pas fini de passer dans toutes
les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra
109-10 (73) ne prenez rien
93 68-9
1011 (73)
quand vous serez reçus
dans une maison, restez-y 94 610
1012-15 (73)
et que votre paix vienne sur elle…
sauf si elle n’en est pas digne
95 611
1034-36 (128) je ne suis pas venu apporter
la paix, mais
le glaive 1249-53
(la mission suscite
des conflits en mettant les gens
face à la
vérité)
4
A3- COLLIER de la FIN DES TEMPS (MATTHIEU – 5ème discours)
Selon Benoît XVI, le grand discours eschatologique de Jésus, transmis par les trois synoptiques avec diverses variantes, peut être considéré comme le texte le plus difficile des Evangiles (Jésus de Nazareth, tome 2, page 43, dont les citations figurent ci-après en caractères italiques bleu foncé).
Le 5ème discours de Matthieu, dit aussi apocalyptique ou eschatologique, et situé le mardi saint, constituait un collier
des ‘’mémoires des apôtres’’ avant d’être brisé comme suit lors de la confection de l’évangile (99 versets des chapitres 24 et 25 = section R4 de la synopse, sur fond bleu + 1017-23) ;
il est à lire selon la numérotation des versets, en articulation étroite avec l’enseignement que Luc dédie au règne de Dieu et au retour du Fils de l’homme, en conclusion de son collier des diacres, juste avant la montée à Jérusalem pour la Dédicace 29
(fin du chapitre 17 = section Q3 article 153 de la synopse, sur fond beige). NB : les articles de la synopse concernés en dehors de la section R4 dédiée à la fin des temps sont surlignés en jaune.
MATT sections et articles de la synopse ▼ LUC MARC renvois pages suivantes
1019-20 «c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous» (O2-122) 1211-12 1311
2337-39 la poule et les poussins : «votre Temple vous est laissé… désert» (R3-181) 1334-35 B1B l′obole de la veuve (l′humble piété des pauvres, dernier refuge dans l′effondrement spirituel) (R3-183) 211-4 1241-44 B2B
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R4
(art
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à 1
88) 241-2 «il ne restera pas ici pierre sur pierre»
(R4-184)
215-6 131-2
B4B
fin du Temple
et
temps des païens
243 «quand cela arrivera, et quel sera le signe de ta venue et de la fin du monde ?» 217 133-4 244-5 les faux Messie 218 135-6 246-8 «le commencement des douleurs de l′enfantement» 219-11 137-8 249-10 «vous serez détestés de tous à cause de mon nom» 2411 les faux prophètes 2412-13 «la charité se refroidira» (l’effondrement spirituel)
1017-18 «on vous livrera aux tribunaux» 2112-13 139 «vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense» 2114-15
1021-23 «celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé» 2116-19 1312-13 2414 «et l’Evangile du royaume sera proclamé dans le monde entier» (le temps des païens) 2124 1310 2415 «l′abomination de la désolation» (‘abomination de la désacralisation’ selon l′araméen) 2120 1314 2416-21 «alors, qu′ils s′enfuient… Il y aura une grande détresse…» 2121-23 +1731 1315-19 2422 «mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés» 1320 2423-25 le danger des faux messies et faux prophètes (R4-185) 1321-23
B3B venue du Fils de l’homme (a) :
le règne de Dieu est au milieu de vous
«le règne de Dieu n’est pas observable… Il est au milieu de vous»
(Q3-153)
1720-22 2426-27 «comme l′éclair, ainsi le Fils de l′homme, quand son jour sera là» 1723-24 «mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup» 1725 2428 «là où est le cadavre, là sont les vautours» (le ‘corps’ et les ‘aigles’ selon l’araméen) 1737 2429-31 les signes du retour du Fils de l′homme (R4-185) 2125-28 1324-27 2432-33 parabole du figuier qui reverdit
(R4-186)
2129-31 1328-29 B5B époques
de la ruine du Temple et du retour du Christ
2434 «cette génération ne passera pas avant tout que tout cela n′arrive» 2132 1330 2435 «le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas» 2133 1331 2436 «quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connait… seulement le Père» 1332 2437-39 «comme cela s′est passé dans les jours de Noé»
(Q3-153)
1726-27 B6B venue du Fils de l’homme (b) : à l’heure où vous n’y penserez pas
«il en était de même dans les jours de Loth» 1728-32 (sauf 31)
1039 «qui cherchera à conserver sa vie la perdra» 1733 2440-41 «deux hommes seront aux champs, l′un sera pris, l′autre laissé» 1734-36 2442-44 «tenez-vous prêts, c’est à l’heure où vous n’y penserez pas» (O3-126) 1235-40 1333-37 2445-51 parabole du serviteur que le maître trouve à son travail (O3-127) 1241-48
B7B jugement particulier
251-13 parabole des vierges prévoyantes et des vierges insouciantes (O3-187) 2134-36 2514-30 parabole des mines et paraboles des talents (cf. fin d’annexe B) (R1-167) 1911-28 2531-46 le jugement dernier (R4-188) B8B jugement dernier
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Chacun des trois évangiles synoptiques introduit différemment l’enseignement relatif à la fin des temps. B1B A la fin de son chapitre 23 relatif aux ’malédictions’ adressées aux scribes et phari-siens, Matthieu nous transmet une parole mystérieuse de Jésus (Luc la situe plus tôt, lors du cheminement vers Jérusalem) : «Jérusalem, Jérusalem, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! Voici que votre Temple vous est laissé : il est désert»… Dieu s’en va. Le Temple n’est plus le lieu où il a mis son Nom… Parole qui n’annonce pas encore directement la destruction du Temple, mais certainement sa fin comme lieu de rencontre entre Dieu et l’homme (p. 41-43). B2B A la fin du chapitre 12 de Marc, l’obole de la veuve évoque l’humble piété des pau-vres, dernier refuge des chrétiens lors du ou des effondrements spirituels du monde. Dans l’Eglise d’Orient, les passages relatifs aux veuves ont un sens eschatologique : 1° la veuve de Naïm : mise au tombeau de Jésus à la fin du temps messianique (52) ; 2° la veuve et le juge inique : temps de la persécution avant le retour du Christ, lorsque la justice du monde est celle de l’agnostique sans foi ni loi et malintentionné (154) ; 3° l’obole de la veuve : temps précédant la rétribution finale, quand Dieu va rendre au centuple à la veuve-Eglise réduite à la misère (183) ; signification eschatologique confirmée en conclusion de la 2ème parabole : «Et quand viendra le Fils de l’homme, trouvera-t-il la foi sur terre ?». B3B Luc trace en 1720 la vraie perspective eschatologique : «Le royaume de Dieu est au milieu de vous» (‘’au-dedans de vous’’ selon l’araméen), c’est-à-dire ‘’spirituel’’. La partie proprement apocalyptique du discours – retour du Fils de l’homme, fin du monde et Jugement dernier – reprend largement l’Ancien Testament (Daniel, Ezéchiel, Isaïe), ce qui écarte déjà toute interprétation chronologique. Jésus conserve et renouvelle le message de fond autour de sa propre personne : le Fils de l’homme, que Daniel esquissait (713), s’identifie désormais au Christ qui parle maintenant devant les apôtres. Les antiques paroles prennent un tour personnel : le véri-table ‘’avènement’’ est celui du Christ, en qui, malgré l’écoulement du temps, demeure réellement le présent : en lui l’avenir est dès maintenant présent ; et l’avenir ne nous met-tra pas en situation différente de celle qui est déjà, dans la rencontre avec Jésus. En focalisant sur le Christ – personne actuellement présente et connue –, le con-texte cosmique et la chronologie s’estompent : ‘’le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas’’. La parole – ce ‘’presque rien’’, ce souffle de l’instant – est plus réelle et plus sûre que l’immensité spatiale et temporelle de l’univers : terrain solide sur lequel s’appuyer, même lorsque le soleil s’obscurcit et le firmament disparaît. Les paroles apocalyptiques de Jésus ne sont pas voyance mais clairvoyance : el-les entendent nous détacher de la curiosité superficielle pour les réalités visibles et nous conduire à l’essentiel : vie fondée sur la parole de Dieu, rencontre avec Jésus – la parole vivante –, et responsabilité face au Juge des vivants et des morts (p. 66-68). Le retour du Christ est dès à présent réalisé dans son Corps eucharistique ; d’où l’exacte signification de l’expression ‘’là où sera le corps (ou le cadavre), là se rassembleront les vautours’’ (Luc 1737 et Matthieu 2428) : l’araméen dit positivement : là où est le Corps (l’Eucharistie), là sont les aigles (les ‘spirituels’ et ‘mystiques’ qui, comme saint Jean, sont capables de voir d’en haut) (cf. ANNEXE B, art. 79 et 153).
B4B LA FIN DU TEMPLE : la destruction de Jérusalem en 70 est un évènement central de l’histoire du salut, une coupure nette, aux vastes conséquences pour toute l’histoire des religions, et plus généralement pour l’humanité : le 5 août 70, à cause de la famine et du manque de matériel, il fallut suspendre le sacrifice quotidien dans le Temple, définiti-vement… Pour le Judaïsme, cessation du sacrifice et destruction du Temple durentiêtreiun choc terrible : plus d’expiation possible… Dieu, qui avait mis son Nom sur le Temple et l’habitait mystérieusement, n’avait plus de demeure sur terre : où était l’Alliance ? Et la promesse ? La lecture de la Bible était à renouveler : le judaïsme saducéen, concentré sur le Temple, n’a pas survécu… ni Qumran, qui pourtant était opposé au Temple héro-dien et en attendait un nouveau. Dès lors ne restaient que deux lectures de l’Ancien Testament : celle du Christ, sur la base des prophètes, et celle des rabbins pharisiens, le ‘judaïsme’ au sens propre du terme, en tant que moyen d’étudier le canon des écrits bibliques, avec la Torah pour cen-tre, comme révélation de Dieu sans le culte concret du Temple. Après des siècles d’op-position, nous nous reconnaissons le devoir de faire en sorte que ces deux nouvelles lectures des écrits bibliques – celle des Chrétiens et celle des Juifs – entrent en dialogue, pour comprendre convenablement volonté et parole de Dieu. Les judéo-chrétiens avaient compris tôt l’annonce de Jésus sur la fin théologique et historico-salvifique du Temple, ainsi que son remplacement par le ‘’sanctuaire de son corps’’ [cf. J219-21 (détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai) ; Mt2337-38 et Lc1334-35 (votre Temple vous est laissé ; il est désert) ; Mc1458 et Mt2661 (les faux témoins devant le Sanhédrin) ; Mc1529-30 et Mt2739-40 (les insultes des juifs)] : - selon les Actes des Apôtres (246), «ils fréquentaient assidûment le Temple et rom-paient le pain dans leurs maisons» : dès l’origine, seules prédication et prière restaient au Temple, pas le sacrifice d’expiation, pas la ‘fraction du pain’, communion au Corps du Seigneur, mémoire de sa mort et sa Résurrection ; - Etienne est mis à mort lorsqu’il ‘’affirme que Jésus, le Nazaréen, détruira le Lieu saint et changera les coutumes que Moïse a transmises’’ (Ac 614), c’est-à-dire lorsqu’il affirme qu’est close l’époque du Temple de pierre et de son culte sacrificiel ; - le grand combat de Paul pour l’édification de l’Eglise des Gentils (christianisme ‘’libéré de la loi’’) ne concerne pas le Temple, parce que sa fin spirituelle n’est déjà plus sujet de contestation parmi les judéo-chrétiens, mais seulement les ‘’usages’’ qui exprimaient l’i-dentité judaïque : circoncision, sabbat, prescriptions alimentaires et normes sur le pur et l’impur… [la fin du Temple figure indirectement dans son enseignement car en la croix du Christ tous les sacrifices sont portés à leur achèvement ; en lui s’accomplit l’expiation ; et Jésus est ainsi lui-même le nouveau Temple (Ro 324 et ss)] (p. 48 à 58). LE TEMPS DES PAÏENS : une lecture superficielle du discours eschatologique de Jésus donne facilement l’impression que, du point de vue chronologique, Jésus a lié immédia-tement fin de Jérusalem et fin du monde, surtout dans Matthieu 2429 et 2434 (cette géné-ration ne passera pas…). De même, il semble que seul Luc ait atténué cette immédiateté en 2124 (jusqu’à ce que soit accompli le temps des païens…) : entre destruction de Jérusalem et fin du mon-de s’intercale le ‘’temps des païens’’. En y regardant de plus près, ce ‘’temps des païens’’, avec des mots différents et à un autre moment du discours, est aussi annoncé en Matthieu (2414) et en Marc (1310) : et les trois synoptiques énoncent conjointement que la fin du monde ne peut arriver que lorsque l’Evangile aura été porté à tous les peuples ; et Paul précise (Ro 1125) : «l’en-
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durcissement d’une partie d’Israël s’est produit pour laisser à l’ensemble des nations le temps d’entrer. C’est ainsi qu’Israël tout entier sera sauvé». Que la chrétienté primitive ait imaginé ce ‘’temps des païens’’ comme plutôt bref est secondaire. L’essentiel réside dans la prédiction d’un tel temps et son interprétation comme un devoir : accomplir maintenant ce qui a été annoncé et demandé, à savoir por-ter l’Evangile à tous (Paul 1Co 916) : «Annoncer l’Evangile… c’est une nécessité qui s’im-pose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile»… Nécessité pour le salut individuel de chacun, et bien plus encore pour cette grande conception de l’histoire : pour que le monde atteigne son but, l’Evangile doit parvenir à tous les peuples. St Bernard écrit au pape Eugène III : «Tu es également débiteur vis-à-vis des in-fidèles, des juifs, des grecs et des païens… J’admets que, pour ce qui concerne les juifs, tu as une excuse liée au temps ; un moment précis a été déterminé pour eux, que l’on ne peut anticiper ; et les païens doivent les précéder dans leur totalité. Mais que dis-tu à propos des païens eux-mêmes ?… A quoi pensaient tes prédécesseurs pour interrompre l’évangélisation alors que l’incrédulité est toujours diffuse. Pour quel motif… la parole qui court avec rapidité s’est-elle arrêtée ?». L’annonce du temps des païens – le temps de l’Eglise –, et le devoir d’évangélisation qui en découle, est un point majeur du message eschatologique de Jésus (p. 58 à 62). B5B Les profanations, qui précèdent ou accompagnent tous les effondrements spirituels, jusqu’à la fin du temps des païens, ouvrent de nouvelles poussées d’évangélisation, progressivement étendues à l’ensemble du monde ; ce qu’exprime la parabole du fi-guier qui reverdit, remontée de sève spirituelle : ainsi, les judéo-chrétiens, dispersés lors de la chute de Jérusalem, sont allés répandre l’évangile hors de Palestine. A la question ‘’quand cela va-t-il se passer’’, la réponse de Jésus est claire quant à la ruine du Temple : ‘’cette génération ne passera pas’’ (c’est-à-dire 40 ans chez les Hé-breux, comme les 40 ans passés dans le désert) ; après cet avertissement compréhensi-ble et vérifiable par tous, et quant aux dates de son retour et de la fin du monde, dans un violent contraste, Jésus dit : ‘’nul ne les connaît… pas même le Fils’’. B6B ‘’Tenez-vous prêts’’ : autre élément essentiel du discours eschatologique, l’invita-tion à la sobriété et à la vigilance (paraboles du portier vigilant, du serviteur que le maître trouve à son travail, des vierges sages, des talents). Il ne s’agit pas de s’extraire du pré-sent et de spéculer sur l’avenir, d’oublier le devoir du moment ; bien au contraire, être vi-gilant signifie faire ici et maintenant la chose juste, comme si elle devait être accomplie sous les yeux de Dieu : pratiquer la justice, c’est cela la vigilance véritable (p. 64 à 66). Le serviteur que le maître trouve à son travail est celui à qui il «a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu» : après chaque temps d’’abomination de la désacralisation’’, il faut recommencer à nourrir par l’Evangile ; les apôtres et les judéo-chrétiens en ont eu tout particulièrement conscience. L’endormissement des vierges sages et folles, qui devaient garder la lampe de leur cœur allumée, est significatif de l’effondrement spirituel qui favorise l’’abomination de la désacralisation’’ : les lampes à court d’huile, c’est la vie spirituelle qui s’éteint ; les folles n’ont pas de quoi la ranimer, les sages ont simplement besoin qu’elle soit rallumée… B7B Selon l’Eglise d’Orient, ces paraboles visent spécifiquement les baptisés, et leur devenir à la fin de leur mission sur terre : le Shéol (Purgatoire) pour ceux qui ont manqué à leur mission, afin de s’en rendre compte et d’accepter courageusement la Miséricorde divine dans la Vérité ; le Paradis pour ceux qui se auront été à la hauteur, et
auxquels il sera demandé d’aider à convertir et conduire au Christ ceux qui ne l’auront pas encore été (comme l’aubergiste aide le Christ Bon Samaritain à rendre la santé au blessé ; et comme est confié au bon serviteur le talent de celui qui a échoué) ; la desti-nation ultime de tous en Paradis ou en Enfer relevant du jugement dernier. Les premiers judéo-chrétiens ressentaient fortement l’enjeu majeur de leur vie : se présenter au Christ à leur mort comme ayant effectivement transmis la Bonne Nouvelle ; ils le savaient, le temps de l’Eglise devait s’ouvrir par-delà leur propre temps, dans un avenir qui serait le temps des Nations, puis le temps plus lointain de la fin du monde. Ils avaient conscience de devoir disparaître dans l’évangélisation du monde, sacri-fiés comme le Messie lui-même : abaissement et disparition acceptés dans l’espérance du retour du Christ en gloire (cf. Paul 1Th 4,15 : ‘’nous qui serons vivants’’ : les martyrs ressuscitent et vivent auprès de Dieu). Cette espérance eschatologique d’un temps qu’ils ne verraient pas charnellement, ils la symbolisaient par une croix lumineuse d’or, placée dans l’abside ou sur l’autel : la Croix glorieuse du retour du Christ, autre face de la Croix du Christ souffrant, le plus souvent seule vénérée dans la tradition occidentale. Du fait de leur forte ressemblance formelle, la présentation synoptique des évan-giles met en vis-à-vis (en article 167) la parabole des talents de Matthieu (24 14-30) et la parabole des mines de Luc (19 11-28)… mais cela met justement en valeur leur dissem-blance fondamentale : - si la parabole des talents traitre bien de la vie et la rétribution de ceux qui s’efforcent de suivre le Messie spirituel, et s’insère donc naturellement et exactement dans le collier des fins dernières, entre les paraboles des vierges et celle du jugement dernier, - en revanche, la parabole des mines décrit la vie et les méfaits de ceux qui se laissent aller (ou que l’on laisse aller) à la suite de messies terrestres ; elle est énoncée par Jésus lorsqu’il quitte Jéricho, après la guérison de l’aveugle Bartimée et sa visite à Zachée, deux actes de puissance miraculeuse et de miséricorde qui suggèrent à nouveau à la foule qu’il ferait un fort bon messie terrestre, lui descendant de David par son père et sa mère ; un fort bon roi, susceptible de débarrasser Israël de l’occupation romaine et de lui rendre son indépendance au sein de la confédération de l’empire parthe. Telle est bien l’exergue de la parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même. Voici donc ce qu’il dit… La suite creuse continument et profondément l’écart entre les deux paraboles. - un homme de la noblesse (‘fils d’une grande lignée’ dit l’araméen) partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté (en Mésopotamie, chez l’empereur parthe)… Ces concitoyens le détestaient et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous (tous ceux qui profitent et dominent par le Temple, et s’en remettraient à l’occupant romain) ; - pendant mon voyage, faites de bonnes affaires... La somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix (tous les excès mercantiles et financiers des sociétés humaines) ; - très bien ! bon serviteur… reçois l’autorité sur dix villes (‘villes fortifiées / place-fortes’ dit l’araméen)… quant à mes ennemis, amenez-les ici et égorgez-les devant moi : tous les excès de pouvoir et de violence des société humaines). Tout cela au rebours de la conduite du Christ qui, en sortant de Jéricho, au lieu de partir vers l’est et la gloire terrestre, monte courageusement vers Jérusalem, sa Passion et sa glorification céleste. Mais tout cela correspondant si précisément aux excès de notre ‘’société post-moderne’’ et à ceux de la résurgence de l’hérésie coranique.
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A4- COLLIER des CONTROVERSES (MATTHIEU)
Confrontés à leurs détracteurs (pharisiens, scribes ou saducéens ‘professionnels’ de la Loi), les apôtres ont dès l’origine collationné les réparties que leur opposait Jésus.
L’enseignement de Matthieu relatif aux controverses, situé le mardi saint, constituait un collier des ‘’mémoires des apôtres’’ avant d’être brisé en trois portions lors de la confection de l’évangile
(181 versets : le début du chapitre 9 + le chapitre 12 + du milieu du chapitre 21 à la fin du chapitre 23).
NB : les articles de la synopse concernés en dehors des deux sections D et R3 dédiées aux controverses sont surlignés en jaune.
MATTH sections et articles de la synopse ▼ LUC MARC
…et
D
1ère
série
de
cont
rove
rses
91-8
99-13
914-17
remise des péchés – le paralytique de Capharnaüm repas avec les pécheurs – la vocation Matthieu respect du jeûne – le vêtement neuf et le vin nouveau respect du sabbat – les disciples arrachent des épis respect du sabbat – l′homme à la main desséchée 1er complot contre Jésus (complément chez Matthieu : il ne cherchera pas querelle)
(D-38) (D-39) (D-40) (D-41) (D-42) (D-43)
517-611 21-36 121-8
129-13
1214-21
1222-32
1233-37
1238-42
1243-45
1246-50
Jésus expulse un démon – ‘c’est par Béelzéboul…’ : péché contre l′Esprit reconnaître les faux prophètes à leurs fruits les signes de Jonas et de la reine de Saba délivrez-nous du mal 2ème complot contre Jésus les parents de Jésus : ‘il a perdu la tête’
(O1-114) (E-50)
(O1-117) (O1-115) (O1-120)
(G-62)
1114-23 + 1210
645
1129-32
1124-26
1153-54
819-21
322-30
320-21 et 31-35
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2118-19a
2119b-22
2123-27
2128-32
2133-44
2145-46
221-14
2215-22
2223-33
2234-40
2241-46
231-3 234 235-11 2312 2313 2314 2315 2316-22 2323-24 2325-28 2329-36 2337-39
le figuier maudit 3ème complot contre Jésus le figuier desséché par quelle autorité fais-tu cela ? Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? parabole des deux fils parabole des vignerons homicides 4ème complot contre Jésus parabole du repas de noce : les invités discourtois, la robe nuptiale rendez à César ce qui est à César les Saducéens et la Résurrection question d′un docteur sur la vie éternelle Jésus à la fois fils et seigneur de David un pharisien l’invita pour le repas de midi 1) «n′agissez pas d′après leurs actes, car ils disent et ne font pas» 2) «ils attachent de pesants fardeaux… sans les remuer du doigt» 3) «toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués» «qui s’élève sera abaissé» 4) «vous fermez à clé le royaume de Dieu devant les hommes» 5) «vous dévorez les biens des veuves et faites de longues prières» 6) «vous faites du converti un homme voué à la géhenne» 7) «vous êtes des guides aveugles par vos serments» 8) «vous filtrez le moucheron et avalez le chameau» 9) «vous avez l′apparence de justes, mais êtes pleins d′hypocrisie et de mal» 10) «vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes» 11) «Jérusalem, toi qui tues les prophètes…: votre Temple vous est laissé : il est désert»
(R3-171) (R3-172) (R3-173) (R3-174) (R3-175) (R3-176) (R3-177)
(Q1-138) (R3-178) (R3-179)
(M2-103) (R3-180)
(O1-119) (R3-181)
(O1-119) (R3-181)
(Q1-137) (O1-119)
(R3-181) (R3-181) (R3-181)
(O1-119) (O1-119) (O1-119)
(R3-181)
1947-48 201-8
209-18
2019 1415-24
2020-26
2027-40
1025-28
2041-44
1137-52 en
article 119 et
2045-47 en article 181
1334-35
1112-14
1115a + 18-19 1120-24
1127-33
121-11
1212 1213-17
1218-27
1228-34
1235-37a
1237b-40 en article 181
pourquoi les Juifs ne croient pas en Jésus (cf. Jean 1237-50) l′obole de la veuve
(R3-182) (R3-183)
211-4
1241-44
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A5- COLLIER des PETITS (MARC)
MARC situe son COLLIER DES PETITS entre les 2ème et 3ème annonces de la Passion et de la Résurrection, de 933 à 1031.
Ce collier est longuement interrompu dans la synopse, juste en son milieu (entre ‘’sel de la terre’’ et ‘’indissolubilité du mariage’’, à la coupure des chapi-tres 9 et 10) : entre les articles 98, où il s’interrompt, et 156, où il reprend, s’intercalent près de neuf chapitres de Luc. Lorsque ses deux parties sont remi-ses bout à bout c’est un collier simple et symétrique, qui édicte le comportement juste et droit du Chrétien : rester modeste et protéger les petits :
- se garder des tentations (2 premières et 2 dernières perles du collier, sur fond blanc) : … du pouvoir (2 premières perles à gauche) :
- rester petit et accueillir les petits (accueillir un petit, c’est accueillir le Christ, et accueillir le Père ; se faire petit comme enfant pour être grand dans le royaume)
+ aphorisme introductif : qui est le plus grand ?) - valoir par sa charité et non par ses prérogatives (qqu’un expulsait les démons : nous l’en
avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent ; … un verre d’eau ne restera pas sans récompense).
… et de la richesse (2 dernières perles à droite) :
- le jeune homme riche (s’abstraire de la richesse discerne la vérité du cœur et la vraie liberté, celles du petit et de l’enfant, spontanément plus attachés à l’amour : donc bien proportionner ascèse et richesse à ce dont on a besoin)
- nous avons tout quitté pour te suivre (qui aura su s’abstraire de la richesse pour l’Evangile (avec le plus difficile : la séparation des enfants de leurs parents ; et les persécutions) recevra le centuple et la vie éternelle).
- et veiller toujours aux plus petits, représentés par les enfants (2 perles symétriques intermédiaires, sur fond beige) : … ne pas les faire trébucher (perle intermédiaire de gauche) :
- ne pas faire trébucher (scandaliser) les petits (rester fidèle à l’Alliance malgré les embû-ches implique ascèse et maîtrise de soi pour éviter la gangrène, assimilée au feu de la Géhenne)
… et leur faire bon accueil (perle intermédiaire de droite) :
- accueillir les petits, les enfants et ceux qui les présentent (et laisser au second plan les pré-tendus grands problèmes), car ce sont eux les héritiers prioritaires du royaume : prêtres, prophètes et rois.
- en se concentrant sur deux recommandations (2 perles centrales, sur fond jaune, elles-mêmes liées par une courte suture) : … ascèse de vie, celle du sel, qui brûle, protège de la corruption et donne la saveur :
• la tradition hébraïque rapproche sel et Alliance avec Dieu : les sémites en accompagnent le pain qu’ils s’échangent pour s’assurer une main franche et un œil bienveillant, sceller leur amitié et une alliance imputrescible ; d’où le précepte : ‘’vivez en paix entre vous’’ ;
• c’est la ‘’petite voie’’ de ste Thérèse de Lisieux, familière du ‘’collier des petits’’ et vouée à l’Enfant Jésus (fragilité du ‘’petit’’) et à la Sainte Face du Christ (amour jusqu’à l’ultime souffrance) ; elle a adopté la voie vraie et simple : contempler la Passion de son Sau-veur en s’astreignant à l’humble et exigeante ascèse aimante dans les plus petits actes quotidiens : la conservation soigneuse du sel de l’Alliance, avec sa saveur et sa brûlure.
… et fidélité dans le mariage, en tant qu’image de l’Alliance de l’humanité avec Dieu (de même de la fidélité aux vœux de religion ; ainsi que de toute fidélité) :
• la rupture ou la dénaturation de l’alliance humaine ont les plus graves conséquences pour les plus petits, les enfants bien sûr mais aussi le plus fragile des deux époux ;
• indissolubilité du mariage (fidélité à l’Alliance avec Dieu, pour être fidèles à l’Alliance de l’homme et de la femme, afin qu’enfants et époux n’en viennent pas à douter de la valeur de l’Amour)
≠ le POUVOIR = l’AMOUR / l’ALLIANCE ≠ la RICHESSE
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36)
101 (95)
Marc 933-37
rester petit et accueillir les petits
(96) 938-41
valoir par sa charité et non ses
prérogatives
(97) 942-48
ne pas faire trébucher
(scandaliser) les petits
(98) 949-50
le sel
de la terre
(156) 102-12
indissolubilité
du mariage
(157) 1013-16
Jésus
accueille les petits enfants
(158a) 1017-27
le jeune homme
riche
(158b) 1028-31
nous avons tout quitté
pour te suivre
(159) -
les ouvriers envoyés
à la vigne
201-16 Matth 181-5 186-11 1041-42
513 191-12 1916-26 1913-15 1927-30
Luc 946-48
949-50
171-3a
1815-17
1434-35
1828-30
1818-27
9
Le 4ème DISCOURS de MATTHIEU sur la COMMUNAUTE DES DISCI-PLES (chap 18) traite du mode de vie qui leur est recommandé :
- ses versets 181-11 s’insèrent dans le ‘’collier des petits’’ de Marc
(que les disciples conservent l’esprit d’enfance, s’accueillent et se pro-tègent mutuellement, dans la modestie et le service) ;
- ses versets 1812-35 s’insèrent dans le ‘’collier de la Miséricorde’’ de
Luc (on note que les versets 1812-13, relatifs à la brebis perdue, sont les seuls à être présents à la fois chez Matthieu et Luc) (que les disciples se fassent mutuellement miséricorde ; ces quelques perles traitent du pardon dans le cadre de la vie communautaire et seulement sous for-me de conseils pour des situations précises ; très en deçà de l’ample portée du collier de Luc).
Le chapitre 19 reprend le cours du ‘’collier des petits’’ de Marc à partir de sa perle sur l’indissolubilité du mariage ; et les versets 201-16 le complètent par la parabole des ouvriers envoyés à la vigne, au titre de la mise en garde contre l’attrait des richesses. ‘’Je veux donner au der-nier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?’ + aphorisme final du collier des petits : les 1ers seront les derniers.
LUC,
après avoir débuté avec Marc son ‘’collier des petits’’ (946-50), et avant de l’y accompagner à nouveau sur sa fin (1815-30),
développe pour les 72 disciples un long enseignement
de près de 9 chapitres (951-1814) sur le juste comportement qui leur est recommandé :
c’est le ‘’COLLIER DES DIACRES’’
au sein des ‘’mémoires des apôtres’’.
Il s’agit très probablement
de ‘’l’évangile’’ de Paul, dans sa partie consacrée
à la formation des diacres.
Le COLLIER DE LA MISERICORDE est constitué des passages de LUC
sans équivalents chez Marc ou Matthieu.
Il est composé de 24 perles des chapitres 7 à 23, apparemment éparses mais
- relatives toutes à la Miséricorde de Dieu pour ses enfants, même gravement pécheurs,
- et très précisément structurées en main gauche de Marie, celle qui porte l’enfant Jésus (cf. pages 11 et 12 en ANNEXE A6 :
paume de la main face aux yeux, pouce en haut et auriculaire en bas).
Ce collier se situe pour l’essentiel
dans la longue interruption du ‘’collier des petits’’ (seules 4 perles y échappent :
les 2 antérieures figurent l’auriculaire et les 2 postérieures figurent son pouce).
Tout ceci est immédiatement identifiable dans les quatre évangiles lorsqu’ils sont présentés sous forme de synopse.
ici s’insère la fin du 4ème discours de Matthieu sur la communauté des disciples 1812-14 (Q2-141) parabole de la brebis perdue 1815-18 (Q2-148) corriger son frère, absoudre 1819-20 (Q2-149) prier en commun 1821-35 (Q2-150) parabole du débiteur impitoyable
ici s’insèrent également les 10 chapitres de l’enseignement de Luc aux 72
951-1042 (M2-99 à 105) mission des 72 111-54 (O1-112 à 120) la prière 121-34 (O2-121 à 125) l’abandon à Dieu 1235-1333 (O3-126 à 134) veiller en tenue de service 141-33 (Q1-137 à 140) l’évangélisation 151-1631 (Q2-141 à 147) la Miséricorde 171ou7-1814 (Q3-151 à 155) le règne de Dieu
dans cet ensemble s’insèrent 20 des 24 perles du
collier de la Miséricorde
= main gauche de Marie : 15 perles mauves
de l’index, du majeur et de l’annulaire autour des 5 perles grenat du poignet et de la paume
(= chapitre 15 dédié à la Miséricorde) ; les 4 perles grises,
seules extérieures à cet ensemble, forment l’auriculaire à gauche
et le pouce à droite
10
A6- COLLIER de la MISERICORDE (LUC)
Le COLLIER DE LA MISERICORDE de LUC (identifié en ANNEXE A5) fait écho - en amont, aux trois cantiques de Marie (Magnificat), Zacharie (Benedictus) et Syméon (Nunc dimittis) de l’évangile de l’enfance (146-56, 168-75 et 228-32 en articles 5, 6 et 10 : perle 0 de l’auriculaire) ; - en aval, à l’envoi des apôtres, à l’Ascension, en mission de conversion auprès de toutes les nations, pour le pardon des péchés, au nom du Christ Miséricorde (2444-49 en art. 244).
Il se récite et se médite sur la main gauche de Marie, ouverte pour porter l’En-fant Jésus, incarnation de la Miséricorde. A) Il est centré sur le leitmotiv ‘’il fait bon accueil aux pécheurs’’ (151-2 : perle 13, située sur le poignet, au droit de l’orifice de Destot, point de pénétration du clou de la crucifixion dans le poignet du Christ ; et sur lequel les Coptes se tatouent une croix). B) A ses extrémités se situent les deux perles symétriques : - de la veuve de Naïm, mère innocente, bénéficiaire de la Miséricorde du Christ lors d’une rencontre apparemment fortuite (perle 1 de l’auriculaire) : préfiguration, selon l’E-glise d’Orient, de la Miséricorde divine pour Marie dans sa solitude du samedi saint ; - du ‘’bon’’ larron, sordide criminel, bénéficiaire de la Miséricorde du Christ alors que celui-ci est à toute extrémité de la souffrance sur la croix (perle 24 du pouce). C) Aux extrémités toujours, mais en deçà, les deux perles symétriques de la pé-cheresse pardonnée (2, sur l’auriculaire) et du publicain Zachée (23, sur le pouce) – une femme, baignée de larmes de repentir, et un homme, engagé à changer de vie et réparer le mal commis – illustrent comment accueillir la Miséricorde divine.
(NB : bien que présentes chez Luc seul et apparentées au thème de la Miséricorde, deux perles, conti-guës aux précédentes, ne paraissent pas figurer dans le collier : les femmes qui accompagnaient Jésus (81-3 : art. 56) et les femmes de Jérusalem se lamentant sur la voie douloureuse (2327-31 : art. 215).
Les 15 perles des 3 doigts médians constituent une méditation, sous forme d’exemples significatifs, sur ce que doit être l’agir dans l’amour de l’autre, le re-pentir, la conversion, le rétablissement des liens rompus. D) Sur l’annulaire, 5 perles de discernement des manquements personnels et des progrès à faire pour participer par soi-même à la Miséricorde de Dieu : - maîtriser la violence qui fait suite à la vexation, à l’image de Jacques et Jean face aux Samaritains inhospitaliers (perle 3) ; - se pencher comme le bon Samaritain sur les blessés de la vie (perle 4 : la Miséri-corde outrepasse la Loi et ses prescriptions ; ainsi que l’émotion ; elle aime en actes celui qui est proche, même ennemi, et même si c’est long, coûteux, risqué) ; - hiérarchiser convenablement ses occupations selon les vraies priorités (perle 5 : l’affairement de Marthe passe après l’écoute spirituelle de Marie) ; - avoir le courage d’insister auprès de ceux qui peuvent nourrir humainement ou spiri-tuellement (perle 6 : parabole de l’ami importun) ; - dépasser son égoïsme (perle 7 : inanité du raisonnement de l’homme riche qui veut garder pour lui seul les dons du ciel, au lieu de les partager).
E) Par-delà l’urgence d’apporter, comme Jésus, le feu de l’amour sur la terre (pe-rle 8 au centre de la main), sur le majeur, 4 perles de discernement des excès vers lesquels glissent les groupes humains, comme l’Israël d’alors : - ne pas exacerber la violence nationaliste/religieuse (perle 9 : massacre des zélotes) ; - ne pas se laisser entraîner à la concurrence des orgueils (perle 10 : tour de Siloé) ; - rester humble et droit dans la réflexion sur les Ecritures (perle 11 : figuier stérile) ; - et ne pas la détourner au profit de sa propre domination (perle 12 : femme voûtée). F) Sur l’index, 5 perles de discernement des compromissions dans les ‘structu-res de péché collectif’ sociales, professionnelles, familiales… : - l’intendant malhonnête s’extirpant des pratiques de son métier (perle 18) ; - le riche prenant conscience de l’égoïsme familial face à Lazare (perle 19) ; - le lépreux samaritain échappant seul à la supériorité collective des Galiléens (20) ; - la veuve venant à bout des réflexes de pouvoir du juge inique (perle 21) ; - le publicain confessant sa compromission aux péchés de son métier, tandis que le pharisien en reste à ses prétendues valeurs et vertus de classe (perle 22). G) Sur la paume de la main, 4 perles, cœur du collier (Luc 153-32), montrent en ac-tion la Miséricorde de Dieu par Jésus et par l’Eglise, en 4 paraboles étroitement embrassées, juste sous la perle leitmotiv figurant la plaie du poignet du crucifié : - les deux paraboles de la brebis perdue et du fils prodigue, qui se sont égarés en sor-tant de la bergerie et de la maison du Père (perles 14 et 16) ; - les deux paraboles de la drachme et du fils aîné, qui se sont égarés eux aussi, mais en restant dans la maison même du Père (perles 15 et 17). Les perles du collier se répondent en riches symétries et correspondances : cf. par exemple le triangle suivant : - du côté de l’auriculaire, les péchés de l’adolescence : le jeune bélier s’égare en folâtrant 14 ; le fils prodigue en prétendant ‘vivre sa vie’ 16 ; les deux fils de Zébédée en s’emportant contre les Samaritains 3 ; Marie-Madeleine en s’adonnant à son affec-tivité désordonnée 2 ; - du côté du pouce, les péchés d’adultes appesantis : la pièce tombée sur le sol même de la maison par simple lourdeur des habitudes 15 ; le fils aîné dérangé dans son bon droit et braqué contre la miséricorde paternelle 17 ; Zachée abusant assidu-ment de sa situation 23 ; le larron englué dans le crime 24 ; - à la base du triangle, le mystère de la mort et du salut : la résurrection du fils de la veuve de Naïm annonce celle du Fils de Marie 1 ; le bon Samaritain préfigure la Mi-séricorde de Jésus au purgatoire 4 ; Lazare et le riche montrent le caractère désespé-rant du séjour des morts sans la Miséricorde 19, avant que Jésus y descende le ven-dredi saint pour entraîner tous les hommes dans sa Résurrection, le dangereux crimi-nel en premier 24. Pour Jésus, la Miséricorde s’émeut, agit et prend soin jusqu’au bout, ce qu’il a fait, par excellence. Telle est la différence entre le Dieu ‘miséricordieux’ du Coran et le ‘’Bon Dieu’’ des Chrétiens : celui-ci prend soin jusqu’au bout ; celui-là a peut-être pitié, mais un point c’est tout.
11
736-50 (55) la péche- resse pardonnée
1
2
115-8 (113) parabole
de l′ami im
portun
1213-21 (123) parabole de l′hom
me riche
1038-42 (105)
Marthe et M
arie
951-56 (99)
mauvais accueil
des samaritains
1030-37 (104)
parabole du bon S
amaritain
7
5
6
4
3
136-9 (131)
le figuier stérile
1310-17 (132)
la femm
e voûtée
134-5 (130)
la tour de Siloé
131-3 (130)
massacre
des Galiléens
1249-50 (128)
le feu sur la terre
12 11
10 9 8
187
19 20
211
221
14
16
23
24
161-12 (144)
parabole de l′intendant
malhonnête
1619-31 (147)
parabole
de Lazare et de l′hom
me riche
1711-19 (152) Jésus
guérit dix lépreux
181-8 (154) parabole
du juge et de la veuve
189-14 (155) parabole du
pharisien et du publicain
2339-43 (223)
le bon larron
191-10 (166) Z
achée
1511-24 (143) parabole du fils prodigue
153-7 (141) parabole
de la brebis perdue
13
151-2 (141) «cet hom
me fait bon accueil
aux pécheurs, et il mange avec eux»
158-10 (142) parabole
de la drachme perdue
1525-32 (143) parabole
du fils ainé
711-17 (52) résurrection du
fils de la veuve de Naïm
15’3
176
12
0
146-56, 1
68-75 et 228
(1 et 2) cantiques de M
arie, Zacharie et S
yméon
A7- FILET de JEAN
Jean se lit à la fois en 8 ‘colliers’ horizontaux chronologiques et en 6 ‘pendentifs’ verticaux thématiques (50 perles, avec prologue A et discours sacerdotal B)
Les perles sont numérotées XX (les dizaines désignant les lignes, et les unités désignant les colonnes) ; XX s’il s’agit d’un des 7 signes / miracles ; le 8ème, la Résurrection, dépasse le cadre d’une seule perle). Sous le titre de chaque perle
figurent les versets concernés de l’évangile de Jean et entre parenthèses les numéros des articles dans la synopse.
iA. prologue versets 1-5 : le Verbe ap-porte la Lumière = axe général du filet
.A. prologue versets 16-17 «de Moïse à Jésus» et 18 «Jésus a donné cet Evangile» = signature
pendentif tronc pendentif des disciples pendentif des sacrements pendentif des controverses pendentif christologique pendentif des témoignages
.A. 16 Il y eut un homme en-voyé par Dieu ; son nom était
Jean. 7 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage
à la Lumière, afin que tous croient par lui. 8 Cet homme
n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
.A. 19 Le Verbe était la vraie Lu-mière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. 10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le
monde ne l’a pas reconnu.
(l’évangélisation est difficile, expose à l’incompréhension, exige une longue
intériorisation dans les âmes)
.A. 111 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. 12 Mais à
tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de
Dieu, ceux qui croient en son nom.
(paroles et actes de Jésus relatifs à la réalité invisible par-delà le signe visi-ble ; et comment cette réalité provient
du mystère de Dieu fait chair)
.A. 113 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme :
ils sont nés de Dieu.
(principales ‘objections’ faites aux spirituels ‘nés de Dieu’
par ceux qui sont ‘du monde’)
.A. 114 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire
qu’il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
.A. 115 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant «C’est de lui que j’ai dit :
Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était».
vo
catio
ns
11 fini26i:itémoignage de Jean-Baptiste
au Jourdain 119-34 (16+17)
a) Jésus, Agneau de Dieu
immolé pour enlever les péchés du monde. b) Jésus, Fils de Dieu
au sein de la Sainte Trinité.
12 début 27 : appel des 1ers disciples 135-51 (20)
a) surnom de Simon = mission spécifique de chaque apôtre.
b) 1ère confession d’un disciple, celle de Nathanaël : inspirée par l’Esprit,
elle est à prendre au pied de la lettre. c) appel situé avant le mariage (mais le sacrement de l’Ordre, propre aux
disciples, est traité en dernier).
13 début 27 : noces à Cana MARIAGE 21-12 (21+22)
a) 1er sacrement traité car le plus humain
= image de l’alliance de l’homme avec Dieu, à l’exemple du Christ
et de sa Mère (l’Eglise, son épouse). b) préfigure l’Eucharistie (eau/vin/sang).
c) 1ère rencontre de Jean et Marie : = union mystique des consacrés.
14 Pâque 27 : purification du Temple 213-25 (23+24)
La phrase de Jésus – ‘détruisez ce
sanctuaire, et en 3 jours je le relèverai’ – va lui coûter la vie : le disciple doit
s’attendre à ce que la foi de ses auditeurs bute sur des intérêts personnels
aussi violents qu’inattendus (fascination du pouvoir, de l’argent…).
15 Tentes 27 : Nicodème 31-21 (25)
Exigence de toute christologie :
ascèse et humilité, et faire fi des systèmes philosophiques et
rationnels ; retrouver un pur esprit d’enfance pour comprendre l’abaissement de Dieu dans
l’Incarnation et la folie de la Croix.
16 fin 27 : dernier témoi- gnage de Jean-Baptiste
322-36 (26)
… avant son emprisonnement : l’araméen dit ‘Jésus est le Messie… et le Messie est véritablement Dieu’ ; JB est catégorique ; et les doutes que certains veulent discerner à cet égard dans les passages ultérieurs de Luc
et Matthieu n’ont pas lieu d’être.
caté
chès
e
21 la Samaritaine 41-30 (28+29a)
Jésus montre comment
annoncer la Bonne Nouvelle, en toute occasion,
avec délicatesse et fermeté, et sans crainte
du ‘qu’en dira-ton’. Et il révèle être le Messie.
22 la Samaritaine : la moisson à venir
431-42 (29b)
‘Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort’ :
ce n’est pas au disciple qu’incombe la conversion ;
mais il lui revient d’enseigner à temps et à contretemps.
23 guérison du fils du fonctionnaire royal à Cana : sacrement des MALADES
443-54 (30)
‘Vas, ton fils est vivant’ : l’homme crut et il partit… ainsi que
tous les gens de sa famille Guérison du spirituel
autant que du physique.
24 Pentecôte 28 : piscine de Bethzatha : guérison de l’infirme
51-16 (72a)
A une religion toute extérieure, faite d’interdits, d’injonctions et de ritualisme
(au service du pouvoir de quelques-uns), Jésus oppose la vraie foi, l’attitude du cœur,
et le rituel conçu dans sa juste signification spirituelle.
25 Bethzatha : Jésus, Fils de Dieu, annonce le jugement 517-30 (72b)
Le Christ vient pour
que les morts, comme les vivants, puissent accéder à la vie éternelle,
et aussi pour rendre manifeste l’opposition à Dieu et exercer le jugement au nom de son Père.
26 Bethzatha : ‘mes œu- vres témoignent que le Père m’a envoyé’
531-47 (72c)
Montée d’un cran par rapport au témoignage de JB : Jésus montre
que Dieu lui-même lui rend témoignage en lui accordant
de réaliser des miracles.
Euc
haris
tie
31 été 28 : 1ère multi-
plication des pains 61-15a (76)
En multipliant les 5 pains (5 livres de la Torah) et
les 2 poissons (psaumes et prophètes), Jésus symbolise la multiplication de sa parole
pour nourrir les 12 tributs d’Israël (avant d’en faire la
nourriture du monde entier : 2ème multiplication des pains).
32 Jésus marche sur les eaux 615b-21 (77)
Jean-Paul II disait ’n’ayez pas peur’ :
l’eau est symbole à la fois de mort et de vie ;
or, entre multiplication des pains et discours sur le pain de vie,
en marchant sur les eaux, le Christ est vainqueur de la mort
pour la Rédemption du monde entier.
33 discours sur le Pain de Vie : EUCHARISTIE
622-59 (78+79)
Discours sur le Pain de Vie en place centrale
(3ème perle du 3ème collier)
cf. aussi l’ensemble du collier des trois synoptiques sur le pain de vie
et pour ce qui est du rite,
cf. L2219-20, Mc 1422-24 et Mt 2626-28.
34 Les douze, fidèles au milieu des défections 660-71 (80)
Comment accepter un Dieu qui, par amour, s’humilie dans des espèces aussi basses
et fragiles, et se laisse manger ! C’est l’objection majeure de ceux
qui refusent de se laisser convaincre par aucun signe et s’interdisent toute vie
spirituelle au profit d’une idéologie (= dévoie-ment intellectuel rejetant aussi bien la vie de l’embryon que celle des saintes espèces).
35 Tentes 29 : Jésus se manifeste à son heure
71-13 (106)
Elément essentiel de la christologie : Jésus n’agit pas selon sa logique personnelle
mais obéit au dessein de Dieu ; il ne poursuit ni sa propre gloire
ni ses propres projets ; et Dieu seul connait l’heure qu’il a choisie pour accomplir son plan.
36 Tentes 29 : Jésus annonce des fleuves
d’eau vive 714-53 (107)
C’est l’abondance des grâces qui, par Jésus, vont couler sur les hommes et témoigner pour lui :
elles sont annoncées par le geste symbolique du grand prêtre à la fin
de la fête des Tentes, lorsqu’il verse sur l’autel un filet d’eau capté à la fontaine de Siloé.
13
Tra
nsfig
urat
ion
41 Tentes 29 :
Jésus se déclare ‘Lumière du monde’
et ‘JE SUIS’ le nom même de Dieu
812-30 (109a)
(81-11 la ‘femme adultère' ne figure pas
dans le filet de Jean)
42 Tentes 29 : Jésus déclare
‘avant qu’Abraham fut, moi JE SUIS’ 831-59 (109b)
Que les disciples annoncent
la Parole en se situant dans le droit fil de la tradition d’Abraham, en écartant
ce qui ne relève pas du spirituel.
43 Tentes 29 : guérison de l’aveugle né :
BAPTEME 91-41 (110)
L’aveugle né, c’est l’homme déchu par le péché ; et l’eau de la fontaine de
Siloë (l’eau vive), qui lui rend la vue, c’est le baptême, que l’Eglise judéo-
chrétienne appelait sacrement de l’illumination (cf. aussi Mt 2819).
44 Tentes 29 : Jésus se déclare le bon Pasteur et la porte des brebis 101-21 (111)
Jésus met en garde contre les hérésiarques
qui tentent de s’emparer des âmes : être d’Eglise, c’est vivre en relation intime
avec le Christ, et non pas dans une société de service mutuel, même généreuse :
‘c’est pour lui que nous faisons cela’ écrivait Mère Thérésa à la ‘porte’ de son ‘mouroir’.
45 Dédicace 29 : Jésus se déclare UN
avec le Père 1022-31 (135a)
Tout discours qui parle du Fils sans le lier intimement au Père porte atteinte à l’unité de Dieu,
qui est l’article 1er de la foi et fait de l’Eucharistie
le socle d’échange de l’homme avec Dieu par le Christ.
46 Dédicace 29 : ‘croyez les œuvres qui viennent du Père’ 1032-42 (135b+136)
Accusé de blasphème pour s’être
proclamé Fils de Dieu, Jésus répond par le psaume 8 (tout homme est appelé
à être Fils de Dieu) et réaffirme ainsi que les ‘bonnes œuvres’ que son Père
fait par lui non seulement corroborent sa propre filiation mais témoignent aussi
irréfutablement de l’unité de Dieu.
mon
tée
à Jé
rusa
lem
51 début 30 : résurrection de
Lazare 111-44 (160)
Le rappel de Lazare à sa vie terrestre anticipe la véritable Résurrection,
et est destiné à mieux la faire comprendre.
52 complot contre Jésus
1145-57 (161+162)
Si Caïphe prophétise en invitant à ce qu’’un seul homme meure
pour le peuple’, bien plus encore l’Esprit-Saint guidera-t-il l’humble évangélisateur.
53 veille des Rameaux, onction de Béthanie : EXTREME ONCTION
121-11 (168)
(souvent assimilée en Occident au sacrement des malades)
54 dimanche des Rameaux : Jésus entre en roi à Jérusalem
1212-19 (169)
Jésus met en garde contre les détenteurs du pouvoir, qui veulent se débarrasser du religieux et de sa droiture (= les grands
prêtres) ; et contre ceux qui visent le pouvoir en dénaturant le religieux en messianisme
terrestre (= la foule en liesse).
55 dimanche des Ra- meaux : le Père glorifie
Jésus, son Fils 1220-36 (170)
Pour les hommes religieux,
la Gloire de Dieu c’est le Fils et ce que le Fils va accomplir dans la Passion : ‘Père glorifie ton Nom’.
56 ’celui qui croit en moi’…
témoigne de la Foi 1237-50 (182)
La ‘nuit de l’esprit’ (tout ce qui empê-
che le cœur de comprendre) témoigne de la Lumière, car elle en est le néga-tif et, pour les mystiques, un chemin
privilégié de croissance de la foi.
Jeud
i Sai
nt :
la C
ène
61 Jésus lave les
pieds des apôtres 13 (191 à 193)
Jésus au service de la part la plus basse de ses disciples :
la compréhension des mystères de la Passion et de l’Eucharistie suppose
beaucoup d’humilité (elle manque encore à Pierre ;
tandis que Judas est déjà dans la veulerie).
62 dernières questions des apôtres 141-14 (194a)
Jésus est lui-même ‘la porte’ et ‘le chemin’ vers le Père :
chercher une relation directe avec Dieu qu’on tiendrait à distance
– au lieu d’imiter la vie incarnée de Jésus – est à la racine
de tous les errements et dévoiements de la religion.
63 l’envoi du Paraclet : CONFIRMATION
1415-31 (194b)
La ‘chrismation’ rend le chrétien – incomplet sans ce sceau de l’Esprit –
vraiment roi et prêt au martyre (mais confusion récente entre
l’onction du baptême, celle de la confirmation
et la pratique charismatique de l’effusion de l’Esprit).
64 la vigne, l’amour et la haine du monde
151-25 (195)
Tailler la vigne est douloureux mais néces-saire : c’est à la souffrance acceptée que se reconnaît l’Eglise du Christ (bouddhisme et
idéologies utopistes prétendent apporter salut et félicité en évitant toute douleur). Beaucoup
refusent son ‘dolorisme’ et son exigence, qu’ils stigmatisent jusqu’à la haine violente :
‘sans raison’.
65 ’l’Esprit-Saint vous conduira dans la vérité
tout entière’ 1526-1615 (196)
L’Esprit-Saint rappelle la Parole
du Père énoncée par le Fils (le souffleur’ plus que l’avocat)
et assure donc la double relation d’amour du Père vers le Fils
et du Fils vers le Père (il a déjà parlé par les prophètes).
66 ’un peu de temps et vous me reverrez’ :
l’Espérance 1616-33 (197)
Le temps des ténèbres
(le temps des païens L 2124) exige des fidèles qu’ils
s’attachent à l’Espérance, leur seul recours
et le meilleur témoignage qu’ils puissent donner. .B
. p
rièr
e sa
cerd
ota
le
171-
26 (
198)
Ven
dred
i St :
Pas
sion
71 Jésus arrêté au jardin des Oliviers
181-11 (199+200)
Courage initial de Pierre et veulerie de Judas.
72 Jésus accusé par les Judéens et renié par Pierre
1812-27 (201)
Comme Pierre, le disciple se rappellera sa propre faiblesse
et sera traité d’ennemi du pouvoir civil ou religieux (ce sont leurs propres actes que prêtres et pharisiens dénoncent en les
attribuant à Jésus).
73 Jésus devant Pilate : MARTYRE
1828-40 (203 à 210)
La ‘belle déclaration’ devant Pilate – ‘martyre’ au sens étymologique de ‘témoignage’ = ‘baptême du sang’ –
recouvre tous les autres sacrements : offrande de soi sous l’inspiration de l’Esprit-Saint pour se configurer au Christ en témoignage de la Vérité.
74 Jésus souffre sous Pilate et est condamné 191-16 (211 à 215)
Ses disciples, comme le Christ outragé, sont
toujours humiliés et disqualifiés quant à leurs capacités et performances terrestres.
Et leurs ennemis (comme les grands prêtres soucieux de conserver le pouvoir)
les accusent faussement et hypocritement d’intervenir dans la cité terrestre.
75 Jésus en Croix face à Marie et Jean
1917-30 (216 à 228)
Glorification de l’humilité de Jésus qui confie à Marie la maternité
de l’Eglise et des hommes, et à Jean la recherche
de la perfection dans l’Eglise : importance des consacrés, les plus
proches de Marie et de la Croix.
76 le coup de lance témoi-gne de la Charité du Christ
1931-42 (230 à 232)
Un cœur qui lutte contre la mort sécrète de l’eau : celle qui, avec son sang, sort du côté du Christ révèle qu’il n’a pas succombé aux tortures mais à une plus grande souffrance,
celle du cœur (‘de son cœur couleront des fleuves d’eau vive’).
la R
ésur
rect
ion
81 Pierre et Jean au tombeau vide 201-10 (234+235)
Comme au début
des Actes des Apôtres, il n’y a que
Pierre (‘tout étonné’) et Jean (‘il vit et il crut’),.
82 apparition à Marie- Madeleine 2011-18 (236)
La ‘brebis perdue’, seule femme
comptée comme disciple, ne doit pas toucher Jésus, tandis que les apôtres le verront manger et Thomas mettra
même la main dans son côté (chaque disciple a sa mission propre : Marie-Madeleine ruminera / intériorisera
la Parole et s’épanouir en prévenant ses affections trop volontiers charnelles).
83 apparition aux dix et onction de l’Esprit :
ORDRE et PENITENCE 2019-23 (240)
Ce texte très court associe ces deux
sacrements essentiels : c’est Jésus qui remet les péchés et c’est parce qu’il consacre le vin en son Sang que le prêtre peut, en son nom, donner le sacrement de Pénitence. L’Ordre
parachève l’enseignement de Jean.
84 apparition aux dix et à
Thomas 2024-29 (241) En doutant puis en ‘mettant sa main dans le côté’, Thomas répond aux incroyants : Jésus
n’a pas partagé les souffrances humaines pour la seule durée de sa vie terrestre mais les a adoptées pleinement dans son corps
ressuscité et glorifié : de même en sera-t-il de notre corps humain, celui dont l’ultime
objection contre le Dieu d’amour poursuit perfidement la chosification.
+ signature Jean I 2030-31 (241)
85 2ème pêche miraculeuse :
Jésus conduit son Eglise 211-14 (242a)
Comme il l’a promis, Jésus sera toujours présent dans le monde :
comme il dirige la pêche, il conduit son Eglise,
avec Pierre comme patron et Jean en disciple spirituel.
86 Jésus fonde l’Eglise
sur Pierre et Jean 2115-23 (242b)
Partage entre 2 types de témoignages
auxquels nous sommes appelés : témoignage mystique de Jean
contemplant toute sa vie le sacrifice du Christ mourant ;
témoignage de Pierre dans l’action, jusqu’à suivre Jésus dans la mort
+ signature Jean II 2124-25 (246)
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