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Page 1: 1 Isabelle Gentilhomme Formatrice école de puéricultrices. Rennes 2008

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Isabelle Gentilhomme

Formatrice école de puéricultrices. Rennes

2008

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PlanPlan

1.1. DéfinitionsDéfinitions

2.2. EpidémiologieEpidémiologie

3.3. Les accidents les plus Les accidents les plus fréquentsfréquents

• Les chutes• Les noyades• Les intoxications• Les brûlures• Les suffocations mécaniques et

asphyxies

4.4. Les causes : un concours Les causes : un concours de circonstances ?de circonstances ?

5.5. Évaluer les risquesÉvaluer les risques

6.6. Responsable ou coupableResponsable ou coupable

7.7. Les facteurs favorisantsLes facteurs favorisants• Caractéristiques de l’enfant• L’entourage humain• L’environnement matériel

8.8. L’âge, le développement de L’âge, le développement de l’enfant, les risquesl’enfant, les risques

9.9. La prévention :La prévention :

• Active et passive• En fonction des risques

10.10. Conduite à tenirConduite à tenir

11.11. Le rôle de la puéricultriceLe rôle de la puéricultrice

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DéfinitionsDéfinitions

Qu'est-ce qu'un accident ?Qu'est-ce qu'un accident ?

• Un événement fortuit et imprévu avec une connotation négative de "malheureux" et "dommageable".

L’accident = nuances importantes :• mortels - graves • mineurs – incidents

rend l'analyse complexerend l'analyse complexe

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DéfinitionsDéfinitions

• Pour l'OMSOMS, l'accident se définit par "Un événement indépendant de la volonté "Un événement indépendant de la volonté humaine, provoqué par une force extérieure humaine, provoqué par une force extérieure agissant agissant rapidement rapidement et qui se manifeste par un et qui se manifeste par un dommage corporel ou mental ".dommage corporel ou mental ".

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Accidents de la vie courante Accidents de la vie courante répartis selon le lieu ou l’activité

• Accidents domestiques

• Accidents survenant à l’extérieur (magasin, trottoir…)

• Accidents scolaires (trajets, cours d’EPS, locaux scolaires)

• Accidents de sport

• Accidents de vacances et loisirs

• Ce ne sont ni des accidents de la circulation, ni des accidents de travail.

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• Problème sous estimé des professionnels de santé et plutôt mal connu du grand public

• + ou – vécu comme un évènement « bête, imprévisible, stupide »…

• Aujourd’hui, les études épidémiologiques (même si parfois un peu imprécises) définissent les risques, les conditions de survenue et les mesures de prévention…

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DéfinitionsDéfinitions

• Les accidents domestiques = problème majeur de santé publiqueproblème majeur de santé publique, principalement pour les jeunes.

• Un accident domestique se produit à l'intérieur de la maison et dans ses abords immédiats (jardin,cour)

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ÉpidémiologieÉpidémiologie

• Des chiffres alarmantsDes chiffres alarmants :

chaque année, plus d’un million plus d’un million d’enfantsd’enfants sont victimes d’un accident domestique en France.

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ÉpidémiologieÉpidémiologie

• Morbidité et mortalitéMorbidité et mortalité: en moyenne, 2 2 enfants enfants meurentmeurent chaque jour en France à la suite d'un accident domestique.

• Evaluation difficile // au nombre exact d’enfants accidentés, ainsi que les conséquences physiques et psychologiques…

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ÉpidémiologieÉpidémiologie

Chaque année :Chaque année :

• 10001000 enfants sont victimes d'électrificationélectrification, 1 enfant en meurt chaque mois.

• 10001000 enfants sont hospitalisés à cause d'une brûlurebrûlure, 15 en décèdent.

• 250 morts par défenestrationdéfenestration pour les enfants de 10 mois à 7 ans par an.

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ÉpidémiologieÉpidémiologie

• 100100 enfants meurent dans un incendie incendie d'habitation : 50 ont moins de 5 ans et sont seuls chez eux

• Plusieurs centainesPlusieurs centaines d'enfants sont victimes d'intoxication au d'intoxication au monoxyde de carbone.monoxyde de carbone.

• 5050 enfants meurent noyésnoyés et la baignoire représente 15% des noyades

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• Peu d'accidentsPeu d'accidents au cours de la première année de vie.

• Un pic de fréquencepic de fréquence entre 1 et 3 ans.

• Une certaine stabilitéstabilité entre 3 et 10 ans.

• Une augmentation netteaugmentation nette et régulière à partir de 10 ans.

ÉpidémiologieÉpidémiologie

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ÉpidémiologieÉpidémiologie

• Les chuteschutes constituent les 3/4 des accidents domestiques.

• Les experts constatent une concentration des accidents:• Pendant l'heure qui précède le repas• En fin de semaine• Au cours des mois de juin et septembre

9 fois sur 10, l'accident aurait pu être évité…

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Épidémiologie dans la maisonÉpidémiologie dans la maison

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Maison = paradoxes pour l’enfant :Maison = paradoxes pour l’enfant :

• Stimulation et frustration

• Fascination et danger

• Sécurité et risque

• Confiance, intimité et inquiétude

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Les accidents d’enfants dans la maisonLes accidents d’enfants dans la maison

Endroits plus dangereux que d’autres :

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Risques les plus fréquents selon leur localisationRisques les plus fréquents selon leur localisation

15,4%

dans la cuisine

14%

dans le salon

10,9%

dans la chambre

8,7% dans les

escaliers

4,8%

dans la salle de bain

intoxications au monoxyde de carbone, produits ménagers, chutes de chaises hautes, brûlures, coupures.

feu causé par bougies, halogènes, cheminées, et suffocations

chutes de lits superposés, étouffement, suffocation, défenestration.

chutes. intoxications médicamen- -teuses, noyades, chutes.

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Pour les enfants de moins de 1 anPour les enfants de moins de 1 an : : • 1/3 = la chambre• 23% = la cuisine • 18% = le salon• 15% = la salle de bain

Pour les enfants de 1 an à 4 ans :Pour les enfants de 1 an à 4 ans :• 20%:cuisine et séjour• 10% :cour • 9% :salle de bain• 8% : escalier • 5% :chambre

• Pour les enfants de 5 à 9 ans :Pour les enfants de 5 à 9 ans :

Les accidents ont essentiellement lieu

• pour 50%, à l’extérieur de la maison lors des activités scolaires ou de loisirs,

• contre un peu moins de 30% dans la maison..

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Les chutesLes chutes

• 1ère cause d’accident chez les 0-14 ans.

• Responsables de 50%50% des T.C.

• Entre 1 et 4 ans, risque majeur : défenestrations =16%défenestrations =16%

• Chute de la hauteur et de plain pied

• Chocs: meubles, murs, portes…

• Écrasements (portes, ascenseurs, meubles, appareils électroménager...) 

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Le traumatisme crânienLe traumatisme crânien

Définition :Définition :• Choc sur le crâne entraînant parfois une complication à type de

lésions de l’encéphale ( lésions osseuses :fracture au sommet ou à la base du crâne accompagnées ou pas de déplacement. Ces fractures ne s’accompagnent pas toujours de complications aux conséquences graves, sauf en cas d’enfoncement et de lésion du cerveau).

SymptômesSymptômes :• « Instabilité nerveuse »= syndrome post-commotionnel • Fatigue,• Céphalées, parfois vomissements• Sensations de vertiges, • Difficultés à se concentrer

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• Chutes du nourrisson de la table à langer, de la chaise haute, d’un lit en hauteur…

• Chutes de l'enfant lors de l'apprentissage de la marche, dans un escalier…

• Défenestrations

• Rollers, skates, vélos.

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Chez les enfants de 1 à 14 ans, elles représentent la 2ème cause de décès accidentel ( 200 / an).

Ce sont:• Les noyades dans la maisonLes noyades dans la maison (baignoire, baquet, seau).

Au-dessous de 12 mois: presque toujours accidents de baignoire

• Dans l'environnement immédiat de la maison,Dans l'environnement immédiat de la maison, (bassin d'agrément, piscine privée, tonneau d'eau de pluie, abreuvoir, fosse à lisier, puits ou mare …). Chaque année, 50décès/an.

• Les noyades en eau douce provoquent plus de 100 décès annuels : ¾ = garçon et dans 8 cas sur 10, il est âgé de moins de 5 ans.

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Les noyadesLes noyades

Chez les grands enfantsChez les grands enfants : :• surtout en saison chaude• à la suite de bains imprudents ou de jeux près, sur

ou dans l'eau.

Chez les petits de moins de 3 ansChez les petits de moins de 3 ans• noyades domestiques• dans la baignoire par chute accidentelle• dans une pièce d'eau mal protégée.

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Les intoxicationsLes intoxications

• Par médicaments = 50% (tranquillisants,antidépresseurs, antalgiques…)

• Par produits ménagers = 25%– Substances irritantes pour l’intestin :

eau de Javel, liquide vaisselle…– Corps caustiques : acides, bases ou

oxydants.

• Par plantes

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BrûluresBrûlures

• Liquides chauds : eau bouillante, lait chauffé au micro onde…

• Solides chauds : poêles, radiateurs trop chauds, portes de fours, plaques électriques, barbecues …

• Électricité (prises de courant non protégées, installations vétustes, défectueuses…)

• Flammes : Bougies, briquets, allumettes = dangereuse tentation

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Causes multiples : strangulation, écrasement tête, cou, thorax, respiration en atmosphère confinée…

50 décès par an

Corps étrangers dans le tube digestif et l’arbre trachéo bronchique

Asphyxies, suffocations mécaniquesAsphyxies, suffocations mécaniques

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Inhalation de corps étrangers

Fausses routes alimentaires

Inondation par vomissements

Causes endogènesCauses endogènes : :

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Causes exogènes :

• Étouffement dans une literie trop souple ou trop imperméable.

• Le bébé glisse sous ses draps et couvertures pendant son sommeil (diagnostic différentiel avec la MSN)

• Strangulation avec un lien

• Asphyxie respiratoire (sac plastique)

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• Chaleur extérieure intense

• Fièvre élevée

• Intervention chirurgicale

• Enfants enfermés dans des voitures.

• Chambre trop chauffée et enfants trop couverts.

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Les causes : un concours de circonstances ?

MatérielMatériel

HumainHumain

CirconstancesCirconstances

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Toute découverte pour l’enfant comporte de l'inconnu et

de l'imprévisible qui peuvent s'avérer DANGEREUXDANGEREUX.

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L'enfant n'est jamais seul face à l'accidentL'enfant n'est jamais seul face à l'accident

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sexe

développement

personnalité

ETETCauses environnementalesCauses environnementales

facteurs socio-économiques

facteursrelationnels

Facteurséducatifs

Causes individuellesCauses individuelles

Distinction artificielle : l’accident = réalité complexe et causes multiples.

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Évaluer les risquesÉvaluer les risques

Tu vois ! Il ne faut jamais toucher la

petite flamme à l’intérieur

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Évaluer les risquesÉvaluer les risques

Pour prévenir l'accident :Pour prévenir l'accident :

• Evaluer la nature et la gravité des risques encourus par les enfants dans la maison : lieux, objets, mobilier et accessoires = dangers potentiels.dangers potentiels.

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Évaluer les risquesÉvaluer les risques

ENFANTSENFANTS

SITUATIONSSITUATIONS

HASARDHASARD

Risques évoluent

CHANGEMENTSCHANGEMENTS DE MODE DE VIEDE MODE DE VIE

NOUVEAUX RISQUES*NOUVEAUX RISQUES*

Attention permanente nécessaire

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Existe-t-il des risques plus graves que d'autres ?

Certaines situations marquent plus les esprits  :

• le feu et l'électricité

• les chutes et coupures (plus fréquentes et svt + lourdes de conséquences).

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• Interprétation subjectivesubjective des risques = souvent tendance à négliger les risques liés à la maison et à la vie quotidienne.

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Rôle des adultesRôle des adultes = accompagner leur enfant dans la découverte de lui-même et du monde qui l'entoure.

Peur et inconnuPeur et inconnu : Sensations fortes stimulant l'enfant.

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Les parents

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Les parents

• Première référence

• Représentent à la fois la connaissance et la protection.

• D'où l'importance du rôle des adultes dans l'accompagnement de l'enfant.

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• Amour et sécurité

 • Stimulation

• Dialogue et estime 

• Responsabilité et autonomie.

L'épanouissement d'un enfant :L'épanouissement d'un enfant : (lié à la satisfaction de besoins fondamentauxbesoins fondamentaux )

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Comment peut-on stimuler et protéger l'enfant tout en Comment peut-on stimuler et protéger l'enfant tout en respectant au mieux son développement propre ?respectant au mieux son développement propre ?

Comprendre l’enfantComprendre l’enfant

• en l'observant, • en l'écoutant,• en communiquant.

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• Important de pouvoir donner des repères aux parents sur les capacités de leur enfant.Par exemple : De 12 à 18 mois, sa compréhension du langage et son vocabulaire lui permettent d’intégrer des informations telles que " c'est chaud, tu risques de te brûler, c'est coupant, tu peux te blesser, cela va te faire mal...".

• Renforcer les échanges verbaux (parents/enfants).

• Savoir interdire et user du NON.

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Responsable ou coupable?Responsable ou coupable?

• Refus d'admettre le risque, ou d'envisager que son propre enfant puisse être victime d'un accident ="cela n'arrive qu'aux autres".

• Accident est culpabilisantculpabilisant

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Responsable ou coupable?Responsable ou coupable?

• Trouver un "coupable"Trouver un "coupable" = nier la complexité du mécanisme de l'accident.

• Difficile de sensibiliser tous les publics afin de favoriser une prise de conscience nécessaire.

• Débarrasser l'accident de la notion de culpabilitéculpabilité

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Confiance et prise de conscienceConfiance et prise de conscience

• « C'était prévisible", ou "qu'est-ce que j'avais dit", traduisent un échec face à un accident dès lors qu'il était possible de le prévenir.

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En grandissant, l'enfant développe progressivement ses capacités… Le risque va par conséquent varier selon son âge, le sexe, sa personnalité et ses expériences.

L’entourage familial et l’environnement matériel sont également des paramètres à considérer, comme intervenant dans la survenue d’accidents domestiques

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L’enfant:L’enfant:

• Caractéristiques physiologiques et psychologiquesCaractéristiques physiologiques et psychologiques : petite taille, immaturité sensorielle, coordination psychomotrice imparfaite…

• Personnalité de l’enfantPersonnalité de l’enfant : agressivité, hyperactivité, curiosité de l'enfant…

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Facteurs physiquesFacteurs physiques

• Habitude de « fixer » des étapes* selon les âges : à 7 mois, tient assis….

• Danger : poser des repères trop rigides et ne pas évaluer les capacités poser des repères trop rigides et ne pas évaluer les capacités

réelles de l’enfantréelles de l’enfant…

• Plus l’enfant acquière des nouvelles capacités, plus les risques augmentent…

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Facteurs psychologiquesFacteurs psychologiques

• Curiosité : apprendre, explorer et découvrir.

• Impulsivité

• Émotions (joie,excitation) au raisonnement…

• Affirmation de sa personnalité et de sa volonté.

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Equilibre à trouver entre les 2…Equilibre à trouver entre les 2…

Ne pas surévaluersurévaluer la capacité de compréhension de l'enfant.

Ne pas surestimersurestimer ou …sous sous estimerestimer ses capacités physiques

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Aspects cognitifsAspects cognitifs

• Perception différente de celle de l’adulte concernant le danger, la vie, la mort…

• Capacités de concentration réduites• Compréhension variable en fonction du contexte…

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Mémoire et liens de causalitéMémoire et liens de causalité• Manque d'expériences et difficultés pour recoupements possibles=

ne peut gérer autant d'informations qu'un adulte.

Difficile • de mémoriser

• de mettre en relation les informations

• de faire le tri parmi elles

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L’entourage humainL’entourage humain

• La mèreLa mère : jeune âge (moins de 20 ans), vivant seule, isolée sur le plan familial ou social, nombre élevé d’enfants, bas niveau socio-économique, santé mentale précaire.

• Le climat affectif familialLe climat affectif familial (rôle majeur) : si contexte « d’absence » affective, l'enfant peut répondre par la provocation volontaire d'accidents ramener à lui l'intérêt de ses parents.

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L’environnement matérielL’environnement matériel

« Inadaptation » entre l’espace, l’environnement et perception de celui-ci par le bébé…

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

• La cause principaleLa cause principale :

• Suffocation mécaniqueSuffocation mécanique

• 3 causes accessoires3 causes accessoires :• ChutesChutes• IntoxicationsIntoxications• Accidents de la circulationAccidents de la circulation (où bébé impliqué comme

passager)

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DPM de l'enfant = complexité du processus de maturation à la fois physique, intellectuel et affectif.

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

• De 1 à 3 moisDe 1 à 3 mois : L'enfant est totalement dépendant. Il peut commencer à rouler sur le côté.

• De 4 à 6 moisDe 4 à 6 mois : l'enfant devient mobile de manière autonome.Début de la préhension. Porte à sa bouche tous les objets avec lesquels il est en contact.

Suffocation mécaniqueSuffocation mécanique• Étouffement par un

oreiller ou une couette• Étouffement par

régurgitation de lait.

ChutesChutes•Chute d’une table à langer ou d’un couffin posé sur une table…•Blessure avec objets coupants…

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• De 6 à 9 moisDe 6 à 9 mois : l’enfant porte tous les objets à sa bouche et se tient assis. Commence à se déplacer.

• De 9 à 12 mois De 9 à 12 mois : Déplacement à quatre pattes, se met debout.

• Ingestion Ingestion et inhalation inhalation de corps étrangers.

• ChutesChutes (chaise haute).• Noyades dans une

baignoire.

• Ingestion d’objets• Intoxication par plantes,

médicaments, produits ménagers..

• Brûlures électriques par prises ou rallonges.

• Chutes (escaliers, chaises hautes).

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5 causes principales :5 causes principales :

• Accidents de circulationAccidents de circulation

• BrûluresBrûlures

• NoyadesNoyades

• Chutes accidentellesChutes accidentelles

• IntoxicationsIntoxications..

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

• De 12 à 18 mois : De 12 à 18 mois : L'enfant commence à être autonome et découvre le monde en utilisant la méthode « expérimentale » : touche et goûte

Incoordination motrice

• RISQUES :

les précédents précédents

+

animaux domestiquesanimaux domestiques

Acquisition de la marcheAcquisition de la marche

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

De 18 mois à 2 ans :De 18 mois à 2 ans : Période du risque maximum

• grimpe, escalade, monte les escaliers ;

• il est plus agité et devient opposant;

• il imite… mais c’est aussi l’âge auquel

l’enfant commence à comprendre les explications simples : « c’est chaud, tu vas tomber… ».

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

Risques :Risques :

• Défenestration

• Brûlure

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A partir de 2 ans :A partir de 2 ans : L’enfant se déplace de plus

en plus; il monte et descend seul les escaliers.

Affirme de plus en plus sa volonté.

DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

pas de vraie conscience du danger : cette appréhension se fera lentement et progressivement.

RISQUES RISQUES MAJEURSMAJEURS

IntoxicationChute

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

A 3 ans :A 3 ans : Court plus vite, ouvre les portesEscalade… Période d’opposition (le «non»)

Pose des questions

Fait la distinction entre permis et interdit.

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Après 4 ansAprès 4 ans

De 5 à 15 ansDe 5 à 15 ans, 33 causes principales :causes principales : – accidents de la circulationaccidents de la circulation– TraumatismesTraumatismes– noyadesnoyades.

De 15 à 24 ans, les accidents de la circulation tiennent, et de loin, la première place…

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

EntreEntre 3 et 6 ans, 3 et 6 ans, acquisition d'autonomie et vitesse.goût du risque sans le mesurer, agressivité…

L’éducation au risque est possible.

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

L’éducation au risque est possible, car l’enfant mémorise rapidement si :

• Utilisation d’un langage simple et adapté

• Confrontation avec des situations réelles.

• Éducation menée tous les jours et de façon cohérente et identique par parents et école.

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

Sa capacité d’analyseSa capacité d’analyse :

• Analyse de l’adulte.• Pour lui voir comprendre• Difficultés pour l’abstraction, les symboles voire certains

mots.• Ne peut pas penser et réagir à plusieurs choses en

même temps.

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

Son développementSon développement

• Capacités d’attention moindres que l’adulte

• Traite les informations différemment.

• Capacités auditives et visuelles

• Taille

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DPM et RISQUES PRINCIPAUXDPM et RISQUES PRINCIPAUX

Son développementSon développement• Besoin de bouger• Impulsivité• Besoin de jouer, d’imaginer• Besoin d’autonomie, d’affirmation de soi• Oscille entre obéissance et désobéissance• Egocentrisme• Perception du danger, de la mort • Emotions : peur, impatience…

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Les chuteschutes de vélo, rollers, skate…A partir de 4 ans

L’intoxicationintoxication par ouverture de flaconsA partir de 2 ans

La chutechute par défenestrationLa brûlurebrûlure par manipulation d’allumettes ou de briquets

A partir de 18 mois

La brûlurebrûlure dans la cuisineLa chutechute dans les escaliersL’asphyxie’asphyxie par l’enfermement de la tête dans un sac plastique

A partir de 12 mois

L’électrocutionL’électrocutionLa coupurecoupureL’écrasement des doigts dans la porte L’intoxication’intoxication par médicaments, plantes ou produits d’entretien

A partir de 9 mois

La chute chute de la table à langer ou la chaise haute La noyade noyade dans le bainLa suffocationsuffocation

A partir de 3 mois

La brûlure brûlure par un biberon, un bain trop chaud L’étouffement’étouffement dans le lit

Dès la naissance

.

Tableau récapitulatif des principaux risques selon l’âge

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Prévention active et passivePrévention active et passive

• Modifier l'environnement de la maison, de la rue et de la ville.

+• Recherche de causes

+• Mise en place d'une réglementation adaptée

=EtapesEtapes incontournables. incontournables.

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Prévention active et passivePrévention active et passive

• Ces actions « passivesCes actions « passives » » = efficaces si les parents adoptent des comportements "sûrs".

• La prévention activeLa prévention active = actions de sensibilisation et sensibilisation et d'informationd'information

• ““Comprendre pour agir”Comprendre pour agir” : phrase clé

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1)1) Prévention « active »Prévention « active »

• Faire participer les personnes à leur propre sécurité.

• Repose principalement sur l'information, l'éducation au risque et à la sécurité, et à la promotion de la santé

• OBJECTIFOBJECTIF : Modifier les comportements

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« « Je ne pense pas que les Je ne pense pas que les accidents d’enfants accidents d’enfants cesseront parce qu’il y a de cesseront parce qu’il y a de l’information… *»l’information… *»

• Faire de la préventionprévention, c’est travailler sur les représentations.représentations.

• L’action d’informer produit de l’effet à ce niveau-là, mais n’agit pas suffisamment sur les pratiques sociales et pratiques sociales et comportementscomportements..

* Patrice Pinell, sociologue à l’INSERM :

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L’éducation pour la santé : des résistancesL’éducation pour la santé : des résistances

Communication parfois difficile entre parents et professionnels :

• L'information devient facilement culpabilisante

• Elle se heurte à des tabous et surtout à une attitude fataliste

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2) Prévention « passive » :2) Prévention « passive » :

NormalisationNormalisation des produits et services.

• ObjectifObjectif rendre plus sûr l'environnement de l'enfant, notamment pour la sécurité des produits…

• Le code de la consommationcode de la consommation = lele support de base des actions en matière de sécurité.

Obligation générale de sécurité des produits et des services (art.L 221-1)

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La législation et les réglementationsLa législation et les réglementations

• Evolution des obligations concernant l’habitat, l’environnement et les produits :

mise en place des normesmise en place des normes

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Prévention « passive »Prévention « passive »

Mesures permanentes :Mesures permanentes :

• Ces mesures sont prises par voie de décret en Conseil d’État (art. L 221-3 du code de la consommation), après avis de la Commission de la sécurité des consommateurs, à l’encontre des produits susceptibles d’être dangereux.

• Mesures permettant en cas de dommage d'obtenir une indemnisation pour le préjudice subi

Loi du 27 juillet 1983 concernant la protection des consommateursLoi du 27 juillet 1983 concernant la protection des consommateurs

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Prévention « passive »Prévention « passive »

Mesures d’urgence :Mesures d’urgence :

• En cas de danger grave ou immédiat, les pouvoirs publics peuvent suspendre par arrêté (art. L 221-5 du code de la consommation), pour une durée maximale d’un an, la fabrication, l’importation et la commercialisation d’un produit et faire procéder à son retrait, voire à sa destruction si c’est le seul moyen de faire cesser le danger.

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• Décret n°91-1292 du 20 décembre 1991 relatif à la prévention des risques résultant de l'usage des articles de puériculture

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Problèmes :Problèmes : • les normes de sécurité n'existent pas pour tous les

produits. • l'accès des plus défavorisés à la sécurité…

• Commission de la Sécurité des Consommateurs, Groupe AFNOR travaillent à la normalisation au niveau international.

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• Table à langer, chaise haute…

• Lit, couffins, sièges, relax, poussettes...

• Escaliers

• Fenêtres

Prévention des chutesPrévention des chutes

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Prévention des noyadesPrévention des noyades

Pour les piscines et points d’eau

• Vigilance de tous les instants (ne pas quitter l'enfant des yeux)

• Interdire la baignade sans adultes

• Leur apprendre à nager le plus rapidement possible

• Expliquer le risque afin que l'enfant le comprenne mieux.

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Prévention des noyadesPrévention des noyades

Pour les piscines et points d’eauPour les piscines et points d’eau

• Protection passive : obstacle physique entre l'enfant et le bassin.

• Faire porter des brassards gonflables aux enfants dans l'eau

• Disposer d'une perche ou une bouée, d'un téléphone à proximité de toute piscine

• Détecteur de chute dans l'eau

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• Dispositifs de protection contre les noyades pour les piscines enterrées non closes privatives à usage individuel ou collectif (barrières, moyen d'accès au bassin, systèmes d'alarmes, couvertures, abris).

• Loi applicable :– à partir de janvier 2004 pour toutes les constructions de piscines neuvesneuves

;– à partir de mai 2004 pour tout les piscines existantes à usage collectifusage collectif ;– à partir du 01 janvier 2006 pour toutes les piscines existantes à usage à usage

privatifprivatif

• Le non respect des dispositions des articles relatifs à la sécurité des piscines est puni de 45000 euros d'amende.

Depuis le 1er janvier 2004, une réglementation impose le non

accès des piscines privées aux enfants de moins de 5 ans

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Prévention des noyadesPrévention des noyades

Pour les baignoiresPour les baignoires

• Enfant ne doit jamais être laissé seul

• 40 secondes40 secondes…

et 10 centimètres d'eau10 centimètres d'eau…

suffisent pour se noyer …

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Prévention des intoxicationsPrévention des intoxications

• Éduquer l’enfant au risque médicamenteux et pas d’automédication.

• Produits soigneusement rangés (hauteur, sous clé…)

• Conserver les flacons d’origine.

• Adopter les présentations « sécurisées » (bouchons).

• Vigilance // plantes vertes et fleurs.

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• Dans la maisonDans la maison : conformité de l’installation, prises électriques protégées.

• Dans la salle de bainDans la salle de bain : T°de l’eau

• Dans la cuisineDans la cuisine : appareils électroménagers, casseroles sur le feu, températures de l’eau, des aliments …

• Dans la salle à manger :Dans la salle à manger : cheminée

• Dans le jardin :Dans le jardin : barbecue, portique

Prévention des brûluresPrévention des brûlures

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Prévention des asphyxies, suffocationsPrévention des asphyxies, suffocations

• Proscrire toutes les graines.

• Ne pas laisser de petits objets ou jouets traîner.

• Éviter les chaînes ou cordelettes au cou des enfants.

• Sacs plastiques.

• Ballons de baudruche

• Surveiller les parties de «cache-cache »

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Prévention du coup de chaleurPrévention du coup de chaleur

Eviter :Eviter :

• Endroits chauds et humides, (surtout entre 10h00 et16h00)

• Promenades en poussette fermée

• Longs trajets en voiture (arrêts fréquents nécessaires)

• Ne jamais laisser l’enfant seul enfermé dans une voiture

• Proposer à boire au bébé toutes les demi-heures

• Le rafraîchir.

• Habillage léger de l’enfant.

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Prévention lors des transportsPrévention lors des transports

• Utiliser siège conforme et adapté à l’âge et à la morphologie de l’enfant (siège "dos à la route, lit auto siège-harnais ou "à baquet, rehausseur)

• Toujours attacher les ceintures (surtout lors d’un court trajet)

• Expliquer à l’enfant la nécessité du dispositif.

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NUMEROS UTILESNUMEROS UTILES

• SAMU : 15

• POMPIERS : 18 ou 112 depuis portable

• POLICE : 17

• Centre anti poison

• Médecin traitant

• Pédiatre

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INPES : étude menée du 15 au 23 février 2007 devant mesurer les INPES : étude menée du 15 au 23 février 2007 devant mesurer les connaissances et les comportements des parents vis-à-vis des risques connaissances et les comportements des parents vis-à-vis des risques d’accidents domestiques et des équipements de prévention passived’accidents domestiques et des équipements de prévention passive

• 1002 parents ayant un enfant de moins de 6 ans interrogés par Tél..

• 75% des parents sont préoccupés par les risques domestiques encourus par leurs enfants

• Ils craignent les chuteschutes (66%) et les brûluresbrûlures (53%), loin devant les intoxicationsintoxications (31%) et les électrocutionsélectrocutions (23%).

• Lieux à risques reconnus comme les plus dangereux : cuisine et salle de bainscuisine et salle de bains

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Suite résultats enquête INPESSuite résultats enquête INPES

• Connaissance des équipements de prévention et des équipements de prévention et des gestes de préventiongestes de prévention = floue– Équipements de prévention les plus connus : cache-prises,

barrières de sécurité.– 15% ne citent aucun équipement et 12% ne connaissent aucun

geste

• Conscience élevée de la responsabilité parentaleConscience élevée de la responsabilité parentale

• 66% souhaitent disposer, via les pouvoirs publics, de + d’infos sur les AD intérêt d’une informationintérêt d’une information pratique sur les gestes de prévention et pratique sur les gestes de prévention et sensibilisation aux risques moins connussensibilisation aux risques moins connus (chocs, pincements, étouffements)

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Suite résultats enquête INPESSuite résultats enquête INPES L’utilisation des équipements

Les plus utilisésLes plus utilisés

• Rallonges et prises électriques aux normes

• Chaise haute et literie aux normes

• Tapis de bain antidérapant

• Thermostat ou thermomètre pour le bain

• Cache-prises

Les moins utilisésLes moins utilisés

• Les protège robinets• Le détecteur de fumée• Les bloque-ouvertures de

fenêtres• Un extincteur révisé

régulièrement• Les bloque-portes

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Conduite à tenir en cas de …

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En cas de chuteEn cas de chute

• Choc sans PC :– Surveiller l’enfant toutes les 3 heures.– Si ecchymoses ou hématome = FROID

• Si PC : – Consulter un médecin ou urgences

• Si enfant reste inconscient :– Installation en PLS + appel du SAMU

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En cas de noyadeEn cas de noyade

• Si la victime est consciente et respire, il faut la mettre en position assise et taper dans le dos pour l’aider à tousser et recracher l’eau inhalée,

• Dans tous les autres cas, oxygéner la victime.

• Si la victime est inconsciente et ventile, la mettre en PLS et pratiquer une LVA.

• Si la victime est en arrêt cardio-ventilatoire, pratiquer un MCE. 

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En cas d’intoxicationEn cas d’intoxication

Si intoxication médicamenteuse, CAT dépend de :

• La nature du médicament• La quantité supposée absorbée• L’heure d’absorption• Du poids et de l’état de l’enfant

centre anti poison ou SAMU.Si enfant inconscient, surveiller la respiration, coloration et FC si besoin pratiquer bouche à bouche ou MCE.

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Si intoxication par produit ménager• NE RIEN DONNER A BOIRENE RIEN DONNER A BOIRE• NE PAS FAIRE VOMIRNE PAS FAIRE VOMIR• centre anti poison ou SAMU• Commencer gestes d’urgence jusqu’à l’arrivée

des secours.

• Si intoxication par plante ou végétaux• centre anti poison, décrire la plante à l’origine

de l’intoxication.• NE RIEN DONNER A BOIRENE RIEN DONNER A BOIRE• NE PAS FAIRE VOMIRNE PAS FAIRE VOMIR

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En cas de brûlureEn cas de brûlure

• 3 critères pour évaluer la nature :

Profondeur

Étendue

Localisation

• Évaluer la gravité :– Si › 10% de la surface corporelle chez enfant de +

d’1 an.

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• Premier degréPremier degré: Peau rouge et douloureuse.

• Second degréSecond degré: Des ampoules se forment à la

surface de la peau, la douleur est vive. • Troisième degréTroisième degré: Toutes les couches de la peau

sont atteintes. Les nerfs étant détruits, la douleur est souvent faible.

Toute brûlure atteignant 10 % de la surface corporelle, et même 5 % chez les nourrissons, doit être considérée comme grave, potentiellement mortelle et traitée en conséquence.

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Premiers gestes sur zones découvertes

• Faire couler de l’eau fraîche pendant au moins 5 minutes, à une distance de 15 cm de la peau brûlée.

• Biafine ou tulle gras et protéger avec pansement (compresses et bandes).

• Consulter un médecin.

PROSCRIRE • Application de beurre, d’huile, de dentifrice…• Pas d’alcool, ni de désinfectant coloré, d’eau oxygénée.• Pas de pommade à base de camphre (car risque de

convulsion).

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Premiers gestes sur zones couvertes

Brûlures par liquides ou solides chauds• Ôter les vêtements sauf si collent à la peau.• Doucher la partie atteinte.• Recouvrir d’un linge propre (sans peluche)• Rassurer l’enfant.• L’installer en PLS• Appeler le SAMU ou les pompiers.

Brûlures par flammes• Étouffer les flammes avec couverture en tissu (non synthétique) en

roulant l’enfant sur le sol.• Ne pas déshabiller l’enfant.• Le conduire à l’hôpital ou appeler le SAMU ou pompiers

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En cas d’asphyxie, de suffocationEn cas d’asphyxie, de suffocation

• Si enfant cyanosé, marbré, inconscientSi enfant cyanosé, marbré, inconscient : :– Appeler le SAMU ou pompiers– Dégager les voies aériennes supérieures.– Ventiler en bouche à bouche.

– Assurer massage cardiaque (si arrêt cardio respiratoire)

– Poursuivre gestes d’urgence jusqu’à l’arrivée des secours.

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En cas d’asphyxie, de suffocationEn cas d’asphyxie, de suffocation

• Si corps étranger au niveau de la bouche oesophagienne : Garder l’enfant en position assise et appeler les secours

• Si asphyxie par obstruction de la gorge manœuvre de Heimlich.

Chez les nourrissons méthode de Mofenson.

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L'enfant est couché en position ventrale sur la cuisse fléchie du sauveteur.Frapper violemment trois à quatre fois d'un coup sec avec le plat de la main entre les 2 omoplates.

Manoeuvre de MofensonPour les bébés jusqu'à 3 ans

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Manoeuvre de Heimlichpour les plus de 3 ans

•Se placer derrière l'enfant en position assise sur une table ou debout pour le grand enfant. Passer vos bras sous ceux de la victime

•Mettre un poing au-dessus du nombril, l'autre main par-dessus votre poing

•Enfoncer le poing d'un coup sec vers vous et vers le haut.

•Répéter jusqu'à cinq fois cette technique.

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En cas d’asphyxie, de suffocationEn cas d’asphyxie, de suffocation

• En présence de corps étrangers dans le pharynx:– Conduire l’enfant en consultation ORL d’urgence

• En cas d’inhalation de corps étranger dans l’arbre trachéo bronchique :– Ne rien faire– Laisser l’enfant tousser – Position assise stricte

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En cas de coup de chaleurEn cas de coup de chaleur

Forte chaleur, soleil un peu fort Forte chaleur, soleil un peu fort bébé est las, bébé est las, somnolent, il a de la fièvre, sa bouche est sèchesomnolent, il a de la fièvre, sa bouche est sèche:

• Déshabillez-le au maximum

• Couchez-le au frais si possible, à l'ombre au moins

• Faites-lui boire de l'eau

• Enveloppez le dans un drap humide

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La déshydratation du jeune enfantLa déshydratation du jeune enfant

A la suite d'un coup de chaleur,ou d'une maladie associant diarrhée et vomissements, d’une fièvre élevée, la déshydratation peut être extrêmement rapide.

Face à un enfant abattu et fatiguéabattu et fatigué, recherchez les signes de déshydratation :

• Un pli cutanéUn pli cutané,

• Un dessèchement de la langue ;

• Des yeux cernés ;

• Des troubles de la conscience inattendus.

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Rôle de la puéricultriceRôle de la puéricultrice

Quelque soit le secteur d’activité, la puéricultrice = rôle professionnel de premier plan.

• Rôle au niveau préventifpréventif avec un accent porté sur la prévention primaire.

• Rôle éducatiféducatif = transmettre les informations et conseils nécessaires pour éviter la survenue de l’accident ou sa reproduction, dans le respect des capacités et valeurs de chaque parent.

• Rôle autour du soinsoin « technique » et prise en charge de la douleur

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Rôle de la puéricultrice à l’hôpital…Rôle de la puéricultrice à l’hôpital…… et de l’équipe… et de l’équipe

Lors de l’accueil d’un enfant victime d’un accident domestique

• Etre vigilant à la façon dont on va s’adresser aux parents et de ne pas rajouter à leur culpabilitéculpabilité (déjà très présente…) quant à leur responsabilitéresponsabilité dans la survenue de l’AD…

• Evaluer Evaluer les circonstances de l’AD et trouver avec elle des solutionstrouver avec elle des solutions pour éviter la récidive

• S’assurer de la compréhension compréhension des parents sur la prévention des prévention des risquesrisques et les conduites à tenirconduites à tenir.

• Evaluer Evaluer leurs besoins en matière d’information

• OrienterOrienter vers d’ autres professionnels (PMI, psy…)

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Rôle de la puéricultrice de PMIRôle de la puéricultrice de PMI

• Protéger et promouvoir la santé de la mère et de l’enfant (code de la santé publique / mission de PMI)

– Dans la famille

– Dans le mode d’accueil, en particulier chez l’assistante maternelle

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Inciter les parents à réfléchirInciter les parents à réfléchir (et réfléchir avec eux)(et réfléchir avec eux) sur :sur :

• l’éducation de l’interdit

• la prise de risques

• les limites du tout sécuritaire